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Date : 05 MARS 15 Pays : France Périodicité : Hebdomadaire OJD : 4327 Journaliste : Mathieu Houadec Page 1/12 027c85b35750d00ae2fc4dd47d02c5d500e6094501d35a6 AXEO 7948223400524 Tous droits réservés à l'éditeur Femmes oui, mais entrepreneures avant tout ENTRETIEN Dans tous les domaines, elles osent se lancer et mener cle front deux vies, celle de femmes mais avant tout celle de chef d'entre- prise. La Semaine des Pyré- nées retrace le parcours de ces Bigourdanes qui font avancer le département. E lle avait à peine 26 ans à l'époque. Un âge où normale- ment, bon nombre d'entre nous sont encore à chercher leur voie dans la vie. Mais Au- rélie Monicou, elle savait : elle voulait monter sa propre entreprise. Alors elle a sauté le pas, malgré son jeune âge, malgré les difficultés et les incertitudes liées à ce genre d'aventure. Avec succès. Chimiste de formation et originaire de Pujo, la jeune femme aux longs cheveux bruns et au grand sourire a très vite em- brassé une carrière prometteuse dans les la- boratoires de Recherche et Développement de grands groupes de cosmétiques français, tels l'Oréal ou Pierre Fabre. « fêtais formu- latrice. Concrètement, je créais les formules chimiques qui servaient ensuite à faire les pro- chains soins cosmétiques. Mais depuis tou- jours, j'avais en tête, un jour, de lancer ma propre marque... » Mais la jeune femme est perfectionniste, elle ne veut omettre aucun détail. De 2009 à 2011, elle mûrit son projet, envisage chaque possibilité, ne laisse rien au hasard. « De la composition même de mes produits, au marketing et sans oublier la communication, j'ai peaufiné mon projet au mieux. Puis fm 2011, j'ai lancé la marque. » Monts et Mer- veilles est née. Un nom évocateur qui puisse dans les deux passions de la jeune femme : la cosmétique bio et son amour pour sa Bigorre natale. À LA POINTE DE L'INNOVATION Une alliance très nature, car la jeune femme, à la pointe de l'innovation, s'est servie des bienfaits de l'environnement local pour constituer ses produits. « je vou- lais vraiment mettre les Pyrénées à l'honneur. En partenariat avec un laboratoire universitaire toulousain, j'ai mis en avant les actifs naturels locaux : on retrouve ainsi la myrtille cueillie à la main aux propriétés anti-oxydantes, le miel de haute montagne (vertus nourrissantes pour la peau) et... l'eau de source de nos mon-

Femmes oui, mais entrepreneures avant tout · Concrètement, je créais les formules ... local pour constituer ses produits. « je vou-lais vraiment mettre les Pyrénées à l'honneur

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Femmes oui, maisentrepreneures avant tout

ENTRETIEN

Dans tous les domaines,elles osent se lancer etmener cle front deux vies,celle de femmes mais avanttout celle de chef d'entre-prise. La Semaine des Pyré-nées retrace le parcours deces Bigourdanes qui fontavancer le département.

Elle avait à peine 26 ans àl'époque. Un âge où normale-ment, bon nombre d'entrenous sont encore à chercherleur voie dans la vie. Mais Au-rélie Monicou, elle savait : elle

voulait monter sa propre entreprise. Alorselle a sauté le pas, malgré son jeune âge,malgré les difficultés et les incertitudes liéesà ce genre d'aventure. Avec succès.Chimiste de formation et originaire dePujo, la jeune femme aux longs cheveuxbruns et au grand sourire a très vite em-brassé une carrière prometteuse dans les la-boratoires de Recherche et Développement

de grands groupes de cosmétiques français,tels l'Oréal ou Pierre Fabre. « fêtais formu-latrice. Concrètement, je créais les formuleschimiques qui servaient ensuite à faire les pro-chains soins cosmétiques. Mais depuis tou-jours, j'avais en tête, un jour, de lancer mapropre marque... »Mais la jeune femme est perfectionniste,elle ne veut omettre aucun détail. De 2009à 2011, elle mûrit son projet, envisagechaque possibilité, ne laisse rien au hasard.« De la composition même de mes produits, aumarketing et sans oublier la communication,j'ai peaufiné mon projet au mieux. Puis fm2011, j'ai lancé la marque. » Monts et Mer-veilles est née. Un nom évocateur quipuisse dans les deux passions de la jeunefemme : la cosmétique bio et son amourpour sa Bigorre natale.

À LA POINTEDE L'INNOVATIONUne alliance très nature, car la jeunefemme, à la pointe de l'innovation, s'estservie des bienfaits de l'environnementlocal pour constituer ses produits. « je vou-lais vraiment mettre les Pyrénées à l'honneur.En partenariat avec un laboratoire universitairetoulousain, j'ai mis en avant les actifs naturelslocaux : on retrouve ainsi la myrtille cueillie àla main aux propriétés anti-oxydantes, le mielde haute montagne (vertus nourrissantes pourla peau) et... l'eau de source de nos mon-

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Aurélie, qui confie que « la seule réticencequ'elle a rencontrée n'était pas due à son statutde femme, mais déjeune qui se lance » semblesur la route du succès. Monts et Merveillescommence à se faire une place au soleil, etelle compte recruter ses premiers employés.« Je suis à une période charnière. Je vais faireappel fl des investisseurs financiers pour conti-nuer à développer mon entreprise. L'aventureest loin d'être terminée ! » I Mathieu Houadec

tagnes I » Difficile de faire plus local.Bref, sur le papier, Aurélie est imbattable !Mais comment s'est passée concrètementla création de Monts et Merveilles ? « Toutela partie recherche, c'est moi qui l'ai faite seule.J'avoue que c'était la partie assez "facile" carc'est avant tout une passion. Par contre, pourle côté administratif d'une création d'entre-prise, j'étais dans l'ignorance la plus complète.Du coup, j'ai décidé de faire les choses bien, etsurtout de m'entourer correctement. J'ai suiviune formation de trois mois pour connaître lesarcanes du processus. Établir un business plan,convaincre les partenaires financiers, etc. Celane s'invente pas.

LE PLUS IMPORTANT :SAVOIR S'ENTOURERMais surtout, il faut bien savoir s'entourer.

J'ai consulté différents organismes qui ai-dent à la création d'entreprises, notam-ment le CREF, qui a été vraiment unplus pour moi. Et même aprèsavoir lancé ma marque, je n'aipas hésité à faire appel à despartenaires : j'ai une agencede com'pour assurer la pro-motion de la marque, etn'ayant pas pu investir -pour l'instant - pour avoirmes propres outils deproduction, j'ai faitappel à un laboratoiretoulousain pour commencer. » ' Aurélie Monicou, créatrice de Monts et Merveilles.

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Bouger, changer, se réinventer :Nathalie Roux n'est pas dugenre à faire du surplace. Bienau contraire. À cinquante ans,cette femme d'origine ven-déenne aux cheveux flam-

boyants a eu de multiples viesprofessionnelles, et ne compte pas s'arrêterde sitôt ! Auparavant employée, elle est, de-puis fin 2011, à la tête d'Axeo, entreprise deservices à la personne. L'occasion de lui poserquelques questions.

La Semaine des Pyrénées : Vous avez un par-cours professionnel atypique...Nathalie Roua : On va dire que j'aime bien lechangement ! (rires) J'ai une formationd'école de commerce, option finance comp-tabilité. J'ai commencé dans l'hôtellerie oùj'étais responsable des systèmes d'informa-tion d'un grand groupe pendant six ans, en-suite j'étais dans l'organisation etl'information d'une centrale d'achat pour lagrande distribution, puis j'ai vendu des logi-ciels pour une société nord-américaine quis'implantait en France ; je suis retourné dansla grande distribution - cette fois responsablede l'organisation commerciale - avant... devenir en Bigorre !Le point commun de toutes mes expé-riences ? Le challenge, les défis. J'aime lancerdes activités, même si je ne les connais pasau départ, car l'entrepreneuriat, c'est dans les

gènes chez moi : toute ma famille est dedans.Et même quand j'étais étudiante, j'avais unbar saisonnier !

Comment avez-vous vécu ces multipleschangements professionnels ? Beaucoup destress à chaque fois ?Stressée pas réellement, maisplus une boule de tracdans le ventre. Après,chacun à sa méthode.Moi, quelle que soit lavitesse à laquelle jedois prendre ma dé-cision, je déploieune masse de travailcolossale en amont.J'ai une part d'in-conscient pourdire « j'ose melancer » mais jene suis pas in-

I Nathalie Roux a déjà une nouvelle idée en tête...

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consciente à proprement parler ! (rires)

Pour la première fois, vous êtes devenue chefd'entreprise...Oui, c'est quelque chose qui me faisait enviedepuis longtemps. Quand l'opportunité dereprendre Axeo s'est présentée, j'ai foncé : j'aieu l'information en mars ; fin juin, j'avais

présenté tous les dossiers et trouvais les fi-nancements, j'étais devenue ma propre

patronne ! C'était express... mais chezmoi c'est comme ça : les décisions sontmûrement réfléchies (n.dJ.r: elleavait déjà étudié le marché en 2006),mais quand on passe à l'action, je neperds pas de temps !

Qu'est-ce qui change quand on estchef de sa propre entreprise ?Moi, je voulais être patron pourprendre mes propres choix sur lastratégie de l'entreprise. Mon pre-

mier constat est qu'en fait...on n'a pas plus de liberté !

Entre toutes lescontraintes légales, ad-ministratives, finan-cières... on a souventles mains liées. Pour-tant, on est pré-venu... mais ça faitbizarre. Puis un jour,

on se dit : « C'est mon

entreprise, je fais ce que je veux après tout ».On arrive à se libérer. Après, c'est une fiertéde satisfaire ses clients et de créer des emplois,surtout localement

Quel regard portez-vous sur le monde entre-preneurial en France ?On manque d'audace, vraiment ! Et cheznous, l'échec est très mal vu, prèsque commeun arrêt de mort. Alors que chez les Anglo-saxons, avec lesquels j'ai travaillé, on ne vousmontre pas du doigt quand vous avez unpépin. Chez eux, repartir de zéro après unemauvaise passe n'a rien d'anormal, aucontraire, ils capitalisent dessus, ils appren-nent de leurs erreurs.

Femme et entrepreneur, comment l'avez-vous vécu ?Je ne me suis jamais posée la question, nimême positionnée comme ça.Professionnellement, je considère que ce sontles compétences qui prévalent. Après, je doisavouer que j'ai eu certaines réflexions dans lemonde de l'entreprise, du genre : « Votremari est-il au courant ? Est-ce que monsieurvient aussi pour le rendez-vous ? », qui lais-sent songeuse. Je ne suis pas sûre qu'on fasseles mêmes à nos homologues masculins...

I Mathieu Houadec

Tarbes.UMP/UDIAndrée Doubrère et Gilles Cras-pay se lancent dans la batailleélectorale, p. W

PS/PRGÉlections toujours, maîs cettefois côté Gauche, avec FrédéricLaval et Virginie Siam, p 75

Laborde candidatC.Laborde se porte aussi candi-dat aux elections. Et annonce laréouverture de la bretelle, p 16

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Ces femmes qui n'ontpas peur des challenges

1 Nathalie Candalot, directrice générale d'ADB, entreprise si-tuée sur la Zone Pyrène Aéropole de Louey.

Nathalie Candalot estune des figures de l'en-trepreunariat fêminindans le département.À la tête de la sociétéADE avec son compa-

gnon - 43 employés, 4,2 millions dechiffre d'affaires - elle est aussi la fon-datrice, avec Monique Tisserand, duCREF65, qui aide les femmes dans leurprojet de création d'entreprise. Elle ré-pond à nos questions.

La Semaine des Pyrénées : Quel a étévotre parcours ?Nathalie Candalot : Tout est parti d'uneenvie commune avec mon mari Didierd'avoir une entreprise ensemble.C'était un projet commun, un projet« d'amoureux » ! (rires). Nous avionsdes parcours professionnels très diffé-rents : j'ai travaillé dans des fonctionsd'encadrement au sein de grandsgroupes, mon mari est usineur métal-lurgiste. En 1999, par le biais de laChambre de Commerce et d'Industrie,nous avons eu l'opportunité de repren-dre ADE. Nous avons eu de la chance :le timing était parfait et le secteur d'ac-tivité correspondait. On n'a pas hésité.J'avais 27 ans, mon mari 29 : nousn'avions peur de rien ! (rires).Comment mène-t-on une entreprise...

en couple ?Nous avons la chance d'avoir des pro-fils très complémentaires. Mon mariest en charge de tout ce qui concernele processus de production, et moi detout ce qui se rapporte à la gestion.Chacun a son domaine de compé-tence... sans que ça soit non plus deschasses gardées !

Être une femme entrepreneur, dansvotre parcours, ça a été un avantageou un inconvénient ?Je ne me suis jamais posée la question !La seule question que j'avais en têteétait : suis-je professionnelle dans ceque je fais ? Car à partir du moment oùvous l'êtes, la question de son sexe nese pose plus. Personnellement, je n'aijamais ressenti de frein face à mon sta-tut de femme. C'est même plutôt uneforce dans notre secteur, où il faut sedifférencier de ses concurrents : unefemme à la tête d'une entreprise de me-canique de précision, il ne doit pas y enavoir des masses !

Le monde de l'entreprise est-il encoremachiste ?Je ne vois pas de barrages pour lesfemmes à assumer un rôle de diri-geante dans une entreprise. La seule

chose qu'il reste, ce sont les préjugésconcernant les débuts de carrière d'unejeune femme, en rapport aux materni-tés. C'est sûr que du point de vue d'unactionnaire soixantenaire ventripotent,cela peut être un frein ! Moi, ce que jevois, c'est que les femmes qui cher-chent à avoir le pouvoir dans une en-treprise ne s'arrêtent pas à ça. C'est undétail physiologique.Bref, quand on ne se pose pas la ques-tion de notre statut de femme, il n'estpas un problème. Par contre, à force dele relever, de le stigmatiser, on fait res-surgir des vieux clichés... Comme laparité : à force d'en parler, ça devientfatigant et ça décrédibilise les parcoursdes femmes brillantes. Il faut aussichanger le regard qu'ont les femmessur elles-mêmes. Beaucoup trop se dé-valorisent systématiquement face auxhommes.Quels conseils donneriez-vous auxjeunes femmes qui se lancent dansl'entrepreunariat ?D'être extrêmement pointues, expertesdans leur domaine, mais surtoutd'avoir confiance en elles et dépasserles préjugés et images d'Épinal qu'onnous ressasse sans arrêt. Il ne fautmeme pas se poser la question sur sonstatut de femme, nous sommes des en-trepreneurs avant tout.

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Si je vous pose laquestion de sa-voir comment ar-rive-t-on àconcilier sa vie fa-miliale et de chefd'entreprise, c'estrétrograde ?Non, c'est une de mesprincipales préoccu-pations, car j'ai troisenfants ! (rires). Laclé ? Une organisa-tion à toute epreuve :il faut être une pieu-vre à huit bras... ilfaut être souple, en-durante, passer sontemps à courir... etsavoir partager avecson compagnon.D'où l'intérêt de bienle choisir ! (rires)

I Propos recueillispar Mathieu Houadec

Zoom sur...

CindyMartin

Plus jeune entre-preneusedu CREF65

Née le 24 mai 1989, Cindy Martin est laplus jeune chef d'entreprise du CREF65Elle dirige l'institut Vénusia Beauté, àLourdes Elle y propose tous les serviceshabituels d'un salon de soins esthétiques,ainsi que la vente de produits de beauté etd'accessoires

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1 Jelka Pisan, créatrice dè Kiné Lounge, à Bazet.

Dour créer son entreprise, ilfaut déjà avoir de l'envie,du courage, de l'audacemême. Alors quand enplus, il faut retaper du solau plafond - pardon, au

donjon - un château médiéval, l'adap-tation hollywoodienne de l'histoiren'est pas bien loin ! Plaisanterie mise àpart, c'est ce qu'a dû réaliser Jelka Pisan,kinésithérapeute et ancienne joueusede basket du TGB, avant d'ouvrir sonspa Kiné Lounge. Récit.Longtemps installée à Rouen, JelkaPisan regrettait que « mon metier fassebeaucoup de curatif, mais pas de préventif.Je trouvais ça dommage. Et je m'étais tou-jours dit que le jour où je trouverai le lieuadéquat, je basculerais dans ce second as-pect, avec des soins d'eau, massages thera-peutiques, etc. » Quelques années plustard, en 2006, elle met les voiles pour laBigorre et se met en quête d'une mai-

son pour loger sa famille. « Sans tra-vaux, vu que le bricolage ce n'est pas notrefort... » précise-t-elle, le sourire aux le-vres. Sauf qu'un jour, à Bazet, un pro-moteur immobilier lui parle du vieuxchâteau du village. Intriguée, elle de-mande à voir la bâtisse... et c'est lecoup de foudre immédiat. « Et pourtant,à /fl base, c'était une ruine. Il ne restait queles murs et encore ! Seules les hirondellestrouvaient l'endroit à leur goût. »

UN PETIT COUP DE POUCEDU DESTIN

Pour autant, il vafalloir convaincreMonsieur Pisan.Jelka demandedonc à Pascal, sonmari, de visiter lademeure... et ob-tient un petit coupde main du destin :« NOMS n'y connais-sons vraiment rienen retape de maison.Mais arrivée tout enhaut de la tour, j'aivoulu savoir si l'en-droit était sain. Il yavait des journauxpar terre. Je me suisdit : regardons ladate et s'ils sont hu-mides, ou pas, onsera fixé ! »Non seulement lepapier était biensec, mais en prè-

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mière page du journal, trônait l'équipedu TGB de 1993, prise en photo pour larencontre contre... le SPO Rouen, clubque le beau-père de Jelka a créé et danslequel elle a longtemps pué ! Les dieuxdu panier étant avec eux, les Pisan ac-quièrent l'illustre habitation.

900 M2 DE CHÂTEAU-RETAPES À LA MAINÇa... c'était la partie facile. Le plus dursera de transformer 900 m2 de vieillespierres croulantes en un spa moderneet accueillant. « Au départ, on l'avaitjuste acheté pour nous. Puis, j'ai vu le po-tentiel pour en faire le spa. Sauf que quandnous avons vu les prix des devis pour fairerénover les lieux par des professionnels, ons'est vite rendu compte que notre seule so-lution était de se retrousser les manches.Alors, c'est ce qu'on a fait... »C'est ainsi que Jelka s'est retrouvée, dujour au lendemain, apprentie artisan dubâtiment... et surtout multifonctions.« Nous avons tout refait nous-mêmes, dusol au plafond... à la toiture même, fe merevois encore en train de retirer les vieillesardoises pourries... Merci le vertige ! Sansparler des murs à abattre : on parle de ré-novation sur du vieux, donc jamais rien

n'est droit ou autre... bref, on a dû appren-dre sur le tas, heureusement, en prenantconseil auprès d'amis professionnels. Seulel'électricité, trop compliquée, a été faite pardes pros. »Du coup, pas question de se poser laquestion de savoir si une femme peut ar-river à faire ce genre de chose : « quandon n'a pas le choix, on n'y pense même pas.Homme, femme, même combat. Pendantdeux ans et demi, j'étais maçonne, charpen-tière, plaquiste mais aussi mère de familleet je continuais à jouer au basket! Mais cequi m'a vraiment sauvée, c'est que ce projetétait un projet de couple. Si mon marin'avait pas été là, ça aurait été impossible.On ne peut pas tout gérer... »Et pourtant, pas de quoi laisser de mau-vais souvenirs à Jelka : elle ne retientque du positif de cette expérience, etsurtout, la fierté d'avoir créé de sesmains son outil de travail. « La récom-pense, c'est de voir les gens venir ici etqu'ils s'y sentent bien, et d'avoir créé qua-tre emplois. D'autant plus qu'au départ, ilfaut bien avouer que les gens nous pre-naient pour des fous, vu l'ampleur des tra-vaux ! » À cceur vaillant...

I Mathieu Houadec

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Solidaires et audacieusesTAREES.

Depuis dix ans, leCREF65accompagne les femmes en-trepreneur qui se lancentdans l'aventure de la créationd'entreprise. Sa présidente,Monique Tisserand, répond ànos questions.

La Semaine des Pyrenees : Quels sont lesproblèmes rencontres par les femmes entre-preneurs ?Monique Tisserand : Le premier d'entre euxc'est avant tout le regard de la société. EnFrance, une femme qui entreprend n'est pasmise en valeur. Alors qu'un homme est toutde suite mis sui le devant de la scène. Ducoup, la discrétion est de mise pour celles quise lancent, avec une peur tenace de l'échecqui se rajoute à cela. Résultat : les femmessont trop mesurées dans leur projet, leurs en-

Ensuite, l'obstacle le plus imposant est d'ar-river à conjuguer vie privée et vie profession-nelle. Quand on crée une entrepnse, on negagne pas de suite sa vie, les horaires sontsans limites, etc. Ce qui fait que beaucoupdes pro]ets sont avant tout des pro]ets decouple.Après, il faut savoir faire la part des choses.Moi, je dis toujours que la vie privée, ce n'estpas la quantité de temps qu'on accorde à safamille, maîs Id qualité du temps. Maîs lesfemmes sont encore trop nombreuses à cul-pabiliser de ne pas être 24/24h disponiblepour leurs proches.

Le monde de l'entreprise est-il encoremacho ?Je demande un joker! Mais bon, il fautl'avouer, il l'est encore un peu... Rien quepour la rémunération par exemple, l'égalitéest encore loin.

Des conseils à donner ?Il faut oser ! Être une femme n'est pas un dés-avantage pour devenir chef d'entreprise,c'est juste différent. Il faut par contre savoirs'entouiei, cal la démaiche est compliquée,et bien réfléchir sur son projet.

I Propos recuedhs par Mathieu Hauadec

NathalieBnatTarbes

CatherineBrunschwing-RocheBagnères

NathalieCapo-GualTarbes

Avec son salon de coiffureL'appart, Nathalie Bnat ré-volutionne la discipline :oubliez les salons mono-chromes, Nathalie vous re-çoit dans un vraiappartement, à l'intérieurclair et lumineux, délicieu-sement habillé de bois enversion cocoonmg Cerisesur le gâteau : deux per-sonnes maxen mêmetemps, du coup, vous êteschoyé(e) '

Dans la cité thermale, Ca-therine a créé un endroitatypique, chaleureux etconvivial, où le maître motest créativité . l'atelier Féed'effets Elle y fait décou-vrir les techniques de mo-saïque, du relooking, despatines, etc. et est à dispo-sition de chacun pour dis-penser ses conseils endéco, à domicile ou autre.

Avis aux phobiques desmedicaments : directionchez Nathalie Capo-Gual,qui va vous remettre surpieds en un rien de temps,grâce à sa medecine tradi-tionnelle chinoise, combi-née avec plusieurs typesde réflexologies. Del'anxiété aux troubles di-gestifs, problèmes de peauou allergies, rien n'yrésiste !

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I Monique Tisserand, président du CREF65.

Le CREF, c'est quoi ?Le CREF - ou Centre de Ressources pourl'Entrepreneunat au Féminin - est une asso-ciation qui accompagne les femmes quicréent, reprennent ou développent une en-treprise. Accompagnement qui va de la pre-mière rencontre avec la future chefd'entreprise, à une assistance pour tous lesproblèmes juridiques, comptables, fiscaux,de communication, etc. Le but : éviter les er-reurs qui peuvent coûter cher.

http:jfwww.cref65.com/

AlexandraCazauxTarbes

CariaDardeauTarbes/Pau

Le chiffrequi frappe

364Comme le nombre de femmes porteuses de

projets de création d'entreprise qui sontpassées par le CREF, depuis 2003. En majo-

rité, elles avaient entre 19 et 35 ans. Les2/3 sont encore installées. Aujourd'hui, l'as-

sociation compte 90 adhérentes.

VirginieDuharTarbes/Bagnères

Elle mène la barque, sonmari de chef mène lesfourneaux. Maîs à euxdeux, ils forment uneéquipe d'enfer ! Alexandraa développé le concept defood truck en créant Sur lePouce, le désormais célè-bre camion gris orange quiamène les cuisines del'Aragon dans la rue, à laportée de tous. Tester,c'est approuver !

Des poignées d'amour quipersistent ? Un manque detonus quotidien ? Allezhop, on oublie les crisesdevant le miroir où la "fai-néantise aigue" et en avantavec Caria Dardeau, coachsportive, qui va vous créerun programme sportif rienque pour vous. De la re-mise en forme à l'entretiend'un corps d'athlète, il y enaura pour tout le monde.

Quel est le point communentre les réunions de pa-rents d'élèves, les mis-sions humanitaires et deslaboratoires audio à Tarbeset Bagnères ? VirginieDuhar évidemment ! Lajeune audioprothésiste (di-plômée de la faculté depharmacie de Montpellier)redonne un peu de mu-sique à la vie de certainsdepuis maintenant plus dedix ans.

Page 11: Femmes oui, mais entrepreneures avant tout · Concrètement, je créais les formules ... local pour constituer ses produits. « je vou-lais vraiment mettre les Pyrénées à l'honneur

Date : 05 MARS 15

Pays : FrancePériodicité : HebdomadaireOJD : 4327

Journaliste : Mathieu Houadec

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AXEO 7948223400524Tous droits réservés à l'éditeur

La réussite en communChristineGauriauVic-en-Bigorre

La maison d'Anais. Imaginez :une belle demeure duXviiie siècle, un parc boisé etfleuri, un espace détente avecspa ou encore un de lecture...le tout avec des pauses cuisinerégionale et traditionnelle, quidit mieux ? Christine sembleavoir trouvé la bonne formuleet ravit ses clients avec sestrois chambres d'hôtes clas-sées "3 clés" par Clévacance.

LucyHandsTarbes

Directrice et enseignante deSpeakeasy, Lucy Hands vouspermet de vous rabibocheravec la langue de Shakes-peare, quel que soit votremotif : départ en vacances,concours, stages profession-nels, etc. No problem ! Lucyassure aussi des formationsprofessionnelles, histoire depouvoir speak enghsh mêmedevant la machine à café !

SophieHautenauveTarbes

Problème pour faire un su-doku ? Des panneaux qui de-viennent flous en voiture oumême pire : impossible desuivre les matchs de foot à latélé ? Pas de panique, direc-tion Opti Bonheur, le templedes lunettes de Sophie Hau-tenauve. Sportifs compris,tout le monde y trouvera sapaire personnalisée, sans setrouer le porte-monnaie.

Page 12: Femmes oui, mais entrepreneures avant tout · Concrètement, je créais les formules ... local pour constituer ses produits. « je vou-lais vraiment mettre les Pyrénées à l'honneur

Date : 05 MARS 15

Pays : FrancePériodicité : HebdomadaireOJD : 4327

Journaliste : Mathieu Houadec

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VéronikMarcheSaint-Lanne

ValérieMoutonSéméac

Marie-JoséNougaillonIbos

Vmg ans passés à sillonner lesroutes de France, allant despectacle en spectacle, avecleurs amis à ailes jamais loin.Véronik Marche, qui tient avecson mari la fauconnerieMarche, va désormais ouvrirune ferme pédagogique àSaint-Lanne. Histoire que d'uncoup d'ailes, vous en appre-niez un maximum sur nos col-lègues à plumes !

Gérante de l'entreprise Jar-dins et Saveur, Valérie Mou-ton propose des services detraiteurs organisateurs deréceptions (et location desalles) à Tarbes à Biarritz.Membre depuis 2005 de l'as-sociation Traiteur de France,elle est présidente de la délé-gation Hautes-Pyrénées desFemmes Chefs d'Entreprises(FCE)

Pendant près de 30 ans, c'estArlette Nougaillon qui a tenules fourneaux de la VieilleAuberge, sur la route de lacôte de Ger.Depuis, c'est sa fille, Marie-Josée, qui a repris l'affaire etpropose une « cuisine defemmes » qui fait aussi cha-virer le palais de ces mes-sieurs. Le tout avec desingrédients frais et de saison.

ChristellePiessetTarbes

GéraldinePiqueTarbes

DelphineStreitBagnères/Horgues

Envie de belles chaussurespour sa petite tête blondesans faire un trou dans lebudget de la famille ? Direc-tion La Patt'À Doudou, le ma-gasin de chaussures pourenfants de Christelle Piesset,qui en usant de destockagesde grands fabricants, peutproposer des produits neufspour un prix imbattable !

Comment parler des femmesentrepreneurs sans évoquerGéraldine Piqué, ou plutôtGégé pour les habitués de LaRoumigue à Tarbes. Depuisdes années, Géraldine faitdanser les fêtards bigour-dans jusqu'à pas d'heure,dans un heu atypique et quimérite le détour. Ne serait-ceque pour discuter un peuavec la maîtresse des lieux.

Qui s'est fait tirer les oreillespar les gendarmes dernière-ment ? Ou aimerait enfinréussir à obtenir son précieuxpetit bout de carton rose ? Pasde problème, Delphine Streitvous accueille dans ses auto-écoles, pour vous apprendretoutes les arcanes dè laconduite. Afin de faire de vous,non pas des Fangio, maîs desas du volant !