RÉGION L'IMPARTIAL / MARDI 27 AVRIL 2010 7

«Roulez jeunesse» du DJ’13 aenflammé un Casino bondé etsurvolté samedi soir au Locle.Un spectacle entièrementréalisé par une quarantaine dejeunes auteurs, rappeurs,chanteurs, danseurs qui ontdémontré que cette cultureavait droit de cité.

CLAIRE-LISE DROZ

«Quand j’ai com-mencé, je rappaiscomme une cre-vette, j’étais nul!

Aujourd’hui j’en suis arrivé où«L’Impartial» m’appelle surmon Natel privé…» SilvestriAlessio, «Ritalino» de son nomde scène, jeune Loclois de 17ans, a fait un tabac samedi soirdans un Casino archibondé etsurvolté, où le DJ’13 présentaitle spectacle «Roulez jeunesse».Le rap de Silvestri parlait d’unénorme chagrin d’amour.Même si nous avions du mal àsaisir les paroles – parfois plutôtcrues – vu la musique de fondun peu trop présente, les ados,dans la salle, saisissaient auquart de tour. Silvestri écrit de-puis qu’il a 13 ans, «partout, à lamaison, chez mes potes, au tra-vail...» Actuellement, il est enpréapprentissage chez Nivarox«mais ça ne m’empêche pasd’écrire. ça me plaît de trouverles bonnes choses, les bonnesmétaphores, Je le dis à mes po-tes: faut y aller, écrivez!» Il estmême en train d’enregistrer sestextes au studio B.I.H. Produc-tion, du Locle.

Yves Lolala, de Neuchâtel,ex-membre du DJ’13 et présen-tateur de la soirée ne disait pas

autre chose samedi soir: «Cha-cun a un don, mais parfois celareste à l’intérieur de nous, caron n’a pas le courage de se lan-cer. Je vous invite à aller aubout de vos rêves. Laissez-vousaller et foncez!»

Ce spectacle n’avait pas à pro-prement parler de fil rouge,mais mettait en valeur des ta-lents très divers, et parfois spec-taculaires. «Nous, on a cor-donné», explique DavidM’Voutoukoulou, animateurdu DJ’13 avec Cédric Schlatter.C’était le troisième spectacle duDJ’13, «mais cette fois nousavons regroupé les jeunes. Ilsont beaucoup évolué, il fallait

les mettre en valeur». Dont acte.Prenons J. Love, alias Jona-

than Chapuis, qui a effectué unnuméro de haute voltige. «J’ar-rive facilement à monter surscène», explique ce connaisseur.«C’est clair que ce genre despectacle, c’est un bon moyende surmonter sa timidité, de sefaire connaître. D’ailleurs, si-non, vous ne m’auriez pas ap-pelé! C’est une chance à pren-dre, je le leur conseille à tous,aux jeunes»

Comme le concluait Yves Lo-lala, «toutes ces couleurs et tou-tes ces cultures confondues,c’est ça la tolérance. C’est ça LeLocle!» /CLD

CRAQUANTS Parmi les artistes, les trois Jackson, hommage au Michael du même nom. Ces jeunes garçons de10, 11 et 12 ans, deux frères venus d’Angola et un copain érythréen, ont fait un triomphe! (RICHARD LEUENBERGER)

LE LOCLE

«Je le dis à mes potes:faut y aller, écrivez!»

«Chacuna un don,mais parfoiscela resteà l’intérieurde nous»

Yves Lolala

LE LOCLE

Free’son part au Canada sans passer par le nuage volcaniquePrenez un somptueux décor

en bleu et blanc, sept musiciensd’exception, une bonne cin-quantaine de choristes enthou-siastes, un très jeune directeuraux talents fous et vous aveztous les ingrédients (ou pres-que) pour réussir une recettegoûteuse à souhait. Presque, caril faut encore y ajouter de labelle et bonne musique tiréedes hits qui ont fait et font en-core chavirer les cœurs. Le con-cert de l’ensemble vocal locloisFree’son, cinquième du nom,est à nouveau une révélation.

Pour cette édition intitulée«La Belle Province», les specta-teurs traversent l’Atlantiquepour se retrouver au bord dufleuve Saint-Laurent. Pas desouci de ne pouvoir décoller enraison d’un nuage volcanique, il

suffit de se rendre dans la Mai-son de paroisse de la rue desEnvers pour se plonger immé-diatement dans l’ambianced’un pays où les gens ont ce pe-tit quelque chose d’accueillantet de chaleureux que l’on netrouve nulle part ailleurs.

Point de fil rouge et de miseen scène particulière cette an-née, mais une kyrielle de chan-sons qui ont toutes un pointcommun, le Canada et ses habi-tants avec leur accent, leur ca-ractère bien trempé et leurs ex-pressions sympathiques. Le ré-pertoire est riche et la choraleemprunte avec bonheur desairs à Garou, Linda Lemay, Na-tasha St-Pier, Gilles Vigneault,Robert Charlebois, Beau Dom-mage, Isabelle Boulay, RochVoisine, Fabienne Thibeault,

Raymond Levesque et, biensûr, Céline Dion. Le public estinondé d’une douce nostalgie,parfois un rien débordante. Laprestation ne manque pasd’émotion, de sensibilité etd’énergie. A la direction d’or-chestre, Raphaël Krajka a signédes arrangements raffinés. Al’instar des Cowboys Fringants,«tant qu’on aura de l’amour, del’eau fraîche et de l’air pur, untoit et puis quatre murs, ce serala joie dans not’cœur!» Free’sonnous fait passer un sacré bonmoment. /paf

«La Belle Province», 27 et 30 avril,1er, 4, 7 et 8 mai à 20h30.Réservations: www.freesonlelocle.chou kiosque Simone Favre, tél. 032/931 32 66 (attention, les places sontcomptées)

MAISON DE PAROISSE Un décor, 50 choristes, sept musiciens et un chef talentueux: la recette de Free’sona été préparée cette année à la sauce canadienne. (RICHARD LEUENBERGER)

LE LOCLE

Les vingt ans dela Gentilhommière

Le home de la Gentihom-mière, au Locle, fête ses vingtans, puisque c’est le 1er avril1990 qu’il s’était ouvert dansl’immeuble rue de France 18,qui abritait, il fut un temps, laboucherie Bell.

Ces vingt bougies serontsoufflées de façon très peu pro-tocolaire et tout à fait convi-viale. Vendredi à 17h, l’apéroofficiel, «sans discours, jen’aime pas cela du tout!» souritle directeur Richard Mischler,rassemblera autorités, invitéset tout un chacun. La porte estouverte, ainsi du samedi1er mai au mercredi 5 mai, de11h à 18h, avec apéro et grilla-des offerts à tous. En espérantle beau temps, sinon on se re-pliera à l’abri.

La Gentilhommière compteà ce jour 24 résidants – c’est lemaximum – pour 20 chambresindividuelles et deux chambresdoubles. La tendance seraitplutôt à transformer unechambre double en deuxchambres simples, mais c’estde la musique d’avenir. Cette

structure très familiale permetaux personnes âgées de se ré-server un petit coin de liberté,d’intimité.

La Gentihommière pratiquemoult activités, comme dansles autres homes, des baladespar exemple. Dont la tradition-nelle virée à la Combe-Girardoù tout le monde est de sortie.Ou bien des séjours au cam-ping de Saignelégier où, au ha-sard d’une promenade, le coina été jugé tellement sympa quele home y a acheté une cara-vane. Avec mémorables partiesde pétanque, qui ont même vus’affronter un jour les équipesdes homes de la Gentihom-mière et des Fritillaires.

A signaler qu’on devient trèsâgé à la Gentihommière: à uneépoque, sa spécialité, c’étaitmême les centenaires! JeanneMontandon et Elisabeth Drozy sont toutes deux décédéesdans leur 108e année…

Actuellement, la Gentilhom-mière ne compte pas de cente-naires, mais des résidants s’enapprochent. /cld

TOUTE UNE HISTOIRE A gauche, Annette Vuille de La Brévine,la deuxième résidante arrivée à la Gentilhommière, en compagniedu directeur Richard Mischler. (DAVID MARCHON)

Deux jeunes Chaux-de-Fonniersaux championnats de mathsA part les Loclois Zélie Cortès et Timothée Jaccard, deuxjeunes Chaux-de-Fonniers sont qualifiés aux Championnatsinternationaux de jeux de mathématiques et de logiquele 8 mai à l’EPFL: Camille Voegeli et Alfio Laini. /réd

Plus de 200 jeunes gravitentautour de l’espace jeunesse DJ’13Le DJ’13, baptisé ainsi parce qu’il se trouve à la rue Daniel-JeanRichard13, a fêté ses dix ans l’an dernier. Il est fréquenté par 200 à 250 jeunesde 13 à 18 ans, avec 60% de garçons et 40% de filles, une proportionen nette augmentation. /cld

RICH

ARD

LEUE

NBER

GER