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Édité par l’Association pour la Création Littéraire chez les Jeunes - Québec - Canada . Partie 1 Festival poésie et pédagogie chez les jeunes de Yeumbeul (Dakar) au Sénégal 2015 - 2016

Festival poésie et pédagogie chez les jeunes de …projetjeunesse.org/data/documents/15000-Sen-01_2.pdf · Les lionnes de la TERANGA Sacrées lionnes ! Sacrées championnes ! Les

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Édité par l’Association pour la Création Littéraire chez les Jeunes - Québec - Canada

. Partie 1

Festival poésie et pédagogie chez les jeunes de Yeumbeul

(Dakar)

au Sénégal

2015 - 2016

16000-Sen-03

Maman

Merci http://gatineau.rougefm.ca/Blogue/Annie-Lachance/story.aspx?ID=2179095

Poème par Serigne Séne Prési, Sénégal

16000-Sen-03

Maman

Ta présence, des heures inoubliables.

Tes gestes des mouvements admirables.

Tes mots, des paroles formidables.

Oh maman tu es irremplaçable.

Oh maman tu es incomparable.

Mon rêve c'est de réussir et vous servir....

Maman je ne t'aime pas mais je t’adore.

Serigne Séne Prési

16000-Sen-02

Mon école

Poème par Rama Sylla, Sénégal

16000-Sen-02

Mon école Mon école est un abri provisoire

Elle a un toit couvert de chaumeLorsque la pluie tombe, les élèves désertent les cours

En période de canicule, on étouffe de chaleur

Les élèves font pipi dans les maisons environnantesCes conditions d’études sont déplorables

Je plaide la construction de salle de classe L'éducation doit mériter toute l'attention

Je veux me retrouver dans une salle de classe digne de ce nom

Je veux étudier dans de bonnes conditions comme tous les élèves du monde

Je ne veux pas sécher les cours Je veux étudier dignement

À Boulyama, on ne veut plus étudier dans un abri provisoire

Rama Sylla

16000-Sen-01

L'heure est arrivée

Extrait de Montres Molles, Peinture Huile Sur toile De Salvador Dali.

Poème par Marème Ndiaye en première Lycée Lamine Gueye, Dakar, SénégalContribution de Maurice Desmarchais, Québec

16000-Sen-01

L'heure est arrivée

Le moment n’est pas l'instant Le temps n’est pas le tempo

L'heure c’est l'heure L'heure du chrono n’est pas celle du métro

L'heure c’est l'heure Qu'on ne se leurre pas Au soleil le beurre fond

Pas de heurt ça a brisé beaucoup de coeurs Le temps passe ne meurt pas Le présent est un mouvement Le futur tend vers l'ouverture

Ne négligeons pas l'heure Sans le temps pas d’empreintes

Les vivants naissent dans le tempsLes morts meurent avec l'heure

Marème Ndiaye

16000-Sen-01

Le TempsLe temps, en perdre, en gagner, en passer.Il sert d’alibi, d’excuse et de laisser-passer.

Les mauvais garçons en fontTout au fond de leur prison.

Qu’il soit d’hier, d’aujourd’hui ou de demain,Le retenir, l’arrêter mais en vain.Le temps n’est pas mon maître.

Pourtant, je dois le prendre pour renaître.Dans l’attente, le temps s’étire, dans l’action, il

s’envole.Pour l’âme, le temps perdu n’existe pas. Ça me

console.La destinée ne compte pas sur le temps.

Elle s’accomplit depuis le début des temps.Le temps est le véhicule du voyage.

Il me commande, et me dicte mon arrimage.Le présent du sablier se tient juste là.

Dans la dimension de l’unique grain de sable.Voilà !

Maurice Desmarchais

15000-Sen-11

Les lionnes de la TERANGA

Merci http://www.senradio.net/view_article.php?viewkey=5e06aa5d562d95ed29bd

Poème par Marème Ndiaye élève en 1ère L2, SénégalContribution de Maurice Desmarchais, Québec

15000-Sen-11

Les lionnes de la TERANGASacrées lionnes ! Sacrées championnes !

Les basketteuses sénégalaises sont talentueuses et majestueuses,Elles font des exploits avec le ballon orange.

Elles communient avec les supporters dans la joie ,Les lionnes de la Téranga montrent pour la 11e fois sur le podium

Elles attirent avec l’effet du médium.La belle génération des Aya Traore, Mame Diodio,

Ndèye sène, Astou Traore, Mame Marie SY, Maimouna Diarra, Fatou Dieng, Binta Diouf, Ramata Daou, Oumou Khairy Thiam

Méritent la reconnaissance de la nation.La femme a sa place. Son absence laisse des traces.

La victoire de l’afro basket 2015 ouvre une belle trajectoire.Le Sénégal participera aux Jeux olympiques au Brésil en 2016

Le basket livre ses vérités sur le parquet ,Marquer au panier, réussir des tirs primesRéaliser des dunks, dompter les secondes.Jouer avec passion. Gagner avec conviction

Vive le Sénégal qui gagne.Sénégal ca kanam !

Marème Ndiaye

15000-Sen-11

Le jeuLes enfants le connaissent bien.

Ils le prennent par la main sans demander combien.L’entraînent dans les parcs et les ruelles.

À cet instant, ils ont tant de plaisir qu’on dirait qu’ils ont des ailes.Quelques grandes personnes ont conservé le goût du jeu.

Les uns aiment jouer des tours, les autres, jouer double jeu.On est vieux jeu, lorsqu’on manque d’ouverture.

Si on met notre vie en jeu, c’est qu’on aime le risque, l’aventure.On se sert du mot jeu, même dans le proverbe.

Lorsqu’il ne vaut pas la chandelle.Même si on peut perdre ou gagner,On a beau jeu, on n’a qu’à s’amuser.

Indubitablement, celui qui entre dans le jeu cherche le plaisir.L’agrément, le divertissement et la récréation meublent ses loisirs.

Se rassembler autour d’une table et relever le défi.Table de Black-Jack ou de billard avec les amis.

Le jeu qui brûle les doigts et qui vide les goussets.Son regard malicieux a tout envahi et voici les regrets.

Je lance une dernière fois les dés.Je perds et je vais me trucider.

On s’habille chaudement et on va jouer dehors.Toute la famille se rassemble et construit un fort.

En pensant que tantôtOn dégustera un bon chocolat chaud.

Maurice Desmarchais

15000-Sen-10

Cri sur une situation de vie

Merci http://www.ecoliersdusenegal.org/bonjour-tout-le-monde/

Poème par Habib CAMARA traduit par Oumy CAMARA, SénégalContribution de Mania Belazi, Tunisie

Contribution de Marcelle Lebarbé, QuébecContribution de Maurice Desmarchais, Québec

15000-Sen-10

Cri sur une situation de vieMon père est un paysan âgé.

Son travail est harassant.Ma mère est femme de ménage.

Tous les deux n’ont pas de bulletin de salaire ni de compte bancaire.

J’ai pitié pour mes parents.

Je ne veux pas les voir souffrants.

J’appartiens à une fratrie de treize enfants.L’ainé Kéba est parti rejoindre sa femme à Saréya.

Ma sœur Sarata est partie chercher de l’or à Sabodola.

Moi j’exerce le métier de laveur de voitures à Dakar.

Je travaille dur pour gagner mon pain.

J’ai arrêté les études en classe de CM2.Je n’étais pas brillant en classe,

J’avais tout le temps de mauvaises notes.

Je veux reprendre des cours du soir à domicile.

J’encourage mes petits frères et mes sœurs à poursuivre leurs études.

L’instruction est un acquis essentiel comme un permis de conduire.J’envisage de devenir un conducteur de gros porteur

Habib CAMARA

15000-Sen-10

Je vaincrai la misèreQu’elle est dure la misère !

Lorsqu’elle se pose sur le cœur Elle étouffe toutes ses joies

Et le noie dans son horrible froid.Qu’elle est laide, la misère !

Lorsqu’elle apparait dans nos viesElle est habillée de gris

Et fait de l’avenir une longue nuit.Mais moi, je ne m’abandonne pasA cette ogresse qui étouffe tout.Mais moi, je lutte et je me débats

Jusqu’à ce que je lui reprenne la joieQu’elle a volé à ma famille et à moi.

Je travaillerai, j’étudierai, je resterai debout.Un jour, je verrai l’argent et le bonheur inonder

Les miens et il y aura de grands rires.Et, je sais en plus, que j’ai gagné déjà

Car, l’horrible misère a tout prisSauf l’essentiel, sauf ce qui nous unit,Sauf cet amour que nous partageons

Comme un trésor qui granditA chaque fois qu’elle sévit.Un jour, je lui rirai au nez

Ce jour là, je serai fier de mes années.

Monia Belazi

15000-Sen-10

Hommage à vos parentsParents admirables donnant l'exemple du courage et de la ténacité,

Parents qui n'engendrent pas le mépris mais une sollicitude pleine de tendresse.

Je devine qu'ils n'ont pas eu la chance d'aller à l'école, alors ils ont du trimer pour nourrir leur nichée.

Combien de gens instruits n'ont pas su redonner envie de reprendre le collier à leurs enfants qui avaient baissé les bras.

Que la noblesse de vos parents vous serve toujours d'exemple, vous ferez de même pour vos frères et sœurs ainsi que pour vos propres enfants…

Bravo Habib !

Marcelle Lebarbé

15000-Sen-10

Mon arbre Il a poussé grand et beau.

Dans la forêt, il est le plus haut.Dans son tronc, dans ses branchesCoule une sève d’amitié franche.

Si, près de mon arbre vous passez,Il faudra vous arrêtez.

Car pour vous, il étalera un lit de feuillesSur lequel vous jouirez de son accueil.

Une épaisse écorce recouvre son corps. Rien ne peut la pénétrer.C’est ce que vous pensez…

Pourtant, le chant de l’oiseau l’attendrit.Sous la douce brise il frémit.

Sur sa plus haute branche, le merle se pose.Mon arbre content point ne s’oppose.

Au-dessus de mon arbre plane un nuage gris.Peu importe, point de souci. Il sait que Quelqu’Un veille sur lui.

Tous les animaux de la forêtLui portent un grand respect.

Ils connaissent sa bonté.Ils connaissent son honnêteté.

Mon arbre, je l’aime!Mon arbre, je l’admire!

Je sais qu’il m’aime.Moi, il m’inspire

Maurice Desmarchais (Pour le 60e anniversaire de papa)

15000-Sen-09

Gardons espoir

Merci http://cam.stagiairessansfrontieres.com/?p=275

Poème par Fama DJIGO alphabétisée en Wolof, poème traduit par Alassane NDIAYE, SénégalContribution de Maurice Desmarchais, Québec

Contribution de Papa Samba, Sénégal

15000-Sen-09

Gardons espoirJe suis une femme d’espoir. Je ne suis pas une femme de désespoir.

De l’espérance, encore de l’espérance.Femme d’espoir je veux célébrer la victoire.

Comme dans la chanson multiculturelle

"L’espoir d’un monde nouveau" écoutée sur Youtube.

Partageons l’espoir, cultivons la paix.

Entraidons-nous, empruntons l’horizon.L’espoir nourrit la vie.

L’espérance neutralise la déchéance.

Je refuse d’être désespéré. Pourquoi perdre confiance ?

Je suis une femme battante comme mon idole Yacine Boubou,

Je suis une femme confiante et conquérante.L’espoir est mon remède pour soigner le désespoir.

Celui qui n’espère rien ne réussira rien.

Espérer c’est progresser.

Aller en avant, en avant au sommet des monts,

Je garde espoir. Gardons espoir.

Fama DJIGO

15000-Sen-09

Un ange pleureLes deux mains dans la face, il se demande pourquoi il est là.

Il pense à tous ces hypocrites qui parlent de paix mais dont le coeur est rongé par la haine envers un peuple, une couleur, une religion, un frère, une soeur,

un père, une mère.

Franchement, il ne sait plus quoi faire.Va-t-il leur déclarer la guerre ?Ou dans un terrier se terrer ?

Il lève la tête, un enfant joue dans le parc.Il est là pour lui , et lui sourit.

Sur la joue du bambin, se pose un monarque.Il vient lui dire que la paix ne mourra jamais.

Le papillon lui souffle le vent du gardien et du messager.Il gardera la paix, tel ses moutons, un berger.

L’ange se lève et prend l’enfant par la main.Ensemble, ils vont frapper à la porte de votre coeur.

Et si vous leur ouvrez, ils vous libéreront de toute rancoeur.

Fermez les yeux et voyez ce qui se passe au-dedans.Écoutez la musique qui vous apaise pourtant.

L’ange a séché ses larmes.Dans le parc, reviendra, sa victoire, célébrer.

Les plaintes et les sanglots terminés.Les humains tomberont sous son charme.

Maurice Desmarchais

15000-Sen-09

J’ai l’espoirJ’écris ces lignes pour décrire mes espérances

Sentiment ressenti en permanenceDans un monde privé de tolérance

J’espère retrouver le sourire au petit matinProfiter du jour au point de ne pas le rendre vain

J’espère avoir une longue viePour réaliser mes désirs et mes envies

J’espère voir un jour les Etats unis d’AfriquePour gouter la saveur du mot magnifiqueJ’espère voir l’univers rempli de bonheur

Pour que la Palestine récupère son honneurJ’espère croiser un jour Obama

Pour lui dire que Luther King est fier de toiJ’espère vivre une vie sans attentats terroristes

Pour ne plus voir d’extrémistesJ’espère voir un Sénégal prospère

Pour avoir de quoi être fierJ’espère encore contempler le visage de ma mère

Pour me jouir de sa lumièreJ’espère voire mes enfants grandir

Pour voir mon travail finirJ’espère toujours subir le poids de ma pressionPour exprimer mes vœux et mes impressions

J’espère, j’espère, j’espère encoreEt j’espérerai jusqu'à ma mort

Papa Samba

15000-Sen-08

En temps de vacances

Merci http://cam.stagiairessansfrontieres.com/?p=275

Poème par Alioune Ndiaye, élève en classe de seconde Yeumbeul, SénégalContribution de Marcelle Lebarbé, Québec

Contribution de Monia Belazi, Tunisie

15000-Sen-08

En temps de vacancesAu Sénégal, pendant trois mois de vacances scolaires

(juillet – aout – septembre) J’ai vécu pleinement la joie.

Du statut de citadin je suis devenu un campagnard. Le village de mes ancêtres Guèoul offre un visage splendide.

Des champs d’arachide à perte de vue.Des étendues de paysages verts. Une écologie en vie.

Ici, pas beaucoup de bâtiments en pierre encombrante.J’admire le toit des maisons en tuile. Le décor des cases m’inspire.

Des chevaux en liberté, des juments rayonnantes.En ville, tout ce qui brille n’est pas lumineux.

Trop de lumière empêche de voir la luminosité.Je suis tombé sous le charme de Guèoul.

La vie communautaire et solidaire occupe place prioritaire.J’y compte désormais beaucoup d’amis et d'amies.

Je vis avec eux à la folie.Nous jouons la comédie. Nous nous habillons en fantaisie.

Déjà, j’éprouve la nostalgie sans que je le quitte.Je m’apprête pour le retour dans quelques jours.

L’ouverture des classes est prévue au début du mois d’octobre.Je serai en classe de première L2 au lycée Limamoulaye.

Je garde des souvenirs inoubliables.

Alioune Ndiaye

15000-Sen-08

Vacances, vacances!Lorsqu'on a bien travaillé

Et que le fruit de notre labeurA fait notre bonheur,

Nous sommes en droit crier:"Vacances! vacances!"

Alors, nous enfermerons à cléGrammaire, conjugaison et dictéeNous mettrons dans nos bagagesDe la joie enroulée en coquillage

Une gerbe de soleil et une poignéeD'étoiles, de pétales et de roséeEt nous voilà partis vers les prèsVers les mers, vers les contrées

Dont nous avions tant rêvéA la rencontre de l'herbe échevelée

Par la douce brise des étésEn vacances qu'il est charmantDe nouer des amitiés sincères

Et de se promettre, au clair de luneDe rester amis jusqu'à la fin des temps

De s'offrir des monts et des dunesEt de grands rires clairs.

Et maintenant que c'est finiMe revoici au pupitre de la vie

Coiffé de rêves et de défis."Vacances, vacances!"

Crie un marchant ambulantNon ! ce n'est pas encore le moment !

Monia Belazi

15000-Sen-08

Les vacancesDoux étés passés à la ferme

Malgré notre peur du grand jarsQue nous semions dans la luzerneSi charmante la mare des canards.

Nos nuits se dormaient sous la tenteLes poules pondaient sous notre lit

Puis repartaient, dodelinantesChercher la chaleur de leurs nids.

C'était une terre sablonneuseOù nous trouvions tout pour créerDes petits mondes pour voyageusesNous y passions toutes nos journées.

À l'heure de la traite nous filionsEn toute hâte chercher de grands bols

Pour boire le lait tiède et si bon....Pourquoi faut-il qu'il y ait l'école ?

Marcelle Lebarbé

15000-Sen-07

Je veux devenir médecin

Merci http://www.initiativecitoyenne.be/page/3

Poème par Aissatou Sall, élève en classe de terminale S1/DAKAR, SénégalContribution de Mania Belazi, Tunisie

15000-Sen-07

Je veux devenir médecinLes blouses blanches ont inspiré mon enfance

Chaque matin, j’observais partir au travail Tata Madina, Habillée toute blanche

Elle est sage-femme. Elle est élégante.Elle aime avec passion son travail.

Sauver une vie n’a pas de prix.C’est la récompense de la grâce.

À 17 ans, j’ai appris par cœur le serment d’Hippocrate.J’ai fait des recherches sur Louis Pasteur.

J’admire le Professeur Souleymane Mboup qui découvert le VIH 2Mon pays se souvient toujours du médecin Abass NDAO

Un homme de grand cœurLe Sénégal a besoin de femmes et d’hommes médecins.

Soigner c’est vivre humainementGuérir quelqu’un c’est lui permettre de survivre

Moi Aissatou j’ai déjà fait mon choixJe veux devenir médecin. Je crois à mon destin.

Priez pour moi.

Aissatou Sall

15000-Sen-07

Futur médecinDepuis toujours, j'avais et j'ai encoreUne passion, un rêve des plus forts.

Les autres jouaient aux billes ou à la poupée.Moi, je jouais au docteur et je les soignais.

Ma mère, qui me connaissait très bienM'a surnommé " Petit Médecin".

Maintenant, j'ai grandi et je continueA rêver de devenir un médecin connu.

Alors, vous le devinez bien, je bosse durCar on ne réalise pas son rêve d'enfant

En étant un grand fainéant!Je serai un grand médecin, c'est sûr!

Je serai le héros habillé de blancQui fera trembler maladies incurables

Et je rendrai la santé et le sourire à mes patientsPour que la vie soit, grâce à moi, formidable.

Monia Belazi

15000-Sen-06

Mon ordi comme ma vie

Merci http://gizmodo.com/have-you-ever-had-a-computer-based-dream-1705620328

Poème par Kéba SORRY Élève en classe de seconde à Tambacounda, SénégalContribution de Marcelle Lebarbé, Québec

15000-Sen-06

Mon ordi comme ma vie Avec mon ordinateur, je n’ai plus peur

Je ne subis plus la solitudeJe rencontre du monde en traversant la mappemonde

Je ris avec des amis (es)Je publie avec eux ma poésie

Je suis fier de connaitre beaucoup d’écoliers et d'écolièresJe n’imagine pas ma vie sans mon ordi

Je multiplie mes découvertesMon ami japonais de Tokyo m’enseigne le taekwondo

Mon frère Armand du Gabon me parle d’OdimbaL’internet a plusieurs facettes

J’y apprends la géographieJe découvre des pays comme la Sibérie

Je me renseigne sur ce que les autres enseignentEn classe mes camarades je les surclasse

J’obtiens de bonnes notesL’ordi c’est une nouvelle vie de ma vie

Kéba SORRY

15000-Sen-06

Une fenêtre nommée ordiL'ordi est un cadeau magiqueQui te permet de t'envoler

Tu peux entendre toutes les musiquesEt te créer plein d'amitiés.

Chacun te raconte son paysVous vous parlez de vos études

Vous faites de la géographieÇa change des anciennes habitudes.

L'écran est une fenêtre ouverteSur le monde que tu ignorais

On peut écrire de longues lettresMais la réponse tarderait.

Et tous vos poèmes que je lisPoèmes qui m'inspirent des répliquesD'une vieille dame vous êtes les amis

Mes poèmes vous viennent d'Amérique.

Marcelle Lebarbé

15000-Sen-05

L’héritage de Douloumadji

Merci https://www.youtube.com/watch?v=y-ZtM95_jI0

Poème par Banele Ba, SénégalContribution de Marcelle Lebarbé, Québec

15000-Sen-05

L’héritage de Douloumadji Le village de Douloumadji garde fièrement son héritage.La mémoire des ancêtres n’est pas rangée dans le tiroir.

L’histoire est glorifiée avec gloire.Douloumadji est la terre des pécheurs, éleveurs, agriculteurs et

guérisseurs.Le terroir demeure le miroir.

Ici, la tradition ne subit pas les agressions de la modernité, Les baptêmes sont célébrés avec des chants.

Aux mariages dansent tous les âges. Douloumadji est aussi une terre des érudits du Saint Coran.

Les ancêtres veillent sur le village,Son décor lustre est une beauté splendide,

Son paysage inspire les sages.Tout le village est uni comme un seul homme,

Son nom traverse les frontières,Sa réputation d’hommes de prière fait son exception,

Fier d’être un fils du terroir.

Banele Ba, 24 ans vendeuse de lait

15000-Sen-05

Voilà mon villageChacun porte au fond de son coeur

Le cher village de son enfanceLe temps de l'insouciante candeurQuand nous ignorions la méfiance.

Un coin de rue dans une villeUn îlot de petites maisonsCréer son village est facile

On peut même lui donner un nom.

Fouiller loin dans ses souvenirsSe rappeler ses joies d'enfantL'adolescence et ses fous rires

Voilà mon village du doux temps...

Marcelle Lebarbé

15000-Sen-04

Préservons le sang des innocents

Merci http://educnoviolenceafrica.webnode.fr

Poème par Bayang Sarr, traduit du wolof au français par Alassane Ndiaye , Sénégal

Contribution de Marcelle Lebarbé, Québec

15000-Sen-04

Préservons le sang des innocents

J’ai horreur du sang qui coule. Je verse des larmes face a la douleur des victimes.

Il y a trop d’homicides, on constate trop de morts fratricides. Il y a trop de parricides et d infanticides.

Les meurtriers attisent le malheur. Le monde est devenu rouge de sang.

Des innocents sont torturés, assassines. L’innocence subit les balles de l’injustice.

Le sang des enfants coule. Les fossoyeurs de la paix sont devenus des abuseurs de l’horreur.

Ils sont devenus des brigands qui se saoulent de crimes. Les armes a feu font trop de victimes.

La défense est un devoir pour préserver l’innocence. La décence plaide la non-violence.

Bayang Sarr traduit du wolof au français par Alassane Ndiaye

15000-Sen-04

Si la terre...Si la terre était une éponge

Le jour, gorgée de trop de sangCesseraient les crimes qui la rongeNos petits grandiraient confiants.

La terre ne pourrait plus suffireÀ éponger toutes les larmes

Causées par des monstres en délireIl faudra bien qu'on les désarme.

Victimes de tous ces prédateursLes parents cherchent leurs enfants

Les tout- petits hurlent leur peurDans ce désordre terrifiant.

Ces fossoyeurs de la paixFrappés de folie meurtrière

Ont fait souffler un vent mauvaisSur un immense cimetière...

Marcelle Lebarbé

15000-Sen-03

Je veux parler français

Merci http://yveslebelge.skynetblogs.be/archive/2013/10/25/non-aux-enfants-mendiants-7966488.html

Poème par Fatoumata Ly, traduit du wolof au français par Alassane Ndiaye, Sénégal

Contribution de Marcelle Lebarbé, QuébecContribution de Serge H. Moïse, Haïti

15000-Sen-03

Je veux parler français Je ne veux pas rester analphabète comme ma grand mère.

Je ne veux pas rester illettrée comme ma mère. Je suis triste de demeurer une jeune fille

qui ne sait pas lire et écrire. Je veux parler français comme mes amies du quartier.

Je sais il n’est pas tard d’apprendre. Je veux convaincre mes parents ultra conservateurs

à m’autoriser d’aller à l’école. J’en parle pour que les adultes m’aident.

Au 21 siècle je ne veux pas rester une fille de ménage.À 15 ans, qu’on ne me parle pas de mariage.

Déjà je sais dire bonjour, comment vas-tu, grâce à Alassane. Merci de me faire cadeau du livre j’apprends à parler français.

J’ai pris la décision d’apprendre le français. C’est ma présente mission. Pourquoi rester illettrée?

Fatoumata Ly traduit du wolof au français par Alassane Ndiaye

15000-Sen-03

Un très beau rêveOui toutes les langues sont belles

Puisqu'elles permettent de lui direBlottis dans une grande balancelleQu'il est ton plus beau souvenir...

L'école peut t'apprendre le français,Aux filles on refuse la parole ...Ne reste pas dans tes regrets

À vivre ainsi on s'étiole...

Va vers quelqu'un de généreuxQui t'apprendra l'abécédaire

Pour toi cela ne sera qu'un jeuTu sera l'élève exemplaire.

Tu commenceras par ânonnerPuis vite tu arriveras à lireAlors tu pourras t'envoler

Les mots français tu sauras dire...

Marcelle Lebarbé

15000-Sen-03

ÉcolierUn beau matin tu iras à l’écoleAvec beaucoup de protocole

Tu escaladeras les pentesEt parleras de choses savantes

Souviens-toi que le savoirEst source de pouvoir

Hélas et ne pas en avoirTe condamnera au lavoir

Méfie-toi de ces formulesRédigées pour les mulesLes répéter sans arrêt

Fait de toi un perroquetEt pour bien faire la fête

Sers-toi d’abord de ta tête

15000-Sen-03

Écolier (suite)Tu seras un jour professeur

Guidant des esprits et des cœursTu deviendras peut-être avocat

T’occupant de délicats cas

Probablement médecinReconstituant les reinsOu encore mécanicien

Et pourquoi pas politicien

Tu choisiras ce que tu voudrasDans la vie les premiers pasSe font à l’école maternelleEt pour que ta vie soit belle

A tes livres accroche-toiEt alors avance à petits pas

Serge H. Moïse

15000-Sen-02

Errance d’un talibé

Merci http://yveslebelge.skynetblogs.be/archive/2013/10/25/non-aux-enfants-mendiants-7966488.html

Poème par Kaba, traduit du wolof au français par Alassane Ndiaye , Sénégal

Contribution de Marcelle Lebarbé, Québec

15000-Sen-02

Errance d’un talibé Il ne sait pas son âge.

Ne se souviens pas de sa descendance.

Il est en errance, à la quête de sa pitance.

Il sait, il s’appelle Fode Kaba.

Il est originaire de Birkama.

Il est maigri, tout fin comme une baguette de spaghetti.

Habillé en haillons, il n’a plus de repères sur l’horizon.

Il ne pense pas à l’heure qui passe.

Il vadrouille dans l’espace,

Au quotidien, à la recherche de pitance et sans assistance.

La mendicité des enfants talibés est devenue un grave fléau.

Il y a même des mendiants immigrés qui viennent de la sous-région.

Le cas de Fode Kaba interpelle nos silences tacites.

Kaba devait aller à l’école et être auprès de ses parents.

Hélas, il court tous les jours la rue.

Victime sans le vouloir.

Il n’a pas de pouvoir pour résister.

Basta il faut agir pour sauver les enfants talibés.

Ils veulent vivre, s’épanouir autrement.

Un autre devenir est possible pour les enfants talibés.

Fode Kaba, traduit du wolof au français par Alassane Ndiaye

15000-Sen-02

Pourquoi?Ces enfants délaissés, qui errent dans les rues

À qui sont-ils confiés, où sont donc leurs parentsIl y a t-il quelque part pour ces enfants perdus

Un Dieu de la justice, quelqu'un de bienveillant.

J'ai le coeur qui fait mal pour les pauvres victimesDe ces gens qui se disent chargés d'une mission

Qui génère la souffrance, quelle est cette doctrine...À ces enfants des rues, offrent-ils une maison...

Ils cherchent leur pitance mais on s'éloigne d'euxAmaigris, ils se traînent tendant timidementUne main inutile car ils sont trop nombreux,

Quand on trime pour survivre, on ne donne pas souvent...

Ceux qui bombent le torse, qui se croient tout- puissantsSortent-ils quelquefois de leur bulle de rêve

Pour voir la vie de près, donner aux mendiantsDans un tel dénuement, on ne fait pas la grève...

Marcelle Lebarbé

15000-Sen-01

MERCI

Merci http://www.dakar24sn.com

Poème par Mamadou NGOM , Sénégal

15000-Sen-01

MERCI Saisir cet instant surgi dans ma vie,

Dire qu'il m'a toujours habité. Dire que ces mots sont tout mon avis, Tout ce qui me relie aux autres cités. Des idées nobles, libres de partage.

Elles naissent du cœur apaisé, Elles marchent du pas du repenti, Qui se consacre humble apprenti,

Faiseur de paix et de Liberté. Merci ! À ceux qui ouvrent ces portes closes, Qui balisent les chemins de la communion. Ouvrent ces mains unies, seules, bastions

Des peuples fiers, de toutes ces proses. À ceux qui croient au dialogue

Du cœur et de l'esprit, suprêmes terreaux Desquels jaillit, intrépide cet ilot:

La Francophonie, Havre de notre espoir, qui vogue.

Mamadou NGOM

15000-Sen-01

C'est une langue belleCeux qui connaissent ses mots superbesSavent nommer même ce qu'ils n'ont pas

Du nom des fleurs faire une gerbeEn français, langue d'apparat.

C'est une langue très éléganteOn y trouve tant de jolis mots

Ceux qui la parle ou qui la chanteOffrent sa musique en cadeau.

Les poèmes que l'on écritMême quand il n'y a pas de rimes

Si chaque mot est bien choisitPar leur beauté, tout s'illumine.

Marcelle Lebarbé

Le Festival francophone de la poésie des jeunes n’est pas un concours. Il a pour but d’encourager les jeunes de 25 ans et moins à s’investir dans la qualité de la langue française dans une forme poétique. Le FFPJ existe depuis 2007 https://www.dropbox.com/s/3uf16lcnibm3wq9/0-03-Historique-FFPJ-2007-2012.pdf

Pour participer au FFPJ, c’est très simple.Vous envoyez votre ou vos poèmes à [email protected]. Si vous êtes plusieurs d’un même groupe, demandez à votre responsable de regrouper les poèmes et de nous les acheminer.

Il n’y a pas de thème spécifique, pas non plus de contraintes pour les dates d’envoi mais la longueur ne doit pas dépasser trente (30) lignes et le nombre de poèmes soumis est limité à cinq (5).

L’ACLJ se réserve le droit de ne pas publier les poèmes qui sont refusés par son comité de lecture s’ils ne véhiculent pas des valeurs socialement acceptables. Les poèmes qui nécessitent des révisions majeures pour aboutir à une qualité publiable sont renvoyés à l’auteur avec des commentaires pour qu’il procède à ces révisions.

Vous accompagnez chaque poème d’une illustration en lien avec le thème que vous abordez. Elle peut être sous forme de photo ou de dessin réalisé par vous ou par une de vos connaissances qui sera identifiée sur l’affiche imprimable que nous allons réaliser avec ce contenu et mis sur le site à la rubrique de votre pays.

Si vous ne l’avez pas encore mentionné, indiquez le pays où vous vivez.

Si vous avez plus de 25 ans

Il est également possible de participer au FFPJ à titre de mentor. Vous êtes dans la catégorie des poètes aînés et vous accompagnez les jeunes dans leurs réalisations en leur composant des répliques poétiques en lien avec leurs poèmes. N'hésitez pas à demander à des personnes qui pourraient assumer cette tâche de participer.C’est simple: vous choisissez un ou plusieurs poèmes parmi ceux qui ont été composés dans les divers pays que vous trouverez sur le site de l’ACLJ.

Vous composez votre réplique qui sera ajoutée aux affiches sur le site. Nous informerons les auteurs de cet ajout. Soyez assuré qu’ils en seront ravis et honorés.

L’ensemble des affiches se consulte sur le site de l’ACLJ www.projetjeunesse.org à la section FESTIVAL

Elles sont imprimables en les téléchargeant. Vous pouvez vous en servir pour une exposition autour d’un événement festif de petite dimension ou grandiose. Vous aurez ainsi réalisé un des Festivals francophones de la poésie des jeunes local. Dans ce cas l’ACLJ vous accompagne dans vos démarches pour sa mise en place mais elle ne s’implique pas sur le plan financier car elle ne dispose, elle-même, d’aucun soutien de cette nature. Elle prépare un album des poèmes pour chaque pays que vous pouvez imprimer localement.

Nous comptons sur votre participation.