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AVRIL 2010 Édité par la Fondation pour le libre choix www.nutranews.org P. 10 Favoriser l’amincissement Favoriser l’amincissement en agissant sur les multiples en agissant sur les multiples mécanismes de la prise de poids mécanismes de la prise de poids Des études ont montré que l’extrait de poivre ou piment de Cayenne, associé à de la caféine, de la pipérine et de la niacine, diminue la consommation d’aliments, augmente la thermogenèse ainsi que la dégradation des graisses et leur usage comme carburant énergétique. Associée à la pratique d’exercice physique, la consommation d’extrait de poivre de Cayenne augmente les dépenses d’énergie avant et après un exercice aérobie. « La réponse de la nature au problème du « La réponse de la nature au problème du comptage des calories est d’une élégance et comptage des calories est d’une élégance et d’une beauté incroyables… » d’une beauté incroyables… » Entretien avec le Professeur Jeffrey M. Friedman P. 6 P. 2 L’extrait de poivre ou piment de Cayenne L’extrait de poivre ou piment de Cayenne accroît le métabolisme et aide à brûler les calories accroît le métabolisme et aide à brûler les calories Les processus impliqués dans la prise de poids sont multiples. Pour tenter avec succès de perdre durablement du poids, il faut essayer d’interférer avec le plus grand nombre d’entre eux. On a montré que l’Irvingia (cf. Nutra News, mars 2009) agit sur quatre d’entre eux : la sensibilité à la leptine en diminuant les niveaux de la protéine C-réactive, les niveaux d’adiponectine et en inhibant l’action de deux enzymes, l’amylase et la glycérol-3-phosphate déshydrogénase. La L-carnitine agit sur l’oxydation des graisses tout en diminuant les niveaux de leptine, la Rhodiola rosea agit sur l’hormone du stress, augmentant ainsi indirectement la sensibilité à la leptine, l’extrait de café vert, la benfotiamine et le chrome agissent notamment sur les niveaux de sucre sanguin et la sensibilité à l’insuline, l’extrait de guarana et la fucoxanthine stimulent le métabolisme… Tous ces nutriments peuvent agir ainsi en synergie sur les différents mécanismes de la prise de poids. La leptine est une hormone produite par les cellules graisseuses responsables du maintien d’une relative stabilité du poids corporel. Elle régule la consommation alimentaire et les dépenses d’énergie. La quantité de leptine dans le corps est directement reliée au volume de graisse corporelle. Lorsque la graissecorporelle diminue, la leptine envoie au cerveau un message pour inciter à manger davantage et, vice-versa, lorsque la graisse corporelle augmente, elle signale de manger moins.

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AVRIL 2010

Édité par la Fondation pour le libre choix • www.nutranews.org

P. 10

Favoriser l’amincissement Favoriser l’amincissementen agissant sur les multiples en agissant sur les multiples

mécanismes de la prise de poidsmécanismes de la prise de poids

Des études ont montré que l’extrait de poivre ou piment de Cayenne, associé à de la caféine, de la pipérine et de la niacine, diminue la consommation d’aliments, augmente la thermogenèse ainsi que la dégradation des graisses et leur usage comme carburant énergétique. Associée à la pratique d’exercice physique, la consommation d’extrait de poivre de Cayenne augmente les dépenses d’énergie avant et après un exercice aérobie.

« La réponse de la nature au problème du « La réponse de la nature au problème du comptage des calories est d’une élégance et comptage des calories est d’une élégance et

d’une beauté incroyables… »d’une beauté incroyables… »

Entretien avec le Professeur Jeffrey M. Friedman

P. 6

P. 2

L’extrait de poivre ou piment de CayenneL’extrait de poivre ou piment de Cayenne

accroît le métabolisme et aide à brûler les caloriesaccroît le métabolisme et aide à brûler les caloriesLes processus impliqués dans la prise de poids sont multiples. Pour tenter avec succès de perdre durablement du poids, il faut essayer d’interférer avec le plus grand nombre d’entre eux.On a montré que l’Irvingia (cf. Nutra News, mars 2009) agit sur quatre d’entre eux : la sensibilité à la leptine en diminuant les niveaux de la protéine C-réactive, les niveaux d’adiponectine et en inhibant l’action de deux enzymes, l’amylase et la glycérol-3-phosphate déshydrogénase.La L-carnitine agit sur l’oxydation des graisses tout en diminuant les niveaux de leptine, la Rhodiola rosea agit sur l’hormone du stress, augmentant ainsi indirectement la sensibilité à la leptine, l’extrait de café vert, la benfotiamine et le chrome agissent notamment sur les niveaux de sucre sanguin et la sensibilité à l’insuline, l’extrait de guarana et la fucoxanthine stimulent le métabolisme… Tous ces nutriments peuvent agir ainsi en synergie sur les différents mécanismes de la prise de poids.

La leptine est une hormone produite par les cellules graisseuses responsables du maintien d’une relative stabilité du poids corporel. Elle régule la consommation alimentaire et les dépenses d’énergie. La quantité de leptine dans le corps est directement reliée au volume de graisse corporelle. Lorsque la graissecorporelle diminue, la leptine envoie au cerveau un message pour inciter à manger davantage et, vice-versa, lorsque la graisse corporelle augmente, elle signale de manger moins.

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« La réponse de la nature au problème du comptage des calories« La réponse de la nature au problème du comptage des caloriesest d’une élégance et d’une beauté incroyables… »est d’une élégance et d’une beauté incroyables… »

(Jeffrey M. Friedman)

Entretien avecEntretien avec le Professeur Jeffrey M. Friedman le Professeur Jeffrey M. Friedman

Entretien avec le ProfesseurJeffrey M. Friedman 2

L’extrait de poivre ou piment deCayenne accroît le métabolismeet aide à brûler les calories 6

Favoriser l’amincissement en agissantsur les multiples mécanismesde la prise de poids 10

Nouvelles de la recherche 16

Une recherche sur internet sur le mot obésité fait se déverser un épouvantable torrent de statistiques sur l’épidémie à présent mondiale à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui. Aux États-Unis, en 2005, l’obésité était responsable de près d’un décès sur dix, se plaçant au troisième rang des principaux facteurs de risque de mortalité des adultes américains 1. Depuis décembre 2009, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé l’obésité comme une maladie, et différents articles et résumés portant sur ce sujet détaillent la propagation de l’épidémie à travers le monde.Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité le nombre de personnes en surpoids rivalise avec celui des personnes rachitiques : alors que la population sous-alimentée a légèrement décliné depuis 1980 à 1,1 milliard, celle des personnes en surpoids est montée à 1,1 milliard 2. L’OMS a prévu que vers 2015 près de 2,3 milliards d’adultes seraient en surpoids et plus de 700 millions seraient obèses 3. C’est une information importante en raison des menaces pour la santé associées qui

ont tendance à accompagner l’obésité – incluant les maladies cardio-vasculaires, le diabète de type II et l’ostéo-arthrite ainsi que l’hypertension, l’accident vasculaire cérébral, l’hypercholestérolémie et beau-coup d’autres pathologies encore.Le Pr Jeffrey Friedman, M.D., a consacré sa carrière à décrypter les mécanismes molé-culaires qui régulent le poids corporel. En 1994, il a fait la découverte capitale de la leptine (du grec leptos qui signifie mince) qui a électrisé le monde médical par ses potentiels dans le traitement de l’obésité et pour laquelle le Pr Friedman a reçu de nombreuses récompenses. Bien qu’il s’agisse d’une découverte relative-ment nouvelle, de récents essais clini-ques montrent la promesse que la leptine pourrait réellement être le remède miracle contre l’obésité, ainsi qu’elle a été baptisée en 1994, et ses plus vastes bénéfices – capables de changer la vie – restent encore à découvrir.Nutra News a joint le Pr Friedman dans son laboratoire de l’université de Rockefeller pour l’interviewer.

Jeffrey M. Friedman, M.D., Ph.D. est diplômé de l’Institut Rensselaer polytech-nique et, à l’âge de 22 ans, il reçoit son diplôme de médecin du Collège médical de l’université de l’Union d’Albany. En 1980, après avoir effectué deux internats au centre hospitalier de l’hôpital d’Al-bany, le Dr Friedman entre à Rockefeller en tant qu’étudiant de troisième cycle et médecin assistant. En 1986, travaillant dans le laboratoire de James E. Darnell Jr., Il reçoit son Ph.D. et est engagé comme professeur assistant. En 1991, il est nommé à la tête du laboratoire et professeur en 1995. Il devient titu-laire de la chaire Marilyn M. Simpson en 1999. Il est aussi chercheur de l’Ins-titut médical Howard Hughes depuis 1986. Le Pr Friedman dirige également le Centre Starr pour la génétique humaine, l’un des centres de recherche les plus importants du pays pour l’étude des maladies liées à l’hérédité.Membre de l’Académie des Sciences et de son Institut de médecine, le Pr Friedman a récemment reçu, parmi d’autres récompenses honorifiques, en 2009, le prix Shaw en médecine et science de la vie, en 2007, la médaille Jessie Stevenson Kovalenko, le sixième prix Danone international pour la nutri-tion et, en 2004, le prix de la Fondation internationale Gairdner ainsi que celui de la Fondation Passano.

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SOMMAIRE

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AVRIL 2010

3

Nutra News : Votre découverte initiale, en apportant une réponse potentielle à la menace grandissante représentée par la progression de l’obésité, a pris le monde occidental de court. Pouvez-vous décrire l’action de la leptine sur la gestion du poids ?

Pr Friedman : La leptine est une hormone produite par les cellules graisseuses responsables du maintien d’une relative stabilité du poids corporel. Elle régule la consommation alimentaire et les dépenses d’énergie. La quantité de leptine dans le corps est directement reliée au volume de graisse corporelle. Lorsque la graisse diminue, la leptine envoie au cerveau un message pour inciter à manger davantage et, vice-versa, lorsque la graisse corporelle augmente, elle signale de manger moins.

Nutra News : Et vous avez trouvé qu’elle a également des effets beaucoup plus étendus en termes de reproduction, de fonction immunitaire et même d’insulino-résistance ?

Pr Friedman : Des changements de l’état nutritionnel modulent la physiologie et la leptine est l’une des voies par lesquelles l’organisme signale l’état nutritionnel. On a montré que de faibles niveaux de leptine ont une influence sur la fonction immuni-taire, la reproduction, la glycémie et, en fait, sur la totalité de l’axe hormonal.Un poids corporel faible peut être associé à des pathologies : des femmes très minces (comme les coureuses de longues distances ou les danseuses de ballet) peuvent souf-frir d’une maladie connue sous le nom d’aménorrhée hypothalamique (absence de menstruation). Un faible poids corporel et, par conséquent, de faibles niveaux de leptine, sont normalement signes de famine. Dans les cas de famine, l’organisme ne conserve en activité que ses systèmes vitaux pour épargner de l’énergie, et donc, dans certains cas, arrête les menstruations de la femme. Le système immunitaire, lui aussi, consomme une grande partie de l’énergie de l’organisme et ainsi, lorsque les niveaux de leptine sont bas, il y a une chute

correspondante de l’activité immunitaire. On a montré qu’augmenter des niveaux faibles de leptine corrige ces anomalies.On a également montré que la leptine a aussi des effets bénéfiques sur diffé-rentes formes de diabète, notamment sur le diabète lipoatrophique.

Nutra News : Le fait qu’elle régule les niveaux d’énergie ne signifie-t-il pas qu’elle est connectée au métabolisme ?

Pr Friedman : Oui, on a montré qu’elle a de profonds effets sur le métabolisme d’animaux. À ce stade, ses effets sur le métabolisme de l’homme sont moins clairs mais la recherche est en cours.

Nutra News : Quel est le mécanisme d’ac-tion précis de la leptine sur la régulation de l’appétit et de l’énergie ?

Pr Friedman : Elle agit sur des récepteurs situés dans l’hypothalamus pour influer sur la consommation alimentaire. La signali-sation de la leptine a des effets profonds sur la nature de ces circuits neuraux et peut réellement modifier le comportement alimentaire.On pensait auparavant que la consom-mation alimentaire et, par conséquent, le poids corporel, étaient contrôlés de façon consciente plutôt que par une pulsion basique mais cela pourrait ne pas être forcément le cas. L’hypothalamus joue un rôle critique dans la régulation de la consommation alimentaire et cette glande

est similaire chez tous les mammifères. La seule différence chez l’homme est que nous avons un cortex où des jugements différents peuvent être faits, comme par exemple « j’ai faim mais je ne mangerai pas parce que je ne le dois pas ». Les êtres humains doivent parvenir à ignorer leur pulsion basique mais la recherche montre que, le plus souvent, cette dernière l’emporte. La leptine agit sur cette pulsion basique en stimulant ou en réprimant le besoin de se nourrir.

Nutra News : Le traitement par la leptine a réussi à corriger des pathologies associées à de faibles niveaux de leptine. Cependant, l’obésité n’est pas toujours corrigée par une supplémentation en leptine, n’est-ce pas ?

Pr Friedman : En ce qui concerne l’obé-sité, le poids d’un individu est relative-ment prédéterminé par ses propres gènes et par son environnement. La différence entre mince et obèse n’est pas simplement définie par les niveaux de leptine. Très souvent, l’obésité s’est développée comme conséquence d’une sensibilité réduite de l’organisme à la leptine, en partie comme la sensibilité des diabétiques à l’insuline est réduite. Les personnes obèses ont souvent des niveaux très élevés de leptine parce que leur organisme, n’étant plus sensible au signal de la leptine, crée sans arrêt davantage de graisse dans un effort pour atteindre un équilibre perçu par le cerveau.

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Nutra News : De quelle façon une résis-tance à la leptine apparaît-elle ? Est-il possible de la surmonter ?

Pr Friedman : Malheureusement, nos connaissances concernant la résistance à la leptine sont encore quelque peu nébuleuses et la solution pour traiter l’obé-sité accompagnée de niveaux élevés de leptine fait encore l’objet de recherches. Nous avons besoin de comprendre les mécanismes moléculaires impliqués dans le signal de la leptine.Cependant, la bonne nouvelle c’est qu’un peptide dont la capacité à améliorer la résistance à la leptine chez des animaux fait actuellement l’objet, aux États-Unis, d’essais cliniques sur l’homme, avec un succès certain. Une combinaison du peptide amyline et de la leptine vient d’entrer en étude de phase III et des sujets obèses auxquels une combinaison de leptine et d’amyline a été administrée ont perdu près de trois fois plus de poids

que le groupe témoin en contrôle et ont ensuite maintenu cette perte. L’amyline semble vaincre la résistance à la leptine et, en étant supplémentés avec de la leptine, les sujets dupent l’organisme pour qu’il ne regagne pas le poids perdu. La supplémen-tation en leptine prévient « l’effet yo-yo » que connaissent la majorité des personnes qui suivent un régime lorsque leur niveau de leptine chute et que leur cerveau essaie de le compenser en augmentant la faim. En plus, les sujets ayant reçu la combinaison amyline/leptine ont seulement perdu de la masse grasse corporelle. C’est différent de ce qui se passe normalement lorsque l’on suit un régime, que l’on perd tout et pas nécessairement ce que l’on veut perdre.

Nutra News : De nouvelles découvertes passionnantes ont déjà été faites sur la leptine, en particulier en ce qui concerne le diabète…

Pr Friedman : Oui, une étude animale

vient juste de s’achever dans laquelle la leptine aide à mieux contrôler le diabète de type I que l’insuline seule. Cela va faire l’objet d’un essai clinique chez l’homme. Il sera très intéressant de voir si la leptine a également des effets bénéfiques chez des sujets humains présentant un diabète de type I (lire les détails dans l’encadré).Alors que la science travaille encore à vaincre la résistance à la leptine démon-trée chez des individus obèses présentant un diabète de type II, la leptine a déjà eu des effets bénéfiques chez des patients souffrant d’un diabète de type II, ni obèses ni résistants à la leptine.

La leptine, une hormone qui aide à réguler le poids, contrôle le diabète de type I mieux que l’insuline seule chez des souris diabétiques, selon une nouvelle étude.Les conclusions de cette étude publiée en ligne signifient que la leptine pourrait être utile pour contrôler la maladie chez l’homme.« Nous avons trouvé que la leptine recom-

binante, seule ou associée à un traitement avec de faibles doses d’insuline, apporte une stabilité glycémique équivalente ou supérieure à celle obtenue par une mono-thérapie par de l’insuline. Ce résultat est de surcroît obtenu sans augmentation de la graisse corporelle ni surrégulation des facteurs de transcription cholestérologéni-ques et lipogéniques comme avec la seule

insuline. Ces résultats relancent la possibi-lité d’une place pour une supplémentation en leptine dans le traitement du diabète de type I chez l’homme. »L’équipe de recherche (conduite par le Dr Roger Unger, de l’école de médecine de l’université du Sud-ouest du Texas, Dallas, États-Unis) est prête à tester le traitement chez l’homme…

Nutra News : Qu’est-ce que cela fait d’avoir découvert quelque chose qui va changer, pour ne pas dire, sauver, la vie de tant de gens ?

Pr Friedman : Et bien, nous travaillons dessus depuis longtemps et le matin où nous avons isolé le gène, notre sensation allait bien au-delà de l’exaltation ! Il était

quasiment certain que nous allions arriver à un gène encodant une hormone. S’il en avait été autrement je n’aurais pas travaillé aussi longtemps dessus. Depuis, il y a eu des découvertes que l’on aurait pu prévoir mais certaines autres, effectuées en cours de route, ont été vraiment gratifiantes et nous sommes très enthousiasmés par ce que nous sommes en train de faire. ■

1. GOODARD DANAI and al., The preventable causes of death in the United States : Comparative risk assessment of dietary, lifestyle, and metabolic risk factors, www.plosmedicine.org Apr. 28, 2009.

2. Chronic hunger and obesity epidemic ; eroding global progress, World Watch Institute, March 4, 2000.

3. World Health Organization fact sheet n° 311. September 2006. 4. Commentaire sur Leptin monotherapy in insulin deficient type I

diabetes [published in PNAS March 1st, 2010, do : 10.1073/pnas.0909422107] dans le North County Times.

La leptine contrôle mieux le diabète de type I que l’insuline – chez des souris 4 By : Bradley Fikes – March 1st, 20104

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L’extrait de poivre ou piment de CayenneL’extrait de poivre ou piment de Cayenneaccroît le métabolisme et aide à brûler les caloriesaccroît le métabolisme et aide à brûler les calories

Le mot piment est un nom vernaculaire utilisé pour désigner plusieurs espèces de plantes annuelles de la famille des Solanacées. Il correspond à cinq espèces du genre Capsicum. Les piments rouges appartiennent tous au genre Capsicum. Ils poussent principalement au Mexique et dans le sud-est des États-Unis. Le piment ou poivre de Cayenne est rouge. Il est connu des indigènes d’Amérique tropicale depuis des millénaires. On a trouvé des preuves archéologiques de sa culture datées de 7 000 ans avant J.-C. Chez les Aztèques, sa consommation mélangée à du chocolat semble avoir été réservée à la famille royale. Il est introduit en Europe par Christophe Colomb où il est connu à cette époque comme le piment guinéen. Aujourd’hui, les Indiens du Mexique continuent d’utiliser le piment comme désinfectant interne, afin de se protéger des aliments contaminés ainsi que pour traiter la fièvre.

Des études ont montré que l’extrait de poivre ou piment de Cayenne, associé à de la caféine, de la pipérine et de la niacine, diminue la consommation d’aliments, augmente la thermogenèse ainsi que la dégradation des graisses et leur usage comme carburant énergétique. Associée à la pratique d’exercice physique, la consommation d’extrait de poivre de Cayenne augmente les dépenses d’énergie avant et après un exercice aérobie.

L’une des caractéristiques des Capsicum est la présence d’alcaloïdes appelés capsaïcinoïdes dont le plus abondant est la capsaïcine. C’est une substance cristal-line, exceptionnellement forte et irritante, qui n’existe dans aucune autre plante. La capsaïcine est à l’origine de l’irritation et de la sensation de chaleur produites par les Capsicum. C’est aussi à elle que l’on doit les effets bénéfiques des piments rouges pour la santé de l’homme. C’est un très puissant antioxydant et 100 g de piment rouge ont une activité antioxydante équi-

valente à celle de 826 mg de vitamine C.Au cours de ces trente dernières années, plusieurs études sur des animaux et sur l’homme ont souligné le potentiel des piments rouges et des capsaïcinoïdes pour la perte de poids. Elles ont montré qu’ils aident à contrôler l’appétit, soutiennent un métabolisme sain pour brûler des calories, favorisent la thermogenèse, notamment en augmentant les dépenses énergétiques de l’organisme. Ils favorisent également la réduction de la masse et de la graisse corporelles.

Les piments doivent leurs propriétés aux capsaïcinoïdes

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La thermogenèse est le processus par lequel l’organisme génère de la chaleur en augmentant le rythme de son métabolisme et élimine les calories en excès. Cette augmentation des dépenses énergétiques se produit en réponse à différents stimuli incluant notamment la consommation d’aliments, l’exposition au froid et l’exer-cice physique.La digestion, dont l’un des objectifs est de nous apporter de l’énergie, a en fait un coût énergétique variable selon la nature de l’aliment absorbé. La production

de l’énergie nécessaire aux dépenses de l’organisme à partir des acides gras et du glucose se fait au niveau cellulaire par la glycolyse et l’oxydation des acides gras. Pour effectuer la digestion des aliments, les absorber, les dégrader et les stocker, l’organisme dépense près de 10 % de son énergie.L’énergie chimique, produite sous la forme d’adénosine triphosphate (ATP) est le carburant biologique qu’utilise l’orga-nisme. Elle est notamment utilisée dans la contraction des muscles et la conduction

nerveuse. L’ATP est une forme d’énergie de dépense et ne peut être stockée, contrai-rement au glycogène et aux triglycérides. Les aliments non utilisés pour produire de l’énergie sont stockés, la plupart du temps sous forme de graisse, pour être réservés à une utilisation ultérieure.

La thermogenèse génère de la chaleur et élimine les calories en excès

Lorsque la thermogenèse est stimulée, les dépenses énergétiques sont augmentées et il reste alors moins d’énergie en excès susceptible d’être stockée sous forme de graisse.Une étude 1 a investigué les mécanismes sous-tendant les effets de la capsaïcine sur le métabolisme énergétique de cellules épithéliales intestinales humaines. Elle a permis d’observer que des enzymes

glycolytiques étaient surexprimées dans les cellules traitées avec de la capsaïcine. De plus, le contenu intracellulaire en ATP (adénosine triphosphate), le produit final de la glycolyse, était augmenté. Ces données indiquent fortement que la capsaïcine accroît le métabolisme éner-gétique dans les cellules épithéliales au moyen de l’activation des enzymes glyco-lytiques.

La capsaïcine accroît le métabolisme énergétique

L’activité physique quotidienne est le deuxième poste de dépense énergétique avec environ 20 % des calories dépensées. Plus l’effort physique est important, plus la dépense en énergie augmente. Des chercheurs ont observé si l’inges-tion de capsaïcine (150 mg) accroissait l’oxydation des substrats associée à une activité thermogénique sympathique comme un modulateur de l’énergie méta-bolique au cours d’un exercice aérobie. Dix volontaires mâles en bonne santé ont été enrôlés dans cette étude. Les résultats ont montré que la prise de capsaïcine une heure avant un exercice de faible intensité avait un effet bénéfique sur des individus

présentant une hyperlipidémie et/ou une obésité parce qu’elle améliore la lipolyse, sans effet néfaste sur le processus de dépo-larisation et de polarisation cardiaques 2.Un mélange breveté, Capsimax®, conte-nant un extrait de poivre de Cayenne, de la caféine, de la pipérine et de la niacine, a été étudié sur un échantillon de vingt-huit hommes et femmes qui ont reçu sur deux jours différents soit du Capsimax® soit un placebo. Après avoir ingéré le supplément qui leur avait été assigné, les sujets se sont reposés cinquante minutes. Ensuite, ils ont fait soixante minutes d’exercice physique (sur un tapis roulant) puis se sont à nouveau reposés cinquante minutes. Les

dépenses énergétiques ont été mesurées sur la totalité de la période : elles étaient plus élevées avec Capsimax® qu’avec le placebo, avant, pendant et après l’exercice. Au total, 278 calories supplémentaires ont été dépensées. Le rythme cardiaque et la pression sanguine étaient similaires dans les deux cas.

Associée à la pratique d’un exercice physique, la capsaïcine accroît la lipolyse

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La faim est une des grandes responsables de l’échec de certains régimes. Aider à contrôler l’appétit est donc important pour favoriser la perte de poids.On a montré que la capsaïcine provoque un arrêt de l’augmentation du poids corporel et du gain de graisse dus à une alimentation riche en graisse. Plusieurs études ont indiqué que l’ajout de capsaï-cinoïdes à l’alimentation entraîne une diminution de la consommation d’énergie au cours des repas suivants. En d’autres termes, une personne qui prendra du Capsicum à son petit déjeuner consom-mera moins de calories au déjeuner. Une étude a ainsi montré que lorsque des sujets prenaient 22 g de piment, appor-tant 66 mg de capsaïcinoïdes et 800 mg de caféine, répartis sur une période de 24 h, ils avaient un équilibre énergétique négatif de 956 kilocalories par rapport à un groupe témoin.Deux études ont été conduites pour examiner les effets du piment rouge (capsaïcine) sur le comportement alimen-taire et la consommation d’énergie. La première a observé chez treize Japonaises les effets de piments rouges pris avec des repas riches en graisse et en hydrates de carbones sur les consommations suivantes de macronutriments et d’énergie. L’addition de piments rouges au petit déjeuner a significativement réduit ensuite le désir de manger et la faim. Elle a consi-dérablement diminué la consommation de protéines et de graisse au repas de midi. Dans une seconde étude, les effets d’une entrée aux piments rouges sur la consom-mation ultérieure de calories et de macro-nutriments ont été examinés. L’addition de piments rouges au hors-d’œuvre a nettement diminué la prise de calories et d’hydrates de carbone pendant le reste du déjeuner et le repas léger servi plusieurs heures après. Ces deux études suggèrent que l’ingestion de piment rouge diminue l’appétit et la consommation ultérieure de protéines et de graisses chez les femmes japonaises et la consommation de calo-ries chez les mâles caucasiens. De plus,

cet effet pourrait être lié à une augmen-tation de l’activité du système nerveux sympathique chez les mâles caucasiens 3.Dans le contrôle du poids et de l’ali-mentation, la cholécystokinine (CCK) est connue comme un signal de satiété et le neuropeptide Y (NPY) a été décrit comme l’un des signaux oréxigènes (donnant de l’appétit) les plus puissants. Une étude a été conçue pour examiner les effets de la capsaïcine sur les immunoréactivités de la CCY et du NPY dans le cerveau de rats nourris avec une alimentation riche en

graisse. Les animaux ont été divisés pour suivre une alimentation avec un contenu normal en graisse, une alimentation riche en graisse ou alimentation riche en graisse enrichie en capsaïcine. Les résultats ont montré que l’immunoréactivité du NPY pourrait réagir de façon plus sensible que celle de la CCK à la capsaïcine. L’absence d’augmentation rapide du poids corporel des animaux prenant de la capsaïcine pourrait s’expliquer par la diminution de la consommation alimentaire résultant d’une plus faible expression du NPY 4.

La capsaïcine aide à gérer l’appétit

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La composition corporelle est déterminée par le rapport de la masse grasse sur la masse maigre. Un excès de masse grasse, en particulier de graisse viscérale qui s’accu-mule autour des organes internes, augmente le risque de maladies cardio-vasculaires et d’accident vasculaire cérébral. Des données épidémiologiques ont révélé que la consommation d’aliments conte-nant de la capsaïcine était associée à une plus faible prévalence de l’obésité. Un rapport a résumé des données expérimen-tales et cliniques pour étayer l’hypothèse qu’un mécanisme afférent de la muqueuse

intestinale joue un rôle dans la régulation de la distribution des graisses de l’or-ganisme. Dans des études cellulaires in vitro, la capsaïcine a un effet direct sur les adipocytes.La recherche a montré que les capsaïci-noïdes stimulent une chaîne d’événements physiologiques qui favorisent la lipolyse (la dégradation des graisses), pouvant ainsi affecter de façon positive la composition du corps. Des études sur l’animal et sur l’homme ont indiqué que l’ingestion de capsaïcinoïdes entraîne une réduction de la masse grasse.

Des chercheurs de Taiwan, travaillant en laboratoire, ont montré que la capsaï-cine empêchait les pré-adipocytes de se remplir de graisse et de devenir des cellules adipeuses à part entière. Ces effets se produisent à des niveaux juste légèrement plus importants que ceux que l’on observe dans les fluides stomacaux de sujets mangeant une nourriture typique-ment indienne ou thaïe. La capsaïcine agit en fournissant un signal biochimique qui incite les cellules adipeuses à entreprendre une apoptose, le mécanisme par lequel elles s’autodétruisent 5.

Des effets bénéfiques sur la composition corporelle

L’inflammation liée à l’obésité contribue au développement de troubles métaboliques tels que l’insulinorésistance, la résistance à la leptine, le diabète de type II, la stéa-tose hépatique et les pathologies cardio-

vasculaires. Une étude effectuée sur des souris obèses a examiné si la prise de capsaïcine pouvait avoir une incidence sur cette inflammation et les troubles qui lui sont associés. Les résultats suggèrent que

la capsaïcine pourrait réduire l’intolérance au glucose liée à l’obésité en atténuant les réponses inflammatoires mais aussi en stimulant l’oxydation des graisses dans le tissu adipeux et/ou le foie 6. ■

La capsaïcine atténue les réponses inflammatoires

1. HAN J. et al., Capsaicin induced the upregulation of transcriptional and translational expression of glycolytic enzymes related to energy metabolism in human intestinal epithelial cells. J. Agric. Food Chem. 2009 Dec 9, 57(23). 11148-53.

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healthy men. J. Nutr. Sci. Vitaminol (Tokyo) 2007 Apr.; 53(2): 124-32. 3. YOSHIOKA M. et al., Effects of red pepper on appetite and energy

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Favoriser l’amincissementFavoriser l’amincissementen agissant sur les multiples mécanismesen agissant sur les multiples mécanismes

de la prise de poidsde la prise de poids

L’Irvingia gabonensis renforce la sensibilité à la leptine

Les processus impliqués dans la prise de poids sont multiples. Pour tenter avec succès de perdre durablement du poids, il faut essayer d’interférer avec le plus grand nombre d’entre eux.On a montré que l’Irvingia (cf. Nutra News, mars 2009) agit sur quatre d’entre eux : la sensibilité à la leptine, en diminuant les niveaux de la protéine C-réactive, en élevant ceux de l’adiponectine et en inhi-bant l’action de deux enzymes, l’amylase et la glycérol-3-phosphate déshydrogé-nase.La L-carnitine agit sur l’oxydation des graisses tout en diminuant les niveaux de leptine, la Rhodiola rosea module l’hormone du stress, augmentant ainsi indirectement la sensibilité à la leptine, l’extrait de café vert, la benfotiamine et le chrome améliorent notamment les niveaux de sucre sanguin et la sensibilité à l’insu-line, l’extrait de guarana et la fucoxan-thine stimulent le métabolisme… Tous ces nutriments peuvent agir ainsi en synergie sur les différents mécanismes de la prise de poids.

Chez les sujets obèses, l’existence d’un état inflammatoire chronique fait l’objet depuis quelques années de nombreuses investi-gations. La concentration circulante d’un grand nombre de molécules liées à l’in-flammation, parmi lesquelles la protéine C-réactive, est élevée chez les obèses. La perte de poids entraîne généralement une diminution de ces facteurs inflammatoires.Chez des sujets obèses, les niveaux de

leptine sont souvent plus élevés que défi-cients ; des traitements avec de la leptine se sont révélés inefficaces à diminuer la consommation alimentaire et, par suite, la prise de poids. La résistance à la leptine a été étudiée pour essayer de déterminer de

Des recherches ont relié des niveaux élevés de protéine C-réactive à une augmentation de l’adiposité et de la leptine plasma-tique. On a ensuite découvert que, chez l’homme, la protéine C-réactive se lie à la leptine, l’empêchant ainsi de signaler la satiété.Dans des études précliniques, l’injection de protéine C-réactive humaine à des souris

Liaison de la protéine C-réactive à la leptine

obèses déficientes en leptine bloquait les effets normalement observés d’une supplémentation en leptine et empêchait la perte de poids. Chez des souris géné-tiquement modifiées pour produire de la protéine C-réactive humaine, les effets de la leptine sur le contrôle de l’appétit et la régulation du poids étaient complè-tement bloqués. Les auteurs de l’étude

ont suggéré que la liaison de la protéine C-réactive à la leptine pourrait interférer avec la capacité de celle-ci à traverser la barrière hémato-cérébrale et d’atteindre l’hypothalamus. Dans ce cas, même dans des situations d’obésité extrême, avec les niveaux élevés de leptine sérique qui leur sont associés, le signal de satiété n’est jamais déclenché 1.

quelle façon l’obésité diminue les effets de signalisation de la leptine. Des chercheurs suggèrent que la résistance à la leptine pourrait être en partie attribuée à des interactions entre la leptine et des facteurs inflammatoires plasmatiques circulants.

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Une étude 2 de dix semaines en double aveugle a porté sur cent deux sujets, en bonne santé mais en surpoids, qui ont pris deux fois par jour 150 mg d’extrait d’Irvingia gabonensis ou un placebo. Au

L’L’Irvingia gabonensisIrvingia gabonensis fait chuter les niveaux de la protéine C-réactivefait chuter les niveaux de la protéine C-réactive

L’Irvingia gabonensis favorise la perte de poids en interférant également sur d’autres mécanismes responsables de l’accumulation de graisses corporelles. Il s’agit notamment de l’augmentation des niveaux d’adiponectine, inversement reliés à l’adiposité, de l’inhibition de l’action de

l’amylase, une enzyme responsable de la dégradation des complexes d’hydrates de carbone en sucres simples et de celle de

L’Irvingia gabonensis agit également sur d’autres mécanismes importants de la prise de poids

La L-carnitine joue un rôle important dans le métabolisme énergétique : c’est l’un des transporteurs des acides gras à longue chaîne à travers les membranes des mitochondries, les centrales énergétiques de la cellule. Sans carnitine, les acides gras ne peuvent pas pénétrer facilement dans la mitochondrie qui les utilise pour produire de l’énergie.Des études suggèrent qu’une supplémenta-tion en L-carnitine conduit à une augmenta-tion significative de l’oxydation des graisses, sans que la synthèse des protéines en soit modifiée 3. Des études sur animaux n’ont pas montré de perte de poids. Cependant, d’autres travaux sur des cellules humaines montrent que la L-carnitine augmente l’oxydation des graisses.Une étude conduite sur des chiens en surpoids, tous alimentés de la même

façon, montre qu’une supplémentation pendant sept semaines avec de la L-carni-tine a induit une perte de poids de 6,4 % contre seulement 1,8 % dans le groupe placebo. La masse grasse a été réduite dans les deux groupes respectivement de 2,4 % et 4,6 % 4.La L-carnitine semble également exercer des effets prometteurs en abaissant les niveaux de leptine chez des personnes en excès de poids ou obèses. Des femmes pré-ménopausées en surpoids ou obèses ont été enrôlées dans une étude rando-misée, en double aveugle, contrôlée contre placebo. Elles ont suivi un régime hypocalorique (30 % de protéines, 30 % de graisses, 40 % d’hydrates de carbone) accompagné d’une augmentation de leur activité physique. Pendant dix semaines,

trente-cinq de ces femmes ont reçu de la carnitine et trente-cinq autres un placebo. La supplémentation en carnitine a fait décliner les niveaux de leptine de près de 6 %. De plus, elle a diminué l’énergie totale de 26,6 %, l’énergie provenant des hydrates de carbone de 17,3 %, le poids corporel de 4,6 %, l’indice de masse corpo-relle de 4,5 % et le tour de taille de 6,5 %. Dix des dix-neuf participantes présentant une insulinorésistance sont redevenues sensibles à l’insuline et sept des huit sujets ayant un syndrome métabolique ne l’avaient plus après l’intervention 5.Une autre étude sur des rats âgés indique qu’une supplémentation en acétyl-L-carni-tine peut réduire la résistance à la leptine et améliorer la production d’ATP dans les mitochondries des muscles squelettiques.

La L-carnitine et la N-acétyl carnitine augmentent l’oxydation des graisses et diminuent les niveaux élevés de leptine

bout de dix semaines, les sujets ayant été supplémentés avec l’Irvingia avaient perdu en moyenne douze kilogrammes.Au cours de l’étude, 87 % des sujets supplémentés contre 15 % des sujets sous

placebo ont fait état d’une diminution de leur appétit, attribuée au rétablissement de leur sensibilité à la leptine. Les analyses sanguines ont montré une chute de 52 % des niveaux de la protéine C-réactive et une diminution de 49 % de ceux de leptine. Ce dernier chiffre indique que la leptine pouvait à nouveau se lier à ses récepteurs et reprendre sa fonction de régulation de l’appétit en envoyant des signaux de satiété au cerveau.La restauration de la sensibilité à la leptine n’est pas immédiate et peut prendre au moins quatre semaines avant de se mani-fester.

la glycérol-3-phosphate déshydrogénase, une enzyme facilitant la conversion du glucose sanguin en triglycérides.

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Le cortisol agit sur la prise de poids de différentes façons. Il envoie au cerveau de puissants signaux qui augmentent notre appétit et nos fringales pour des aliments qui nous font plaisir ou des aliments « consolation » comme le sucre, les graisses ou l’alcool.L’impact des glucocorticoïdes comme le cortisol sur la prise alimentaire passe en partie par le neuropeptide Y, un puissant stimulant de la prise alimentaire synthétisé au niveau de l’hypothalamus. Ce neuro-peptide Y agit également sur la production d’insuline et le stockage des graisses de réserve. Chez le rat, les glucocorticoïdes favorisent la prise pondérale induite par le neuropeptide Y. À l’inverse, la leptine, produite par le tissu graisseux, agit comme facteur de satiété au niveau de l’hypo-thalamus et a des effets opposés à ceux du neuropeptide Y. Mais, toujours chez

l’animal, les glucocorticoïdes s’opposent aux effets protecteurs de la leptine et favo-risent in fine la prise pondérale.Ensuite, le cortisol agit comme un signal pour les cellules adipeuses : il leur demande de conserver plus de graisses et d’en libérer aussi peu que possible. Il bloque l’action de nombreuses hormones comme l’insuline, de telle sorte que le contrôle du sucre sanguin est perturbé et que les fringales d’aliments de confort ou de consolation sont décuplées.De surcroît, l’hormone du stress interfère avec l’hormone de croissance, avec pour résultats une perte musculaire et un gain de masse grasse. Enfin, une élévation continuelle de l’hormone du stress peut affaiblir le fonctionnement de la thyroïde et faire en sorte que notre métabolisme ralentisse.Tous ces effets combinés font que notre

organisme consomme plus de calories et en brûle de moins en moins.La Rhodiola rosea est une plante vivace qui pousse dans des régions très froides comme le Groenland ou la Sibérie. C’est à l’odeur très agréable de ses fleurs jaunes, proche de celle des roses, qu’elle doit son nom de Rhodiola rosea.Les effets bénéfiques de la Rhodiola seraient dus à la présence dans ses racines de principes actifs, les rosavines et les salidrosides. De nombreuses études réali-sées dans l’ancienne Union soviétique ont démontré l’efficacité de la Rhodiola à combattre les situations physiques et psychologiques stressantes. Les scientifi-ques russes ont classé la Rhodiola rosea parmi les adaptogènes : lorsqu’un événe-ment stressant intervient, elle génère une adaptation généralisée qui permet à l’or-ganisme de prendre en main sa situation de stress.Dans un test d’endurance physique, l’ad-ministration de Rhodiola rosea à des rats augmente leur temps de nage de 135 à 159 %. Lorsque les animaux traités sont soumis pendant quatre heures à un stress non spécifique, l’augmentation prévisible des niveaux de bêta-endorphine n’est pas observée ou, sinon, dans une moindre mesure. Les chercheurs en ont tiré la conclusion qu’une supplémentation en Rhodiola rosea pouvait diminuer, voire prévenir totalement, les perturbations de l’axe hypothalamique-pituitaire-surrénal induites par le stress. La supplémentation semble avoir préparé les animaux à réagir de façon plus adaptée à une situation stressante 6.De plus, d’autres études sur animaux suggèrent que l’extrait de Rhodiola pour-rait aider à normaliser les niveaux de sucre sanguin et diminuer ceux du glucagon. Cet effet s’appuie sur ses propriétés adap-togènes, incluant des actions sur les surré-nales susceptibles d’aider à réguler les niveaux d’insuline. Des travaux scientifi-ques ont également indiqué qu’un extrait de Rhodiola peut prévenir l’augmenta-tion des bêta-endorphines générée par le stress.

La Rhodiola rosea agit sur le cortisol pour combattre la prise de poids

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Éditeur : Fondation pour le libre choixDirecteur de la publication : Linus Freeman - Rédacteur en chef : Yolaine CarelParution mensuelle - Abonnement (12 numéros) : 30 euros© 2010 Fondation pour le libre choix - Tous droits de reproduction réservés

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Le café vert contient des acides caféique, férulique et surtout chlorogénique qui ont un solide pouvoir antioxydant. Ils jouent également un rôle important dans la régu-lation des taux de sucre sanguin par leur capacité à inhiber la glucose-6-phospha-tase, l’enzyme responsable de la produc-tion hépatique du glucose. Dans une étude portant sur soixante-quinze sujets volontaires en bonne santé, la prise quoti-dienne de 90 mg d’acide chlorogénique a diminué de 15 à 20 % les niveaux de glucose sanguin 7. L’acide chlorogénique exerce également un effet antagoniste sur le transport du glucose et diminue son absorption par les intestins, réduisant ainsi la glycémie.L’extrait de café vert semble favoriser la

perte de poids en inhibant l’absorption du glucose provenant de l’alimentation et en diminuant son assimilation dans l’intestin grêle. Il semble également freiner la capa-cité du foie à produire du glucose.Une étude clinique réalisée sur cinquante personnes âgées de 19 à 75 ans a montré

qu’un extrait de café vert pouvait induire une perte de poids. La prise quotidienne de 400 mg d’extrait pendant soixante jours a induit une perte de 5,7 % par rapport au poids initial des sujets dont l’indice de masse corporelle était supérieur à 25 au début de l’étude 8.

L’extrait de café vert stabilise la glycémieL’extrait de café vert stabilise la glycémie et favorise la perte de poidset favorise la perte de poids

La benfotiamine est un dérivé synthétique de la thiamine, la vitamine B1. Dans l’or-ganisme, la benfotiamine est rapidement métabolisée en thiamine puis dans sa forme la plus active, le pyrophosphate de thiamine. Ce dernier agit comme coen-zyme pour un petit nombre d’enzymes impliquées dans des voies métaboliques qui jouent un rôle crucial dans la produc-tion d’énergie à partir des aliments.L’adiponectine est une hormone qui est fabriquée à l’intérieur des adipocytes. Elle joue un rôle important dans le maintien

d’un métabolisme normal et d’un poids corporel sain. Contrairement à la leptine, sa production est inversement liée à l’adi-posité. Lorsque l’on perd de la graisse corporelle, il se produit une élévation de l’adiponectine circulante, probablement induite par une amélioration de la réponse à l’insuline observée généralement au cours d’une perte de poids.La taille des adipocytes est contrôlée par des facteurs de transcription génétique et est en étroite relation avec l’expression de l’adiponectine. Plus son expression est faible, plus les cellules adipeuses sont grosses. L’adiponectine régule la sensi-bilité à l’insuline, réduit l’expression des molécules endothéliales d’adhérence et a des effets anti-inflammatoires. On retrouve de faibles niveaux d’adiponectine chez les obèses et les diabétiques. On a vu que l’Irvingia gabonensis augmente les niveaux de l’adiponectine.Des études indiquent qu’un repas riche en AGEs (produits de glycation avancée)

produit un dysfonctionnement endothé-lial qui peut durer jusqu’à six heures. Il provoque également une petite augmen-tation du niveau sanguin de protéine réac-tive-C, du stress oxydant et des AGEs sériques. Ces effets sont prévenus par la prise de benfotiamine 9.Un repas riche en AGEs entraîne égale-ment une baisse des niveaux d’adiponec-tine. Une étude a observé, sur dix-neuf sujets diabétiques, qu’une supplémenta-tion en benfotiamine inverse la diminution des niveaux d’adiponectine provoquée par un repas riche en AGEs. L’adiponectine étant un miroir de la sensibilité à l’insu-line, la diminution de ses niveaux après un repas pourrait induire une perturbation transitoire de la sensibilité à l’insuline, aggraver l’hyperglycémie postprandiale et augmenter les réserves de graisse stockées dans les adipocytes. En prévenant la baisse postprandiale de l’adiponectine, la benfo-tiamine s’oppose à ce processus facteur de prise de poids 10.

La benfotiamine prévient la baisse de l’adiponectine

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La fucoxanthine est le pigment brun que l’on trouve en quantité importante dans l’algue brune Undaria pinnatifida, ou wakamé, utilisée dans les salades et les soupes miso japonaises. Des chercheurs de l’université d’Hokkaido, au Japon, ont démontré que la fucoxanthine brûle très efficacement les graisses. Travaillant sur des souris, les scientifiques japonais ont réussi à démontrer qu’en stimulant la production d’une protéine, l’UCP1,

capable d’oxyder les graisses et de favo-riser leur dégradation, la fucoxanthine pouvait permettre une perte de poids de 5 à 10 %. Ils ont également observé qu’elle stimule la production par le foie des souris de DHA (acide docosahexaénoïque), un acide gras de la famille des oméga-3 connu pour diminuer les niveaux de « mauvais » cholestérol LDL 11,12.Deux études en double aveugle, contrô-lées contre placebo, ont testé sur cent

cinquante femmes en surpoids l’effet de la fucoxanthine concentrée associée à un régime apportant 1 800 kcal. Les sujets ont été suivis pendant seize semaines. Dans le premier essai, le groupe supplémenté en fucoxanthine a perdu en moyenne 7 kg contre seulement 1,5 kg dans le groupe placebo. Dans la seconde étude, le rythme métabolique des sujets prenant de la fucoxanthine était nettement plus élevé que celui des sujets sous placebo.

La fucoxanthine brûle efficacement les graisses

Le chrome est un minéral essentiel qui améliore la tolérance au glucose et l’insu-linorésistance tout en abaissant les niveaux de sucre sanguin. Il pourrait également avoir

un rôle bénéfique sur le profil lipidique : il réduit les niveaux du cholestérol LDL, du cholestérol total et des triglycérides, tout en élevant ceux du cholestérol HDL.

Le chrome potentialise l’effet de l’insuline et diminue les envies irrésistibles d’hydrates de carbone

Le chrome s’oppose à l’augmentation du glucose sanguin qui se produit lorsqu’un repas riche en hydrates de carbone à index glycémique élevé est consommé, aidant ainsi à prévenir le basculement du méta-bolisme en mode de stockage des graisses. Cela ne signifie cependant pas que, pour

perdre du poids, il suffit de prendre du chrome tout en continuant à manger régu-lièrement des repas riches en hydrates de carbone à index glycémique élevé. Une étude portant sur des patients traités pour un diabète de type II indique que la prise quotidienne de 1 000 mcg de chrome,

Le chrome s’oppose à l’élévation postprandiale du glucose sanguin

associée à une médication antidiabétique, améliore davantage la sensibilité à l’insu-line et le contrôle de la glycémie que le médicament seul. Le chrome a également réduit la prise de poids généralement asso-ciée à ce type de traitement et a diminué l’accumulation de graisses abdominales 13.

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Un certain nombre de données suggèrent que le chrome favorise la perte de masse grasse et la rétention de la masse maigre musculaire. Des chercheurs autrichiens ont évalué les effets d’une levure de chrome et de picolinate de chrome sur la masse musculaire pendant et après une perte de poids causée par une restriction calorique de huit semaines sur des patients obèses non diabétiques. La masse maigre

des sujets prenant du picolinate de chrome a augmenté et leur masse grasse diminué.Dans une étude croisée, contrôlée contre placebo, des chercheurs de l’Université médicale de Georgetown ont montré,

Le guarana est une plante ligneuse qui pousse dans la forêt amazonienne. Les graines de guarana sont riches en caféine. L’extrait de guarana provoque une légère augmentation temporaire de la tempéra-ture du corps. Elle stimule la thermoge-nèse à travers la voie des récepteurs bêta situés à la surface des adipocytes. De cette manière, il favorise la dégradation et la libération des graisses stockées pour leur permettre de se transformer en énergie.Chez des sujets en surpoids, la prise pendant

quinze jours d’un extrait de guarana a induit une perte de poids corporel supé-rieure à 5 kg contre seulement 500 g dans le groupe témoin sous placebo 14.

Le guaranaLe guarana stimule la thermogenèsestimule la thermogenèse

La tyrosine est le précurseur de la dopa et de la dopamine (facteurs de mémorisation). Elle est le précurseur des catécholamines (adrénaline et noradrénaline). L’adrénaline et la noradrénaline sont les hormones de l’éveil et possèdent des effets satiétogènes, c’est-à-dire des effets coupe-faim.La tyrosine est également essentielle au fonctionnement sain et normal de la thyroïde. Celle-ci l’utilise en même temps que l’iode pour produire les hormones thyroïdiennes dont elle est un précurseur

biologique. Importante pour la structure de presque toutes les protéines de l’orga-nisme, la L-tyrosine s’attache aux atomes d’iode pour constituer les hormones thyroï-diennes.L’organisme la produit naturellement à partir d’autres acides aminés. Mais, avec

La tyrosine, l’acide aminé coupe-faim est le précurseur des hormones thyroïdiennes

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AVRIL 2010

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Le chrome prévient la fonte musculaire

chez des femmes prenant pendant huit semaines 600 mcg par jour de chrome lié à de la niacine, une perte significative de masse grasse alors que la masse maigre (les muscles) était épargnée.

les années, cette production se raréfie et devient insuffisante pour répondre aux besoins de la thyroïde. Une supplémen-tation est donc importante au maintien de son activité normale. Cela d’autant plus qu’elle joue rôle crucial dans le maintien d’un poids équilibré. ■

Chez des rats sédentaires ou entraînés à l’exercice physique, l’administration de guarana pendant quatorze jours a stimulé le brûlage des graisses.

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Nouvelles de la recherche

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Quarante scientifiques internationauxQuarante scientifiques internationauxse mobilisent autour de la vitamine Dse mobilisent autour de la vitamine D

Le Dr David Servan-Schreiber et trente-neuf scientifiques internationaux ont lancé un appel pour sensibiliser les médecins à l’importance de la vitamine D dans la prévention de l’ostéoporose, des maladies cardiaques et du cancer.Plusieurs études récentes ont montré qu’un taux optimal de 25-hydroxyvitamine D devrait se situer entre 75 et 150 nmol/l (30 et 60 ng/ml). En France, l’étude SU. VI. MAX a montré que plus de 70 % des adultes ont un statut insuffisant. Quant aux femmes ménopausées, une vaste étude européenne indique que 79,6 % d’entre elles ont un statut insuffisant et cela dans l’ensemble des pays européens. Ce chiffre atteint 90,4 % en France.Sur la base de faits déjà établis, les qua-rante scientifiques recommandent :

CoQ10 et syndrome deCoQ10 et syndrome defatigue chroniquefatigue chronique

Une étude vient de montrer que les niveaux plasmatiques de CoQ10 sont significativement plus faibles chez des sujets souffrant du syndrome de fatigue chronique, une maladie caractérisée par une extrême fatigue, une inflammation et des symptômes neuropsychiatriques.Les niveaux plasmatiques de CoQ10 de cinquante-huit hommes et femmes avec un syndrome de fatigue chronique diagnostiqué ont été comparés à ceux de vingt-deux patients en bonne santé. Les symptômes et leur sévérité ont été évalués. 44,8 % des sujets atteints du syndrome de fatigue chronique avaient des niveaux de CoQ10 inférieurs aux valeurs les plus basses observées chez les sujets en bonne santé (490 mcg/l). Une augmentation des niveaux de CoQ10 était annonciatrice d’une réduction de la fatigue et des symptômes neuropsychiatri-ques. Des niveaux de CoQ10 en dessous de 390 mcg par litre étaient associés à une diminution des capacités de mémorisation et de concentration.Les auteurs de l’étude ont noté que les troubles neurocognitifs et de fatigue sont souvent les effets de l’utilisation de statines et on a montré que ces dernières diminuent les niveaux plasmatiques de CoQ10.(Neuro. Endocrinol. Lett., 2009, 30 (4): 470-6.)

« Pour la plupart des personnes souffrant d’un cancer, d’une maladie cardio-vasculaire, d’ostéoporose, d’insuffisance rénale chronique ou d’une autre maladie associée au déficit en vitamine D, pour les personnes au-dessus de soixante ans et pour les personnes dont la pigmentation de la peau est foncée, qu’un test sanguin de 25-hydroxyvitamine D soit obtenu sous l’égide de leur médecin. Sur la base de ce test, nous recommandons une supplémentation nutritionnelle adaptée ou une exposition modérée au soleil qui permette de maintenir un niveau sanguin toute l’année entre 75 et 150 nmol/l (30 et 60 ng/l).« Pour la population dans son ensemble, que soit initiée de façon urgente une réflexion de santé publique menée par les autorités de santé de chaque pays sur l’importance de subvenir aux besoins en vitamine D avec une supplémentation nutritionnelle de 1 000 à 2 000 UI par jour, particulièrement pendant les mois d‘automne et d’hiver. »(http://lanutrition.fr/vitamine-D-appel-de-David-Servan-Schreiber-a-4206.html)

Oméga-3 et Oméga-3 et fonction pulmonaire des athlètesfonction pulmonaire des athlètes

Quarante catcheurs amateurs non-fumeurs âgés d’environ 18,6 ans avec un index de masse corporelle de 22,75 kg/m2 ont été recrutés dans une étude. Les participants ont été répartis en quatre groupes de façon aléatoire : un groupe expérimental qui a suivi un entraînement et reçu des suppléments d’oméga-3 (180 mg d’EPA et 120 mg de DHA), un groupe placebo, un groupe témoin actif (entraînement plus placebo) et un groupe témoin inactif (oméga-3 sans entraînement). À la fin de l’étude qui a duré douze semaines, la capacité vitale pulmonaire forcée a été améliorée de 41 % et le volume expiratoire forcé de 53 % chez les sujets prenant des oméga-3 tout en suivant un entraînement. Ces résultats suggèrent que

la consommation d’oméga-3 au cours d’un entraînement intensif de catch peut amé-liorer la fonction pulmonaire d’athlètes pendant et après l’exercice.(Journal of Science and Medicine in Sport, March 2010, volume 13, issue 2, pages 281-286.)