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Fichte, Johann Gottlieb (1762-1814). De l'idée d'une guerre légitime : trois leçons faites à Berlin en mai 1813. 1831. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter [email protected].

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  • Fichte, Johann Gottlieb (1762-1814). De l'ide d'une guerre lgitime : trois leons faites Berlin en mai 1813. 1831.

    1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numriques d'oeuvres tombes dans le domaine public provenant des collections de laBnF.Leur rutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n78-753 du 17 juillet 1978 : *La rutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la lgislation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La rutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par rutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produitslabors ou de fourniture de service.

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  • DE L'IDE

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    GUERRELGITIME.

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  • DE L'IDE

    D'UNtt~L

    GUERRE LGITIME.

    TROIS LEONSFA)TESABEHHN,ENMAPARJ. G.FtCHTE;

    TRtDUtTMPAR M.LORTET.

    '~Ly~LYON.

    LOUtS BABEUF, EDtTEUR,KUE BAtBT-DOMIJttQMt, ? 2.

  • NOTICE

    SUR FICHTE.

    PtusiECRs passages de l'ouvrage dont redonneici ta traduction semblent crits pour l'poquedans laquelle nous vivons, et s'appliquent parfai-tement aux vnemensdont nous sommes tmoins.Le lecteur saisira trop facilement les allusions pourqu'il soit ncessaire de les indiquer dans une pr-face. Sous ce rapport cet ouvrage peut tre regardcomme un crit de circonstance.

    Je crois cependant qu'il est utile de faire con-natre les autres travaux de l'auteur, de faire con-natre surtout ce philosophe qui dans toute sa con-duite ne dmentit pas un seul instant les principesqu'il avait adopts. On aime suivre dans le coursde sa vie ce stocien dont l'nergie et la constancefurent toujours en harmonie avec la svrit de samorale.Jean-Gottliebe Fichte, naquit le !g mai !~6a

    Rammenau prs de Bischonswerda, dans la Haute-1

  • 'j

    Lusace. Son pre le laissa se dvelopper sans con-

    trainte il montra ds l'enfance de la facilit tout

    saisir, de l'originalit et de la constance dans sesrsolutions. Son pre tni apprit lire et lui expli-quait les passages de t'criture sainte bientt itfut charg de faire pour la famille la lecture des

    prires du soir et du matin, et son pre le voyaitdj revtu de la dignit de pasteur du village.

    Un jour ( il avait alors sept ans ) son pre lui

    acheta l'Histoire populaire de ~fut svrement puni. H rsolut de se sparer de

    son livre afin de rentrer dans la bonne route. Il le

    prit et le lana courageusement dans le ruisseau

    qui passait tout pr~s de la maison paternelle.Ce-

    pendant quand il vit le pauvre Siegfried emport

    par les flots, il ne put s'empcher de pleurer

    chaudes larmes. Le pre qui survint alors et auquelt'entant ne fit pas connatre tes motifsde son action,

    punit durement te petit philosophe. Pour la pre-mire fois alors, Fichte apprit combienles hommes

    jugent injustement des actions gnreuses,lors-

    qu'ils en ignorent les motifs. Plus tard ileut encore

    plusieurs occasions de voir se confirmer cette pre-mire observation.

  • "j

    La facult qu'il avait de retenir presque en en-tier les sermons du pasteur fixa l'attention du baronde Miltitz qui le demanda ses parents pour lefaire lever avec ses enfants. H fut par ses soinsplac chez un excellent pasteur du vittage de Nie-dereau.

    A treize ans le jeune Fichte entra dans le collgede Schu)pforta. Plus il avait t libre, plus il sentitde contrainte dans ses nouvelles relations. Il setrouva seul dans le monde, oblig de lutter contretoutes sortes d'obstacles. C'est dans ces circons-tances qu'il faut chercher la raison de la clart etde l'nergie de sa volont, qui forment le carac-tre essentiel de son individuaHt~.

    Il ne pouvait s'accoutumer la perte de sa liber-t dans cet antique et sombre couvent. Il ne pou-vait supporter de voir ses larmes et ses soupirs de-venir un objet de drision. Il rsolut de fuir et devivre dans la solitude et la Hbert. La lecture deRobinson lui avait suggre ce projet dont l'excit-tion lui paraissait facile. I) rpugnait cependant asa franchise de partir furtivement. H dectara donc son ancien ( les anciens lves taient les patronsdes plus jeunes) qu'it ne souffrirait pas plus long-temps ses mauvais traitemens, et cju'Hfuirait. I) semit en route pour Hambourg. En courant sur lechemin de Naumbonrg, il se ressouvint de la recom..

  • 'Vmandation de son pasteur, de ne rien entreprendresans implorer l'assistance divine. Au sommetd'unebelle colline it se jeta genoux pour prie Dipu;rtU.songea a ta douteur de ses parens qu'it.n~e'Mr"tatt plus; son courage l'abandonna. Itr~sotHt l'instant de retourner sur ses pas, ne fut-ce quepour revoir sa mre. Conduit devant le recteur, iltu! St un rcit si naf de tout ce qui lui tait arri-ve que etui-ci, non seulement lui fit grce de lapunition, mais encore lui accorda ptus de libertet le fit traiter avec douceur. H se rconciHa enfinavec sa nouvelle position, se livra srieusement ses travaux et fit des progrs rapides. H s'taitprocur secrtement les ouvrages satiriques queLessing publiait alors contre le pasteur Gtze.Cette lecture excita en lui le besoin d'une libertd'examen indfinie; ce fut pour lui le commence-ment d'une nouvelle vie intellectuelle.

    A dix-huit, ans FIchte se rendit l'universit deJenapouf tudier la theotogie, parce que tel taitte vu de ses parens et de son pre adoptif. Lesdoutes que cette tude lui firent concevoir exci-trent son gnie philosophique. H s'occupa surtoutdu problme de la libert morale dans ses rapportsavec la ncessit ou avec la providence, et il sedcida pour l'opinion dsigne sous le nom de d-terminisme. La lecture de Spinosa et de la rfuta-

  • vtidn de~sonsystme par Wotf ne fit que te conSr-mer dans ses vues! t n'tait cepndantpas satisfaitit tait tbupment par la solution d'un autre pfoLbtme le sentiment de sa personnalit, de sa H~-bert. H en fit le fondement de la science, et saphilosophie devint ainsi la rfutation du spinosisn~ei

    Son pre adoptif mourut, et Fichte rduit ses

    propres moyens dut s'imposer bien des sacrifices~Cette lutte contre les obstacles ne fit que fortifiersa volont. Aprs avoir termin ses tudes acad-

    iniques, il vcut pendant quelques annes en qualitde prcepteur dans diffrentes maisons. ) >

    Dans un moment, en t ~88,o il tait sans aincun

    moyen de subsister et presque rduit au dsespoir~on lui offrit une place de prcepteur Zurich. HSemit donc en route pied pour sa nouvelle destinnation, et fut charg de faire l'ducation des eaaasde l'aubergiste qui tenait a!ors t'htei de i'Epe.~

    C'est Zurichqu'il fit connaissance de M~Rahn;)sa future pouse, et qu'il se lia avec !e btbreLa-vater il en partit aprs un sjour de deux anneset chercha, mais en vain, se placer en Ai~magnie.H tudia la philosop hie de Rant, i) s'attacha'parti-culirement a )a partie morale, de ce systme Laconscience de la libert du M!

  • vj

    absolu, qui, rgnant souverainement sur tous !spenchants et sur toutes les passions, procure i'ame une tranquHiit et unparfait quiiibre: unetelle thorie lui avait manqu jusque i, tandisqu'il s'y sentait port pardon caractre..La philo-sophie kantienne, en rduisant la connaissance dumonde extrieur une simpte apparence, et nelaissant subsister pour tonte ratit que la libertdu moi, amena Fichte faire de cette ide,, nonseutement~e principe de sa morale, maiste centremme de toute sa philosophie. Aussi il crivait cette poque IlJe crois maintenant de tout moncur ia libert de l'homme, et je comprendsfort bien prsent que c'est sous cette conditionseulement que ia vertu est quelque chose et qu'unemorale est possible. J'ai acquis la conviction quela doctrine de Ja ncessit de toutes les actionshumaines ne peut tre que funeste la socit, etque l'immoralit de ce qu'on appelle les classessuprieures dcoule en grande partie de cettesource. Je suis de pins convaincu que nous nesommes pas ici-bas pour jouir, mais pour tra?ait!eret prendre de la peine, que les plaisirs-sont desti-ns nous fortifier pour des peines nouvelles, quele bonheur ne doit point tre le but de nos efforts,mais bien le dveloppement de nos facults.

    En !ygi il fut obMgd'accepter une place d'ins-

  • vi j

    tituteur chez un comte, Varsovie, mais ses ma-nires peu soumises dplurent la comtesse; Il

    quitta bientt cette ville et son passage Kni-

    gsberg fit la connaissance de Kant. Ce fut l qu'ilcrivit l'ouvrage qui fit sa rputation (*) et pourlequel il eut beaucoup de peine trouver un im.-

    primeur.En t~g3il revint Zurich, o~i) pousa M"

    Rahn. Il ut cette poque la connaissance de Bag-gesen de Fernow et de Pestalozzi.Pendant son sjour dans cette ville il termina

    un ouvrage destin rectifier les jugemensdu publicsur la- rvolution /M~M~. Il tabHt dans cet ou-vrage (long-temps mis l'index dans toute l'AHe-magne) qu'il ne peut y avoir de constitution

  • vi!jsouBrir, autant qu'i! est en mon pouvoir, que !sautres~soient des Hommes. Je me contente d'treau niveau des animaux savants. ~J m'engage&

    m'arr&er au degr de culture que j'ai atteint etje force ~ous ies autres y rester avec moi. Ainsique le castor construit aujourd'hui comme touslesCastors l'ont fait depuis des sicles; ainsi quel'abeille dispose sa ceHut commetoutes ceUs~deson espce i'ont &it depuis des sicles ;~dBtmnous vouions, nous et nos descendans~ justpt'a~mi!iime gnration, arrter immuablement notremanire de penser, tablir nos maximes thoriques~politiques et morales teUes qu'eiiessoht aujour~d'hui. Et une te!te promesse serait VataM??BjM),homme, tu ne peux prendre cet engagement; t~tn'as pas le droit de renoncer a ta dignit de'hm~me. Ta promesse serait contraire a ~a ~usttc'tpar consquent sans va!eur."

    H tabMt ensutfe que te droitdefaire des chan-gemens.appartientgaiement a toutes tes partiesqui !sont intresses dans ) contrat socia!.M'exa~'

    mine tes prrogatives que pourraieut faire v!'6ir

    dans~ ces chahgemeMs,les classes p~vHgies, $noMesse et te cierge. Hs'apptiqHe surtout 'mttren vidence le cohuit qui s'lve entr id~oitfond sur la raison et celui qui se fonde sur l'his-toire, mais iL ne~soud pas ta~diCicutt. SouSsce

  • ix

    rapport son livre. prsente une in~age d'au tant p!us'fidle de l'poque..

    Dans cet c~ H se tnontre le philosophe de !arvotution, 4e reprsentant des ides qui mettaientis esprits en mouvement. Ann~de mieux ie fah'-0connatre sous CBrapport, je crois devoir traduirequelques 'passages de la prface qui prcde cetouvrage sur ntre t'vbtution.

    "Tant~queles hommes ne deviendront pas p! nssages et pfnsj'usts, tous feurs eCorts pour devenirp)us~henrcu& seront {inutiles. Une fois chappesdes cachots des despotes ils s'entretueront nvcc)esdbris de leurs chanes!!