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Lomba-Cross Activity ® (GC) et un groupe témoin (GT). Le critère clinique principal est la récupération fonctionnelle évaluée avec léchelle EIFEL. Le critère économique principal est le coût des trai- tements associés. Résultats. Le score EIFEL a diminué de 5,4 ± 4,16 pour le GC versus 4,0 ± 4,32 pour le GT (p = 0.022) entre J0 et J30 et de 7,6 ± 4,48 pour le GC versus de 6,1 ± 4,73 pour le GT (p = 0.023) entre J0 et J90. Une évolution favorable de lEVA a également été notée en faveur du GT aux dates correspondantes. Il existe une différence significative de lévolution de la consommation médicamenteuse entre le GC et le GT en faveur du GC sur les périodes J0-J30 et J0- J90 avec un effet identique sur les autres traitements et sur le coût total par patient. Conclusion. Le port dune ceinture Lomba-Cross Activity ® dans la lombalgie subaiguë améliore significativement létat fonctionnel (score EIFEL) et la douleur (EVA). Il diminue la consommation médicamenteuse et les coûts médicaux à 30 et 90 jours. Cette étude souligne lintérêt dune approche non pharmacologique en association àlapproche classique dans le traitement de la lombalgie. Ma.124 Une cause méconnue de sciatique : le syndrome du piriforme W. Hamdi a , M. Bouaziz b , S. Ben Mbarek a , M. Ghannouchi a , S. Boujday a , F. Ladeb b , M.-M. Kchir a a Unité de Recherche Sur le Rachis Ur.14/04 - Service de Rhumatolo- gie, Institut M Kassab, Tunis, Tunisie, Institut Kassab, Tunis, Tunisie b Service de Radiologie, Institut Kassab, Tunis, Tunisie Introduction. Une symptomatologie douloureuse sciatique évoque, en premier lieu, une affection rachidienne. Toutefois une atteinte tronculaire est possible quand le trajet de la douleur nest pas strictement monoradiculaire. Observation. Jeune homme de 17 ans qui consulte pour une sciatique droite, mal systématisée, évoluant depuis quatre mois, surve- nue spontanément, dhoraire mécanique, non impulsive, sans notion de claudication intermittente ni de troubles vésicosphinctériens. À lexamen, le patient est en bon état général, apyrétique. Il nexiste ni syndrome rachidien ni signes de conflit disco radiculaire. Cependant, la douleur sciatique est accentuée par la mise en tension du muscle piriforme par les manœuvres suivantes : la mise en abduction- rotation externe contrariée, la mise en rotation interne associée à une extension du membre inférieur douloureux et enfin par la mise en adduction, flexion et rotation interne de la hanche. Lexamen neuro- logique est normal. Les radiographies du rachis lombaire et du bassin sont sans ano- malies. Le scanner lombaire montre une masse des tissus pré-sacrés du coté droit, sans lésions osseuses associées. LIRM révèle une hypertrophie du muscle piriforme qui est de signal normal et compri- mant le nerf sciatique. Le patient a été amélioré par le repos, les antalgiques, les anti- inflammatoires non stéroïdiens et une kinésithérapie à visée décon- tracturante. Conclusion. Devant une atteinte tronculaire du nerf sciatique, outre les causes tumorales, en particulier pelviennes, un syndrome du défilé du nerf sciatique au voisinage du muscle piriforme doit être recherché par les manœuvres spécifiques de ce syndrome et confirmé par lIRM. Ma.125 Fibromyalgie : Coût du patient non diagnostiqué L. Annemans a , S. Wessely b , J.P. Caubère c , E. André d , K. Roue Le Lay e , C. Taïeb f a Ghent University, Ghent, Belgique b Epidemiology-Psychiatry, London, Grande-Bretagne c Pierre Fabre, Castres, France d Santé Publique, Grenoble, France e Département Santé Publique, Pierre Fabre, Boulogne-Billancourt, France f Département Santé Publique et Qualité de VIe, Pierre Fabre, Boulogne-Billancourt, France Objectif. La prévalence de la fibromyalgie (FM) est estimée de 2 à 4 % en population générale. Son diagnostic précoce et sa prise en charge constitue un véritable enjeu de santé publique, les patients non diagnostiqués intéressent de plus en plus les autorités de santé sou- cieuses dune meilleure allocation des ressources. Lobjectif de cette étude a été dévaluer les consommations de ressources médicales des patients en soins de ville et leurs coûts pour le National Health Sys- tem (NHS) au Royaume-Uni, avant et après que le diagnostic de FM ne soit posé. Patients et Méthodes. À partir de 2260 patients diagnostiqués FM entre janvier 1998 et mars 2003 extraits de la base de données General Practice Research Database (GPRD), les consommations de ressources médicales ont pu être dénombrées sur une période allant de -10 ans avant diagnostic à +4 ans après diagnostic par coupes trans- versales de six mois, puis traduites en coûts médicamenteux, dexamens, de consultations chez le médecin généraliste et spécialis- tes, du point de vue du NHS. Les ressources médicales consommées sans quun diagnostic nait été établi, ont été également estimés. Ainsi limpact du diagnostic a pu être évalué pour chacune des ressources médicales. Résultats. Les soins de ville représentent 362 euros en moyenne par patient et par semestre les deux dernières années avant le diagnos- tic, 455 euros en moyenne par semestre après le diagnostic, et 553 euros si le diagnostic navait pas été posé. Léconomie réalisée par un diagnostic plus précoce sexplique essentiellement par la diminu- tion du nombre dexamens biologiques et radiologiques et du nombre de prescriptions médicamenteuses (35 et 34 % respectivement), avec une évolution assez rapide sur la période dobservation de quatre ans pour atteindre une économie maximum le dernier semestre de 88 et 94 euros par patient, soit une moyenne sur les quatre ans par patient et par an de 71 et 68 euros. Les différences en termes de consultations chez un spécialiste évoluent de façon plus linéaire, avec une moyenne par patient et par an de 38 euros. Les économies réalisées en termes de visites chez un médecin généraliste apparaissent quant à elles néga- tives sur les deux premières années pour atteindre un maximum le dernier semestre de 23 euros par patient, et une moyenne par patient et par an de 13 euros. Au total les économies générées par la détermi- nation du diagnostic sont en moyenne de 195 euros par an et par patient. Discussion. La base de données GPRD permet de suivre de façon longitudinale les soins de ville. Les hospitalisations, les trans- ports, les pertes de productivité, nont pu être décomptés ce qui aurait probablement agrandi les différentiels observés. Conclusion. Une prévalence minimum de FM de 2 % au Royaume-Uni représente 1 million de patients adultes concernés, et 50 % de diagnostics plus précoces correspond à une économie de 97 millions deuros pour le système de soins [1]. Références [1] Hughes G, Martinez C, Myon E, Taieb C, Wessely S. The impact of a diagnosis of fibromyalgia on health care resource use by primary care patients in the UK: an observational study based on clinical practice. Arthritis Rheum 2006;54(1):17783. Ma.126 Quantification de la fonction neuro-locomotrice dans la pratique hospitalière par analyse de la marche : application à des sujets fibromyalgiques D. Maquet a , B. Auvinet b , A. Bouquegneau a , D Chapelier a , J.-M. Crielaard c , J.-L. Croisier a Abstracts / Revue du Rhumatisme 74 (2007) 10391208 1147

Fibromyalgie : Coût du patient non diagnostiqué

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Page 1: Fibromyalgie : Coût du patient non diagnostiqué

Abstracts / Revue du Rhumatisme 74 (2007) 1039–1208 1147

Lomba-Cross Activity® (GC) et un groupe témoin (GT). Le critèreclinique principal est la récupération fonctionnelle évaluée avecl’échelle EIFEL. Le critère économique principal est le coût des trai-tements associés.

Résultats. – Le score EIFEL a diminué de 5,4 ± 4,16 pour le GCversus 4,0 ± 4,32 pour le GT (p = 0.022) entre J0 et J30 et de 7,6± 4,48 pour le GC versus de 6,1 ± 4,73 pour le GT (p = 0.023) entreJ0 et J90. Une évolution favorable de l’EVA a également été notée enfaveur du GT aux dates correspondantes. Il existe une différencesignificative de l’évolution de la consommation médicamenteuseentre le GC et le GT en faveur du GC sur les périodes J0-J30 et J0-J90 avec un effet identique sur les autres traitements et sur le coûttotal par patient.

Conclusion. – Le port d’une ceinture Lomba-Cross Activity®dansla lombalgie subaiguë améliore significativement l’état fonctionnel(score EIFEL) et la douleur (EVA). Il diminue la consommationmédicamenteuse et les coûts médicaux à 30 et 90 jours. Cette étudesouligne l’intérêt d’une approche non pharmacologique en associationà l’approche classique dans le traitement de la lombalgie.

Ma.124Une cause méconnue de sciatique : le syndrome du piriformeW. Hamdia, M. Bouazizb, S. Ben Mbareka, M. Ghannouchia,S. Boujdaya, F. Ladebb, M.-M. KchiraaUnité de Recherche Sur le Rachis Ur.14/04 - Service de Rhumatolo-gie, Institut M Kassab, Tunis, Tunisie, Institut Kassab, Tunis, Tunisieb Service de Radiologie, Institut Kassab, Tunis, Tunisie

Introduction. – Une symptomatologie douloureuse sciatiqueévoque, en premier lieu, une affection rachidienne. Toutefois uneatteinte tronculaire est possible quand le trajet de la douleur n’estpas strictement monoradiculaire.

Observation. – Jeune homme de 17 ans qui consulte pour unesciatique droite, mal systématisée, évoluant depuis quatre mois, surve-nue spontanément, d’horaire mécanique, non impulsive, sans notionde claudication intermittente ni de troubles vésicosphinctériens. Àl’examen, le patient est en bon état général, apyrétique. Il n’existe nisyndrome rachidien ni signes de conflit disco radiculaire. Cependant,la douleur sciatique est accentuée par la mise en tension du musclepiriforme par les manœuvres suivantes : la mise en abduction-rotation externe contrariée, la mise en rotation interne associée à uneextension du membre inférieur douloureux et enfin par la mise enadduction, flexion et rotation interne de la hanche. L’examen neuro-logique est normal.

Les radiographies du rachis lombaire et du bassin sont sans ano-malies. Le scanner lombaire montre une masse des tissus pré-sacrésdu coté droit, sans lésions osseuses associées. L’IRM révèle unehypertrophie du muscle piriforme qui est de signal normal et compri-mant le nerf sciatique.

Le patient a été amélioré par le repos, les antalgiques, les anti-inflammatoires non stéroïdiens et une kinésithérapie à visée décon-tracturante.

Conclusion. – Devant une atteinte tronculaire du nerf sciatique,outre les causes tumorales, en particulier pelviennes, un syndromedu défilé du nerf sciatique au voisinage du muscle piriforme doitêtre recherché par les manœuvres spécifiques de ce syndrome etconfirmé par l’IRM.

Ma.125Fibromyalgie : Coût du patient non diagnostiquéL. Annemansa, S. Wesselyb, J.P. Caubèrec, E. Andréd,K. Roue Le Laye, C. TaïebfaGhent University, Ghent, BelgiquebEpidemiology-Psychiatry, London, Grande-BretagnecPierre Fabre, Castres, France

d Santé Publique, Grenoble, FranceeDépartement Santé Publique, Pierre Fabre, Boulogne-Billancourt,FrancefDépartement Santé Publique et Qualité de VIe, Pierre Fabre,Boulogne-Billancourt, France

Objectif. – La prévalence de la fibromyalgie (FM) est estimée de 2à 4 % en population générale. Son diagnostic précoce et sa prise encharge constitue un véritable enjeu de santé publique, les patients nondiagnostiqués intéressent de plus en plus les autorités de santé sou-cieuses d’une meilleure allocation des ressources. L’objectif de cetteétude a été d’évaluer les consommations de ressources médicales despatients en soins de ville et leurs coûts pour le National Health Sys-tem (NHS) au Royaume-Uni, avant et après que le diagnostic de FMne soit posé.

Patients et Méthodes. – À partir de 2260 patients diagnostiquésFM entre janvier 1998 et mars 2003 extraits de la base de donnéesGeneral Practice Research Database (GPRD), les consommations deressources médicales ont pu être dénombrées sur une période allant de-10 ans avant diagnostic à +4 ans après diagnostic par coupes trans-versales de six mois, puis traduites en coûts médicamenteux,d’examens, de consultations chez le médecin généraliste et spécialis-tes, du point de vue du NHS. Les ressources médicales consomméessans qu’un diagnostic n’ait été établi, ont été également estimés. Ainsil’impact du diagnostic a pu être évalué pour chacune des ressourcesmédicales.

Résultats. – Les soins de ville représentent 362 euros en moyennepar patient et par semestre les deux dernières années avant le diagnos-tic, 455 euros en moyenne par semestre après le diagnostic, et 553euros si le diagnostic n’avait pas été posé. L’économie réalisée parun diagnostic plus précoce s’explique essentiellement par la diminu-tion du nombre d’examens biologiques et radiologiques et du nombrede prescriptions médicamenteuses (35 et 34 % respectivement), avecune évolution assez rapide sur la période d’observation de quatre anspour atteindre une économie maximum le dernier semestre de 88 et 94euros par patient, soit une moyenne sur les quatre ans par patient etpar an de 71 et 68 euros. Les différences en termes de consultationschez un spécialiste évoluent de façon plus linéaire, avec une moyennepar patient et par an de 38 euros. Les économies réalisées en termesde visites chez un médecin généraliste apparaissent quant à elles néga-tives sur les deux premières années pour atteindre un maximum ledernier semestre de 23 euros par patient, et une moyenne par patientet par an de 13 euros. Au total les économies générées par la détermi-nation du diagnostic sont en moyenne de 195 euros par an et parpatient.

Discussion. – La base de données GPRD permet de suivre defaçon longitudinale les soins de ville. Les hospitalisations, les trans-ports, les pertes de productivité, n’ont pu être décomptés ce qui auraitprobablement agrandi les différentiels observés.

Conclusion. – Une prévalence minimum de FM de 2 % auRoyaume-Uni représente 1 million de patients adultes concernés, et50 % de diagnostics plus précoces correspond à une économie de 97millions d’euros pour le système de soins [1].

Références[1] Hughes G, Martinez C, Myon E, Taieb C, Wessely S. The impact of a

diagnosis of fibromyalgia on health care resource use by primary carepatients in the UK: an observational study based on clinical practice.Arthritis Rheum 2006;54(1):177–83.

Ma.126Quantification de la fonction neuro-locomotrice dans la pratiquehospitalière par analyse de la marche : application à des sujetsfibromyalgiquesD. Maqueta, B. Auvinetb, A. Bouquegneaua, D Chapeliera,J.-M. Crielaardc, J.-L. Croisiera