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L es Écrans de la Mer, premier festival mon- dial du film de mer de Dunkerque se dérouleront du 1 er au 3 juillet au Kursaal. Seront en compétition 17 films en provenance de 7 pays parmi lesquels Le Peuple des océans, docu- mentaire de Jacques Clu- zaud et Jacques Perrin, dif- fusé en avant-première, Mon Père, le commandant Jean-Yves Cousteau, de Jean-Michel Cousteau et Ca- therine Lecoq, Tara Océans, le grand bloom de Michaël Pitiot ou encore Some place with a mountain de l’Améri- cain Steve Goodall. Des films traitant des métiers de la mer, de l’écologie et de l’exploration maritime ou en- core de l’aventure et des sports nautiques. Pour cette première édition, le président d’honneur du festival est Pierre Schoen- doerffer, dont le film Pê- cheurs d’Islande sera diffusé le jeudi 30 juin (21 h) au Stu- dio 43 de Dunkerque. Dans le cadre du festival, deux tables rondes sont or- ganisées (voir page sui- vante). De nombreux stands ainsi que des expositions et une librairie seront installés dans l’enceinte du Kursaal où sera également présenté le célèbre Tara Tari, petit ba- teau de pêche en fibre de jute ramené du Golfe du Ben- gale par son concepteur, Co- rentin de Chatelperron. Les Écrans de la Mer sont or- ganisés par la Guilde Euro- péenne du Raid, la Commu- nauté urbaine et la Ville de Dunkerque ainsi que la Ré- gion Nord/Pas-de-Calais. Le festival est placé sous le haut patronage du Secrétariat gé- néral de la Mer, sous le haut patronage du Ministère de l’écologie, du développe- ment durable, des trans- ports et du logement, ainsi que sous le patronage de la Marine nationale. Pourquoi Dunkerque a accepté d’ac- cueillir ce premier festival mondial de la mer ? Michel Delebarre, député-maire de Dun- kerque, président de la communauté ur- baine : « Quoi de plus normal pour un terri- toire dont la singularité et la richesse trou- vent leur origine dans l’univers maritime ? Dunkerque s’est construit avec la mer. Au fil des générations, ce sont des milliers de Dun- kerquois qui ont vécu de la mer et de son en- vironnement, y ont trouvé matière à tra- vailler, à vivre, à se détendre et à s’ouvrir au monde. C’est aussi la mer qui a fait le déve- loppement économique de notre ville et de notre agglomération. Indéniablement Dunkerque se présente comme le lieu naturel d’accueil d’un festival ambitieux du film consacré à l’univers mari- time. C’est une formidable occasion de pré- senter sous un angle artistique les activités et les enjeux de notre territoire. » Qu’attendez-vous de cet événement, cette année et les années à venir ? « Pour cette première édition les organisa- teurs ont reçu pas moins de 255 films venus de beaucoup de pays. C’est déjà en soi un succès. De grands noms liés à la mer nous ont également assuré de leur présence et l’engouement autour de l’événement nous conforte. De bon augure pour Dunkerque, fu- ture capitale régionale de la culture en 2013. Mais bien plus qu’une compétition cinémato- graphique, ce festival se veut aussi engagé. Il est une manière de prolonger la réflexion et le débat que nous menons au quotidien sur le territoire puisque réalisateurs, techniciens et scientifiques se réuniront pour débattre autour de tables rondes, des enjeux liés à l’environnement maritime. » Ce festival s’inscrit dans une année 2011 où Dunkerque multiplie les événements autour de la mer : Tour de France à la Voile, escales de géants de mers, cham- pionnats du monde de kite-surf, cham- pionnat de France d’aviron de mer, assi- ses du littoral. Pourquoi cette “année de la mer” ? « Au fil des années, notre volonté et notre sa- voir-faire ont fini par convaincre les acteurs du monde maritime des atouts du Dunker- quois et de notre capacité à organiser de tels événements. Dunkerque s’affirme comme un des hauts lieux maritimes en France et la multiplication des événements en est un si- gne fort. Le public dunkerquois est à chaque fois au rendez-vous, preuve que nous tenons le bon cap. » La mer est-elle pour vous un des enjeux majeurs du XXI e siècle ? « À la fois voie de circulation, ressource ha- lieutique et énergétique, et formidable es- pace de biodiversité, la mer est un enjeu ma- jeur pour la mise en place d’un développe- ment économique durable. Les défis que nous devons relever sont en effet très nom- breux : transport, énergies renouvelables, sé- curité, recherche, développement durable… Les enjeux majeurs de cet univers mari- time - qu’ils soient économiques, environne- mentaux ou humains - restent insuffisam- ment abordés alors que se concentre plus de la moitié de la population mondiale sur le lit- toral maritime. Il est indispensable que nous continuions à sensibiliser le grand public à la fragilité de la mer et du littoral, à adapter les métiers de la mer aux défis du secteur et à mieux protéger notre patrimoine littoral. Il en va de notre avenir à tous. » Une déferlante d’images pour comprendre la mer Le Palais des congrès de Dunkerque va accueillir pendant trois jours le premier festival mondial du film de la mer. Des images venues du monde entier qui vont ravir autant les amateurs de cinéma que les amoureux de la mer. Le Kursaal se transformera pour l’occasion en océan de rencontre et de réflexion Michel Delebarre, maire de Dunkerque « Sensibiliser le grand public » Le jury, constitué de professionnels du cinéma, de la marine et de scientifiques remettra cinq prix : - le Jean Bart : grand prix - le prix du meilleur film traitant d'écologie - le prix du meilleur film traitant des métiers de la mer - le prix du meilleur film traitant d'aventure et de sports nautiques - le prix du jeune réalisateur. Le jury sera composé de : - Laurent Mérer, président du jury, écrivain de mer. - Jean-Claude Gascard, directeur de recherche au CNRS. - Henri de Gerlache, réalisateur. - Philippe Lallet, réalisateur. - Alain Ledaguenel, pilote portuaire et président de la SNSM de Dunkerque. - Pascale Pessey-Martineau, directrice de la communication à l'Ifremer. - Anne Quéméré, navigatrice. Le jury Michel Delebarre fut aussi ministre de la Mer. Membre du jury, Anne Quéméré a traversé l’Atlantique à la rame, puis dans un bateau tracté par une aile de kite ! Mercredi 22 juin 2011 31

Festival mondial du film de mer de Dunkerque

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Les Écrans de la Mer, premier festival mondial du film de mer de Dunkerque se dérouleront du 1er au 3 juillet au Kursaal. Seront en compétition 17 films en provenance de 7 pays parmi lesquels Le Peuple des océans, documentaire de Jacques Cluzaud et Jacques Perrin, diffusé en avant-première, Mon Père, le commandant Jean-Yves Cousteau, de Jean-Michel Cousteau et Catherine Lecoq, Tara Océans, le grand bloom de Michaël Pitiot ou encore Some place with a mountain de l’Américain Steve Goodall. Des films traitant des métiers de la mer, de l’écologie et de l’exploration maritime ou encore de l’aventure et des sports nautiques. Pour cette première édition, le président d’honneur du festival est Pierre Schoendoerffer, dont le film Pêcheurs d’Islande sera diffusé le jeudi 30 juin (21h) au Studio 43 de Dunkerque.

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Page 1: Festival mondial du film de mer de Dunkerque

Les Écrans de la Mer,premier festival mon-dial du film de mer de

Dunkerque se déroulerontdu 1er au 3 juillet au Kursaal.Seront en compétition17 films en provenance de7 pays parmi lesquels LePeuple des océans, docu-mentaire de Jacques Clu-zaud et Jacques Perrin, dif-fusé en avant-première,Mon Père, le commandantJean-Yves Cousteau, deJean-Michel Cousteau et Ca-therine Lecoq, Tara Océans,le grand bloom de MichaëlPitiot ou encore Some placewith a mountain de l’Améri-cain Steve Goodall. Desfilms traitant des métiers dela mer, de l’écologie et del’exploration maritime ou en-core de l’aventure et dessports nautiques.Pour cette première édition,le président d’honneur dufestival est Pierre Schoen-

doerffer, dont le film Pê-cheurs d’Islande sera diffuséle jeudi 30 juin (21 h) au Stu-dio 43 de Dunkerque.

Dans le cadre du festival,deux tables rondes sont or-

ganisées (voir page sui-vante). De nombreux standsainsi que des expositions etune librairie seront installésdans l’enceinte du Kursaaloù sera également présentéle célèbre Tara Tari, petit ba-teau de pêche en fibre dejute ramené du Golfe du Ben-gale par son concepteur, Co-rentin de Chatelperron.

Les Écrans de la Mer sont or-ganisés par la Guilde Euro-péenne du Raid, la Commu-nauté urbaine et la Ville deDunkerque ainsi que la Ré-gion Nord/Pas-de-Calais. Lefestival est placé sous le hautpatronage du Secrétariat gé-néral de la Mer, sous le hautpatronage du Ministère del’écologie, du développe-ment durable, des trans-ports et du logement, ainsique sous le patronage de laMarine nationale.

Pourquoi Dunkerque a accepté d’ac-cueillir ce premier festival mondial de lamer ?Michel Delebarre, député-maire de Dun-kerque, président de la communauté ur-baine : « Quoi de plus normal pour un terri-toire dont la singularité et la richesse trou-vent leur origine dans l’univers maritime ?Dunkerque s’est construit avec la mer. Au fildes générations, ce sont des milliers de Dun-kerquois qui ont vécu de la mer et de son en-vironnement, y ont trouvé matière à tra-vailler, à vivre, à se détendre et à s’ouvrir aumonde. C’est aussi la mer qui a fait le déve-loppement économique de notre ville et denotre agglomération.Indéniablement Dunkerque se présentecomme le lieu naturel d’accueil d’un festivalambitieux du film consacré à l’univers mari-time. C’est une formidable occasion de pré-senter sous un angle artistique les activitéset les enjeux de notre territoire. »Qu’attendez-vous de cet événement,cette année et les années à venir ?« Pour cette première édition les organisa-teurs ont reçu pas moins de 255 films venusde beaucoup de pays. C’est déjà en soi unsuccès. De grands noms liés à la mer nousont également assuré de leur présence etl’engouement autour de l’événement nousconforte. De bon augure pour Dunkerque, fu-ture capitale régionale de la culture en 2013.Mais bien plus qu’une compétition cinémato-graphique, ce festival se veut aussi engagé. Ilest une manière de prolonger la réflexion etle débat que nous menons au quotidien surle territoire puisque réalisateurs, technicienset scientifiques se réuniront pour débattreautour de tables rondes, des enjeux liés àl’environnement maritime. »Ce festival s’inscrit dans une année 2011où Dunkerque multiplie les événementsautour de la mer : Tour de France à laVoile, escales de géants de mers, cham-pionnats du monde de kite-surf, cham-pionnat de France d’aviron de mer, assi-ses du littoral. Pourquoi cette “année dela mer” ?

« Au fil des années, notre volonté et notre sa-voir-faire ont fini par convaincre les acteursdu monde maritime des atouts du Dunker-quois et de notre capacité à organiser de telsévénements. Dunkerque s’affirme commeun des hauts lieux maritimes en France et lamultiplication des événements en est un si-gne fort. Le public dunkerquois est à chaquefois au rendez-vous, preuve que nous tenonsle bon cap. »La mer est-elle pour vous un des enjeuxmajeurs du XXIe siècle ?« À la fois voie de circulation, ressource ha-lieutique et énergétique, et formidable es-pace de biodiversité, la mer est un enjeu ma-jeur pour la mise en place d’un développe-ment économique durable. Les défis quenous devons relever sont en effet très nom-breux : transport, énergies renouvelables, sé-curité, recherche, développement durable…Les enjeux majeurs de cet univers mari-time - qu’ils soient économiques, environne-mentaux ou humains - restent insuffisam-ment abordés alors que se concentre plus dela moitié de la population mondiale sur le lit-toral maritime. Il est indispensable que nouscontinuions à sensibiliser le grand public à lafragilité de la mer et du littoral, à adapter lesmétiers de la mer aux défis du secteur et àmieux protéger notre patrimoine littoral. Il enva de notre avenir à tous. »

Une déferlante d’imagespour comprendre la merLe Palais des congrès de Dunkerque va accueillir pendant trois jours le premier festival mondial du film de la mer.Des images venues du monde entier qui vont ravir autant les amateurs de cinémaque les amoureux de la mer. Le Kursaal se transformera pour l’occasion en océan de rencontre et de réflexion

Michel Delebarre, maire de Dunkerque« Sensibiliser le grand public »

� Le jury, constitué de professionnels du cinéma, de lamarine et de scientifiques remettra cinq prix :- le Jean Bart : grand prix- le prix du meilleur film traitant d'écologie- le prix du meilleur film traitant des métiers de la mer- le prix du meilleur film traitant d'aventure et de sportsnautiques- le prix du jeune réalisateur.Le jury sera composé de :- Laurent Mérer, président du jury, écrivain de mer.- Jean-Claude Gascard, directeur de recherche au CNRS.- Henri de Gerlache, réalisateur.- Philippe Lallet, réalisateur.- Alain Ledaguenel, pilote portuaire et président de la SNSMde Dunkerque.- Pascale Pessey-Martineau, directrice de la communicationà l'Ifremer.- Anne Quéméré, navigatrice.

Le jury

Michel Delebarre fut aussi ministre de la Mer.Membre du jury, Anne Quéméré a traversé l’Atlantique à larame, puis dans un bateau tracté par une aile de kite !

Mercredi 22 juin 2011 31

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Dunkerque, Pierre Schoen-doerffer connaît. Il y estvenu il y a deux ans pour

une projection de son adaptationdu roman de Loti, Pêcheur d’Is-lande. Un film qui, bien évidem-ment, touche les Dunkerquois, et ilavait apprécié cet échange avec unpublic « intéressé et intéressant ».L’écrivain et réalisateur se dit flattéet honoré d’être président desEcrans de la mer : « Je suis parti-san de ce genre de manifestationqui relance le cinéma et la culture.Et puis c’est une ouverture sur lavie autre que celle que nous of-frent les journaux et la télévision,quelque chose de positif. » Le faitque cet événement ait lieu à Dun-kerque ne le laisse pas indifférent :« J’aime l’esprit du Nord, je m’ysens bien. Les gens y ont une hu-meur particulière, une manièred’être semblable à la mienne.Sans doute parce qu’ils sont pro-ches de mes origines alsaciennes.Et puis il y a la porte de la Mer duNord… »Rêve d’enfantS’il possède une ascendance alsa-cienne, Pierre Schoendoerffer estné à Chamalières, dans le Puy-de-Dôme. Certes, ce n’est pas loin deRoyat, ville d’eaux, mais cela n’ex-plique pas pourquoi depuis tout pe-tit il a eu cette attirance pour lamer, avec le rêve d’être marin !« Et j’ai fini par l’être, d’abord enembarquant sur des bateaux de

pêche, puis sur un caboteur sué-dois, le Anita Hans, en 1947-1948.Nous naviguions sur la Baltique.Le bateau était riche car la Suèdeavait été neutre pendant la guerre.Mais toute la côte sud de la Balti-que avait été martyrisée par les Na-zis puis, par revanche, par les So-viétiques. J’avais l’impressiond’être un Américain ! »

A 83 ans, Pierre Schoendoerffer vo-

gue encore, profitant des voiliersde ses amis. « J’embarque aussisur les bateaux de la Marine natio-nale car je suis écrivain de la ma-rine, un corps créé par Jean-Fran-çois Deniau, au même titre que lespeintres de la marine. J’ai un rap-port privilégié avec elle… C’est unmonde duquel je reste très pro-che. L’Indochine et l’embarque-ment ont vraiment marqué mavie. »

Et c’est vers l’Atlantique que sa pré-férence se porte, l’Atlantique, « legrand large… La Méditerranée estune petite mer, une petite marmiteinfernale, source de civilisations.Mais l’Atlantique, c’est la porte del’Océan Indien et du Pacifique, se-lon que l’on passe le Cap Horn oule Cap de Bonne-Esperance. »Faire ressentirles chosesJacques Perrin fut un temps at-tendu en ce début juillet à Dunker-que pour le festival. L’acteur a jouédans plusieurs films de Schoen-doerffer, et en 2010, dans un entre-tien au Monde où on le question-nait sur son intérêt pour la nature, ilrépondait : « Tout cela est très ciné-matographique. Le 317e Sectionde Pierre Schoendoerffer a ététourné à la frontière du Laos, duCambodge et du Vietnam. Là, j’aiécouté l’orchestre de la nature, lematin, quand les sons montent deplus en plus fort… » Depuis, Jac-ques Perrin et Jacques Cluzaud

ont obtenu le César du meilleurfilm documentaire pour Océans,“hymne à la mer”. Pierre Schoen-doerffer se déclare sensible à saprotection, citant le navigateurAlain Bombard qui, en 1952, traver-sait l’Atlantique sans vivres sur uncanot pneumatique : « Il a dit qu’ilne pourrait pas le refaireaujourd’hui, tant les eaux sont pol-luées. » Croit-il que le cinéma, telcelui de Jacques Perrin, peut chan-ger les choses ? « L’objectif du ci-néma est de suggérer, de faire res-sentir les choses, non de donnerdes leçons… »Pierre Schoendoerffer ne tourneplus pour l’instant. « J’aimerais,mais ce n’est pas facile. Il fautbeaucoup d’argent pour faire unfilm, même bon marché. » Restel’écriture. Un papier, un stylo, unepetite paresse à vaincre… « Il y aquelque chose qui tourne en moiet je vais m’y mettre, il faut que çagerme. » Nous n’en saurons pasdavantage. Sauf « qu’il y aura lamer, bien sûr ». Bien sûr.

La piraterie d’hier et d’aujourd’hui� L’enjeu : analyser les facteurs qui contribuent au développement de la piraterie, évaluer lesconséquences de ce phénomène et déterminer les moyens de le combattre.� Le contexte :- Les océans sont à la fois le plus grand espace de liberté sur notre planète et l’espace vital ducommerce mondial.- La piraterie est un phénomène qui a toujours existé et qui s’est adapté aux évolutions del’homme, du commerce et des navires.� L’objectif de la table ronde : comprendre le phénomène de la piraterie contemporaine ettenter de répondre aux questions suivantes : son amplification est-elle due à la mondialisation ?Quel en est le coût pour l’économie mondiale, pour le transport maritime ? Quel est l 'enseigne-ment de la dimension historique de la piraterie ? Par ailleurs, combattre la piraterie implique unecoordination et une coopération internationales et suppose l’application de règles extraterritoria-les.� Les intervenants :- Le vice-amiral d’escadre, Laurent Mérer, ancien Alindien (Amiral commandant la zone mari-time de l’océan Indien) et auteur notamment de Moi, Osman, pirate somalien, publié enmai 2009 aux éditions Koutoubia (Grand prix 2010 des écrivains de langue française).- Gérard Jaeger, historien et écrivain.- Michael Pitiot, auteur de Pirate aux éditions Glénat.- Le vice-amiral Nielly, préfet maritime de la Manche et de la Mer du Nord, ancien Alindien.- Des représentants des armateurs.Les débats seront animés par Sylvain Tesson, président de la Guilde.� Les infos pratiques : vendredi 1er juillet à 14 h 30, au Kursaal (salle Vigie).La pollution plastique en Atlantique� L’enjeu : témoigner d’un sujet encore “tabou “en France et en Europe, la pollution des merspar les matières plastiques, plus particulièrement dans l’Océan Atlantique qui borde la totalitédes côtes françaises, directement (façade atlantique, Antilles, Guyane) ou indirectement (via laManche, la Mer du Nord ou la Méditerranée qui communiquent avec celui-ci). Le développe-ment de la société de consommation et celui des matières plastiques qui lui est étroitement asso-cié ont en effet multiplié à l’infini les produits, contenants ou emballages susceptibles de se re-trouver en mer plus ou moins entiers (macro-déchets) ou fractionnés (micro-déchets).� Le contexte :- La découverte, aux Etats-Unis, d’un océan de déchets dans l’Océan Pacifique, quelquefois dé-nommé “la soupe de plastique”.- La conférence d’Hawaï sous l’égide du programme des Nations Unies pour l’Environnementspécifiquement consacrée aux débris et déchets en mer qui vient de réunir 400 participants.- Le Grenelle de la Mer de 2009 et son groupe n˚14 (limité aux macro-déchets)� Les objectifs de la table ronde : faire un point sur la connaissance scientifique de la gyrede déchets plastiques en Atlantique, imaginer des actions pertinentes pour en réduire l’ampleur,et accentuer la mobilisation des énergies contre cette pollution.� Les intervenants :- Jean Claude Gascard, directeur de recherche au CNRS- Giora Proskurowski (USA), océanographe, Woods Hole Oceanographic Institution- Agnès Vince (en attente de confirmation finale), sous-directrice, Ministère de l’écologie- Robert Gastaldi, fondateur d’Ecocéane- Michel Loubry, directeur Ouest-Europe de PlasticsEurope- Charlotte Nithart, directrice de l’association Robin des BoisLes débats seront animés par Vincent Rattez, administrateur de la Guilde.� Les infos pratiques : samedi 2 juillet à 14 h 30 au Kursaal (salle Vigie).

� Plus bricoleur que naviga-teur. Ainsi se définit Coren-tin Dechatel, mais cela ne l’apas empêché de rallier leBangladesh à La Ciotat,14 000 kilomètres, sur un ba-teau de sa fabrication !

Ingénieur généraliste, ce Bre-ton de 28 ans a choisi, en2009, d’aller travailler sur lechantier naval d’Yves Marreau Bangladesh. « C’est là-bas que se trouve la plusgrande flotte de bateaux aumonde » note-t-il, « car lesinfrastructures sont assezdéfectueuses et la popula-tion se sert des fleuves

comme des routes. Tous lesbateaux sont encore enbois, or son prix augmenteet les Bangladais vont bien-tôt passer au matériau com-posite, soit de la résine mé-langée à de la fibre deverre. Leurs bateaux serontplus sûrs, dureront pluslongtemps. Économique-ment, cela sera plus intéres-sant pour eux. » L’inconvé-nient ? Le fait de devoir im-porter ces matériaux deconstruction et écologique-ment, on fait mieux…

Corentin Dechatel n’a pastrouvé d’alternative à la ré-

sine, mais travaille sur l’utili-sation de la fibre de jute enremplacement de la fibre deverre. « 80 % du jute mon-dial vient du Bengale. C’estla deuxième fibre végétalela plus produite après le co-ton… » L’ingénieur a ainsiconçu TaraTari, “vite” enbengali, dont la fabrication aexigé 40 % de jute. Son ba-teau a prouvé sa résistanceaprès six mois de mer dansdes conditions difficiles. Ilsera exposé à Dunkerquelors du festival. Corentin De-chatel cherche toujours despartenaires financiers pourdévelopper son projet…

© Thomas Goisque

� L’adaptation du roman de Pierre Loti par Pierre Schoendoerffer, Pê-cheur d’Islande, sera diffusée le jeudi 30 juin à 21 h au Studio 43 deDunkerque, en présence du réalisateur. L’action se passe en 1958 àConcarneau : « Le film a dû être modernisé pour des raisons financiè-res car retrouver l’esprit fondamental du livre de Loti aurait coûté tropcher », reconnaît Pierre Schoendoerffer. « Transposer l’action au mi-lieu du XXe siècle, c’est un peu le trahir… »� Association Terre Neuve/Studio 43Pôle Marine, rue des Fusiliers-Marins à Dunkerque� 03 28 66 47 89 ; http://studio43.fr/

Pierre Schoendoerffer président d’honneur du festival

Toujours, il a chéri la merC’est l’histoire d’un petit garçon né en Auvergne et qui rêvait de voir la mer. Marin, écrivain, cinéaste, Pierre Schoendoerffer est toutcela à la fois. Il sera à Dunkerque pour le festival et le Studio 43 diffusera son adaptation du roman de Loti, Pêcheur d’Islande

Deux tables rondes sur la piraterieet la pollution par les plastiques

TaraTari, le bateau en fibre de juteTient bon la vague, tient bon le vent

Festival mondial du film de la mer

Pêcheur d’Islande au Studio 43

Dossier réalisé par Christophe Berrier et Virginie Varlet

TaraTari a passé six mois en mer sans dommage. (Ph. TaraTari)

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Ce festival, c’est comme un retour aux sources pourvous…Laurent Merer : « Oui, et je suis ravi de revenir dans la ré-gion. Je suis né à Oye-Plage et toute ma famille, côté mater-nel, était dans ce secteur, à Nouvelle-Eglise, Vieille-Eglise,des cultivateurs. J’ai encore des cousins sur la Côte d’Opalequi, bien sûr, viendront au festival. »Est-ce sur la Côte d’Opale que vous est venue votre vo-cation maritime ?« Je ne sais pas. Mon père était Breton, ma mère du Pas-de-Calais, je suis donc vraiment du bord de mer et ce n’est pasétranger à la vie que j’ai menée. »Le hasard a même voulu que vous commandiez un pa-trouilleur dénommé La Dunkerquoise…« Oui, c’était en 1981… en Nouvelle-Calédonie ! A l’époque,toute une série de bateaux portaient des noms les reliantaux villes : la Paimpolaise, la Dieppoise… »Que retenez-vous de votre passage, vingt ans plus tarden 2001, comme préfet maritime de la Manche Mer duNord ?« Des souvenirs assez forts. J’avais la responsabilité, à partird’un poste basé à Cherbourg, de la zone maritime allant dela frontière belge au Mont Saint-Michel, et notamment desCross (centre régional opérationnel de surveillance et desauvetage). Le principal boulot d’un préfet maritime, c’est lesauvetage et le déminage, qui impliquent 700 à 800 mis-sions par an. Et il m’est arrivé de venir à Dunkerque en ur-gence… »Comme pour l’échouage du Faith IV…« Oui, une sacrée frayeur ! C’était le 10 février 2001. Ce pé-trolier de 40 000 tonnes est venu s’échouer dans le chenal,

sur le banc de Snouw, il avait fait une fausse manœuvre ets’est planté l’avant dans le sable. Ce n’était pas longtempsaprès la catastrophe de l’Erika, et le même type de pétroledans les soutes, d’où la tension… Par extraordinaire, il s’estéchoué lors d’une marée haute de gros coefficient, si bienqu’on avait une seule chance de le tirer avant que les coeffi-cients de marée ne chutent, et c’était le soir même à minuit.Alors on a mobilisé les remorqueurs et le matériel dans lajournée, j’ai rejoint le Cross Gris-nez, j’ai vu le préfet, MichelDelebarre aussi… On savait qu’on avait trente minutes pouragir, on avait neuf remorqueurs… et le pétrolier a com-mencé à bouger à 00 h 28 ! Si on n’avait pas réussi à le sor-tir, il se serait cassé inévitablement… »Quel regard portez-vous sur l’évolution du littoral cesdix dernières années ?« Heureusement, on y a renforcé la sécurité avec des remor-queurs plus puissants… même si les Anglais ont décidé delever le pied en affectant l’Anglian Monarch ailleurs. Il resteimportant pour la France d’avoir un remorqueur en perma-

nence, car en cas d’accident, la pollution viendrait plutôt denotre côté. Depuis le naufrage de l’Erika (en novem-bre 1999), beaucoup de progrès ont été réalisés en matièrede sécurité maritime, mais il faut continuer, car le trafic nediminue pas, la taille des bateaux augmente, il faut constam-ment être en alerte. Le problème, c’est que nos politiquesont longtemps sous-estimé les enjeux. Aujourd’hui il y a da-vantage d’intérêt des pouvoirs régaliens à s’occuper desquestions maritimes, mais il a fallu un certain nombre de ca-tastrophes pour en arriver là ».Comment expliquez-vous que la mer fascine autant lesmilieux de la création, dans la littérature, le cinéma, lamusique ?« La mer, c’est un espace de liberté, alors que la terre cesont des contraintes, des frontières. La mer, c’est aussi uneaspiration à d’autres horizons, ça fait rêver les hommes.C’est aussi un espace qui permet d’aller vers les autres. Ilest donc normal que ça inspire autant. »Comment abordez-vous ce festival du film de la mer deDunkerque, où vous serez le président du jury ?« Je suis content de pénétrer dans le monde du cinéma,moi qui suis plutôt un homme de livres, de voir ce qui se faitde mieux, de rencontrer celles et ceux qui ont tourné. J’aidéjà présidé des jurys de concours de livres, mais jamais defilms, ce sera une belle expérience ».Et quel type de président serez-vous ?« On se réunira avec l’ensemble des membres pour définirla méthode de travail, car il faut le faire avec sérieux. Je m’in-formerai aussi de la façon dont ça se passe dans d’autresfestivals, pour être le plus objectif possible ».Lors de ce festival, vous interviendrez également lorsde la table ronde sur la piraterie. Quelle sera la teneurde votre discours ?« C’est un sujet que je connais très bien pour avoir menédes opérations dans l’Océan Indien, j’ai écrit un livre abor-dant la question vue du côté des pirates, j’en écris un autreactuellement sur la piraterie d’hier et d’aujourd’hui… Ce quim’intéresse, c’est de parler des pirates, de ces hommes quise lancent dans cette aventure sordide, pourquoi ça resurgitdans certains endroits, pourquoi ils en sont revenus aux ar-mes. Il ne s’agit pas d’excuser, mais de comprendre ce qu’ily a derrière ».Tout cela au pays des Corsaires…« (rires) Les Corsaires, ce n’est pas tout à fait pareil ! Maisc’est un peu la même catégorie de profession ».

Le quatrième épisode du Peuple des océans sera présenté par Jacques Cluzaud

Rêver et réfléchirLa vie marine comme on ne l’a jamais vue, d’abord au cinéma, et dès septembre à la télévision. JacquesCluzaud et Jacques Perrin proposent un Océans, César du meilleur film documentaire, spécial petit écran

Océans fait partie de ces filmsqui prennent date selon Jac-ques Cluzaud, son réalisa-

teur avec Jacques Perrin. Il a falluquatre années et demie de prises devue dans 54 endroits différents pouraboutir à cet « opéra sauvage », Cé-sar du meilleur film documentaireen 2011, qui montre la vie sous-ma-rine au plus près.Jacques Cluzaud et François Sa-rano, conseiller scientifique sur lefilm, viendront à Dunkerque présen-ter Le Peuple des océans, une sériede quatre fois 52 minutes diffusée àpartir du 11 septembre le dimancheaprès-midi sur France 2, puis surArte. Le quatrième épisode, De laterre à la mer sera projeté lors du fes-tival. « Cette série n’est faite qu’à par-tir d’images nouvelles, à la fois desséquences qui n’ont pas été vuesdans le film, et des scènes avecd’autres plans, un montage diffé-rent » explique Jacques Cluzaud. « Iln’y avait aucun commentaire dans“Océans”. Là, nous serons toujoursdans le ressenti, mais une parolescientifique simple accompagnerales épisodes, sans pour autant sortirle spectateur de l’image. Il ne s’agiten aucun cas d’un sous-produitpour la télévision. Cette série nous ademandé un an de travail. »

Tournage et productionJacques Cluzaud collabore depuisune douzaine d’années avec Jac-ques Perrin. Ensemble, ils ont déjàréalisé Le Peuple migrateur ainsi

que Voyageurs du ciel et de la mer.Comment se répartissent-ils les tâ-ches ? « Nous travaillons ensemblede façon très différente en sachantque Jacques Perrin est l’initiateur duprojet et qu’il en est aussi le produc-teur. Pour ce qui est de la prépara-tion du scénario, de la collecte desinformations, on le fait à deux. Nousvoyons tous les scientifiques possi-bles et il nous faut un long travail depréparation pour aboutir à un guidescénaristique ou à un scénario. Jesuis davantage sur les tournagesque Jacques qui doit gérer toute lapartie production. Mais on revoit tou-tes les images ensemble, on s’oc-

cupe du montage, de la musique àdeux… »

Et les images sont tellement bluffan-tes qu’on doute parfois de leur véra-cité… « Mais tout ce qui est impres-sionnant est vrai ! » insiste JacquesCluzaud. « La caméra se trouve vrai-ment à côté des dauphins lancés àpleine vitesse. Les seuls trucages uti-lisés le sont lors des massacresd’animaux. Par exemple, nous n’al-lions pas filmer de vrais requins lorsdes scènes où on leur coupe les aile-rons… Nous avons voulu filmer leschoses autrement, ressentir les dé-placements des animaux différem-ment en restant en contact avec

eux, sans les quitter, les voir commeon ne les avait jamais vus jus-qu’alors. L’émotion doit fonctionneret les animaux être considéréscomme des personnages. Nousavons eu envie de les montrer deface. Comment se mettre devant unbanc de thons qui arrivent à pleinevitesse et les filmer arrivant versnous ? Il nous a fallu un an pour dé-velopper des outils afin d’aboutir àce genre de plans… »Impact à long termePlusieurs millions de spectateursont été touchés par le film, un nom-bre croissant grâce à la version pourle petit écran. Quel impact celapeut-il avoir ? « Il faut voir ça à longterme. Juste après “Le Peuple mi-grateur”, la période d’ouverture dela chasse a été rallongée ! Il n’y apas de conséquences dans l’immé-diat. Le message général du filmn’est pas alarmiste, il s’en dégagemême une certaine part d’opti-misme. Ce qui a été filmé existe.Dans les espaces protégés, il y a tou-tes les chances pour que la vie re-vienne. Je pense par exemple à Port-Cros où ça a été le cas. Si l’on créedes sanctuaires, diverses espècespeuvent s’y réancrer. Je suis opti-miste par rapport aux capacités derégénération de la vie marine. On nefait pas l’impasse sur ce qui sepasse, et je crois en un travail defond, notamment auprès des en-fants auxquels “Océans” a offert desimages sublimes sur lesquelles rê-ver. »

Cet écrivain-marin présidera le jury et participera à la tableronde sur la piraterie. (© DR)

� La Guilde, qui coordonnece premier festival, est uneONG créée en 1967.Elle se définit par l’espritd’aventure et dedécouverte, lesengagements de lasolidarité et unedynamique culturelle.C’est ainsi qu’elle regroupeaujourd’hui un ensemblede programmes ayantchacun des objectifsspécifiques.La Guilde suscite etsoutient les initiativesaventurières et solidaires,envoie chaque année descentaines de volontairesde courte ou longue duréeà travers le monde, etorganise des grands raidstelle l’expédition culturelleet scientifiqueParis-Kaboul.Enfin, depuis quelquesannées, la Guilde organisedes manifestations. Dijonaccueille ainsi le festival dufilm d’aventure depuisvingt ans.

Jacques Cluzaudcollaboreavec Jacques Perrindepuis une douzained’années. © DR

La Guilde

Questio

ns à

� Tarif individuel1/2 journée : 2 eurostable ronde 2 eurossoirée 5 euros� Tarif réduit individuel(moins de 26 ans,demandeur d'emploi,personne en situation deréinsertion professionnelleou d'apprentissage)1/2 journée : 1 eurotable ronde : 1 eurosoirée : 2,50 euros� Gratuité pour les enfantsde moins de 12 ans et lesgroupes scolaires

Festival mondial du film de la mer

« La mer, c’est un espace de liberté »Laurent Merer, vice-amiral d’escadre, président du jury

� Âgé de 62 ans, Laurent Merer a fait toute sa carrière dansla Marine nationale, préfet maritime de la Manche et de laMer du Nord, commandant des Forces navales de l’OcéanIndien, préfet maritime de l’Atlantique… Depuis 2006, il seconsacre à l’écriture d’ouvrages plébiscités par la critique :Alindien, un marin dans l’Océan Indien, lui a valu le prix del’Académie, et Préfet de la mer, le prix des administrateursdes Affaires maritimes.

Des ancres à l’encre

PRATIQUE

Mercredi 22 juin 2011 33

Page 4: Festival mondial du film de mer de Dunkerque

Festival mondial du film de la mer20 films sélectionnés, 17 films en compétition et 2 tables rondes...

Au programme de ces trois jours maritimesAlessandro di Benedetto :

autour du monde sur un voilierde 6,50 mUn film de Frank Aubert, production : AMP Inter-active - France, 52 mn, 2011, avant-première.En 2009, Alessandro (franco-italien) part faire un tour dumonde en solitaire, sansescale, sans assistance et en complète autonomie surun petit voilier. Au cours de ce voyage, il affrontera desconditions météorologiquesles plus extrêmes, surmon-tera les difficultés d'un démâ-tage, passera le cap Hornavant de ramener le bateau àbon port, sans escale. C’est lapremière navigation de l'his-toire de la voile, réalisée surun aussi petit bateau.

Anne Quéméré : le défi Pacificsolo Adrien 2011 Hors compétition.Anne est la seule femme àavoir réussi la double traver-sée de l’Atlantique à l’aviron,en solitaire et sans assistan-ce, par la route sud en 2002puis par la route nord en 2004.En 2006, elle a réalisé unetransatlantique en solitaire, enralliant New-York à Ouessant,à bord d’un prototype de 5,50mètres tracté par une aile dekite. Elle vient de réaliser unenouvelle première mondiale àbord d’un kiteboat « nouvellegénération » en traversant l’océan Pacifique en solitaire(soit 7 000 km en 78 jours).

Dragon ladies - Nous irons àVenise… Hors compétition.Extrait de Sylvie Barbe et Yvonne Debeaumarché,production : Docside production - France, 2010.La « Vogalonga » c'est le rêvede vingt femmes rémoisesopérées d'un cancer du sein.C’est aussi l'épopée du pre-mier équipage féminin deDragon Ladies, sa constitu-tion, ses entraînements, sesdoutes et enfin le jour où toutes ensembles elles ontaffronté plus que la lagune deVenise. Fortes de cette expé-rience, dix d’entre elles sesont données un autre défi :traverser la Manche en juin2012.

Eco-crimes : pirates des pois-sonsUn film de Heinz Greuling et Thomas Weidenbach,production : Seppia - France, 52 mn, 2009.Le Léna faisait partie d’uneflotte qui ne respecte ni lesquotas de pêche, ni les lois.Aujourd’hui, il croupit au largede l’Australie, coulée par lesautorités de pêche locales.Les pirates de ce navire chas-saient la légine australe. Lachair blanche de ce poissonvaut de l’or. Une seule cargai-son suffit pour faire de cespirates et de leurs commandi-taires des millionnaires. Enconséquence : le crime orga-nisé pille les mers, la survie dela pêche est menacée et lalégine australe est proche del’extinction.

For cod’s sake - Pitié pour lamorueUn film de Folke Rydén, production : Folke RydénProduction - Suède, 52 mn, 2009.Les pêcheurs, les scienti-fiques et les politiques ont faittout ce qu’il fallait pour élimi-ner la morue de la merBaltique. Heureusement, lesmesures écologiques récen-tes ont favorisé la recrudes-cence de la morue dans cettemer. L’Union européennedéclare qu’elle veut sauver

l’espèce, mais ironiquement,ses réglementations obligentles pêcheurs à rejeter en merdes milliers de morues mor-tes. Les scientifiques quiconseillent cette institutiondésapprouvent l’ampleur dece problème. La morue est-elledonc, vraiment, de retour ?

Free swim - Nage libreUn film de Jennifer Galvin, production :Reelblue - USA/Bahamas, 50 mn, 2009, inédit.Paradoxalement, certains insu-laires ne savent pas nager.C’est le cas sur l’île d’Elen-thera dans les Bahamas oùnous suivons un groupe d’en-fants qui tentent de vaincreleur peur, de gagner confianceen eux et de renouer avec leurenvironnement en apprenantà nager dans la mer. Avec à l’esprit la mort d’un aminoyé et les conflits liés au tourisme grandissant, pources enfants, il ne s’agit passeulement de flotter, maisd’acquérir de nouvelles tech-niques utiles à leur avenir.

Gum for my boat - Surfing in Bangladesh - Le Bangladeshgagné par le surfUn film de Russell Brownley, production :Jeddiah Clothing Company - USA, 33 mn,2009, inédit.Au Bangladesh, la mer estconsidérée comme inacces-sible, en raison de la peurqu’elle suscite et d’une cultu-re islamique très conserva-trice. Néanmoins un club desurf essaie d’intégrer ce sportà la culture locale. La pluspartdes garçons et filles de ceclub sont des enfants de larue et certains ne saventmême pas nager. Mais la passion du surf les réunitautour d’un océan dont ilsignoraient tout, et la mer estdevenue pour eux une sourcede plaisir, d’évasion et unechance de gagner leur vie.

Jolokia, l’odyssée des « Brascassés »Un film de Chloé Henry-Biabaud, production : La Générale de Production. Avec la participationde Ushuaïa TV, de la RTBF et du CNC. Coproduitpar TV Rennes 35 / Rennes Cité Média - France,52 mn, 2011.Pourquoi partir en mer ? Pourdépasser l'horizon ? L'appeldu large, plein de promesseet de rêve, est irrésistible pourcelui qui veut repousser seslimites. Le 8 septembre 2010,un équipage de marins vali-des et handicapés s'élance àbord de Jolokia pour unrecord océanique entre Lorientet l'île Maurice et répondre àces interrogations. C’est uneaventure hors du commun quis'attache au vécu d'une équi-pe « pas comme les autres »,ébauchant ainsi une réflexionconcrète sur l'intégration.

Le Juan de la Cosa, Saint-Bernard de l’AtlantiqueUn film de Ramon Gutierrez, production :France 3/Thalassa - France, 27 mn, 2010.Chaque année, quand revientle mois de juin, plus de 600bateaux traquent le thon aularge du golfe de Gascogne.Ces milliers de pêcheurs, quipratiquent l’un des métiers lesplus dangereux au monde,sont le plus souvent à plus de 400 mille des côtes. Encas d’accident, tous le savent,il leur faudrait plusieurs joursde navigation pour regagnerun port, à moins qu’ils n’aientla chance de croiser la route

d’un « Saint-Bernard des mers »,un navire capable de leur porterassistance.

Le peuple des océans : « De la terre à la mer »Un film de Jacques Cluzaud et Jacques Perrin,production : Galatée Films, France 2 - France,52 mn, 2011, avant-première.C’est l’histoire des baleines,des dauphins, des iguanes,des manchots et de tous cesanimaux marins qui ne respi-rent pas dans l’eau. Ces ani-maux ont troqué leurs pattescontre des nageoires et nedorment que d’un œil pourcontinuer à respirer. Paradoxeabsolu, certains viennentchasser, hors de l’eau, sur lerivage. Ils prennent là le risquemortel de revenir dans unmonde qui n’est désormaisplus le leur…

Les fantômes de L'OiseauBlancUn film de Herlé Jouon, production : GrandAngle Productions, Thalassa - France, 22 mn,2010, hors compétition.Le 8 mai 1927 Nungesser etColi décollent du Bourgetpour tenter la première traver-sée Paris-New York, à bord deL'Oiseau Blanc... Ils seront vusau-dessus d'Étretat, puis plusrien. Depuis quatre ansBernard Decré, mène l'enquê-te sur cette disparition. Enoctobre dernier, il découvredes documents dans lesarchives du gouvernementaméricain. Des coast guardsauraient repêché et caché desmorceaux d'ailes de L'OiseauBlanc qui auraient donc tra-versé l'Atlantique onze joursavant Lindbergh !

L’odyssée polynésienneUn film réalisé par Olivier Comte et coécritavec Hélène Constanty, production : Point duJour, Arte, Bleu Lagon et Grand Angle - France,52 mn, 2009.Au milieu du Pacifique, les îlesde Polynésie sont comme desoasis dans un désert mariti-me. Hawaï au Nord, l’île dePâques à l’Est, la Nouvelle-Zélande au Sud et au centre,la Polynésie française. Ces

îles sont habitées par un seulet même peuple : les Maori. À l’aube des temps, des hom-mes ont abordé sur ces îles.Mais d’où venaient-ils ? Lemystère du peuplement deces terres fascine depuis tou-jours les voyageurs.

Lost years - A sea turtle odyssey - Les années perdues - l’odyssée d’une tortue de merUn film de Jeremy Hogarth, production :Gulliver Media - Australie, 52 mn, 2010, inédit.C’est l’histoire extraordinairede la survie des tortuesCaouannes, une espèce quivit le long des côtes du Nordde l’Australie. Nous suivonsune tortue, depuis sa naissan-

ce jusqu’à l’âge de trente ans.À cet âge, elle reviendra àterre pour pondre sur lamême plage où elle est née.Nous découvrons là les quinze« années perdues » des tor-tues, pendant lesquelles ellesdisparaissent dans l’immen-sité du sud de l’océanPacifique...

Mon père, le commandantJacques-Yves CousteauUn film de Jean-Michel Cousteau et CatherineLecoq, production : Jean-Michel CousteauProductions, avec la participation de FranceTélévisions - France, 52 mn, 2011.Le commandant Jacques-YvesCousteau est décédé en 1997Il aurait 100 ans aujourd’hui et c’est l'occasion de revenirsur l'incroyable parcours decet océanographe visionnaire(inventeur du scaphandre auto-nome moderne) qui a révolu-tionné l'étude des mondessous-marins. Pour réaliser sondocumentaire, son fils Jean-Michel a retrouvé d’anciensmembres de la Calypso.

Pêcheur d’IslandeUn film de Pierre Schoendoerffer, production : G. de Beauregard - France 1959, hors compéti-tion. Diffusé avec la présence exceptionnelledu cinéaste (président d’honneur des Écransde la Mer).Difficile adaptation de l’œuvrede Pierre Loti par PierreSchoendoerffer. En regrettantde la trahir tout en la moderni-sant, le réalisateur reste trèsattaché à ce film de sesdébuts « tourné avec unegrande joie ».

Posté à bordUn film de Charles Véron, coproduction : AligalProduction, RFO, France O - France, 52 mn, 2010.Plusieurs fois par an, un grandchalutier usine quitte LaRéunion et part, pour troismois de navigation dans l’océanIndien, au large des îlesKerguelen. Là, il réalise unepêche à haut risque, dans unemer le plus souvent déchaî-née. À bord, trente marins detoutes origines, sont recrutéssur place par le capitaine dunavire. Ils vont vivre trois mois

hors du temps, partager auquotidien le danger, l’angois-se, la fatigue et la promiscui-té. Hors du temps ? Vite dit !

Profit, pollution and decep-tion - BP and the oil spill -Bénéfices, pollution et tromperie -BP et la marée noireUn film de Volker Barth, production : WDR -Allemagne, 44 mn, 2010, inédit.Suite à l’explosion de la plate-forme Deepwater Horizon deBP, le pétrole a jailli pendantdes mois dans le golfe duMexique. L’accident a provo-qué un désastre écologiqued’une dimension encoreinégalée. BP s’efforce, tantbien que mal, de maîtriser les

dégâts par des méthodesvivement critiquées. Le filmexamine non seulement lesmoyens mis en œuvre par legéant pétrolier et gazier pournettoyer le golfe du Mexiquemais aussi les risques pour lapopulation et l’environnement.

Some place with a mountain -Un endroit coiffé d’une montagneUn film de Steve Goodall, production :Apuur.org - USA, 55 mn, 2010, inédit.Les Lapita, sont les ancêtresde nombreuses cultures duPacifique tropical. Mais leurmode de vie et leur culturesont menacés de manièredramatique par l’inondationde leurs îles. Un marin, SteveGoodall, est allé à leur rencon-tre. Il a découvert qu’ils igno-raient tout de l’élévation duniveau des mers. En appre-nant cette nouvelle, ils luidemandèrent de l’aide. Steverecueilla leurs témoignages,filma leur façon de vivre avantd’aller rechercher de nouvel-les terres, pour eux.

Tara océans - Le grand bloomUn film de Michaël Pitiot, production : MC4,Fonds Tara, France Télévisions, Thalassa,Planète Thalassa, CNRS Images - France, 52 mn, 2011.Quittant Abu Dhabi, dans legolfe persique pour les eauxdu Sultanat d’Oman, Tara partexplorer l'océan Indien afin deremonter la chaîne biologiquedu carbone. Car les alguessont les composantes activesd'une pompe biologique desocéans qui fait respirer la planète. Pour cette mission,l’équipage doit parvenir àintercepter un incroyable phé-nomène naturel : un bloom deplancton, une immense explo-sion de vie marine.

The last hunters - Les derniers chasseursUn film de Steve Lichtag, production : TwinStar Production - République Tchèque, 45 mn,2010, inédit.Les chasseurs de baleines deLamalera dans les îles indoné-siennes de Lembata ont uneexistense rude. Ce sont lesderniers à chasser de manièretraditionnelle non seulementles baleines mais aussi lesdauphins et les raies Manta.Depuis des siècles, ils navi-guent à bord de vieux bateauxen bois pour mener des com-bats impitoyables à l’aide deharpons en bambou. L’avenirincertain de cette commu-nauté dépend non seulementdu courage mais aussi de lachance de ces « dernierschasseurs ».

Un bateau pour HaïtiUn film de Régis Michel et Philippe Fontenoy,coproduction : Pacifico Island Productions -France Télévisions, France, 52 mn, 2010.Jean-Pierre Coïc est marinpêcheur. Pour venir en aideaux pêcheurs haïtiens, il traverse l’océan pour leurapporter des bateaux françaispromis à la destruction. Avecl’association Solidarité Pêche,il se bat pour récupérer leBreizh da Viken. Cinq mois detravaux, deux mois de con-voyage seront encore néces-saire avant que cet ancienfileyeur de 12 m puisse com-mencer une nouvelle vie. Enfin,depuis août 2010, il permet àprès de 60 familles haïtiennesd’améliorer leurs conditionsde travail et leur niveau de vie.

JEUDI 30 JUINau Studio 43

(rue des Fusiliers Marins)

21h00Pêcheur d’Islande

VENDREDI 1ER JUILLETau Kursaal

10h30Profit, pollution and decep-tion – BP and the oil spill

11h25Eco-crimes : pirates des poissons

14h30 - Table rondeLa piraterie d’hier et d’au-jourd’hui

14h30Un bateau pour Haïti

15h30Posté à bord

16h50Lost yearsA sea turtle odyssey

17h50Les fantômes de L'OiseauBlanc

20h30OUVERTURE OFFICIELLE DU FESTIVAL

21h00Le peuple des océans« De la terre à la mer »

22h00Some place with a moun-tain

SAMEDI 2 JUILLETau Kursaal

10h30For cod’s sake

11h30Le Juan de la Cosa, SaintBernard de l’Atlantique

12h00Dragon ladiesNous irons à Venise…

12h15Anne Quéméré : le défiPacific solo Adrien 2011

14h30 - Table rondeLa pollution plastique enAtlantique

14h30Gum for my boat - Surfing in Bangladesh

15h15L’odyssée polynésienne

16h40The last hunters

17h30Tara océans,Le grand bloom

21h00Mon père, le commandantJacques-Yves Cousteau

22h00Alessandro di Benedetto :autour du monde sur un voilier de 6,50 m

DIMANCHE 3 JUILLETau Kursaal

10h00Free swim

11h00Jolokia, l’odyssée des « Bras cassés »

12h00 à 13h00ANNONCE OFFICIELLE DU PALMARÈS

14h30 à 18h00Rediffusion de 4 films primés.

Ce programme est susceptible de modifications ultérieures.

© R. Hermann - Galatée films

34 Mercredi 22 juin 2011