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6 me Année. — N° 9. Paraît les Mercredi et Samedi. Mercredi 1 er Février 1888. DU FINISTÈRE PRIX DE L'ABONNEMENT guimper, Finistère, Morbihan, 1 Un Côtes-du-Nord Autres départements Étranger (Union postale). . . Les abonnements parlent du 1" et du 15 de chaque mois et se paient d'avance. — Au montani des somraos recou- vrées par la poste, il sera ajouté 0 fr. 50 c. pour frais do recouvrement. la f. 14 f. IO f. t mois. 3 mots. » f. A f. f. f. 8 f. O f. B a REDACTION A ADMINISTRATION : | î , Quai du Sléir, OUIMPER Pour tout ce qui concerno la rédaction, s'adresseflau Rédacteur en chef du journal, et pour les abonnements, les annonces et tous autres renseignements, au Directeur-Gérant. Vente itn Numéro i À QUIMPER , au bureau Kerion ; M 11 » Mercier, libraire, quai du Stéir ; il la gare ; libraires ; — il DOUARNENEZ, chez M. Le Moan, libraire ; — 1 NALEC, chez M. Kerveillanl ; À LOCTUDY, chez M. BOCMIMJ 4 LOUEUR , chez M" veuve Drèzen ; — il COMBRIT , chez M. i'rije au Numéro umal ; chez M" Lefebvre et Diverrts, libraires, rue .' PONT - L'ABBÉ , chez M"« Quiniou et M. Guinvarr.'h, ,-CONCARNGAU, chez M™" veuve Pesrou ; À PLOBAN- " ergistc ; À S'-JEAN-TROLUION, chez M. Blayau ; pelgouarcb. 19 Centime*. PRIX DES INSERTIONS : Li ligne I f. 3 0 > f. 3 0 1 f. OO Annonces Réclames Faits divers Les insertions doivent être remises au plus tard la veille, avant midi, au bureau du journal. Les abonnés d'un an ont droit à une remise de 50 pour cent pour leurs annonces personnelles. Quimper, le 1" Février 1888. BULLETIN Samedi, la Chambre a volé un traité de commerce avec le Mexique. C'est un traité de dupes dont la France ne peut retirer aucun avantage. La Chambre continue ensuite la discussion générale du budget. Comme toujours, les ré- publicains ont osé dire, en pleine tribune, que la situation financière était excellente. Lundi, la Chambre a continué la discussion du budget de 1888. M. d'Aillières et M. Amagat se sont chargés d e flageller de la bonne manière les financiers de la République et leurs systèmes frauduleux institués pour tromper les braves gens Vendredi, le Sénat a discuté l'interpellation de M. Bérenger sur la transformation des pri- sons dépariemenlales et la relégalion aux co- lonies. • • La commission de l'armée a d é s i g n é .M. le commandant Hoyer, député de la Meuse, aux fonctions de vice-président, en remplacement de M. Mézières, récemment élu président. La commission a ensuite entendu le ministre de la guerre sur les différents projets militaires actuellement soumis à la Chambre. Le ministre s'est déclaré favorable aux qua- tre projets de loi rapportés par MM. le baron Reille et Mérillon. Ces projets sont relatifs, ainsi qu'on !e sait, aux bataillons de montagne, à la création de régiments d'artillerie, à la fusion des ponton- niers avec le génie et au recrutement des offi- ciers de réserve et de territoriale. En ce qui concerne le projet de loi ayant pour but d'autoriser le ministre de la guerre à nommer officiers de réserve ou de territoriale les anciens engagés conditionnels, le ministre, sur la proposition de MM. Labordère et Le Hé- rissé, a admis en principe que les anciens en- gagés conditionnels ne pourraient être nommés ofliciers de réserve et de territoriale qu'à dé- faut de bons officiers régulièrement proposés par leurs chefs de corps. Le général Logerot s'est enfin rallié à la pro- C jsition de MM. Guyot-Dessaigne, Labordère et e Hérissé tendant à reporter au litre III du projet organique la discussion d'une série de projets dont le général Ferron avait pris l'ini- tiative. Après le départ du ministre de la guerre, la commission a décidé qu'elle demanderait à la Chambre de mettre à l'ordre du jour, immédia- tement après la discussion du budget, les diffé- rents projets déjà rapportés par MM. Heille et Mérillon. • • M. Flourens a reçu jeudi la visite de lord Lyllon, ambassadeur d'Anglelerre, qui est venu signer le règlement pour les Nouvelles-Hébri- des. Ce règlement détermine les pouvoirs de po- lice d e la commission navale mixte prévue par la commission et qui doit empêcher principale- ment la traite des Cosaques et les acles de de piraterie. • • Nos lecteurs trouveront plus loin le récit d'une nouvelle violation de consulat français. Voici les dernières nouvelles : En vue de prévenir les effets de l'efferves- cence que signalent les dernières dépêches reçues de Damas, le cuirassé français/e Vauban, portant le pavillon du contre-amiral Olrv, se tient prêt à appareiller de Smyrne pour Rho- des, où il recevra de nouvelles instructions avant de se rendre à Beyrouth. La convocation à Saint-Pétersbourg des chefs de corps d'armée russe, sous la présidence du grand duc Nicolas, à produit à Vienne une grande émotion. On affirme cependant dans les sphères politi- ques que celte réunion n'a d'autre but que de «^occuper des règlements militaires. LE SACRE DE f" MARCHE La cérémonie du sacre de Mgr Théodore Lamarche, évèque de Quimper et de Léon, a eu lieu à Noire-Dame de Paris, diman- che matin. Comme nous l'avions annoncé, le prélat consécraleur était S. G. Mgr Ri- chard, archevêque de Paris, qui avait lenu à donner à l'ancien et si dévoué curé de Sainle-Marie des Batignolles une nouvelle preuve d'affection en le sacrant lui-même. Les deux évêques assistants étaient, com- me nous l'avions dil également, S. G. Mgr Coullié, évèque d'Orléans, et S. G. Mgr de Briey, évèque de Meaux, tous deux anciens condisciples de Mgr Lamarchc et comme lui élèves de Mgr Dupanloup. Bien que la cérémonie ne dût commen- cer qu'à huit heures et demie, dés sept heures les portes de la basilique étaient assiégées ; le froid et la neige n'avaient arrêté personne, car bientôt la vaste nef de Notre-Dame et les bas-côtés étaient totale- ment remplis. On avait, pour la circonstance, placé un autel à 1 entrée du chœur, et l'autel ré- servé au nouvel évéoue de Quimper était placé à droite, dans le milieu du transept. De la sorte, tous les assistants ont pu sui- vre les imposantes et solennelles cérémo- nies du sacre. Le clergé avait sa place dans le chœur, fermé à l'aide de barrières au milieu du transept. A huit heures et demie, le clergé métro- politain est entré processionnellement dans l'église, suivi des quatre prélats qui, par- venus au pied de l'autel, se sont agenouil- lés ensemble et ont adoré un instant le Saint-Sacrement. Ces quatre prélals sont Mgr l'archevêque de Paris, consécraleur ; Mgr d'Orléans et Mgr de Meaux, assistants, et l'élu, Mgr Lamarchc. Ce dernier s'est rendu alors à son autel, et le consécraleur à son*trône. Pendant que Mgr Richard révélait les ornements pontificaux avec le cérémonial accoutumé, les deux assistants ont reçu la chape et la mitre blanche, et l'évêque élu a pris à sou autel l'amict, l'aube, la cein- ture, l'étule (croisée sur la poitrine), la chape blanche et la barrette. Dès que l'of- ficiant a été habillé, il a reçu la crosse et la mitre, et s'est rendu à l'autel. Alors ont eu lieu, avec le rite accoutumé, les céré- monies du sacre, qui se sont terminées par le chant du Te Deum. * * * Dans le chœnr on remarquait Mgr Ave- rardi, conseiller de la Nonciature ; Mgr Freppel, évèque d'Angers, député du Fi- nistère ; Mgr de Forges ; Mgr Bougaud, évèque élu de Laval (qui sera sacré demain jeudi) ; Mgr Kandalefl, évèque de Tripoli de Syrie ; tout le chapitre de Notre-Dame, un très grand nombre do curés de Paris et de religieux. Le diocèse Quimper était représenté par MM. du Marhallac'h et Serré, vicaires- généraux, et par MM. les chanoines de Penfentenyo, archiprêtre, et Téphany, dé- légués du Chapitre. A leurs côtés avaient pris place quatre chanoines honoraires, MM. Rossi, de Quimper, Péron, archiprê- tre de Quimperlé, Favé, curé de Plou- guerneau, et Mengant, curé de Carhaix ; M. l'abbé Queinnec, pro-secrétaire de l'é- vèché, ainsi qu'un grand nombre de curés, de recteurs et de membres du clergé de notre diocèse. Toute la représentation du Finistère, sé- nateurs et députés, était présente. Le Gaulois cite MM. l'amiral du Fretay, Le Guen et de Raismes, sénateurs, MM. Roussin, Chevillotte, V t0 de Saisy, Lorois et Bouclier, députés. Le clergé de la paroisse de Sainte-Marie des Batignolles entourait son ancien pas- teur. Toutes les fonctions qui, dans la cé- rémonie du sacre, ont directement trait à la personne de l'évêque consacré, ont été remplies par les vicaires de Sainte-Marie. Aux premiers rangs des fidèles, la fa- mille de Mgr Lamarche avait pris place, ainsi que les membres du conseil de la- brique de Sainte-Marie, les religieuses des différentes maisons et institutions de la paroisse, les Frères des écoles chrétiennes, les Dames de la charité, etc. Vient ensuite la foule c'est le mot exact — des invités, ou pour mieux dire des amis de Mgr Lamarche, parmi lesquels nous citerons M. l'amiral Paris, le capi- taine de vaisseau Laporte, M. Paul de Cassagnae, M. Le Golï, président de l'œu- vre des Bretons au iïàvre, M. de Villiers du Terrage, etc., etc. Pendant la cérémonie, la maîtrise de Notre-Dame, sous l'habile direction de M. l'abbé Geispitz, a exécuté plusieurs mor- ceaux religieux, notamment le Sauctus, de Beethoven, l'O Salutaris en duo, de M. Deslandres, dédié à Mgr Lamarche. M. Combol a chanté un Ecce l'anis de M. Des- landres. Nous n'avons p a s à dire à nos lecteurs ce que c'est qu'un sacre d'évèque ; signa- lons toutefois un épisode touchant q u i a vivement ému ceux qui ont pu en être té- moins. Lorsque Mgr Lamarche, revêtu de tous les ornements pontificaux, partit pour bé- nir l'assislance, il fit avancer ses petits- neveux et nièces, une dizaine d'heureux enfants dont quelques-uns de l'âge le plus tendre, auxquels il donna avec une émo- tion visible sa première bénédiction épis- copale. A onze heures el demie, la cérémonie était terminée et chacun se retirait après avoir demandé à Dieu de répandre sur son nouvel apôtre de nouvelles bénédictions alin d'assurer la fécondité de son épis- copat. * * * A trois heures et demie, Mgr Lamarche a reçu dans la sacristie du chapitre de Notre-Dame, ses diocésains de Quimper, au nombre de deux cents, parait-il, et parmi lesquels on remarquait un assez grand nombre de jeunes soldats, originai- res du diocèse de Quimper. M. l'archiprètre de Penfentenyo lui a présenté ses compliments au nom du dio- cèse. Mgr Lamarche lui a répondu par quel- ques paroles émues. Lundi, Monseigneur a officié poniilicale- ment à neuf heures du matin, à l'église du Sacré-Cœur de Montmartre. Dimanche prochain, il officiera pontili- calement en l'église de Sainte-Marie des Batignolles, son ancienne paroisse. * * * Nous pouvons annoncer presque offi- ciellement que Mgr Lamarche fera son en- trée solennelle à Quimper, le jeudi 9 fé- vrier prochain, à une heure et demie du soir. Monseigneur s'arrêtera la veille au soir à Quimperlé, où il couchera, afin d'être moins fatigué lors de son arrivée à Quim- per. laits et Houoclltô Paroles de républicains. Le Finistère s'imagine que c'est à cause de lui que nous avons parlé des mémoires du comte de Falloux. Il se trompe : nous avons protesté parce qu'on s'attaquait au regretté comle de Chambord, dont la mémoire sera tou- jours chère aux légitimistes qui, comme nous, lui ont été fidèles jusqu'à sa mort et se sonl in- clinés après devant l'héritier légitime de ses droits royaux, sans regarder en arrière. Nous savons, d'ailleurs, d'une façon absolue, que M. le comle de Paris, prévenu de l'usage qu'on voulait faire des mémoires de M. de Fal- loux, avait formellement défendu qu'on les f 11 paraître. Il n'a pas élé obéi ; et l'altitude du Figaro devant celte défense prouve suffisamment ce que valent les affirmations du Finistère, qui voudrait faire passer pour royaliste le journal officiel du prince Jérôme Plomb-Plomb, l'un des 363 députés républicains de Gambetta. De quoi donc s'agit-il ? D'après le Finistère, reproduisant le Figaro, M. de Falloux ayant présenté au comte de Cliambord de respectueuses observations au sujet de l'abstention politique recommandée par le prince, « à sa lettre, M. le comte de Cliambord répondit qu'il avait consulté, selon son habitude, M. Berryer, et qu'il ne s'était déterminé à suivre la ligne politique adoptée QUE SUR SON CONSEIL et après avoir reçu de lui plusieurs lettres. » Et M. Berryer, inlerrogé par M. de Falloux, aurait répondu que « pas un mol ne lui avait été adressé » et que t toutaiait été tranché aussi bien en dehors de lui que contre lui. » Les mots en italique sont donnés par le Fi- nistère comme textuels, puisqu'ils sont rais entre guillemets. Or, pour juger déjà de la valeur de ces affir- mations, il suffit de constater que la pre- mière phrase n'est pas exacte et que la seconde a été écrite par M. de Falloux et non par M. Berryer. En plus, M. le comte de Chambord n'a ja- mais dit qu'il eût adopté cette ligne politique « sur le conseil » de M. Berryer ; il écrit sim- plement « qu'il a consulté » cet éminent roya- liste. Voici, d'ailleurs, le texte exact de ces lettres, dans leurs parties incriminées (M. le Comle de Chambord répond aux observations de M. de Falloux) : « Mon premier soin a été de consulter M. Berryer, comme j'ai l'habitude de le faire dans toules les circonstances importantes. Je lui ai fait connaître mes impressions pre- mières en lui demandant de me transmettre ses appréciations. Ce n'est qu'après avoir reçu plusieurs lettres de lui, et après avoir pris l'avis d'un grand nombre de mes amis dans les diverses provinces, que je me suis fixé sur le langage que j'avais à tenir à ceux qui me demandent mes conseils « Je suis bien loin, sans doute, de me croire infaillible, mais dans la position où je me trouve placé, je regarde comme un devoir de me former une opinion nette el précise sur toules les questions qui se présentent afin de pouvoir donner une direction à ceux de mes amis qui la réclament de moi. » Et, après avoir déclaré qu'il recommande de persister dans l'abstention, le Prince ajoute : « Je n'ignore pas, et je le regrette, que bon i nombre de mes amis ne partagent pas ma « manière de voir, mais beaucoup d'entre eux, « j'en ai la ferme confiance, regarderont « comme un devoir, ainsi qu'ils l'ont déjà fait « dans d'autres circonstances, de sacrifier leur t opinion personnelle, afin d'éviter des divi- « sions funestes et de pouvoir marcher unis « sous une môme et commune direction. < Si quelques-uns, soit par des motifs de « conscience que je respecte, mais que je ne « comprends pas, soit parce qu'ils préfèrent « leur opinion à toute autre, persistent à vou- « loir s'eugager dans une voie qui me paraît < mauvaise et dangereuse, je leur laisserai « l'entière responsabilité de leur conduite et je « me garderai bien de leur donner des con- « seils, puisqu'ils sont décidés d'avance à ne « pas les suivre. » El lorsque M. Falloux eut transmis celte lettre à M. Berryer, celui-ci répondit : « Je vous remercie de la communication que « vous ayez pris le soin de me donner. Il n e « m'est rien venu de pareil, pas un mot ne m'a i été transmis. Cette lettre du 17 juin m'afflige • beaucoup, mais elle m'encourage à faire de • nouveaux efforts, à saisir loutes les occasion

Février 1888

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6me Année. — N° 9. Paraît les Mercredi et Samedi. Mercredi 1er Février 1888.

DU FINISTÈRE PRIX DE L'ABONNEMENT

guimper, Finistère, Morbihan, 1 Un

Côtes-du-Nord Autres départements Étranger (Union postale). . .

Les abonnements parlent du 1" et du 15 de chaque mois e t se paient d 'avance. — Au montani des somraos recou-vrées par la poste, il sera ajouté 0 f r . 50 c. pour frais do recouvrement.

l a f. 1 4 f. I O f.

t moi s . 3 mots. » f. A f.

f . f.

8 f. O f.

B a

REDACTION A ADMINISTRATION : | î , Q u a i du S l é i r , OUIMPER Pour tout ce qui concerno la rédaction, s ' ad re s se f l au Rédacteur en chef du journal, et pour les

abonnements, les annonces et tous autres renseignements, au Directeur-Gérant.

V e n t e i t n N u m é r o i À QUIMPER, au bureau K e r i o n ; M11» Merc i e r , l ib ra i re , quai du S té i r ; il la gare ; l ib ra i r e s ; — il DOUARNENEZ , chez M. L e M o a n , l ib ra i re ; — 1 NALEC , chez M. Kerve i l lan l ; — À LOCTUDY , chez M. BOCMIMJ 4 LOUEUR, chez M " veuve D r è z e n ; — il COMBRIT, chez M.

i'rije au Numéro

u m a l ; chez M" L e f e b v r e e t D i v e r r t s , l i b ra i r e s , r ue .' PONT - L ' A B B É , chez M " « Qu in iou e t M . Guinvarr . 'h , ,-CONCARNGAU, chez M ™ " veuve P e s r o u ; — À PLOBAN-

" e rg i s t c ; — À S ' - J E A N - T R O L U I O N , chez M . Blayau ; — p e l g o u a r c b .

19 Centime*.

PRIX DES INSERTIONS : Li ligne I f. 3 0 > f. 3 0 1 f. OO

Annonces Réclames Faits divers

Les insertions doivent être remises au plus tard la veille, avant midi, au bureau du journal.

Les abonnés d'un an ont droit à une remise de 50 pour cent pour leurs annonces personnelles.

Quimper, le 1" Février 1888.

BULLETIN Samedi , la Chambre a volé un traité de

commerce avec le Mexique. C'est un traité de dupes dont la France ne peut re t i rer aucun avantage.

La Chambre cont inue ensui te la discussion générale du budget . Comme toujours, les ré-publicains ont osé d i r e , en pleine t r ibune , q u e la situation financière était excellente.

Lund i , la Chambre a cont inué la discussion du budget de 1888.

M. d 'Aill ières et M. Amagat se sont chargés de flageller de la bonne manière les f inanciers de la République et leurs systèmes f rauduleux institués pour t romper les braves gens •

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Vendredi , le Sénat a discuté l ' interpellation de M. Bérenger su r la t ransformat ion des pr i -sons dépar iemenla les et la relégal ion aux co-lonies.

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La commission de l 'armée a désigné .M. le commandan t Hoyer, député de la Meuse, aux fonctions de vice-président , en remplacement de M. Mézières, r écemment élu président.

La commission a ensui te en tendu le ministre de la g u e r r e sur les différents projets mil i taires actuel lement soumis à la Chambre .

Le minis t re s 'est déclaré favorable aux qua-t r e projets de loi rapportés par MM. le baron Reille et Mérillon.

Ces projets sont relatifs, ainsi qu 'on !e sait, aux bataillons de montagne , à la création de rég iments d 'ar t i l ler ie , à la fusion des ponton-niers avec le génie et au rec ru tement des offi-ciers de réserve et de terri toriale.

En ce qui concerne le projet de loi ayant pour but d 'autoriser le minis t re de la g u e r r e à n o m m e r officiers de réserve ou de terr i toriale les anciens engagés condit ionnels, le minis t re , su r la proposition de MM. Labordère et Le Hé-rissé, a admis en pr incipe que les anciens e n -gagés conditionnels ne pourra ient ê t re nommés ofliciers de réserve et de terr i tor iale qu'à dé-faut de bons officiers régul ièrement proposés par leurs chefs de corps.

Le général Logerot s 'est enfin rallié à la pro-

Cjsition de MM. Guyot-Dessaigne, Labordère et e Hérissé t endant à repor ter au li tre III du

projet o rganique la discussion d ' u n e série de projets dont le général Ferron avait pris l 'ini-tiative.

Après le départ du minis t re de la g u e r r e , la commission a décidé qu 'e l le demandera i t à la Chambre de met t re à l 'ordre du jour , immédia-t emen t après la discussion du budget , les diffé-r e n t s projets déjà rapportés par MM. Heille et Mérillon.

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M. Flourens a reçu jeudi la visite de lord Lyl lon, ambassadeur d 'Angle ler re , qui est venu s igner le règlement pour les Nouvelles-Hébri-des .

Ce règ lement dé te rmine les pouvoirs de po-lice de la commission navale mixte prévue par la commission et qui doit empêcher principale-m e n t la t rai te des Cosaques et les acles de de pi ra ter ie .

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Nos lecteurs t rouveront plus loin le récit d ' u n e nouvel le violation de consulat français. Voici les dern ières nouvel les :

E n vue de préveni r les effets de l 'efferves-cence que s ignalent les dern ières dépêches reçues de Damas, le cuirassé français/e Vauban, portant le pavillon du contre-amiral Olrv, se tient prêt à apparei l ler de Smyrne pour Rho-des, où il recevra de nouvelles instructions avant de se r end re à Beyrouth .

La convocation à Sa in t -Pé tersbourg des chefs de corps d ' a rmée russe, sous la présidence du g rand duc Nicolas, à produi t à Vienne u n e grande émotion.

On aff i rme cependant dans les sphères politi-ques q u e celte réunion n'a d ' au t re but que de «^occuper des règlements mi l i ta i res .

LE SACRE DE f " M A R C H E La c é r é m o n i e d u s a c r e d e Mgr T h é o d o r e

L a m a r c h e , é v è q u e d e Q u i m p e r e t d e L é o n , a e u l ieu à N o i r e - D a m e d e P a r i s , d i m a n -c h e m a t i n . C o m m e n o u s l ' a v i o n s a n n o n c é , le p r é l a t c o n s é c r a l e u r é ta i t S . G. Mgr R i -c h a r d , a r c h e v ê q u e d e P a r i s , q u i ava i t l e n u à d o n n e r à l ' anc i en e t si d é v o u é c u r é d e S a i n l e - M a r i e d e s Ba t igno l les u n e nouve l l e p r e u v e d ' a f f ec t ion e n le s a c r a n t l u i - m ê m e . Les d e u x é v ê q u e s a s s i s t a n t s é t a i e n t , c o m -m e n o u s l ' av ions d i l é g a l e m e n t , S . G. M g r Coul l ié , é v è q u e d ' O r l é a n s , e t S . G. Mgr d e Briey , é v è q u e d e M e a u x , t o u s d e u x a n c i e n s c o n d i s c i p l e s d e Mgr L a m a r c h c e t c o m m e lui é l èves d e Mgr D u p a n l o u p .

Bien q u e la c é r é m o n i e n e d û t c o m m e n -c e r q u ' à h u i t h e u r e s e t d e m i e , d é s s e p t h e u r e s les p o r t e s de la ba s i l i que é t a i e n t a s s i é g é e s ; le f ro id e t la n e i g e n ' a v a i e n t a r r ê t é p e r s o n n e , c a r b i en tô t la vas te nef d e N o t r e - D a m e e t l es b a s - c ô t é s é t a i e n t t o t a l e -m e n t r e m p l i s .

On ava i t , p o u r l a c i r c o n s t a n c e , p l acé u n au te l à 1 e n t r é e d u c h œ u r , e t l ' au te l r é -s e r v é a u n o u v e l é v é o u e d e Q u i m p e r é t a i t p l acé à d r o i t e , d a n s le m i l i e u d u t r a n s e p t . De la s o r t e , t o u s les a s s i s t a n t s o n t p u s u i -v re les i m p o s a n t e s e t s o l e n n e l l e s c é r é m o -n ies d u s a c r e .

Le c l e r g é ava i t sa p lace d a n s le c h œ u r , f e r m é à l ' a ide d e b a r r i è r e s a u m i l i e u d u t r a n s e p t .

A h u i t h e u r e s e t d e m i e , le c l e r g é m é t r o -pol i ta in e s t e n t r é p r o c e s s i o n n e l l e m e n t d a n s l 'égl ise , suivi d e s q u a t r e p r é l a t s q u i , p a r -v e n u s au pied d e l ' au t e l , se s o n t a g e n o u i l -lés e n s e m b l e e t o n t a d o r é u n i n s t a n t le S a i n t - S a c r e m e n t .

Ces q u a t r e p r é l a l s s o n t Mgr l ' a r c h e v ê q u e d e P a r i s , c o n s é c r a l e u r ; Mgr d ' O r l é a n s et Mgr d e Meaux , a s s i s t a n t s , e t l ' é l u , Mgr L a m a r c h c . Ce d e r n i e r s ' e s t r e n d u a l o r s à s o n a u t e l , e t le c o n s é c r a l e u r à s o n * t r ô n e .

P e n d a n t q u e Mgr R i c h a r d r évé l a i t les o r n e m e n t s p o n t i f i c a u x avec le c é r é m o n i a l a c c o u t u m é , les d e u x a s s i s t a n t s o n t r e ç u la c h a p e et la m i t r e b l a n c h e , e t l ' é v ê q u e é l u a p r i s à s o u au te l l ' amic t , l ' a u b e , la c e i n -t u r e , l ' é tu le ( c r o i s é e s u r l a p o i t r i n e ) , l a c h a p e b l a n c h e e t la b a r r e t t e . Dès q u e l 'of-ficiant a é t é hab i l l é , il a r e ç u la c r o s s e e t la m i t r e , e t s ' e s t r e n d u à l ' au t e l . Alors on t eu l i eu , a v e c le r i t e a c c o u t u m é , les c é r é -m o n i e s d u sac r e , q u i se s o n t t e r m i n é e s p a r l e c h a n t d u Te Deum.

* * *

Dans le c h œ n r on r e m a r q u a i t Mgr Ave-r a r d i , c o n s e i l l e r d e la N o n c i a t u r e ; Mgr F r e p p e l , é v è q u e d ' A n g e r s , d é p u t é d u F i -n i s t è r e ; Mgr d e F o r g e s ; Mgr B o u g a u d , é v è q u e é lu d e Laval ( q u i s e r a s a c r é d e m a i n j e u d i ) ; Mgr K a n d a l e f l , é v è q u e d e Tr ipo l i d e Sy r i e ; t o u t l e c h a p i t r e d e N o t r e - D a m e , u n t r è s g r a n d n o m b r e do c u r é s d e P a r i s e t d e r e l i g i e u x .

Le d i o c è s e d é Q u i m p e r é t a i t r e p r é s e n t é p a r MM. d u M a r h a l l a c ' h et S e r r é , v i c a i r e s -g é n é r a u x , e t p a r MM. les c h a n o i n e s d e P e n f e n t e n y o , a r c h i p r ê t r e , e t T é p h a n y , d é -l é g u é s d u C h a p i t r e . A l e u r s c ô t é s a v a i e n t p r i s p l ace q u a t r e c h a n o i n e s h o n o r a i r e s , MM. Ross i , d e Q u i m p e r , P é r o n , a r c h i p r ê -t r e d e Q u i m p e r l é , Favé , c u r é d e P l o u -g u e r n e a u , e t M e n g a n t , c u r é d e C a r h a i x ; M. l ' a b b é Q u e i n n e c , p r o - s e c r é t a i r e d e l ' é -vèché , a in s i q u ' u n g r a n d n o m b r e d e c u r é s , d e r e c t e u r s e t d e m e m b r e s d u c l e r g é d e n o t r e d iocè se .

T o u t e l a r e p r é s e n t a t i o n d u F i n i s t è r e , s é -n a t e u r s e t d é p u t é s , é t a i t p r é s e n t e .

Le Gaulois c i te MM. l ' a m i r a l d u F r e t a y , Le G u e n e t d e R a i s m e s , s é n a t e u r s , MM. R o u s s i n , Chev i l lo t t e , Vt0 d e S a i s y , L o r o i s e t Bouc l i e r , d é p u t é s .

Le c l e r g é de l a p a r o i s s e d e S a i n t e - M a r i e d e s Ba t igno l l e s e n t o u r a i t son a n c i e n p a s -t e u r . T o u t e s les f o n c t i o n s qu i , d a n s la cé -r é m o n i e d u sac r e , o n t d i r e c t e m e n t t ra i t à la p e r s o n n e d e l ' é v ê q u e c o n s a c r é , o n t é t é r e m p l i e s p a r les v ica i r e s d e S a i n t e - M a r i e .

Aux p r e m i e r s r a n g s d e s f idè les , la f a -m i l l e d e Mgr L a m a r c h e ava i t p r i s p lace , a ins i q u e les m e m b r e s d u conse i l d e l a -b r i q u e de S a i n t e - M a r i e , les r e l i g i e u s e s d e s d i f f é r e n t e s m a i s o n s e t i n s t i t u t i o n s d e la p a r o i s s e , les F r è r e s d e s éco les c h r é t i e n n e s , l es Dames d e la c h a r i t é , e tc .

Vient e n s u i t e la fou le — c ' e s t l e m o t e x a c t — des inv i t és , ou p o u r m i e u x d i r e d e s a m i s d e Mgr L a m a r c h e , p a r m i l e s q u e l s n o u s c i t e r o n s M. l ' a m i r a l P a r i s , le c a p i -t a i n e d e va i s s eau L a p o r t e , M. P a u l d e Cassagnae , M. Le Golï, p r é s i d e n t d e l ' œ u -vre des B r e t o n s a u iïàvre, M. d e Vi l l ie rs d u T e r r a g e , e t c . , e t c .

P e n d a n t l a c é r é m o n i e , l a m a î t r i s e d e N o t r e - D a m e , s o u s l ' h a b i l e d i r e c t i o n d e M. l ' a b b é Geisp i tz , a e x é c u t é p l u s i e u r s m o r -c e a u x r e l i g i e u x , n o t a m m e n t le Sauctus, d e B e e t h o v e n , l ' O Salutaris en d u o , d e M. D e s l a n d r e s , d é d i é à Mgr L a m a r c h e . M. C o m b o l a c h a n t é u n Ecce l'anis de M. Des -l a n d r e s .

N o u s n ' a v o n s p a s à d i r e à n o s l e c t e u r s ce q u e c ' e s t q u ' u n s a c r e d ' é v è q u e ; s i g n a -lons t ou t e fo i s u n é p i s o d e t o u c h a n t q u i a v i v e m e n t é m u c e u x q u i o n t p u e n ê t r e t é -m o i n s .

L o r s q u e Mgr L a m a r c h e , r e v ê t u d e t o u s les o r n e m e n t s p o n t i f i c a u x , p a r t i t p o u r b é -n i r l ' a s s i s l a n c e , il fit a v a n c e r s e s pe t i t s -n e v e u x et n ièces , u n e d i z a i n e d ' h e u r e u x e n f a n t s d o n t q u e l q u e s - u n s d e l ' âge le p l u s t e n d r e , a u x q u e l s il d o n n a avec u n e é m o -t ion v is ib le sa p r e m i è r e b é n é d i c t i o n é p i s -c o p a l e .

A o n z e h e u r e s e l d e m i e , la c é r é m o n i e é ta i t t e r m i n é e et c h a c u n se r e t i r a i t a p r è s avo i r d e m a n d é à Dieu d e r é p a n d r e s u r son nouve l a p ô t r e d e n o u v e l l e s b é n é d i c t i o n s a l in d ' a s s u r e r la f é c o n d i t é d e s o n é p i s -c o p a t .

* * *

A t ro i s h e u r e s et d e m i e , Mgr L a m a r c h e a r e ç u d a n s la s a c r i s t i e d u c h a p i t r e d e N o t r e - D a m e , s e s d i o c é s a i n s d e Q u i m p e r , a u n o m b r e d e d e u x c e n t s , p a r a i t - i l , et p a r m i l e s q u e l s on r e m a r q u a i t u n a s sez g r a n d n o m b r e d e j e u n e s s o l d a t s , o r i g i n a i -r e s d u d i o c è s e d e Q u i m p e r .

M. l ' a r c h i p r è t r e d e P e n f e n t e n y o lui a p r é s e n t é ses c o m p l i m e n t s a u n o m d u d i o -c è s e .

Mgr L a m a r c h e lu i a r é p o n d u p a r q u e l -q u e s p a r o l e s é m u e s .

L u n d i , M o n s e i g n e u r a off ic ié pon i i l i ca l e -m e n t à neuf h e u r e s d u m a t i n , à l ' ég l i se d u S a c r é - C œ u r d e M o n t m a r t r e .

D i m a n c h e p r o c h a i n , il o f f i c i e ra pon t i l i -c a l e m e n t en l ' ég l i se d e S a i n t e - M a r i e d e s Bat ignol les , s o n a n c i e n n e p a r o i s s e . *

* *

Nous p o u v o n s a n n o n c e r p r e s q u e o f f i -c i e l l e m e n t q u e Mgr L a m a r c h e f e r a son e n -t r é e s o l e n n e l l e à Q u i m p e r , le j e u d i 9 fé-v r i e r p r o c h a i n , à u n e h e u r e et d e m i e d u s o i r .

M o n s e i g n e u r s ' a r r ê t e r a la vei l le a u so i r à Q u i m p e r l é , o ù il c o u c h e r a , a f in d ' ê t r e m o i n s f a t i gué lo r s d e s o n a r r i v é e à Q u i m -p e r .

l a i t s e t H o u o c l l t ô P a r o l e s d e r é p u b l i c a i n s .

Le Finistère s ' imagine que c'est à cause de lui que nous avons par lé des mémoires du comte de Fal loux. Il se t rompe : nous avons

protesté parce qu 'on s 'at taquait au regre t té comle de Chambord, dont la mémoire sera tou-jours chère aux légitimistes qui , comme nous , lui ont été fidèles jusqu'à sa mor t et se sonl i n -clinés après devan t l 'héri t ier légit ime de ses droits royaux, sans regarder en ar r iè re .

Nous savons, d 'ai l leurs, d ' u n e façon absolue, que M. le comle de Paris , p révenu de l 'usage qu 'on voulait faire des mémoires de M. de F a l -loux, avait formel lement défendu qu 'on les f 11 pa ra î t r e .

Il n'a pas élé obéi ; et l 'al t i tude du Figaro devant celte défense prouve suff isamment ce que valent les aff irmations du Finistère, qui voudrai t faire passer pour royaliste le j o u r n a l officiel du prince Jérôme Plomb-Plomb, l 'un des 363 députés républ icains de Gambet ta .

De quoi donc s 'agit-il ? D'après le Finistère, reproduisant le Figaro,

M. de Falloux ayant présenté au comte de Cliambord de respectueuses observat ions au suje t de l 'abstention politique recommandée par le prince, « à sa lettre, M. le comte de Cliambord répondit qu'il avait consulté, selon son habi tude, M. Ber ryer , et qu' i l n e s'était dé te rminé à suivre la l igne politique adoptée QUE SUR SON CONSEIL et après avoir reçu de lui plusieurs le t t res . »

Et M. Berryer , in ler rogé par M. de Fal loux, aurai t répondu que « pas un mol ne lui avait été adressé » e t q u e t toutaiait été tranché aussi bien en dehors de lui que contre lui. »

Les mots en italique sont donnés par le Fi-nistère comme textuels, puisqu ' i ls sont rais en t r e guil lemets.

Or, pour j uge r déjà de la valeur de ces aff i r -mations, il suffit de constater q u e la p r e -mière phrase n'est pas exacte e t q u e la seconde a été écri te par M. de Falloux et non par M. Berryer.

En plus, M. le comte de Chambord n 'a j a -mais dit qu'i l eût adopté cette l igne polit ique « sur le conseil » de M. Berryer ; il écrit s im-p lement « qu'il a consulté » cet éminen t roya-liste. Voici, d 'ai l leurs, le texte exact de ces lettres, dans leurs parties incr iminées (M. le Comle de Chambord répond aux observat ions de M. de Falloux) :

« Mon premier soin a été de consul ter M. Berryer , comme j 'ai l 'habitude de le faire dans toules les circonstances importantes . Je lui ai fait connaî t re mes impressions p re -mières en lui demandan t de me t ransmet t r e ses appréciations. Ce n'est qu 'après avoir reçu plusieurs let tres de lui, et après avoir pris l 'avis d 'un grand nombre de mes amis dans les diverses provinces, que j e me suis fixé sur le langage que j 'avais à ten i r à ceux qui me demandent mes conseils « Je suis bien loin, sans doute, de me croire infaillible, mais dans la position où je me trouve placé, je regarde comme u n devoir de me former u n e opinion net te el précise su r toules les questions qui se présentent afin de pouvoir donner u n e direction à ceux de mes amis qui la réclament de moi. » Et, après avoir déclaré qu ' i l r ecommande de

persister dans l'abstention, le Prince ajoute : « Je n ' ignore pas, et je le regre t te , q u e bon

i nombre de mes amis ne par tagent pas ma « manière de voir , mais beaucoup d ' en t r e e u x , « j ' en ai la fe rme confiance, r ega rde ron t « comme u n devoir , ainsi qu ' i ls l 'ont déjà fait « dans d 'aut res circonstances, de sacrifier leur t opinion personnel le , afin d 'év i te r des div i -« sions funestes et de pouvoir marche r un i s « sous u n e môme et commune direct ion.

< Si quelques-uns , soit par des motifs de « conscience que je respecte, mais q u e je ne « comprends pas, soit parce qu ' i ls préfèrent « leur opinion à toute au t re , persis tent à vou-« loir s ' eugage r dans u n e voie qui m e paraî t < mauvaise et dangereuse , je leur laisserai « l 'ent ière responsabilité de leur conduite et j e « me garderai bien de leur d o n n e r des con-« seils, puisqu'ils sont décidés d ' avance à ne « pas les suivre . »

El lorsque M. Falloux eut t ransmis celte le t t re à M. Ber ryer , celui-ci répondi t :

« Je vous remercie de la communicat ion q u e « vous ayez pr is le soin de me d o n n e r . Il n e « m'es t rien venu de parei l , pas un mot n e m 'a i été t ransmis . Cette let tre du 17 juin m'af f l ige • beaucoup, mais elle m 'encourage à fa i re d e • nouveaux efforts, à saisir loutes les occasion

Page 2: Février 1888

L'Union monarchique du Finistère

« qui s'offr iront de faire connaître la vér i té « jusque là

Et l 'honorable M. Berryer expl ique les mo-tifs pour lesquels il lui semble préférable de renoncer « « l'ancienne conduite » qui lui a paru jusqu'alors « digne et sage parce qu'on ne voulait ni ne devait agir comme des dupes. »

Que signif ient ces lettres, quand on les lit sans passion ? Pas autre chose que ceci :

Aux observations que lui adressait M. de Fa l l oux ,M. le Comte de Chambord répond qu'i l a déjà demandé à M. Ber rye r ses objections contre ses impressions premières, qu' i l a con-sullé aussi beaucoup d'amis, et qu'après avoir pesé le pour et le contre, il s'est fixé sur ce qu' i l avait à faire, sans ignorer que beaucoup de ses amis ne partagent pas sa manière de vo ir .

Quant à l 'honorable M. Ber rye r , il ne dit pas du tout qu'on ne l'ail pas consulté ; il dit s im-plement que les ordres déf init i fs ne lui ont pas été transmis, et voilà tout.

Voilà ce qui aurait été év ident pour tous, si on s'était donné la peine de publier les textes, au lieu d'extraits arrangés comme on sait.

Quant aux orléanistes à la recherche des-quels s'épuise le Finistère, qu' i l n'espère pas en t rouver dans nos rangs ; c'est chez lui et parmi ses patrons que se sont réfugiés les derniers spécimens de l'espèce. K .

Le millénaire de la Maison de France.

Le 12 janv ier , M. Ch. Garnier, directeur de la Gazelle du Midi, a eu la patriot ique pensée de fêter dans son journal , par une édition spé-ciale, le mi l l i ème anniversaire de la ¿Maison de France.

Voic i l 'art icle où il retrace à grands traits les d ix g lor ieux siècles d'histoire de notre Monar-chie nationale.

i C'est le 12 janv ier 888, qu'Eudes, duc de France , comte de Paris et d'Orléans, fils de Robert - le -Fort , était proclamé roi de France.

« L e Congrès national de Compiègne avait pour mission d 'é l i re un roi qui fût Français et qui portât l 'épée. « Par les pairs, par les « grands, par les évéques, par les bourgeois, « par le peuple, réunis à Compiègne, désireux « de posséder un roi français et d'échapper « aux Teutons car lov ing iens, le fils de Robert-« le-Fort fut proclamé Boi. » Nos v ieux chro-niqueurs le nomment : « le Roi de l 'Epée. i

« Celui-là s'appelait Eudes d 'Anjou, duc de France , comte de Paris et d'Orléans. Issa de la seconde branche des Carlov ingiens et de saint Arnou l l , par Chi ldebrand, frère de Charles-Martel , Eudes était fils de Robert- le-Fort, mar-quis de France, mort glor ieusement pour la France au combat de Bissarthe, où il déf it le pirate Hastings, et d 'Adéla ïde , fille de Louis-lé Débonnaire. 11 jnéritait le sceptre : il avait sauvé Paris de l ' invasion des hommes du Nord.

« Dans ses Lettres sur l'Histoire de France, August in Th ie r ry a parfaitement indiqué les vrais motifs de l 'avènement de la nouvel le dynas t i e : « E lu au détr iment du dernier re je-t ton de la race car lov ingienne, race devenue « toute germanique , Eudes fut le candidat « national de la population mixte qui avait • combattu cinquante ans pour fo rmer un t Etat par e l le -même. Il est le premier auquel « notre histoire deva i t donner le titre de Roi « de France par opposition aux Rois des Francs. < A lui remonte cette dynastie capétienne qui « représenta la France contre les Teutons, le « parti français. »

« Eudes, en ef fet , ouvrit la généalogie g lo-rieuse. Il eut pour f rè re Robert , que les Fran-çais, pour la môme cause, la défense de l 'Etat, en 5)22, proclamèrent Roi , et dont le fils, Hu-gues- le-Urand, maître de l ' Is le-de-France, fut père de Hugues-Capet. Ce dernier mi l lin à toutes les compétit ions et régna sans conteste. Proc lamée au Congrès de Compiègne , dans la personne du duc Eudes d 'An jou, la Monarchie française était fondée.

« Autour du duché de France, c'est-à-dire de l ' I l e -de-France et de l 'Oiléanais, embryon de la nationalité française, vont se grouper successivement, de siècle en siècle, par con-quête, par héritage, par traités, les dif férentes prov inces qui doivent fo rmer « lé plus beau royaume après celui du Ciel . » La race de Ro-ber l - l e -For t réunit à la Couronne, c 'est-à-dire à la France :

i L e Berry , acheté par Phi l ippe 1 e r ; « La Normandie et la Toura ine conquises

par Phi l ippe-Auguste , saint Louis et Char-les VII ;

« L e Languedoc acquis par Pi l ippe- le-Hardi , Jean 11 e tChar les - l e -Sage ;

t L e Lyonnais conquis par Phi l ippe- le-Bel ; « La Champagne par un mar iage du même

roi ; « La Bourgogne, l 'An jou , le Maine et la Pro-

vence incorporées par Louis X I ; « La Bretagne apportée par all iance à Charles

VIII et assurée par Louis X I I ; « L e Bourbonnais, l ' Auve r gne et la Marche,

confisqués par François l o r ; « Le Béarn, le comté de Foix et une partie

de la Gascogne, réunis par Henri IV ; « L 'Ar to i s , le Roussillon et l'Alsace arrachés

aux Espagnols et aux Impériaux par Louis X I I I ; « Strasbourg occupé par Louis X I V , qui con-

quiert éga lement la Flandre et la Franche-Comté et recuei l le le N i v e rna i s ;

i La Lorra ine et la Corse annexées par Louis X V .

« Voilà l 'œuvre du gén ie héréditaire et de l ' énerg ie persévérante de la race de Robert - le -

Fort , dit la Gazette du Midi. Il y a mi l le ans , ' le nom de France ne se conservait que sur les terres de Robert de France, de Eudes de France, de Hugues de France, qui versaient leur sang pour les Français, avant que les Français In-versassent pour eux. j

« La descendance de Robert, d'Eudes et de, Hugues a gardé ce nom de France. La Maison de France, « indissolublement unie à la Na-tion, » a traversé les âges, accomplissant les gestes de Dieu ; el le s'est étendue en Europe et jusque dans le Nouveau-Monde, étendant ainsi la France e l l e -même. La Maison de France a pris le pas sur tontes les Maisons souveraines, le donnant à la France sur les autres nations ; el le a fait reconnaître ses droits de préséance par les monarques é t rangers jusque dans leurs propres capitales. La nationalité française est l 'ouvrage et la g lo i re de la Maison de France, mais la France, doit aussi considérer la famil le de ses rois comme sa première g lo ire . Ces g lo i -res sont inséparables.

i Si la République, pour notre châtiment, est encore debout en 1889, nous verrons ce qu 'e l l e exposera dans son centenaire de la Révolut ion ; en face de celte œuvre de la Royauté pendant mi l le années, el le placera les démolit ions et les ruines accumulées depuis cent ans ; e l le montrera la France, si pénible-ment unie et c imentée par la Monarchie, par-tagée désormais par la Révolution, en deux France; e l le comptera les trois invasions qu'e l le nous a at t i rées ;e l l e établira l e bilan de sa ban-queroute morale e l matériel le.

« Préparez maintenant vos centenaires ; voilà notre mi l l éna i re !

« Etrange et mystér ieux retour des temps.: i l semble que nous nous retrouvions;, en 1888^ dans une situation analogue à ce l le où la Mai-son de France prit en mains, il y a mil le ans, les destinées de notre pays. Est-ce une aurore nouve l l e ou un couchant ? Comme alors, les hommes du Nord menacent l 'existence même de la France ; ils l 'ont envahie, déchirée et rançonnée naguère, en l'absence de sa race royale et de ses chefs naturels ; ils se préparent à une autre invasion plus complète, à un dé-membrement définit i f . Comme alors, les d i v i -sions intestines neutralisent les forces de résis-tance ; la République a tout fait pour débi l i ter la nation, e l e l le esl plus impuissante que les Chauve, les S imple et les Bègue quand sonnera l 'heure du péril suprême. Comme alors aussi, nous avons une race qui est seule de taille à nous préserver de l ' invasion, les fils vaillants de ceux qui ont fait la France ; nous avons un Comte de Paris, d igne de son aïeul, qui priait va inement, i l y a dix-sept ans, la République de lui permettre de verser son sang pour la patrie ; nous avons Robert- le-Fort , qui, pour avo ir le droit de porter les armes sur le sol natal, se cachait à la même époque sous ce nom. de son aïeul ; nous avons l e marin qui b o m -barda Tanger et la Vera-Cruz , et ne put, les larmes aux yeux, obtenir de charger sous les murs d'Orléans l 'armée al lemande ; nous avons le va inqueur d 'Abd-e l -Kader , reconnu seul capable entre nos généraux de fournir un géné-ralisime à notre armée ; nous avons toute une famil le de Princes soldats prêts à accourir de l ' ex i l au canon d 'a larme.

« Les Français de 1888 seront-ils moins patriotes que ceux de 888 ; les préjugés, les haines e l les ambitions personnel les fermeront-ils leurs cœurs à ce l le grande leçon du mil lé-naire national? » — Charles Garnier.

Le Suffrage universel.

Nous avons dit que le suf f rage universel é lai l l 'arme des intrigants et des ambit ieux. On peut les classer en deux catégories pr inci-pales.

Il y a d'abord l 'ambitieux vulgaire , sorte de matamore, bouffi d 'orguei l et de vanité, pré-tentieux à l ' excès , qui prend des poses d 'homme d'Etat et s ' imagine sottement que le pays ne peut se passer d e ses lumières.

A l'aiile d 'une popularité malsaine, il se glisse sournoisement dans les assemblées com-munales, et il ne r êve r ien moins que de gra-v i r , d'échelon en échelon, les hautes cimes du pouvoir. Il ne léussil pas toujours. De même que la g renoui l l e qui veut imiter le bœuf, il s'enfle, s 'enfle démesurément, et f init par éclater comme une vessie trop t endue . L e plus souvent, il ne parcourt qu 'une faible par-^ lie de sa course présomptueuse et tombe k •• plat avec son ambition inassouvie, pour ne jamais plus se re lever .

Tout autre est l 'ambit ieux de haute vo lée , qui est pénétré de sa va leur , et la met au ser-vice de ses prétentions. Il ne s'attarde pas dans les basses régions : d'un bond il franchit les hauteurs.

Af fable et courtois dans les relations privées, il se transforme lorsqu'il entre dans l 'arène polit ique. Alors, revêtu de son armure, la > dague au poing, il frappe d'estoc et de taille. Malheur à qui tombe sous ses coups I II esl ¡ traité sans ménagement . Mais, l 'arme n'est pas bien meurtr ière . Sectaire ardent et autoritaire,* homme de parti, il esl l 'ennemi implacable de la Monarchie dont il va jusqu'à méconnaître les grandeurs et les g lo ires. En revanche, il pro-fesse un véritable culte pour la Républ ique ; c'esl son idole ; il n'a des yeux que pour el le, i e l la croit absolument nécessaire au salut de la France. Dans son fol engouement , il ira jus-qu'à s 'écrier : Périsse lu France plutôt que la Uépubliquel II se dit modéré, et ne prétend pas qu'on le considère comme hostile à la re l ig ion.

Il ne veut point qu'on ferme les églises ; i l lient pour le Concordat et le mainl ien de notre ambassadeur auprès du Pape. Mais, il ne trouve pas mauvais qu'on chasse les congrégations de leurs maisons, qu'on expulse les sœurs des écoles, qu 'on supprime le trai tement des curés, qu'on - épure la magistrature et les fonction-naires.

L 'ambi l ieux à grande enve rgure esl exposé aux chutes ; mais il ne renonce pas pour cela à la lut te. Il compte sur la versatil ité hu-maine, sur l'inconstance des scrutins e l plus encore sur sa propre influence pour être remis à flot.

Nous avons dit que les honnêtes gens s 'éloi-gnaient du scrutin par lassitude et par dégoût. N'est-ce pas l 'exacte vérité ?

Ennemis du bruit et des agitations politiques, les honnêtes gens recherchent, avant tout, le calme et la tranquil l ité. Ils respectent la reli-g ion et mettenl en pratique la v ie i l le morale de nos pères, qui n'est autre que la morale évangél ique. Ils réclament la liberté d ' é l ever leurs enfants dans les principes qui ont servi de base à leur propre éducation. Ils ne sont point les adversaires du progrès ; mais, ils répudient les mesures violentes, les utopies creuses, les rêver ies des cerveaux malades qui ont la ridicule et dangereuse prélenl ion d'éta-blir une société nouve l le sur les ruines de l 'ancienne.

Ce sont ces honnêtes gens qui , pr incipale-ment dans les centres industriels, se désinté-ressent des élections, cl assurent f réquemment , par leur abstention, le succès des hommes qui font tache clans nos assemblées parlementaires.

Les ouvr iers des grandes villes enrég imentés sous la bannière do quelques meneurs votent avec un ensemble que devra ient bien imiter les conservateurs.

En résumé, nous ne sommes point les adver-saires systématiques du suffrage universel ; mais nous voudrions, selon une parole au-guste, qu' i l fût honnêtement pratiqué.

Ce que nous redoutons, ce sont les cabales et les intr igues qui faussent le scrutin, et en font un instrument d'oppression. Ce que nous déplorons aussi, c'est l 'abstention des conser-vateurs qui produit parfois de si tristes résul-tats. L imeck .

Comment la République fait resp3ct9i* l a France.

Les journaux républicains, y compris le Fi-nistèré, prétendent que la Républ ique sait faire respecter la France à l ' é t ranger . Ils le vou-draient, donc cela esl : c'esl leur raisonnement. Malheureusement les fails prouvent le con-traire.

Après la violation du consulat de F lorence , pour lequel l e gouvernement républicain a obtenu la réparation dérisoire du déplacement, d'un quartier à un autre, du prêteur italien Tosini , voici une autre violat ion de consulat qui se terminera sans doute encore par une satisfaction aussi honorable pour la France :

« On écrit de Damas (Syrie) qu'un oflicier de po-lice turque, accompagné de 15 agents armés, a pé-nétré, le -25 janvier, à midi, au consulat de France.

Un garde du consulat ayant fait mine de s'op-poser A l'invasion, l'oilieier le menaça du revolver et ordonna A sa troupe de préparer ses armes ; pour repousser toutes les autres velléités de résistance, il appela par sifflet des hommes de renfort.

Le consul de France, prévenu, arriva avec le drogman et le chancelier ; mais il dut se borner A arrêter l'effusion de sang el ne put que protester contre la violation du consulat, laissant la bande accomplir son oeuvre et procéder à l'arrestation d'un sujet français, qui fut amené el incarcéré dans la prison turque.

Le consul a adressé aussitôt au gouverneur gé-néral une note protestant contre la violation du consulat A main armée et l'arrestation d'un Fran-çais, et demandant une réparation.

Le cheik Hachem, lils aîné d'Abd-el-Kader, a télégraphié au président de la République fran-çaise de lui indiquer une autre résidence et lui signalant les faits.

M. de Monlebello a adressé A la Porte une note demandant satisfaction.

La Porte assure que les faits se seraient passés dans les dépendances du consulat ; elle prétend (pie l'individu arrêté n'est pas français, et qu'il est sujet du sultan, comme Algérien, la Turquie n'ayant jamais reconnu l'occupation française de l'Algérie. »

Sous les gouvernements monarchiques, on n'aurait pas osé braver ainsi la France qui , alors, était v ra iment respectée.

• •'* ' - ' . .:_n • - I — J — — — I I —

D E R N I È R E H E U R E (Service spécial de l'Union monarchique).

Paris, 31 janvier 1 h. 10 soir.

A u conse i l d es min i s t r es tenu sous la p r é s i d ence do M . Sad i -Carnot , M. S a r r i c n a i n f o r m é ses c o l l è g u e s q n o l e s o u v r i e r s d e T e r r e - N o i r e ont r ep r i s l eurs t r a v a u x h ie r . L e u r s sa la i res d e n o v e m b r e ont é té p a y é s v e n d r e d i e t c e u x d e d é c e m b r e l e se ront au j ourd 'hu i . L e l i qu ida t eur les pa i e r a r é g u -l i è r e m e n t à l ' a v e n i r .

M. V i e t t e a en t r e t enu l e Conse i l du pro-j e t d e c r éd i t a g r i c o l e .

M. Sad i -Carno t a s i g n é un d é c r e t nom-m a n t l ' am i r a l C loué conse i l l e r d ' E t a t en r e m p l a c e m e n t d e l ' am i ra l B o u r g o i s d é c é d é .

L e bru i t c our t q u e si M . V i g n e a u é ta i t c o n d a m n é r i g o u r e u s e m e n t , i l p u b l i e r a i t un m é m o i r e é c r a san t pou r ses c omp l i c e s .

Paris, l , r février 1888, 8 h. 45 matin. h'Agence libre r eço i t une d é p ê c h e d e

B r u x e l l e s , d i sant q u ' o n v i e n t d ' a r r ê t e r u n i n d i v i d u qu i a v a i t réuss i à l e v e r l e p l a n du c a n a l d e Camp ine , qu i est l a l i g n e d i r e c t e p a r e au en t re C o l o g n e e t A n v e r s . I l a é té r e c o n n u pour un a g e n t a l l e m a n d n o m m é Sp i t t l e r et a été i m m é d i a t e m e n t e x p u l s é .

M. Bouche z , p r o cu r eu r d e la R é p u b l i q u e à Par i s , é tant r e c onnu p rop r i é t a i r e d ' un éta-b l i s sement b o r g n e à Par i s , as i le d e soute-neurs , a été mis en d e m e u r e p a r l e m in i s t r e d e se d i s cu lpe r dans l es trois j ou rs .

C l j n m i q u f C o c a l f

Armée territoriale. — L'Officiel publie une note du ministre de la guerre, annonçant qu'en raison des élections qui doivent avoir lieu les G et 13 mai prochains pour la nomination des conseil-lers municipaux, et le 20 du même mois pour l'élec-tion des maires et de leurs adjoints, les unités de l'armée territoriale d'infanterie, d'artillerie et du génie, appelées en deuxième série à la période du printemps, seront convoquées, non du lundi 7 mai au samedi 20 mai, mais du lundi -23 mai au samedi 9 juin.

Les cercles des sous-officiers. — Jusqu'à ce jour, les sousofliciers payaient de leurs deniers les jeux et les fournitures de bureaux des-tinées A leurs salles de réunions spéciales.

A l'avenir, ces dépenses ne seront plus prélevées sur le montant des cotisations versées par les socié-taires.

Les jeux de bois seront soldés sur les fonds com-muns de la masse d'habillement et d'entretien.

Quant aux fournitures de bureaux, elles seront A la charge de la masse des écoles créées par décret du 2? novembre !887.

Le « Finistère » jacobin.

Pour faire croire à leur modération, jus -qu'ici les patrons du Finistère affectaient une horreur hypocrite de tous les assassinats de la Ter reur . Auj.turd'ui, ils jettent l e masque 1

Et samedi, leur journal consacre la moitié de sa première page à l'apologie de l'odieux assas-sassinal du saint roi Louis XVI, assassinat qu ' i l prétend justif ier par des crimes imaginaires et mi l le fois démentis.

Lorsque, le 17 janv ier 1793, la Convent ion condamna le Roi de France, à la major i té dé cinq vo ix seulement, les jacobins seuls votèrent la mort de parti-pris, les malheureux qui les imitèrent étaient affolés de peur !

Donc, les patrons du liniatère, qui concluent que ce cr ime odieux fut « utile et même néces-saire » , seront désormais tenus pour ce qu' i ls sont, c 'est-à-dire pour des vulgaires jacobins, jusqu'à la gui l lot ine inclusivement. K .

L 'Assoc i a t i on Catho l ique de l a J e u n e s s e F r a n ç a i s e D U FINISTÈRE

Un de nos amis nous communique l'intéressant compte-rendu suivant, que nous nous faisons un plaisir d'insérer, en joignant nos vœux à ceux qui terminent cet appel aux adhérents de l'œuvre émi-nemment chrétienne et patriotique de la Jeunesse française.

En présence de la Révolut ion tr iomphante, il est du devo i r des catholiques d 'un i r leurs efforts pour la défense de l 'Egl ise, de la Patrie, de l 'ordre social chrét ien

< Tous les catholiques, e t , parmi eux , les • jeunes gens, ont aujourd'hui ce double de -« vo i r de défendre l 'Egl ise oppr imée, mécon-« nue, calomniée, et de travai l ler à une r égé -« nération sociale chrét ienne. »

S' inspirant de ces idées, e l à l ' instigation de l 'Œuvre des Cercles Catholiques d 'Ouvriers, un comité de jeunes gens s'est constitué à Paris, en 1886, dans le but « de créer entre eux une « vaste association qui les mil en rapport les « uns avec les autres, les f it participer à la « même v ie , et multipliât leurs forces ind i v i -« duelles, désormais rapprochées, coordonnées < e l tournées vers un seul et même objet : le < rétablissement de l 'ordre social chrét ien. »

Cette Œ u v r e , qui s'est donnée pour mission de « chercher à produire et à déve lopper un < grand courant d' idées catholiques, qui pré-« pare la restauration sociale, et à l 'aide du « temps et des ef forts de ses membres , f inisse i par la réaliser » , a fait, comme toutes les œuvres bénies de Dieu, de rapides progrès. E l l e est instituée aujourd'hui dans un grand nombre de vil les, et plus part icul ièrement dans celles qui possèdent une université : Caen, R e n -nes, Angers . . .

Dans le Finistère, moins favorisé à cet é ga rd x l 'organisation de groupements locaux conser-vant leur autonomie, ayant paru di f f ic i le , on a dû songera la création d 'une association dépar- ' tementale.

C 'esl à un jeune homme, dont le nom, juste-ment honoré et porté d ignement dans les assem-blées du pays , est synonyme de respect des t radi t ions, de dévouement à l 'Eg l ise et à la Patrie, qu'appartient l 'honneur d 'avo i r provo-qué cette réunion de Landerneau, d 'où est sor-tie : l'Association catholique de la Jeunesse fran-çaise du Finistère.

m •

Le dimanche 22 courant, une soixantaine d e jeunes gens, accourus des points les plus é lo i -gnés du dépar tement , entendaient dans un profond recuei l lement une messe basse di te à

Page 3: Février 1888

L'Union monarchique du Finistère

l ' é g l i s e Saint-Thomas, par M. l 'abbé L e Goff , recteur de Plounévez-Lochrist .

M. le chanoine Dulong de Rosnay, toujours heureux de prêter à toutes les nobles causes le concours de sa parole vibrante et convaincue, avait bien voulu donner un nouveau gage de sa palernel le affection à ces jeunes Bre tons , « l 'espoir et le salut de la France, comme leurs pères l 'ont élé en 1870-71. »

Nous sommes heureux de pouvoir donner un résumé, aussi fidèle que possible, de la magni-fique allocution qu' i l a prononcée dans la cir-constance :

« L e but de l 'Œuvre que vous allez fonder aujourd'hui, dit-il , est de grouper sous un mê-me drapeau, celui de l 'Egl ise qui est en môme temps celui de la France, tous les jeunes gens de bonne volonté.

« Quand les o'seaux de passage sentent l 'o-rage , ils se forment en bataillon serré, et alors ils peuvent hardiment af f ronter la tempête. Ainsi en est-il de vous. L e ciel est sombre, les temps sont menaçants, ils pèsent cruel lement sur l 'Egl ise et la Patrie. Si vous êtes isolés,vous êtes perclus ! mais si vous vous serrez les cou-des, comme on dit vulgairement, oh ! alors, vous pourrez, tranquil les et dignes, regarder sûrement la tempête qui passera en laissant le pays intact.

« Bien des gens considèrent les dons que Dieu, dans son inf inie bonté, leur a départis, comme pour eux seuls. Ils se trompent : ce que Dieu a créé, il l'a créé pour qu' i l produise, pour qu'i l porte des fruits ; tel le grain de froment n ' a pas été en fe rmé dans la terre pour y pour-r i r , mais bien pour ge rmer , grandir , se multi-p l ier au centuple.

« 11 est pourtant des jeunes gens intel l igents, courageux, ayant une foi rel igieuse, qui sem-blent n 'avo i r d 'autre amour que leur bien-être personnel.

« Ce sontces hommes qui perdent la France. Vous n'êtes pas de ceux-la.

« Il en est d'autres, encore, qui sont fiers de n'avoir aucune croyance, qui regardent notre bel le et viei l le France comme une chose suran-née et ont pour devise : « Ni Dieu ni maître ! »

« Quant à vous, jeunes gens chrétiens, qui savez que la France n'est pas une parvenue, une enfant trouvée sur j e ne sais quel chemin, n'oubliez pas que vous avez une civilisation à sauver, une Egl ise à soutenir, un pays à re-c o u v r e r ! »

Et le sympathique orateur l i v re aux médita-tions de son jeune auditoire, ces paroles bien flatteuses et aussi bien ef frayantes d'un profond penseur :

« Ce qui ferait une grande existence, ce serait un projet conçu dans la jeunesse, exécuté dans Îdae mûr. »

Et cette autre : • Ayez en horreur de ne pas utiliser vos vingt

ans! i « Pour moi, ajoute-t-il, la dernière expres-

sion de l'extrême misère est cette phrase de Tacite: « On traîna la jeunesse en esclavage... >

• Qu' importe le pays envah i , qu' importent toutes les ruines amoncelées, les provinces per-dues I il y a espoir !

« Mais quand la jeunesse est asservie, oh ! alors, c'est fini, bien fini !

« Gardez-vous toujours de l 'oisiveté, de la jouissance, du sensualisme abject, de cet escla-vage dont on ne revient pas !

i Je vous adjure donc de courir à la défense du Pays, envahi par ce l le é trangère qui s'ap-pel le la L ibre-Pensée ou l ' Impiété ! »

• • •

L'après-diner on se réunissait, sous la direc-tion de i l . Dulong de Rosnay, dans une salle grac ieusement mise à sa disposition par M. le Curé de Landerneau, et l 'on procédait au vote des statuts, et à I élection du bureau.

L es statuts établis sur les principes dont M. Dulong s'était fait le matin l 'é loquent inter-

firète, sont, à quelque di f férence près, ceux de 'Association catholique de lu Jeunesse fran-

çaise. La nouvel le association est instituée sous le

t i tre de : Conférence Sainte-Anne du Finistère, avec cette dev ise : Pour l'Eglise et pour la Patrie !

M. Dulong a donné le salut, et c'est aux pieds du Saint-Sacrement que, unis d' intention à leur président, les nouveaux membres ont prononcé < leur acte de consécration au Sacré-Cœur, à la Sainte-Vierge et aux saints patrons de Bretagne et de France . >

• *

En terminant ce compte-rendu, qu'il nous soit permis d'adresser une instante prière à tous nos camarades, amis connus et inconnus — et ils sont nombreux, — car les organisateurs ne connaissant qu'un nombre assez restreint de jeunes gens, bien des omissions regrel tables se sont naturel lement glissées dans les invitations que l 'on a adressées.

« Que tous les jeunes gens chrétiens, tous ceux qui croient à la mission et à la puissance sociale de l 'Egl ise catholique et veulent témoi-gne r de leur foi par des actes,viennent à nous ! Nous les appelons, nous les convions à s 'unir , sans peur et sans faiblesse, pour une même lutte >, la défense de l 'Egl ise et de la Fiance.

i Eminemment cathol ique et patriotique, notre œuv r e est une œuvre de glorif ication pour l 'Egl ise et de régénération pour la France ! » X .

M u t a t i o n s d a n s l e C l e r g é . — M. l'abbé Maurice, vicaire au Faou, est nommé vicaire ù Névez.

M. l 'abbé Fermon, vicaire à Névez , est nommé vicaire à Port -Launay.

M. l'abbé Riou, v icaire à Port-Launay, est nommé vicaire à I luelgoat ,

M. l 'abbé Péron, vicaire à Plomodiern, est nommé vicaire au Kaou.

M. l 'abbé Guin iec , vicaire au Iluelgoat, est nommé vicaire à P lomodiern.

L e c u r é d e P l o u i g n e a u . — Lundi der-nier avaient lieu, à Plouigneau, les obsèques d'un vénérable et saint viei l lard, M. Louis Le Gac, chanoine honoraire, curé de la paroisse depuis plus de 32 ans, et doyen d 'âge des curés du diocèse.

M. L e Gac, né à Berr ien en 1800, ordonné prêtre en 1831, fut d 'abord vicaire à Bodilis et à Plouigneau. Après trois ans de ministère, il fut nommé recteur de Saint-Coulitz, puis à Dinéaull. Devenu peu de temps après, curé de Huelgoat, i l eut à reconstruire l 'égl ise de cette paroisse. En octobre 1855, la confiance de son évêque l'appela à l ' importante cure de Ploui-gneau, où son court passage comme vicaire avait laissé les meil leurs souvenirs.

Les habitants de celte paroisse lui do ivent la magni f ique égl ise dont ils sont si fiers et qui n'a été construite que grâce à sa persévérance au milieu des diff icultés suscitées par l 'admi-nistration à cause du manque de ressources de la fabrique.

Mais le pasteur avait confiance en Dieu et Dieu ne lui a pas manqué. D'ailleurs, comment ne pas favoriser les efforts d 'un curé que tous ses paroissiens voyaient traîner lu i -même à force de bras, sur les échafaudages, les lourdes pierres de taille qu'i l avait été chercher avec eux aux carrières de Guerlesquin ? Aussi comme il aimait cette égl ise bâtie, on peut le dire, à la sueur de son front, et que sa bourse aussi contribua, pour une forte part, à édif ier et à orner !

Mgr l 'évèque de Quimper et de Léon voulut récompenser ce zèle p ieux en nommant Mon-sieur L e Gac, chanoine honoraire, lors de la consécration de l 'ég l ise.

Après avoir é levé à Dieu un temple convena-ble, le d igne curé pensa aux enfants de la paroisse et ne voulut prendre aucun repos qu' i l n'eût construit nne école l ibre pour les filles. Il y consacra encore une grande partie de son patrimoine et confia cet établissement aux excel lentes sœurs de Saint-Méen.

En assistant nombreux à ses funérai l les, ses paroissiens n 'ont donc fait que lui payer la dette de reconnaissance et d 'amour qu'i ls avaient contractée envers ce bienfaiteur et ce père.

Nos renseignements nos permettent d 'af f ir-mer que M. L e Gac est mort en saint. Ses der -niers jours, il les a passés à d i re ou à fa ire d ire des invocations pieuses. Jusqu'il sa dernière heure, il n'a cessé de demander pardon à Dieu de ces fautes de fragi l i té que les plus justes se reprochent le plus sévèrement ; il n'a cessé d'embrasser la d iv ine image du Crucifié au ser-v ice duquel il avait usé ses forces et sa santé.

Aussi, malgré la coïncidence du service anni-versaire de M. Berthevas, recteur de Ploujean, plus de 70 prêtres ont assisté aux obsèques du bon curé de Plouigneau.

M. l 'archiprêtre, curé de Saint-Mathieu de Morlaix, a fait la levée du corps. M. Le Duc, chanoine honoraire, curé de Douarnenez, après avoir chanté la messe d 'enterrement , est monté dans la chaire, tendue de deuil, pour faire, en quelque sorte, l 'oraison funèbre du défunt. Les larmes qu' i l a fait couler ont dû lui prouver combien l 'hommage qu'i l rendait au défunt était mérité et combien M. L e Gac était aimé de ses enfants.

Dans l'assistance nous avons remarqué MM. les chanoines de Kermenguy , qui a donné l 'ab-soute, Kervennic , curé de Lesneven, Dulong de Rosnay ; M. Bivic, chanoine de Saint-Brieuc, curé de Plestin, etc...

Une chose nous a frappé : les écoles laïques de la paroisse bril laient par leur absence, et cependant, quelques jours auparavant, à l 'en-terrement d'un maire qui s'étaient suicidé dans le vo is inage et qu'on a réussi à faire passer pour al iéné, instituteurs et institutrices se mon-traient avec leurs enfants.

Se igneur Jésus, à vous de donner à chacun sa place.

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L e Journal se public sous deux éditions : 1* L e texte seul, comprenant la partie titiéiaire et

l 'économie domeslique. 2° Les annixes , ¡/occupant île la mode i t des travaux

d'aiguil 'e. ANNEXES.

Chaque numéro cont ient ; I . Une causerie sur la mode. — 2. Une revue dus maga-ins. — 3. Une gravure de modes colo ! iée . — 4. Une planche de broderies et t ra-vaux U l'aiguille. — 5. Une planche de patrons. — c . Une planche de travaux ci confections. — Plusieurs fois par an 4 patrons découpés. — 2 tapisseries coloriées. — 1 planche de chapeaux au printemps et I U l'automne. — Diverses gravures et chromo-li lhographies.

o IV. i « f r . P r i x d e l ' A b o n n e m e n t { L e , e x , f t sel1' Avec annexes

Q u i m p e r . — Samedi au soir, vers S heu-res et demie , Mm" Gabon revenait de son maga-sin de Quimper, et rentrait chez e l le route de l 'h ippodrome, ayant au bras un panier dans lequel se trouvaient env i ron 1250 francs.

Elle allait ouvr i r la porte, quand tout à coup un individu se précipita sur el le et chercha à lui arracher son panier. M " " Cabon tint bon tout en appelant au secours, de même qu'un de ses petits-lils qui l 'accompagnait. Alors l ' ind i -v idu la renversa v io lemment et lui arracha le panier en brisant les anses qui restèrent aux mains de Mm " Cabon.

Mais pendant ce temps quelques personnes étaient accourues sur les l ieux ; ce que voyant, le voleur s'enfuit par la roule de l 'h ippodrome et, sautant dans la r i v i è re , se dir igea v e i s l ' a u -tre bord.

Un garçon du moulin Méret, qui le vit abor-der, lui demanda ce qu' i l faisait : « Je suis « tombé à l'eau, répondit-i l , il faut que j 'en « sorte ! » Le garçon, qui ne se doutait de rien, le laissa passer. Mais les personnes qui étaient arr ivées au bruit de la lutte, parmi lesquelles se trouvaient deux garçons de chez Mœ* Cabon, voyant le vo l eur leur échapper, et

devinant son dessein, avaient fait le tour par le Pont-F i rmin et se portèrent sur la roule de la Gare dans la venel le du moulin de l 'Odet, où ils arrêtèrent au passage l 'audacieux vo leur .

C'est un ancien douanier, âgé d 'une quaran-taine d'années, nommé F loch lay , qui a été employé tour à lour à l 'asile des aliénés, au Bon Marché el chez M. Jamet, pharmacien.

Se voyant pris, le vo leur , qui est veuf et père de plusieurs enfanls, le vo leur implora la pitié de Mm e Cabon, qui était a r r i vée presqu'en môme temps que ses garçons. Mais la pitié, pour des gredins de celte soste, serait presque un crime, et Mm e Cabon le jugea ainsi, car e l l e se contenta de recommander de ne pas le laisser s 'échapper.

Est-ce que la série de vols va recommencer ?

B r i e c . — Le nommé Bozec, Jean, âgé de de 18 ans, qui habite chez son oncle, le sieur Quinlin, propriétaire au v i l lage de Kerrès, en Briec, vient d 'é l re v ict ime de blessures occa-sionnées par un cheval qu' i l conduisait. Voici dans quelles circonstances cet accident s'est produi t :

Lundi dernier , 23 courant, vers d ix heures du malin, Jean Bozec, charroyait des pierres dans une des prairies dépendant de la f e rme et bordant la roule départementale, avec deux chevaux qu'i l conduisait. L e cheval de l imon ayant mordu le cheval qui était attelé devant , ce dernier se mit à ruer, atteignant au bas-ven i r e le sieur Bozec, qui alla rou lera quelques pas de l 'attelage. Un domesl ique, J&m Dornic, qui se trouvait là au moment de l 'accident, s'empressa- de le re lever , puis les nommés Cliaridon e l Bolland qui travail laient dans un champ voisin, l 'aidèrent à le transporter à son domici le.

M. le docteur Chauvel , de Quimper, est allé le môme jour à la fenne de Kerrès, mais i l ne s'esi pas prononcé sur l'état du malade dont la blessure o f f re une certaine gravité.

Bozec est un jeune homme très esl imé dans le pays ; il est l 'ainé de trois jeunes sœurs, qu i , comme lui, sont sous la tutelle des époux Quintin. Ils sont orphelins.

P l u g u f f a n . — L e 26 janvier , le nommé L e Bars, Noël , ûgé de SO ans, cultivateur au vi l lage de Kerguénévet en Pluguf fan, a été blessé par un coup de pied de cheval dans les circonstances suivantes :

Vers les quatre heures de l 'après-midi, l e sieur L e Floch, Vincent, du v i l lage de Nerz ic , en Plonéis, passait dans la rue de Douarnenez à Quimper, dans sa charrette, lorsqu'arrivé près du passage à niveau, il fit la rencontre de L e Bars, père et fils, qui étaient ivres. Ceux-c i lui demandèrent à monter dans sa charrette. L e cheval marchait au pas. L e fils monta par der -r ière. Quant au père, i l voulut monter sur le brancard de droi te , mais n 'ayant pas réussi, i l tomba entre les pieds du cheva l dont le sabot l 'atteignit à la tête. Le sieur L e Floch s'empressa de le re lever avec l 'aide de sa f e m m e et de plusieurs personnes qui se trouvaient là à ce moment , le transporta dans l 'auberge du sieur Bourdon à Bel le-Vue en Penhars. On manda immédiatement M. le docteur Coffec, de Quim-per, qui trouva le blessé couché sous un hangar, portant au sommet de la tôle, une forte bles-sure d'où le sang avait coulé en abondance. D'après l 'avis du docteur, ma lg ré l e grand épanchemenl de sang, la blessure ne présente aucun caractère de gravité. Après avo i r reçu les premiers soins, la v ict ime de cet accident est partie chez el le en vo i lure .

D o u a r n e n e z . — On écrit à VUnion agri-cole :

Lundi 2s j anv i e r , a été aff iché le décret sup-primant les sennes.Moins d 'une heure après, tous les marins connaissaient celte bonne nou-vel le . Dans la soirée ils se sont réunis sur les dif férentes places de la v i l l e et ont organisé des danses. Mais le mardi la manifestation était bien autrement grande : hommes, f emmes, enfants, tout le monde était en liesse : on se serait cru en plein carnaval , tant il y avait d e gens déguisés. Le soir nos marins parcouraient la v i l l e avec des drapeaux, des torches e t des lanternes vénit iennes. Presque toutes les mai -sons du grand port, du Rosmeur , les rues de la Verdure , de la Marine, habités par les pé-cheurs, étaient br i l lamment i l luminées. De tous ciités on n'entendait que les détonations de pétards ; en un mot notre population mar i t ime était dans une jo ie di l irante.

- L e 25 j anv i e r , un grand bal était donné dans la salle Guil lou, à l'occasion d'un mar iage . Pendant toute la nuit, des bandes de matelots plus ou moins ivres ont assailli l 'entrée de cet établissement, cherchant à y pénétrer . Grâce à-l 'énerg ie de l 'agent de police de service, l 'ordre a élé maintenu, mais non sans que l ' a g en t , eût été v ict ime des menaces et des in jures de ces individus, contre lesquels on ne pourra certa inement manquer de dresser procès-verbal .

Ces faits se renouvel lent pour ainsi d i re chaque fois qu' i l y a une soirée dans l 'une ou l 'autre salle de bal.

Nos pêcheurs sont trop enclins à ne lenir aucun compte des observations des agents de police, se liant à ce qu' i ls ne sont que trois

Eour leur tenir tôle. Dans une v i l l e c omme ouarnenez, où la police est loin d 'être sérieuse,

il y aurait l ieu d 'augmenter le nombre des agents.

Page 4: Février 1888

L'Union monarchique du Finistère

Guilv ineo . — Le 25 janvier, un malfai-teur s'est introduit dans l'habitation des époux Quéinet, tailleur d'habits au Guilvinec, et a soustrait une somme de 980 francs.

Le voleur avait pénétré dans une petite crè-che attenante à la maison, et avait pratiqué dans le mur un trou par lequel il était entré dans la maison.

C'est en rentrant le soir chez eux, que les époux Quéinet s'aperçurent que toute leur habitation avait été fouillée.

Des soupçons planent sur un maçon du Guilvinec, chez lequel on a trouvé un instru-ment en fer qui s'adapte exactement aux traces laissées sur les meubles fracturés.

Lanildut. — Le 23 janvier, le sieur Dantec, âgé de 60 ans, jardinier chez Mme Yrignaud, au hourg de Lanildut, a été trouvé pendu dans sa chambre

On ignore le motif qui a poussé ce vieillard à cet acte de désespoir.

Saint-Pol-de-Léon. - Nous apprenons la mort de M. Huon de Kermadec, Casimir, — longtemps maire de Saint-Pol-de-Léon et con-seiller général du département du Finistère, dont les obsèques ont été célébrées ii Samt-Pol-de-Léon. , , , ,

Le regretté défunt était le beau-frère du vé-nérable chanoine de Kennenguy et de M. le vicomte de Kermenguy, député du Finistère, et le cousin germain de notre ancien et regretté prélat, Mgr Dom Anselme Nouvel, de sainte mémoire.

Taulé. — Un escroc a parcouru le canion de Taulé, en se présentant de préférence dans les presbytères. Il a réussi à se faire remettre une somme de 15 francs par le recteur de la commune de Carantec, se disant le frère du recteur de l'Ile-de-Batz, et une somme de 10 fr. par le vicaire de Locquénolé, en employant les mêmes moyens.

Après enquête, l'on a reconnu que cet escroc était un nommé D...., habitant la commune de RoscofT ; il ne tardera pas à tomber entre les mains de la justice.

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académiciens et il est devenu le point de départ des plus violentes attaques contre la liberté humaine et contre Hordre surnaturel. Dans ce remarquable ou-vrage, M. Meric s'est proposé de répondre aux ob-jections des physiologistes contre le spiritualisme et le surnaturel ! d'éclairer tous ses lecteurs sur le caractère, l'origine et la nature du merveilleux et d'indiquer au clergé, en s'appuyant sur les décisions romaines, ce <flii est permis et ce qui est détendu dans cette matière.

L'ouvrage est divisé, avec une grande clarté, en trois parties : Les faits, les explications, ses consé-quences. Après une magistrale introduction sur la méthode qu'il faut suivre dans l'étude de ces ques-tions, M. l'abbé Meric étudie les faits naturels, les taits surnaturels, les faits mixtes, et il révèle un merveilleux talent d'analyse dans l'exposition des caractères délicats de chacun de ces faits qui occu-pent aujourd'hui si vivement l'attention publique. Dans la seconde partie, il expose et discute toutes les hypothèses et tous les systèmes par lesquels on essave d'expliquer ces faits ; les thèmes des physio-logistes matérialistes de la Salpêlrière et de cer-tains philosophes sont examinés et jugés. Dans la troisième partie, l'auteur examine les conséquences philosophiques, théologiques et sociales de l'hypno-tisme avec cette rigueur logique, cette fermeté de principes, celte force étonnante de dialectique qu un grand nombre d'évêques les plus illustres ont loué depuis longtemps dans les précédents ouvrages.

Un des grands avantages de ce livre si remar-quable, c'est de nous donner enfin des idées claires sur tous les phénomènes confus de spiritisme, d hyp-notisme, de magnétisme, dont on parle sans cesse et qu'on connaît m mal. Aussi nous ne doutons pas qu'il fera la lumière dans un grand nombre d es-

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Page 5: Février 1888

6rae Année. — N° 10. Paraît les Merere« et Samedi. Samedi 4 Février 1888.

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REDACTION k ADMINISTRATION : k Quai du Sléir, QUIHPER Pour tout ce qui concerne la rédaction, s'adresser au Rédacteur en chef du journal, et pour les

abonnements, les annonces et tous autres renseignements, au Directeur-Gérant. —

Vente an Numéro < Si Q t i m P E R , au bureau du jot tn ia l ; chez M " L e f e b v r e e t D ive r r é s , l i b ra i r e s , r ue K c r é o n ; M " ' Merc i e r , l ib ra i re , quai du S t è i r ; à la g a r e ; — S PONT - L'ABBË, chez M11« Quin iou e t M . Guinvarr . 'h , l i b ra i r e s ; — il DOUARNENEZ, chez M . L e Moan , l ib ra i re ; — i CONCÀRNEAU, chez M m « veuve P e s r o u ; — À PLOBAN-NAI.EC, chez M. Kervei l lan t ; — II LOCTUDY, chez M . Bobiner . , MherRi s t e ; - • À S'-JEAN-TROLIMON, chez M. Blayau J — I PLOMEUR, chez M » « veuve D r è z e n ; — a COMBRIT, chez M. L ' H e l g o u a r c h .

t*riae tlu Numéro i ' !• Centime».

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Réclames » f. » o Faits divers i f. o o

Les insertions doivent être remises au plus tard la vei l le , avant midi, au bureau du journal.

Les abonnés d'un an ont droit à une remise de 50 pour cent pour leurs annonces personnelles.

Quimper, le 4 Février 1888.

BULLETIN La Chambre a continué, mardi, la discussion du budget . M. Amagal a continué son discours. Après les chiffres donnés la veille par M. d'Aillières, ceux que M. Amagat, républicain, apporte à la tribune, sont terribles ; il montre que le déficit est de « 606 millions » en compre-nant les dépenses extraordinaires qu'on a cou-tume de ne pas compter et qui sont : bons Dau-phins, oo millions ; crédits supplémentaires, 50 millions ; dépenses de la guer re extraordi-naires, 100 millions ¡crédits du plan Freycinet, 205 millions (!!!) ; emprunts pour bûtir des écoles laïques, 66 millions. M. Peytral, président de la Commission, a essayé de répondre à cet écrasant réquisitoire, mais vainement. M. Ribot, aulre républicain, est venu porter le dernier coup à la commission en adjurant les républicains de ne pas voter les réformes pro-posées.

Jeudi, M. Tirard a avoué à la Chambre que jamais la discussion du budget ne s'est présen-tée dans des conditions aussi difficiles. Il est vrai que le Gouvernement est en contradiction avec la Commission du budget. Vendredi la Chambre entendra une interpel-lation de trois membres de la Droite, sur les efforts faits par le Gouvernement, dans l 'affaire des décorations, pour soustraire le principal accusé à la justice. —• • • Mardi le Sénat a commencé la discussion de la loi sur le crédit agricole mobilier. Jeudi le Sénat a continué la même discus-sion.

• • Le général Warne t vient d 'être investi par le conseil supérieur de guerre d 'une mission très importante, la réfection partielle du plan de mobilisation générale. Par suite, le commandement du 15' corps, qui lui était réservé, sera sans aucun doute confié au général Bréart, du 17 e corps, qui l'a sollicité. • •

Vol de cartouches Lebel. — M. Castex, com-mandant le camp deSaint -Maur ,e t un capitaine d 'art i l ler ie chargé de la surveillance spéciale, ont été entendus, mercredi, par M. Fromont, juge d'instruction, sur un fait d 'une gravité réelle. Il y a huit mois, un Allemand du nom de Herlzog, âgé de vingt-cinq ans, avait demandé, sous un nom d 'emprunt , l 'autorisation de « chif-founer » dans le camp de Saint-Maur. Celle de-mande, appuyée des meilleurs certificats, fut

accordée administralivement. Mais le but réel de l 'é t ranger était de se procurer des cartou-ches du nouveau fusil. D'après des on-dit , l 'au-torité militaire avait môme été informée des nombreuses visites de l 'étranger. Sur une dénonciation, M. Brongniart , com-missaire de police de Charenton, a procédé à l 'arrestation des sieurs Hertzog, père et fils, en leur domicile, 141 , Grande-Rue, à Sa in t -Maurice. Dans une perquisition faite dans l 'a-près-midi, ce magistral a trouvé deux cartou-ches chargées. Une autre perquisition, faite chez un chif-fonnier de la même localité, a fait découvrir 5 kilogrammes de feuilles en cuivre provenant des cartouches du nouveau fusil et dont les cap-sules étaient intactes. On devine l'émotion causée par ce fait au camp de Saint-Maur et dans les localités voi-sines. • . • *

On annonce de Turin la mort de Dom Bosco, qui a succombé à une longue maladie. Dom Bosco, surnommé le Vincent-de-Paul italien, est le créateur d 'une quantité d 'œuvres de bienfaisance. Dom Bosco était âgé de soixante et onze ans. La ville entière de Turin est attristée par celte mort qui prend les proportions d 'un deuil public.

IMPOTS OU DÉLAIS La d iscuss ion d u budge t qu i c o n t i n u e à la C h a m b r e p rouve q u e n o u s n ' a v o n s en r ien e x a g é r é la s i tua t ion f i nanc i è re d u p a y s . Tous les o r a t e u r s qu i o n t p r i s la pa ro le , j u squ ' i c i , qu ' i l s so ien t de Droite ou de Gauche , qu ' i l s pa r l en t a u n o m d ' u n g r o u p e ou au n o m de la c o m m i s s i o n , son t d ' a c -cord p o u r r e c o n n a î t r e ceci : « La République dépense tous les ans

plus au'elle ne reçoit : donc elle s'endette tous les ans ».

Les seu ls po in t s s u r l e sque l s on ne soit pas d ' accord son t le chi f f re d u déficit et le m o y e n de le p r éven i r . Nos a m i s , et avec e u x les r épub l i ca in s Cent re -Gauche et q u e l q u e s rad icaux , on t la f r a n c h i s e de m o n t r e r n e t t e m e n t et c r û m e n t la s i tua t ion . Les fe r rys tes , a u con t r a i r e , c o m m e l eu r ami le Finistère, e s sa i en t de j e t e r la p o u -d r e aux y e u x , et s ' i ls ne s o u t i e n n e n t pas , à la C h a m b r e , q u e le budge t es t en é q u i -l ib re , c 'es t p a r c e q u e l à -bas ça ne p r e n -d ra i t pas .

Au fond de n o i r e Cornouai l le , il y a encore b e a u c o u p de gens qu i i gno ren t les ficelles r épub l i ca ine s . I ls son t d i sposés à c ro i re , c o m m e p a r o -les d Evangi le les ma uva i s e s p l a i san te r i e s que l e u r r acon ten t les r é p u b l i c a i n s q u a n d ceux-c i l eur s o u t i e n n e n t q u e la R é p u b l i -que ne s ' e n d e t t e pas et qu ' e l l e fait m ê m e des é c o n o m i e s . Mais à Par i s , u n d é p u l é ne s 'av isera i t de d i re à la t r i b u n e , c o m m e le Finistère a si souven t d i t à ses l e c t e u r s : « Le budge t o r d i n a i r e d e s rece l t e s est de 3 mi l l i a rds : le budge t des d é p e n s e s est de 2 mi l l i a rds 990 mi l l ions : d o n c la R é p u b l i q u e fera 10 mi l l ions d ' é c o n o m i e s , et les r é a c t i o n n a i r e s vous t r o m p e n t q u a n d ils d i sen t le c o n t r a i r e . » Si un d é p u t é s 'avisai t de d i re cela à la Chambre , on lui r i ra i t au nez ; et de t o u s côtés on lui c r ie ra i t : « Et c 'es t avec ces 10 mi l l ions là q u e vous paierez les d é p e n s e s d u budge t e x t r a o r d i n a i r e ; d é p e n s e s qu i m o n t e n t b o n an m a l an à 500 ou 6 0 0 mi l l ions de f r ancs I » Voilà ce q u e les r épub l i ca in s c a c h e n t h y p o c r i t e m e n t p a r c e q u ' i l s on t in té rê t à le cacher : c 'es t ce budge t e x t r a o r d i n a i r e

dont les dépenses sont obligatoires, e t q u ' o n r e t r a n c h e d u b u d g e t o r d i n a i r e pour tromper les électeurs et l e u r faire c ro i r e q u ' o n ne d é p e n s e q u e ce q u ' o n a .

Dans ce budge t e x t r a o r d i n a i r e , son t re lé -guées les d é p e n s e s e x t r a o r d i n a i r e s de la gue r r e , les ga ran t i e s d ' i n t é r ê t d u e s a u x g r a n d e s Compagn ies q u ' o n a ob l igées à recevoir des c h e m i n s de fer é l e c t o r a u x , et b e a u c o u p d ' a u t r e s d é p e n s e s auss i i m p o r -tan tes et auss i inév i tab les . Pou rquo i ne pas les c o m p r e n d r e d a n s le budge t o r d i n a i r e , pu i s qu ' e l l e s son t néces -sa i res et a n n u e l l e s ? Tout s i m p l e m e n t parce que les r é p u b l i -ca ins veu len t cache r les 500 ou 600 mil-

lions qu ' e l l e s n o u s coû ten t , et p o u r l e s -que l l e s ils font des e m p r u n t s tous les ans.

* * •

Les d i f f é ren t s o r a t e u r s qu i o n t pa r l é ne son t pas d ' accord , non p l u s , s u r les m o y e n s à e m p l o y e r p o u r r é t ab l i r l ' équ i l i -b r e d a n s nos f inances . Les roya l i s tes , t ous les c o n s e r v a t e u r s et q u e l q u e s r a r e s r épub l i ca in s i n d é p e n d a n t s

d e m a n d e n t q u ' o n fasse d e s é c o n o m i e s e t q u ' o n s u p p r i m e les d é p e n s e s inu t i l e s . Les m o d é r é s d u C e n t r e - G a u c h e p r é t e n -d e n t que q u a n d on a u r a d i t f r a n c h e m e n t la s i tua t ion a u x c o n t r i b u a b l e s , c e u x - c i s e r é s igne ron t s a n s pe ine à la isser a u g m e n t e r leurs i m p ô t s p o u r sa t i s fa i re l ' a u t o r i t é d e s répub l i ca ins . La Commiss ion d u budge t , r e n o u v e l a n t les p rocédés de M. F e r r y , e s t d ' u n a u t r e avis : p o u r el le il suff i t d e fai re c ro i r e q u e le budge t es t en é q u i l i b r e . P o u r cela on r e n v e r r a à l ' a n n é e p r o c h a i n e le p a i e m e n t des de t t es exigibles a u j o u r d ' h u i , on e n l è -vera q u e l q u e s mi l l ions a u x p r ê t r e s e t a u x égl ises , et les d é p u t é s r é p u b l i c a i n s p o u r -ron t se r e p o s e r avec le ca lme q u e p r o c u r e la convict ion d u devoir accompl i .

Q u a n t a u x r ad i caux , i ls ne vo ien t q u ' u n moyen de fai re des é c o n o m i e s : d é p o u i l l e r ceux qu i ne p e n s e n t pas c o m m e e u x ; à c o m m e n c e r pa r les p r ê t r e s p o u r finir p a r les o p p o r t u n i s t e s qu i o n t le t o u p e t d e s ' i m m o b i l i s e r d a n s des p laces g r a s s e m e n t r é t r i b u é e s , q u a n d ces p laces c o n v i e n -d r a i e n t si b ien à bon n o m b r e de r a d i c a u x . * *

E n t r e ces so lu t ions d ive rses , il n ' y e n a q u e d e u x de r é e l l e m e n t s é r i e u s e s : ce l le p roposée p a r les roya l i s t e s e t cel le p r o p o -sée p a r le c e n t r e - g a u c h e . Mais qu i d o n c a i r a q u e n o u s n e s o y o n s pas e n c o r e assez m é p r i s é s c o m m e ce la ? Nous le r é p é t o n s , p a r c e q u e c ' e s t u n e chose i nd i scu t ab l e : les Français paient

le double de l'impôt que paient les con-tribuables les plus imposés du monde entier : C o m m e n t se fait-il q u e M. R i b o t et ses a m i s d u C e n t r e - G a u c h e , p u i s s e n t s ' i m a g i n e r q u e ce n ' e s t p a s assez ?

Enco re si on pouvai t p r o u v e r q u e le g o u v e r n e m e n t a fait tou tes les é c o n o m i e s poss ib le s , a l o r s on se r é s igne ra i t p e u t -ê t re à paye r e n c o r e . Mais, q u a n d on sait qu ' i l s ' ag i t s i m p l e -m e n t de fa i re la fo r t une de q u e l q u e s r é -pub l i ca ins in f luen t s , on se révol te , et n o n s a n s r a i son . Lundi , M. Amagat , u n d é p u t é r é p u b l i -ca in , q u e sa f r a n c h i s e a fait d é t e s t e r d a n s son pa r t i , disai t à ses co l l ègues de la gauche , a u c o u r s d ' u n exce l l en t d i s c o u r s s u r nos f inances : « Quand vous êtes arrivés aux affaires, en 1877, a rappelé avec raison M. Amagat aux ré-publicains de la Chambre des députés, vous ne

faisiez que demander des réductions de traite-

F e u i l l e t o n d e l ' U M O N M O N A R C H I Q U E du 2 5 Janv ier

LETTRES E N R É P O N S E A L ' A U T E U R ANONYME

de l 'H i s to i r e de P o n t - l ' A b b é . DEUXIÈME I.ETTHE (suite).

20 Droits féodaux. Permettez-moi, Monsieur, de placer ici deux observations préliminaires. Pourquoi n 'avoir pas suivi M. du Chatellier

3ui, lui-même, avait suivi si exactement l 'aveu e 1732 ? Vous y auriez gagné en clarlé et en exactitude. — D'autre pa r t , pourquoi vous é tonner presque de l ' impartialité de M. du Chatellier et lui exprimer toute votre recon-naissance parce qu'il a critiqué quelques-uns des droits féodaux et le système féodal 7 Est-ce Ïue ce système n'est pas mort pour toujours ? t pour r i ez -vous craindre, Monsieur, que la résurrection de la féodalilé fût encore dans les vœux secrets de quelques-uns ? En tout cas, être impartial n'est pas dillicile à un homme honnête ; être bien informé, voilà ce qui est malaisé ! Vous vous flattez, sans doute , Monsieur, d 'être bien informé ; et les lecteurs du Finis-

tère se sont crus assurément bien instruits par vous. Décevantes illusions qui vont s 'évanouir I Vous donnez une énuméralion incomplète et en même temps exagérée des droits féodaux ; et vous ne paraissez pas avoir pénétré la cause de plusieurs d 'ent re eux. Ainsi , sans l 'énoncer expressément , vous voyez une tyrannie dans le devoir de guet et de curage des douves du château. Mais remar-quez qu'originairement, le Baron était chef militaire : n'était-il pas naturel qu'il fit monter la garde et qu'il assurût les défenses de la place, dans l'utilité de tous ? A ce point de vue, le service du guet n'était pas plus vexatoire que, de nos jours, celui de la garde nationale, si chère aux républicains. Vous dites, d'ailleurs, que le Baron obligeait les vassaux au guet et d la garde de ses possessions. Ces derniers mois ne sont pas dans l'aveu : le guet ne s'est ja-mais entendu que de la garde du château (1). Vous plaisantez les ofïlciers « dont s 'entoure « le Baron qui aime à jouer au souverain, < officiers médiocrement utiles pour la plu-

(1) Voici les termes de l'aveu (f' 0, r", : « Droit de fuet et de garde au château du Pont par ses vassaux

tour do rôle, soit qu'il y ait guerre ou non, attendu que, du temps des Ducs, c'était une place forte sur la côte ou frontière. »

« part » (n° 1), et vous citez « le sergent pré-« vôt, les sergents féodés, le garde des sceaux « et cachet. » Vous oubliez que le seigneur avait la charge de la police et de la justice. Il lui fallait de toute nécessité un prévôt ou voyer « pour don-« n e r d e s ordres pour la netteté, tranquill i té « et sûreté de la ville, pour prendre garde aux « auvents et enseignes, pour fixer les aligue-« ments, pour chasser et appréhender les vaga-« bonds, voleurs et criminels » (Aveu, f " 12 et 13). Comme chef de la justice, le se igneur a besoin de sergents. Anciennement, selon l'usage universel des fiefs, il a été établi des sergents

féodés. Ils font des exploits de justice et le ser-vice de l'audience ; et en même temps ils font l 'amas, la cueillette des rentes du Seigneur . (Aveu 1° 14, — r° et v°.) Quoique vous pen-siez, leur charge n'est pas une sinécure ; et ils sont contraints de remplir ces offices, la jouis-sance de leurs fiefs étant le gage de ces de-voirs (1).

De môme le Baron doit assurer l 'authenticité des actes émanant des officiers de la seigneurie. Cet acte de justice lui est interdit personnelle-ment comme toute fonction judiciaire (2). (1) Sur co point HIÎVIN : Consultation 3, et Questions

féodales, 271 et suiv. (¿1 FERRIÙRE, V . Justice, p . 139.

En fût-il aut rement , le Baron n'est pas tou-jours présent : quand il combat à Bouvines (1), à Saint-James-de-Beuvron, à Saint-Aubin-du-Cormier, il faut bien qu'il soit suppléé. Voilà pourquoi, même dans l ' intérêt des justiciables, il lui faut nommer un garde de son sceau. Ces nominations ne sont pas plus extraordi-naires et ne sont pas moins utiles que la nomi-nation faite aujourd 'hui par les pouvoirs pu-blics de l 'agent-voyer, de l'huissier et d u notaire. (A suivre.)

(1) HKVIN, Consultations, p . 639.

V o l d'une épóe d ' h o n n e u r . L'épée d 'honneur offerte jadis au colonel de Négrier, actuellement général, par la colonie oranaise, et refusée par celui-ci sur l 'ordre du ministre de la guerre , vient d 'être volée au musée d 'Oran, où on l'avait déposée. Cette épée avait été offerte au colonel à la suite de 1 affaire de Saïda et de la prise de la Koubba d El-Abiod. Le général Farre , ministre de la guer re , à qui l'on avait demandé l'autorisation de porter une épée d 'honneur au brave colonel, avait répondu par u n refus.

Page 6: Février 1888

L'Union monarchique du Finistère

ment et, aujourd'hui, quand c'est moi qui les propose, vous me dites : Lesquels ? Eh ! bien, je veux réduire ceux que vous vouliez réduire en 1877.

« Diminuer des traitements, congédier des employés devenus inutiles, resserrer les cadres d'une administration visiblement trop étendue, arriver ainsi lentement, patiemment, sûrement, je le crois, par une économie que je voudrais appeler paysanne, au rétablissement du bon ordre financier, c'est assurément une politique sage. »

* * *

Et que repondent les républ ica ins "? « Sur un budget total de 3 milliards

566 millions, et en face d'un déficit de 600 millions par an, nous ne pouvons pas faire d'économies I »

Est-ce donc vrai ? Jugez-en par ces deux seuls exemples. En 1877, les conservateurs ne dépen-

saient que 236 millions pour payer les fonct ionnaires du gouvernement ; aujour-d'hui, les républicains dépensent 400 millions pour payer lesdils fonction-naires. I l y a donc urgence de faire là une économie de 164 mi l l i ons , puisque les affaires al la ient beaucoup mieux quand les fonct ionnaires coûtaient moins .

Puis, l 'E ta t possède une l igne de che-m i n de fer qu i l u i a coûté 900 millions de francs et qu i lu i a rapporté net cinq millions à peine ; c'est-à-aire onze sous d'intérêt par cent francs de capital .

Un jo l i p lacement on le voit ! La Compagnie d'Orléans propose de-

puis longtemps de racheter ces chemins de f e r , et le pays y gagnerait p lus ieurs centaines de m i l l i ons qu i rapporteraient un intérêt norma l : vo i l à encore une éco-nomie urgente à faire. Mais, alors, où les chefs républ ica ins caseraient- i ls leurs fa-vor i s '?

Auss i , soyez sûrs que, tant que durera la Répub l ique , ces réformes ne passeront p a s . K E R V E N .

Jai tô et nouve l l e s Le Figaro et les Royalistes.

Le Finistère, qui veut à toute force, — et pour cause, — faire passer le Figaro pour un journal monarchiste, ferait bien de lire l'article suivant que nous détachons du Monde, — un journal vraiment royaliste et catholique, celui-là.

« Nous sommes peut-être bien curieux, mais nous voudrions que le Figaro eût la bonté de dire une fois pour toutes quel but i l poursuit et quelle est sa politique. Si nous voyons com-ment i l se sert de la frivolité d'une partie du

.public, nous voudrions savoir quelle cause i l sert.

« Le rédacteur en chef de ce journal qui faisait campagne l'autre semaine en faveur du mariage des prêtres, écrit ce matin à propos du budget et des discoui s que prononcent les dé-putés conservateurs :

< On prononce, sur la question, des discours ex-cellents, auxquels je ne ferai qu'un reproche : celui de ne point conclure, de ne point indiquer les éco-nomies possible. Cela ote quelque crédit à ces critiques dépourvues de sanction ; or, malheureu-sement, il laut bien le dire, les seuls chapitres du budget sur lesquels on pourrait opérer des retran-chements suffisants pour combler le déficit sont ceux de la guerre et de la marine. Je ne crois pas qu'aucune Chanbre des députés ose prendre la responsabilité de ces retranchements-là ; peut-être y aurait-il moyen de dépenser plus utilement et par cela même «le restreindre les dépenses, mais celle réforme-là n'a pas même élé essayée.

< En dehors de ces réductions que l'opinion, toujours susceptible, considérait comme une offense au patriotisme national, je ne vois aucun moyen d'équilibrer le budget si l'on ne crée pas de nou-veaux impôts, car je ne pense pas que les conserva-teurs préfèrent la suppression du budget des cultes. Il faudra donc en arriver à trouver des taxes nouvelles; i l est inutile de se le dissimuler et il est maladroit de promettre le contraire. — l i . M. »

t Evidemment, M. le rédacteur en chef du Figaro compte que ses lecteurs ne connaissent le premier mot ni du discours de M. d'Aill ières, ni celui de M. Amagat, ni des propositions de la Droite. Mais quel intérêt a-t-il à faire comme s'il les ignorait lui-même, — à moins encore qu'i l ne les ignore réellement et qu'i l ne tran-che du docteur sans se douter des questions dont il parle ?

• Ce n'est pas sérieux de faire intervenir ici des considérations de patriotisme sur lesquelles tous les parties sont d'accord : ce n'est pas sé-r ieux de dire qu'i l s'agit d'opter entre les impôts nouveaux ou la suppression du budget des cultes ; ce n'est pas sérieux de prélendre que la Droile apporte des critiques, mais pas de conclusions.

« Nous regrettons pour le Figaro d'avoir à constater que les radicaux mettent plus de bonne foi dans leur discussion. La Justice, par la plume de M. Camille Pellelan, pose le pro-blème dans les termes où il doit être posé : des impôts nouveaux, ou bien la suppression de ce que M. Pelletan, appelle « les services essentiels « à la vie d'un peuple moderne », et de ce que nous appelons, nous, les dépenses de la guerre

contre la religion et de la corruption élec-torale.

« La Justice, naturellement, ne veut pas que l'on touche aux dépenses de cette sorte ; elle est dans son rôle. Le Figaro aboutit à la même conclusion.

« Avec toute la Droile, nous affirmons que l'on peut encore, si l'on ne perd plus de temps, réaliser l'équilibre budgétaire sans impôts nou-veaux, à la condition de faire rentrer, notam-ment, l'administration de l'instruction publique dans les voies de l'équité et de ne plus faire du ministère des travaux publics une agence électorale.

« Nous demandons de nouveau quel est l'intérêt du Figaro à dissimuler ces vérités?

« A . DE CLAYE . »

Pouvoir franc-maçonnique. Dernièrement Le Finistère, prenant en mains

la cause franemaçonnique, déclarait avec un sérieux imperturbable que la Franc-Maçonnerie n'était qu'une sociélé de bienfaisance ! '

Voici un extrait du journal très républicain La Petite France, qui prouve que celte secte ténébreuse s'occupe surtout de politique :

< Quel sera donc alors le ministère phénix qui réalisera enfin celte concentration si désirée? Il ne faut pas aller loin pour le trouver. Leiiom du futur président du Conseil est sur toutes les lèvres, s'étale dans toutes les feuilles, est le pivot de toutes les combinaisons qui circulent. C'est celui de l'hono-rable M. Floquet. Le Siècle lui-même, l'organe de l'KIvsée et de la dissolution, reconnaît que le prési-dent de la Chambre paraît l'homme politique dési-gné pour constituer le ministère.

t Que ne s'adresse-t-on alors à M. Floqnet? « Dans deux discours récents qu'il a prononcés

au Grand-Orient et à la Chambre des députés; l'honorable président a tracé les grandes lignes du programme qui, selon lui, doit mener jusqu'à latin de la législalture. Ce programme n'est assurément pas ambitieux, mais ce sera déjà un fort beau résul-tat que de le faire aboutir. »

Ainsi M. Floquet, le futur premier ministre, va chercher ses inspirations au Grand-Orient, dans les Loges maçonniques !

Qu'on s'étonne après cela que la République persécute les chrétiens !

Tous ses ministres et presque tous ses préfets sont francs-macons, c'est-à-dire ennemis jurés de tout ordre social et religieux.

D E R N I È R E H E U R E

(Service spécial de l'Union monarchique). Paris, 1 février, 8 h. 22, matin.

L'Abendpost de Vienne publie le traité austro-allemand, établissant que si la Russie, at taque une des deux nations,les deux puis-sances se prêteront un secours mutuel avec, la totalité de leurs forces militaires. Elles ne conclueront la paix que conjointement. Au cas où une autre puissance attaquerait, la nation libre conserverait une neutralité bienveillante, mais elle serait obligée au concours de son armée si la Russie soutenait l'agresseur.

Cette publication, faite en vue d'intimider la Russie, a causé une profonde émotion.

Chronique Jtgricolf Le Comte de Paris et les Agriculteurs

Il y a quelques jours, et sur la terre d'exi l d'où i l sera bientôt rappelé par la volonté natio-nale, le Comte de Paris mandait un certain nombre d'agriculteurs des diverses régions do la France.

Il y avait là des Flamands et des Lorrains, des Normands et des Bretons, des agriculteurs de la vallée de la Garonne et des agriculteurs de la vallée du Hhône.

Le Comte de Paris avait voulu contrôler, à l'aide de ces témoins vivant sur les lieux, ce qu'i l savait déjà des conditions malheureuses faites sur tous les points de la France aux diverses branches de notre agriculture.

Pendant plusieurs jours, el au cours de ces entretiens, le Comte de Paris fit passer sous les yeux de nos coinpatrioles les documents qui forment entre ses mains le dossier complet d'une grande enquête sur l'état misérable de l'agriculture française.

Il estime qu' i l ne suffit pas, comme le font les républicains, de promettre, à la veille des élections pour les oublier ensuite, le dégrève-ment des impôts, la protection de l'agriculture nationale, la révision de traités de commerce ruineux.

On connaît l'ignorance, en matière agricole, de la plupart des députés républicains qui, ne possédant même pas un arpent de terre et ajant toujours vécu dans les villes, ne peuvent ni étudier ni résoudre ces graves questions.

C'est du reste le moindre de leurs soucis : ils ne pensent qu'à toucher leur traitement et à se disputer les places grassement rétribuées et toujours plus nombreuses qui ruinent le pauvre contribuable.

Le Comte de Paris, au contraire, ne veut ni se payer de mots, ni payer les électeurs avec promesses.

Il entend pouvoir, au jour prochain du réta-blissement delà Monarchie, prendre lui-même, et en toute connaissance de cause, l'initiative des réformes qui, seules, peuvent rendre à l 'agriculture sa prospérité passée.

Aucun des détails de notre misère actuelle n'échappe à sa vigilante perspicacité.

Il connaît avec une précision parfaite les con-ditions de ruineuse inégalité dans lesquelles se trouvent placés en France, et par rapport aux nations voisines, les travailleurs de la terre, ceux qui vivent de la culture du blé et de la vigne ou de l'élevage du bétail et des chevaux.

Le Comte de Paris n'a pas hésité à qualifier de suicide national cette aberration économique, entre mil le autres, qui fait payer 8 francs à nos vins français pour entrer en Italie, 10 francs pour entrer en Espagne, alors que les vins d'Italie el d'Espagne ne paient que 2 francs pour entrer en France.

Sans compter que, dans les vins de ces deux provenances, rentrent d'importantes quantités d'alcool allemand, si bien que du même coup la distil lerie française est ruinée, nos voisins s'enrichissent et nos concitoyens sont empoi-sonnés.

Le. République est de tous les gouverne-ments celui qui fait payer à la terre et aux produits agricoles les impôts les plus lourds.

On a eu raison de l'appeler « le gouverne-ment du pain cher et du blé à bon marché. »

Le Comte de Paris, au contraire, a toujours présente à l'esprit celte parole d'un grand mi-nistre de la Monarchie : < L'agriculture est la mère nourrice de la France. >

Aussi a-t-il t.racé, en termes éloquents et devant nos compatriotes, son programme de défense contre la concurrence étrangère.

En tête de ce programme figurent : l'égalité devant l'impôt dont le principe fut voté par les monarchistes en 1789, la refonte complète du tarif des douanes et la révision des traités de commerce, rabaissement du prix des trans-ports par chemins de fer, l'entretien de la na-vigation fluviale, la création de travaux d' i rr i -gation partout où ils sont nécessaires et d'exé-cution pratique, etc., etc.

Il y a quarante ans, c l sous le gouvernement de la Monarchie, on demandait à un agricul-teur pourquoi i l soutenait le gouvernement. « tarce que, dit-il, nous avons la paix, sans menaces de guerre : le travail marche et tout se vend bien. »

A la même époque, un économiste anglais demandait à un de nos ministres pourquoi les Français étaient si riches. « Parce que tous gagnent de l'argent el presque tous mettent de l'argent de côté », lui fut-il répondu.

Autres temps, autres mœurs ! Avec la République, nous sommes certains

de ne pas « mettre de l'argent de côté ». Nous risquons plutôt, si cela continue, de perdre le peu qu'elle nous a laissé. Voilà pourquoi, nous autres, agriculteurs, nous désirons le gouver-nement du Comte de Paris.

Seuls, les députés conservateurs ont pris la défense de l'agriculture et réclamé la diminu-tion des impôts, toujours promise par des ré-publicains prodigues.

Ces députés suivaient en cela les conseils qui leur étaient donnés par le Comte de Paris.

Ils ont bien mérité des agriculteurs, e l les prochaines élections prouveront que les agri-culteurs ne sont pas ingrats.

La République a voulu, i l y a quelques an-nées, se faire appeler la « République des Pay-sans ».

E l le n'a rien fail pour les paysans. Les pay-sans n'en veulent plus I

Ils préfèrent le Comte de Paris, avec lequel nous aurons bientôt, par la libre expression du vœu populaire, « la Monarchie de tous ».

Et ainsi la France ne sera plus la propriété des accapareurs "et des exploileurs !

Les réformes de M. Viette, Ministre do l 'Agriculture.

L'instabilité est le caraclère essentiel de la République et des républicains.

Ce n'est pas assez des perturbations inévita-bles qu'occasionnent dans la marche des grands services publics les changements si fréquents de ministères; il faut encore que chaque minis-tre, en arrivant au pouvoir, s'imagine que rien ne marche dans son département, et se croie dans l'obligation de modifier ou de détruire lout ce qu'ont fait ses prédécesseurs.

Le nouveau ministre de l'agriculture, M. Vielle, s'est bien donné garde de déroger à cette funeste habitude. Dès qu' i l a pris possession de son portefeuille, i l s'est empressé, sans consul-ter personne, de bouleverser tous les services dépendant de son ministère.

Je n'ai point qualité pour apprécier les pré-tendues réformes de M. Viel le ; mais, si j'en crois les hommes compétents en pareille ma-tière, ces réformes n'étaient ni utiles ni oppor-tunes. Je citerai, enlr'aulres, l 'opinion d 'un agronome distingué, M. Louis Hervé, dont la science et l'expérience sont très appréciées dans le monde agricole.

Voici comment i l s'exprime à ce sujet :

i M. Vielle est un terrible Touche-à-tout ; i l croirait, comme Titus, avoir perdu sa journée, s'il la passait sans avoir chambardé une administration ou une institution quelconque relevant de son mi-nistère. IJn jour, ce sont les haras ; le lendemain, c'est l'administration forestière ; hier, c'étaient les écoles loreslières de Nancy et des Barres ; puis, c'est le tour des bureaux mêmes de son ministère, dont il a écarté les hauts employés ayant acquis dans le harnais, l'expérience nécessaire à leurs fonctions, pour s'entourer de politiciens igno-rants cl sans expérience comme lui, el à qui la qualité de républicain lient lieu de lout.

< Les effets désastreux de cette bousculade op-

portuniste sont, pour le moment, le scandale et l'effroi du personnel de ce ministère.

« Pendant ce temps, toutes les questiousqui a s -sortent du ministère de l'agriculture restent en souffrance. »

Parlant spécialement des changements intro-duits dans l'école forestière de Nancy, M.Hervé ajoute :

t Personne n'a été dupe de cette prétendue ré-forme. Les études de la science forestière ne gagne-ront rien à être précédées d'un noviciat à l'Institut agronomique. On apprend, à Nancy, en fait de science, toute la dose nécessaire à un habile direc-teur d'exploitation sylvicole. lie crime de l'école de Nancy, comme celui de l'école militaire de Saint-Cyr, c'est d'avoir pour élèves des fils de familles honorables, indépendantes, qui n'endossent pas assez la livrée de la servitude républicaine. De là, le noviciat à l'institut agronomique ; de là, la réduction du nombre des élèves et la création de dix bourses pour vingt-quatre élèves. Rien de plus clair. »

On peut affirmer, en toute assurance, que l'esprit de suite n'est point une vertu républi-caine. En général, tous èes cerveaux démocra-tiques sont mal équilibrés. Au lieu de songer, avant tout, aux intérêts du pays, ils se laissent dominer par des préoccupations électorales ou politiques, qui leur font perdre le sentiment du vrai et du juste. C'est, en partie, à cet état des esprits qu i l faut attribuer l'instabilité qui, comme je l'ai dit en commençant, est un des traits caractéristiques du gouvernement répu-blicain.

L I H E C K .

Chronique foca l e ARRIVÉE DE Mgr LAMARCHE

Nous apprenons de bonne source que Mgr Lamarche, — se rendant aux vœux d'un grand nombre de ses diocésains, qui désiraient que la première slation que lit Monseigneur dans son diocèse, fut à Quimper même, sa ville épis-copale, — s'arrêtera mercredi soir, nonàQu im-perlé comme on l'avait dit, mais à Vannes.

Il en repartira jeudi matin pour Sainte-Anne-d'Auray, où il célébrera la Sainte-Messe, avant de reprendre à 10 h. 30, le train qui l'amènera à Quimper à i h. 1/4.

Nous demandons instamment à tous les chré-tiens de vouloir bien se joindre, en ce jour d'allégresse, au cortège officiel qui accompa-gnera processionnellement Mgr Lamarche, de la gare de Quimper à la cathédrale.

Voici du reste quelques renseignements i n -téressants que nous trouvons dans la Semaine religieuse au sujet de l'arrivée à Quimper de Mgr Lamarche :

Monseigneur voulait partir immédiate-ment pour Quimper, mais Mgr Richard l'a engagé à donner du moins, à ses anciens paroissiens, la consolation de le voir célé-brer dimanche prochain la messe pontifi-cale.

Nous ne savons pas ce qu'elle sera, ni comment Monseigneur fera pour adresser quelques mots d'adieux à ses enfants, — car pour lui ce sont ses enfants, — qu'il n'a jamais eu la pensée de quitter. Mais ce que nous savons c'est que depuis le 29 sep-tembre, date de sa nomination à l'évêché de Quimper, il n'a pas pu se résoudre à mon-ter en chaire, le cœur lui aurait manqué, et dans une circonstance, pour une fête d'en-fants de Marie, il a dû, succombant sous l'émotion, faire remplacer l'instruction qu'il devait donner par des chants de cantiques.

Monseigneur se propose en venant en Bretagne de s'arrêter à. Chartres, à Rennes et à Vannes: plusieurs prêtres de Paris tiennent à l'accompagner jusqu'ici.

Sa Grandeur fera son entrée solennelle le jeudi 9 février à 1 heure 1/2.

Tout le clergé en habit de chœur, et les congrégations religieuses en rang comme pour les processions ordinaires, iront cher-cher Monseigneur à la gare. C'est là que se formera le cortège.

Monseigneur, en descendant du train, qui arrive de Vannes à 1 heure 1/4. se rendra dans un salon de la gare pour y revêtir les ornements pontificaux, et après les céré-monies d'usage, il se placera sous le dais, et viendra à la cathédrale par le quai de l'Odet. Au Pont-Finnin, il passera sous un arc de triomphe ; les deux côtés du boule-vard seront ornés de mâts, de guirlandes et d'écussons.

Sous le porche de la cathédrale, M. l'abbé de Calan, doyen du Chapitre, souhaitera la bienvenue à Monseigneur, qui recevra à son trône l'obédience des prêtres, et donnera la bénédiction du Très-Saint Sacrement.

On nous apprend la mort de M. l'abbé F i l y , recteur de Laz, décédé subitement jeudi, à 5 h. 1/2 du soir.

M. l'abbé F i l y , qui avait été vicaire à Briec, était considéré par ses collègues, comme un de nos prêtres les plus intelligents. C'est donc une perte pour notre diocèse.

Les obsèques de M. le Recteur du Laz ont lieu aujourd'hui à 10 heures.

Par décret du i!6 janvier ont élé nommés : Capitaine-trésorier de la Gendarmerie, M. Coque-

Page 7: Février 1888

L'Union monarchique du Finistère

relie ( A l f r e d - P i e r r e - M a r i e ) , l ieulenant- trésorier de la compagnie du Fin istère , à Qu imper , en rempla-cement de M . Bosse, mis en non-act iv i té pour Inf i rmités temporaires. — Est placé à Nantes (Lo i re - In fér ieure) .

Sous-L leu lenant - t résor ier , M . Bick (Auguste), sous-l ieutenant trésorier de la compagnie de la Lo i re - In fé r ieure , à Nantes (emploi transformé), en remplacement de M . P icard , promu. — Est placé ù Qu imper (Finistère) .

Révision des listes électorales. — C'est aujourd'hui samedi, 4 février, à minuit, qu'expire le délai pour les demandes d'inscrip-tion ou de radiation. L'électeur qui, il cette date ne sera pas inscrit sur les listes électorales de sa commune, ne pourra prendre part à aucun vote jusqu'au 31 mars de l'année pro-chaine (188U).

Avis aux retardataires. Nous les engageons instamment à se faire inscrire, étant donnée l'importance exceptionnelle des prochaines élections municipales.

Equipages de la flotte. — Les jeunes gens de la classe de 1887 pourront s'engager, pen-dant le mois de février, dans le corps des équipages de la flotte.

Ces engagements sont ouverts au ministère de la mar ine à Par is et dans les cinq ports mil i taires. Les intéressés seront reçus comme apprentis marins. Ceux qui exercent les professions de forgeron, chaudronnier en fer ou en cuivre, pourront être admis comme ouvriers mécaniciens sur la produc-tion d 'un certificat d'aptitude délivré par un arsenal mi l i ta i re .

Bourses dans les lycées et collèges. — L a session d'examen pour l 'obtention du cert i f i -cat d 'apt i tude aux bourses dans les lycées et collè-

Î;es de garçons s'ouvrira, dans tous les départements, e jeudi 12 avr i l prochain.

Les inscriptions seront reçues au secrétariat de chaque préfecture du l o r au 25 mars.

Quimper. — On nous prie d'annoncer qu'un Concert au profit de l 'Œuvre du Patro-nage Sainl-Joseph aura lieu le lundi, 13 fé-vrier, au local de l 'Œuvre avec le concours de M™* Touboulic, et de Al. Paul Abram, anciens élèves du Conservatoire ; de M. Thomas, orga-niste de la cathédrale, et de plusieurs amateurs de notre v i l le .

Nous sommes persuadé que les amis du Pa-tronage (et ils sont nombreux) saisiront avec empressement l'occasion qui leur est offerte de donner à cette Œuvre une marque de leur sympathie, e l , avec leurs applaudissements un témoignage de gratitude aux artistes qui veu-lent bien prêter généreusement leur concours.

Dans le courant de la semaine prochaine nous donnerons le programme de cette soirée qui promet d'être particulièrement attrayante.

— Ce malin, vers 7 heures, un douanier a retiré de l'eau sur le quai de l'Odet, en face du poste des douanes, le corps inanimé d'une jeune fi l le de 16 à 17 ans, portant le costume de Fouesnant.

On nous dit que cette jeune Olle doit être domestique dans quelque maison non loin de la rivière, et que c'est en allant vider un sceau qu'elle est tombée dans l'eau.

Brest. — Un incendie, qui, en peu de temps a complètement détruit une maison à on étage, située à Bresl, Grand'rue, n° 19, a éclaté dimanche dernier, 29 janvier , vers sept heures, en l'absence de la locataire, Mme veuve Cojean, commerçante, qui était allée au théâtre avec sa fille.

Des passants, ayant remarqué une fumée épaisse sortant de cel le maison, prévinrent un voisin, qui aidé de quelques marins, enfonça la devanture du magasin.

Aussitôt la flamme sortit de cette pièce et empêcha de pénétrer dans la maison ; néan-moins quelques personnes eurent le temps d 'enlever quelques objets du magasin et de les déposer sur le trottoir en face.

Mais bientôt il fut impossible d'entrer, et les pompes étant arrivées, on essaya, mais vaine-ment, île combattre l'incendie :

Tout fut consumé en une heure et demie. On suppose que la cause de ce sinistre est

un chat, qui ayant trouvé un reste de feu dans le fourneau, s'y sera brûlé et aura communi-qué le feu à d'autres objets.

M"0" Cojean, subit une perte de 5,000 fr. couverte par une assurance à la C'° Le Phénix ; le propriétaire, M. Brousmiche, de Brest, éva-lue à 4,000 fr . la valeur de la maison incen-diée ; il était également assuré à la même com-pagnie.

Plonéour-Lanvern. — L e sieur Nédélec, Jean, cultivateur au vil lage de Kervahu, avait à son service, depuis le 1e r janvier dernier, la fille Pérennou, Marie, âgée de 18 ans. Comme il ne pouvait s'en faire obéir, il finit par la congédier samedi dernier, vers dix heures du matin, en lui donnant une pièce de cinq francs pour son mois. La fille Pérennou sortit en murmurant et Nédélec ne s'en préoccupa plus. Cependant, vers une heure de l'après-midi, son petit domestique, Corenlin Ronarch vint en courant à la ferme le prévenir qu'il venait de voir son ancienne servante pendue â l'aide d'une corde dans l'écurie. Nédélec se transporta immédiatement sur les lieux en compagnie d'un autre de ses domestiques le nommé Oraou-lec qui s'empressa de couper la corde. Il était malheureusement trop tard, car l'asphyxie était complète.

Cette jeune fi l le avait un caractère irès vif et n e supportait aucun reproche. Son père avait dû intervenir plus d'une fois auprès des anciens

maîtres de sa fille pour la garder en place, et lout porte à croire qu'elle a mis fin à ses jours sous l 'empire d'une violente contrariété dont son renvoi doit être l'unique cause.

P l o u v i e n . — Dans la nuit de samedi â dimanche, une croix en pierre située sur un chemin communal près le vil lage deGorrékèar, on Plouvien, a été abattue et brisée en plu-sieurs morceaux. Des pierres du piédestal ont été déplacées et des fouilles ont été faites.

L e bruit court à Plouvien qu'un trésor était caché au pied de celte croix. On croit que c'est là le mobile de la destruction.

Morbihan. — On écrit de Grandchamp au Petit-Breton :

Dans la nuit de jeudi à vendredi, un drame dont la jalousie a été le mobile s'est passé à Coa t -a r -Graa f , en Grandchamp. Un jeune homme, nommé Julien G..., furieux contre une jeune fille qui avait repoussé sa demande en mariage, avait juré de se venger. Pendant la nuit, il se rendit à la ferme, armé d'un fusil, ouvri l les volets fermant la fenêtre de la cham-bre de la jeune fille et fit feu dans la direction du lit qu'elle occupait habituellement, et que, ce soir-là, elle avait cédé à deux jeunes enfants pour se coucher dans un autre lit de la même chambre. La charge fit balle et atteignit tout entière le lit un peu au-dessous de l'oreiller. Fort heureusement, les enfants n'ont pas été blessés.

Julien G..., croyant avoir tué la jeune fille, tourna son arme contre lui-même et se suicida.

Loire-Inférieure. — Le Phare de la Loire raconte un empoisonnement dont a été viclime, il y a quelques jours, un ouvrier bijou-tier de Nantes. M. Chevillard.

Vers minuit, après une soirée joyeusement passée chez des amis, M. Chevillard et sa femme rentraient dans leur appartement. Avant de se mettre au lit, M. Chevillard, qui avait soif, vou-lut se rafraîchir ; il passa dans la cuisine et prit sur la table un verre qui lui parut contenir du café noir.

Malheureusement et par suite d'une fatale erreur, c'était un verre de cyanure de potas-sium. M. Chevil lard l'avala d'un trait. Aussitôt i l s'écria : « Je me suis trompé. Je suis empoi-sonné! . . . • 11 fit quelques pas en avant, em-brassa sa femme et tomba comme foudroyé.

ASSISES DU F IN ISTÈRE 1 " SESSION DE 1 8 8 8 .

Audience du 30 Janvier. 1" Affaire. -• S T H U A R D , G E O M E S - M A X I M I -

LIEN , âge de 34 ans, vannier , sans domicile fixe, est accusé d'avoir, le 17 novembre 1887 :

1° A M o r l a i x , soustrait frauduleusement, au pré-judice de la fabrique de l'église Saint -Mela ine» une somme d'argent contenue dans le tronc de cette église, ù l 'aide d'effraction intérieure dans un édi -fice.

2° E n la commune de S a i n t - M a r t i n soustrait frauduleusement, au préjudice de la fabrique de cette paroisse, une somme d'argent contenue dans dans deux troncs de la chapelle de N o t r e - D a m e de Lourdes, à l 'aide d'effraction intér ieure dans un edifice.

3» E n la commune de S a i n t - M a r t i n , tenté de soustraire frauduleusement de l 'argent dans un tronc de la chapelle Saint-Joseph, à l 'aide d'effraction intérieure dans un édifice ; laquelle tentative, ma-nifestée par un commencement d'exécution, n'a été suspendue ou n'a manqué son effet que par des circonstances indépendantes de la volonté de son auteur.

L e 17 novembre 1887, un vol fut commis dans l'église S a i n t - M e l a i n e à Mor la ix ; le malfai teur, après avoir fracturé le tronc placé dans la chapelle Sainte-Anne, s'était emparé de l 'argent qu' i l conte-nai t Les soupçons se portèrent immédiatement sur un individu, étranger au pays, dont plusieurs té-moins avaient remarqué les al lures suspectes à leur entrée dans l'église. La gendarmerie se mit à sa recherche et parvint , grâce au signalement fourni par les témoins, à arrêter bientôt l 'auteur de ce vol. C'était le nommé Sthuard, Oeorges-Maximi l ien , âgé de 34 ans, vannier ambulant .

L ' informat ion découvrit que, le même jour , ce même individu avait également commis un vol dans la chapelle de N o t r e - D a m e de Lourdes, en f ractu-rant deux troncs qui s'y trouvaient placés.

Enfin, toujours le 17 novembre, dans la chapelle Saint-Joseph, l'accusé descella un tronc et l 'aban-donna, après avoir constaté, en le secouant, qu ' i l ne contenait aucune somme d'argent.

Sthuard, après quelques dénégations, s'est re-connu l 'auteur des vols et de la tentative de vol qui lui sont imputés.

L'accusé a déjà subi quatre condamnations. L e verdict du j u r y est afl irmatif sur toutes les

questions, tout en admettant le bénéfice des c i r -constances atténuantes. l in conséquence, Sthuard est condamné ù 5 ans de prison et par corps aux frais.

Ministère public : M . F re taud , procureur de la Républ ique.

Défenseur : M» Verch in , avocat.

Audience du 31 janvier 1888.

2° Affaire. — L e nommé K E R B R A T , A L L A I N , âgé de 25 ans, domestique, né il Plouguerneau, de-meurant à Guissény, est accusé : D 'avoi r à Guissény, le t o r novembre 1887, soustrait frauduleusement au préjudice du sieur Omnès, dont il étai t l 'homme de service à gages, une somme d'argent, ù l 'aide d'ef-fraction intér ieure dans un édifice.

L e 1 « novembre 1887, le sieur Omnès, maréchal-ferrant à Guissény, qui t ta i t son domicile vers huit heures du mat in , pour al ler avec sa femme entendre la grand'messe e l passer la journée au bourg. E n ent rant chez elle, vers cinq heures du soir , la Femme O m n è s remarqua que son armoire à linges, qu'elle a v a i t fermée avant son départ et dont elle avait la clef sur elle, se trouvait ouverte. L e crochet qui servait à retenir le premier battant de l 'armoire,

était détaché de ce battant . La vis qui tenait le cro-chet était brisée.

U n e somme de 485 francs, renfermée dans un t iroir de l 'armoire avait disparu.

Les époux Omnès interrogèrent leur petite fille, âgée de 8 ans qui ne put les renseigner sur le vol commis à leur préjudice, mais raconta qu 'A l la in Kerbra t , leur domestique, rentré peu après leur dé-part , n'avait fait qu'un court séjour â la maison et s'était dirigé du côté de Kerni l is .

Les soupçons d'Omnès se portèrent immédiate-ment sur Kerbra t Accompagné du sieur Loaec, son voisin, i l se mit à la recherche de l'accusé et suivit ses traces jusqu'à Brest, où il le rencontra le len-demain matin.

Kerbra t , interpellé par son patron, avoua qu' i l était l 'auteur du vol commis la veille chez Omnès. Prof i tant de l'absence de ce dernier , i l avait tait sauter le crochet de l 'armoire à l 'aide de violentes secousses et s'était alors emparé de la somme de 485 francs qui y étai t contenue.

V e n u à Hrest, accompagné d 'un nommé I l l y , qu' i l avait rencontré sur sa route, i l avait passé sa jour -née à courir les débits de boissons, où il avait dé-pensé une certaine somme. Invi té par Omnès à lui remettre ce qu' i l lui restait de l 'argent volé, K e r -brat déclara qu'une partie de la somme lui avait été soustraite dans une maison de tolérance qu' i l ne put indiquer, qu' i l avait employé environ 40 francs à acheter des vêtements et que le reste des 485 francs, avait été mis en dépôt par lui chez une femme L a u -rent , débitante.

Omnès e l Loaec conduisirent Kerbra t chez cette femme qui confirma les dires du prévenu en ce qui touchait le dépôt fait chez elle et sur la demande d'Omnès lui remit 100 francs à valoir sur la somme de 240 francs que Kerbra t lui avait confiée. K e r b r a t a une réputation détestable et a déjà subi trois con-damnations.

Kerbra t ayant été déclaré coupable avec admis-sion de circonstances atténuantes, la Cour le con-damne à cinq années de réclusion et d i t qu'à l 'ex -piation de sa peine i l sera mis à la disposition de l 'administration pour être relégué.

Ministère public. M . Frétaud. Défenseur, M . V e r c h i n , avocat.

M E R C U R I A L E O F F I C I E L L E

Pont-l'Abbé Marché du jeudi 2 février 1888.

P R I X

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État-Civil de la ville de Quimper Du 28 janvier au 2 février 1888

NAISSANCES.

L e Tallec, Lucien. — L e Bars, Louise-Marie-Jeanne. — Louët, René.

(35 naissances en 1888.) Mariages : 15.

DÉCÈS.

Riou, Marie, 32 ans, domestique, célibataire. - Daniélou, Marie-Louise, 39 ans, cuisinière, épouse de Jean-Louis Hémon. — Kervarec, Louise-Marie, 2 ans. — Guillou, Alfred-Jules, 49 ans, propriétaire, époux de Clémenline-Marie-Charlotte Chabay. — Le Déon, Pierre-Marie, 4 jours. — Le Déon, Mar ie-Renée, 4 jours. — Le Moënner, Jean-Louis, 3 mois. — Le Bot, Marie-Henriette, 0 ans. — Bolloré, Louis-Pierre, 80 ans, ancien professeur, officier d'Académie, célibataire. — Chapalain, Marie-Anne, 45 ans, ménagère, épouse de Alain Le Doux. - Morvé/en^ Yves, 13 ans. — Ber-rou, Ollivier-Jacques-Frauçois, 5 ans. — Qui-fiiou, Marie-Louise, 2 ans. — Robert, Armand-Marie-René, 80 ans, ancien magistrat, époux de Rosalie Dahitel. — Feunteun, Angélina-Marie-Renée, 17 mois. — Marinier, Paul-François, 7 ans.

(70 décès en 1888, dont 15 aux hôpitaux). I M i b l I c a t l o n a d e M a i ' l n g e .

Marchand, Jean-François, sabotier, et Marie-Hélène Barré, domestique, domiciliés à Quim-per.

Gaonach, Jean-François, potier, et Jeanne-Josèplie-Pli i lomène Laurent , commerçante, domiciliés à Quimper.

Le Page, René-Marie, palefrenier à l 'Asile Saint-Alhanase, et Marie-Joseph Firmin, cuisi-nière, domiciliés à Quimper.

Le Lé ly , René, commerçant, domicilié à Quimper, et Marie -Lou ise Le Quéau, aide-cultivatrice, domiciliée à Kerfennleun.

Pinoteau, Marie-Joseph-Henri, lieutenant au 118' de Ligne, domicilié à Quimper, et Jeanne-Romaine-Marie-Suzanne de Mauduit, sans pro-fession, domiciliée à Quimperlé.

État-civil de la ville de Pont-l'Abbé Du 16 au 31 janvier 1888.

NAISSANCES.

Le Maréchal, Jean-Marie. — Le Gloannec, André. — Stéphan, Catherine. — Bargain, Yves-Noël. — Verrye , Louise-Françoise-Ernes-tine. — Mazéas, Fél ix. — L e Gars, Pierre-Marie. — Caubet, Anna-Marie. — Kerfridin, Marie-Anne. - Guilamet, Marie-Augustine. — Moris, Anna-Marie-Josèphe.

MARIAGES.

Marbré, Nicolas, maçon, célibataire, 25 ans, et Sébaslienne Le Pape, sans profession, céli-bataire, 20 ans.

Le Maréchal, Yves-Louis, cultivateur, céli-bataire, 22 ans, et Marie-Jacquelte Le Béchen-nec, cultivatrice, célibataire 19 ans.

Cariou, Pierre-Marie, journalier, célibataire, 24 ans, et Marie-Jeanne Diquélou, servante, célibataire, 31 ans.

Chatalen, Pierre-Marie, journalier, céliba-taire, 27 ans, et Marie-Renée Cariou, coutu-rière, 29 ans, veuve de Pierre-Noël Bargain.

DÉCÈS. Le Berre, Noël, cultivateur, 49 ans, veuf de

Catherine Lucas. — Kernéis, Jeanne-Marie-Esprit, ancienne cuisinière, 75 ans, femme Hurvois, Pierre-François-Joseph. — Nédélec, Sébaslienne, commerçante 39 ans, épouse de Henri Cariou. — Donard, Martin-Marie, jour-nalier, 59 ans, époux de Marie-Jeanne Blan-chard. — L e Loch, Jean-Marie, tailleur d'ha-bits, célibataire, i 8ans . — Poulmarch, Alexan-dre-Marie, journalier, 72 ans, époux de Renée Le Pape. — Bellec, Corentin, 2 ans. — L e Rhun, Marie-Corenline, 28 ans, épouse de Jean Cabon. — Folgoas, anonyme. — Le Pape, Marie-Gorentine, 17 ans, célibataire. — Le Gars, Jeanne, 21 mois. — Le Pape, René, 3 ans.

CONFERENCES & RETRAITES DU T. R. P. MONSABRÉ

A N O T R E - D A M E D E P A R I S

Carême 1888

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Aussi ne faut - i l pas rester indifférent à ces symp-tômes vagues, à ces malaises indéfinis dont on ignore la cause et l 'origine. Toutes ces indisposi-tions sans nom, tous ces maux inconnus ont pres-que toujours pour cause l'affaiblissement ou l 'alté-rat ion du sang. Si l 'on veut éviter à coup sûr les dangers qui nous menacent, i l faut s'appliquer à rendre au sang sa vigueur, sa fraîcheur, sa pureté, et pour cela, employer le Rob Lecbaux , aux jus d'herbes, le grand régénérateur du sang.

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Page 8: Février 1888

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Page 9: Février 1888

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BULLETIN Vendredi, la Chambre "a été très agitée. Il

s'agissait de l 'interpellation demandée par trois membres de la Droite au sujet des scandaleuses affaires de décorations, où SI. Wilson, le prin-cipal accusé, est placé hors la loi, tandis que ses complices sont tous poursuivis.

Après une vive discussion où le président Flnquel est sorti de son impartialité ordinaire, en injuriant grossièrement les membres do la Droite, (|ui Ini ont répliqué ver temenl , les ra-dicaux se soni unis aux opportunistes, pour voler l 'ordre du jour pur ei simple, qui ap-prouve complètement la partialité révoltante dont fait preuve lo gouvernement en laissant Wilson en liberté, tandis que ses pauvres dia-bles de complices soni en prison.

Que pense le linistfrc de celle coalition im-morale ?

Samedi, la Chambre a continué la d^cussion du budget. Aucun argument nouveau n'a vu le jour.

Lundi, continuation de la même discussion. Tous les orateurs ne peuvent s'empêcher de reconnaître que nous sommes en plein déficit ; maïs l'indication du remède varie Aucun d'eux n'ose parler de la monarchie, ce serait pourtant le seul remède.

• • Vendredi, le Sénat a renvoyé à la commission

la loi entière concernant l'organisation du cré-dit agricole.

Lundi, le Sénat a discuté le projet de modifi-cation des articles 105 et 108 du code de com-merce.

• •>

On parle de rétablir les inspecteurs généraux d 'armée supprimés en 1879. Ces inspecteurs seraient chargés du commandement des armées en temps de guerre Au moment de leur sup-pression, il n'y avait que trois inspecteurs gé-néiaux, le duc d'Aumale, les généraux de L'ad-mirault et Douay.

. • • •

On se rappelle l 'oulrage fait en 18(57, à l 'Em-pereur de Hussie par le sieur Floquel, président de la Chambre.

Devant les menaces de l'Allemagne, la Hussie vient de se décider à oublier cet affront en au-torisant son ambassadeur à serrer la main ì M. Floquel.

• ' . . . ' . . . y f " Voici ce qu 'à ce sujet on lit dans l eS i r a s f tw-

ger Post : « Les nombreux efforts inutiles de M. Flo-

3uet, fait en vue d'un rapprochement avec M. e Mohrenheim, ont enfin abouti.

« Le 1 e r février, M. Floquet a trouvé son Canossa chez l 'ambassadeur de Russie. Les deux puissances ennemies se sont rencontrées à une soirée el ont conclu immédiatement une amitié à toute épreuve.

« Le résultat linai de cet incroyable servi-lisme rampant du républicanisme devant l 'ab-solutisme du tsar sera que M. Floquet devient enfin possible comme piésident du conseil et que sous son ministère radical, l'alliance de guerre franco-russe pourra développer son ac-tivité antipacifique. Europe, sois p ruden te ! »

m * •

D'après les rapports des voyageurs du Soudan, les Arabes se concentrent en grand nombre à Abou-Hamit, Dongola et Sarras. Une attaque générale est imminente. Les garnisons à Soua-kim, à Wady-Halfa ont reçu l 'ordre de se bor-ner à se lenir sur la défensive.

JUSTICE LOUCHE Les anc iens r e p r é s e n t a i e n t la j u s t i c e sous

les t ra i t s d ' u n e i m p o s a n t e p e r s o n n e a r m é e d ' u n e hache , et les yeux b a n d é s , af in qu 'e l l e ne pû t f ausse r l ' impres s ion des ba lances qu 'e l le t ena i t en m a i n s .

Les r é p u b l i c a i n s on t c h a n g é tou t cela : au l ieu d ' u n e jus t i ce aveugle , c o m m e ga-ran t i e d ' impar t i a l i t é , ils on t vou lu avoir u n e jus t i ce louche , d a n s les d e u x sens d u m o t , pu i squ 'on lui o r d o n n e de r e g a r d e r pa r des sus son b a n d e a u p o u r modi f i e r sa décis ion su ivant les op in ions de celui qu 'e l l e j u g e , ce qui ne peu t p rodu i r e r ien de p r o p r e ni de j u s t e .

Nous savions dé jà d e p u i s l o n g t e m p s , et les r épub l i ca ins n 'ava ient pas rougi de l ' avouer , q u e q u a n d on fit sor t i r de la m a g i s t r a t u r e p l u s i e u r s cen t a ines de j u g e s in t ég res et i n d é p e n d a n t s , c 'é ta i t pa rce q u ' o n e s p é r a i t t rouver d a n s l eurs r e m -p laçan t s u n e m a j o r i t é de se rv i t eu r s com-plaisants décidés « à ne pas écouler la plainte du premier monarchiste venu », et à c o n d a m n e r a u m a x i m u m tout réac-

t ionna i r e d o n t un p u r a u r a i t à se p l a ind re . Nous avons dé jà cons ta té p l u s i e u r s fois

que ce calcul n ' a pas été t o u j o u r s servi à souha i t , e t il para î t q u e le besoin se faisait sen t i r de r appe le r les cond i t ions d u pacte fait avec q u e l q u e s - u n s , ca r la C h a m b r e des d é p u t é s vient de d i re h a u t e m e n t et cyn i -q u e m e n t ce qu ' e l l e e n t e n d ob ten i r de la mag i s t r a tu re r épub l i ca ine .

* * •

Samedi , en effet , q u a t r e d é p u t é s c o n -se rva t eu r s ava ien t in te rpe l l é le g o u v e r n e -m e n t su r l ' i nc royab le i m p u n i t é dont jouit M. Wilson, et i ls*avaient déposé un o r d r e du j o u r a ins i concu :

« LA CHAMBRE, RÉCLAMANT LA J U S T I C E

É G A L E POUTT T O U S PASSE A L'ORDRE DU

J O U R . » Or, savez-vous ce q u ' o n t fait les r é p u -

bl icains devan t u n e ques t ion qu i n ' e s t q u e l 'appl icat ion s t r ic te de l 'égal i té qu ' i l s ré-c l amen t b r u y a m m e n t et q u e j a m a i s les g o u v e r n e m e n t s m o n a r c h i q u e s n ' o n t m a r -chandée ?

Tous , sauf quatre, on t r e fusé de voter cet o r d r e du j o u r ; 307 d ' e n t r e eux , p a r le vote de l ' o r d r e du j o u r p u r et s imple , on t déc la ré net qu ' i l s n ' e n t e n d a i e n t pas du tout que la justice fût égale pour tous ; et les a u t r e s consu l t é s , para i t - i l , n ' o n t p u se r é s o u d r e à avoir u n e opin ion s u r la ques t i on .

Seuls , l es d é p u t é s de la d ro i te et qua-tre r é p u b l i c a i n s on t n e t t e m e n t exigé « la

justice égale pour tous. » *

* *

Nous avons dit à que l p r o p o s venai t cet te in te rpe l l a t ion , qu i visait d i r e c t e m e n t le p r o c u r e u r géné ra l , M. Boucher , d o n t le rô le , d a n s l 'affaire Wilson , a é t é des p lus louches .

C'est lu i , on s 'en s o u u e n t , qu i a fait en leve r l ' ins t ruc t ion à M. Vigneau, à ce juge, au talent el à l'honnêteté duquel les magistrats de la Cour de cassation ont rendu hommage, tout en se croyant obligés de c e n s u r e r sa condu i t e .

Et q u a n d lui a- t - i l fait e n l e v e r l ' i n s -t ruc t ion ?

Nous t rouvons la r é p o n s e d a n s l ' a r r ê t

F e u i l l e t o n de l ' U M O . N M O N A R C H I Q U E du 8 Févr ier i i

L E T T R E S E N R É P O N S E A L ' A U T E U R ANONYME

de l 'Histoire de P o n t - 1 ' A b b ó .

DEUXIÈME LETTRE (suite).

Copiant l 'annotateur d'Ogée, vous dites que le droil de viande <i garçon était un moyen de coercition pour le paiement des redevances féodales (n° 1). Le sergent , d'après vous, s'éta-blissait comme garnis/tire, — mais garnisaire mangeant et buvant, — dans la maison du débiteur récalcitrant. Par parenthèse, ce mode d'exécution bizarre n'aurait pas été une excep-tion. En France, il y avait eu autrefois « des ser-« gents que le juge envoyait à discrétion dans « les maisons des débiteurs, jusqu'à paiement, i Les anciennes ordonnances les nomment en latin comestores, c'est-à-dire grands mangeurs, goinfres. En langage vulgaire, on les nommait gâteurs et mangeurs (1).

Mais l'aveu (et M. du Chûtellier vous r ap -prenait) donne une toute autre explication du droit de viande à garçon ; et (ceci ne vous dé-plaira pas) il le fait bien plus bizarre que vous ne pensiez, parce qu'il lui enlève ce caractère d'utilité pratique que vous lui supposiez.

Le droit est ainsi défini r « Les possesseurs i (des terres assujetties au droit) sont lenus de « fournir à deux garçons bons mangeurs et

(1) O r d o n n a n c e s d e s Rois d e F r a n c e , n o t a m m e n t I. p . 554 et XII p . 62. — De nos jou r s , les garnhaires r a p p e l a i e n t les comestores d ' a u t r e f o i s .

« bons buveurs de la bonne chair salée, du bon i pain blanc et du bon vin, tant qu'ils pourront « manger et boire sans se lever de table, le i long du jour, depuis soleil levant jusqu'à « soleil couchant. »

Et remarquez que ce droit est imposé sui-des terres possédées noblement (aveu f ° 5 i , elc.) et sur des biens du clergé : le presbytère de Loctudy reçoit quatre fois l'an la visite de ces gloutons privilégiés (f° 44, v°).

Qu'est-ce donc que ce droit ? Une plaisan-terie.. . un peu grasse, grossière, si vous voulez, mais dans le goûl du vieux temps, el dont Rabelais aurait ri de grand cœur.

Plaisanterie aussi le droit de bienvenue payé par les nouveaux arr ivants , gentilshommes comme les autres. Plaisanterie le droil de bazoche ou de caquinerie acquitté par les nou-veaux mariés, même gentilshommes, « droits « que percevaieul le mardi gras pour les diver-« tissements du jour, les jeunes gens de la « ville, réunis sous le nom de mineurs, et « marchant en troupe sous la conduite du • syndic et d 'un sergent élu par eux et nommé « Pantalon. » Est-ce que ce nom même, em-prunté à la comédie italienne, ne révèle pas une farce de carnaval ? (Aveu f° 11 r° el v").

Ce n'esl pas tout. VOUÎ faites de la viande à garçon un droit général du fief: e r reur . Le droit de viande à garçon ne s'exerce que sur neuf terres des paroisses de Loctudy, Trefllagat et Penmarch. C'est un droit exceptionnel, et M. du Chatellier avait bien soin de faire remar-quer ce caractère (p. 13).

De même le droit de bienvenue n'est réclamé que de « chaque nouveau venu pour demeurer

« en ville et faubourg de Lambourg, » celui de bazoclie est dû pour les nouveaux mariés des mêmes lieux. — Le produit n 'en est pas seule-ment souvent, — comme vous dites — mais toujours abandonné aux jeunes gens de la ville; el « ils sont en possession immémoriale d 'ex-« ploiter ces droits » J'ai déjà fait remarquer , ce que vous ne laissiez pas soupçonner, que ces droits sont dus par les gentilshommes nouveaux venus ou nouveaux mariés, comme par « les < paysans, artisans, bourgeois. »

Enfin ces droits n'étaient pas, il s 'en faut,aussi onéreux que vous le dites. Ils consistaient en une poule, un pot de vin rouge, un sol de pain blanc (aveu i" 11). Quant aux cinquante sols dont vous parlez, et qui, au temps de l'é-tablissement très ancien du droil, auraient fait une somme relativement considérable, l'aveu n'en dit mot (f" 11 r et v°). Ils ont été imagi-nés par l 'annotateur anonyme d'Ogée (1).

Franchement , y a-t-il lieu de se récrier con-tre ces droits de bienvenue et de bazoche, qui ne rapportent rien au seigneur, qui paraissent établis pour les divertissements des jeunes gens de Pont-l 'Abbé, et qui coûtent si peu à ceux qui les acquittent une fois pour toutes?

(1) Cet a n n o t a t e u r n ' a v a i t p a s lu l ' a v e u d o 1732. Chose à p e i n e c r o y a b l e , il n e s a i t m ê m e p a s lo n o m d u d e r n i e r s e i g n e u r d e P o n t .

50 sols, a u x v i ' s i èc le s e u l e m e n t , r e p r é s e n t a i e n t 15 fo is la v a l e u r a c t u e l l e 750 s o u s , e n v i r o n 37 f r . 50 d e n o t r e m o n n a i e .

£ n p a r l a n t d u d r o i t d e bazoche, l ' a u t e u r d e l'Histoire de Pont-l'Abbé fa i t u n o a l l u s i o n a s s e z t r a n s p a r e n t e a u f a m e u x d r o i t du seigneur. A u r a i t - i l v u u n e c h a r t e q u e l -c o n q u e r é c l a m a n t c e d r o i t ? . . . P r i è r e i n s t a n t e d ' e n d o n -n a i l ' i n d i c a t i o n .

Mais un droit que vous avez omis, parce que M. du Chûtellier ne l'a pas mentionné comme existant encore en 1732, c'était le droit de manger au vicomte. Le Baron du Pont, appa-reillent en sa qualité de vicomte de Coatmeur, pouvait, à certains jours, se faire héberger en personne chez le curé de Loctudy (1).. . . Mais, ne plaignez pas le curé. Au jour dit le Baron dînera au château ; et peut-être le curé de Loc-tudy, dont il est le paroissien, aura-t-il l 'hon-neur de s'asseoir à la table seigneuriale.

J'écris à la campagne .. J 'en étais là, lors-qu 'un voisin, très lancé dans les études histori-ques, vient me voir. J 'ai la maladresse de lui lire cette lettre. Mon homme se récrie. Le droit du gnet étendu aux possessions du seigneur, les droits de viande à garçon, de bienvenue, de bazoche étendus à tout le lief, les cinquante sols ajoutés à ces deux derniers droits, tout cela le mécontente. Je l 'entends grommeler : parti pris, exagérations intentionnelles. Je proteste et , pour l 'apaiser, je lui dis,Monsieur,que vous avez eu le malheur de ne pas recourir aux sources, d'avoir trop de confiance, d'écrire un peu trop vite. 11 ne veut r ien entendre : il se lève et va s 'en aller. Mais, je lui conte l 'histoire du Sacré Collège venant faire une procession de Cardi-naux à Penmarc 'h . . . . Mon voisin a ri, il me reste à dîner : et je vous remercie, Monsieur, de m'avoir fourni le moyen de retenir cet a i -mable convive.

(A suivre.)

(1) Aveu, f" 44 , v \ Cet te m e n t i o n a é c h a p p é à M. d u Cha te l l i e r , p . 13 .

-

. â

m r.f-i

PRIX DES INSERTIONS : La ligne

Annonces » f. a o Réclames » f. « o Faits divers. . î f. o o

Les i n s e r t i o n s d o i v e n t ê t r e r e m i s e s a u p l u s t a r d la v e i l l e , a v a n t m i d i , a u b u r e a u d u j o u r n a l .

Les a b o n n é s d ' u n a n o n t d r o i t à u n e r e m i s e d e 50 p o u r c e n t p o u r l e u r s a n n o n c e s p e r s o n n e l l e s .

I 4

q u e les m a g i s t r a t s t r è s r é p u b l i c a i n s de la Cour o n t r e n d u .

Q u a n d a - t -on cassé M. Vigneau ? Q u a n d il avai t pu isé « dans les répon-

ses de Legrand » (un des complices de Wilson) « la confirmation de ses soup-çons » et quand il avait « conclu de là à la nécessité de prendre immédiatement contre l'inculpé Wilson un moyen de ri-gueur que, la veille au soir, il n'estimait pas être suffisamment justifié. »

Eh I b ien , M. Vigneau a fait s u r l 'af-faire un m é m o i r e d o n t c o m m u n i c a t i o n a été d o n n é e à la p re s se , et qui révèle la par t ia l i té r évo l tan te d o n t se r e n d e n t c o u -&ables les chefs de la m a g i s t r a t u r e r é p u -

licaine. On y su i t t ous les effor ts t en t é s p o u r

a r r a c h e r à la jus t i ce le p r i n c i p a l coupab l e , q u a n d on n ' a pas hés i t é à e m p r i s o n n e r les compl ices , fu s sen t - i l s g é n é r a u x c o m m e le m a l h e u r e u x Caffarel .

On cons ta te q u e le p r o c u r e u r g é n é r a l nui a fait r é v o q u e r M. Vigneau, n ' ava i t , d a n s le p r inc ipe t r o u v é aucun mal re-préliensible dans les procédés pour les-quels il l'a frappé.

Et qu ' i l s ' es t a p e r ç u q u e ces p rocédés é t a i en t incorrects s e u l e m e n t q u a n d il a vu q u e M. Vigneau éta i t déc idé à t r a i l e r M. Wi l son , et m ê m e au beso in M. Grévy, comme il aurait traité les autres ci-toyens.

Ce n ' es t pas ici le l ieu d e r é s u m e r ce r a p p o r t ins t ruct i f qui n o u s m o n t r e les t é m o i n s c i r convenus pa r M . W i l s o n , « leur conseillant de ne rien dire parce qu'on n'a pas de preuves », ou leur fai-san t d i r e qu ' i l s ' occupe ra « de les ca se r en Algérie avec leur fami l le . »

Mais, q u a n d on a lu cel te é c r a s a n t e d é -c la ra t ion , s u r le vu de l aque l l e la Cour de cassa t ion a p r o n o n c é sa s en t ence , on ne p e u t d i re q u ' u n e chose : c'est qu'avec îles magistrats comme le Proucureur gé-néral, les républicains peuvent tout se permettre, puisque les lois ne sont pas faites pour eux.

* * *

Aussi, c royez-b ien qu ' i l s ne s ' en font pas fau te I Et , M. Wi l son , tou t fier de sa

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Page 10: Février 1888

L'Union monarchique du Finistère

t orce qui impose ses sentences à la jus-

tice, vient de révéler au Figaro ce qu'il faut penser de tout cela.

Nous citons textuellement, parce que ça en vaut la peine :

« J'ai fait, dit-il, ce que font encore tous les « ministres, tous les sénateurs, lotis les députés, « tous les hommes politiques. »

On comprend pourquoi ministres, séna-teurs et députés ne sont pas pressés de le voir condamner I

M. Wilson est d'ailleurs, tranquille de-puis qu'il s'est débarrassé de M. Vigneau avec qui « toute discussion ¿tait impossi-ble » et qui lui « tendait des collets. »

Avec le nouveau juge d'instruction, tout ira comme sur des roulettes, M. Wilson le dit hautement, et il se pose en victime des haines et des jalousies du parti républi-cain ;

« L'affaire, dit-il, a été dirigée contre moi et contre le général Boulanger ; mais surtout contre mon beau-père. 11 y avait trop longtemps qu'il était à l'Elysée et les prétendants qui ne l'avaient réélu qu'à la condition qu'il ne s'y éternisât pas, — chacun travaillant à assurer sa candidature, croyaient le moment venu et cherchaient une occasion de le faire partir. Quant à moi, j'avais assumé de nombreuses haines. Chose étrange, avant d'entrer à l'Ely-sée, j'étais ministériel et bien avec tout le monde; mais j'ai combattu Gambetla que je croyais un danger public ; j'ai combattu Ferry

Eour sa politique coloniale ; je me suis mis ù dos

éon Say en soutenant les Chemins de fer de l'Etat contre les Compagnies...

« Je me suis donc brouillé avec tout le monde. En me mettant du côté des radicaux, je me suis fait des ennemis des opportunistes. Dans la question Boulanger, j'ai rompu avec les radicaux. Bref, moi l'homme si puissant, j 'ai lini par être en antagonisme avec tous les mi-nistres de mon beau-pére. Même le ministère Bouvier, qu'on pourrait appeler « les dernières cartouches de M. Grévy », m'a carrément jeté à l'eau de peur de se trouver compromis.

t Tout le monde a donc poussé à la roue : on a jeté bas Wilson, d'abord, Grévy le suivant, pour faire la place libre et se partager ou plutôt se DISPUTER le GATEAU PRÉSIDENTIEL.

11 y a eu des triomphes, mais aussi des dé-ceptions. »

C'est évident ! Tout le monde ne pouvait être élu président I Et on voit que nous avons eu raison de le dire : les Kerry, les Ribot et autres opportunistes ou modérés sont tous d'égoïstes révolutionnaires qui violent les lois qu'ils ont faites eux-mêmes.

Us ont violé la constitution en obligeant M. Grévy à donner sa démission, sous pré-texte que son gendre était un gredin.

Aujourd'hui qu'ils déclarent M. Wilson innocent comme l'enfant qui vient de naî-tre, ils doivent inviter M. Carnot à rendre à M. Grévy, l'intègre, sa place qu' i l lui a prise illégalement.

Car en agissant comme ils l'ont fait, les députés et sénateurs républicains se sont rendus coupables d'une révolution et d'un coup d'Etat, ni plus ni moins que Napo-léon III, auquel ils n'auront plus le droit de jeter la pierre sans qu'elle leur retombe sur le nez.

Et puisque M. Wilson ne va pas en pri-son, il doit rentrer en triomphe avec son beau-pére à l'Elysée, dont M. Carnot doit sortir; sinon nous aurons le droit de tenir la conduite des chefs républicains pour aussi louche que leur justice.

KERVEN.

JFaits et Houuelles Le Comte de Paris et les ouvriers.

Le Comte de Paris n'est pas seulement un vaillant soldat, c'est aussi un travailleur infati-gable.

Parmi les nombreux sujets d'étude qui pro-voquent et entretiennent son activité, on peut mettre au premier rang les questions relatives à la condition et au bien-être des ouvriers.

Ce n'est pas dans les livres d'autrui que le Comte de Paris étudie ces questions et en cher-che la solution. II estime, avec raison, qu'il faut beaucoup vivre avec les ouvriers pour con-naître exactement leurs besoins

A peine revenu de l'exil, en 1872, elà Paris, ses journées se passaient à visiter les usines et les ateliers. C'est ainsi que, dans ces grands quartiers ouvriers de Belleville et de la Vil-lette, il allait s'enquérir, auprès des ouvriers eux-mêmes, dos conditions de leur vie, de leur salaire, des rapports existant entre eux et leurs patrons.

Mal renseignés par ces journaux qui poussent quotidiennement à la guerre civile, les ouvriers s'étonnaient d'abord et se félicitaient ensuite de voir ce prince, qu'on leur avait dit plein de fierté et de hauteur, leur tendre la main, les encourager dans leur dur labeur et leur en

.parler en homme parfaitement au courant des exigences de » la lutte pour la vie. »

i On dirait qu'il a mis la main à la pâle, » disait un de ces ouvriers.

Un autre répondait : « Il nous faudrait un patron comme celui-là ! »

Le Comte de Paris voulut se rendre compte de la situation des ouvriers mineurs. Il ne fit pas comme ces députés républicains qui, sans quitter la capitale où ils s'amusent, se font adresser des rapports sur les souffrances cje l'ouvrieret les développent ensuite à la tribune, en parlant de ce qu'ils n'ont pas vu.

Le Comte de Paris descendit dans les granJes mines du Gard et du Nord. A la Grand-Combe et à Anzin, il fut l'objet de manifestations très sympathiques de la part de plusieurs milliers d*e travailleurs que son affabilité avait gagnés dès la première visite.

Puis, ce fut le tour des usines de Fourcham-bault, de Sainl-Gobain et des grandes filatures de la Seine-Inférieure.

Dans une de ces usines, un ouvrier s'avança et remit au Comte de Paris l'adresse suivante :

« Fidèle aux sages et fécondes traditions de Louis-Philippe, fondateur de ces usines, votre Altesse Boyale, en les visitant aujourd'hui, témoigne de la même bienveillante sollicitude pour les intérêts du pays ; nous vous en remer-cions pour notre part, Monseigneur, avec d'au.-tant plus d'effusion et de reconnaissance que nous connaissons, par vos ouvrages, les études sérieuses que vous avez faites sur, la classe ouvrière et sur les moyens d'améliorer son sort. Aussi, c'est du fond de notre cœur, où il est resté trop longtemps contenu, que nous pous-sons ce cri : « Vive le Comte de Paris! «

En 1873, l'Assemblée nationale, ayant cons-titué une commission d'enquête sur les classes ouvrières, pria le Comte de Paris de vouloir bien lui donner le résultat des longues et fruc-tueuses études qu'il avait faites sur ces ques-tions.

Le Comte de Paris répondit par l'envoi d'un volume complet où il parle de la nécessité d'a-dopter « dans ces questions graves et délicates une politique vraiment réformatrice, c'est-à-dire ni révolutionnaire ni routinière. » L'ou-vrage est divisé en trois parties principales : le salaire, l'association, la protection, c'est-à-dire la vie matérielle, la vie morale et la vie sociale de l'ouvrier.

Ce remarquable travail a inspiré à un écri-vain les lignes suivantes :

« Deux idées dominent l'ouvrage tout entier: la première, c'est que les remèdes dont il s'agit ne peuvent être efficaces que dans un pays libre ; la seconde, c'est que le principal re-mède, celui qu'on doit chercher à employer partout où on le peut, est le système de la par-ticipation industrielle. Confondre les intérêts du patron avec celui de l'ouvrier, en faisant passer ce dernier de la situation de salarié à celle d'associé, voilà le but ! »

Parlant de la Monarchie dont il est le repré-tant, le Comte de Paris a dit :

« La stabilité de son gouvernement lui per-mettra de s'LppliqUer avec suite à l'étude des problèmes que soulève la condition de nos po-pulations laborieuses des villes et des campa-gnes, de poursuivre l'amélioration de leur sort et d'adoucir leurs souffrances. Loin d'exciter les unes contre les autres, les différentes classes qui concourent à produire la richesse nationale, elle s'efforcera de les réconcilier et démener ainsi la pacification sociale. » ••

Parlant de son fils, dans l'admirable testa* ment qu'il lui a laissé, le duc d'Orléans disait :

« Il faut qu'il soit, avant tout, un homme de son temps et de sa nation... Que, dans son affection pour la France..., il sache toujours être son complice, qu'il n'apprenne qu'il est de la première famille du monde que pour être fier et digne de tenir un jour dans ses mains les destinées de la cause la plus belle qui, de-puis le christianisme, ait été plaidée devant lé genre humain. »

Le Comte de Paris est bien tel que le dési-rait et l'espérait son père. Il est bien.de son temps et de son pays, et notre société démocra-, tique trouve en lui un guide vigilant et éclairé auquel elle peut, en toute sécurité, confier la défense de ses intérêts.

Un écho du discours de M. Gréard, à l'Académie.

Les républicains font grand étalage de la tranquillité matérielle dont nous jouissons. Ainsi que nous l'avons dit plusieurs fois, ce fait doit être principalement attribué à ce que; les partisans de la monarchie ne veulent point' des movens violents pour assurer le triomphe, de leurs idées. Il tient également à ce que la parti socialiste ou anarchique — comme on' voudra — se sent plus libre dans ses allures, et' ne désespère pas de parvenir, par les moyens légaux, à faire prévaloirses monstrueuses con-ceptions, et à les mettre ensuite en pratique. Les progrès qu'il a déjà réalisés sont de nature à l'encourager.

Dans son discours de réception à f'Académie, M. Gréard a d i t : « Une société nouvelle s'est élevée. La force a passé au nombre. Les pro-blèmes jadis réservés à une élite préparée à en peser les termes, à en mesurer les solutions, se sont dressés tout d'un coup devant des foules impatientes et inquiètes. L'esprit d'affranchis-sement a pénétré partout, confondant trop sou-vent les privilèges abusifs et les inégalités nécessaires, les ambitions légitimes et les con-voitises malsaines, la liberté et la licence, le pouvoir et le droit. »

Après avoir ainsi dépeint les aspirations con-fuses et immodérées des foules impatientes, M. Gréard ajoute: « de l'organisation de celle démocralie qui cherche laborieusement à discipli-

ner ses forces, dépend aujourd'hui la destinée du pays, de sa vitalité notre grandeur, de sa sagesse notre salut. >

Nous nous demandons sur quels moyens la démocratie compte s'appuyer pour discipliner ses forces.

Quant à présent, nous ne voyons qu'un parti qui sache s'unir et se concerter, mais pour le mal : c'est le parti socialiste. Là est l'immense péril, qui menace la société.

« Il y a, dit le Frère Ludovic de Besse, deux forces, la force brutale et la force des lois.

« On s'effraye beaucoup trop de la première, pas assez de la seconde. La force brutale est celle qui est le moins à redouter.

« Si des socialistes de bas étage, en organi-sant un coup de force, parvenaient à s'emparer du bien d'autrui, leur triomphe ne durerait pas longtemps. On ne fonde rien de solide sur la violence.

« Il n'en est pas de même de la force légale. Celle-ci s'avance lentement, majestueusement avec tout l'appareil de la sagesse et de la justice. C'est l'Etat dont la toute-puissance écrase faci-lement les résistances individuelles. Que les idées et les pratiques du socialisme pénètrent jamais dans loi, et c'en est fait de la société chrétienne.

« Voilà le danger ; nous n'en connaissons pas de plus effroyable. •

Ainsi, ce qui "est à craindre, ce n'est point Louise Michel et ses adeptes pérorant avec em-phase dans les réunions anarcliiques ; ce qui est à craindre, ce ne sont point les anciens mem-bres de la Commune allant déposer fastueuse-ment des couronnes funéraires sur la tombe de leurs compagnons, martyrs de la bonne cause ; ce que nous devons redouter, c'est Camélinat, c'est Basly et tant d'autres, se glissant, à l'aide du suffrage universel, dans les assemblées par-lementaires ; fraction minime d'abord, mais chaque jour grandissante d'un parti qui, je le répète, ne désespère pas de faire prévaloir, par les moyens légaux, ses funestes doctrines, et d'en faire ensuite l'application.

Pour nous, en dehors du christianisme, nous n'apercevons aucun moyen de résoudre l'éternel problème des inégalités sociales.

Ce n'est pas quand la bêle est déchaînée, qu'il faut'lui appliquer le frein.

A force de griser les masses de ces grands mots : liberté, égalité, fraUrnité, on a fini par oblitérer en elles le sentiment du devoir. Par-lez-leur de leur droits, elles vous compren-dront ; de leurs obligations sociales, elles font la sourde oreille.

Ce n'est point l'instruction, telle qu'elle se donne aujourd'hui dans les établissements de l'Etat, qui écartera les dangers dont la société est menacée;

L'instruction purement laïque n'a souvent pour résultat que de donner à l'ouvrier un sentiment plus vif de l'infériorité de sa condi-tion et, par suite, d'exciter l'ardeur de ses convoitises, d'en faire un sot orgueilleux, et peut-être un dangereux ennemi de l'ordre social.

Pour en revenir au discours de M. Gréard, nous croyons qu'il se fail illusion lorsqu'il pré-tend « que des mouvements confus et mal réglés de la démocralie se dégage un sentiment plus vif de lu dignité humaine, une conception plus saine de la justice, tout un ensemble d'ef-forts qui témoigne d'une raison publique plus largement éclairée.

Il nous semble que les scandales affligeants dont nous sommes, depuis quelque temps, les témoins attristés, donnent un douloureux dé-menti à celte affirmation optimiste.

LIMECK.

Un comble républicain.

i Le Préfet des Landes a accordé un jour de congé aux écoles primaires publiques du départe-ment et au lycée de Mont-de-Marsan, pour que les enfants des écoles primaires publiques aient un souvenir du début de cette année 1888, où, pour la première fois, leur département n'est plus repré-senté que par des républicains dans les deux Cham-bres du Parlement.

Cet entrefilet d'un journal républicain, nous remet en mémoire le petit incident des élec-tions sénatoriales à Quimper en 1883, lorsque les républicains furieux de leur défaite, priè-rent le général Pàris de faire jouer la Marseil-laise par la musique militaire qui donnait en ce moment un concert sur le Champ-de-Bataille.

Singulière protestation n'est-ce pas?

Révolte dans une école de l'État.

On télégraphiait de Clermonl-Ferrand, à l'Agence libre, le 1" février :

« Une révolte a eu lieu à l'école pratique d'agriculture de Molière. Les élèves ont déserté l'école en masse et se sont rendus à Lezoux, en chantant la Marseillaise et en proférant des cris contre le directeur et la propriétaire, M-" Chaumont.

La cause de cette petite insurrection tiendrait, parail-il, à l'attitude sévère du chef des éludes pratiques. Une enquête est prescrite.

La perquisition des carabiniers.

Dans une opérette d'Offenbach, les Brigands, se trouvent, parmi les grotesques de la pièce, cinq carabiniers qui « arrivent toujours trop tard ». , , -,

Chaque fois qu'ils traversent la scène, ils chantent en chœur :

Nous sommes les carabiniers, La sécurité des foyers ; Mais, par un malheureux hasard, Au secours des particuliers Nous arrivons toujours trop tard !

Toujours trop tard !

M. Athalin, juge d'inlruclion, et M. Bernard, procureur de la République, sont de la trempe des carabiniers d'Offenbach.

Us ont procédé, mercredi, 25 janvier, ces magistrats-fumistes, à une perquisition chez Wilson.

Le malin, M. Athalin avait dit à M. Gendre : — J'irai tantôt perquisitionner chez vous.

Je vous en préviens, afin que vous puissiez prendre des mesures pour éloigner votre res-pectable beau-pêre, sous un prétexte quelcon-que. Il serait fâcheux qu'une descente de jus-lice à l'avenue d'Iéna troublât M. Grévy, qui a tant de droits au repos après ses émotions de ces temps derniers.

On ne pouvait pas dire plus adroitement à Wilson :

— Je suppose que, depuis trois mois qu'on s'on s'occupe de vous, vous avez pris vos pré-cautions et mis en lieu sûr tout ce qui, parmi vos papiers serait compromettant. Mais enfin, pour le cas où vous auriez oublié quelque do-cument de nature à vous gêner, je vous avertis que je vais venir tantôt. Donnez donc vite un dernier coup d'œil à vos paperasses, et soyez prêt.

Quelle impudente comédie que celle que joue en ce moment la justice française i

Cruauté militaire.

A Briançon, le soldat Lafond, atteint d 'une maladie pulmonaire, avait reçu du médecin-major l'ordre de ne pas quitter la chambre à cause de la rigueur de la température. Une nuit, ce malheureux poussait de lels gémisse-ments que ses camarades ne pouvaient dormir. Le caporal de la chambrée, pour donner satis-faction à ses hommes, alla prévenir l'adjudant de service Artigoud. Celui-ci, avec une durelé inouïe, et sans avoir aucune pitié pour Lafond, le fit lever et 1' « envoya coucher à la salle de police. »

Le lendemain, l'infortuné Lafond, saisi par le froid, fut trouvé mort dans la salle de police. »

Une enquête a été ouverte au corps. Il a été établi que l'adjudant Artigoud était seul cou-pable de la mort du soldat Lafond, et va être poursuivi pour homicide volontaire.

Tir de canons monstres.

Dernièrement, près de Toulon, l'artillerie de marine, sous la direction d'un commandant, a exécuté un tir en mer avec des pièces de 32 centimètres placées il y a quelque lemps à la batterie de la Basse-Malgue. Ces canons monstres qui n'ont pas moins de huit mètres de long e t pèsent chacun plus de 40,000 kilos, ont lancé à toute volée des boulets cylindro-coniquesde 420 kilos à dix kilomètres de distance, à l'aide de 150 kilogrammes de poudre.

De deux heures à quatre heures du soir, il a été tiré dix coups de canon. Le but mobile a été atteint plusieurs fois ; les obus en ricochant au loin dans la mer soulevaient des colonnes d'eau d'une hauteur prodigieuse.

A chaque coup, le sol tremblait à une grande dislance. La commotion produite par ces puis-sants engins de guerre a causé des dégâts à plu-sieurs maisons de Toulon. On a troiné des tuiles brisées, des portes enfoncées, des cloisons et des murs lézardés et un nombre considérable de vitres brisées.

L'Amour maternel (SONNET).

Il est un tendre amour, pure et céleste flamme, Qui naît chez une mère et qui sait l'embraser ; Cet amour, tout enfant, en naissant, le réclame: Il se traduit souvent par un chaste baiser. 11 est ingénieux et puissant chez la femme, Il est inépuisable ; on n'en peut abuser ; Du foyer paternel, il est le soutien, l'àme ; Quand on s'adresse à lui, que peut-il refuser ? Il faut plaindre celui dont la stérile enfanee, Arbrisseau sans tuteur, n'eut jamais connaissance Des charmes infinis de l'amour maternel ; Cet amour bienfaisant, c'est la fraîche rosée Sur la fleur, chaque jour, au matin déposée, Lorsqu'en chassant la nuit, l'aubs blanchit le ciel !

L. B.

D E R N I È R E , H E U R E (Service spécial de l ' U n i o n monarchique).

Paris, 7 février, 2 h. soir.

Les ministres se sont réunis sous la pré-sidence de M. Sadi Carnot.

M. Flourens a entretenu le Conseil des négociations du traité de commerce avec l'Italie. Le général Logerot a obtenu u n décret maintenant les généraux Wolff, Cor-nât, Davoust et Delebecque, dans le com-mandement des 7", 18' 14e e t 19' corps d 'armée ; nommant les généraux J a p y , Gui-g n y et Delaunay au commandement des 15" 3e et 12« corps.

Les généraux Daubigny et Pesmes sont nommés divisionnaires, les colonels Roullet, Boisfleury, Lamorelle, Pages, Bertliger, de Grandy et Bayard sont nommés géné raux de br igade.

Paris, 8 février, 8 h. 2ô matin.

Le Gaulois dit qu'il est question de fo rmer des 5e et 6° bataillons dans chaque régiment

Page 11: Février 1888

L'Union monarchique du Finistère

territorial d'infanterie. Dans certaines ré-gions une circulaire vient de prescrire les mesures nécessaires. Le théâtre de Rio Tinto a été complète-ment détruit par un incendie ; il n'y a pas eu d'accident de personne. Le Petit Journal et la République fran-çaise annoncent que le Gouvernement italien vient de décider de rappeler le corps expé-ditionnaire de Massouah.

C h r o n i q u e ffocalr L'arrivée de Mgr Lamarche.

C'est demain, ù 1 heure 1/2, que Mgr La-marche lera son entrée solennelle à Quimper.

La route de la gare à la cathédrale commence à prendre un air de fête. Un arc de triomphe est dressé au Pont-Firmin et des mâts sont plantés le long de l 'avenue de la gare et du boulevard de l'Odet.

Le Gaulois de dimanche publie le petit entre-filet suivant à ce s u j e t ' : .

< On se oréparc, dans la ville de Q u i m p e r , à fa i re de br i l lantes fêtes pour l 'entrée de S . Gr . Mgr T h é o d o r e Lamarche , le 8 février

U n grand nombre de personnes se sont en tendues p o u r d o n n e r le plus d 'éc la t possible à cet te so l en -ni té .

L e proje t est de p lacer , de la gare .1 la ca thédra le , des m â t s por tan t des or i f lammes, les écussons des pr incipales vilies du diocèse, des banderol les et des d r a p e a u x de la F r a n c e et du Sa in t -S iège .

Mgr Lamarche , le vai l lant aumûn ie r mi l i ta i re de 1870, sera reçu à la ga re de Qu imper pa r M M . les vicaires g é n é r a u x , le clergé de la ville, les au to r i t é s civiles et mil i ta i res , pour ê t re condui t process ion-neliement à la cathédrale. > •

• «

Nous espérons que notre population voudra témoigner de son respect et de sa vénération pour notre nouveau pasteur en lui formant un cortège imposant à son entrée dans sa ville épiscopale.

Le Finistère nie avoir dit qu'à son avis l'as-sassinat de Louis XVI était utile et môme nécessaire.

Nous nous y attendions : cet excellent vol-tairien nie toujours ce qui le gêne.

On pourra se r endre un compte exact de sa bonne foi, par les extraits suivants que nous extrayons de son article de tôle du 28 janvier dernier :

« Nous avons eu la vision nette de tous les événements qui ont précédé et misé fatalement la mort de Louis XVI. Nous avons repassé par toutes les péripéties de cette lutte entre un peuple et un roi qui poursuivaient tous deux en désespérés une œuvre contraire Nous avons mis én face des colères de l 'un et de sa terrible justice, les fautes, les parjures, les trahisons, les crimes (!) de l 'autre, et nous avons bien été obligés de conclure que Louis XVI est encore une des victimes les moins intéressantes de notre premièie révolution »

El après avoir ramassé et pieusement repro-duit en deux colonnes toutes les odieuses et absurdes accusations portées par les jacobins contre le roi martyr , le Finistère demande :

t Qui oserait prétendre que celui qui fait appel à l 'étranger en armes contre sa patrie, qu i imagine et sollicite l'invasion N 'KST PAS DIGNE DE I.A MonT? C ' E S T LA I.E CRIME I R R É M I S -SIBLE DE Louis XVI »

Et , après avoir englobé la malheureuse reine Mariè-Antoinelte dans les calomnies dont il poursuit son auguste époux, le journal jaco-bin de Quimper conclut :

t Un de nos confrères, que nous citions tout-à-l 'heure, rappelle FORT A PROPOS, au sujet de la FIN TRAGIQUE de Louis XVI, la sé-vère maxime de Richelieu : « En matière de crimes d'État, il faut fermer la porte à la pitié et mépriser les dires d'une multitude ignorante qui bldme CE QUI LUI EST UTILE ET SOU-VENT MÊME NÉCESSAIRE. » (Finistère du 28 janvier 1888, page I r o , col. 1, 2 et 3.)

Les patrons du Finistère ont fait imprimer cet article en tète et en caractère plus gros que le reste du journal .

Ils trouveront difficilement des gens assez naïfs pour croire qu'en agissant et en parlant de la sorte, • ils n 'approuvaient pas le sup-plice infligé à Louis XVI » K.

Le Finistère continue à témoigner tout son respect pour la religion en faisant le panégyri-que des prêtres et évôques assermentés : et quand il les met ces malheureux en opposition avec les prêtres fidèles à k u r foi, il est bien évident que toute sa sympathie est pour les pre-miers.

Cela ne peut nous étonner de la part de ceux qui qualifient d'apôtre un séminariste défroqué, l a u t e u r de livres infûmes comme la Vie de Jésus el VAbbesse de Jouarre.

Mais, cela ne doit pas davantage nous inquié-ter , car l'accueil que nos braves Bretons ont fait à M. Renan, le jour où on voulut leur faire fêter ce triste renégat, prouve que les petits-fils auraient pour les prêtres traîtres à leur devoir le môme mépris que leurs grand-pères ont mon-tré à l'égard des prêtres jureurs de la première révolution. K.

Concours agricole de Paris. Les résultats du concours agricole de Paris

nous sont parvenus malheureusement trop tard pour être insérés dans notre numéro de samedi.

Cette omission est d 'autant plus regrettable que tous les prix pour la race bovine bretonne pie-noire, sauf un, ont été remportés par des cultivateurs du canton de Quimper.

Voici les résultats : l " section : Taureaux de 10 à 24 mois. —

1 " prix, 250 f r . M. Louis Guyader, d 'Ergué-Gabéric; 2 e prix, 200 fr . M. Joseph Feunteun, de Penhars.

2° section : Taureaux de plus de 24 mois. — 1 " prix, 250 fr . M. Louis Guyader ; 2« prix, 200 fr . M. Yves Feunteun, d'Ergué-Armel ; 3 e pr ix, M. Joseph Feunteun.

Vaches laitières. Race bretonne. — l r ° prix, 300 fr . M. Louis Guyader; 2° prix, 275 fr . M. Louis Guyader ; 3° prix, M. Joseph Feun-teun ; 4° prix, M. Yves Feunteun ; 5 6 prix, M. Louis Guyader.

Bandes de vaches lailiéres. — I " prix, 400 fr. M. Joseph Feunteun ; 2" prix, M. Léon Chan-dora, de Plabennec.

On n'a pas oublié que, l 'an dernier , à Paris, un taureau breton de la race pie-noire, appar-tenant à M. Louis Guyader, a été classé parmi les trois plus beaux sujets du concours, dignes de la prime d 'honneur .

C'était la première fois qu 'un taureau breton obtenait un pareil succès en concourrence avec les animaux des grandes races.

Quimper. — Dans notre numéro de same-di, nous avons parlé de la découverte faite le matin, dans l'Odet, du cadavre d 'une jeune fille.

Voici quelques renseignements complémen-taires sur cette malheureuse :

Elle se nommait Marie-Anne Briand, âgée de 18 ans, domestique, née à Landudal, et depuis quatre mois, elle était sans place. Ce motif 1 aurait, parait-il, décidée à se suicider ; car elle avait dit à plusieurs personnes que si elle ne trouvait pas à s'occuper, elle se noierait pour en finir avec la vie.

On se trouve donc en présence d 'un suicide et non d 'un accident,comme on l'avait cru d'a-bord.

Quimper. — On nous annonce, pour lundi 13 février, une représentation, donnée au Musée, par M. F. Acliard, de Durand el Durand, comédie en 3 actes, de MM. Valabrè-gue et Ordonneau.

Guilvineo. — Notre correspondant nous écrit le 7 févr ie r :

"Nos pêcheurs continuent à faire la pêche aux merlus et aux lieux.

Hier la pêche aux lieux a été très bonne, on a pris en moyenne avec 30 bateaux de 35 à 40 lieux, qui sont vendus de Ofr. 60 à Ofr . 75 c. ; le merlu vaut 1 fr . 50.

Les bateaux de Douarnenëz continuent â faire la pêche aux raies ; ils ne se plaignent pas de leur pêche.

Plonévez-Porzay. — Le 31 janvier, le nommé Philippe, Guillaume, cultivateur à Tré-vily en Plonévez-Porzay, rentrant chez lui à 10 heures 1/2 du soir, au retour d 'une nece, trouva sa femme Marie-Catherine Floch, éten-due à terre près de son armoire.

Pensant qu'elle était ivre, il voulut la relever pour la mettre au lit : mais en la touchant, il s 'aperçut.qu'elle était morte.

Cette malheureuse femme, âgée de 58 ans, avait l 'habitude de s 'enivrer, et ce jour là, étant restée seule à la maison, elle a dû se gor-ger d'eau-de-vie, car on a trouvé dans son armoire deux bouteilles d'eau-de-vie, l 'une vide à moitié et l 'autre aux trois-quarts.

Encore une victime de l'alcoolisme. E l l i a n t . — Autre victime de l'ivresse ! Le nommé Gourmelen, René, âgé de 65 ans,

demeurant à Kergaouen en Elliant, a été trouvé mort sur un chemin, à 600 mètres de son domicile.

La veille il avait été vu en état complet d'ivresse.

E l l i a n t . — Jeudi dernier, le sieur Taroully passait dans le chemin de Kernévez-vian en Elliant, en compagnie du nommé Baron, lors-qu'il aperçut, à l 'endroit dit Toul-hen-nil-mao, un homme à genoux sur la route, la tête appu-yée sur le banc de son char-à-banc qui était cependant debout, mais le cheval à moitié déte-l é ; le banc était tombé d e Ja .vioture. Il le re-connu pour être le nommé Labbé, Guillaume Pierre , âgé de 43 ans, journalier â Kernéve/.-Lagadec en Elliant. Cet homme dit au deux survivants: « Secourez-moi, je suis bien attra-pé ». Il portait à la joue gauche une petite ex-coriation.

Les deux hommes lo transportèrent chez lui, où il expira aussitôt sans avoir prononcé d'autres paroles.

On suppose que Labbé sera tombé, avec le banc de sa voiture, sur le bord de la route et que cette chute aura occasionné sa mort.

Q o u e s n o u . — Jeudi dernier , le nommé Gotirlav, Malhias, âgé de 75 ans, retraité à Brest, à été trouvé noyé dans un ruisseau près du village de Trycorne en Gouesnou.

La mort de cet homme parait avoir été acci-dentelle, car il ne jouissait pas de toutes ses facultés et il sera sans doute tombé, en se pro-menant , dans ce ruisseau qui a 50 à 60 centimè-tres de profondeur d'eau.

A S S I S E S D U F I N I S T È R E 1 " SESSION DE 1 8 8 8 .

Audience du 31 janvier 1888. 3' Affaire. — M A R C U A D O U R , Y V E S - J E A N ,

âgé de 27 ans , domest ique-cul t iva teur , demeuran t au Pou ldu , en Quéménéven , est accusé d 'avoir , à Qu'éménéven : 1° E n 1881, commis un a t t en ta t à la pudeur , consommé ou tenté avec violence su r la personne de Ju l i enne Ni lder , a lors qu ' i l était domes-tique à gages de Rivoal ayant au tor i t é s u r sa victime.

2° E n décembre 1881, commis un a t t en ta t à la pudeur sans violence su r la personne d : A u g u s l i n e Rivoal , âgée de moins de 13 ans, a lors qu' i l é ta i t servi teur à gages de personnes ayan t au tor i té su r sa victime.

3° Le 5 aoû t 1887, commis s u r la personne de Mar i e - Jeanne March , âgée de moins de quinze ans , une tentat ive de viol, la quelle manifestée par un commencement d 'exécut ion, n ' a été suspendue ou n 'a manqué son effet que par des c i rconstances indé-pendantes de la volonté d e son a u t e u r .

4° En avril 1881, sous t ra i t f r audu leusement de l 'argent au préjudice de Marie Gada l , su r un che-min public, la nui t , avec violence.

L e verdict du j u r y est affirmatif seulement su r les ! o r et 4° fai ts , avec admission de c i rcons tances a t t énuan tes .

La Cour condamne, en conséquence, Marchadou r à cinq ans de réclusion et par corps aux f ra is , le dispense de l ' in terdict ion de sé jour .

Minis tère public : M. F r e t a u d , p rocureur de la Républ ique.

D é f e n s e u r : M" Verch in , avocat .

Audience du 1" Février 1888. 4« Affaire. — L E COZ, M A R I E - V I R G I N I E . 2 3 ans ,

domest ique-cul t ivatr ice, à P lougue r , est accusée, d 'avoir, à P louguer , du 16 au 17 octobre 1887, volontairement donné la mor t à son enfan t n o u -veau-né .

L a lilie Le Coz, étai t enceinte depuis le mois de janvier 1887.

Dans la nui t du 16 au 17 octobre 1887, elle se leva et se rendi t dans la cour de la ferme où elle accoucha c landes t inement d 'un enfant du sexe mas-cul in, vivant, bien conformé, qu i respira et c r ia .

El le porta cet enfant dans un champ voisin, le disposa dans une excavation pra t iquée d a n s un m u r de clôture et le recouvri t d ' une pierre pesante , qui dé termina une dépression du thorax ; puis elle l ' abandonna .

Deux j o u r s après, les maî t res de Virgin ie Le Coz, ayant r emarqué que. leur domest ique était souff rante , l ' in terrogèrent et cet te fille, après que lques déné-gat ions , d û t reconnaî t re qu 'el le é ta i t récemment accouchée. El le affirme qu 'e l le n ' a pas eu l ' intent ion de donne r ia m o r t à son enfant . Cependant elle n 'avai t fait aucun préparat i f pour le recevoir et , au lieu, suivant l 'usage du pays, de déclarer sa g ros -sesse au mai re de Ta commune , elle l 'avai t so igneu-sement dissimulée.

De plus, l ' informat ion établ i t que l ' en fan t a suc -combé, soit au f roid , soit aux violences exercées sur lui pendant sa vie.

.L ' accusée n 'a j ama i s été condamnée , s a réputa t ion é ta i t bonne .

Le verdict du j u r y est négat if , en conséquence la fille Le Coz est acqui t tée .

M. Le Bourdel lès , subs t i tu t ; M» Le Bail, avo-ca t .

Audience du 1er Février 1888. 5" affaire. — La nommée L O Z A C H , M A R I E -

J E A N N E , femme F E U N T E U N , p ropr ié ta i re -cu l t i -vatr ice, demeuran t ù Kerf re is , en Ergué-Gabér ic , est accusée d 'avoir , le 13 novembre 1887, ù E r g u é -Gabéric, volonta i rement porté des coups et fait des blessures au s ieur René Moysan, lesquels coups fiortés et b lessures faites sans intent ion de donner a mor t l 'ont pour t an t occasionnée.

Le d imanche 13 novembre dernier , au ma t in , le nommé Moysan, René , cul t iva teur , d e m e u r a n t au village de Ker f ré i s , en E rgué -Gabé r i c , alla t rouver la nommée Mar i e - Jeanne Lozach, femme F e u n t e u n , sa voisine et bel le-sœur, pour lui demander des explicat ions au su je t d ' une r ixe qui s 'é ta i t p rodui te la veille au soir en t re leurs enfants . Peu après , vers les 9 heures 1/2, il r en t ra à la maison, en d isan t qu' i l avai t reçu de la femme Feun teun , dans la poitr ine, un coup de balai qui l 'avait fait tomber ù terre , i l avait , en effet, les vêtements tout souillés de boue.

Il revint, vers 10 heures 1/2, devant la porte de la maison de la femme Feun teun , et là, une d i scus -sion s 'engagea en l r e -eux au même su je t .

Empor tée par la colère, la femme Feun teun alla saisir un rùlenu appuyé au mur de la maison, en dirigea le bout du manche su r la poitr ine de Moysan, l'en frappa et le repoussa.

Moysan, qui avait reculé de que lques pas, leva la main , e t c 'est a lors que la femme Fenn teun le f rappa ù la tê te avec le dos du ra teau dont elle étai t armée. Le coup fu t si violemment asséné, que Moysan tomba immédia tement à (erre. Alors qu' i l é ta i t dans cet te posit ion, la femme Feun teun lui porta encore t rois ou qua t r e coups, no tamment ù l 'épaule gauche : il se releva et lança con t re elle deux pierres s ans l ' a t te indre .

Il r en t ra chez lui et se coucha aussi tôt , en se p la ignant â son tils L a u r e n t , d 'avoir ¿a tête démolie el l'épaule cassée.

Il renouvela la même plainte à son beau - f r è r e L a u r e n t Feunteun e t à sa femme, lorsqu ' i l s r e n t r è -rent à la maison d a n s l ' après-midi , et raconta â celte dernière que c 'é ta i t bienavec le dos , non avec le manche du ra teau que la femme Feun teun l 'avai t f rappé .

A 9 ou 10 heures du so i r , Moysan se leva un ins-tan t , et, en se r eme t t an t au lit, fu t pris du hoquet, sans pouvoir , â pa r t i r de ce moment , a r t iculer une parole. Il expira le 15, ;1 4 heures du ma t in .

Le docteur Colle, qu i a procédé a l ' examen et ¡1 l 'autopsie du cadavre , a constaté que Moysan avai t été at teint à la par t ie la téra le gauche du c r âne d 'un coup porté par un ins t rument con tondan t ; que le coup avait dé terminé un enfoncement par t ie l des os du c râne et qu ' un des os ayan t divisé un a r t è re , l 'hémorrhagie avait comprimé le cerveau et amené la mor t . Il a relevé, en ou t re , les t races de coups mult iples por tés avec un ins t rument également c o n -tondant , su r l 'épaule gauche , la droi te et le devant de la poi t r ine .

Moysan é ta i t un honnê te cu l t iva teur , père de s ix en fan t s en bas âge.

La femme Feunteun n 'a pas d 'an técédents j u d i -c ia i res .

Après l 'audit ion des témoins, M. Le Scour , avoué, se por te par t ie civile au nom de la veuvp Moysan et de ses enfan ts mineurs , r<5clamant 6 ,000 f r ancs de dommages in térê ts .

M 0 Le Bail développe les conclusions présentées par M° Le Scour .

A p r è s le réquis i toi re et les plaidoiries, le j u r y rappor te un verdict négatif et ia femme F e u n t e u n est acqui t tée .

E n ce qui concerne la par t ie civile, sur la d e -m a n d e de M» de Chamai l la rd , la Cour t a rde à s t a tue r j u squ ' à la fin de la session.

Minis tère public : M. L e Bourdellès. Défenseur : M° de Chamai l l a rd .

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Page 12: Février 1888

L'Union m o n a r c h i q u e d u Fin i s tè re

Tribunal de Quimper. Audience correctionnelle du 2 février 1888.

Ont été condamnés : Pour vol : Masson, Geneviève, femme Chabrier , 43 ans, se disant marchande ambulante, née à Brest, sans domicile fixe, à 4 mois de prison et ù la relégation à l 'expiration de sa peine. Pour vol de récoltés : Le Maout, Corentin, 43 ans, journalier au bourg de Plobannalec, ù 15 jours de prison. Pour bi is dn clôture : Le Cotlen, Lauren t , 46 ans, couvreur à Rosporden, par corps il 16 francs d 'amende. Pour ivresse manifeste : Le Chalony, Jean , 41 ans, marchand ambulant , né à E d e m , sans domicile fixe, à 6 jours de prison et par corps à 16 f rancs d'amende. — Simon, Marie, femme L e Fers , 37 ans, sans profession ni domicile fixe, à Quimper , à 10 jours de prison, et par corps à 16 lrancs d 'amende. — Caugant , Jean , 45 ans, revendeur à Quimper, ù 20 jours de prison, par corps il 16 francs d 'amende et 2 années d' incapacité électorale. — Gaonach, Marie, femme Bonn, 45 ans, journalière à Quimper, à un mois de prison, et par corps à 16 francs d'amende. Pour outrages à agents et ivresse manifeste : Gloaguen, René, 24 ans, marin-pécheur au Kerlos-quet en Douarnenez, à 6 jours de prison et par corps à 5 francs d 'amende. — Le Berre, Jean, 31 ans, masin-pêcheur à Douaruenez, à 10 jours de prison et par corps à 5 francs d 'amende. Pour outrages à agents et tapage nocturne : Moulinée, Marie, 20 ans , se disant tailleuse à Quim-per, ;i 8 jours de prison et par corps ù 15 francs d 'amende. Pour chasse sans permis : Guillerme, Vincent , 15 ans, aide-cultivateur il la Vil le-Neuve en Plonéis, à 16 francs d 'amende. — Barré , Corentin, 27 ans, cult ivateur à Kermoal en Langolen, par corps à 30 francs d 'amende. (Le tribunal a prononcé la con-fiscation des armes qui ont servi à commettre les délits de chasse ci-dessus spécifiés). Pour délit de pêche eu livre (Pêche an, chalut

en baie de Douarnenez) : Guézennec, Edouard , 50 ans, marin-pécheur ¡1 Douarnenez, par corps ¡i 50 francs d 'amende. — Hélias, Jacques , 33 ans, mar in-pêcheur ;i Douarnenez, par corps il 50 francs d 'amende. — Nicolas, Yves, 39 ans, marin-pêcheur à Douarnenez, par corps ù 50 francs d 'amende. — Perchec, Jules, 32 ans, marin-pêcheur il Tréboul , par corps à 75 francs d 'amende. — Ascoët, Coren-tin, 24 ans, marin-pêcheur îi Douarnenez, par corps à 50 francs d 'amende. — Celton, Joseph, 32 ans, marin-pêcheur ¡1 Douarnenez, par corps il 50 lrancs d 'amende. — Mens, Jean , marin-pêcheur ù Douar-nenez, à 3 jours de prison. (Le tribunal a ordonné la destruction des filets qui ont servi à commettre les délits de pêche ci-dessus spécifiés).

Revue Française DE L'ÉTRANGER ET DES COLONIES

e t E X P L O R A T I O N GAZETTE GÉOGRAPHIQUE

(Treizième année.)

E D O U A R D M A R B E A U , Directeur ; G E O R G E S D E M A N C H E , Rédacteur en chef.

•18, Cours- la -Reine 48, P A R I S .

Sommaire du n° 39. — 1" Février 1888. Une université allemande (suite).Max L e d e r e . — Paul Bert au Tonkin et les Missionnaires

(suite). Mgr Puginier.--Ephémérides étrangères et ooloniales de l'année 1887. Georges Déman-ché. — Maroo : Conférence d e Madrid. — Le Bassin houiller du Tonkin (avec ca r t e . — Vénézuela (Société d e Géograpliie commerc ia le de P a r i s . — M a l t e : Nouvelle const i tu t ion . — Le tunnel sous la Man-otae. — Russie : La crise suc r i è re .

Nouvelles géographiques et coloniales. Sénégal .— Niger : P ro tec to ra t anglais . Cameroons (les

Allemands). — Congo f rançais . — COMO (les Amér i -cains). — Augra Pequena (les Allemands). — A f u q u e Méridionale (Annexion anglaise . ) — Madagascar . — Afrique Orientale lies Allemands). — Aniir.ni.— Le mont T'ai Shan. — Tibet . — Asie Centrale (chemins de fer). — Détroi t d e Tor rès . — Les Iles T imor . — Nouvel les-Hébr ides . — Canada (baie d 'Hudson) . — Etats-Unis (découver te d ' une caverne) . — Canal d e Panama . — Républ ique de Counani. — Brésil (Nouveau minéra l ) . — Bolivie (M. Thouar) . — E g y p t e (tabacs t u r c et grec) . — Roumélie (douanes) — Serbie (Convention posta le avec la Turquie) . — Roumanie (Traité de commerce avec la Franco). — Canal d e la Balt ique. — Groenland. — Société île Géographie île Par is . — Société de Géo-

g r a p h i e commerc ia le de Par i s . — Congrès Géograph i -que . _ Société de Géographie de Bruxel les . — Bibl io-g r a p h i e et iJivers. Carte géologique et minéralogique du Tonkin, en sept cou leurs .

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CONFÉRENCES & RETRAITES DU T. R. P. MONSABRÉ

A N O T R E - D A M E D E l ' A R I S

Carême 1888

L'Année Dominicaine continuera , pendant ce Carême, l 'œuvre de propagande religieuse qu'elle a entreprise depuis quelques années, en publiant par livraisons et dans des conditions exceptionnelles de bon marché, les conférences du T . R . P. M O N S A I I R Î : , û Not re -Dame de Par i s . Le sujet des conférences de cette année sera :

L A V I E F U T U R E . — Retraite: L E S L E Ç O N S D E I.A

MORT. , _ , „ I /enscmble de ces Conférences, avec la Retrai te qui y fait suite, forme neuf livraisons, dont chacune est expddiée aux souscripteurs le lendemain même du jour où le discours qu'elle renferme a été pro-noncé ii Not re -Dame. Les neuf livraisons rendues franco par la poste: 1 fr . 5 0 .

S'adresser , en envoyant le montant de l 'abonne-ment par m a n d a t - p o s l e , au R . P . Directeur de l'Annie Dominicaine, 'J'i, rue du Bac, Par is .

JTfïQ M. DEBRAY, Chirurgien-Dentiste, n i lu assisté de M. HÉLOT, lauréat de l'Ecole dentaire de France,sera visible jusqu'au 4 mars, à Quimper, hôtel de l'Épée.

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Page 13: Février 1888

• JI

6me Année. — N° 12. Paraît les Mercredi et Samedi.

* Samedi 11 Février 1888.

L I M O N DU FINISTERE

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Les abonnements partent du 1" et du 15 de chaque mois et se paient d'avance. — Au montant des sommes recou-vrées par la poste, il sera ajouté 0 fr. 50 c. pour frais de recouvrement.

REDACTION & ADMINISTRATION : i f ; Quai du Sléir, QUIMPER Pour tout ce qui concerne la rédaction, s'adresser a»' Rédacteur en chef du journal, et pour les

abonnements, les annonces et tous autres reofeignements, au Directeur-Gérant. V e n t e a u N a m é r o i h QUIMPKR, au bureau du Jwâial ; chez M " Lefebvre et Diver rcs , l ibra i res , rue

Kerèon ; M 1 1 « Merc ie r , l ibra i re , quai du Sléir ; il la gare ; — il PONT - L'ABBÉ, chez M " ' Quiniou e l M. Guinvarr. 'h, l ib ra i res ; — il DOUARNEVÏZ . chez M. Le Moan, l ibraire ; — à C W C A R N E A I J , chez M™ veuve Iiesrou ; — S I 'LOBAS-NAI.EC, chez M. Kervetl lant ; — il LOCTUDY, chez M. lîoCtinec, H U r g i s t c ; — il S ' - J EAN- T ROLMON, chez M. Blayau ; — à PLOMEUR, chez M " * veuve Dràxen ; — il COMBRIT, chez M . L ' i felgouarch.

t*riac flu Numéro t I f Centime».

PR IX D E S I N S E R T I O N S : , „ La ligne Annonces i f . s o

Réclames » f . « o

Faits divers i f . o o

Les insertions doivent être remises au plus tard la vei l le , avant midi, au bureau du journal.

Les abonnés d'un an ont droit à une remise de 50 pour cent pour leurs annonces personnelles.

Nous avons le plaisir de pouvoir offrir à nos lecteurs la reproduction des armoiries si heureusement choisies par Mgr Lamarche lors de sa préconi-sât ion.

E N T R É E DE

MGR L A M A R C H E A Q U I M P E R Benedictus qui venit in nomine Domini, Béni soit celui qu i vient au nom du Se igneur 1 Celte phrase , qui étai t inscr i te sur l 'arc-de-t r iomphe d u Pon t -F i rmin et à l ' en t rée d u

c h œ u r de la cathédrale , se trouvait jeudi dans t o u s les c œ u r s et s u r toutes les lèvres. Déjà sympath ique avan t d e v e n i r pa rmi nous, Monse igneur Lamarche a conquis , dès son ar r ivée à Quimper , l 'affection et le respect d e ses diocésains. Nous avons déjà par lé des préparat i fs faits pour recevoir no t re nouvel évêque ; mais nous t enons encore à j e t e r un coup d'oeil s u r l ' ensem-ble des décorat ions garn issant l ' avenue de la Gare , le boulevard de l'Odel,' la r u e de l 'Evéché e t la place Saint Corent in . Tout le long de la voie suivie par la proces-s ion. des mâts o rnés de d rapeaux et d 'écussons ava ient été plantés. Su r les écussons se lisaient les pr incipales dates de la vie de Mgr Lamar -c h e : sa naissance, son ord ina t ion , sa n o m i n a -tion aux paroisses de Paris, ses nominat ion , préconisal ion et consécration épiscopales; puis les dates des campagnes de Crimée el de France , la batail le de Gravelolle où le vai l lant a u m ô -n i e r fut décoré de la Lég ion -d 'honneur , le nom d e Kosel, celte ville de Silésie, s i luée au fond d e l 'Al lemagne, à 60 ki lomètres de la Russie e l 20 de l 'Autr iche, où l 'abbé Lamarche se lit vo-lon ta i r emen t pr i sonnier afin de pouvoir conso-ler e t secour i r nos m a l h e u r e u x soldats , . . . enf in les a rmes d e Monseigneur qui se voyaient un fieu partout de môme q u e les d rapeaux aux cou-eurs du Saint-Siège, de la France et de la Bre -tagne . S u r u n e maison du boulevard de l 'Odel, nous avons vu un car touche où éta ient inscri ts ces mots : « h o m m a g e au vai l lant el dévoué a u m ô -« n i e r des p r i sonnie rs f iançais en Allemagne, « 1870-71 ». Un a rc -de- t r iomphe était dressé près du P o n t - F i r m i n , à l ' en t rée du boulevard de l 'Odet. Cet a r c produisait le mei l leur effet par ses bon-nes proport ions et sa belle décoration. Garni complè t emen t de branches de sapin taillées cour t , il présenla i l trois a rches , u n e assez vaste au mil ieu el deux plus peti tes aux côtés. On y avait inscrit différenles légendes : du côté d e l 'arr ivée, au sommet de Parc, les mots : Custos civitatis (la Vierge est la ga rd ienne de la cité), a u t o u r du c in t re principal : Benedictus qui venit in nomine Domini (béni soit celui qui v ien t au n o m du Seigneur) , a chaque côté u n e des devises du p r é l a t : Doue hag arrro (Dieu e t le pays), Ama el confide (amour et con-fiance) , du côté opposé, au sommet , le souhai t d e b ienvenue : ad multos annos (pour beau-coup d 'années ! ) e t au tou r du c in t r e : Pastor boue in populo, ora pro nobii Dominum ( b o n pas teur a u peuple, p r ie Dieu pour nous !)

La décorat ion est par tout r iche el fai te avec u n goût parfai t . De la gare à la ca thédra le , pas u n e d e m e u r e n 'es t res tée sans o r n e m e n t . Pau-vres et r iches on t voulu con t r ibue r à cel te fête c h r é t i e n n e et m o n t r e r q u e la foi de nos pères a encore de profondes racines dans les c œ u r s bre tons . (Jn seul endroi t faisait tache au mi l ieu de

cel le féle g é n é r a l e : tout le monde regre t ta i t que des o rd res supér ieurs eussent empêché d ' o rne r la gare el môme de p répa re r u n salon pour recevoir Monseigneur pendant qu ' i l revê-tait ses o r n e m e n t s pontif icaux. •

• •

Mais le train est annoncé . Il a r r ive avec quelques minu te s de re lard . Un mouvemen t se produi t dans la foule qui a envah i la cour de la gare , faisant sui te à celle qui s tat ionne en r angs pressés le long des boulevards . MM. les chanoines vont au-devant de Mon-se igneur descendant du t ra in , accompagné de M. l 'abbé du Marhal lac 'h , vicaire général , qui est allé à sa r encon t r e jusqu'à Quimperlé . Dix ou quinze minu te s se passent avant que Monseigneur n 'apparaisse à l 'extér ieur de la gare . Tout le m o n d e se découvre respec tueuse-ment devan t lui et s ' incline sous sa bénédic-tion. A que lques pas du trot toir , il s 'agenoui l le sur u n prie-Dieu el baise la croix ; puis, ayant pris la mî l re et la crosse, il se place sous le dais et le cortège se me t en marche , la foule s ' incl inant toujours el Monseigneur bénissant à droi te el à gauche sans in te r rup t ion . Avant de sort i r de la cour de la Gare nous sommes témoins d ' u n e pet i te scène c h a r m a n t e dans sa simplicité : Monseigneur, voyant su r les bras de leurs bonnes , de j e u n e s en fan t s qui le r ega rden t cu r i eusemen t , s 'a r rôle , qu i t te le milieu du dais, s ' approche d 'eux el leur d o n n e à baiser son a n n e a u pastoral, me t t an t ainsi en pra t ique celte leçon d u Divin Maître : Laissez ven i r à moi les petits enfan t s I La procession r ep rend sa m a r c h e lente e t solennel le le long de la voie joyeuse p réparée avec a m o u r , par les habi tants d e Quimper , A l e u r nouveau Pas teur . A toutes les fenêtres se mon t r en t , sous les gu i r landes et les orif lammes, des têtes, u n peu cur ieuses p e u t - ê t r e , — mais qui pourra i t y t r o u v e r a r e d i r e ? — en tout cas très respec-tueuses , qui s ' ine l inenl sous la bénédiction que Sa G r a n d e u r ne cesse de donne r . Dans u n endro i t , nous voyons l 'é tendard d e l 'Eglise e t le drapeau de l'a F rance en laçant leurs plis-flottants, comme si la brise e l le -même voulai t a f f i rmer la patr iot ique devise b re tonne qu 'a bien voulu choisir no t re E v ê q u e : Doue hag ar Vro. Dieu et le P a y s ! . . . N'est-ce pas la vie loule en t iè re de Mgr Lamarche ?. . . A la suite des longues files formées par les élèves des Frè res e l des Sœurs , les enfan t s de la Providence el les Congrégat ions , nous voyons deux S œ u r s de Saint-Vincent-de-Paul , u n e des sœurs de Monseigneur , é tant , parai t - i l , S œ u r d e Chari té . En tôle du corlége qui suit le dais, nous r emarquons M. le curé de BelleviIle ; MM. les abbés Paulian et Tansk i , vicaires de Sainte-Marie-des-Batignolles ; deux aumônie r s de la m a r i n e ; deux moines bénédict ins , de Kerbé-néat ; M. F . de Launay , secréta i re de la rédac-tion du Monde, — l 'excellent journal cathol ique de Paris , — ami de Mgr Lamarche, qu'i l con-naî t depuis u n e t ren ta ine d 'années , et qui a tenu à ven i r à Quimper assister à l ' en t r ée so-lennelle de l 'ancien curé de Par i s , et jo indre ses hommages à ceux des diocésains du nouvel Évêque. Nous a r r ivons enf in à la ca thédra le , o rnée d é tendards el de car touches por tant les noms des principales paroisses du diocèse. Aux deux côtés du portail sont les armoir ies de Léon XIII et de Mgr Lamarche ; au milieu du portai l , les a r m e s du Chapi t re . Monseigneur s ' a r rê te sous le porche où le vénérable doyen du Chapi t re , M. l 'abbé de la Lande de Calan, lui off re l 'eau bénite, l 'encense et lui adresse d ' u n e voix net te et précise la tou-c h a n t e allocution suivante q u e nous avons le b o n h e u r de t rouve r dans la Semaine religieuse :

Monskigneuk, Depuis près de six mois, notre diocèse était plongé dans le deuil. Il pleurait la perte de Mgr Nouvel, notre digne et saint Evêque que la mort nous a ravi, lorsque la nouvelle de votre nomination, par le Saint-Père, à l'Evôché de Quimper et de Léon, nous a apporté une grande consolation. Aujourd'hui, Monseigneur, vous venez nous réjouir par votre présence. Nous vous sa-luons avec allégresse, comme notre père, notre chef ot notre modèle, et nous vous disons de cœur : « Béni soit celui qui nous vient au nom du Seigneur ; Benedictus qui

venit in nomine Domini / » Nous rendons grâces et gloire h la Divine Providence, qui

; e • . .

vous a choisi pour être notre premier pas-teur : Hosanna in excélsis ! Vous n'êtes pas pour nous, Monseigneur, un personnage inconnu. Les feuilles reli-gieuses, comme nos relations particulières, nous ont fait connaître votre bonté, votre sagesse, votre courage, votre dévouement et l'ensemble de vos vertus, auxquelles nous rendons hommage. En venant à nous, vous trouverez les Membres du Chapitre cathé-dral et tout le Clergé du diocèse disposés à vous seconder dans votre sublime et saint ministère, dans les actes de votre adminis-tration, et nos pieux fidèles seront heureux de donner à Votre Grandeur de nombreux témoignages de leur vénération, de leur amour et de leur obéissance filiale. L'âge avancé auquel je suis parvenu par la Di-vine Miséricorde, m'a permis de connaître cinq de vos prédécesseurs qui tous ont riva-lisé de zèle pour la gloire de Dieu, le bien de l'Eglise et le salut des âmes. Ils se sont distingués par leur dévouement au Saint-Siège, leur profonde affection pour les congrégations religieuses, pour les pieux établissements, par leur ardeur pour main-tenir et propager la doctrine chrétienne. Vous serez, Monseigneur, leur digne suc-cesseur. Votre passé nous répond de l'avenir; mais, pour que vous puissiez continuer parmi nous le bien accompli par vos véné-rés prédécesseurs et réaliser les désirs de V o t r e c œ u r paternel, nous demandons ins-tamment à Dieu de vous en accorder le temps, nous aimons à vous exprimer, Mon-seigneur, le souhait que vous avez adressé v o u s - m ê m e dernièrement à votre Prélat couséeratetù' e t nous v o u s disons d e t o u t notre c œ u r avec l'Eglise : « Ad multos annos ! »

Monse igneur lui répond quelques mots de r emerc i emen t et l 'on se remet en marche aux accents d ' u n Te Deum g randiose chan té par tout le clergé el dont les s t rophes a l t e rnen t avec les sons magis t raux des g randes o rgues . Monseigneur se rend aussitôt pr ier à l 'autel du Sain t -Sacrement , puis à l'autel de Sain t -Corent in devant la précieuse re l ique du pre -mie r évêque de Quimper . Rent ré au c h œ u r , Monseignenr , après avoir en t endu l 'oraison que réci te su r les marches de l 'autel M. le doyen du chap i t r e , prend place sut-son t rône et , mi t re en tête, reçoit l 'obédience d e son clergé. Long et magnif ique défilé des chanoines el prêt res du diocèse, venan t ' a f f i rmer leur sou-mission au nouveau Pas teur que leur envoie le successeur de saint Pierre . La Semaine religieuse évalue à 300, env i ron , le nombre de prêt res accourus de loutes les paroisses du diocèse. Pendant ce temps, u n c h œ u r de séminaris tes , placé aux g randes orgues , exécute une canta le en l ' honneu r du nouvel Evêque , et on r e m a r -que beaucoup la voix puissante du soliste qui chan le les couplets. L 'obédience t e r m i n é e , Monse igneur , placé près du mai l re -au te l , donne sa première béné-diction solennel le dans sa ca thédra le , et ensui te la bénédiction du Sa in t -Sacrement . Le clergé e n t o n n e le Magnificat, et tout le cortège de séminar i s tes el de prêt res se r e fo rme et descend la nef pour condui re l 'Evèque à son palais épiscopal, en passant par la place Saint -Corent in . E n descendant la n e f , Monseigneur d o n n e encore u n e preuve de son affection pour les enfan t s en s 'arrôtant à di f férentes reprises pour leur offr i r son anneau à baiser. Cette louchante a t ten t ion a doucemen t r e m u é bien des c œ u r s

Îui sont désormais profondément at tachés a u rélat qui m o n t r e tant de lendresse aux petits et aux humbles . A la porte de l 'Evôché, u n e petite fille off re u n bouque t à Monseigneur qui l 'accepte g r a -c ieusement e l donne à l ' enfan t sa bénédiction.

Les prê t res é tant montés dans la salle syno-dale, Monseigneur leur adresse que lques mots émus dont nous donnons u n court r é sumé : « Messieurs, je suis heureux de ven i r au nom « de Rome, j e n e dirai pas à votre lôte, mais au i milieu de vous, q u e j 'appelle déjà mes amis.» Et faisant al lusion à sa devise : « Ama el confide, je vous a ime et j 'a i la douce « confiance q u e vous m'a iderez à por ter la « lourde c h a r g e de l 'épiscopat.

« Je compte donc su r vous e t j e suis sû r q u e « vot re appui n e me fera pas défaut . « De mon côté, j e ferai mon possible pour « vous p rouver par mes actes toute l 'affection t q u e j'ai pour l 'Eglise de Quimper et d e Léon.» Ces paroles ayan t été acclamées pa r les p r ê -tres, Monseigneur t e rmine en leur disant : « Messieurs, au revo i r , chacun chez vous. »

m » •

Une demi -heu re après , Mgr Lamarche , ma l -gré sa fa t igue, sortait en voilure, accompagné de ses deux vicaires géné raux et faisait ses vi-sites officielles à M. le Prés ident des Assises, à M. le Préfet et à M. le général de Br igade . La foule se répandai t en ville el tout r en t r a i t dans l 'o rdre qui n 'a d u reste pas été t roublé , bien qu' i l n ' y ait eu ni t roupes ni police. Cet te constatat ion fait le plus g rand h o n n e u r a u x habi tants d e Quimper qui ont tenu à m o n t r e r q u e la g r a n d e major i t é de la population est amie de l 'o rdre et respectueuse devan t les be l -les cérémonies d e no t re vieille re l ig ion na t io -na le . A u n seul m o m e n t , a u seuil de la ca thédra le , que lques individus , comme il s 'en t rouve mal -h e u r e u s e m e n t par tout , ont essayé de p rodu i r e du désordre e n bousculant les personnes qu i se pressaient de r r i è r e le dais, pendan t le discours d e M. l 'abbé de Calan ; mais ces ind iv idus , qu i n e c ra igna ien t pas ainsi d e cour i r le r i sque d 'écraser des femmes et des en fan t s , on t d û s 'apercevoir pa r les protestat ions ind ignées des honnê tes gens , que les fau teurs de désordre n e se ront j amais les maî t res p a r m i no t r e popula-t ion paisible.

• •

Nous n e voudr ions pas oubl ier dans ce compte - r endu , — où nous avons essayé de re t racer , le plus fidèlement possible, la physio-nomie de cette magn i f i que cé rémonie , — la vail lante peti te mus ique des F rè re s du Pens ion-na t Sainte-Marie qui , soit en tète d e la proces-sion, soit à la cathédrale , a jeté dans la fête la note joyeuse e t g u e r r i è r e de ses h a r m o n i e s très bien exécutées. Celte journée d u jeudi 9 février 1888, res tera p ro fondément g ravée au c œ u r de lous ceux qui ont eu le b o n h e u r de la passer à Quimper ; et nous sommes s û r q u e les habi tants des a u -t res parties du diocèse, en e n t e n d a n t le récit de celte belle so lenni té ,que n e m a n q u e r o n t pas de leur fa i re leurs n o m b r e u x r ep ré sen t an t s , a t t endron t avec impat ience le jou r h e u r e u x où il l eu r sera donné de voir et de conna î t r e leur Évêque ; et alors, ils d i ron t comme nous, avec joie : Benedictus qui venit in nomine Domini.

Hier, vendred i à 8 heu re s , Monseigneur a tenu à di re sa p r emiè re messe dans son diocèse, à la cathédrale et à l 'autel de Saint Coren t in , p remie r évêque de Cornouail les , sous l 'égide duquel reposent les restes mor te ls de Mgr Nou-vel , le saint et vénéré prédécesseur d e n o t r e nouvel évêque . A 1 heure il a reçu , e n son palais épiscopal, les visites des Autorités civiles et mi l i ta i res . Ancien aumôn ie r mil i ta i re , Mgr Lamarche a été par t icu l iè rement b ienvei l lant pour MM. les officiers. Sa G r a n d e u r a répondu longuement au beau discours de M. le Colonel d u 118 e Régi-m e n t de l igne, qu' i l a bien voulu r econdu i re ju squ ' au bas de l 'escalier ; d igne h o m m a g e d 'un vai l lant p rê t r e à cet au t r e sacerdoce :1a défense de la Pat r ie . A 2 heu re s , les m e m b r e s d e la conférence d e Saint Vincent de Pau lé t a i en t r eçus pa r Monsei-g n e u r . Il est superf lu de d i r e q u e tout le m o n d e a été cha rmé de la b o n n e grâce de son accueil . Ainsi qu 'on nous le disait il y a d e u x jours , « Mgr Lamarche est u n c h a r m e u r ».

E t , ma in t enan t , en t e r m i n a n t ce compte-r e n d u , nous n e pouvons mieux fai re q u e d e répéter à no t re nouveau Pasteur le souhai t de b i envenue formulé par le vénérable doyen du chapi t re , à l ' en t rée de la ca thédra le : Ad multos annos !

E . Chalony.

Page 14: Février 1888

L'Union monarchique du Finistère

LETTRE PASTORALE ET MANDEMENT

DE MONSEIGNEUR L'ÉVÈQUE DE QUIMPER E T DE LÉON a l'occasion

DE L A PRISE DE POSSESSION DE SON SIÈGE

ET DU CARÊME DE 1888

JACQU E S - T H É O D O R E LAM A R0.H E Par la grâce de Dieu et. la miséricorde du Saint-Siège Apos-

tolique, Évêque de Quimper et de Léon, au Clergé et aux Fidèles de notre Diocèse, sahit, paix et bénédiction en Notre-Seigneur Jésus-Christ.

N o s TRÈS CHEBS FRÈRES,

Appelé par la divine Providence et la volonté du Souverain-Pontife ii diriger ce grand et beau Diocèse de Quimper et de Léon, Nous venons au milieu de vous avec l'ardent désir de Nous consacrer tout entier au bien spiritnel de vos âmes. Déjà Nous ressentons pour vous l'affection la plus paternelle, le dévouement le plus profond, et le premier mouvement de Notre cœur est de vous bénir. L a tâche qui désormais Nous incombe est de celles qui écraseraient les épaules humaines, et les Nôtres en particulier, si Nôtre-Seigneur Jésus-Christ no mesurait avec une infinie largesse, les grâces aux fonctions et les ressources au labeur. Sa gloire qui sera l'unique objet de Nos efforts, est accoutumée à faire de grandes choses avec d'humbles moyens et sa Toute-Puissance, Nous le savons, aime et recherche le concours des faibles. C'est pourquoi Nous entrons avec confiance et pieux abandon dans ce vaste champ du Père de famille dont la culture surnaturelle doit occuper saintement les dernières années de Notre vie.

Que vous dirons-Nous donc, Nos très chers Frères, de cette culture sacrée de vos âmes ? Quels sont les premiers conseils que Nous vous ferons entendre â Notre arrivée parmi vous ? Quelles sont les vertus que Nous recommanderons tout d'abord à votre zèle ? Entendez l'apôtre saint Paul résumer en quel-ques mots toute la vie du chrétien : « Il y a, dit-il, trois choses qui demeurent : ce sont la Foi, l 'Espérance et la Charité ». Ce sera de ces trois vertus souveraines, qu'à l'occasion de Notre prise de possession et de l'ouverture du Carême, Nous Nous entretien cirons avec vous, en Nous inspirant sur ce sujet fondamental, des pensées toutes célestes du grand Apôtre.

I.

Et d'abord, N. T . C. F., l'apôtre saint Paul nous montre la nécessité, l'importance, la grandeur de la Foi, en nous ensei-gnant que sans la Foi, il est impossible de plaire à Dieu : Sine fide, impossibile est placere Deo ; que c'est de la Foi que se nourrit la vie du Juste : Justus ex fide vivit. Son épitre a u x Hébreux, que Bossuct appelait divine et qu'il ne se las-sait pas de méditer, est remplie de l'éloge de cette vertu fon-damentale. Le grand Apôtre nous y découvre le rôle immense et glorieux qu'elle a joué dans la vie des plus saints person-nages de l 'Ancien Testament. Ecoutez-le parler lui-même avec l'éloquence de feu qui le caractérise : « C'est par la foi, s'écrie-t-il, qu'Abel offrit à Dieu une plus excellente victime que Caïn : c'est par la foi, qu'Hénoch fut enlevé au ciel et ravi à la mort : c'est par la foi, que Noé ayant été averti par l'oracle, des choses que l'on ne voyait point encore, craignit Dieu et, pour sauver sa famille, construisit l 'arche par laquelle il condamna le monde et fut héritier de la justice qui vient de la foi. C'est par la foi, que celui qui fut appelé Abraham obéit il Dieu et partit sans savoir où il allait. C'est par la foi que Sara, stérile et hors d'âge, reçut la vertu de concevoir un fils, parce qu'elle crut que Celui qui le lui avait promis, était fidèle. C'est par la foi qu'Abraham, lorsque Dieu le tenta, offrit Isaac ; pourtant Dieu lui avait dit : « C'est d'Isaac que ta postérité doit sortir ». Mais le patriarche pensa que Dieu le pouvait bien ressusciter ; c'est pourquoi son fils lui fut rendu comme une figure mystérieuse. C'est aussi par la foi, qu'Isaac donna à Jacob et à Esaii une bénédiction qui regardait l 'avenir. C'est par la foi, que Joseph mourant prédit la sortie des enfants d'Israël et commanda que l'on emportAt ses os. C'est par la foi, que Moïse quitta l 'Egypte sans craindre la fureur de Pharaon, et qu'il souffrit les adversités comme s'il eût vu Celui qui est invisible. C'est par la foi, que les murail-les de Jéricho tombèrent après que le peuple en eut fait le tour sept jours durant. Que dirai-je de plus ? ajoute saint Paul. L e temps ne me suffirait pas pour rapporter ce qui regarde Gédéon, Baruc, Samson, Jephté, David, Samuel et tous les prophètes qui, par la foi, ont vaincu les royaumes, ont rendu la justice, ont joui des promesses, ont fermé la gueule des lions, ont éteint l 'ardeur des fiammes, ont ressuscité des enfants pour les rendre à leurs mères ».

Te l fut, N. T . C. F., le rôle de la foi chez les héros de l'an-cienne Loi. Et si de l 'Ancien Testament vous passez au Nou-veau, vous verrez la foi, sur un théâtre plus éclatant, produire les mêmes merveilles. Ouvrez l 'Evangile : Notre-Seigncur ne fait appel â sa toute puissance et n'opère des mirales qu'en faveur de ceux qui ont la foi : c'est la foi qu'il demande, c'est la foi qu'il admire, c'est la foi dont le spectacle l'émeut tout entier et arrache de son divin cœur les plus beaux accents qui en soient sortis. Vous vous rappelez l'histoire touchante du Ccntenier et celle de la Chananéenne : « Seigneur, j e ne suis pas digne que vous entriez dans ma maison, dit le Ccn-tenier, mais dites seulement une parole et mon serviteur sera guéri ». — « En vérité, repartit .Jésus, j e n'ai jamais trouvé une foi plus grande dans Israël ; allez, votre serviteur est guéri ». Et à la Chananéenne que, d'abord, il avait fait semblant de rebuter et qui lui avait répondu : « Il est vrai, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leur maître, » le Seigneur fit cette admirable réponse: « 0 femme, votre foi est grande ! Qu'il vous soit fait selon votre désir », et, « h l'heure même, ajoute l'évangéliste saint Mathieu, sa fille fut guérie ».

Enfin, N. T . C. F., telle était a u x y e u x de notre divin Sauveur l'importance de la foi, qu'il la donna comme mot d'ordre à ses Apôtres on les envoyant à travers le monde. « Allez, leur dit-il, et enseignez les nations : celui qui aura cru et aura été baptisé sera sauvé ; celui qui n'aura pas cru et qui n'aura pas été baptisé, ne sera pas sauvé ». Et, c'est à la voix auguste de son divin fondateur que l'Eglise faisait écho, quand elle proclamait au Concile de Trente que : « L a foi est le commencement du salut, le fondement et comme la raison de toute notre justification. — Fides est humanœ salutis inttium, fundamentum et radix omnis justifteationis.

Ici, Nos très chers Frères, se pose une question. — Pour-quoi donc Notre-Seigncur, saint Paul et l 'Eglise donnent-ils â la vertu surnaturelle do la foi un rang si élevé ? Pourquoi lui attribuent-ils uno importance si capitale ?

Pour trois motifs. — L e premier : c'est parce que la foi seule nous fait connaître notre fin dernière et que notre raison,

par elle-même, ne le peut. Notre fin dernière, en effet, consiste à voir Dieu face à face, à jouir de son ineffable possession. Or, la vision et la possession de Dieu dépassent les exigences na-turelles de tout être créé ou à créer, et sans la révélation, nous ne l'aurions jamais soupçonné. Mais la révélation, à son tour, ne peut être pénétrée par notre raison infirme ; elle est pleine de vérités dont la hauteur nous dépasse et auxquelles nous ne pouvons qu'adhérer sur le témoignage de Dieu. De là, pour nous, la nécessité d'un secours surnaturel qui permette à notre intelligence de croire ; de là, la nécessité de la foi qui, en nous révélant le secret et le but de la vie humaine, nous révèle du même coup toute l'harmonie et tout l'ensemble do nos devoirs contenus dans cette courte formule du Catéchisme : « Dieu nous a créés pour le connaître, l'aimer, le servir et, par ce moyen, acquérir la vie éternelle. »

En second lieu : l'importance capitale de la foi vient de ce qu'elle est pour l'homme le plus grand acte d'humilité. Vous le savez, N. T . C. F., l'homme sorti du néant n'oublie que trop facilement son origine ; il 110 songe pas que tout ce qu'il a lui a été donné, et qu'au lieu do se livrer à l'orgueil, c'est au contraire vers l'humilité que devrait l'incliner sa raison et le penchant d e son cœur. Hélas ! l'homme, « ce roseau agité par le vent », - se- croit au-dessus de tout et de Dieu même. Dieu lui p a j ^ , vainement par les merveilles de l'univers, par la voix dé la conscience, par l 'enseignement de l 'Evangile et de l 'Eglise ; il n'écoute pas. Heureux pour-tant celui qui écoute plus grand soi ! Heureux surtout celui qui écoute ce que la foi lui enseigne : en soumettant avec humilité sa raison à celle de Dieu, il lui donnera le témoi-gnage le moins équivoque de sa dépendance et, par là, s'at-tirera ses plus paternelles bénédictions.

C'est qu'en effet, N. T . C. F., la foi est, en troisième lieu, la plus haute marque d'estime souveraine que nous puissions accorder au Seigneur. Voyez combien ce que Nous vous di-sons est vrai, par une comparaison tirée de notre propre expérience. A quel trait reconnaissez-vous d'ordinaire qu'un homme vous estime et a confiance en vous ? Le voici : c'est quand, après avoir dit à cet homme une chose dont il ne peut s'assurer lui-même, néanmoins, il nous répond par ce mot : J'ai foi en vous. Avoir foi en quelqu'un, c'est l'honorer, c'est l'estimer. De même pour Dieu, avoir foi dans les vérités saintes qu'il nous a fait connaître par les Prophètes, Notre-Seigncur et les Apôtres, c'est lui rendre l'honneur, c'est lui témoigner l'estime dont il est le plus jaloux. Seigneur, j e 11e puis comprendre votre grandeur, ma raison est trop faible pour pénétrer vos mystères, mais vous avez parlé, j e crois : aucun cri de l'Ame ne v a plus directement au cœur de Dieu. Mais Nous Nous oublions : ce n'est pas dans cette terre de Bretagne qu'il faut recommander la foi en en rappelant l'im-portance et en en rehaussant les mérites. Elle y est plantée aussi solidement que le chêne et elle s'y maintient aussi im-muablement que le granit. L'une des premières parmi les Eglises des Gaules, votre Eglise en reçut la semence des mains apostoliques, et depuis saint Clair, envoyé par le Pape saint Lin, jusqu'à Monseigneur Nouvel, Notre vénéré prédé-cesseur, la foi n'a pas cessé d'être le fondement sur lequel vous avez noblement bâti; l'édifice de votre salut, la foi n'a cessé d'être le drapeau de'votre vie et l'étoile de vos y e u x . Ailleurs, peut-être les orages de l'incrédulité ont pu l'ébranler dans les âmes, mais ici, l'iiîcréduité s'est trouvée impuissante et pas une branche n'a été brisée sur l 'arbre séculaire de votre foi bretonne. Nous le.Bavons, car Nous .l'avons, vu. Oui, N. T . C. F., sur les vàissèdUx qui' portaient "nos soldats en Crimée, comme sur les champs de bataille de Gravelotte et Saint-Privat, partout où Nôtre ministère sacerdotal d'aumô-nier militaire Nous a mis en présence des enfants de la Bre-tagne, Nous les avons toujours trouvés aussi fidèles à Dieu, à Jésus-Christ et à l 'Eglise qu'à l'honneur, au drapeau et à la France.

Notre tâche sera donc facile quand Nous vous parlerons de la Foi, car il n'en est pas un parmi vous qui ne répète vo-lontiers a v e c saint Paul : « Scio cui credidi et certus sum : Je sais en qui j 'a i cru et j e suis certain ». Elle 11e le sera pas moins quand Nous vous enseignerons l 'Espérance et la Cha-rité chrétiennes ; ici, Nous Serons bref.

II.

Il est si naturel au cœur, de l'homme d'espérer que quand il n'espère plus, il cesse de tenir à la vie. Mais il y a deux sortes d'espérances : les unes frivoles, mondaines et trom-peuses ; les autres solides, élevées, permanentes. Les pre-mières ont pour objet les biens passagers et changeants de ce monde : l'ambition les nourrit et de cruelles déceptions les dévorent. Les secondes regardent en haut et n'attendent que du Ciel cette inaltérable félicité dont l'âme humaine a faim et soif. Telles sont les espérances chrétiennes : inspirées de Dieu et basées sur ses promesses, elles n'ont rien à craindre des catastrophes.dont la terre est le théâtre. « Spes non con-fundit ; notre espérance, dit saint Paul, n'est pas de celles qui tournent à confusion ».

L'espérance chrétienne, si douce et si consolante, nous soutiendra dans nos malheurs domestiques, dans les épreuves de l 'Eglise et dans celles dé la France,

Dans nos malheurs domestiques, d'abord. Quand les mala-dies ou la mort implacable pénètrent dans nos maisons et y répandent la douleur et le deuil, ce n'est plus la pensée de la terre qui peut alors nous fortifier, puisque la terre nous aban-donne, mais c'est l 'espérance du Ciel. Nous savons, en effet, que Dieu est un père qui'rie nous éprouve que pour nous rendre meilleurs, en nous-permettant de manifester notre patience et notre résignation ; nous savons qu'il est juste et qu'il récompensera nos efforts généreux ; nous savons qu'il est éternel et qu'il nous rendra, dans le sein de sa félicité souveraine, les âmes chères que nous pleurons et qui nous y ont précédés. « En ce qui concerne les morts, disait saint Paul, nous ne voulons point que vous vous affligiez à leur sujet comme ceux qui sont sans espérance ». Oui, N. T . C. F., croyez-en le grand Apôtre, Dieu couronnera un jour nos fronts meurtris et remplira d'une joie sans fin nos cœurs apaisés. Déjà, n'est-il pas vrai, la seule espérance de ces biens suprêmes calme nos chagrins et raffermit notro cou-rage !

Elle nous soutient aussi dans les épreuves de l 'Eglise et les malheurs de la France. Hélas ! l'incrédulité a fait partout d'effroyables ravages. Les mauvais livres, les doctrines im-pies ressemblent parmi nous à un fieuvo débordé qui désole les villes et les campagnes et qui emporte tout dans son cours. Les esprits sont devenus la proie du doute et de l'indifférence, les caractères se sont abaissés, les cœurs n'aspirent plus qu'aux jouissances matérielles. A la vue de ce spectacle dou-loureux, nous serions tentés de nous écrier avec lo Prophète : « A planta pedis usque ad verticem, non est in eo sanitas : ce siècle, quand on l 'examine des pieds à la tête, apparaît comme n'ayant plus de santé. »

Mais il n'est pas bon à l'homme de s'abîmer dans la con-templation de sa misère ; l'abattement 1e saisirait et, déses-

pérant do lui-même, il s'abandonnerait à sa honte. Prêchons-lui donc l'espérance ! Disons-lui, disons-nous à nous-mêmes, que tous les temps ont eu leurs calamités, que l 'Eglise et la France ont plus d'une fois traversé des épreuves aussi redou-tables que celles de l'heure présente, et travaillons tous avec confiance à la restauration religieuse et sociale. Semons à pleines mains l 'Evangile ; la moisson germera tôt ou tard pour une génération plus heureuse que nous. Quel gage plus heureux en pouvons-nous avoir que le grand événement dont Rome a été naguère témoin ? Le monde aura donc contemplé ce beau et consolant spectacle d'un Pontife dépouillé de tout pouvoir humain, et cependant acclamé par tous les Rois et tous les chrétiens de l 'univers ! Léon XIII , le glorieux et saint Pontife, aura vu à ses pieds, sous la coupole radieuse de Saint-Pierre de Rome, les représentants fidèles de toute la chrétienté saluant en son auguste Personne, la vérité, la paix et la justice ! Quel motif profond d'espérance, N. T . C. F . ! Quel encouragement à soutenir le bon combat ! Béni soit à jamais le Pape vénéré, si sage et si grand, à qui nous le devons !

Mais pour que notre courage, à l 'exemple du sien, ne dé-faille point, il nous faut la vertu par excellence, qui est la charité, c'est-à-dire l'amour surnaturel de Dieu et du pro-chain : c'est par là que Nous terminons.

III.

L'apôtre saint Paul, ici encore, sera notre docteur. « Quand j e parlerais le langage des hommes et des anges, dit-il, si j e n'ai pas la charité, j e ressemblerais à l'airain qui sonne ou à la cymbale qui retentit. Et quand j 'aurais le don de prophétie, que j 'entendrais tous les mystères, que j 'aurais toute la science et toute la foi de manière à transporter les montagnes, si j e n'ai pas la charité, j e ne serais rien. Quand j e distribuerais tout mon bien a u x pauvres, quand j 'exposerais mon corps a u x flammes, si j e n'ai pas la charité, tout cela ne me serait d'aucun profit. L a charité est patiente, elle est douce, elle n'est point envieuse, ni dissimulée, ni superbe ; elle n'est point am-bitieuse, elle ne cherche point son intérêt, elle ne se met point en colère, elle ne soupçonne point le mal, elle ne se réjouit point de l'injustice, mais elle se plaît dans la vérité. Elle sup-porte tout, elle croit tout, elle espère tout, elle souffre tout ».

Ainsi s'exprime le grand Apôtre. Il nous montre encore l 'excellence de la charité en ce qu'elle survivra à la foi et à l 'espérance. L a foi et l'espérance sont des vertus de la terre et qui expirent aux portes du Ciel ; car dans le Ciel, on ne croira plus, 011 verra ; on n'espérera plus, on possédera. L a Foi sera changée en vision et l 'Espérance en béatitude ; mais la Charité subsistera toujours. Elle nous suivra de la terre au Ciel puisque l'amour de Dieu qui la constitue ici-bas, consti-tuera également, là-haut, notre éternel et infini bonheur. Que tout cela est grand, Nos très chers Frères, que cela est-doux ! que cela est bon ! Appliquons-nous donc à la charité. Aimons Dieu dans la vérité de son Evangile, dans l'action de son Eglise, dans la grâce des sacrements : ce sont là autant de sources d'où la charité divine s'épanche vers nous pour rafraîchir nos âmes, les nourrir, les embellir, les rendre dignes de la vue de Dieu. Aimons notre prochain comme nous-mêmes ; la charité le veut aussi. Ne soyons point ja loux de ses avan-tages ni indifférerits à ses infortunes. Evitons les procès, les querelles, les inimités : nous sommes tous frères ; aimons-nous comme des frères ; rappelons-nous que nous avons le même père qui est dans les Cièux, Pater noster qui es in cœlis, le même rédempteur, Jésus-Christ, la même mère, l 'Eglise, la même patrie, lu France : rappelons-nous, Chrétiens, que nous nous asseyons à la même table, qui est la table Eucharistique, et que nous devons un jour posséder le même héritage, qui est l'éternité.

Mais pourquoi prolonger cette pressante exhortation ? Ne sommes-Nous pas en face de ce peuple chrétien et vaillant dont le cœur d'or est connu de tout l 'univers ? Ne sommes-Nous pas en face de cet admirable clergé dont le zèle apostolique a de toutes parts multiplié les œuvres ? On se plaint ailleurs que le recrutement de la milice sacerdotale s'opère difficilement et diminue chaque jour sous le souffle glacé de l'incrédulité triomphante. Mais ici les rangs du sacerdoce sont pressés, le recrutement du sanctuaire trouve des volontaires généreux qui, non contents de défendre Dieu et l 'Eglise sur le sol sacré de la France, vont dans toutes les parties du monde porter et soutenir le drapeau de l 'Evangile. Honneur à vous, prêtres zélés, missionnaires intrépides ; hon-neur à vous, rel igieux et religieuses de tout ordre ; honneur à vous chrétiens de tout rang et de toute condition ; Nous sommes fier d'être devenu votre pasteur : désormais Nous consacrerons toute Notre vie avec bonheur à propager avec vous la Foi, l 'Espérance et la Charité, et à continuer ainsi l 'œuvre de Notre saint prédécesseur, Monseigneur Nouvel, auquel Nous offrons ici avec respect et piété, l 'hommage de notre vénération profonde, et dont l'administration, si noble-ment représentée par Nos vénérables Vicaires-Généraux et le Chapitre do Notre insigne Cathédrale, s'est continuée si saintement pendant cette longue vacance. Ah ! sans doute ; ce n'est pas sans de bien vifs regrets que Nous quittons cette grande paroisse de Sainte-Marie-des-Batignolles où Nous laissons tant d'âmes que Dieu Nous avait rendues si chères, et où Nous avons toujours trouvé chez Nos zélés et aimés coopérateurs, comme chez Messieurs les membres de la Fabrique et chez les plus humbles fidèles, un concours aussi persévérant que généreux et empressé. Ce n'est pas sans regret que Nous Nous éloignons du Vénérable Archevêque de Paris, Monseigneur Richard, qui fut si longtemps Notre bien-aimê, Père qui a bien voulu mettre le comble à ses bontés pour Nous en daignant Nous accorder l'Onction Epis-copale. Ce n'est pas sans une émotion profonde que Nous Nous éloignons de ce Séminaire de Saint-Sulpice où se reporteront toujours les plus doux souvenirs de Notre éduca-tion cléricale, et que Nous disons adieu à tous Nos frères dans le sacerdoce, dont quelques-uns ont été Nos maîtres éminents et auxquels Nous voulons offrir ici l 'hommage de Notre filiale reconnaissance.

Mais, N. T . C. F., la pensée de votre rel igieux accueil, l'estime que vous Nous inspirez, le désir que Nous avons de vous être utile, Nous adoucissent l'amertume d'une telle sépa-ration. Nous vous aimons déjà. Vous Nous aimerez aussi, et ensemble nous servirons Dieu, Jésus-Christ, l 'Eglise et notre chère patrie, avec un dévouement sans borues et une persé-vérance infatigable. Notre devise : « Ama et confide, aime et prends confiance », ne sera pas une vaine et brillante for-mule, inscrite seulement dans. Nos armes épiscopales. Vous la trouverez à jamais gravée dans Notre cœur et mise en pra-tique dans Notre vie comme elle le sera dans la vôtre, et c'est à sa lumière que, pasteur et fidèles, nous marcherons ensem-ble vers la bienheureuse éternité.

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L'Union monarchique du Finistère

Dispositif pour le Carême

A CES CAUSES,

Le saint nom do Dieu invoqué, Après avoir pris l'avis de nos vénérables

Frères les Chanoines et Chapitre do l'insigne Cathédrale de Quimper,

Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :

Article 1". — Nous recommandons aux fidèles de notre Diocèse l'observation des saintes lois de l'Eglise sur le jeûne et l'abs-tinence. Cependant, en vertu de l'autorisa-tion du Saint-Siège, nous permettons d'user d'aliments gras, pondant le Carême, jus-qu'au mardi de la Semaine Sainte inclusi-vement , les dimanches, lundi, mardi et jeudi ; le dimanche îi tous les repas et les autres jours à un repas. On ne peut manger de la viande et du poisson au même repas, même le dimanche.

Les personnes qui ne sont pas obligées au jeûne, ou qui en sont dispensées, peuvent user d'aliments gras plusieurs fois dans la journée.

Art. 2. — Nous permettons l'usage du beurre, du lait et du fromage pendant tout le Carême, et des œufs jusqu'au Mardi-Saint inclusivement.

Art. 3. — MM. les Curés, Recteurs et Au-môniers pourront, pourvu que ce ne soit pas d'une manière générale, déclarer dis-pensée du jeûne et de l'abstinence toute personne qui aurait des motifs légitimes.

Art. 4. — En vertu d'un induit du Saint-Siège, nous accordons d'une manière géné-rale, pendant cette année, la dispense de l'abstinence du samedi. Cette dispense n'est pas donnée pour les samedis dans lesquels il y a obligation de jeûner pour les fidèles.

Art. 5. — En vertu d'un autre induit, nous dispensons de l'abstinence le jour de Saint-Marc et les trois jours des Rogations.

Art. 6. — Conformément aux prescrip-tions du Souverain-Pontife, les fidèles auront soin de compenser ces adoucissements de la loi de l'Eglise par des aumônes et des bonnes œuvres. L'Eglise peut modifier, pour des nécessités dont elle est juge, les formes de la pénitence, mais elle ne peut pas sup-primer la pénitence elle-même.

Art. 7. — Les fidèles pourront remettre à MM. les Curés, Recteurs, Aumôniers et Confesseurs, ou déposer dans un tronc, placé à cet effet dans les églises et chapel-les, les aumônes faites pour compenser la dispense du jeûne et de l'abstinence, et qui devront nous être envoyées.

Art. 8. — Si MM. les Recteurs ont de graves raisons de le faire, ils pourront ou-vrir le temps pascal le dimanche de la Passion et le fermer le dimanche du Bon-Pasteur.

Art. 9. — Une quête pour les Lieux-Saints sera faite le Vendredi-Saint.

Et sera notre présente lettre pastorale lue, le dimanche avant le Carême, au prône de la grand'messe, dans toutes les églises du Diocèse.

Donné à Quimper sous notre seing et le contre-Seing du Secrétaire de notre Evêehé, le 9 février 1888.

f JACQUES-THÉODORE, ÉVÉQUE DE QUIMPER ET DE LÉON.

Par Mandement de Mgr l 'Évéque : P E Y R O N , CH. HON.

Secrétaire de t'Éveché.

Prédicateurs du Carême.

QUIMPER. — A Saint-Corentin, le R. P. Léo-nard, franciscain du couvent de Paris.

A Saint-Mathieu, Le Père Armand, domi-nicain.

BREST. — A Saint-Louis, le Père Courtel-lemont, eudiste.

A Notre-Dame-des-Carmes,le R. P. Renard, de la Compagnie de Jésus.

A Saint-Sauveur, le R. P. Rabeau, de la Compagnie de Jésus.

A Saint-Martin, le Père de Pascal. SAINT-POL-DE-LÉON. — L e R . P . R o t , d e l a

Compagnie de Jésus. LANDERNEAU. — Le R. P. Thomas, de la

Compagnie de Jésus. CHATEAULIN. — Le R. P. Monjarret, de la

Compagnie de Jésus. MORLAIX. — Saint-Melainc, le Père Guil-

louard, eudiste. LANDIVISIAU. — Le R. P. Mahé, de la Com-

pagnie de Jésus. CONCARNEAU. — Le R. P. Le Guinio, de la

Compagnie de Jésus. QUIMPERLÉ. — Le R. P. Le Fort, de la

Congrégation de l'Immaculée-Conception de Rennes.

DOUARNENEZ. — Le R. P. Bleuzen, do la Compagnie de Jésus. (Prédications seule-ment pendant le temps pascal.)

PONT-L'ABBÉ. — L'abbé Rossi.

Les entrées solennelles des Évê-ques à Quimper, autrefois. — Du xm' au xvi' siècle, on rendait de cette manière au nouvel Evêque les honneurs qui lui étaient dus à son arrivée. La veille de son entrée, il allait coucher au prieuré de Loc-maria. Pour cet accueil, la prieure avait le droit de s'emparer de son manteau et de ses gants, de son chapeau et do sa bourse, et le faisait conduire à son appartement.

Le lendemain, le prélat montait & cheval,

passait le pont de l'Odet, et se rendait à la porte de la ville, où le clergé l'attendait. Le sire de Guengat avait le privilège de l'aider à descendro de cheval, et pour ce service il gardait son cheval et ses bottes. Le sei-gneur du Vieux-Castel lui présentait un bâton blanc, et le prélat lui donnait un man-teau.

Revêtu de ses ornements pontificaux, l'Evéque se mettait sur une chaise, qui était portée par le vicomte du Faou et paroles sei-gneurs de Nevet, de Piœuc et de Guengat. Enfin, il faisait le serment à la ville et au chapitre de maintenir leurs libertés et leurs privilèges.

Vers le milieu du XVI' siècle, ces usages se modifièrent. La puissance féodale dispa-rue, les villes avaient acquis des privilèges et une autonomie considérables ; le droit de faire les honneurs de la cité au nouvel Evêque avait passé aux mains du Conseil de la commune.

A l'arrivée du prélat, le Conseil envoyait une députation au-devant de lui. Il était attendu à l'entrée de la porte Sainte-Cathe-rine par le corps de ville, accompagné du présidial et de la milice urbaine. Là, l'Evé-que prêtait le serment de maintenir les fran-chises de la ville, et il en était dressé pro-cès-verbal, séance tenante. Le prélat rece-vait les présents de la ville, c'étaient des bougies et quelques bouteilles de vin. Il était ensuite placé sur une chaise, porté à l'église et ramené h son palais par quatre anciens maires.

Les portes de Sainte-Catherine et de l'Evêché étaient décorées de ses armes, la ville lui donnait une garniture de velours rouge pour son trône, son fauteuil, ses car-reaux, son dais, et un tapis de même étoffe, brodé aux armes de l'Evéque dans le haut, et dans le bas, aux armes de la Ville et du Chapitre.

Ces usages pour la réception de l'Evé-que ont cessé à la Révolution.

Les Evêques de Cornouailles portaient le titre de comte (1).

Quimper, le 11 Février 1888.

BULLETIN

Mardi, on a commencé à la Chambre la dis-cussion du budget de la Marine. On a entendu deux discours de MM. do Dompierre d'Hornoy el Liais, qui ont démontré que noire marine a été complètement désorganisée par les deux derniers ministres de la Marine, MM. Aube et Barbey.

Jeudi, la Chambre a continué le budget de la Marine.

A ce sujet, M. Delafosse a prononcé un excel-lent discours où il démontre que le Tonkin nous coûte bien des mill ions, mais ne nous rapportera jamais u n sou ; qu'en somme, le système de conquêtes coloniales affaiblit la France à tous les points de vue. Ce sont de malheureuses entreprises du triste sire Ferry. •

• •

Mardi, le Sénat s'est occupé de divers projets locaux ou peu intéressants.

• • L'union conservatrice s'est réunie l'autre

jour sous la présidence de M. de Mackau. M. du Mesnildota appelé l'attention de la

réunion sur l'atlilude à prendre lors de la dis-cussion du budget.

y. Loroi*, député du Finistère, a rendu compte des travaux de la commission de la li-berté d'association dont il fait partie.

MM. de Lanjuinais, Bigot et de Lamarzelle ont approuvé les observations de M. Lorois, qu i a reçu les félicitations de ses collègues pour l'énergie el la haute compétence avec lesquelles il soutient contre l'arbitraire républicain les principes vraiment libéraux dont la droite s'est constamment inspirée

M. de la Ferronays a rappelé qu'i l avait pré-venu, il y a quelques jours, M. le ministre de la guerre qu' i l lui aurait posé une question sur l'appel de la deuxième portion du contingent.

M. le général Logerot, qui avait d'abord ac-cepté la question immédiatement, vient de dé-clarer qu'i l ne pouvait y répondre qu'au mo-ment de la discussion du budget de la guerre, c'est-à-dire à une époque trop tardive pour que cette question puisse amener un résultat utile.

M. de la Ferronays a prévenu ses collègues qu'i l allait transformer ultérieurement sa ques-tion en une interpellation à M. le président du Conseil.

PAIX MENAÇANTE Nous vivons à une époque bien singulière,

où rien n'est à sa place, et où, malheureuse-ment, il semble que, pour la France, il n'y ait place nul le part.

Autour de nous, on ne parle que d'alliances contractées entre les différentes puissances d'Europe, el le nom de la France ne s'y trouve pas.

E l , pendant que tous les rois e l leurs minis-tres les plus écoulés répètent sur tous les tons qu'ils ne rêvent que la paix, ils agissent les

(1) Ogéo : mot : Quimper.

uns el les autres, comme s'ils ne songeaient qu'à la guerre.

Certes, il est incontestable qu 'une nation qu'on sait forte et capable de repousser toutes les attaques, a bien des chances pour n'être pas molestée.

Mais on sait aussi que les provocations, môme des plus forts, finissent parfois par échauffer la bile des adversaires les plus ré-solus à rester calmes et sages.

lit il en est des nations comme des hommes qui passent leurs journées à se montrer le poing : ils en arrivent infailliblement à se prendre aux cheveux.

• •

Celte semaine, le malaise qui résulte de cette situation s'est encore accru par la publication du traité qui lie l'Autriche et la Prusse, parce qu'on s'esl rappelé que deux ou trois des der-nières guerres ont été précédées d'une pareille publication.

Ce traité oblige la Prusse et l'Autriche, l 'une envers l'autre, à se défendre « de toutes leurs forces i, dans le cas où l'une ou l'autre serait attaquée par la Russie ou par une puissance que la Russie défendrait directement ou indi-rectement.

Dans les autres cas, les deux nations se pro-mettent l'une à l'autre « au moins une neutra-lité bienveillante. i

On sait, d'ailleurs, qu'i l existe un semblable traité entre la Prusse et l'Italie, sans que les conditions de cette entente soient parfaitement connues.

Aussi attendail-on avec inquiétude le discours que devait prononcer au Reischtag, pour de-mander une augmentation des crédits destinés à la guerre, le chancelier de Bismarck, qui devient de plus en plus l'arbitre de l'Europe, depuis que la France a perdu la première place qu'elle occupail dans le Vieux-Monde.

Dans ce discours, l 'un des plus beaux qu 'a i t prononcés le minisire du roi de Prusse, la noie dominante esl le contentement de soi, la con-fiance dans sa force el le méprisé peine déguisé de ses adversaires.

On dirait d 'un hercule de foire montrant ses bras musculeux et dédaignant ses adversaires parce qu'i l les tient pour incapables de se mesu-rer avec lui.

i Je veux que mon pays soit très fort, plus fort qu 'un aulre, parce que je ne veux pas qu'on s'avise de l'attaquer. *

Et c'est pour cela qu'il fait de l'armée prus-sienne, une des plus solides et des plus fortes du monde.

C'est évidemment par le môme raisonnement, que la Russie, l'Autriche et l'Italie augmentent tant qu'elles peuvent leurs armements, en sorte qu'avant peu, si cela continue, dans l 'Europe en paix et décidée à respecter la paix, i l n'y aura plus que Jes soldats.

Pour nous, malgré la bravoure de nos offi-ciers et de nos soldats, nous ne devons pas sou-haiter la guerre.

L'expérience de 1870 nous a trop bien appris comment les républicains compromettent les meilleures situations par l'outrecuidance sans égale qui fait que le premier venu d'entre eux se croit capable de diriger des armées.

Et puis les révélations des dépulés conserva-teurs et républicains, parmi lesquels plusieurs amiraux et l'ancien ministre de la marine, M. de Mahy, ont fait à la Chambre, sur l'état de notre flotte et sur l ' indulgence coupable qui couvre les constructeurs, malgré les justes ré-clamations de nos ofliciers, sont de nature à faire rétléchir sérieusement avant de souhaiter

de nouvelles aventures dont on ne peut prévoir l'issue.

Les peuples sont forts quand ils ont un gou-vernement fort et non pas quand les partisans de ce gouvernement sont les premiers à dire, comme aujourd'hui , qu'ils ne sont pas gou-vernés. KERVEN.

L'affaire Wi lson.

Mercredi, M. le juge d'instruction Alha l in a rendu son ordonnance dans l'affaire concernant M. Wi lson.

Celle ordonnance, conformément au réquisi-toire de M. Bernard, procureur de la Républi-que, conclut au renvoi de M. Wilson devant la police correctionnelle.

D E R N I È R E H E U R E

(Service spécial de l'Union monarchique).

Paris, 11 février, 8 h. 27 matin.

Le Soleil publie la dépêche suivante : San-Remo, 10 heures soir ; le Prince impé-rial, après son opération, a passé une bonne nuit, sans fièvre et sans douleur ; la respira-tion et la déglutition sont complètement libres.

Le Figaro publie la dépêche suivante : à Berlin, la surrexcitation de la population est impossible à décrire. Les journaux ont uno édition par heure.

Chronique ffocaU La chapelle d u Lyoée. — La munici-

palité de (Juimper,que la Franco ne nous envio pas, vient de voir ses mauvais desseins con-damnés par les juges suprêmes, pourtant très républicain du Conseil d'Etat.

Les conseillers municipaux que patronne le

Finistère n 'ont cependant pas épargné les dé-marches el les supplications pour réussir dans leur folle entreprise de confisquer à la paroisse Saint-Corentin la chapelle du Lycée.

Ils avaient espéré pouvoir enlever la question, par surprise, pendant que le diocèse n'était pas encore pourvu d'un pasteur.

Mais les vénérables ecclésiastiques qui com-posent le Chapitre de la cathécTrale et nos excel-lents députés veillaient, et ils ont déjoué les habiletés de nos adversaires.

El le Conseil d'Elat, éclairé par leurs soins et par ceux de Nosseigneurs Lamarche et Freppel el par les protestations des habitants, a pu juger en connaissance de cause et se prononcer suivant la justice et l'équité.

En conséquence, la préienlion du Conseil municipal est rejelée définitivement, et la cha-pelle du collège reste succursale de Saint-Corentin et ouverte au public comme par le passé.

Comme par le passé, elle pourra donc être consacrée au catéchisme pour les enfants de Quimper.

Il n'a pas de chance, depuis quelque temps, le Conseil municipal ; qu'il veuille augmen temos octrois ou confisquer nos églises, i l n'a pas plus de succès. K.

Concours agricole de Paris.

Voici les résultats :

i r c section : Taureaux de 10 à 24 mois. — 1er prix, 250 fr. M. Louis Guyader, d'Ergué-Gabéric; 2e pr ix, 200 fr. M. Joseph Feunteun, de Penhars.

2e section : Taureaux de plus de 24 mois. — 1er prix, 250 fr. M. Louis Guyader ; 2e prix, 200 fr. M. Yves Feunteun, d'Ergué-Armel ; 3e prix, M. Joseph Feunteun.

Vaches laitières. Race bretonne. — l r " prix, 300 fr. M. Louis Guyader; 2° prix, 27o fr. M. Louis Guyader ; 3*" prix, M. Joseph Feun-teun ; 4e prix, M. Yves Feunteun ; 5" prix, M. Louis Guyader.

Bandes de vaches laitières. — lcp prix, 400fr. M. Joseph Feunteun ; 2e prix, M. Léon Chan-dora, de Plabennec.

On n'a pas oublié que, l'an dernier, à Paris, u n taureau breton de la race pie-noire, appar-tenant à M. Louis Guyader, a été classé parmi les trois plus beaux sujets du concours, dignes de la prime d'honneur.

C'était la première fois qu 'un taureau breton obtenait u n pareil succès en concourrence avec les animaux des grandes races.

Quimper. — Voici le programme du Con-cert qu i sera donné lundi prochain au Patronage Saint Joseph, et auquel nous convions tous ceux qui , tout en faisant une bonne œuvre voudront passer une agréable soirée.

î»

3'

6-

V

Ouverture de La Muette de Por-tioi, par l'orchestre

Air de J o s e p h , par M. PAUL ABRAM. Prélude du Passant, solo de violon,

par M. J. C Mélodrame et entr'acte de l'Arlé-

sienne, solo de violon, par M. J. C. Grand air des Mousquetaires de

la Reine, par M " TOUBOULIC . La Tirelire à Jaoquot, chan-

sonnette, par un apprenti

Beroeuse, solo de violoncelle, par M. P. C .

Simple aveu, solo de violoncelle, par M. P. C

Impromptu, en mi biimol, par M. THOMAS

Duo du Trouvère, par M"' TOU-BOULIC et M. PAUL ABRAM. . . .

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Ouverture de la Gazza Ladra, par t'orchestre Rossixi.

1- Valse chantée, par M»' TOUBOULIC . * " 2» Le Chemin de fer, chansonnette,

par un apprenti B. J. 3° Fantaisie sur Faust, pour piano et

harmonium, par M " TOUBOULIC et KETTERERet M. THOMAS DURAND.

1° Grand air do 1'Afrioaine, par M. PAUL ABRAM. . MEYERBEER.

5* Grande fantaisie sur A3da, solo de violon par M. J. C ALARD.

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Page 16: Février 1888

L'Union monarchique du Finistère

État-Civil de la ville de Quimper Du 3 au 9 février 1888

NAISSANCES.

Le Roy, Hervé-Henri. — Kusoré, François-Hervé-Maiie. — Daoulas, Joseph-André-Coren-tin-Maurice. — Bouché, Marie-Eugénie. -Mure, Charles,Auguste. — Klouriot, Léon-François-Marie. — Ma hé, Guillaume-Joseph-Marie. — Le Bihan, Marie-Anne. — Jaouanct, Sidoïne-Marie. — Darcillon, Alain.

(46 naissances en 1888.) Mariages : 22.

DÉCÈS.

Chrislieo, Marie, 4 ans. — Derrien, Jeanne-Françoise, 4 ans. — Haas, Pierre-Marie, 21 ans, serrurier, célibataire. — Cardaliaguet, Léon-Prospère, 7 mois. - Le Pape, enfant sans vie. — Brianil, Marie-Anne, 18 ans, do-mestique, célibataire. — Velin, François-Marie, 21 ans, niaréchal-ferrant, célibataire. — Rogel, Jean, 27 ans, marin-pécheur, céliba-taire. — Guyader, Jean-Louis, 3 ans. — Le Feunteun, Marie-Jeanne, 43 ans, ménagère, épouse de Jean llémerv. - Corniquel-Dubo-don, François-Louis, 78 ans, lieutenant de vaisseau en retraite, chevalier de la Légion-d'honneur, célibataire. — Nézet, Alexis-Pierre, 21 jours. — Quéméner, Jean-Louis, 13 ans.

(83 décès en 1888, dont 12 aux hôpitaux). Publ i ca t ions «lo Mar iage*

Orton, Alexandre-Henri, peintre, domicilié il Nantes, et Marie-Henriette Le Bris, lailleuse, domiciliée à Quimper.

CONFÉRENCES & RETRAITES DU T. R. P. MONSABRÉ

A N O T R E - D A M E D E P A R I S

Carême 1S88

L'Année Dominicaine continuera , pendant ce Carême, l'œuvre de propagande religieuse quelle a entreprise depuis quelques années, en publiant par livraisons et dans des conditions exceptionnelles de bon marché, les conférences du T . R . P. MONSABIIÉ, à Notre-Dame de Paris.

Le sujet des conférences de cette année sera : LA V IE FCTUIIE. — Retraite: LES LEÇONS DE LA M O R T .

L'ensemble de ces Conférences, avec la Retraite qui v fait suite, forme neuf livraisons, dont chacune est expddiée aux souscripteurs le lendemain meme du jour où le discours qu'elle renferme a été pro-noncé à Notre-Dame. Les neuf livraisons rendues franco par la poste: 1 fr. 50.

S'adresser, en envoyant le montant de l'abonne-ment par mandat-poste, au R. P. Directeur de Y Année Dominicaine, 94, rue du Bac, Pans.

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Depuis quelques années, la France est inondée de montres de pacotille, venant principalement d'Amérique. Aussi beaucoup de personnes se demandent-ellés comment elles pourraient se procurer une V i n i H H O V r i l i : de Besançon ou de Genève.

Elles peuvent s'adresser en toute confiance r i i i l c r i u é d t a i r o C a i h o l l q u c de Besançon et de Genève. Demander le Catalogue général à Mmc Marie MARILLIER, rue du Clos, 30,

à Besançon (Doubs). N. B. -Non-seu lement l'Intermédiaire ne demande pas de paiement à l'avance aux

membres du clergé, des communautés et aux personnes notoirement honorables, mais encore i l envoie gracieusement et franco jusqu'à domicile de nombreux échantillons

Page 17: Février 1888

6me Année. — N° 13. Paraît les Mercredi jpt Samedi. f

Mercredi 15 Février 1888.

L UNION MONARCHIQUE DU F I N I S T È R E

PRIX OE L'ABONNEMENT guimper , Finistère, Morbihan, | U n

Côles-du-Nord j , s l ' Autres départements . . . . . 1 4 f.

Étranger ( U n i o n postale). . . 1 « f.

Los abonnements partent du 1 " et du 15 de choque mois et se paient d 'avance . — Au montant des sommes r e c o u -vrées p a r la poste, il sera a jouté 0 fr. 50 c . p o u r frais de r e c o u v r e m e n t .

6 mois.

r f . H f.

» f.

s mots.

A f.

M f. o r.

RÉDACTION A ADMINISTRATION : l î f ua i du Stéir, QUIMPER Pour tout co qui concerne la rédact ion, s ' a d r e s s e r ai ,

abonnements, les annonces et tous autres rensi édacteur en chef du j o u r n a l , et pour les nements , au Directeur-Gérant .

Vente a u N u m é r o i h Quimper, au bureau du journil j cher M " Lefebue et Diverrts, libraires, rue Keréon ; M11« Mercier, libraire, quai du Stèir; Il la gare; — à Polrr - l 'Ab b é , chez M11« Quiniou c l M. Guinvarr.'h, libraires ; — à Douarnenez, chei M. Le Moan, libraire ; — ù COîICarneau, citez M»« veuve Hesrou ; — à Ploban-nai.ec, chez M. Kerveillant ; — îi Loctudy, chez M. BoSnnec, auboiiiste ; - • à S'-Jeais-Trolihon, etiez M. Blajau ; — & l'LOMKUK, chez M»» veuve Drèzen ; — ¡1 Combrit, chez M. L 'Hei ï fUirch.

t'rijr du Xutnéro t i& Centimea.

w • Bien plus, les Paul Bert et autres chefs

de même genre ont réservé pour eux toutes leurs faveurs et leurs plus gracieux sou-rires.

¥ • * Voilà ce que nous pouvons lire chaque

jour dans les rapports navrants, faits par ce:ix de nos missionnaires qui n'ont pas été massacrés, sur la misère de ces mal-heureux chrétiens qui privés de tout aujourd'hui mourraient de faim sans le dévouement de leurs prêtres.

N'e.4-ce pas, dès lors, le devoir des honnêtes gens de dire au gouvernement qui est responsable de tous ces méfaits :

« Vous 11e remplissez pas le rôle pacifica-teur au Tonkin : donc c'est inutilement que vous y verrez notre argent et le sang précieux de nos soldats. »

Et voilà pourquoi nos funis, à bon droit, sont résolus à refuser toujours au gouver-nement de la république des crédits qu'il demande hypocritement au nom du pa-triotisme et de l'humanité, et qu'il dépense en des aventures ou le patriotisme et l 'hu-manité n'ont absolument rien à voir.

Kerven.

PRIX DES INSERTIONS : La ligne

Annonces » f. » 0

Réclames » f. 3 0

Faits divers 1 f. 0 0

Les insertions doivent ê tre remises au plus tard la ve i l le , avant midi, au bureau du j o u r n a l .

Les abonnés d'un an ont droit à une remise de 50 pour cent pour leurs annonces personnel les .

Quimper, le 15 Février 1SS8.

BULLETIN Vendredi la Chambre a continué la discus-

sion du budget de la marine, service colonial. Par 251 voix contre 240, elle a, sur la de-

mande de M. de Lanjuinais, réduit de 250,000 francs l'administration des colonies. M. Trellier de Poncheville a obtenu une réduction de 50,000 francs sur les missions soi-disant scien-tifiques. Mgr Freppel a fait rétablir, par 2(i3 voix contre 239, le crédit de (iOO.OOO francs pour le clergé colonial, qui avait été supprimé par la Commission.

Samedi la Chambre a conii: ué la discussion du budget colonial.

Mgr Freppel, MM. Wadington et de Lannes-san ont parlé en faveur de l'Indo-Chine.

Lundi, on a continué la discussion du budget colonial.

Après divers discours pour et contre, le cré-dit pour l'Indo-Chine a été repoussé par 256 voix contre 256.

M. Tirard dit que si ce vote a pour significa-tion l'évacuation du Tonkin, le gouvernement n'en acceptera pas la responsabilité.

Si la Chambre a voulu seulement inviter le gouvernement ù faire des économips, comme l'a indiqué M. de Lanessan, le gouvernement est prêt a entrer dans cette voie.

Après diverses questions et réponses, on vole une réduction de 200,000 francs par 264 voix contre 256.

« •

Vendredi, au Sénat, M. Faye, interpellé par M. Halgan, a blâmé le préfet des Landes, qui avait eu l'idée grotesque d'accorder un jour de congé aux élèves des écoles laïques pour célé-brer la défaite de M. de Gavardie.

Pour expliquer cette mesure, le ministre a donné, comme excuse, qu'elle avait été prise à la veille du carnaval !

• •

L'opération de la trachéotumie, pratiquée à la gorge du kronprinz, n'a pas eu do suites fâcheuses, mais sa situation est grave ; on sait qu'il paix.

est, en Allemagne, le champion de la

Le Rpichstng a volé, en troisième lecture, les 350 millions réclamés par M. de Bismarck. •

• •

Le ministère anglais a démenti officiellement à la Chambre des Communes ce qu'availdi t M. Crispi, qu'il ait pris l'engagement de dé-fendre les côtes de I Italie dans le cas d'une guerre avec la France.

D'autre part, on annonce une triple alliance entre la France, l'Angleterre et la Russie.

L A

POLITIQUE COLONIALE La question de la politique cnloniale est

revenue sur le lapis à propos du budget. La latte a commencé entre les partisans

et les ennemis des colonies, et i l nous semble que, de part et d'autre, les prin-cipes défendus ne sont pas aussi absolus qu'on a voulu le faite croire.

Doit-on se renfermer entre les deux termes de cette proposition: Faut-il ou ne faut-il pas de colonies ?

Non, certainement, i l y a des colonies qu'il faut garder ; il y en a d'autres qu'il serait bon d'acquérir.

Et les royalistes seraient injustes à l'é-gard des rois qui ont fait ia France, s'ils ne leur élaient éternellement reconnais-sants des conquêtes qui ont fait llotter notre drapeau sur les pays les plus éloignés et sur des terres dont la plupart, hélas, sont devenues depuis la proie de l'étranger.

* *

Les radicaux ont donc tort, lorsqu'ils semblent établir en principe que le gou-

vernement ne doit s'occuper que de la France, et doit se désintéresser de la plu-part de ses possessions d'outre-mer.

Mais les opportunistes n'ont pas plus raison, lorsqu ils nous jettent dans des aventures sans résultat pour le pays, uni-quement pour satisfaire les rêves de qnel-nues-uns d'entre eux et les spéculations ue quelques autres.

Une colonie doit être une source de profits et de richesse pour la mère-patrie, et non pas un sujet de dépenses c l de ruine pour elle.

Si elle ne réalise ces conditions de bien-être pour la mère-palrie, i l faut qu'elle justifie son existence par des considéra-tions sérieuses d'inlluence ou d'humanité.

Or, le Tonkin, à propos duquel les voles de la Chambre se divisent d'une façon inso-lite, remplit-il l'une ou l'autre des condi-tions requises ?

Le Gouvernement avoue (jue les dépen-ses sont loin d'être balancées par les re-cettes, et la preuve c'est qu'il demande à la France 22 millions pjur entretenir no-tre colonie et les 42,000 hommes de trou-pes nécessaires pour les garder.

Le souci de notre influence nous obli-jeait-il à annexer le Tonkin et l'Annam jour agrandir la Cochinchine et en assurer a sécurité ? Il serait certainement témé-

raire de l'affirmer. Reste alors les considérations d'huma-

nilé qui peuvent tenter les cœurs généreux et les fairo passer sur l'absence des deux autres conditions.

L'hiimani'é nous fait-elle un devoir de nous maintenir au Tonkin ?

* * *

Nous avons déjà traité la question, ici même, à différentes reprises, et depuis les conditions n'ont pas changé.

Nous répéterons donc, encore une fois, ce que nous avons di l dés le principe :

« Si l'humanité peut nous faire une loi de ne pas abandonner les alliés que nous avons compromis, il n'en reste pas moins vrai que la République est incapable de remplir ces obligations, puisqu'elle ne se préoccupe pas le moindrement de ceux qu'elle devrait protéger. »

En elïet, au Tonkin et en Annam, la population se partage en deux parties dis-tinctes, dont l'une nous est très favorable, tandis que l'autre nous est absolument hostile.

Les chrétiens, formés par les mission-naires et habitués par eux à aimer la France, nous sont tout dévoués ;

La plupart des païens, et à leur tète les mandarins et les lettrés, nous ont voué une haine féroce, et ils ne manquent au-cune occasion de nous la témoigner, quand ils se croient les plus forts.

Or, que s'est-il passé, depuis que nous sommes là-bas ?

Chaque jour les lettres des évêques de l'Indo-Chine et de leurs missionnaires nous révèlent la triste vérité.

Les Chrétiens, fidèles à la France, ont été assassinés par milliers, leurs biens volés, leurs maisons brûlées et détruites en haine de la France.

Et ces massacres se sont produits trop souvent sous les yeux mêmes de nos officiers honteux de ne pouvoir les répri-mer parccque les Paul Bert et autres gou-verneurs de môme genre le leur avaient défendu.

Oui étaient les assassins ? C'étaient des lettrés, des mandarins que

tout le monde connaît, dont chacun dit les noms tout haut, et qui ne se gênent pas pour se vanter de leurs crimes.

Et non seulement ces gredins n'ont pas été punis, mais on ne les a même pas inquiétés.

Sa ¡ t u e t ï l o u D e l l e e

La politique de «M. de Bismark.

Le principal, on pourrait presque dire, l'uni-

Îue objectif de M. de Bismark est l'écrasement

e la France. Toute sa politique converge vers ce but. Il n'est pas besoin de le démontrer ; cela se sent el se voit. Si le chancelier avait pu compter sur la neutralité bienveillante de la Russie, il y a longtemps que ses hordes leulo-niques se seraienl de nouveau ruées sur notre pays. Nous en avons eu la preuve en 1875.

Le prince de Bismark pratique la maxime de Talleyrand : La parole a été donnée à l'homme pour déguiser sa pensée. Ses déclarations man-quent de sincérité. Il désire la paix, dit-il; mais, peut-on franchement ajouter foi aux in-tentions pacifiques d'un homme qui ne prend officiellement la parole dans le parlement de son pays, que pour réclamer des subsides en vue de renforcer son appareil de guerre déjà si formidable ? Nous ne serons pleinement con-vaincus que M. de Bismark veut réellement la paix, que le jour où il élèvera la voix en faveur d'un désarmement général. Tant qu'il restera armé jusqu'aux dents, nous ne serons point rassurés. Ce bloc bardé de fer 11e nous dit rien qui vaille.

Que M. de Bismark se dépouille de son ar-mure, et nous pourrons croire alors à la sincé-rité de ses affirmations.

Comme le dit très justement le Petit Jour-nal, * c'est un pacifique, mais casqué, botté, éperonné, prêt à monter en selle el à tirer le sabre. >

Par le fait du terrible chancelier, l'Europe a été placée dans celte situation où le fléau de la guerre semble préférable à la paix armée qui la lient en suspens el la ruine.

Dans son discours au Reichstag, M. de Bis-mark a eu quelques élans de (laiteries à l'a-dresse de la Russie ; mais on sent que ce n'est point le cœur qui parle Le fin diplomate peut-il, en effet, être favorablemenl disposé à l'égard d'une puissance qui mel constamment obstacle à l'accomplissement de ses noirs desseins con-tre la France? Cela n'est pas admissible, élant donnée la haine qu'il nous a vouée.

La publicité otlicielle du traité de l'Allema-gne avec l'Autriche n'est, en réalité, qu'une provocation, un défi jeté à la face de la France el de la Russie. Effectivement, quel autre inté-rêt peu l avoir M. de Bismark à celte divulga-tion ? On n'en entrevoit aucun.

Quant à son discours, il n'est, au fond, que la glorification de l'armée allemande. « Il faut, a-t-il dit, que nous soyons plus forts que les autres, et nous pouvons l'être. Si nous entre-prenons une guerre, il faut que ce soil une guerre nationale. Si nous sommes attaqués, alors éclatera le furor teutonicus, contre lequel nul ne peut tenir.

On conviendra que de pareils accents ne dénotent pas précisément des internions pacifi-ques.

Depuis la funeste guerre de 1870, M. de Bismark exerce une influence prépondérante sur la politique générale de l'Europe. Son pres-tige, loin de s'affaiblir, semble grandir de jour en jour. Il tient, en quelque sorle, dans les plis de son manteau, les destinées des nations. Quand donc comprendront-elles la nécessité de secouer le joug ae cet homme néfaste, dont la funeste politique les entraîne à des dépenses ruineuses el improductives, et tient constam-ment une épée de Damoclés suspendue sur leur tête ?

En parlant du génie excessif et avantureux de Napoléon Irr, qui le poussa hors des voies de la modération, Sainle-Beuve a dil : t Le génie est grand, mais l'univers l'est aussi ; et U y a un moment où la conscience des peuples, trop méconnue, se soulève et se revanche, où l'uni-vers qu'on voulait élreindre reprend le des-sus. »

Sans faire à M. de Bismark l'honneur de le comparer au grand capitaine, on peut, dans une certaine mesure, lui appliquer les paroles que nous venons de citer. Peut-être, lui aussi, aura-t-il un jour sa retraite de Moscou.

L I M E C K .

Sacre de Mgr Luçon.

Mercredi dernier, 8 février, a eu lieu la cé-rémonie de la consécration de Mgr Luçon, le nouvel évêque de Belley, dans l'église de Notre-Dame de Cholet.

L'évêque consécrateur était Mgr Freppel, évêque d'Angers, assisté de Mgr Le Coq, évê-

3ue de Nanies, et de Mgr Grolleau, évêque 'Evreux. Assistaient à la cérémonie : Mgr Bellol des

Minières, évêque de Poitiers, les RR. PP. abbés ife Ligugé, de Solesmes, de Bellefontaine etdes Dombes, ainsi que Mgr Pessard, prélat de la Maison du Pape, et Mgr Maricourt, recteur de la Faculté catholique d'Angers.

Mgr Luçon est né en 1842, et est curé de Noire-Dame de Cholet depuis cinq ans.

Un succès catholique.

M. Ambroise Rendu, catholique, a été élu dimanche, à une forte majorité, conseiller gé-néral du canton de Pontoise, contre M. Rei-nach, juif, rédacteur en chef de la République Française, qui se croyait assuré du succès.

Fraudes électorales. Au mois d'oclobre dernier, des élections

municipales avaient lieu à Carcassonne. Les élections, favorables aux socialistes, fu-

rent cassées par le conseil de préfecture, et le parquet fut appelé à faire une enquête. On dé-couvrit que, sur 2,000 électeurs, il y en avait 455 d'émargés à faux. Sur ces 455, les uns étaient absents de Carcassonne le jour du vote ; on en connaît qui étaient en Tunisie et au Tonkin ; les autres, adversaires absolus du parti socialiste, s'étaient abstenus volontaire-ment ; un grand nombre enfin étaient morts depuis longtemps.

Il fut constaté que le sieur Jourdanne, qui voulait être maire, avait donné, la veille de l'élection, les instructions pour commettre les fraudes. Lui-même introduisit 200 bulletins dans l'urne au bureau de la mairie, dont i l était le président, et dans lequel i l n'y a pas eu moins de 289 faux émargements.

Le tribunal correctionnel de Carcassonne a prononcé vendredi le jugement suivant :

Jourdanne, maire de Carcassonne, est con-damné à un mois de prison et 50 fr. d'amende; Chiffre, Acher, Autlner, un mois de prison ; Vidal, conseiller municipal, 20 jours de prison et 50 fr. d'amende ; Andrieu, conseiller muni-cipal, vingt jours de prison etSOfr. d'amende; Denis, Malet et Dormières, quinze jours de pri-son ; Millies, huit jours de prison.

Véziat, Eslève, conseillers municipaux, et Petit, premier adjoint, ont été relaxés avec blâme.

Bel, conseiller municipal, Maynadier, Mau-rel, Darly, Cyprien (Louis), Cornignac, Canis, Guiraud, Maraval ont été relaxés.

Page 18: Février 1888

LTnioir monarchique du Finistère

D E R N I È R E H E U R E (Service'spécial de VUnion monarchique).

Paris, 15 février, 8 h. -15 matin. Le XIX' Siècle dit qu'hier a eu lieu, à.

l'hôtel de l'avenue d'Iéna, un conciliabule entre MM. Grévy, Bétouand, Lante, De-mande et Wilson. Les avocats se sont rendu compte de l'examen du dossier ; après le rapport, une vive discussion s'est engagée et ils ont passé, pièce par pièce, il l 'examen de toute l'affaire, duquel il résulterait pour eux que les poursuites intentées par le par-quet n'auraient pas de raison d'être.

Chronique focale Les chapelles des Lycées.

« Pour rassurer les familles justement alarmées des scandales qui se commettent ouvertement dans les lycées, l 'Université, avait jusqu'à présent toléré la présence d'un aumônier auprès de ses élèves. Cet aumônier, dont l'influence était battue en brèche par tous les moyens, n'avait presque aucun rapport avec les âmes dont il avait la charge. C'était un profes-seur de morale, qui faisait, chaque semaine, une classe de subrogat ion , à laquelle on n'ajoutait au-cune importance. Son rôle se bornait à servir d'en-seigne. C'était encore trop. Les progrès de la morale laïque permettent de ne plus garder aucun ménage-ment, et aujourd'hui l'Université signilie qu'elle ne veut plus de prêtre cher elle. Le Conseil municipal de Paris a le premier levé le masque. La chapelle du collège Chhptal a été i désaflectée » : elle sert aujourd'hui de bibliothè-que et de salle de conférence. On exige que la même mesure soit prise au collège Rollin et comme le directeur craint, en suivant ces conseils, de perdre plusieurs centaines d'élèves, on l'accuse d'être l'es-clave des prêtres. » . . . . Voilà ce que nous trouvons dans La Croix, et ce commencement d 'art icle nous rend rê-veur . . . Le dernier alinéa sur tout nous f rappe et voici pourquoi. Lorsque le maire de Quimper pria le Conseil municipal de demander la confiscation de l 'an-cienne chapelle du collège, le brui t courut en vil le que c était un acheminement ii sa désaffec-tat ion, qui serait prononcée lors de la suppres-sion de l 'aumônier . On disait encore que la chapelle, une fois fe rmée, servirai t soit à des conférences plus ou moins maçonniques, soit à des réunions de sociétés de gymnas t ique ou autres Voyant qu'à Paris il en est ainsi, nous pen-sons que ces brui ts étaient fondés et que notre Conseil municipal obéissait à un mot d 'o rdre venu sans doute du fond des Loges maçonni-ques . Dieu merci , nous avons main tenan t l 'espoir que la secle ténébreuse at tendra désormais longtemps avant de pouvoir célébrer ses rites sacrilèges dans no t re vieille chapelle du col-lège. Quimper. — Mgr Lamarche a cont inué, ces jours dern iers , à dire la messe, à hui t heures , à la chapelle Saint-Corentin. Monsei-g n e u r fait, paral t - i l , u n e neuvaine près de l ' insigne re l ique du premie r Evéque de Cor-nouail les et des restes mortels de son vénéré prédécesseur Mgr Nouvel. Dimanche, à la grand 'messe et a u x > ê p r e s , une g rande aflluence de fidèles se pressait à la cathédrale pour voir no t re nouveau Pasteur et peut-être aussi dans l 'espoir d ' e n t e n d r e quelque allocution de Monseigneur. Mais nous pensons

que nous n 'aurons pas ce bonheur avant la fête de Pâques, Sa Grandeur devant avoir be-soin de se remet t re des émotions joyeuses et douloureuses qu'il a subies depuis son élévation à l'épiscopat. Les visites officielles et privées n 'ont cessé de se succéder à l 'Évêché, et dure ron t sans doute encore longtemps, les fidèles ayant tous au cœur le désir d 'approcher et de connaî tre l eu r nouvel Évêque. — Lundi, au Patronage Sa in t - Joseph , a été donné, devant un auditoire choisi, le cha rman t Concert que nous avions annoncé. Nous sommes heureux de pouvoir décerner ici, aux artistes complaisants qui ont bien voulu offrir leur concours à cette bonne œuvre , que l -ques éloges, bien mérités, du reste : A M r a o Touboulic, pour sa parfaite diction, et le charme avec lequel elle a r endu le grand-air des Mousquetaires de la Reine, une valse chan-tée et les duos du Trouvère et de PhilémoïïTd

nantis; ces deux derniers morceaux-,avec M. Paul Abrain qui, lui aussi, s'est, mont ré excel-lent chanteur dans l 'air de Joseph et le grand air de l'Africaine où il a été très applaudi ; A M. Thomas, l 'organiste si apprécié de la cathédrale, pour la r a r e virtuosité avec laquelle il a enlevé l ' I m p r o m p t u en mi bémol de Schu-ber t , et pour la grande puissance d'effets ià laquelle il est pa rvenu dans une belle fantaisie sur Faust, pour piano et harmonium, exécutée avec M m 0 Touboulic, dont on a pu apprécier à ce moment le talent de pianis te ; A M. J. C. dont la méthode sûre , le j eu fin et délicat ont fait merveil le dans les solos de violon du Passant, de VArlésienne et d 'A ida . A M. P. C. qui , sur le violoncelle, a exécuté avec u n e expression captivante la llerceuse de Nathan, une adorable romance sans paroles, Simple aveu, e t u n Nocturne s u r l e s Deux Jackets, qui a été ajouté au p rogramme. Mais u n des morceaux les plus applaudis j été cer ta inement la Darcarolle de Fesca, pouf piano, violon et violoncelle, admirab lement r endue par M™ C., MM. J. C. et P. C. N'oublions pas, toutefois les deux chanson-nettes comiques fort bien dites par deux jeunes apprent is , ni les ouver tures de La Muette de Portici et de La Gazza Ladra, très br i l lamment enlevées par l 'orchestre. Nous devons aussi . louer sans réserve , , zélé organisateur de ce concert, M. André de Couësnongle, qui, aidé d 'autres personnes, non moins dévouées, s 'est donné beaucoup de peine pour a r r iver à offr ir au public un programme-si bien composé. :

Malheureusement , des circonstances locales avaient empêché plusieurs familles de se r end re à cette agréable soirée qui , nous l 'espérons, sera suivie de beaucoup d 'aut res , à intervalles assez rapprochés. Ce. sera i t fa , cer ta inement , 1q meil leur moyen d ' app rend re de nouveau 1$ chemin du Patronage aux personnes qui , toul en faisant une bonne œ u v r e , a iment à se pro-, cu re r de saines distractions. u — Hier mat in , en t re 8 heures et 8 h. 1/2 u n e g rande averse de neige s'est abat tue sur Quimper et a je té , en peu de temps, un épais manteau blanc sur no t re ville. ,o , Celte neige est la plus forte que nous ayons eue cet hiver et une pareil le recrudescence de froid, au milieu de février , semble tout ex t ra -ordinaire, après la tempéra ture assez douce des jours dern ie rs . Douarnenez. — Mercredi soir, vers 9 heu-res, u n garçon meun ie r est accouru préveni r ia gendarmer ie qu 'on venai t de trouver noyé,

dans l 'é lang du moulin de Meil-al-Lense, situé à cent mètres environ de la gare du Juch, le nommé Hascoët, propriétaire du moulin. Ce jour là, il était ivre , aussi on a lieu de suppo-ser qu' i l est tombé accidentellement dans l 'étang. Quand Hascoët a été re t i ré de l 'eau l 'asphyxie était complète. Il était âgé de 62 ans . Aujourd 'hui la gendarmer ie procédera à une enquête sur les l ieux de l 'accident. Oonoarneau. — On lit dans la Chasse

illustrée : Le 17 janvier , cinq cygnes sauvages firent leur apparition su r les étangs de Trévignou. Nos bons paysans bretons , toujours bracon-niers , firent feu de leurs ant iques fusils, sur ces magnif iques volatiles. Mais le cygne est recouvert d ' une cuirasse qui défie les meil leurs choke bored, et nos gail-lards en fu ren t pour leur poudre . Les chasseurs de Concarneau, prévenus , se rend i ren t aux étangs, et le premier jour, n'ayant, pas de bàteau à leur disposition, du ren t se con-tenter d ' admire r trois cygnes que la fusillade avait obligés à se . réfugier e n mer . . Un seul fu t tiré à vingt pas en travers avec du 2, sans en être aucunement incommodé. Le lendemain, M. A. Laumail lé, u n chasseur aussi connu pour ses exploits comme veloceman que comme yach tman, s 'y rendi t en bâteau et fut assez heureux pour tuer raide un des cygnes t i ré à v ingt pas avec du 0000 et uuecana rd i è r e calibre 8. Ce cygne était superbe, un peu plus blanc que ceux que l'un avait tués jusqu'ici . C'est le seul qui ait été tué dans la contrée de-puis 1870. Loctudy. — Dans la nui t de samedi à d i -manche dern ie r , un vol impor tant de langous-tes a été commis an préjudice de M. Richard, expéditeur à Lesconil. Ces crustacés étaient déposas dans un réser -voir mouillé non loin du r ivage. L 'au teur ou les auteurs de ce vol pour mieux faciliter l 'opération avaient eu soin d 'enlever le réservoir et de se re t i rer sans doute en pleine mer pour t e rmine r leur besogne. Le réservoir qui eut pu donne r quelques soupçons au port d 'arr ivée a été abandonné par les voleurs ; il a été t rouvé non loin de là, d imanche mat in . Penmarc'h. — Notre correspondant nous écrit le 11 février : « Le 9 courant , le nommé Vincent Sinou, âgé d 'envi ron (iO ans, cul t iva teur au village de Croguel- rue-Naour , en Plomeur , était venu à Saint-Guénolé-Penmarc 'h acheter de la viande et vendre des pommes de terre. Il se trouvait en état d ' ivresse en re tournan t chez lui et a été t rouvé mor t su r la grève appelée Pors-Carn, tout près de la Torche. Il était accompagné d ' un nommé Le Roux, iyi'e,aussi ; mais ce .dernier , grâce è' sa voiture, à pu r egagne r sa "demeure sans accident. Plonéour-Lanvern. — Le 7 févr ier , vers 11 heures 1/2 du soir, le feu a pris au bourg de Plonéour, dans le lit d ' une domest ique de Yves Quilliec, commerçant . Prévenu à temps, Quilliec put réussir à é te indre le feu, au moyen de plusieurs seaux d 'eau. La domestique, appelée Morzadec, Marie-Louise, âgée de 14 ans, avait, paraî t- i l , sous son lit, u n e cachelle (son s o u l i e r ! ) dans la-quel le el le amassait un petit pécule qu 'el le dérobait pièce par pièce au comploir de ses maîtres, pendant leur absence. On y a décou-ver t 13 francs. Il est donc probable que c'est en al lant voir cette cachette qu'el le aura mis le feu à son lit. Ce meuble a été b rû lé et des marchandises

détériorées. Le tout est estimé 350 francs. Mais cette perte est couverte par une assurance i la Compagnie le Finistère.

Ploiihinec. — La nommée Cather ine Ro-gel , journal ière , âgée de 50 ans , lavait d a l inge au lavoir situé près du village de Troho-n a n , qu 'e l le habitait. En face d 'e l le se t rouvai t la f emme Le Floc 'h . Cather ine s ' en t r e t ena i t avec elle, quand soudainement elle se laissa choir dans l 'eau profonde d 'envi ron 50 cent i -mètres . La femme Le Floc'h se porta immédia-tement au secours de Catherine et aidée de deux voisines la re t i ra , sur - le -champ, de l 'eau. Mais elle avait cessé de vivre. Cather ine Rogel n 'avait plus fait aucun mou-vement, après sa chute , ce qui donne à croire qu'el le est morte d ' u n e a t taque d 'apoplexie foudroyante . Laz. — Nous avons annoncé la mort et les obsèques de M. l 'abbé Fily. Les restes de M. le Recteur de Laz ont été t ransportés à Cléden-Cap-Sizun, son pays. Le grand service a été chanté à Laz, m e r -credi , à 10 heures , au milieu d 'un grand con-cours de population. Un n o m b r e considérable de prêtres y assistaient. On remarqua i t à ce service la présence du nouveau maire républicain, élu par surpr i se aux dernières élections et qui , sentant que la situation lui échappe, essaie de s'y c ramponner de son mieux. Nous espérons que les électeurs désabusés sauront , au mois de mai prochain, renouer la tradit ion in te r rompue , en donnant u n d igne successeur au regret té M. Rnspars, l eu r ancien mai re si bon et si dévoué. L a F o r ê t - F o u e s n a n t . — Un incendie s'est manifesté , le 7 févr ier dern ier , dans u n e maison située près du bourg et habitée par les époux Taladun, propriétaires. Les nommés l 'alondec et Le Quilliec é tan t accourus avec d ' au t res personnes enfoncèrent la porte qui était fermée et essayèrent de péné-t r e r à l ' in tér ieur , mais les appar tements é ta ient ple ins de fumée. Le feu avait pris dans u n lit. On n 'a pu sauver que que lques barr iques vides et dé tacher u n e vache qui se trouvait dans l 'écurie. Le feu ayan t ensui te gagné rapide-men t la toiture en chaume , personne n a pu approcher . On suppose que l ' incendie est d û à l ' impru-dence de la femme Taladun qu i avait déposé dans u n lit, e n t r e le d rap et la couver tu re , u n e pierre qu'elle avait mise à chauffer dans le foyer, du moins c'est ce qu 'e l le aura i t raconté à des voisins. Les pertes sont estimées à 4 ,000 f r . Les époux Taladun sont assurés pour u n e somme de 3,000 f r . seulement à la Ç l e . Géné-

rale. ' /

L o r i e n t . — La population de Lorient est indignée à jus te t i t re . Des misérables ont de nouveau muti lé la statue de Victor Massé, ce chef -d 'œuvre de A. Mercié. Et cette fois, ce n'est pas seulement la pha lange <Fun doigt qu i a été brisée, qua t re doigts de la main gauche ont presque en t iè rement d ispaiu ; le pouce seul est resté intact. Le doigt cassé une première fois et réparé par M. Nayel, a été brisé en mille pièces ; deux autres ont été retrouvés près de la statue. La r u m e u r publique a t t r ibue la m u -tilation à des coups de "sabre; nous espérons, pour l ' honneur de l ' a rmée , di t le Phare de Bretagne, que l 'opinion fait fausse roule et que le fait est l 'œuvre d ' un voyou a rmé d 'un bâton. L 'enquête a établi que la mutilat ion de la statue a été commise e n t r e trois et qua t re l ieu-

F e u i l l e t o n de l ' U N I O N M O N A R C H I Q U E du 15 Février i 1

L E T T R E S EN RÉPONSE A L'AUTEUR ANONYME

de l'Histoire de Pont-l'Abbé.

TROISIEME L E T T R E .

3° Succession des Seigneurs. Monsieur,

Vous avez écrit (n° 1) : « On ne connaît pas l 'existence de la Raronnie avant le xiv° siècle. • — Vous écrivez un peu plus loin (n° 2) : « On a la liste des Rarons de Pont-l 'Abbé, depuis 1203. > J e ne cherche pas à concilier ces deux affir-mations. Vous m'accorderez, Monsieur, que j'y perdra is mon temps et ma peine. Mais, si on a la liste des se igneurs de Pont depuis 1203, pourquoi, Monsieur, ne la donnez-vous pas ? C'eût été faire acte de char i té e n -vers ceux (s'il y en a) qui , comme moi, essaient de la dresser . Sur tou t , si vous avez vu celte liste, comment n 'êtes-vous pas d'accord avec les au t res su r la succession des familles qui ont possédé la se igneur ie ? Le tableau suivant mon t re cette succession, 1° d 'après vos indications (col. A) ; 2° d 'après "les généalogistes les plus accrédités et que lques actes au then t iques (col. R).

A 1° Maison du Pont. B 1° Pont. 2° Quélenec. 2° du Chastel. 3° Beaumanoir . 3° Quélenec. 4° Guémadeuc. 4° Beaumanoir . 5° Rohan . 5° Guémadeuc. 6» Richelieu. 6° Richelieu. 7 ° E r n o l h o n . 7° Erno thon . 8° Baude de Saint-Père. 8° Baude.

Reprenons , dans l ' o r d r e , chacune de ces indications.

10 Maison de Pont. Anciennement , et jusqu 'au commencement du xvi° siècle, la Baronnie appar t in t à la mafc son de Pont. Ces seigneurs étaient anciens bar-

rons et des premiers de Bretagne. Déjà puis-sants comme barons de Pont, ils le dev inren t plus encore lorsque Jean (m du nom) épousa Marguerile, baronne de Rostrenen (1440). E a 1508, Jean III du nom, fils de Pier re de Pont et de Hélène de Rohan, fut i n h u m é aux Cor-» deliers de Quimper ; il laissait une fille, Louise,, qui épousa Pierre de Foix, se igneur de Langanj i fils puîné de Gaston de Foix, comte de Candale et captai de lîuch. Par ce mariage, Louise de- 1

Pont devint bel le-sœur c'e la re ine de B o h ê m e et cousine de la reine d 'Aragon et de la re ind ' de France, Anne de Bretagne. Peu après, elMf-mourut sans enfants , et les deux baronnies passèrent à sa cousine Giletle du Chastel, fille de Tanguy , s , c du Châtel, de Poulinic, etc , et ;

de Louise du Pont (1). 2 ° Giletle du Chastel.

C'est elle qui en donnan t sa main, le 7 fét.. vr ier 1517, à Charles du Quélenec, vicouile du, Faou, réuni t à celle vicomté les deux Baron-nies de Pont et de bostrenen. (1) Pierre, baron do Pont f (1488) avait eu d'IIólèrie

do Rolmn :

Jean , baron do Pont f Louiso, fe.mne do Tnnno-(1508). guy du Cliàtel (*).

Gilotto du Chastel, innrije au vicomte du Faou

'(1517) Louise, baronne de Pont,

manéoà Pierre do Foix, morte sans hoirs, avant 1517. C) Ne pas confondre ce Tanneguy du Clillol avec TannoRuy du

Ch.1lcl, vicomte de la lkl l lère, grand prtvûl de Paris et sèntclial de Provence.

3° Quélenec. Je n e sais pourquoi , Monsieur, vous leur donnez (n° 2) le ti tre de.Barons du Quélenec, qu ' i l s n 'on t jamais porté (1). A propos des Quélenec vous écrivez (n° 5). « Au début du xvi" siècle, une hérit ière de « Pont épousa Charles du Quélenec, huguenot « très zélé si non avant , du moins après son « mar iage . Baron de Pont-l 'Abbé par alliance, « Charles du Quélenec était aussi baron de « Rostrenen et vicomte du Faou. En 1508, ce « Charles du Quélenec, épousa la belle et sa-« vante Cather ine Larchevéque, dame de Par-i thenay et de Soubise. . . . » Il y a là, Monsieur, plus d ' e r r eu r s que de membres de phrases. Comment Charles du Quélenec, baron de Pont, par sa première

alliance, et n ' ayan t pas eu d 'enfants , a-t- i l con-servé sa baronnie après la mort de sa femme et l 'a-t-il t ransmise à sa sœur Jeanne ? Com-ment marié, au début du siècle (en 1517), s'est-il remarié en 1568, à c inquante et u n ans de distance ? Le simple énoncé de ces quest ions de droit et de fait, doit vous aver t i r de votre méprise ; et il est su rp renan t qu 'en vous re l i sant vous ne vous en soyez pas aperçu . La vérité est que le Charles du Quélenec dont vous parlez, mar ié en 1568, et tué à la Saint-Barthélémy, était baron de Pont, comme il était baron de Rostrenen et vicomte du Faou, à t i t re d héritier de son père. La véri té est que la Baronnie était en t rée dans la maison du Quélenec par le mariage de son a ïeul , au t r e Charles du Quélenec (1517). Vous ne connaissez q u ' u n seul Quélenec, baron de Pont , le d e r n i e r de son nom dans sa b r a n -che. Mais avant lui , il y en avait eu deux au t res : (1) L'auteur nommo oussi, je no sais pourquoi,

l'odieux La Fontonelto, baron delà Fontenelle.

1° Charles, vicomte du Faou, fils de l 'amiral , marié, comme nous l 'avons vu , le 7 févr ier 1517, à Giletle du Chastel , ba ronne de Pont et de Rostrenen ; 2° Jean, leur fils, qui épousa, en 1538, Jeanne de Maure, et fut père de Charles, celui dont vous parlez, tué à la S a i n t - B a r ù é l e m y . Celle généalogie est exposée par M. du Cha-tell ier (p. 21) ; vous n 'aviez, Monsieur, qu 'à copier (1). 4° Beaumanoir.

Après la mor t de Charles du Quélenec, la baronn ie de Pont passa à sa s œ u r J eanne , f emme de Jacques de Beaumanoir , qui la t r ans -mit à son fils Toussaint , si connu sous le non} de vicomté du Béssô. Vous supprimez ce de rn i e r , Monsieur, et vous n e parlez que de son père Jacques ; mais les faits que vous at t r ibuez au père se rappor tent au fils. C'est Toussaint de Beaumanoir qui mou-ru t , en 1590, des suites d un coup de feu reçu à Ancenis. Cet in termédia i re que notait M. d u . Chatellier et que vous él iminez, est pour tan t indispensable. Sans lui, impossible d 'expl iquer comment les Guémadeuc et plus tard les Riche-lieu sont devenus possesseurs de la Baronnie .

5° Guémadeuc. Toussaint de Beaumanoir meur t en 1590 ; et vous écrivez (n° 2) que « la Baronnie de Pont i tombe au xv° siècle en t r e les mains des Gué-i madeuc. > E r r e u r de date qu' i l faut sans doute met t re au compte de l ' impr imeur . C'est au xvii" siècle, et plus tard que vous ne croyez, q u ' u n e Guémadeuc est d e v e n u e héri t ière de Pont . Toussaint de Beaumanoir et Thomas de (1) M. du Chatellier compte deux Charles successive-

ment ; te mari do Giletto et son fils, mort en 1513; er-reur : c'est le mari de Giletto qui meurt à cette date.

Nous reviendrons sur Charles du Quélenec et sa fem me Catherine Larchevéque.

Page 19: Février 1888

L'Union monarchique du Finistère

res du matin. La recherche des coupables se poursuit.

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ASSISES DU FINISTERE 1 " SESSION DE 1 8 8 8 .

Audience da 2 Février 1888. G® Affaire. — La nommée S A V I D A N , M A M E -

P E R R I N E , 12 ans, domestique, née à Rospez, arron-dissement de Lannion, demeurant à Brest, est accusée d'avoir commis quatre vols, trois (aux en écriture publique et trois usages de faux en écri-ture publique.

Savidan, Marie-Perrine, vint à Brest, le 15 mai 1887, pour y trouver une place et logea, en atten-dant, chez la femme Boulanger, marchande de fruits, jusqu'au 14 juin. A la date des 22 mai, 2 et 20 juin, la femme Boulanger, qui est complé-ment illettrée, reçut trois lettres de sa fille, habi-taot Paris. Elle remit ces lettres, sans les avoir décachetées, à la 11Ile Savidan, qui devait lui en faire la lecture. Celle-ci ouvrit les lettres et s 'ap-propria les mandats-poste qui y étaient contenus ; l'un de 5 fr . dans la 1™, l 'autre de 22 fr . dans la seconde, le dernier de 20 fr. dans la troisième.

L'accuséé se présenta au bureau de poste, les 23 mai, 3 juin et 21 juin, signa faussement les acquits du nom de la femme Boulanger, et toucha l 'argent de ces mandats.

" La fille Savidan passe des aveux complets pour kf troisième mandat, mais prétend, pour les deux premiers, que la femme Boulanger lui avait donné mission de signer pour elle et d'en toucher le mon-tant. La femme Boulanger, de son côté, dément formellement ces allégations.

Le 15 juin, l'accusée entra, en qualité de domes-tique, chez la veuve Guénolé, débitante de boissons à Brest. Celte femme s'aperçut, vers la mi-juillet, qu'on lui avait soustrait deux billets de banque de 100 francs. Ces billets étaient placés dans un porte-monnaie contenu dans une boite fermée ù clef, qui était elle-même déposée dans une armoire éga-lement fermée à clef. Les serrures étaient intactes ; le malfaiteur avait dû par conséquent se servir des véritables clefs, que la veuve Guénolé portait tou-jours dans sa poche. La veuve Guénolé poria im-médiatement ses soupçons sur Marie Savidan, sa domestique, qui se trouvait seule chaque matin, plusieurs heures dans l'apparlement où a été com-mis le vol et avait toutes les facilités pour s 'em-parer de cet argent.

La fille Savidan nie ce vol, mais plusieurs té-moins ont déclaré qu'elles avaient vu à cette épo-que, entre les mains de l'accusée, un billet de banque et de l 'argent dont elle n'a pu justifier la prove-nance. L'information a, en outre, révélé que cette fille avait fait de fortes dépenses pendant qu'elle était au service de la femme Guénolé.

L'accusée a une réputation détestable et a déjà subi 3 condamnations.

Reconnue coupable de vols simples, la fille Savi-dan, Marie-Perrine, est condamnée à 3 ans de pri-son et par corps aux frais.

La cour prononce, en outre, contre la condamnée la peine de la relégation.

Ministère public : M. Fretaud, procureur de la République. — Défenseur : M» de Chabre.

Audience du 3 Février 1888. 7® Affaire. — La nommée M A R T I N , M A B I E -

FRANÇOISE, âgée de 23 ans, domestique, demeurant à Brest, est accusée d'avoir, à Brest, le 23 septem-bre 1887, donné volontairement la mort à son en-fant nouveau-né.

Le 23 septembre 1887, vers 6 heures du soir, la nommée Martin, domestique sous le faux nom de Prigent, Marie, à l'hôtel de la Boule-d'Or, à Brest, montait dans sa chambre, se disant fatiguée. Avant sept heures, une autre domestique de la maison, la fille Piriou qui, depuis quelque temps, soupçonnait l 'état de grossesse de Marie Martin et trouvait singulière cette indisposition subite, se rendit auprès d'elle. Apercevant du sang sur sa main, elle l'interrogea sur son état, et, malgré ses dénégations, la maîtresse de l 'hôtel et la police furent prévenues. De l 'information, de l'examen médico-légal, ainsi que des aveux tardifs de la fille Martin, il résulte que, le 23 septembre, entre six et sept heures du soir, l'accusée est accouchée d 'un enfant venu à terme, vivant et viable, qu'elle a étouffé, en le plaçant entre le matelas et le som-mier de son lit.

L'accusée, née à Plestin (Côles-du-Nord), quit ta, il y a environ quatre ans, sa famille pour se placer à Morlaix, où elle eut, en janvier 1885, un enfant qu'élèvent ses parents.

Les mensonges réitérés de la fille Martin n'ont pas permis de retrouver complètement sa trace de-puis son départ de Plestin. A l 'instruction elle a , pendant trois mois, dissimulé son identité.

Le verdict du jury est négatif et la fille Martin est acquittée.

Ministère public : M. Le Bourdellès, substi tut . — Défenseur : M® Verchin, avocat.

6 ° Affaire. — L E C O R R E , J O S E P H , âgé de 2 6 ans, cultivateur, né et demeurant à Lennon, est accusé d'avoir, à Lennon :

1» D'octobre 188G à octobre 1887, commis un ou plusieurs attentats à la pudeur consommés ou tentés sans violence sur la personne de Marianne Louarn, enfant alors âgée de moins de treize ans.

2® Le 15 août 1888, commis un attentat à la pu-deur avec violence sur la personne de Marguerite-Marie Le Menn.

Le verdict du jury est négatif, Le Corre est acquitté.

Ministère public : M. Le Bourdellès, sbsti tut . - Défenseur : M® de Chamaillard, avocat.

Audience du 4 févriér 1887. 9® Affaire. — B E R N A R D , E M I L E - M A R I E , âgé

de 43 ans, premier-maitre de manœuvre, demeurant à Crozon, est accusé :

D'avoir, à Crozon, le 22 octobre 1887, commis volontairement un homicide sur la personne de sa femme Marie Goarant ;

Le sieur Bernard, Emile, premier-maitre de ma-nœuvre de la marine de l 'Etat , en disponibilté, ha-bitait Crozon avec Marie Goarant, sa femme, depuis le 27 avril 1887 ;

Le 22 octobre, Bernard, déjà surexcité par la boisson, rentra chez lui vers dix heures du matin et trouva sa femme également en état d'ivresse. Il se jeta sur elle et, pendant plusieurs heures ne cessa de lui porter des coups avec une brutalité révoltante,la frappant avec des sabots ferrés et même avec la

Guémadeuc, grand écuyer héréditaire de Bre-tagne. élaient doublement beaux-frères : Beau-manoir avait épousé Anne de Guémadeuc, et Guémadeuc avait pour femme Jacquemine de Beaumanoir.

De la première union naquil une fille unique, Hélène; de la seconde naquirent deux fils, Toussaint et Thomas, qui eurent, comme vous allez voir, une destinée tragique.

Hélène de Beaumanoir avait épousé son cou-sin René de Tournemine (1591). Il tua en duel, en 1608, son cousin Toussaint de Gué-madeuc ; et lui-même mourut huit mois plus tard de la blessure qu'il avait reçue de Guéma-deuc (1609).

Thomas de Guémadeuc, devenu l'aîné par la mort de son frère, tua aux Etals de Rennes, en 1616, le baron de Nevet, fut assiégé dans Fou-gères dont il était gouverneur, et eut la tète tranchée en place de Grève (1017). — Il lais-sait une fille unique, Marie-Françoise, qui fut mariée, le 29 juin 1620, à François de Vi«nerol, marquis de Ponlcourlay, neveu du Cardinal duc de Richelieu.

Hélène de Beaumanoir, devenue veuve de René de Tournemine, avait épousé Charles de Cossé, seigneur puis marquis d'Acigné (1) ; et elle mourut sans enfants de ses deux unions, en 1036 (2).

Marie-Françoise de Guémadeuc, dam» de Vignerot de Pontcourlay, sa nièce à la mode de Bretagne, élait son héritière .. Nous allons voir apparaître les Richelieu. Mais constatons que la succession d'Hélène de Beaumanoir ne s'est ouverte qu'en 1036, et non avant 1022,

(1) Second fils du maréchal du Brissac. M. du Clia-tellier rapporte par erreur son mariage, vers 1600, et le nomme François de Coni : double inexactitude, ( p . 2 1 ) .

(2) La C H E S N A I B D E S B O I S , Dict. de la noblesse, 1 . 1 1 , p . 4 5 4 .

comme vous le direz incidemment un peu plus loin, d'après M. du Chalellier.

Mais ici, Monsieur, vous mettez le lecteur attentif dans un cruel embarras, dont il faut que je le lire ; copiant le P. de Saint-Luc, vous avez écrit (n° 1) : « L'héritière de la maison < de Guémadeuc, a porté la Baronnie dans la • maison de Pontcourlay et de Richelieu... » Plus loin, ayant oublié celle phrase, et copiant trop fidèlement, hélas ! l'annoiateur d'Ogée, vous écrivez (n° G) : « Pont-l'Abbé passa des « Rohan aux Richelieu et aux d'Ernothon à la i suite de mariages stériles... >

Le lecteur, devant ces affirmations contra-dictoires, va se demander : « Quand l'auteur a-t-il raison ? et que faut-il croire ?» — Il faut croire que l'annoiateur d'Ogée a inventé les Rohan comme seigneurs de Pont-l'Abbé, et il faut s'en lenir au lexte du P. de Saint-Luc. — Que croire encore ? — Ce que nous apprennent les actes authentiques, quand on se donne la peine .. non... le plaisir de les lire. Voici ce qu'ils disent.

6° Richelieu. Marie-Françoise de Guémadeuc avait pour

fils ainé Armand-Jean, né en 1629. Il fut substi-tué au nom et aux armes du Plessix par son grand-oncle le Cardinal-duc, et devint ainsi duc de Richelieu et de Fronsac, pair de France, prince de Morlagne, comte do Cosnac, elc. En janvier 1045, quand il avait quinze ans, il avait été nommé général des galères, en rem-placement de son père. Il donna sa démission en 1001. et mourut à 80 ans, le 10 mai 1715.

C'est le 3 janvier 1074, que Armand de Ri-chelieu succéda à sa mère comme baron de Pont, et il rendit aveu en cette qualité, l'année suivanle. Quelques années après, le 0 juillet 1081, il se démettait de la Baronnie en faveur de son fils Louis-Armand, marquis de Riche-

lieu ; et, le 17 juin 1682, le présidial de Quimper prononçait l'appropriation. (Arch. dép., B. 22, f°93, r°.)

Le marquis de Richelieu n'allait pas garder longtemps cette seigneurie lointaine, que peut-être il n'a jamais vue.

7° d'Ernolhon. En 1083, François-Joseph d'Ernothon, con-

seiller du Roi en tous ses conseils, maître des requêles de son hôtel, élait baron de Pont-l'Abbé. — Comment ? — Par suile, dites-vous, de mariages stériles. Quelles relations de fa-mille avez-vous donc découvertes entre les Richelieu et les d'Ernothon ? Ceux-ci élaient de.toute récente noblesse^ Le père du nouveau baron avait, quelques années auparavant, ac-quis le litre de secrétaire du Roi, une savon-nette à vilain.

C'est par acquêt que M. d'Ernothon est de-venu baron de Pont (1). Après lui, la Baronnie passa à son fils ainé, François-Joseph, conseil-ler au Parlement de Bretagne ; et, à la mort de celui-ci, à son frère puîné Jean-Théophile, mestre de camp d'infanierie. En 1732, il rési-dait au château de Pont-l'Abbé qu'il se propo-sait de reconstruire (2). C'est lui-même qui, dans son aveu au Roi, de 1732, nous révèle ces détails et beaucoup d'autres.

Après sa mort, la Baronnie passa à sa sœur Catherine, marquise de Rannes, qui la possé-dait encore en 1731 (3).

(1) Je n'ai pas l'acte d 'acquêt ; la date résulte d'uno énoneiation do l 'aveu do 1732. Quant au jugement d ' a p -propriat ion, il faut renoncer i» le t rouver . Il doit ê t re du 1085 ; or , les registres du présidial manquent , do à llii. (2) Les plans dressés par M. Pochic, architecte à Quimper, rue Neuve, se t rouveut aux Archives du Finistère.

(3) Arch. dép. , B .71 . 1* 97, v". Le nom pat ronymique du Marquis était d 'Argouges.

8° Batide de Saint-Père. Le Sr Baude, enrichi dans le commerce de

mer à Sainl-Malo, et déjà baron de Saint-Père (en Reiz), se rendit acquéreur de la Baronnie de Pont-l'Abbé avant 1754 (1).

Vous dites, Monsieur, d'après M. du Chalel-lier, que « les Baude ont été seigneurs de Pont-« l'Abbé jusqu'à la Révolution > (n® 0), et vous avez raison. — Mais, comment, un peu plus loin (n® 7), dites-vous donc, en copiant Ogée : t La haute justice de l'endroit (Pont-l'Abbé) « appartient à M. de Perebaud, de Saint-« Malo ? « C'était, Monsieur, le cas de rectifier Ogée. Le voilà qui vous punit de votre trop grande confiance, en vous mettant en contra-diction avec vous-même. Reconnaissez, Mon-sieur, qu'un homme capable de jouer de si mauvais tours (et il vous en a joué d'autres) ne mérite pas qu'on le croie sur parole. Il fal-lait faire, mais avec plus de succès, ce qu'a fait l'annotateur d'Ogée : corriger Ogée. Au lieu de Perebaud, l'annotateur écrit : t Pont-l'Abbé appartenait en 1789 à M. de Beudes. » Quelle heureuse correction I A tout prendre, j'aime encore mieux Perebaud ; le lecteur un peu avisé pourra y reconnaître une espèce d'ana-gramme du nom de Baude de Saint-Père.

(1) Je n'ai pas encore t rouvé l'acte d 'acquêt ; mais M. du Chatellier nous apprend que le premier seigneur de la famille Baude mourut le 10 mars 1751 (p. 22). Le 20 janvier 1757, le marquis de la Vieuxville, tu teur de messire Baude do Saint-Père, Baron de Pont, nommait le sénéchal de la Baronnie et le faisait admet t re au serment. (Arcli. dép. , B. 73, f" 171, V . )

(A suivre.)

Page 20: Février 1888

L 'Union monarchique du Finistère

garde de son sabre. Ces violences ne prirent fin que vers deux heures de l'après-midi, à l'arrivée de la femme Bonjour, qui trouva la femme Bernard, sa nièce, étendue à terre et baignée dans son sang. Elle la déposa sur son lit. mais n'osa rester avec elle par crainte de son mari.

Bernard, en effet, qui était sorti à l'arrivée de la femme Bonjour, rentra vers quatre heures et voyant sa femme couchée, la jeta violemment à terre et la frappa sans relâche jusqu'il ce qu'elle eut rendu le dernier soupir.

Des voisines, qui entendaient les coups pleuvoir sur cette malheureuse femme et les supplications qu'elle adressait à son mari en lui disant : « ne me tue pas, » lurent tellement effrayées qu'elles n'osè-rent aller lui porter secours.

Bernard, après la mort de sa femme, la replaça sur son lit et se rendit chez le médecin pour lui annoncer qu'elle venait de décéder subitement.

La gendarmerie fut aussitôt avertie et trouva Bernard couché ù côté du cadavre de sa temme.

L'autopsie a fait connaître que la mort de la femme Bernard était due aux coups qui lui avaient éfé assénés avec une telle violence que le foie était entièrement broyé.

Bernard reconnaît qu'irrité de voir sa femme en état d'ivresse, il l'a frappée sans avoir l'intention de lui donner la mort.

L'accusé n'a jamais été condamné, mais il a sou-vent encouru des peines disciplinaires et a même été privé plusieurs fois de son grade par suile de ses habitudes invétérées d'ivrognerie.

La femme Bernard était très douce de caractère, mais elle laissait à désirer sous le rapport de la tempérance et de la moralité. Elle était continuel-lement victime des brutalités de son mari.

Le jury ayant répondu négativement aux ques-tions qui lui sont soumises, Bernard, Emile, est acquitté.

Aussitôt l'ordonnance d'acquittement rendue, M. le Président dit à Bernard : Bernard, vous allez sortir libre, prenez garde, vous avez sur votre vie le sang d'une femme.

Bernard pleure a chaudes larmes en s'en allant. Ministère public : M. Fretaud, procureur de la

République. Détenseur : M» Le Bail, avocat.

Audience du 6 février 1888.

10> Affaire — L A R N I C O L , JEAN-MARIE, 28 ans, journalier, et P R I M O T , MARC, 57 ans, marin-pêcheur, demeurant au Guilvinec, sont accusés :

D'avoir, du 13 au 14 décembre 1887, à Plomeur, soustrait frauduleusement une certaine quantité d'orge, un ou plusieurs sacs, et un pain au préju-dice du sieur Bargain, dont Larnieol était l'homme de service à gages, la nuit, en réunion, dans une maison habitée, ù l'aide d'escalade et d'effraction extérieure dans un édilice.

Le i3 décembre 1887, vers sept heures du soir, Larnieol et Primot se trouvaient réunis, avec l'in-tention concertée d'aller commettre un vol de grains à la ferme du Manoir-Bihan, en Plomeur, distante de 8 kilomètres de leur domicile.

Larnieol travaillait tous les jours en qualité de domestique dans cette ferme, qui est exploitée par son beau-frère, et il connaissait donc parfaitement les dispositions des bâtiments/

Les accusés arrivèrent vers dix heures au Manoir-Bihan. Ils attendirent que les lumières fussent éteintes dans la maison ; puis, au bout d'une demi-heure, jugeant que le moment était devenu favo-rable, ils gagnèrent une prairie située derrière la maison d'habitation et à l'extrémité de laquelle se trouvent édifiés en contre-bas les bâtiments de la ferme En cet endroit le toit de chaume de la mai-son du fermier est élevé d'un mètre 40 seulement au-dessus du sol de la prairie. l.es malfaiteurs pra-tiquèrent dans le chaume un trou suffisant pour livrer passage à l'un d'eux. Larnieol se laissa glisser dans le grenier, se dirigea vers un tas d'orge qu'il savait placé là, en remplit un sac qu'il vida dans un autre sac que Primot, demeuré il l'exté-rieur, tenait ouvert à l'endroit où ils avaient dé-foncé la toiture ; puis, retournant au tas d'orge, il fit passer successivement à son complice, à l'aide du même procédé, une certaine quantité de grains ; Larnieol ne se retira qu'après avoir pris encore un sac renfermant un pain d'orge de 15 kilogrammes, déposé dans le même grenier auprès du tas d'orge.

Larnieol et Primot prétendent avoir porté seuls jusqu'à leur domicile, au Guilvinec, le produit de leur vol, lequel aurait consisté pour chacun, indé-pendamment de la tourte de pain de 15 kilogram-mes dans une charge de 35 à 40 kilogrammes de grains. Mais le fermier Bargain déclare avoir cons-taté la disparition, à son préjudice, durant la nuit du 13 au 14 décembre, d'une quaniilé de 300 kilo-grammes d'orge, ainsi que de cinq ou six sacs vides placés à côté du las de grains et qui ont dù être employés à l'enlèvement de la quantité d'orge dont s'agit. Le plaignant a d'ailleurs suivi, dans le che-min de desserte qui conduit de la ferme à la roule de Plonéour au Guilvinec, et par laquelle les accu-sés reconnaissent être passés après le vol, les em-preintes différentes des pas de trois individus. Au point où le chemin de Manoir-Bihan aboutit à la route, se voyaient encore les traces constatées par la gendarmerie du séjour d'une voiture qui avait stationné dans la douve de la route. A la place marquée par le séjour de celle voiture, des grains d'orge étaient épars sur le sol Ces circonstances donnent à penser que le vol a été commis par une réunion de malfaiteurs plus nombreuse que les ac-cusés ne veulent le déclarer et avec des moyens d'action différents de ceux qu'ils indiquent.

Primot, qui est marié et père de quatre enfants, a déjà été condamné trois fois pour rébellion et ivresse. Quant à Larnieol, qui est également marié et père d'un entant, il n'a pas d'antécédents judi-ciaires, mais il a, comme son co-accusé, la plus mauvaise réputation dans le pays C'est un ivrogne

Reconnus coupables et le jury ayant admis en faveur des accusés le bénéfice des circonstances atténuantes, Primot et Larnieol sont condamnés chacun à 2 ans de prison.

Ministère public : M. Le Bourdeltès, substitut. — Défenseur : M" Le Clech, avocat.

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Page 21: Février 1888

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6"» Année. — N° 14. Paraît les Mereredi et Samedi. Samedi 18 Février 1888.

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Les abonnés d'un an ont droit à une remise de 50 pour cent pour leurs annonces personnelles.

Quimper, le 18 Février 1888.

BULLETIN

Jeudi, la Chambre a refusé l 'urgence sur une proposition de M. Basly tendant à accorder une indemnité aux conseil lers municipaux des v i l l es dont la population est supérieure à 30,000 âmes.

Puis el le continue la discussion du budget par le ministère des finances.

La Chambre ayant, sur la proposition de M. M. de Soubeyran, accepté une réduction de 3,000,000 sur le chapitre 20, alors que le m i -nistre n'acceptait que 100,000 francs, M.Tirard a quitté la salle des séances.

Pauvre cabinet ! comme son existence est f rag i l e !

• •

Le Sénat a volé d 'urgence, jeudi , un secours de 80,000 francs aux ouvr iers des mines de Ter re -No i re , La Voulle et Bessèges, éprouvés par un désastre f inancier.

Il continue ensuite la révision du code. • •

M. Fél ix Faure, sous-secrétaire d'Etat aux colonies, a donné sa démission à la suite du vo le de l 'autre jour . I l sera sans doute remplacé par M. de la Porte.

• •

On télégraphie de Rome que, selon le Fan-fulla, le Pape travai l le , depuis quelques jours, avec le cardinal secrétaire d'Etat, à une corres-pondance pol i t ique à laquel le il attache une grande importance.

I l s 'agit du rétablissement des relations diplo-matiques du Saint-Siège avec la Russié.

L e Fanfulla ajoute sous réserves que le Papé aurait résolu d ' envoyer à Saint-Pétersbourg un prélat avec une lettre pour le czar .

• • En A l l emagne , on ne perd pas une minute

pour mettre à exécution les dispositions de la nouve l l e loi mil i taire.

L ' e m p e r e u r a signé la loi immédiatement après le vo le du Reichstag ; en même temps, des ordres en conséquence ont été envoyés à tous les corps de troupes.

• • •

On télégraphie de Berlin à la Lombardia : « Tout se prépare pour une mobilisation de

l 'armée. Le gouvernement a adressé une circu-laire conf identie l le ù tous les anciens sous-offi-c iers occupant actuel lement des emplois civi ls, pour leur demander s'ils seraient disposés, en cas de besoin, à accepter des postes d'off iciers de réserve.

« L e nombre de sous-officiers ayant adhéré à celte proposition esldéjà si considérable que l 'on peut considérer les cadres comme complets. >

• •

L'état du kronprinz est excessivement g rave et l 'espoir de sa guérison est réduit au min i -m u m .

L ' opé ia l i on n'a produit qu'un soulagement momentané ; l 'extirpation des parties malades ne serait d 'aucune util ité.

« • L e gouvernement italien v ient de fa ire appel

à tous les Italiens résidant en France. A Paris, notamment, trois cents Italiens ont pris, lundi soir, l e train de Paris-Lyon-Méditerranée, se rendant en Ital ie.

• •

L e gouvernement oi toman a donné l ' o rdre de transformer Chinkin, situé sur la côte de Sculari d 'A lbanie , en un port mil itaire.

On a déjà commencé la construction des arse-naux et des casernes. Ce port se t rouve en face de la côte i ta l ienne.

• • On annonce de Massaouah que le Ras-Aloula

aurait avec lui peu de troupes. D'autre part, le fi ls du Ras-Michael se trouverait à Godofelassi avec des troupes, dont on ne peut pas encore constater le nombre.

Hier , Debed, arr ivé à Massaouah pour prendre des ordres, est parti pour A i rur i , et campera à Agamel ta d'où il pourra observer les mouve-ments des Abyssins.

L e Négus est toujours à Odua. On assure qu' i l est sur le point de pousser une pointe dans le Sud, dans le but d'atteindre et de punir le roi Mélénick.

PRÊTRES JUREURS N o u s a v o n s s i gna l é l es e f f o r t s t en tés

depu i s un m o i s pa r l e Finistère, p o u r r éhab i l i t e r d e m a l h e u r e u x p r ê t r e s a u x -q u e l s l ' amb i t i on o u la p e u r f i t o u b l i e r l e u r s d e v o i r s p e n d a n t la p r e m i è r e R é v o l u -t i on .

L e but b i en é v i d e n t d e ce t te pub l i c a t i on est de d i sc r éd i t e r , à l ' a i d e d e c i ta t ions h a b i l e m e n t a g e n c é e s , les p r ê t r e s qu i son t res tés f i dè l e s à l eur d e v o i r , d e l es p r é -sente r c o m m e d e s consp i r a t eu r s e t des esc laves d e l ' a r i s toc ra t i e .

Tand i s q u e l e s é v ê q u e s et p r ê t r e s c o n s -t i tu t i onne l s , q u e l e bon sens pub l i c a f l é -t r is sous l e n o m d e « prêtres jureurs » , sont p r é s en t é s c o m m e des sa ints , a n i m é s du p lus pur pa t r i o t i sme et des p lus l o u a -b les in t en t i ons .

* * •

A nos jus tes c r i t i ques , l e Finistère a r é p o n d u avec sa m a u v a i s e fo i hab i tue l l e pa r l a ques t i on su ivante :

Si K e r v e n « se r é v o l t e à la p e n s é e d u s e r m e n t cons t i tu t i onne l d e 1790 , c o m m e n t se fa i t- i l qu ' i l t r o u v e l é g i t i m e s l e s e x i -g e n c e s du Concorda t d e 1801 , sous l ' e m -p i r e d u q u e l nous v i v o n s au j ou rd ' hu i ? »

Et p o u r jus t i f i e r sa p r o p o s i t i o n , i l c o m -pa r e l e s e r m e n t d e 1 7 9 0 avec c e lu i q u e B o n a p a r t e , p r e m i e r c o n s u l , ava i t fa i t i n -sé r e r dans le Concorda t , e t qu i , d epu i s , es t t o m b é en d é s u é t u d e .

A cet te ques t i on , i l n ' y a q u ' u n e r é p o n s e b i en s i m p l e à fa i r e :

Quand b ien m ê m e la f o r m u l e du se r -m e n t d e I 8 0 I sera i t d i x fo is p i r e q u e ce l l e d e 1790 , un c a t h o l i q u e avai t le d ro i t d e p r ê t e r l e p r e m i e r serment parce que le Pape l'avait permis : il n'avait pas le droit de prêter l'autre parce que le Pape l'avait défendu.

En e f f e t , le S a i n t - P è r e é tant l e r e p r é -sentant d e Dieu sur la t e r r e et par là m ê m e le che f d e tous les ca tho l i ques , c e lu i qui lu i obé i t fa i t son d e v o i r , t and i s q u e ce lu i qu i ne veut pas lu i o b é i r , cesse d e fa i re pa r t i e de la g r a n d e f a m i l l e ca tho l i -q u e .

Ce l te seu le d i f f é r e n c e suf f i sa i t p ou r j u s -t i f i e r les p r ê t r e s « r é f rac ta i r es » , et p o u r c o n d a m n e r l es p r ê t r e s « j u r e u r s . » *

• * Mais qu ' é t a i t d o n c ce s e r m e n t d e 1790

r e fusé par l ' i m m e n s e m a j o r i t é d e s p r ê t r e s de F rance , e t dans l eque l l e Finistère, d é c l a r e h y p o c r i t e m e n t : QU'IL NE VOIT RIEN QUI INTÉRESSE LA FOI RELIGIEUSE ?

S 'ag issa i t - i l s e u l e m e n t d e « s ' e n g a g e r à v i v r e en c i t o y ens l o y a u x dans un pays l i b r e » c o m m e le d i t le j o u r n a l d e M M . G u y h o , H é m o n et C iB.

Le Finistère va nous d i r e l u i - m ê m e c e qu ' i l faut en p e n s e r .

« En 1790 , éc r i t - i l , on d e m a n d a i t au c l e r g é la p r o m e s s e d e v e i l l e r sur les fidè-les c o n f i é s à ses so ins , d ' ê t r e l u i - m ê m e fidèle à la N a t i o n , à la L o i , au R o i , ENFIN DE MAINTENIR LA CONSTITUTION c o n s a c r é e p a r l ' a ccord des p o u v o i r s pub l i c s . »

V o y o n s q u e l l e éta i t ce t te constitution q u e les p r ê t r e s d e v a i e n t j u r e r d e m a i n t e n i r p o u r p la i r e à la N a t i o n .

N o u s a l l ons le s a v o i r en l isant la f o r -m u l e du se r inen t q u e p r ê t è r e n t les p r ê t r e s fa isant par t i e d e l ' A s s e m b l é e c o n s t i t u a n t e :

L e vo ic i t e x t u e l l e m e n t te l qu ' i l est in-s é r é au Moniteur d e 1790 , s éance d u 27 d é c e m b r e :

« Je jure de maintenir de tout mon pouvoir la Constitution française et NO-TAMMENT LES DÉCRETS RELATIFS A LA CONSTI-TUTION CIVILE DU CLERGÉ. »

Et q u e l l e é t a i t ce t te cons t i tu t i on c i v i l e

• - —

du c l e r g é , à l a q u e l l e o n vou la i t o b l i g e r l e s p r ê t r e s d e jure r f i dé l i t é ?

N o u s a l l ons la r é s u m e r en q u e l q u e s l i gnes :

En p r e m i e r l i eu , le diocèse devait avoir les mêmes limites que le département et par conséquent quarante-huit éoêchés étaient supprimés.

En second l i eu : Il était défendu aux évêques de « s'adresser au Pape, pour obtenir aucune confirmation » de leur nomination.

En t r o i s i è m e l i eu : Il était défendu aux évêques d'exiger des curés, d'autre ser-ment, sinon qu'ils faisaient profession de la religion catholiaue, apostolique et romaine. El s'ils refusaient de nom-mer un prêtre à une paroisse ou d'or-donner un séminariste, c'était le tribu-nal civil qui décidait s'ils avaient tort ou raison.

En q u a t r i è m e l i e u : Les curés étaient nommes à l'élection par tous les élec-teurs du district : et les évêques par tous les électeurs du département.

Enfin : Il était défendu aux évêques et aux curés de s'absenter plus de J5 jours sans permission du département.

*

• *

Et l e Finistère n e vo i t « dans tout ce la r i en q u i in t é r esse l a fo i r e l i g i euse ni qu i m e t t e en ques t i on l a d i g n i t é d u m i -n i s t è r e e cc l é s i as t i que ? »

La r e l i g i on ca tho l i que ' i m p o s e à ses prê t r e s l e v œ u de chas te t é , e t la Cons t i tu -t ion dé f enda i t d e p r ê t e r ce v œ u .

La r e l i g i on ca tho l i que ne r e c onna î t l ' a u -tor i té sp i r i tue l l e d ' un é v ê q u e , q u e q u a n d ce t é v ê q u e a é té sac r é par l e P a p e , e t la Const i tu t ion d é f e n d a i t aux é v ê q u e s d e d e -m a n d e r cet te c o n s é c r a t i o n .

La r e l i g i on c a t h o l i q u e ne r e conna î t q u ' a u P a p e , aux a r c h e v ê q u e s et aux é v ê q u e s le d ro i t d e d o n n e r l ' ins t i tu t i on c a n o n i q u e aux cu r é s , e t la Cons t i tu t i on d o n n a i t aux j u g e s du T r i b u n a l c i v i l l e d ro i t d ins ta l l e r les p r ê t r e s d o n t l eurs supé r i eu r s n ' au -ra i ent pas v o u l u .

Les p r ê t r e s n ' é t a i en t p lus q u e d e s f o n c -t i onna i r e s à l a m e r c i des tantais ies d u m a i r e et des é l e c t eu r s qu i les ava i en t cho is i s .

Et c e n ' é t a i en t p lus , c o m m e dans la p r i m i t i v e Eg l i s e , les chrétiens seulement qui choisissaient leur évêque et leurs prêtres.

N o n I Tous l es é l ec t eurs ava ient d r o i t d e v o t e r .

En so r t e q u ' à N î m e s , à Mon tauban , à Met z , à S t rasbourg , le c u r é catholique éta i t cho is i par une majorité de protes-tants et de j u i f s .

Et dans la p l u p a r t d e s v i l l e s , r e m p l i e s d e v o l t a i r i e n s , c ' é ta i t en fait l e c l u b , c o m -p o s é des e n n e m i s d e la r e l i g i o n et du c l e r g é , qu i fa isa i t à lui seul 1 é l e c t i on du c u r é I

Et o n v i e n t nous d i r e q u e les p r ê t r e s j u r e u r s on t v o u l u « c onc i l i e r l eurs i l e vo i r s e n v e r s l ' E g l i s e e t e n v e r s la Pa t r i e » : c o m m e si l a P a t r i e , pas p lus q u e l ' E g l i s e , ava i t r i en à vo i r dans cet te « hé r é s i e don t l e s d épu t é s , à l ' A s s e m b l é e Cons t i tuante , s ' é ta ient fa i t l es g e n d a r m e s » , c o m m e l ' h i s t o r i en T a i n e l e d i t si b i en .

* * •*

L e Finistère est b i e n o s é , v r a i m e n t , q u a n d il nous d e m a n d e d e que l d r o i t nous v e n o n s « v o u e r à l ' e x é c r a t i o n p u b l i q u e » les mauva i s p r ê t r e s qu i o n t o u b l i é l e u r d e v o i r e t l eur r e l i g i o n .

L e s r a i sons ne m a n q u e n t pas , e t p o u r -tant nous ne d e m a n d e r i o n s q u ' à o u b l i e r ces m a l h e u r e u x , s ' i l s n ' a va i en t à Q u i m p e r e t p a r m i les che f s r épub l i c a in s des a m i s m a l a d r o i t s qu i on t e n t r e p r i s d e l e u r t r e sse r u n e c o u r o n n e .

D ' a i l l eu rs , c es e f f o r t s s e r o n t va ins , e t les honnê t e s g e n s ne s ' y l a i s s e ron t pas p r e n d r e p lus a u j o u r d ' h u i q u ' a u t r e f o i s .

En 1790 , sur 134 a r c h e v ê q u e s o u é v ê -ques , il ne s ' en est t r o u v é q u e qua t r e qu i consen t i s sen t à p r ê t e r le s e r m e n t .

Et sur ces qua t r e , i l y en ava i t t r o i s , MM. d e T a l l e y r a n d , d e B r i e n n e et d e J a -r e n t e qu i é ta ient c o n n u s p o u r l e u r i n c r é -du l i t é e t leurs mauva i s e s m œ u r s .

Dans toute la F r a n c e , l es p r ê t r e s se m o n t r è r e n t d i g n e s d e l e u r m i s s i o n : b i e n p e u se s o u m i r e n t à p r ê t e r l e s e r m e n t s c h i s m a t i q u e .

Et dans l e d é p a r t e m e n t du F in i s t è r e , sur un m i H i e r d e p r ê t r e s e n v i r o n , cent quarante huit s e u l e m e n t d e v i n r e n t « j u -reurs » .

A Q u i m p e r , i l est v ra i , l e s p r o f e s s e u r s -p r ê t r e s du c o l l è g e se la i ssè ren t e n t r a î n e r a p r ê t e r l e s e r m e n t : un seu l , M . Char l es L e Gac, d u v i l l a g e d e L e s v r e n , en P l o n é v e z -P o r z a y , resta fidèle à sa r e l i g i o n , aussi fu t -i l a r r ê t é e t d é p o r t é à B r è m e .

Ma is , D ieu m e r c i , l e s aut res p r ê t r e s Cornoua i l l a i s n ' i m i t è r e n t pas l e t r is te e x e m p l e q u e l eur ava i en t d o n n é les p r o -f esseurs du c o l l è g e . P a r m i e u x l e s « r é f r a c -ta i r es » f o r m è r e n t u n e i m m e n s e m a j o r i t é , et q u a n d les in t rus f u r e n t ins ta l l é s , i l s c o n t i n u è r e n t à a d m i n i s t r e r les s a c r e m e n t s en cache t t e .

Consu l t e z l es v i e u x ; i l s v o u s r a c o n t e r o n t c o m m e n t l e u r s g r a n d - p è r e s o n t é t é b a p -tisés o u m a r i é s l a nui t , d a n s d e s c h a p e l l e s r e t i r é e s , c o m m e c e l l e d e P ra t an ras , p a r e x e m p l e , où o n éta i t t r op s o u v e n t su rp r i s par les g a r d e s - n a t i o n a u x , m a l g r é l e s v e -de t t es la issées aux a l e n t o u r s .

Et les p r ê t r e s jureurs, en C o r n o u a i l l e aussi b i en q u ' e n L é o n , o f f i c i a i en t dans des ég l i s es v i d es , p endan t q u e l e u r s v ra i s p a -ro i s s i ens banque ta i en t au cabare t o u c o u r -ra i en t la c a m p a g n e à la chasse d e s bons p r ê t r e s . KERVEN.

J F a i t s e t H o u o e l l e g

M o n s i e u r le C o m t e d e P a r i s et le généra l Mao-Clel lan

Les hérit iers du général Mac-Clellan v ien-nent de publ ier ses mémoires. C'est une histoire très-intéressante non-seulement de la guerre de Sécession, mais des luttes que Mac-Clellan eut à soutenir môme pendant ses campagnes victorieuses, contre les politiciens e n v i e u x , avides, déloyaux et incapables, dont L incoln, aussi faible qu'honnête, subissait les funestes conseils.

Nous trouvons dans ces Mémoires une page qui contient un é loge et une prédiction que les fidèles amis de la Maison de France recuei l le-ront avec plaisir et avec orgue i l :

« Il m'est permis de déclarer, dit le général Mac-Clellan, qu'après ce que j 'ai vu mo i -même des trois princes de la fami l le d'Orléans qui ont servi sous mes ordres, j e n'ai pu conserver aucun doute de leur courage, leur énerg ie , leur esprit mi l i ta ire . L 'héro ïsme déployé par le duc de Chartres et le prince de Joinvi l le , durant la néfaste invasion de la France par les Al lemands, est en parfaite harmonie avec leur conduite pendant nos campagnes. . .

Si jamais le Comte de Paris arrive au trône de France, ce qui est plus que probable, je suis sûr qu'il se montrera l'idéal du souverain consti-tutionnel à la fois sage, honnête et ferme, et que l'honneur et la prospérité de la France seront mieux placés entre ses mains et celles de sa fa-mille de soldats qu'ils ne l'ont été depuis bien des années. «

Ces paroles, si remarquables, du général Mac-Clellan répondent à l 'opinion de tous les hommes distingués de la grande Républ ique américaine qui ont connu Monsieur le comte de Paris, aux Etats-Unis, pendant ces événements .

Il y a là un jugement que l 'histoire conf i r -mera et une espérance qu'e l le réalisera.

L

Page 22: Février 1888

L'Union monarchique du Finistère

Huit voix de majorité.

La discussion des crédits demandés pour le Tonkin a élé marquée lundi par un grave inci-dent.

El le a abouti à deux votes d'une grande im-portance.

256 voix contre 256 ont refusé les vingt mil-lions requis par le ministère pour « le protec-torat » de l 'Annam et du Tonkin.

Celle décision est tombée sur la tête de M. Tirard comme une massue. Le pauvre homme ne s'y attendait nullement.

Etourdi, abasourdi, ahuri, il balbutie que si le vole signifie l'évacuation du Tonkin, le cabi-net n'en accepte pas la responsabilité, mais que si le gouvernement est seulement invité à réa-liser des économies, il fera tout le possible. Pour donner immédiatement une preuve de ces honnêtes intentions, il réduit sa demande pri-mitive de 20 millions à 19,800,000 fr. 11 prie l'Assemblée do voter aussitôt cette dernière somme.

Après un débat très vif, elle est octroyée par 204 suffrages contre 256, soit à la très faible majorité de 8 voix.

Loin de détruire le premier scrutin, ce se-cond vote le conf irme; loin de l 'annihiler, il le corrobore.

Tous deux ont un sens semblable, tous deux impliquent, à l'adresse du gouvernement, une leçon identique.

Ils signifient que la majorité de la Chambre ne veut pas qu'on continue à dépenser des sommes insensées pour l'administration de l 'An-nam et du Tonkin, à engraisser des myriades de fonctionnaires inutiles ou nuisibles, à gas-piller là-bas follement des millions qui nous sont si nécessaires ici dans l'état lamentable de nos finances publiques, dans la détresse géné-rale et navrante du pays.

D E R N I È R E H E U R E (Service spécial de l 'Union monarchique).

Paris, 18 février, 8 h. 10 matin.

A San-Remo, le Konprinz a eu une très bonne nuit ; le sommeil a été régulier, sans agitation ; l'état est le même qu'hier ; la cicatrisation reprend son cours normal. La colonie allemande reprend espoir.

Le M a t i n publie une dépêche d'après la-quelle le Standard dit qu'à Saint-Péters-bourh l'opinion des cercles officiels est que la situation a empiré au lieu de s'améliorer. D'après une nouvelle absolument certaine, on annonce une augmentation de troupes russes sur la frontière austro-allemande.

Le feu a pris, ii une lieure du matin, dans le magasin annexe de « La Ménagère » , à Paris. Les dégâts sont considérables ; il y a eu 14 chevaux brûlés.

Chronique ffocûlf Quimper. — Vendredi 10, Monseigneur

Lamarche a reçu toutes les autorités de la ville, qui lui ont offert leurs hommages en termes parfaits. Nous savons qu'elles ont été extrêmement satisfaites des quelques mots que Sa Grandeur leur a adressés, et elles se sont retirées en emportant la meilleure im-pression de cette première visite.

Nous donnons ici le texte même du petit discours prononcé avec tant d'âme par M. le colonel Prax :

« MONSEIGNEUR,

« En vous présentant le corps d'officiers du 118° de ligne, permettez-moi de vous ex-primer, en même temps que notre respec-tueuse sympathie pour votre personne et vo-tre caractère, notre profonde reconnaissance pour le dévouement que vous avez témoigné h l'armée pendant la période de votre car-rière que vous lui avez consacrée.

« Nous savons ce que vous avez été pour nos officiers et nos soldats pendant la cam-pagne de Crimée, ii bord du F l e u r u s et à Kinbourn et pendant la campagne de Fran-ce, au 4e corps do l'armée du Rhin.

« Nous connaissons votre admirable con-duite sur les champs de bataille de Saint-Privat et de Gravelottc.

« Sous le feu de l'ennemi, vous avez rele-vé les blessés, consolé les mourants, et votre brillant courage vous a mérité l'étoile des braves.

« Après l'épouvantable catastrophe qui termina le siège de Metz, vous n'avez pas voulu abandonner nos malheureux soldats, et, bien que libre de rentrer en Franco, vous avez préféré les accompagner en captivité à Koscl, où, sous un climat vraiment meur-trier, au grand préjudice de votre santé gra-vement compromise, vous leur avez prodi-gué les secours de toutes sorte«, les conso-lations de la religion.

« Il y a quelques mois ti peine, voulant rendre un dernier hommage à ceux que vous aviez soutenu jusqu'à la mort, vous êtes retourné à Kosel pour élever un monu-ment sur la tombe de nos soldats morts pour la Patrie.

« Ces souvenirs, Monseigneur, ne s'effa-ceront pas plus de nos cœurs que no s'é-teindront. dans le vôtre, j 'en suis certain, les sentiments d'intérêt et d'inépuisable charité que vous avez voués à l'armée française. »

Dans sa réponse, Mgr a été heureux d'ap-

prendre à ce corps de vaillants officiers, qui n'ont pu s'empêcher d'en exprimer toute leur joie, que le drapeau français, grâce à un accord récemment survenu, flottait là-bas, en pleine Allemagne, sur les tombes françaises. (Semaine religieuse.)

Nominations dans le Clergé du dio-cèse. — M. Déniel, vicaire à Ergué-Gabéric, a été nommé recteur à Cloliars-Fouesnant.

M. Bourc'his, jeune prêtre, a été nommé vicaire à Ergué-Gabéric.

M.Corre, jeune prêtre,a été nommé vicaire à Guerlesquin.

M. Déniel, vicaire à Guerlesquin, est dé-missionnaire pour raison de santé.

Nécrologie . — Samedi, 11 février, s'est éteint, au château de Cheffontaines, où une piété toute ' filiale lui a prodigué, jusqu'à la fln, les soins les plus dévoués, M. Casse, rec-teur de Clohars-Fouesnant. Il est mort avec sa pleine connaissance, dans les plus admi-rables sentiments de foi et de résignation.

L'enterrement a eu lieu, lundi, au milieu d'un grand concours de prêtres et de fidèles.

Né à Concarneau, successivement vicaire à Landeleau, à Saint - Melaine de Morlaix, à Saint -Evarzec, aumônier des Frères de Lambézellec, puis recteur de Clohars depuis quinze ans et demi. ,

Grâce à de généreux concours, il avait fondé une école libre de filles, confiée aux Sœurs de Jésus de Kennaria (Morbihan).

L'Indépendance bretonne, de Saint-Brieuc, nous apporte la triste nouvelle de la mort ¡de son rédacteur en chef, M. Yves-Marie Salaiin, enlevé, jeune encore, à sa famille et à la cause royaliste et catholique, par une douloureuse maladie de poitrine. . .

« Né dans une famille bas-bretonne, où la foi et l'honnêteté étaient de tradition, Y . -M. Salaiin, dit l'Indépendance, fit ses premières éludes au séminaire de Tréguier.

« En 1870, la guerre le trouve commençant ses éludes de Philosophie au Grand-Séminaire, il n'avait alors que 20 ans. A l'appel de la Pa-trie i l partit et s'enrôla, sous la bannière du Sacré-Cœur, dans les zouaves pontificaux. Peu de temps après la signature de la paix, il déposa son fusil et prit la plume ; il n'a pas déposé celle-ci, la mort la lui a arrachée.

« C'est donc bien de lui qu'on peut dire qu'il a vécu, qu'il a combattu et qu'il est mort.

« POUR DIEU I POUR LA PATRIE I »

Les républicains modérés.

Nos amis n'ont jamais eu l'intention de de- , mander l'évacuation du Tonkin : mais ils veu-lent que le gouvernement y fasse son devoir et n'y dépense que ce qui est nécessaire.

Ils sont parvenus à imposer au gouvernement plusieurs millions d'économies tant sur le bud-get des colonies que sur celui des finances. .

Les républicains sont furieux de ce résultat, et dès les premières réductions, le Temps, jour-nal des modérés, nous apprenait que certains de ses amis « vexés ont l'intention de « ro-gner tout ce qui peut être rogné dans les crédits qui concernent le clergé. »

Les chrétiens voient une fois de pluscequMls peuvent attendre d'un gouvernement dont les plus modéréssont dans de pareilles dispositions à l 'égard de la religion et de ses prèlres.

K. "

Il y a vingt ans, M. Veuillot a mis 10,000 f r . à la disposition de celui qui lui présenterait une édition authentique de l'histoire faite par. le Vénérable Père Loriquet, contenant les préten-dues falsifications que les républicains ont in-ventées.

Personne ne s'est encore présenté, et pas plus que les autres, les patrons du Finistère, qui n'auraient certainement pas manqué une si belle occasion d'enrichir leur journal avec l 'argent clérical. i;

En revanche, nous montrerons mercredi, a quelles odieuses falsifications s'est l ivré, en 1881, le député Guichard, afin de donner aux Ferry, Guyho, Hémon et C " , un semblant de prétexte pour expulser de chez eux les Pères Jésuites. z

L'opinion publique jugera. K. . . i Le Finistère n'ose plus nier avec le môme

cynisme qu'il ait approuvé l'assassinat du roi Louis X V I dans son article de tête du 28 janvier dernier.

Il a bien fait, car nous étions décidés a affi-cher le dit article aux vitres du bureau de l 'Union. C'est la seule manière d'avoir raison des démentis audacieux d'un adversaire sans bonne foi.

Celle fois, le journal jacobin de Quimper se contente de rappeler qu'il y a 18 mois, le 13 oc-tobre 1886, il s est prononcé contre ce crime odieux.

Vérification faite, c'est exact. Mais qu'est-ce que cela prouve ? Sinon, une fois de plus que le Finistère n a

aucun principe ni aucune opinion arrêtée sur le bien et le mal, et qu'il dit blanc ou noir selon l'occasion. .

11 était anti-régicide le 13 octobre 1886 ; j l a été pour les régicides le 28 janvier 1888, il a de nouveau changé quand il a vu qu'il avait pro-duit mauvais effet.

Cela n'a rien d'étonnant de la part des hom-

mes qui, après avoir élé libres-échangistes en-ragés pendant quatre ans, ont voulu prouver aux paysans, malgré leurs propres écrits, qu'ils élaient protectionnistes de naissance.

Ils sont habiles à retourner leur veste : et voilà tout. K.

Un docte pédagogue !

On nous écrit, d'une commune peu éloignée de Quimper :

Il y a quelques mois, l 'Union s'est déjà occu-pée d'un certain instituleur laïque qui excelle en tous genres, et particulièrement en géomé-trie dont les mystères de la l igne courbe et de la l igne brisée n'ont rien de caché pour lui.

Mais ce que l'on pouvait ignorer encore c'est la science profonde du dit pédagogue.. .Jugez-en :

Un de ses élèves (peut-être trop loustic pour le pauvre hère), ayant lu quelque part le mot kaléidoscope, s'empressa de lui en demander la signi f icat ion.

« Kaléidoscope, s'écria le pédant, cela dési-« gne un animal tenant le milieu entre l'âne et i le zèbre !!! »

Eh bien, vrai ! prendre un cylindre opaque pour un animal, c'est là une de ces énormités qu'on a peine à croire, venant d'un instituteur; et, pourtant, c'est rigoureusement authentique!

Mais, qui sait si notre bolon (c'est son nom de guerre) , ne pensait pas se définir lui-même ? qu'il me permette, en ce cas, de lui dire en toute sincérité qu'il parait se rapprocher beau-coup plus du premier quadrupède que du second.

Nous sommes donc désormais fixés sur la place qu'il occupe dans le règne animal el nous ne doutons plus de son affinité avec le quadru-pède aux longues oreilles.

HORZER.

Le prix de la viande.

Le maire de Marseille a, parait-il, le temps de s'occuper des intérêts de ses administrés. Il a constaté que le prix de la viande n'est pas en rapport avec le prix du bébtail.

Et tandis que le maire de Quimper se confine dans une inertie surprenante, le maire île Mar-seille cherche les moyens de faire cesser une situation préjudiciable à ses concitoyens.

Il vient d'instituer une commission de cinq membres, à l'effet de rechercher par quels moyens une diminution sur le prix de la viande à Marseille pourrait être obtenue, notamment d'étudier s'il y aurait lieu d'établir la taxe offi-cielle sur la viande.

Voilà une sage mesure, dit la Gazette du Midi.

Enlre le prix auquel les producteurs vendent leurs bestiaux et le prix auquel les bouchers „vendent ces bestiaux sous forme de viande, il y a un écart formidable.

Depuis trois ans, le prix des bestiaux a dans toute la France baissé d'un quart et môme d'un tiers. C'est pour les agriculteurs, pour les éle-veurs, une ruine. Mais le prix de la viande chez les bouchers demeure stationnaire.

S'ils faisaient leurs affaires, il y a trois ans, que ne doivent-ils pas gagner aujourd'hui !

Q u i m p e r . — Jeudi soir, vers 6 heures 1/2, une voiture de louage, appartenant à M. Le Brun, de Quimper, revenait de Gouesnac'h, où elle avait conduit à un baptême le facteur des postes de P lomel in , sa femme et un de ses enfants.

En débouchant de la rue Haule, à Locmaria, cette voiture heurta une charrette appartenant à M. Le Floch, de Keniénez en Ergué-Armel , qui venait en sens inverse. La secousse détacha l'avant-train, el le cheval effrayé s'en fût vers les allées, qu'il traversa, et se jeta dans l'Odet, en brisant le garde-fou. Des marins d'un na-vire qui se trouvait au quai sautèrent dans leur canot et, passant une corde autour du cou de l'animal, ils le conduisirent à la cale du Boul-du-Pont, où il put allerrir.

Quant aux personnes qui se trouvaient dans la voilure, deux seulement furent précipitées à terre : la femme et l'enfant. Ce dernier n'avail que quelques blessures sans gravité ; mais sa mère était gùèvement blessée à la lêle. Trans-portés chez M. Quillien, débitant, les deux'bles-sés reçurent des soins intelligents de M. Neïs, père, qui était accouru aussitôt sur le lieu de l'accident.

Le cocher, le facteur el deux ou trois autres personnes qui étaient dans le fond de la voilure furent quittes pour la peur.

— Hier matin, vers S heures, le feu a pris chez M. Louboutin, perruquier, demeurant rue Saint-Mathieu, dans des costumes qu'il avait loués les jours précédents, pour les déguise-ments du carnaval.

Le feu, que l'on suppose avoir été comniu-

3ué aux costumes par des allumettes oubliées

ans une poche, a dû couver une partie de la nuit, car malgré les prompts secours apportés, la plus grande partie de ces déguisements ont élé brûlés.

— Malgré l'augmenlation du nombre des agents de police, il parait que M. le Maire est impuissant à proléger la morale dans sa bonne cite de Quimper.

Tous les honnêtes gens ont été écœurés d'en-tendre des individus masqués, qui avaient réuni autour d'eux une bande de jeunes en-fants, apprendre à ces pauvres pelits des chan-sons obscènes pour les leur faire crier dans les rues ; et ces êtres inconscients répétaient le

soir chez eux les paroles ordurières que ces misérables masqués leur avaient apprises ! . . .

De pareils faits sont tellement significatifs que nous n'insisterons pas.

- Dimanche ou lundi, un jeune homme a grièvement blessé d'un coup de couteau le nommé Louis Samson, garçon boucher, qui était masqué.

La scène s'est passée dans la rue Neuve.

Pont-l'Abbé. — On nous écrit de cetle vi l le, le 16 février :

Plusieurs jeunes gens ont eu l'heureuse idée d'organiser, à l'occasion du carnaval, un bal de bienfaisance par souscription. Cette petite fête a eu lieu hier et a parfaitement réussi.

Deux jeunes artistes, M. Puig , professeur de piano, et M. Edouard Perrier, premier violon du théâtre de Lorienl, ont beaucoup contribué à l 'animation du bal, par le brio avec lequel ils ont exécuté les morceaux de leur répertoire choisi.

Une quête, faile au profit des pauvres, a pro-duit 35 fr. 80, qui ont été versés au bureau de bienfaisance.

Plobannalec. — Le 13 février, vers 2 heu-res, on apercevait sur la roche la Truie, près de Lesconil, six personnes, quatre femmes et deux jeunes gens, qui étaient cernées par la marée montante et couraient un véritable dan-ger. Le patron Maréchal, Corentin, avec quel-ques hommes de bonne volonté, s'embarqua, et dix minutes plus tard ils élaient assez heu-reux pour retirer ces six malheureux de leur position critique. La marée montant très vile, ces personnes avaient déjà de l'eau presque jusqu'à mi-jambes. Quelques instants plus tard elles élaient infailliblement noyées. 11 y avait là la mère et les deux fils el trois'autres femmes, tous de Larvor ou de Loctudy.

Port-Launay. — Dans la nuit du 13 au 14 de ce mois, vers minuit et demie, le préposé des douanes Riou, de service sur le quai, perçut le bruit de la chute d'un corps dans l'eau. Il se dirigea immédiatement du côté d'où le bruit provenait et vit un homme qui se débattait dans l 'Aulne, accroché au gouvernail d'un navire.

Riou donna de suite l 'alarme : le nommé Renavot , patron de l'Adélaïde, se leva et au moyen de son canot retira de l'eau le sieur Jean Pédel, patron de. la chaloupe Sémiramis, qui était tombé accidentellement dans la rivière. Pédel se serait infailliblement noyé sans les prompts secours que lui ont portés le préposé Riou et le patron Renavot.

Logonna-Daoulas. — Le nommé Riou, François, âgé de 53 ans, manœuvre, demeurant au bourg de l 'Hôpital-Camfrout, travaillant actuellement dans la carrière de granit de Ker-vaden, en Logonna-Daoulas, exploitée par M. Poilieu, entrepreneur à Brest, fêlait les jours gras depuis lundi dernier. Il se contentait de boire de l 'eau-de-vie et se passait de manger. Mercredi matin, après s'être muni d'un litre d'alcool il se rendit au chantier, entra dans la forge où il s'assit sur un banc pour être plus à son aise et commença à déguster sa bouteille. Après en avoir bu à peu près la moitié il s'en-dormit. Un autre manœuvre du même chantier qui déjeùnait sur le même banc que Riou ne l'entendant plus respirer prévint le mécanicien. Celui-ci appela Riou sans succès et constata presque aussitôt que cet homme était mort.

Riou s'adonnait constamment à la boisson.

Plougonven. — Jeudi 9 février, un enfant de 11 ans, le jeune François-Marie Berthou, demeurant chez ses parents, au vil lage de T re -vedec, en Plougonven, voulut profiler de son jour de congé pour conduire à la charrue une jument de 3 ans, appartenant à son père.

Vers dix heures du malin, la jument, prise subitement de peur, s'emballa, entraînant l 'en-fant, qui tomba sous ses pieds et eut le crâne ouvert par le soc de la charrue. L'enfant fut transporté chez lui dans un état désespéré, e l vendredi matin, il expirait dans d'atroces souf-frances.

Plouescat. — Le 9 courant, les gendarmes de Plouescat ont procédé à l'arrestation des nommés Quesnel, Edouard, âgé de 42 ans, et Prigenl, Joséphine, sa femme, âgée de 34 ans, marchands-ambulants, sans domicile fixe, pré-venus de vols dans l 'église de Plouescat. On a trouvé sur eux des sous enduits de glu, ce qui ne laisse aucun doute sur le genre d'industrie de ces nomades, qui pénètrent dans les églises peu fréquentées sous prétexte de dire leurs prières, et n'ont en réalité d'autre but que de dévaliser les troncs. Les vols de ce genre se reproduisent fréquemment dans notre contrée. Il y a quelques jours à peine, la cour d'assises du Finistère condamnait à une peine sévère un nommé Stuart, qui s'était rendu coupable des mêmes faits, à Morlaix, à l'église Saint-Melaine. — — — — = =

ASSISES DU FINISTÈRE 1" SESSION DE 1888.

Audiences des 6 cil février 1888. •

11* Affaire.— Les nommés : 1° RAOUL, CONS-TANT, âgé de 29 ans, se disant marchand forain, né à Paimpol, demeurant à Brest ; 2» K E R I V E L , LAU-

Page 23: Février 1888

L'Union monarchique du Finistère

BENT, 19 ans,vannier, né A Pont-Croix, demeurant à Lambézellec, et 3» L E G O F F , JEAN-MARIE, 20 ans, sans profession, né et demeurant à. Urest, sont ac-cusés de deux vols commis la nuit, en réunion, sur un chemin public, à l'aide de violences qui ont laissé des traces de blessures ou de contusions, étant au moins deux d'entre eux porteurs d'armes apparentes ou cachées ;

De vol de portefeuilles, de notes, de quatre bil-lets de banque de 100 francs, au préjudice du sieur Drogou ;

De coups et blessures volontaires et de vol d'un manche à balai ;

Le Golf seul de vol d'une bouteille. Le 5 novembre 1887. jour de la foire de Saint-

Renan, un sieur Drogou informàil, vers deux heures et demie, la gendarmerie de cette résidence, que la poche de son vêtement venait d'être coupée, alors qu'il se trouvait sous les halles, et qu'on lui avait dérobe son porte-feuille contenant quatre billets de banque de 100 francs et diverses notes. Il signalait-trois individus d'allures suspectes qui avaient subi-tement disparu. Dans la soirée du même jour, vers 7 heures, deux ouvriers de l'arsenal de Urest, les nommés Mingam et Corolleur, demeurant ¡1 Saint-Renan, déclaraient à la même brigade qu'ils ve-naient, à 500 mtMres du bourg, sur la route de Urest, d'être terrassés, frappés avec un bâton par trois individus qui paraissaient revenir de la foire avec cinq poulains, ajoutant qu'on n'avait pas cherché à les voler. Sur ces indications, la gendar-merie se mit, sur la roule de Saint-Renan ù Urest, à la poursuite des coupables. En passant devant le débit de la veuve Favé, ù cent mètres sur la route, elle apprit qu'une autre agression venait de se pro-duire, à peu de dislance de la première, sur les nommés Roudaut et Pallier : à l'un on avait pris cinq francs et à l'autre trois billets de banque de cent francs. Dans le débit de la veuve Favé, les trois mêmes individus s'étaient emparés d'un man-che à balai, avant la première agression, et l'un d'eux avait déjà dérobé une bouteille lorsque le sieur Carton, gendre de la débitante, intervint et la lit remettre. Poursuivant leur course, les gendarmes rencontrèrent, ù quelques mètres plus loin, les nommés Jézéquel et Le Stourm qui venaient d'être aussi terrassés, frappés et volés : l'un de deux francs, l'autre d'un franc quatre vingts centimes. Un sieur Lallour ayant entendu, de sa propriété sise au bord de la route, le complot des agresseurs, s'était armé d'un revolver et, tirant plusieurs coups en l'air, il put les mettre en fuite et se porter au secours des victimes Jézéquel et Le Stourm. Les poulains aban-donnés furent bientôt retrouvés par la gendarmerie. Peu après, l'un des gendarmes vit sur le marche-pied de la voiture de liresl ù Argenton, un individu répondant au signalement de l'un des malfaiteurs et l'arrêta. C'était le nommé Raoul, qui avait été chargé par un sieur Person de conduire cinq pou-lains à Lambézellec. D'un autre côté, le même jour, à minuit, la police de Rrest était avisée, par un sieur Argelittf, qui tient à Urest une maison de to-lérance, que deux individus de mine suspecte se trouvaient dans son établissement, où ils avaient voulu changer un billet de banque de cent francs, maculé et déchiré ; que de plus l'un d'eux, Le Goff, avait raconté à une fille de la maison que, dans la soirée, avec son camarade et un autre déjà arrêté, il avait dévalisé des paysans sur la route de Saint-Renan à liresl et que des coups de feu avaient été tirés sur eux. Arrêtés dès le lendemain matin, l'in-formation a établi que ces deux individus, Kerivel et Le Goff. étaient bien les deux compagnons de Raoul, prisonnier de la veille. Malgré les dénéga-tious des accusés, Drogou, la première victime, reconnaît Raoul et Le Goff, comme étant deux des trois individus qu'il avait signalés ; un nommé Souque, qui avait fait la même remarque, reconnaît Le Goff, à cause de son chapeau ; dans le débit Favé, ils sont tous les trois reconnus et notamment Le Goff, pour le vol de la bouteille. Mingam a dé-signé parmi ses agresseurs Raoul et Kerivel ; Co-rolleur ne reconnaît que Raoul. Les quatre autres victimes. Roudaut, Pallier, Jézéquel, Le Stourm, ne les reconnaissent pas, l'attaque ayant eu lieu entre 6 et 7 heures, il taisait nuil ; mais sur le lieu de l'agression Roudaut et Pallier, on a retrouvé le chapeau de Raoul qui, lors de son arrestation, avait sur la tête le chapeau de Le Goff. Pour l'agression Jézéquel et Le Stourm, le témoin Lallour reconnaît les voix de Raoul et de Kerivel, qu'il avait épiées, alors que, caché dans son jardin, il avait cniendu ces trois individus parlant de 100 fr. et de 300 fr.. taisant ainsi certainement allusion au voi qu'ils venaient de commeltre sur Roudaut et Paillier ; d'ailleurs, en ce moment ils avaient encore avcc eux trois poulains. D'ailleurs aussi, Le Goff a ra-conté, avec des détails précis, à la fille Maudire, dans la maison où il fut arrêté, certaines circons-tances des vols commis par lui avec Kerivel et Raoul. De plus, devant une aulre lille de la même maison, Le Goff et Kerivel avaient tenu ce propos : < S'il parle de ce billet di; cent francs (il s'agissait sans doute de Raoul qu'ils savaienl arrêté), je par-lerai des trois autres », dit l'un, « et moi, dit l'au-tre, je parlerai des six autres ». Il avait élé volé, en effet, par celte bande, sept billets de banque de cent francs ; on n'en retrouvait qu'un entre les mains de Kerivel et Le Goff, Raoul avait pu cacher les autres avant son arrestation.

Les violences exercées sur les victimes ont laissé des traces de blessures ou de contusions. De plus, on a trouvé sur Kerivel un coup de poing améri-cain, et, au moment où il a été arrêté, Raoul était encore détenteur du bâton volé chez la veuve Favé et dont il a fait usage.

Les trois accusés sont des repris de justice dan-gereux. Raoul n'a pas de métier avouable ; Kerivel vit dans l'oisiveté, et enfin Le Goff, qui n'a ni pro-fession ni domicile, se vante de faire ce métier de détrousseur depuis cinq ans.

Après l'interrogatoire des accusés et l'audition d'un certain nombre de témoins, l'affaire est ren-voyée au lendemain.

Audience du 7 Février 1888.

On continue l'audition des témoins, puis, les plaidoiries terminées, le jury rentre en délibération et rapporte un verdict afllrmatif sur tous les points, avec admission de circonstances atténuantes ; en conséquence, la Cour condamne Raoul, Constant ; Kerivel, Laurent, et Le Goff, Jean-Marie, chacun à 8 années de travaux forcés, sans interdiction de séjour.

Ministère public: M. Le Hourdellès, substitut. — Défenseur : M» Verchin, avocat.

Audience du 8 février 1888

12° affaire.—JAOU EN, VINCENT, âgé de 36 ans, marin au commerce, né à Landunvez, demeurant à Brest, est accusé d'avoir, à Brest :

1» Le 16 octobre 1887, soustrait frauduleusement au préjudice du sieur Pennors, une somme d'argent à l'aide d'escalade et d'effractions extérieure et in-térieure dans un édifice.

1« Du 30 au 31 octobre 1887, soustrait frauduleu-sement au préjudice de la femme Nédélec, des cou-pons d'étoffes à l'aide de fausses clefs et d'effraction extérieure dans un édifice.

3° Du 30 au 31 octobre 1887, commis au préju-dice de M. Pennors, à l'aide de fausse clef et d'ef-traction intérieure dans un édifice, commis une ten-tative de vol qui, manifestée par un commencement d'exécution, n'a élé suspendue ou n'a manqué son effet que par des circonstances indépendai.tes de la volonté de son auteur.

Dans la nuit du 16 octobre dernier, un vol fut commis dans les bureaux du sieur Pennors, con-structeur de bateaux ù Rrest. Le malfaiteur avait pénétré dans la forge attenante aux magasins en escaladant une tenêtre qu'il était parvenu à ouvrir après avoir brisé un carreau. Il avait également fracturé la porte de l'arrière façade à l'aide d'une lime et d'une barre de fer dont il s'était emparé dans la forge. Parvenu dans le bureau du sieur Pennors, le voleur s'attaqua au coffre-fort dont il ne put entamer la serrure, puis fractura le tiroir d'une petite table dans lequel il prit une somme de 215 francs environ, enveloppée dans deux petits sacs de toile. Celte somme était composée de deux pièces de dix francs, de plusieurs pièces de 5 francs en argent et, pour la plus grande partie, de pièces de deux francs, d'un franc et de cinquante cenlimes.

Quinze jours plus lard, dans la nuit du 30 au 3t du même mois, un nouveau vol fut commis dans les magasins du sieur Pennors. A l'aide d'une fausse-clef et d'un crochet, le malfaiteur avait encore ou-vert la porte de l'arrière-façade et dérobé des cou-pons d'étoffes déposés dans le corridor par une marchande forraine, la veuve Nédélec. Les coupons formaient un ballot dont les cordes furent coupées par le voleur. En outre, le mallaiteur avait essayé, par de nombreuses pesées qui ont laissé des traces, de forcer la porte du bureau, mais il ne parvint à y réussir. Les soupçons se portèrent sur le nommé Jaouen, Vincent, journalier, entre les mains et dans la chambre duquel on avait vu, à cette époque, de nombreux coupons d'étoffes dont il ne put en in-diquer la provenance.

L'information a prouvé qu'il devait être égale-ment l'auteur du vol du 16 octobre. En effet, dans cette nuit même, Jaouen avait été arrêté en état d'ivresse, et on avait constaté en sa possession, au bureau de police, une somme importante composée de la même manière que celle qui avait été dérobée au sieur Pennors en même temps que deux sacs semblable aux deux sacs volés. Il prétendit alors que cette somme provenait de la vente de ses biens. Le lendemain, il se dit marin-pécheur et déclara que cet argent provenait de ses économies. A la même époque il raconla à sa logeuse et à ses cama-rades qu'il venait de faire un héritage de trois cents francs. Toutes ces allégations reconnues fausses démontrent sa culpabilité. 11 a également cherché à établir un alibi. De plus, Jaouen, qui avait été em- ' ployé chez M. Pennors, connaissait la disposition des lieux.

L'accusé a la plus détestable réputation, il a com-plètement abandonné sa femme et son enfant et vendait jusqu'à ses vêtements pour pouvoir se livrer à l'ivrognerie et à la débauche. Il a subi quatre condamnations pour vols.

Jaouen est reconnu coupable avec admission de circonstances atténuantes.

La Cour le condamne à cinq années de réclusion el dit qu'à l'expiration de sa peine il sera relégué.

Ministère public : M. Le Rourdellès, substitut. Défenseur : M» Broquet, avocat.

Audience du 9 Février 1888.

13' el dernière Affaire - Les nommés : 1» GENTRIC, YVES, journalier, 46 ans ; 2" LE PA-LUD, JEAN-MAMIK, 25 ans, marin-pêcheur, demeu-rant à Plobannalec ; 3» DRAOULEC, VINCENT, 43 ans, charretier, demeurant au Guilvinec ; 4» LE SENECHAL, MAME, 23 ans, journalière, demeu-rant a Plobannalec ; 5" LE FLOCII, MARIE-CA-THERINE, 32 ans, journalière, demeurant à Pont-l'Abbé, sont accusés :

D'avoir, le 14 décembre 1887. à Combrit, sous-trait frauduleusement, au préjudice de la veuve Le Fur une certaine quantité de grains, la nuit, en réunion, dans une dépendance de maison habitée, à l'aide d'escalade et d'effraction extérieure dans un édifice.

Le 14 décembre 1887, vers 10 heures du soir, les accusés se trouvaient réunis à 150 mètres environ de la ferme de Kerdréanlon, en Combrit, exploitée par la veuve Le Fur, dans le but arrêté d'aller com-mettre un vol de grains dans celte ferme dont la tille Le Sénéchal, ancienne domestique de la veuve Le Fur, connaissait parfaitement les bâtiments.

Le charretier Draoulec arrêta son attelage à quelque distance de la ferme, tandis que les autres malfaiteurs se dirigeaient à travers champs vers la grange, dont la toiture, peu élevée au-dessus du sol, pouvait être facilement escaladée. Gentric el Le Palud montèrent sur le toit et pratiquèrent une ouverture par laquelle Gentric et la fille Le Séné-chal se glissèrent dans le grenier.

Ces deux accusés passèrent ensuite à Le Palud et à la tille Le Floch, restés à l'extérieur, dix sacs de froment qu'ils trouvèrent dans le grenier, ainsi que cinq sacs dont ils avaient eu soin de se munir d'avance et qu'ils remplirent, quatre avec du fro-ment et le cinquième avec de l'avoine. Les quatre malfaiteurs transportèrent alors ces sacs de grains dans la voiture de Draoulec, qui les conduisit au marché de Pont-l'Abbé. En effet, le lendemain, dès sept heures du matin, Gentric et Le Palud les ven-dirent au sieur Voquer qui, ayant conçu tout d'a-bord quelques soupçons, ne leur versa qu'un à--compte de 25 fr., mais, à la lin de la journée, leur paya le solde du marché qui avait été conclu pour 196 fr. 2 5 c.

Quelque temps après, le sieur Voquer ayant ap-pris le vol commis à la ferme de Kerdréanlon, lit connaitre son achat à la gendarmerie et lui fournit des indications qui amenèrent l'arrestation des ac-cusés.

Ils avouent le vol qui leur est reproché.

Draoulec seul a jusqu'ici été condamné, mais tous ont la plus détestable réputation et passent dans le pays pour ne vivre que de vols et de ra-pines

Reconnus coupables avec admission de circons-tances atténuantes les accusés ont été condamnés, savoir : Gentric à 4 années d'emprisonnement ; Palud et Draoulec, chacun à trois ans ; les filles Le Sénéchal et Le Floch chacune à deux années.

Ministère p u b l i c M . Le Hourdellès, substitut. — Défenseurs : M0 de. Chamaillard, avocat, pour Gentric, la fille Sénéchal, et Le Flocb, Marie-Datherine ; M° Le Bail, avocat de Draoulec et Palud.

Fin de la Session.

La Cour, qui avait renvoyé à la fin de la session le prononcé de son arrêt sur la demande de la partie civile, intentée dans l'affaire Feunteun, a alloué à l'audience de ce jour, 9 février 1888, une somme de 3,000 fr. à litre de dommages-intérêts pour elle et ses entants mineurs.

État-Civil de la ville de Quimper Du 10 au 16 février 18SS

NAISSANCES.

Bourghis, Marguerile. — Louval, Cécile-Emilie. — Fov, Jules-Paul-Etienne. — Bes-cond, Emilie-Marie-Joséphine. — Quéméré, Marie-Anna. — Cariou, Pierre-Jacques-Fran-çois. — Richard, Josèphe-Marie. — Feunteun, Catherine-Louise-Marie. — Joncour, Jeanne-Philomène. — Pouliquen, François-Pierre-Marie. — Donnard, Marie-Corentine.

(57 naissances en 1888.) Mariages : 26.

DÉCÈS.

Le Borgne, Marie-Aline-Lucie, 4 ans. — Mabic, Yves, 2 ans. — Cosliou, Marie-Anne, 47 ans, ménagère, épouse de Jean Mendréo. — Amblard, Benoit, 83 ans, brigadier de gendar-merie en retraite, veuf de Claudine-Michelle Le Bras. — Barré, Maurice-Marie, 2 ans. — Guyader, Guillaume-Eugène, 17 ans 10 mois, sans profession. — Bernard, Marie-Noëlle, 36 ans, ménagère, épouse de Maurice-Guillaume Le Gouérou. — Gloaguen, Marie-Jeanne, 74 ans, ménagère, veuve de Michel Cariou. — Jouanno, Charles-Elienne, 75 ans, ancien ca-pitaine au long cours, veuf de Euphrosine-Louise Bouler. — Bertagna, Joseph-Pierre-Emmanuel, 30 ans, soldat, célibataire. — Qué-guinier, René, 73 ans, frère des Ecoles chré-tiennes, célibataire — Bégore, Jeanne-Renée, 64 ans, ménagère, veuve de Etienne Slervinou. — Rolland, Jean, 46 ans, terrassier, époux de Marie-Jeanne Gagam.

(96 décès en 1888, dont 15 aux hôpitaux). — — — — — — — — — — — — • ^ » • ^ r

État-civil de la ville de Pont-l'Abbé Du 1" au 15 Février 1888.

NAISSANCES.

Palud, Jean-Louis. — Rioual, Charles. — Cariou, Marie-Noëlle. — Tranquille, Valen-tine-Marie-Louise. — Delalande, Marguerite-Louise-Calherine. — Mens, Corentine-Josèphe. — Corcuff, Corentine-Marie. — Stéphan, Ma-rie-Louise.

MARIAGES.

Joncour, Jean-Marie, 26 ans, charron, et Souron, Marie-Anne, 19 ans, couturière, domi-ciliés à Pont-l'Abbé.

Le Bihan, Pierre-Jean-Marie, 26 ans, com-merçant, domicilié à Guilvinec, el Struillou, Marie-Jeanne, 18 ans sans profession, domici-liée à Pont-l'Abbé.

Daniel, Jean-Marie, 26 ans, boulanger, do-micilié à Plobannalec, el Le Cossec, Marie-Louise-Michelle, 26 ans, servante domiciliée à Pont-l'Abbé.

Le Meur, Jean-Marie-Arlhur, 27 ans, clerc de notaire, et Fléiter, Ernesline-Joséphine-Marie, 23 ans, sans profession, domiciliés ù Pont-l'Abbé.

DÉCÈS.

Tanniou, Jacques, 13 mois, - Diougan, Anne-Marie, 4 ans. — Lijour, Jean-Louis-Marie, 3 ans. — Coupa, Jacques, 5 mois. — Servin, Manuel, journalier, 48 ans, époux de Marie-Jeanne Le Roux, — Quiniou, Marie, 3 ans. — Cariou, Pierre-Joseph, 10 mois. — L'helgouarc'h, anonyme (garçon). — Le Dré-zen, Marie, 12 ans. — Cariou, Marie-Louise, 53 ans, cultivatrice, épouse en troisièmes nôces de Auguste Le Bléis. — Sléphan-Marie-Louise, 2 jours.

M E R C U R I A L E S O F F I C I E L L E S

Pont-l'Abbé Marché du jeudi 16 Février 1888.

P R I X

des des de< de 100 kil. CO kil. 50 ki-. l'hectol.

23'85 14 f l3 > 1 18'80 Se ig l e . . . . . . . . . 1666 10 > > I 12 16

i > i i 8 f25 9 73 Blé noir a » » • > i > i

Avoine t » » > 8 25 8 25 Pommes de terre i > i » 3 62 4 71 Foin . . . . les 500 ki og . . . . 50 » Paille 30

75 OEufs (prix moyen) la douzaine » ' Beurre id. le i/2 kilog 130

Le péril social ! Non... il n'est pas dans les bouleversements de la

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Page 24: Février 1888

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Devant le Tribunal civil de Quimper, L e M e r c r e d i 9 M a r s 1 8 8 8 ,

A onze heures et demie du matin.

Département du Finistère. — Arrondis-sement de Quimper. — Canton de Douamenez. — Commune de TRÉ-BOUL.

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PREMIER LOT. — Il comprend le numéro 1 7 d u plan, connu sous le nom de Ar-Parc-Bras, t e r r e labourable, c o n t e n a n t sous f o n d s environ I hectare 3 9 ares 5 7 centiares, bornée au Nord par le chemin de servitude le séparant de la propriété Servais Lahaye ; au Levant, par a u t r e chemin de servitude le séparant des deux lots ci-après ; au Midi , par portion ven -due , en 1871, au sieur Bescond , e t pro-priété à dame de Laubr iére ; au Couchant, par terrains à divers p r o p r i é t a i r e s . Ce champ possède un accès de 10 mètres 60 c e n t i m è t r e s sur le chemin conduisant de la gare du chemin de fer à Tréboul.

Mise à prix fixée par le Tribunal 5 , 0 0 0 fr.

DEUXIÈME LOT. — Ce l o t comprend : 1° L a Parcelle labourée, numéro 18 du

plan, n o m m é e Parc-Bihan-Auguste, d 'une con tenance de 28 ares 90 c e n -tiares, ci 28a .90 c .

2° L a Parcelle sous pins ma-ritimes, numéro 1 9 du plan, c o n t e n a n t sous fonds 9 ares 36 centiares, ci 9 36

, 3° La Parcelle inculte, nu-méro 20 du plan, contenant 8 ares 30 centiares, ci 8 30

Au total 46 a . 56 C. 11 donne par ses confins généraux, du

Levant sur la rivière de Port-Rhu ; du Midi sur le troisième l o t ; du Couchant sur le chemin de servitude le séparant du premier l o t , et du Nord sur l e surplus de la m o n t a g n e de Kermabon, appar te -nant à Lahaye.

Nota. — Pour donner une forme régulière à ce lot, la clôture Couchant, sur le chemin de servitude, n'aura que quatre-vingts mètres à prendre à partir de la clôture qui limite ce lot au Nord, clôture n'appartenant pas à la propriété à vendre.

Mise à prix fixée par le Tri-bunal 2 ,000 fr.

TROISIÈME LOT. — Ce l o t se t r o u v e c o m -posé des parcelles numéros 21 e t 22 du plan, comprenant la parcelle inculte, la concession f a i t e par le d o m a i n e maritime au sieur R e n o t et le chantier de c o n s t r u c -tion, l e tout d 'une con tenance d'environ cinquante-neuf ares, limité au Nord par le deuxième l o t , au m i d i par la rivière de Port-Rhu, au Couchant par le chemin de servitude l e séparant du premier lot et de la pa r t i e vendue à Rescond en 1 8 7 1 .

Nota. — La clôture Couchant de ce lot com-mencera à quatre-vingts mètres de la limite Nord du deuxième lot, ainsi qu'il est dit ci-dessus.

Mise à prix fixée par l e Tri-bunal 2 , 0 0 0 fr.

Nota. — Après leur mise en adjudication, par lots séparés, ces trois lots seront réunis et mis en adjudication, sur la mise à prix formée par le montant des mises à prix ou des adjudi-cations.

L'entrée e n jouissance, tant par la per-ception des revenus q u e par mains, aura lieu au 29 mars prochain.

La p résen te vente est poursuivie en exécution de jugement du Tribunal civil de Quimper, du 10 mai 1887, enregistré et rendu :

ENTRE : Dame Emi l ie Gaingant et sieur François Daoulas, son mari, l'assistant e t l'autorisant, entrepreneur de menuiserie, demeurant boulevard de l'Odet, en la ville de Quimper, d e m a n d e u r s , ayant pour avoué constitué près le di t Tribunal, M0 Paul Morel, avec élection de domicile en son E t u d e , sise audit Quimper, quai d u Stéir, n° 6 ;

ET : 1° Dame Amélie O r v e n , veuve du sieur Henri Gaingant, c o m m e r ç a n t e , de-

meurant à Douamenez ; 2° demo i s e l l e Aline Gaingant, majeure, célibataire, de-meurant à Douamenez ; 3° sieur Alexandre Gaingant, a g r i c u l t e u r , demeurant égale-ment à Douamenez; 4°demoiselle Ei igénie Gaingant, sans profession, demeurant à Douamenez ; 5° Francis Gaingant, vicaire, demeurant au Tréhou (arrondissement de Brest), défendeurs , ayant pour avoué cons-titué près le susdit Tribunal, M0 Le Scour, demeurant à Quimper, rue Laënnec , n° 6 ; 6° Dame Anastasie Lahaye e t 7" sieur Emile Giffo, son mari, négociant, demeurant en-semble à Douamenez , autres défendeurs, ayant pour avoué M0 Soudry, demeurant à Quimper, rue Laënnec, n° 19.

L'adjudication des dits immeubles aura lieu à l'audience des criées du Tribunal civil de Quimper, le Mercredi 1 Mars 4888, à onze heures e t demie du matin, au Palais de Justice, quai de l 'Odet , audit Quimper, en trois lots et sur les mises à prix sus-indiquées, aux clauses e t condi-tions du cahier des charges , déposé au Greffe du Tribunal, où t o u t e personne peut en prendre connaissance.

Rédigé à Quimper, en l 'Étude , par l 'avoué soussigné poursuivant, le 9 f é -vrier 1888.

P . M O R E L , . Avoué-licencié.

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Page 25: Février 1888

6me Année. — N° 15. Paraît les Mercredi et Samedi. Mercredi 22 Février 1888.

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Quimper, le 12 Février 1888.

BULLETIN Vendred i , la Chambre a refusé l 'urgence sur

l e projet de nomination d 'une commission chargée d'étudier le pr i v i l ège de la Banque de France.

E l le repousse éga lement l 'urgence sur une proposition concernant la candidature de M. Flourens dans les Hautes-Alpes.

Elle continue ensuite la discussion du budget des finances.

Samedi , la Chambre a cont inué la discussion du budget.

Les traitements des receveurs particuliers des finances et des conservaieurs des hypothèques sont réduits.

. Lund i , continuation de la discussion du budget.

Les traitements des receveurs entreposeurs des contributions indirectes sont réduits de 50,000 francs, et ces emplois seront graduel le-ment supprimés.

L e budget des posles et télégraphes est adopté et on commence celui de la justice.

• •

L e Sénat a été occupé vendredi du code de commerce dont il a modi f ié les articles 105 et 108.

Lundi , le Sénat s'est occupé des rapporls des compagnies de chemins de fer avec l i-ursagenls coinmissionnés.

• •

L e groupe de la Droite s'est réuni mardi, à une heure, sous la présidence du duc de Dou-deauvi l l e , qui s'excuso de ses absences aux dernières séances ; il vo jagea i t en Italie.

La réunion examine , comme suite aux der-niers voles, l ' évenlual i ié d 'une crise minis lé-r i e l l e et décide de ne pas se laisser influencer par la considéralion des suites que pourraient avo i r ses suffrages.

La polit ique <ie la Droite est supérieure aux questions de personnes et doit toujours se placer sur le terrain des principes.

L e groupe adopte celte manière de voir. M. de Chàtenay en l re l i ent ses collègues d 'a-

mendements relatifs au relèvement du traite-ment des magistrats, qu'il se propose de dé-poser sur le bureau île la Chambre. La réunion se propose de donner à ces questions l 'élude qu'e l les réclament,

Sur la proposil ion de M. de la Ferronnays, la Droite décide d 'appuyer le re lèvement du traitement des employés des ponts-el-chaussées.

M. de Chàtenay acceple les conclusions do M. de la Ferronnays.

• •

La France républicaine est respectée à l ' ex -térieur :

On constate que le soldat prussien Hauffmann, l'assassin de Br ignon et du lieutenant de W a n -gen , a été acquitté le jour môme où le préteur italien Tosini , l 'auteur de la violation du con-sulat de France à F lorence , recevait de l 'avan-cement !

• •

L 'a f fa ire de Damas semble nous promettre de nouvel les complications. La Porte, qui a usé de tous les subterfuges pour retarder indéf ini-ment l 'enquête, nie aujourd'hui la violation de notre consulat qu'e l le reconnaissait, il y a quelques jours.

L e correspondant particulier de la Croix à Beyrouth lui envo ie des détails fort g raves sur l 'e f fervescence qui règne parmi les musulmans de Beyrouth.

• •

L e général Munier, l 'ancien commandant de notre d iv is ion au Tonk in , a été reçu par M. T i -rard. Il a dit que notre situation mil i taire était bonne, mais que le récent décret sur l 'uni té indo-chinoise avait bouleversé l 'administration.

Une note du ministre de la mar ine annonce q u e la divis ion d'occupation du Tonk in est réduite à 14,000 hommes.

m

• •

Une nouvelle route d'invasion en France :

L'état major prussien v ient de faire cons-truire , avec un grand mystère , une route, qu i , passant par Guebwi l ler , traverse la val lée de Wisser l ing et débouche directement sur Remi -

remont. Cette nouve l l e route permet à une colonne, venant de Strasbourg ou de Colmar, de gagner 48 heures. Des téléphones ont été posés le long de la route et l 'on a établi des relais où hommes et chevaux trouveront de l 'eau.

DÉFICIT OBLIGATOIRE Nous s o m m e s dans lo r è g n e du déficit

obligatoire dans le b u d g e t . C 'est du m o i n s c e q u a s o l e n n e l l e m e n t a n n o n c é M. R i b o t , le r ep r é s en tan t à la C h a m b r e des r é p u b l i -ca ins m o d é r é s , e t un d e c e u x d o n t le g o u v e r n e m e n t c i t e l e n o m quand on lu i r e p r o c h e d ' a v o i r d e b i en v i l a ins amis .

« Nous devons renoncer, a-t- i l d i t en subs tance , à obtenir l'équilibre du budget en faisant des ècondfnies sérieuses ».

P o u r q u o i d o n c ? T o u t s i m p l e m e n t pa rce q u e les r é p u b l i -

ca ins ne v e u l e n t pas r e n o n c e r aux beaux a p p o i n t e m e m e n t s qu 'un si g r a n d n o m b r e d ' e n t r e e u x se fon t a c c o r d e r p o u r ne r ien fa i re .

Et il faut v r a i m e n t q u e les h o m m e s qu i sou t i ennent un g o u v e r n e m e n t aussi p eu m é n a g e r d e l ' a rgen t î le la F r a n c e so i en t b i en a v eug l e s , b ien l é g e r s . . . ou b ien in t é r essés à tout la isser passer , p ou r ne pas se fa i r e ce r a i s o n n e m e n t :

En 1876, les m o n a r c h i s t e s qu i é ta i en t au p o u v o i r ava i en t à p a y e r , c o m m e au -j o u r d ' h u i , l es de t t es d e s p r é c é d e n t s r é g i -m e s , les d é p e n s e s d e la g u e r r e , l e s m i l l i a rd s v e r s e s à la P russe , la recons t i tu -t ion du maté r i e l de g u e r r e , e t les se rv i ces pub l i c s , k l pou r f a i r e tout c e l a , i ls d é p e n -sa ient huit ou neuf cents millions d e m o i n s q u e les r épub l i c a ins d é p e n s e n t a u j o u r d ' h u i .

Si l es c h e m i n s de f e r é l e c t o raux et l ' i n s -t ruct ion l a ï q u e et gratuite o n t a u g m e n t é d ' u n e s o m m e aussi é n o r m e les f ra is du g o u v e r n e m e n t , sans c o m p t e r l e s centimes additionnels, q u e la s e c o n d e c o û t e aux c o m m u n e s , l es r épub l i c a ins sont de g r a n d s fous d ' a v o i r d é p e n s é de la so r t e sans savo i r s ' i l s aura i en t de q u o i paye r . Si , au c o n -t ra i re , les c h e m i n s d e f e r é l e c t o r a u x et l ' i ns t ruc t i on l a ï que et g ra tu i t e ne coû ten t pas 800 m i l l i o n s par an d e p lus q u e l e s c h e m i n s et l ' e n s e i g n e m e n t o r d i n a i r e qu i qui ex i s t a i en t avant e u x , q u e d e v i e n t cet a r g e n t ?

* * •

Une b o n n e par t i e , nous le savons , passe à p a y e r d e nouveaux f onc t i onna i r e s ou de p r é t e n d u e s v i c t imes de d é c e m b r e , t ous l i ls , f r è r e s , c ous ins e t a m i s des che f s r é p u b l i -ca ins . Ces deux sor tes d e favo r i s du g o u -ve rnement ont, à e l les seules, augmenté les d é p e u s e s d u b u d g e t d e prés d e 200 m i l l i o n s .

Que c e u x q u i en p r o f i l e n t d i r e c t e m e n t ou i n d i r e c t e m e n t t r ouven t la c h o s e c h a r -man t e , c e l a ne nous é t o n n e pas à une é p o q u e o ù o n a r e m p l a c é l a r e l i g i o n par l ' é g o ï s m e et l e cu l t e d e s o i - m ô m e .

Mais n 'est- i l pas p r o f o n d é m e n t o d i e u x d e p r e n d r e l ' a r g en t des m a l h e u r e u x c o n -t r ibuab les , d e s paysans , par e x e m p l e , qu i pa ient en i m p ô t s d i v e r s un peu plus du tiers de leur revenu, p o u r fa i re d e s r e n -tes à de s g e n s p lus r i ches q u ' e u x ?

Et quand le g o u v e r n e m e n t tout eu t i e r e t ses m e i l l e u r s a m i s v i e n n e n t d i r e avec l é g è r e t é e t c y n i s m e :

« N o u s ne p o u v o n s a r r i v e r avec d e s é c o n o m i e s à p a y e r toutes nos d é p e n s e s » : q u ' e s t - c e q u e ce la veut d i r e ?

S inon q u ' à b re f dé la i il faudra en e m -p r u n t e r ou a u g m e n t e r les i m p ô t s .

Et q u ' o n e m p r u n t e ou q u o n a u g m e n t e les i m p ô t s , qu i d o n c pa ie ra ?

Ce ne sont pas ces fonct ionnaires n o u -

v e a u x qu i la p lupar t ne pa ient q u e des i m p ô t s d é r i s o i r e s ; ce ne sont pas ces p e n -s i onna i r e s du 2 d é c e m b r e ou de te l l e au t re é p o q u e p lus ou m o i n s r é v o l u t i o n n a i r e ; ce ne sont pas l es t i tu la i res des pens i ons don t la p r o g r e s s i o n est e f f r a y a n t e , ce sera t ou j ours le p r o p r i é t a i r e f onc i e r , le paysan , auxque l s on d e m a n d e r a d e d é b o u r s e r e n -c o r e davan tage p o u r paye r l es in té rê ts d 'un nouve l e m p r u n t o u p o u r é v i t e r d ' en c o n -t rac te r un .

* * *

Eh I b i en , les dépu t é s r épub l i c a ins s 'y résignent a v ec une d é s i n v o l t u r e a d m i r a b l e .

P eu i m p o r t e q u ' o n l eur p r o u v e q u e , dans chaque s e r v i c e , le g o u v e r n e m e n t d e m a n d e des d e u x ou tro is m i l l i o n s d e t rop don t i l ne peu t jus t i f i e r l ' e m p l o i , il faut q u ' o n l es lui d o n n e q u a n d m ê m e !

V o y e z ce qu i s 'est passé à la fin d e la s e m a i n e d e r n i è r e :

La Dro i te avait ob t enu q u ' o n r e fusâ t 3 m i l l i o n s des t inés à la t r é s o r e r i e et d o n t on ne vou la i t pas i n d i q u e r la des t ina t i on ; ma i s l e m i n i s t r e T i r a r d a m e n a c é d e d o n -ner sa d é m i s s i o n , e t ce la a suf f i p o u r q u e , les m i l l i o n s , d ' a b o r d r e fusés , lu i fussent a b a n d o n n é s avec les aut res .

N o s a m i s on t essayé d ' o b t e n i r u n e r é -duct ion s é r i euse sur l e s d é p e n s e s du T o n k i n ; i ls o n t o b t e n u 2 0 0 , 0 0 0 f r . d ' é -c o n o m i e s a v e c g r a n d ' p e i n e I

On l eu r a r e f u s é une é c o n o m i e d e 8 0 0 m i l l e f rancs sur les p e n s i o n s c i v i l e s , e t au l ieu d e 9 0 , 0 0 0 f rancs d o n t i l s d e m a n -da i en t q u e fussent r édu i t s l e s f ra is d e la m a g i s t r a t u r e c o l o n i a l e , i ls n ' on t pu o b t e -n i r q u ' u n e i n s i gn i f i an t e r éduc t i on d e 24 m i l l e f rancs .

Mais s ' i l est d é p l o r a b l e q u e le résu l ta t soi t aussi m i n i m e , il n ' en resso r t pas m o i n s p o u r l es h o n n ê t e s g e n s la p r e u v e q u e si les a m i s du g o u v e r n e m e n t ne v eu -lent pas r e n o n c e r à l eu r s gasp i l l a g e s ru i -n e u x , nos a m i s au con t ra i r e , on t lait tous l e u r d e v o i r en lut tant c h a q u e j o u r p o u r les a r r ê t e r .

Ce la n ' e m p ê c h e r a pas M . Carnot , p r é s i -d en t de la R é p u b l i q u e , d e p r o c l a m e r q u e l ' e n n e m i c ' es t l a Dro i te ; l ' e n n e m i e d e la R é p u b l i q u e c e r t a i n e m e n t ; ma i s l ' e i . n e m i e de la F r a n c e , c ' es t la R é p u b l i q u e qu i la r u i n e . K ERVEN .

SaiU et Houoellee Les finances de la République.

L'espr i t de suite, avons-nous dit, n'est point une vertu républicaine. C'est surtout dans les questions de finances que celte vér i té éclate à tous les yeux qui ne sont pas obstinément fer-més à la lumière.

Quand on reproche aux républicains leurs prodigalités insensées, ils vous opposent imper-turbablement les grands travaux qu' i ls ont accomplis, les innombrables écoles dont ils ont doté le pays.

En admettant môme, — ce qui n'est pas, — que ces dépenses aient été aussi utiles qu ' i ls le prétendent, on les accusera toujours avec rai-son d 'avoir compromis la si lualion de nos finances, si bri l lante au moment où le pouvoir est passé entre leurs mains ; d 'avoir , impru-demment et saus mesure, d i sposé d e s e x c é d a n t s que présentait chaque année le budget, au lieu de les af fecter à l 'amort issement de l ' é -norme dette qui pèse sur le pays ; de s'être engagés aveuglément dans une vo ie péril leuse qui nous astreint désormais à des dépenses ex -cessives, auxquel les les ressources ordinaires du budget ne peuvent subvenir .

Que résulte-t-i l de ces déplorables procédés ? C'est que , chaque année, notre bilan financier se règ le par un déficit plus ou moins considé-rable, et que le budget ne peut plus être équi -l ibré. Il en résulte que ce môme budget reste indéf iniment entre les mains de la commission chargée de l 'examiner , et qu' i l devient impos-

sible de le soumettre, en temps uti le, aux dis-cussions des Chambres. A ces diff icultés, i l faut ajouter les questions irritantes soulevées par la Commission, telles que la suppression du bud-get des cultes, l ' impôt sur le r evenu.

N'est- i l pas souvera inement regrettable qu'un gouvernement dont le budget atteint près de quatre mil l iards, soit dans la nécessité de re-courir à l 'expédient des douzièmes provisoires, pour assurer, tant bien que mal , le fonctionne-ment des grands services publics ?

Quand donc se dégagera-t -on enf in de celte déplorable situation qui ne fait que s 'aggraver chaque année ? On connaît le moyen d 'y mettre un t e rme ; mais, les républicains s'obstinent à ne pas vouloir en faire usage.

Ainsi que l'a dit avec raison M. d 'Ai l l ières: « ce que nous vous demandons est b ien simple, rég ler vos dépenses sur vos recettes, estimez vos recettes, et ramener vos dépenses à ce qui est indispensable.

« Cette pol it ique financière si s imple est ce l le qui a été pratiquée par les conservateurs,quand ils étaient au pouvoir .

« Songez qu'en 1876, non seulement le bud-get était en équi l ibre, mais qu' i l fallait s'occu-per d ' employer les excédants. On aurait pu alors faire la part de l 'amortissement, pour lequel i l n 'y a pas de chapitre au budget. On aurait pu aussi fa ire des dégrèvements , e f f ec -tuer des travaux publics, mais à une condit ion, ne pas tout entreprendre à la fois. L e s r é p u b l i -cains sont arr ivés au pouvoir, et, c omme des enfants prodigues qui reçoivent un hér i tage, éblouis par la fortune qui leur était échue, i ls ont tout fait à la fois : maisons d'école, canaux, chemins de fer .

« Aujourd 'hui , on est ob l igé de s'arrêter. Mais s 'arrêter n e suffit pas ; il faut faire plus. Il faut revenir d cette politique des conservaieurs qni a donné de si bons résultats.

« Nous croyons qu' i l en est temps encore. Ayez le cœur assez haut, l ' inte l l igence assez large pour laisser là l 'esprit de parti, et songez que les intérêts de la France sont liés au bon ordre de ses finances. »

Ce sont là de sages et judicieux conseils ; mais il est à peu près certain qu'i ls ne seront pas suivis. LIMECK.

Donation du duc d'Aumale.

On annonce que le duc d 'Aumale v ient de constituer à l 'hospice de Condé une rente annu-el le et perpétuelle de quinze mi l l e francs.

Une rente annuel le et perpétuelle de deux mi l le cinq cents francs sera affeciée à donner des bourses scolaires aux enfants de Chant i l ly .

La Lettre de M. de Cassagnac.

M. de Cassagnac publie, dans son journal l'Autorité, une lettre qui fait un beau tapage. Le députédu Gers, sur un ton qui n'a r ien de commun avec le respect, demande au chef de son parti, le prince Jérôme-Napoléon Bonaparte de bien vouloir o rdonner au seul de ses fils qu i lui obéit encore de serv i r un peu moins l ' I ta l ie .

Il est év idemment inconvenant de la part du prince l.ouis d 'être en ce moment-c i l ieutenant dans un rég iment i tal ien.

Depuis quelques mois déjà, ce pr ince eût dû comprendre qu'i l était déplacé dans une armée qui débute par un échec à Massaouah en atten-dant qu'on la crosse lorsqu'el le voudra jouer à celle qui veut prendre Nice.

Ce que coûtent les écoles.

Sait-on quel les sommes a englouties depuis 1880 la caisse des lycées, col lèges et écoles pr i -maires ? Un rapport du ministre de l ' instruction publique, inséré au Journal officiel, nous éclaire tout à propos sur ce point. Pour les lycées na-tionaux et col lèges municipaux de garçons, pour les lycées do filles, on a dépensé depuis 1880 jusqu'à ce jour, d 'une part 98 millions 866,606 fr. 66 c., alloués à titre de subven-tion aux communes, qu'on a poussées, d 'autre part, à faire des emprunts qui se chi f f rent par une somme de 41 millions de francs, soit, au total, une somme de 139 millions 866,666 fr. 66 c. Pour les écoles primaires, la somme totale e s t d o 17S millions 333,333 fr. 34 c. d e s u b -vent ions aux communes et de 189 millions 648,300 fr. empruntés par elles, soit près de 400 millions, et pour l 'ensemble, plus de 500

Page 26: Février 1888

L'Union monarchique du Finistère

millions. E tonnez - vous ma in tenant si l ' on r e -fuse à la m a r i n e les créd i ts indispensables à la reconst ruc t ion et m ô m e à la répara t ion du m a -tér ie l !

Le Cabinet noir.

Nous détachons d e YEclaireur, d e Rennes , l ' a r t i c l e su ivant , dans l eque l no t re e x c e l l en t c on f r è r e r end compte du procédé q u ' e m p l o i e l e g o u v e r n e m e n t pour v i o l e r l e secret des l e t -l res dans les pr inc ipaux bureaux d e poste :

I l y ava i t que l que par t u n e in terpe l la t ion , sur une nouve l l e v io la t ion du secret des lettres, au m o m e n t d e la c lô ture de la de rn i è r e session pa r l ementa i r e . Nous n e savons trop ce qu ' i l en est a d v e n u . Mais cela n'a pas d ' impor tance .

Ces j ours de rn i e r s , la presse s'est occupée d 'un vo l d e pap iers , opé ré pour l e compte du min i s t è r e d e l ' in té r i eur par un a g e n t secret , qu i a r eçu les fé l ic i tat ions du s ieur L e va i l l an t — de son v ra i n o m Isa ïe W e i l .

Décache iage d e le t t res , vo ls d e papiers , tout cela laisse f r o id au jourd 'hu i . C 'est a e la m o u -ta rde après d îner . Depuis q u e M. Por la l i s a été l ' ob je t d ' u n e tenta t i ve d'assassinat de la part d e la pol ice, — assassinat ayant pour but t ou -j ours un v o l d e papiers , — on n e saurait atta-che r g r a n d e at tent ion aux vu l ga i r e s m a n œ u -v r e s du Cabinet noir.

On se d e m a n d e m ô m e pourquo i l e g o u v e r -nemen t se gône et ne fait pas p u r e m e n t et s im-p l e m e n t assommer tous ses e n n e m i s . Cet te d e r n i è r e m e s u r e , na tu r e l l emen t a t t endue , pourra i t seu le exc i t e r l ' in térê t qu i langu i t .

Je cro ira is donc trai ter un sujet suranné si j e protesta is u n e fois de plus cont re l e c roche tage quot id i en d e nos correspondances .

L e lecteur m 'excusera d ' e f f l eure r ce sujet , quand j e lui avouera i que j e n 'a i pas la p r é t e n -t ion de l e ra j eun i r , mais s eu l emen t d ' appe l e r l 'a t tent ion sur la façon dont l e décachetage s 'opère . ,

L e s g e n s naïfs se f i gu r en t q u e l e Cabinet noir se l i v r e à des manipu la t ions ch imiques pour o u v r i r les enve loppes g o m m é e s . Ce n o m d e Cabinet noir fait supposer des m a n œ u v r e s é n o r m e s , très compl iquées . Les mo ins naïfs c ro ient à l ' emp lo i d e la vapeur d ' eau.

L ' opéra t i on cependant est p lus s imple . R é c e m m e n t un de m e s amis se présente à u n

bureau de poste e t d e m a n d e un mandat . Pu is i l s 'aperço i t qu ' i l avai t par e r r eu r cacheté sa l e t t r e d ' a vance , e t il d e m a n d e à l ' e m p l o y é un nouveau t i m b r e , parce qu ' i l va ê t re ob l i g é de r e f a i r e l 'a-dresse sur une nouve l l e e n v e l o p p e .

— t Donnez -mo i v o t r e l e t t r e » , fai t r e m -p l oyé .

Et , a vec un po r t e -p lume rond et po intu, e n f o r m e de quenou i l l e , il sou l ève un co in d e l ' e n -v e l oppe ; puis, rou lant le po r t e -p lume , i l dé ta -che sans d i f f icul té un des quar t i e r s g o m m é s de dessous, et r e t i r e la le t t re sans f racture .

Pour b ien e x p l i q u e r l ' opérat ion , i l faut u n e démonst ra t i on avec pièces e n mains , ma is j e puis d i r e au lec teur , s ' i l v eu t m e fa i r e c réd i t d ' u n e a f f i rmat i on , q u e j ' a i é tud ié l e procédé e t q u e j ' o u v r e n ' i m p o r t e que l l e e n v e l o p p e g o m -m é e sans déch i rure .

Mais, d i r e z - v o u s , a v e z - vous au mo ins t r ouvé l e r e m è d e ? Peut-ê t re , mais ce n 'est pas l e l i eu de l ' e xp l i que r ici. , .

Quant aux cachets d e c i r e , i ls p résentent des di f f icul tés plus g randes et d e m a n d e n t à l ' admi -nistrat ion un travai l plus so igné . On n e saurai t donc trop les prat iquer .

Pour finir, u n e anecdote récente : Pendant la cr ise prés ident i e l l e , un de nos

amis correspondai t a v e c l ' I l l e - e t -V i l a ine . L es lettres éta ient scrupuleusement décol lées,

sans doute pour pe rmet t r e à l 'Etat d e découvr i r l e f ameux complo t roya l i s te dont on par l e pér io -d i q u e m e n t .

U n j o u r no t re ami , dés irant assurer l ' inv io la -bi l i té à une de ses miss ives , eut l ' idée de la dé -c larer pour une valeur de cent francs, en y ap-posant les cachets r ég l ementa i r e s . La let tre ar r i va a v e c des cachets en mauva is état, ma is . . . i l y ava i t un bi l let d e cent francs dedans.

L ' admin is t ra t i on , déso lée d ' a vo i r o u v e r t une le t t re qu i porta i t valeur déclarée cent francs, et où il n ' y ava i t r i en , c ra i gn i t des réc lamat ions , un procès, flaira un p iège , e t . . . se rés igna à paye r d 'un bi l let b leu sa curiosité.

L e fai t est au thent i que , nous pouvons l ' a f f i r -m e r .

A ins i , l e chargement l u i - m ê m e n'assure pas le secret des lettres.

E l ma in tenant , lecteurs, t i rez la conclusion en parod iant un mot cé lèbre :

« N'écrivez jamais ! » Lou i s BAUME. '

Élection d'un conseiller général.

M. le duc d e Blacas a été é lu d imanche con -se i l l er généra l pour l e canton de Beaupréau, (Ma ine - e t - Lo i r j , cont re M. d ' A n d i g n é , candidat des blancs d 'Espagne . M. le Duc de Blacas é ta i t soutenu par Y Anjou et les autres f eu i l l es m o -narchiques .

La moralité sous la république.

On té l égraph ie de L y o n , 1 4 f é v r i e r , à VAgence libre:

« U n j eune étudiant de la Facul té des lettres de L j o n s'est suic idé, cette nui t , dans un hôtel meub l é de la rue de la Lante rue .

« Cet acte d e désespoir est at tr ibué à un cha-gr in d ' amour . >

L e m ê m e j o u r , de D i j on : « La n o m m é e Mar i e Bontemps, domes t i que ,

â g é e d e v ing t - c inq ans, qu i avait antér i eure -m e n t re fusé la d e m a n d e en m a r i a g e qui lui avai t été fa i te par le n o m m é R i v o t , fut r encon-t rée h i e r par lui à Beaune et, ayant opposé un nouveau re fus à la d e m a n d e r e n o u v e l é e de R i v o t , ce d e r n i e r lui tira deux coups de r e -v o l v e r .

i M o r t e l l e m e n t a t t e in te . Mar i e Bontemps t omba , R i v o t tourna son a r m e cont re l u i - m ê m e , e t n ' a yan t pas réussi à se dé t ru i r e et v oyan t Mar ie encore v i v an t e , i l lui tira un t ro is i ème coup d e r e v o l v e r dans la tête ; il se coupa e n -suite la g o r g e avec un couteau. T o u s deux sont mor t s que lques instants après. » >

Voi là l e résultat du r é g i m e mora l isateur de la Répub l i que .

D E R N I È R E H E U R E (Service spécial de l'Union monarchique).

Paris, 22 février, 8 h. 50 matin.

L e b r u i t d e l a m o r t d e L o u i s e M i c h e l c o u -r a i t d a n s l a s o i r é e ; l e Cri du Peuple l e d é -m e n t c a t é g o r i q u e m e n t .

L e Gaulois p u b l i e u n e d é p ê c h e p e s s i m i s t e sur l ' é t a t d u k o n p r i n z ; l a c o n v i c t i o n g é n é -r a l e e s t q u e c e t é t a t es t t r è s a l a r m a n t .

L e Figaro d i t q u ' i l a p p r e n d d e s o u r c e c e r t a i n e q u e l e s d é p ê c h e s c o n f i d e n t i e l l e s e n v o y é e s d e l a v i l l a Z i r i o à l a c o u r d e R o m e ont , d e p u i s q u e l q u e s j o u r s , u n c a r a c t è r e t r è s a l a r m a n t .

Chronique t ldtgmtsc Béatification du Vénérable de la Salle

Dimanche a eu lieu avec l e cé rémon ia l habi-tuel , la béati f ication du vénérab le Jean-Baptiste de la Sal le , f ondateur des f rères des Ecoles Chré t i en -nes. La sainte messe a été cé lébrée par M g r d e N e c k e r .

L e très honoré f r è r e Joseph, généra l des f r è -res des Eco les Chré t i ennes , est a r r i v é î i R o m e avec les prov inc iaux des maisons d ' A v i g n o n , de L y o n , de Madr id , de Constanl inop le , d e l ' E g y p t e d e N e w - Y o r k et d e l ' A m é r i q u e du Sud, pour assister à la béati f icat ion.

N N . SS. les a rchevêques de Rouen et d e L y o n , ainsi que les évêques d 'Or léans , d e Grenob l e et de Sa in t -Den is de la Réunion, y assistaient.

U n a r r i è r e -neveu du V é n é r a b l e se rv i t eur d e Dieu , M. l e comte d e la Sa l l e -Rochman , était aussi v enu de son château de C lav iè res , dans l e Cantal , pour assister à la béat i f icat ion. L ' a m b a s -sadeur d e F r a n c e près l e Sa in t -S i ège e t le personnel de son ambassade y étaient é g a l e m e n t présents.

Dans l 'après m id i , sa Sa inte té l e pape L é o n X I I I est v e n u v éné r e r le B i enheureux .

Pour les écoles libres. — Mardi , j o u r d e la c lô ture des Quaranle-Heures , à la mé t ro -po le de Rennes , la quête a été fa i te en f a v e u r des écoles l ibres ; les sol l ic i teurs qui tenda ient la ma in à la char i t é des f idè les éta ient , d 'un côté de la ne f , S. E. le cardinal Place, a rchevê -que de Rennes ; de l 'autre côté, S. G. M g r Gon indard , son coadjuteur .

Statue à un Jésuite.

L ' o m b r e d e Paul Bert en f rémira dans la tombe .

D'après un bil l voté en 1885, aux Etats-Unis, chaque Etat do i t e n v o y e r d eux slatnes qui do i -ven t être , à titre de récompense nat ionale , p la -cées au cai ' i t f i le do W a s h i n g t o n .

L e Sénat W i s cons in , à l 'unan imi té , a choisi c o m m e l 'un de ses deux grands hommes , un Jésuite, l e Pè r e Marquet te , l 'un des p r e m i e r s miss ionna i res des grands terr i to ires ind iens , qu i pendant 40 ans exp lo ra ces contrées incon-nues , se rvant en m ê m e temps les intérêts d e la f o i , d e la c iv i l i sat ion et d e la science.

L e sénateur Genty a n o m m é en ces te rmes les t i t res du P. Jésuite à la reconnaissance d e s Amér i ca ins :

t L a devise de notre République est: *En avant!* Soyons-y fidèles en reconnaissant le mérite de Ma r -quette. , L J

< Donnons-lui sa vraie pince parmi les héros de l 'Amérique, afin que nos fils cl les enfants de nos enfants rendent honneur au patriote et à l'apôtre. »

L e P è r e Marquet te était Français , n é à L a o n .

Chronique focale Par décret du tt février, M . Marchand. Jean-

Marie, a été nommé avoué près le Tribunal de pre-mière instance de Quimper, en remplacement de M . Le Guillou, Jacques, démissionnaire.

P a r déçret du 16 février 1888 a été nommé chef de bataillon au 150° régiment d'infanterie:

(Ancienneté) M . Lestage (Jean-Alexandre) capi-taine au 118° régiment d'infauterie.

Le ministre de la marine et des colonies a dé-cerné, par diverses décisions rendues pendant le mois de février 1888, des récompenses pour faits de sauvetage aux personues ci-après dénommées, sa -voir :

Sous-arrondissement de Brest. Floury (Yves), matelot, témoignage officiel de sa -

tisfaction : sauvetage de l'équipage d'un bateau qui venait de sombrer, baie de Paiinpol, 17 juillet 1887.

Raymond (François-Marie), matelot, témoignage officiel de satisfaction : sauvetage d'un homme, ConcarneiiU, 1e r janvier 18SS.

Jiarré (Louis), 'préposé des douanes, médaille de classe en argent: sauvetage d'une femme. Con-

carneau, l « j a n v i e r 1888.

La neige.

Samed i , les courr i e rs de Par is on t subi u n retard d e plus d e douze heures par sui te d e l ' encombremen t de la vo ie d e l 'Ouest par la ne i g e , près d e Char t res .

Au j ou rd ' hu i é g a l e m e n t , le c ou r r i e r d e Pa r i s manque , sans doute pour la môtne cause.

A propos de boulangerie.

La cour de cassation v i en t d e r e n d r e un arrê t intéressant pour le c o m m e r c e de la bou-l ange r i e :

La ju r i sprudence était res tée jusqu 'à présent bien ince r ta ine sur la quest ion d e savo i r si les bou langers sont tenus d e donne r le poids à certa ins pains d e luxe qui se débitent à l 'un i t é .

Voici un récent arrêt d e la cour d e cassation du 20 j a n v i e r d e r n i e r , qu i statue sur u n e d i f f i -culté de l 'espèce.

D 'après l 'arrêt , la loi établ issant la l iber té d e la bou langer i e n'a porté aucune at te inte aux usages locaux en mat i è r e d e v e n t e du pain, et lorsque d 'après ces usages, dont l ' ex is tence est souve ra inement constatée par l e j u g e du fa i t , la f o r m e du pain e>t ind i ca t i ve du poids, l e dé f i c i t de ce poids const i tue une t r o m p e r i e sur la quanti té de la marchand ise m ise en v en t e .

C'est en va in que le b o u l a n g e r a l l ègue la f o r ce m a j e u r e résultant d e l ' imposs ib i l i té d e d o n n e r au pain un poids e xae l , le j u g e d e fait a pu, sans q u e l ' a r rê t con t i enne u n d é f a u l d e m o -tifs, r e j e t e r ce m o y e n en déc larant qu ' on n e saurait accepter d e pare i ls m o y e n s d e dé f ense , a lors q u e l ed i t m o y e n d e dé f ense n'a pas fait l ' ob je t d e conclus ions f o rme l l e s et n'a été i n v o -qué qu 'à t i t re d ' a r g u m e n t .

Quimper. — Samed i d e r n i e r , la n o m m é e P e r r i n e Huguet , f e m m e le Faou, cu l t i va t r ice au v i l l a g e d e Gue lennec , en la c o m m u n e d ' E r g u é -Gabér ic , se présenta c h e z M. Coz ic , dépos i ta i re d e m a r g a r i n e , où e l l e en fit l 'acquisit ion d ' u n e ce r ta ine quant i té . Ce l t e f e m m e ne t rouva r i en de m i e u x q u e de se r end r e aux hal les, où e l l e vend i t pour du beur r e le produi t qu ' e l l e ava i t

Feuilleton de l ' U M O N M O N A R C H I Q U E du 22 Février

L E T T R E S

EN R É P O N S E A L ' A U T E U R A N O N Y M E de l'Histoire de Pont-l'Abbé.

QUATRIÈME LETTRE.

4° Histoire du fief. Mons ieur ,

Sans ê t re t rop r i g o u r e u x , on pourra i t sou-hai ter un peu plus d ' o r d r e dans v o t r e narra-t i on , un p lan plus exact . L e lec teur a ime à v o i r la r o u l e qu ' i l va parcour i r . P e r m e t t e z - m o i d e n e pas vous su i v r e dans vos allées et venues. Je p rendra i l es faits à rec t i f i e r dans l ' o rd re des dates ; c 'est l e plus s imp le et l e me i l l eu r .

1203-1232. - Ap rès avo i r d i t (n ° 1) qu 'on ne connaî t pas l ' ex i s t ence de la Baronn ie avant l e x i v s iècle, vous citez (n " 2 ) un baron de Pont s i égeant aux États assemblés après le m e u r t r e du j e u n e A r t h u r ( 1203 ) , et un autre , H e r v é , cont r ibuant à la fondat ion des C o r d e -l iers d e Q u i m p e r (1232) ( 1 ) . . .

Donc les se igneurs du Pont ex is ta ient au c o m m e n c e m e n t du X I I I " siècle ; e t , quoi que vous dis iez ( n ° 1) , ils é ta ient déjà d e puissants se i gneurs , pu isque l 'un d ' eux , n o m m é E o n , por ta i l bann iè re à Bouv ines (1214) ( 2 ) .

1341-1344. — Vous résumez E m i l e Souves -t re et l ' annota teur d 'Osée (n° 2). Se lon le p r e -m i e r , d i tes-vous, l e s Barons de Pont se déc la-r è r e n t pour l e comte d e Mont fo r t et lui restè-r e n t fidèles. Se lon l 'autre, le Baron eut bien v i t e fait sa soumission à Char l es d e Blois. Ces contrad ic t ions vous j e t t en t dans une c rue l l e pe rp l ex i t é . « Qui c ro i r e ? • d i t es -vous . . . En f in

(1, Celui quo le P. Gonzague appelle « Magnificili Baro Dominus a l'onte. »

(2) Ulivi N, Consult. p. 039.

vous vous déc idez et vous é c r i v e z (n6 3 ) : En 1341, P o n t - l ' A b b é était pour Mont fo r t , en 1344 aussi. La p r e u v e c 'est la le t t re q u e lui écr i t l e roi Edouard , en 1344, pour le r e m e r c i e r et l e fé l i c i t e r d e sa fidélité.

A v e z - v o u s lu celte l e t t r e ? . . . Je ne le crois pas, car vous n 'en donnez pas la date v r a i e : e l l e est du 23 d é c e m b r e 1343. L i sez - la , vous la t rouverez dans D. Mor ice ( P r . l . co l . 1439-1440) . V o u s v e r r e z que , si l e Roi c o m p l i m e n t e le Baron, c 'est des serv ices passés -, il essaie, par des é loges et des f latteries, de le r a m e n e r à la cause qu ' i l a abandonnée .

Quoi qu ' i l en soit, vous conc luez : « Il est « certain q u e pendant toute la p remiè r e part ie « d e la g u e r r e d e Cent ans, les se i gneurs du « Pon t d emeurè r en t fidèles à la cause du pré-i tendant bre ton . >

Je ne saisis pas l ' à -propos d e ce l t e exp res -sion première partie de la guerre de Cent ans. C'est l e 7 octobre 1337 que le roi d ' A n g l e t e r r e se p roc lame roi de F r a n c e ; et la g u e r r e c o m -mence . Or , à ce m o m e n t , la quest ion de la succession de llretagne n 'éta i t pas enco r e ou-v e r t e , puisque Jean III n'est mo r t que le 30 avr i l 1341. C 'est à part i r Je cet te date q u e les Barons bretons ont eu à se déc la re r pour l 'un ou l 'autre compét i t eur .

En tout cas, si vous tenez à c e l l e express ion , il f au l , d e toute nécessité, l im i t e r cette pre-mière partie de la guerre de Cent ans à moins d 'un an , car il est certain qu 'au c o m m e n c e m e n t d e 1342, l e sire du Pont avait d emandé pardon au roi de F rance et à Char l es d e Blois (1 ) .

La m ô m e année , i l faisait v a i l l a m m e n t son d e v o i r à Rennes , assiégé par les A n g l a i s (2 ) ; en f in , en 1304, le Baron de Pont est parmi les mor ts d e l ' a rmée de Char l e s d e Blois, à À u r a y (3 ) .

(1) LOBINEAU (315-20), et tous les historiens de Bre-tagne. Voici les dates : Arrêt de Contions, 7 soptembro 1311. Montfort fait prisonnier à Nantes, novembre ou décembre 1311 ; 7 janvier 1312, lettros du roi Ue Franco aux soigneurs bretons.

La soumission suit sans retard. (2) L O U I N K A I J , p . 3 3 2 . (3) L O B I N E A U , p . 3 7 1 .

Après ce t te expl icat ion, vos perp lex i tés on t -e l les cessé? et ne vous est-i l pas b ien démon t r é q u e cet te fois-ci ( une fois n 'est pas coutume ) l ' annotateur d 'Ogée ne se t r ompe pas ?

1372-1383. — Vous relatez la fondat ion de la chape l l en i e du ChAteau et ce l l e du couvent des Carmes d e Pont - l 'Abbé , par H e r v é du Pont , et P e r r onne l l e ou Pé t ron i l l e d e Roche fo r t , sa f e m m e . Ma lheureux se i gneur et d a m e ! Ils ava ient cru honorer D ieu et ê t re uti les aux h o m m e s en é levant ces l ieux d e pr i è r e et d e retra i te . Se lon vous , Monsieur , i ls ont perpétué, é tern isé le souven i r d e l eurs c r imes . Car, « ils ava i en t , d i tes-vous, à se fa i re pa rdonne r bien des péchés et des p i l lages . »

A h ! Monsieur,vous ne savez pas t ou t ? Pé t ro -n i l l e de Roche fo r t n 'a pas j u g é cette réparat ion suf f isante : e l l e a do té les Corde l i e rs de Quim-p e r ; et , le 8 des ca l en les d 'août 1383, e l l e a été i n h u m é e dans leur ég l i s e sous la bure des f rères m ineurs (1 ) . Quels c r imes la d a m e du Pon t ava i t e l l e donc c o m m i s ? Vous qui les savez , Mons ieur , d i tes- les nous avec preuves à l'appui : au t r emen t l e lecteur aura le dro i t de vous r ep roche r une a f f i rmat ion t éméra i r e .

Mais, d i r e z - vous , qu 'est- i l beso in de preu-v e s ? L e s i re du Pont et sa f e m m o n 'éta ient ni me i l l eurs , ni p i res q u e leurs contempora ins . Mais « te l l e était la tradit ion consac r ée : on « péchait , on pi l la i t l i b r e m e n t ; et l ' on se « croya i t innocenté à tout j ama is par que l que « fondat ion pieuse. »

Na ï f s q u e nous sommes ! Nous av ions cru jusqu ' i c i q u e la m ô m e a rdeur r e l i g i euse qu i poussait les Croisés au tombeau du Chr is t ava i t c ouve r t l e sol d e ces bel les ég l i ses qu i sont c o m m e la p a r u r e d e la F rance et de no t re Basse-Bre tagne . Mais vous nous r é v é l e z le vrai mot i f d e ces fondat ions : ces monuments ne sont pas le t é m o i g n a g e d 'une innocen t e piété ; i ls sont

(1) « 8 kal. Augusti 1383, nobilis Domina Petronilla « de Rupotorti Domina de Ponto-Abbatis sepulta in « habitu fratrum, quai feat multa (bona couventui. « Nécrologe.

la m a r q u e d ' un r e p e n t i r tardif après une v i e c r im ine l l e . I ls n e nous d i sent pas les ver tus , mais les c r imes d e leurs f ondateurs .

E n vé r i t é ! . . Mons i eur , j e ne puis m e résou-d r e à c ro i r e q u e vo t r e express ion n 'a i t pas t rahi v o t r e pensée. . . E l à ce propos p e r m e l t e z - m o i une ques t i on? Au temps où nous sommes , sous p ré t ex t e d e l iber té de consc ience, on f e r m e les écoles chré t i ennes . I l faut en bâtir d 'autres pour les r e l i g i e u x expulsés . Oserez -vous d i r e q u e tous les catho l iques dont la bourse s ' ouv r e pour ces construct ions sont des c r im ine l s échap-

Pés à la Cour d 'Ass ises ? — Assurément non ! ourquo i t en i r c e l angage con t r e les fondateurs

d ' ég l i ses , de couvents et d 'éco les au x i v s i è -c le ? . . .

1440. — Jean (11 de n o m ) épouse Margue r i t e d e Ros t renen don t le g l o r i e u x p è r e , . P i e r r e , l i eutenant du connétab le d e R i c h e m o n d , v i e n t d e m o u r i r g o u v e r n e u r de Par is (1 ) . C 'est Jean I I , que , sans l e n o m m e r , vous nous présentez , d 'après M. d e F r é m i n v i l l e , portant aux Etats d e Vannes , en 1462, le cercle royal du Duc ( n " 2 ) . M. d e F r é m i n v i l l e , pour ê t re exact , aura i t b i en dû a j ou te r q u e cet honneur n'était q u ' u n h o n -neur éphémère . L e Baron du Pont suppléai t pour c e l l e fois s eu l emen t , l e s ire d e G u é m é n é -G u i n g a m p , trop j e u n e pour ten i r sa p lace dans une c é r émon i e pub l ique . Sans ce t te heureuse c irconstance, le Baron d e Pon t , appe l é c o m m e se rgen t féodé , aurai t , c o m m e les autres s e r -gents , r angé la foule , « une v e r g e t t e b lanche à la main » sur l e passage du Duc ( 2 ) .

C 'est l e m ô m e Jean 11 qu i , s e r van t l e roi d e F r a n c e ( e t pourquo i pas? nos trois g l o r i eux connétables l ' ava ient bien serv i ! ) , fu t e n v o y é par Lou i s X I en ambassade à Franço is I I ( 1464 ) ; mais, a t tendez I q u e la g u e r r e éc late , Jean q u i t -

{1) Pierre de Rostrenen avait engagé la bataille de Saint-Denis, qui ouvrit à la France sa capitale perdue depuis quinze ans. Il fut inhumé dans l'église des Jaco-bins près des princes du sang. G incal . des Rosinadee, p a r L A C O I . O M B I K R K - V U L S O N .

(2) L O B I N K A U . p . 6 7 9 , e t lo p r o c . - v e r b . , c o l . 1 2 3 0 .

Page 27: Février 1888

L'Union monarchique du Finistère

ache t é . Procès-verba l a d û lui ê l r e d res sé p o u r t r o m p e r i e s u r la qua l i t é d e la m a r c h a n d i s e v e n d u e .

Nous c royons s avo i r q u e p lus i eu r s cu l t iva -t r ices o n t usé d e ce m ô m e procédé a u d e r n i e r m a r c h é . 11 es t bon d e m e t t r e le publ ic en g a r d e c o n t r e ce t te façon p e u h o n n ê t e a e f a i r e le c o m -m e r c e .

Mahalon. — Un c o m m e n c e m e n t d ' i n c e n d i e s ' es t déc la ré merc red i d e r n i e r d a n s u n e maison d e f o u r , a p p a r t e n a n t à M. Henr i L e B i h a n , p r o p r i é t a i r e à Ker l aouénan , e n Mahalon .

Au bout de 3 /4 d ' h e u r e s d e t ravai l le f eu a été é t e jn t .

On suppose q u e c 'est u n cha t qu i a u r a mis le f eu à de s débr i s d e c h a n v r e , a p r è s sV t r e couché s u r des c e n d r e s chaudes .

La p e r t e es t éva luée à CO f r a n c s , c o u v e r t e p a r u n e a s s u r a n c e à la c o m p a g n i e « L ' U r b a i n e ».

L a n g o l e n . — L u n d i , 13 d e ce mois , v e r s 5 h e u r e s du so i r , la n o m m é e Mar ie-Louise Q u e r r é , f e m m e F r é m o n t , du vi l lage d e Ker-

... v r é a o t , s ' absen ta d e son domic i l e en d i san t à son m a r i qu ' e l l e allait c h e r c h e r du sel à Guil le-v r a i n en E d e r n . Mardi ma t in , le s i eu r F r é m o n t , q u i n e voyai t pas sa f e m m e r e n t r e r , i nqu ie t d e son absence , se mi t auss i tô t à sa r e c h e r c h e , e n c o m p a g n i e des gens d u v i l l a g e . Mais d é j à , q u e l q u e s ins t an t s a u p a r a v a n t , le n o m m é Hé-t re l , qu i est d o m e s t i q u e a u vi l lage d u Merd ry , chez le s i eu r G u é g u e n , venai t d e d é c o u v r i r son c a d a v r e d a n s le s e n t i e r qui m è n e de ce v i l lage à celui d e Gui l l ev ra in . Le c a d a v r e n e por ta i t a u c u n e t r a ce d e v io lence .

Cel te f e m m e avai t d e s h a b i t u d e s d ' i n l e m p é -r a n c e . Dans la so i rée d u 13 c o u r a n t , e l le ava i t b u o u t r e m e s u r e selon son hab i tude . S u r p r i s e p a r la ne ige qu i tombai t à ce m o m e n t , e l le a d û succomber à u n e conges t ion p r o d u i t e pa r le f r o i d .

Plozévet. — Un j e u n e é lève d e l 'Ecole d e D o u a r n e n e z , L e Guellec, J e a n , âgé d e 12 a n s , é ta i t v e n u passe r que lques j o u r s chez ses pa-r e n t s , a u m o u l i n d e B r é n i z é n e c en Plozévet , p o u r la m o r t d e son p è r e a r r ivée le 4 c o u r a n t .

Le 9 , vers 9 h e u r e s d e m a t i n , son f r è r e Jac -q u e s , âgé de 16 a n s , lui dit d ' a l l e r a u 2° é t age , g r a i s s e r les e n g r e n a g e s d e l ' a r b r e de t r a n s m i s -s ion , p e n d a n t q u e l u i - m ê m e gra i s se ra i t les e n -g r e n a g e s d u sous-sol . Dix m i n u t e s après , le m o u l i n , qu i élait e n m a r c h e , fit u n sau t et p l u -s i e u r s d e n t s des e n g r e n a g e s se r o m p i r e n t . J ac -q u e s Guellec, m o n t a aussi tôt a u 2° é t age e t vit son f r è r e à ca l i fourchon s u r l ' a r b r e d e t r a n s -miss ion , p r è s de s e n g r e n a g e s . I m m é d i a t e m e n t il f e r m a les v a n n e s e t r e v i n t t i r e r son f r è r e d e la posi t ion où il se t rouva i t . Il r e m a r q u a a lors q u e le p a u v r e garçon ava i t le po igne t g a u c h e c o m p l è t e m e n t mut i lé . - I l n e savai t c o m m e n t cela lu i e la i i a r r i v é , s inon q u e sa b louse avai t é té p r i s e p a r les e n g r e n a g e s .

Un médec in f u t appe l é auss i tô t p o u r lui d o n -n e r d e s soins , ma i s l ' a m p u t a t i o n fu t r e c o n n u e nécessa i re .

E l l e f u t p r a t i q u é e le 12, p a r MM. l e s d o e t e u r s Néïs , d e Pon t -Cro ix e t Héber t , d ' A u d i e r n e . Le b r a s a é té coupé à q u e l q u e s c e n t i m è t r e s d e l ' épau le .

O u t r e ce t t e b l e s su re , J ean Guel lec e n ava i t o n e a u t r e à la cuisse d r o i t e ; ma i s il est , pa ra i t -il e n b o n n e voie d e g u é r i s o n .

Plougastel-Daoulas. — L e cadavre de

M. R a o u l , E m i l e , b o u l a n g e r à P lougas t e l -Daoulas, qu i étai t t ombé à la m e r , le 2 j a n v i e r d e r n i e r , d a n s u n e par t ie de chasse , a é té r e -t rouvé , il y a q u e l q u e s j ou r s , s u r la g r è v e d e Kersa l iou .

Le corps étai t in tac t , ma i s les t ra i t s é t a i en t méconna issab les . Il a é té r e c o n n u à ses vête-m e n t s ; il por ta i t encore la ca r touch iè re , p r i n -c ipa le cause de sa p e r t e . Le d o u a n i e r L e Mende, ave r t i vers h u i t h e u r e s du ma t in , a r e m o n t é le c a d a v r e au -dessus d e la g rève , avec l ' a ide d e trois a u t r e s p e r s o n n e s , p o u r le sous t r a i r e à la m a r é e m o n t a n t e . Le corps a e n s u i t e é té l iv ré à la fami l le , qu i l'a fai t i n h u m e r .

Saint-Thonan. — Il para i t q u e d a n s cel te c o m m u n e , le jou r d u m a r d i - g r a s on a l ' hab i tude de fa i r e p a r t i r de s boî tes d a n s le b o u r g .

Or, le 14 c o u r a n t , le s i eu r Gérard domes t ique chez le n o m m é Kervella f o r g e r o n au b o u r g , instal la en gu i se d e c a n o n , u n e boite d 'ess ieu d o n t il ava i t b o u c h é u n bou t avec u n t ampon d e bois , ap rè s y avoir i n t r o d u i t u n e c h a r g e de p o u d r e , il y mit le f eu , et le t a m p o n , p a r t a n t c o m m e u n projec t i le , v in t f r a p p e r u n des spec ta t eu r s , le j e u n e Jean-Mar ie Kervis t in âgé d e 12 a n s , et lui f r ac tu ra la jambe d ro i t e au dessus du genou .

Transporté à son domicile, l'enfant a reçu auss i tô t les so ins d ' u n m é d e c i n .

Kervel la e t son domes t ique se son t e n g a g é s à p a y e r les so ins q u e nécessi tera la b lessure don t ils sont la cause invo lon ta i r e .

M o r l a i x . — L ' o u v e r t u r e d u n o u v e a u t h é â -t r e d e Morlaix es t fixé au 14 avr i l p rocha in . On a n n o n c e q u e M. P i e r r e Zaccone, le r o m a n c i e r b ien c o n n u , a découver t p o u r l ' i n a u g u r a t i o n , u n clou qu i suff i ra p o u r a t t i r e r n o m b r e d ' a r t i s -tes c u r i e u x de voir u n e chose bien p i t lo resque .

C'est u n e t r o u p e d ' a c t e u r s b r e t o n s j o u a n t en b r e t o n . M. P i e r r e Zaccone les ava i t découver t s à P louare t , p rès L a n n i o n . Ce sont d e b r a v e s paysans et des o u v r i e r s qu i son t d e l e u r é ta l tout a u l r e chose q u e comédiens et qu i j ouen t de s scènes d e v a n t le p e u p l e a s semblé , aux j o u r s des g r a n d s pa rdons .

L e u r s pièces s ' appe l l en t : Les quatre fils Aymon, Sainte Tryphine, la Passion, etc.

C'est l ' a r t t h é â t r a l dans tou te sa na ïve t é e t il est b ien p r o b a b l e q u e la t r o u p e d e P loua re t est la seule a e ce g e n r e q u ' i l y ait a u j o u r d ' h u i en F r a n c e .

E l l e d o n n e r a sa r e p r é s e n t a t i o n le 14 avr i l d a n s la j o u r n é e , a u v i eux t h é â t r e , e t on lui fe ra e n t e n d r e le so i r les a r t i s t es d e Pa r i s d a n s le n o u v e a u .

Tréflez. — Dimanche M. Keraude l , p r o -

Sr i é la i re à Tré f lez , v o y a n t p é n é t r e r d a n s l ' égl ise e ce t te c o m m u n e u n coup le qu i lui p a r u t

suspec t , ave r t i t le r e c t e u r . Celui-ci se r e n d i t auss i tô t à l 'égl ise ; il s ' ape rçu t q u e les t roncs é ta ien t e n d u i t s d e g lu et q u ' o n avai t d û opé re r u n e sous t rac t ion .

P e n d a n t ce t e m p s , les époux Quesne l , a u t e u r s d u vol, se r e n d a i e n t d a n s u n e a u b e r g e en fa i san t bombance . Ils o n t é té a r r ê t é s e t condu i t s à la p r i son de Morlaix.

Ce couple éd i f i an t a déjà q u a t r e c o n d a m n a -t ions a n t é r i e u r e s p o u r le m ê m e mot i f .

Morbihan. — Le n o m m é H u r t a u d ( F r a n -çois Mar ie , ) so lda t au 118" de l igne à Q u i m p e r , é t an t e n pe rmis s ion de h u i t j o u r s chez ses p a -r e n t s à P lœmel , a été ces jours d e r n i e r s v ic t ime d ' u n acc iden t d e chasse.

Afin de p r é s e r v e r des ravages des corbeaux u n c h a m p e n s e m e n c é d ' avo ine p o u r la seconde fois, H u r t a u d se r e n d i t s u r les l ieux a r m é d ' u n fusi l ; mais e n sau tan t u n ta lus , son a r m e se t rouva e m b a r r a s s é e p a r m i les ronces e t le coup par t i t . Le m a l h e u r e u x , qui avai t sa m a i n g a u -c h e placée à l ' ex t r émi t é d u c a n o n , a r eçu la c h a r g e , qu i lui a en l evé les deux p r e m i è r e s p h a l a n g e s d e l ' i n d e x .

Ille - e t -Vilaine . — La cour d 'assises d ' I l le -e t -Vi la ine v ien t d e c o n d a m n e r a u x t r a -vaux forcés à pe rpé tu i t é la n o m m é e Franço i se Hi re l , f e m m e Eon , q u i , p a r les mauva i s t r a i -t e m e n t s et les p r iva t ions d e toutes sor tes , a fait m o u r i r sa bel le-f i l le , Marie Eon , âgée de 23 ans , qu ' e l l e avait séques t rée sous p ré t ex t e d ' id io t i sme.

Eon , le p è r e de l ' en fan t , e spr i t faible qu i n ' a pu rés is ter à la volonté b r u t a l e de sa seconde f e m m e , a été acqui t t é .

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Quimper Marché du 18 Février 1888.

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(Le tout sans toiles.) Fo in — 10 0 0 Pail le — 4 5 0

Tribunal de Quimper. Audience correctionnelle du 16 février 1888.

Ont été condamnés : Pour délit de pêche côliète (pêche d'huîtres

dans la riviere de Pont-l'Abbé: 1°Thomas,Pierre,

t e r a le se rv ice d u Roi e t a m è n e r a au Duc, s u r le c h e m i n d e Mont lé ry , 40 lances et 8 0 a r c h e r s , u n e t r o u p e d ' au m o i n s 5 0 0 h o m m e s (1). J e p e n s e q u e si ce l te d e r n i è r e c i rcons tance vous e û t é té c o n n u e , vous vous ser iez ab s t enu d e s i g n a l e r « ce t te écl ipse » q u ' a u r a i t sub i e la fidéli té d e Jean II à la cause b r e t o n n e (n° 3). J ' a v o u e qu ' e l l e n ' es t pas v is ib le p o u r moi .

Vous vous d e m a n d e z : « Est-ce le m ê m e q u e « l 'on r e t r o u v e p lus tard e n révo l te con t r e Lan-« d a i s ? •

— Non ; J ean éta i t mor t a v a n t le 15 oc tobre 1 4 8 0 ; ca r , ce j o u r - l à , son (ils a iné , P i e r r e , s e i g n e u r du P o n t , t i g u r e à l ' en t r ée so lenne l l e d e l ' évéque Guy du Bouchet (2), v i c e - c h a n c e l i e r d e B r e t a g n e . C'est P i e r r e , m a r i é à Hélène de R o h a n , q u i , en h a i n e d e l ' a l l iance angla ise , p r e n d par t à la révol te con t r e Landais ( 1 4 8 5 ) ; c ' es t lui qu i ass iège le favori d a n s le châ teau d e N a n t e s ; c 'est lui qu i s ' e n f e r m e à Conca r -n e a u , r é s i s t an t enco re q u a n d les a u t r e s on t fait l e u r soumiss ion ; ma i s c 'est lui a u s s i , et il fal lai t le d i r e , q u i , r é p a r a n t ses fautes , tombe g l o r i e u s e m e n t , avec son f r è r e Vincen t , s u r le fatal c h a m p d e bata i l le d e Sa in t -Aub in d u Cor-m i e r (28 ju i l l e t 1488) (3).

C'es t a p p a r e m m e n t d e ce s o u v e n i r q u ' E m i l e S o u v e s t r e s 'es t au to r i s é p o u r d i r e • -que les B a r o n s d e Pont f u r e n t les d e r n i e r s à accep te r la r é u n i o n à la F r a n c e . > La vér i té es t q u e leur t u r b u l e n t e opposi t ion au d u c F r a n ç o i s II hâta le d é n o u e m e n t . Ils voula ient l ' i n d é p e n d a n c e d e la B r e t a g n e , ma i s pas a s su rée p a r la ma in d e l ' A n g l e t e r r e ; ils se s o u v e n a i e n t , ap rè s u n siècle e t d e m i , d e ce qu ' ava i t coûté la protec t ion des Angla i s !

Louise d u Pon t , i u n e fille d e l e u r n o m », q u e vous m e n t i o n n e z à cet e n d r o i t (n° 3 ) , sans t r o p savo i r qu i e l le est , é la i t f i l le d e P i e r r e (4) :

( 1 ) L o b i n f . a u , p . 6 9 0 . (2) Le Mr.n. Munog. de la Cath., p. 118 et 42. (3) Lobineau , p . 705-785. (4) Elle fut femme do Tannoguy du Chitel et mère

de uilotte, qui fut héritière de Pont-l'Abbé et femme de Charles du Quelenec (1517). Voir ci-dessus.

elle c r u t a t t e i n d r e le b u t pol i t ique q u e son p è r e ava i t m a l a d r o i l e m e n t pou r su iv i p a r les a rmes , l ' i ndépendance d e la B r e t a g n e , en favo-r i s an t le m a r i a g e d e son cous in , F r a n ç o i s de R o h a n , avec A n n e d e B r e t a g n e . Ce l l e u n i o n au ra i t - e l l e t r e t a rdé i n d é f i n i m e n t l ' a n n e x i o n d e la B r e t a g n e à la F r a n c o ? » Vous le pensez , Mons ieur ; p o u r ma pa r t , je n ' e n crois r i e n .

1501. — E n un e n d r o i t , vous nous m o n t r e z les Barons d e Pon t t rès h a u t s e t t rès pu i s san t s s e i g n e u r s , et vous a jou tez : « Ne c o m p r e n d - o n « pas q u e l 'o rgue i l de ces peti ts po t en t a t s se i soi t d é m e s u r é m e n t accru ; si bien q u ' e n • 1501, le roi se vit obl igé de leur e n j o i n d r e t de n e pas s ' i n sc r i r e s e i g n e u r s d u d u c h é de « B r e t a g n e , e l de n e p lus p o r t e r les a r m e s d e « ce duché i (n° 2 ) .

Ce c u r i e u x inc ident é t a n t ainsi p r é sen t é , vos lec teu r s o n t d û se d e m a n d e r si les Barons de P o n t n ' é t a ien t pas d e v e n u s fous. Voici l ' exp l i -cat ion t rès s imple , ma i s nécessa i re , de la dé -fense fai te pa r Lou i s XII.

J ean III d u P o n t , fils d e P i e r r e e t d e Hélène d e R o h a n , ava i t épousé C a t h e r i n e de Brosse , pet i te-f i l le d e J e a n , marécha l d e F r a n c e , e t d e Nicole de Blo is , d i te d e B r e t a g n e , a r r i è r e -

et i te-f l l le d e Char les d e Blois e t de J e a n n e d e e n t h i è v r e .

En 1479, le roi Louis XI , a u m o m e n t où il renonça i t p u b l i q u e m e n t à toute p r é t e n t i o n s u r la B r e t a g n e , ava i t c l a n d e s t i n e m e n t ache té les dro i t s p r é t e n d u s p a r Nicole d e Blois à la cou -r o n n e du d u c h é . Mais les d e s c e n d a n t s d e Nicole c o n t i n u è r e n t à por te r les a r m e s e t le n o m d e Bre t agne , s a n s pro tes la l ion de la pa r t d e Louis XI, d e Char les VIII e t d e Louis XII, a u d é b u t .

C 'es t ap rès son m a r i a g e a v e c A n n e d e B r e -t a g n e , e t à la soll ici tat ion de cel le-c i , héritière de Montfort, q u e Louis XII e n v o y a u n h é r a u t d ' a r m e s a u x d e Brosse, p o u r les s o m m e r d ' a -b a n d o n n e r le n o m et les a r m e s de B r e t a g n e ; e t J e a n d u P o n t obéit s ans hés i ta t ion .

Ainsi , le nom e t les armes, voilà s e u l e m e n t ce q u e p r é t e n d a i t C a t h e r i n e d e Brosse, b a r o n n e

d u Pon t . Q u a n t a se d i r e d u c h e s s e d e B r e t a g n e , c o m m e n t au ra i t - e l l e pu y s o n g e r j a m a i s ? Elle ava i t u n f r è r e , le s e i g n e u r d e l 'Aigle , e l d e u x s œ u r s a î n é e s !

Vous n ' a v e z pas é té a imab le , Mons ieu r , poul-ies anc i ens Barons de Pon t , g r a n d s pécheurs, se lon vous , e t g r a n d s pillards. Mais le n o m des Riche l ieu vous a ébloui ; et l ' éb lou issement a p rodu i t , si vous m e pe rme t t ez d e le d i r e , u n t r o u b l e de la v u e .

Vous d i tes (n° 1) : « C'est u n coin de l 'h i s -t to i re d e F r a n c e q u e nous exp lo rons , ca r ce c g r a n d nom de Richel ieu n o u s forcera à r e -« g a r d e r pa r delà les l imites d e la Bre t agne , i

E x a g é r a t i o n : si l ' h i s to i re de s anc iens Barons d e Pont e t des Quélenec n e p e u t se r acon te r s ans u n e incu r s ion d a n s l ' h i s to i re d e F r a n c e , il e n es t a u t r e m e n t d e l ' h i s to i r e de la B a r o n n i e à l ' époque de s Richel ieu .

Vous a joutez (n° 6) : « C o m m e il élai t n a t u -« re l , ce sont les Riche l ieu qu i o n t laissé la « t race la p lus p r o f o n d e de leur passage. On • p e u t vo i r e n c o r e l e u r s a r m e s s u r la grosse « c loche d e Locludy , da t ée d e 1676. »

U n e cloche d o n n é e pa r les Richel ieu I C 'es t p e u , vous le confesserez : e t , c o m m e s o u v e n i r el trace de passage, ce n ' e s t r i e n , e n compara i -son de s fonda t ions re l ig ieuses des anc iens se i -g n e u r s d e Pont , e l d u c h â t e a u bâti p a r e u x .

Mais voici le g r a n d s o u v e n i r des Richel ieu I Vous a jou tez : « C'est sous la domina t ion des « Riche l i eu q u e les bourgeo i s d e Pont - l 'Abbé • c o m m e n c è r e n t à j ou i r des f r anch i se s m u n i c i -« pales , i

E r r e u r I Mons ieur , e r r e u r ! e t b ien facile ù d é m o n t r e r . J e vais i n v o q u e r u n e au to r i t é q u e vous n e r é c u s e r e z pas... Vous -même !

C 'es t vous , m o n s i e u r , q u i m ' a p p r e n e z q u e la c o m m u n a u t é d e Pont - l 'Abbé (ou, c o m m e vous d i tes , l e consei l mun ic ipa l , ) da t e d e 1622. Mais à ce m o m e n t , Hélène d e B e u u m a n o i r , m a r q u i s e d 'Ac igné , é ta i t e n c o r e b a r o n n e d e Pont , e t sa cous ine de G u é m a d e u c , m a r i é e a u f u t u r d u c d e Riche l i eu , n ' a recuei l l i la b a r o n n i e q u ' e n

1636 , c ' e s t - à -d i re q u a t o r z e a n s ap rè s la c réa t ion d e la c o m m u n a u t é .

Donc les Richel ieu n e sont pour rien d a n s celte c réa t ion .

Du res te ce « l ibéra l i sme i n a t t e n d u vous n e leur en fer iez pas c o m p l i m e n t . « L e consei l « ins t i tué p a r e u x ava i t , d i t es -vous , p o u r rô le « essent ie l de p r é l e v e r les t axes . »

Mais, Mons ieur , p e r m e t t e z - m o i d e vous le d i r e , ici vous confondez tout : le pouvoi r roya l , j a l o u x d e ses pré roga t ives au x v n 1 siècle, q u i crée les c o m m u n a u t é s ; e t le pouvoir s e i g n e u -r ia l qu i n ' a j ama i s fai t u n e pare i l le c réa t ion ;— vous confondez aussi les r e n t e s d u e s a u sei-g n e u r e t qu ' i l fait pe rcevoi r c o m m e il l ' e n t e n d , p a r ses olliciers : e t les t axes d u e s a u Roi e t q u e les c o m m u n a u t é s son t c h a r g é e s de r é p a r t i r e t de pe rcevo i r .

Vous citez à ce p ropos M. d u Châ te l l i e r ; mais , M. d u Châ te l l i e r s 'es t m é p r i s q u a n d il a écr i t (p 36) , q u e les Riche l ieu é t a i en t s e i g n e u r s d e Pon t - l 'Abbé depu i s 1600 e n v i r o n .

La vé r i t é est q u e le Conseil mun ic ipa l d e Pont - l 'Abbé exis ta i t q u a t o r z e a n s a v a n t q u e la Dame d e Pon tcou r l ay -R iche l i eu f u i B a r o n n e d u Pont ; e t q u e les Richel ieu on t é t é a b s o l u m e n t é t r a n g e r s « à ce t t e révo lu t ion i n t é r i e u r e » q u i n e devai t l e u r r a p p o r t e r a u c u n bénéf ice , e t d o n t a s s u r é m e n t i ls n e se souc ia ien t g u è r e .

Voilà bien des e r r e u r s , e t il en r e s t e . . . , ma i s vo t re réci t à u n a u t r e dé fau t , e t capital : Il es t insuf f i san t e t incomple t J e tâchera i d e le c o m -p l é t e r q u e l q u e j o u r : mais , q u e d ' é l u d é s p ré l i -mina i r e s m e son t nécessa i res ! . . . . E n a t t e n d a n t , j e vous su is à P e n m a r c ' h où vous n o u s avez m é n a g é p lus d ' u n e s u r p r i s e .

(A suivre.)

Page 28: Février 1888

L'Union monarchique du Finistère

30 a n s ; 2» L e P a p e , P ie r re , 18 ans , couvreur à P o n t - l ' A b b é , le 1 « à 10 j ou r s de prison et le 2« à 5 jou r s de la même peine. Pour chasse sans permis : Lo rec , J e a n , 42 ans , cul t ivateur à Penpon t , en Ei l i an t , pa r corps à 30 f r . d ' amende . — Gourmeien , Yves, 19 ans, cul t ivateur à Penbor s , en Pouldreuzic , pa r corps à 30 f r ancs d ' amende . (Le T r ibuna l a prononcé la confiscation des fus i ls qui on t servi à commet t re les déli ts de chasse c i -dessus spécifiés). Pour vol de bois, production uttle de la terre non détachée du sol : 1» Le Moan, Ala in , 45 ans , journa l i e r ; 2° Ansque r , Eugène , 24 ans ; 3» T a n -guy , Danie l , 30 ans ; 4» Gana t , Joseph , 19 ans ; 5» Quilivlc, François , 20 ans , tous les qua t r e m a -r ins -pêcheurs ; 6" Diler , Pé lagie , femme Roui l lé , 35 ans , ménagère , demeuran t tous à Douarnenez , les 5 premiers à 10 j o u r s de prison et la 6» à 20 jour s de la même peine. Pour vol d'un arbre de sapin : V i n e u x , J a c -ques , 24 ans , mar in -pêcheur , à Douarnenez , à 2 jou r s de pr ison. . Pour rébellion, outrages a agents, bris de clô-ture et ivresse : 1° Minor , P i e r r e , 27 ans . maçon ; 2° Gloaguen, Lou i s , 26 ans , peintre ; 3° Lours , V i c t o r , 23 ans , gr i l lageur , demeuran t tous les t rois à Qu lmper , les 2 premiers chacun à 8 j o u r s de pr i -son e t par corps à 5 f r . d 'amende, et le 3« à 20 j ou r s de la même peine e t par corps à 5 f r . d ' amende . Pour coups cl blessures volontaires: Le Bihan, Ala in , 26 ans , mar in -pêcheur à Concarneau , a 6 j o u r s de pr i son . Pour ivresse mani/este : S t ephan , Marc , 38 ans , maçon à Qu imper , à 6 j ou r s de prison et 16 f r . d ' amende . — Bolzer, P ie r re , 30 ans , mann-pecheur à Qu lmper , à 6 semaines de pr ison , 16 f r . d ' amende et 2 ans d ' incapaci té électorale. — P é r o n , Coren t in , 33 ans , se disant mar in -pêcheur à Quimper , à 16 f r . d ' amende , 10 j ou r s de prison et 2 années d ' i n c a p a -ci té électorale . — Barré , Hervé, 43 ans . t anneur à Qu imper , ù 15 jou r s de pr ison, 16 f r . d ' amende et 2 années d ' incapaci té électorale. — Corme , P ie r re , 22 ans , boulanger ù Quimper , à 6 j ou r s de prisou e t p a r corps à 16 f r . d 'amende. — Couic. Louis , 6b ans , te r rass ier îi Qu imper à 6 j o a r s d e prison e t p a r corps à 16 f r . d ' amende . .. Pour escroquerie : Hen r i , Mar ie , veuve Mocaer , 35 ans , sans profession, demeuran t ù l ' E a u - B l a n c h e en E r g u é - A r m e l , à 4 mois de pr ison.

ÉTUDES religieuses, philosophiques, historiques et littéraires, Revue men-suelle publiée par des Pères de la Compa-gnie de Jésus. L a réappar i t ion de cette Revue a été accueillie avec une faveur marquée . N o u s savons de source ce r ta ine que dès main tenan t le chiffre de ses an-ciens abonnés est notablement dépassé. L a livraison de février débute pa r un art icle su r Saint Augustin, prédicateur, signé d 'un nom bien connu dés let trés, le P . G . Longhaye . V i e n t ensui te la deuxième par t ie d 'une é tude du P . H 1» Mar t in , qui , à propos des Mémoires du comte de Villéle et de la b ruyan te polémique récemment engagée au tou r du nom de Napoléon , esquisse l 'h is toire de I Em-pi re ft un point de vue tout nouveau. L e P . de Bon-nio t te rmine son beau travail su r les Miracles de l'Evangile. Le P . J a m e s Fo rbes donne un chapi t re plein de détai ls inédi ts de la vie d 'un de ses compa-tr iotes , Edmond Campion, l 'une des plus il us t res vict imes de la persécution religieuse en Angle te r re e t tout deru iè rement béatifié par Léon X I I I . Le P . Desjacques t ra i te de l'Immunité des clercs, quest ion d 'un si poignant intérêt, à l 'heure présente, pour l 'Egl ise de F r a n c e . S u i t une é tude du di rec-t eu r d e l O b s e r v a t o i r e de Zi-ka-Wei, en Chine, le P . Dechevretis, su r cet é tabl issement qui rend de si g rands services à la navigation d a n s les mers de l 'ext rême Or ien t , et qui prouve que su r le terrain de la science les miss ionnaires ne se laissenl devan-cer par personne. Le numéro se te rmine par diffe-ren l s ar l ic les de Var ié tés , un Bulletin des t ravaux d 'h is to i re les plus récents , un liulletin l i t téra i re ,e tc , e tc . E n somme, lecture tout à la fois sérieuse, ins t ruc-

tive, a t t achan te , c 'es t tou t le p rog ramme des Eludes.

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Histoire Anccdotique de la 3« République, p a r LÉO TAXII,. — La troisième série de cet in léres-san t ouvrage est au jou rd 'hu i en vente chez tous les l ibra i res , marchands de j o u r n a u x et bibl ioihécaires des gares . E n beaucoup de localités, les marchands se plaignent des menaces qui leur sont fai tes par des républ ica ins fur ieux ; les édi teurs recommandent aux vendeurs de ne pas se laisser int imider , l 'ouvrage ne con tenan t rien de con t ra i r e aux lois. Voici le sommaire de la troisième serie :

G R A V U R E S . — Proc lamat ion du vole plébiscitaire du 3 novembre, su r la place de l 'Hôte l -de-Vi l le , à P a r i s — Manifes ta t ions révolut ionnaires à Lyon, place des T e r r e a u x . — Assass inat du commandan t A r n a u d à la salle Va len t ino , à Lyon. — Le t r i bu -nal civil de Marseil le , a r r ê t é en pleine audience par les ga rdes civiques du proconsul Esqui ros . — Pil-lage' de l 'évêché d ' A u t u n par les gar iba ld iens de Bordone . — P o r t r a i t s de Garn i e r -Pagès , Emma-nuel Arago , Rochefor l , Eugène Pe l fe tan , Ju les TEXTE . — Le rôle de M. Th ie r s , le 4 sep tembre : pro tes ta t ion du Corps Législatif . — La dis t r ibut ion des portefeui l les : r ivali té de Gambet ta et P ica rd ; les premières p r o c l a m a t i o n s ; agissements de la Franc-Maçonnerie. — Les Hommes du 4 Septem-bre, b iographies anecdol iques : T r o c h u ; Moi.sc-I saac Crémieux , ses plaidoyers fantais is tes , son cynisme, absence totale de convict ions, le conseiller die la régence, comment il devint républ icain, son a t t i tude grotesque au coup d ' E t a t ; Ju le s Fer ry , ses débu ts , ses amendes impayées : les deux P icard , l eu r marché secret avec les T u i l e r i e s ; G a r m e r -P a g è s le seul homme égaré dans cette bande ; Glais-Bizoin, ses excentr ic i tés ; Pelletai), le consp i ra teur sombre ; les deux Arago, une famille de cabot ins ; Gambe t t a , son plaidoyer cont re Delescluze, sa volte-face en faveur de Delescluze, la souscription Bau-d in , sa duplici té poli t ique. César et Mara t , opinion de Fél ix P y a t .

Cel le t roisième série est envoyée franco con t re 50 cent , en t imbres-poste . — On peut se la p rocu -re r , chez tous les l ibraires , ainsi que chez les édi-teurs : Lelouzey et Ané, 11, rue du Vieux-Colom-bier, Paris. En route pour la mer glaciale

P a r EM. PETITOT, Oflictct- d 'Académie, l au réa t des Sociétés de Géographie de Paris et de Londres.

Beau vo lume in-12, orné do 6 g r a v u r e s inédites ho r s tex te : 3 f r . 5 0 . — Edi teurs : LETOUZEY ET ANÉ, r u e d u Vieux-Colombier, 17, Par i s .

V i n g t a n s de sé jour dans les t e r r i to i res canadiens du N o r d - O u e s t , vingt-cinq mille lieues d ' incessantes pérégr inat ions divisées en quat re-vingt-se ize voya-ges de long cours , sur la te r re et su r l 'onde, voilà ce que l ' au teur raconte avec verve et en t ra in . Dans ces pays où la civilisation marche ù pas de géant , les re la t ions t rop vieilles sont incomplètes, les vovages t rop récents n 'apprennent rien du passé. Cet ouvrage joint les deux ext rêmes , en mon t ran t les progrès du temps, de l ' industr ie et du commerce, et de la religion dans le N o r d - O u e s t Canadien . D a n s ce volume, l ' au teur mène le lecteur des bords ensoleil lés de la Médi ter ranée aux bords glacés et inhospi tal iers du grand L a c des Esclaves, dans le fond du pays d'en haut. C'est un coup d 'œi l îi vol d 'oiseau à t ravers le Maine, le V e r m o n l , le N e w - H a m p s h i r e , le Canada , l ' i l l lnois, l ' Ind iana , le Michignn, le Viscons in , le Minnesota , le Dakota , le Mani toba et les terr i to i res du N o r d - O u e s t ; mais c 'est un coup d'œil d 'aigle, au jugement d 'un savant dis t ingué du Canada. Dans ce vol audac ieux , main t aperçu nouveau est dé -voilé ; p lus ieurs de nos fa i ts et gestes en Amér ique , ignorés jusqu ' ic i , sont relevés, les beaux prodiges é tudiés et appréciés ù leur jus te valeur . C 'est assez d i re que la relat ion de M. l 'abbé E . Pet i to t est neuve et r iche en incidents cur ieux . Des données chères à i 'e tnographe et à l 'historien y sont t ra i tées sans sécheresse, et mélangées à une foule d 'épisodes et d 'aventures d 'un in térê t intense et d ' une couleur locale qui ne s 'obt ient que de ceux qui par lent de visu. Si les apprécia t ions de M. E . Pe t i to t ne sont pas toutes par tagées par ses lecteurs, ils ne devront en accuser que son absence de préjugés, même na t io -naux ou religieux, ceux auxquels on échappe le moins. Il dis t r ibue l 'éloge ou le blâme ù qui lui parai t les mér i te r , sans distinction de symbole, d 'o-pinion ou de d rapeau . . On le trouve chez les pr incipaux l ibraires . On peut également se le procurer en envoyant 3 f r . 50 aux édi teurs : Letouzey et Ané, 17, r u e du V i e u x -Colombier , à Pa r i s .

Revue Française DE L ' É T R A N G E R ET D E S COLONIES

e t E X P L O R A T I O N GAZETTE GÉOGRAPHIQUE

(Treizième année.)

EDOUARD MARBEAU, Directeur ; GEORGES DEMANCHE, Rédac teur en chef.

48, Cours- la-Reine 48, P A R I S .

Sommaire, du »• AO. — 13 Février 1888. Une université aUemande (suite et tin). Max-

Lede re . — La pénétration du Soudan par 1 AI-f'érie (avec car te) . — Paul Bert au Tonkin et es Missionnaires. Mgr Pug in ie r (suite e t lin. — Egypte : Impress ion de v o y a g e . — L industrie ootoWère dans l'Inde. — Madagascar : Le ëor t de Diego-Suarez . — Pêohe de la sardine en 'ranoe. — Etats-Unis : f.a mar ine marchande . — Ports de la mer du Nord. — La oulture du tabao. — Les juifs Russes en Amérique.

Nouvelles Céographiiucs et Coloniales. Tunisie : Phospha tes d j cl iaux. — I r r iga t ion d e la

Basse-Egvpte . — Sénégal . — Républ ique de Liberia : Voyage Staempfl i . — Fernando l'ûù : Explora t ion «lu l ieutenant Sorel la . — Congo. — Iles Crozet. — Zanz ibar , — Chemin de fer Indo-Afghan. — Arménie. — Annam. — Austral ie . — Guatemala . - Mexique : P ie r re de s avon . — Suisse. — Russie : Popula t ion . — Batoum. — Libau. — Dist r ibut ion des médail les de la Société de Géographie de Sa in t -Pé t e r sbou rg . — Les Bulgares . — Société de Géographie de Par is : Le t t r e s de 1 A f n q u e équa tor ia le , e tc . — Bibl iographie et d ive r s . Croquis des pr inc ipa les d i rcc l ions de péné t ra t ion du Soudan

Abonnements : Franco, un an , 2 5 f r . — Prix du numéro , 1 f r . 5 0 .

On t r o u v e la licvue Française et 1 on peu t s abonner chez Calmami Lévv, 13, boulev. des Italiens, P a n s .

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Adresser olîrôs et renseignements à la Direc-tion départementale, 4, Boulevard de l'Odet, ù Quimper.

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Page 29: Février 1888

flme Année. — N° 16 . Paraît les Mercredi et Samedi. Samedi 2 5 Février 1888.

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RÉDACTION A ADMINISTRATION : 12, Quai du Sléir, QDIMPEB Pour tout ce qui concerne la rédaction, s'adresser au Rédacteur en chef du journal, et pour les

abonnements, les annonces et tous autres renseignements, au Directeur-Gérant.

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Les insertions doivent être remises au plus tard la veille, avant midi, au bureau du journal.

Les abonnés d'un an ont droit à une remise de 50 pour cent pour leurs annonces personnelles.

Quimper, le 25 Février i88S.

BULLETIN La Chambre a discuté, mardi, le budget de

la justice.

Jeudi, est venu devanl la Chambre, le fameux débat sur les fonds secrets du ministère de l ' in-térieur.

Les républicains ont volé avec le ministère de peur de voir arr iver au jour M. Floquet.qui ne leur semble pas mûr pour être président du Conseil.

M. Tirard, ayant posé la question de con-fiance, a obtenu les 1,600,000 francs de fonds secrets, par 248 voix contre 220.

La Droite a volé contre, naturellement, les fonds secrets étant employés en grande partie à subventionner les journaux républicains dans leur campagne de mensonges et de calomnies.

• • •

L e Sénat a discuté jeudi, en seconde délibé-ration, le projet de loi sur le crédit agricole mobilier.

• •

L'état du konprinz parait être à peu près stationnaire-, mais les nouvelles sont tellement contradictoires qu'il est bien difficile de savoir à quoi s'en tenir sur la gravité de sa situation.

• • •

Un nouvel incident de frontière, qui ne pa-raît pas devoir faire surgir de sérieuses compli-cations, vient de se produire à Modane. MM. Favre, médecin-major français, el Girolani, vé-térinaire italien, se trouvaient au café interna-tional lorsqu'une discussion éclata entre eux. Les assistants durent empêcher M. Girolani de se porter à des voies de fait envers M. Favre.

Le vétérinaire italien fut mis au poste par les

Gendarmes fiançais et relâché seulement le len-

emain. En Océanie : L e gouvernement de Raiatéa, assisté de cent

notables, est allé à Tahiti demander l'annexion. Raiatéa est une des liesSous-le-Vent, de l 'ar-

chipel lahilien, dont la souveraineté nous a élé reconnue par la convention des Nouvelles-Hé-brides. D'après des nouvelles qui nous parvien-nent par la voie d'Australie, l'attitude d'un chef aurait causé des troubles clans l'Ile et nous aurait forcés à intervenir, afin de proléger le roi et les autres chefs. Une compagnie de dé-barquement mise à terre, le rebelle a été sommé de faire sa soumission : il refusa et gagna la brousse.

Le 9 décembre, nouvelle sommation fut faite aux rebelles, qui s'étaient réfugiés dans une localité appelée Viaan.

Nouveau refus ; nos marins bombardèrent alors ce centre de résistance, puis détruisirent les cases et les propriétés des révoltés. Il y avait à cette date devant Raiatéa, trois navires de guerre français : le croiseur Décris, la canon-nière le Scorpion et la goélette VOrohena.

• « •

Dans les hautes sphères militaires, on a beau-coup remarqué que l'ukase du gouvernement russe, fixant le nombre des obus à employer dans les grandes manœuvres d'automne, a élé déjà publié, bien que les manœuvres ne doivent commencer que vers la fin de juillet.

On considère cet ukase comme un prétexte pour les transports considérables de munitions qui ont commencé depuis quelques jours.

LA R É P U B L I Q U E d'après les républicains.

I l est terr ib lement instructi f d ' app r en -dre ce que les républ ica ins pensent eux -m ê m e s de leurs chefs et de la façon dont i l s d isposent de l 'honneur et de l ' a rgent de la France.

C'est un républ ica in , M. Lombard , subs-titut du procureur de la répub l ique de Par is , qui disait hier dans un réquis i to i re contre W i l s o n , l e gendre du c i -devant pré -sident Grévy :

« En réalité, M. Wilson était le chef d'une véritable maison de commerce. Et c'est une chose lamentable d'avoir vu, dans le palais de l'Elysée se constituer cette agence, avec tous ses représentants hiérarchiquement constitués, celte industrie à laquelle il ne manquait que de payer patente au Trésor. »

Et qu 'es t -ce que faisait ce l te maisun de c o m m e r c e qui disposait de la publicité de six cents journaux ?

Elle vendai t à des marchands de c i rage ou de pommade la m ô m e cro ix d ' h o n -neur que tant de braves soldats ont payée de la perte d 'une j ambe ou d 'un bras lais-sés sur les champs de batai l le .

C'est un républ ica in , M. Démangé, avo-cat d 'un des compl ices de Wi l son , qui , le m ê m e j o u r a dit aux juges en déten-dant son cl ient :

t Le crédit de M. Wilson était si réel, que le président Grévy pour le défendre a préféré aban-donner son siège.

« Vous voulez" la correction des mœurs pu-bliques, dites alors à ceux qui vous gouvernent qu'ils commencent par réformer les leurs.

« II serait grand temps, en effet, que les pla-ces ne deviennent plus la marchandise el le ma-quignonnage électoral.

t Décidez par une loi que protecteurs et pro-tégés seront déférés à la justice.

« Faites cela, les honnêtes gens pourront y applaudir. >

C'est un j ourna l républ icain m o d é r é , le XIX' Siècle, dans l e q u e l on pouvait l i r e , merc red i , ce qui suit :

« Quelle sera la conclusion du procès Wilson?. Sera-t-il condamné sévèrement ou légèrement? Sera-t-il même acquitté ? On n'en sait rien en-core. Mais ce qui a été surabondamment prouvé par les débals qui viennent de se dérouler de-vant la 10e chambre, c'est que le XIX° Siècle n'a rien exagéré quand il a osé dire tout haut ce que tant de gens pensaient tout bas, quand, le premier et seul a'abord dans la presse, il a affirmé que le palais national de l'Elysée, — alors que M. Grévy l'habitait, — servait de refuge à une dangereuse bande d'escrocs. »

Et le XIXe Siècle re levai t un certain nombre de méfaits dont on verra plus loin le détai l .

* * •

Voi là , d 'après les républ ica ins, ce qu 'on faisait dans le palais où habitait le prés i -dent de la Répub l ique .

Voici , toujours d après l e d ire de r épu -bl icains, ce qu 'on fait de l 'argent des c o n -tr ibuables .

Et on verra , en m ê m e temps, de quoi dépendai t la vie du minis tère T i ra rd .

Depuis la Répub l ique , l e min is tè re de l ' in tér i eur se fait donner deux millions de francs, qu 'on appe l l e « les fonds secrets » et qu ' i l dépense sans avoir à just i f ier leur emp lo i .

On n'a pas oub l i é que M. Ar idr ieux, an-cien préfet de pol ice républ ica in, a dit à la Chambre dans un discours, i l y a deux ans, que ces deux mi l l i ons servaient sur-tout a payer les journaux fidèles aux ministres et à espionner les adversaires de ceux-ci.

Qu'i l fai l le une certa ine s o m m e pour la surve i l lance pol i t ique à l ' ex té r i eur ou à l ' intér ieur : c 'est chose év idente : ma is il est inut i le que nous pay ions le bon voulo i r des j ournaux ministér ie ls .

I l y a donc l ieu de suppr imer une grande part ie de ces fonds secre ls , dont I usage est abso lument immora l .

On n'en saurait douter , car M. Andr ieux n'est pas le seul républ icain qui l 'avoue :

Dans la Justice, j ourna l du chef des ra-d icaux, M. Clémenceau, on lisait hier cet aveu édi f iant :

« Il suffit d'ouvrir les yeux et de voir l'usage qui a été fait jusqu'ici des fonds secrels.

Une part en a servi, de tout temps, à dome#-tiquer certaines feuilles. »

' —

-C 'es t aussi à propos de l ' emp lo i des fonds secrets que la République Fran-çaise, j ourna l de Fer ry , dit de son côté :

« Faudrait-il vo i r , dans les annonces de journaux, un ancien préfet ou un ancien ma-gistrat demander une place de garçon de bu-reau pour vivre ? Et ce qu'il y a d'admirable, c'est que ces actes de charité, qui sont des acles de justice, ce sont les députés qui les sollici-tent le plus ordinairement pour leurs protégés... Et ils font semblant de ne pas savoir où passent ces fonds !

« Comédie, pure comédie ! < Frais de représentation, tant à Paris qu'en

province, travaux supplémentaires imposés par l'insuffisance du personnel payé sur le chapitre premier, secours de toule sorte à des serviteurs de l'Etat qui, par une circonstance parfois à leur honneur, n'ont pas de pension régulière et suffisante, en voilà assez pour justifier l'emploi des fonds secrets, qui sont insuffisants pour tant de besoins urgents ou de nobles misères. »

Donc, les fonds secrets servent à fa i re des rentes aux bons républicains qui n'ont pas eu de chance ; car, bien en-tendu, le gouve rnement ne sait pas d ' au -tres nobles misères que les leurs .

Cela e xp l i que , n ' es t -ce pas, c o m m e n t tant de républ icains auxquels on ne c o n -naît pas de ressources peuvent v i v re lar -g emen t et avo i r toujours la bourse bien garnie .

Et c 'est 'pour les entretenir qu ' on nous fait payer le doub le d ' impôts de ce que paie l e peuple le plus imposé du m o n d e I

On comprend que nos amis aient re -fusé de se prêter à un parei l gasp i l lage de l 'argent de leurs é lecteurs .

Tant pis pour l 'hor loger Tirard et pour ses co l lègues s ' i ls ne peuvent satisfaire leurs amis sans cela.

D 'a i l leurs le minis tère T irard est c o n -damné quand m ê m e , pareequ ' i l n'a pu se conc i l i e r une major i t é capable de la dé -fendre à la Chambre des députés.

Cela paraît bien ext raord ina i re quand on pense que les députés républ ica ins sont deux fois plus nombreux que les conservateurs, bien qu 'en fait ils ne repré-sentent qu 'un nombre à pe ine supér ieur d 'é lecteurs.

Eh I bien ces 400 députés républ icains ne peuvent s 'entendre que quand il s 'agit de nuire à la re l i g ion , aux prêtres , aux pères de fami l l e , aux juges indépendants ou aux Pr inces de la maison de France .

Mais en dehors de là, ils t irent chacun de leur côté, si bien que, depuis un an, ce sont les députés conservateurs qui , les trois quarts du temps, ont empêché les ministères républ ica ins d 'ê t re renversés par les républ icains I

Seulement , e t Dieu merc i 1 nos amis se sont aperçus qu 'on leur faisait j oue r un rô le de dupe . ' On n'a pas oubl ié en ef fet , que le min is -tère qui a chassé des éco les communa l e s lé plus grand nombre de Frères et de Sœurs fest le minis tère Rouv i e r , t rop longtemps hiénagé par les députés conservateurs que nous av ions nommés pour empêcher l ' e x -pulsion de ces Frères et de ces Sœurs .

Aussi dans une de leurs dernières réunions, la plupart des députés royal istes et bonapartistes ont-i ls déc idé « de ne plus considérer les co7iséqucnces que pour-raient avoir leurs voles. »

« La politique de la- Droite, ont-ils dit, est supérieure aux questions de personnes ; elle a pour but la défense des grands intérêts conser-vateurs, el elle doit se placer toujours sur le terrain des principes sans lesquels ces intérêts seraient dangeureusement compromis. La réu-nion, a décidé que, dans les voles qu'elle au-rait à émettre, elle ne se préoccuperait en au-cune façon des questions de personnes. »

Voi là qui est bien et qui sera compr is

par les 3 mi l l i ons et demi d ' é l ec teurs qu ont n o m m é des d é p i t é s - conservateurs pour dé fendre leurs pr inc ipes , et non pas pour dé f endre les ministres républicains contre leurs amis .

Et la conséquence imméd ia te de cette po l i t ique f ranche est que l e gouve rnemen t T i rard est i r r évocab lement perdu à bref dé la i , ma l g r é le vote de conl iance qu ' i l a obtenu j eud i so ir .

* + *

Mais qui le remplacera , d i rez -vous ? I l paraît que c'est M. F loquet , que les

républ ica ins voula ient conserver pour les grandes occasions, c o m m e « leur dernière carte » ; et après lui i l n'y aura plus pe r -sonne , s'il faut c ro i re M. Fe r r y disant, dans son j ourna l la République française:

« Il est évident que M. Tirard tombera. — » Et après ? — Après, nous aurons M. Floquet. » — Et après ? — Après, nous aurons M. Clé-» menceau. — Et après ? — Après, nous au-» rons la dissolution. — Et après ?

» Après, nous aurons peut-être une Chambre » aussi divisée que celle-ci, c'est-à-dire l'impuis-» sance, le chaos, le néant, c'est-à-dire le dé-» couragement du pay, c'est-à-dire l'inconnu. >

Diable, le cas est grave. Que faire alors ? se demande la République

française. El elle répond : « Peu de chose. La chambre a vieil l i avant

l'heure ; elle a des rides qui l'avertissent de son déclin. Qu'elle laisse souffler le ministère... Sinon gare la débâcle ! >

Les républ ica ins ne peuvent g o u v e r n e r ; i ls l 'avouent eux -mêmes , et c 'est de leur p ropre bouche que nous apprenons qu ' i l s nous ont acculés à une prochaine débâcle.

N e l ' oub l i ons pas. KE R V E N .

Jaits et ïlatu)eUes L e Comte de Par i s et les fonction-

naires.

— Par qui les fonctionnaires sont-ils payés ? — Par tous les contribuables. — Quels intérêts doivent-ils représenter et

servir ? — Les intérêts de tous les contribuables. — En est-il ainsi aujourd'hui ? — Non ! Le fonctionnaire, en République, n'est plus

l 'homme de sa fonction et le serviteur de la France, il n'est que l 'homme et le serviteur des républicains qui se succèdent au pouvoir.

Que faut-il, en bonne logique, pour exercer une fonction ?

Il faut connaître celte fonction. On ne peut pas être percepteur si l 'on ne

sait pas aligner deux chiffres ; on ne peut pas être juge de paix si l'on n'a jamais appris la loi ; on ne peut pas être agent-voyer si l'on ne sait pas dresser un plan.

Tout cela était vrai autrefois. Mais aujourd'hui, pour être percepteur, juge

de paix ou agent-voyer, il n'est besoin de rien de toul cela.

11 sufïlt de se dire républicain. Soyez ignorant, paresseux, coquin même,

vous êtes capable de faire un fonctionnaire si vous êtes républicains.

Tant pis pour les contribuables qui ne sont pas républicains.

Ils ont beau être la majorité, ce n'est pas pour eux qu'il y aura des fonctionnaires.

Le percepteur grossira la note de leurs im-pôts.

Les réclamations traîneront à la préfecture. Le juge de paix jugera contre eux. Leur appel sera repoussé. L'agent-voyer aura pour mot d'ordre de dé-

laisser les chemins qui passent devant leur porte et do faire mettre l 'entretien sur les che-mins des républicains.

Ce n'est pas tout. Il y a République et République : celle du

ministre d'hier n'est pas celle du ministre d'aujourd'hui.

Si le fonctionnaire ne sait pas se plier aux exigences successives des maîtres changeants

Page 30: Février 1888

L'Union monarchique du Finistère

du g o u v e r n e m e n t , il est « é p u r é » ; c 'est le m o t consacré .

E t , de fa i t , depu i s le p l u s modes te a g e n t jus -q u ' a u m i n i s t r e , c ' e s t u n e con t inue l l e épu ra t i on .

Depuis q u i n z e an s n o u s a v o n s eu 2 3 m i n i s -t res des t r a v a u x publ ics , 22 m i n i s t r e s de l ' ag r i -c u l t u r e e t 17 min i s t r e s d e la g u e r r e .

E t l 'on s ' é t o n n e q u e nos t r a v a u x publ ics n e r a p p o r t e n t r i e n , q u e l ' ag r i cu l t u r e n e soit pas pro tégée , q u e les lois mi l i t a i r e s soient con t i -n u e l l e m e n t c h a n g é e s ! E n m ê m e t e m p s , le n o m -b r e des fonc t ionna i r e s a doub lé : et il faut paye r p o u r l e u r t r a i t e m e n t deux fois p lus qu ' i l y a d ix a n s .

S o m m e s - n o u s m i e u x a d m i n i s t r é s ? — N o n ! Le f o n c t i o n n a i r e est- i l p lus h e u r e u x ? —

Non ! Du j o u r au l endema in , la délat ion p e u t le

p e r d r e . S'il veu t e x e r c e r sa l'onction avec in-d é p e n d a n c e e t honné l e t é , il es t suspect à c e u x des répub l i ca ins qu i n ' a d m e t t e n t pas l ' i n d é p e n -d a n c e et qu i n ' o n t pas d ' h o n n é t e t é : a ins i , son a v e n i r est i nce r t a in , e t sa c a r r i è r e , en admet -tan t qu ' i l pu isse s'y m a i n t e n i r , es t sans h o n -n e u r et sans b o n h e u r .

En Répub l ique , le fonc t ionna i r e n ' e s t q u e l 'esclave des m a u v a i s e s passions, des i n j u s -tices, des a b u s de pouvoir d e ceux qui se dis -p u t e n t les m e i l l e u r e s places.

H e u r e u s e m e n t p o u r nous , tout cela c h a n g e r a avec le g o u v e r n e m e n t du Comte d e Pa r i s .

Ce j o u r - l à , e t il est p r o c h a i n , il n ' y a u r a q u ' u n e loi « d e v a n t l aque l l e tous s e ron t é g a u x . »

Les fonc t ionna i res n e se ron t pas mis e n d e -m e u r e d e d o n n e r ra ison à tel ou tel qu i a to r t .

ils d e v r o n t d o n n e r ra ison à qu i a u r a ra ison. Ainsi l e u r i n d é p e n d a n c e sera complè te et la

jus t ice sera a s s u r é e . « La Monarchie a dit le Comte d e Par is ,

« n e sera pas la r e v a n c h e d ' u n par t i v a i n q u e u r s u r u n par t i v a i n c u , le t r i o m p h e d ' u n e classe s u r u n e a u t r e classe. »

Elle fera succéder à u n e ère d e g u e r r e so-c ia le u n e è r e d e pacification sociale : el le sera o u v e r t e à tous .

Si el le ex ige de s fonc t ionna i res les c o n n a i s -sances q u e nécess i ten t l e u r s fonct ions et le respect dû a u x lois qu ' i l s sont cha rgés de fa i re e x é c u t e r , el le faci l i tera l eu r t âche e n l e u r as -s u r a n t un a v e n i r et u n e re t r a i t e q u e n e peu t pas l eu r g a r a n t i r u n r é g i m e aussi i n s t ab l e e t r é v o l u t i o n n a i r e q u e la Républ ique . « Les m o -des tes s e r v i t e u r s d e l 'E ta t », ceux « qu i o n t g a g n é leur s i tua t ion pa r le t ravai l n e s e r o n t pas m e n a c é s » et t y r a n n i s é s c o m m e ils le sont a u j o u r d ' h u i .

Bien m i e u x , ils t rouveron t dans le pac i f ique a v è n e m e n t d u Comte d e Par i s , tout ce ou i l eu r m a n q u e a u j o u r d ' h u i : la t r anqu i l l i t é d ' e sp r i t , l ' i n d é p e n d a n c e , le respect des c i toyens .

Le n o m b r e est g r a n d d e ceux q u i , p a r m i les anc i ens s e r v i t e u r s de l 'Eta t , o n t é té v ic t imes de la persécu t ion r épub l i ca ine .

Qu ' i l s se r a s s u r e n t ! Us r e c e v r o n t du g o u v e r n e m e n t d u Comte d e

Par i s « l ' a m p l e r épa ra t i on qu i l e u r est d u e : les exp lo i t eu r s et les i n d i g n e s qu i avi l i ssent l e u r s fonc t ions a u r o n t seuls ¡1 r e d o u t e r l ' avène -m e n t d ' u n pouvo i r h o n n ê t e et j u s t e . »

« J e suis m o n a r c h i s t e », disait d e r n i è r e m e n t u n fonc t ionna i re . « Fasse le ciel q u e je puisse b ien tô t , sans e n l e v e r à ma f e m m e e t à mes e n f a n t s le pa in q u o t i d i e n , d i r e tou t hau t : « J e suis m o n a r c h i s t e ! »

Pa t i ence : le j o u r a p p r o c h e où la F r a n c e

e x p r i m e r a pac i f iquemen t , p a r son vole, sa vo-lonté d ' a p p e l e r le Comte d e Pa r i s au g o u v e r -n e m e n t .

Ce j o u r - l à , les fonc t ionna i r e s se ron t , n o n plus asservis , ma i s pro tégés : ils s e r o n t , non plus les agen t s d ' u n p a r t i , ma i s les s e r v i t e u r s du pays .

Le duc d'Orléans et le colonel de Parseval.

Nous l isons d a n s le d e r n i e r n u m é r o d e l ' / l s -aocialion catholique :

« Dans la séance d u 18 j a n v i e r du comité de l ' œ u v r e des Cercles ca thol iques d ' o u v r i e r s , M. le p r é s i d e n t a d o n n é lec ture d e la le t t re ci-après d e n o i r e c o n f r è r e le colonel de Parseva l , qui qu i l l e la F r a n c e pour u n assez long l emps , ayan t p e n d a n t ce t emps à r e m p l i r u n e mission des p lus délicates :

« Mons i eu r le prés ident , « Je pars c e l l e semaine pour l ' I nde angla ise , où

j ' a c c o m p a g n e S . A . R . M g r le duc d 'Or l éans , au-quel j ' a i consacré ma v ie par un sent iment pa l r i o t i -qne , puisé pour une g rande par i aux sources de l 'œuvre que j ' a i se rv i e avec amour au l r e f o i s et que j e c ro i s serv i r encore dans l 'ex i l .

« L a mission que j ' a i acceptée esl d i f f i c i l e entre toutes ; e l l e sera i t insurmontab le sans un g rand et perpétuel secours de D ieu , et abso lument au-dessus de mes fo rces , car pour mener à bien une entrepr ise de ce g e n r e , ii faut s 'y è l r e l onguement préparé et l ' a vo i r méd i t ée pendant des années .

« A p r è s ma fami l l e , c 'est à mes con f rères , c o m m e à une seconde fami l l e , que j e m 'adresse pour obten i r le secours constant des pr ières qui me sont néces-saires dans mon ex i l , e t j e leur adresse c e l l e d e -mande avec une ent i è re conf iance .

« A g r é e z , mons ieur le prés ident , e tc . T Co lone l DE PAUSEVAL. »

« Le comité décide, après la lec ture de celle le t t re , q u e des p r i è r e s se ron t di tes p o u r M. de Parseva l , p e n d a n t son absence , d ' u n e façon pe r -m a n e n t e , à c h a q u e séance du comité. »

Une dépêche annonça i t r é c e m m e n t q u e M. le colonel de Parseva l , a c c o m p a g n a n t Mgr le d u c d 'Or léans , é ta i t d é b a r q u é à Bombay .

Les décorations de l'Élysée.

Dans la séance d e samedi , M. Wi l son p ré t en -dai t q u e j amais l 'Elysée ne décore d i r e c t e m e n t .

A ce t te a l l éga t ion , le Petit Méridional op-pose les faits su ivan t s :

Un indus t r ie l avai t d e m a n d é la décora t ion ; le m i n i s t r e de l ' i n t é r i eu r résistai t .

On employa , à l 'Elysée , le sys tème q u e M. Wi l son n i e avo i r j ama i s é té employé . Le prés i -d e n t de la Répub l ique s igna le décre t de nomi -n a t i o n e t l ' envoya au m i n i s i r e avec o r d r e de l ' i n te rca le r d a n s le décre t géné ra l c o n c e r n a n t les décora t ions de la L é g i o n - d ' h o n n e j r .

Le décre t p a r u t ; l ' i ndus t r i e l en ques t ion fu t décoré .

Comme il fallait s 'y a t t e n d r e , il y eu t d ' a -bord de l ' é tonneraen t , pu i s des pro tes ta t ions . Les dépu tés du d é p a r t e m e n t f u r e n t in fo rmés d e la s u r p r i s e causée pa r u n e dis t inct ion aussi i n a t t e n d u e .

L 'un d e ces dépu té s adressa a lors à u n d e ces amis qui lui avait mani fes té sa su rp r i s e , u n e l e t t r e a ins i conçue :

P a r i s , 1-2 ju i l l e t 1884. Mons i eu r ,

L a décora t ion en quest ion m'a surpr i s plus que vous, et M . Cons tans n'en est pas plus responsable

que mo i . I l a reçu le décre t s igné de l ' E l y s é e avec o rd r e de l ' in terca ler dans le décret généra l proposé par le min is t re de l ' i n l é r i eur .

Après ce l te le t t re , le dou te n ' e s t plus possi-ble . Le m i n i s t r e de l ' i n t é r i eu r d o n t il est q u e s -t ion est M. Cons tans .

Les armoiries de la famille Carnot.

L ' In t e rméd ia i re des chercheurs et curieux publ ie les r e n s e i g n e m e n t s in té ressan t s q u e voici s u r les a rmoi r i e s d e la fami l le C a r n o t :

Les Carno t , qui sont u n e de s p lus a n c i e n n e s famil les de la bourgeo i s ie b o u r g u i g n o n n e , ava ien t o r i g i n a i r e m e n t pour a r m o i r i e s :

D'azur à 3 c a n e s d ' a r g e n t , posées 2 et 1. Ce sont celles qui f i g u r e n t au balcon en fe r

forgé d e la mai son d e famil le de Nolay, con -s t ru i t e sous Henr i II.

Une b r a n c h e pu înée établie à Dijon au mi l ieu du xvii0 siècle e t à laquelle a p p a r t i e n n e n t : Gaspard e t E d m e Carno t , consei l le rs du ro i , a u d i t e u r s à la C h a m b r e des Comptes d e B o u r -g o g n e ; — Odet Ca rno t , capi ta ine au r é g i m e n t d e la m a r i n e , c h e v a l i e r de Sa in t -Lou is ; -Gaspard Ca rno t , chano ine à la collégiale d e Nui t s ; — P i e r r e C a r n o t , cap i la ine au r é g i m e n t de Cambrés i s , e tc . , br isa ses a r m e s d ' u n che-v r o n e t les fit e n r e g i s t r e r a ins i p a r d 'Ho-z ie r , 1702. •

D 'azur à u n c h e v r o n d ' o r , a ccompagné de 3 canes d ' a r g e n t , posées 2 e t I

Le r a m e a u cadet de cel te b r a n c h e brisa enco re en c h a n g e a n t les canes e n cane t tes , ou mer l e l l e s , q u e p o r t e n t tous ses cache ts au x v m c siècle.

La b r a n c h e cade l l e , qu i resta fixée à Nolay, adopta e l l e -même c o m m e b r i su re , v e r s 1730, u n e étoi le d ' a r g e n t en chef , et changea les canes p r imi l ives e n mer le l les .

D 'azur à 3 mer l e t t e s d ' a r g e n t et en chef u n e étoile d e môme.

On n e les t rouve en reg i s t r ée s q u e dans l 'A rmor i a i , m a n u s c r i t de l 'abbé Bredaul t (1775) , conse rvé à Beaune , mais el les f i gu ren t s u r l ' a rgen t e r i e et les cache t s de ce l l e b r a n c h e , à laque l le appa r t ena ien t les d e u x capi ta ines Lazare Carno t et Claude Ca rno t de Feul ins , cheval ie rs de Saint -Louis , le consei l ler Joseph C a r n o t , e tc .

Ces d e r n i è r e s a r m o i r i e s f u r e n t poi tées pat-Laza re Carno t ju squ ' à la Révolut ion, il se se rv i t depu i s de d i f fé ren ts cache t s non a rmoi r i é s . Lo r sque le généra l Ca rno l reçut de l ' e m p e r e u r le t i t r e d e comle , il n e fit pas r e t i r e r à la chance l l e r i e les pièces et b reve t s q u i le lui confé ra ien t .

Les étrangers en France.

On es t ime à u n peu plus d ' u n mil l ion le n o m b r e des é t r a n g e r s v ivan t en F r a n c e .

Le n o m b r e des F r a n ç a i s v ivan t à l ' é t r a n g e r n ' a t t e i n t pas c inq cent mi l le .

P o u r p r e n d r e les g r a n d s E ta t s e u r o p é e n s e t c o m p a r e r , l ' A n g l e t e r r e n e d o n n e asi le qu 'à trois cen t mi l le ¡mig ran t s qu ' e l l e a lancés s u r le m o n d e .

L 'A l l emagne reçoit 277 ,000 é t r a n g e r s , la Rus-sie 314 .000 , l ' I tal ie 60 ,000 . La p r e m i è r e a 2 mi l l ions 6 0 0 , 0 0 0 de ses na t ionaux h a b i t a n t l ' é t r a n g e r , la seconde 148 ,000 s e u l e m e n t , la t rois ième 1 mil l ion 77 ,000 .

L e mil l ion d ' é t r a n g e r s qu i se sont établ is en F r a n c e se décompose ainsi : 433 ,000 Belges , 241 ,000 A l l e m a n d s , 82 ,000 Espagnols , 74 ,000

Suisses , 37 ,000 Anglais , 2 2 . 0 0 0 Hollandais ,pins u n e d iza ine de mil le p o u r c h a c u n e des nationa-lités su ivan tes : Aus t ro -Hongro i s , Russes , A m é -r ica ins .

Les d é p a r t e m e n t s qu i c o m p t e n t le p l u s d ' é -t r a n g e r s s u r l e u r t e r r i t o i r e son t : le Nord , 2 7 8 mil le , s u r lesque ls 2 7 0 , 0 0 0 Belges ; la S e i n e 193 ,000 , d o n t 56 ,000 Belges , 36 ,000 Alle-m a n d s , 26 ,000 I ta l iens ; les B o u c h e s - d u - R h ô n e , 44 ,000 , d o n t 36 ,000 I ta l iens . J e n e d o n n e q u e les ch i f f r e s ronds .

La popula t ion i m m i g r a n t e a p r e s q u e t r ip lé chez nous d e p u i s 1851.

Le n o m b r e des naturalisés a su iv i la même progress ion , mais on peut d i r e q u ' e n r e g a r d des non naturalisés, ce n o m b r e es t infime : 78 ,000 à pe ine .

Décorateur !

On sait q u ' u n g r a n d n o m b r e de p e i n t r e s décorateurs font pa r t i e de la Société des Amis des Arts .

D i m a n c h e d e r n i e r , l ad i te Société s 'est r é u n i e pour procéder à la réélect ion de sa Commission a d m i n i s t r a t i v e .

Grand a é lé l ' e m b a r r a s de M. D i a k e del Castil l lo, p r é s iden t , l o r squ ' en dépou i l l an t les votes il a d û l i re p lus i eu r s bu l l e t i n s a ins i r é d i g é s :

« WILSON, décorateur. » Cette f u m i s t e r i e a ob t enu un ce r t a in succès !

Au concours agricole de Paris. — L e s g rands concours agr i co l es occupant l ' op in i on , c ' es t le momen t de reprodu i re le mo t su i vant e n -tendu devant une be l l e expos i t ion d e l à race b o v i n e :

A quel moment une gén i sse r e s s e m b l e - t - e l l e à u n e car t e à j o u e r ?

? ? ? ? Lorsqu'elle est lasse de Irèfle.

D E R N I È R E H E U R E (Service spécial de l ' U n i o n monarchique).

Paris, 25 février , 9 h. 20 mat in . Des dépêches de San-Remo disent que le

Komprinz a passé une meilleure nuit. On craint toutefois qu'une bronchite se déclare, car les accès de toux sont fréquénts et très fatigants. La respiration est difficile.

D e son côté, le Journal des Débats dit que le Komprinz est très faible et découragé.

La République française dit qu'on a reçu au Quirinal des nouvelles très graves.

A Fiers, de nouveaux renforts arriveront ce soir ; la grève prend de l'extention.

Le Tribunal correctionnel de Paris a ren-voyé à huitaine le prononcé du jugement dans l'affaire Wilson et C'\

Cljroniquc lUlißicuse

Q u i m p e r . — Jeudi m a l i n , à 9 h . 1 / 4 , le b o u r d o n d e la ca théd ra l e nous a n n o n ç a i t l ' i n s -t i tut ion d e n o u v e a u x c h a n o i n e s honora i r e s .

Voici, d ' ap rè s la Semaine religieuse, les n o m s d e ces n o u v e a u x chano ines :

M. Que innec , sec ré ta i r e d e l ' é v é c h é ; M. Gadon , p ro fe s seu r a u G r a n d - S é m i n a i r e ; M. Bellec, c u r é de S a i n t - S a u v e u r , Brest ;

Feuilleton de l'UNION MONARCHIQUE du 2ä Février

LETTRES EN RÉPONSE A L'AUTEUR ANONYME

de l'Histoire de Pont-l'Abbé.

C I N Q U I È M E L E T T J J E .

Mons ieu r , Vous avez l o n g u e m e n t pa r l é d e P e n m a r c ' h ;

e t P e n m a r c ' h vous a po r t é m a l h e u r . Que n ' avez vous lu l ' aveu de 1 7 3 2 ! Il es l

ins t ruc t i f en ce qu i c o n c e r n e P e n m a r c ' h . P a r e x e m p l e , il m e n t i o n n e six noms de r u e s , Bac-cus, Gorrey, Kerchrome, Saliou, Strays, Trous-son. J e n e m e c h a r g e pas de d o n n e r le s e n s d e ces mots , je n e g a r a n t i s m ê m e fias l ' o r t h o g r a -p h e d e l ' aveu ; m a i s , il es l difficile d e n e pas r e t r o u v e r u n souven i r d e l ' a n c i e n n e vil le d a n s ce l te d é n o m i n a t i o n rue, q u e n ' e m p l o i e pas la descr ip t ion de s a u t r e s bourgs d e la se igneu r i e .

Au lieu d e consu l t e r l ' aveu, vous copiez Ogée e t Emi l e Souves l r e .

Ogée vous a p p r e n d (n°4 ) , q u ' e n 1400, C laude d u Juch éta i t d a m e d e P r a l a n r o u x , etc. a u ter-ritoire de Penmarc'h. La vé r i t é es t q u e C laude d u J u c h , f i l le d e Raoul du J u c h , s e i g n e u r de P r a l a n r o u x (le Temple des Faux-Dieux, a u p r è s d e Q u i m p e r ) , n a q u i t v e r s 1520. E n 1535, e l le épousa Rolland VI de L e z o n g a r , s e i g n e u r de P r a l a n r a s ; pu is en 1563, le f ameux T r o i l l u s d e Mesgouez , p lus lard m a r q u i s de la Roche. E l le m o u r u t en 1590. Nous voilà b ien loin de 1 4 0 0 ! ( I ) .

A u t r e e r r e u r : Hér i t i è re de son père , en oc-tobre 1534, e l le é ta i t d a m e de P r a l a n r o u x , et des a u t r e s l ieux n o m m é s pa r Ogée e t qui sont a u p r è s d e Rosporden ou d a n s la c o m m u n e de PlugulTan et d e P e n h a r s , a u p r è s d e Q u i m p e r . Ogée a c o n f o n d u P e n h a r s , qu ' i l écr i t Penharl,

(1) Pour p lu s de détails su r Claude du Juch, je prends la liberté do renvoyer à ma Promenade U i'ra-lanroux, 1887.

avec P e n m a r c ' h . Mais, il s e m b l e q u e le n o m d e P r a t a n r o u x , si c o n n u à Q u i m p e r , a u r a i t d û , Monsieur , vous m e t t r e en g a r d e con t r e l ' ind i -cat ion d 'Ogée. Ayez moins d e conf iance en cet a u t e u r , el u n peu plus en v o u s - m ê m e .

Mais n ' e n accordez pas t rop à E m i l e S o u -ves l r e , h i s t o r i en . V o u s racontez , ap rè s lui , (n" 3) , « q u ' o n t r o u v e d a n s l 'égl ise de Pen -« m a r c ' h u n e t r ace de son a n c i e n n e s p l e n d e u r : « c 'es t u n tab leau r e p r é s e n t a n t u n e procession « de ca rd inaux ; e t la t rad i t ion d u Chap i t r e de « Q u i m p e r es t q u e cet te procession a eu lieu c e f fec t ivement à P e n m a r c ' h . On i g n o r e à « que l l e époque ; ma i s les pe r sonnages p o r t e n t « le cos tume de Louis XIII. »

De ce d e r n i e r déta i l , vous semblez c o n c l u r e q u e la process ion a eu lieu au d é b u t du xvn" siècle.

Imag ina t ions q u e m u t cela ! P o u r t a n t vous vous é v e r t u e z à c h e r c h e r la p r e u v e de ces fables ; et , c o m m e le s o u v e n i r d e R iche -lieu h a n l e vo t re e sp r i t , vous posez en hypo-thèse q u e « le g r a n d ca rd ina l a u r a i t pu en -« t r a î n e r de ce côté u n e par t ie du Sacré-Col-• lége ». C'est , c o m m e vous 'd i t es , b i en i nv ra i -semblab le . J'ose vous g a r a n t i r q u e ce n 'es t pas vrai . Accordez-moi q u e Richel ieu ava i t d ' a u t r e s soucis q u e d e v e n i r faire des process ions à P e n m a r c ' h . J'ajoute q u e , de son t emps , Pen -m a r c ' h , r u i n é par La F o n l e n e l t e , é la i t à peu près en l 'état où nous le voyons .

Le t emps de la s p l e n d e u r de P e n m a r c ' h é ta i t le t emps où vivait le ca rd ina l de Coélivy (le q u i n z i è m e siècle) (1) : e t il vous s e m b l a i t d ' a -bord q u e les « sé jours r épé t é s du card ina l à « P e n m a r c ' h éc la i rc i ra ien t à moit ié le mys tè re

(1) Vous dites, d 'après M. Le Jean : Alain de Coélivy (1107-1171). , , ,

L'abbé Trévaux donne l 'épitaplie do son tombeau dans l'église Saintc-Praxède do llome. Il est mort on 1471, âgé de 00 ans, il serait donc né vers 1118 ; il a été sacré en 1115, d ' après l ' inscription do la salle s y -nodale do l'Evéché do Quimper, ou il ligure, bien qu il n'ait pas été Kvéquo do Cornouqillo. — On l'a con-fondu à tort avec Alain de LesporVoz, qui Fut, commo lui, évéque de Dol et qui fut transféré h Quimper. — M. LEMEN, Monog., p . 173.

« d ' u n e procession d e c a r d i n a u x ». Mais cet a r g u m e n t vous é c h a p p e : vous reconnaissez (n° 6) la confus ion q u e vous aviez faite e n t r e la paroisse de T r é o u l t i é - P e n m a r c ' h e t le c h â -teau de P e n m a r c h , paro isse de S a i n l - F r é g a n , au fond d u Léon. Ce châ teau a p p a r t e n a i t , en effet , au ba ron de P e n m a r c ' h , b e a u - f r è r e du card ina l ; e t c 'est là q u e le ca rd ina l al lai t r e n -d r e visite (1).

Mais, Mons ieur , voici u n e a u t r e r éponse — el top ique , c o m m e on di t au palais, — à toutes ces h y p o t h è s e s : il n ' y a jamais eu à P e n m a r c ' h u n tableau r e p r é s e n t a n t u n e process ion de ca r -d i n a u x !

Lor sque j 'a i lu l ' a f f i rmat ion d ' E m i l e Souves -t r e s u r ce point , j 'ai voulu m e r e n s e i g n e r . — Que n 'ave/ . -vous eu , Monsieur , la m ' m e p e n -s é e ! — Je v i ens de voi r , non pa r m o i - m ê m e , mais pa r les yeux d ' u n ami , le tab leau de P e n -m a r c ' h . E n voici la descr ip t ion exac te et q u e vous pou r r ez vé r i f i e r : « Une g r a n d e toile d ' e n -« v i ron trois mèt res de h a u t s u r e n v i r o n q u a t r e « e t demi d e la rge . A la pa r t i e s u p é r i e u r e , la « Sa in te - Vierge d o n n a n t le Rosaire à sa in t « Domin ique . Au p r e m i e r p lan , de g r a n d e u r i na tu re l l e , u n Roi de F r a n c e , u n Dauph in , i d e u x C a r d i n a u x , e t d ' a u t r e s p e r s o n n a g e s à, « genoux. Au fond , u n e procession sor t de « l 'égl ise de Tréoullré-Penmarc'h ; mais les « p e r s o n n a g e s sont p r e s q u e mic roscop iques « (10 cen t imè t r e s au plus) et on n 'a pu recon-« n a î t r e l eur qua l i t é ; d a n s le lo in ta in , u n n a -« v i r e en dé t resse . »

Le m ô m e c o r r e s p o n d a n t m ' é c r i t q u e "« la « t radi t ion du Chap i t r e s u r l ' o r ig ine d e ce ta-i b leau est a b s o l u m e n t pe rdue . »

Qu'est -ce q u e cet te to i l e? Un de ces t ab leaux di ts d u Rosaire, c o m m e on e n voi t e n n o m b r e d 'égl ises . S e u l e m e n t , celui-ci es l p lus vasle et plus compliqué (2).

(1) Lo baron do Penmarc 'h était un soigneur impor -tant. J'ai ou sous les veux les lettres du 12 décembre 1108, par lesquelles fa reine Anno conférait à Allain de Penmarc'h le t i t re de banneret.

(2) 11 faudrait é tudier co tableau. Il s'y t rouve assu-

C o m m e n l t r o u v e r d a n s cet te desc r ip t ion d e d e u x c a r d i n a u x à genoux a u p r è s d ' u n Roi e t d ' u n Dauphin d e F r a n c e , une procession de Car-dinaux. — Reconnaissez , Mons ieur , q u ' E m i l e Souves l r e é ta i t res té r o m a n c i e r . N'est pas h is -tor ien qu i veut !

Dois-je, en f in issant , s i g n a l e r vos i n e x a c t i -tudes d e détail qu i sont que lquefo i s des i n a d -ve r t ances ? En voici q u e l q u e s - u n e s c o m m e exemple s .

(N° 1.) Vous diles q u e le baron avai t d e s pa t ibu la i r e s d a n s foutes les paroisses d u fief . Non. Le déta i l d e la descr ip t ion de s paroisses l e p r o u v e . Il n 'avai t d e pa t ibu la i res q u e « s u r la m o n t a g n e de B i inga l », d i te e n c o r e a u j o u r -d ' h u i d e la Justice, à la po r t e de Pont - l 'Abbé , s u r la r o u t e d e Q u i m p e r . Les ducs e t p lus l a rd les rois qu i accorda ien t le d ro i t a u x pa t ibu la i r e s , n ' é t a i en t pas si p r o d i g u e s d e ces concess ions . Les actes i n d i q u a i e n t le n o m b r e des p o t e a u x , d e u x , t rois , q u a t r e , six au plus . L e b a r o n de Pont avai t ce n o m b r e maximum. Les pa t ibu -la i res é t a i en t le s i g n e d u dro i t d e g la ive , e t l e h a u t jus t ic ie r p rouva i t seul en é l e v e r (1).

Après avo i r d i t (n° 2 ) q u e les b a r o n s é l a i en t f o n d a t e u r s d u c o u v e n t de s Corde l i e r s (ce q u e j e contes te ) , vous a jou tez : « Ce dro i t d e p a t r o -n a g e e t d e p r é é m i n e n c e qu ' i l s a v a i e n t a u x Cor-1

de l i e r s , ils l ' exe rça ien t auss i à S a i n t - C o r e n t i n e l à Rosporden . » C'est a s s imi l e r les d ro i t s d u baron d a n s la c a t h é d r a l e a u x d ro i t s q u e vous lui a t t r i b u e z a u x Corde l i e r s . E r r e u r d é m e n t i e pa r l ' aveu m ê m e . L ' a v e u , ap rè s avo i r r éc lamé la fondation d e s ég l i ses d e Pont - l 'Abbé e t de s neuf paroisses qu ' i l é n u m è r e , a j o u t e : « L e se i -« g n e u r a auss i d e s p r é é m i n e n c e s à S a i n t -

rément un souvenir du vœu de Louis XIII (1637). Il peut étiv un don de la dame Richelieu, baronne de Pont-l'Abbé, ou de son Qls, héri t ier do la baronnie.

Les deux cardinaux ne seraient-i ls pas le grand car -dinal Armand et son frère Alphonse? Co serait à r e -chercher , .

(1) M. du Chalellier (p. 15) a fait e r r e u r su r ce point . Tout seigneur justicier pouvait avoi r un poteau à ses armes indiquant sa justice : mais il no faut pas confon-d re co poteau avec les fourches pat ibulai res .

Page 31: Février 1888

L'Union monarchique du Finistère

M. Arhan, curé de Saint-Marlin, Bresl; M. Le Guen, supérieur de Saint-Joseph, à

Saint-Pol ; Rôbic, curé démissionnaire, de Daoulas. • • Nominations dans le clergé. — Sont

nommés : M. Kérisit, recteur de Saint-Eloy, recteur de

Berrien, en remplacement de M. Sibiril démis-sionnaire ;

M. Riou, vicaire à Guipavas, recteur de Saint-Eloy ;

M. Morgant, jeune prê're, vicaire à Guipa-vas ;

M. Daigné, jeune prêtre, vicaire à Clohars-Fouesnant.

M. Guéguen, vicaire à Clohars-Fouesnant, entre dans une Congrégation religieuse.

— Monseigneur Lamarchea visité, cette se-maine tous les établissements religieux de notre ville: le Grand seminaire ; leNoviciatdes frères ; le Pensionnat Sainte-Marie ; les religieu-ses Ursulines, de la Miséricorde, de la Provi-dencs, de la Sagesse, du Saint-Esprit, du Sa-cré-cœur et de la Retraite. Dans la plupart de ces établissements, Monseigneur avait bien vou-lu dire la sainte Messe.

Au Noviciat des frères et au Pensionnat Sainte Marie sa visite a été particulièrement touchante. Sa grandeur a eu des attentions toutes particu-lières pour le vénérable frère Corèbe, ancien directeur des écoles communalesdeQuimper, où tout le monde a conservé de lui un si bon sou-venir.

La Semaine religieuse donne un coinple-rendu très détaillé de la visite de Monseigneur au pensionnat Sainte-Marie, où, ainsi que par-foul, du reste, il a conquis l'affection et le res-pect des maîtres et des élèves.

Le soir de ce même jour, il visitait les écoles libres des Frères de Saint-Corentin et de Saint-Mathieu.

Disons, pour finir, que fidèle au programme de toute sa vie, la première visite de Monsei-gneur, aux établissements, avait été pour l'hos-pice, où avait eu lieu une scène fort touchante.

Laval. — L'entrée solennelle de Mgr Bou-gaud, évêque de Laval, dans sa ville épiscopale est fixée au dimanche 4 mars, dans l'après-mi-di.

L o r i e n t . — La station in Carême est prê-chée, cette année, à l'église Saint-Louis de Lorient par M. l'abbé Dulong de Rosnay, cha-noine honoraire de Quimper, ancien grand vicaire de Mgr Le Hardy du Marais, évêque de Laval.

La réputation de cet éloquent apôtre de la Bretagne avait attiré dimanche, à Saint-Louis, un immense concours de fidèles.

M o r b i h a n . — Bénédiction de l'école libre du Hézo. - Il y a quelques mois, l'administra-tion laïcisait, malgré l'avis du conseil munici-pal et des habitants de la commune du Hézo, l'école tenue depuis des années par les Sœurs de Kermaria.

P o u r a r r i v e r à ses fins, elle avait trompé la municipalité, en disant seulement qu'on voulait bâtir une école neuve et que la commune ne paierait presque rien pour celle construction. Double mensonge dont on s'aperçut bientôt à

l'augmentation des impôts et par l'envoi au Hézo d'une institutrice laïque.

Grande fut l'émotion dans le pelit bourg ! Comment, les Sœurs allaient partir contre la volonté du Conseil municipal, contre la volonté de tous les pères de famille et malgré les pro-messes qui avaient été faites; mais que devien-draient donc les malades et les pauvres gens ?

Et les enfants, quelle instruction leur serait donnée ? Chacun savait au Hézo que la loi dé-fend absolument aux instituteurs et aux insti-tutrices des communes de parler à leurs élèves de Dieu et de cette religion dans laquelle, pour-tant, tous les honnêtes gens entendent que leurs enfants soient élevés.

Et cependant, pour garder les religieuses, pour fonder une école libre et pour l'entretenir, les ressources manquaient absolument à celte population si nombreuse et, depuis plusieurs années, si cruellement éprouvée dans ses inté-rêts matériels.

L'administration avait bien compté sur cette pauvreté pour imposer son enseignement athée.

Mais elle avait compté sur l'indépendance et l'énergie que montrent souvent nos populations bretonnes.

Un châtelain des environs, M. de Montlaur,se mil à la tête de la résistance, et deux mois après la laïcisation, une école libre, bâtie en grande partie par les habitants, s'élevait sur le terrain donné par M. de Montlaur.

Le 9 février, MgrBécel, évêque de Vannes, bénissait solennellement la nouvelle école libre, au milieu d'un concours imposant de population qui avait tenu à décorer magnifiquement le bourg entier, el la route y conduisant, pour recevoir son premier pasteur.

La manœuvre hypocrite employée par l 'ad-ministration pour laïciser l'école du Hézo, aura tourné à sa confusion.

Ces moines fainéants ! Les Pères Trappistes de l'Abbaye de Belle-

fontaine, près Cholet, ont fondé, il y a quelques années, une communauté de leur ordre au Canada, Notre-Dame du Lac, près Montréal ; les Missions Catholiques signalent les progrès constants el rapides de ces religieux :

< Placés dans un sol moitié en forêt, moitié en bois ruinés ou mat défrichés, les Trappistes ont mis en culture depuis six ans environ 60() acres. Cette année, ils avaient à faucher, en dehors des pâturages, plus de 200 acres de superbes prairies. On hiverne actuellement 75 bêles à cornes et 10 chevaux. La beurrerie, montée avec des écrémeuses Laval, a fabriqué jusqu'à 200 livres de beurre par jour. Enfin, on ne fail que leur rendre striclement la justice qui leur est due en affirmant qu'ils sont devenus une source de richesse pour le pays, et que leur exem-ple est de plus en plus suivi.

i Le monastère des Trappistes canadiens a reçu, il y a quelques mois, la visite officielle de dix dépu-tés de la province de Québec, lesquels sont partis enchantés de ce qu'ils avaient vu.

• En même temps que le progrès matériel, le personnel va aussi croissant graduellement et la communauté se compose de ving-huit religieux, dont la moitié au moins sont Canadiens. »

Cela n'empêchera pas, en France un tas de gobeurs de mensonges républicains, d'appeler < f a i n é a n t s > c e s v a i l l a n t s p i o n n i e r s d e la civilisation.

Chronique focale Par arrêté du ministre des finances en date du

2 février 1888, M . Noiré, adjudant sous-oflieicr au t o r régiment de tirailleurs algériens, a été nommé ù la perception de Brasparts, 5° classe.

Un décret du 22 février 1888, autorise la ville de Rrest à emprunter 276.8'iO francs, pour comstruire deux maisons d'école Contribuables breslois, à vos poches !

Par décret du 22 février 1888, M. Rouget, lieute-nant au 118° régiment d'infanterie a été nommé capitaine (2° tour, choix) el affecté au 118°, en remplacement de M. Lestage promu chef de ba-taillon.

Nous avons trouvé dans noire boîte aux let-tres le spirituel article suivant que nous insérons volontiers, pour deux raisons : la première, est que cet article reproduit exactement le senti-ment général du public honnête au sujet des grossièretés incroyables que, depuis longtemps, le Finistère dépose dans ses colonnes, à notre adresse ; la seconde est que nous croyons y reconnaître la main d'une personne dont l'esprit indépendant et le peu d'enthousiasme pour l'Union donnent plus de poids aux jugements pleins de finesse portés contre notre adver-saire.

La première au « Finistère ». 0 puissant Finistère, je ne suis qu'un simple

scribe, ma plume n'a rien d'académique et mon nom obscur ne sera jamais inscrit au Diction' mire des Contemporains. Je ne me fais aucune illusion. Je reconnais mon indignité. Cependant, dans un de tes derniers numéros, tu as fait un si touchanl appel à la charité que je ne puis m'empêcher d'y répondre. Ta situation m'in-téresse : il me peine de te voir, comme l'esprit des ténèbres, t'enfoncer avec obstination dans l'erreur et courir aveuglément aux abîmes. Puissent mes humbles remontrances ouvrir tes yeux à la lumière el te faire rentrer dans le chemin de la sagesse !

Tu es, ô Finistère, ou plutôt tu crois être le seul dépositaire des vertus républicaines, le seul apôtre de la liberté. Tu as la conviction profonde que cette liberté, nul ne la comprend, nul ne l'explique, nul ne la défend mieux que toi. Je te passerais cette prétention, si cette liberté que tu aimes avec un soin si jaloux, ce n'était pas pour toi seul et non pour les autres que tu la réclames ; car, du haut de ta grandeur — je ne sais si tu t'en aperçois - tu traites avec un égal et suprême dédain, non-seulement ceux qni ont le malheur inexprimable d'être tes adversaires politiques, mais encore tous ceux de tes coreligionnaires qui ne sont pas absolument républicains à ta manière Ce sont là pour toi des gens qui n'ont ni talënt, ni venu , ni honneur. Tu ne tolères ni discussion, ni contradiction ; tu vas même jusqu'à mécon-naître les services passés et ton plus fidèle allié de la veille, s'il lui prend fantaisie de marcher sans lisières et d'échapper à ton contrôle, de-vient, par cela même et en un seul instant, un pauvre hère livré à la risée et au mépris.

Comment, ô Finistère, toi que j'ai connu plus modeste, es-tu parvenu si rapidement à ce sommet vertigineux ? Toi, qui prêches si bien la charité aux autres, en serais-tu, par hasard, dépourvu ? Qu'as-tu donc fait pour te poser ainsi en censeur universel ? D'où te vient cet

orgueil incommensurable ? Est-ce dans tes succès littéraires que lu le puises ? Mais, ô Finistère, lu ne t'es donc jamais lu ? Je ne dirai pas que lu manques d'imagination. Non, je n'ose aller jusque-là ; j'ai mes raisons que lu verras tout-à-l'heure. Mais, bien certaine-ment, lu manques de variété Tu n'as, en effet, que deux dadas, el je ne te vois pas d'aulre cheval de bataille. En dehors de tes jérémiades contre l'Union monarchique et des mercuriales que tu adresses si vertement à nos députés, tu ne mels au jour que des articles plus ou moins indigestes dans lesquels tu t'appliques labo-rieusement à démontrer que tout est pour le mieux dans la meilleure des républiques, alors que chacun sait pertinemment le contraire; que le roi Louis-Philippe était un Anglais déguisé; Napoléon III un traître de mélodrame et que le Comte de Paris n'est, en réalité, qu'un faux Prussien. Cette façon nouvelle d'écrire l'His-toire a son charme. Elle m'a fait passer d 'heu-reux moments. Elle est d'ailleurs des plus commodes, à la portée de tout le monde, el je ne doute pas qu'elle ne fasse école.... si la Bé-publique lui en donne le temps.

Mais, si ces études historiques ont leur mé-rite, d'un autre côté, tu ne vois pas, ô Finistère, qu'en mettant toujours en scène le rédacteur de l'Union — lequel, d'ailleurs, n'a pas l 'air de s'en préoccuper autrement — tu donnes au bon public une représentation gratuite et hebdo-madaire de la fameuse pièce du Palais-Royal : Ravel embêté par Grassot. Si le rôle de Grassot te plait, tu peux le garder ; pourtant, je ne te le conseille point. Ce rôle ne convient pas à ta gravité un peu aulorilaire ; el puis, ces exer-cices de bas comique peuvent réussir une première fois, mais répétés à l'infini, ils tom-bent dans la charge et deviennent à la longue une véritable scie d'atelier. Or, mon bonhomme, tu n'es pas assez rapin pour te payer ce genre de luxe. Pédagogue un petit brin et historien à ta façon, je ne dis pas ; mais rapin, non !

Je ne comprends pas non plus pourquoi, pareil à la Nemésis antique, lu poursuis à ou-trance nos malheureux députés et pourquoi tu les rends responsables de tous les incidents ou événements malheureux qui surgissent en Eu-rope.

Si un cabinet mal assis s'effondre devant une intrigue de couloir: boum ! c'est la faute de nos députés. Si le président Grévy se voit contraint de se retirer devant la trahison des amis qui espéraient prendre sa place : c'est encore la faute de nos députés. Si, par une mesure d'éco-nomie que les prodigalités républicaines ont rendue nécessaire, la Chambre supprime un crédit dans lequel notre département avait sa part comme beaucoup d'autres: c'est de plus en plus la faute de nos députés; si, etc., etc.

Je pourrais multiplier les exemples, si je ne craignais de suivre le tien en me lançant dans une tératologie ridicule. Ah ! je sais bien que si l'ancienne députation, la bonne, avait su conserver la confiance des électeurs, tout se serait passé autrement. Nos budgets auraient été équilibrés d'une façon admirable et votés en temps utile. L'Allemagne, en présence de ce merveilleux résultai, nous aurait rendu l'Alsace el la Lorraine, et peut être nous "trouverions-nous aujourd'hui,comme les Etats-Unis d'Amé-rique, dans l'embarras des richesses et ne sa-chant que faire de nos revenus. Tout cela est évident et tu as parfaitement raison ; mais il n'en est pas moins vrai, ô Finistère, que cette douce folie devient peu à peu de la monomanie

« Corentin, Notre-Dame du Guéodet (f° 3 r°) ». C'est dire que là il n'est pas fondateur. El, en dehors même des termes de l'aveu, nous savons !|u'il ne peut être question pour lui du titre de ondaleur ù Saint-Corentin.

Vous dites (n° 2) que Guillaume de Ros-madec, sire de Tyrarlen, tué à Saint-James-de-Beuvron (1425), était frère de notre grand évêque ; c'était son neveu.

Vous nommez Jean V : un des derniers ducs bretons. Comptez bien : il y en a eu cinq après lui, sans compter la duchesse Anne. C'est comme si on disait que Henri ill a été un des derniers rois de notre ancienne monarchie.

Vous dites (n" 2) qu'un Quélénec, vicomte du Faou, baron de Pont el de Rostrenen, a été amiral de Bretagne. Erreur. L'amiral Quélenec n'était que vicomte du Faou ; c'est un de ses descendants, son fils, je crois, qui épousa (1517) l'héritière du Pont, et qui le premier réunit ces trois seigneuries.

Vous dites (n" 5), que depuis les troubles reli-gieux, Pont-l'Abbé ne fui plus paroisse jusqu'à la Révolution. C'est vrai. Mais vous dites un peu plus loin que Pont-l'Abbé faisait partie de la Saroisse de Plobannalec.au dernier siècle Pour

tre exact, il faudrait dire que la ville de Pont-l'Abbé se partageait entre les paroisses de Plo-bannalec, Plonivel, Lambour et Loctudy. Le châleau de Pont-l'Abbé était même de cette der-nière paroisse.

C'est assez de ces exemples ; mais permettez-moi, monsieur, en finissant, de protester contre la désinvolture avec laquelle vous parlez de cer-tains hommes et de certains faits.

Ordinairement un historien se prend à admi-rer — quelquefois hors de propos — les per-sonnages objets de son élude : vous, Monsieur, vous avez résisté en stoïcien à cet entratnement. Vous n'aimez pas les seigneurs de Pont-l'Abbé. Vous dites à propos des Richelieu : • Ces grands « seigneurs ne voulaient pas vivre dans leurs « terres. » Vous auriez pu dire t ne pouvaient pas ». Reconnaissez que résider à Pont-l'Abbé eût été difficile au Duc de Richelieu, général

des galères, et à son acquéreur, M. d'Ernothon, conseiller au Parlement de Paris. Celte rési-dence éloignée avait été souvent impossible aux anciens Barons, que vous nous avez montrés exerçant des commandements militaires, char-ges d'ambassades, ou siégeant au Conseil des Ducs (1). — Vous leur reprochez leur absence de Pont-l'Abbé. Mais s'ils étaient restés oisifs dans leur château, ne leur auriez-vous pas re-proché leur fainéantise ?... el vous auriez eu raison.

Vnus avez, Monsieur, une fervente admira-tion pour la belle et savante Catherine de Par-tliena)1 ? — Etait-elle si belle? — Question dont je n'ai pas vu la solution. Qu'elle fut savante, ce n'est pas douteux : elle avait traduit les préceptes d'Isocrate, ce que vous ne disiez pas. A-t-elle composé la tragédie de Judith, repré-sentée en 1574 ? Bayle en doute, et il donne de bonnes raisons de son doute.

Saviez-vous , Monsieur, que « l ' A p o l o g i e de Henri IV, Sur ce qu'il faisait plus de bien à ses ennemis qu'à ses amis », n'est au fond qu'une piquante satire, que certains gouverne-ments auraient pu depuis prendre pour une leçon. C'est Bayle qui m'apprend cela, car je n'ai pas lu l'Apologie. Lisez Bayle, Mon-sieur, vous verrez que, protestant pour l'hon-neur de Catherine, il prouve qu'elle est inno-cente du procès intenté à son mari : l'odieux de cette action retombe sur la mère de Cathe-rine ; celle-ci pleura son mari et composa sur sa mort plusieurs élégies.

Vous êtes sans pitié, Monsieur, pour ce pau-vre mari. Vous dites presqu'en plaisantant : « Il n'eut pas le loisir de regretter longtemps « sa femme, car il fut une des victimes de la « Saint-Barlliélemy. » Singulière oraison funè-bre sous votre plume, quand il s'agit d'un vail-

(1) L'Aveu (P 28, r*) constato que l'absence des Ua-rons a été préjudiciable à la baronnie. « Cotte Ancienne « baronnie du Pont n toujours 6té possédée par du très « puissants seigneurs qui ont presque toujours été ab-« sents do la provinco, ut ils ont néglige do se faire « servir ot do coñsorver leurs droits. »

lant homme, huguenot zélé, qui se distingua dans nos tristes guerres de religion, et, com-mandant un jour par intérim l'armée protes-tante, s'empara de la ville de Saintes (1569). A votre place, j'aurais mieux aimé dire un mot de sa mort. Appelé traîtreusement dans la cour du Louvre, il s'y rendit armé, « se défendit comme un lion », et « sa résistance fut telle, « que quand il tomba il était percé comme un « crible » (I).

Enfin, il y a dans votre élude une phrase malheureuse qui peut prêter à une fâcheuse interprétation; à propos de la révolte du papier timbré, vous diles (n° 6 bis) : « Les ouailles du « P. Maunoir étaient au premier rang des in-« surgés. » Je suppose qu'un de vos lecteurs ait compris que le P. Maunoir excitait à la ré-volte, ne regrelteriez-vous pas, Monsieur, d'a-voir donné lieu à une interprétation injurieuse à cette pure et sainte mémoire?.. . Vous citez la vie du saint missionnaire composée par le P. Le Roux (n°6) (2). Lisez celle dont le P.Bos-chet est l 'auteur ; et vous verrez avec quel zèle le P. Maunoir intervint, avec M. de Coëllogon, évêque de Cornouaille, et Guillaume Charrier, abbé de Sainte-Croix de Quimperlé, • pour cal-i mer les mutins et adoucir les rigueurs du • châtiment » ( 3 ) .

Je comptais, Monsieur, ne parler que de la baronnie de Pont-l'Abbé ; mais vous avez nom-mé Fréron et les Royou. J'ai fait avec eux une assez intime connaissance: permettez-moi de rectifier quelques-unes de vos indications.

(1) Sur tout ce qui précède, BAYLK, aux mots Par-thenay et Soubise. (2) Citation inexacte : Le livre du P. I.e Houx est in-titulé : « Hecuc.ll des vertus el miracles du I'. Julien Maunoir » ; ce n'est pas une biographie, niais un com-plément do lu Vie du P. Uoschot. (3) LK MKN. Dull., Société Arch. V, 11)6.

(A suivre.)

Vient de paraître : le 14" fascicule du 2 e Sup-plément a u Grand Dictionnaire universel du XIV" siècle d e P I E R R E L A R O U S S E .

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Page 32: Février 1888

-I

L'Union monarchique du Finistère

et, j e te le dis sérieusement, il faut y prendre garde. Tourner toujours dans le même cercle est un symptôme alarmant de la part d'un jour-nal q u i , comme to i , ne se fait pas faute de taxer ses adversaires d'aliénation mentale. Ne sais-tu donc pas, malheureux, qu' i l ne faut jamais parler de corde dans la maison d 'un pendu?

A bientôt !

Falsifications républicaines.

L e Finistère n 'a ime pas les Jésuites, et cela s 'expl ique. Le Saint-Père Léon XI I I , en con f i r -mant tous les priv i lèges de la Compagnie de Jésus, a déclaré que cet ordre a toujours été au premier rang pour défendre la Foi et la Rel i -g ion.

C'est aussi pour cela que la République et les patrons du Finistère, ses amis, les ont frappés les premiers , et cette haine des ennemis de l 'Eg l ise contre les disciples do saint Ignace de Loyola a été de toutes les époques et de tous les temps.

A u x v n r siècle, un triste sire, nommé Chau-ve l in , remania avec adresse et perf idie, un pam-phlet composé par Calvin contre les Papistes, et réédité plusieurs fois sous l e titre de Théolo-gie morale des Jésuites, de Morale des Jésuites, Pratiques des Jésuites, etc., et de nos jours ra-jeuni par un sieur Gènin.

Ce pamphlet fut déféré à l 'autorité ecclésias-tique en 1704, et l 'assemblée générale du c lergé déclara dans son procès-verbal qu'il contenait sept cent cinquante huit falsifications — pas moins. . C'est là que le Finistère va puiser ses calom-

nies contre les Jésuites et contre leur enseigne-ment, et il nous sera très facile d'y répondre chaque fois que le journal républicain voudra bien nous dire dans quel ouvrage des Pères il a puisé ses citations ; car i l ne peut raisonnable-ment nous obl iger à l ire tous les ouvrages des R. Pères Lessius, Sanchez et Cardena, quand il lui plait d'attribuer, comme il fit au mois de juil-let dernier , telle doctrine fantaisiste à ces véné-rables auteurs.

L e Finistère ne fait qu ' imiter M. Guichard et feu Paul Bert, le chef de la guerre déclarée aux congrégations et à l 'Egl ise.

C'est Paul Bert, on s'en souvient, qui l e 5 et 7 ju i l le t 1875), à la fin d'un discours plein de calomnies contre les Jésuites, s'écriait, aux ap-plaudissements de la Gauche en dél ire :

« L e jour où vous aurez porté à cel te tr ibune la preuve que les textes que j 'ai cités sont tron-qués de manière à en changer le sens, vous aurez le droit de d i re à la face de la Chambre que j e suis un calomniateur. »

Eh ! bien, immédiatement le R . P. Clair avait prouvé au farouche laïcisateur que tous ses textes étaient tronqués ou empruntés à des au-teurs qui n'avaient jamaisété Jésuites; et M. Paul Bert était obl igé d 'en convenir , en partie, dans une lettre d 'une grossièreté toute républicaine qu' i l adressait, deux mois après, au directeur de la République française.

L'espace nous manque pour enregistrer tous ces aveux : nous nous contenterons d 'en re lever trois pour montrer la mauvaise foi incroyable des apôtres de la l ibre pensée.

1" exemple. — Un théologien, le R . P. Gury, a justement fo rmulé dans ses écrits cette déci-sion : « Celui-là n'est pas lié par serment qui a promis d 'épouser une jeune fille r iche, d 'une constitution saine, V IERGE et de bonne réputa-t ion, si e l le est tombée dans la pauvreté, dans la maladie, dans le DÉSHONNEUR , dans le c r ime d ' impure lé . » . , ,

Qu'a fait M. Paul Bert ? Il a supprimé les mots soulignés, et par compensation, il a inter-calé la particule disjonctive ou avant les mots « maladie » et « impureté « , c e q u i change abso-lument le texte, on l 'avouera.

2" exemple. — Le Père Gury avait supposé deux hvpothèses :

l » hvpothèse. L e berger T i t y re s endort , et durant "son sommeil son troupeau ravage le champ de son voisin.

" — « L e berger est coupable et doit payer le dégât » , dit justement le P. Gury

2 e Hypothèse : L ' àne du be rge r T i t y r e lui est en levé pendant la nuit par des vo leurs : il leur échappe et broute le champ du voisin.

— « T i t y r e n'est pas responsable, » répond naturel lement le P. Gury, et il n'y a pas un tr i -bunal honnête qui déciderait autrement.

Et savez-vous ce qu'a fait M. Paul Bert ? 11 a tout s implement dit que, dans la première hy -pothèse, le P . Gury déclarait T i t y r e non res-pousable, ce qui est juste l 'opposé de la vérité.

M. Paul Be r t , démasqué, avoua la falsi-f ication, mais il prétendit qu 'e l le était due à l ' e rreur d'un copiste, sans se rappeler qu'un peu plus haut il s'excusait d 'une faute de tra-duction en disant « qu'il lisait ù la tribune sur le texte latin, et traduisait tout couramment. »

3e exemple. - L e R. P. Gury avait supposé le cas d'un certain Adaldert qui , voulant tuer son ennemi , se trompe et lue par mégarde son a ° E t le théologien déclarait qu 'Adalbert n'est pas coupable en raison du meurtre qu'il a ac-compli, mais qu'il est coupable en raison du crime qu'il a voulu commettre.

Qu'a fait M. Paul Bert ? 11 a simplement sup-pr imé du texte les mots soul ignés, et il a déclaré solennel lement aux sous-vétérinaires de la Chambre que le P. Gury est « l ' inventeur » d 'une doctrine « très commode qui excuse et lég i t ime le meurtre ! »

Dans sa lettre à la République française, M. Paul Bert veut bien avouer la falsification, mais

il prétend qu 'e l l e n'est qu 'une simple abrévia-tion !

C'est très commode et bien digne des prin-cipes de Voltaire, dont il fut le piètre continua-teur :

« Meniez hardiment, mentez comme des diables... le mensonge est bon quand il est utile, i

C'est avec ces moyens-là que les Jacobins ont arraché à la faiblesse des modérés leur consen-tement aux odieux décrets d 'expulsion qui seront une des hontes de la Républ ique des Wi lson et des Grévy. K .

Un certain Fistoulik-vihan, rédacteur au Fi-nistère, a entrepris de prêcher en breton.. . son évéque, et il se déclare prêt à pardonner tout le mal qu'il a fait à son recteur, aux autres prêtres et à la rel ig ion. C'est d 'une bonne ûme !

Pour commencer , Fistoulik déclare grossière-ment que la république a droit au respect et à l'obéissance des prêtres « comme un maître qui paie ses valets. »

Pas aimable, vraiment, et bien ignorant ce paysan de carnaval ! Il ignore parait-il, que la république s'est emparée par force des biens : appartenant aux églises, et que l 'argent que reçoivent les prêtres n'est qu'une rente que le : gouvernement s'est engagé à leur faire en dé-dommagement des biens volés.

Et il veut faire la leçon à son évêque ! Dans son sermon, il a pris pour texte la pa-

role de N.-S. Jésus-Christ: « Mon royaume n'est pas de ce monde » , pour prouver que le gou-vernement doit être aux seuls républ icains, dont Fistoulik fait parl ie.

11 prétend trouver dans les écrits du Saint-Père une défense faite aux prêtres de s'occu-per de po l i t ique ;

Et il oublie sciemment que Léon XI I I leur recommande de défendre de toutes leurs forces la re l ig ion, que les patrons du Finistère n 'ont cessé de combattre depuis qu'i ls sont les maî-tres. '

Fistoulik termine en faisant appel a la récon-ciliation générale, à condition, bien entendu, qu 'on lui permette de faire aux autres tout ce qui lui plaira, et de conserver la République, « puisqu'il est vrai, prétend-i l , que le pays veut être en république ».

De quel pays s'agit-i l ? Non pas, certes, de celui qui parle la langue bretonne dans laquelle il écrit.

Quand donc ceux qui parlent le v ieux lan-gage dans le Finistère, dans le Morbihan ou dans les Côtes-du-Nord, ont-i ls prouvé qu ils voulaient être en république ?

Et pour ne nous occuper que de notre seul département, est-ce aux élections de mars 1871, où les électeurs avaient donné au dernier de la liste monarchiste 9,127 voix de plus qu'au pre-mier d e la liste républicaine ? '

Est-ce aux élections d'octobre 1877, ou les communes rurales donnaient aux monarchistes 11,000 voix de plus qu'aux républicains?

Est-ce aux élections d'août 1881, où les deux tiers des communes rurales se prononçaient en faveur des monarchistes et leur donnaient 18,000 vo ix de plus qu'aux républicains ? .

Est-ce, enf in, aux élections d'octobre 1885, où 173 communes rurales donnaient la majo-rité aux députés monarchistes, tandis que les républicains ne l 'obtenaient que dans 92 com-munes ; si bien que si la campagne seule avait voté, les premiers auraient battu les seconds de 26,000 vo ix ?

Hstoulik fera bien de chercher autre chose : car en Bretagne on a l 'habitude de se souvenir longtemps. . .

Et s'il veut que « nous nous aimions tous comme de vrais Bretons » , qu' i l demande a ses amis de réparer leurs fautes, de rendre aux chrétiens et aux pères de fami l le les libertés et les droits qu' i ls leur ont enlevés, qu' i ls ne trai-tent plus notre re l ig ion « de gr imace, de sin-ger ie et de superstition bonne pour abêtir le peuple « . ,

Alors, peut-être, nos pasteurs pourront croire à la sincérité de son langage miel leux et le pren-dre au sérieux. K .

Obsèques de M. Y.-M. Salaùn.

Samedi ont été célébrées à Saint-Brieuc les obsèques de notre excel lent confrère, M. Y . -M . Salaùn, rédacteur en chef de l ' Indépendance bretonne,une-foule nombreuse suivait le convoi.

Les cordons du poêle étaient tenus par MM. Haugoumard des Portes et d eChampagny , con-seillers généraux, Adolphe de Kermoal , ancien capitaine aux zouaves pontif icaux, et L . Olti-v ier , avocat à Saint-Brieuc.

M. le curé de Saint-Michel a fait la levée du corps A l 'ég l ise , la cérémonie était présidée par S. G. Mgr Boucher, évêque de Saint-Brieuc et T régu ie r , assisté de M. Dubourg, vicaire géné-ral, L imon, secrétaire général de l 'évêchê, de MM. les chanoines Mando, Gancel, curé-archi-prè l re de la cathédrale, Petit, supérieur du grand séminaire et d'un nombreux c lergé.

Mgr Bouché avait tenu à rendre ce suprême hommage de gratitude à l 'écrivain qui, depuis plus de seize ans,avait mis sa plume au service de la cause catholique ; c'est d'un grand exem-ple.

S. G. a donné l 'absoute, et M. le chanoine Mando, ancien supérieur du petit séminaire de Trégu i e r , a présidé la conduite au cimetière.

M. Huon de Penanster, sénateur des Côtes-du-Nord, délégué par ses col fègues du Sénat et de la Députation, était venu de Paris, rendre lui aussi hommage à la mémoire du défunt, et au

cimetière, l 'honorable sénateur a prononcé en termes fort touchants l ' é loge de notre regre t té confrère .

Drague des huîtres.

Le 2 mars aura lieu la pêche des huîtres sur les bancs de la rivière de Quimper (bancs de Penverret-Lanhuron, Combr i t et Carrec-Al l ic ) .

Le 5 mars aura l ieu la pêche sur les bancs de la rivière de Pont-l'Abbé.

— Il para î tqu 'uneépidémie de f i è v re typhoïde s'est déclaré il y a quelques semaines au Lyc é e de Quimper. On nous a f f i rme qu'il y a en ce moment une trentaine de malades. Chaque jour on voit des parents qui v iennent chercher leurs enfants pour les emmener dans leur fami l le , espérant que de ce l le façon ils échap-peront à la contagion.

Ainsi, dansce Lycée , qui a coûté 1.800.000 fr . , les é lèves ne sont pas plus à l 'abri des épidé-mies que dans notre v ieux col lège, regret té de tout vrai Quimpérois !

Si le sujet n'était si sérieux à tous les points de vue, ce serait vraiment le cas de dire comme dans la chanson connue :

Ce n'était pas la peine assurément De changer

— Tout dernièrement , la f emme T . . . , de Douarnenezs 'étai l r e n d u e à Quimper pour l i v re r des ballots de chif fons à un négociant de cette place, qui en échange lui remit une somme re-lat ivement importante, dont 300 fr. en billets de banque de 100 f r . La femme T . . . , avait enfermé ces papiers dans son porte-monnaie qu'e l le glissa dans la p o c h e profonde de sa robe, puis se rendit aux Halles pour y fa iredi f férentes emplettes. Là, celte f emme, qui n'a nullement l 'habitude de boire, lit la rencontre de quelques amies avec lesquelles el le trinqua te l lement e l si bien qu'en sortant du débit e l le s'en fut rouler ivre-morte devant les Halles où la police la ra-massa pour la mettre à l 'abri des r igeurs de la saison. Foui l lée au posle de police, e l le ne fut trouver possesseur que de quelques menues pièces de monnaie. Quant aux 300 francs ils avaient disparus !

Il est vra iment extraordinaire que dans une v i l le comme Quimper, et en plein jour , on puisse être dévalisé de la sorte sans que pe r -sonne n'ait rien vu Espérons que les a u t e u r de ce vol ne tarderont pas à tomber entre les mains de la justice.

P e n m a r c h . — Notre correspondant nous écrit le 23 févr ier :

L e patron Louis Auf f re t , de Saint-Guénolé, v ient de prendre, d'un coup de seine, 154 gros mulets et quelques bars, qui ont été vendus à raison de 2 fr . 75 l 'un.

Plonévez-du-Faou. — Dimanche der-nier , le nommé Derr ie i i , Jean-Pierré, âgé de 57 ans, cult ivateur à Plonévez-du-Faou, se ren-dait seul à l 'égl ise de sa paroisse. A mi-route, cet homme frappé subitement d 'apoplex ie fou-droyante s'affaissa sur le sol. Plusieurs person-nes qui le suivaient à quelque distance l 'ont trouvé ne donnant plus signe de v ie .

L e cadavre a é lé remis à la famil le , après les constatations d'usage.

État-Civil de la ville de Quimper Du 17 au 23 février 188S

NAISSANCES.

Gaonach, Jean-Louis-Marie. — L e Garrec, Jean-Mar i e . - Kervahut , Yves-Jacques. — Pel len, Jean-Guillaume. — Guynon, Céline-Louise . — Cavellat, Yves-Miche l . — Govin, Marie-Louise-Jeanne. — L e Goïc, Marie. - L e Plouzennec, Marie-Perr ine.

(6(5 naissances en 1888.) Mariages : 26.

DÉCÈS .

L e Louët, Marie-Josèphe-Laurence, 68 ans, ménagère , veuve de Jean-Louis L e N i g e r . — L e Lay , Marguerite, 71 ans, cultivatrice, veuve de François L e Ber r e . - Donnard, Marie-Corent ine , 2 jours. — L e Brusque, Marguerite, 42 ans, ménagère , épouse de Jean-Marie Mazé. — Lacoenire , S idoine-Marie , 23 ans, sans pro-fession, épouse de Vincent-Marie Jaouanet. — Pangam, Louis-Paul-Marie, 15 ans, sans pro-fession. — Etpaul, l ' rançois-Hyacinlhe-Marie, 9 ans. — Bodet, Marie-Jeanne, 6 ans. — L e Borgne , Marie-Julia, 24 ans, rel ig ieuse des Ursulines. — Eloury , François-Marie, 17 mois. — L e Bellec, Marie-Jeanne, 40 ans, ménagère, épouse de François Péron. - Barré, Marie-Anne , 53 ans, ménagère , épouse de Louis-Co-rent in L e Bescond. - Guillaume, Marie-Dé-sirée, 39 ans, sans profession, épouse de Jo-seph-Fél ix-Thèodore Menguy. — Granchée, Anna , 24 ans, journal ière, épouse de Michel Morvan. — Siou, Charles, 26 ans, ouvr ier du port de Brest, célibataire. — Kervéran, Louis, 39 ans, manœuvre , célibataire.

(112 décès en 1888, dont 19 aux hôpitaux). ( • u b l l c n t l o u a d e M a r i a g e .

Néant.

Les va-tout de la vie. Il existe dans l'esprit de la génération actuelle

une tendance fâcheuse à négliger certaines précau-tions bien utiles... On s'en va dans la vie tout à ses occupations ou à ses plaisirs, sans souci aucun de la machine humaine. On reste sourd aux avertisse-ments les plus précieux : troubles nerveux, désor-

dres dans les fonctions digestives, boutons de gué-rison difficile, rhumatismes. « Bah ! se dit-on c va -tout » , ce ne sont que des misères » . . . Oui/mais les misères s'accumulent, le sang s'affaiblit, s'altère ou se vicie, et bientôt il devient incapable de remplir ses fonctions indispensables à la vie.

Tenons-nous sur nos gardes, et sans attendre les avertissements, hûtons-nous de faire usage du re-mède sauveur, du roi des dépuratifs inventé pour le bien de l'humanité, par M . Lechaux, pharmacien ù Bordeaux, de ce Rob Lecheux, aux jus d'herbes dont la puissance reconstituante, redonne en peu de jours au sang le plus appauvri, le plus altéré, toute sa force et toute sa pureté Et si nous voulons être prévenu à temps, demandons à M. Lechaux, la bro -chure sur la régénération du sang (44° édition),qu'il envoie gratuitement. Il expédie aussi 3 flacons franco pour 12 francs, ou 6 (laçons pour 21 francs mandat.

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I L

Page 33: Février 1888

Supplément à Y Union Monarchique du 25 Février 1888.

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La Vente se fera au comptant, les adjudica-taires paieront 10 0/0 en sus, pour frais d'ad-judication.

Pour avis : Le Commissaire-Priseur,

M1 GU K Z K N N E C .

Etude de M0 M1 Guézennec, commissaire-priseur, rue des Reguaires n° 0, à Quimper.

VENTE APRÈS SAISIE ¿ \ K S t r , place Saint-Corentin, à Quimper. •

Le Mardi 29 Février 1888, à une heure de l 'après-midi, et jours suivants, i l sera procédé à l.i vente des marchan-dises, chevaux et voilures saisis au pré-judice du dit M0 Le Roy.

Objets à vendre : articles de sellerie en tout genre, 3 chevaux, 3 breacks, 2 t i l -burys, char à 2 bancs, harnais, râteliers, mangeoires, coll're à avoine, foin, paille, avoine, etc.

La vente commencera par les chevaux et voitures.

La vente se fera au comptant, les adjudica-taires paieront 10 0/0 en sus pour frais d'adju-dication.

Pour avis : Le commissaire-priseur,

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l'oiir tous renseignements, s'adresser à .1/° Durand, dépositaire des titres de propriété.

Etude de M" GUILLOU, huissier, rue Keréon, 12, Quimper.

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C. GUILLOU, huissier.

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Située à QUIMPER, rue de Brest n° 27, comprenant un rez-de-chaussée et deux étages.

Le rez-de-chaussée, ouvrant sur -la rue de Brest, d'une porle-cochère, d'une porte d'entrée, de trois fenêtres, se compose d'un grand Atelier, d'une Cour derrière, avec Hangar.

Le premier étage, ouvrant également sur la rue de Brest, de trois fenêtres, se com-pose de deux Chambres, d'une Cuisine c l de deux petits Cabinets.

Le deuxième étage comprend quatre Chambres et un Cabinet.

Cet immeuble donne du Nord sur la rue de Brest, de I Est et du Midi sur propriété Sicol, et de l'Ouest sur propriété Taridec.

Aux termes d'acte au rapport de M" Le Quéau, notaire à Quimper, du 24 mai I 8 8 i , enregistré, cet immeuble est loué à M. Charles-Alexandre Lori t , mécanicien, demeurant à Quimper,moyennant un loyer annuel de 1,200 lianes payable par moitié au 29 mars et au 29 septembre de chaque année jusqu'au 29 septembre 1893.

Entrée en jouissance par la perception des revenus, le 29 mars 1888.

Mise à prix lixée par le Tr ibunal, trente mille franee, ci 30,000 fr.

Pour tous renseignements, s'adresser d M' LE SCOUR, avoué poursuivant, et à M CHAN-TEPIE, avoué co-licitant.

M . B G N N I î Z O N d " M ? t ^ a l'honneur d'informer le public qu'il fait des

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U n l iqu ida l a i t e u x e t h y g i é n i q u e , dont u n e f e u l e «ri>H-cat.ion d o n n e r a à v o t r e v i s a g e , a Vba épaules , k v o s b u t et à v o s m a i n s l ' éc la t e t l a b e a u t é d e la jeunesse . 11 <>t préférable a u x poudres e t à t o u s l e s autres l iqu ides . I l enlbve le b â t e e t l e s t a c h e s d e rousseur i il pi évi tai t e t f l ï i c o tes r ides . S e t r o u v e c h e z t o u s l e s Co i f fu i r s . Pur-f i i . ivyirs e t D é b i t a n t s d ' A r t i c l e s d e To i l e t t e . ftbrionrs et Dépôts p r i n c i p a u x : 9 2 B d . S é b a s t o p o l , Pnrir : 114 4 116 B o u t l w m p t o n R o w , Londres ; 8 5 B a r c l a y S t . , iv'ew Y o r k . S e t r o u v e ' c h e z M. L. COLLIEC, C o i f f e u r - P a r f u m e u r ,

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Page 34: Février 1888

6me Année. — N° 17. Paraît les Mercredi et Samedi. i Mercredi 29 Février 1888.

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REDACTION & ADMINISTRATION : 19, Quai du Stéir, QOIMPER Pour tout ce qui concerne la rédaction, s'adresser au Rédacteur en chef du journal, et pour les

abonnements, les annonces et tous autres renseignements, au Directeur-Gérant.

Vente nu Numéro i à Q U I X P E R , au bureau du journa l ; c h e r M" Le febvre et DIverrès , l ibra i res , r ue Keréon ; M"« Mercier , l ibraire , quai du Sté i r ; à la gare ; — S PONT - L ' A B Ï Ê , c h e t M " ' Quiniou e t M . Guinrarr . 'h , l ibra i res ; — il DOUARNENEZ, c h e i M. L e Moan; l ibra i re ; — IL CONCABNEAU, che r M»» veuve Besrou ; — À PLOBAN-NALEC, chez M. Kerveil lant ; — À LOCTUDT, c h e i M . Bo6miec, aubergis te ; — À S ' - J E A N - T R O U H O N , chez M . Blayau ; — & PLOBEUR, chez M » ' veuve Drèzen ; — il COMBRIT, chez M. L'Helgouarch.

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Annonces . » f. » o Réclames » f. * o Faits divers » f. o o

Les insertions doivent être remises au plus tard la veille, avant midi, au bureau du journal.

Les abonnés d'un an ont droit à une remise de 50 pour cent pour leurs annonces personnelles.

Les difficultés résul tant de mou séjour à 25 lieues de Quimper , pendant la moitié de l ' année , m 'on t décidé à me faire r e m -placer au poste dont j 'avais accepté la défense depuis bientôt trois ans.

En conséquence, depuis le mois de janvier , je n ai fait qu 'assure r le service pour laisser à nos amis le temps de pren-dre telle décision que comportai t ma re-traite ; une note, insérée dans le numéro d u samedi prochain, apprendra à quelle résolution on s 'est ar rê té .

En p renan t congé des lecteurs de l 'U-nion Monarchique, je n'ai pas besoin de leur dire que je n 'en tends me dés in té-resser aucunement de l 'avenir de notre jou rna l , pas plus que de la défense de la cause de la Religion et de la Monarchie pour lesquelles j 'ai toujours combat tu . J e me fais s implement relever d 'une faction qui est terminée. R E B V E N .

Quimper, le 29 Février 1888.

BULLETIN La Chambre a adopté, vendredi, une loi in-

terdisant aux étrangers la pèche dans les eaux territoriales de France el d'Algérie.

Elle a discuté ensuite un projet de modifica-tion du tarif général dos douanes à l'égard d'un certain nombre de produits italiens.

L'ensemble du tarif a été adopté par 540 voix contre 8.

Samedi, la Chambre n continué la discussion du budget de 1888 (ministère de l'intérieur).

Entre autres choses, elle a repoussé un amen-dement de .M. de la Basselière, qui demandait le rétablissement d'un crédit de 2,700 fr. pour l'aumônier de l'institution des sourds-mueis.

En revanche, elle a volé 50,000 francs pour frais d'une enquête sur les enfanls abandonnés, et cela sur le rapport du commissaire du gou-vernement, le célèbre M. Monnd, ex-préfet du Finistère, de maçonnique mémoire. Il nous semble que ces 50,000 francs auraient été mieux employés à soulager les malheureux qu'à remplir la bourse de certaines créatures qui feront un semblant d'enquête. On sait à quoi servent les enquêtes.

Sur les instances de trois membres de la Droite, la Chambre a rétabli le secours aux hospices et bureaux de charité que les répu-blicains voulaient réduire de 400,000 francs !

Lundi, la Chambre a repris la discussion du tarif des douanes modifié par le Sénat.

L'ensemble de la loi est rétabli par la Cham-bre.

• • Samedi, le Sénat a prorogé le droit sur les

alcools étiangers. Dimanche, le Sénat a modifié le projet de

tarif des douanes adopté par la Chambre. Lundi, le Sénat s'est incliné devant la

Chambre en adoptant tel qu'il lui revenait, le projet de tarif des douanes sur les produits italiens.

• • Une dépêche du Tonkin annonce qu'Hanoï

est en flammes ; 500 maisons seraient brûlées. • • •

Le Konprinz résiste toujours à son affreuse maladie. Certains journaux disent qu'il est plus mal ; d'autres disent qu'il va mieux. . Ce qu'il y a de certain c'est qu'avant-hier, il s'est montré un certain temps au balcon de sa villa. •

• •

On télégraphie de Berlin à VAgence libre : A Spandau, on a appelé sous les drapeaux

un grand nombre do réservistes ayant le métier de tailleur ou de cordonnier. Ces hommes fe-ront une période de huit semaines pendant laquelle ils travailleront pour l'équipement militaire.

Dans beaucoup de villes, l'industrie privée a reçu des commandes d'habillements militaires si considérables, qu'elle n'y peut pas suffire, et que l'administration militaire s'est vue dans la nécessité de recourir aux ouvriers militaires.

En Bavière, on a fait le relevé de tous les anciens militaires qui sont au service de la police, et on a dressé le tableau de ceux qui, en cas de mobilisation, ne pourraient pas suivre l'armée.

• •

Les journaux polonais annoncent que l'ad-ministration militaire a donné l'ordre aux rat-niki (hommes de la landwehr) de ne pas chan-ger de domicile.

• •/. ><i* • A Cracovie on croit savoir de bonne source,

qu'au mois de mars les Russes débarqueront des troupes en Bulgarie.

M ènee du

issa-ta Russie

.des que le Igarie sont

lotite sur sa

On télégraphié Nord:

« Il résulte des c o M i f O t t t deurs de Russie ici ôt . désire voir reconnu vai gouvernement et la siti contraires au traité de

t L'Allemagne u 'a manière de voir quant au gttòVertiement bul-gare et au prince de Cobourg.

« L'Autriche se considère également comme engagée à ne reconnaître en Bulgarie rien qui soit contraire au traité de Berlin, et elle se monlrera disposée à contribuer au rétablisse-ment d'une situation conforme à ce traité. »

« • Le gouvernement russe a décidé de retirer

aux hobereaux allemands des provinces baiti-ques le droit d'exercer les pouvoirs de la po-lice.

Ce privilège avait donné lieu à de nombreux abus. Il est arrivé même que les nobles alle-mands ont fait subir la torture à des paysans.

• • • On lit dans le Vaterland, de Munich : « Suivant nos suppositions, le lamentable

Crispinus, l'ancien révolutionnaire, actuelle-ment laquais rampant de la Prusse, veut à toute force provoquer une guerre entre la France et l'Italie, c'est-à-dire, piquer, vexer la France jusqu'à ce que celle-ci perde patience et déclare la guerre à ce peuple effronté, parce que dans ce cas, la Prusse et l'Autriche seraient obligés de marcher au secours de l'Italie. Peut-être que la guerre avec la France est déjà décidée se-crètement. »

L'OUVRIER De par la volonté de Messieurs les r é -

publicains il est défendu à tout aut re qu a eux de s 'occuper de l 'ouvrier.

L'ouvrier est leur esclave, leur pro-priété, leur chose : ils le proclament bien haut et ne ménagent pas leurs sarcasmes et leurs calomnies à ceux qui ne recon-naissent pas leurs droits.

Celte suprémat ie que les chefs républi-cains s 'ar rogent sur le travail leur, est tout à l 'avantage des premiers , sans rap-porter aucun profit au second.

Et pour tant , il est juste de reconnaî t re qu'elle a été l ibrement consentie par celui-ci au profil de ceux-là, avec une abnéga-tion et un désintéressement à nul autre pareils. <

Jl serait difficile, en effet, d 'établir ce que l 'ouvrier a gagné à ce servage et à cet abandon de so i -même.

Depuis que la République est aux mains des vrais républicains, il semblerai t qu'el le eût dû d 'abord amél iorer le sort de ceux

3ui l 'ont faite pour le plus grand avantage e ceux qui en profi tent .

Les cultivateurs, en général , n 'ont guère mordu ù la République ; mais, il est in-contestable que les petits bourgeois des villes, qui sont les chefs du parti r é p u -blicain, doivent leur situation el le pou-voir dont ils sont si liers, aux mill iers d 'ouvriers des villes et des centres indus-triels quels qu ' i ls soient .

* * * Or, nous demandons ce qu 'on a fait

pour ces ouvriers auxquels la reconnais-sance obligeait de songer tout d 'abord ?

On leur a dit qu'i ls sont les maî t res et on a daigné leur dis t r ibuer des poignées de mains : on les a autorisés à chanter la Marseillaise et à crier : « A bas les calo-tins ! A bas les curés I A bas les a r i s to s» ; on a multipl ié les auberges où ils vont boire leur paie.

Et puis après ? Après? On a nommé une commission de

40 et tant de membres qui , pendant plu-sieurs mois, ont fait semblant de se réun i r pour étudier la crise ouvrière. La dite commission a fait un gros rappor t , im-primé à nos frais, et elle n'a rien t rouvé pour aider l 'ouvrier I

Aprè s?Les députés ont voté une loi s u r les syndicats qui permet aux ouvriers de se concerter et de s 'un i r pour résister aux pat rons . La belle avance vraiment, comme s'il ne valait pas mieux chercher à un i r , comme autrefois, l ' intérêt de l 'ouvrier à celui du patron afin que l 'un et l 'autre eussent avantage et profit à travailler pour le même but I

Et après ? Nous avons beau chercher , nous ne

voyons pas aut re chose. Sinon que le gouvernement , en encou-

rageant les villes à faire d ' énormes dépen-ses, les a obligées à pousser à l 'extrême les octrois que les ouvriers suppor ten t comme les autres habi tan ts . Sinon, encore que les municipali tés républicaines, en bâtissant à la fois une grande quant i té de monuments publics ont att iré en ville des centaines d 'ouvriers des campagnes qui , ces travaux terminés , se t rouvent sur le pavé ou sont venus prendre la place d 'au-tres moins dociles et plus exigeants.

Aussi tous les jou rnaux sont-ils pleins de protestat ions et de plaintes au sujet du défaut de travail et do la concurrence que font à nos ouvriers les ouvriers é t rangers .

Eh ! bien, il parait que les républicains t rouvent que les choses vont bien comme cela, et qu ' i ls ont fait tout leur devoir envers l 'ouvrier .

) Ils en sont si persuadés , comme nous l 'avons dit, qu ' i ls se croient le droit d ' in-terdire aux au t res d 'essayer aut re chose, avec l 'espoir bien naturel de faire mieux.

Voyez ce qui s 'esl passé à Rouen : Un prêtre dévoué, l 'abbé Garnier , avait

ent repr is à la cathédrale des conférences sur l 'ouvrier et sur l 'organisation chré-t ienne du travail, en s ' inspi rant des h a u -tes leçons du Pape Léon XIII .

Comme le Saint-Père et comme M. le comte de Mun, l ' i l lustre fondateur des cercles catholiques d 'ouvriers , il ense i -gnait que la reconstitution des corpora-tions lui semblait le moyen principal de sanctification et de salut pour le monde dit travail.

El ces corporat ions, il voulait les faire sort ir des syndicats professionnels et agri-coles qu 'a autorisés chez nous la loi de 1884.

Qu'y avait-il dans ces proposit ions qui pût blesser les susceptibili tés de quel-qu 'un ? i Est-ce qu ' i l y a quelque part une loi qui impose aux citoyens français de croire que l 'ouvrier est condamné à n'avoir, comme aujourd 'hui , d 'aut res consolations que le cabaret quand il n 'a pas de travail, et d ' au t re récompense que la bouteille quand il en a ?

On serait vraiment tenté de le croire, quand on se rappelle qu 'à Rouen des centai-nes de républicains sont en t rés dans l 'église QÙ l ' abbé tiarnier expliquait ses théories, qu' i ls ont insulté les prê t res , qu ' i ls ont

vu-, .\Y>) bousculé les fidèles, qu'ils ont famé, chanté la Marseillaise et dansé la carmagnole .

Et pourquoi ? Pour obtenir que le savant prédica teur

fût empêché de cont inuer à exposer les remèdes qu ' i l propose aux misères de l 'ouvrier .

Et ils sont parvenus à leurs fins. Les conférences ont été interdi tes , et les

ouvriers de Rouen ont été obligés d e croire, sous peine d 'ê t re roués de coups , que seuls les républicains peuvent faire l eur bonheur .

* • * En revanche, s'il écoute les républ i -

cains, l 'ouvrier doit être bien convaincu que les chrét iens « les cléricaux » comme on les nomme au jourd 'hu i , sont d ' abomina-bles scélérats ; que quant ils lui cherchent ou lui donnent du travail, quand ils l 'a i-dent à élever sa famille, quand ils essaient d 'amél iorer son sor t , c 'est un iquemen t pour spéculer sur son travail et pou r se nourr i r de ses sueurs .

Le pis est qu 'on trouve des ouvr ie r s assez bornés pour le croire et pour préfé-re r le jacobin tou jours p rê t à leur d o n n e r des phrases creuses et des poignées de main et pas aut re chose avec, à l 'honnête homme qui se privera pour les a ider les j o u r s de chômage et qui leur conseil lera de vivre en paix avec leur pa t ron , quand ils ont du travail .

Comment voulez-vous qu!ileuâûit au-t r emen t puisque l 'ouvrier a remplacé l 'é-tude du catéchisme pa r la lecture du Fi-nistère et de jou rnaux de même sor te qui , chaque jour , lui aff i rment , su r l ' honneur , toutes ces jolies choses-là ?

Que disait-il encore, la semaine dernière , le journal jacobin de Quimper , faisant s iennes les doctr ines du Siècle, j u s t emen t nommé depuis 40 ans , le jou rna l « m a n -geur de prê t res » ?

Il profitait de la faillite de l 'é tabl isse-ment métal lurgique de Terre-Noire pour jeter contre les « cléricaux » les accusa-tions les plus insensées I

Et pourquoi ? l'arce que, paraît-il , les directeurs de Terre-Noire avaient sur leur territoire des chapelles, des prêtres et des écoles congréganisles, « malgré les protestat ions répétées des corps électifs de l 'a r rondissement de Saint-Etienne. »

Et, sans hésitation, les deux j o u r n a u x jacobins accusent les directeurs de Terre-Noire d 'avoir enrichi les prê t res avec l 'ar -gent des pauvres gens auxque ls ils avaient l ' infamie de donne r 6 0 /0 d ' in térê ts su r leurs placements (1), d 'avoir « dis t r ibué cet argent aux agents de la propagande cléricale et royaliste, et de diss imuler de grosses for tunés pou r échapper à la res-ponsabil i té » 1

* * * Nous n 'avons pas l ' intention de défen-

dre ici les directeurs de Terre-Noire , que nous ne connaissons pas, et dont nous ignorons les agissements ; mais nous vou-lons s implement mont re r à quelles odieu-ses imputat ions on t recours les l ibre-penseurs pour a t t i rer sur les chré t iens la haine des ouvriers .

Pour eux, du moment que les d i r ec -teurs de Terre-Noire sont des « cléricaux », ils ne peuvent pas être des industr ie ls ma lheureux ou maladroi ts , ce qui est a r -rivé à plus d 'un républicain de notre con-naissance.

Non I Tout bon républicain doit es t imer qu 'un « clérical » qui fait de mauvaises affaires n 'es t pas au t re chose qu 'un fripon ; et il doit en conclure que tous les « clé-ricaux » qui font' des affaires, bonnes o u mauvaises, en cherchant à réveiller les principes de l 'ouvrier chrét ien, sont éga-lement et fatalement des f r ipons 1

i

Page 35: Février 1888

L'Union monarchique du Finistère

Et pendant quo le journal jacobin du président Carnot veut faire croire qu'il n 'y a d 'honnêtes gens que parmi les ré-publicains, l 'opinion publique oblige les t r ibunaux républicains à juger le gendre du ci-devant président Grévy convaincu, mioi qu'il arrive, d'avoir vendu la croix d ' honneur et de s'en être fait de belles rentes . En même temps, la commission d 'en-quête recule devant sa tâche vengeresse et ne sait par quel bout prendre les tur-pitudes républicaines qu 'on lui a montrées et dont l'avocat très républicain de M. Wilson nous révèle un détail , afin que chacun sache comment les ministres s 'en-richissent. « M. Wilson, a-t-il dit, ne s'est pas

enrichi comme tel ministre qui avait fait connaissance avec les huissiers avant d'être salué par ceux du ministère, et qui, descendu d'un sixième étage où il oubliait de payer son terme, s'est retiré dans l'opulence après quelques mois de pouvoir. »

En République, on le voit, si l 'ouvrier et le paysan souffrent , tout le monde n 'est pas aussi malheureux. Et quand ils n 'ont pas de pain, ils peu-vent se consoler en songeant qu'il aurait pu leur arr iver , comme à tant d 'autres, d 'ê t re ministres pendant quelques mois, et qu'ils rouleraient carrosse. I ls sont bien difficiles si cela ne suffit pas à leur bonheur ! KERVEN.

i ^ ^ f i

J f a i t s e t H o u n e l l c g A propos de la discussion du budget

On lit dans ]'Autorité : Cette discussion budgétaire que nos adversaires

politiques trouvent trop longue et trop monotone nous parait, au contraire, excessivement intéres-sante ; elle nous révèle peu à peu des faits très édi-fiants qui corroborent toutes les critiques que nous avions autrefois formulées.

Nous avions parlé d'abus, de dilapidations, de gaspillages ! lorsque nous nous permettions ces ac-cusations, on prétendait que nos attaques étaient calomnieuses et qu'elles n'étaient dictées que par un esprit d'opposition systématique.

Chaque jour, la lumière se tait ; les accusations ne viennent plus de la Droite seulement ; elles ten-dent à se généraliser et les diverses fractions du parti républicain, en tirant les unes sur les autres, nous donnent raison et confirment ce que nous avions dit. Bien plus, le ministère entre, lui aussi, dans la voie des révélations et divulgue les fautes et les abus de ses prédécesseurs.

Les fonds secrets. Les journaux républicains de notre région blâment, comme d'habitude, la Droite, d'avoir volé contre les fonds secrets, des fonds qui sont employés à solder les journaux qui insultent journellement les conservateurs. Or, voici ce que pensait, avant le vote, sur celte question, u n a rden t républicain, M. Henry Maret, dont le Finistère et VUnion agricole ne

Beuvent guère suspecter les convictions répu-licaines : « Nous combattons les fonds secrets, parce qu'en

démocratie nous jugeons qu'aucune somme ne doit être dépensée sans contrôle. C'est une question de principe, et de principe absolu, par conséquent en dehors des personnes, en dehors de toute confiance et de toute défiance. I

« Tout cela n'empêche pas que la question sera posée ainsi, c'est-à-dire, comme d'ordinaire, mal posée. Aussi verrez-vous des ennemis des fonds secrets les voter ou s'abstenir pour ne pas renverser le ministère, et au contraire des partisans de ces fonds, qui les accorderaient à quelqu'un d'entre eux, les repousser dans l'unique but d'amener une crise. Tous les votes étant entachés de cette arrière-pensée, il est impossible de jamais connaitré la vé-ritable opinion de la Chambre sur n'importe quoi.

« Je ne sais pas ce qui va arriver, et personne ne le sait. Mais ce que je sais fort bien, c'esl que, si le ministère est battu sur la question des fonds secrets, celui qui lui succédera n'y renoncera pas plus que le cabinet Goblet n'a renoncé aux sous-préfets qu'on n'avait pas voulu laisser A M. de Freyeinet. Et c'est ce qui l'ait que l'opinion publique est de plus en plus persuadée que nous émettons des votes sans conviction et, par conséquent, sans valeur. »

Les opérations Wilson. • L'instruction, qui ne s'est portée que sur l'exploitation des ambitieux plus ou moins déco-rables, aurait pu facilement s'atlarder à une foule d'autres délits peut-êlre encore plus gra-ves. Si le nombre de croix accordées contre argent a été considérable, le nombre de grâces octroyées dans les mêmes conditions ne l'est certainement pas moins. Il l'est môme davantage, sans aucun doute, attendu que les décorations qui sont mention-nées à l'Officiel, relèvent dans une certaine me-sure de l'opinion publique, tandis que les ré-ductions de peine, commutations et mises en liberté de détenus, constituent des opérations secrètes. Ces sortes d'affaires étant fort simples et n'exi-geant aucun complice, puisqu'il suffisait d'une signature du facile Grévy pour les conclure, on se fait aisément une idée des résultats pécu-niaires. Cet homme était un gouffre. Non con-tent de faire libérer les malfaiteurs, il a voulu décorer les honnêles gens. C'est ce qui l'a perdu.

L'Angleterre et la Bulgarie. Interpellé à la Chambre des lords sur la question bulgare, le premier ministre, lord Salisbury, a déclaré : i ° Les illégalités, commises à Sofia, ne sont pas exclusivement imputables aux Bulgares, elles sont surtout l'œuvre du Congrès de Ber-lin, qui a stipulé l'assentiment unanime des puissances pour l'élection du prince. Or,comme les sept grandes puissances ne seront presque jamais d'accord, cette clause condamne la Bul-garie à une anarchie presque conlinuelle. 2° Une conférence internationale n'arrange-rait rien. Chacun y apporterait ses préjugés, ses ressentiments, ses rancunes. Pour la paix de l'Europe, l'orateur souhaite qu'il n'y ait pas de nouveau Congrès européen. 3° Les difficultés que présente la question . bulgare ne créent pas de danger immédiat. : D'ailleurs, comme l'a dit M. de Bismarck dans i son récent discours, ce serait une honte p o u r l'Europe que de verser le sang de plusieurs centaines ae mille hommes à propos d'un petit Etat comme la Bulgarie.

Russie et Prusse. Deux employés de la posle russe ayant volé pour 600,000 fr. de litres assurés parla compa-gnie prussienne Victoria, ont été acquittés par la cour d'assises de Moscou, qui a jugé que c'était œuvre patriotique que de prendre l'ar-gent des Prussiens. L'arrêt de la Cour d'assises a fait baisser- la bourse de Berlin.

. J Au palais de Justice. Un brave campagnard, récemment débarqué à

Paris, se promène dans la salle des pas-perdus,

pendant les débats de l'ailaire Wilson, en compa-gnie d'un cousin.

— Dis-moi donc, demande-t-il à celui-ci, comment s'appellent ces machins que ces gen-slà portent sous le bras

— Ce sont des serviettes. — Qà, des serviettes !... Mais il faut que la be-

sogne qu'on lait ici soit bigrement sale pour qu'elles deviennent aussi noires que ça !...

D E R N I È R E H E U R E (Service spécial de l 'Union monarchique).

Paris, 29 février, 8 h., 20 matin. L a c i r c u l a t i o n d e s t r a i n i e n t r e l a F r a n c e

e t l ' I t a l i e p a r le Mont -Cen i s e s t i n t e r r o m p u e p a r l a n e i g e . On s i g n a l e d e n o m b r e u s e s c a t a s t r o p h e s . T o u t e u n e p a r t i e d u v i l l a g e d ' A o s t e es t e n s e v e l i e ; 21 p e r s o n n e s s o n t t u é e s .

U n e d é p ê c h e d e S a n - R e m o d i t q u e le p r i n c e i m p é r i a l d ' A l l e m a g n e a p a s s é u n e m a u v a i s e n u i t . L e b r u i t c o u r t q u e les m é d e -c i n s o n t r e c o n n u l ' é t a t c a n c é r e u x d u m a l . L e d o c t e u r B e r g m a n n a l l a i t p a r t i r q u a n d il a r e ç u d e B e r l i n u n e d é p ê c h e lu i e n j o i g n a n t d e r e s t e r , a u n o m d e l ' E m p e r e u r .

C h r o n i q u e ffocalf Armée territoriale.

Appel, en 1888, d'une partie des classes de 1876 et 1877 P É R I O D E D U P R I N T E M P S

XI0 région P R E M I È R E S É R I E

Le samedi 7 avril, sous-ofliciers, caporaux ou brigadiers, classes de 1870 et 1877.

Le lundi 9 avril, hommes non gradés. Infanterie. — 1 e r bataillon du 82° régiment ter-

ritorial. Artillerie. — 9° régiment : l r s et 2 e batteries à

pied. A Nantes. Il» régiment : 6« batterie ù pied, à Port-Louis. 7» batterie è pied, A Brest. 10°, i l " , 14° et 17° batteries de sortie. 19° et 20° batteries montées Dépôt (Hommes des subdivisions de Quimper,

Brest et Lorient). A Vannes: Le lundi 9 avril, gradés et hommes non gradés,

classe 1876, gendarmerie : série unique. D E U X I È M E S É R I E

Le samedi 26 mai. sons-ollicicrs, caporaux ou brigadiers, classes de 1676 et 1877.

Le lundi 28 mai, hommes non gradés, classes de 1876 et 1877.

Infanterie. — 1 e " bataillons des 8i° 86« 88° ré-giments.

2« bataillons des 82 e , S i 0 , 86°, 88°. 3 " bataillons, des 81", 83°, 85», 87». Artillerie.— 9 ' régiment : 15» et 16» batteries à

¡pied, à Nantes. Génie — 11° bataillon (sérié unique), 2» et 4«

compagnies du II» bataillon (hommes ù pied et sa-peurs conducteurs).

Le samedi 26 mai, sous-ofliciers et caporaux, et le lundi 28 mai, hommes non gradés, classe 1876, 11' section territoriale d'infirmiers militaires (série unique) : brancardiers d'ambulance (ces hom-mes recevront un ordre d'appel individuel).

Les ajournés et les hommes aulorisés à devancer l'appel recevront des ordres d'appel individuels les convoquant aux dales ci-dessus indiquées pour les armes auxquelles ils appartiennent. Renseignements généraux.

Tout militaire convoqué par la présente aflicheest tenu, sans aulre avertissement et saut empêchement dûment constaté, ou ajournement d'être rendu aux dates ci-dessus fixées, au lieu et ù l'heure indiqués par la feuille spéciale annexée à son livret. Toute infraction à cette .règle tombera sous le coup des lois ou règlements militaires.

Manière de rejoindre. — Les territoriaux qui ont à faire usage des voies ferrées pour se rendre à

destination, sont admis à voyager à prix réduits sur la présentation de leur livret, s'ils partent de leur livret, s'ils partent de leur domicile légal porté sur l'ordre de route de leur livret, ou de la résidence régulièrement déclarée par eux à la gendarmerie. Ceux qui auraient perdu leur livret s'adresseraient sans délai au Commandant du recrutement.

Les hommes qui se rendent à pied à destination ont droit au logement chez l'habitant, même dans les communes qui ne sont pas gîtes d'étape, si le trajet est de plus de 24 kilomètres.

Dispensés. — Sont seuls dispensés de se rendre à ladite convocation :

I a F,es hommes dispensés à titre de soutien de famille ; les hommes ayant quitté le service depuis le 1 e r janvier 1887 ; 3 U les non-disponibles; 4» les docteurs en médecine, officiers de santé, pharma-ciens de l r » et 2° classe et vétérinaires qui, propo-sés pour des emplois de leur spécialité dans l'armée territoriale, n'ont pas encore été nommés ; 5« les internes des hôpitaux.

Les demandes de dispense, à titre de sontien de famille, doivent être déposées VFNGT J O U R S au moins avant la convocation.

Ajournement — Devancement d'appel. — Les demandes d'ajournement ou d'avancement d'appel doivent être transmises à la gendarmerie Q U I N Z E J O U R S avant l'appel au plus tard. Après cette date, elles ne seront plus admises.

Les hommes qui. après déclaration, voyagent où résident à l'étranger ou en Tunisie et qui n auront pas reçu d'ordre d'appel individuel, sont ajournés de droit jusqu'à leur retour en France.

Frais de roule. — Les frais de route auxquels les territoriaux ont droit leur seront payés à leur arrivée au corps ou au bureau de recrutement. Tout homme partant d'un point autre que son domicile légal ou que sa résidence déclarée, n'a pas droit au transport en chemin de fer à prix réduit.

Tenue et effets. — Tous les territoriaux doivent se faire couper les cheveux à l'ordonnance avant d'arriver au corps. Le port de la barbe est toléré. Il leur est rappelé qu'ils doivent représenter les effets militaires dont ils seraient détenteurs, mais il ne leur est alloué, en retour aucune indemnité.

Réforme. — Les hommes qui se croiraient dans le cas d'être réformés sont invités à en donner avis à la gendarmerie, le plus tôt possible.

NOTA. — Tout homme appartenant aux classes ou catégories indiquées ci-dessus, qui aurait des doutes sur les obligations qui peuvent lui incomber, en vertu de la présente affiche, devra, pour s'éclai-rer, s'adresser à la gendarmerie, qui sera toujours en mesure de le renseigner. — Aucune excuse, basée sur l'ignorance ne sera admise.

Nantes, le 10 février 1888. Le Général commandant le X I e corps

d'armée, FORGEMOL DE BOSTQUÉNARD.

Postes et Télégraphes. — Un décret présidentiel autorise le recouvrement par la poste des quittances, factures, billets ù ordre de toutes valeurs payables sans frais, entre la France (y com-pris l'Algérie et la Tunisie) et la Norwège.

Le maximum des valeurs à recouvrer est fixé à 100 francs par envoi.

A la suite du concours du 23 mai 1887, le jeune Quénet Pierre, âgé de 15 ans, demeurant à Pont-l'Abbé, a obtenu une bourse entière d'internat à l'école professionnelle de Vierzon.

Les élèves suivants ont obtenu des bourses à l'école primaire supérieure de Douarnenez :

Ameline, Armand-Alix, de Guilvinec, internat. Belbéoc'h, Jean-Marie, de Douarnenez, entretien. Le Campion, Corentin, de Pont-l'Abbé, internat. Délibrias, Hippolyte, de Lannilis, internat. Losq, Victor-Marie, de Tréboul, entrelien. Péron, iean, de Penmarc'h, internat. Salaûn, Jean-Marie, de Plogoff. internat. Salaun, Alphonse, de Douarnenez, entretien. Par décret du 24 février, a été nommé : Suppléant du juge de paix du canton de Plondiry,

M. Le Roux (Yves-Marie), maire de La Martyre, en remplacement de M. Léost, décédé.

Aux termes d'un rapport du 22 février, il a été accordé pour actes de courage et de dévouement accomplis pendant le mois de janvier dernier, une

F e u i l l e t o n de l ' U N I O N M O N A R C H I Q U E du 2 9 F é v r i e r

L E T T R E S E N R É P O N S E A L ' A U T E U R A N O N Y M E

de l'Histoire de Pont-l'Abbé. S I X I È M E L E T T R E .

Monsieur, Je me suis un jour amusé à chercher la mai-son natale du célèbre docteur Laënnec ; et je l'ai trouvée. Ce n'était pas difficile: il ne s'agis-sait que de faire l'application aux lieux des indications très claires données par le père de Laënnec. Celte maison n'est pas celle sur laquelle brille la plaque portant l'inscription :

I c i E S T N É L A E N N E C ,

n" 19, rue Laënnec ; c'est la maison n° 2, rue du Quai. Quatre ans ont passé sur ma petite découverte et la plaque erronée abuse encore les yeux des passants. Laënnec a donc à Quimper deux mai-sons natales : celle qu'indique son père, qui apparemment en savait quelque chose ; et celle qu a indiquée en 1858, l'administration muni -cipale qni assurément était mal instruite. Excité par ce succès (qui en aura i t découragé d'autres) je me suis mis à chercher la maison natale de Fréron, dans l'ancienne rue Obscure, aujourd'hui rue ¡Royale. La rue Hoyale a été rectifiée et rebâtie pres-que entière, en 182(5. Je ne pouvais donc cher-cher que Remplacement de la maison natale de Fréron. Je ne l'ai pas trouvé, et je doute qu'un autre le trouve ; voici pourquoi : le nom des

Fréron n'apparaît dans aucun acte de transmis-sion des maisons de la rue Obscure, parce que, quoique l'on ail dit, ils n'ont jamais été pro-priétaires de la maison qu'ils occupaient ail temps de la naissance de Fréron (1). i Pourtant je n'ai pas perdu ma peine. En cherchant la maison que je n'ai pas trouvée, j'ai trouvé des renseignements que je ne cher-chais pas. Ce résultat m'a encouragé, et je me suis livré à une étude complète des origines de Fréron dont personne ne sait rien. Un moment je me suis cru seul au monde à savoir la date exacte de la naissance de Fréron ! (2) (20jan«-. vier 1718). J'ai publié cel le date deux fais 5 peine inutile ! Aujourd'hui encore, 011 ensei* gne aux écoliers de Quimper que Fréron est né en 1719 (3). Qu'un aspirant au brevet in-terrogé sur celte date réponde : 20 janvier 1718, je gage que l'examinateur le reprendra ; et, si le candidat veut le convaincre, il fera bien d'avoir dans sa poche l'acte de baptême dûment certifié et légalisé ! Vous nous apprenez que la seconde femme de Fréron (Annetic Royou) est morte à Pont-l'Abbé en 1810, comme on le croit. Puisque vous étiez sur les lieux, il ne vous coûtait pas beaucoup de vous assurer du fail. Ce fail est erroné. M m o Fréron est morte à Quimper, le 29 juin 1814. Elle a été inhumée à Quimper,

(1) Cela est démontré d'uno manière certaine par la lettru de Fréron, du 15 février 1707, dans laquelle M. MONSËI.ET (Fréron ou l'illustre Criti'iuc) uvait cru trouver uno preuve de la propriété de Fréron.

(2) C'était une erreur . M. JAI„ auteur du Diction-naire critique do Biographie, avait rolevó cotto dato avant moi. Il l'a publiéo en 1872 ; mais les nouvelles éditions des Uiotjruphies no se corrigent pas.

(3) Géographie-Atlas du Finistère.

au cimetière Saint-Louis ; mais ne cherchez pas sa tombe : elle a disparu, au mépris de la concession perpétuelle. A ce propos, vous faites la remarque que l'on s'occupe trop peu des femmes qui ont vécu pour ainsi dire dans l'ombre des hommes célèbres. Ce serait quelquefois, Monsieur, rendre un bien mauvais service à leur mémoire. Mais pas-sons.. . Vous ajoutez : « Qui sait par exemple que la belle Eléonore « (l'Eléonore de Parny) qui, s'appelait vul^ai-« rement Eléonore Troussaille, vint habiter 1 Quimper où elle mourut? » La pauvre liléo-nore trouvait, Monsieur, que l'on s'occupait beaucoup trop d'elle et c'esl pourquoi elle vint se cacher en Bretagne ; et, si elle vivait encore, elle vous reprocherait dd parler d'elle, sans l'avoir suffisamment étudiée. Etait-elle si belle ? Tissot, ami et confident de Parny, tenait de Parny qu'Eléonore n'était pas régulièrement belle (1). Comment s'appe-lait-elle ? Etes-vous bien sûr de ses prénom et nom ? — D'après Tissol, elle ne s'est nommée Eléonore que dans les vers de Parny ; et il demeure douteux que, môme en vile pose, elle se soit nommée Troussaille. Tissot la nomme Esther et, écrivant peu après sa mort, il ne donne pas — et il a bien

raison — son nom de famille. — En 1844, Sainte-Beuve, dans ses portraits contemporains (t. III p.120) hésite à écrire son nom tout entier; puis, prenant son parti, il la nomme Eléonore Troussaille, d'après des renseignements qu'il a obtenus de Bourbon. — Cette révélation n a pas (1) Dictionnaire Delà Conversation et de la Lecture,

y Parny.

convaincu Bouilliet et Dezobry, qui lui donnent le nom de de Baïf. Quoi qu'il en soit, Tissol nous apprend qu'Eléonore ou Eslher mourut en 1824, à la campagne, en Bretagne. A la campagne! Ce n'est donc pas à Quimper. En effet, une main amie et expérimentée vient de compulser pour moi les actes de décès de Quimper. Il n'y a pas d'acte au nom d'JSléonore de Baïf, ni d'Eléo-nore Troussaille. Monsieur, vous jouez de malheur I Au mo-, ment où vous donnez une leçon de critique, vous voilù pris en flagrant délit d'inexactitude,. Mais aussi pourquoi vous en rapporteler à des on croit, on dit, et ne pas vérifier ?... Parlant de Fréron, vous nommez un des Royou, l'abbé Thomas, continuateur de l'Année littéraire ; vous ne mentionnez pas son frère, Jacques-Corentin, avocat et écrivain de talent; mais vous consacrez deux colonnes à Claude Royou, dit Guermeur, le terroriste, l'ami de Marat. Pourquoi, monsieur, vous occuper de lui de préférence à ses deux frères ? Guermeur est de ceux qui gagnent à être oubliés. Voici à son sujet quelques rectifications né-cessaires. Au commencement du dernier siècle vivait à Quimper un sieur Guillaume Royou, s r de Pen-quelen, expert. Il eut trois fils : 1° Charles-Allain,qui devint bachelier de Sorbonneet rec-teur de Trébrivanl, auprès de Carhaix (et non comme vous ledi tes ,deSaint-Jean-Trol imon(l ) ; c'est lui que Fréron nomme l'aimable rec-(1) Il n'y avait pas, nu dernier siôclo, do paroisse du

nom do Saint-Jeau-Trolimon. Co territoire était com-pris sous le nom de lieuzec-Cap-Cavai.

Page 36: Février 1888

L'Union monarchique du Finistère

M. A. 2» classe à Bodénez ( Jean-Joseph) , ouvrier forgeron à Pleyben ; 1885-1887 : a sauvé à différen-tes reprises et dans des conditions périlleuses, des personnes sur le point de se noyer dans le canal de Nantes à Rrest.

Une Mention honorable, à Talec (Gabriel-Marie), préposé des douanes à Doua menez ; 12 décem-bre 1887 : a arrété un cheval emporté, attelé à une voiture.

Quimper. — Hier à 2 heures , avait lieu l ' e n t e r r e m e n t d'un j e u n e h o m m e de 14 ans, la

Sr e m i è r e vict ime (du moins le croyons-nous) e l 'épidémie typhoïde qui s 'est déclarée au

L y c é e , la s e m a i n e dern ière . L 'opinion g é n é r a l e est que la cause de cet te

maladie serait la mauvaise qualité de l 'eau e m -ployée dans l ' é tabl issement . Un médecin serait m ô m e , parai t - i l , venu exprès de Par is pour ana lyser ce t te eau .

On se rappelle pourtant les t ravaux insensés e t la dépense non moins insensée auxquels a donné lieu la conduite d 'eau. Ce qui n ' e m p ê -cha i t pas l 'été d e r n i e r d 'a l le r puiser de l 'eau à la r iv ière pour en rempl i r la c i t e r n e du Lycée.

E t on dit que c 'est là le progrès !

Quimper. — L e s ieur Diquélou, Corent in , soldat réservis te , habi tant Quimper, ayant été surpr is p a r l a g e n d a r m e r i e revêtu d'un costume complet de zouave, au carnaval dernier , procès-verbal avait été dressé c o n t r e lui pour port i l lé-gal d 'uni forme. Il avait déclaré au g e n d a r m e qu' i l avait emprunté ce costume à un ami dont H n e voulut pas d o n n e r le nom.

M. le général Cadet, commandant la br igade , vient de lui inf l iger huit jours de prison.

Que c e u x qui sera ient tentés d ' imiter Diqué-lou se souviennent de la leçon qui vient de lui ê t re inl l igée e t j e t tent un coup d'œil sur l 'ar t i -c l e 2 5 9 du code pénal qui s applique à cet te contravent ion .

L e 2 0 j a n v i e r , vers 10 heures du mat in , un individu paraissant âgé de 2 9 à 3 0 ans , se disant v icomte de La Rochetai l le , se présentait au buf-fer de la gare de Quimper , et se faisait se rv i r d 'abord quelques consommations , puis un re-

Eas. Après quoi il fit lancer u n e dépêche au café lolière, à Nantes, pour r é c l a m e r à son nota ire

l 'envoi de 8 0 louis au buffet de S a i n t - B r i e u c . 11 sortit ensuite . Vers 5 heures il vint c h e r c h e r la réponse . Voyant qu 'e l l e n 'étai t pas arr ivée , il dit aussitôt qu ' i l venai t de faire u n e grosse e r r e u r et rédigea u n e autre dépêche à la m ê m e adresse , mais cet te fois, demandant la réponse au buffet de Quimper . S u r la prière de cet ind i -vidu, M. Roui l lon, sans méf iance , lui prêta 4 0 francs . Il avait f a i t s francs de dépenses dans l ' é tabl issement de ce dernier . Le lendemain , il r e v i n t demander si la réponse à son té légramme de la ve i l le n 'é ta i t pas a r r i v é e . C o m m e on lui répondait négat ivement , il pria M. Rouillon de la lui faire p a r v e n i r à Bres t â l 'adresse suivante

Îu'il t ranscrivi t s u r u n e carte d e visi te : t M. de a Rochetai l le , B r e s t , chez M. de Guerdavid,

l ieutenant de vaisseau >. i l prit ensui te le train de 9 heures 5 4 pour Brest , promettant bien d 'adresser à M. Rouillon ses 4 5 francs par m a n -dat té légraphique. Or, M. Rouillon attend encore c e mandat e t n'a pas eu depuis des nouvel les de son vicomte qui est aussi inconnu au café Molière, à Nantes q u e l 'est à Brest M. de Guer-david.

Brest. - L 'ordre a été t ransmis au port de Bres t de faire e m b a r q u e r sur les garde-côtes cuirassés Fulminant Rolland, trois mots d 'ap-provis ionnements e t de médicaments .

G u e n g a t . — Samedi d e r n i e r , v e r s 1 0 h e u -r e s du m a l i n , u n e marchande de lait re tournai t chez e l l e , par la route d e L o c r o n a n , après avoir v e n d u sa marchandise à Quimper .

E l l e étai t arr ivée , près du Loscoat en G u e n -gat , lorsqu'un individu, vêtu c o m m e un paysan,

E

avec u n e blouse, vint par derr ière et lui asséna un coup de poing qui la renversa . Son agresseur essaya ensui te de l ' é t rangler avec le lacet de c h e v e u x de sa v ic t ime, après lui avoir en levé G fr. 6 0 qu'e l le avait s u r el le .

Mais plusieurs personnes s 'étant montrées sur la route, le malfaiteur prit la fuite, non sans avoir été aperçu de ces personnes .

Une plainte ayant été déposée, la gendarme-r ie s 'est mise à la r e c h e r c h e de l 'audacieux co-quin qui , nous l 'espérons, tombera bientôt e n t r e les mains de la just ice .

Bannalec. — Mercredi dernier , vers onze heures du matin, un incendie a détruit complè-t e m e n t la petite loge de S l a n g - c o u - L a n o u e en B a n n a l e c , habi tée par les époux L e Dain, Lau-r e n t , cult ivateurs .

Le Dain et sa f e m m e étaient partis à 9 heures ; lui pour c h e r c h e r du l ierre pour sa vache , el le pour mendier , laissant leurs trois petits enfants seuls. L 'a lné , J e a n , âgé de 9 ans et son frère Franço is , âgé de 4 ans, se chauffaient près du feu, e t la plus j e u n e , Marie , âgée de 2 ans était dans son l it .

L e feu ayant pris dans u n e brassée de bois qui était à s é c h e r devant l e foyer, se communi -qua aussitôt à la toiture en c h a u m e et il fut impossible de rien sauver . Le petit J e a n eut h e u r e u s e m e n t la présence d'esprit de prendre sa petite s œ u r et de sort ir aussitôt, de sorte que les dégâts sont p u r e m e n t matériels . L e Dain les évalue à 2 0 0 francs . 11 n'était pas assuré .

Leuhan. — La variole e x e r c e ses ravages dans la c o m m u n e de L e u h a n . Plusieurs per -sonnes atteintes de cette maladie ont succombé. M. le docteur Baley, de Châteaul in , s 'est rendu à Leuhan pour prodiguer ses soins a u x malades. L e s écoles laïques sont fermées .

Quelques cas de variole et quelques décés ont aussi eu lieu dans la c o m m u n e de Laz. Aucun médecin n 'a été appelé ; c o m m e tou-jours , les mesures les plus é lémenta i res d 'hy-giène ne sont m ê m e pas pr ises .

Meilars. — Jeudi 16 févr ier dernier , vers six heures et demie du soir, la petite A n n a -Marie Scui l ler , âgée de 9 ans , qui habite chez ses parents au hameau de Kergoff, était assise auprès du foyer au m o m e n t où sa mère versait de l 'essence de .pétrolé dans la lampe. Tout à coup la boutei l le "s'échappa des mains de la f e m m e Scu i l l e r et tomba sur la pierre du foyer où e l le se brisa. Mais l 'essence, qui s 'était r é -pandue s u r les vêtements de la petite Anna,

Srit feu aussitôt et cel le-ci fut entourée de a m m e s . Aux cr is poussés par la mère et l ' en-

fant , plusieurs voisins accoururent et parvin-rent à éte indre l e feu au moyen de sacs qu' i ls j e t è r e n t sur la pauvre vict ime dont les brûlures sont nombreuses , n o t a m m e n t aux j a m b e s et à l 'abdomen.

L 'état de la petite fille n e parut pas grave tout d 'abord, cependant m a l g r é les soins qu'on lui a prodigués, el le est morte le samedi su i -vant 1 8 février .

Plouigneau. — Une maison couverte en ardoises située au vi l lage de Cazin en Plouigneau et habitée par François Denis , cu l t ivateur , a été détrui te jeudi d e r n i e r p a r un incendie dont on ignore la cause.

Denis éprouve u n e per le de 3 . 0 0 0 francs cou-verte par u n e assurance de 5 . 0 0 0 francs à la C u La Foncière.

La maison n'était pas assurée et la proprié-ta ire , Mmo Méloc perd u n e valeur de 3 à 4 0 0 francs . •

L o r i e n t . — I-CS chiens enragés. — « Depuis quelque temps, dit le Morbihannais, on s i g n a l e i Lor ient de n o m b r e u x cas de rage canine .

« S a n s r e m o n t e r plus haut , nous m e n t i o n -

nerons , à la date du 1 0 j a n v i e r dern ier , l ' i r rup-tion dans notre vi l le , par la porte de P l œ m e u r , du chien qui mordit le s ieur Jean Lamour , de Kerentrech .

« Quelques j o u r s après, à la date du 2 6 j a n -vier , un autre c h i e n se j e ta i t sur M. Guyon-varch, receveur à lu gare . L 'animal fut tué a u x Quatre-Vents (Vi l le-Neuve) par le gardien de la paix Biger .

« Un peu plus tard, le c h i e n de M. le docteur Guérin, médecin de la m a r i n e , mordait son maître , la domestique de son maître , Marie Nibout, Mme de Clavières, et enfin un ouvr ier plâtr ier , P ierre Mello : en tout quatre person-nes . Dans la séance tenue par le Conseil m u n i -cipal, le 11 février , M. le Maire de Lor ient a fait le récit pathétique de ces diverses catastro-phes, e t , sur sa demande, le Conseil municipal a, à bon droit , voté un crédit de 2 0 0 fr. destiné ù faire admet t re à l ' Inst i tut Pasteur , deux des victimes, Marie Nibout et P i e r r e Mello.

« La série n 'est pas épuisée. Lundi , 2 0 fé-vr ier , on mettait en fourrière un ch ien suspect qui était resté, pendant u n e partie de la j o u r -née, caché dans u n e maison de la rue du F in is -tère ' On ne tarda pas à r e c o n n a î t r e qu' i l avait mordu 8 ch iens , lesquels ont été abattus dans la soirée. Malheureusement l 'animal qui était r é e l l e m e n t enragé , ainsi qu ' i j résulte des c o n s -tatations faites, se je ta le lendemain sur le g a r -dien de la fourrière et lui fit trois morsures à la lèvre infér ieure. Ajoutons que , par les soins de la municipal i té , ce gardien a été envoyé à Par is , à l ' Institut Pasteur .

« Bre f , depuis le 1 0 j a n v i e r , nous en som-mes à la quatr ième manifestat ion de la r a g e . »

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leur?2° J a q u e s Corentin, s r de P e n n a n r e u n (Ker feuntun) , qui devint procureur fiscal dé la baronnie de Pont ; 3° Yves-Mar ie , s r de Kerl ie-zec , avocat à Quimper .

Jacques-Corenlin épousa la nièce de la m è r e de F r é r o n , et devint ainsi cousin du Critiqut ; mais l 'a imable rec teur et Kerl iezec n 'é ta ient q u ' i n l i m e s amis d e F r é r o n , et non ses parents c o m m e vous l e dites après d 'autres (1 ) .

Royou P e n n a n r e u n e u t douze enfants au n o m b r e desquels : 1° T h o m a s , connu sous le nom de l ' abbé Royou ; 2 " Jacques - C o r e n t i n , avocat de ta lent , journal i s te , historien, poète à ses heures . E n 1 7 7 3 , et non en 1 7 9 1 , c o m m e on l'a écr i t , il épousa Phi l ippine F r é r o n , fille du

Sr e m i e r mar iage de F r é r o n , qui a cont inué la escendance du Critique; 3 ' Annetic ou A n n e

qui devint la seconde femme de Fréron (2) ; 4° Claude-Michel , le plus j e u n e , qui abandonna le nom de son père par h o r r e u r pour les opi -n ions monarchis tes de ses f rères , et prit le nom d e G u e r m e u r , d 'une petite propriété dans la paroisse de P lobannalec .

Vous connaissez mal la vie de G u e r m e u r , Monsieur, parce que vous la connaissez par

(1) Du moins étaient-ils parents si éloignés qu'ils ne

8 ' li^Le'niariago^est du 1 septembre 1700. Il fut célé-bré dans la cliapelle du château de Pont-l'Abbé, par M'" du Laurens de la Barre, docteur de Sorbonne, ancien recteur de l'Université de Paris, archidiacre de Poher, vicaire général do Quimper, on présence du recteur de Loctudy, curé de la mariée.

C'est là dessus, apparemment, «juo l'annotateur d Ogéo a cru pouvoir écrire : « Fréron habita quelque temps « Pont-l'Abbé et s'y maria. » Il semblerait, on vérité,

2ne c'est de Pont-1 Abbé quo Fréron rédigeait l'Année Mtiraire t... La vérité est quo Fréron arriva à Pont-l'Abbé le 28 août, et qu'il en repartit aussitôt après son mariage.

M. Levot , dont la notice est à refaire . M. Levot déclare qu ' i l a c h e r c h é inut i lement pendant dix ans l 'acte de bapléme de Claude Royou,à Quim-per ( l ) . 11 aurai t pu le c h e r c h e r p e n d a n t ' d i x autres a n n é e s sans plus de succès. Claude est n é ù Pont- l 'Abbé. Il faut reconnaî t re que son père étant procureur fiscal de la baronnie (2) et de-vant na ture l lement hab i ter au che f - l i eu , il s e m -blait tout indiqué de c h e r c h e r à Pont- l 'Abbé et surtout à Loctudy, paroisse du château . C'est là , en effet, que se trouve l 'acte de baptême de Claude, n é le 2 octobre 1 7 5 8 .

M. Levot raconte q u e Claude Royou eut u n e j e u n e s s e o i a g e u s é , qu' i l fut frappé d 'une le t t re de cachet , qu'il se réfugia en Angle terre , qu ' i l y était en 1 7 7 0 (il avai t douze a n s ! ) qu' i l est mort à R e n n e s , en 1 8 0 8 . Autant d 'e r reurs que de mots !

Toutes ces c i rconstances se rapportent à un a u t r e Royou dont le nom n'a j a m a i s été i m p r i m é et q u e j e ferai connaî t re un j o u r .

La vérité est que Claude fut, après son père e t son frère Jacques , procureur fiscal de la ba-r o n n i e de Pont . A la suppression de la j u s t i c e se igneuria le , il partit pour Paris ; et quelque temps après, i l prend le l i tre d'écrivain de b u -reau. Il avait trouvé à Par is son cousin Stanis las F r é r o n , l 'odieux Sauveur du midi, a imé de Pau-l ine Bonaparte , m a l g r é le sang dont i l étai t couvert . F r é r o n l ' introduisit dans l es c lubs . E n f i n , on 1 8 0 2 , il parti t avec F r é r o n pour Sa in t -Domingue d'où il n'est pas r e v e n u . L acte de décès de sa veuve ( 1 8 4 5 ) , constate que depuis

(1) Jo cite de mémoire ; mais c'est, je crois, l'expres-sion do Levot.

(2) Nomination, 19 janvier, serment, 22 janvier 1757. - Arch. du Finistère. B. 73, P 170, r .

longues années on n'a pas eu de ses nouvel les . L'unique m a r i a g e de Claude' Royou avait été

célébré à Pont - l 'Abbé , e n 1 7 9 1 : il avait épousé C a t h e r i n e - Y v o n n e Calvez, fille d 'une de ses sœurs , et f e m m e ' divorcée de Henri E t e t - C r i n -vil lé, avocat au Par lement . La fille un ique de Claade Royou naquit à Pont- l 'Abbé, le 7 j a n -v ie r 1795 . .

G u e r m e u r a- t - i l caché et sauvé un de ses frères dont il avait répudié le nom ? J e n e d e -m a n d e pas m i e u x que de cro i re ce fait , m ê m e sans preuve. Mais si le farouche G u e r m e u r a u n e fois fait passer l 'ai ïecl ion f ra ternel le avant son odieuse polit ique, ce fait si naturel ne suf-firai pas à le l a v e r de la honte d'avoir été l 'ami de Marat. On dit aussi qu' i l n e pouvait voir sans blêmir couler le sang d 'un poulet : devra-t -on conclure de là à sa tendresse de c œ u r e t à son h u m a n i t é ? C'est r endre un mauvais service à cer ta ins h o m m e s que d 'essayer u n e réhabi l i ta-tion m ê m e t imide, môme hypothét ique.

En voilà assez pour au jourd hui sur les R o y o u . J e reviendrai à eux dans u n e é lude s u r Fréron et sa famille, d 'après les regis tres pa-roiss iaux. Tous les biographes ont écr i t sans prendre la peine de consulter ces actes . Les actes se vengeront de ces in jus tes dédains et dément i ront toutes les b iographies .

Au cours de ces le t t res , j 'a i plus d 'une fois rect i f ié M. du Chale l l ier . Dirai- je qu'en le r e c -tifiant j 'a i obéi à sa recommandat ion ?

J e garde un reconnaissant souvenir do ces entre t iens où M. du Chatel l ier m'ouvrai t si l ibéra lement les trésors de sa r i che e t fidèle mémoire . S a bienvei l lance m'autorisa à lui soumet t re quelques object ions s u r divers points

e t surtout à propos de l ' avènement des R i c h e -lieu à la B a r o n n i e de Pont- l 'Abbé. Un j o u r vint où j e pus lui c o m m u n i q u e r mes preuves, q u e j 'avais enf in trouvées . M. du Chate l l ier m e r e -mercia et vint tout j o y e u x me voir . « J e n e « puis, m e disait- i l , publ ier de nouveau ma « Baronnie de Pont-l'Abbé ; mais refai tes donc « l 'h is toire de la Baronnie . » E t e n m e qui t -tant : « Rect i f iez-moi , rect i f iez-moi ! >

Permet tez-moi de le d i re , Monsieur, sans fausse humil i té en c e qui m e concerne et avec u n e s incér i té qui n'a r ien d ' i n j u r i e u x pour vous, nous n ' a v o n s n i l 'un ni l ' autre les vastes é ludes de M. du Chalel l ier , e t c 'est nous s u r -tout qui pouvons invoquer les rect i f icat ions.

A mon sens , publ ier c 'es t faire appel à la c r i -t ique ; et j e r e m e r c i e d 'avance ceux qui , m ' a p -portant la preuve d 'une e r r e u r , m e donneront le moyen de m e c o r r i g e r et m e feront fa ire u n pas vers la vérité .

J . T R É V É D Y , Ancien Président du Tribunal civil

do Quimper ; Vice-Président de la Société archéologique du Fi-nistère.

L E J A R D I N JOURNAL D'HORTICULTURE GÉNÉRALE

Publié par la Maison GODEFROY-LEBEUF à Argenteuil (Seine-et-Oisej

Avec la collaboration do M. le marquis DE CHERVILLE, de M. CH. de FRANCIOSI,

président de la Société d'Horticulture du Nord, de MM. CH. BALTET, BEltUMAN, CHATENAY,

CORREVON. etc., cte.

ABONNEMENTS : Un an, 1 2 francs ; Six mois, 7 francs.

Les Abonnements sonl reçus au bureau du journal.

Page 37: Février 1888

L'Union monarchique du Finistère

Abonnements de faveur. Pour faciliter aux abonnés de Y Union mo-

narchique la lecture de la Revue Française de l'Etranger et des Colonies que nous avons sou-vent recommandée, nous avons obtenu de son directeur, M. Edouard MARBEAU, que l'abonne-ment à cette Revue serait concédé à 20 fr. au lieu de 25 fr. pour nos lecteurs de France. 11 suffit pour cela de nous adresser un mandat-poste de 20 fr. au bureau du journal.

Tr ibuna l de Quimper. Audience correctionnelle du 23 février 1888.

Ont été condamnés : Pour coups et blessures volontaires ; Le Guével,

Henri, 27 ans, charpentier, né à Hennebont, sans domicile fixe, à 3 mois de prison. — Le Saux, Jacob, 27 ans, cultivateur au Croissant-Bouillé, en Trégunc, à 15 jours de prison. — Diligeart, Corentin, marin-pêcheur à La Forêt, à 15 jours de prison. — Le Noa, Joseph, 16 ans mécanicien à Quimper, par corps à 25 francs d'amende.

Pour bris de clôtures : Le Noa, Louis, 21 ans, menuisier à Quimper, par corps à 25 francs d'amen-de. — Capitaine, Yves, 24 ans, marin-pêcheur à Ileuzec-Conq, à 4 mois de prison.

Pour tromperie sur la quantité de la mar-chandise vendue, (vente de beuire) : Le Failler, Agathe, femme Maréchal, 34 ans, cultivatrice à Roz-Nilis en Plonéour, par corps à 16 francs d'amende. (Le tribunal a ordonné en outre l'affiche du jugement à la mairie de PloRéour, aux halles de Pont-l'Abbé et de Quimper, et à la porte du domi-cile de la condamnée).

Pour vol : Copias, Pierre, 28 ans, marin-pêcheur à Quimper, à 3 mois de prison. — Lossy, Catherine, 41 ans, demeurant à Pont-Croix, à 15 jours de prison. — 1° Vigouroux, Marie, 24 ans; 2» Vigou-reux, Marie-Louise, 30 ans, les deux cultivatrices au Vieux-Bourg en Tréguennec, à 15 jours de pri-son chacune. — Le Coz, Pierre, tourneur en bois à Eiiiant, à 6 jours de prison. — Pézennec, Marie, femme Gourmelen, ménagère à Trégunc, à 10 jours de prison. — 1« Le Jeune, Eugène, 25 ans; 2» Le Gouil, Louis, 21 ans ; 3° Le Gouil, Corentin, 17 ans ; 4» Trellu, Jean-Marie, 16 ans ; 5» Kersalé, Hervé, 21 ans ; 6° Cabillic, René, 16 ans, marins-pécheurs à Pouldergat, le 1" ù 8 jours de prison, le 2* à 6 jours, et les quatre autres chacun à 48 heures de prison. — Stéphan, Louis, 23 ans, fabricant de colliers à Pont-l'Abbé, à 6 jours de prison.

Pour vagabondage: Simon, Marie, femme Le Fers, 35 ans, sans profession, ni domicile Qxe à Quimper, à 3 mois de prison.

Pour chasse sans permis ; Le Gars, Pierre, 26 ans, cultivateur à Keraeulet en Langolen, par corps à 30 francs d'amende. — Ansquer, Henri, 27 ans, cultivateur à Kerséon en Beuzec-cap-Sizun, par corps à 30 francs d'amende.

Pour çhasse en temps prohibé : Béréhouc, Ja-cob, 35 ans, cultivateur a Roscanv?! en Combrit, par corps à 50 francs d'amende. (Le tribunal a prononcé la confiscation des armes qui ont servi à commettre les délits de chasse ci-dessus spécifiés).

Pour contravention de roulage, (défaut d'éclai-rage et refus de s'arrêter) : Mourrain, Clet, 37 ans, cultivateur à Mesperlen en Plouhinee, par corps à 2 amendes, l'une de 6 francs, et l'autre de 16 francs.

Pour délit de pêche câttère (pêche au chalut en baie de Douarnenez) : Croissant, Yves, 36 ans, marin-pécheur à Douarnenez, par corps à 30 francs d'amende. (Le tribunal a ordonné la destruction du filet saisi.)

Pour pêche d'huîtres en rivière de Pont-l'Abbé : 1« Mourrain. Marie, 15 ans; 2° Hongnéon, Joseph. 12 ans ; 3» Durand, Marie, 19 ans ; 4° Hourgnéon, Marie-Jeanne. 15 ans, tous sans profession, demeu-rant à Pont-l'Abb?, à 5 jours de prison chacun. — 1» Guillou, Marie-Catherine, 22 ans; 2» Thomas, Marie, 22 ans ; 3» Thomas. Renée, 18 ans; 4»Guil-lou, Marie, 17 ans, toutes journalières à Pont-l'Abbé, les deux premières à 40 jours de prison chacune, la troisième à 20 jours et la quatrième à 5 jours de la même peine.

Pour ivresse manifeste: Doussal, Louis, 41 ans, charpentier à Concarneau, à 6 jours de prison et par corps à 10 francs d'amende. — Piriou, Pierre, 47 ans, marin-pécheur à Douarnenez, à 15 jours de prison, par corps à 16 francs d'amende et deux ans d'incapacité électorale.

Pour colportage d'allumettes chimiques de fraude : Penhoat, Jean, 17 ans, journalier à Pont-l'Abbé, par corps à 300 francs d'amende. — Séné-chal, Marie, 31 ans, journalière à Pont-l'Abbé, par corps â 300 francs d'amende. — Talouarn, René, 18 ans, tailleur A Pont-l'Abbé, par corps à 300 francs d'amende. — Rilien, Marie, 51 ans, journalière à Pont-l'Abbé, par corps à 600 francs d'amende. — Le GofT, Jeanne, veuve Bargain, 59 ans, journalière à Pont-l'Abbé, par corps à 500 francs damende. (Le tribual a prononcé la confiscation des allumettes saisies.)

LES PREMIERS EXPLORATEURS FRANÇAIS DU SOUDAN ÉQUATOBIAL

Alexandre VAUDEY, Ambroise et Jules PONCET PAR CHARLES BUET

Joli volume in-ia.—Prix: a fr. so .—Édi teurs : Le Touiejr et A né, 47, rue du Vieux-Colombier, Paris

Les événements dont l'Egypte est le théâtre de-puis 1882; les expéditions entreprises par les Italiens en Abyssinie ; la canalisation de l'isthme de Suez ; la curiosité générale qui se porte vers les régions encore inexplorées de l'Afrique, donnent une grande actualité au nouveau livre de M. Charles Buet : LES PREMIEBS EXPLORATEURS FRANÇAIS DU SOUDAN É<JUA-TORIAL. Il s'agit du consul Alexandre Vaudey, d'Ambroise cl Jules Poncet, oncle et beaux-frères de M.Charles Buet,qui a trouvé dans leurs papiers et documents, dans des souvenirs de famille, dans une étude très-précise des nouvelles découvertes africaines, de la politique européenne et musulmane en Egypte, les éléments d'un livre extrêmement in-téressant.

Il l'a enrichi de rapports, jusqu'ici inédits, adressés par M. Jules Poncet au Khédive, par Vaudey à tord Palmerslon, de récits de chasses à l'éléphant,

au rhinocéros et au buffle, qui lui donnent, outre la valeur d'une étude de politique civilisatrice, l'attrait le plus pittoresque. Ou l'on serait fort trompé, ou le livre de M. Charles Huet sera l'un des grands suc-cès de l'année, parmi ceux qui s'occupent de voyages et d'explorations lointaines.

On le trouve chez les principaux libraires. On peut également se le procurer en envoyant trois francs cinquante aux éditeurs : Letouzey et Ané, 17, rue du Vieux-Colombier, à Paris.

PAUL FÉVAL S O U V E N I R S D ' U N A M I

PAR CHARLES BUET

Beau volume in-12 de 400 pages. — Prix : 3 fr. 50. — Editeurs : Letouzey ot Ané, 17, rue du Yieux-CO lombier, Paris.

Le livre que M. Charles Buet consacre à Paul Féval sera un des événements littéraires de l'année. Ce volume, qui débute par une bien curieuse dédi-cace à Hippolyte Violeau, renferme une quantité de lettres adressées par Paul Féval à Barbey d'Au revilly, Alphonse Daudet, Albéric Second, Jules Claretie, Léon Bloy, H. de Villemessant, Oscar de Poli, et à l'auteur lui-même. Une critique très analytique des œuvres du grand conteur, les détails les plus imprévus sur sa vie, sur sa famille, sur sa conversion, des anecdotes piquantes, de nombreux portraits des personnalités littéraires les plus en vue, une grande indépendance de jugement, des ci-tations de Louis Veuillot, de M. de Pontmartin, de Brucker, une toule de notes et de notices suivant au jour le jour les menus incidents du journalisme, tout enfin contribue ù faire de ce nouvel ouvrage de M. Charles Buet un livre tout particulier destiné ù avoir un grand retentissement. Tout le monde y est nommé, tout le monde voudra s'y voir. Ni la finesse d'observation, ni la raillerie n'y manquent. Bas bleus et trafiquants de littérature catholique y ont leur chapitre. Il est certain que M. Charles Buet aura le* succès qu'il n'attend pas : la colère de quelques-uns de ses amis. Il a toutefois assez de vigueur pour en supporter les conséquences.

On le trouve chez les principaux libraires. On peut également se le procurer en envoyant (rois francs aux éditeurs : Letouzey et Ané, 17, rue du Vieux-Colombipr, à Paris.

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