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Des hommes et des femmes Olivier et Isabelle GOTORBE 2 ETP (avec entraide, aide familiale) Des animaux 450 ruches en hivernage, 350 ruches en production Les zones de butinage Plaine d’Alsace : Ile de Rhin, Kunheim, Illhaeusern, Kaysersberg Piémont alsacien et massif vosgien : Hunawihr, Riquewihr, Kaysersberg et Fréland Haute-Saône : pollinisation de vergers bio Les types de miel La commercialisation Miels de fleurs de printemps, Acacia, Châtaignier,Tilleul, Sapin, Montagne, Forêt Vente en circuit court Ferme de démonstration en apiculture www.opaba.org [email protected] ou au 03.89.24.45.35 « Militant dans un syndicat agricole, la certification biologique me paraît important pour assurer une transparence des produits proposés à la clientèle : diminution du risque de résidus de pesticides dans le miel, transparence sur les zones de butinage, contrôles rigoureux de l’organisme certificateur. L’agriculture biologique n’est pas qu’un cahier des charges, c’est une étique de vie. Dans cette ap- proche, il aurait été incohérent pour moi d’utiliser des sirops issus de grandes cultures convention- nelles. Les traitements en bio sont toutefois compliqués à mettre en oeuvre, le sucre bio est plus cher. L’apiculture biologique ne permet pas de gagner en rentabilité par rapport à la pratique convention- nelle, mais il permet d’accéder à des marchés spécifiques (magasins spécialisés, foires bio). » Motivations pour le passage en bio La Ferme Olivier GOTORBE à Fréland (68) Historique 2002 : Installation aidée à Fréland dans un atelier en location avec 250 ruches, et conversion immédiate en bio. Olivier est le 2nd apiculteur biologique en Alsace après Raymond Zimmer. 2005-2006 : Période d’élaboration du projet de miellerie collective avec d’autres apiculteurs. 2006 : Diminution du travail de manutention. La totalité du miel est conditionnée en fût, arrêt de la manipulation de sceaux. 2007 : Construction de la miellerie partagée avec Dominique GANTER à Fréland. Arrivée de Sébastien MAUREGARD, salarié à mi-temps jusqu’en 2011 et c’est installé en 2012. Doublement progressif du cheptel à 400 ruches. 2012 : Achat d’un camion plateau 50 ruches. 2013 : Achat d’une grue de transhumance, toutes les ruches sont sur palettes bois. LA MIELLERIE COLLECTIVE DU PAYS WELSCHE RÉSEAU FERMES BIO DE DÉMONSTRATION Concept SANEP - Tél. 03 89 20 98 50 - Crédit photos Benoît Facchi Pourquoi une miellerie partagée ? L’atelier de Dominique était devenu trop étroit et Olivier était contraint de changer de local à la suite d’un change- ment de propriétaire. En parallèle, une opportunité d’achat d’un terrain à un tarif avantageux s’est présentée dans la zone artisanale de Fréland. Descriptif de la miellerie Bâtiment construit en 2007 avec 300 m 2 de surface au sol et 100 m 2 de stockage à l’étage. Il abrite une chaîne d’extrac- tion complète, un espace cuisine pour la mise en pot et la transformation du miel, du matériel de manutention, un ate- lier de machines à bois, un mélangeur à sirop, un espace de stockage du miel. La mielllerie rassemble au total 850 ruches, soit environ 25 tonnes de miel avec 4 apiculteurs. Propriétaires en indivision : Olivier GOTORBE et Dominique GANTER Locataires de la miellerie : Aurélien GUYON et Alexis BALLIS Financement de la miellerie Investissement pour la partie bâtiment de 230 000 , soit 115 000 par apiculteur. Il faut ajouter à cela les investissements pour les équipe- ments : 30 000 pour la chaine d’extraction, 5 000 pour le matériel de manutention, 3 000 pour le mélangeur… Certains équipements, utilisés que par un seul apiculteur, ne sont pas partagés. Aides et subventions La construction du bâtiment a bénéficié de subvention de la Région Alsace. La miellerie a aussi bénéficié d’une aide de 50 % des investis- sements sur la partie locale de transformation (Etat, Région) Points de vigilance - Les portes trop petites entre les différents espaces n’ont pas assez bien été réfléchies - Au vu du nombre de ruches passant par la miellerie, l’es- pace de stockage du matériel et du miel fini est insuffisante. ì Avantages d’une miellerie partagée ì Aspects humains : Etre plusieurs apiculteurs sur un même lieu permet de partager les visions sur l’évolution de la saison, de sortir de l’isolement rencontré par chaque chef d’exploitation face à des choix stratégiques à faire. Etre api- culteur, c’est aussi être en perpétuelle interrogation. ì Rationalisation des équipements : D’un point de vue financier, cela permet de diminuer l’investissement et donc l’endettement des exploitants. La miellerie collective permet de mutualiser les locaux, le matériel d’extraction, de manutention. Cela aboutit à un espace de travail fonctionnel, agréable et lumineux. ì Installation de jeunes apiculteurs : La miellerie par- tagée a été un lieu de passage et d’apprentissage du métier d’apiculteurs. Sébastien MAUREGARD, Alexis BALLIS, Auré- lien GUYON ont tous contribué à la vie de la miellerie et se sont installés en apiculture par la suite. î Inconvénients d’une miellerie partagée î Organisation de la vie collective : Un espace partagé demande une organisation importante, beaucoup de tolé- rance et de patience vis-à-vis des autres. Il est très important de pouvoir dire et formuler les éventuels points de désac- cord entre les utilisateurs de la miellerie, de ne pas laisser trainer les choses. Le règlement des conflits se fait soit sous forme de réunions, soit par écrit entre tous les apiculteurs. Le nettoyage par exemple est fait collectivement, chacun note ce qu’il a fait. î Mixité apiculteurs bio et non bio : C’est plus simple d’un point de l’organisation de l’espace de stockage (intrants, matériels) que tous les apiculteurs soient en bio. Seul un uti- lisateur n’est pas en bio, mais il s’agit de bien différencier les espaces pour le stockage de matériels bio et non bio. Avec le soutien de :

Ferme Olivier GOTORBE à Fréland...rance et de patience vis-à-vis des autres. Il est très important de pouvoir dire et formuler les éventuels points de désac-cord entre les utilisateurs

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Page 1: Ferme Olivier GOTORBE à Fréland...rance et de patience vis-à-vis des autres. Il est très important de pouvoir dire et formuler les éventuels points de désac-cord entre les utilisateurs

Des hommes et des femmes

Olivier et Isabelle GOTORBE2 ETP (avec entraide, aide familiale)

Des animaux450 ruches en hivernage, 350 ruches en production

Les zones de butinagePlaine d’Alsace : Ile de Rhin, Kunheim, Illhaeusern, KaysersbergPiémont alsacien et massif vosgien : Hunawihr, Riquewihr, Kaysersberg et FrélandHaute-Saône : pollinisation de vergers bio

Les types de miel

La commercialisation

Miels de fleurs de printemps, Acacia, Châtaignier, Tilleul, Sapin, Montagne, Forêt

Vente en circuit court

Fermede démonstration

en apiculture

[email protected] au 03.89.24.45.35

« Militant dans un syndicat agricole, la certification biologique me paraît important pour assurer une transparence des produits proposés à la clientèle : diminution du risque de résidus de pesticides dans le miel, transparence sur les zones de butinage, contrôles rigoureux de l’organisme certificateur.L’agriculture biologique n’est pas qu’un cahier des charges, c’est une étique de vie. Dans cette ap-proche, il aurait été incohérent pour moi d’utiliser des sirops issus de grandes cultures convention-nelles. Les traitements en bio sont toutefois compliqués à mettre en oeuvre, le sucre bio est plus cher. L’apiculture biologique ne permet pas de gagner en rentabilité par rapport à la pratique convention-nelle, mais il permet d’accéder à des marchés spécifiques (magasins spécialisés, foires bio). »

Motivations pour le passage en bio

La Ferme Olivier GOTORBE à Fréland (68)

Historique

2002 :Installation aidée à Fréland dans un atelier en location avec 250 ruches, et conversion immédiate en bio. Olivier est le 2nd apiculteur biologique en Alsace après Raymond Zimmer.

2005-2006 :Période d’élaboration du projet de miellerie collective avec d’autres apiculteurs.

2006 :Diminution du travail de manutention. La totalité du miel est conditionnée en fût, arrêt de la manipulation de sceaux.

2007 :Construction de la miellerie partagée avec Dominique GANTER à Fréland.

Arrivée de Sébastien MAUREGARD, salarié à mi-temps jusqu’en 2011 et c’est installé en 2012.

Doublement progressif du cheptel à 400 ruches.

2012 :Achat d’un camion plateau 50 ruches.

2013 :Achat d’une grue de transhumance, toutes les ruches sont sur palettes bois.

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Pourquoi une miellerie partagée ?L’atelier de Dominique était devenu trop étroit et Olivier était contraint de changer de local à la suite d’un change-ment de propriétaire. En parallèle, une opportunité d’achat d’un terrain à un tarif avantageux s’est présentée dans la zone artisanale de Fréland.

Descriptif de la miellerieBâtiment construit en 2007 avec 300 m2 de surface au sol et 100 m2 de stockage à l’étage. Il abrite une chaîne d’extrac-tion complète, un espace cuisine pour la mise en pot et la transformation du miel, du matériel de manutention, un ate-lier de machines à bois, un mélangeur à sirop, un espace de stockage du miel.

La mielllerie rassemble au total 850 ruches, soit environ 25 tonnes de miel avec 4 apiculteurs.

Propriétaires en indivision : Olivier GOTORBE et Dominique GANTER

Locataires de la miellerie : Aurélien GUYON et Alexis BALLIS

Financement de la miellerieInvestissement pour la partie bâtiment de 230 000 €, soit 115 000 € par apiculteur.Il faut ajouter à cela les investissements pour les équipe-ments : 30 000 € pour la chaine d’extraction, 5 000 € pour le matériel de manutention, 3 000 € pour le mélangeur…Certains équipements, utilisés que par un seul apiculteur, ne sont pas partagés.

Aides et subventionsLa construction du bâtiment a bénéficié de subvention de la Région Alsace.La miellerie a aussi bénéficié d’une aide de 50 % des investis-sements sur la partie locale de transformation (Etat, Région)

Points de vigilance- Les portes trop petites entre les différents espaces n’ont

pas assez bien été réfléchies- Au vu du nombre de ruches passant par la miellerie, l’es-

pace de stockage du matériel et du miel fini est insuffisante.

ì Avantages d’une miellerie partagéeì Aspects humains : Etre plusieurs apiculteurs sur un même lieu permet de partager les visions sur l’évolution de la saison, de sortir de l’isolement rencontré par chaque chef d’exploitation face à des choix stratégiques à faire. Etre api-culteur, c’est aussi être en perpétuelle interrogation.

ì Rationalisation des équipements : D’un point de vue financier, cela permet de diminuer l’investissement et donc l’endettement des exploitants. La miellerie collective permet de mutualiser les locaux, le matériel d’extraction, de manutention. Cela aboutit à un espace de travail fonctionnel, agréable et lumineux.

ì Installation de jeunes apiculteurs : La miellerie par-tagée a été un lieu de passage et d’apprentissage du métier d’apiculteurs. Sébastien MAUREGARD, Alexis BALLIS, Auré-lien GUYON ont tous contribué à la vie de la miellerie et se sont installés en apiculture par la suite.

î Inconvénients d’une miellerie partagéeî Organisation de la vie collective : Un espace partagé demande une organisation importante, beaucoup de tolé-rance et de patience vis-à-vis des autres. Il est très important de pouvoir dire et formuler les éventuels points de désac-cord entre les utilisateurs de la miellerie, de ne pas laisser trainer les choses. Le règlement des conflits se fait soit sous forme de réunions, soit par écrit entre tous les apiculteurs. Le nettoyage par exemple est fait collectivement, chacun note ce qu’il a fait.

î Mixité apiculteurs bio et non bio : C’est plus simple d’un point de l’organisation de l’espace de stockage (intrants, matériels) que tous les apiculteurs soient en bio. Seul un uti-lisateur n’est pas en bio, mais il s’agit de bien différencier les espaces pour le stockage de matériels bio et non bio.

Avec le soutien de :

Page 2: Ferme Olivier GOTORBE à Fréland...rance et de patience vis-à-vis des autres. Il est très important de pouvoir dire et formuler les éventuels points de désac-cord entre les utilisateurs

Les intrants• Sucre de betterave biologique (Origine Autriche) via une commande collective : 5 tonnes à 1600€/t. HT en 2015

• Autonomie en cire • Nombre de km parcourus : au moins 20 000 km/an

• Produits de traitements : Acide oxalique et Acide formique (dont MAQS)

Les ventesFoires bio, marchés, magasin à la miellerie, marché de Noël soit 10 t. de miel mis en pot (500g ou 1 kg).

Transformation en pain d’épice (2,5 t/an) et hydromel (200 l/an), 150 kg de pollen, 8 kg propolis.

L’objectif est de monter à 15 à 20 tonnes de miel et d’arriver à vendre une partie du mielsur le marché du vrac bio car le différentiel de prix est plus intéressant actuellement.

Souche Buckfast, mâle inconnu. Achat de 15 à 20 reines/an pour la multiplication (35€/reine).

race

MuLtiPLication

Elevage de 200 reines par an et fabrica-tion d’essaims. Prélèvement d’abeilles au printemps sur toutes les ruches. Après ce prélèvement, les colonies des ruches en production sont laissées tranquilles tandis que les essaims obte-nus sont re-divisés. Les ruches à essai-mage sont retirées du circuit et les ruches sont remplacées par un essaim. A l’avenir, il faudra faire preuve de plus d’assiduité sur les qualités des reines, devenir plus sévère, la réussite d’une saison se joue en grande partie lors de cette étape.

Taux de pertes des coloniesEn hiver de 10 et 20% de pertes, et en sai-son de 5 à 10% soit un taux global variant entre 15 et 30%. Dans les premières années, perte de l’ordre de 30% des ruches mises en hivernage. Suite aux formations traitements varroa en bio du CETAA dès 2008, diminu-tion des pertes et meilleure maîtrise du para-sitisme.

Suivi de la pression varroaPression varroa forte si, vers la fin juillet : - Comptage des varroas en chutes natu-

relles avec des plaques (au-delà de 15 à 20 varroas sur 3 jours)

- Observation d’abeilles atrophiées, de var-roas phorétiques

En 2015, en remplacement du traitement à l’acide formique par évaporation à froid, uti-lisation des lanières MAQS à base d’acide formique. Il n’y a pas eu de problèmes par-ticuliers, facilité d’utilisation appréciée, mais pression varroa faible cette année.

Localisation des ruchers25 ruchers au total dont 4 ruchers sur l’Ill du Rhin pouvant être utilisés à l’année.

NourrissementFabrication du sirop à partir du sucre de bet-terave bio, à froid. Entre 4 et 8 l de sirop don-né à la fois, nombre de passages très variables suivant les besoins des colonies.

Cire Dès l’installation, l’exploitation est autonome en cire. Un cirier local agréé en bio trans-forme environ 200 kg de cire d’opercule et de cadres de l’exploitation.

Traitements varroa- Traitement hivernal à l’acide oxalique

en absence de couvain avec 50 mL/ruche (40g d’acide oxalique/litre de sirop) au mois de décembre, dosage au pulvérisateur à main sur les abeilles entre les cadres, températures exté-rieures supérieures à 7-8°C.

- Passage début juillet afin de réduire la pression avec l’acide oxalique (même concentration).

- Traitement à l’acide formique par éva-poration à froid jusqu’à 2 passages par an (mi-août et mi-septembre), 100 à 140 mL/colonies avec une concen-tration à 70%. La solution se diffuse durant 7 à 10 jours. Durant cette période de diffusion, il faut éviter les températures en journées au-dessus de 25°C, quitte à retarder le traite-ment si les conditions météo ne sont pas trop propices.

Dadant 10 cadres

tyPe de ruche

30 kg de miel par ruche par an

rendeMent

réPartition de La Production (Moyenne sur 6 ans)

Châtaignier

Sapin

MontagneAcacia 27 %

18 %

12 %

17 %4 %

21 %Fleurs

Tilleul

Forêt 1 %

Circuit de commercialisation

40% 60%DÉTAIL DEMI-GROS

Hunawihr, Riquewihr, Kaysersberg Fréland

Forêts du Piémont et Massif des Vosges

+ pollinisationà Vesoul(Franche Comté)

Ile du Rhin

Zonage par type de miel récolté

A. Gueidan - 2012

miel de Forêt

miel de Châtaigniermiel de Sapinmiel de Tilleulmiel de Fleurs

Pour changer une couleur,aller dans le nuancieret modifier le ton direct,ça change partout d’un coup...normalement ils sont nommés

Kunheim, Illhaeusern, Kaysersberg

Plaine d’Alsace

Carte des principaux emplacements de ruchers selon les zones de miel récolté