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INTRODUCTION Au Sénégal l’agriculture occupe plus de 60% des activités de la population active (ANSD, 2013), cependant , elle fait face à de nombreuses difficultés (perte de la biodiversité agricole, baisse des rendements ,utilisation abusive des intrants chimiques, dégradation continue des terres, accentuation des effets du changement climatique...). Les régions où l’agriculture constitue la principale source de revenue, ont les taux de pauvreté les plus élevés (OIT, 2013),il y a quelques décennies ,la sécurité alimentaire était assurée dans ces régions. Un mode d’exploitation non adaptes au contexte local a conduit le système à ce stade. Actuellement, la production et les revenus tirés de l’agriculture deviennent de plus en plus aléatoires ne couvrent plus les besoins des familles. Ainsi, les politiques mises en œuvre par le système colonial, puis par les politiques post- indépendances ont fragilisé le monde rural et le système de production endogène, rendant ainsi les paysans dépendant du système de production. Assujettis à l’échec des politiques agricoles qui se traduit par la faiblesse depuis les années 80 du soutien accordé à l’agriculture familiale qui joue un rôle important dans l’économie du pays. 72% des ménages la pratiquent et elle représente 18% du PIB (PRONAT, 2016).La croissance démographique et de l’urbanisation promut par l’acte III de la décentralisation conjugués a une fragilité naturelle des

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INTRODUCTION

Au Sénégal l’agriculture occupe plus de 60% des activités de la population active (ANSD,

2013), cependant , elle fait face à de nombreuses difficultés (perte de la biodiversité agricole,

baisse des rendements ,utilisation abusive des intrants chimiques, dégradation continue des

terres, accentuation des effets du changement climatique...). Les régions où l’agriculture

constitue la principale source de revenue, ont les taux de pauvreté les plus élevés (OIT,

2013),il y a quelques décennies ,la sécurité alimentaire était assurée dans ces régions. Un

mode d’exploitation non adaptes au contexte local a conduit le système à ce stade.

Actuellement, la production et les revenus tirés de l’agriculture deviennent de plus en plus

aléatoires ne couvrent plus les besoins des familles. Ainsi, les politiques mises en œuvre par

le système colonial, puis par les politiques post- indépendances ont fragilisé le monde rural et

le système de production endogène, rendant ainsi les paysans dépendant du système de

production.

Assujettis à l’échec des politiques agricoles qui se traduit par la faiblesse depuis les années 80

du soutien accordé à l’agriculture familiale qui joue un rôle important dans l’économie du

pays. 72% des ménages la pratiquent et elle représente 18% du PIB (PRONAT, 2016).La

croissance démographique et de l’urbanisation promut par l’acte III de la décentralisation

conjugués a une fragilité naturelle des milieux (OAM & CIRAD, 2008),font peser de fortes

menaces sur la préservation des ressources naturelles et de la viabilité des formes

d’agricultures qui les exploitent. Les acteurs sont également confrontés à de fréquentes crises

d’ordre structurelle et conjoncturelle, liés aussi a un net baisse des aides internationales. C’est

dans ce cadre que des Organisations comme la FENAB et l’ASPAB ont engagé le projet

d’identification des acteurs de l’AEB pour une gestion concertée de la promotion de l’AEB et

la restructuration du système existant.

Cependant, les organisations et les institutions faisant la promotion de l’Agriculture

Ecologique et Biologique sont des acteurs sociaux complexes insérées dans un univers

culturel, social et politique donné et soumises à des influences nombreuses (locales mais aussi

externes à travers les processus de désengagement de l’Etat, la mondialisation,). La

distinction, l’identification et la localisation prend alors toute son importance dans cette

présente étude, ceci d’autant plus que réaliser l’état des lieux de leur activité véritable de la

typologie de leur interaction et des demandes du secteur. Face à la complexité des acteurs et

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leur dispersion sur le territoire, la tendance souvent observée est concurrentielle, mimétique et

dysfonctionnant. Il s’agit alors d’associer étroitement les acteurs concernés, en l’occurrence

les responsables paysans, les membres des OP, les ONG et les institutions de recherche pour

faire en sorte que la construction d’un système de production viable et durable soit un travail

concerté, porteur d’innovation, de progrès et territorialisé.

Pour bien mener notre travail nous allons dégager notre objectif général : il s’agira de faire

l’analyse de l’étude récapitulative sur les activités des institutions et organisations intervenant

dans la promotion de l’agriculture écologique et biologique au Sénégal. Spécifiquement

l’étude permettra de dégager les objectifs suivants :

Identifier les principaux acteurs prestataires dans l’agriculture biologique et

écologique

Démontrer le rôle et les enjeux liés à la gestion de l’AEB au Sénégal

De répondre aux défis occasionnels en promouvant la gouvernance de la

promotion de l’AEB.

Pour atteindre nos objectifs des hypothèses seront élaborés. En effet, le

domaine de l’agriculture biologique et écologique fait intervenir différents

organismes méconnus sur le territoire sénégalais.

Ainsi, donc les hypothèses spécifiques seront articulées comme suit :

Il existe une multitude d’organisations et institutions qui sont engagés pour la

bonne marche de l’agriculture écologique et biologique

Les organismes et institutions de l’agriculture écologique et biologique sont

appelés à remplir certaines missions dans l’évolution du secteur agricole

Face aux aléas et exigences du secteur, des résolutions sont mises en place

pour mieux s’adapter aux enjeux pour une bonne gestion de la gouvernance de

cette agriculture au Sénégal.

Nous allons structurer notre travaille en trois partis : la première partie consistera à élucider

les concepts, la deuxième parti à montrer la démarche adoptée pour mener ce travail ; et en

fin nous allons analyserons et discuterons les résultats.

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Chapitre I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

Un premier point important de cette étude consiste à comprendre l’émergence des structures

faisant promotion de l’AEB et l’identification de leurs activités. Il ne fait pas de

Doute que celle-ci est de façon importante conditionnée par le contexte de la vulgarisation de

cette forme d’agriculture. Les structures que nous avons visitées diffèrent par leurs

caractéristiques structurelles, leur développement passé, et leur situation socio-économique

actuelle notamment, concernant leurs défaillances et atouts principaux. Ces aspects sont

De façon évidente reliés entre eux. Dans cette enquête, on recensait l’ensemble des OP du

village, qu’ils aient ou non une reconnaissance juridique. Ces OP sont aussi communément

appelés « groupements » par les villageois eux-mêmes. L’OP est définie comme une

organisation créée par les producteurs eux même pour servir les membres de l’organisations.

Elle diffère des ONG qui fournissent aussi des services, mais qui ne sont pas des associations

composées de membres. La notion de “membres” qui bénéficient des services rendus par

l’organisation est essentielle, pour faire la distinction entre OP et ONG de service. Ainsi n’ont

pas été considérées comme des OP les associations traditionnelles fondées sur l’entraide

mutuelle, c’est-à-dire les tontines elle et les caisses d’entraide1.

Dans cette enquête, on recensait l’ensemble des OP, et organisations qui sont ou qui

soutiennent la production biologique, qu’ils aient ou non une reconnaissance juridique. Ces

OP sont aussi communément appelés « groupements » par les villageois eux-mêmes. L’OP est

définie comme une organisation créée par les producteurs pour rendre des services à eux-

mêmes. Pour faire la distinction entre OP et ONG de service

Les Membres des organisations. Elle diffère des ONG qui fournissent aussi des services, mais

qui ne sont pas des associations à membres. La notion de “membres” qui bénéficient des

services rendus par l’organisation est essentielle, pour faire la distinction entre OP et ONG de

service.

D’après Lacare Bassol. « Les organisations paysannes peuvent être définit comme les ONG :

soit une organisation créée par un ou plusieurs paysans et qui est indépendant de tout

gouvernement ipso facto, libre de ses choix, de ses orientations, de ses méthodes, et de ses

structures, afin de répondre à un besoin social et ou économique de la population paysanne »

1 Organisations Paysannes et Développement Rural au Sénégal : Alain de Janvry et Elisabeth Sadoul et Université de Californie à Berkeley rapport soumis à la banque à la Banque mondiale janvier ,2004

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Initiative locale de développement(ILD) quant à elle, sont des groupements à la base dont

l’action est concentrée au niveau de la population. Elles peuvent être des syndicats paysans,

des coopératives, des associations et des organisations fédératrices

I : L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE

Selon le dictionnaire de l’agriculture écologique  : L’Agriculture Biologique (AB) est

un mode de production basé sur des pratiques agricoles qui excluent l’utilisation de

biocides de synthèse et des organismes génétiquement modifiés (OGM) ou des

produits obtenus à partir d’OGM. Elle cherche également à limiter son impact

environnemental en réduisant sa consommation d’intrants et d’énergie fossile mais

aussi en valorisant les processus naturels tels que le recyclage des matières organiques.

En cela, elle a pour ambition de respecter le vivant depuis les microorganismes du sol

jusqu’à l’être humain sans oublier les agroécosystèmes qu’elle sollicite. Plusieurs

méthodes préventives peuvent être employées en agriculture biologique : les  rotations

culturales, la prophylaxie, la protection intégrée des cultures ; elles permettent de

limiter les pressions dues aux bio-agresseurs ou la baisse de rendements. Concernant

l’élevage, les animaux doivent être conduits en respectant une faible densité de

chargement d’effectifs à l’hectare, nourris avec une alimentation d’origine biologique,

soignés sans antibiotiques et leur bien-être doit être considéré grâce à une obligation

de respect des conditions naturelles de vie, par exemple pâturage pour les bovins.

Ainsi, l’Agence Française pour le Développement et la Promotion de l’Agriculture

Biologique définit (AB) comme étant « un mode de production et de transformation

respectueux de l’environnement, du bien-être animal et de la biodiversité, qui apporte

de la solution face au changement climatique ».

I-1’AGROÉCOLOGIE

Ensemble de pratiques agricoles privilégiant les interactions biologiques et visant à une

utilisation optimale des possibilités offertes par les agro systèmes (journal officiel de la

République Française)

Selon le dictionnaire agro écologique L’agro- écologie vise à promouvoir des systèmes

alimentaires viables respectueux des hommes et de leur environnement. Ces systèmes

engagent des modes de productions agricoles et des filières valorisant les potentialités

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écologiques, économiques et sociales d’un territoire. Leurs développements s’appuient

sur des approches transdisciplinaires réunissant professionnelles du monde agricole,

scientifiques, acteurs des mouvements sociaux de l’agro -écologie et des politiques

publiques. L’agro- écologie est une alternative à une agriculture intensive basée sur

l’artificialisation des cultures par l’usage d’intrants de synthèse (engrais, pesticides…)

et d’énergies fossiles. Elle promeut des systèmes de production agricole valorisant la

diversité biologique et les processus naturels (cycles de l’azote, du carbone, de l’eau,

équilibres biologiques entre organismes ravageurs et auxiliaires des cultures…)

I-2: DEFINITION CROISEE (AB, AE)

AB est un système de gestion agricole et de production alimentaire, respectueux de

l’environnement ses principes sont l’éthiques (le respect du vivant, équité…) et technique lien

(liée) au sol, refus des produits de synthèses)(INRA- PACA ECODEVELOPPEMENT,

2016). Or (AE) est une étude interdisciplinaire et conception de système agricoles et

alimentaires durables dont les principes sont : de conserver des ressources, diversifier, gérer

des interactions, s’ajuster aux contextes locaux (ibid.).

Partant de ces définitions l’AEB peut être définit comme un mode de production qui favorise

une autoperpétuation des ressources animales et végétales, elle intègre les systèmes

agroalimentaires valorisant les potentielles sociales du territoire.

I-3: DÉVELOPPEMENT DURABLE

Le Rapport Brundtland définit le développement durable comme « un développement

qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité ́ des générations

futures de répondre aux leurs »selon Gaël Plumecocq,un développement durable

nécessite de considérer conjointement les conséquences des actions individuelles ou

collectives et des décisions privées ou publiques, selon au moins trois dimensions :

sociales (justice, équité intra et intergénérationnelle), économiques (efficacité) et

environnementales (protection, préservation, conservation). Un développement durable

implique la mise en œuvre d’un principe de gouvernance. Celui-ci renvoie à des

processus de décision concertés entre les diverses parties prenantes potentiellement

impactées par les décisions, notamment à travers une approche participative.

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Une conception « forte » du développement durable se rapporte à une gestion de

l’environnement respectant strictement les capacités de résilience des écosystèmes et

les seuils de renouvellement des ressources naturelles. Au contraire, une conception

« faible » du développement durable repose sur l’acceptation d’un principe de

compensation (les pertes en capital naturel peuvent être compensées monétairement ou

techniquement). Celle-ci privilégie le progrès technique et les innovations

technologiques comme solutions à la crise écologique.

L’agriculture durable peut s’inscrire dans l’une ou l’autre de ces conceptions du

développement durable. Les pratiques agro écologiques, en mobilisant les

fonctionnalités et les services éco- systémiques dans les agro-écosystèmes, s’inscrivent

dans une conception forte du développement durable. Ainsi, l’agro-écologie implique

non seulement de considérer les impacts sociaux et environnementaux des pratiques

agricoles, mais aussi de s’appuyer sur les ressources culturelles et sociales des

territoires et d’intégrer le fonctionnement des écosystèmes dans les processus de

production. En ce sens, l’agro-écologie constitue un chemin ou une trajectoire, autant

qu’une finalité.

II : ATTRACTIVITÉ ET GOUVERNANCE

I -1 : ATTRACTIVITE

Selon Hatem, 2004, On peut définir par défaut l’attractivité comme « la capacité pour un

territoire d’offrir aux acteurs des conditions qui les convainquent de localiser leurs projets sur

leur territoire plutôt que sur un autre » ou encore comme « la capacité d’attirer de la main

d’œuvre qualifiée et des compétences comme des moyens pour favoriser le développement

économique… » (OCDE, 2005).

L’attractivité est aussi définie dans le dictionnaire comme « la capacité que possède une

personne à séduire à attirer »

L'attractivité d'e l’agriculture Ecologique Biologique, peut donc se définir comme sa capacité,

pour une période donnée, à attirer diverses activités économiques et facteurs de production

mobiles (entreprises, événements professionnels, entrepreneurs, capitaux, etc.). Dans ce sens,

c’est le reflet de la performance d’un territoire durant une période donnée et les

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déterminants de l'attractivité de (AEB) sont à rechercher parmi les facteurs de sa

compétitivité.

I -2 : Compétitivité

Dans le Dictionnaire Le Robert « être compétitif » signifie “pouvoir supporter la concurrence

du marché”. Ce qui révèle sa vocation économique.

Selon l’Observatoire Européen LEADER, Décembre 1999 : « un territoire devient compétitif

s’il peut affronter la concurrence du marché tout en assurant une durabilité environnementale,

économique, sociale et culturelle fondée sur des logiques de réseau et d’articulation inter-

territoriale. En d’autres termes, la compétitivité (…) suppose:

>La prise en compte des ressources du territoire dans la recherche d’une cohérence

d’ensemble;

>L’implication des acteurs et des institutions;

>L’intégration des secteurs d’activité dans une logique

>La coopération avec les autres territoires et l’articulation avec les politiques régionales,

nationales, européennes et le contexte global ».

La compétitivité de l’AEB peut être définit comme sa capacité d’entrer en concurrence avec

les autres formes de productions agricoles

I -3 : LA GOUVERNANCE

Gouvernance est souvent présentée comme le creuset de nouvelles procédures de participation

des citoyens à la vie de la société, redonnant sa place au débat public sur des questions qui

engagent à la fois la vie présente et future des habitants de la planète. Elle apparaît ainsi sinon,

comme un substitut, du moins comme une alternative possible à des formes d’action

publiques plus traditionnelles, dans lesquelles l’action de l’Etat s’impose par le

commandement (Beaurain, 2003).

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Fondamentalement, la gouvernance pose la question du renouvellement des modalités de la

décision, en interpellant notamment les fondements de la rationalité des comportements

d’acteurs sur la question du temps et de l’espace

Enfin, et ce n’est pas le moins important, la gouvernance renouvelle également le rapport

complexe entre le pragmatisme qu’impose l’adaptation aux situations constamment nouvelles

et les modalités et valeurs de la décision collective. En d’autres termes, si la coordination

concerne de toute évidence les rapports entre les acteurs, elle concerne également l’adaptation

incessante entre les règles et les valeurs d’actions. Gouvernance et changements

institutionnels semblent donc irréductiblement liés. Sur ce point, l’apport essentiel de la

référence à la gouvernance réside sans conteste dans l’introduction d’une dimension

relationnelle, qu’il faut relier à la production de connaissances nouvelles entre les acteurs

(ibid.)

I -4 : La territorialisation de l’agriculture

La territorialisation de l’agriculture désigne la construction d’un rapport étroit entre

l’activité agricole et les caractéristiques du territoire, en lien avec les autres activités

présentes. Ce processus de construction s’appuie sur un ensemble d’interactions

locales d’ordre économique, social et politique. Cette territorialisation contribue à

construire des ressources matérielles et immatérielles (telles que les connaissances) et

des biens spécifiques au territoire ; elle contribue notamment à la définition de terroirs.

La territorialisation de l’agriculture renvoie à des processus d’apprentissage collectif,

de gouvernance et d’institutionnalisation qui permettent et légitiment cette production

locale de biens et de ressources. L’échelle d’étude est variable, mais l’attention est

généralement portée au caractère local, infrarégional, du processus.

En ce sens, les activités agricoles visent à tenir en compte des potentialités et des

ressources propres au territoire. Dans une conception agro-écologique, cette

territorialisation de l’agriculture vise à réduire ou à éliminer le recours aux intrants

externes aux territoires, en s’appuyant sur les interactions biophysiques locales,

renforcées par une diversité d’espèces végétales et animales.

La territorialisation de l’AEB au regard des besoins d’alimentation des habitants du

territoire contribue aussi à construire des filières agroalimentaires territorialisées. La

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territorialisation de L’AEB désigne un processus de construction d’une activité

agricole qui répond aux enjeux de l’alimentation, de la gestion de l’environnement et

des autres activités du territoire .

Cette démarche de territorialisation est Adoptée par les acteurs de l’AEB, qui depuis

quelques décennies avec les ventes groupées mais aussi par des projets autocentrés.

Installation des micro entreprises rurales de la Fapal, le projet SPG de la Fenab, et le

coopérative sel sellal de Enda Pronat en sont des illustrations.

L’Aspab s’est lancée depuis sa création avec l’initiative COPAGE dans la

territorialisation de l’agriculture

FRANÇOIS CUSIN ET JULIEN DAMON, futuribles n° 367 - octobre 2010: « LES

VILLES FACE AUX DÉFIS DE L’ATTRACTIVITÉ »,

Hervé Alexandre, François Cusin, Claire Julliard Avec la collaboration de Jade Sath,

Université Paris-DauphineChaire, chaire Ville et Immobilier, Fondation Paris Dauphine,

juillet 2010 : « L’attractivité résidentielle des agglomérations françaises : Enjeux, mesure et

facteurs explicatifs » 68 pages

Jean Luc-Luc Bœuf, 1995 : « l’Aménagement du territoire : bilan et Renouveau, 79 pages

OBSERVATOIRE EUROPÉEN LEADER, DÉCEMBRE 1999 : « La compétitivité

territoriale Construire une stratégie de développement territorial à la lumière de l’expérience

LEADER », 45 pages. ANSD, RGPHAE, RAPPORT FINAL, ATLAS

DEMOGRAPHIQUE DU SENEGAL, AOÛT 2016, 67PAGES

Elsa BERTHET thèse pour obtenir le grade de docteur délivré par

L’école nationale supérieure des mines de Paris

Spécialité. Sciences de Gestion. Le 23 septembre 2013

« Contribution à une théorie de la conception des agroécosystèmes

Fonds écologique et inconnu commun »

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CHAPITRE II : MATÉRIELS ET METHODES

1-2: Tableau des matériels et logiciels

Ces matériels et logiciels serviront à faciliter nos études de terrain. De ce fait, chaque matériel

ou logiciel est utilisé à des fins spécifiques

Nom Utilité

Ordinateur Opérationnalisation des

travaux

GPS Levée topographique,

DNR garmine Conversion des données

Microsoft Word Saisie de texte

Excel Pour concevoir les

graphiques

Arc gis Pour l’élaboration de carte

et base données

Jmérise Conceptualisation de base de

données

Guide papier Pour questionnaire

Crayon et stylo Pour écrire

Carnet de note

Smart phone Pour pendre des photo de

terrains

SPHINX Pour confectionner les

questionnaires

1-2 : MÉTHODE

La réalisation de tout travail scientifique nécessite la mise en place d’une méthodologie de

recherche. Dans le cas de notre étude, celle méthodologie s’appuie sur trois étapes que sont :

la recherche documentaire, l’acquisition de données de terrain à travers des questionnaires

comme guides d’entretien la levée GPS et le traitement des informations collectées. En ce

sens nous allons présenter si dessous le tableau récapitulatif de la méthodologie emprunté :

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SCHÉMA MÉTHODOLOGIQUES

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1-3 : PRÉSENTATION DE LA ZONE D’ÉTUDE

-Localisation de la zone(carte)

A compléter…

(Découpage de la zone d’étude selon les critères de la FENAB :

II.1- MILIEU PHYSIQUE ET HUMAIN

II.1.2- LE MILIEU PHYSIQUE

Zone Sud-Est (Tambacounda, Kédougou, Ziguinchor, Kolda et Sedhiou) : (carte) régions

occupent environ 73 718 km² (Sénégal Orientale: 59600 km2 ; Casamance continentale: 14

118 km2), soit 37% de la superficie nationale. Elles demeurent toutefois relativement bien

arrosées et disposent d'un potentiel d'irrigation d'environ 86 000 hectares pour la Casamance

et 6 000 hectares pour le Sénégal Oriental, représentant respectivement 26,0% et 1,8% des

terres arables irrigables du Sénégal estimées à 331 000 hectares.

Le Sénégal Oriental correspond à la partie non fluviale du département de Bakel et aux

départements de Tambacounda et de Kédougou. Cette partie bénéficie d’une pluviométrie

sécurisée (> 800 mm) avec un rendement moyen de 900 à plus de 1 200 kg/ha de coton

graine. Caractérisée par un relief très accidenté à Kédougou, la présence de nombreux et

vastes bas-fonds rizicoles, un fort potentiel minier (or, fer, marbre) et touristique (Parc

National du Niokolo Koba, zone cynégétique, paysages naturels, diversités ethniques et

culturelles) mais aussi une très faible densité de population, elle constitue une zone de

prédilection de la culture cotonnière, et du riz pluvial. Le groupe mandingue y est l’ethnie

dominante. Le sorgho y est la céréale dominante et le maïs est de loin plus représentatif que le

mil. La région dispose de 6 000 ha de terres irrigables.

La Casamance continentale est séparée du Sénégal Oriental par le Parc National de Niokolo

Koba, et correspond aux départements de Kolda et de Vélingara. Elle bénéficie d’une

pluviométrie sécurisée (> 800 mm) avec un rendement moyen de 900 kg à plus de 1 200

kg/ha de coton. Caractérisée par un terrain non accidenté, cette partie de l’aire de culture sous

pluie du coton est plus densément peuplée que le Sénégal Oriental.

Les peuls qui constituent l’écrasante majorité de la population ont développé une tradition

agro-pastorale mieux établie. De plus, le département de Vélingara qui est le «coeur» du

vieux bassin cotonnier dispose aussi de périmètres aménagés pour l’irrigation avec la

construction de deux barrages dans la vallée de l’Anambée, sur le fleuve Kayanga. La

politique de mise en valeur de ces aménagements préalablement destinés à la riziculture

s’oriente aujourd’hui vers une large diversification des productions. Depuis plus de 3 ans, la

culture du coton sous irrigation est testée dans la zone par la Société des fibres et textiles

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(SODEFITEX). Le maïs est la principale céréale et le sorgho vient en deuxième position

devant le mil (ISRA-TOME2, 2008).

Zone Centre-Ouest (Dakar, Thiès) : (carte voir annexe)La zone agro-écologique des

Niayes, se situe sur la côte ouest du Sénégal, elle s’étend sur une longueur de 180 km, entre

Saint-Louis et Dakar, avec une largeur variant de 5 à 30 km. Elle est comprise entre 14°3’ et

16°N et entre 16° et 17°5’W et couvre une superficie de plus de 2 800 km². D’un point de

vue, administratif, les Niayes s’inscrivent dans les régions de Dakar, Thiès, Louga et Saint-

Louis (Kettela, 2016). Les températures minimales et maximales sont respectivement

inférieures à 18°C et 28°C de novembre à février. Du fait de la proximité de l’océan,

l’humidité relative demeure élevée. Elle peut aller jusqu’à 90% dans les zones les plus

$proches de la mer à partir du mois d’avril et dépasse 45% durant les périodes les plus sèches

(Diop, 2006). Les précipitations sont peu abondantes et dépassent rarement 500 mm par an

dans la région de Dakar et 350 mm dans la partie nord des Niayes. L’alimentation de la nappe

est exclusivement pluviale. La piézométrie atteint une hauteur maximale en saison des pluies ;

période durant laquelle une grande partie des dépressions se transforme en marécages du fait

de l’apport conjugué des pluies et de l’émergence de la nappe suralimentée (SENAGROSOL,

2000). Les sols sont à texture dominante sablonneuse variant des types Dior, Deck-Dior à

Deck avec un degré dégressif de lessivage des argiles et une teneur en matières organiques et

minérales généralement faible. La végétation est le résultat de la combinaison de plusieurs

facteurs : climatique, topographiques, édaphique, hydrologique et paléo climatiques. Trois

grands ensembles peuvent être individualisés : la végétation des Niayes au sens strict, la

végétation des dunes rouges et celle des dunes blanches (Diop, 2006).

Zone Nord (La vallée du fleuve Sénégal-Sylvo-pastoral) : (carte)La rive gauche de la

vallée du fleuve Sénégal s’étend sur plus de 800 kilomètres, de l’embouchure jusqu’à la

frontière avec le Mali, puis le long de la Falémé affluent du Sénégal, soit 34% du territoire

national. Sur le plan administratif, elle couvre les trois régions de Saint-Louis (Départements

de Saint-Louis, Dagana et Podor), de Matam (Départements de Matam et Kanel)

Sur le plan géographique, on distingue quatre grandes zones:

la haute vallée en amont de Bakel et qui concerne les 50 km situés le long du

fleuve jusqu’à la frontière malienne et la rive gauche de la Falémé ;

la moyenne vallée qui s’étend sur environ 300 km de Bakel à Saldé (plus

exactement M’Bagne 20 km en amont de Saldé) jusqu’à Bakel.

la basse vallée qui s’étend elle aussi, sur près de 300 km de Saldé jusqu’à Richard-

Toll.

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enfin, le delta du fleuve de Richard-Toll jusqu’à l’embouchure, sur environ 170

km (ISRA-TOME1, 2008).

Zone Centre-Est (Fatick, Karine, Kaolack) :(carte) cette zone dénommé le bassin

arachidier correspond à la zone agricole où domine la culture arachidière. Par ailleurs,

l’essentiel de la production agricole nationale provient de cette zone de cultures sous pluies

qui fournit 57% des terres arables du pays. Ainsi, elle est la source, pour les deux principales

cultures (mil, arachide), de près des deux tiers de la production nationale.

Cette zone appartient au domaine nord-soudanien, qui est balayé pendant 7 à 8 mois par la

mousson atlantique et 4 à 5 mois par l’harmattan. Elle enregistre des précipitations comprises

entre 500 et 1000 mm reçues entre juin et octobre.

Les ressources en eau de surface sont constituées par les fleuves Sine et Saloum et leurs

bolongs : le Diombos et le Bandialang, ainsi que la façade maritime longue de 60 km. La

partie continentale de leurs versants connaît de petits écoulements intermittents pendant les

fortes pluies (FAO, 2005). L’aspect marquant de l’hydrologie souterraine est la présence de la

nappe du maestrichtien salée dans cette zone et de mauvaise qualité.

Avec la réduction du temps de jachère et l’insuffisance voire l’absence de la fertilisation des

Terres, les sols deviennent de plus en plus pauvres (Badiane et al., 2000) et sont très

vulnérables à l’érosion avec la destruction du couvert végétal. Dans certains départements

(Mbacké et Diourbel), du fait de l'intensité des activités agricoles, les formations ligneuses

naturelles ont disparu. Avec la remontée de la langue salée, la salinisation des terres se

développe aux abords des cours d’eau permanents (bras de mer du Sine et du Saloum)

(LADA, 2007).

II.2- LE MILIEU HUMAIN

II.2.1- DEMOGRAPHIE (le Sénégal tout entier)

En 2015, la population sénégalaise est estimée à 14 356 575 habitants avec un taux

de croissance annuel moyen de 2,7%. L’accroissement de la population sénégalaise est

expliqué par une natalité toujours élevée (taux brut de natalité 38 pour mille) et une mortalité

en constante baisse (taux brut de mortalité 8 pour mille). Au rythme actuel d’évolution de la

croissance démographique, la population sénégalaise risque de doubler en l’espace de 28 ans

(ANSD,2015). Le Sénégal est également caractérisé par l’extrême jeunesse de sa population,

avec 42% de sa population âgée de moins de 15 ans. L’âge médian de la population se situe

à 18 ans. D’ailleurs, la population du troisième âge (60 ans et plus) représente une faible

proportion (moins de 6%). (Ibidem)

II.2.2- ASPECTS SOCIO-ECONOMIQUES (le Sénégal tout entier)

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Le Sénégal est présentement classé parmi les PMA. En 2001, le PIB (Produit Intérieur Brut)

par habitant est d'environ 565euros contre 1732euros en Tunisie, et 670 euros en Côte

d’Ivoire et une moyenne estimée à 462 euros en Afrique. Le PIB par habitant n'est certes pas

l'unique ni le plus fidèle instrument de mesure du niveau de vie et de bien-être. Ces chiffres

sont néanmoins le reflet d'une situation économique moins favorable

CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUTIONS

Sur la base de nos enquêtes les résultats obtenus peuvent être présentés comme suit :

L’analyse de la dynamique interne des organisations et institutions faisant la promotion de

l’AEB L’analyse des expériences d’appui à la professionnalisation, le bilan des initiatives de

structurations des acteurs à différent échelles.

La logique de fonctionnements des acteurs peut être décryptée par leurs forces et faiblesses et

leur mode de fonctionnement. Cette analyse nous permettra de procéder à une démonstration

schématique des acteurs en tenants compte de leur statut, condition de création, leur envergure

et des sphère socio-culturels dont ils sont issus. Nous avons également considéré les résultats

obtenus par les acteurs au terme de leur activité.

Ensuite on a pu analyser la logique d’intervention des projets d’appuis plus particulièrement

la nature des relations multiformes entres les acteurs et leur partenaires attentes vis-à-vis des

partenaires.

I : LA STRATÉGIE DES ACTEURS DANS L’ENVIRONNEMENT DE LA PRODUCTION AGRO

ÉCOLOGIQUE.

A la fin des années 1970, les réformes structurelles de l’économie sénégalaise ont eu comme

conséquences :la « libéralisation », « stabilisation » et « privatisation ». Cette situation à

déstructuré l’environnement des petits producteurs et a favorisé l’émergence des organisations

paysannes dans le monde rural.

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Source : enquête de terrain/TRAORE, 2018

Diagramme de réparation des acteurs

Le désengagement de l’Etat dans le secteur agricole et l’absence de politique réel pour la

promotion de l’AEB, ont conduit les acteurs qui épousent cette forme de production

d’organiser cette filière. Le travail de terrains nous a permis de récapituler quelques stratégies

qu’ils ont développées.

L’inexistence de moyen institutionnelle où technique (vulgarisation, accès au crédit et la

recherche…), pour l’AEB ont encouragé les acteurs d’administrer le secteur. Ce dernier reçoit

peu d’incitation du pouvoir publique dans leurs activités de production. Dans ce contexte

d’insécurité et léthargie face à la production conventionnelle assistée et subventionnée, dont

les producteurs sont plus rémunérés par le gain (Shepherb, 1999), cette état de fait à exposé

les acteurs de l’AEB à la concurrence les faisant des otages du système de production

sénégalaise en effet, la demande est contrôlée par les opérateurs de la production

conventionnelle. Face à une telle situation les acteurs de L’AEB, ont dû adopter d’une

manière réfléchie, des stratégies défensives de survie ou d’atténuation des risques en créant

des marchés spécifiques (Losch & yung, 1996),en organisant des foires et des marchés a

plaque tournante comme la coopérative seel sellale,ce contournement consiste à limiter les

risques sans éliminer les causes (yung, P, & BOSC, 1992).

Ainsi, les acteurs engagés dans la production saine et durable, adoptent le mode de production

diversifiés afin d’assurer un approvisionnement du marché, maximiser le profit immédiat,

assurer la survie familiale, le plein emploi des producteurs, et la satisfaction des besoins

alimentaires. Au demeurant, ceux qui sont engagés dans les cultures destinées à l’exportation

centre ;Ouest

Centre Est Sud;Est Nord0%5%

10%15%20%25%30%35%40%45%

repartition des acteurs

Series1

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(coton, sésames, bissap, mangue…) leur souci majeur est de réunir les frais liés à la

certification qui s’avère trop chère. Mais grâce à l’appui d’End Pronat avec la Fédération

Yaakar Niani Wulli et agrécol Afrique, la commercialisation de ces produits à l’extérieur a eu

un succès. Ce pendant la pérennité du marché reste le grand problème et la non maitrise de la

filière.

Au niveau national, les producteurs se sont organisés pour la prise en charge des fonctions de

commercialisation, l’écoulement des produits maraichers bio et autres spéculations reste

confrontés au problème de conservation, de marché stable, des difficultés de manutention …

Les stratégies développées par les acteurs ne sont pas citées d’une manière exhaustive, celle

citées précédemment nous permet de décrire succinctement les avantages comparatifs dont les

producteurs en AEB ont bénéficié. Pour montrer les avantages comparatifs de résoudre les

problèmes de commercialisation. Par ailleurs, pour assurer la constance et la régularité des

produits issus de la production biologique dans le marché, les acteurs ont adopté de nouvelles

stratégies en élargissant leur champ d’action sur les exploitations familiales et la

multiplication des fermes agro -écologique (kaydara,4 chemins, guelack…) pour booster la

promotion et atteindre une masse plus importante ;par la facilitation d’accès aux ressources

aux plus vulnérables (Reseau- Impact, 2003), par le biais de la plaidoyer qui est même

l’apanage de bon nombre d’acteurs(Endpronat,FENAB). Cependant, malgré la non-assistance

de l’Etat à la production biologique, elle est la meilleure réponse aux questions de

changement climatique, à la désertification et aux objectifs de développement durable,

I-1 : SYNTHESEDES MISSIONS/VISIONS ET LES RAISONS DE CRÉATION DES

ORGANISATIONS PAYSANNES

La plupart des organisations paysannes ont une mission générale de « promouvoir des

stratégies et des pratiques respectueuses de l’environnement » de promouvoir la résilience

économique dans le pays, de favoriser l’émergence et le développement d’économies

équitables et la résilience des produits agricoles. De contribuer à la réalisation d’un

développement durable et équitable à travers la promotion de politiques et de pratiques

inclusives de décentralisation, de gouvernance locale et de gestion des ressources naturelles.

Leurs visions se résument sur le développement durable, le renforcement de capacité des

couches les plus vulnérables, amélioration de la sécurité alimentaire, réhabiliter les techniques

traditionnelles d’agricultures, en fin une agriculture prospère.

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Cette figure nous montre les raisons de création des structures qu’on a visités

0%10%20%30%40%

raison de creation des structures enquetées

Series1

Source : enquête de terrain/TRAORE 2018

Au niveau des OP leur programme s’articule généralement autour des thèmes transversaux

justifiant pour la plupart leurs raisons d’être. Ce faisant, 38% des organisations enquêtées

s’activent dans la lutte contre les intrants chimiques et la défense des intérêts paysans,21% des

leurs s’adossent à la lutte contre la pauvreté et la malnutrition en milieu rural. On a aussi des

organisations spécialisées qui sont dans la commercialisation des produits issus de

l’agriculture biologique elles repensent 16% des structures rencontrées, il y a également des

organisations qui sont exclusivement dans la vulgarisation et l’entraide communautaire. Au

regard des résultats obtenus, il apparait clairement que la formation et la recherche sont le

maillon faible de la production agro écologique au Sénégal. Elles n’occupent que 2% des

organisations qui font la promotion de l’AEB dans les quatre zones agro- écologiques dont

nous faisons cette étude. Si l’on en croît, Balandier « les sociétés ne sont jamais ce qu’elles

paraissent être, ni ce qu’elles prétendent être. Elles s’expriment à deux niveau au moins l’un

superficiel, présente les structure officielles, l’autre profond assure un accès au rapport réel

les plus fondamentaux et aux pratiques révélatrices de la dynamique du système social

(Georges, 1971) ». Partant de cette affirmation on a pu identifier d’autres types

d’organisations qui s’activent dans la promotion de l’AEB en réalité elles n’ont pas nos

d’objectifs claires, ce sont celles qu’on appelle : les structures à effet de mode, elles sont

créées par opportunisme et représentent 11% des organisations enquêtées. De surcroit tous les

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acteurs abordent généralement les mêmes thèmes : sécurité alimentaire, autosuffisance

alimentaire et préservation de la biodiversité, les activités répertoriées peuvent être résumées

au maraichage, petit élevage, arboriculture. Progressivement elles s’attaquent aux problèmes

les plus complexes: l’agriculture (irriguée, élevage, production de semences,

approvisionnement en intrants bio, commercialisation et transformation, crédit agricole, et

accès aux fonciers). En effet, elles coptent tous les financements des ONG du nord, du sud et

nationale, leur appui méthodologique et technique. Pour s’affranchir de la dépendance

absolue, les OP ont développé des stratégies en diversifiant leur partenaire et se donnent les

moyens de rester maitre d’œuvre et d’ouvrage de leur projet.

En outre, l’adhésion des producteurs dans les OP est motivée par un mobile de tirer des

revenus nécessaires à leur survie dans leur domaine d’activité. Cette intégration leur permet

en général d’éviter les défaillances du marché aux produits bio. En effet, ce regroupement au

sein des structures leur permet de partager les risques entre les producteurs individuels. C’est

donc un argument de solution pour se jouir pleinement des ressources de leur production. Les

OP fournissent des services aux petits producteurs agricoles, elles sont capables de réduire les

imperfections du marché et de limiter ainsi l’échec des producteurs (Herbel, D, Crowley, &

Ourabah, 2010). Comme nous l’avons décrit précédemment bon nombres des acteurs sont

créés pour apporter des réponses crédibles aux paysans : allant d’un accès à la sécurité

alimentaire stable ( Ajaac colufifa de sedhiou,FAPAL de Louga et la Fédération Niani Wulli

de Koussanar).Ce faisant, dans leur gestion les OP rencontrent souvent le niet des partenaires

financier qui les obligent à s’arrimer au mode d’organisation voulu, comme disait Napoléon

BONAPART « la main qui donne est au-dessus de la main qui reçoit », ce qui rend super flou

l’o bjectif des OP et leur activité. Or, mêmes les membres de ces structures opèrent souvent

des choix qui intègrent des raisons autres qu’économiques.

2 : LES PRINCIPALES SPECULATIONS STRUCTURES DES ENQUETES

L’insécurité alimentaire chronique dans certaines régions du Sénégal et la pénurie de céréales,

consécutives à la montée des prix sur le marché urbain ont montré la fragilité des politiques

mises en place. Conscient de cette situation les acteurs de l’AEB mettent l’accent sur les

cultures vivrières destinées à nourrir la population locale. La fugure si dessous nous renseigne

Sur les principales spéculations des acteurs.

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39%

3%

45%

13%

principales specultations des acteurs

Cereales,mil,mais,sorgho,arachides semences et plantsculture maraicheres foresterie,agro-sylvo pastorale

Source : enquête de terrain/TRAORE,2018

Les organisations sont aussi conscientes qu’en dehors des produits traditionnels, le marché

s’élargit de plus en plus pour les produits de qualités surtout ceux qui sont issus de L’AEB.

Dans cette logique 45% des producteurs sont dans la production maraichère ce qui montre une

nette domination de cette forme de culture. Cette dernière est inhérente à un accès au marché,

tout en préservant les ressources naturelles (economique, 2014). Parmi les principaux enjeux

d’une agriculture durable et d’une réduction notable de la pauvreté rurale figure la prise en

compte de la vulnérabilité et de la résilience des systèmes d’activité qui ont un impact sur les

Caractéristiques de ce type d’agriculture et sa dynamique en terme de Trajectoire d’évolution.

. Il s’en suit les cultures dites traditionnelles qui occupent 39% de la chaine de production

agro écologique, ces chiffres nous renseignent sur l’importance capitale que les acteurs

accordent à la culture des céréales malgré la persistance des cultures maraîchères. En effet, la

lutte contre la pauvreté rurale et l’insécurité alimentaire passent par l’amélioration de la

productivité agricole, la diversification des cultures et des activités. D’où la nécessite de

renverser la tendance en faisant de la production céréalière le fer de lance de l’AEB au

Sénégal.

En fin successivement les producteurs de semences et les pratiquants de l’agro foresterie, et

de l’agro-sylvo pastorales ne représentent que 16%, cette faible représentativité de cette forme

d’agriculture insinue le problème de compétitivité de l’AEB, car les semences sont au cœur de

nos systèmes alimentaires, de nos paysages, de nos productions végétales ou animales de nos

échanges et nos relations avec la nature (BEDE, 2017). En effet, sans une bonne maitrise de la

reproduction végétative et des pratiques associant l’agriculture, la foresterie et l’élevage les

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acteurs de l’AEB se contredirons et elle restera le nain des systèmes de production agricole.

En outre, les fruits de cueillettes et leurs dérivés constituent des niches non négligeables, ils

procurent des biens et services nécessaires au développement de l’agro bio écologique.

II : LES PRINCIPAUX CARACTÉRISTIQUES DES ORGANISATIONS

1-1 : les formes juridiques

L’assouplissement de la loi sur les statuts des organisations à suscité un engouement chez les

populations, ainsi on assista à la multiplication des Groupements d’Intérêt Economique(GIE)

et/ou associations.

Quelques rappels sur les orientations politiques pour la formalisation de l’agriculture

sénégalaise.

Encadrement 

Les orientations politiques ont permis de formaliser :

Les coopératives, les GIE et les associations à travers la législation.

L’OASP a légiféré sur le métier agricole, l’exploitation agricole et les OPA.

Suite à l’échec notoire des coopératives, le législateur s’est penché sur une nouvelle base

législative pour l’organisation du secteur agricole.

A partir de 1984, toutes les structures du monde rural vont adopter le statut de GIE pour

bénéficier des privilèges offerts par cette forme juridique, elle a permis aussi l’émergence

des Fédérations et Unions agricoles au niveau nationale.

Dans les années 1990, le statut d’association et ONG va permettre l’explosion des ONG qui

vont se réunir en Fédération nationale pour favoriser l’émergence de leader nationale et une

société civile agricole (Cadre de concertation et plateforme).

Le secteur agricole est dominé aujourd’hui par les unions les fédérations et les GIE.

L’année 2004, portant révision de la L’OASP avait pour but d’améliorer la situation en

définissant le métier d’agriculteur, la notion OPA et d’exploitation agricole, malgré tout, les

observateurs les plus avertis estiment encore que la LOASP a totalement ignoré

l’exploitation paysanne qui domine dans le système de production sénégalaise. La volonté

de mettre en place et de reconnaitre officiellement l’exploitation familiale ou non, dans la

LOASP reste à mettre en œuvre. La forme juridique actuelle favorise un système dominé

par les paysannes au détriment EF, ainsi que les regroupements professionnels et les

interprofessionnels. La LOASP perpétue cette option caractéristique du système paysan.

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Source : tableau réadapté (Amadou, 2013)

Dans notre répertoire plus de 80% des organisations ont un statut de(GIE) et constituent la

base de celles qui ont un statut d’association ou ONG, en effet, le GIE est une forme juridique

ayant un mode opératoire très flexible : pas d’exigence de capitale sociale ni de comptabilité

formelle et de contrainte fiscal.

Il s’agit des groupements de personnes initiées généralement dans le cercle familial, les

quartiers ou au niveau des villages. Ces groupements se caractérisent par la proximité des

membres, ils sont généralement des organisations qui fonctionnent d’une manière informelle

dans le cadre de leur activité : production agricole, commercialisation des produits issues de

l’AEB et transformation. Ce faisant, les procédures de formalisation sont généralement

appuyées par les ONG où les hommes politiques pour leur faciliter les opportunités de

financement et des encadrements. Pour la plupart, les membres ne participent pas à

l’élaboration des statuts ils s’efforcent seulement de donner un nom et les fonds nécessaire à

la démarche. Les membres tiennent généralement des réunions hebdomadaires dans le cadre

de leur activité collectif

PHOTO DILLUSTRATION

Source : photo de terrain juillet 2018

GIE, GED des femmes transformatrices de Koussanar avec la FNW

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En ce sens, les cas d’exploitations communautaires qui existent dans ces groupements sont

des initiatives promues par les projets. Dans de pareils cas, l’aire collective sert de

démonstration ou sa mise en place provient d’un appui extérieur pour sa réalisation. Les

exploitations collectives peuvent être perçues d’une manière sociale comme symbole de

cohésion. Les revenus générés par le groupement servent de soutient sociale aux membres.

1-2 : les fédérations et associations

A l’image de la FENAB (Fédération Nationale pour l’Agriculture Biologique) créée en

Mars 2008, jouissant d’un statut légal d’association basé à Thiès/Sénégal. Elle est à

l’initiative de 24 organisations sénégalaise dont six ONG (Aspab, Enda Pronat,

Performance Afrique Green Sénégal, Agrécol Afrique, et GIT) et de 18 organisations de

producteurs. Elle compte aujourd’hui plus 164 organisations affiliées dont

22000 membres (FENAB, 2018).l’expérience de ses structures a servi de catalyseur aux

responsables de la dites structure pour mettre en place une organisation paysanne capable

de porter le plaidoyer au niveau statique, mais aussi plébisciter la production en AEB au

niveau des terroirs agricoles ,lutter d’une manière efficace contre la colonisation de

l’agriculture, utilisation abusive des intrants chimiques et la perte progressive de la

biodiversité.

Compte tenu de son ancrage social et de son dynamisme ,la FENAB peut être un

excellent levier pour le développement de l’agriculture bio écologique au Sénégal. Elle

peut également susciter l’intérêt des bailleurs de l’Etat et des institutions régionales si

elle fait office de management et de bonne gestion, si les gestionnaires gardent le fil de

contact avec les OCB (Organisations Communautaires de base). Afin d’éviter l’histoire de

la MSAB (Mouvement Sénégalais pour l’Agriculture Biologique) qui n’avait pas fait

preuve d’anticipation de vision claire avec un recul prématuré des initiateurs.

Par ailleurs, Samir Amen considère que le modèle dynamique de développement

autocentré est fondé sur une articulation principale entre deux termes en étroite

interdépendance :la croissance de la production de biens et la croissance de la production

de biens de consommation de masse (Samir, 2017),cette articulation illustre l’existence

de deux blocs fondamentaux du système « aux intérêts divergeant »

En ce sens, L’Etat reste préoccupé par le productivisme, contrairement aux OP qui

souhaitent une production agricole écologisée, prenant en compte d’autre paramètre

Environnementaux et celui des petits producteurs. «  Etat » a totalement ignoré

l’exploitation paysanne qui domine et qui dominera dans un moyen terme le système de

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production (NDIAYE, 2013), dans cette optique les organisations comme la FENAB, le

FONGS et le CNCR ne peuvent exercer véritablement leur responsabilité en termes de

concertation avec l’Etat. Sur ce, pour renforcer leur pouvoir de négociation ;

« Les organisations paysannes savent que de plus en plus elles seront seules, avec quelques

compagnons de route, face aux États, aux bailleurs de fonds, aux responsables des différentes

filières. Si elles veulent survivre à cette heure de vérité, elles doivent être efficaces et

rigoureuses pour faire mentir ceux qui ont déjà prédit leur échec. Elles doivent grandir en se

fédérant au niveau national et africain, afin de construire de véritables alternatives à la crise

que connaissent nos pays (bara & GAO, 1995).Se plier également aux exigences de la lois

comme l’affirme d’aucun, certains en font un tremplin politique et d’autres en font des niches

économiques. Cette déviation de la mission de société civile constitue un facteur limitant

majeur dans la mise en place d’exploitations agricoles (ibid), viable et durable. La législation

régissant le système ne souffre d’aucune ambigüité mais les imbrications de mission et les

déviations observées inhibent l’action des , ;organisations et des exploitations agricoles qui

s’engagent contractuellement à réaliser des actions de gestion durable des ressources

naturelles, notamment pour la défense et la restauration des sols, le reboisement la lutte contre

les feux de brousse, les aménagements anti érosifs, la lutte contre les intrants chimiques, etc.,

tel que prévu à l’article 73 de la lOASP.

Cependant les trajectoires des structures fédératrices du secteur agro –environnement n’ont

pas été faites selon les mêmes visions et ambitions, certaines y s’engagent pour avoir une

place dans le dialogue avec l’État, d’autres pour une volonté réelle d’améliorer le système,

occasionnant des écarts d’objectifs. Cette divergence crée des ruptures entre les parties

prenantes avec l’Etat, les bailleurs et même avec leur cellule de base. Il convient cependant

d’être prudent et lucide sur cette « importance » que l’on confère aux organisations

paysannes. Chacun en fonction de la place qu’il occupe, de sa fonction, et de ses moyens, a un

intérêt particulier à s’intéresser aux organisations paysannes. Chacun, depuis le paysan

jusqu’à l’homme politique en passant par le chercheur, le technicien, le représentant d’un

organisme de coopération, possède une vision de ce que sont les organisations paysannes et de

ce qu’elles devraient être. Si tous proclament leur volonté d’accompagner les organisations

paysannes, chacun ne souhaite pas forcément le faire dans le même but et de la même façon.

Les groupements féminins

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Les groupements féminins occupent une place privilégiée parmi les OP. Ils constituent les

formes d’organisations les plus abouties du mouvement paysan sénégalais. C’est une

dynamique sociale novatrice et déterminante pour la promotion de l’AEB et ses activités

connexes. Les pesanteurs sociales font que les femmes, sont laissées pour compte dans la

distribution des terres, pourtant jouant un rôle important dans la production agricole

(Agridape, 2013),la construction de la dynamique féminine dans le secteur agricole est une

réponse conjoncturelle à leur situation socio-économique. En effet, ils permettent aux femmes

d’obtenir leur reconnaissance et de s’émanciper par rapport aux stigmatisations, aux

isolements sociaux et à la pauvreté.

C’est aussi un cadre ou elles mettent en évidence leur potentiel bref c’est le lieu d’affirmation

et d’expression du leadership féminin.

Sur la chaine de production agro- écologique, la main d’œuvre principale en matière de

production dans l’agriculture de subsistance et de rente, les femmes constituent les 1/3 des

actifs. En milieu rural les femmes ne cornaient pas le sous-emploi (Isabel, 1990),En effet

d’après notre enquête sur les activités des acteurs en AEB il ressort que les femmes se

positionnent en amont et aval de la production biologique allant :de la culture maraichère, au

culture sous pluie , petit élevage, à la transformation et à la commercialisation qui constituent

d’ailleurs même leur principal source de revenus. Pour mettre en relief leur place, au sud du

Sénégal et dans le bassin arachidier les femmes entreprennent deux fois plus d’activités que

les hommes à cause du prolongement de la soudure dans ces parties du pays. Dans bon

nombre d’organisations paysannes, elles excellent plus de 50% des membres. Aujourd’hui

elles sont incontournables dans l’économie agricole, car elles ont le monopole de la méso et

microéconomie agricole, indispensable pour le développement d’un pays.

II : les difficultés liées au fonctionnement des organisations paysannes

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1-1 : les types d’organisations recenses

L’observation des résultats obtenus sur les principales caractéristiques des structures faisans la

promotion de l’agro bioécologique laisse apparaitre un certain nombre de types d’organisation

œuvrant dans le domaine il s’agit :de celles des groupements (regroupement des individus

selon un schéma d’affinité), les organisation fédératrices (sont celles qui s’étendent sur une

échelle géographique assez grande, elles mettent souvent en branle tout un pays ou une zone

géographique),les organisations étatique(ce sont les sociétés d’Etat par exemple la

SODEFITEX, l’INP, elles sont plutôt préoccupés par l’organisation de leur filière de

production et de traduire la vision de l’Etat ),les ONG( Organisations Non Gouvernementale,

elles aident les OP et les groupements à maitriser leurs organisations et à traduire les principes

paysans en propositions ),les entreprises de production d’intrants et de service (elles sont rares

aux Sénégal), les institutions de formation et de recherche et les fermes écoles.(elles

constituent un nouveau paradigme dans la promotion de l’AEB)

-Dans le tableau si dessous nous mettons en relief les difficultés liées à la définition des

objectifs des OP, au choix de leur activité et à la maitrise de leur activité.

Tableau : des problèmes liés au fonctionnement des OP

Problèmes Causes1 : Lies à la définition des objectifs-objectif ambigu-objectif non autocentré

Groupements non adaptés au contexte local-groupements initiés pour capter des fonds-Mauvaise définition des besoins

2 : lies à l’organisation-pas de règlement intérieur effectif-conflit entre les membres-monopolisation du pouvoir-renouvèlement simulé

-manque de formation en organisation-des organisations trop hétérogènes-problème de leadership du et/ou des responsables-cause liés à la personnalité du leader

3 : lies aux activités-problème techniques-non maitrise des activités-problème économiques-activités mal gérés-activités non rentables-pas de fonds propre pour démarrer une activité-problèmes d’organisation de l’activité

Manque de formations techniques-manque de formation en gestion-manque de référence pour le choix des activités-accès aux crédits limités-mauvaise répartition des taches-manque de formation en organisation

Source : enquête de terrain/TRAORE 2018

2 : les défis de l’agro bio écologie

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Cette analyse nous permet de montrer les défis pour une attractivité de l’AEB au Sénégal.

Depuis les années 1980 End pronat, Aspab etc; ont muri de nombreuses propositions et des

recommandations sur les grands enjeux du secteur agro –environnemental envers les

décideurs. Aujourd’hui, les acteurs sont presque sur toute la chaine de production agricole (cf.

tableau) et couvrent tous les types de production au Sénégal.

En ce sens comment les acteurs peuvent-ils porter l’attractivité de l’AEB ?

Pour attirer le plus largement possible toutes les sensibilités, les intérêts ainsi que prendre en

compte tout le monde (Valery, 2011),ce travail collectif est le processus entamé par le réseau

Aspab,Enda,Fenab,agrecol Afrique et les institutions de recherches (GEDAH,ISAE

UCAD).Dans un contexte marqué par un taux de forte natalité au Sénégal (taux brut de

natalité 38 pour mille) (ANSD, Situation economique et sociale du Senegal, 2015), joint à la

baisse progressive de la productivité, à la diminution des espaces de culture, a la dégradation

accrue des terres arables et en fin les effets du changement climatique…sont quelques maux

de notre agriculture. La fugure si dessous nous renseigne sur les principales contraintes des

acteurs

27%

15%

19%

18%

10%

11%

les principales contraintes des structures

Commercialisation,partenairs commerciaux interne et externeApprovisionnement en intrantsfinancement acces au creditmobilisation de fonds interneabsence de materiels et dinfrac-tructuresManque de ressources humaines qualifiés

Source : enquête de terrain/TRAORE,2018 !

Ce faisant la gestion des agro -ressources, la question d’adaptation au changement climatique,

investissement dans la recherche agricole, l’approvisionnement en intrants, l’accès au crédit et

au marché, investissement dans l’infrastructure agricole, le développement de coopération

interne et externe. Mais également il faut tenir compte de la capacitation du capital humain

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dans le secteur et la mobilisation de fonds internes pour une autonomisation des acteurs ; tel

sont les défis les plus urgents à relever auprès des acteurs que nous avons rencontré. Ce

faisant, selon l’avis de certains acteurs ; « continuer les démarches participatives visant

apporter » les maux de l’agriculture, les structures comme ENDA Pronat et les autres OSC, le

CRAFS et CNCR « pensent qu’il est maintenant important de traduire les principes paysannes

en proposition juridique s’insérant dans le champs institutionnel sénégalais (ENDA,

2015),cela traduit que pour relever ces défis ,il faut nécessairement des choix politiques

stratégiques en matière de politique. Les orientations politiques actuelles du Sénégal ne riment

pas avec le model de production agro bio écologique ce qui constitue un frein au

développement de l’AEB. Cette dernière n’est pas reconnue comme un plan stratégique de

développement inclusif, du fait que les acteurs n’ont pas réussi à mettre en place de réels

projets capables de refonder notre agriculture sur des bases plus écologiques ou à haute valeur

environnementale qui pourrait susciter l’intérêt du décideur : pour l’emploi des jeunes et la

sécurité alimentaire.

Cependant depuis les années 1960 à nos jour les politiques ont montré leur limite sur

beaucoup de plan, le parapluie politique a perdu tout son efficacité à cause des politiques non

fluctueuses. Sur cette optique les prestataires en AEB et la société civile agricole doivent

prendre leur responsabilité patriotique pourvue qu’ils ne soient pas des acteurs passifs. ENDA

Pronat lors de la célébration de son cinquantenaire au théâtre nationale Daniel Sorano en

(2018) à travers la voix de son PCA Marieme Sow a tiré sur la sonnette d’alarme en sommant

les acteurs et l’Etat sur les grands enjeux de l’AEB dans le contexte de changement

climatique.

Les nouveaux paradigmes liés aux enjeux international, font que la vision sectorielle de

l’agriculture nous plongerait à une sous exploitation du secteur et rendra fragile notre

agriculture face aux autres. Or largo –bio écologie est un atout pour assurer la sécurité

alimentaire elle est aussi une immense machine de lutte contre la pauvreté et l’exclusion

sociale. En ce sens, les détracteurs de l’AEB stipulent dans la diversion et l’ignorance.

La pertinence de cette forme de production réside dans les critères de durabilité qui lui son

appliquée, mais aussi de la transmissibilité des biens et connaissances ce qui lui attribut son

acceptabilité sociale et sa viabilité économique et environnementale. A la poursuite des défis

la formation des agriculteurs en est un important pilier et l’implication des jeunes dans la

production agricole, le cas du (PRODAC), afin de faciliter l’entreprenariat. Pousser également

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les producteurs à s’adapter à la demande du marché, renforcer également l’approche

territoriale pour éviter les flux à sens unique vers les grandes villes, donc une approche

collective coordonnée par territoire permettra de gérer localement les volumes et de retrouver

des marges de prix. En fin inciter les producteurs à la culture d’entreprise, car le niveau de

volatilité du marché pose un véritable problème.

LES ENJEUX DE GOUVERNANCES

La gouvernance en AEB est un enjeu crucial aujourd’hui, il n’existe pas un consensus sur la

gestion des agro- ressource au Sénégal, s’agissant surtout des pratiques agro écologiques. Or

Les ressources et service écosystémiques

Sont variées et les valeurs que les acteurs leur accordent. Cette tangibilité des intérêts et des

objectifs crée souvent une situation de concurrence à la limite même conflictuelle.

La gouvernance pourrait être une manière de surmonter les divergences tout en favorisant

l’innovation au regard du rythme actuel des acteurs il serait difficile de favoriser l’innovation

dans le secteur. Considérant que l’environnement évolue en symbiose ;ces éléments sont

intimement liés. Ce faisant l’agriculture est confronté à des problèmes qui sont peu

maitrisables d’ordre naturel et humain tel : les phénomènes extrêmes, L’eau, le marché. Ainsi,

d’aucun considère, tout bien déclaré devient un bien commun si les institutions qui

garantissent sa gouvernance collective sont bâties autour de lui (…) en introduisant la

libéralisation dans la gestion des ressources partagées, le commun garanti à la fois le progrès

la démocratie et les conditions de préservation de la ressource contre son épuisement précoce

(Benjamin, 2017),en ce sens la gouvernance permet de mettre en relief la gestion de la

promotion de l’agro- écologie au Sénégal. Dans ce tableau nous allons mettre les principaux

défis relatifs à la gouvernance.

Tableau : récapitulatif de la gouvernance et des défis managériaux

Les limites identifiés Les défis de gouvernance Défis managériaux

Solution préconisé

Démarche individuelle, divergence, concurrence, chevauchement

Eviter la divergence des acteurs, la concurrence, et le chevauchement des programmes pour un même cible.

Développer la gestion collective et participative en ajoutant des métarègle dans chaque spécifique

Demande individuelle acteur indépendant

Coordonner les acteurs Montrer l’importance du collectif et les opportunités

Définir les paramètres de conceptions et les valeurs potentielles

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d’innovation commune

au niveau collectif

Blocage technico - économique Surmonter les verrouillage sur blocage l’innovation dans le secteur

Encourager les innovations

Identifier les acteurs a impliquer dans le processus développer des règles de gestion du changement en augmentant les capacités des acteurs

Les agro écosystème sont partiellement méconnaissables par les acteurs

Assurer le suivi de la trajectoire des agro- système

Organiser et outiller la survie pérenniser la conception collective

Développer des outils multicritères utilisables par une diversité d’ acteurs créer un collectif pérenne

L’identification de ces enjeux managériaux et de solutions qui peuvent être apportées pour y

répondre nous conduisent maintenant à réfléchir aux contours d’une figure managériale qui !!!

pourrait les prendre en charge (Elsa, 2013),dans son étude elles met l’accent sur l’importance

de la gouvernance dans la gestion des écosystèmes et agro- ressources. Ainsi cadre de notre

consistant à identifier les acteurs et leur activités. D’où un réel défi de gestion et de

management est noté dans le secteur. Ceci étant dit ,sur quoi doit on porter la priorité ?

comment doit-on coopérer pour promouvoir cette forme de production ?. Dans cette logique

nous préconisons l’introduction des métas règle dans chaque zone agro -écologique et la

conception d’un model efficient et efficace adapté au contexte local. Ce qui va permettre une

appropriation de tous les concernés, mais également la prise de décision individuelle pour la

bonne gestion des agro- ressources. Le développement de l’AEB est fortement lié à la

dynamique environnementale, celle-ci est soumise à de nombreuses perturbations dont

certains sont influencés par la conception collective, il est donc important d’assurer un suivi à

long terme de la trajectoire des acteurs. Cette manière de concevoir la gouvernance laisse

apparaitre des défis managériaux dans la gestion du bien commun, mais aussi la mise en place

d’un pilotage spécifique.

Par ailleurs, pour relever ces défis managériaux nous préconisons, un processus collectif de

conception de plan stratégique de gestion. Ce processus permettra de diminuer les

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divergences, favorisera le compromis entre les acteurs, sachant que tous les acteurs sont

conscients de la fragilité de leur milieu et de la nécessité de le conserver pour assurer la

pérennité de leurs activités et de la jouissance des ressources (orstom,2009) cet état de fait

facilitera la mise en place d’une solution durable et collectif.

Les activités montrent avec précision sur quoi doit se porter la gestion collective.

Comment conduire les paysans à coordonner leur pratiques et principes ? Comment inciter les

acteurs isolés à coopérer ?

Cette interaction aidera les acteurs de l’AEB d’être conscient de leur interdépendance, mais

rendra aussi leur activité plus visible et bénéficie leur cible.

Le jeu des acteurs dans la production agro bio écologique

Les acteurs en AEB se sont organisé au tour de la territorialisation de l’agriculture biologique.

Parlant du jeu des acteurs on met l’accent sur le rapport de force dans système de production

agro bio écologique dont « les qualités et les proximités sont à géométrie variable et entre

ville et campagne. Le jeu des acteurs, offre des services à la population, présente aussi des

opportunités locales (-Tournat & AL, 2016). A une dynamique locale porteuse d’innovation,

mais surtout une logique originale porter par les autochtones, créant ainsi des relations de

proximité fructifiant. Dans un contexte de territorialisation de l’économie sénégalaise définit

par l’acte III de la décentralisation en 2013 avec la communalisation intégrale et la

départementalisation. Cette e politique vise à renforcer la dynamique locale dans une

approche territorialisée. Ce faisant le processus de territorialisation des activités de l’AEB est

aujourd’hui incarné par certains ONG comme Agrécol Afrique qui à travers la mise en place

des restaurants bio dans la commune de Thiès pour une consommation de proximité. Elle est

épaulée dans cette dynamique par la commune de Thiès, car considérant cette démarche

comme un « levier incontournable pour développer les circuits courts et la consommation de

proximité2 ».Cette initiative révèle simultanément deux enjeux chère aux acteurs de l’AEB :la

reterritorialisation du système alimentaire et la territorialisation des produits issus de

l’agriculture biologique, mais également la banalisation des distances entre production et

consommation. Ceux-ci s’allient nécessairement avec l’amélioration de la qualité

nutritionnelle. C’est aussi un «  lien entre habitant, territoire et la contribution de l’économie

2 Foucault, A., Chevillard, K. (2010), Circuits courts alimentaires : une démarche éco-citoyenneté, Nantes,Rapport du Conseil économique, social, environnemental des Pays de la Loire (CESER), 43 p.[En ligne] URL : http://ceser.paysdelaloire.fr/images/stories/etudes-publications/economie-emploi/c5_rapportcircuitscourts_bd.pdf. Consulté le 01/12/2018

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locale3.Force est de constaté que, cette interprétation des acteurs et des collectivités, de cette

entendement du « bio et local » reste sélective les implications locales laissent apparaitre une

diversité de consensus et de compromis entre les acteurs . Ce faisant depuis 1989 la ASPAB

et son réseau essayent de proposer un cadre théorique spécifique pour articuler les activités

territoriales destiné à renforcer l’ancrage des productions locales et la mise en valeur des

produits alimentaires bio (le milieu, les hommes, les produits, les institutions, les savoirs

faires et leur réseau de relation). De nos jour l’AEB est à la recherche de nouveau challenge à

relever : manque de producteurs performant aptes à fournir une quantité suffisante à une

demande croissante en produit AEB. Ce pendant si ce travail d’identification et de

valorisation permettent d’esquisser un début de dialogue entre les différents acteurs, l’absence

de socle réel sur les démarches et les échelles géographique reste patente.

3 Kébir, L. (2012), « Les cantines bio : que reste-t-il de l’esprit pionnier ? », Métro politiques, 27 février,5 p. [En ligne] URL : http://www.metropolitiques.eu/IMG/pdf/MET-Kebir.pdf. Consulté le 25 avril2016

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Une base de données géo spatiale est un ensemble structuré et organisé de données à

références spatiales (localisables par une paire de coordonnées (X, Y)) permettant leur

stockage, leur mise à jour et des requêtes par l’intermédiaire d’un système informatique en

vue de pouvoir servir à la fois plusieurs utilisateurs.

La modélisation obéit 3 phases principales qui indiquent 3 niveaux d’abstractions différentes:

1- le niveau conceptuel ou modélisation conceptuelle

2- Le niveau logique ou modélisation logique relationnelle

3- Le niveau physique ou implémentation.

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MODÈLE CONCEPTUEL DE DONNÉES

C’est la phase fondamentale de la conception de la base de données. En effet, elle donne

l’occasion de déterminer le contenu de la base de données et de définir la nature des

relations entre les données retenues. Dans le cadre de ce projet, le modèle E_R (Entité-

Relation) ou E_A (Entité- Association) est emprunté. Ces éléments fondamentaux sont les

entités, les attributs, le type de relation (cardinalité) et l’identifiant (clé).

L’entité est définie comme un objet ou un élément pour lequel on souhaite conserver les

informations. Exemple: l’entité structure op

L’Attribut, chaque entité contient un nombre d’attributs constituant les caractéristiques ou propriétés des entités. Exemple: profondeur est un attribut de l’entité Bassin

Les Relations représentent les liens existants entre les entités. La cardinalité est le nombre de participation d’une entité à une relation.

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Modelé physique de donné

Il s’agit la réalisation finale, dans l’ordinateur, des phases précédentes par le biais de logiciels comme jmerise. Ainsi, c’est le moment de définir les types de données et la taille du champ.

-Script