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LA BANQUE MONDIALE ACCORDE UN APPUI DE 12 MILLIARDS DE FRANCS CFA AU PPAAO/WAAPP Mensuel d’informations agricoles et rurales - 10 E ANNÉE - Issn 0850-8844 - N°92 - MAI 2016 - PRIX : 500 FRS CFA FILIèRE ARAChIDE COmmERCIALI- SATIOn OIgnOn LOCALE 260 F CFA LE kILO P2 UE/ACP Le Conseil des ministres vers un accord pour la signature des APE PESTE DES PETITS RUMINANTS La FAO et l’OIE préparent une campagne pour éradiquer le virus CORAF/WECARD Dr Abdou Tenkouano, nouveau Directeur... pour la continuité P3 P7 RECHERCHE/DÉVELOPPEMENT L’ITA et le CIRAD renforcent leur collaboration scientifique P5 L a filière arachide a de beau jour devant elle. Le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP) prévoit un financement de près de 20 millions de dollars de la Banque mondiale, soit envi- ron 12 milliards de F cfa pour redynamiser la filière. LIRE PAGE 8 CHANGEMENT CLIMATIQUE Ipar vulgarise les méthodes d’adaptation des paysans P6 P6

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LA BANQUE MONDIALE ACCORDEUN APPUI DE 12 MILLIARDS DEFRANCS CFA AU PPAAO/WAAPP

Mensuel d’informations agricoles et rurales - 10E ANNÉE - Issn 0850-8844 - N°92 - MAI 2016 - PRIX : 500 FRS CFA

FILIèRE ARAChIDE

COmmERCIALI-sATIOn OIgnOn

LOCALE260 F CFALE kILO

P2

UE/ACP

Le Conseil des ministresvers un accord pour lasignature des APE

PESTE DES PETITS RUMINANTS La FAO et l’OIE préparentune campagne pouréradiquer le virus

CORAF/WECARD

Dr Abdou Tenkouano,nouveau Directeur...pour la continuité

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P7

RECHERCHE/DÉVELOPPEMENT L’ITA et le CIRAD renforcentleur collaboration scientifique

P5La filière arachide a de beau jour devant elle. Le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest

(PPAAO/WAAPP) prévoit un financement de près de 20 millions de dollars de la Banque mondiale, soit envi-ron 12 milliards de F cfa pour redynamiser la filière. LIRE PAGE 8

CHANGEMENT CLIMATIQUE

Ipar vulgarise lesméthodes d’adaptationdes paysans P6

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AGrIInfoS MEnSUEl D’InforMATIonS AGrIColES ET rUrAlES - 10E AnnéE - n°92 - mAI 20162

COmmERCIALIsATIOn OIgnOn LOCALE : 260 F cfa le kilo(Jade/Syfia)- Les producteurs sénégalais d’oignon et l’Agence de régu-

lation des marchés (Arm) ont fixé cette année le prix du kilogramme d’oi-gnon à 260 F cfa aux détaillants. Cela fait suite à la rencontre tenue fin avrilà Potou à quelques kilomètres de Louga (200 km nord de Dakar).

La campagne de commercialisation de l’oignon locale a été officiellementdémarré en février. Les prix conseillés sont fixés comme suit : bord champ,le kilogramme d’oignon coûte 200 F cfa. Dans les capitales régionales, ilest vendu aux grossistes à 230 F cfa. Sur le marché, les consommateursl’achèteront à 260 F cfa. ‘’Ces prix consensuels ont été fixés sur la base du coûtde production à l’hectare et les autres charges’’, a expliqué Babacar Sembènede l’Arm. Toutefois, il suggère à ce que ces prix soient appliqués partout auSénégal. Le président national des producteurs de la filière oignon, DiamyoliBa s’en réjouit et demande à l’Etat de veiller au respect des décisions, afinque les producteurs puissent écouler leurs produits. A ce propos, l’Etat agelé, depuis mi-février, les importations de l’oignon pour éviter le chevau-chement des deux produits. En effet, au mois d’octobre, les importationsde l’oignon sont fixées en fonction du besoin national estimé à 20 000t/mois. ‘’C’est pourquoi depuis le 19 février, nous avons gelé l’importation. Cegèle sera maintenu jusqu’à ce que toute la production nationale soit écoulée’’,a précisé M. Sembène. Cette année la production nationale est estimée à350 000 t et les 65% proviennent de la zone des Niayes. Potou, une deszones de production, attend une production de 50 000 tonnes.

EqUIPEmEnTs - ZIgUInChOR :25 tracteurs et 10 motoculteurs pour boosterles rendements rizicoles (APS) - Vingt-cinq 25 tracteurs et dix motoculteurs ont été octroyés début mai à larégion de Ziguinchor (sud) dont des producteurs ont aussi reçu neuf batteuses àriz, quatre décortiqueuses, trois motoculteurs et deux motofaucheuses.Ce geste s’inscrit dans le cadre d’un projet de diffusion à grande échelle de variétésrizicoles, piloté par l’Agence nationale de conseil agricole (ANCAR). Ce matériel depréparation du sol et post-récolte a été exposé au siège de l’ANCAR, à Ziguinchor,à la demande du gouverneur Al Hassan Sall, ‘’pour donner l’exemple par la preuveque la réception du matériel agricole est du concret’’. ‘’Nous avons un total de 25tracteurs et 10 motoculteurs pour la région de Ziguinchor dans le cadre d’un projetd’acquisition du matériel agricole. Ces équipements sont subventionnés par l’Etat, àhauteur de 60%. Les 40% qui restent reviennent au producteur’’, a expliqué Al HassanSall qui présidait la réception de ce matériel. Devant plusieurs producteurs, béné-ficiaires et responsables de groupements féminins, le gouverneur de la région aestimé que ‘’ce matériel permettra un allègement des travaux et un gain en per-formance en vue de multiplier les rendements rizicoles’’. Il a insisté sur les projetsen cours dans le domaine rizicole pour une augmentation de la production quidoit passer par un élargissement des superficies emblavables et l’utilisation despaquets technologiques adéquats. ‘’Il est incompréhensible que les populations deZiguinchor mangent du riz importé, alors que toutes les potentialités sont réuniespour une autosuffisance en riz’’, a affirmé Al Hassan Sall, annonçant des projetsd’aménagement du barrage d’Affiniam ‘’pour réparer ce paradoxe’’. Le directeurrégional de l’ANCAR Ibrahima Badiane a invité les producteurs, à ‘’rompre aveccertaines pratiques ancestrales’’ et à adopter les bonnes pratiques. ‘’Des campagnesde sensibilisation sont en cours pour convaincre les producteurs d’accepter les amé-nagements secondaires des vallées et le remembrement pour permettre l’accès desmachines agricoles en vue de transformer durablement le système de production rizi-cole’’, a-t-il signalé.

AnACARDE : ‘’L’embellie ne va pas durer’’ (Jade/Syfia) - Le prix de la noix de cajou se maintient sur la dynamique

de prix élevés observée depuis la fin de la dernière campagne de juillet2015 pour l’Afrique de l’Ouest, annonce le site jeuneafrique.com visité mi-avril par Jade/Syfia.

Le 21 mars, la tonne d’origine ouest-africaine s’échangeait entre 1 250et 1 500 $US, (environ 780 000 F cfa) selon la qualité, soit un peu plus qu’ily a huit mois. Cette bonne tenue s’explique par une forte demande desprincipaux consommateurs, l’Inde, les États-Unis et l’UE, mais aussi par lacréation de nouvelles usines chez les principaux transformateurs que sontl’Inde et le Vietnam. Résultat: la filière ouest-africaine, la première au mondeavec 1,5 million de tonnes par an, a bien marché cette saison, faisant del‘anacarde la deuxième exportation agricole de la région, après le cacao.L’embellie risque toutefois d’être de courte durée. Le ralentissement affectantplusieurs pays consommateurs, couplé à la baisse des prix des matièrespremières, inquiète. Qui plus est, les cours de l’amande et de la noix étantrevenus à des niveaux de prix bas, la noix de cajou a cessé d’être le fruit àcoque le moins cher, ce qui pourrait affecter sa consommation. On risquedonc d’assister à une baisse de 100 à 200 $US la tonne en mai-juin, après lareconstitution des stocks des transformateurs.

COmITé DE RéDACTIOn : Madieng SECK - Ababacar GUEYE - Zachari BADJI -Mame Diarra BADJI (stagiaire)

ADmInIsTRATIOn : Ababacar GUèYE

sECRéTARIAT DE RéDACTIOn ET InFOgRAPhIE : Cheikh ToUrE (Tél : 77 605 30 72)

ImPREssIOn : AMD IMprESSIonS

DIsTRIbUTIOn : ADp

Hlm Grand-Yoff - Villa n° 1122Bp : 17130 Dakar – LibertéEmail : [email protected]

AGRI INFOSFOnDATEUR & DIRECTEUR DE PUbLICATIOn : mADIEng sECk

Tél : 77 537 96 96 - Email : [email protected]

FInAnCEmEnT :L’UE accorde 66 millions d’euros à la mauritanie et ausénégal pour prévenir les migrations irrégulières

(Jade/Syfia) - L’Union européenne a accordé un financement de l’ordrede 66 millions d’euros, soit plus de 43 milliards de F cfa à la Mauritanie etau Sénégal en vue de ‘’prévenir les migrations irrégulières et favoriser lesretours’’, selon un communiqué de la Délégation de l’UE. Cette subventiondevra être utilisée pour ‘’créer des opportunités économiques au bénéficede la jeunesse’’ dans les deux pays, a précisé le communiqué. Un autre mon-tant de 3 millions d’euros a été accordé à la Mauritanie afin d’y protéger‘’l’enfance migrante contre l’exploitation et la traite des êtres humains’’. Cesaides s’inscrivent dans le cadre de ‘’20 nouvelles actions’’ annoncées par laCommission européenne ‘’au bénéfice de la région du Sahel et du bassindu lac Tchad’’. Elles sont financées par le Fonds Fiduciaire d’urgence enfaveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migrationirrégulière et du phénomène des personnes déplacées en Afrique. Lesditesactions ‘’représentent plus de 280 millions d’euros’’ et visent à ‘’améliorer lagestion des flux migratoires, créer des opportunités économiques durablespour la jeunesse et répondre aux facteurs d’instabilité et de vulnérabilitédes populations.

ALImEnTATIOn : Plaidoyer pour la consommation des fruits et produits agricoleslocaux

(APS)-Le professeur titulaire de cardiologie à l’Université Cheikh AntaDiop de Dakar (UCAD), Abdoul Kane a appelé, mi-avril à Kaolack, les popu-lations à privilégier la consommation de nos ‘’fruits et produits agricolesnaturels’’ pour prévenir et lutter contre les maladies chroniques. Il est im-portant, dans le cadre de la prévention et de la lutte contre les maladieschroniques comme l’hypertension et le diabète, de privilégier la consom-mation des “fruits et produits agricoles naturels” au détriment des denréesalimentaires issues des industries, a indiqué le Pr Abdoul Kane. Le professeurde cardiologie s’exprimait à l’atelier marquant l’ouverture de l’édition 2016des journées du parrain du centre hospitalier régional El hadji IbrahimaNiass de Kaolack, prévue du 13 au 16 avril courant. ‘’Les denrées alimentairesindustrielles sont en général trop salées ou trop sucrées. Malheureusement, denouvelles habitudes alimentaires poussent les gens à surtout consommer cesproduits parfois au détriment de leur santé du fait de plusieurs facteurs combi-nés’’, a expliqué Abdoul Kane. Dans sa communication axée sur ‘’les maladieschroniques : cas du diabète et de l’hypertension’’, il a déploré le fait que lespopulations ‘’guettent des produits manufacturés souvent très chers poursatisfaire leurs besoins alimentaire’’. ‘’Notre combat à nous tous est d’œuvrerpour un changement de ce paradigme au profit d’une consommation de nosproduits agricoles naturels qui sont en qualité et en quantité suffisantes’’, a-t-ilsoutenu. ‘’Nous avons des fruits comme les mangues, les melons et des denréesalimentaires naturelles que nous ne consommons pas assez malheureusementau point qu’une bonne partie de la production pourrie’’, a déploré le Pr Kane.‘’Si vous parcourez les régions du Sine-Saloum ou d’autres du pays vous êtesétonnés par la quantité des fruits ou denrées agricoles locales qui pourrissentà cause de nos nouvelles habitudes de consommation de produits manufactu-rés’’, a-t-il souligné. Le Professeur a regretté le fait que dans un pays commele Sénégal, ‘’à cause des habitudes alimentaires extraverties, chaque annéela moitié de la production des mangues pourrissent faute de commerciali-sation et de développement d’unités de transformation’’. ‘’Nous pouvons,avec nos fruits et autres produits agricoles naturels, manger moins salé, moinssucré, manger sainement et surtout à moindre coût’’, a dit le conférencier quiappelle à ‘’en finir avec ces idées fausses qui soutiennent que manger qua-lité, c’est manger cher’’.

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Agri Infos N°88 du mois de dé-cembre 2015). En effet, une en-quête menée par Financial Van-guard a révélé que dans le cadrede l’accord, l’UE a offert une en-veloppe de développement de(environ 8,94 milliards USD) auxpays de la CEDEAO (voir encadré),afin qu’ils mettent en place les in-frastructures nécessaires pour ré-pondre aux exigences euro-péennes relatives aux exportationsdans les cinq prochaines années(2015-2020). FV a découvert que,sur ce montant, la somme qui se-rait versée au Nigéria par le biaisde l’Organisation des NationsUnies pour le Développement in-dustriel (ONUDI), responsable dela mise en œuvre du projet, s’élè-verait à 12 millions Euros (environ3 milliards NGN), plus de sept mil-liards de F cfa. FV a également ap-pris que, même si certaines des

agences bénéficiaires des secteurspublic et privé nigérians (Consu-mer Protection Council, StandardsOrganisation of Nigeria, Organi-sed Private Sector-MAN, NAC-CIMA, NASME, NASSI et NECA) ontdéjà commencé à utiliser lesFonds pour renforcer leurs capa-cités, les ministres du commercede 12 des 16 Etats membres de laCEDEAO n’ont pas encore signél’Accord. Ken Ukaoha, Présidentde l’Association nationale descommerçants nigérians (NationalAssociation of Nigerian Traders,NANTS) et membre de l’équipe denégociation nigériane dans le ca-dre de l’Accord de partenariat éco-nomique (APE), a pourtant révéléau journal FV que ces pays ontrapidement signé l’accord ‘’en ca-timini’’ sans tenir compte des ‘’réelsdangers de l’APE, s’il est mis enœuvre sous sa forme actuelle’’.

Les Ministres des Etats d’Afrique,des Caraïbes et du Pacifique(ACP) ont conclu leur 103eme

session en réaffirmant leur déter-mination à assurer le succès duprochain Sommet des chefs d’Etatet de gouvernement prévu du 30mai au 1er juin 2016 à Port Moresby(Papouasie-Nouvelle-Guinée). Unappel à l’Union européenne (Ue)pour qu’elle fasse preuve de flexi-bilité dans les négociations com-merciales (APE) avec les régionsACP était aussi lancé; apprendJade/Syfia de source proche de laCommission européenne.

Les ACP du 21ème siècle répondent aux besoins des

populations Parmi les principales décisions

et résolutions qu’il a adoptées, leConseil des Ministres s’est félicitédu rapport du groupe constituéd’éminentes personnalités, pré-sidé par l’ancien Président du Ni-geria, Chief Olusegun Obasanjo,intitulé ‘’un groupe des étatsd’Afrique, des Caraïbes et du paci-fique du 21ème siècle répondantaux besoins de ses populations’’. Cerapport, qui est le fruit de plus de

deux années de recherche, deconsultations et de réflexion,contient des recommandationsvisant à réformer et repositionnerl’Organisation (ACP) pour en faireune force plus efficace sur la scèneinternationale. Le rapport seraprésenté au 8ème Sommet deschefs d’Etat et de gouvernementACP. Le Sommet sera un événe-ment crucial pour le Groupe ACPdans la mesure où il fournira lemandat politique nécessaire pourréorienter l’Organisation et unebase pour des discussions plusconcrètes sur les futures relationsACP-UE après 2020.

AGrIInfoS MEnSUEl D’InforMATIonS AGrIColES ET rUrAlES - 10E AnnéE - n°92 - mAI 2016 3

ACTUALITE

Le Ministre des Affaires étran-gères de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, l’hon. Rimbink Pato, aprésenté aux Ministres l’étatd’avancement des préparatifs du8ème Sommet et a exhorté les dé-légations à assurer une participa-tion de haut niveau. L’Union eu-ropéenne a fixé au 1er octobre2016 la date limite pour la signa-ture et la ratification des Accordsde partenariat économique(APE). Faute de quoi, les pays quine l’auront pas fait pourraientperdre le bénéfice d’un accès auxmarchés européens. Ce point cru-cial des négociations sera au cen-tre des discussions du Conseil desministres ACP-UE, indique-t-ondans la presse quotidienne sé-négalaise.

APE : l’enveloppe de 8,94milliards UsD déchire la CEDEAO

Mais, annonce-t-on dans lescouloirs de la conférence, il y atoujours l’épineuse question del’enveloppe de 6,5 milliards Euros,soit plus quatre mille milliards deF cfa qui déchire la CEDEAO (lire

UE/ACp :

Le Conseil des ministres vers un accordpour la signature des APE

z PAR MADIENG SECK

(Jade/Syfia)- Les Ministres ACP ont réaffirmé, fin avril à Dakar, leurdétermination à assurer le succès du prochain Sommet des chefsd’Etat et de gouvernement prévu en juin 2016 en Papouasie-Nou-velle-Guinée. Ils ont aussi appelé l’UE à faire preuve de flexibilitédans les négociations. Le rapport du groupe de travail présidé parOlusegun Obasanjo annonce des ‘’Acp du 21ème siècle répondantaux besoins des populations’’. La date limite de la signature et la ra-tification des APE est fixée au 1er octobre 2016.

L’APE c’est quoi même ?

L’APE est un accord de libre-échange (ALE) visant à créerune zone de libre-échange entre l’UE et les pays d’Afrique,des Caraïbes et du Pacifique (ACP) en prévoyant une ré-

duction et éventuellement une suppression des taxes sur lesmarchandises importées et exportées entre les parties. Lesseuls pays à faire exception sont le Nigéria, le Liberia, la SierraLeone et la Gambie. Il tient aussi compte de la différence duniveau de développement économique des deux partenaires.Ce qui n’a pas été, souvent, très bien expliqué aux producteursd’Afrique de l’Ouest qui n’ont pu accepter jusqu’ici cet Accord.

La CEDEAO au top des grandsensembles en agriculture

La CEDEAO est un grand ensemble d’Etats qui regroupe 15pays membres. Il a un PIB de 189 milliards de dollars, soitprès de 100 000 milliards de F cfa. Sa population est estimée

à près de 300 millions d’habitants en 2014 et selon les prévi-sions, elle atteindra 425 millions en 2030. Elle a une superficiede 5 millions de km2. La Côte d’Ivoire, outre son premier rangmondial pour le cacao et pour la noix de cajou tout récemment,place la CEDEAO au top des grands ensembles communautairesproductrices de matières premières agricoles (le 4ème rang mon-dial pour le café, coton, crevettes, bananes, ananas, bois,gomme arabique, d’huile de palme, de céréales, etc.), ainsi quede richesses minières et forestières. Des produits malheureu-sement pas toujours transformés sur place et dont les prix sontfixés à l’Etranger. La CEDEAO compte aussi de grands coursd’eau. Son siège est à Abuja, capitale économique du Nigéria.

ECHOS DES CEREALESPÉRIODE DU 15 AU 25 MAI 2016

‘’quand je mange local, j’enrichis le paysan sénégalais’’

Les prix indiqués ci-dessus sont des réponses aux questions posées sur place aux consommateurs

270 F cfa 175 F cfa 175 F cfa175 F cfaKaolack/Marché Central

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Batteuse manuelle à mil, dif-fusion de semences certi-fiées de céréales sèches et

légumineuses, développementd’un vaccin contre la variole, Pla-cement profond de l’urée (PPU),Table de traitement d’huile d’ara-chide, machine à décortiquer lefonio, etc. sont autant de tech-nologies diffusées à grandeéchelle par le PPAAO, Programmeinitié par la CEDEAO (Commu-nauté Economique des Etats del’Afrique de l’Ouest).

Le WAAPP finance80 décortiqueuses de fonio L’intérêt du fonio (Digitaria

exilis) est que c’est une céréaleafricaine en devenir. Pendantlongtemps, elle fut une culturemarginale réservée aux femmes.En Afrique de l’Ouest, le fonio estcultivé dans plusieurs pays : Gui-née, Burkina, Côte d’Ivoire, Mali,Sénégal, Togo, etc. Au Sénégal,les régions de : Tambacounda,Kédougou, Kolda et Sédhiou sontles principales zones tradition-nelles de culture. Sans engrais,cette savoureuse céréale millé-naire permet de valoriser des solsdégradés et son rendement peutatteindre 800 kg à 1,2 tonne àl’hectare. Il permet de préparerplusieurs mets. En plus, le foinsert de nourriture aux animaux.Cependant, sa transformation aété jadis une des contraintes ma-jeures à sa production et à sa vul-

garisation. Raison pour laquellele WAAPP, dans le cadre de la dif-fusion à grande échelle des tech-nologies, a financé un projet deconstruction de 80 décorti-queuses de fonio (lire encadré).

Chercheurs, transformateurs,responsables d’organisations deproducteurs, simples visiteurs,etc. ont pris part à la journée duWAAPP consacrée aux démons-trations de ces technologies.

Soutenu par la Banque Mon-diale, le PPAAO piloté par le CO-RAF/WECARD (Conseil Ouest etCentre Africain pour la rechercheet le développement agricoles)vise l’augmentation de la produc-tivité agricole en Afrique dans lesfilières susceptibles de porter à6% le taux de croissance agricoledes pays.

Les principaux leviers sont ledéveloppement et la diffusion àgrande échelle de ces technolo-gies. Pour la phase 2, le WAAPP abénéficié d’un financement de 30milliards de F cfa. Ce financementlui a permis de faire plusieurs réa-lisations qui ont fait l’objet deprésentation.

De la machine à décortiquerle fonio à la batteuse manuelle àmil, en passant le PPU, les diffé-rents bénéficiaires ont expliqué,au conseiller technique du MAER,Youssoupha Diallo, à la coordon-natrice du WAAPP, Mariétou Dia-wara et aux directeurs du Fnraa(Fonds national de recherches

CORAF/WECARD

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AGrICUlTUrE

Le WAAPP satisfait des technologiesdiffusées au sénégal(Jade/Syfia)-Le Programme de productivité agricole en Afriquede l’Ouest (PPAAO/WAAPP) est satisfait des technologies diffu-sées à grande échelle au Sénégal. En marge de la 17ème FIARA(Foire Internationale de l’Agriculture et des Ressources Ani-males) à Dakar, quelques-unes de ces nouvelles technologiesavaient été présentées au public, lors de la ‘’Journée du WAAPP’’

z PAR ABABACAR GUEYE

agricoles et agroalimentaires), duFndasp (Fonds National de Déve-loppement Agro-Sylvo-Pastoral)et de l’Ancar (Agence nationalede conseil agricole et rural), com-bien ces technologies ont eu unimpact positif dans leurs activités.

Plus de 500 000 producteursbénéficiaires des technologies

du WAAPP Parmi ces projets, l’Ancar a

présenté la batteuse manuelle àmil. En effet, selon le responsablede l’Ancar-Centre, Abdoulaye Sy,les pertes post-récoltes étaienténormes. Elles étaient évaluéesentre 15 et 25%. S’y ajoute laperte de temps dans la transfor-mation du mil. Tous ces facteursont amené l’équipe de l’Ancaravec ses partenaires à créer et dif-fuser à grande échelle cette bat-teuse. ‘’Aujourd’hui, les tests ontété concluants parce que lesgraines de mil obtenues sont debonne qualité. Les producteurspeuvent maintenant appropriercette machine et écouler leur cé-

réale avec un prix rémunérateur’’,a expliqué M. SY. Dans la foulée,le responsable du Cti, AliouneNdiaye confie : ‘’L’entreprise agroa-limentaire Mamelles Jaboot qui aparticipé à des foras du Fnraa, a si-gné des conventions d’achat de milavec certains producteurs’’. D’au-tres vendent leur céréale auxboulangers et transformatrices.

Pour le Conseiller techniquedu Maer, ces technologies géné-rées ont permis à l’agriculture sé-négalaise de faire un grand bonden avant jusqu’à même dépasserle taux de croissance agricole de6% fixé par le WAAPP en Afriquede l’Ouest. ‘’Au Sénégal, le taux decroissance agricole a atteint 10,5%en 2015. Cela montre que l’agricul-ture sénégalaise est la locomotivedu taux croissance qui a atteint

6,5% l’an dernier. Le Directeur général du

FNRAA, bailleur de ces projets ettechnologies à travers des fondscompétitifs, salue égalementl’appropriation de celles-ci par lesbénéficiaires. En effet, près de500 000 acteurs (producteurs,éleveurs, aviculteurs, transforma-teurs, etc.), dont 38% de femmesbénéficient des activités et desrésultats du Programme. ‘’Cestechnologies ont modernisé l’agri-culture sénégalaise. Reste mainte-nant à capitaliser les acquis pourproduire plus et devenir autosuffi-sant’’, a souligné le Dr Pape Sall.Du côté des responsables duWAAPP, la finalité des dix annéesdu Programme (phase 1 et 2) estd’arriver à une augmentation dela productivité de 25%.

Décortiqueuse : 40 à 60 kg de fonio/heure

La décortiqueuse à fonio a été inventée en 1993 par Sanoussi Diakité, alors professeur de mécaniqueau lycée technique de Dakar Maurice Delafosse. La décortiqueuse ‘’Sanoussi’’ éponyme de son in-venteur fut vulgarisée en petite quantité au début. Depuis ‘’elle a libéré les femmes’’ de leur

pénibilité dans la transformation du fonio. Quelques années plus tard, le WAAPP finance 80 décorti-queuses de fonio dans les zones de production pour sa diffusion à grande échelle, afin de contribuerau développement de la culture et de la consommation de cette céréale peu connue au Sénégal.Comme l’explique le technicien de l’équipementier ‘’Diakité Kaba’’, l’engin a une capacité de transfor-mation de 40 à 60 kg de fonio par heure, contre trois à cinq kilos pilés par les femmes. En plus, le tauxde décorticage est de 99,2% ; alors que celui du blanchiment est d’environ 70%. ‘’Grâce au WAAPP etau FNRAA, la machine ‘’Sanoussi’’ a permis aujourd’hui aux femmes de mettre sur le marché un fonioprécuit de qualité’’, a soutenu le technicien de ‘’Diakité Kaba’’. Dans le cadre du projet WAAPP, la décor-tiqueuse est cédée aux organisations de producteurs (Op) entre 1 million et 1,5 millions de F cfacompte tenu de sa version thermique ou électrique. En ce moment 40 décortiqueuses sont en traind’être installées dans la zone de production. M S ET A G

Le WAAPP 2 en chiffres

Dans sa phase 2 (2013-2017) dite d’expansion, le WAAPP visele développement, la consolidation et l’adoption des tech-nologies à grande échelle. A ce titre, il a diffusé 29 nouvelles

technologies sur les filières céréales sèches (mil, maïs, sorgho, fo-nio) et l’aviculture avec une augmentation de rendement de plusde 15% par rapport à la pratique paysanne. En outre, plus de 70projets de diffusion de technologies (PPU, Incorporation des cé-réales locales dans les farines boulangères, etc.) ont été égalementdiffusés. S’agissant des semences, plus de 1500 t de maïs (pré-base, bases et certifiées), 600 t de mil et près de 14 000 t d’ara-chides ont été produites lors de la campagne 2014-2015. Puis,52 nouvelles variétés ont été appuyées pour leur homologation.Ces technologies, plus de 300 000 producteurs les utilisent surune superficie d’environ 320 000 ha. Volet formation, le WAAPP aappuyé 150 étudiants et chercheurs membres du Cns (Centrenational de spécialisation), à effectuer des formations diplômantesen Masters et en Doctorat. A.G

Ces reportages sont réalisés dans le cadre d’un partenariatentre le Coraf /Wecard et Agri Infos

De gauche à droite : Mme Dramé, Directrice ANCAR, Mme Diawara, coordonnatrice WAAPPet M. Youssoupha Diallo, CT MAER

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breux acquis à travers la mise enœuvre des programmes régionaux(PPAO, Programme semencier, lesprogrammes régionaux de fondsfudiciaires multi-bailleurs, etc.),c’est grâce à un partenariat solide’’,a souligné Dr Paco Sérémé.

Auparavant, il avait rassuré leDr Tenkouano sur les défis quil’attendent parce qu’il est arrivéà la tête d’une institution dotéede solides fondements émanantdes réformes de son plan straté-gique 2007-2016. Parmi ces défis,son prédécesseur a cité : l’insuffi-sance de financement, la promo-tion de stratégies liées au chan-gement climatique, l’emploi desjeunes, l’évolution des Centresnationaux de spécialisation (Cns)

en Centres régionaux d’Excel-lence (Cre). S’adressant toujoursà son successeur, il dit : ‘’Vousconnaissant en tant qu’homme dedéfi, je suis rassuré quant à votrecontribution pour régler ce que jeviens de lister’’. Par ailleurs, Dr Sé-rémé a invité le personnel du Co-raf ‘’à faire bloc autour de Dr Ten-kouano et à regarder tous dansla même direction’’, afin que cetteorganisation puisse répondre aumieux aux nombreuses sollicita-tions de ces parties prenantes.

Le Président du Conseil d’ad-ministration, Dr Alioune Fall a sa-lué l’expertise du Dr Paco Séréméqui a pu gérer cette transitionmais surtout qui a permis au CA‘’d’arriver au choix de ce directeur

dans une transparence parfaite’’.Au Dr Abdou Tenkouano, le Pcalui rappelle que ce n’est qu’unecontinuité du travail parce quedu Centre mondial de rechercheen horticulture (AVRDC) d’où ilvient à son nouveau poste c’esttoujours les mêmes interlocu-teurs, avant de lui souhaiter pleinsuccès dans sa nouvelle mission.

La coordonnatrice du WAAPP-Sénégal, Mariétou Diawara abondedans le même sens. ‘’Nous pour-rons vivement compter sur votrebrillante carrière internationalepour relever les défis de l’agricul-ture africaine particulièrementceux des pays de la sous-région’’, alancé Mme Diawara avant de luisouhaiter la bienvenue.

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CORAF/WECARD

(Jade/Syfia) – Le Dr Abdou Tenkouano a été installé à son nou-veau poste de Directeur Exécutif du Conseil Ouest et Centre afri-cain pour la recherche et le Développement Agricoles (Coraf/We-card). La passation de charge a eu lieu fin avril au siège du Cen-tre devant les partenaires technique et financier.

“Le Coraf/Wecard poursuivrales efforts de mise en œuvrede ses programmes d’en-

vergure comme le PPAAO/WAAPPCette approche sera étendue enAfrique Centrale par la formula-tion du PPAOC’’, a déclaré le nou-veau Directeur Exécutif de l’Ins-titut.

Dr Abdou Tenkouano (Bur-kina-Faso) s’exprimait, fin avril, ausiège du Coraf/Wecard à la céré-monie de passation de servicesentre lui et son prédécesseur leDr Paco Sérémé.

Cérémonie à laquelle ont prispart les partenaires financiers ettechniques (PPAAO, MAER, Banquemondiale, USAID, CIRAD, IRD, etISRA dont le DG est le présidentdu Conseil d’Administration duCoraf. Le personnel ainsi que leChargé d’affaires de l’Ambassadedu Burkina Faso au Sénégalétaient également présents.

Catalyser l’innovation par desprojets compétitifs

‘’Le Coraf/Wecard continuerade se faire le champion de l’inno-vation scientifique adaptée aux be-soins des petites exploitations fa-miliales dans un esprit de marchéet une dynamique de filière dontla finalité est d’assurer à tous unemeilleure qualité de vie’’, a par sou-ligné Dr Tenkouano.

Selon le spécialiste en géné-tique, cela passera par le renfor-cement de la coopération sous-régionale et de la mutualisationdes ressources et des efforts, de

partenariats solides avec les ins-titutions publiques, mais aussi dela force du secteur privé dans unespace de responsabilité etd’équité sociale. ‘’C’est le lieu desaluer l’engagement des Commu-nautés économiques régionalesCEDEAO, CEAC, UEMOA et CEMACqui ont fait du Coraf leur bras tech-nique. En retour, je leur prometsque l’Institution veillera de répon-dre à leurs attentes’’, a dit Dr Ten-kouano. Pour le Coraf, poursuit-il, il s’agira aussi de continuer àtraiter la grande problématiquedes intrants agricoles en particu-lier celle des semences, de conti-nuer à catalyser l’innovation parle biais de projets compétitifstout en s’inspirant du mécanismeMdtf (Fonds fudiciaires multi-bailleurs) sous la conduite de laBM. Parlant au nom des parte-naires, la représentante de l’Usaida salué leur engament qui a per-mis au Coraf d’exécuter avec briocertains projets. Elle a dit que lesleçons et acquis générés servi-ront de tremplin pour la mise enplace d’un mécanisme similaireen Afrique Centrale.

Un partenariat solide avec lespartenaires au développement

Pour le Directeur exécutif sor-tant, la marque de confiance despartenaires techniques et finan-ciers ont permis à l’institution dejouer un rôle incontournablepour la transformation de l’Agri-culture dans la sous-région. Sil’institution a su produire de nom-

ChAnGEMEnT AU CorAf/WECArD

Dr Abdou Tenkouano, nouveauDirecteur... pour la continuité

Titutaire d’un doctorat en gé-nétique à l’Université deTexas aux Etats Unis, Dr Ab-

dou Tenkouano (Burkina-Faso) atravaillé dans plusieurs pays afri-cains pour les Centres internatio-naux de recherche. Parmi ceux-ci, on peut citer l’Institut nationalde recherches sur les cultures deszones tropicales semi-arides (Icri-sat), l’Institut international d’agri-culture tropicale (IITA) et récem-ment au Centre Mondial derecherche en horticulture (AVRDC).Dr Tenkouano est également en-seignant-chercheur associé àl’Université de Ouagadougou etde Legon au Ghana. Il est aussisouvent consulté dans l’élabora-tion de cadres régionaux de re-cherche.

PROFIL DU... ...DR AbDOU TEnkOUAnO

Dr Tenkouano (à gauche), nouveau Directeur exécutif du CORAF, Dr Alioune FALL (DG/ISRA et Dr Paco SEREME

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Selon ces institutions, le virusest susceptible de tuerjusqu’à 90% des animaux in-

fectés en l’espace de quelquesjours. Pour l’éradiquer, les expertsde la FAO et de l’OIE ont recom-mandé des mesures de contrôleet de vaccination. Au cours desdeux dernières décennies, la PPRs’est propagée rapidement, prin-cipalement en Afrique, en Asie etau Moyen Orient qui abritentquelque 80% des 2,1 milliards depetits ruminants dans le monde.

La maladie entraîne chaque an-née plus de deux milliards $ USde pertes, soit plus de 1000 mil-liards de F cfa. Au-delà de la va-leur économique et des animauxmalades, s’ajoutent les défis liésà la sécurité alimentaire et à la nu-trition auxquels sont confrontésplus de 300 millions de ménagesvulnérables qui s’activent à l’éle-vage de bovins et de caprins.

L’année dernière, en Côted’Ivoire, de hauts responsablesissus de 15 pays ont adopté une

pESTE DES pETITS rUMInAnTS

La FAO et l’OIE veulent éradiquer le virus

ACTUALITE

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(Jade/Syfia) - La Peste des petits ruminants (PPR), une maladiedévastatrice du bétail se propage à travers le monde. Maladievirale, particulièrement mortelle, la PPR fait des ravages sur lesovins et les caprins. Elle est présente dans 76 pays principale-ment en Afrique, apprend fin avril, Jade/Syfia auprès de la FAOet de l'Organisation pour la santé animale (OIE).

z PAR DIARRA BADJI (STAGIAIRE)

SEnEGAl-ElEVAGE1,7 million de doses devaccins et d’antiparasitairesdisponibles au sénégal

(APS) – Au moins, 1,7 million de doses de vaccins et d’anti-parasitaires sont mis à la disposition des services régionaux del’élevage, en vue d’une meilleure protection sanitaire du cheptel,a déclaré, samedi 10 avril à Ziguinchor (sud), la ministre del’Elevage et des Productions animales, Aminata MbengueNdiaye. Le ministère de tutelle a doté ses services d’’’un millionde doses de vaccins de PPRH, de 500 000 doses de vaccins Pasteu-rella et de 223 000 doses antiparasitaires, soit un total de plus de1,7 million de doses’’, a indiqué Mme Ndiaye lors de la cérémonied’ouverture d’une foire dédiée à la filière porcine, à Ziguinchor.S’exprimant devant plusieurs acteurs de l’élevage, elle a énumérédes projets déjà mis en œuvre par son département, dont ‘’laformation de 190 éleveurs modèles, à savoir 60 pour l’élevageamélioré des porcins par le Centre de promotion agricole etsociale de Diembéring (sud) et 130 pour l’élevage amélioré despetits ruminants’’. La ministre de l’Elevage et des Productionsanimales a cité aussi parmi les réalisations ‘’la formation demasse’’ dispensée à 1 918 éleveurs de petits ruminants et 584éleveurs de porcs, la construction de 75 ‘’bergeries améliorées’’sur un total de 130 prévu, et de 45 ‘’porcheries améliorées’’ pourun effectif global de 60. Le ministère a acquis 60 tonnes d’ali-ments concentrés pour les porcins qui sont mis à la dispositiondes éleveurs, selon Aminata Mbengue Ndiaye.

stratégie mondiale pour le con-trôle et l’éradication de la mala-die conforme à la campagne quiavait mené à l’élimination de lapeste bovine dans le monde.

Lancer une campagned’éradication de la PPR

Conformément aux recom-mandations de la Conférenced’Abidjan, la FAO et l’OIE ont éta-bli un secrétariat commun visantà développer un Programme decontrôle et d’éradication mondialbasé sur la stratégie adoptée enavril 2016. Le Secrétariat du Pro-gramme d’éradication de la PPRest assuré par M. Bouna Diop. Ilest appuyé dans ces tâches parles coordinateurs de la FAO et del’OIE, respectivement M. FélixNjeumi et M. Jean-Jacques Soula.Des feuilles de route régionalespour la campagne, qui s’étendrasur 15 ans, sont en cours d’élabo-

ration. Les chefs des services vé-térinaires, les épidémiologistes etd’autres experts des pays affectéssont informés des outils disponi-bles pour les aider dans l’élabo-ration de leurs campagnes natio-nales. ‘’Les vaccins actuels étantefficaces et abordables pour la plu-part des gens. Une éradicationmondiale est possible sur le plantechnique. Néanmoins, il est néces-saire d’établir des systèmes de li-vraison pour les communautésagropastorales vivant dans leszones éloignées, afin de s’assurerde leur efficacité’’, soulignent lesdeux organisations. Selon celles-ci, de nouveaux vaccins issusd’une combinaison d’autres ma-ladies, ou un vaccin marqueurpermettant de distinguer plus fa-

cilement les animaux infectés deceux vaccinés, pourraient être dé-veloppés à des prix moins élevéset mieux adaptés au but recher-ché. ‘’La capacité de diagnostic deslaboratoires et les compétences de-vront également être renforcées ’’,ont-elles suggéré. Parce que lepassage de l’étape de contrôle àcelle de l’éradication de la mala-die nécessitera une action coor-donnée. Cela nécessitera égale-ment des programmes devaccination intensifs, de suivid’une phase d’évaluation post-vaccination en conformité avecles normes internationales éta-blies dans le Code sanitaire desanimaux terrestres de l’OIE pourla reconnaissance d’un paysd’une zone indemne.

(Jade/Syfia) - A la 9ème édition ‘’Fenêtre surl’Agriculture’’ organisée par la Fao en collabo-ration avec l’Ipar, vendredi fin mars, au Centred’information des Nations Unies à Dakar, desméthodes d’adaptation des paysans face auchangement climatique (CC) ont été au cœurdes débats.

De Fimela (Fatick) à Nioro dans le bassin ara-chidier) en passant par Diourbel, des étudesont montré les différentes stratégies dévelop-

pées en milieu rural par les producteurs pour atté-nuer les effets du changement climatique (CC).

Dans certaines zones comme Fimela, parmi lesstratégies initiées par les jeunes écoliers, il y a lemodèle ‘’Jardins d’Afrique’’. Une Ferme Ecole Agro-écologique à Kaydara, dans le département de Fa-tick, où 20 ha ont été reboisés par 20 jeunes fer-miers. Ils ont appris les pratiques agro-écologiquespour un développement durable en protégeantl’environnement tout en pratiquant une agriculturemaîtrisable. Toujours à Ndoff, dans l’arrondissementde Fimela (Fatick), Woré Gana Seck de l’ong Green-Sénégal a aussi mis une stratégie dans le cadre d’unProjet d’amélioration durable de la productivité duriz en sols salés. ‘’Avec des méthodes simples de lutte :Hydromécaniques organiques et chimiques, biolo-gique, biomécanique, les populations ont pu récupérerdes sols abandonnés par les producteurs à cause dela salinité. Et les aménagements ont permis un bondéveloppement végétatif des variétés de riz utilisés’’,a expliqué Mme Seck.

Avec le projet Agmip de l’Ipar, des études surl’impact du CC ont été faites à Nioro, avec l’utilisa-tion des semences (mil, maïs et arachide) de cyclecourt. Dans cette localité, des scénarii de climatsont été également étudiés et combinés avec ces

semences. Selon Dr Ibrahima Hathie de l’Ipar, lesrésultats sont probants.

CC, timide prise en charge par les politiques localesToujours dans les témoignages, Ibrahima Paul

Thiao de la Fongs/action paysanne (Thiès) a luiaussi rappelé les expériences enrichissantes déve-loppées par son organisation et ses membres. Ils’agit de rapprocher les informations scientifiquescomme aide à la prise de décision du producteur,de développer des stratégies locales d’adaptationréussies portées par les membres. Malgré unebonne prise de conscience du CC par les exploita-tions familiales, certains faits ont un effet négatifpour la réussite de leurs stratégies d’adaptation.Parmi ceux-ci, M. Thiao, a cité la timide prise encharge du CC par les politiques au niveau local ; lefaible accès aux moyens de production, à l’infor-mation scientifique et aux nouvelles connaissancestechniques. Face à ces manquements, il a proposéde développer les alliances entre partenaires, defaciliter l’accès à des financements consistants, d’or-ganiser des visites d’échange entre porteurs d’ini-tiatives, de renforcer les capacités des acteurs surles questions liées au CC (formations, sensibilisationde masse).

Pour le Colonel Ndiaye qui présentait le thème‘’l’adaptation à l’érosion côtière dans les zones vul-nérables au Sénégal’’, des fonds d’adaptation exis-tent et on peut capturer ces financements. SelonM. Ndiaye, trois secteurs vulnérables (Ressourcesen eau, Agriculture, Zones côtières) sont ciblés parle Plan National d’Adaptation aux ChangementsClimatiques (PANA) au Sénégal. Il soutient, en outre,que des activités notamment la sensibilisation etla communication sur les options d’adaptation auxCC dans les zones d’intervention du projet, la miseen place d’une législation appropriée etc. sontmises en œuvres.

ChAnGEMEnT ClIMATIqUE

Ipar vulgarise les méthodesd’adaptation des paysans

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La coopération scientifique en-tre l’ITA (Institut de Technolo-gie Alimentaire) et le CIRAD

(Centre de Coopération interna-tionale en recherche agrono-mique pour le Développement)prend en compte plusieurs pointsnotamment : le montage et la réa-lisation de programmes, de pro-jets de recherche conjoints, lamise en place de réseaux pluri-acteurs de Recherche-Dévelop-pement et d’innovation en agroa-limentaire. L’ITA peut aussisolliciter la collaboration de cher-cheurs du CIRAD pour participerà des enseignements spécialiséssous formes de cours, de confé-rence ou de séminaires. Les deuxinstituts peuvent également pro-céder à des échanges de docu-mentation. Ils favorisent encorel’accès à des scientifiques dechaque partie prenante à leursystème de documentation res-pectif. ‘’L’Ita a beaucoup de jeuneschercheurs et nous voulons qu’ilssoient plus outillés. On va aussi voirau cours de cet atelier de trois joursdes thématiques d’intérêt sur les-quels nous allons échanger. Celapermettra de savoir ce qui se faitailleurs, de sortir des points deconvergence et de dresser un ca-lendrier qui nous permettra de

mieux nous rencontrer, afin de fairedes Appels d’offres en Europe et enAfrique’’, a expliqué Dr MomarTalla Guèye. Pour le directeur dela Recherche/Développement del’ITA, les enjeux de ce partenariatsont multiples. En effet, dans larecherche, dit-il, il faudrait en per-manence renouveler les connais-sances, échanger avec les autresstructures pour être au courantde ce qui se fait le mieux à traversle monde. C’est dans ce cadreque l’Ita et le Cirad qui avaientdéjà une collaboration, ont vuqu’il fallait la redynamiser pourtravailler sur plusieurs aspects.

mettre des chercheurs à ladisposition de l’ITA

Pour s’enquérir de leurs résul-tats de recherche sur les produitsagroalimentaires. les chercheursdu CIRAD ont effectué une visitede travail de (9 – 11 mai) à l’Insti-tut qui a récemment fêté ces cin-quante ans d’existence. A ce pro-pos, le directeur de l’Unité derecherche QualiSud du Cirad enFrance, Dominique Pallet, aprèsun tour dans les différentes uni-tés, a félicité l’expertise de l’ITA.‘’L’Institut valorise bien les produitslocaux du Sénégal : Bissap, Ditax,mais aussi les céréales : mil, fonio,

riz, etc. Ici on voit que les cher-cheurs ont beaucoup d’expérienceet nous aussi on travaille sur cesproduits-là ailleurs qu’au Sénégal.On est venu collaborer avec eux’’,a souligné M. Pallet.

En compagnie de ses col-

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PARTENARIAT

Poste à pourvoir : Directeur des Opéra-tions (Country Manager)Lieu de travail: 10% Siège Dakar, Sénégal;90% Région Rurale Date de clôture : sur une base continueType du contrat: négociableSalaire: négociable

Description du poste : Nous cherchons unepersonne pour s’occuper et surveillertoutes nos opérations au Sénégal. Un Res-ponsable des Operations qui assurera quenous répondions à nos objectifs et amélio-rera notre organisation encore plus, touten conservant notre culture joyeuse destartup.Compétences et expérience requises :Jeune dynamique entre 29 42 ans Etudes supérieures (Master 2; Bac+5) enBusiness Management; MBA préféré; auminimum de 2 ans expérience internatio-nale obligatoire. Un minimum de trois ansd’expérience en top management dansune entreprise Maitrisede budgétisationET rapports financiers et mensuelles re-quises. Au moins 2 ans expérience en gestion deséquipes de 40 personnes ou plus notionsen énergies renouvelables. Excellente com-

préhension du marché au Sénégal Expériences en équipe. Une maîtrise dufrançais wolof et anglais (atout). Maîtrisebureautique (sans exception) Titulaire d’un permis de conduire pourêtre capable de travailler en région ruralesau SénégalResponsabilités clés :

- Assurer une logistique intelligente etla distribution au sein du pays- Travailler sur la construction du réseaud’argent mobile dans notre région- Préparer des budgets et collaboreravec notre équipe exécutive afin de fixerdes objectifs- Surveiller le recrutement des person-nels additionnels pour Dakar et la ré-gion- Evaluer la performance en termes deventes des superviseurs régionaux et lasatisfaction des clients dans leurs terri-toires- Assurer la Représentation de son ac-tivité y compris à l’international

Personne à contacter Lamine Tall Amesma : [email protected]

lègues, le chercheur soutientque l’ITA a une équipe ‘’très pro-fessionnelle’’. Il se réjouit queles deux structures puissentfaire beaucoup de choses en-semble : ‘’le Cirad, dit-il, va met-tre un chercheur à la disposition

de l’ITA pour renforcer leuréquipe sur la partie analyse.Nous avons également d’autresidées de projets en commun quenous allons mener dans les moisà venir avec tous leurs cher-cheurs’’.

OFFRE D’EMPLOIOolu est une entreprise privé innovatrice d’énergie so-laire hors réseau, basée au Sénégal (Afrique de l’Ouest)

OFFRE D’EMPLOILe PNUD Sénégal recrute un spécialiste national chan-gements climatiques. Voir lien ci-dessous : RecrutementSpécialiste Changement Climatique.S’adresser à [email protected] au Secrétariat Général de l’ADISE M. Papa Waly BA-KHOUM, Secrétaire Général. Mlle Innocence Cécile DIANDY, Secrétaire Générale Adjointe.

Marie Fall SECK05 mai 2007 – 05 mai 2016Voilà 9 ans déjàTon époux Madieng SECK,tes enfants, tes parents sesouviennent de toi.

Repose en PaixFatiha + 11 likhlass

SOUVENIR

(Jade/Syfia) - Les chercheurs de l’ITA et leurs homologues du CI-RAD ont signé, début-mai au siège de l’Institut à Dakar, leurnouvel accord-cadre de coopération scientifique. Celui-ciconsiste à l’échange d’expériences, à la recherche de finance-ments à travers des Appels d’offres en Europe et en Afrique.

rEChErChE/DéVEloppEMEnT

L’Ita et le Cirad renforcent leurcollaboration scientifique

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AGRICULTURE

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Madame Aifa Fatimata NdoyeNiane a fait cette annonce débutmai à l’issue de la 7ème mission

d’appui à la mise en œuvre du PPAAO.Une mission qu’elle a menée tour à tourà Saint Louis, Thiès, Diourbel, Kaolack etDakar. ‘’Ce fond additionnel de 12 milliardsde F cfa que nous sommes en train de pré-parer permet de répondre à une requêtedu gouvernement du Sénégal sur la chainede valeur arachide (reconstitution du ca-pital semencier, restructuration de la Su-néor, appui aux exploitations familiales…)’’, a souligné la responsable du Pro-gramme WAAPP à la Banque mondiale.

Ce financement additionnel au profitdu PPAAO/WAAPP permet de renforcerla compétitivité de la filière arachide, lasécurisation de la collecte et de la mise

en place d’un système transparent et ef-ficace de distribution de semences. Dansces programmes d’activités, le WAAPPva continuer sa collaboration avec l’Isra(Institut sénégalais de recherches agri-cole) pour la production des semencesde pré-base. Il est prévu également unfinancement de coopératives pour laproduction de 300 tonnes de semencesde base et 13 000 tonnes de certifiées.A cela s’ajoute le suivi de la distributiondes semences par l’opérationnalisationde la E-plateforme. Il est égalementprévu pour les petites exploitations fa-miliales des équipements agricoles (se-moirs, traitement, irrigation, logistique,etc.). Comme une production rime avecune bonne conservation, le WAAPP vafinancer des coopératives multiplica-

z PAR ABABACAR GUEYE

fIlIèrE ArAChIDE

La banque mondiale accorde un appui de12 milliards de F cfa au PPAAO/WAAPP(Jade/Syfia) - La filière arachide a de beau jour devant elle. Le Programme deproductivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP) prévoit un finance-ment de près de 20 millions de dollars de la Banque mondiale, soit environ 12milliards de F cfa pour redynamiser la filière.

trices et productrices de semences, desmagasins de stockage d’une capacité de50 à 200 tonnes.

Recensement des entreprises agricolesPour sortir du cercle vicieux des re-

tards répétitifs dans la collecte degraines d’arachide, le WAAPP va égale-ment intervenir à la restructuration dela société de graines oléagineuses SU-NEOR. Plusieurs actions sont prévuespour mettre cette société sur de bon rail.‘’Le programme prévoit l’élaboration desbusiness plans de référence, la définitionde la procédure de sélection des parte-naires stratégiques, la signature des do-cuments de la transaction’’, ont expliquéles responsables du WAAPP.

Zone de culture par excellence, leBassin arachidier aura un rôle non moinsimportant à jouer dans la relance de lacompétitivité de la filière arachide. Il estattendu l’élaboration d’une stratégie derelance de la filière de l’arachide avec laparticipation de l’ensemble des acteurs.S’y ajoute aussi le recensement des en-treprises agricoles (organisations pay-sannes, exploitations agricoles, etc.)pour une meilleure compréhension desdynamiques des exploitations agricoleset orientations des décisions écono-miques.

Signalons que l’appui à la sécurisa-tion de la collecte des semences certi-fiées gagne la part du lion avec plus de9 milliards de F cfa, soit 77% du budget.

CAMpAGnE AGrIColE 2015-2016124 901 tonnes d’arachide d’huilerierécoltées à kaolack

(APS) - La région de Kaolack a récolté 124 901 tonnes d’arachide d’huilerie auterme de la campagne agricole 2015-2016, indique un rapport de la Directionde l’analyse, de la prévision et des statistiques agricoles (DAPSA).

‘’En analysant les résultats statistiques de 2015, on constate que le rendementmoyen de l’arachide au niveau de la région de Kaolack, de l’ordre de 1051kg/ha, estsupérieur au rendement moyen des cinq dernières années au niveau national, quiest à 832 kg/ha’’, relève le rapport. Pour la DAPSA, ce rendement élevé de l’arachideà Kaolack par rapport aux autres régions durant les cinq dernières années est laconfirmation que ‘’la région garde encore son statut de bassin arachidier’’. ‘’Au-delà de l’arachide, poursuit le rapport, les autres cultures industrielles dont leniébé ont un rendement moyen pour cette présente campagne agricole dans larégion de 673 kg/ha, contre un rendement moyen de 368 kg/ha durant les cinqdernières années au niveau national’’. Quant au manioc, il a ‘’un rendement moyende 20,062 kg/ha dans la région contre une moyenne nationale de 7 581 kg/hadans les cinq dernières années’’. Pour la pastèque, en 2015, le rendement moyens’élève à 32 711 kg/ha contre une moyenne nationale de 10 893 kg/ha dansles cinq dernières années.

La DAPSA est une structure du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement ru-ral en charge de l’exploitation des données agricoles.