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Diane Zerynthia polyxena Classe : Insectes Ordre : Lépidoptères Famille : Papilionidés Description générale Description La Diane est un superbe papillon de coloration jaune fine- ment ornementé de noir. Elle présente des taches rouges sur l’aile postérieure mais pas sur l’aile antérieure (à la différence de son proche parent, la Proserpine, Zerynthia rumina). Photo : David Sautet - Ecologistes de l’Euzière Statuts de protection Répartition Protection nationale Directive Habitats-Faune-Flore annexe 4 Liste rouge nationale vulnérable Liste ZNIEFF LR déterminante stricte Source : ONEM - www.onem-france.org/diane Ecologie Etat des populations C’est une espèce de garrigues et de pelouses méditerra- néennes, avec une préférence pour les endroits un peu humides. La chenille se développe entre avril et juin sur les Aris- toloches (surtout Aristolochia rotunda et clematitis), puis passe l’été et l’hiver sous forme de chrysalide attachée à une tige ou une pierre. La Diane est un papillon de répartition mé- diterranéo-asiatique qui se trouve dans le Languedoc en limite ouest de son aire de répartition qui s’étend du Languedoc à l’Asie mineure en passant par l’Italie et les Balkans. Situation au sein de la zone d’étude Localisation Plus de la moitié des observations sont situées à plus de 500 m de l’autoroute, une douzaine se trouve dans un seul tronçon prioritaire (Garrigues du mas de Roux). Nombre de stations 16 station à proximité de l’autoroute sur 35 dans un rayon de 3 km Effectifs non évalués - sans doute importants Sensibilités - menaces Préconisation de gestion Les habitats de la Diane ont été fortement réduits par l’ur- banisation et le développement des infrastructures ainsi que par l’intensification de la monoculture viticole. - Maintien des fossés sur lesquels l’espèce est présente ; - Respect des bandes enherbées le long des fossés pour permettre au papillon d’accomplir son cycle de vie ; - Limitation de l’usage de produits phytosani- taires

Fiches especes

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exemple de fiche synthetiques sur les enjeux liées à une espèce ou un habitat

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Page 1: Fiches especes

Diane Zerynthia polyxenaClasse : Insectes Ordre : Lépidoptères Famille : Papilionidés

Description généraleDescription

La Diane est un superbe papillon de coloration jaune fine-ment ornementé de noir. Elle présente des taches rouges sur l’aile postérieure mais pas sur l’aile antérieure (à la différence de son proche parent, la Proserpine, Zerynthia rumina).

Photo : David Sautet - Ecologistes de l’Euzière

Statuts de protection Répartition

Protection nationale

Directive Habitats-Faune-Flore annexe 4

Liste rouge nationale vulnérable

Liste ZNIEFF LR déterminante stricte Source : ONEM - www.onem-france.org/diane

Ecologie Etat des populationsC’est une espèce de garrigues et de pelouses méditerra-néennes, avec une préférence pour les endroits un peu humides.La chenille se développe entre avril et juin sur les Aris-toloches (surtout Aristolochia rotunda et clematitis), puis passe l’été et l’hiver sous forme de chrysalide attachée à une tige ou une pierre.

La Diane est un papillon de répartition mé-diterranéo-asiatique qui se trouve dans le Languedoc en limite ouest de son aire de répartition qui s’étend du Languedoc à l’Asie mineure en passant par l’Italie et les Balkans.

Situation au sein de la zone d’étude

LocalisationPlus de la moitié des observations sont situées à plus de 500 m de l’autoroute, une douzaine se trouve dans un seul tronçon prioritaire (Garrigues du mas de Roux).

Nombre de stations 16 station à proximité de l’autoroute sur 35 dans un rayon de 3 kmEffectifs non évalués - sans doute importants

Sensibilités - menaces Préconisation de gestion

Les habitats de la Diane ont été fortement réduits par l’ur-banisation et le développement des infrastructures ainsi que par l’intensification de la monoculture viticole.

- Maintien des fossés sur lesquels l’espèce est présente ; - Respect des bandes enherbées le long des fossés pour permettre au papillon d’accomplir son cycle de vie ; - Limitation de l’usage de produits phytosani-taires

Page 2: Fiches especes

Lézard ocellé Timon lepidus

Classe : Reptiles Ordre : Squamates Famille : Lacertidae

Description généraleDescription

De tous les lézards présents dans notre pays, le Lézard ocellé est le plus grand et le plus spectaculaire. A l’âge adulte, les plus grands specimens peuvent atteindre 60 cm de longueur totale.

La robe de ce lézard permet de le reconnaître facilement : l’ensemble du corps est de coloration verte avec des taches bleu vif sur les flancs. Les jeunes (photo ci-contre) présentent sur le dos des ocelles blanchâtres cerclées de noir.

Photo : David Sautet - Ecologistes de l’Euzière

Statuts de protection Répartition

Protection nationale

Directive Habitats-Faune-Flore -

Liste rouge nationale vulnérable

Liste ZNIEFF LRdéterminante

stricte Source : Plan national d’action Lézard ocellé

Ecologie Etat des populations

C’est une espèce de milieux méditerranéens ouverts. Il affectionne les zones chaudes avec des pierres assez nombreuses. La pésence d’abris (terriers, tas de pierres, ruines, buissons...) est indispensable.

Les mâles sont particulièrement actifs et visibles au mois de mai ; le Lézard ocellé est le reste du temps assez discret malgré sa grande taille.

En France, le Lézard ocellé est principalement présent dans les garrigues et maquis de la région méditerranéenne, sur les causses du Lot, et sur les dunes grises du littoral atlantique.

Comme la plupart des espèces des milieux ouverts méditerranéens, il s’est considérablement raréfié du fait des profondes modifications paysagères liées à la déprise agricole et à la pression d’urbanisation.

Situation au sein de la zone d’étudeLocalisation Une station en périphérie immédiate de la zone d’étude.

Nombre de stations 1Effectifs inconnus ; sans doute faibles

Sensibilités - menaces Préconisations de gestion

- Intensification agricole et monoculture viticole- Extension de l’urbanisation et aménagements- Fermeture des garrigues suite à l’abandon du

pastoralisme

- Maintien et protection des pelouses sèches et murets en pierres sèches- Mise en place de mesures agri-environnementales

Page 3: Fiches especes

Murin de Capaccini Myotis capacciniClasse : Mammifères Ordre : Chiroptères Famille : Vespertilionidae

Description généraleDescription

Petit Myotis à museau clair ressemblant beaucoup au Murin de Daubenton mais dont il se distingue notam-ment par son pelage plus gris.

Photo : Pierrick Giraudet

Statuts de protection Répartition

Protection nationale

Directive Habitats-Faune-Flore annexes 2 et 4

Liste rouge nationale vulnérable

Liste ZNIEFF LR déterminante stricte Source : http://www.sfepm.org/LifeChiropteres Ecologie Etat des populations

Espèce strictement cavernicole qui partage souvent ses gîtes avec le Minioptère de Schreibers. Chasse prin-cipalement au-dessus des rivières, des étangs et des lagunes où il peut parcourir de très longues distances en une seule nuit. Se nourrit essentiellement de petits diptères et trichoptères se développant dans les eaux eutrophes.

Espèce répandue sur tout le nord du bassin méditerranéen, dont les populations les plus importantes sont situées en Europe de l’Est. La population française très vulnérable est estimée à 4 000 individus répartis dans une vingtaine de gîtes.

Situation au sein de la zone d’étude

Localisation en attente des données de Damien Ivanez...

Effectifs

Seuls deux individus ont été contactés simultanément en chasse sur la zone d’étude. Un autre contact de Myotis sp. pourrait également être attribué à cette espèce mais la séquence ne permet pas de trancher l’identification.

Sensibilités - menaces Préconisations de gestion

- Menaces générales : détérioration généralisée des cours d’eau et zones humides ; dérangement humain dans les gîtes cavernicoles ;

- Menaces sur la zone d’étude : mortalité directe par collision, destruction des corridors arborés.

- Perturbations minimales du fonctionnement hydraulique et des corridors arborés sur le site.

Page 4: Fiches especes

Salicaire à trois bractées Lythrum tribracteatum

EcologieDescription de la plante et milieu de vie

Plante annuelle de 10-20 cm. très polymorphe à tige rameuse, diffuse et très feuillée, la salicaire à trois bractées possède de petites fleurs liliacées solitaires. Les bractées herbacées sont souvent un peu plus longues que le calice.

La salicaire à trois bractées est une plante des mares temporaires et des dépressions à sol nu temporairement inondés. En très forte régression sur l’ensemble de son aire en France, elle est surtout menacée dans l’aire méditerranéenne.

Photographie : Thibaut SUISSE-Les Ecologistes de l’Euzière

Statuts Répartition

● Protection: nationale (Annexe 1)● Livre rouge national des espèces menacées :

tome 1● Espèce déterminante ZNIEFF pour le Langue-

doc-Roussillon : déterminante stricte

Source : Tela Botanica (Carte de répartition non exhaustive)

Situation LocaleLocalisation Mares temporaires au lieu-dit «Les dames»

Nombre de stations uneEffectifs Population importante

Sensibilités - menaces Préconisation de gestion- Risque d’ensevelissement, de destruction ou

de détérioration de la population par stockage de matériaux ou circulation d’engins.

- Balisage de la zone sensible- Interdiction de circulation des engins des person-

nes aux alentours de la station

Page 5: Fiches especes

Ail petit Moly Alium chamaemolyClasse : Ordre : Famille :

EcologieDescription

Petite plante bulbeuse s’élevant à peine du sol, sa tige souterraine est très courte, entourée par les gai-nes des trois ou quatre feuilles de couleur glauque, linéaires, planes, velues et ciliées qui s’étalent à la surface du sol. L’inflorescence en ombelle qui s’épa-nouit entre janvier et avril est composée de cinq à dix fleurs blanches courtement pédicellées.

C’est une plante de la frange littorale, qui peut re-monter le long des cours d’eau ; elle pousse en situa-tion ouverte avec une faible concurrence végétale, sur pelouse rase sablonneuse ou sur sols pierreux (parfois compactés), entre le niveau de la mer et 600m d’altitude environ.

C’est une espèce très rare, strictement méditerra-néenne. On la rencontre sporadiquement en Corse, et dans six départements en Languedoc-Roussillon et en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Photo : Ecologistes de l’Euzière

Statuts Répartition

● Protection : nationale (Annexe 1)● Livre rouge national des espèces menacées :

tome 2 ● Espèce déterminante ZNIEFF pour le Langue-

doc-Roussillon : déterminante stricte

Source : Tela Botanica (Carte de répartition non exhaustive)

Situation au sein de la zone d’étudeLocalisation L'Ail petit-Moly est essentiellement localisé dans les secteurs de garrigues du

fuseau d'étude. On le rencontre dans les fonds de vallons où s'accumulent limons et sables. Il apprécie les sentiers fortement piétinés et les lieux pas trop secs.

Nombre de stations 7Effectifs Plusieurs dizaines de pieds

Sensibilités - menaces Préconisation de gestion

C’est une espèce relativement fréquente dans le secteur, elle est donnée dans plus de trente communes dans le Languedoc-Roussillon (sources: CBN document de mise à jour des ZNIEFF).

- Maintien d’un pâturage ou d’une fauche extensive

Page 6: Fiches especes

Ripisylve méditerranéenneCode CORINE : 44.61 Code Natura 2000 : 92A0Indication phytosociologique : Populion abae

Plantes caractéristiques de l’habitat :

Frêne à feuilles étroites, Fraxinus angustifolia subsp. oxycarpaPeuplier blanc, Populus albaSaule blanc, Salix albaNivéole d’été, Leucojum aestivumAristoloche à feuilles rondes, Aristolochia ro-tundifolia

Description générale de l’habitat : Photo : Ecologistes de l’Euzière

Les ripisylves correspondent aux formations forestières riveraines composées de Peuplier blanc (Populus alba), de Frêne oxyphylle (Fraxinus angustifolia) et de Saule blanc (Salix alba) qui représentent la majorité des boisements caducifoliés des bords des grands cours d’eau méditerranéens. Elles sont potentiellement présente, en plaine, sur toute l’étendue de la nappe d’accompagnement du cour d’eau. Dans les parties tem-poraires des cours d’eau, ou lorsque l’éloignement de la nappe d’accompagnement rend les conditions du sol plus sèche le Peuplier et le Saule sont graduellement remplacés par le Chêne pubescent (Quercus pubescens) et les Erables. Dans le périmètre du SAGE cette formation est principalement présente sur la Mosson, le Lez et le Coulazou.

La ripisylve du Lez présente des particularités qui la distinguent des formations type. En effet, elle est princi-palement composée de frêne. De plus, bien que située dans la plaine, l’apport régulier d’eau issue de la source permet la présence d’un cortège d’espèces d’affinité septentrionale comme le Nerprun purgatif (Rhamnus ca-thartica) qui a une répartition euro-sibérienne. Les autres espèces sont des herbacées que l’on retrouve au sein d’un groupement hydrophile à (Carex riparia) et Nivéole d’été (Leucojum aestivum) dans les zones inondables de la ripisylve .

Au niveau des étangs littoraux un fasciès à Orme (Ulmus minor) est aussi présent.

Intérêts et enjeux de l’habitat:Les ripisylves méditerranéennes font partie des habitats importants reconnus d’intérêt communautaire au titre

de la directive Faune-Flore-Habitats (annexe 1). Ils sont également considérés comme milieux humides tempo-rairement inondés de bonne valeur patrimoniale.

Ces milieux sont susceptibles d’abriter de nombreuses espèces patrimoniales telles que la Nivéole d’été en sous bois, la Diane (Zerynthia polyxenas) a marge extérieure, ou la Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii) dans le chevelue racinaire immergé des grands arbres de la berge .