17
1 ASSISES DE L’ENTREPRENEURIAT Groupe de Travail ° 4 « Faire émerger de nouvelles sources de financement pour les entreprises » Fiche de restitution pour la préparation du Groupe de Travail ° 4 (28 janvier 2012) A renvoyer pour le vendredi 25 janvier 2013 Groupe de travail n° 4 Organisme : PME Finance Nom et prénom : Jean Rognetta, président Afin de préparer la réunion du lundi 28 janvier et en complément de la note de cadrage que vous avez reçue, nous vous remercions de bien vouloir répondre au questionnaire ci-après et de le retourner pour le vendredi 25 janvier à [SUPPRIMÉ AVANT PUBLICATION]. Rappel des objectifs fixés au GT 4 Le groupe de travail proposera de nouvelles mesures destinées à : recenser l’ensemble des initiatives en cours pour faciliter l’accès des PME et des ETI au financement désintermédié ; proposer sur cette base un nombre limité d’instruments à développer en priorité, en définissant les modalités d’encadrement, notamment réglementaires, associées, en lien avec les autorités de contrôle ; recommander des pistes favorables au développement du capital risque, le financement par les Business Angels, le développement des plates-formes participatives (crowdfunding) Ces objectifs s’inscrivent dans une réflexion globale destinée à favoriser : l’incitation des particuliers à financer les fonds propres des PME- ETI la consolidation des fonds propres et l’accès à de nouvelles sources de financement pour les PME-ETI, en particulier, pour les entreprises ayant un besoin de financement compris entre 0 Ket 500 K. Précisions La fiscalité actuelle ne doit pas être un frein à vos suggestions. Le GT 4 sera par la suite en lien avec le Groupe 2 « Asseoir un cadre fiscal durable pour l’entrepreneur ».

Fiche de restitution pour le Comité de pilotage n°2 du 15 février à … PME Finance pour les Assise… · " Le rapport Giami-Rameix a proposé des solutions à cette situation,

  • Upload
    others

  • View
    3

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

1

ASSISES DE L’ENTREPRENEURIAT

Groupe de Travail ° 4 « Faire émerger de nouvelles sources de financement pour les entreprises »

Fiche de restitution pour la préparation du Groupe de Travail ° 4 (28 janvier 2012)

A renvoyer pour le vendredi 25 janvier 2013

Groupe de travail n° 4 Organisme : PME Finance Nom et prénom : Jean Rognetta, président Afin de préparer la réunion du lundi 28 janvier et en complément de la note de cadrage que vous avez reçue, nous vous remercions de bien vouloir répondre au questionnaire ci-après et de le retourner pour le vendredi 25 janvier à [SUPPRIMÉ AVANT PUBLICATION]. ü Rappel des objectifs fixés au GT 4

Le groupe de travail proposera de nouvelles mesures destinées à : -­‐ recenser l’ensemble des initiatives en cours pour faciliter l’accès des PME et des ETI au

financement désintermédié ; -­‐ proposer sur cette base un nombre limité d’instruments à développer en priorité, en définissant

les modalités d’encadrement, notamment réglementaires, associées, en lien avec les autorités de contrôle ;

-­‐ recommander des pistes favorables au développement du capital risque, le financement par les Business Angels, le développement des plates-formes participatives (crowdfunding)

ü Ces objectifs s’inscrivent dans une réflexion globale destinée à favoriser : -­‐ l’incitation des particuliers à financer les fonds propres des PME- ETI -­‐ la consolidation des fonds propres et l’accès à de nouvelles sources de financement pour les

PME-ETI, en particulier, pour les entreprises ayant un besoin de financement compris entre 0 K€ et 500 K€.

ü Précisions

La fiscalité actuelle ne doit pas être un frein à vos suggestions. Le GT 4 sera par la suite en lien avec le Groupe 2 « Asseoir un cadre fiscal durable pour l’entrepreneur ».

2

A votre sens, quel est le thème prioritaire sur lequel le GT 4 devrait se focaliser ? L’harmonisation des incitations le long de la chaîne de financement pour préserver, en un premier temps, les grandes masses économiques et rapidement redynamiser la croissance des entreprises.

1. Sur ce thème, quels sont les principaux constats ? -­‐ Situation actuelle

o Capital-investissement § Les levées de capitaux indiquées dans la note de cadrage concernent

pour la plus grande part des fonds de LBO (rachats à effet de levier bancaire ou « capital-transmission ») : cf. Annexe I.

§ Les ordres de grandeur des fonds de financement des PME traditionnelles (« capital-développement ») et technologiques (« capital-risque ») sont très différents. Ils se chiffrent en centaines de millions d’euros et non en dizaines de milliards : cf. annexes II à VII.

§ La présence de la future BPI est très largement prépondérante de l’amorçage (les fonds FNA sont essentiellement financés par l’argent public) au capital-développement en passant par le capital-risque (cf. annexes III et IV, en particulier).

o Particuliers et offre au public de titres de PME § L’activité des fonds soutenus par la CDC a été considérablement

renforcée par les lois Madelin (1994) et Tepa (2007), qui ont généré plus d’1 milliard d’euros d’investissements directs de particuliers dans les PME. Une somme équivalente a été collectée chaque année par les « fonds fiscaux » : au total, les deux dispositifs ont rendu disponibles 1,5 milliard à 2 milliards d’euros par an depuis 2008, doublant ainsi l’intervention directe de l’Etat via la CDC.

§ Quatre facteurs structurent ce marché: les très forts avantages fiscaux consentis à l’ISF PME et le rabot sur les avantages IR, les mauvais résultats de certains FCPI, la crise générale de liquidité de ces fonds et leur hyper-régulation (14 ratios et délais par fonds).

§ En conséquence le marché fiscal s’est orienté vers des instruments courts, désintermédiés (mandats), au risque minimum, dont la rentabilité est assurée par l’avantage fiscal : il s’éloigne du capital-risque et se rapproche de formes de mezzanine réservées à des entreprises rentables et stables.

§ Par ailleurs, les PME et les ETI cotées sur Nyse Euronext ont réuni environ 6 Md€ en trois ans (cf. annexe VII). L’autre place de marché active, Alternativa, ne compte pour l’instant qu’une trentaine de sociétés cotées.

§ Les PME concernées par les marchés financiers actifs en France (Marché Libre, Alternativa, Alternext, Euronext C et B) souffrent d’un écosystème anémique : moins d’une vingtaine de fonds leur sont consacrés (Annexe IX)

§ Les introductions en Bourse se concentrent sur des sociétés technologiques à risque fort et à l’intensité capitalistique importante,

3

qui peuvent accepter une forte dilution pour se refinancer et qui mériteraient d’être régulées dans un segment spécifique.

§ Plusieurs centaines à plusieurs milliers d’ETI et de start-up matures ne contemplent pas d’introduction en Bourse. Quand elles le font, c’est souvent sur un marché non français.

§ Cette faiblesse se reflète tout au long de la chaîne : privé de sorties boursières, le capital-investissement privilégie les cessions industrielles, souvent à des sociétés non-européennes.

§ Le rapport Giami-Rameix a proposé des solutions à cette situation, qui ont conduit Nyse-Euronext à lancer le projet d’une Bourse de l’Entreprise. Si ce projet voit le jour et réussit à attirer des liquidités suffisantes, il peut voir pour effet de dynamiser l’ensemble de la chaîne de financement des PME.

-­‐ Contraintes et objectifs o Financer la croissance

§ Toute proposition doit veiller à ne pas déséquilibrer l’écosystème actuel, composé de trois tiers d’un ordre de grandeur de 2 Md€ par an, mais à en augmenter l’efficacité. La faiblesse historique des PME françaises, et notamment de leur capacité d’autofinancement est aggravée par la conjoncture au moment où un sursaut d’investissement s’impose pour s’adapter aux mutations du système économique.

§ Pour cela, il est nécessaire d’aligner les intérêts de tous les opérateurs concernés, publics et privés, épargnants, intermédiaires et gérants, sur la croissance des PME concernées : de rechercher une neutralité de l’action fiscale tout en maximisant son levier économique.

§ Trois bassins de croissance s’offrent immédiatement : l’augmentation de la productivité des PME-ETI par l’adoption des technologies numériques (ex. : VentePrivée), le développement de technologies innovantes (ex. : Inside Secure) et l’internationalisation des PME-ETI (ex. : Thuasne). Toute proposition devrait être fléchée en ce sens.

§ Les montants cités (<500k€) ne sont généralement pas suffisants pour adresser ces réservoirs de croissance au-delà des toutes premières phases de création de l’entreprise.

§ Par exemple, les plates-formes participatives américaines ont montré leur capacité à réunir plusieurs dizaines de millions de dollars pour des start-up (ex. Pebble Watch). Il serait regrettable de brider l’ambition de leurs équivalents français.

o Protéger le public § Un problème réglementaire d’importance doit être posé sur

l’investissement direct, et donc les plates-formes participatives et généralement d’accès aux marchés financiers (crowdfunding, junior markets, OTC, etc.).

§ Outre les questions techniques, il importe en effet de tenir compte de l’historique : l’investissement direct a montré à plusieurs reprises (loi Pons, ISF PME…) la nécessité d’une intervention réglementaire forte pour protéger l’épargnant aussi bien que la collectivité du risque de dévoiements.

§ Cette nécessité est d’autant plus ardente que les entreprises concernées sont petites, fragiles et peu transparentes. La cotation sur des marchés

4

financiers peut répondre à de nombreuses exigences à condition qu’un écosystème suffisant se crée (analystes, etc.)

2. Quelle proposition pourrait être soumise sur ce thème ?

PME Finance a rendues publiques deux propositions (notes techniques en annexes : – à l’été 2011, celle d’un PEA PME – à l’automne 2012, celle d’un nouveau véhicule d’investissement non coté, le FIDE

(Fonds d’Investissement pour le Développement des Entreprises).

Ces deux propositions sont détaillées en annexes X et XI. Ensemble, elles constituent un dispositif coordonné d’amélioration du système de financement des TPE, PME et ETI, de la création d’entreprise à son internationalisation. Le PEA-PME adresse les problématiques de l’investissement direct : – Dévoiement : le nouveau PEA PME est, dans la proposition de PME Finance, en tout

point semblable au PEA, créé en 1992 et dont les problématiques et les abus potentiels sont bien connus de l’administration.

– Transparence : en ouvrant le PEA PME à toutes les entreprises cotées sur des marchés financiers de PME, et notamment la Bourse de l’Entreprise, il permet à tous les épargnants de s’orienter vers des titres de PME-ETI.

– Efficacité : en générant 2,5 milliard d’euros de liquidités nouvelles, le PEA PME augmenterait d’environ 30% l’offre de fonds propres aux PME. En regard, la mobilisation du FSI par la BPI devrait générer 20 à 30 milliards de crédits supplémentaires, soit un ratio de un à dix, au moment où la crise menace les capacités d’autofinancement des PME françaises, historiquement déjà faibles.

– Flexibilité : le PEA PME, dans la proposition de PME Finance, peut inclure tous les titres supports de l’épargne longue, qu’ils donnent accès au capital ou qu’ils resortissent du PEO prévu par le rapport Giami-Rameix. Son but premier est de créer de l’épargne longue investie dans les projets de croissance des PME.

Le FIDE adresse les principales problématiques de l’investissement non coté: – Durée : la crise de liquidité des FCPI et le défaut de rentabilité générale des fonds de

capital-risque et capital-développement proviennent notamment de la trop courte durée de vie des fonds (10 ans, et maintenant souvent 5 sur les marchés fiscaux). Le Fide propose un statut fiscal à des fonds perpétuels.

– Attractivité vs alignement des intérêts : l’avantage fiscal accordé sur l’IS, l’IR et L’ISF serait aligné avec celui dont jouissent les LBO (non imposition de la dette d’acquisition) mais, crucialement, l’avantage fiscal ne serait acquis qu’en cas de pertes, et à mesure de celles-ci : l’intérêt du souscripteur et des gérants à la réussite des entreprises serait rétabli (ou établi).

– Coordination avec la BPI : issue de la fusion de CDC Entreprises et d’Oséo, la BPI hérite de leurs rôles de fléchage de l’investissement (respectivement, des FCPR de capital-risque/capital-développement et des FCPI). Le FIDE lui donnerait l’occasion d’uniformiser vers le haut les pratiques du capital-investissement, que le souscripteur soit un particulier, un groupe industriel ou un financier.

5

3. Quelles seraient les conditions de réussite de la proposition ? L’attractivité des PME pour le public français, traditionnellement forte (47% des Français se déclaraient en 2011 intéressés à y investir une partie de leur épargne) semble aujourd’hui particulièrement fragile. Les études menées par Isabelle Veil (IV Development) sur les groupes industriels montrent que leur intérêt reste très éloigné des masses nécessaires. La principale condition technique de réussite du PEA-PME et du FIDE dépend donc de l’adoption de l’instrument par la distribution auprès du grand public : banques, CIF et agents d’assurance. Mais leur réussite dépend, plus largement, de la volonté politique de faire des TPE/PME une cause nationale. 4. Quelles personnes recommanderiez-vous pour être auditionnées dans

le cadre des travaux du GT 4 ? (merci d’indiquer des coordonnées) Economistes : – Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des Economistes, pour sa réflexion globale

sur le financement de PME, [email protected] et +33 1 40 17 22 80 – Nicolas Véron (Brueghel), notamment pour sa réflexion sur le crédit non bancaire,

[email protected] et +32 473 815 372 Distributeur de produits financiers : – David Charlet, président de l’Anacofi (principale association professionnelle de CIF et

agents d’assurance), [email protected] et 01 53 25 50 82 – Ariane Obolensky, délégué générale de la Fédération des Banques Françaises,

[email protected] – Bernard Spitz, FFSA, [email protected] Entrepreneurs ayant participé à la réflexion sur le PEA PME et/ou pouvant témoigner des

contraintes du financement de la croissance des PME : – Raphaël Gorgé, PDG, Groupe Gorgé, [email protected] – Thierry Lepercq, président, SolaireDirect, [email protected] – Jérôme Marsac, président, Cybergun, [email protected] – Thierry Petit, PDG, ShowroomPrivé, [email protected] – Thierry Rouquet, président, Arkoon, [email protected] – Jean-Baptiste Rudelle, PDG, Critéo, [email protected] – Rémy de Tonnac, président, Inside Secure, [email protected]

6

Annexe  I  :  poids  des  LBO  dans  le  capital-­‐investissement  

Annexe  II  :  Levées  de  fonds  en  capital-­‐développement  

… mais les variations proviennent avant tout de la contraction du LBO

3292

4783 5501 4839

3734 3665

636 969 1780

1732 2406

3609

1085

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

S1 200

6

S2 200

6

S1 200

7

S2 200

7

S1 200

8

S2 200

8

S1 200

9

S2 200

9

S1 201

0

S2 201

0

S1 201

1

S2 201

1

S1 201

2

LBO

Capital Développement

Capital Risque

52

Le principal déterminant statistique de l’activité en capital-investissement reste l’offre de dette LBO qui permet aux investisseurs de réaliser des deals (ou non)

Source : Afic/Grant Thornton, Activité des acteurs français du capital-investissement.

Le financement des PME en France - Novembre 2012 - © Eurostaf

…Mais les levées de fonds spécialisés décroissent…

1141

1019

804

928

770

521

0

200

400

600

800

1000

1200

2007 2008 2009 2010 2011 31/07/12

Montants levés en capital-développement

souscrites par CDC Entreprises

(100% des fonds français actifs hors fonds fiscaux)

Levées totales de fonds en

capital-développement

Linéaire (Levées totales de

fonds en capital-

développement)

55

Signe que le fléchissement d’activité du premier semestre 2012 pourrait être durable

Source : CDC Entreprises

Le financement des PME en France - Novembre 2012 - © Eurostaf

7

Annexe  III  :  Activité  en  capital-­‐développement  

Annexe  IV  Levées  de  fonds  en  capital-­‐risque  

Le secteur public domine le palmarès du capital-développement: le FSI et CDC Entreprises réalisent plus de la moitié des investissements

Société de gestions Montant investi en

2011 (M€) Nombre de sociétés Affiliation

FSI 1193 22 Publique

CM-CIC Capital

Finance

201,3 39 Bancaire

Naxicap Partners 124 37 Bancaire

FMEA (rangs 1 et 2) 123 10 Publique

3I 68,2 2 Internationale

123 Venture 68,1 36 FIP-FCPI-ISF PME

CDC Entreprises 65,9 26 Publique

BNP Paribas

Développement

58,5 33 Bancaire

Eurazeo Croissance 57,2 2 Indépendante

FSI Régions 54,1 52 Publique

Audacia 51 31 FIP-FCPI-ISF PME

57

Classement des premiers fonds de capital-développement actifs

en France en 2011 (*)

Source : Capital Finance

Le financement des PME en France - Novembre 2012 - © Eurostaf

(*) ayant investi plus de 50 M€ dans l’année

Un rebond des levées de fonds spécialisés…

418

570

429

45

416

587

30

74

68

26

96

222

0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

2007 2008 2009 2010 2011 31/07/12

Levées totales en amorçage et capital-risque

souscrites par CDC Entreprises

(100% des fonds français actifs hors fonds fiscaux)

Amorçage

Capital-risque

63

Deux effets semblent en cause : la distribution des grands fonds (qui ont généralement levé en 2007, avant la crise) et un effet de rattrapage

Source : CDC Entreprises

Le financement des PME en France - Novembre 2012 - © Eurostaf

Levées totales de fonds souscrites par CDC Entreprises2

8

Annexe  V  Le  déclin  des  fonds  fiscaux  

Annexe  VI  Investissements  en  capital-­‐risque  et  petit  capital-­‐développement  

Le rebond devra compenser la décrue des fonds fiscaux…

67

En cause, l’avantage fiscal et la rentabilité historique

Sources : PME Finance / Chausson Finance

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

68

151

248

416

586

451

364

501

629

806

1093

1345

1288

1174

900

FCPI IR

FCPI ISF

FIP IR

FIP-FCPR ISF

Autres ISF

Le financement des PME en France - Novembre 2012 - © Eurostaf

… qui ont acquis un poids prépondérant dans le capital-risque en France

68

En dix ans, le poids des fonds fiscaux a plus que doublé dans l’investissement en capital risque

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

0

200

400

600

800

1000

1200

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Montant total

(M€)

FCPI (%)

Linéaire

(Montant total

(M€))

Sources : PME Finance / Chausson Finance

Le financement des PME en France - Novembre 2012 - © Eurostaf

9

Annexe  VII  Investissements  en  capital-­‐risque  technologique  

Annexe  VIII  :  financement  des  PME  en  Bourse  

… permettant à l’Allemagne de creuser légèrement l’écart

62

Sources : Afic/Grant Thornton, Activité des acteurs français du capital-investissement; BVK Teilstatistik – Early Stage-

Venture Capital 2011 ; BVCA Private Equity and Venture Capital Report on Investment Activity 2011

Bien que les structures d’investissement soient très peu nombreuses outre-Rhin, le financement des PME innovantes semble mieux s’y porter. L’absence d’une méthodologie commune nourrit les débats depuis 2005.

587 605 597

645,38

723,44

687,42

544,8

375,6

416,4

0

100

200

300

400

500

600

700

800

2009 2010 2011

France

Allemagne

Grande-Bretagne

Linéaire (France)

Linéaire (Allemagne)

Linéaire (Grande-Bretagne)

Le financement des PME en France - Novembre 2012 - © Eurostaf

… mais elles ne sont que la partie émergée de l’iceberg

24 5

483 148 234 283

1583 860

588 564

237

1025

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

2008 2009 2010 2011 S1 2012

Obligations convertibles

Opérations secondaires

Introductions

110

Placements secondaires et obligations convertibles peuvent jouent un rôle essentiel pour la liquidité des PME-ETI

M€

Source : Nyse Euronext (*) au 01/11/2012

Le financement des PME en France - Novembre 2012 - © Eurostaf

10

Annexe  IX  :  les  fonds  PME-­‐ETI  de  la  Bourse  française  Fonds   ISIN   %    

capitalisations  Inférieures  à  1  Md  €  (B,  C,  

Alternext,ML)  

Morningstar   Encours  au  25/09/2012  

(M  €)  

Encours  capi.inf  à  1  Md€  (M€)  

Société  de  gestion  

Amplegest  Mid  Caps   FR0010532101   89%   ****   28   24,8   Amplegest  Echiquier  Junior   FR0010434696   86%   ***   66,5   57,4   Fin  Echiquier  SG  Actions  France  Croissance   FR0000424467   79%   ***   116,5   92,1   SG  Objectif  Small  Caps  France  A   FR0010262436   79%   ***   98,5   77,7   Lazard  Gestion  Pluvalca  France  Small  Caps   FR0000422859   75%   ***   43   32,1   Financière  Arbevel  RP  Selection  Mid  cap   FR0007052923   72%   ***   31   21,9   SPGP  KBL  Richelieu  Croissance  PME   FR0010092197   72%   ***   55,5   39,8   KBL  Richelieu  Actys  1   FR0000426652   70%   "-­‐   28   19,6   Banque  postale  Tiepolo  Valeurs   FR0010501312   68%   ***   50,5   34,1   Financiere  Tiepolo  MAM  Entreprises  Familiales   FR0000988933   66%   ****   38,5   25,6   Meeschaert  Moneta  Micro  Entreprise  (C)   FR0000994980   61%   *****   154,5   93,5   Moneta  CCR  Small  &  Mid  Cap  France  P   FR0007076724   57%   **   26,5   15,2   CCR  AM  Palatine  France  Mid  Cap   FR0000437576   55%   ***   80,5   44,3   Palatine  Sextant  PEA   FR0010286005   51%   *****   89   45,4   Amiral  Gestion  AXA  France  Small  Cap  (C)   FR0000170391   50%   ***   70,5   35,3   Axa  IM  R  Mid  Cap  France   FR0007387071   50%   ***   32,5   16,3   Rothschild  Odyssée  (C)   FR0010546960   50%   ***   91,5   45,8   Tocqueville  Cogefi  Prospective  I   FR0010765719   50%   ****   39   19,5   COGEFI  

11

Annexe  X:  Note  technique  sur  le  PEA-­‐PME  CONSTAT   Le   PEA   existant   connait   un   essoufflement   important   caractérisé   par   une   décollecte  depuis  2007  du  fait  de  :    

l’atteinte   du   plafond   de   132.000   euros   pour   de   nombreux   comptes   (entre  200.000  et  300.000  selon  les  estimations),    

la  défiance  des  investisseurs  du  fait  de  la  baisse  chronique  du  CAC  40.  Il  est  possible  de  placer  des  actions  PME  dans  un  PEA  mais   le  phénomène  n’a  que  peu  d’ampleur  :   l’encours   du   PEA   suit   de   très   près   l’évolution   du   CAC   40.   En   effet,   la  complexité   administrative   des   procédures   des   distributeurs,   notamment   bancaires,   ne  fait  que  renforcer  l’aversion  au  risque  des  épargnants.  Pourtant,  les  PME  cotées  affichent  tous  les  marqueurs  d’une  croissance  forte  et  saine  :  

Chiffre  d’affaires  cumulé:  +7,9%  au  1er  semestre  2012,   Rentabilité  10  fois  supérieure  à  la  moyenne  nationale,   Créations  d’emplois  20  fois  supérieures  à  la  moyenne  nationale,     Performance  en  termes  d’évaluation  :  CAC  Mid&Small:  +13%  en  2012  contre  +7%  CAC  40.  

 

OBJECTIFS      

Un  nouveau  PEA  peut  être  créé  en  faveur  des  PME  :  il  ne  s’agirait  pas  de  la  création  d’un  nouveau  compartiment  à   l’intérieur  des  PEA  existants  dédié  aux   investissements  dans  les  PME,  mais  de  la  création  d’un  nouveau  support  suivant  le  même  modèle.    Ce  PEA  PME  obéirait  aux  objectifs  suivants  :    

Rééquilibrer  les  circuits  de  financement  en  faveur  de  l’investissement  direct  des  particuliers  dans  les  PME,    

Offrir  une  liquidité  potentielle  aux  PME  non  cotées  et  à  leurs  investisseurs,   Dynamiser  l’épargne  des  Français,   Redonner   confiance   aux   entrepreneurs   et   aux   investisseurs   pour   relancer   la  création  de  richesses  et  d’emplois,  

Accompagner  le  lancement  de  la  Bourse  de  l’Entreprise.    

REGIME  JURIDIQUE     Le  régime  juridique  du  PEA  PME  serait  aligné  en  tous  points  sur  celui  du  PEA  existant.  Les  souscripteurs  éligibles  seraient   les  mêmes  que  ceux  du  PEA  existant,  étant  précisé  qu’un  même  souscripteur  pourra  ouvrir  un  PEA  «  classique  »  et  un  PEA  PME.    Les  spécificités  des  PME  seraient  néanmoins  prises  en  compte.      

Seraient  éligibles   les  sociétés  qui,  au  moment  de   la  souscription,  répondent  à   la  définition  des  PME  communautaires  (et  le  cas  échéant  des  ETI)  et  par  extension  toutes   les  entreprises   cotées   sur  un  marché   financier  de  PME,  et  notamment   la  Bourse  de  l’Entreprise.  

Les   investissements   autorisés   comprendraient   non   seulement   les   souscriptions  ou   acquisitions   d’actions   ou   de   parts   sociales   mais   également   d’obligations,  convertibles  ou  non,  et  d’autres  valeurs  mobilières  donnant  accès  au  capital.    

12

REGIME  FISCAL     Le  régime  fiscal  du  PEA  PME  serait  calqué  sur  le  PEA  existant.    Les  produits  et  plus-­‐values  seraient  donc  exonérés  au  bout  de  5  ans  mais  demeureraient  assujettis  aux  prélèvements  sociaux.      Le   PEA-­‐PME   n’est   donc   pas   un   outil   exclusivement   «  fiscal  »   puisqu’il   n’ouvre   droit   à  aucune  réduction  d’impôt,  mais  seulement  à  une  exonération  sur   les  gains  ou  produits  éventuellement  réalisés.    Il   est   donc,   tout   comme   le   PEA   de   droit   commun,   vertueux   aux   plans   économique   et  fiscal.      

COMMERCIALISATION     Pour  être  efficace,  le  PEA-­‐PME  doit  prendre  la  forme  d’un  nouveau  contrat  unique,  que  l’épargnant  peut  souscrire  auprès  de  sa  banque,  mais  aussi  d’autres  organismes  de  son  choix.  L’hypothèse  de  créer  une  poche  supplémentaire  au  sein  du  PEA  actuel  noierait  le  projet  sous  la  complexité  administrative  et  financière.  Ainsi   défini,   le   PEA   PME   n’entrera   pas   en   concurrence   directe   avec   le   PEA   de   droit  commun,  le  cumul  des  deux  produits  sur  la  tête  d’un  même  souscripteur  étant  admis.    De  même,   le  PEA  PME  ne  concurrencera  pas  les  dispositifs  de  réduction  d’impôt  sur  le  revenu   ou   d’impôt   de   solidarité   sur   la   fortune   pour   souscription   au   capital   de   PME,  l’objectif   du   souscripteur   étant   dans   le   premier   cas   de   réaliser   un   gain   économique  (plus-­‐value   sur   le   long   terme)   et,   dans   le   second   cas,   d’obtenir   un   avantage   fiscal  immédiat.      IMPACT  ECONOMIQUE   D’après  les  estimations  de  l’Observatoire  des  Entrepreneurs,   la  création  d’un  PEA  PME  peut  générer  chaque  année  2,5  Md€  de   liquidités  nouvelles  pour   les  PME,  dynamisant  ainsi   la   chaîne   du   financement   pour   ces   entreprises.   La   cotation   donne   en   effet   aux  investisseurs   des   entreprises   non   cotées   des   perspectives   qui   leur   manquent  aujourd’hui.    L’apport  moyen  estimé  serait  d’environ  25.000  €  par  souscripteur  et  par  an.      

13

Annexe  XI  :  Note  technique  sur  le  FIDE  CONSTATS   En  France,  les  particuliers  ont  montré  depuis  1997  une  grande  appétence  pour  les  PME,  renforcée   récemment   par   l’engouement   pour   les   actifs   «  tangibles  ».   Créés   dans   des  contextes   économiques   fondamentalement   différents,   les   dispositifs   fiscaux   destinés   à  financer  les  PME  et  les  ETI  –  Madelin  et  Tepa  ISF  –  ont  généré  jusqu’à  2  milliards  d’euros  d’investissement,   faisant   de   la   France   l’un   des   tous   premiers   pays   européens   pour   le  capital-­‐risque  et  le  capital-­‐développement.  La   baisse   constatée   depuis   2010   de   la   collecte   sur   les   FIP,   les   FCPI,   l’ISF   PME   et   le  «  Madelin   direct  »   devient   d’autant   plus   préoccupante   pour   les   entreprises   que   les  sources   de   financement   classiques   se   tarissent   également  :   pour   les   PME,   le  resserrement   du   crédit   qui   semble   s’être   enclenché   à   l’été   2012   se   double   d’un  affaiblissement  de  l’offre  de  fonds  propres.  Le   «  rabot  »   fiscal   n’explique   pas   seul   cette   contraction.   Les   multiples   contraintes  imposées  progressivement  sur   la  gestion  brident   l’espoir  de  performance  alors  que  les  très   mauvais   résultats   de   certains   fonds   et   de   certains   millésimes   ont   renforcé   la  méfiance  de   la  distribution  et  de  certains  épargnants.  La   crise  de   liquidité  des  FCPI  et  bientôt  des  FIP  ne  fait  qu’aggraver  la  situation  :  force  est  de  constater  que  le  temps  des  fonds  –  dix  à  douze  ans  –  n’est  pas  celui  du  développement  des  entreprises.  Pourtant,  le  marché   s’oriente   vers   des   véhicules   courts,   liquides,   peu   risqués  :   le   gain   promis   se  fonde  sur  l’avantage  fiscal  et  non  la  performance  économique  des  entreprises  financées.  Dans  ce  contexte,  le  Fond  d’Investissement  et  de  Développement  aux  Entreprises  a  pour  objectif  de  :  

flécher  l’épargne  vers  des  investissements  productifs  et  de  long  terme  en  créant  un  outil  pérenne  de  financement  des  PME  et  des  ETI,  

aligner   les   intérêts   des   investisseurs,   de   l’Etat   et   des   entreprises   en  accompagnant  des  missions  de  la  BPI,  

simplifier   les   règles   de   gestion   pour   générer   de   meilleures   performances   et  limiter  les  montages  complexes,    

proposer   un   système   de   gouvernance   adapté   qui   s’inspire   des   meilleures  pratiques  appliquées  aux  grands  investisseurs  institutionnels  et  des  conclusions  du   rapport   de   l’IGF   sur   l’évaluation  des   dépenses   fiscales   et   des   niches   fiscales  publié  le  29  août  2011.    

 

I  FORME    Le  FIDE  pourra  être  constitué  sous  forme  :  

De  société  :  SA,  SAS,  SCA  ;  toutefois,  lorsqu’il  sera  coté,  la  forme  de  SAS  ne  pourra,  dans  ce  cas,  être  retenue.  

De   fonds  :   le   FCPR   apparait   le   plus   adapté  ;   cependant,   des   aménagements  devront   être   adoptés   pour   permettre   une   pérennité   au-­‐delà   de   10   ans  :  possibilité  d’inscrire  les  parts  du  FCPR  à  la  cotation  sur  un  marché  règlementé  ;  libre  détermination  de  la  période  de  blocage  des  rachats  de  parts,  à  ce  jour  fixée  à  10  ans.  Pour  les  fonds  non  cotés,  le  recours  à  des  FCP  ou  FCPR  contractuels    est  opportun.  

14

II  GOUVERNANCE  

Ø Gestion du FIDE

de  préférence  confiée  à  des  sociétés  de  gestion  agréées  par  l’AMF,  au  travers  d’un  mandat  de  gestion,  soit  des  fonds,  soit  des  portefeuilles  des  sociétés.  

La  gestion   sera   rémunérée  par  une   commission  annuelle   calculée  à   raison  d’un  pourcentage  du  coût  historique  des  titres  en  portefeuille,  diminué  des  montants  passés   en   pertes   définitives.   Ainsi,   la   gestion   n’est   rémunérée   que   sur   l’argent  effectivement  au  travail.      

Ø Durée du FIDE Le  FIDE  doit  pouvoir  opter  pour  une  durée  de  vie  longue  (20-­‐30  ans,  voire  99  ans),  afin  de  pouvoir  faire  des  investissements  longs,  sans  contrainte  de  durée,  et  donc  de  liquidité  conduisant  à  des  désinvestissements  intempestifs.    Ø Levées de fonds Le  FIDE  a  vocation  à  faire  une  levée  de  fonds  chaque  année.  De  surcroit,  le  FIDE  ne  sera  pas   tenu   de   rendre   les   fonds   aux   investisseurs   au   terme   d’une   durée   limitée   (cf.   par.  «  Durée  »  et  «  Liquidité  des  investisseurs  »).  De  ce  fait,  il  pourra  atteindre  au  terme  d’une  dizaine   d’année   une   taille   très   significative   (de   l’ordre   de   300  millions   €,   sur   la   base  d’une  collecte  de  30  millions  €  /  an).    Ø Ratio d’investissement

Les   investissements   seront   destinés   exclusivement   à   des   augmentations   de  capital   ou   à   la   souscription   d’obligations   convertibles   de   sociétés  opérationnelles  ;  en  capital   transmission,  seules   les  opérations  primaires  seront  possibles.  

Les   investissements   seront   faits   exclusivement   dans   des   PME,   au   sens   du   droit  communautaire,   ou   des   ETI,   dont   le   siège   social   effectif   est   situé   dans   un   pays  membre  de   l’EEE  ;  cependant,  pour   les  ETI,  des  solutions  adaptées  devront  être  trouvées  dans  le  cadre  des  règles  communautaires  en  matière  d’aides  d’état.  

Les   investissements  pourront  être  amenés  à   répondre  à  des   labels,   comme,  par  exemple,  le  label  actuel  OSEO  ou  respecter  des  normes,  telles  que  les  normes  ESG.  De  plus,  la  règlementation  communautaire  obligera  les  acteurs  publics,  comme  la  BPI,  à  trouver  des  acteurs  privés  pour  plus  de  50%  du  capital  des  entreprises  :  le  FIDE  sera  un  support  efficace.  

Ø Période d’investissement Elle  sera  sans  limite.  

Après  chaque  collecte  annuelle  de  fonds  du  FIDE,  ce  dernier  investira  les  fonds  ainsi  disponibles   jusqu’à   épuisement.   Cependant,   les   fonds   collectés   en   attente  d’investissement   seront   obligatoirement   déposés   à   la   BPI   et   ainsi   seront  immédiatement  mis  au  travail.  

Il   est   rappelé   que,   sur   ces   fonds,   aucune   commission   de   gestion   ne   peut   être  perçue   (cf.   para.   «  Gestion  »).   Pour   éviter   un   surinvestissement   trop   rapide,  permettant  alors  de  percevoir  de  façon  anticipée  la  commission  de  gestion,  il  est  proposé  que   la   levée  de   fonds  annuelle  ne  puisse  être   investie  qu’à   raison  d’un  50%  par  année  civile.  

15

Le   FIDE   pourra   réinvestir   les   sommes   qu’il   recevra   lors   de   ses  désinvestissements,   sans   obligation   de   les   retourner   aux   investisseurs,  accroissant   ainsi   sa   force   d’investissement.   Il   est   utile   de   constater   que   ces  réinvestissements   échapperont   à   toutes   contraintes   relatives   à   la   prohibition   des  aides  d’Etat.  

 Ø Contrôle et transparence

La   présence   de   commissaires   aux   comptes,   chargés   d’une   certification  semestrielle,   voire   trimestrielle   pour   les   FIDE   côtés,   des   comptes   et   des  évaluations  du  portefeuille  apparait  indispensable.  

De  même,   un  RCCI   s’assurera  du  plein   respect   des   codes  de  déontologie   et   des  règles  de  lutte  contre  le  blanchiment  d’argent.  

Les  évaluations  du  portefeuille  seront  faites  soit  par  un  tiers  spécialisé,  soit  par  le  gestionnaire  du   fonds   appliquant   strictement   les   règles  de   l’IPEV   sous   contrôle  du  commissaire  aux  comptes.  

Un  reporting  adapté  aux  besoins  des  investisseurs  sera  mis  en  place.    

Ø Liquidité des investisseurs 3  formules  peuvent  être  retenues  pour  ménager  une  sortie  :  

par  appariement,  comme  dans   les  SCPI  :  un  vendeur  sort   lorsqu’un  acheteur  est  trouvé.  

par  la  mise  en  place  de  fenêtres  de  liquidité  :    — au   terme  de  5  d’investissement,   le   souscripteur  peut  demander   le   rachat  

de  50%  de  son  apport  avec  un  préavis  de  6  mois  — Au   terme   de   10   ans   d’investissement,   le   souscripteur   peut   demander   le  

rachat  de  100%  avec  un  préavis  de  6  mois   par  la  cotation  sur  un  marché  réglementé.  Cette  formule  est  la  plus  efficace  :  

— Elle  permet  au  FIDE  de  conserver  tous  les  fonds  en  sa  possession  et  de  les  consacrer  exclusivement  à  des   investissements  dans  des  PME  ou  ETI,  de  surcroît  s’agissant  des  réinvestissements  «  libres  d’aides  d’Etat  ».  

— La  cotation  implique  maintenant  quasi  systématiquement  une  notation  qui  peut   résoudre   la   problématique   de   l’évaluation   du   coût   en   capital  rencontré   par   nombre   d’instituions   lorsqu’elles   investissement   dans   les  PME.    

— La   décote   d’illiquidité,   constatée   sur   les   «  holdings  »,   ne   frappe   que   les  premiers  entrants  ;  les  souscripteurs  suivants  entrent  sur  la  base  du  cours  décoté  et  sortent  sur  cette  même  base  :  la  décote  est  neutre  pour  eux.  On  peut  supposer  que  les  premiers  entrants  retrouveront  leur  intérêt  dans  les  performances  du  FIDE  sur  quelques  années.  

— La  présence  de  plusieurs  FIDE  est  de  nature  à  donner  de  la  profondeur  au  marché  boursier  qui  les  accueillerait.  Une  dizaine  de  FIDE,  d’une  taille  de  l’ordre   de   300   millions   d’euros   au   terme   de   10   ans   (cf.   par.   «  levée   de  fonds  »),  représentent  un  volume  de  3  milliards  d’euros.  

16

III  COMMERCIALISATION  DES  PARTS  OU  ACTIONS  DU  FIDE  

Selon  l’évolution  de  la  réglementation,  les  distributeurs  ne  pourront  percevoir  :   Qu’un  droit  d’entrée,  clairement  affiché  

Ou  :     Qu’une   réversion   partielle   des   honoraires   de   gestion,   pendant   un   temps   limité,  aux   conditions   que,   d’une   part,   ces   réversions   demeurent   autorisées,   et   que  d’autre   part   leur   principe   et   leur   montant   soient   très   clairement   exposés   aux  investisseurs.    

IV  ASPECTS  FISCAUX  

Ø Fiscalité du FIDE lui-même Pour   garantir   la   neutralité   fiscale   du   mode   d’investissement,   le   FIDE   lui-­‐même   ne  supportera  aucun  impôt,  comme  actuellement  les  FCPR  ou  les  SCR,  ou  encore  n’importe  quel  OPCVM.    Ø Fiscalité des investisseurs Le  FIDE  repose  sur   l’idée  que,   compte   tenu  du  contexte  conjoncturel,   les   investisseurs  doivent  bénéficier  d’une  aide   lors  de   leur   investissement,  mais  que  cette  aide  doit  être  remboursée  si  les  performances  du  fonds  sont  telles  qu’elles  rendent  a  posteriori  inutile  cette   incitation   fiscale.   Ainsi  les   investisseurs   bénéficieront   d’une   déduction   fiscale   à  l’entrée  :  

Les  personnes  physiques  pourront  réduire  annuellement   leur  IR  ou     leur  ISF  de  33  1/3  %  du  montant  souscrit  et  libéré  dans  la  limite  de  200.000€  par  an,  étant  entendu  que   l’investissement  excédentaire  pourra  être  reporté  sur   les  4  années  suivantes.   Sont   ainsi   autorisés   des   investissements   significatifs   de   1   million€,  donnant   droit   à   une   réduction   d’impôt   répartie   sur   5   années.    A   titre   de   comparaison,   les   avantages   fiscaux   à   l’entrée   lors   d’investissements  dans  les  FCPI  ou  FIP  sont  actuellement  les  suivants  :    

— réduction   d’IR   d’un   montant   correspondant   à   18%   par   an   du   montant  souscrit  dans   la   limite  de  12  000  euros  d’investissement  par  an  pour  un  célibataire,  veuf  ou  divorcé  ou  de  24  000  euros  pour  un  couple  marié  ou  pacsé   soumis   à   imposition   commune,   dans   la   limite   du   plafonnement  global  de  certains  avantages  fiscaux  (visés  à  l'art.  200-­‐0  A  du  CGI)  égale  18  000  euros  et  4  %  du  revenu  imposable  selon  le  barème  progressif  de  l'IR.  

— ou   une   réduction   d’ISF   d’un   montant   correspondant   à   50%   par   an   du  montant  souscrit  dans  la  limite  de  18  000  euros  de  réduction  d’ISF  par  an.    

Les  personnes  morales  soumises  à  l’IS  pourront  réduire  annuellement  leur  IS  de  33  1/3  %  du  montant  souscrit  et  libéré  dans  la  limite  d’un  investissement  annuel  de   10  millions   €,   étant   entendu   que   l’investissement   excédentaire   pourra   être  reporté   sur   les   4   années   suivantes.   Sont   ainsi   autorisés   des   investissements  significatifs  de  50  million€,  donnant  droit  à  une  réduction  d’impôt  répartie  sur  5  années.    A  ce  jour,  ces  investisseurs  ne  bénéficient  d’aucun  avantage  fiscal.  

Les  produits  et  les  plus-­‐values  distribués  par  le  FIDE  seront  imposables  dans  les  conditions  de  droit  commun  jusqu’à  ce  que  cette  imposition  atteigne  le  montant  de  la  réduction  d’impôt  (IR,  IS  ou  ISF)  obtenue  lors  de  l’investissement.  

17

Les   produits   et   plus-­‐values   excédentaires   seront   exonérés   d’impôts,   selon   le  même  schéma  applicable  actuellement  au  capital-­‐investissement.