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Sciences fondamentales
DOI of or1Departme
Ing�eni�erie tissu2Departme
Linkoping, Lin3Departme
Linkoping, Su
CorrespondExperimentalLinkoping, Su
Ann Vasc SurgDOI: 10.1016/� Annals of V�Edit�e par ELS
Fibroblastes dermiques humains: une sourcecellulaire potentielle pourl’endoth�elialisation des proth�eses vasculaires
Lisa K. Karlsson,1 Johan P.E. Junker,1 Magnus Grenegard,2 Gunnar Kratz,1,3 Linkoping,
Su�ede
Introduction: R�ecemment, les travaux de recherche concernant les sources de cellules utilisa-bles en ing�enierie tissulaire vasculaire se sont multipli�es. De pr�ec�edentes �etudes rapportaientque des cellules potentiellement multipotentes �etaient retrouv�ees dans le tissu conjonctif cutan�e.De meme, des r�esultats pr�eliminaires de notre groupe sugg�eraient que les fibroblastes dermi-ques humains auraient la capacit�e de modifier leur ph�enotype in vitro en un ph�enotype sem-blable aux cellules endoth�eliales. Comme premi�ere �etape dans l’utilisation de ces cellules ening�enierie tissulaire vasculaire, nous cherchions �a d�eterminer leurs capacit�es �a former une cou-che de cellules de type endoth�elial-like sur une matrice in vitro. De plus, nous �etudions lapossibilit�e d’ensemencer des fibroblastes dermiques sur une matrice, puis de d�ebuter secondai-rement l’induction vers un ph�enotype cellulaire endoth�elial-like.M�ethodes: Les cellules cultiv�ees dans un milieu fibroblastique classique ou dans un milieud’induction endoth�elial �etaient ensemenc�ees sur une matrice �a base de g�elatine. Afin d’�etudierl’organisation des cellules, des colorations �etaient r�ealis�ees de routine. La diff�erenciation �etaitconfirm�ee par Western blot et immunohistochimie par des anticorps dirig�es contre les mol�eculescommun�ement utilis�ees dans l’identification des cellules endoth�eliales.R�esultats et Conclusion: Nos r�esultats soutiennent l’id�ee que des fibroblastes dermiqueshumains diff�erenci�es en cellules de type endoth�elial-like avant ensemencement d�emontraientune ressemblance histologique avec des cellules endoth�eliales matures, alors que des fibroblastesensemenc�es dont la diff�erenciation endoth�eliale �etait induite secondairement croissaient en multi-couches. Cependant, l’expression de diff�erentes mol�ecules de surface indiquant un ph�enotypeendoth�elial �etait observ�ee aves les deux techniques. En conclusion, les r�esultats pr�esent�es danscette �etude indiquent que les fibroblastes dermiques humains diff�erenci�es suivant un ph�enotypeendoth�elial-like pourraient etre une nouvelle source d’endoth�elialisation pour proth�eses vasculaires.
iginal article: 10.1016/j.avsg.2009.03.007.
nt of Clinical and Experimental Medicine, Center forlaire, University Hospital of Linkoping, Linkoping, Su�ede.
nt of Medical and Health Sciences, University Hospital ofkoping, Su�ede.
nt of Plastic Surgery, University Hospital of Linkoping,�ede.
ance: Lisa Karlsson, MSc, Department of Clinical andMedicine, University Hospital of Linkoping, SE-581 85�ede, E-mail: [email protected]
2009; 23: 663-674j.acvfr.2010.03.001ascular Surgery Inc.EVIER MASSON SAS
INTRODUCTION
La pathologie vasculaire est un probl�eme majeur de
sant�e publique �a l’�epoque actuelle. Les m�ethodes
th�erapeutiques utilis�ees font souvent appel �a l’utili-
sation de proth�eses autologues ou synth�etiques
(Dacron� ou polyt�etrafluro�ethyl�ene).1-3 Cepen-
dant, le fait que les sources de mat�eriel vasculaire
autologue soient limit�es ainsi que les probl�emes
d’occlusion des proth�eses synth�etiques encoura-
geaient la recherche d’alternatives th�erapeutiques
diff�erentes en ing�enierie tissulaire. L’objectif ultime
de l’ing�enierie tissulaire est de cr�eer des substituts
fonctionnels afin de remplacer les tissus perdus ou
endommag�es, en appliquant les principes de la
719
720 Karlsson et al. Annales de chirurgie vasculaire
biologie et de l’ing�eni�erie.4 Au cours de la d�ecennie
pr�ec�edente, diff�erentes techniques ont �et�e d�ecrites
pour la conception de proth�eses vasculaires.5-7 En
1998, L’Heureux et al.8 d�ecrivaient une m�ethode par
laquelle un vaisseau sanguin �etait compl�etement
g�en�er�e in vitro. Cependant, malgr�e les progr�es
r�ecents, il n’existe pas de greffon vasculaire id�eal
pour l’utilisation en pratique clinique.
Une alternative �a la conception d’un vaisseau
sanguin complet par l’ing�enierie tissulaire est
l’endoth�elialisation de proth�eses synth�etiques.
En 1984, Herring et al.9 publiaient la premi�ere�etude montrant les b�en�efices de l’ensemencement
de proth�eses vasculaires avec des cellules
endoth�eliales. Plusieurs �etudes ult�erieures mon-
traient que l’ensemencement de proth�eses vascu-
laires avec des cellules endoth�eliales avant
implantation fournissait une protection contre la
formation de thrombus et am�eliorait ainsi la survie
des greffons �a long terme.2,5,10-12 Cependant, obte-
nir des cellules endoth�eliales autologues humaines
peut s’av�erer difficile. Des cellules autologues ayant
une plasticit�e cellulaire, comme les cellules souches
m�esenchymateuses et h�ematopo€ı�etiques, �etaient
largement �etudi�ees comme source cellulaire alter-
native en ing�enierie tissulaire vasculaire.13,14
Cependant, il existe des obstacles majeurs contre
l’utilisation clinique de ces cellules du fait de leur
pr�el�evement et de leur culture.13,15,16
Au cours de ces derni�eres ann�ees, des populations
cellulaires ayant la capacit�e de modifier leur ph�eno-
type et de contribuer �a diff�erentes lign�ees distinctes
de leur tissu d’origine ont �et�e trouv�ees dans diff�erents
tissus.15-18 Un certain nombre d’�etudes rapportaient
que des cellules ayant un potentiel multipotent�etaient retrouv�ees dans le stroma conjonctif
cutan�e.19-23 Les r�esultats de notre �equipe indiquaient
que les fibroblastes dermiques humains, tout du
moins une de leurs sous-populations, pouvaient se
diff�erencier en plusieurs lign�ees m�esenchymateuses
comme l’os, le cartilage ou la graisse.24,25 Les fibro-
blastes existent en grand nombre dans la peau, et une
production cellulaire importante pouvait etre obte-
nue par des proc�ed�es mini-invasifs �a partir d’une
petite biopsie de peau. De plus, les r�esultats pr�elimi-
naires de notre groupe sugg�eraient que les fibro-
blastes dermiques humains avaient la capacit�e de se
diff�erencier suivant un ph�enotype endoth�elial-like
in vitro. La diff�erenciation survenait lorsque les
fibroblastes dermiques �etaient cultiv�es sur un milieu
de culture contenant du s�erum humain. Les cellules
endoth�eliales-like exprimaient le facteur von Wille-
brand (vWf), incorporaient des lipoprot�eines de basse
densit�e marqu�ees au fluorochrome, et formaient des
r�eseaux capillaires-like.
Notre objectif primaire �etait d’investiguer l’utilisa-
tion des fibroblastes dermiques humains diff�erenci�es
suivant un ph�enotype endoth�elial-like comme
source d’endoth�elialisation des proth�eses vasculai-
res. Nous utilisions une matrice �a base de g�elatine
porcine de type A hautement r�eticul�ee. D’anciennes
publications d�emontraient que la g�elatine favorise la
liaison et la croissance de plusieurs types cellulaires
chez le mammif�ere, et plus particuli�erement les cel-
lules endoth�eliales.26 La matrice �a base de g�elatine
utilis�ee dans cette �etude a �et�e pr�ealablement utilis�ee
pour guider la r�eg�en�eration tissulaire ainsi que pour
des th�erapies �a base de cellules in vitro et in vivo, et
ses propri�et�es indiquaient qu’elle pouvait etre
utilis�ee en ing�enierie tissulaire vasculaire.27-32 Le
deuxi�eme but de cette �etude �etait d’investiguer la
possibilit�e d’ensemencer des matrices avec des
fibroblastes dermiques humains puis de d�ebuter
secondairement l’induction en cellules de type
endoth�elial-like. Notre th�eorie �etait que cette pro-
c�edure pouvait raccourcir le temps de culture requis
pour l’endoth�elialisation des proth�eses vasculaires
par des fibroblastes dermiques humains.
MAT�ERIELS ET M�ETHODES
Isolement des cellules
Fibroblastes dermiques humains. Les fibroblastes
dermiques humains �etaient obtenus �a partir de sp�eci-
mens tissulaires (d�echets tissulaires) de patients en
bonne sant�e op�er�es en chirurgie plastique. Les tissus�etaient transport�es dans une compresse imbib�ee de
chlorure de sodium et trait�es dans les 24 heures.
Des cultures primaires de fibroblastes humains�etaient isol�ees manuellement en diss�equant la cou-
che dermique des �echantillons cutan�es, puis les frag-
ments �etaient incub�es �a 37 �C pour la nuit sur un
milieu d’aigle modifi�e par Dulbecco (Dulbecco modi-
fied eagle medium, DMEM) contenant 2% de s�erum de
veau fœtal ( fetal calf serum, MCF), de la collag�enase
165 U/mL (type 1; Worthington, Freehold, New
Jersey, E-U), et de la Dispase� 2,5 U/mL (GIBCO
BRL, Life Technologies, Karlsruhe, Allemagne). Les
cellules �etaient trait�ees par incubation dans un fla-
con de culture cellulaire de 75 cm2 �a 37 �C avec 5%
de CO2 et 95% d’humidit�e dans un milieu de crois-
sance fibroblastique ( fibroblast growth medium, FGM;
DMEM contenant 10% de MCF, des antibiotiques, et
des antimycotiques [p�enicilline 50 U/mL et strepto-
mycine 50 mg/mL]). Les milieux �etaient chang�es
trois fois par semaine.
Clones de fibroblastes. Afin d’�eliminer le risque de
contamination cellulaire des cultures fibroblastiques
primaires, des fibroblastes dermiques normaux ainsi
que des clones de fibroblastes �etaient utilis�es. Pour
Vol. 23, No. 5, 2009 Les fibroblastes comme source de cellules endoth�eliales 721
produire les clones de fibroblastes, les cultures de
fibroblastes dermiques humains d�etach�ees du pla-
teau de culture lors des passages 1-4 par proc�ed�es
enzymatiques, en rincant les cellules dans de l’acide�ethyl�enediaminet�etraac�etique (EDTA) �a 0,25%
(v/v). Ensuite, les cellules �etaient incub�ees �a 37 �Cdans de l’EDTA �a 0,12% (v/v) et de la trypsine �a0,12% (v/v). La suspension cellulaire �etait ensuite
observ�ee en utilisant un microscope invers�e �equip�ed’un micromanipulateur (InjectMan NI 2; Eppen-
dorf, Hamburg, Allemagne), et d’une micropipette
(CellTram Air, Eppendorf). En utilisant le microma-
nipulateur, les cellules isol�ees �etaient transf�er�ees
dans des puits s�epar�es sur une plaque de culture �a24 puits. Dans les puits ou la confluence �etait atteinte,
les cellules �etaient trait�ees en utilisant des passages
cons�ecutifs jusqu’�a ce que des nombres ad�equats
soient obtenus pour les exp�eriences de diff�erencia-
tion. Le milieu �etait chang�e trois fois par semaine.
Cellules endoth�eliales humaines. Les cellules
endoth�eliales humaines �etaient isol�ees suivant le pro-
tocole d�ecrit par Jaffe et al.33 Bri�evement, des cordons
ombilicaux provenant de nouveaux-n�es bien por-
tants �etaient conserv�es �a 4 �C dans un tampon
phosphate salin (TPS). Les veines �etaient canul�ees,
rinc�ees au TPS, puis inject�ees avec une solution de
collag�enase 165 U/mL (type 1, Worthington). Apr�es
20 minutes d’incubation �a 37 �C, les vaisseaux �etaient
mass�es avec douceur et perfus�es vigoureusement
avec du TPS. La solution cellulaire �etait centrifug�ee et
le culot cellulaire �etait suspendu �a nouveau dans un
milieu de croissance pour cellules endoth�eliales
(Endothelial growth medium, EGM; DMEM contenant
30% de s�erum humain provenant de plusieurs don-
neurs, des antibiotiques, et des antimycotiques
(p�enicilline 50 U/mL et streptomycine 50 mg/mL avec
3,3 mM d’isobutylm�ethylxantine [Sigma, Stock-
holm, Su�ede] et 0,8 mg/mL de toxine chol�eriforme
[Sigma]). Les cellules �etaient cultiv�ees dans 75 cm2 de
flacons de culture impr�egn�es de g�elatine (g�elatine
2%) �a 37 �C avec 5% de CO2 et 95% d’humidit�e. Le
milieu �etait chang�e trois fois par semaine.
Coloration immunohistochimique des
cultures cellulaires primaires
Les ph�enotypes des cultures primaires des cellules
endoth�eliales, des fibroblastes dermiques normaux,
et des clones de fibroblastes �etaient caract�eris�es
en immunohistochimie, en utilisant du s�erum anti-
vWf, de la cadh�erine endoth�eliale vasculaire (ve-
cadh�erine), du CD31, et de l’oxyde nitrique
synth�etase endoth�eliale (NOS3). Toutes les
exp�erimentations �etaient r�ealis�ees �a temp�erature
ambiante sauf pr�ecision contraire. Bri�evement, les
cellules �etaient lav�ees pendant 3� 5 min dans du TPS
avant d’etre fix�ees par un tampon de para-
formald�ehyde neutre �a 4% (TPN) pendant 15 minu-
tes. Les cellules �etaient ensuite lav�ees dans du TPS 3�5 min, puis incub�ees pendant 45 minutes avec du
s�erum bloquant (albumine s�erique bovine 5%) con-
tenant 0,05% de Triton X-100 afin de perm�eabiliser
les membranes cellulaires. Du Triton X-100 �etait
ajout�e uniquement lors de la coloration des �epitopes
intracellulaires (vWf et NOS3). Ensuite, les cellules�etaient incub�ees pendant 1 heure avec des anticorps
primaires (vWf dilution 1:200, clone F8/86l, Dako
Cytomation, Glostrup, Danemark; ve-Cadh�erine
dilution 1:200, clone F-8, Santa Cruz Biotechnolo-
gies, Santa Cruz, Californie; CD31 dilution 1:50, clone
JC/70A, Abcam, Cambridge, RU; et NOS3 dilution
1:50, Santa Cruz Biotechnologies). Apr�es rincage
dans du TPS, les cellules �etaient incub�ees pendant 1
heure avec un anticorps conjugu�e secondaire Ale-
xaFluor488 (dilution 1:500, Invitrogen, Stockholm,
Su�ede). Finalement, les cellules �etaient rinc�ees 3� 5
min dans du TPS puis assembl�ees en utilisant le r�eactif
Prolong gold antifade (VWR, Stockholm, Su�ede)
contenant du 4’,6-diamidino-2-ph�enylindole (DAPI).
Les controles incluaient l’omission des anticorps
primaires. Les antis�erum primaires et secondaires
utilis�es dans cette �etude avaient �et�e utilis�es dans
plusieurs autres �etudes et test�es en consid�erant leurs
sp�ecificit�es et leurs r�eactivit�es crois�ees.34-39 Les�echantillons �etaient examin�es en utilisant des
microscopes �a lampes fluorescentes Olympus (Solna,
Su�ede) BX41 et IX51 (x40/0,75) munis de filtres
d’excitation appropri�es (U-MWIB2, BP 460-490
nm), puis les images �etaient captur�ees en utilisant un
appareil Olympus DP70 CCD.
Induction de la diff�erentiation
La diff�erentiation de cultures monocouches des
fibroblastes dermiques humains et des clones de
fibroblastes en cellules de type endoth�elial-like �etait
induite en modifiant le milieu de culture cellulaire
FGM en EGM, un milieu dans lequel les cellules
endoth�eliales matures maintiennent leur �etat de
diff�erentiation. La diff�erentiation �etait confirm�ee
apr�es 10 jours de culture par analyse en western
blot et analyse immunohistochimique selon le pro-
tocole d�ecrit ci-dessus pour la caract�erisation ini-
tiale des cellules endoth�eliales, des fibroblastes, et
des clones de fibroblastes.
Ensemencement des cellules sur les
matrices
Dans l’�etude pr�esent�ee, nous utilisions une matrice
bas�ee sur une matrice �a base de g�elatine porcine
722 Karlsson et al. Annales de chirurgie vasculaire
de type A hautement r�eticul�ee (Percell Biolytica,
Astorp, Su�ede). La matrice avait des pores inter-
connect�es avec une dimension interne moyenne
de 30 mm par pore, ce qui offrait des surfaces sub-
stantielles pour l’adh�esion cellulaire et facilitait la
signalisation paracrine. La matrice �etait pr�epar�ee
selon les recommandations du fabricant.
Bri�evement, la matrice d’environ 1 mm d’�epaisseur�etait hydrat�ee dans du TPS, coup�ee en pi�eces circu-
laires d’un diam�etre de 8 mm, et st�erilis�ee par un
autoclave (121 �C, 20 min, 15 psi). Les matrices
st�erilis�ees �etaient lav�ees au DMEM et plac�ees dans
des plaques de culture �a 24-puits.
Les matrices �etaient ensemenc�ees avec (1) des cel-
lules endoth�eliales cultiv�ees dans de l’EGM (avant et
apr�es ensemencement), (2) des fibroblastes et des
clones de fibroblastes cultiv�es dans du FGM (avant
et apr�es ensemencement), (3) des fibroblastes
diff�erenci�es en types cellulaires endoth�elial-like culti-
v�es dans de l’EGM (avant et apr�es ensemencement),
et (4) des fibroblastes et des clones de fibroblastes
cultiv�es dans du FGM (avant ensemencement). La
diff�erentiation de ces cellules �etait induite 24 heures
apr�es ensemencement en changeant le milieu de
culture par de l’EGM �a la place du FGM. Les cellules
endoth�eliales �etaient ensemenc�ees �a une densit�e de
200,000/cm2, alors que les fibroblastes dermiques
humains et les clones de fibroblastes �etaient
ensemenc�es �a une densit�e de 20,000/cm2.
Coloration �a l’h�ematoxylinee�eosine et
immunohistochimie des cellules
ensemenc�ees sur les matrices
Les cellules cultiv�ees sur des matrices pendant 10
jours �etaient lav�ees pendant 3 � 5 minutes dans
du TPS, imm�ediatement fix�ees dans du NBP 4%
pendant 24 heures, puis d�eshydrat�ees dans de
l’�ethanol-xyl�ene, et fix�ees dans de la paraffine. Des
coupes de 7 mm d’�epaisseur �etaient r�ealis�ees au
microtome RM 2255 (Leica Microsystem, Helsing-
borg, Su�ede). Les coupes �etaient d�eparaffin�ees,
color�ees �a l’h�ematoxylinee�eosine, et color�ees en
immunohistochimie. Pour l’analyse immunohisto-
chimique, un kit Vectastain Elite ABC (Immuno-
kemi, Jarfalla, Su�ede) �etait utilis�e pour d�etecter les
anticorps primaires. Bri�evement, les coupes �etaient
incub�ees avec du s�erum bloquant pendant 20 minu-
tes pour �eviter la liaison de prot�eines non sp�ecifi-
ques, avant d’etre incub�ees avec des anticorps
primaires dirig�es contre le vWf (dilution 1:20, clone
F8/86; Dako Cytomation), la ve-cadh�erine (dilution
1:50, clone F-8; Santa Cruz Biotechnologies), le
CD31 (dilution 1:50, clone JC/70A; Abcam); le
NOS3 (dilution 1:50, Santa Cruz Biotechnologies),
et le B2 (dilution 5 mg/mL; Sigma-Aldrich,
St. Louis, Missouri, E-U) pendant une heure.
Avant incubation des coupes avec les anticorps
dirig�es contre le CD31 ou le NOS3, deux �etapes
visant �a retrouver les antig�enes �etaient r�ealis�ees. Les
coupes color�ees avec des anticorps anti-CD31�etaient incub�ees avec une solution epsine 0,5%
pendant 10 minutes �a 37 �C. Les coupes color�ees
avec des anticorps anti-NOS3 �etaient incub�ees
pendant 20 minutes dans une solution de
r�ecup�eration cible (Dako Cytomation) pr�echauff�ee �a95 �C. Ensuite, les coupes �etaient rinc�ees pendant 3
� 5 minutes dans du TPS et incub�ees avec un anti-
corps secondaire biotinyl�e pendant 30 min. Les�echantillons �etaient lav�es �a nouveau et incub�es avec
le r�eactif Vectastain Elite ABC pendant 30 min.
Apr�es lavage dans du TPS pendant 3 � 5 min, les
anticorps fix�es �etaient localis�es avec le kit Vector VIP
(Immunokemi). Toutes les coupes �etaient contre-
color�ees au DAPI et enduites de g�elatine de glyc�erol
(Merck, Darmstadt, Allemagne). Les controles ne
contenaient pas d’anticorps primaire.
Analyse Western Blot
Un Western blot �etait r�ealis�e pour confirmer la
pr�esence de marqueurs endoth�eliaux dans les fibro-
blastes diff�erenci�es suivant un ph�enotype cellulaire
de type endoth�elial-like. Les prot�eines des cellules
cultiv�ees pendant 10 jours dans les flacons de
culture cellulaire et les cellules cultiv�ees sur les
matrices �etaient utilis�ees. Le milieu de culture cellu-
laire �etait retir�e, et les cellules �etaient lav�ees par
deux fois avec du TPS froid. Les cellules cultiv�ees
dans les flacons �etaient d�etach�ees en utilisant un
grattoir cellulaire, alors que les matrices �etaient
d�ecoup�ees en petits cubes puis trait�ees au sonica-
teur. Les suspensions cellulaires �etaient centrifug�ees�a 200 � g pendant 5 min, et le culot cellulaire �etait
incub�e avec un tampon de lyse pendant 30 minutes
sur de la glace. Les lysats cellulaires �etaient incub�es �a15000 � g pendant 5 minutes �a 4 �C, et les sur-
nageants �etaient collect�es et conserv�es �a e20 �Cavant l’analyse suivante. La teneur totale en pro-
t�eines �etait d�etermin�ee �a l’aide du Bio-Rad Protein
Assay avec de l’albumine s�erique bovine comme
standard (Bio-Rad Laboratories, Stockholm, Su�ede).
Les �echantillons utilis�es pour le Western blot�etaient bouillis �a 95 �C pendant 5 minutes apr�es
avoir ajout�e un tampon d’�echantillon de Laemmli
(Bio-Rad Laboratories) et du b-mercapto�ethanol.
L’�electrophor�ese �etait r�ealis�ee dans des gels ready
Tris/HCl 7,5% (Bio-Rad Laboratories) selon les
m�ethodes habituelles. Des montants �equivalents
d’�echantillons (30 mg de prot�eines pour les cellules
Vol. 23, No. 5, 2009 Les fibroblastes comme source de cellules endoth�eliales 723
cultiv�ees dans des flacons de cultures cellulaires et
60 mg de prot�eines pour les cellules cultiv�ees sur
les matrices) �etaient charg�es par ligne. Les gels�etaient �equilibr�es dans un tampon de transfert pen-
dant 15 minutes. Les prot�eines �etaient transf�er�ees
sur des membranes de nitrocellulose (Bio-Rad Labo-
ratories) et incub�ees dans une solution bloquante
(lait sec 5% dans 0,05 M de Trizma [pH 7,5], 0,15
M de NaCl, et du Tween 0,05%) pendant 90 minutes�a temp�erature ambiante. Ensuite, les membranes�etaient incub�ees pour la nuit �a 4 �C avec des anti-
corps primaires dirig�es contre: le vWf (1:100, clone
F8/86; Dako Cytomation) ou le NOS3 (dilution
1:200, Santa Cruz Biotechnologies) dilu�e dans un
tampon de dilution (lait sec 0,1 % dans 0,05 M de
Trizma [pH 7,5], 0,15 M de NaCl, et du Tween
0,05%). Apr�es cela, les membranes �etaient lav�ees
et incub�ees pendant une heure �a temp�erature
ambiante avec des anticorps secondaires conjugu�es�a la peroxydase de radis dilu�es �a 1:5000 dans un
tampon de dilution (lait sec 0,1% dans 0,05 M de
Trizma [pH 7,5], 0,15 M de NaCl, et du Tween
0,05%). Apr�es plusieurs lavages, les bandes �etaient
r�ev�el�ees par chemiluminescence (Amersham
ECL� Western Blotting System; GE Healthcare,
Uppsala, Su�ede). Des plaquettes humaines (40 mg
de prot�eine) �etaient utilis�ees comme controles
pour la d�etection de vWf.
R�ESULTATS
Caract�erisation initiale des ph�enotypes
cellulaires
Afin d’�eliminer le risque de contamination par
diff�erents types cellulaires au sein des cultures cellu-
laires primaires, les ph�enotypes des cellules
endoth�eliales, des fibroblastes dermiques, ainsi que
des clones de fibroblastes �etaient caract�eris�ees en
immunohistochimie, avant ensemencement des cel-
lules sur les matrices. Au cours de la culture primaire
monocouche, les cellules endoth�eliales d�emontraient
une immunocoloration positive lors de l’utilisation
d’anticorps dirig�es contre le vWf, la ve-cadh�erine, le
CD31, et le NOS3 (Fig. 1A, E, I, M), alors que cela
n’�etait pas le cas avec les fibroblastes dermiques
(Fig. 1B, F, J, N) ou les clones de fibroblastes
(r�esultats non pr�esent�es) cultiv�es sur du FGM, lors-
que le meme protocole exp�erimental �etait utilis�e.
La modification ph�enotypique des fibroblastes en
cellules de type endoth�elial-like �etait induite par
culture de fibroblastes dermiques normaux ainsi
que des clones de fibroblastes dans de l’EGM pen-
dant 10 jours. Avant ensemencement cellulaire sur
les matrices, la modification ph�enotypique �etait
confirm�ee en immunohistochimie par l’utilisation
d’anticorps primaires dirig�es contre le vWf, la
ve-cadh�erine, le CD31, et le NOS3. Une majorit�ede cellules d�emontraient une immunor�eactivit�e �ala fois cytoplasmique et extracellulaire au vWf
(Fig. 1C, D) ainsi que des localisations cyto-
plasmiques de NOS3 (Fig. 1O, P), alors qu’une
immunocoloration moins prononc�ee �etait d�etect�ee
lorsque du s�erum anti-ve-cadh�erine �etait utilis�e(Fig. 1 G, H). Les fibroblastes ou les clones de
fibroblastes dont la diff�erenciation en cellules de
type endoth�elial-like �etait induite ne d�emontraient
pas d’immunor�eactivit�e lors de la coloration des
anticorps anti-CD31 (Fig. 1 K, L). Afin de confirmer
les r�esultats de l’immunocoloration, nous avons�egalement r�ealis�e une analyse western blot. Cette
derni�ere confirmait nos pr�ec�edents r�esultats en
d�emontrant la pr�esence de vWf au sein des cellules
endoth�eliales et des fibroblastes diff�erenci�es en cel-
lules de type endoth�elial-like (Fig. 2).
Evaluation de l’organisation et de la
diff�erentiation des cellules cultiv�ees sur
les matrices
Les matrices �etaient ensemenc�ees avec (1) des cellu-
les endoth�eliales (Fig. 3A), (2) des fibroblastes et des
clones de fibroblastes cultiv�es dans du FGM
(Fig. 3B), (3) des fibroblastes diff�erenci�es en cellules
de type endoth�elial-like cultiv�ees dans de l’EGM
(Fig. 3C), et (4) des fibroblastes et des clones de
fibroblastes induits �a se diff�erencier d’abord en cel-
lules de type endoth�elial-like apr�es ensemencement
sur matrice (Fig. 3D). Afin d’�evaluer l’organisation
et la migration des cellules cultiv�ees sur matrices,
des coupes d�eparaffin�ees �etaient color�ees avec du
DAPI et de l’h�ematoxylinee�eosine. De plus, la
diff�erenciation des fibroblastes et des clones de
fibroblastes en cellules de ph�enotype endoth�elial-
like �etait confirm�ee par western blot et immunoco-
loration par des anticorps primaires dirig�es contre le
vWf, la ve-cadh�erine, le CD31, le NOS3, et le B2.
Migration des cellules dans les pores des
matrices
La coloration au DAPI r�ev�elait que tous les types cel-
lulaires �etaient capables de migrer dans les pores des
matrices. Les fibroblastes et les clones de fibroblastes
cultiv�es dans du FGM (avant et apr�es ensemence-
ment) migraient d’avantage par rapport aux cellules
endoth�eliales ou les fibroblastes diff�erenci�es en cel-
lules de type endoth�elial-like avant ensemence-
ment. Cependant, la migration cellulaire la plus
importante �etait retrouv�ee chez les fibroblastes,
dont la diff�erentiation en cellules de type
Fig. 1. Caract�erisation immunohistochimique des
ph�enotypes cellulaires. Les cellules endoth�eliales
d�emontraient une immunocoloration positive en utili-
sant des anticorps anti-vWf (A), ainsi que des anticorps
anti-ve-cadh�erine (E), anti-CD31 (I), et anti-NOS3 (M).
Les fibroblastes diff�erenci�es en cellules de type
endoth�elial-like d�emontraient une immunocoloration
positive en utilisant des anticorps dirig�es contre le vWf
(C) et le NOS3 (O). Les cellules d�emontraient une
immunocoloration positive mineure lorsque de l’anti-
s�erum de ve-cadh�erine (G) �etait utilis�e. Aucune colora-
tion au CD31 n’�etait observ�ee (K). Les clones de
fibroblastes diff�erenci�es en cellules de type endoth�elial-
like d�emontraient une immunocoloration positive lors-
que des anticorps dirig�es contre le vWf (D) et le NOS3 (P)
�etaient utilis�es. Les cellules d�emontraient �egalement une
immunocoloration positive mineure en utilisant de
l’antis�erum de ve-cadh�erine (H), mais aucune coloration
au CD31 (L) n’�etait d�etect�ee. Aucune immunor�eactivit�en’�etait observ�ee sur les fibroblastes controle (B, F, J, N)
ou sur les clones de fibroblastes (r�esultats non pr�esent�es)
en utilisant les memes anticorps primaires. La coloration
DAPI �etait utilis�ee pour visualiser le noyau cellulaire
(fl�eches). Echelle ¼ 25 mm pour l’ensemble des images.
724 Karlsson et al. Annales de chirurgie vasculaire
Fig. 2. Analyse western blot du vWf. Les cellules
endoth�eliales, les fibroblastes, et les fibroblastes
diff�erenci�es en cellules de type endoth�elial-like �etaient
analys�es en utilisant un western blot avec des anticorps
primaires dirig�es contre le vWf apr�es 10 jours de culture
dans des flacons. Un montant �equivalent de prot�eines
totales �etait analys�e dans tous les types cellulaires.
Vol. 23, No. 5, 2009 Les fibroblastes comme source de cellules endoth�eliales 725
endoth�elial-like �etait induite apr�es ensemencement
sur matrice.
Cellules endoth�eliales cultiv�ees sur
matrices
Les coupes color�ees �a l’h�ematoxylinee�eosine et au
DAPI r�ev�elaient que les cellules endoth�eliales culti-
v�ees pendant 10 jours sur matrice �etaient organis�ees
suivant une monocouche confluente. Pendant toute
l’exp�erimentation, les cellules endoth�eliales
d�emontraient une immunocoloration positive au
vWf (Fig. 4A), �a la ve-cadh�erine (Fig. 5A), au
CD31 (donn�ees non pr�esent�ees), au NOS3 (Fig. 6A),
et au B2 (Fig. 7A). De plus, l’analyse en western blot
confirmait nos pr�ec�edents r�esultats en d�emontrant
la pr�esence de NOS3 dans ces cellules (Fig. 8).
Fibroblastes et clones de fibroblastes
cultiv�es sur matrices
Les fibroblastes et les clones de fibroblastes cultiv�es
dans du FGM (avant et apr�es ensemencement) for-
maient des couches cellulaires continues, jusqu’�aune �epaisseur de trois couches cellulaires, lorsqu’ils�etaient cultiv�es sur matrice pendant 10 jours. Ces
cellules ne d�emontraient aucune immunocolora-
tion au vWf (Fig. 4B, C), �a la ve-cadh�erine
(Fig. 5B, C), au CD31 (donn�ees non pr�esent�ees), au
NOS3 (Fig. 6B, C) en utilisant le meme protocole
exp�erimental. Cependant, les fibroblastes et les
clones de fibroblastes color�es avec un s�erum anti-
r�ecepteur B2 �a la bradykinine d�emontraient une
faible immunocoloration (Fig. 7B, C). L’analyse
western blot confirmait nos pr�ec�edents r�esultats en
d�emontrant l’absence de NOS3 dans les fibroblastes
dermiques normaux (Fig. 8).
Fibroblastes diff�erenci�es en cellules de
type endoth�elial-like avant
ensemencement sur matrices
Les coupes color�ees �a l’h�ematoxylinee�eosine et au
DAPI r�ev�elaient que les fibroblastes diff�erenci�es en
cellules de type endoth�elial-like avant ensemence-
ment croissaient suivant une monocouche concen-
trique, similaire �a ce qui est observ�e au sein des
cellules endoth�eliales. Les cellules d�emontraient
une immunocoloration positive au s�erum anti-vWf
(Fig. 4E). Cependant, toutes les cellules n’expri-
maient pas ce marqueur. De plus, les cellules
d�emontraient une immunocoloration positive �a la
ve-cadh�erine (Fig. 5E), au NOS3 (Fig. 6E), et au B2
(Fig. 7E) avec un type de coloration ressemblant �a ce
qui est vu dans les cellules endoth�eliales. Il n’�etait pas
vu d’immunor�eactivit�e lorsque des anticorps anti-
CD31 �etaient utilis�es (donn�ees non pr�esent�ees). De
plus, l’analyse western blot d�emontrait la pr�esence
de NOS3 dans ces cellules (Fig. 8).
Fibroblastes ensemenc�es sur matrices
dont la diff�erenciation �etait
secondairement induite en cellules
de type endoth�elial-like
Afin de diminuer le temps de culture n�ecessaire �al’endoth�elialisation de proth�eses vasculaires, des
fibroblastes dermiques humains �etaient ensemenc�es
sur une matrice et leur diff�erentiation en cellules de
type endoth�elial-like �etait induite 24 heures plus
tard. Au contraire des fibroblastes normaux cultiv�es
dans du FGM, ces cellules formaient une multicou-
che �epaisse lorsqu’elles �etaient cultiv�ees sur matrice.
Cependant, les clones de fibroblastes trait�es de la
meme facon ne formaient pas une multicouche
mais une monocouche confluente comparable aux
cellules endoth�eliales et aux fibroblastes diff�erenci�es
en cellules de type endoth�eliales avant ensemence-
ment. L’immunocoloration des fibroblastes et des
clones de fibroblastes ensemenc�es sur les matrices
puis induits �a se diff�erencier en cellules de type
endoth�elial-like d�emontraient des r�esultats similai-
res �a ceux observ�es au sein des fibroblastes
diff�erenci�es avant ensemencement. Les cellules
d�emontraient une immunocoloration positive au
vWf (Fig. 4D, F), �a la ve-cadh�erine (Fig. 5D, F), au
NOS3 (Fig. 6D, F), et au B2 (Fig. 7D, F). Les clones
d�emontraient un important degr�e d’immunocolo-
ration �a la ve-cadh�erine. Cependant, l’intensit�e de la
coloration retrouv�ee dans les fibroblastes avant
ensemencement �etait augment�ee et le type de
coloration �etait d’avantage similaire �a celui observ�edans les cellules endoth�eliales. Aucune
immunor�eactivit�e n’�etait observ�ee lorsque des
anticorps anti-CD31 �etaient utilis�es (donn�ees non
pr�esent�ees).
Aucune immunocoloration n’�etait observ�ee dans
les �echantillons incub�es sans anticorps primaires
(controles n�egatifs, donn�ees non pr�esent�ees).
Fig. 3. Sch�ema de l’�etude. Des cellules
endoth�eliales cultiv�ees dans l’EGM pen-
dant 10 jours �etaient ensemenc�ees sur des
matrices de g�elatine et cultiv�ees dans
l’EGM pendant 10 jours suppl�ementaires
(A). Les fibroblastes dermiques humains
et les clones de fibroblastes cultiv�ees dans
le FGM pendant 10 jours �etaient
ensemenc�es sur des matrices de g�elatine
et cultiv�es dans du FGM pendant 10 jours
suppl�ementaires (B). Les fibroblastes
dermiques humains �etaient induits �a se
diff�erencier en cellules de type
endoth�elial-like par culture dans de
l’EGM 10 jours avant ensemencement sur
les matrices de g�elatine. Les cellules
�etaient cultiv�ees dans l’EGM sur la
matrice pendant 10 jours suppl�ementaires
(C). Les fibroblastes dermiques humains
�etaient cultiv�es dans du FGM pendant 10
jours puis ensemenc�es sur les matrices de
g�elatine, la diff�erenciation en cellules de
type endoth�elial-like �etait induite par le
changement du milieu de culture, du
FGM �a l’EGM (D).
726 Karlsson et al. Annales de chirurgie vasculaire
DISCUSSION
Les r�esultats obtenus dans cette �etude r�ev�elent que
les fibroblastes dermiques humains diff�erenci�es en
cellules de type endoth�elial-like formaient une
monocouche lorsqu’ils �etaient cultiv�es sur des
matrices de g�elatine, avec des cellules exprimant
les marqueurs commun�ement utilis�es pour
caract�eriser les cellules endoth�eliales matures. Les
fibroblastes ensemenc�es sur les matrices dont la
diff�erenciation en cellules de type endoth�elial-like�etait induite secondairement d�emontraient une
immunocoloration positive meme si l’organisation
de ces cellules montrait d’avantage de similarit�eavec les fibroblastes dermiques normaux que les cel-
lules endoth�eliales.
De pr�ec�edentes �etudes montraient que l’impr�e-
gnation de proth�eses synth�etiques avec des compo-
sants naturels de la matrice extra-cellulaire, comme
le collag�ene, la fibronectine, ou meme la g�elatine,
am�eliorait l’adh�esion cellulaire.2,40-42 Dans cette�etude, nous utilisions une matrice bas�ee sur de la
g�elatine porcine, une matrice ayant diff�erents
caract�eres attrayants en ing�enierie tissulaire. Par
exemple, elle est biocompatible, biod�egradable (au
sein de substances non toxiques), facilement
fabriqu�ee, et relativement peu on�ereuse. Les
r�esultats obtenus dans l’�etude actuelle
d�emontraient que les cellules endoth�eliales, les
fibroblastes, et les fibroblastes diff�erenci�es en
cellules de type endoth�elial-like �etaient cultiv�es
avec succ�es sur cette matrice. Cette matrice avait
d�ej�a �et�e utilis�ee dans de nombreuses �etudes in vitro
et in vivo, d�emontrant de bons r�esultats sur
la viabilit�e cellulaire, la migration et la prolif�era-
tion.27-32 Nos constatations soutiennent ces
r�esultats.
La pr�esence de cellules contaminantes dans la
culture fibroblastique primaire pouvait possible-
ment conduire �a un r�esultat faussement positif
concernant les capacit�es de diff�erenciation. Nous
avons corrig�e ce probl�eme de plusieurs facons: pre-
mi�erement, les cellules endoth�eliales ne sont pas
favoris�ees par le FGM; deuxi�emement, elles
adh�erent rarement aux surfaces non impr�egn�ees;
troisi�emement, l’utilisation de clones de fibroblastes
r�eduit grandement la risque de r�esultats faussement
positifs r�esultant d’une contamination; enfin, avant
toute exp�erimentation, les ph�enotypes des fibro-
blastes et des clones de fibroblastes �etaient
confirm�es par immunohistochimie indirecte utili-
sant des anticorps dirig�es contre des mol�ecules sp�eci-
fiques des cellules endoth�eliales. Puisque ni les
fibroblastes, ni les clones de fibroblastes ne mon-
traient d’immunor�eactivit�e �a ces marqueurs, le
risque d’avoir des cellules contaminantes au sein
des cultures cellulaires utilis�ees dans ces
exp�erimentations est quasiment �elimin�e.
Nos r�esultats soutiennent l’id�ee que les fibroblas-
tes dermiques humains diff�erenci�es en cellules de
Fig. 4. Immunocoloration utilisant des anticorps dirig�es
contre le vWf. Images repr�esentatives des coupes mon-
trant les cellules cultiv�ees sur une matrice de g�elatine
pendant 10 jours, immunocolor�ee par de l’antis�erum de
vWf. L’expression du vWf �etait retrouv�ee dans les cellules
endoth�eliales (A), les fibroblastes diff�erenci�es en cellules
de type endoth�elial-like sur la matrice (D), les fibro-
blastes diff�erenci�es en cellules de type endoth�elial-like
avant ensemencement sur la matrice (E), et les clones de
fibroblastes diff�erenci�es en cellules de type endoth�elial-
like sur la matrice (F). Noter la pr�esence d’une
immunor�eactivit�e indiqu�ee par les fl�eches. Aucune
immunor�eactivit�e ne pouvait etre trouv�ee dans les
fibroblastes controles (B, C). La coloration au DAPI �etait
utilis�ee pour visualiser les noyaux cellulaires ( fl�eches).
Echelle ¼ 50 mm pour toutes les images.
Vol. 23, No. 5, 2009 Les fibroblastes comme source de cellules endoth�eliales 727
type endoth�elial-like (avant ensemencement)
d�emontraient une ressemblance histologique avec
les cellules endoth�eliales matures. Les cellules for-
maient une monocouche confluente similaire �acelle des cellules endoth�eliales lorsqu’elles �etaient
cultiv�ees sur une matrice de g�elatine in vitro. Ceci
renforce donc l’hypoth�ese selon laquelle l’induction
d’un ph�enotype cellulaire endoth�elial chez les fibro-
blastes est possible. De plus, nos r�esultats r�ev�elent
que les fibroblastes diff�erenci�es en cellules de type
endoth�elial-like expriment des mol�ecules de surface
principalement observ�ees chez les cellules
endoth�eliales matures. L’expression de diff�erents
marqueurs indiquant un ph�enotype cellulaire
endoth�elial mature est commun�ement utilis�ee
pour valider une diff�erenciation endoth�eliale.
Une couche cellulaire endoth�eliale confluente,
anticoagulante, et antithrombog�enique est
importante pour qu’un substitut vasculaire soit
durable. De pr�ec�edentes �etudes montraient une
forte corr�elation entre la production d’acide nitrique
(NO) et la perm�eabilit�e des proth�eses vasculaires
utilis�ee lors des pontages.43 Le NOS3 est une
source clef de NO dans le syst�eme cardiovascu-
laire.44 La liaison de la bradykinine au r�ecepteur
coupl�e �a la prot�eine G de type B2 conduit �a l’acti-
vation de NOS3, puis �a la production de NO.44,45
Nous testions les possibilit�es d’activit�e NO au sein de
nos cellules de type endoth�elial-like par western
blot et immunohistochimie indirecte avec des anti-
corps dirig�es contre le r�ecepteur B2 �a la bradykinine
et le NOS3. Nos r�esultats r�ev�elaient que les fibro-
blastes diff�erenci�es (avant ensemencement) en cel-
lules de type endoth�elial-like d�emontraient une
immunor�eactivit�e �a ces deux marqueurs, avec un
type de coloration comparable �a celui des cellules
Fig. 5. Immunocoloration utilisant des anticorps dirig�es
contre la ve-cadh�erine. Images repr�esentatives des cou-
pes montrant les cellules cultiv�ees sur une matrice de
g�elatine pendant 10 jours, immunocolor�ee par de l’anti-
s�erum de ve-cadh�erine. Une immunocoloration positive
�etait d�etect�ee dans les cellules endoth�eliales (A), les
fibroblastes diff�erenci�es en cellules de type endoth�elial-
like sur la matrice (D), les fibroblastes diff�erenci�es en
cellules de type endoth�elial-like avant ensemencement
sur la matrice (E), et les clones de fibroblastes diff�erenci�es
en cellules de type endoth�elial-like sur la matrice (F).
Noter la pr�esence d’une immunor�eactivit�e indiqu�ee par
les fl�eches. Aucune immunor�eactivit�e n’�etait retrouv�ee
dans les fibroblastes controles (B, C) en utilisant le meme
antis�erum. La coloration au DAPI �etait utilis�ee pour
visualiser les noyaux cellulaires ( fl�eches). Echelle ¼ 50 mm
pour toutes les images.
728 Karlsson et al. Annales de chirurgie vasculaire
endoth�eliales. De plus, la pr�esence de NOS3 au sein
de ces cellules �etait confirm�ee en utilisant une
analyse western blot. Ces r�esultats indiquent que les
fibroblastes diff�erenci�es en cellules de type
endoth�elial-like peuvent servir de couche cellulaire
fonctionnelle se substituant aux cellules
endoth�eliales. Cependant, d’autres �etudes investi-
guant les propri�et�es h�emostatiques non throm-
bog�eniques et h�emostatiques de la couche cellulaire
sont requises avant l’utilisation de ces cellules en
clinique.
Un inconv�enient de la plupart des proth�eses vas-
culaires issues de l’ing�enierie tissulaire est le temps
requis entre l’isolement cellulaire et l’implantation
proth�etique. Dans le but de r�eduire les temps de
culture n�ecessaires, nous recherchions une
possibilit�e d’ensemencer des fibroblastes dermiques
normaux sur une matrice puis de d�ebuter
secondairement la diff�erenciation en induisant un
ph�enotype cellulaire endoth�elial-like. Nos r�esultats
r�ev�elaient que les fibroblastes diff�erenci�es en cellu-
les de type endoth�elial-like sur matrice exprimaient
le vWf, la ve-cadh�erine, le NOS3, et le B2. Cepen-
dant, l’organisation des cellules r�ev�elait en fait plus
de similarit�es avec les fibroblastes dermiques nor-
maux qu’avec les cellules endoth�eliales, avec une
multicouche de cellules se d�eveloppant �a la surface
de la matrice. Ceci pourrait etre expliqu�e par le fait
que les fibroblastes ensemenc�es en premier puis
diff�erenci�es secondairement formaient d�ej�a des
structures avec une croissance de type ‘‘fibroblaste-
like’’ avant que le ph�enotype soit modifi�e. Quelque
peu en contradiction avec cela, il y a le type de
croissance des clones de fibroblastes diff�erenci�es sur
matrice, qui d�emontrait une morphologie mono-
cellulaire. De plus, les clones montraient �egalement
Fig. 6. Immunocoloration utilisant des anticorps dirig�es
contre le NOS3. Images repr�esentatives des coupes
montrant les cellules cultiv�ees sur une matrice de
g�elatine pendant 10 jours, immunocolor�ee par des anti-
corps anti-NOS3. Une immunocoloration positive �etait
d�etect�ee dans les cellules endoth�eliales (A), les fibro-
blastes diff�erenci�es en cellules de type endoth�elial-like
sur la matrice (D), les fibroblastes diff�erenci�es en cellules
de type endoth�elial-like avant ensemencement sur la
matrice (E), et les clones de fibroblastes diff�erenci�es en
cellules de type endoth�elial-like sur la matrice (F). Noter
la pr�esence d’une immunor�eactivit�e indiqu�ee par les
fl�eches. Aucune immunor�eactivit�e n’�etait retrouv�ee dans
les fibroblastes controles (B, C) en utilisant le meme
antis�erum. La coloration au DAPI �etait utilis�ee pour
visualiser les noyaux cellulaires ( fl�eches). Echelle ¼ 50 mm
pour toutes les images.
Vol. 23, No. 5, 2009 Les fibroblastes comme source de cellules endoth�eliales 729
un haut degr�e de coloration �a la ve-cadh�erine.
D’avantage de connaissances sur les facteurs
d’induction conduisant �a la diff�erenciation
endoth�eliale des fibroblastes contribuera proba-
blement �a une diff�erenciation plus efficace. Cepen-
dant, avec les connaissances disponibles aujourd’hui,
il semble que les cellules doivent etre diff�erenci�ees
avant ensemencement sur matrice pour obtenir un
r�esultat optimal.
CONCLUSIONS
En nous basant sur les r�esultats obtenus dans la
pr�esente �etude, nous concluons que les fibroblastes
diff�erenci�es suivant un type cellulaire endoth�elial-
like ont la capacit�e d’endoth�elialiser des proth�eses
vasculaires in vitro. Lorsqu’ils sont cultiv�es sur des
matrices de g�elatine, les fibroblastes diff�erenci�es en
cellules de type endoth�elial-like avant ensemence-
ment croissaient suivant une monocouches et mon-
traient une ressemblance histologique avec les
cellules endoth�eliales matures. De plus, ces cellules
d�emontraient une immunocoloration positive au
vWf, �a la ve-cadh�erine, au NOS3, et au B2. De
plus, l’analyse western blot confirmait les r�esultats
observ�es en immunochimie en d�emontrant la
pr�esence de NOS3 dans ces cellules. Les fibroblastes
ensemenc�es sur des matrices puis induits �a se
diff�erencier en cellules de type endoth�elial-like�etaient organis�es suivant une multicouche �epaisse
lorsqu’ils �etaient cultiv�es sur des matrices. Cepen-
dant, ces cellules d�emontraient �egalement
l’expression de mol�ecules commun�ement utilis�ees
dans la caract�erisation des cellules endoth�eliales. Les
r�esultats pr�esent�es dans cette �etude pourraient avoir
Fig. 7. Immunocoloration utilisant des anticorps dirig�es
contre le r�ecepteur B2 �a la bradykinine. Images
repr�esentatives des coupes montrant la coloration
immunohistochimique des cellules cultiv�ees sur une
matrice de g�elatine pendant 10 jours, en utilisant des
anticorps anti- r�ecepteur B2 �a la bradykinine. L’expres-
sion of B2 �etait d�etect�ee dans les cellules endoth�eliales
(A), les fibroblastes diff�erenci�es en cellules de type
endoth�elial-like sur la matrice (D), les fibroblastes
diff�erenci�es en cellules de type endoth�elial-like avant
ensemencement sur la matrice (E), et les clones de
fibroblastes diff�erenci�es en cellules de type endoth�elial-
like sur la matrice (F). Noter la pr�esence d’une
immunor�eactivit�e indiqu�ee par les fl�eches. Une immuno-
coloration mineure �etait retrouv�ee dans les fibroblastes
controles (B, C) en utilisant le meme antis�erum. La
coloration au DAPI �etait utilis�ee pour visualiser les noy-
aux cellulaires ( fl�eches). Echelle ¼ 50 mm pour toutes les
images.
Fig. 8. Analyse western blot du NOS3. Les cellules
endoth�eliales, les fibroblastes, et les fibroblastes
diff�erenci�es en cellules de type endoth�elial-like �etaient
analys�es par western blot avec des anticorps primaires
dirig�es contre le NOS3 apr�es 10 jours de culture sur
matrice. Un montant �equivalent de prot�eines totales �etait
analys�e dans tous les types cellulaires.
730 Karlsson et al. Annales de chirurgie vasculaire
un impact important en ing�enierie tissulaire vascu-
laire. Etre capable d’utiliser des fibroblastes dermi-
ques humains comme cellules sources pourrait
drastiquement faciliter l’utilisation de mat�eriaux
autologues issus de l’ing�enierie tissulaire vasculaire,
pas uniquement concernant l’endoth�elialisation des
proth�eses, mais �egalement en vue de la conception
de vaisseaux sanguins complets et dans la vascula-
risation des ressources issues de l’ing�enierie.
Nous remercions A. Lonn et K. Briheim pour leur assistance
technique. Nous remercions �egalement les Professeurs C.
Dabrosin et A. Abrahamsson pour leur aide concernant
l’analyse western blot. Ce travail recevait des financements
provenant de Material in Medicine et du comt�e de Linkoping,
Su�ede.
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