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WWW.FIFA.COM/THEWEEKLY N O 21/2015, 27 MAI 2015 ÉDITION FRANÇAISE Fédération Internationale de Football Association – Depuis 1904 PLUS QUUN JEU FINLANDE NOUVELLE GÉNÉRATION SOUS LE SIGNE DE L’ESPOIR SEPP BLATTER TRAVAIL D’ÉQUIPE, RESPECT ET FAIR-PLAY VENEZUELA LA COPA AMÉRICA AVEC TOMÁS RINCÓN GRAND TIRAGE POUR LE

FINLANDE PLUS - FIFA · Ángelo Henriquez est le principal artisan du nouveau doublé du Dinamo Zagreb. imago (3), AFP, Getty Images THE FIFA WEEKLY 3. À DÉCOUVERT A utrefois, afin

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WWW.FIFA.COM/THEWEEKLY

NO 21/2015, 27 MAI 2015 ÉDITION FRANÇAISE

Fédération Internationale de Football Association – Depuis 1904

PLUS QU�UN JEU

FINLANDE NOUVELLE GÉNÉRATION

SOUS LE SIGNE DE L’ESPOIR

SEPP BLATTER TRAVAIL D’ÉQUIPE,

RESPECT ET FAIR-PLAY

VENEZUELA LA COPA AMÉRICA

AVEC TOMÁS RINCÓN

GRAND TIRAGE POUR LE

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L A S E M A I N E D A N S L E M O N D E D U F O O T B A L L

Amérique du Nord et Centrale 35 membres www.concacaf.com

Amérique du Sud 10 membres www.conmebol.com

The FIFA Weekly App

Le FIFA Weekly, magazine de la FIFA, paraît chaque vendredi en quatre langues. Il est également disponible gratuitement pour votre smartphone ou tablette. http://fr.fifa.com/mobile

6 La voie de la Finlande

Le football finlandais semble bien décidé à évoluer et à emprunter enfin le chemin du succès. Pour cela, il mise sur un travail de formation efficace, ainsi que sur ses nouvelles infrastructures. Alan Schweingruber s’est rendu à Helsinki.

15 Uruguay À deux journées du terme de la saison, la Primera División n’a pas encore livré son verdict. Peñarol et River Plate sont au coude-à-coude : un seul point sépare les deux leaders.

18 “Mon objectif est la Coupe du Monde 2018” Dans un entretien, Tomás Rincón revient sur le développement du football au Venezuela, sur la Copa América à venir ainsi que sur son envie de participer à la Coupe du Monde de la FIFA, Russie 2018™.

23 Sepp Blatter Dans son billet hebdomadaire, le Président de la FIFA souligne l’objectif commun de toutes les associations membres : “Défendre les intérêts du football et le protéger des influences négatives.”

24 /30/37 Canada 2015 L’arbitre Bibiana Steinhaus, la sélectionneuse de la Côte d’Ivoire Clémentine Touré, l’entraîneur du Brésil Vadão et la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™.

Plus qu’un jeuNotre couverture montre la poignée de main pour la paix symbolique entre le Sud-Africain Aaron Mokoena (à g.) et le Norvégien Morten Gamst Pedersen, le 28 mars 2009 à Rustenburg (Afrique du Sud).

Trond Tandberg / Getty Images

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L A S E M A I N E D A N S L E M O N D E D U F O O T B A L L

Europe 54 membres www.uefa.com

Afrique 54 membres www.cafonline.com

Asie 46 membres www.the-afc.com

Océanie 11 membres www.oceaniafootball.com

17 Chine Après 11 journées de championnat, quatre clubs se partagent la tête de la Super League chinoise. (En image: Gao Lin)

22 “Handshake for Peace” La campagne commune du Centre Nobel de la Paix et de la FIFA pour la paix et le fair-play.

16 Croatie Ángelo Henriquez est le principal artisan du nouveau doublé du Dinamo Zagreb.

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À D É C O U V E R T

Autrefois, afin de prouver sa bonne volonté et ses intentions pacifiques, on plaçait les enfants en tête de cortège. La poignée de main qui s’ensuivait permettait quant à elle de montrer à son vis-à-vis qu’on avait laissé ses

armes chez soi.Ces deux éléments, la jeunesse et la poignée de main, n’ont rien perdu de

leurs vertus fédératrices. Bien au contraire : dans le monde entier, la FIFA inves-tit ainsi dans la formation des jeunes et grâce à l’action “Handshake for Peace”, qui fait aujourd’hui partie du protocole en vigueur lors de l’ensemble des tournois FIFA, la FIFA et le Centre Nobel de la Paix basé à Oslo ont instauré un geste symbolisant à la fois le respect, la paix et le fair-play. Aux quatre coins du monde, son rayonnement s’étend bien au-delà des limites des terrains de football. Le documentaire de 52 minutes intitulé A Journey of Hope retrace l’histoire passionnante de ce fameux “Handshake for Peace”. Pour en savoir plus, rendez- vous page 22.

À partir de la page 6, retrouvez également notre grand reportage signé Alan Schweingruber. Notre chroniqueur s’est rendu à Helsinki et en Finlande, où 30 salles dédiées au football ont été construites. Le pays mise avant tout sur les jeunes pour s’établir enfin sur la scène internationale. Å

Perikles Monioudis

Respect et fair-play

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LE TEMPS DES NOUVEAUX PROJETS

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HJK HELSINKI Le Japonais Atomu Tanaka en compagnie des deux Finlandais Toni Kolehmainen (à g.) et Tapio Heikkilä avant l’entraînement.

F I N L A N D E

Le pays lui-même semble encore avoir du mal à y croire, mais il semblerait que l’avenir du football finlandais nous réserve de bonnes surprises, comme nous l’écrit Alan Schweingruber depuis Helsinki. Photos signées Aapo Huhta.

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H J K HE L S IN K I

Nom : H e l s i n g i n J a l k a p a l l o k l u b i (c l u b d e f o o t b a l l d ’ H e l s i n k i )

Fonda t ion : 19 0 7

Pr és iden t : O l l i - P e k k a L y y t i k ä i n e n

En t r a îneur : M i k a L e h k o s u o

T i t r es de champion : 2 7 ( r e c o r d d e F i n l a n d e)

P lus gr and suc cès in t er na t iona l : P a r t i c i p a t i o n à l a L i g u e d e s C h a m p i o n s

19 9 8 / 9 9 ( p h a s e d e g r o u p e s )

Capac i t é du s t ade : 10 7 7 0 s p e c t a t e u r s ( S o n e r a S t a d i u m )

Ce soir-là, Robin Lod fait ses adieux au HJK. À la fin de la rencontre, le jeune milieu de terrain se rend tout près des grillages, les supporters le serrent dans leurs bras. C’était son dernier match pour Helsinki avant de rejoindre le Panathinaïkos, à Athènes. Le bruit circule que le jeune inter-national Rasmus Schüller serait lui aussi sur le départ. “Je suis encore ici”, déclarera-t-il plus tard dans les couloirs du stade. “Mais c’est sûr que tous les footballeurs finlandais rêvent de partir un jour à l’étranger.”

Chercher de jeunes talents un peu partout dans le pays, les former et les aider à signer un contrat intéressant avec un club étranger pour qu’ils deviennent de grands joueurs, tel est l’objectif depuis de nombreuses années du HJK et de la Finlande. Un objectif dont la mise en pratique a toutefois montré ses limites.

Les choses ne sont en effet pas si simples. Le football finlandais se trouve dans une situation difficile. Il suscite peu d’intérêt et manque de moyens. Les gens préfèrent regarder les matches de hockey sur glace. Dans cette discipline, la Finlande est l’une des meilleures nations au monde. Le ski nordique est lui aussi très populaire. Le pays est abonné aux médailles d’or en ski de fond et saut à ski. Alors pourquoi aller s’en-quiquiner avec le football ?

Lueur d’espoir avec Litmanen et son équipeSi vous demandez à un Finlandais ce qu’il pense de l’évolution du foot-ball dans son pays, il haussera très probablement les épaules. Dans ce pays de cinq millions d’habitants, les gens ne savent pas trop quoi en penser. Les objectifs, eux, ont pourtant été fixés depuis longtemps. Un jour ou l’autre, il faut que ce sport finisse par décoller. Le pays rêve d’une première qualification pour le Championnat d’Europe. Et évidem-ment d’un ticket pour la Coupe du Monde de la FIFA™.

Il y a de cela quelques années, ces objectifs ont semblé à portée de main. Au début des années 2000, Jari Litmanen – le meilleur footballeur finlandais de tous les temps – et ses coéquipiers ont fait de belles choses. Sami Hyypiä (FC Liverpool), Jonatan Johansson (Glasgow Rangers) ou encore Aki Riihilahti (Kaiserslautern, devenu directeur sportif du HJK) jouaient aux côtés de Litmanen. Alors dans leurs plus belles années, ils ont fait naître une pointe d’espoir dans le cœur de leurs compatriotes. Mais finalement, le succès ne s’est jamais présenté et les Finlandais ont été déçus. Aujourd’hui, ils ont perdu confiance et se contentent donc de hausser les épaules. Comme ce soir au stade du HJK.

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Avec l’arrivée du printemps, cette belle ville située au nord de l’Europe sort enfin de son hibernation. Mieux vaut tard que jamais. Tandis que dans d’autres parties du continent, on se prélasse déjà sur les plages de sable fin, les Finlandais, eux, sont heureux de pouvoir profiter à la mi-mai de cette journée fraîche mais ensoleillée. À Hel-sinki, c’est la première journée estivale de l’année 2015. Partout dans la ville, les gens sont assis en terrasse de-vant les bars et les cafés. Devant le glacier itinérant dont la capote rouillée est encore humide après la pluie tombée la nuit précédente, les enfants font la queue. Le thermo-mètre affiche 18 degrés.

Ainsi va la vie dans un pays où l’hiver est très sombre et incroyablement long. Les habitants ont hâte de voir revenir la lumière ; la chaleur et le contact avec les gens leur manquent. Chaque année, les Finlandais passent plusieurs mois à l’intérieur de leurs maisons, des écoles, des bu-reaux, des piscines couvertes ou des restaurants. Dehors, il fait souvent froid, il y a beaucoup de vent et, bien que la ville soit située dans le sud du pays, les chutes de neige y sont abondantes.

Mais revenons à cette belle journée du mois de mai. Personne ne s’attendait pourtant à voir le soleil, la météo ayant annoncé du mauvais temps. Nous nous trouvons tout en haut des gradins du Sonera Stadium. Situé au beau milieu d’un quartier résidentiel où la police montée fait ses rondes, ce joli petit stade est le domicile du club de football du HJK Helsinki. L’équipe semble s’y plaire puisqu’elle a remporté les six derniers titres de Veikkausliiga, pour un palmarès affichant un total de 27 cham-pionnats nationaux. Le HJK Helsinki est le grand nom du football fin-landais. Avec un budget de 4 millions d’euros, le club le mieux doté du pays attire logiquement les meilleurs éléments en leur garantissant les plus gros salaires.

En bas, sur la pelouse, les joueurs sont en train de s’échauffer. Avec le beau temps, ils sont plein d’énergie, cela se sent. Les haut-parleurs fixés sur le toit du stade diffusent un tube des années 1980 : “Careless Whis-per”. L’espace d’un instant, on a l’impression que George Michael livre sa plus belle version de ce morceau en ce début de soirée. Évidemment, cela fait plus de 30 ans que le chanteur britannique nous charme avec cette chanson, même s’il faut reconnaître que la version live est encore plus réussie. Mais ce moment est un moment à part. Cette vue, cette musique. Les joueurs en train de s’étirer, le public qui sourit dans les gradins. Les gens se sont installés confortablement, un sandwich au poisson ou une bière à la main. C’est l’été en Finlande.

Des projets sans lendemainCe soir-là, l’équipe adverse venue de Turku n’aura aucune chance. Le HJK s’impose 2:0 et récupère sa place de leader, perdue la veille au profit de son concurrent, Seinäjoki. Mais peut-on encore parler de lutte et de concurrent quand, année après année, une équipe s’empare aussi facilement du titre national ? Ne s’ennuie-t-on pas dans une compéti-tion où tout semble décidé avant même que cela ne commence ?Dans l’espace VIP, un homme d’une cinquantaine d’années se tient de-bout devant son siège. Très discret, il porte une veste en cuir marron clair ainsi qu’une écharpe bleue et blanche autour du cou. Depuis 15 ans, Olli-Pekka Lyytikäinen dirige le HJK Helsinki et suit ainsi les pas de son père. “Vous savez”, explique-t-il, “on ne s’ennuie jamais quand on gagne et qu’on enchaîne les titres. C’est toujours un véritable plaisir de pouvoir donner quelque chose en retour aux supporters. On ne se lasse jamais de regarder de beaux matches. Mais au fond, ce n’est pas là le plus important. Nous sommes là pour former les joueurs. Le HJK sert de tremplin aux footballeurs finlandais et les aide à se faire remar-quer par un club étranger. Ici, ils peuvent montrer ce dont ils sont capables. Nous jouons régulièrement en Ligue Europa. Tout ça, c’est génial, mais c’est aussi une grande responsabilité. Quand un joueur signe dans un championnat de meilleure qualité, cela me rend fier. Ne croyez pas que je sois triste. Ils finissent toujours par revenir un jour.”

Il faut que ce spor t f inisse par décoller. Le pays rêve d’une première qualif ication

pour une compétit ion internationale.

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ENGAGEMENT Olli-Pekka Lyytikäinen

(en h. à g.), président du HJK, et Hannu Tihinen,

membre de la fédération finlandaise, dont les

bureaux se trouvent dans le complexe du stade.

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On pourrait presque penser que le football et la Finlande ne sont pas faits l’un pour l’autre. En effet, on a déjà vu des pays plus petits et moins connus se qualifier pour l’épreuve suprême. Est-ce une question de pas-sion ? Les Finlandais n’aiment-ils pas jouer au football ? Loin s’en faut. Actuellement, le pays compte 128 000 licenciés. C’est deux fois plus que pour le hockey sur glace. Le problème est ailleurs. La plupart des jeunes footballeurs finissent en effet par arrêter quand le moment vient de

JEUNES ET FANS DU HJK Les jeunes s’entraînent derrière

le stade, tandis que les supporters du multiple champion en titre

encouragent les joueurs contre Turku.

La plupar t des jeunes footballeurs f inissent par arrêter quand vient le moment de choisir entre le ballon rond et le palet .

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choisir entre le ballon rond et le palet. Sur les 128 000 joueurs répertoriés, 60 000 sont âgés de moins de 12 ans. Ces chiffres éloquents agacent évidemment Lyytikäinen, le patron du HJK : “Je sais, c’est énorme. Nous n’avons pas encore réussi à fidéliser les jeunes garçons. Lorsqu’un ado-lescent envisage de faire carrière dans le sport, il a plus de chances de réussir en choisissant le hockey sur glace. C’est là que se trouve l’argent. C’est là que sont les stars. Il n’y a pas de grandes vedettes dans le football finlandais.” Le salaire moyen d’un joueur professionnel en Veikkausliiga s’élève à 20 000 euros par an. Les hockeyeurs, eux, touchent le triple.

Enlever la neige à la pelleLe lendemain de la victoire du HJK sur Turku, nous retrouvons l’ancien international Hannu Tihinen. Le défenseur a grandi en Laponie, la région la plus septentrionale de la Finlande, là où en été le soleil ne se couche ja-mais et où en hiver, les habitants doivent se passer de lumière naturelle. Tihinen est fier de sa carrière, on s’en rend vite compte lorsqu’il nous guide dans les rues d’Helsinki au volant de sa Volvo. Il nous parle de sa jeunesse, ponctuant son récit d’éclats de rire. Il nous parle du froid de canard qu’il faisait là-bas, dans le nord, et nous explique qu’ils devaient d’abord enlever la neige avec une pelle avant de pouvoir s’entraîner sur le terrain.Tihinen est un battant. Découvert tardivement à l’âge de 21 ans, il réus-sit à signer avec le HJK. Par la suite, il joue en Norvège, en Angleterre,

L A F IFA EN F INL A NDEDans le cadre du programme “Goal”, la FIFA a invest i un total de 512 000 dollars (US) dans le football f inlandais en 2009 et 2013. Avec cet te manne f inancière, les bureaux du siège de la

fédérat ion ont ainsi pu être équipés d’un nouveau système infor -mat ique. Au cours des deux dernières années, la fédérat ion internat ionale a également appor té son sout ien aux catégor ies de jeunes et au football féminin f inlandais à hauteur de, respec -t ivement , 250 000 et 200 000 dollars .

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JAMES PYE, 15 ANS Vénère Jari Litmanen.

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L’histoire du football finlandais est intimement liée à celle de Jari Litmanen. Dans les années 90, ce milieu de terrain offensif comptait parmi les plus grands noms de la planète football, remportant

une multitude de titres, sous les couleurs de l’Ajax Amsterdam bien sûr, mais aussi du FC Barcelone ou de Liverpool. Il a également porté les couleurs du HJK Helsinki, où il est revenu à la fin de sa carrière.

Connu pour son état d’esprit enjoué autant que pour son art du contre-pied, Litmanen n’a jamais of-ficiellement annoncé qu’il avait raccroché les cram-

pons après sa dernière pige à Helsinki. Bien sûr, il doit faire face au poids de l’âge et à 44 ans, il est (proba-blement) trop vieux pour le football professionnel. “Nous savons bien qu’il ne reviendra pas”, confirme Olli-Pekka Lyytikäinen, président du HJK. “Mais c’est

“Un peu fou”agréable de savoir que d’une certaine façon, il est toujours lié à notre club.”

Courte traverséeSeul footballeur de la planète à avoir évolué en équipe nationale au cours de quatre décennies diffé-rentes, de 1989 à 2010, le célèbre numéro 10 vit au-jourd’hui avec sa famille à Tallinn. Lorsqu’il veut as-

sister à une rencontre de son ancienne équipe, il prend le ferry dans la capitale estonienne et dé-barque à Helsinki deux heures plus tard. Quand on demande aux jeunes Finlandais ce qu’ils pensent de Litmanen, on se rend compte que l’enthousiasme est toujours de mise. James Pye, par exemple, effectue

quelques jongles avec le ballon et réfléchit briève-ment avant de répondre : “Jari ? C’était une grande

star. Il avait une technique incroyable. En Finlande, tous les jeunes footballeurs veulent devenir comme lui.” À 15 ans seulement, James n’a pourtant jamais vu jouer son idole.

La vie de Litmanen, il ne faut pas l’oublier, aurait

toutefois pu prendre une tournure bien différente. Comme de nombreux enfants en Finlande, il a décou-vert très tôt le hockey sur glace. Certains disent même qu’il avait encore plus de talent avec un palet qu’avec un ballon. Mais Jari a finalement opté pour ce dernier, ses deux parents étant eux aussi footbal-leurs. Pensionnaire du club de Lahti dès l’âge de cinq

ans, il a eu la chance de voir la ville se doter d’un grand gymnase avec pelouse synthétique alors qu’il n’avait que dix ans. Cela lui a permis de continuer à s’entraîner même en hiver afin de réaliser son rêve.

Essai à BarceloneLitmanen a été désigné Joueur finlandais de l’année

à neuf reprises. La première fois remonte à 1990. Une distinction d’une importance cruciale qui lui a ouvert les portes de l’Europe. À l’époque, celui qui était élu

Joueur de l’année en Finlande gagnait en effet un entraînement d’une semaine avec le FC Barcelone. Là-bas, Litmanen a fait la connaissance de la légende néerlandaise Johan Cruyff. Deux ans plus tard, à 21 ans, il signait à l’Ajax Amsterdam.

Jari Litmanen a un jour déclaré dans une inter-view : “Quand on est Finlandais, on vient d’un pays où le football joue un rôle insignifiant. Il est très diffi-

cile d’y être footballeur. Tous les éléments sont contre toi. L’hiver est très long. J’ai dû travailler très dur, plusieurs heures jour, souvent seul avec mon ballon. Les gens se disaient que je devais être un peu fou.”

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NomJari Olavi LitmanenDate et lieu de naissance20 février 1971, Lahti (Finlande)PosteMilieu de terrain offensif, attaquantPrincipaux clubs fréquentés1987–1990 Lahden Reipas1991–1992 HJK Helsinki ; MyPa1992–1999 Ajax Amsterdam1999–2001 FC Barcelone2001–2002 FC Liverpool2005–2007 Malmö FF2008–2010 FC Lahti2011–2012 HJK HelsinkiDistinctionsÉlu 9 fois Joueur finlandais de l’année1993 Footballeur de l’année aux Pays-BasÉquipe de Finlande137 sélections, 32 buts

JARI LITMANEN Une immense star à l’apogée de sa carrière, ici sous le maillot du HJK en 2011.

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CHAMPION EN SÉRIE Le stade, le gymnase et les installations du

HJK se trouvent un quartier résidentiel d’Helsinki.

en Belgique et en Suisse, pour le FC Zurich. On se souvient d’ailleurs de son but marqué du talon sur la pelouse de l’AC Milan en 2009, en Ligue des Champions. Le parcours de ce joueur venu du grand nord pour représenter son pays sur la scène européenne n’est-il pas l’exemple parfait pour inciter les jeunes Finlandais à jouer au ballon rond ?

Aujourd’hui âgé de 38 ans, Tihinen travaille pour la Fédération finlan-daise de football. Il est sur la route deux jours par semaine, rendant visite aux clubs ou aux membres du gouvernement afin de nouer des contacts ou de servir d’intermédiaire. Sa mission est claire : faire la promotion du football et tisser un réseau. “Ce sont parfois les détails qui permettent de faire bouger les choses. Je trouve ça tellement dommage de voir tous ces enfants rentrer chez eux après l’école pour regarder la télévision ou jouer à l’ordinateur. Ne serait-ce pas génial de voir le football faire partie inté-grante de l’école ? On pourrait proposer des entraînements après les heures de cours. Je suis sûr que ça intéresserait les jeunes.” En faisant son créneau, Tihinen ajoute : “Mais laissez-moi vous montrer autre chose.”

L’importance des gymnasesAu cours des dix dernières années, 30 salles dédiées au football ont été construites en Finlande. On a en effet pris conscience que la rigueur de l’hiver freinait considérablement les jeunes joueurs dans leur développe-ment. Nous pénétrons ensemble dans l’un des plus grands gymnases du

“Avec des salles pareilles, on peut accomplir des miracles. Au bout de quelques années, je peux déjà voir des progrès. Une nouvelle génération est en train de voir le jour.”

Hannu Tihinen

F I N L A N D E

pays. Au rez-de-chaussée se trouve un espace pour les enfants avec tobog-gans et jeux divers. Un restaurant s’est installé au premier étage tandis qu’au niveau supérieur, la perle du bâtiment nous attend : un terrain de football de 100 mètres de longueur. Derrière les buts, des images de sup-porters en liesse ont été imprimées sur des calicots afin de mettre un peu d’ambiance. En fin d’après-midi, nous explique Tihinen, le programme de la salle est chargé. Les enfants sont les premiers à s’entraîner avant de céder le soir la place aux adultes. “Cela nous permet de jouer au football toute l’année. Avec des salles pareilles, on peut accomplir des miracles. Au bout de quelques années, je peux déjà voir des progrès dans les sélections U-14, U-15 et U-16. Une nouvelle génération est en train de voir le jour.”

Lors de notre visite, nous avons la chance d’assister à l’entraînement de l’équipe première du HJK Helsinki. La température atteint 20 degrés. Le calme règne autour du stade où les sacres se succèdent d’année en année. Au loin, on entend des enfants qui participent à un événement sportif. Au moment de quitter les lieux, nous passons par hasard devant les bureaux de la fédération. Dans l’entrée, nous apercevons deux affiches sur le point de partir à l’imprimerie. Il s’agit d’une campagne de publici-té en vue du match de qualification pour le prochain Euro contre la Hongrie, qui aura lieu le 13 juin. Après un démarrage difficile, la sélection finlandaise doit en effet redresser la barre. Sur les affiches, on peut lire : Risk everything. Tenter le tout pour le tout. ÅIim

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HANDSHAKE FOR PEACE

The Handshake for Peace is an initiative between FIFA and the Nobel Peace Center combining the global reach of football with a simple handshake – a Handshake for Peace – that seeks to set an example of friendship to society. The handshake forms an integral part of all FIFA events, giving a strong platform for this positive gesture of peace, respect and solidarity.

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V U D E S T R I B U N E SL E S C H A M P I O N N A T S À L A L O U P E

Le leader n’a pas livré sa plus belle prestation, mais il a nettement dominé la rencontre. Pour l’occasion, le Rentistas, rival local du quartier de Cerrito de la Victoria, avait décidé de distribuer gratuitement, dans le vénérable stade Centenario, des hamburgers aux en-fants. Il espérait de cette façon obtenir plus de soutien. Mais rien n’y a fait. Fort de son expérience, Zalayeta a ouvert le chemin de la victoire à Peñarol.

Alors qu’il reste deux matches à disputer, ce ne sont plus trois, mais désormais deux équipes qui luttent pour le titre. Étant donné que le champion d’Uruguay, le Danubio Fútbol Club, s’est fait surprendre 0:1 par l’Institución Atlética Sud América, le plus proche poursui-vant de Peñarol est le Club Atlético River Plate, avec une seule unité de retard. Lors de la victoire de ce dernier contre la lanterne rouge El Tanque Sisley, Michael Santos s’est offert un triplé.

À Montevideo, River Plate est plus connu par son homonyme de Buenos Aires, que par son palmarès. Hormis quelques brèves interrup-tions, la formation joue au plus haut niveau depuis 1932. Toutefois, elle n’a jamais décro-ché de titre en 66 saisons de Primera Divi-sión. La majorité des amateurs de football

P r i m e r a D i v i s i ó n u r u g u a y e n n e

Za layeta toujou rs déc is i f

Sven Goldmann est spécialiste du football au “Tagesspiegel” de Berlin.

Marcelo Zalayeta a beaucoup voyagé au cours de sa carrière

de footballeur professionnel. Il a percé à domicile, au Peñarol de Montevideo, mais il a connu ses meilleures années en Europe : à Séville, Pérouse, Naples, Bologne et, surtout, à la Juventus de Turin. Il y a quatre ans, il est retourné à Peñarol. Aujourd’hui âgé de 36 ans, Zalayeta trouve toujours aussi facilement le chemin des filets. Lors de la 13e journée du tournoi de clôture, l’attaquant a largement contribué à la victoire 2:0 de ses couleurs contre le Club Atlético Rentistas. Il a d’abord adressé une passe magnifique à Jonathan Urretaviscaya, qui a donné l’avance aux siens. Puis, il a été dans tous les bons coups des Aurinegros et a fini par marquer lui-même, peu avant le coup de sifflet final, le 2:0 libérateur qui garantit en outre la tête du classement à Peñarol.

uruguayens apprécierait sans doute que les choses restent en l’état. Si Peñarol remporte la Clausura, il affrontera, en finale du Campeonato Uruguayo, le vainqueur du tournoi d’ouverture, qui n’est autre que son vieux rival du Club Nacional de Football.

Peñarol contre Nacional, c’est le grand clas-sique du football uruguayen, à l’instar des duels entre Boca et River à Buenos Aires sur l’autre rive du Rio de la Plata, ou entre Flamengo et Fluminense à Rio de Janeiro. Sur 110 championnats de Primera División Profe-sional d’Uruguay, 91 sont tombés dans l’escar-celle de Peñarol (47) et du Nacional (44). Depuis le 15 juillet 1900, le pays a connu 520 clásicos et Peñarol enregistre, là aussi, une courte avance sur son rival (184:171).

Les deux clubs dominent incontestablement les compétitions uruguayennes et seul le titre remporté la saison passée par le Danubio est venu perturber leur hégémonie. Le dernier sacre du Nacional remonte à 2012, celui de Peñarol à 2013. À l’époque, le quotidien El Observador avait élu meilleur joueur de la saison un certain Marcelo Zalayeta... Å

Exemple à suivre À 36 ans, Marcelo Zalayeta (à droite) inscrit encore des buts pour Peñarol, comme

lors de la dernière rencontre contre Rentistas.M

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Un doublé de plus pou r le Dina mo

Perikles Monioudis est rédacteur en chef de “The FIFA Weekly”.

Il y a quelques jours, le Dinamo Zagreb a signé un nouveau doublé en s’adju­

geant la Coupe de Croatie. Devant 11 000 spectateurs, le RNK Split, septième du championnat, a courageusement résisté aux assauts du club de la capitale. Les hommes de Zoran Vulić ont tenu en respect les attaquants zagrebois jusqu’au bout de la prolongation. Malheureusement, l’épreuve des tirs au but leur a été fatale (2:4).

De leur côté, les Plavi ont ajouté une ligne de plus à leur palmarès. Depuis 2005/06, le Dinamo enchaîne inlassablement les titres de champion. Dans le même temps, il a remporté à six reprises la Coupe nationale. En février 2000, le club a repris son nom historique, ses supporters n’ayant jamais accepté de le voir rebaptisé Croatia Zagreb en 1993. Au terme d’une saison 2004/05 catastrophique bouclée à la 7e place et sans le moindre trophée, l’équipe présidée par Zdravko Mamić a retrouvé une place plus conforme à ses ambitions sur la scène nationale. On peut même dire que le Dinamo règne désormais sans partage sur le championnat.

Ancien joueur du Dinamo et du Bayer Lever­kusen en Allemagne, l’entraîneur Zoran Mamić est en poste depuis 2013. Le techni­cien croate a confirmé cette saison que le titre acquis en 2013/14 ne devait rien au hasard. “Ce doublé me remplit de bonheur”, a­t­il déclaré à la presse au lendemain de son succès en coupe. “Il s’agit là de l’un des plus grands succès de ma carrière.” Mamić a en outre la chance de travailler dans un contexte particulier, puisque son président n’est autre que son propre frère.

L’exercice qui s’achève aura avant tout été l’occasion pour l’attaquant chilien Ángelo Henriquez de faire la démonstration de ses talents de buteur. Prêté par Manchester United, l’international a converti son tir au but en finale de la coupe et signé autant de réalisations en championnat qu’il compte d’années : 21. Avec une telle moisson, il figure

logiquement sur le podium du classement des plus fines gâchettes de Prva HNL.

Andrej Kramarić affiche lui aussi 21 unités au compteur, mais l’ancien attaquant de Rijeka a filé sous d’autres cieux. L’ancien pensionnaire du centre de formation du Dinamo a connu une réussite exceptionnelle lors de la première moitié de la saison. En janvier, il a cependant rejoint Leicester City en Premier League anglaise. Le lendemain de son transfert, l’international croate a fait sa première apparition sous ses nouvelles couleurs, à l’occasion d’une courte défaite (0:1) contre Stoke. Kramarić a inscrit son premier but en Angleterre en février, contre Arsenal (1:2). Bien entendu, son départ a définitivement bloqué ses statistiques en Croatie et cette frappe n’a pas été ajoutée à celles réalisées sous les couleurs de Rijeka.

Son transfert fait donc, a priori, les affaires de Henriquez. Néanmoins, le Chilien doit encore marquer au moins une fois pour arracher la couronne de roi des buteurs des mains de son rival. Malheureusement pour

lui, la dernière sortie de son équipe sur le terrain d’Istra (1:1) ne lui a pas permis de trouver le chemin des filets. Le dernier match de la saison, programmé le 29 mai, constitue donc sa dernière chance. Ironie du sort, le Dinamo donnera la réplique à … Rijeka, l’ancien club de Kramarić.

Sans trembler, le Dinamo a donc validé son billet pour la phase qualificative de la pro­chaine Ligue des Champions, compétition dont il a disputé la phase de groupes pour la dernière fois en 2012/13. Rijeka, deuxième avec 75 points, participera à la Ligue Europa en compagnie de Hajduk Split (49 points). Les deux ténors du football croate seront rejoints par une troisième équipe à l’issue de l’ultime journée : le Lokomotiva Zagreb (45), le NK Zagreb (43) ou le Slaven Belupo (42). Å

De but en but Prêté par Manchester United

au Dinamo Zagreb, Ángelo Henriquez (à g.) fête une

nouvelle réalisation.

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S u p e r L e a g u e c h i n o i s e

Ca n nava ro   : Succès et hu m i l ité

Sarah Steiner est journaliste à “The FIFA Weekly”.

Alors que nous sommes à peine à mi-parcours, la lutte pour le titre de champion de

Chine apparaît plus âpre que jamais. Après 11 journées, quatre équipes se partagent le fauteuil de leader avec 22 unités au compteur : Guangzhou Evergrande devance à la diffé-rence de buts Shandong Luneng, Shanghai SIPG et Beijing Guo’an. Le tenant du titre et lauréat de la Ligue des Champions de l’AFC 2013 n’a repris les commandes qu’à l’issue de la dernière journée, malgré le nul (2:2) concédé lors du derby contre Guangzhou R&F. Il faut dire que, dans le même temps, Shanghai SIPG a mordu la poussière (2:0) devant Guizhou Renhe.

Personne ne s’attendait véritablement à voir l’ancien leader enregistrer son premier revers de la saison face à l’avant-dernier du

championnat. Dans une première mi-temps pauvre en spectacle, Zhu Baojie est tout de même parvenu à lancer le Brésilien Hyuri dans le dos de la défense. Ce dernier a ensuite effacé le gardien de Shanghai d’un joli ballon piqué. Au retour des vestiaires, son compa-triote Ricardo Santos, qui dispute sa première saison en Chine, s’est chargé de doubler la mise sur coup franc et ainsi de sceller la défaite surprise du SIPG.

L’entraîneur Sven-Göran Eriksson, à la tête de sa deuxième équipe en Super League après un passage à Guangzhou R&F, n’a certainement pas été ravi de la performance de ses joueurs. Mais en dépit de cette contre-performance, le technicien suédois a loué les vertus de sa patrie d’adoption. “La Chine a beaucoup investi dans le sport. L’objectif à long terme est de voir l’équipe nationale participer à une Coupe du Monde, d’organiser ce tournoi prestigieux et même de le remporter. Un tel programme peut sembler très ambitieux. Il faut pourtant s’attendre à voir la Chine se hisser au plus haut niveau dans les dix à quinze prochaines années.”

Eriksson n’est pas le seul entraîneur européen à travailler en Chine, puisque les dirigeants de

Guangzhou Evergrande ont accordé leur confiance à Fabio Cannavaro. Le champion du monde 2006 a pris la succession de Marcello Lippi l’année dernière. L’ancien sélectionneur italien a, quant à lui, occupé le poste de directeur technique jusqu’à la fin de son contrat en février. “Monsieur Lippi est l’un des meilleurs entraîneurs au monde. On ne peut pas nous comparer. Si je réalise dix pour cent de tout ce qu’il a accompli dans sa carrière, je serai déjà ravi”, explique l’ancien défenseur. En attendant, ses joueurs n’ont concédé qu’une seule défaite cette saison (2:1 contre Henan Jianye) et pointent en tête du classement à la faveur, donc, d’une meilleure différence de buts.

Les deux autres candidats au titre sont eux aussi dirigés par des techniciens étrangers. Shandong Luneng a ainsi misé sur le Brésilien Alexi Stival, plus connu sous le nom de Cuca. Beijing Guo’an compte pour sa part sur l’expérience de l’Espagnol Gregorio Manzano. Aujourd’hui, les étrangers font recette dans l’Empire du Milieu. Å

Successeur de Lippi Fabio Cannavaro dirige une séance d’entraînement de Guangzhou Evergrande.im

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NomTomás RincónDate et lieu de naissance13 janvier 1988, San Cristóbal (Venezuela)PosteMilieu de terrainParcours de joueur2006 UA Maracaibo B2007–2008 Zamora FC2008–2009 Deportivo Táchira2009–2014 Hambourg SVDepuis 2014 GenoaÉquipe du Venezuela54 sélections

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L’ I N T E R V I E W

Tomás Rincón, au Venezuela, le baseball est bien plus populaire que le football. Com-ment en êtes-vous malgré tout venu à pratiquer ce sport ?

Tomás Rincón : Comme la plupart des gens de mon âge, il est vrai que je sais aussi jouer au baseball. Mais à San Cristóbal, la ville où je suis né, le football occupe également une place importante. Depuis que mon père m’a fait intégrer un club à l’âge de quatre ans, le ballon rond joue un rôle essentiel dans ma vie. Quand j’étais plus jeune, j’ai joué pour le FC Zamora et le Deportivo Táchira, avant de passer cinq saisons à Hambourg, en Alle-magne. L’été dernier, j’ai finalement signé au Genoa, en Italie.

Après avoir écumé les sélections de jeunes du Venezuela, vous avez effectué vos débuts en équipe A il y a sept ans de cela. Quels souve-nirs gardez-vous de cette première cape ?

À l’époque, c’était un rêve d’enfant qui devenait réalité. Toute ma famille était présente et nous l’avons emporté 1:0 contre Haïti, alors que le football vénézuélien se trouvait en pleine phase de transition. Ce moment reste inoubliable.

Commet le football est-il vécu dans un pays comme le Venezuela ?

Dans les autres pays d’Amérique du Sud, le football est, de très loin, le sport numéro un. Chez nous, il doit faire face à la concur-rence du baseball, ce qui est également dû à un manque de résultats. Il a fallu attendre les années 2000 pour fêter nos premières victoires en match officiel contre le Paraguay et le Pérou. Depuis, nous sommes en constante évolution, comme le prouve par exemple notre qualification pour les quarts de finale de la Copa América en 2007, sur notre propre sol.

Le football vénézuélien a le vent en poupe et doit notamment ses progrès récents à Tomás Rincón. Le milieu de terrain de 27 ans revient dans cet entretien sur

le développement du sport dans son pays, ainsi que sur la prochaine Copa América.

“Mon objectif est la Coupe du Monde 2018”

Quand avez-vous pris conscience que le Venezuela était plus qu’un simple faire-valoir ?

En 2011. Cela s’est passé en deux étapes : en juillet, nous avons tout d’abord terminé la Copa América organisée en Argentine à la quatrième place ; ensuite, au mois d’octobre, nous avons gagné un match de qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA 2014™ face à l’Argentine de Lionel Messi. À partir de ce moment-là, les Vénézuéliens ont commencé à s’identifier à la Vinotinto et beaucoup de petits garçons se sont mis à préférer le football au baseball.

On imagine que vous n’oublierez jamais cette Copa América 2011, à l’issue de la-quelle vous avez même été nommé dans l’équipe-type du tournoi ?

En effet, car elle m’a procuré des émotions indescriptibles. Nous avons décroché un 0:0 contre le Brésil pendant la phase de groupes, nous avons battu le Chili 2:1 en quart de finale… et puis nous avons malheureusement perdu 3:5 aux tirs au but face au Paraguay en dans le dernier carré, alors qu’il y avait tou-jours 0:0 à la fin de la prolongation. Mais nous avons tout de même réalisé une performance historique pour le Venezuela. Je n’oublierai jamais tous ces gens qui étaient là à notre retour au pays. Depuis l’aéroport de La Guaira jusqu’à Caracas, une foule immense était venue nous accueillir et faire la fête avec nous.

La prochaine édition de la Copa América est sur le point de débuter. À partir du 11 juin, 16 équipes se disputeront la suprématie conti-nentale au Chili. Dans un groupe qui com-prend également le Brésil, la Colombie et le Pérou, on peut penser que le Venezuela aura du mal à s’en sortir, non ?

C’est possible, mais il ne faut pas oublier que la troisième place est déjà synonyme de

qualification pour le tour suivant. Il y a quatre ans, nous avions également hérité d’un groupe compliqué. Ces équipes sont plus habiles techniquement, mais nous allons essayer de compenser par notre engagement et par la modestie de garçons qui savent qu’ils vont devoir travailler encore plus dur.

Quelles sont les autres atouts de la sélection vénézuélienne ?

Notre force est avant tout collective, nous misons beaucoup sur l’esprit d’équipe, sur et en dehors du terrain. Aujourd’hui, beaucoup de nos joueurs évoluent en Europe, nous nous entendons bien et nous nous soutenons mutuellement. Nous avons bien assimilé les consignes tactiques du nouveau sélectionneur Noel Sanvicente et nous pouvons également compter le talent de mon ami Salomón Rondón, le buteur du Zénith Saint-Pétersbourg.

D’après vous, qui remportera la Copa América 2015 ?

Comme souvent par le passé, l’Argentine et le Brésil se disputeront vraisemblable-ment une nouvelle fois le titre. Mais nous espérons tout de même créer la surprise comme en 2011.

Comment voyez-vous l’avenir de votre sélection ?

La plus grande ambition de la Vinotinto est bien sûr de se qualifier pour une phase finale de Coupe du Monde pour la première fois de son histoire. À titre personnel, je vise Russie 2018 et je ferai tout pour atteindre cet objectif. Si nous y parvenons, je suis persua-dé que le temps du baseball au Venezuela sera révolu. Å

Propos recueillis par Franco NicolussiLuka

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Photography by Levon Biss with Support from Umbro / RPM 21T H E F I FA W E E K LY

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De grands noms pour une grande cause Gerard Piqué et Neymar au service de la campagne “Handshake for Peace”.

http://www.fifa.com/aboutfifa/video/video=2243471/

Auteur et réalisateur primé, l’Anglais Stewart Binns raconte l’histoire de la poignée de main pour la paix à travers cinq moments-clés : de la Grèce antique, où la poignée de main était considérée comme un signe de réconciliation, en

passant par les esclaves africains en Amérique pour aboutir au destin exceptionnel de Nelson Mandela. Le Centre Nobel de la Paix et la FIFA continuent à dérouler cet étonnant fil rouge jusqu’à ce beau jour de 2009, lors duquel le photographe Trond Tandberg réalise un cliché historique, à l’occasion de la première édition du Challenge Nelson Mandela : la première poi-gnée de main pour la paix entre le Sud-Africain Aaron Mokoena et le Norvégien Morten Gamst Pedersen (notre couverture). La naissance de l’initiative “Handshake for Peace” marque alors le début d’un nouveau voyage.

Cent ans plus tôt, au tout début de la Pre-mière Guerre mondiale, les soldats anglais et allemands disputaient un match de football le soir de Noël, alors même que la paix semblait définitivement condamnée à céder le pas à la terreur et au désespoir. C’est la raison pour la-quelle le football incarne justement l’idée même d’espoir, aujourd’hui plus que jamais.

Le documentaire poursuit sa narration au fil de nombreuses interviews : Sepp Blatter (Pré-sident de la FIFA), Geir Lundestad (directeur de l’Institut Nobel), Bente Erichsen (directrice du Centre Nobel de la Paix), Tokyo Sexwale (politi-cien sud-africain) et Mandla Mandela (petit-fils de Nelson Mandela). Ce film est mis gracieuse-ment à la disposition de tous les détenteurs de droits FIFA, afin de diffuser et faire connaître l’initiative dans le monde entier. Å

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A JOURNEY OF HOPEUn documentaire de 52 minutes baptisé “A Journey of Hope”

raconte l’histoire de la poignée de main pour la paix, des origines jusqu’à l’acte symbolique réalisé sur le terrain.

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L E B I L L E T D U P R É S I D E N T

Votre Sepp Blatter

L’initiative “Poignée de main pour la Paix”, lancée par la FIFA et le Centre Nobel de la Paix, embellira cette année encore toutes les rencontres des compétitions organisées par l’instance diri-

geante du football mondial. Comme lors de la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™, elle jouera ainsi un rôle prépondérant à l’oc-casion de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Canada 2015™ et de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA, Nouvelle-Zélande 2015™. À travers le sport, ce puissant geste d’amitié et de respect touche des millions de personnes.

Le protocole veut que les capitaines des deux équipes ainsi que les arbitres se rassemblent dans le rond central pour se serrer la main avant ET après la rencontre. Cet acte sera dorénavant maté-rialisé par un drapeau officiel. De plus, les arbitres et les deux capi-taines porteront le logo “Handshake for Peace” sur leur équipement.

La campagne commune de la FIFA et du Centre Nobel de la Paix, dont le siège se trouve en Norvège, associe la portée mondi-ale du football à ce geste simple afin de promouvoir la paix et le fair-play. Depuis sa première apparition officielle à la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, Maroc 2013, la Poignée de main pour la Paix fait partie de toutes les manifestations de la FIFA. Joueurs et officiels en profitent pour montrer le bon exemple devant les supporters dans le stade et tous les téléspectateurs.

“La Poignée de main pour la Paix symbolise plus que la paix”, explique le Président de la FIFA, Joseph S. Blatter. “Elle doit ras-sembler et unir les individus. La FIFA a pour mission de façonner un avenir meilleur pour tous, grâce à la force et à la popularité du football.” Å

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Un geste pour la paix et le fair-play

Les deux prochaines compétitions internationales au Canada et en Nouvelle-Zélande seront une nouvelle

fois l’occasion pour les joueuses et joueurs engagés de lancer un signal fort en faveur de la paix.

Handshake for Peace Une poignée de main qui unit tous les joueurs et joueuses.

P O I G N É E D E M A I N P O U R L A PA I X

Ce jeudi et vendredi, la FIFA organise à Zurich son Congrès annuel. Depuis la création de la fédération internationale par ses sept membres fondateurs (Belgique, Danemark, France, Pays-Bas,

Suède, Suisse et Espagne, représentée par le Madrid FC) en 1904, il s’agit de la 65e réunion de notre parlement du football.

L’édition de cette année est pour moi placée sous le signe des efforts de paix. Là où le ballon roule, les gens sont prêts à discuter. Je l’ai encore ressenti la semaine dernière à l’occasion de mes ren-contres avec le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et le président palestinien Mahmoud Abbas.

Même si aucun consensus immédiat n’a pu être dégagé, tout le monde est conscient de la marche à suivre pour sortir de l’im-passe : seuls ceux qui se tendent la main peuvent vivre en paix – dans la parfaite lignée de notre rassembleuse campagne “Handshake for Peace”.

À Zurich, toutes sortes de propositions d’amélioration de notre sport seront traitées. En plus des 27 membres du Comité Exécutif, nous accueillerons également plus de 1 000 délégués en provenance de nos 209 associations membres et des différentes confédérations. Le principe de démocratie prévaut  : chaque fédération nationale dispose d’une voix, peu importe sa taille ou sa situation géogra-phique ; chacune peut proposer ses solutions, livrer son point de vue ou exposer ses problèmes.

La prise de parole régulière de nos membres représente le lien direct vers la base de notre sport – et livre dans le même temps la matière pour nos programmes d’aide et de développement dans les six confédérations. Notre seule Conférence médicale à Zurich est l’occasion pour plus de 400 spécialistes d’échanger.

Nous avons tous le même objectif : défendre les intérêts du foot-ball à tous les niveaux et le protéger des influences négatives. Pour y parvenir, nous devons employer la même tactique que sur le terrain : travail d’équipe, discipline, respect et fair-play.

Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons résoudre les problèmes globaux du football et de la société : pour un sport meilleur, pour un monde pacifique. Together !

Parlement de la paix

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Une femme sur le banc

Clémentine Touré sera la seule femme à la tête d’une sélection africaine

lors de la Coupe du Monde Féminine.

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Des Éléphants plein d’élan

Emmenée par Clémentine Touré, la sélection féminine

de Côte d’Ivoire s’apprête à fêter sa première participation à

l’épreuve suprême. Dans un groupe relevé, la technicienne entend donner une bonne image du

football ivoirien.

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Esprit d’équipe La Côte d’Ivoire mise

sur son collectif.

Clémentine Touré aurait dû découvrir la Coupe du Monde Fémi-nine de la FIFA™ dès 2011, sur le banc de la Guinée Équatoriale. Mais le sort en a décidé autrement. Son pays natal, la Côte d’Ivoire, lui a alors fait une offre qu’elle ne pouvait pas refuser : prendre en charge la sélection féminine. “Lorsque votre pays fait appel à vous, il faut répondre présent”, se justifie-t-elle.

“Je me suis installée en Guinée Équatoriale en 2006 pour entraîner le club d’Aguilas Verdes”, poursuit la technicienne. “On m’a demandé un an plus tard si je voulais prendre les rênes de l’équipe nationale aux côtés d’Esteban Becker. J’ai accepté et nous avons remporté le Cham-pionnat d’Afrique Féminin de la CAF en 2008.” Battue en finale deux ans plus tard par le Nigeria, la Guinée Équatoriale avait tout de même décroché son billet pour la Coupe du Monde en Allemagne. “J’avais l’occasion d’y aller, mais je ne l’ai pas saisie.”

Tirage difficileElle n’imaginait sans doute pas à l’époque que l’opportunité se présen-terait à nouveau et encore moins au détriment de son ancienne équipe. Tombeuses de la Guinée Équatoriale lors des qualifications pour le Championnat d’Afrique Féminin 2014, les Ivoiriennes n’abordaient pourtant pas la compétition en Namibie parmi les favorites. Battues en demi-finale par le Cameroun, elles se sont imposées face à l’Afrique du Sud dans le match pour la troisième place grâce à un but d’Ida Guehai et ainsi pris le troisième ticket dévolu au continent africain pour Canada 2015. “C’est un grand honneur d’être à la tête de l’équipe lors de sa première Coupe du Monde”, confie Touré. “La fédération a consenti de gros efforts depuis plusieurs années pour développer le football féminin. Elle en récolte les fruits aujourd’hui.”

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ÉQUIPE DE CÔTE D’IVOIRE DE FOOTBALL FÉMININE

Coupe du Monde : 2015

Coupe d’Afrique des nations : 2012, 2014

Classement mondial : 67e position

Sélectionneuse : Clementine Touré

GROUPE POUR LA COUPE DU MONDE

Gardiennes : Lydie Saki, Dominique Thiamale, Cynthia Djohore

Défenseuses : Fatou Coulibaly, Djelika Coulibaly, Nina Kpaho, Miriam Diakite, Fernande Tchetche, Sophie Aguié, Raymonde Kacou

Milieux de terrain : Rita Akaffou, Ida Guehai, Christine Lohouès, Binta Diaktie, Jessica Aby, Aminata Haidara

Attaquantes : Nadege Essoh, Ones Nrehy, Sandrine Niamien, Ange Nguessan, Rebecca Elloh, Josee Nahi, Nadege Cissé

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Chaque rêve commence par un coup d'envoi.

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Le Canada en ligne de mire

L’attaquante Rébecca Elloh lors d’un match de

préparation contre le Cameroun, le 10 mai

dernier (2:3).

Les novices africaines ont hérité d’un groupe relevé aux côtés de l’Allemagne, double championne du monde, de la Norvège, sacrée en 1995, et de la Thaïlande, qui découvre également la compétition.

“L’Allemagne et la Norvège sont deux des meilleures équipes au monde”, confirme la sélectionneuse. “Personne ne peut dire que nous avons eu un tirage facile, mais nous n’irons pas au Canada pour jouer les victimes expiatoires. Nous voulons faire de notre mieux et donner une bonne image de notre équipe et du football ivoirien.”

Tradition familialeAfin de se préparer au mieux, Clémentine Touré et son staff technique ont analysé plusieurs rencontres de leurs futurs adversaires. “Nous ne connaissons pas très bien la Thaïlande et j’ai eu beaucoup de mal à trouver des vidéos de leurs matches. Mais nous savons bien sûr que la Norvège et l’Allemagne aiment jouer rapidement. Ces deux équipes disposent de très bonnes individualités et l’Allemagne marque réguliè-rement beaucoup de buts.”

La sélectionneuse n’en dira en revanche pas plus sur ce qu’elle compte faire pour déjouer les pronostics au Canada. “Je ne vais pas révéler mes plans. Nous avons des joueuses de qualité. Plusieurs d’entre elles évoluent à l’étranger, notamment en Europe. Nous ferons confiance à l’ossature du Championnat d’Afrique, mais de nouvelles têtes feront leur apparition”, annonce-t-elle. “Il ne faudra pas se focaliser unique-ment sur nos individualités, mais essayer de bâtir un collectif soudé. Ce sera l’une de nos forces.”Touré a porté à 22 reprises le maillot de la Côte d’Ivoire avant de débuter sa carrière d’entraîneuse, qu’elle a bâtie pas à pas. Diplômée d’éducation physique et sportive, elle est égale-ment devenue en 2009 instructrice de la FIFA. Son parcours de joueuse l’a vue évoluer pour plusieurs clubs d’Abidjan et des alentours, ainsi qu’au Ghana, remportant le titre à trois reprises. Elle a ensuite débuté sur le banc du JCA Treichville, l’un de ses anciens clubs à Abidjan, où elle a connu quelques succès avant de mettre une nouvelle fois le cap sur le Ghana.

“Je suis issue d’une famille d’entraîneurs”, raconte l’intéressée. “Il était donc naturel pour moi de m’engager à mon tour dans cette voie. J’avais déjà cette sensibilité en tant que joueuse. Je disais toujours à mes coéquipières où elles devaient se placer. Devenir entraîneuse était donc une suite logique.”

“Nous n’irons pas au Canada pour jouer les victimes expiatoires.”

Clémentine Touré

Qualifier la Côte d’Ivoire pour la Coupe du Monde n’avait en revanche rien d’évident, mais Touré a su allier la logique et la surprise. Elle et ses protégées sont aujourd’hui fin prêtes pour le grand rendez-vous mondial  : “Nous avons attendu ce moment pendant très longtemps. Ce que mes joueuses ont accompli est fantastique. C’est une performance historique  : la Côte d’Ivoire va disputer une Coupe du Monde pour la première fois ! Nous en remercions bien sûr la fédé-ration, qui a cru en nous, mais aussi tous les Ivoiriens qui ont prié pour nous.” Å

African Football Media

La star, c’est l’équipeC o n t r a i r e m e n t a u x d e u x a u t r e s é q u i p e s a f r i c a i n e s q u a l i -

f i é e s , l e N i g e r i a e t l e C a m e r o u n , a u c u n e i n d i v i d u a l i t é n e

s e d é g a g e v r a i m e n t d u g r o u p e i v o i r i e n . T r è s s o u d é e s , l e s

“ É l é p h a n t e s ” o n t a i n s i r é s i s t é a u x a s s a u t s s u d - a f r i c a i n s

l o r s d u m a t c h p o u r l a t r o i s i è m e p l a c e d u C h a m p i o n n a t

d ’ A f r i q u e . L a m a j o r i t é d e s j o u e u s e s d e C l é m e n t i n e To u r é

é v o l u e n t a u p a y s , à q u e l q u e s e x c e p t i o n s p r è s : C é c i l e

E s m e i A m a r i ( W A C C a s a b l a n c a ) e t M a r i e - C l a i r e Y a s s i

( C h a b a b A t l a s K h é n i f r a ) , b a s é e s a u M a r o c , a i n s i

q u ’ E s t e l l e M a r i e J o s é e N a h i ( Z v e z d a 2 0 0 5 P e r m ) e t T i a

V i n o I n e s N ’ R e h y ( S p a r t a k S u b o t i c a ) . C e s d e u x d e r n i è r e s

o n t b r i l l é c e t t e s a i s o n e n L i g u e d e s C h a m p i o n s . N a h i a

n o t a m m e n t c o n t r i b u é à l a q u a l i f i c a t i o n p o u r l e d e u x i è m e

t o u r d u c l u b r u s s e d e Z v e z d a P e r m e n m a r q u a n t q u a t r e

b u t s l o r s d ’ u n e v i c t o i r e 5 : 2 c o n t r e S t j a r n a n . D e s o n c ô t é ,

N ’ R e h y n ’ a e u b e s o i n q u e d e d i x m i n u t e s p o u r s i g n e r u n

t r i p l é a v e c l e S p a r t a k S u b o t i c a , l o r s d ’ u n m a t c h d e

q u a l i f i c a t i o n c o n c l u s u r u n s c o r e f l e u v e (19 : 0 ) e n f a v e u r

d e s S e r b e s f a c e a u x M o l d a v e s d u G o l i a d o r C h i s i n a u .

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27T H E F I FA W E E K LY

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La rubrique hebdomadaire de la rédaction de The FIFA Weekly

T R I B U N E C O U P D E P R O J E C T E U R

INFORMATIONS GÉNÉRALES

Pays :

Cuba

Trigramme FIFA :

CUB

Continent :

Amérique du Nord

Capitale :

La Havane

INFORMATIONS GÉOGRAPHIQUES

Superficie :

109 884 km²

Point culminant :

Pico Turquino 1 974 m

Façade maritime :

Océan Atlantique,

Mer des Caraïbes

FOOTBALL MASCULINClassement FIFA :

109e position

Coupe du Monde :

1 participation

1938

Meilleure performance :

Quart de finale

FOOTBALL FÉMININClassement FIFA :

96e position

Coupe du monde :

aucune participation

DERNIERS RÉSULTATSHommes :

Jamaïque - Cuba 3:0

30 mars 2015

Femmes :

Haïti - Cuba 1:0

3 juin 2014

INVESTISSEMENTS DE LA FIFADepuis 2001 :

1 600 000 USDMar

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nten

Aujourd’hui, la “chose inutile la plus impor-tante au monde”, expression parfois em-ployée pour désigner le football, est tout

sauf inutile. Le beau jeu possède une force à nulle autre pareille lorsqu’il s’agit de réunir des individus autour d’un match dans des régions en crise.

La poignée de main pour la paix symbo-lise parfaitement les notions de correction et de respect inhérentes au football. Elle rappelle à tous ceux qui participent à une rencontre le caractère universel de ces valeurs humaines. Lancée en collaboration avec le Centre Nobel de la Paix à Oslo, l’ini-tiative baptisée “Handshake for Peace” rayonne sur le terrain, en tribunes et bien au-delà des stades, partout dans le monde.

Justement, revenons un instant en tri-bunes. En juin, la FIFA publie son Guide de Bonnes Pratiques pour la diversité et contre la discrimination. Pour les 209 associations membres, ce document doit être à la fois une déclaration de principe et un outil pratique. Des observateurs spécialement formés assisteront aux matches à haut risques pour rapporter tous les incidents à caractère discriminatoire.

Ce Guide de Bonnes Pratiques voit le jour à l’initiative de la Task Force FIFA contre le racisme et la discrimination, présidée par le vice-président de la FIFA Jeffrey Webb. La création de ce groupe de travail a été validée lors du 63e Congrès de la FIFA, en

2013. La FIFA avait adopté sa première réso-lution contre le racisme 53 ans auparavant, en 1960, en condamnant les agissements du régime de l’Apartheid, qui sévissait alors en Afrique du Sud.

Le combat contre le racisme et la discri-mination est une action à long terme. On ne peut pas faire disparaître ces deux fléaux par un simple tour de passe-passe. Il faudra un savant mélange de sanctions et de pédagogie pour remporter la guerre. Le projet de la FIFA repose sur cinq piliers  : considérations lé-gales, contrôle et sanctions, communication et explication, pédagogie et consultation, réseaux sociaux et coopération. Dans ce domaine, les recettes simplistes resteront sans effet.

Le Guide de Bonnes Pratiques possède tous les atouts pour remplir son objectif. Une fois de plus, la “chose inutile la plus impor-tante au monde” est donc appelée à tenir un rôle de pionnier dans le domaine social. Å

Perikles Monioudis

Pionnier de la diversité

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C O M P T E À R E B O U R S C A N A D A 2 015 : E N C O R E 10 J O U R S

“Tous les entraîneurs brésiliens rêvent d’entraîner la sélection nationale et moi, j’ai reçu cette invitation !” Les propos sont d’Oswaldo Fumeiro Ál-varez et le fait qu’on lui confie la sé-lection féminine n’a rien enlevé à

l’attrait de la proposition. Bien au contraire. “Je suis à un moment de ma carrière où j’ai déjà accumulé pas mal d’expérience. Cette nouvelle fonction me donne un objectif différent. Je vais devoir étudier, apprendre et travailler encore plus. C’est une grande opportunité personnelle et professionnelle”, estime l’en-traîneur auriverde.

Après 20 ans de carrière dans le football masculin, “Vadão” vient de boucler sa première année à la tête de la Seleção féminine. “Le bilan est bon. L’équipe a beaucoup progressé et nous espérons arriver bien préparés au Canada”, explique-t-il. Son prochain défi est la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2015™. “Pour nous, le principal objectif reste les Jeux Olympiques 2016”, tempère-t-il cependant. “Les attentes au Brésil sont énormes par rapport à tous les ath-lètes et toutes les équipes, car nous sommes le pays organisateur de ces Jeux”, affirme l’entraî-neur de 58 ans.

Préparation intensive Ce double objectif mondial et olympique - qui sera complété par les Jeux panaméricains - a amené la Confédération brésilienne à prendre des mesures exceptionnelles pour bâtir une

“En football, il y a toujours des surprises.”Le Brésil fait partie des candidats au titre suprême, cet été au Canada. Pourtant, le sélectionneur Vadão considère plutôt le tournoi comme une excellente préparation en vue des Jeux Olympiques 2016.

équipe à la hauteur de l’événement et des exi-gences. “Les divers championnats brésiliens ne sont pas suffisamment compétitifs. C’est pourquoi nous avons décidé que le meilleur moyen d’obtenir le niveau nécessaire sur le plan de l’intensité physique et de la technique était de travailler ensemble”, continue le technicien.

Ainsi, depuis le début de l’année, Vadão peut compter sur une “sélection permanente” réunie à Itu Spa Sports. Les seules déroga-tions accordées concernent les joueuses sous contrat avec des clubs étrangers, comme Marta ou Bias. “C’est une situation fatigante, voire épuisante parfois, mais nous la gérons bien, avec beaucoup de planification. La plupart des joueuses viennent de l’État de São Paulo, où nous sommes réunis. Ça leur

permet de voir leurs familles lors des jour-nées de repos”, détaille-t-il.

Le manque d’une structure solide et compé-titive pour le football féminin brésilien n’est qu’un des problèmes de ce stratège, qui a notam-ment entraîné Corinthians, São Paulo, Bahia, l’Atlético Paranaense, Ponte Preta et Guarani. “Au début, mon principal obstacle était le manque de temps. Pour mon deuxième match à la tête de la sélection, nous étions déjà en Copa América, avec comme enjeu la qualification pour la Coupe du Monde et les Jeux panaméricains. Tout s’est bien passé et nous avons été champions. Un autre défi est de mieux connaître les grandes puissances du football féminin. De ce point de vue, le fait d’avoir participé à la Coupe de l’Algarve et d’avoir vu à l’œuvre nos adversaires potentiels a été d’une grande aide”, juge-t-il. Ra

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E N C O R E 1 0 J O U R S

Prêtes pour

la Coupe du Monde Au Canada, ce n’est pas leur entraîneur que les

Brésiliennes veulent soulever, mais le trophée

de la Coupe du Monde Féminine.

De ce processus d’apprentissage des spé-cificités du football féminin dans un sport qu’il connaît sur le bout des doigts, Vadão re-tient surtout un aspect : “Ce qui m’impres-sionne le plus, c’est la grande organisation tactique des équipes. Les filles sont très fortes de ce point de vue.”

La polyvalence de MartaJustement, quels sont les choix tactiques de sa Canarinha ? “La grande caractéristique de notre jeu est la circulation du ballon. Nous uti-lisons deux systèmes bien définis : le 4-4-2, avec deux lignes de quatre, et le 4-3-3, avec trois attaquantes. En Coupe du Monde, nous allons être confrontés à des styles de jeu très divers. Lors des derniers matches amicaux, nous avons réalisé qu’il était obligatoire de

pouvoir s’adapter, proposer des variantes, changer de système en cours de partie, prati-quer un football plus latéral ou plus vertical en fonction de l’adversaire”, analyse celui qui avait fait débuter Kaká à São Paulo en 2001.

Considérations tactiques et théoriques mises à part, dans la pratique, la sélection bré-silienne – qui n’a manqué aucune Coupe du Monde à ce jour et a été vice-championne du monde en 2007 – possède dans ses rangs un atout redoutable : Marta. “C’est la joueuse mo-dèle du football féminin mondial !”, estime le stratège. “Elle est constante, se met en perma-nence à la disposition de l’équipe et affiche toujours une grande condition physique. Elle ne cherche pas à utiliser son nom ou son pres-tige pour en tirer des avantages. Elle met tout son talent au service du collectif. En plus d’être

une joueuse extraordinaire, elle possède un caractère exceptionnel.”

Outre Marta ou d’autres joueuses chevron-nées comme Cristiane et Formiga, Vadão veille à incorporer dans son effectif de jeunes espoirs comme Andresinha, afin d’équilibrer et de ren-forcer une équipe qui aspire à monter enfin sur la plus haute marche du podium. “Les équipes favorites dans ce Mondial seront logiquement celles qui occupent les premières places du Classement FIFA … Brésil inclus”, suppose-t-il. “Nous avons confiance en notre préparation. Mais dans une Coupe du Monde, la meilleure préparation ne suffit pas. Il faut aussi de la réussite. Il ne faut pas jouer les matches dans sa tête, surtout contre les grandes équipes. C’est la meilleure recette pour se faire sortir.”

Au premier tour dans le Groupe E, le Brésil devra en découdre avec l’Espagne, la Répu-blique de Corée et le Costa Rica. “A priori, l’Es-pagne sera notre adversaire le plus compliqué car c’est une équipe qui fait beaucoup circuler le ballon et ne relâche pas la pression. Mais dans le football, il y a toujours des surprises…” Parfois mauvaises, est-on tenté d’ajouter. C’est précisément pour les éviter que Vadão nous quitte, afin de profiter à fond des der-nières séances d’entraînement pour peaufiner les automatismes de son équipe en vue de Ca-nada 2015, avec un œil déjà tourné vers Rio de Janeiro 2016. Å

Tamara CastroRafa

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L E M I R O I R D U T E M P S

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Londres, Angleterre

1967

Des joueurs soviétiques brossent leurs chaussures à la fin de l’entraînement.

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L E M I R O I R D U T E M P S

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2014

Les pensionnaires du centre de formation de Manchester City arrosent leurs chaussures.

Manchester, Angleterre

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FIFA PARTNER

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Star des Seventies L’Allemand Günter Netzer sous le maillot du Borussia Mönchengladbach.

B E S T O F N E T Z E R

Depuis le premier numéro du FIFA Weekly, Günter Netzer écrit ici des articles sur le monde du football actuel.

Voici un condensé de ses citations mémorables.

“L’Afrique enfante des joueurs extraordinaires”

“Les suppor ters ont besoin de héros. Ils ont

besoin de s’ identif ier. Le mien s’appelle L ionel Messi. C ’est le

meilleur footballeur de sa généra-t ion et un garçon charmant en

dehors du terrain.”

“ Tout au long de ces

décennies, le président du

Real Madrid a réussi au moins

une chose : répondre aux

exigences de son public.”

“Lorsqu’il s ’agit de

changements fondamen-

taux, il convient d’y réf léchir à

deux fois avant de prendre une déci-

sion. L’ interdict ion des passes en retrait

introduite en 1992, par exemple, consti -

tue une évolution géniale, qui a permis

le développement du style de jeu

of fensif que nous connaissons

aujourd’hui.”

“Le baseball et le football américain sont passionnants,

mais ils ont été créés sur mesure pour les Américains. Les règles du jeu sont

toujours adaptées à la mentalité de votre pays. Nous, les Européens, nous aimons la simplicité : 22 joueurs, 2 buts, 1 ballon et

90 minutes au cours desquelles les f ilets doivent trembler le plus

souvent possible.”

“L’Afr ique produit

régulièrement de grands

joueurs, qui viennent enrichir

les meilleurs championnats du

monde par leurs qualités

athlétiques et leur maîtr ise

technique.”

“L’entraîneur ne peut plus prof iter du statut qu’ il avait en tant que joueur. La notoriété peut être avantageuse au début, mais dès que l ’équipe descend au classement, elle n’a plus aucun poids.”

“Il faut respecter les tradit ions, mais les quotas d’étrangers ne sont plus au goût du jour, même dans le football.”

“Le football total

des Pays-Bas a marqué

toute une époque et fait

encore référence au-

jourd’hui.”

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Dans la rubrique “Le Tournant”, de grands noms du football reviennent sur les moments qui ont marqué leur vie.

NomBibiana SteinhausDate et lieu de naissance24 mars 1979, Bad Lauterberg im Harz (Allemagne)ProfessionAgent de policeFinales arbitréesCoupe d’Allemagne féminine 2003Coupe du Monde féminine 2011Tournoi olympique féminin 2012DistinctionsArbitre allemande de l’année 2007, 2008, 2009, 2010, 2011 ; Meilleure arbitre du monde IFFHS 2013 et 2014

Le football a toujours fait partie de ma vie. J’ai moi-même été joueuse avec, certes, peu de réussite et mon père était arbitre. Le sport était omniprésent à la maison et je voulais absolument faire partie du monde du football. Comment ?

En devenant arbitre à mon tour. Quelque part, c’était logique.

J’ai pour philosophie de toujours être en accord avec moi-même et de prendre mes dé-cisions sans me laisser influencer. Je devais donc me trouver un ordre de grandeur, un cadre, pour me servir de baromètre. Bien sûr, il y aura toujours des erreurs. J’avoue que je les digère difficilement. Elles me font mal et m’af-fectent pendant un long moment. Mais ce sont elles qui me permettent d’avancer et de me perfectionner.

Récemment, j’ai passé le test d’aptitude physique des arbitres qualifiées pour la Coupe du Monde. J’étais excitée à l’idée de me rendre à Zurich et de retrouver la grande famille des arbitres. Nous allons connaître un moment historique, participer à une immense compé-tition : la Coupe du Monde au Canada. C’est la première fois que 24 nations concourent et que les médias montrent un tel engouement. Nous sommes plus prêtes que jamais, à tous points de vue : technique, physique, psycholo-gique, mental et médical. C’est en tant que communauté que nous avons travaillé d’ar-rache-pied. Je pense sans cesse à cet événe-ment et je me demande comment les choses vont se passer. Nous avons appris et nous nous sommes entraînées ensemble. Confron-tons-nous maintenant à la vérité du terrain.

J’adore ce que je fais et j’aime la famille des arbitres. Nous vivons cette aventure en groupe. Nous partageons nos joies et nos peines. Je souhaite le meilleur à toutes mes collègues et elles en font de même pour moi. J’ai réalisé mes

plus belles prestations. Quelle fierté pour moi de voir qu’elles m’ont ouvert les portes du Canada ! C’est un nouveau temps fort de ma carrière qui s’annonce.

Je me souviens de l’édition 2011 en Alle-magne, comme si c’était hier. Contre toute attente, j’avais pu diriger la finale. Comme personne n’avait imaginé que la Mannschaft manquerait à l’affiche, je ne faisais pas partie des plans pour l’ultime rencontre. Ce fut une expérience formidable. Était-ce pour autant ma meilleure performance ? Difficile à dire. Chaque match a sa vérité.

Le plus important est toujours le pro-chain car chaque duel mérite un arbitrage hors pair. C’est dans cet état d’esprit que j’aborde Canada 2015. Å

Propos recueillis par Sarah Steiner

Pour Bibiana Steinhaus, le prochain match est toujours le plus important. C’est dans cet état d’esprit qu’elle aborde la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Canada 2015™.

“La vérité du terrain”

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1 Allemagne 0 1687

2 Argentine 0 1494

3 Belgique 0 1457

4 Colombie 0 1412

5 Brésil 0 1372

6 Pays-Bas 0 1301

7 Portugal 0 1221

8 Uruguay 0 1176

9 Suisse 0 1135

10 Espagne 0 1132

11 France 0 1127

12 Roumanie 0 1086

13 Italie 0 1085

14 Angleterre 0 1030

15 Costa Rica 0 1016

16 Chili 0 1002

17 Croatie 0 977

18 République tchèque 1 923

19 Slovaquie 1 920

20 Algérie 1 917

21 Pays de Galles 1 916

22 Mexique -4 908

23 Côte d’Ivoire 0 907

24 Grèce 0 900

25 Autriche 0 891

26 Ghana 0 833

27 Russie 5 828

28 États-Unis -1 825

29 Danemark -1 808

30 Écosse -1 796

31 Tunisie -1 793

32 Bosnie-et-Herzégovine -1 783

33 Ukraine 0 772

34 Équateur 0 762

35 Pologne 0 753

36 Sénégal 0 752

37 Cap-Vert 0 737

38 Islande 0 728

39 Suède 0 704

40 Iran 0 689

41 Guinée 0 678

42 Irlande du Nord 0 672

43 Hongrie 0 665

44 Serbie 0 664

45 Nigeria 0 659

46 Israël 0 649

47 Slovénie 0 648

48 Cameroun 0 627

49 Congo 0 624

50 Japon 0 614

51 Égypte 0 612

52 Turquie 0 603

53 Panamá 0 587

54 RD Congo 0 584

55 Gabon 0 583

56 Mali 0 578

57 Albanie 0 575

57 République de Corée 0 575

59 Afrique du Sud 1 553

60 Zambie -1 552

61 Guinée équatoriale 0 549

62 République d’Irlande 0 546

63 Pérou 1 532

64 Australie -1 531

65 Trinité-et-Tobago 0 519

66 Burkina Faso 0 517

67 Bulgarie 0 505

68 Émirats arabes unis 0 501

69 Venezuela 0 495

70 Norvège 0 491

71 Ouganda 1 485

72 Ouzbékistan 1 476

73 Rwanda 1 474

74 Jamaïque 1 466

75 Monténégro -5 457

76 Honduras 0 453

77 Arménie 0 449

78 Finlande 0 446

79 Haïti 0 442

80 Togo 0 435

81 Paraguay 0 415

82 RP Chine 0 408

83 Belarus 0 397

84 Salvador 0 388

85 Lettonie 0 387

86 Mozambique 0 383

86 Irak 0 383

88 Sierra Leone 0 382

89 Angola 0 381

90 Maroc 1 371

90 Guatemala 0 371

92 Bolivie 0 360

93 Estonie 0 358

94 Bénin 0 357

95 Arabie saoudite 0 349

96 Chypre 0 342

97 Oman 0 341

97 Malawi 0 341

99 Qatar 0 337

100 Lituanie 0 333

101 Éthiopie 0 321

102 Îles Féroé 0 318

103 Jordanie 0 316

104 Botswana 0 314

105 ARY Macédoine 0 312

106 Antigua-et-Barbuda 0 311

107 Tanzanie 0 304

108 Bahreïn 0 299

109 Cuba 0 298

110 St-Vincent-et-les-Grenadines 6 291

111 Soudan -1 288

112 Libye -1 281

112 Saint-Kitts-et-Nevis -1 281

114 Namibie -1 279

115 Canada -1 277

116 Azerbaïdjan -1 264

117 Kenya 0 258

118 République dominicaine 0 257

119 Niger 0 252

120 Moldavie 1 245

121 Lesotho 1 242

122 Burundi 1 237

123 Zimbabwe 0 235

124 Vietnam 1 229

125 Syrie 1 225

126 Koweït 1 224

127 Liechtenstein 1 219

128 Bermudes 1 217

129 Mauritanie -9 216

130 Barbade 0 215

131 Sainte-Lucie 5 214

132 Guinée-Bissau -1 212

132 Liberia -1 212

134 Kazakhstan -1 210

135 Afghanistan 0 208

136 Aruba -2 204

137 Philippines 2 200

137 Luxembourg 0 200

139 Géorgie -1 197

140 Maldives 1 191

141 Palestine -1 190

142 Thaïlande 0 183

143 Tadjikistan 0 173

144 République centrafricaine 0 163

144 Liban 0 163

144 Nouvelle-Zélande 0 163

147 Inde 0 161

148 Curaçao 0 159

149 Malte 0 158

150 Madagascar 0 156

151 Timor oriental 1 151

152 Tchad -1 150

153 Kirghizistan 0 148

154 Nicaragua 0 142

155 Suriname 14 141

156 RDP Corée 1 139

157 Gambie -1 138

158 Myanmar 0 133

159 Turkménistan 0 131

159 Indonésie 0 131

159 Belize 0 131

162 Singapour 0 130

C L A S S E M E N T M O N D I A L M A S C U L I N

Position Équipe +/- Points

163 Guyana -8 128

163 Bhoutan 0 128

165 Dominique 12 121

166 Malaisie -2 120

167 Porto Rico -1 119

168 Yémen 2 117

169 Hong Kong -2 116

169 Bangladesh -2 116

171 Grenade -6 113

172 Montserrat -1 107

173 Pakistan -1 106

174 Îles Vierges américaines -1 104

175 Nouvelle-Calédonie -1 101

176 Guam -1 97

176 Swaziland -1 97

178 Laos 0 88

179 Cambodge 0 86

179 Chinese Taipei 0 86

181 Népal 0 70

182 Brunei 1 69

183 Turks et Caicos 1 66

183 Macao 1 66

185 Tahiti 1 65

185 Maurice -4 65

185 Comores 1 65

188 Sri Lanka -2 64

189 Seychelles 0 60

190 São Tomé-et-Principe 0 58

191 Îles Caïmans 0 48

192 Îles Salomon 0 46

193 Soudan du Sud 0 43

194 Saint-Marin 0 40

195 Vanuatu 0 34

196 Fidji 0 30

196 Samoa 0 30

198 Bahamas 0 26

198 Îles Vierges britanniques 0 26

200 Mongolie 0 19

201 Tonga 0 17

202 Papouasie-Nouvelle-Guinée 0 13

203 Samoa américaines 0 12

204 Andorre 0 8

204 Érythrée 0 8

206 Somalie 0 6

207 Djibouti 0 4

207 Îles Cook 0 4

209 Anguilla 0 2

http://fr.fifa.com/worldranking/index.html

Position Équipe +/- Points Position Équipe +/- Points Position Équipe +/- Points

LeaderEntrées dans le Top 10Sorties du Top 10Nombre total de matches disputésÉquipes avec le plus grand nombre de matchesPlus grande progression en termes de pointsPlus grande progression en termes de placesPlus grand recul en termes de pointsPlus grand recul en termes de places

Allemagne (inchangé)aucuneaucune3aucune équipe n’a disputé plus d’un matchRussie (+ 47 points)Suriname (+ 14 places)Monténégro (– 34 points)Mauritanie (– 9 places)

Dernière mise à jour :7 mai 2015

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P U Z Z L E

3 1

5 1 2 7

6 7 9 5

7 5 6 2

9 7 1

2 3 1 7

1 7 5 2

6 1 2 9

7 8

5 9 6

7 3 5 8

3 5 6 1

7 2 6

4 5

4 6 9

8 2 7 9

9 1 4 7

1 6 3

6 1 2 8 9

5 8 4

2 5 4

3 4 9 6

9 2 4 3

4 8 2

7 3 5

8 3 9 5 7

1

2

3

FACILE

MOYEN

DIFFICILE

Le but du jeu est de remplir la grille avec des chiffres de 1 à 9, qui ne se trouvent jamais plus d’une fois dans la même ligne, la même colonne ou le même carré de 3x3.

Revue hebdomadaire publiée par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA)

ÉditeurFIFA, FIFA-Strasse 20, Case postale, CH-8044 Zurich

Téléphone +41-(0)43-222 7777, Fax +41-(0)43-222 7878

PrésidentJoseph S. Blatter

Secrétaire GénéralJérôme Valcke

Directeur de la Communication et des Affaires publiques

Walter De Gregorio

Rédacteur en chefPerikles Monioudis

RédactionAlan Schweingruber (rédacteur en chef adjoint), Sarah Steiner

Conception artistiqueCatharina Clajus

Service photoPeggy Knotz, Andres Wilhelm (adjoint)

Mise en pageRichie Krönert (responsable), Tobias Benz, Susanne Egli

CorrectionNena Morf (responsable), Martin Beran, Kristina Rotach

Collaborateurs réguliersRonald Düker, Luigi Garlando, Sven Goldmann, Andreas Jaros,

Jordi Punti, Thomas Renggli, David Winner, Roland Zorn

Ont contribué à ce numéroTamara Castro, Christiane Ludena, Franco Nicolussi

Assistantes de rédactionAlissa Rosskopf

ProductionHans-Peter Frei

Responsables de projetBernd Fisa, Christian Schaub

Traductionwww.sportstranslations.com

ImpressionZofinger Tagblatt AG

[email protected]

Internetwww.fifa.com/theweekly

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