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Février 2012

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http://www.agetaac.ulaval.ca/fileadmin/fichiers/fichiersAGETAAC/AGRAL/Agral.Vol43.No5.web.pdf

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Février 2012| 3

P our voyager, il suffit d’ouvrir son garde-manger...

Mot de l’Agral MARYSE GENDRON, ÉTUDIANTE EN AGRONOMIE ET

DIRECTRICE GÉNÉRALE DE L’AGRAL

DIRECTION DE L’AGRAL

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L’Agral Journal des étudiants de la

Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation

Local 0116, Pavillon Paul-Comtois

2425 rue de l’Agriculture, Québec (Qc) G1V 0A6

Tél : (418) 656-2131 poste 3565 Fax : (418) 656-2610 [email protected]

Directrice générale : Maryse Gendron Rédacteur en chef : Maxim Lavoie

Chef de pupitre : Anne-Sophie Dumas Directeur de production :

Pierre-Olivier Romain Secrétaire : Myriam Côté

100%

Sommaire Édition février 2012

Mot de l’Agral

Chronique de l’OAQ

Où s’en va notre passé?

Fini le SAACrifice….place au

banquet

Info Via agro-écologie

Facebook diantre!

Voyage sous les tropiques

Le carrefour de la Coopération:

la croisée des chemins du

monde

L’ingénieur alimentaire à

l’international

La cuisine canadienne: des re-

cettes traditionnelles; des

ingrédients internationaux

Les meilleurs trucs pour faire

carrière à l’international enfin

révélés!

Le premier colloque étudiant en

développement international

Être dans la peau de P. Gauthier

THÉ Nom latin : Camellia si-nensis Principaux pays produc-teurs : Chine, Inde, Sri Lanka et Kenya Le théier est un arbuste qui vient d’Extrême-Orient. Ses feuilles sont généralement encore cueillies à la main. Les feuilles les plus jeunes fournissent un thé plus goûteux et recherché. En plantation, cet arbuste est taillé de façon à ce qu’il ne dépasse pas un mètre pour faciliter la récolte.

BANANE Nom latin : Musa x para-disiaca Le bananier cultivé est une espèce hybride qui provient du croisement entre deux espèces : Mu-sa acuminata et Musa balbisiana. Malgré sa taille parfois impression-nante, le bananier n’est pas un arbre, mais bien une plante herbacée. De plus, cette plante ne pos-sède pas de tige, mais bien des feuilles qui prennent naissance sur une tige souterraine.

RIZ Noms latins : Oryza sati-va L., originaire de l’Asie, et Oryza glaberrima Steud., originaire de l’Afrique de l’Ouest Principaux pays produc-teurs : Chine, Inde et In-donésie. La riziculture irriguée est le mode de production le plus utilisé : le niveau d’eau dans les rizières est contrôlé à l’aide de digues et de canaux d’irrigation. Deux méthodes sont utili-sées pour implanter une culture de riz : le semis direct ou le repiquage de plantules.

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4 | Le journal l’Agral MOT DE L’AGRAL

SUCRE Nom latin : Saccharum sp. Ce sont les plantes les plus culti-vées dans le monde. La canne à sucre est une graminée qui peut atteindre 2,5 à 6 mètres de hau-teur. On la cultive pour sa tige. L’implantation d’une culture de canne à sucre se fait par boutu-rage : on coupe des portions de tige de plantes saines et on les enterre dans un sillon.

ARACHIDE Nom latin : Arachis hypogaea Principaux pays producteurs : Chine et Inde. L’arachide est une plante an-nuelle qui mesure entre 20 et 90 centimètres de hauteur. L’ovaire est inséré sur le gynophore; après la fécondation, cette structure s’allonge et se courbe vers le sol. Le fruit se développe donc à une profondeur de 3 à 5 centimètres dans le sol.

OLIVE Nom latin : Olea europaea L. subsp. europaea L’olivier est un arbre qu’on retrouve dans les régions méditerranéennes. L’olive immature est de couleur verte; elle devient noire à maturité. Bien que l’arbre soit résistant à la sécheresse, les plantations sont sou-vent irriguées, ce qui accélère la croissance et régularise les rende-ments.

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Février 2012| 5

T ous les jours, les agronomes contribuent à façon-ner la chaîne alimentaire de manière durable et optimale. Ceci, dans le but d’assurer à la popula-

tion un accès à une alimentation saine et de qualité. Qu’ils agissent à titre de conseillers agricoles ou de vulga-risateurs scientifiques, qu’ils participent au développe-ment de programmes ou de politiques visant l’améliora-tion de la production, la mise en marché, la transforma-tion ou la distribution des aliments, les agronomes con-tribuent quotidiennement à nourrir le monde. Bientôt, vous serez ceux qui apporteront votre contribu-tion professionnelle au grand défi que représente « nour-rir le monde ». Cet enjeu de taille appelle une prépara-tion en conséquence et surtout le développement d’une vision commune ou ouverte. C’est là l’un des objectifs du congrès mondial des agro-nomes 2012 qui se tiendra, pour la première fois en Amé-rique du Nord, à Québec, en septembre prochain. L’effet papillon Selon les projections, la population mondiale devrait at-teindre 9 milliards d’êtres humains en 2050. À l’échelle planétaire, les conséquences seront énormes : l’augmen-tation de la concurrence pour l’utilisation des terres cul-tivables, les changements climatiques, l’accès à l’eau, la demande accrue pour les biocarburants et les atteintes à la biodiversité n’en sont que quelques exemples. Chez nous comme ailleurs, chaque geste posé a des con-séquences. C’est comme l’effet papillon! Aussi, tout ce qui touche l’aliment entraîne son lot d’effets tant sur la santé, l’économie, le développement de la société que sur l’environnement, etc. Des exemples? De notre côté de la planète : La hausse du prix des intrants (tels que les carburants, les

engrais, l’équipement, dont nos modes de production sont de plus en plus dépendants) génère une augmen-tation du coût des produits... Cette augmentation ac-centue la difficulté d’accès aux aliments frais et sains pour les tranches les plus démunies de notre popula-tion, qui accentue à son tour la prévalence des pro-blèmes de santé;

Les préoccupations des consommateurs pour la prove-nance et le mode de production des ali-ments entraînent l’expansion de créneaux (biologique, équitable...) qui accentue à la fois l’iniquité d’accès et les pressions sur l’ensemble des acteurs de la chaîne de production.

... et de leur côté de la planète La volatilité des prix des produits alimentaires mondiaux

a des conséquences sur la sécurité alimentaire des po-pulations les plus vulnérables, dans la mesure où elle porte atteinte au pouvoir d’achat et au revenu des mé-nages.

La faible productivité des exploitations agricoles due, d’une part, au manque de moyens de production et, d’autre part, au manque de transfert de connaissances pénalise le développement de certaines populations ou alors les maintient dans un état de servitude.

L’augmentation de la concurrence pour l’accès aux terres et à l’eau ou des problèmes exacerbés par les phéno-mènes météorologiques entraîne des conflits dont les populations font les frais.

Comme agronome, il est nécessaire d’ouvrir ses connais-sances sur ces enjeux pour mieux contribuer à la progres-sion de l’agriculture d’ici, bien comprendre l’agriculture d’ailleurs et arriver à développer les interrelations opti-males entre les deux. Un congrès mondial permet un contact direct avec ces enjeux, expliqués par des conférenciers venus des 4 coins de la planète, au bénéfice des professionnels d’ici et d’ail-leurs. Vous bénéficiez donc d’une chance inouïe, et ce, au dé-but de votre carrière, alors profitez-en! Le congrès mondial des agronomes vous propose une occasion unique d’échanger avec des agronomes, des dé-cideurs, des professionnels et des étudiants du monde entier sur ces divers enjeux et défis et aussi, surtout, sur les solutions. Prenez part à ce rassemblement de confrères et enrichis-sez votre vision... ouvrez cette porte sur le monde en vous inscrivant!

En 2012, le monde vient à vous! ORDRE DES AGRONOMES DU QUÉBEC

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6 | Le journal l’Agral

E n songeant au thème de la SAAC, Cultivons notre héritage, une légère nostalgie liée aux procédés autrefois utilisés par nos aînés m'a traversé le

cœur. Je me suis remémoré quelques événements de mon enfance qui ont été marquants dans ma vie. Plusieurs procédés qui, pour plusieurs jeunes d'aujourd'hui, sont devenus presque inaccessibles malheureusement. Je me rappelle ces matins de fin de semaine quand, ayant dormi chez mes grands-parents, mon grand-père arrivait de la traite des vaches et graissait mes toasts avec du bon beurre qu'il avait lui-même préparé. Un bon beurre gras, pas toujours assez salé, avec un goût parfois… question-nant. Mais quel délice en bouche! Je me rappelle ces hivers froids et rigoureux où je m'en allais dans le bois avec mon père et son père pour bûcher ce qui allait nous chauffer les orteils l'hiver suivant. Comme j'avais froid aux pieds! Mais comme le chocolat chaud était bon en arrivant à la maison et comme la cha-leur du foyer était gaie! Le repas remplissait mon esto-mac vide à s'être dépensé toute la journée. On aurait dit que la nourriture était encore meilleure. Je me souviens de ces printemps si attendus où l'on pre-nait la motoneige et la traîne et qu'on s'en allait dans le bois pour se faire du bon sirop d'érable. C'était dur, en-tailler chaque arbre un par un, mettre un sceau par arbre et récolter l'eau d'érable! L'eau d'érable, quel délice en bouche quand tes pieds sont fatigués de te traîner, que tu n'as pas bu depuis des heures et que tu as soif. Bref, une fois l’eau récoltée, ce n'est pas fini! Il faut toute la faire évaporer! Il y en a beaucoup, donc on se dit qu'on va avoir une quantité phénoménale de sirop d'érable! Cela veut dire, pour mon cœur d'enfant, plein de tire sur la neige. Youpi! Tôt le matin, on commence à faire bouillir.

Tout l'après-midi, ça bout. C'est bien long cette affaire-là! Et en plus, le vo-lume de sirop chute vraiment beaucoup! Finalement, il faut

attendre la tombée de la nuit pour que ce soit prêt, et que l’on n'obtienne que quelques litres de sirop. Pour-tant, la marmite était pleine à ras bord et là, on n'a qu'un fond de sirop! C'est trop injuste d'avoir travaillé si fort pour si peu! Mais comme c'est bon! Je me rappelle aussi cette crème qu'on faisait avec cette bonne vieille écrémeuse difficile à ajuster, dont le système électrique nous lâchait à tout instant et qui nous donnait une crème tellement épaisse qu'on pouvait l'étendre au couteau sur du pain pour se faire des beurrées de crème (par chez moi, une beurrée de crème est simple-ment de la crème sur du pain et à laquelle on saupoudre de la casso-nade). Le beurre m'a appris que dans la vie, il y a parfois des moments moins savoureux qu'il faut apprendre à aimer quand même. Le bois et le sirop d'érable m'ont appris à trimer dur, à me dépenser. Ils m'ont appris que l'effort mis à l'ouvrage est récompensé. Le sirop d'érable, spécialement, m'a appris la patiente et la richesse des petites choses. En effet, d'une quantité incommensurable d'eau d'érable, on n'ob-tient que quelques gorgées de sirop. Il m'a aussi appris que derrière l'eau, il y a le sucre. Que derrière ce qu'on voit de mal chez une personne, il y a cette bonté qu'il faut extraire. La crème, elle, m'a appris à apprécier ces moments sucrés qui passent souvent trop rapidement, et parfois tellement vite qu'on ne s'aperçoit de ces moments qu'une fois qu'ils sont terminés. Par contre, ce n'est pas parce qu'il n'y a plus de dessert dans notre assiette que le petit goût doux et sucré n'est plus dans notre bouche! Redécouvrir ces merveilles, c'est génial chaque fois. Y repenser, c'est comme si on revivait ces moments. Ces héritages de nos ancêtres devraient être perpétués, tout comme l'est le fameux sucre à la crème de grand-maman dans chaque famille. Ce serait malheureux de perdre tout ça, vous ne croyez pas?

Où s'en va notre passé? MAXIM LAVOIE, RÉDACTEUR EN CHEF

ET ÉTUDIANT EN AGRONOMIE

ÉDITORIAL

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Octobre 2010| 7

H ey hop! Une SAAC de plus en poche! On peut enfin recommencer à festoyer et à se livrer à des heures de procrastination et ce, sans se

sentir le moindrement coupable. Car, on doit l’admettre, la préparation nécessaire pour ces trois jours tant atten-dus ne fut pas de tout repos. Chaque année, on se met une énorme pression sur les épaules en souhaitant faire de l’évènement un succès grandissant. Et je vous annonce que l’on peut s’applaudir sans prétention, puisque cette année, plus de 15 000 personnes de la région de Québec sont venues admirer nos kiosques! L’entrée à l’Université pour la session d’hiver a commen-cé exactement comme un blitz de fin de session; les cernes aux yeux et avec au minimum quatre cafés par jour dans le ventre, les membres de l’équipe de la SAAC étaient prêts à affronter cette fameuse semaine, une bonne dose d’adrénaline dans le sang. Pour commencer, la pre-mière étape du montage consis-tait à faire le transfert, de l’Univer-sité à ExpoCité, de tout le matériel nécessaire au montage des deux salles du Salon. Nos muscles gonflés à bloc, nous étions ensuite plus que prêts pour le montage des kiosques. Dès lundi soir, armés de marteaux, casques et caps d’acier, l’équipe de la SAAC ainsi que les nombreux bénévoles ont débuté la confection des kiosques. Chaque journée fut un réel défi; il fallait at-teindre les objectifs de construction énoncés par le Roux tout en sachant dealer avec les imprévus du jour. Pendant ce temps, au bureau, nous avions la broue dans le toupet. Notre quotidien se résumait ainsi : ré-pondre aux mêmes questions téléphoniques cinquante fois par jour, faire le messager entre le bureau et ExpoCi-té, vendre nos flamboyants chandails aux précieux béné-voles, envoyer des courriels de dernière minute… La course à relais s’est poursuivie ainsi jusqu’au vendredi matin 8h30, où l’on entendait encore la scie ronde faire les dernières finitions.

À 9h, chacun attendait avec fébrilité l’arrivée des pre-miers visiteurs... Ou plutôt, redoutait avec un petit rire nerveux l’arrivée de centaines d’enfants déchaînés! Mal-gré un nombre atteignant presque 1 000 cette année, les enfants des écoles primaires du Québec ont bien été maî-trisés. C’est d’abord grâce aux bénévoles qui se sont por-tés volontaires pour mettre à profit leur cours de gar-diens avertis, ainsi qu’à ceux qui ont été capturés sur le vif pour contrôler les groupes en délire. Ce fut également toute une joie de constater qu’il n’y eût pas de gros bou-chons bloquant l’entrée des autres visiteurs. Plusieurs kiosques avaient préparé des activités spéciales pour oc-cuper une poignée de jeunes à la fois, permettant de pi-quer leur curiosité et d’accroître leur intérêt envers l’agri-culture… et tout ça, en facilitant la circulation! Bravo! Enfin, une fois les kiosques et les bénévoles mis à

l’épreuve par la journée du vendredi, le reste de la fin de semaine se déroula à merveille. La sa-

tisfaction des visiteurs s’est lue sur leurs visages, et plusieurs sont venus directe-ment nous faire des éloges. ÇA, c’est une belle récompense! Puis, inutile de résu-mer le démontage, puisque grâce à l’effi-cacité de toute l’équipe accompagnée d’un nombre record de bénévoles, elle se fit en un coup de vent! Bon maintenant, passons aux choses sérieuses. Après tant d’émotions et d’efforts ébranlant une bonne partie du Comtois, nous méritons maintenant de prendre soin de nous. Alors on se

fait beau, on arbore nos diadèmes et nos joyaux, car on vous convie cette année à un Banquet ROYAL! Vous êtes donc tous invités, le 15 février 2012, à venir célébrer au coût raisonnable d’environ 25 $! Comme à l’habitude, vous en aurez pour votre argent avec le déli-cieux menu élaboré par l’équipe de la gastronomie! Ce même soir, le prix du public pour le meilleur kiosque et plusieurs autres prix vous seront dévoilés! C’est donc l’ul-time rendez-vous pour terminer la 37e édition de la SAAC en beauté!

Fini le SAACrifice … Place au Banquet!

JOANIE LANGLOIS, ÉTUDIANTE EN AGRONOMIE ET AJOINTE AUX COMMUNICATIONS DE LA SAAC

VIE FACULTAIRE

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8 | Le journal l’Agral

P our ceux qui ne connaissent pas Via agro-écologie, je vous la présente en bref. Il s’agit d’une petite associa-tion étudiante portant comme nom l’acronyme

Via pour Vulgarisation, Information, Action. On dit Via agro-écologie pour spécifier que notre mission porte sur l’agri-culture écologique. Un projet récurrent qu’organise Via est le jardin écologique situé sur la ferme campus de l’Universi-té Laval derrière le Jardin Roger-Van Den Hende. Via agro-écologie recrute - Formation du sous-comité pour le Jardin écologique, réunion jeudi 9 février à 12h30 au local de Via 0120 CMT - Préparer et s’occuper des semis dans les serres de l’Univer-sité; - Organiser et préparer le jardin pour la saison d’été; - Faire les demandes de subventions et trouver des com-manditaires; - Préparer des ateliers de formation pour les participants du jardin;

- Être le prestigieux jardinier engagé pour l’été 2012.

Que vous ayez une ou dix heures par semaine, nous avons besoin de vous. Sachez que même si vous avez un stage à l’extérieur, vous pouvez aider. Une grande partie du travail doit se faire entre janvier et avril. Pour tous commentaires ou questions concernant le jardin, vous pouvez écrire à [email protected] ou venir nous voir au local de Via, le 0120 CMT. Via vend des livres - Guide de fertilisation - Guide de production biologique des grandes cultures - Guide des mauvaises herbes - Petite table de conversion - Mémento de l’agronome - Et plein d’autres, venez nous voir. Nous pouvons prendre des commandes pour les groupes, nous avons des rabais sur les grandes quantités. Via a aussi une belle bibliothèque Nos ouvrages portent autant sur l’agriculture convention-nelle que sur l’agriculture biologique. Vous pourrez trouver

(Suite page 10)

Info Via agro-écologie LOUIS MÉNARD, ÉTUDIANT EN AGRONOMIE

ET RESPONSABLE DU JARDIN DE VIA

VIE FACULTAIRE

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10 | Le journal l’Agral

A vant même de savoir que le thème du mois traiterait de l'international, je savais quel thème je voulais aborder pour le présent article. Pourtant, la théma-

tique internationale et toute la connotation multiculturelle s'accorde très bien avec ce que je critiquerai traiterai avec plaisir: Facebook. Y-a-t-il machine virtuelle plus post-moderne contemporaine que Facebook? Ça régit une grande partie de la vie d'un trop grand nombre de mes semblables, de 11 à 71 ans. Quand je parle de mes semblables, je parle des étudiants de la FSAA, des jeunes travailleurs, de plus vieux travailleurs, des retraités... en gros le 800 millions d'occiden-taux d'occidentalisés qui font merveilleusement partie de ce poulpe social.

Cher lecteur, perspicace comme je te connais, je ne doute pas que tu te rends compte que je n'ai pas de Facebook. Peut-être que tu as même essayé de m'ajouter comme ami en lisant ces lignes. Hé! Hé! Hé! Ce bel effort social est en vain. Je n'ai plus de compte Facebook! Certains ont peine à imagi-ner comment la vie peut suivre son cours si on ne peut pas aller faire son tour sur Facebook le matin, le midi, l'après-midi et le soir. Pourtant, je ne suis pas le seul à pratiquer ce mode de vie. D'autres on fait le pas. Par exemple, dans l'exé-cutif de l'AGÉTAAC, nous sommes deux et dans VIA agro-écologie, nous sommes 2-3-4, dépendamment comment on interprète le « réseau social agro-écologique ».

Facebook, c'est le TVA des réseaux sociaux Mais que puis-je donc tant reprocher à Facebook? Avant d'élaborer quelque peu, je tiens à souligner que je ne parle pas à travers mon chapeau, car j'ai fréquenté Facebook pen-dant trois ans, Mark Zuckerberg peut témoigner! Toujours est-il que ce qui me dérange le plus de Facebook est proba-blement la perverse dualité exhibitionnisme/voyeurisme que l'utilisateur type vit. Qu'on parle des photos de profil, de party, de voyage vacances à Cuba, ou de la scolarité, des employeurs, du statut émotionnel, on ne fait que s'exposer. Et si seulement cette exposition était faite candidement... Tut tut! Que celui qui n'a jamais vu de playboy ou de playgirl sur Facebook me lance la première pierre. Toute cette vie virtuelle, elle est vécue par des utilisateurs réels qui se compromettent par des statuts les plus insignifiants les uns que les autres. En plus de ces tranches de vies « bidons », d'autres en rajoutent avec des commentaires que d'aucun qualifierait parfois de philosophie à cinq cents. Oh! Je pro-

fite de l'occasion pour clarifier un mot du vocabulaire con-temporain : matante. La matante sévit sur Facebook! Il est important de spécifier ici que la matante Facebook peut être à la fois un homme ou une femme, peut avoir 15, 22, 34 ou 55 ans. Tout repose dans l'attitude et l'aptitude à facebooker. Malheureusement, il y a déjà un bout que les matantes ont fait l'invasion de Facebook en parlant de leurs petits chiens, ou en poussant un commentaire sur Occupation Double. Parlant d'Occupation Double et de la Cultures avec un grand C, je reproche à Facebook sa futilité. C'est quand même un problème tout ce temps que tout le monde passe sur Facebook car pendant ce temps-là, les classiques de la littérature prennent la poussière, les conservatoires de mu-sique se vident et la production de macramé tombe en flèche. Je rigole, je rigole, et je ne fais pas beaucoup mieux. Je progresse lentement dans ma lecture Guerre et Paix en version originale russe...

Grégaires comme des moutons Pourtant, je reconnais que Facebook peut avoir certaines utilités. C'est vrai que ça peut permettre de retrouver des gens qui autrement seraient introuvables moins trouvables. On peut « j'aimer » toutes sortes de choses. On peut faire des stages de production agricole sur Farmville. Et surtout, on peut vivre notre grégarisme. Mais, Facebook est-il si fon-damental que ça? Le courriel existait avant Facebook et on s'en sortait très bien. Le chat Facebook ne remplacera jamais une vraie discussion... Mes statuts de vie, s'ils t'intéressent, je te les dirai! Au plaisir de discuter avec vous...

Facebook diantre! BERTHIER LESSARD

ÉTUDIANT EN AGRONOMIE

OPINION

des livres comme le guide de production de bovin laitier, le maraî-chage biodynamique en passant par la pisciculture. Nous avons aussi quelques périodiques, dont La terre de chez nous. Notez qu’ils sont en consultation sur place seulement. Via a un vermicompost Notre vermicompost pourrait surtout vous intéresser si vous voulez démarrer votre propre vermicompost. Vous n’avez qu’à venir nous voir au local 0120 CMT et nous pourrons vous donner quelques vers. Via offre gratuitement des tisanes Notre gentille jardinière de l’été passé nous a récolté une belle variété de tisanes que vous pourrez venir essayer, une fois de plus au local de Via, le 0120.

(Suite de la page 8)

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12 | Le journal l’Agral

E n plein cœur de la forêt tropi-cale, près des orchidées, des bananiers ou encore des

plantes carnivores, il n’est pas rare de rencontrer une herbe géante semi-ligneuse à la tige creuse cicatrisée par la chute de ses feuilles, pouvant at-teindre près de sept mètres et possé-dant de grandes feuilles très décou-pées et surtout, abritant de beaux fruits d’aspect très variable. Il s’agit du papayer. Le bois de cette herbe est très tendre. Le papayer est dioïque, ce qui signifie que les individus ne sont que mâles ou femelles. Ainsi, pour que l’espèce se reproduise, il doit y avoir au moins un individu de chaque type. Il est à noter que le mâle ne donne jamais de fruits et que ses fleurs sont toujours dispo-sées en longues grappes, comparati-vement aux fleurs femelles qui sont isolées ou retrouvées en petits groupes. La multiplication du papayer se fait par les graines. Il nécessite beaucoup de chaleur pour bien croître. Il préfère un sol riche, bien perméable et légèrement acide. Un excès d’eau est fatal pour les racines, qui pourrissent aussitôt. Tous les or-ganes du papayer contiennent du latex qui fige au con-tact de l’air et qui fournit des enzymes : la papaïne et la

chymopapaïne. Mais à quoi servent celles-ci? La papaïne est utilisée dans le tannage pour assouplir les cuirs et pour attendrir des morceaux de viande trop dure. Elle agit sur les protéines ani-males en les dissolvant partiellement. La chymopapaïne, quant à elle, est uti-lisée dans les produits de nettoyage pour les lentilles de contact. Nouvelle-ment, elle a été reconnue pour être utilisée dans les traitements de l’hernie discale. D’autres organes du papayer sont utili-sés à des fins diverses. Par exemple, au Mexique, les morceaux de viande sont emballés dans les feuilles de papayer avant de les faire cuire, produisant leur attendrissement. De plus, les jeunes feuilles sont consommées comme des légumes. Le latex est directement em-ployé dans la fabrication de la gomme à mâcher.1

Mais à quoi ressemble le fruit et que nous apporte-t-il? Voici un résumé (tableau 1) de la valeur nutritive de la papaye. Elle est verte ou jaune et sa taille varie de 7 à 30 cm. La forme peut être allongée ou arrondie. La peau est fine et la chair jaunâtre à orange est sucrée. De nom-breuses graines noires, entourées d’une couche gélati-neuse, se retrouvent à l’intérieur du fruit. Les fruits sont très fragiles est supportent mal le transport. La papaye est reconnue pour ses bienfaits. Sa consommation élevée est associée à une diminution du risque de souffrir d’un cancer du sein et du cancer du col de l’utérus. De plus, la papaye fraîche et son jus sont de bonnes sources de caro-ténoïdes, des antioxydants donnant la couleur orangée et étant précurseurs de la vitamine A. Ce fruit est une source de fibres alimentaires et apporte rapidement, suite à sa consommation, la sensation de satiété, c’est-à-dire qu’il aide à satisfaire l’appétit. En plus de tout cela, il est une source de vitamines C, B5, B9, E et de potassium.

(Suite page 14)

Voyage sous les Tropiques ANNE-SOPHIE DUMAS, ÉTUDIANTE EN AGRONOMIE

ET CHEF DE PUPITRE

INTERNATIONAL

Photo: http://www.passeportsante.net/fr/Nutrition/EncyclopedieAliments/Fiche.aspx?doc=papaye_

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14 | Le journal l’Agral

Toutefois, quelques précau-tions sont à prendre. La pa-paye peut modifier la con-centration sanguine et le latex qu’elle renferme peut causer des réactions aller-giques. Pour conclure, voici quelques idées pour apprêter la pa-paye:

- La papaye peut être mélangée avec du yogourt ou du lait dans le mélangeur; - Elle peut être intégrée à une salade de fruits; - Elle peut être cuite et servie comme des patates douces ou des courges; - Elle peut être trempée dans du chocolat lors d’une fondue; - Les graines peuvent être utilisées dans les vinaigrettes; - Elle peut être mélangée au couscous comme dessert; - Elle peut être introduite dans des rouleaux printaniers avec des fines herbes et du concombre; - Elle peut être mélangée dans des sauces et des salsas; - Elle peut être servie avec du poisson et des fruits de mer.2

Sources : Les images et les informations sont tirées des sites internet suivants : 1 Le papayer : http://tous-les-fruits.com/photos/lrey/photo-249.html 2 La papaye : http://www.bigbangcereales.fr/Mix-composez-vos-cereales/Fruit/pa2e3.html

(Suite de la page 12)

INTERNATIONAL

Le Carrefour de la Coopéra-tion : la croisée des chemins du monde

GENEVIÈVE LAROCHE ET MANAGERS SANS FRONTIÈRES

M anagers sans frontières est fier d’organiser la 7e édition du Carrefour de la Coopération qui aura lieu le mercredi 8 février de 9 h à 16 h 30,

au pavillon Alphonse-Desjardins de l’Université Laval, dans le cadre de la Semaine du développement interna-tional. Lors de cette journée, 30 organisations œuvrant dans le domaine du développement international seront présentes afin de faire connaître leur travail, offrir des emplois ou des stages et sensibiliser le public aux enjeux de la coopération.

Pendant la journée, quatre invités de renom se succède-ront afin de partager leur expérience par le biais de confé-rences sur des thématiques variées. En nouveauté cette année, le Carrefour de la Coopération a intégré à son ho-raire le colloque « Des stratégies de développement à l’épreuve de la recherche » organisé par la Chaire en dé-veloppement international de l’Université Laval. De plus, d’autres activités agrémenteront la journée telles une ex-position de photos sur Haïti, présentée par l’Agence cana-dienne de développement international (ACDI), ainsi qu’une prestation musicale offerte par Djembé Québec.

Bien sûr, cette journée est rendue possible grâce à la par-ticipation depuis trois ans de notre fier partenaire, Déve-loppement et Paix, ainsi qu’avec l’appui de nos parte-naires solidaires que sont la Chaire en développement international, le Service de placement de l'Université La-val, Développement international Desjardins, le Carre-four de solidarité internationale, CUSO International, et le Partenariat pour les Objectifs du Millénaire pour le Développement.

Horaire détaillé

9 h à 16 h (Atrium) : Salon des exposants et Exposition de photos « Là pour Haïti » 11 h à 12 h (Atrium) : Prestation de Djembé Québec 8 h 30 à 16 h 30 (Cercle, 4e étage) : Conférences : 8 h 30 à 11 h : Colloque : « Des stratégies de développe-ment à l’épreuve de la recherche », organisé par la Chaire en développement international.

11 h 45 : « 6 années au Tribunal spécial pour la Sierra Leone, l’expérience d’un Juge dans un tribunal interna-tional pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité », M. Pierre G. Boutet, Juge SCSL. 13 h : « La gestion des opérations humanitaires en zone de conflits », M. Jocelyn Brousseau, Travailleur humani-taire, Danish Refugee Council (2010-2011 en RCA) et Ox-fam (2008-2010 en RDC). 14 h 15 : « Les Paysans du monde refroidissent la planète. Solidaires, l’avenir est entre nos mains ! », M. Simon Bikay et M. Charles-Eugène Bergeron, Membres de Déve-loppement et Paix. 15 h 30 : « Le métier de journaliste à l'étranger : derrière l'image, la réalité », M. Jean-Thomas Léveillé, Journaliste, Radio-Canada.

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C et article a pour objet d’éclaircir deux thèmes directe-ment en lien avec la thématique internationale : l’ingénierie alimentaire et le Mali. Certaines per-

sonnes dans mon entourage ont tenté de tirer un lien entre les deux sujets : « Ben c’est évident, tu vas résoudre la crise de la famine en Afrique. » La réponse n’est pas si simple et il est nécessaire de préciser davantage. Je veux tout d’abord exprimer la mission d’un ingénieur ali-mentaire peu importe son lieu de travail. Le « génie » ali-mentaire a la responsabilité d’optimiser le procédé de ma-nutention, de transformation et de distribution des ali-ments. Comment faire plus avec moins tout en gardant le principe de qualité en tête (important dans le secteur ali-mentaire)? Plusieurs exemples d’applications concrètes se-ront détaillés plus loin. Dans ce cas-ci, on s’intéresse à la filière de la transformation du karité. Le Mali est un pays continental d’Afrique de l’Ouest enclavé par le Burkina Faso, le Niger, le Sénégal, la Guinée, la Mauri-tanie, l’Algérie et la Côte d’Ivoire. L’indice du développe-ment humain classe ce pays au 175e rang sur 187. Le salaire moyen annuel est de 680 $ par rapport au salaire canadien de 42 170 $ (statistique publiée en 2009). La langue officielle du pays est le français, sauf que le bambara est plus fréquemment utili-sé. Cette ancienne colonie française se démarque par sa diversité culturelle (la population ma-lienne se divise en plus de 13 ethnies) et par son attache-ment à la tradition. La musique man-dingue, l’art des masques bambara, l’habillement tradition-nel en bogolan, les mariages du dimanche, la dance rythmée au son du djembé, les cinq prières par jour et le riz gras sont des exemples du patrimoine culturel malien. Ici, ce n’est pas le hockey, c’est le foot. Quand on sort ce n’est pas le techno, c’est le coupé décalé. Entre amis, on remplace la bière par le

thé sucré. On mange le repas avec la main droite et je vous laisse deviner ce qu’on fait avec la main gauche. Si un étran-ger vous salue, vous devez lui engager la conversation même si vous êtes en retard au boulot. Bref, des exemples typiques de la vie quotidienne qui paraissent banales, mais qui néces-sitent parfois des sérieuses remises en question… Réalité de l’industrie agroalimentaire et de la filière karité Avec un territoire composé de 65 % de régions désertiques ou semi-désertiques, il est difficile à imaginer que 80 % de la population vit de l’agriculture ou de la pêche et que l’acti-vité industrielle tourne autour de ces secteurs. Les princi-pales sources d’exporta-tion sont le coton (premier producteur au sud du Sahara) et le bé-tail. Toutefois, les fluc-tuations importantes du prix du coton dans les dernières années ont for-cé la diversification de la production agricole afin d’assurer un développe-ment économique durable. L’attention s’est donc tournée sur un fruit avec un fort potentiel de développement : le karité. Ce fruit est un produit de cueillette et on extrait l’huile à partir de l’amande dans le noyau. Au Mali, le karité est considéré comme étant le premier produit de cueillette. La production nationale oscille entre 45 000 et 50 000 tonnes d’huile par an. Elle représente la première source de revenus pour plusieurs femmes en région. On utilise tradi-tionnellement l’huile dans la préparation des aliments et dans la fabrication des savons ; comme produit thérapeu-tique (cicatrisant), massage, pommade, éclairage et étan-chéité des enduits. Les multinationales chocolatières utili-sent le beurre de karité comme substituant au beurre de cacao car ses propriétés physico-chimiques font de lui une excellente graisse végétale. Il est évident qu’aux yeux d’un ingénieur alimentaire, le potentiel de transformation est immense. Mon mandat et les réalisations À la fin de mon cursus universitaire, plusieurs possibilités d’emploi se sont présentées et j’ai dû faire des choix diffi-ciles. Après une courte expérience dans le domaine du génie-conseil, j’ai compris que je n’avais rien à perdre (presque) et

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L’ingénieur alimentaire à l’international FRANCIS BEAUREGARD

ÉTUDIANT EN GÉNIE ALIMENTAIRE

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que je devais tenter l’expérience internationale. Comme l’adage le dit : « Chaque chose en son temps ». J’ai donc ap-pliqué pour un stage pour un organisme nommé SOCODE-VI (Société de coopération et de développement internatio-nal). Un signe que la vie nous réserve de belles surprises, une opportunité dans la filière du karité au Mali s’est offerte à moi. J’ai donc fait le grand saut avec une idée en tête, soit une nouvelle expérience culturelle. Le mandat qu’on m’a transmis est d’aider les femmes transformatrices de karité à devenir plus productives et d’améliorer les aménagements de deux coopératives (Yiriwaso et Coprokazan). La cons-truction de hangar de barattage, d’un hangar de pesage, l’implantation de la méthode « 5S », l’élaboration d’un outil de traçabilité et la conception de fours améliorés ne sont

que des exemples d’applications concrètes d’ingénierie ali-mentaire. Rien de très complexe, mais cela peut faire une grande différence dans le quotidien des femmes. Appréciation personnelle d’une expérience à l’étranger L’aspect qui demande le plus d’efforts est définitivement l’adaptation professionnelle. Les troubles gastriques aussi, mais je vous épargne les détails! On met beaucoup d’accent lors des études en ingénierie sur l’apprentissage des aspects techniques relatifs à notre domaine d’étude. Cependant, l’école de la vie nous apprend à travailler avec les besoins de notre client et avec des moyens limités. Lorsqu’en plus on t’oblige à travailler dans une autre langue et avec des femmes analphabètes, on comprend rapidement l’ampleur du défi. La première étape d’un projet viable est de laisser ses préjugés occidentaux de côté et s’efforcer de comprendre la réalité sur le terrain. Le proverbe dit : « La plus belle har-monie naît des différences ». Une fois que les besoins sont cernés, il faut concevoir des outils ou des méthodes qui peu-vent satisfaire les exigences des femmes. C’est un processus qui nécessite une communication et une coopération cons-tante. La dimension sociale d’un projet est, selon moi, l’aspect qui prime, au détriment de la productivité. Ici, tout

est une question de relation. Un constat normal lorsqu’on observe que l’état ne réussit pas à faire vivre sa population. Vers qui alors se tourne-t-on naturellement? La famille. On comprend maintenant pourquoi tout est une question de relation… Développement de compétences ou développement humain? Je termine cet article en m’adressant à ceux qui sont déchi-rés entre une carrière au sein d’une grande entreprise ou une carrière en développement international. Dans mon cas, l’opinion défavorable et les reproches de mon entourage face à mon volte-face de carrière ont remis en doute ma décision. Je les remercie aujourd’hui d’avoir remis en ques-tion ma volonté de travailler outre-mer, car je suis parti avec une résolution ferme et des objectifs clairs. Peut-être ai-je passé à côté d’une carrière enrichissante et pleine de défis techniques au Québec? D’un autre côté, certains experts RH expliquent que les futurs ingénieurs doivent disposer d’un QI humain pour mieux gérer leurs projets. C’est à chacun d’établir ses plans de carrière et de suivre son chemin peu importe dans quel pays il te mène…karité au Mali s’est offerte à moi. J’ai donc fait le grand saut avec une idée en tête, soit une nouvelle expérience culturelle. Le mandat qu’on m’a transmis est d’aider les femmes transformatrices de karité à devenir plus productives et d’améliorer les amé-nagements de deux coopératives (Yiriwaso et Coprokazan). La construction de hangar de barattage, d’un hangar de pe-sage, l’implantation de la méthode « 5S », l’élaboration d’un outil de traçabilité et la conception de fours améliorés ne sont que des exemples d’applications concrètes d’ingénierie alimentaire. Rien de très complexe, mais cela peut faire une grande différence dans le quotidien des femmes.

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L e temps des fêtes a apporté son lot de repas co-pieux, de recettes familiales « sacrées » dont les effluves, une fois l’an, éveillent une nostalgie qui

transcende les générations. Pourtant, la cuisine cana-dienne telle qu’on la connait aujourd’hui émerge tardive-ment au XIXe siècle. Ces plats que l’on croit typiques de la Nouvelle-France sont pour la plupart apparus sur les tables canadiennes, il y a environ 150 ans. De 1534 à 1685 : un métissage franco-amérindien En foulant le Nouveau Monde, Cartier est fasciné par les merveilles qui s’offrent à lui: les arbres fruitiers, les bancs de poissons et les bêtes sauvages. Il écrit : « l’ours est grand comme une vache » et sa chair est « aussi bonne à manger qu’une génisse de deux ans ». Champlain lui suc-cède et est aussi frappé par l’abondance : des forêts épaisses, des terres fertiles comme il en a rarement vu, des animaux qui lui sont étrangers, mais qu’il reconnaît tout de même comme « bons à manger », puisque les Amérindiens en consomment régulièrement. Champlain assiste à la tabagie des Sauvages, un festin où l’on se nourrit « fort salement » de « gibiers en quantité ». Le choc des cultures est évident et bien qu'ils soient réti-cents, les premiers arrivants en Nouvelle-France sont contraints d’intégrer à leur alimentation des produits que leur offre la colonie. Pour survivre aux hivers rigoureux, les Français se tournent vers les ressources locales qui leur procurent une alimentation bien différente de leurs confrères d’Europe. En effet, le paysan français de l’époque se nourrit principalement de céréales et ne con-somme que très peu de viande, en raison du monopole exercé sur la chasse par la noblesse. De son côté, le colon s’alimente de chair de gibiers, de poissons, d’oiseaux et de plantes indigènes. D’ailleurs, le maïs, céréale et cul-ture typiquement amérindienne, fait rapidement son apparition dans les écuelles et les jardins. La sagamité, telle que préparée par les peuples amérindiens, est même servie par les religieuses hospitalières de Montréal. C’est ainsi qu’en 1684, lors d’un voyage d’exploration, La Hon-tan déclare : « Je souhaiterais une aussi bonne cuisine à toute notre noblesse délabrée de France ».

Si les premiers arrivants en Nouvelle-France s’accommo-dent bien des aliments locaux, ils ne tarderont pas, dès la fin du XVIIe siècle, à implanter plusieurs éléments du menu français dans celui de la colonie. Déjà, les explora-teurs avaient reconnu le potentiel des terres du Nouveau Monde et apportaient leur bétail et leurs semences fran-çaises. Par exemple, dès son voyage de 1608, Champlain plante quelques pommiers de Normandie dans la vallée laurentienne. Évidemment, cela ne suffit pas à combler les besoins des colons, mais suppose une volonté d’im-porter les coutumes alimentaires françaises dans la colo-nie. Une connaissance un peu plus poussée de leur nou-vel environnement ainsi que l’avancement du défrichage permet aux habitants de la Nouvelle-France de s’adonner à des productions végétale et animale françaises. En l’es-pace de trois générations, les Canadiens délaissent les traditions alimentaires amérindiennes, le maïs devient une culture marginale destinée à l’alimentation des chep-tels et la grande aventure de « la civilisation du blé » est lancée. De 1685 à 1764 : un retour (ou une arrivée) à la fran-çaise De la fin du XVIIe au début du XVIIIe siècle, le blé, l’avoine, l’orge, le pois, la lentille, la fève, l’asperge, le chou, le céleri, l’échalote, l’oignon et la carotte sont dé-sormais cultivés en sol canadien. La citrouille, pourtant présente dans les champs amérindiens, fait aussi, finale-ment, son apparition au menu. Le Canadien reste réticent devant la courge et les haricots pendant plusieurs décen-nies; les « fèves » au lard traditionnelles d’aujourd’hui n’auraient pas fait l’unanimité à l’époque! Il en va de même pour la soupe aux pois : bien que la majorité des censitaires cultivent le pois, il est longtemps réservé à l’alimentation des animaux. Ce n’est qu’au début du XVIIIe siècle qu’on présentera le pois sous forme de po-tage. L’orignal, le caribou, le chevreuil et l’élan sont consom-més, mais on se tourne surtout vers le porc. Le lard salé est un aliment de base à cette période : le porc se con-serve en saumure même par temps chaud, contrairement

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La cuisine canadienne : des recettes tradi-tionnelles; des ingrédients internationaux

CATHY CLOUTIER, ÉTUDIANTE À LA MAÎTRISE EN ÉTUDES QUÉBÉCOISES HISTOIRE DE L’ENVIRONNEMENT

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au bœuf que l’on ne peut abattre que l’hiver. En 1757, Montcalm souligne même la qualité supérieure du lard du Nouveau Monde, engraissé avec de la nourriture do-mestique. La volaille de basse-cour, dont le bouillon est considéré comme un excellent remède, est surtout réser-vée pour les occasions, les malades et les femmes en rele-vailles. C’est l’une des raisons pour lesquelles le Canadien aime davantage le gibier ailé tel que l’outarde, le canard, la bécasse et la tourte. À ce moment, la tourtière est déjà un repas robuste et consistant adapté aux hivers, mais elle est très différente de ce que nous connaissons au-jourd’hui. Dans les premiers temps de la colonie, la tour-tière est un contenant dans lequel on cuit de l’anguille fumée, puis du lard salé. Plus tard, l’appellation tourtière désigne une pâte dans laquelle on retrouve de la chair de tourte et de la sauce blanche. Dans un même ordre d’idées, le « sipaille » tradi-tionnel que nous con-naissons comme un assemblage de diffé-rents gibiers, de pomme de terre, d’herbes et de pâte, réfère plutôt au « sea pie », un mets compo-sé de poissons de mer et d’eau douce sépa-rés par de minces couches de pâte. À cette période, des vaches à lait sont pré-sentes dans la colonie et on tente de fabri-quer du beurre, mais son utilisation est secondaire et syno-nyme de temps difficiles. On préfère le lard pour la cuis-son des aliments. Enfin, les fromages sont importés d’Eu-rope et les productions locales sont des recettes typique-ment européennes qu’on sert sous le nom « fromage de façon hollande » ou encore « fromage de gruyère ». Au rang des importations, on retrouve le sucre et la mélasse des Antilles françaises, mais aussi beaucoup de fruits : le citron, l’orange, les figues et aussi l’olive. Selon les inven-taires, l’utilisation de l’huile d’olive n’est pas étrangère à la colonie. On boude d’ailleurs l’huile de tournesol à la-quelle on n'a recours que par nécessité. Malgré cette variété apparente d’aliments dans la colo-nie, la disette demeure possible et elle frappe quelques

(Suite de la page 20) fois, puisque l’élément de base qui compose de 65 à 80 % de l’alimentation des Canadiens est le pain. Le colon con-somme en moyenne un kilogramme de pain par jour qu’il accompagne d’eau, de bouillon et de tranches d’oi-gnon. Le pot-au-feu est un repas populaire à cette époque de la Nouvelle-France, mais contrairement à au-jourd’hui, il est majoritairement composé de poissons. On retient tout de même les concombres et les melons amérindiens, qu’on recouvre de sucre et de crème : un dessert recherché. De 1764 à 1840 : une conquête anglaise Lorsque le Régime français s’écroule, plusieurs ingré-dients s’ajoutent à la cuisine canadienne. Le commerce passant aux mains des Britanniques, le marché regorge d’importations anglaises. Plusieurs produits fortement

associés à la culture culinaire française sont délaissés, notamment les vins de Bordeaux et d’Espagne, déclassés par le rhum ja-maïquain. Les tradi-tions culinaires du pays incorporent désormais un ingrédient impor-tant et très présent dans la cuisine cana-dienne telle que nous la connaissons : la pomme de terre. Jus-qu’à cette époque, les Canadiens la boudent à cause de son goût. Les écrits des explorateurs et des missionnaires la qualifient tour à tour de racine indigeste, de tubercule impropre à la consommation et de

nourriture pour les cochons. En fait, on ne consommait la pomme de terre qu’en période de grande famine, au même rang que les bourgeons d’arbres! Enfin, après les tentatives infructueuses de l’intendant Bigot à introduire la pomme de terre au menu canadien, le gouverneur James Murray, agronome de formation, parvient si bien à l’implanter à la tradition culinaire que la consommation du pain chute de moitié en moins d’un siècle. Plusieurs cultures de racines fourragères, que l’on considère au-jourd’hui comme éléments importants de la cuisine cana-dienne traditionnelle, comme la betterave et le rutabaga, sont aussi implantées au même moment par les Britan-niques.

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« Lorsque monsieur le Gouverneur et madame la Gouvernante feront l'honneur à quelque particulier d'aller manger chez lui, il est à propos que ce soit pour y dîner et non pour souper, afin de retrancher par là les longues veilles, les passe-temps dangereux, et les

autres suites fâcheuses qui ont coutume d'arriver des festins et des assemblées de nuit. » dans Philippe Aubert de Gaspé, Les Anciens canadiens, 1925 Musée de la civilisation, bi-

bliothèque du Séminaire de Québec, 648.5

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Retenons aussi de cette conquête culinaire qu’en quelques décennies, les Canadiens adoptent une boisson particulièrement adorée des Anglais : le thé. Contraire-ment à ce que l’on pourrait croire, avant cette période, les Canadiens se tenaient loin des infusions d’herbes, y ayant surtout recours comme remède. Si le thé ne gagne pas tout de suite le cœur (et les papilles!) des Canadiens, c’est surtout parce que la tradition anglaise accompagne le thé d’une grande quantité de sucre. En effet, les Cana-diens n’ont pas vraiment la dent sucrée avant cette époque : l’eau d’érable est exploitée seulement à la fin du XVIIe siècle et est très rarement consommée sous forme de sirop. Elle est plutôt transformée en sucre qui est ex-porté vers la métropole et sa pharmacopée. Pour les Ca-nadiens, le sucre est associé aux remèdes plus qu’à l’ali-mentation quotidienne. L’arrivée des Britanniques, qui consomment près de sept kilos par personne annuelle-ment, bouleverse cette coutume. De 1840 à 1967 : les mets canadiens Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, le Québec de-vient un important producteur laitier et la population porte un intérêt au porc non plus pour son gras, mais pour sa viande fraîche. C’est ainsi qu’en 1840, le premier recueil français de recettes canadiennes paraît sous les éditions Louis Perrault et est tout simplement intitulé La Cuisinière canadienne. Ce livre contient principalement les recettes que nous identifions aujourd’hui comme les plats traditionnels : pâtés divers, ragoût de pattes de co-chon et de boulettes. Il s’agit là de « canadianiser » la cuisine.

Cette volonté n’arrive pas sans crier gare; on introduit la ménagère québécoise à la cuisine du peuple, à une cui-sine nationale, au lendemain de l’échec des Rébellions… Au fil des recettes, on concocte la cuisine traditionnelle canadienne telle qu’on la connait aujourd’hui. On incor-pore quelques légumes racines, l’oignon est encore pré-sent, mais beaucoup moins que sous le Régime français et on saupoudre de quelques herbes et épices anglaises comme le clou de girofle et la sarriette. On accompagne le tout de quelques éléments de la culture amérindienne : les haricots, le blé d’inde, et la citrouille. En fin de repas, les desserts et le sirop d’érable sont omniprésents, té-moins d’une influence anglaise forte. Illustrant la nou-velle réalité agricole du pays, le beurre est désormais om-niprésent, déclassant le lard utilisé par les générations précédentes. Au final, il nous paraît évident que l’édification de la tra-dition culinaire canadienne est récente, empreinte d’un passé multiculturel; d’une rencontre entre les cultures

(Suite de la page 22)

amérindienne, française et anglaise. Si la présente re-cherche se termine en 1967, ce n’est pas à tout hasard : l’Expo 67 avec son ouverture sur le monde a sans aucun doute profondément modifié les coutumes culinaires du Québec, incorporant plus que jamais des éléments inter-nationaux.

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V ous pensez à une carrière à l’international ? Le 7 février prochain, à 12h30 et à 15h30 à l’amphi-théâtre Hydro-Québec (pavillon Desjardins),

Jean-Marc Hachey, auteur du best-seller The BIG Guide to Living and Working Overseas, exposera en détails les stratégies efficaces pour préparer une recherche d’emploi à l’international lors de sa conférence « Faire carrière à l’international ». Apprenez à présenter votre curriculum vitae et à adapter vos compétences afin de répondre aux critères de sélec-tion internationaux. Les mondes de l’humanitaire et du développement n’auront plus de secrets pour vous! C’est un rendez-vous à ne pas manquer, et c’est gratuit! L’évènement est organisé conjointement par la Chaire en DI et le Bureau international de l’Université Laval, et s’inscrit dans le cadre de la Semaine du Développement international (SDI).

Le conférencier M. Jean-Marc Hachey. Photo : monemploi.com

Les meilleurs trucs pour faire carrière à l’international enfin révélés!

GENEVIÈVE LAROCHE CHAIRE EN DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL

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L a Chaire en développement international de l’Uni-versité Laval, en collaboration avec l’Association des étudiants antillais, est heureuse d’inviter les

étudiants, les professeurs et les passionnés du développe-ment de tous horizons à son premier colloque étudiant qui se déroulera les mercredi 8 et jeudi 9 février pro-chains, de 8 h 30 à 17 h, au pavillon Alphonse-Desjardins de l’Université Laval, dans le cadre de la Semaine du dé-veloppement international. Sous le thème « Des stratégies à l’épreuve de la recherche », le colloque sera l’occasion d’entendre des étudiants des 2e et 3e cycles et des professeurs partager, dans une pers-pective interdisciplinaire, leurs projets de recherche et leurs réflexions sur les pratiques actuelles et d’avenir en développement international. Des discussions et échanges seront au menu, de même que la projection d’un reportage réalisé par les étudiants à la maîtrise en journalisme international. Fruit d’une collabora-tion sans précédent avec Managers sans frontières, le col-loque intègrera à son programme les activités et confé-rences du Carrefour de la Coopération le mercredi 8 février (voir autre article sur le Carrefour de la Coopération pour tous les détails concernant sa programmation). L’entrée aux différentes activités du colloque est libre et gratuite. La tenue de l’évènement est rendue possible grâce à l’ap-pui de notre partenaire majeur, l’Association canadienne pour l’étude du développement international (ACÉDI), de nos partenaires engagés que sont le Bureau internatio-nal de l’Université Laval et la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval, de nos partenaires solidaires Managers sans frontières et la Faculté de foresterie, de géomatique et de géographie de l’Université Laval (FFGG) et de nos partenaires globe-trotters, Développement international Desjardins et La Coopérative Zone de l’Université Laval. Toute l’information se trouve sur notre site internet (www.chairedi.fsaa.ulaval.ca), sous l’onglet événement.

PROGRAMME PRÉLIMINAIRE Mercredi 8 février – Cercle (4e étage, Pavillon Desjar-dins) 8 h 30 à 11 h Terres et forêts : comment protéger les ressources? Contribution de l'aménagement écosystémique à la certifica-tion des forêts de production permanente à Oshwe en Répu-blique Démocratique du Congo. - Papy-Claude Bolaluembe (UL)

L'éducation environnementale pour une meilleure gestion locale des ressources naturelles? - Daniel-Alexandre Gagnon (UL) Quid de l'achat des terres arables par les multinationales face au droit à l'alimentation des pays en développement! Les populations locales ont-elles eu leur mot à dire? - Thierno Souleymane Barry (Sherbrooke) 11 h 30 à 17h Conférences du Carrefour de la Coopération Atrium (Pavillon Desjardins) 9 h à 16 h Salon des exposants

Exposition « Là pout Haïti » 11 h à 12 h Prestation de Djembé par Djembé Québec Jeudi 9 février – Salles 2326 et 2320, Pavillon Desjar-dins

8 h 30 à 12 h 8 h 30 à 12 h L’agroforesterie et l’agriculture urbaine : l’avenir de l’agriculture?

Agriculture urbaine au Sénégal - Émilie Pinard (UL) L'approche analytique des diverses modalités de reforestation

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Le premier colloque étudiant en dévelop-pement international

GENEVIÈVE LAROCHE CHAIRE EN DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL

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en savane sur les plateaux de Bateke. - Tolérant Lubalega (UL) Appui/conseil en agroforesterie: étude des besoins des pay-sans de cinq villages de la région de Koulikoro, au Mali. - Modibo Sogoba (UL)

L'intégration des savoirs des agriculteurs dans les projets agroforestiers: le cas des haies antiérosives au Burundi. - Geneviève Laroche (UL)

ONGs et participation pour le développement : quels défis ?

Les approches de communication participative en coopéra-tion internationale: une étude de cas au Mali. - Marianne Drouin (Sherbrooke)

Développement agricole dans le Sud du Rwanda : Étude du processus de participation locale au sein des coopératives. - Pierre-Anne Turmel (Ottawa) Exposer les organisations non-gouvernementales: Démys-tifier le pouvoir insidieux des bailleurs de fonds. - Anne-Marie Duval (UL)

(Suite de la page 26) 13 h à 17 h Le tourisme : outil de développement durable ? Écotourisme au Laos : le cas des éléphants domestiques du district de Hongsa. - Natacha Boisjoly (UQÀM) Le tourisme rural communautaire à Isla Chira (Costa Ri-ca): véritable stratégie de développement ou simple mi-rage? - Jérôme Gandin (UL) Tourisme culturel et développement durable en Haïti: Le cas de Jacmel - Joseph Ronald Dautruche (UL) Projection d’un reportage d’étudiants suivie d’un atelier de discussion 17h Cocktail de clôture et remise du prix pour la meilleure communication.

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DIVERTISSEMENT

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O i! Oi! Bien le bonjour à vous tous, fervents amateurs des Canadiens/Nordiques (que voulez-vous, il faut s’arranger pour rejoindre le plus de monde pos-

sible). Comme vous le savez tous, dernièrement, de nom-breuses personnes ont osé pointer du doigt le vénérable Pierre Gauthier afin d’expliquer les déboires des Canadiens de Montréal. Plusieurs réclament même sa tête servie sur un plateau d’argent. À nous de répondre : Minute papillon! Le travail de directeur général n’est pas de tout repos et afin de vous le prouver, nous allons nous mettre à sa place en simu-lant une saison à NHL 2012, sous le mode Deviens directeur général. Il nous sera alors possible d’évaluer les perfor-mances de M. Gauthier à ce jour ainsi que les possibilités futures pour l’équipe.

Tout d’abord, après 6 défaites lors des 7 premiers matchs, nous avons abordé les Coyotes afin de mettre la main sur Nokelainen. Après avoir proposé le même échange que celui de Gauthier, voici leur réponse : « Petteri Nokelainen est quasiment au top de son potentiel. Ce n’est donc pas le mo-ment pour Phoenix de s’en séparer. Merci quand même pour l’offre. » Fait intéressant à noter, même en simulant, Andrei Markov se blesse, et ce, plus d’une fois même! En-suite, nous avons voulu échanger Spacek en Caroline pour Kaberle lors de la date réelle, c’est-à-dire le 9 décembre, alors que notre équipe montre une fiche de 12-14-3. Encore une fois, l’échange nous a été refusé et voici le commentaire du DG adverse : « Je ne suis pas arrivé là où j’en suis avec la Caroline en passant des accords fantaisistes de ce genre-là et ce n’est pas maintenant que je vais commencer. » Par contre, puisque nous voulons être fidèles à la réalité, nous avons forcé l’échange en donnant plein de choix au repê-chage. Par la suite, en date du 13 janvier, nous devions

échanger le meneur de l’équipe au niveau des buts (14) et des passes (24), le fameux nain Mike Cammalleri. La fiche de l’équipe est de 19-20-4, bon pour le 12e rang de la confé-rence. Comme on dit, jamais deux sans trois. Nous avons dû nous butter à un autre échec pour l’obtention de Rene Bourque avec comme réponse : « Franchement, si vous étiez directeur général de Calgary, vous accepteriez une offre pa-reille? Pas si vous êtes sains d’esprit. Allons, l’échange n’est pas équitable et vous le savez. »

Donc, en résumé, les échanges effectués par P. Gauthier en date d’aujourd’hui sont vraiment des choix de premier plan afin d’améliorer l’équipe. À maintes et maintes reprises, il a su cros-ser les autres DG de la ligue grâce à son charme incroyable. C’est pourquoi nous vénérons cet homme fantastique.

Mais ce n’est pas tout, la saison n’est pas encore terminée. Il est maintenant temps pour vos experts élites de la chro-nique de hockey de montrer le chemin à suivre à M. Gau-thier afin de mettre sur pieds l’équipe parfaite. Notre pre-mier move est de réclamer le joueur que St-Louis a mis au ballottage, Jamie Langenbrunner. Cette acquisition permet-tra de faire renaître Gomez et Gionta et ainsi recréer les belles années des Devils.

Par ailleurs, il nous a été possible de dénicher une vraie mine d’or. Il est primordial de contacter Pierre afin de lui dire de mettre tous ces efforts sur le cas Getzlaf. En effet, il nous a été possible d’acquérir ce joueur élite contre un choix de 1re ronde en 2013 et Andrei Markov, blessé. Leur réponse à notre offre a été des plus surprenante : « Je ne vais pas pi-nailler1 sur une transaction pareil. Anaheim vous remercie donc et accepte votre proposition. » Malheureusement, malgré tous ces efforts, le Canadien (30-28-5) ne fait pas partie des 8 meilleures équipes de la Confé-rence Est une fois la date limite des échanges arrivée (11e). Il est donc nécessaire de faire des changements chez les joueurs. Puisque l’équipe a un grave besoin de bœuf, nous avons mis la main sur le meilleur joueur pour faire le gros devant un filet : Dustin Byfuglien. Puisque Winnipeg était dur en affaires, nous avons dû lui céder Weber ainsi que nos choix de 1re ronde en 2015, 2016 et 2017. De toute façon le repêchage ne veut rien dire, c’est trop aléatoire. Par la suite, il faut rappeler Louis Leblanc des mineurs afin de donner à ce dernier sa chance de devenir l’Alexandre Daigle des temps modernes.

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Être dans la peau de P. Gauthier NICOLAS SIGMEN, GUILLAUME BESSETTE ET ALEXIS WARIDEL

ÉTUDIANTS EN AGRONOMIE

CHRONIQUE HOCKEY

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C’est ainsi que le reste de la saison fut simulé. Le résultat final fut frappant. Une fiche de 42-34-6 a été bon pour la huitième place ce qui permit à l’équipe d’accéder aux séries d’après saison. Suite à cet exploit, nous avons reçu un mes-sage du propriétaire (Jeff Molson) disant que 42 victoires dans une saison, c’est inespéré. Malheureusement pour nous, les Canadiens se sont faits battre à pleine couture par les Islanders de New-York, avec leur joueur étoile : Nicolas Sigmen. Et oui, il a oublié d’enlever le personnage qu’il avait créé avec 99 d’overall.

Alors en conclusion, cet exercice nous a amenés à prouver que tout n’est pas perdu pour le bleu-blanc-rouge. Il y a en-core de l’espoir de gagner la coupe puisque dans la vraie vie, Nicolas Sigmen est vraiment moins bon au hockey (-99 d’overall)!

Finalement, il est maintenant temps de terminer en beauté avec le moment que vous attendez tous impatiemment… les sports étranges. En effet, ce mois-ci, la vedette revient à un sport pratiqué depuis des millénaires, en particulier dans des pubs irlandais. Vous l’aurez deviné, il s’agit bien sûr du fameux lancer du nain. En effet, contrairement au domino, ce sport peut être pratiqué par n’importe qui et les règle-ments sont très simples. L’athlète qui projette son nain le plus loin remporte la partie. Voici d’ailleurs quelques-unes des règles de base.

(Suite de la page 29) Les équipements requis consistent en un matelas (doux et propre), un harnais avec une poignée (afin de faciliter le lancer) et un nain volontaire.

- Si le nain est lancé à travers une vitre ou une porte en verre, il doit porter des gants et un masque adaptés.

- Si le nain est lancé la nuit, il doit être enduit de peinture phosphorescente afin de clairement voir le point d’atterris-sage.

- Si le nain émet un cri, que ce soit en plein vol ou à l’atter-rissage, le lancer sera disqualifié.

- Si le nain est lancé dans un puits, les organisateurs doivent veiller à ce que celui-ci soit sec et qu’il y ait une couche d’au moins trois pouces de feuilles dans le fond.

- Il est strictement interdit dans la littérature ou la publicité traitant du lancer des nains de faire référence à ceux-ci comme étant des personnes d’une croissance limitée ou petit peuple.

Cependant, il est triste de constater qu’encore plusieurs états des États-Unis continuent d’interdire ce sport. De nombreux athlètes nains avides de sensations fortes atten-dent le jour où leur sport sera accepté à sa juste valeur.

CHRONIQUE HOCKEY

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