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Marie Delclos Franc-maçonnerie et Tarot

FM et tarot - Editions Trajectoire · L’hypothèse de la kabbale : le Tarot, la Tora, les Torot C’est l’hypothèse qui vient à l’esprit lorsqu’on connaît l’amour

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Marie Delclos

Franc-maçonnerie et Tarot

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Introduction

Pourquoi encore un livre sur le Tarot et la Franc-maçonnerie ? Car ce sont effectivement des francs-maçons qui se sont initiale-ment lancés dans une interprétation ésotérique et maçonnique du tarot, en commençant par Court de Gébelin au xviiie siècle, suivi par Éliphas Lévi au xixe siècle. Celui-ci, le premier, comprit que les vingt-deux arcanes majeurs étaient en rapport avec les vingt-deux lettres de l’alphabet hébreu.

Dans la première moitié du xxe siècle, un autre maçon, Oswald Wirth, donna au tarot sa juste place, en le faisant remonter aux constructeurs initiés des cathédrales. Toutefois, à son époque, il était difficile de se procurer les anciens tarots. C’est pourquoi, s’aidant des cartes restantes de deux anciens tarots et s’appuyant sur le travail d’Éliphas Lévi, il en dessina un lui-même.

Il fallut du temps ensuite pour retrouver les tarots exécutés par les initiés. En particulier ceux de Jean Noblet, de Jacques Viéville et celui, le plus accompli, de Jean Dodal ou Dodali au beau nom d’initié (et sous lequel peut-être se cachait Jean Payen).

C’est ainsi que les maçons s’appuyèrent d’abord sur celui d’Oswald Wirth, comme le fit Edmond Delcamp en 1972 avec son livre Le Tarot initiatique. Puis, lorsque celui de Nicolas Conver (1760) fut édité en fac-similé dans les années 1980, de nombreux maçons l’utilisèrent, car il était très beau et diffusé partout. Ce fut le cas d’Alain Bocher, en 1989, pour le premier tome de ses Cahiers du Tarot et, en 1990, pour le second. Malheureusement, Nicolas Conver avait copié les tarots des maîtres initiés – qui l’avaient précédé – en gommant toutes les clefs, parce qu’il ne les avait pas comprises (ou parce qu’il n’avait pas compris qu’il s’agissait de clefs et non de défauts).

Parallèlement au Conver, on utilisa celui de Paul Marteau, dérivé du Conver et publié en 1930. Nommé « l’Ancien Tarot de

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Marseille », il devint la référence populaire. D’autres enfin créèrent leurs propres tarots maçonniques, certains utilisant les symboles maçonniques, qu’ils avaient étudiés, du premier au trente-troisième degré du REAA. Mais c’est là une autre histoire.

Le Dodal fut édité en fac-similé par les éditions Dusserre (clichés Bibliothèque nationale de Paris) au tout début des années  1990, avant d’être épuisé. Il se vend à prix d’or aujourd’hui.

Il fallut ensuite attendre presque vingt ans pour voir le Dodal réapparaître, et ce en 2009, grâce à Jean-Claude Flornoy avec son édition industrielle de la reproduction des soixante-dix-huit lames. On peut donc aujourd’hui lire ce livre cartes en main.

Comme le disait Jean-Claude Flornoy, le tarot de Nicolas Conver est probablement le premier tarot réalisé par un « non-initié » et probablement le premier de la série des tarots personnels modernes.

L’étude du Dodal, que j’ai commencée en 1992, avec le fac-similé édité par Dusserre, a été pour moi un véritable chemin initiatique. C’est à partir de ces images en fac-similé, que j’ai retouchées pour les rendre plus lisibles, que ce livre est illustré.

La complexité du Dodal fait qu’on n’a jamais fini de tout découvrir… pourtant, j’ai voulu résumer au maximum pour ne pas rebuter le lecteur.

L’analyse des images du Dodal ainsi que les tracés sur les images sont tirés de mes cours disponibles en téléchargement sur www.tarotcours.com

Ce livre ne fait évidemment pas double emploi avec mes cours.

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« Si vous pensez que vous étudierez uniquement lorsque vous en aurez la possibilité, vous pouvez ne jamais avoir cette opportunité. » (R. Hillel - 30 av. J.-C.)

Chapitre 1

Définition et brève histoire du Tarot

DéfinitionLe Tarot est un jeu de cartes particulier.

Il se définit comme un jeu de soixante-dix-huit cartes, se décomposant en vingt-deux cartes, dites majeures, et cinquante-six, dites mineures.

Sous l’influence des occultistes et des francs-maçons, on les nomme « lames », du fait que certaines furent gravées sur des plaques de bois ou de métal précieux, comme à la cour de Louis XIV. Ou encore « arcanes », du latin arcanum, « secret ».

Les tarots que l’on étudie aujourd’hui sont connus sous le nom de « Tarots de Marseille ».

Les tarots «  personnels  » contemporains, qui peuvent être fort beaux et fort intéressants (comme le Tarot maçonnique de Jean Beauchard, daté de 1986), n’entrent pas dans le cadre de cet ouvrage. Ceux dont nous parlons et que l’on appelle « de Marseille » sont issus des initiés constructeurs des cathédrales, tel par exemple Villard de Honnecourt.

Depuis le xixe siècle, on les nomme « Tarots de Marseille » parce que les cartiers de Marseille en produisirent beaucoup durant la

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seconde moitié du xviiie siècle – et l’on crut alors que Marseille en était à l’origine. Cette appellation apparut pour la première fois en 1859 sous la plume de Romain Merlin dans un article sur l’origine des cartes à jouer, soit deux siècles après les premières apparitions de ces tarots. Ainsi le premier jeu connu, celui de Jean Noblet daté de 1650 et fait à Paris, est-il vendu aujourd’hui sous le nom « Les tarots de Marseille de Jean Noblet »… De même pour celui de Jean Dodal, « faict à Lyon » (voir le Deux de Deniers), vendu comme « Le tarot de Marseille de Jean Dodal » ! Mais finalement, cette appellation est pratique : on sait à peu près ce que l’on va trouver dans un tarot dit « de Marseille ».

Les vingt-deux lames majeuresElles sont illustrées par des figures allégoriques. On en compte

vingt-deux, mais l’une d’entre elles n’est pas numérotée, et une autre ne porte pas de nom. Ce qui met en évidence le nombre vingt et un.

Ces vingt-deux lames sont  : I le Bateleur, II la Papesse, III l’Impératrice, IV l’Empereur, V le Pape, VI l’Amoureux, VII le Chariot, VIII la Justice, IX l’Ermite, X la Roue de Fortune, XI la Force, XII le Pendu, XIII la lame qui n’a pas de nom, XIV la Tempérance, XV le Diable, XVI la Maison Dieu, XVII l’Étoile, XVIII la Lune, XIX le Soleil, XX le Jugement, XXI le Monde, et le Fou, la lame qui n’est pas numérotée.

Les cinquante-six mineures

Elles sont divisées en quatre couleurs :Les Épées, les Bâtons, les Coupes et les Deniers.

Chaque couleur possède quatorze cartesLes dix numérales de I (l’As) à X.

Les quatre honneurs : le Roi, la Reine, le Chevalier (ou Cavalier), le Valet.

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Définition et brève histoire du Tarot

Soit, pour les quatre couleurs, quarante numérales et seize honneurs.

Brève histoire

À l’origine : cinquante-deux cartes mineuresOn les appelait autrefois cartae ou naibi (« cartes », de l’arabe

naib). Elles apparurent en Europe à la fin du xive siècle, issues du monde musulman. À cette époque, le jeu de naibi comprenait cinquante-deux cartes : quatre séries de dix numérales et de trois figures : Roi, Reine, Valet. Ces cartes demeurèrent dans les jeux de cartes ordinaires.

L’adjonction de vingt-deux triomphes ou atoutsC’est l’ajout, aux alentours de 1430, des vingt-deux « triomphes »

ou « atouts » qui va commencer à faire la différence entre le « jeu de cartes » et le Tarot.

L’adjonction des quatre CavaliersL’adjonction des quatre Cavaliers, permettant d’aboutir à une

structure en soixante-dix-huit lames, suivra de peu celle des atouts. La plus ancienne mention connue de ces soixante-dix-huit lames date de 1460. Elle apparaît dans un poème sur les tarots de Matteo Maria Boïardo.

L’apparition du mot « tarot »C’est d’ailleurs aux alentours de cette date que le mot italien

tarocchi, pluriel de tarocco, commença à être employé pour différencier ce jeu de soixante-dix-huit cartes de celui du jeu de cinquante-deux cartes qui se jouait avec les triomphes.

La première occurrence pour définir le « tarot » daterait de 1505, donnée par Thierry Depaulis.

Quant au modèle de ce qui deviendra le Tarot de Marseille, il est donc celui de Jean Noblet, cartier à Paris, et daté de 1650. Il est conforme à la structure classique du Tarot de Marseille. Seule différence, la lame  XIII est nommée «  la MORT  ». Les vingt-

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deux cartes majeures du Noblet ont été reproduites au pochoir par Jean-Claude Flornoy. On peut donc les comparer à celles du Dodal.

Pourquoi ce jeu de soixante-dix-huit cartes s’est-il nommé « Tarot » ?L’origine de ce mot est inconnue, disent les auteurs.

Certains ont voulu y voir une correspondance avec le mot « taraud » renvoyant au verbe «  tarauder » qui signifie «  creuser », « percer une matière dure » et qui s’emploie au figuré : « Cette question me taraude. » Mais cela n’a guère de sens pour un mot venant de l’italien.

Pour d’autres, le mot viendrait de «  taroter », «  tarotage », le dos des cartes du tarot étant «  taroté », c’est-à-dire « marqué de compartiments en grisaille », contrairement aux cartes ordinaires, qui, jusqu’au xviiie siècle, avaient l’obligation d’avoir un dos blanc.

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des anciens pour les jeux de mots et que l’on a compris que les vingt-deux lames majeures sont en correspondance étroite avec les vingt-deux « lettres/nombres » de l’aléf-beith (l’alphabet hébraïque).

Dans ce cas, on peut voir, dans le mot « tarot », torot, les lois (pluriel de tora) – torot désignant les deux lois, la loi écrite et la loi orale. Cette dernière est celle qui fut donnée aux soixante-dix «  Anciens  », qui s’étaient rendus sur le mont Sinaï avec Moïse, celle qui donna naissance à la kabbale, la loi secrète, celle réservée aux initiés, par rapport à la loi exotérique.

Or le mot tora signifie d’abord « enseignement », « instruction » et même « direction » (lirot en hébreu), mot qui illustre l’idée de toucher une cible, comme une flèche visant son but. Autrement dit, le Tarot avec ses deux lois nous délivre un enseignement, à la fois exotérique et ésotérique.

Que le mot « tarot » dérive de tora ou de torot n’a rien d’étonnant, puisqu’il apparaît à la grande époque de la kabbale chrétienne. Celle-ci, déjà présente au xiiie siècle avec Villard de Honnecourt et dans la légende des quatre fils Aymon1, sera confortée (comme par hasard) par

1. Marie Delclos, Franc-maçonnerie et kabbale, éditions Trajectoire.

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Définition et brève histoire du Tarot

un Italien, Pic de la Mirandole (1463-1494, mort empoisonné à trente et un ans), puis par l’Allemand Reuchlin (1456-15222).

La Franc-maçonnerie spéculative puisera largement dans les écrits de ces deux auteurs. La « Circulaire aux deux hémisphères », datée de 1802, et écrite par le Suprême Conseil du trente-troisième  degré du REAA (Rite Écossais Ancien et Accepté), n’expliquera-t-elle pas qu’il était indispensable, pour présider une loge, de connaître l’hébreu ?

Ceux qui élaborèrent le tarot étaient donc des initiés qui connaissaient la kabbale.

On comprend alors pourquoi ce furent des francs-maçons qui révélèrent son intérêt et ses rapports avec la kabbale et la Franc-maçonnerie et pourquoi certains, parfois, le font même étudier en loge.

Tarot et Rota

Figure 1

«  Vingt-deux lettres de fondement disposées en une roue aux deux cent trente et une portes. Et la roue tourne en avant et en arrière. Tel est le signe du langage. »

Séfer Yétsirah

2. Grande époque que celle de la Renaissance, puisque François Ier se faisait enseigner la « très sainte et très chrétienne kabbale » par le franciscain Jehan Thenaud.

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On peut tout aussi bien rapprocher le mot « tarot » de rota, la « roue » en latin, comme l’avait fait Éliphas Lévi. Et ce, d’autant plus que les vingt-deux lettres de l’aléf-beith se mettent en cercle, comme il est écrit dans le Séfer Yétsirah3 (fig. 1). Elles évoquent ainsi la façon dont on calculait Pi à l’époque de la construction des cathédrales. Comme le faisait remarquer Philibert de l’Orme dans son Architecture : pour un cercle de diamètre de sept unités, la circonférence en aura vingt-deux. Mais, ajoute-t-il, pas tout à fait : un peu plus que vingt et un. C’est alors qu’intervient le nombre vingt et un, vingt et une cartes numérotées, vingt et une cartes nommées !

Mais ce n’est pas tout : si nous divisons un cercle de rayon 1 en six, le rapport de l’arc de cercle sur la corde est égal à 22/21.

3. Le livre de la Formation, le livre le plus ancien de la kabbale.

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Chapitre 4

Les lames mineures et la Franc-maçonnerie

Les honneurs, Rois, Reines, Chevaliers et Valets, appartiennent au monde de la chevalerie.

Et la chevalerie évoque aussi bien la chevalerie des guerriers que la chevalerie du travail. Elle évoque également les moines guerriers comme les Templiers ou les Hospitaliers.

On connaît la chevalerie des guerriers, moins celle des artisans constructeurs initiés, qu’ils se nomment Compagnons, Devoirs (ancien nom des Compagnons) ou francs-maçons opératifs.

Il n’en reste que peu de traces, en dehors de l’image des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (ordre qui,

il est bon de le rappeler, recueillit l’héritage des Templiers après leur procès et leur extermination) recevant rituellement, lors du siège de Rhodes en 1480, des charpentiers et des tailleurs de pierre. On remarque que de nombreux artisans consolident les remparts du port attaqué par les musulmans. Le Grand Maître de l’ordre adoube les Compagnons avec son bâton.Au sol sont posés dispersés, sans doute dans l’urgence, une équerre, un compas, un ciseau, un maillet,

Figure 8

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une auge emplie de chaux. L’un des compagnons s’agenouille une hache sur l’épaule (fig. 8).

Cette image unique permet d’ajouter foi aux soi-disant « légendes » des Compagnons, affirmant qu’ils tenaient leurs règles des Templiers au temps où ces derniers construisaient leur maison à Paris, dans un ancien marais…

Toujours est-il que les maçons spéculatifs perpétuent, sans s’en douter, le même genre de cérémonie de réception.

Tant qu’ils sont dans les loges bleues, dans les trois premiers grades, les maçons sont des constructeurs avec des outils. Apprentis, ils taillent leur pierre brute avec un ciseau et maillet ; Compagnons, ils taillent des pierres cubiques à l’aide d’une équerre et, devenus Maîtres, ils commencent à tracer des plans et à utiliser un compas.

Mais rien, dans le texte des rituels, ne suggère qu’ils deviennent chevaliers.

Pourtant, à chacun de leur passage aux trois grades, ils s’agenouillent devant le Vénérable Maître qui les adoube avec une épée et un maillet (au REAA).

Plus tard, s’ils passent dans les ateliers supérieurs, ils n’utiliseront plus les outils.

Puis ils commenceront à manipuler symboliquement des armes et prendront le titre de Chevaliers. Au dix-huitième degré, Chevaliers Rose-Croix, ils seront en fait devenus Templiers. C’est à ce grade que l’As de Coupes du tarot prend tout son sens.

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Les lames mineures et la Franc-maçonnerie

L’As de Coupes

L’As de Coupes (fig.  9) montre à quel point les lames mineures ne sont pas anodines.

À première vue, il s’agit d’un hanap, c’est-à-dire un grand vase à boire monté sur un pied et muni d’un couvercle qui se fermait parfois à clef par crainte des empoisonnements.

Au Moyen Âge, ces vases étaient souvent exécutés en métal précieux et richement ciselés. On pouvait les ranger dans des hanapiers (étuis ou custodes).

Dans la littérature du Moyen Âge, il est fait état de hanaps magiques. Ainsi, dans la chanson de geste Huon de Bordeaux (xiiie  siècle), dont l’histoire se déroule sous Charlemagne, il est question d’un hanap doré : de sa main droite, le chevalier fait trois fois le tour du récipient vide, le bénit du signe de la croix et aussitôt le hanap se remplit de vin miellé et épicé. Le hanap, dit-il, pourrait servir à boire à tous les hommes vivants ou morts et ressuscités, à condition qu’ils soient irréprochables.

Dans l’ésotérisme chrétien, le hanap évoque la coupe du calvaire, la coupe du Graal emplie d’un liquide rouge, le sang du Christ, ou de vin qui représente le sang dans les mystères sacrés.

Ainsi, l’image ci-contre montrant Galaad, Perceval et Bohort en prière devant le Saint-Graal (fig.  10) représente celui-ci par un hanap bien proche de celui de l’As de Coupes.

Suivant la légende la plus connue et la plus populaire, le Graal est le vase dans lequel Joseph d’Arimathie recueillit le sang du Christ. Il est le vase sacré et perdu, que l’on doit retrouver. C’est pourquoi, en Espagne, on nommait

les coupes «  calices  ». Or le calice est la coupe dans laquelle le prêtre communie avec le sang du Christ, en buvant du vin.

Figure 9

Figure 10

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Le thème du Graal fit irruption dans la littérature chevaleresque avec le roman de Chrétien de Troyes, Perceval ou le Conte du Graal, écrit vers 1182, à la grande époque des Templiers et autres moines chevaliers. Il donna naissance au cycle du Graal. Le thème en effet sera repris, complété, modifié à plusieurs reprises, avant de trouver sa synthèse finale avec La Queste del Saint Graal, anonyme du xiiie siècle et écrit probablement aux alentours de 1220 par un ou plusieurs auteurs cisterciens. Cette œuvre inspirera par la suite de nombreux romanciers.

Le chef-d’œuvre d’un ingénieur initié

Le couvercleLe couvercle de la coupe évoque un château et ses tourelles. Nous

comptons une tour centrale et six tours sur la muraille extérieure qui tracent ainsi un hexagone. Le couvercle de l’As de Coupes, tout comme celui de la coupe du Graal (fig. 10), a six côtés. La coupe, comme la rose, est symbole du cœur. Le château est le château de l’âme, la citadelle où se tient la divinité ou le Principe supérieur. Il symbolise le Temple de l’Univers.

La coupe proprement diteSur l’As de Coupes, elle est parfaitement hémisphérique.

Entre la coupe et le couvercleLa séparation des deux parties, la coupe et le couvercle ouvragé,

est marquée par ce qui semble être un tissu dont dépasseraient des parties dentelées. N’oublions pas que nous sommes face à un tarot à la fois chrétien et en rapport avec la Maçonnerie opérative. Autrement dit en relation avec des constructeurs ingénieurs comme l’était Villard de Honnecourt. Le couvercle cacherait-il quelque chose faisant référence à une technique telle que celles données par Villard au xiiie siècle17 ?

17. Cahiers de Villard de Honnecourt, éditions Stock.

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Les lames mineures et la Franc-maçonnerie

Une clef graphique

Figure 11 Une clef graphique

Si nous regardons attentivement le pied de la coupe, nous découvrons, gravé, une sorte d’oiseau à tête humaine (fig.  11) – attention, Flornoy lui a ajouté un bec.

Il n’est sûrement pas là par hasard. Il est le petit signe qui doit diriger notre regard : ferait-il allusion à un oiseau buveur comme celui perché sur la tourette placée au centre d’une coupe tel qu’on peut le voir dans les carnets de Villard (fig. 12) ?

Un hanap avec un automate : une « cantepleur »Voici le texte de Villard de Honnecourt accompagnant son dessin :

«  Voyez ici une cantepleur qu’on peut faire dans un hanap [une coupe], de cette manière  : en son centre le hanap doit avoir une tourette [petite tour] et dans le milieu de la tourette il doit y avoir un tube qui tienne au fond de la coupe. Mais que le tuyau soit aussi long que le hanap est profond. Et dans la tourette il doit y avoir trois conduits entre le fond du hanap de façon que le vin du hanap puisse aller dans le tube. Et par-dessus la tourette il doit y avoir un oiseau qui doit tenir son bec si bas que quand le hanap est plein il boive. Alors le vin pénétrera dans l’intérieur du tube et puis dans le pied du hanap qui est double. Et entendez bien que l’oiseau doit être creux. »

Roland Bechmann18 ajoute que le nom de «  cantepleur  », utilisé par Villard, indique qu’il s’agissait probablement d’un automate qui émettait des sons, les conduits servant à évacuer l’air du double-fond pour permettre au liquide d’y pénétrer étaient probablement munis de sifflets comme ceux qui servent d’appeaux imitant le chant d’un oiseau.

18. Roland Bechmann, Villard de Honnecourt, éditions Picard.

Figure 12

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Les trois morceaux de tissu dentelé qui séparent la coupe du couvercle s’éclairent alors d’un jour nouveau.

Il ne s’agit pas de tissu, mais des plumes stylisées d’un oiseau : celles de la queue au milieu et celles des ailes de chaque côté ! On a fermé le couvercle sur l’oiseau buveur en laissant dépasser les plumes.

Nous pouvons maintenant reconstituer l’image de l’oiseau en entier, la tête de l’oiseau se plaçant au sommet du couvercle (fig. 13).

Figure 13 Figure 14

Du coup, on peut comprendre le dessin bizarre qui surmonte l’extrémité de l’aile droite (fig. 14) comme étant une commande mettant en route le mouvement de l’oiseau.

Le couvercle ou le château du GraalSachant que l’oiseau est le symbole de l’âme, le château qui

surmonte la coupe est la demeure de l’âme. D’autant que l’oiseau sur le pied de l’As de Coupes semble avoir une tête humaine : on ne voit pas de bec. Sa tête est ronde. En fait, il ressemble à l’oiseau Ba des anciens Égyptiens, symbole de l’âme.

La coupe en Franc-maçonnerieLa coupe apparaît en Franc-maçonnerie au grade de Chevalier

Rose-Croix, dix-huitième degré du REAA. Lors de la séquence de la Cène (voir le Fol dans les lames clefs), les chevaliers se passent la coupe où se trouve le vin.

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Les lames mineures et la Franc-maçonnerie

La Reine de Deniers

La Reine se tient plus ou moins assise (fig. 15). De sa main droite, elle tient, offert à la vue de tous, un grand denier. Sa tête est vue de profil, ce qui permet de montrer son regard fixé sur le grand denier qu’elle tient. Ce regard intense dirigé sur le gros denier, qu’elle tient dans la main, évoque au premier chef l’intérêt pour les possessions. L’arrondi de sa robe semble laisser entendre qu’elle est enceinte. De sa main gauche, elle tient un sceptre qui s’appuie sur son épaule.

Ce qui attire le regard par son étrangeté est sa coiffure qui ne laisse voir que le devant de ses cheveux coiffés en arrière.

La Reine de Deniers et le Gros BonnetRegardons attentivement le haut de la carte (sur le fac-similé de

Dusserre). Nous remarquons que l’iris de la Reine a la même couleur que le denier. Un œil qui reflète l’or de la monnaie et trahit son avidité, tout au moins en ce qui concerne l’interprétation matérielle de la carte. La coiffure de la Reine ressemble davantage à un gros bonnet qu’à une couronne. Pour corser le tout, deux deniers, tenant en équilibre, on ne sait comment, à l’arrière du bonnet, évoquent plutôt deux pièces de monnaie prêtes à pénétrer dans la fente d’une tirelire.

Tournons donc la carte de 90 degrés :

Le denier de gauche est déjà engagé dans le bonnet. Celui de droite, au bord du sac et en équilibre instable, risque de tomber à l’extérieur. Mais le haut du sceptre de la Reine semble s’apprêter à le faire entrer en tapant dessus (fig. 16).

Figure 15

Figure 16

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Le haut du bonnet présente des bandes horizontales évoquant le terme architectural de la « frise d’ornement en bandes horizontales ».

Le gros bonnet : une mesure de monnaieMais surtout, il existait au xviie siècle une monnaie du poids de

quatorze deniers qui se nommait «  gros bonnet  » ou «  pièce de Frise ». Comme cela ressort d’un texte édité en 1680 :

DECLARATION DU ROY ET NOUVEAU REGLEMENT

Sur les faicts des Monnoyes tant de France qu’Estrangeres Registré en la Cour des Monnoyes le 28 Juin 1636 ENSUIVENT LES Portraits, poids, & prix des espèces d’or & d’argent, tant de France qu’Estrangeres, auxquelles le Roy donne cours par la présente Déclaration. Pièce de Frise (une province hollandaise) dit «  Gros Bonnet » du poids de quatorze deniers trébuchant, pour vingt-huit sols.

Or on remarquera que, si l’on compte le nombre de pétales des deux deniers s’apprêtant à entrer dans le bonnet, on trouve 12 pétales plus deux centres soit 14, symbolisant les 14 deniers du gros bonnet.

La Reine fait battre monnaiePar ailleurs, le sceptre, s’apprêtant à pousser le denier dans le gros

bonnet en le frappant, évoque l’expression « frapper la monnaie » ou « battre monnaie ».

En fait, le gros denier tenu sur les doigts de la Reine évoque la plaque de métal placée dans un moule rond et à partir de laquelle on fabriquait les monnaies.

L’ouvrier la frappait à coups de marteau pour en réduire l’épaisseur avant de la découper à la cisaille. Ces morceaux étaient ensuite ajustés par l’image et martelage pour atteindre le poids, la dimension et l’épaisseur voulus, et enfin les pièces découpées étaient marquées par la frappe proprement dite.

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Les lames mineures et la Franc-maçonnerie

Les compagnons monnayeursIl existait naturellement des ateliers de compagnons monnayeurs.

Nous avons un exemple datant du xvie siècle concernant des compagnons monnayeurs à Montbéliard en Lorraine. Il y était dit qu’aucun des ouvriers compagnons monnayeurs ne pourrait fondre de métaux précieux ni en vendre sans la permission du maître, pour éviter toute suspicion. Tous les officiers de la monnaie se devaient obéissance l’un à l’autre, chacun selon son degré et chacun à la Seigneurie, selon qu’il avait été ordonné par Son Altesse.

Les compagnons se faisaient représenter par un prévôt (nommé tous les six mois) auprès du «  général  » commis du prince pour lequel on frappait la monnaie. Le maître de la monnaie et l’essayeur distribuaient le travail  : le métal à frapper était remis au prévôt des compagnons. Celui-ci les envoyait à l’ouvrage et les compagnons lui devaient obéissance, mais pouvaient le remplacer en cas d’incapacité.

Chaque compagnon monnayeur engagé mettait dans la boîte (le tronc qui servait à aider les compagnons dans le besoin) six deniers par semaine de travail.

Quand il était reçu après son apprentissage, on lui donnait cérémonieusement un marteau.

Toutefois, seuls les hommes battaient l’or. La Reine (une souveraine) représente donc le commanditaire.

La Reine est aussi artisanSa coiffe, entourée d’une résille et brodée de perles, évoque

une des professions spécifiquement féminines, probablement une « tisserande de couvre-chefs de soie » : cette spécialité consiste à confectionner des coiffures en soie et brodées de fils d’or. La Reine est aussi fileuse d’or : elle couche sur de la soie le fil d’or et brode les coiffes et les aumônières avec les fils, dessinant ainsi des filets d’or avec des perles cousues dans les mailles.

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Franc-maçonnerie et Tarot

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La Reine enceinte est la « Mère »La Reine, qui est enceinte, symbolise la fécondité et la puissance

financière.

Mais dans le Compagnonnage ou dans la Maçonnerie opérative, elle est la « mère », la femme initiée, qui veille sur les jeunes et porte secours aux compagnons. Elle est attestée dans un procès-verbal judiciaire daté de 1546 qui recueille le témoignage d’un compagnon cordonnier natif de Tours. Celui-ci reconnaît avoir mangé chez une femme nommée « la mère » à Dijon, après avoir voyagé quatre ans à travers la France. Enfin, l’abbé Grandidier (xviiie siècle), dans son livre Histoire de l’Église et des Princes évêques de Strasbourg, écrit qu’il a trouvé trace de rituels pratiqués par les ouvriers de la cathédrale de Strasbourg au xiiie  siècle. Il y serait fait état d’une « mère » qui tient une auberge, de voyages de compagnons et de l’assistance mutuelle qu’ils doivent se porter.

Notons que « la mère » désigne aussi la maison où se réunissent les Compagnons.

En Franc-maçonnerie spéculativeLa Mère est la loge dans laquelle le profane est initié : Sa Loge

Mère…

Cette loge récolte auprès des FF et des SS de l’argent dans le « tronc de la Veuve » (la mère d’Hiram).

Cet argent servira aux FF ou aux SS dans le besoin ou à des organisations qui collectent des fonds pour aider les victimes de catastrophes.

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Table des matières

Introduction ..................................................................................... 5

I - Définition et brève histoire du Tarot ........................7

Définition ............................................................................................ 7

Les vingt-deux lames majeures ...................................................... 8

Les cinquante-six mineures ............................................................ 8

Brève histoire ..................................................................................... 9

II - L’enseignement du Tarot/Torot ...............................13

Un enseignement initiatique .........................................................13

Des marques d’initiés .....................................................................14

Des aide-mémoire ...........................................................................17

III - La structure des soixante-dix-huit lames ......21

Soixante-dix-huit lames : vingt-deux majeures et cinquante-six mineures : une référence au Nouveau Testament et à la généalogie de Jésus .........................................................................21

L’importance du nombre soixante-dix-huit en kabbale ..........24

En Franc-maçonnerie, la chaîne aux soixante-dix-sept anneaux ..........................................................................................25

Les vingt-deux lames majeures et les vingt-deux générations d’Élohim à Abraham ......................................................................29

Les cinquante-six lames mineures et les cinquante-six générations d’Abraham à Jésus ....................................................32

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Franc-maçonnerie et Tarot

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IV - Les lames mineures et la Franc-maçonnerie ....35

L’As de Coupes................................................................................37

La Reine de Deniers .......................................................................41

V - Cinq lames clefs ..................................................................45

Le Bateleur : le Grand Architecte ou le Maître initié ? ..........45

Les sens du mot « bateleur » ........................................................48

Le symbolisme de la barque en Franc-maçonnerie .................52

Du bateau à l’architecture : le Bateleur, un bâtisseur..............54

Dans le Compagnonnage comme en Franc-maçonnerie, l’identification de l’initié à ses outils ..........................................58

Lame I – Le Bateleur, l’artisan démiurge ou le Grand Architecte de l’Univers des francs-maçons ..............59

Lame VI – L’Amoureux ou l’initié maçon qui apprend à se tailler lui-même ...............................................................................64

Lame XII – Le Pandu .....................................................................76

La XIII ou la lame sans nom ........................................................95

Le Fol ou le pèlerin en quête de lumière .................................115

VI - Une suite logique dans la construction d’un édifice : Du Bateleur au Royaume ...............................129

Lame I – Le Bateleur ou le aléf a : l’architecte, les unités de mesure ..............................................................................................130

Lame II – La Pances et le beith b : le Plan, les premiers tracés 131

Lame III – L’Imperatris et le guimel g : du plan aux volumes ....141

Lame IIII – L’Empereur et le daleth d : la porte et son trumeau ....150

Lame V – Le Pape et le hé h : la clef de voûte ......................159

Lame VII – Le Charior et le zayin z : le transport des pierres ... 169

Lame VIII – Justice et le ‘heith x : les marches de l’escalier ..177

Lame VIIII – L’Ermite et le teith u l’escalier à vis ...............184

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Lame X – La Roue de Fortune et le yod y : le beffroi et ses cloches .............................................................................................191

VII - Le Retour : De la Force à la Jérusalem céleste ............................................................................................195

Lame XI – La Force et le kaf k : la ferme et l’épi de faîtage ...196

Lame XIIII – La Tempérance et le noun n : le niveau et la recherche de l’horizontalité ........................................................203

Lame XV – Le Diable et le samekh c : la construction des fondations ........................................................................................209

Lame XVI – La Maison Dieu et le ayin i : l’élévation de l’édifice ............................................................................................215

Lame XVII – La Toille et le pé p : la sculpture .....................224

Lame XVIII – La Lune et le tsadé o : la construction d’un pont...............................................................................230

Lame XVIIII – Le Soleil et le qof q : les vitraux ..................239

Lame XX – Le Jugement et le reish r : le béton ...................245

Lame XXI – Le Monde et le tav t : des horloges .................209

Conclusion .....................................................................................263

Annexe .............................................................................................265

Tableau des vingt-deux lettres/nombres de l’aléf-beith ........265

L’Arbre des séfiroth ......................................................................266

Table des matières ...................................................................267

Table des matières