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hiver 2015 | cultiver la foi en famille aimer véritablement votre conjoint les préparer pour le monde réel l’intimité de la prière Que faire quand vous ne ressentez plus rien pour elle/lui ? Les savoir-faire essentiels à enseigner à vos enfants. Enrichissez votre couple en parlant à Dieu ensemble. la mission de votre famille Servez Dieu ensemble à la maison et dans le monde.

Focus famille - Hiver 2015

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Cultiver la foi en famille

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Page 1: Focus famille - Hiver 2015

hiver 2015 | cultiver la foi en famille

aimer véritablement votre conjoint

les préparer pour le monde réel

l’intimité de la prière

Que faire quand vous ne ressentez plus rien pour elle/lui ?

Les savoir-faire essentiels à enseigner à vos enfants.

Enrichissez votre couple en parlant à Dieu ensemble.

la mission de votre familleServez Dieu ensemble à la maison et dans le monde.

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© 2014 Focus on the Family

NE LES JETEZ PAS. DÉPOSEZ-LES ICI.

LA BOîTE À BÉBÉ Le nouveau film documentaire présenté par Focus Famille. Au cinéma les 4 et 5 mars 2015.

THEDROPBOXFILM.CA/FR

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aAvez-vous déjà prié pour « connaitre la volonté de Dieu pour votre vie » ? Si je me fie au nombre de fois que j’ai entendu ce sujet abordé dans la prière, j’en déduis que c’est une question importante pour plusieurs. Pour ma part, j’ai cherché cette volonté avec une telle assiduité que je devrais, à ce point-ci, avoir compris non seulement ce que Dieu veut pour ma propre vie, mais aussi pour le monde entier ! Et malgré que je n’en fusse aucunement conscient, c’est justement cela que je devais chercher.

Vous savez, les questions existentielles ne sont pas nécessairement simplifiées lorsque nous plaçons notre foi en Christ. Par contre, elles se transforment. Lorsqu’une personne qui n’a pas la foi en Dieu se pose des questions comme Pourquoi j’existe ? Qu’est-ce que je devrais faire de ma vie ? ou Quelle est ma destinée ?, elle ne s’attend pas à recevoir une réponse. Donc, elle fait la seule chose qu’il lui reste à faire : prendre sa vie en main et faire du mieux qu’elle peut. Lorsqu’un chrétien se pose les mêmes questions, il attend une réponse, puisqu’il croit que Dieu se soucie de lui et désire lui faire part de Sa sagesse.

Au lieu de poser nos questions au vide ou à une force impersonnelle qu’il nous est impossible de connaitre, nous reformulons ces questions pour les adresser à une Personne qui nous aime et qui nous invite à Le connaitre d’une manière toujours plus intime. Qu’est-ce que je devrais faire de ma vie ? devient alors Que veux-Tu que je fasse ? Une bonne portion de nos prières se doivent d’être de cette nature, puisque si nous reconnaissons qu’il existe un Être qui nous est supérieur en tous points, et qui nous a créés à partir de l’inépuisable abondance qui existe en Lui-même, nous serions très arrogants de ne pas nous tourner vers Lui pour bénéficier de Sa direction.

Mais cette approche peut s’avérer malsaine. Pour certains, trouver la volonté de Dieu peut se résumer uniquement à rechercher une révélation qui nous parviendra de l’extérieur de nous-mêmes. Cette approche peut nous porter à nous déresponsabiliser si nous « n’entendons » rien. Mais cette façon de penser ne prend pas en compte la réalité de ce que la Bible nous enseigne sur notre identité en tant qu’enfants de Dieu.

Ce que Dieu veut pour nous a toujours existé au plus profond de nos êtres. Sa volonté fait plus profondément partie de qui nous sommes que quoi que ce soit d’autre, puisque nous n’existons que par Sa volonté et par le souffle de l’Esprit qui fut donné aux êtres humains dans le jardin d’Éden. Mais puisque le péché nous a tous corrompus, nous ignorons désormais notre

réelle identité et passons nos jours à négliger notre appel, en suivant les pensées de notre intelligence obscurcie (Romains 1.21). Mais en Christ, nous pouvons redevenir notre véritable nous-même. L’Esprit qui vit maintenant en nous peut nous donner l’intelligence de discerner notre destin—celui qui existe au fond de nos êtres depuis toujours et que Lui seul sait faire revivre.

Dans les pages suivantes, il sera question d’identité et de ce que nous devrions faire des jours qui nous sont alloués. Dieu désire nous communiquer Sa volonté. En fait, Il l’a déjà fait par l’Évangile : en Christ nous sommes restaurés à la réelle humanité à mesure que nous trouvons notre identité en Lui. Nous pouvons désormais aimer Dieu et notre prochain avec un amour toujours grandissant. Voilà la volonté de Dieu pour chacune de nos vies et pour le monde entier.

Maintenant, comment suis-je appelé à réaliser mon appel « d’aimer », dans le concret du quotidien ? C’est justement la réponse à cela que nous devons trouver au fond de nous-mêmes. Dans certains cas, Dieu nous inspirera peut-être à travers une vision ou une parole dite par une autre personne, mais cela devra résonner avec ce qui siège déjà au fond de nous. Peu importe comment les blessures et les erreurs de notre passé peuvent avoir abimé notre confiance et notre discernement, Dieu sait nous restaurer et nous fortifier pour avancer de pied ferme. En sondant nos cœurs, nous ne plaçons pas notre confiance en nous, mais en ce que Dieu a fait et continue de faire en nous. « Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions » (Éphésiens 2.10). C’est Dieu qui nous donnera l’intelligence pour reconnaître les dons, les talents et les passions qu’il a mis en nous et c’est Lui qui nous montrera comment au mieux les investir à Son service.

« Que veux-Tu que je fasse de ma vie ? »

Jeremy FavreauRédacteur en chef

le fil directeur

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Chaque semaine, retrouvez des articles inédits, des idées et astuces pour cultiver

votre foi en famille !

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Focus Famille – Focus on the Family Canada

Président : Terence Rolston

Vice-Président : Derek Rogusky

Président du conseil : Dan Loney

Rédacteur en chef : Jeremy Favreau

Éditrice : Alexandra Fabre

Design et conception graphique : Vania Musa et Inca Siojo

Écrivez pour Focus Famille : La vision de Focus Famille est simple : Voir chaque famille transformée par l’amour, animée d’une foi dynamique et remplie d’espérance. Au travers des articles que nous publions dans notre magazine, notre infolettre et notre site internet, nous souhaitons offrir aux familles francophones un enseignement et des ressources de qualité, fondés dans la foi chrétienne. Nous acceptons différents types de textes : enseignements, témoignages, conseils/astuces, histoires ou portraits. Les thèmes principaux de Focus Famille sont la vie chrétienne, le couple et le célibat, ainsi que l’art d’être parent. Nos articles comptent généralement entre 350 et 1200 mots. Chaque article publié par Focus Famille est rémunéré à mesure de 20 cents par mot. Pour nous envoyer tous vos textes ou avoir plus d’informations, écrivez-nous à l’adresse [email protected].

Les articles de la section Enfants p.6-9 ont été traduits de l’anglais et repris du site ThrivingFamily.com. Tous droits réservés © 2010. Utilisation autorisée : « Qui suis-je ? » a été publié une première fois sous le titre « Who Am I ? » écrit par Kurt Bruner. « Activité pour les tout-petits » a été publié une première fois sous le titre « Preschool Activity » écrit par D’Arcy Maher. « Activité pour l’âge scolaire » a été publié une première fois sous le titre « School-age Activity » écrit par Renee Gray-Wilburn. « Activité pour les préadolescents » a été publié une première fois sous le titre « Tween Activity » écrit par Jesse Florea. « Discutions avec les adolescents » a été publié une première fois sous le titre « Talk With Your Teen » écrit par Rebecca St. James.

Note importante : En soumettant vos lettres ou autres textes à Focus Famille/Focus on the Family Canada, vous acceptez que les contenus soumis deviennent la propriété de Focus on the Family Canada et ne vous seront pas retournés. Vous acceptez également que Focus on the Family Canada, ses assignés et ses licenciés auront le droit non exclusif d’utiliser et/ou de reproduire le contenu de quelque manière et sous quelque forme que ce soit pour quelque raison que ce soit. Notre accord est passé en Colombie-Britannique et il est interprété et régi selon les lois de la province de Colombie-Britannique au Canada. Pour toute demande de réutilisation d’un article, écrivez à [email protected] ou appelez gratuitement le 1-877-327-4553.

Magazine Focus Famille par Focus on the Family Canada, Hiver 2015, vol. 8, no. 1, ISSN 1918-297x. ©2015 Focus on the Family Canada. Tous droits réservés. Copyright international déposé. Publié par Focus on the Family Canada, une organisation caritative reconnue. Notre numéro d’enregistrement d’organisation caritative est le 106845969 RR0001. Focus on the Family Canada est une marque déposée de Focus on the Family Canada, 19946 80A Avenue, Langley B.C, V2Y 0J8.

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Imprimé au Canada par Rhino Print Solutions

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hiver 2015 | le sommaire 

À RETROUVER DANS CE NUMÉRO :

la foi en famille :

03 | le fil directeurQue veux-Tu que je fasse de ma vie ?

06 | enfants Qui suis-je ?

10 | ados L’identité de votre adolescent en Christ

35 | adoption Comment préparer ma famille à accueillir un nouvel enfant ?

36 | elle L’art d’être mère quand la vie est difficile

37 | lui À la recherche de grandes choses

38 | les pieds sur terre Je n'ai pas épousé la bonne personne

12 | Devenir une famille à l’esprit missionnaire Existe-t-il une façon plus épanouissante de vivre en famille ?

24 | Tenir ferme Le témoignage de foi bouleversant de la famille Chapman.

votre couple :

16 | Comment aimer véritablement votre conjoint Que faire quand vous ne ressentez plus rien pour la personne que vous avez épousée ?

23 | L’intimité de la prière Enrichissez votre mariage en parlant à Dieu ensemble.

Être parents :

19 | Pourquoi discipliner nos enfants ? Notre rôle premier de parents ce n’est pas de punir. C’est de faire des disciples.

29 | Les savoir-faire essentiels à enseigner à vos enfants De savoir faire un lit jusqu’à savoir gérer un budget.

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qui suis-je ?

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enfants

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Pour avoir une identité saine et solide, il nous faut comprendre la vérité à propos de nous-mêmes. Notre désir le plus profond est de comprendre d’où nous venons, et la raison pour laquelle nous avons été créés. Malheureusement, beaucoup de parents n’ont pas de réponses à ces questions, ou ne pensent pas à transmettre à leurs enfants cette confiance qui vient lorsqu’ils savent que Dieu les a créés dans un but précis. Il est donc vital que les mères et les pères enseignent à leurs enfants qui ils sont, et pourquoi ils sont sur cette terre.

qui nous sommes : La Bible dit que chacun de nous est « une créature merveilleuse » (Psaumes 139.14). Nos enfants doivent réaliser que Dieu a créé des milliards d’individus, mais que pourtant, Il a donné à chacun une apparence, des forces, une personnalité et un potentiel qui lui sont propres. Nous pouvons vivre dans la confiance que Dieu ne fait

pas d’erreur, et que chacun de nous est un chef-d’œuvre unique de son génie créatif.

pourquoi nous sommes ici : Notre but ultime est d’aimer Dieu et d’aimer les autres. Comme Jésus l’a dit : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C’est là le commandement le plus grand et le plus important. Et il y en a un second qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Matthieu 22.37-39).

Dans les pages qui suivent, vous trouverez des activités adaptées à chaque âge et des questions pour aider vos enfants à comprendre ce que cela que veut dire d’être une création inestimable de Dieu. Quel que soit leur âge, vos enfants sont en mesure de connaitre Celui qui est amour et qui les a créés pour aimer.

Genèse 1 . 26-27Psaume 8 . 4-9Psaume 139. 1 3-16

marc 12 . 28-3 11 J ean 4 . 7-8

Regardez de plus près ce que dit la Bible sur qui nous sommes et pourquoi nous sommes ici, en lisant les passages suivants :

po ints clés1 . notre identité et le but de notre vie nous sont donnés Par dieu.2 . nous sommes un chef d’œuvre de la

créativité de dieu.3 . dieu nous a créés Pour que nous l’aimions et pour que nous Le reflétions.

d e l a b i bleLecture

Des activités et des questions adaptées à chaque âge pour aider votre enfant à comprendre sa véritable identité et sa valeur

aux yeux de Dieu.

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Organisez un concours pour découvrir qui peut créer le meilleur animal de compagnie. Donnez à chaque enfant de la pâte à modeler et enclenchez un minuteur. Aidez vos enfants à rester concentrés en observant et en commentant leur travail. Quand le minuteur sonne, laissez vos enfants vous montrer ce qu’ils ont fait et parler de leur création. Faites des commentaires encourageants. Soulevez par exemple le soin qu’ils ont mis à travailler sur leur créature. Mais ensuite, demandez à chaque enfant : « Pourquoi ton animal n’est-il pas vivant ? »

créatures en pâte à modeler

0 à 3 ans

Rappelez à votre famille que Dieu est le seul qui puisse donner vie à quelque chose ou à quelqu’un, et que tout ce que Dieu fait est créé avec soin, et de façon merveilleuse. Expliquez que Dieu savait ce qu’Il faisait lorsqu’il a formé votre enfant. Votre enfant a donc été créé avec soin, et de façon merveilleuse. Expliquez les mots « avec soin » (fait avec attention et minutie, en prenant le temps de bien faire, qui n’a pas été bâclé) et « merveilleux » (extraordinaire, étonnant, mis à part). Puis pensez à utiliser ces mots fréquemment dans les jours qui viennent.

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enfants

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le reflet de dieu

des talents uniques

Demandez à votre enfant de fermer les yeux pendant que vous dessinez plusieurs pois de couleurs sur son visage, en utilisant des feutres lavables ou des crayons de maquillage. Cachez les feutres puis demandez-lui quelles sont les couleurs présentes sur son visage, et où elles sont placées. Bien sûr, il ne peut pas le savoir, mais ce sera amusant pour lui d’essayer de deviner. Maintenant, placez-le devant un miroir et demandez-lui de dire quelles couleurs il voit.

Expliquez à votre enfant que nous ne pouvons pas voir notre propre visage. Nous voyons seulement une réflexion de ce à quoi nous ressemblons. C’est ce qu’on appelle une image. Quand Dieu nous a créés, Il a fait une image, ou une réflexion, de Lui-même. Nous sommes différents de toutes les autres créations de Dieu, parce que nous sommes les seuls à avoir été fait comme Lui.

Lorsque nous regardons dans une glace, nous voyons une réflexion de nous-mêmes. Le miroir nous montre qui nous sommes à l’extérieur, mais Dieu nous a créés pour être une réflexion de Sa nature et de son image à l’intérieur.

C’est pourquoi Il veut que nous imitions qui Il est auprès des autres. Un miroir reflète notre image physique. Lorsque nous aimons les autres, nous reflétons qui est Dieu. De cette façon, les autres voient une partie de son caractère à travers nous. Plus nous aimons Dieu et les autres, plus nous le reflétons avec vérité.

Le roi David aimait Dieu de tout son cœur. David a-t-il fait des erreurs ? Oh que oui ! Certains de ses choix ont-ils blessé les gens qui l’entouraient ? Sans nul doute. Mais Dieu avait de grands projets pour David. Depuis qu’il était enfant, David avait reçu des dons uniques pour accomplir le plan de Dieu pour sa vie. Lisez en famille le psaume 139, écrit par David lui-même.

Dieu a formé vos enfants avec des talents, des capacités et des traits de personnalité uniques. Il connait votre enfant de manière intime et a un grand plan pour sa vie. Quand vous avez terminé la lecture, posez les questions suivantes :

• Dieu sait ce que nous disons et ce que nous pensons. Qu’est-ce que ça te fait ressentir de savoir cela ?

• Dieu t’a créé avec des talents et des dons uniques. Quels sont quelques-uns de ces talents que Dieu t’a donnés ? Comment peux-tu les utiliser pour répandre l’amour de Dieu?

• Quelles sont quelques-unes des merveilleuses manières dont Dieu t’a créé ?

• De quelles façons pourrais-tu remercier Dieu de t’avoir créé de manière si merveilleuse ?

4 à 7 ans 8 à 12 ans

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L’un des problèmes que je vois chez beaucoup de jeunes aujourd’hui, c’est la difficulté de trouver son identité, de reconnaitre sa valeur aux yeux de Dieu, et de comprendre l’étendue de Son amour.

Je me souviens de l’un de mes amis d’enfance. Je viens d’Australie, et après avoir déménagé aux États-Unis, j’ai perdu contact avec lui. Des années plus tard, l’un de nos amis en commun m’a appris que notre ami s’était éloigné de Dieu et qu’il avait des problèmes de drogues. Mon ami d’enfance avait perdu la notion de qui il était, et de ce que Dieu voulait pour sa vie. J’ai été profondément attristée.

Qu’est-ce que les parents peuvent faire pour aider ? La chose la plus importante que vous pouvez communiquer à votre adolescent en tant que parents, c’est de lui dire la simple vérité : votre ado est aimé par Dieu d’une manière extravagante ! Puis encouragez votre ado en discutant avec lui des questions suivantes :

aimé par dieu de manière extravagante

1. Quelles sont les manières dont Dieu t’a créé qui te rendent unique ? Quels sont quelques-uns de tes atouts personnels que tu aimerais perfectionner ? Dans quel domaine de ta vie aimerais-tu t’améliorer ? 2. Tout comme mon ami a perdu de vue le dessein pour lequel il avait été créé, beaucoup d’adolescents cherchent leur identité et l’amour aux mauvais endroits. De quelles manières vois-tu tes pairs chercher à se faire accepter ? 3. Lisez Éphésiens 5.1-2 ensemble. Puis cherchez le mot « imi- ter » dans le dictionnaire. Imiter Dieu veut dire vivre une vie d’amour. Quelles qualités de l’amour de Dieu vois-tu notre famille imiter ? Quelles qualités de l’amour de Dieu imites-tu dans tes amitiés ?4. Crois-tu réellement que Dieu t’aime et t’a créé pour un but extraordinaire ? Que peux-tu faire cette semaine qui reflétera Son amour envers les autres et qui reflétera ta confiance dans Son plan pour ta vie ? 5. Comment puis-je prier pour toi ?

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1 3 à 18 ans

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l’identité de votre adolescent en christ

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ados

par tullian tchividjian

Comment rappeler à vos enfants l’Évangile pour qu’ils trouvent leur vraie valeur.

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Sur le chemin du retour après son match de basket, mon fils, Gabe, 16 ans, s’est mis à pleurer. C’était un excellent joueur de basket, mais sa performance avait été loin d’être idéale ce soir-là, et il en était dévasté. Après avoir fait de mon mieux pour le réconforter, je lui ai demandé pourquoi il était dans tous ses états. Il m’a alors répondu très clairement : « Papa, j’ai été minable. » « Et pourquoi ne pas avoir bien joué te rend si triste ? » lui ai-je demandé. « Parce que je suis un joueur de basket, a-t-il répondu. C’est ce que je suis. »

Mon fils en était venu à la conclusion que sa valeur était intimement liée à sa performance sur le terrain de basket. Lorsqu’il jouait bien, il avait de la valeur ; mais s’il ne jouait pas bien, il ne comptait pas. Un mauvais match était devenu bien plus qu’un mauvais match. C’était une atteinte directe à son identité.

Essayer de le rassurer en lui disant qu’il était un bon joueur de basket ne serait d’aucune aide, parce que le basket n’était pas le problème. C’était son identité, le véritable problème. Gabe traversait une crise d’identité. Une crise de basketball, c’est facile à gérer : un peu plus d’entraînement et beaucoup d’encouragement suffisent en général. Mais c’est bien plus profond lorsqu’il s’agit d’une crise d’identité. Beaucoup d’entre nous pensent que c’est notre performance qui fait ce que nous sommes. Et c’est précisément à cette idée que mon fils faisait face.

regarder quelque chose de plus grand que ce que nous accomplissons Dieu désire bien plus pour nos adolescents que de simplement être obéissants et polis, trouver un bon emploi et se marier avec quelqu’un de bien. Il veut qu’ils comprennent l’Évangile. Nous avons la responsabilité de rappeler à nos adolescents qui est Dieu et ce qu’il est venu faire pour eux, en la personne de Christ.

En discutant avec mon fils, j’ai essayé de l’aider à réaliser que la source de son mal-être, c’était son désir profond de recevoir l’approbation des autres, d’être accepté et d’avoir de la valeur. J’ai rappelé à Gabe que l’Évangile nous libère de la pression obsessive que nous avons de réussir dans toutes nos performances. Nous pouvons être tentés de trouver notre identité dans quelque chose ou quelqu’un de plus petit que Jésus, mais l’Évangile nous libère en nous aidant à prendre conscience qu’être en Christ et avec Christ, c’est la définition la plus véridique de qui nous sommes.

J’ai expliqué à Gabe que sa véritable identité n’avait rien à voir avec tout ce qu’il pourrait accomplir. Que son identité n’était pas liée à la personne qu’il deviendrait, à ses forces, à ses faiblesses ou à ses capacités en tant qu’athlète. Je lui ai rappelé que son identité était ancrée en Christ, et en ce qu’Il a accompli, en Sa force, en Sa performance. Comme mon ami Justin Buzzard l’a récemment écrit, « L’Évangile ne vous libère pas seulement de ce que les autres pensent de vous ; l’Évangile vous libère aussi de ce que vous pensez de vous-même. »

où trouver notre valeur ? J’ai reconnu devant mon fils que, moi aussi, j’avais autrefois cherché ma valeur dans ce que les autres disaient ou pensaient de moi. Je n’avais jamais réalisé à quel point j’étais dépendant de l’approbation et de l’acceptation humaines jusqu’à ce que Dieu change cela. J’avais fait de l’approbation et de l’acceptation des hommes une idole en en faisant la source de ma valeur. À tel point que sans elle, j’étais malheureux et déprimé.

J’ai demandé à Gabe de réfléchir à ce qui dans sa vie, s’il le perdait, le mènerait à ne plus vouloir vivre. Ou pour formuler cela de façon plus positive, de quoi dépendait-il pour que sa vie vaille la peine d’être vécue ?

Je lui ai rappelé que tout ce à quoi il aspirait profondément, il le possédait déjà en Christ. Donc maintenant que cette pression était tombée, il avait la liberté de prendre plaisir à jouer au basket (qu’il gagne ou qu’il perde), sans avoir besoin de ce sport pour que sa vie ait de la valeur.

J’ai découvert à quel point être parent signifie tout simplement de rappeler à nos enfants leur identité en Christ, ce qu’ils possèdent déjà en Lui, et comment rien de ce qu’Il a acquis pour eux ne peut leur être enlevé.

Gabe a arrêté de pleurer, et depuis la banquette arrière de la voiture, il m’a dit : « Papa, pourquoi est-ce que tu ne parles pas de cette façon tout le temps ? C’est tellement vrai. » À ce moment-là, j’ai réalisé que nous avons tous constamment besoin de solides rappels de ce que veut dire l’Évangile.

Tullian Tchividjian, petit-fils de Billy Graham, est le pasteur d’une église en Floride. Il est l’auteur du livre Jésus + rien = tout, disponible dès maintenant sur librairie.focusfamille.ca. Diplômé de philosophie et de théologie reformée, Tullian donne des conférences de théologie pastorale et travaille comme éditeur pour le magazine Leadership Journal. Lui et sa femme Kim ont trois enfants : Gabe, Nate et Genna.

Cet article a été publié sur le site ThrivingFamily.com sous le titre « Faith and Your Teen's Identity in Christ. » Tous droits réservés © 2012 par Tullian Tchividjian. Utilisation autorisée.

Nous avons la responsabilité de rappeler à nos adolescents qui est Dieu et ce qu’il est venu faire pour

eux, en la personne de Christ.

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par helen lee

existe-t-il une façon plus épanouissante de vivre en famille ?

Votre maison est un endroit où tous les talents, toutes les compétences et toutes les passions peuvent être mis

au service de Dieu.

En juillet 2010, le magazine New York a publié un article intitulé All Joy and No Fun : Why parents hate parenting (Joie sans Plaisir : la raison pour laquelle les parents détestent être parents) qui décrit les parents d’aujourd’hui comme étant sous pression, frustrés et insatisfaits par le défi d’élever des enfants. Peu de temps après, les blogues de mamans ne parlaient que de cet article, et plusieurs mères croyantes ont même participé à ce débat en partageant leurs propres frustrations et épuisement associés au fardeau quotidien d’une mère. « Je viens tout juste de dire à mon mari à quel point je suis malheureuse », a commenté l’une d’entre elles sur le site The Mommy Revolution. « Je suis vide, épuisée et éreintée. »

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Le rôle de parent peut être épuisant, mais la vie en tant que maman ou papa peut quand même s’avérer passionnante et épanouissante quand l’on poursuit

l’appel de Dieu et Son plan pour notre vie.

Une mission bien plUs importantePourquoi tant de parents se sentent-ils insatisfaits ? Existe-t-il une façon différente pour les familles d’aujourd’hui de vivre leurs vies ? Je crois que la solution pour les parents est de comprendre que nous sommes appelés à accomplir une mission plus grande que nous-mêmes. Dieu veut que nous soyons pleinement tout ce pour quoi Il nous a créés, en ayant comme but de servir Sa mission à la maison et dans le monde. Lorsque nous vivons des vies « missionnaires », en nous concentrant sur l’appel de Dieu à être Ses témoins et faire des disciples jusqu’au bout du monde, nous éprouvons alors la satisfaction qui est absente d’une vie dépourvue de mission.

Souvent, les parents se focalisent exclusivement sur leurs enfants et leur foyer, comme le confirment toutes les nouvelles méthodes d’éducation qui émergent depuis ces dernières années – parents tigres, parents hélicoptères, parents simplicité… on pourrait ajouter surparentage. Toutes ces méthodes excessives ont une chose en commun : elles mettent les enfants, ainsi que les rêves et les espoirs des parents pour leur avenir, au centre de la vie familiale. Mais Dieu n’a jamais voulu que les parents délogent de leur liste de priorité le partage de la Bonne Nouvelle.

Un avant-poste missionnaireLorsque les parents reconnaissent qu’ils ont été créés par Dieu pour être Ses missionnaires, quel que soit le contexte dans lequel Il les a placés, ils commencent à réaliser qu’ils ont une bonne raison d’investir dans leurs enfants et leur foyer, et cette raison est de faire de leur maison un « avant-poste missionnaire », un endroit à partir duquel la famille peut atteindre les autres.

Lorsque votre maison devient un avant-poste missionnaire, vous ne la voyez plus comme un refuge voué avant tout à répondre aux besoins de votre famille. Vous la voyez plutôt comme un endroit où tous les talents, toutes les compétences et toutes les passions peuvent être mis au service de Dieu. Cette perspective est bien différente de celle des parents qui déversent toute leur énergie pour leurs enfants et leurs activités afin de leur apporter la gloire, à leurs enfants ainsi qu’à eux-mêmes. Une famille missionnaire reconnait que le but de la vie est de poursuivre le plan de Dieu.

Prenez l’exemple de Mélinda Boyle et de sa famille. La passion de Mélinda est de venir en aide aux personnes

malentendantes aux États-Unis, dont beaucoup appartiennent à une communauté défavorisée. Elle est interprète pour les malentendants, et, au cours des années, ses enfants se sont aussi intéressés à ce ministère. Mélinda souligne : « Pour mes enfants, tendre la main aux gens malentendants fait maintenant partie de leur mode de vie. »

encoUragez l’esprit de générosité de votre enfant Lorsque les parents prennent le temps d’établir une perspective missionnaire dans leur famille, les enfants sont vite enclins à accepter l’idée et commencent même à prendre des initiatives pour que leur famille poursuive cette mission. Jésus reconnait la nature unique de la foi d’un enfant lorsqu’Il réprimande Ses disciples : « Si vous ne changez pas d’attitude et ne devenez pas comme des petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux » (Matthieu 18.3). En effet, les enfants démontrent souvent de l’enthousiasme envers les valeurs missionnaires : ils savent se montrer très généreux, faire preuve d’hospitalité et être à l’écoute des directives de Dieu en ce qui concerne leur temps, leurs talents et leurs trésors.

Les parents d’Isabel Jones travaillent pour Compassion International, une organisation à but non lucratif qui répond aux besoins essentiels des enfants de pays en voie de développement. Une année, Isabel et sa sœur ont accompagné leurs parents lors de l’un de leurs voyages au Kenya. Après avoir vu des enfants de son âge très pauvres et très malades, Isabel a voulu aider. Plusieurs des enfants kényans n’avaient pas de souliers, ce qui aurait pourtant pu prévenir maladies et infections, compte tenu de leurs conditions de vie. Isabel a donc mis sur pied le ministère ShoesForKids.me. À ce jour, son ministère a envoyé plus de 4000 paires de souliers aux enfants dans le besoin, et ce, dans plusieurs pays d’Afrique, de l’Asie et de l’Amérique Centrale. Isabel rêve qu’un jour tous les enfants du monde aient une paire de souliers à porter.

Souvent, lorsqu’ils sont confrontés aux problèmes et questions d’envergure mondiale, les adultes ont l’impression que ces pro-blèmes sont trop énormes pour qu’ils puissent s’y attaquer. Mais les enfants ne voient pas le monde sous ce jour. Ils demandent avec enthousiasme : « Comment puis-je aider ? » Ils compren-nent que chaque vie sur notre planète a de la valeur, surtout les vies des autres enfants, comme eux. Les parents peuvent aider à cultiver et encourager ces élans missionnaires. À mesure que

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Page 15: Focus famille - Hiver 2015

Si les parents aident leurs enfants à se sensibiliser aux besoins mondiaux et leur donnent l’opportunité de répondre à ces besoins, ils aideront à former des cœurs

missionnaires qu’ils garderont une fois adultes.

Helen Lee est auteure, journaliste et éditrice. Elle a notamment écrit le livre The Missional Mom: Living with purpose at home & in the world (La maman missionnaire : vivre de manière intentionnelle à la maison et dans le monde). Son mari est pianiste et professeur dans un Institut biblique. Ensemble, ils ont trois garçons.

Cet article a été publié dans le numéro d’été 2013 du magazine Thriving Family sous le titre « Open the Front Door » Tous droits réservés © 2013 par Helen Lee. Utilisation autorisée.

les enfants grandissent, la société commence à étouffer petit à petit leurs inclinations naturelles. Si les parents aident leurs enfants à se sensibiliser aux besoins mondiaux et leur donnent l’opportunité de répondre à ces besoins, ils aideront à former des cœurs missionnaires qu’ils garderont une fois adultes.

le soUtien commUnaUtaireLorsque j’écrivais mon livre, j’ai interrogé plusieurs femmes qui ont découvert que la maternité, ce n’est pas une phase de la vie pendant laquelle il fallait qu’elles se contentent de survivre. Prenez l’exemple de Tonya Herman, une mère de deux enfants qui vit à Compton, en Californie, une ville dangereuse qui connait la violence des gangs. Malgré tous ces problèmes, Tonya aime sa ville et souhaite y être une lumière. Récemment, elle a ouvert la porte de sa maison à deux adolescents afin qu’ils

aient la chance de progresser et réussir dans leurs études. Arloa Sutter est un autre exemple. Maman de deux filles

qu’elle a élevées à Chicago, elle a répondu à l’appel de Dieu en tendant la main aux gens pauvres et sans-abri qui l’entouraient. Elle a mobilisé son église pour servir du café aux personnes dans le besoin, une initiative qui a pris de l’élan, pour ensuite devenir l’organisme Breakthrough Urban Ministries.

Le rôle de parent peut être épuisant, mais la vie en tant que maman ou papa peut quand même s’avérer passionnante et épanouissante quand l’on poursuit l’appel de Dieu et Son plan pour notre vie. Les parents missionnaires ne sont pas moins fatigués à la fin de leur journée que les autres parents. Par contre, ils se couchent en sachant qu’ils ont poursuivi la mission de Dieu et qu’ils ont eu un impact dans la vie de leurs enfants et dans la vie des gens qui les entourent. Et c’est ce qui fait toute la différence.

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votre conjoint

Comment aimer

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QIl s’est assis dans mon bureau et m’a dit : « Je n’aime tout simplement plus ma femme. J’aimerais bien que ce soit le cas, mais ça ne l’est pas. J’ai même demandé à Dieu de me donner de l’amour pour elle. Mais je ne ressens plus rien à son égard. »

Ce mari était sincère, mais il faisait fausse route dans sa compréhension de l’amour. Pour lui, aimer sa femme voulait dire ressentir des émotions chaleureuses et romantiques à son égard.

Ces sentiments-là avaient disparu, or il ne pouvait pas les fabriquer, et Dieu Lui-même ne les lui donnait pas. Il en était donc arrivé à la conclusion que son mariage n’avait plus aucun avenir. Aujourd’hui dans notre société, des milliers d’hommes et de femmes en arrivent à la même conclusion.

L’amour véritable, le genre d’amour qui garde les couples unis pour toute une vie, n’est pas un sentiment, mais une attitude. C’est une démarche qui dit « Avec l’aide de Dieu, je vais faire tout ce que je peux pour améliorer la vie de mon époux(se). »

Cette attitude vous conduit à faire et dire des choses qui font du bien à votre époux(se) et stimule des émotions chaleureuses dans son cœur. Si il ou elle vous rend la pareille avec des paroles et des actes qui expriment son amour pour vous, ces émotions positives pourraient également refaire leur apparition dans votre cœur.

L’une des plus grandes tragédies de la culture occidentale, c’est que nous avons réduit l’amour à des sentiments tendres et romantiques. En fait, ces sentiments sont le résultat de l’amour, et non son essence. Voilà pourquoi l’amour peut être l’objet d’un commandement, tel que dans l’Épître aux Éphésiens : « Maris, aimez vos femmes » (Éphésiens 5.25). Voilà pourquoi l’amour peut être enseigné et appris, comme il en est question dans l’Épître à Tite, où les femmes plus âgées reçoivent l’instruction d’apprendre aux femmes plus jeunes à aimer leurs maris (Tite 2.4). Dieu ne nous commande pas d’avoir certaines émotions, mais par contre, Il nous donne de nombreux commandements concernant nos attitudes et nos comportements.

La bonne nouvelle, c’est que tout ce que Dieu nous commande de faire, Il nous donne aussi la capacité de l’accomplir.

que faire quand vous ne ressentez plus rien pour la personne que vous avez épousée ?

par gary chapman

véritablement votre conjoint

Comment aimer

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Page 18: Focus famille - Hiver 2015

l’amour, c’est un style de vieIl y en a qui disent qu’aimer veut dire faire preuve de bonté. Ce n’est pas complètement vrai. Les gens peuvent faire une bonne action, mais avec une attitude qui manque d’amour.

Le mari qui répond sèchement : « Bon, je vais les sortir, les poubelles, si tu me fiches la paix ! » ne fait pas preuve d’amour. Le mari qui tond la pelouse seulement parce que sa femme a suffisamment rouspété pendant des semaines fait quelque chose de bien, mais peut-être que sa seule motivation, c’est de mettre fin aux critiques de sa femme. La femme qui partage un moment d’intimité sexuelle avec son mari seulement par sens du devoir ou par culpabilité ne fait pas preuve d’amour non plus.

L’amour, c’est choisir de coopérer avec Dieu pour servir votre époux(se). Ceux qui aiment vraiment se voient comme l’outil de Dieu pour enrichir la vie de leur femme ou de leur mari. Pour eux, l’amour est un mode de vie. Ils cherchent toujours des moyens d’aider, d’encourager et de soutenir leur partenaire.

Ce genre d’amour provoque souvent des sentiments romantiques et chaleureux dans le cœur de l’autre. Ces émotions sont la cerise sur le gâteau. Mais sans une attitude pleine d’amour et un comportement adéquat, cette cerise ne fera pas son apparition.

L’homme dont j’ai parlé au début de cet article, celui qui s’était assis dans mon bureau pour se plaindre qu’il n’aimait plus sa femme, a fini par découvrir le concept biblique de l’amour. Et avec l’aide de Dieu, il s’est engagé à aimer sa femme. Sa femme lui a rendu la pareille, et leur mariage a repris vie. J’ai vu cela se réaliser des centaines de fois au cours des 35 dernières années en relation d’aide auprès des couples. Cela peut aussi être le cas pour votre mariage.

Les Écritures nous disent que l’Esprit Saint verse l’amour de Dieu dans nos cœurs (Romains 5.5). Dieu veut vous utiliser dans votre mariage. Demandez-Lui de vous donner une attitude pleine d’amour envers votre époux(se) et de déverser Son amour à travers vous. Dieu répondra assurément à cette prière.

Gary Chapman est pasteur et a écrit de nombreux livres de relation d’aide, dont Une famille qui s’aime, en vente sur libraire.focusfamille.com. Lui et sa femme Karolyn ont deux enfants et deux petits-enfants.

Cet article a été publié une première fois sur le site thrivingfamily.com sous le titre « How to Truly Love Your Spouse. » Tous droits réservés © 2010 par Gary Chapman. Utilisation autorisée.

Ceux qui aiment vraiment se voient comme l’outil de Dieu pour enrichir la

vie de leur femme ou de leur mari.

l’amour, c’est une attitudeAu début de notre mariage, ma femme et moi étions assez malheureux. Nous nous demandions tous deux si nous nous étions mariés avec la mauvaise personne. Dans mon désespoir, j’ai demandé à Dieu : « Je ne sais pas quoi faire d’autre, et je Te demande Ton aide. » Aussitôt après avoir prié cela, une image de Jésus agenouillé, et lavant les pieds de ses disciples, m’est venue à l’esprit. J’ai senti Dieu me dire : « Voilà le problème dans ton mariage. Tu n’as pas l’attitude du Christ envers ta femme. » Je savais que ce qu’Il disait était vrai. À l’époque, mon attitude envers ma femme c’était : « Moi, je sais comment faire de ce mariage un bon mariage. Si seulement tu m’écoutais, notre mariage en deviendrait un. » Mais elle ne voulait pas m’écouter. Du coup, je la tenais responsable du fait que notre mariage laissait à désirer.

Dieu m’a donné une nouvelle façon de voir les choses. Ce n’était pas ma femme le problème, mais plutôt mon attitude. J’ai prié : « Seigneur, pardonne-moi. J’ai beau avoir fait des études de grec, d’hébreu et de théologie, je suis complètement passé à côté de l’amour. S’il te plaît, donne-moi l’attitude du Christ envers ma femme. Aide-moi à la voir comme une personne que Tu aimes, et aide-moi à être le représentant de Ton amour pour elle. »

En y réfléchissant, ce fut la plus grande prière que je n’aie jamais prié concernant mon mariage, parce que Dieu a changé mon attitude. Je n’attendais plus de recevoir les tendres sentiments ; je choisissais de l’aimer comme le Christ avait aimé Ses disciples.

j’ai posé trois questions à ma femme :

Ce sont ses réponses qui ont guidé mon comportement. Lorsque j’ai commencé à la servir comme le Christ a servi Ses disciples, son attitude envers moi a changé. Le changement ne s’est pas opéré en un seul jour, mais en moins de trois mois, elle aussi a commencé à me poser les mêmes questions. Mon comportement l’avait touchée, et son attitude et son comportement ont changé eux aussi.

La première Épître de Jean nous dit que nous aimons parce que Dieu nous a aimés en premier (1 Jean 4.19). L’amour engendre l’amour.

1

2

3

Qu’est-ce que je peux faire pour t’aider ?

Comment puis-je te faciliter la vie ?

Comment puis-je devenir un meilleur mari ?

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Page 19: Focus famille - Hiver 2015

lL’un de mes fils n’aime pas se lever le matin. C’est le genre d’enfant qui a besoin d’un bon seau d’eau froide sur la tête pour s’extirper du lit ! Dans mes efforts pour qu’il se réveille, prenne son déjeuner et se prépare pour l’école, j’en venais à crier, rouspéter, gronder et lui confisquer presque tous ses privilèges. Quelle horrible façon de commencer la journée pour nous deux !

J’ai fini par me rendre compte que nos batailles matinales donnaient toujours le même résultat catastrophique. Me contenter de le punir ne marchait pas. J’ai alors réalisé que ma responsabilité première en tant que mère n’était pas de punir les mauvais comportements de mes enfants, mais de les enseigner et de les discipliner… d’en faire des disciples.

Pour accomplir cette tâche, Dieu m’a donné, ainsi qu’à tous les autres parents, une boîte à outils remplie de différentes façons d’enseigner. Nous pouvons instruire, servir de modèle, encourager, renforcer, rediriger, et oui, punir. Gardez à l’esprit que les punitions sont une des formes que prend la discipline, mais que la notion de discipline est un concept bien plus large. Même si nous avons tendance à penser que « discipline » et « punition » sont synonymes, la discipline, en fait, ne devrait pas comprendre beaucoup de punitions.

Malheureusement, la plupart d’entre nous ont tellement usé de punitions comme outil parental que nous avons perdu de vue l’objectif global le plus important : faire des disciples de nos enfants et les former en tant qu’individus. Afin de nous concentrer sur l’essentiel, posons-nous la question suivante : « Qu’est-ce que je dois enseigner à mon enfant ? » Dans ma situation, la réponse évidente, c’était que je devais former mon fils à être suffisamment responsable pour se préparer à aller

à l’école à l’heure. Cette discipline était une étape essentielle vers sa maturité.

La seconde question est la suivante : « De quels outils est-ce que je dispose pour l’éduquer dans ce domaine ? » Que ce soit pour apprendre à un enfant de trois ans à dire la vérité, ou à un adolescent de 15 ans à bien choisir ses amis, nous devrions pouvoir utiliser différentes méthodes pédagogiques de notre boîte à outils.

Alors, quels outils ai-je utilisés pour discipliner mon fils dans l’espoir de le former et le faire avancer vers la maturité ? Je lui ai donné un réveil et je lui ai appris comment s’en servir. Je lui ai expliqué que je m’attendais à ce qu’il se lève pour aller à l’école, et nous avons discuté des conséquences du fait d’être en retard. Ensuite, chaque fois qu’il a été à l’heure, je lui ai fait savoir que je l’avais remarqué.

Faire la démarche de discipliner nos enfants prend plus de temps et de réflexion que de simplement réagir lorsque nos enfants ne se comportent pas bien. Mais croyez-en les conseils d’une mère qui est encore en train d’apprendre : le résultat en vaut vraiment la peine.

Juli Slattery est mariée depuis 20 ans et a trois enfants. Psycho-logue clinique, auteure et conférencière, elle a aussi cofondé le site web authenticintimacy.com et présente une émission de radio dans laquelle elle répond aux questions difficiles sur les relations, le mariage, la spiritualité et l’intimité émotionnelle et sexuelle.

Cet article a été publié pour la première fois dans le numéro de mars-avril 2012 du magazine Thriving Family sous le titre « What's the Goal of Discipline? » Tous droits réservés © 2012 par Dr Juli Slattery. Utilisation autorisée.

notre rôle premier de parents ce n’est pas de punir. c’est de faire des disciples.

nos enfants ?Pourquoi discipliner

par julie slattery

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#EEMSRwanda, #ElleEstMaSoeur

RENDEZ VOUS SUR SOCIETEBIBLIQUE.CA/ELLEESTMASOEUR POUR EN SAVOIR PLUS SUR LA CAUSE ;

FAITES UN DON AU PROGRAMME DE GUÉRISON DES TRAUMATISMESBASÉ SUR LA BIBLE “ELLE EST MA SOEUR” ;

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1

AIDONS-LES À GUÉRIR !

AIDONS-LES À GUÉRIR DE LEURS BLESSURES ÉMOTIONNELLES, MENTALES ET SPIRITUELLES.

...ET NOUSAVONS

BESOINDE VOUS !

LA SOCIÉTÉ BIBLIQUE CANADIENNE VEUT LEUR VENIR EN AIDE.

AU RWANDA, DES MILLIERS DE FEMMES SOUFFRENT TOUJOURS DES TRAUMATISMES CAUSÉS PAR LE GÉNOCIDE DE 1994.

ELLE EST MA SOEUR

Page 23: Focus famille - Hiver 2015

NNous avions planifié chaque détail de notre lune de miel. Après avoir dit au revoir à nos familles respectives, ma nouvelle femme et moi sommes partis en voiture à 60 km de là pour nous installer dans notre chambre d’hôtel. Il était tard et nous avions tous deux le cœur rempli de hâte et d’excitation. Puis, nous avons fait, lors de notre première soirée comme mari et femme, ce que nous faisons tous les soirs depuis les quinze dernières années : nous avons prié.

La Bible décrit le mariage comme un amour qui rend « un » (Genèse 2.24). Quand un homme et une femme s’unissent l’un à l’autre par le mariage, cela forme entre eux un lien qui est plus fort que n’importe quelle autre relation sur terre, ils deviennent « une seule chair ». On pense souvent à l’intimité physique comme étant l’expression la plus profonde de cet amour. Je suis pourtant convaincu qu’il existe une intimité encore plus profonde.

Conformément au plan de Dieu, prier avec votre conjoint intensifie et renforce votre lien spirituel mutuel. Quand vous priez ensemble, votre dépendance face à votre Père Céleste s’approfondit tout en enrichissant grandement votre relation conjugale.

Voici quelques idées pour donner encore plus de sens à votre temps de prière à deux :

Refusez la routine. Faites en sorte que le repas ne soit pas le seul moment où vous priez ensemble. Vous pouvez éviter de tomber dans cette routine en priant aussi à d’autres moments de la journée. La plupart des chrétiens ont appris l’importance de commencer la journée par la prière,

mais clore sa journée en prière est tout aussi essentiel. Il est beaucoup plus difficile de se sentir loin d’une personne ou de rester en colère contre elle quand on s’unit toujours en prière avec elle avant de s’endormir.

Soyez vrais. Confessez vos péchés l’un à l’autre (Jacques 5.16). Des prières rapides, sans substance, ou répétitives, ne révèlent pas vraiment ce que contient votre cœur. Exprimez-vous dans vos prières comme vous le feriez dans n’importe quelle conversation. Si vous répétiez jour après jour les mêmes formules à votre conjoint, votre mariage deviendrait vite morne et sans intérêt. C’est tout aussi vrai dans la prière. Restez spontané et prenez vraiment le temps de dire tout ce qu’il y a à dire.

Avant de vous endormir ce soir, prenez la main de votre conjoint, priez et embrassez-le/la pour lui souhaiter bonne nuit. En laissant de la place à votre moitié dans votre conversation personnelle avec Dieu, vous renforcerez votre mariage tout en construisant votre relation au Seigneur.

Ted Cunningham est le pasteur d’une église qu’il a fondée, dans l’Illinois aux États-Unis. C’est pour lui une grande joie que d’être marié à sa femme Amy, avec qui il a eu une fille et un garçon. Cet article a été publié dans le numéro d’été 2011 du magazine Thriving Family sous le titre « The Intimacy of Prayer » Tous droits réservés © 2011 par Ted Cunningham. Utilisation autorisée.

l'intimité de la prièreenrichissez votre mariage en parlant à dieu ensemble.

par ted cunningham

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par pam woody et sheila seifert

il y a 7 ans, les chapman ont perdu leur petite fille de manière

tragique. ils témoignent de la manière dont ils ont traversé cette épreuve

ensemble, avec l’aide de dieu.

Tenirferme

24 w w w . f o c u s f a m i l l e . c a

Page 25: Focus famille - Hiver 2015

CComme la plupart de ces jours qui changent la vie de quelqu’un pour toujours, le 21 mai 2008 a commencé comme n’importe quel autre jour. Rien ne laissait soupçonner que cette journée mettrait à l’épreuve les liens unissant la famille Chapman, et révélerait la profondeur de leur foi.

Steven et Mary Beth Chapman étaient dans leur maison, tandis que leurs trois plus jeunes filles, Shaohannah Hope (Shaoey), Stevey Joy et Maria Sue, jouaient dans la cour. Leur fils Will, âgé de 17 ans, arriva dans l’allée au volant de sa vieille Land Cruiser. Jusque-là, rien d’inhabituel.

Maria, qui avait fêté ses 5 ans la semaine précédente, était ravie de voir arriver son frère. Impatiente de jouer avec lui, elle s’est mise à courir dans sa direction. Shaoey demanda à sa petite sœur d’arrêter de courir, mais Maria continua, bien décidée à arriver jusqu’à son frère au plus vite. Derrière son volant, Will ne vit pas la petite fille courir dans l’allée...

Shaoey et Stevey Joy n’ont rien pu faire d’autre que de regarder la voiture percuter la petite Maria. Tout arriva en même temps... Les bruits. Les cris. La douleur. Une cacophonie de questions envahit l’atmosphère, sans trouver de réponse, avant d’être remplacée par les sirènes des véhicules d’urgence.

Dans un élan désespéré, l’équipe paramédicale emmena Maria à bord de l’hélicoptère vers l’hôpital, mais Mary Beth savait au fond de son cœur que son enfant était déjà partie. Elle espérait malgré tout que les sauveteurs arriveraient à ressusciter sa petite fille. Quand ils sont entrés dans le service de traumatologie où reposait Maria, Steven et Mary Beth espéraient que Dieu redonnerait vie à son petit corps

inanimé. Ils savaient que Dieu était capable de la guérir. Mais ils acceptaient aussi que cette guérison prenne la tournure que Dieu avait déterminée selon Sa volonté.

Mary Beth se souvient : « Étrangement, au cœur de ce moment inconcevable, il est devenu évident pour Steven comme pour moi que nous nous tenions aux portes des cieux, remettant délicatement notre petite fille dans les bras de Jésus, croyant de toutes nos forces qu’elle serait là en sécurité. Nous avons doucement embrassé le front de Maria. Ma main tremblait pendant que je caressais sa petite joue, remettant ses cheveux derrière ses oreilles pour la dernière fois. Après ça, nous sommes sortis rejoindre nos amis et avons commencé notre long chemin de deuil. »

Sept années se sont écoulées depuis l’accident mortel de Maria. La famille Chapman en a été profondément secouée, mais leur foi en Dieu et leur amour mutuel demeurent solides. Steven et Mary Beth se sont montrés particulièrement conscients de la nécessité de guider leurs enfants à travers leur peine et leur confusion. Et c’est ce qu’ils ont fait, en étant simplement vrais avec eux, en partageant ouvertement et sans tabous, même alors qu’ils luttaient avec leurs propres douleurs et leurs questions sans réponses.

« On n’a franchement aucune idée de ce qu’on a pu faire de bien en tant que parents ces dernières années, avoue Steven. Je pense que tout ce qu’on a fait, c’est d’être honnête avec eux. C’est la seule chose qu’on a peut-être réussie en tant que parents. »

Même au cœur de leur deuil, Steve et Mary Beth sont restés focalisés sur les besoins spécifiques de chacun de leurs enfants. Leur fille Emily qui était en pleine préparation de son mariage ; leur fils Caleb qui terminait ses études secondaires ; la jeune Shaoey qui avait simplement besoin de leur réconfort et Stevey Joy qui allait bientôt entrer en maternelle. Et puis il y avait Will.

Will et Maria étaient particulièrement proches, et il voyait en elle un véritable cadeau dans sa vie. Mais c’est

Rien ne laissait soupçonner que cette journéemettrait à l’épreuve les liens unissant la famille Chapman,

et révélerait la profondeur de leur foi.

Cette photo nous montre la famille Chapman aujourd’hui, 4 ans après que cet article

a été écrit. De gauche à droite : Caleb et sa femme Julia, Mary Beth et Steven, la petite

Stevey Joy, Emily, son mari Tanner, et leurs deux petites filles Della Rosamond et Eiley,

Shaoey, puis Will et sa femme Jillian.

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lui qui s’est retrouvé au volant de la Land Cruiser et après l’accident, il a été aux prises avec de la culpabilité et un profond chagrin. À l’époque, Steven et Mary Beth réalisaient que tout l’avenir de leur fils tenait à un fil.

« Comment peut-on en même temps faire le deuil de l’un de ses enfants, tout en essayant littéralement de sauver la vie d’un autre ? » s’interrogeait Mary Beth. Son mari et elle ont beaucoup lutté pour savoir quoi faire.

Être vrais Dès le début de leur vie de famille, Steve et Mary Beth avaient fait le choix de parler ouvertement à leurs enfants de toutes les grandes questions de l’existence. Il s’agissait pour eux de donner à leurs enfants des points de repère dans tout ce à quoi ils pourraient avoir à faire face. Et c’est parce qu’ils étaient habitués à communiquer comme cela en famille qu’ils ont pu se confier librement les uns aux autres durant cette saison de choc et de deuil. Même si des sentiments de colère et de peur ont pu être exprimés, aucun des membres de la famille n’a jamais accusé personne. Au lieu de ça, Dieu a donné à Steven, à Mary Beth et à chacun de leurs enfants, un amour immense les uns pour les autres.

Bien sûr, ils restaient une famille en souffrance, avec un trou de la taille de Maria dans chacun de leurs cœurs. Leur guérison ne s’est pas faite en un jour ; mais plutôt au fil du temps et un jour après l’autre. Avec le soutien de sa famille et le suivi de son thérapeute, et même à travers les questions innocentes de ses petites sœurs, Will a avancé dans sa guérison personnelle. Après l’accident, Mary Beth était impressionnée par le seul fait de voir son fils poser chaque jour les deux pieds au sol et avancer.

« C’est une épreuve qui peut être utile », avait alors dit Mary Beth à Will. « Et tu peux faire le choix de le refuser ou tu peux t’en servir pour essayer d’aider autant de gens que possible. » Will avait répondu à sa mère qu’il s’accrochait à Dieu et à sa famille. Il est resté profondément persuadé que Dieu prend soin de lui, à chaque chapitre de sa vie, dans tout ce qu’il peut traverser.

Questions difficilesAprès la mort de Maria, Shaoey est un jour allée voir sa mère en pleurant : « C’est dur.... Pourquoi on doit vivre ça ? » Plutôt que de prétendre qu’elle savait pourquoi Maria était partie, Mary Beth a reconnu qu’elle n’avait pas de réponse, si ce n’est le fait que Dieu leur demandait de traverser ce temps d’épreuve ensemble.

Batailler avec les « pourquoi » de la vie n’était pas vraiment nouveau pour Mary Beth. On lui a diagnostiqué une dépression clinique en 1991 et elle a toujours parlé ouvertement de son combat avec cette maladie et des difficultés qu’elle a connues à cause de cela, aussi bien au niveau de sa foi que dans sa vie de famille.

Dans son livre Choosing to See (Choisir de voir), elle a écrit : « Je vis encore parfois des moments très sombres, je prends encore des médicaments et je vois toujours un thérapeute. Je voudrais que Dieu m’enlève ma dépression. Mais pour l’instant, Il ne le fait pas, et peut-être que c’est parce qu’Il utilise cela comme un moyen pour me rappeler ma dépendance vis-à-vis de Lui. »

Mary Beth a vu au cours des années comment l’espérance que Dieu a semée en elle, à travers sa dépression, a grandi pour devenir une foi solide. Elle explique que cette espérance et cette foi profonde l’ont préparée à affronter la terrible tempête qui a dévasté sa famille en 2008.

À travers tout cela, elle a appris à se poser les grandes questions existentielles sans crainte : « Pourquoi Dieu permet la souffrance ? », « Pourquoi est-ce que ça nous arrive à nous ? », « Comment suis-je censée réagir ? » Du coup, ses enfants sont eux aussi à l’aise avec leurs propres questionnements. Plutôt que de prétendre avoir toutes les réponses, Mary Beth partage à ses enfants son expérience avec Dieu alors qu’ils apprennent et grandissent ensemble.

Photo récente de Steven et Mary Beth avec leurs deux filles Stevey Joy et Shaoey.

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Page 27: Focus famille - Hiver 2015

Nous resterons ensemble

Même si les Chapman continuent d’avancer, certains jours sont difficiles et pleins de confusion. Mary Beth raconte : « Ça a été un peu comme un saut dans le vide de la foi. Mais quand j’ai enfin osé affronter les questions existentielles toutes simples qui se bousculaient dans ma tête, j’ai atterri sur une fondation solide. » Bien qu’au départ, elle craignait de voir où ces questions la feraient atterrir, Mary Beth a réalisé que la foi est assez solide pour porter toutes les questions sans réponses et les douleurs auxquelles fait face sa famille.

Aujourd’hui, elle admet qu’elle sort petit à petit la tête de l’eau. Chaque nouveau jour qui passe permet à Steven et Mary Beth de réaliser un peu plus la force qu’ils tirent de leur foi et de leur famille. Les paroles de la chanson à succès écrite par Steven I Will Be Here (Je serai là) trouvent tout leur sens dans l’épreuve qu’ont traversée les Chapman. Se soutenant les uns les autres, ils ont trouvé leur sécurité dans le fait que : « À travers les victoires, les défaites, les tâtonnements, nous resterons ensemble. »

« Ensemble », c’est ainsi qu’ils traversent chaque journée. Ils ont appris à s’aimer encore plus et à vivre la joie de voir leur foi les unir toujours plus. Quelques jours seulement après l’accident, Emily, son fiancé Tanner, Caleb et leurs plus proches amis, ont entouré Will, pour l’aider à porter le poids de son chagrin.

Mary Beth raconte : « Emily et Tanner se sont éclipsés et quand ils sont revenus ils portaient une bassine d’eau et des serviettes, et alors que nous autres entourions Will, ils se sont agenouillés pour lui laver les pieds, priant pour que l’ennemi ne puisse pas avoir la moindre prise sur son âme, priant que Dieu lui donne paix et repos. »

Une foi solide commele roc

Mary Beth conclut : « Notre but n’est pas de vivre une vie parfaite, mais de vivre en faisant face à nos problèmes, de vivre en se battant, et finalement de réussir à ne pas laisser l’ennemi déchirer cette famille. »

Quand tout le reste s’effondre, les enfants voient ce qui est vrai, et dans ce temps où leur cœur est mis à nu, les Chapman ont trouvé une foi solide comme le roc, une foi qui est vraie. Grâce à cette authenticité, ils se sont rapproché les uns des autres et de Dieu.

Peut-être que leurs filles jouent encore à se déguiser et à danser comme des princesses, mais au lieu de croire au « ils vécurent heureux et eurent plein d’enfants » des contes de fée d’ici-bas, toute la famille est centrée sur la réalité de l’éternité en Dieu.

« Dieu est souverain, et Il connaît le nombre de nos jours » affirme Mary Beth. « Maria n’a pas vécu une vie courte ; elle a vécu une vie pleine » et les Chapman sont reconnaissants d’avoir pu en faire partie. Ils choisissent aujourd’hui de vivre leur histoire de la meilleure manière qu’ils connaissent : ensemble.

Mary Beth Chapman a raconté son parcours de vie et de deuil dans son livre : Choosing to See (Choisir de voir), disponible en anglais aux éditions Revell. Steven Curtis s’est lui tourné vers la musique pour traverser sa peine, et les paroles brutes et profondes de son album Beauty Will Rise sont un réconfort pour beaucoup. Au début de l'année 2014 il était en tournée canadienne pour son dernier album, The Glorious Unfolding. Steven et Mary Beth viennent tout juste de célébrer leur 30e anniversaire de mariage en octobre ! Cet article a été publié pour la première fois dans le numéro d’été 2011 du magazine Thriving Family sous le titre « Holding Tight. » Tous droits réservés © 2011 par Focus on the Family. Utilisation autorisée.

Toute la famille est centrée surla réalité de l’éternité en Dieu.

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LL’adolescent irresponsable est devenu la caricature de l’adolescence moderne : il ne trouve plus ses livres d’école quand il doit faire ses devoirs. Il manque régulièrement de sous-vêtements propres. Il doit emprunter de l’argent à papa pour aller au centre d’achats. "Cuisiner" consiste pour lui à faire fonctionner le four à micro-ondes. Et ce n’est souvent pas beaucoup mieux pour les adolescentes... Ces jeunes gens sont à l’âge où ils vont bientôt se lancer dans le monde réel, mais ont-ils été équipés pour y faire face ?

Au cours de mes premières années en tant que parent, j’avais en tête l’idée fausse que l’enfance était un moment de plaisir sans fin et que les parents étaient en quelque sorte des animateurs de croisières pour leurs enfants. J’ai maintenant deux jeunes adultes et deux adolescents, et j’ai réalisé que l’enfance est un terrain d’entrainement pour le monde réel.

Imaginez votre enfant à son premier emploi ou dans son premier appartement. Quelles sont les compétences que vous voudriez qu’il possède dans ces nouveaux environnements ? Souhaitez-vous qu’il comprenne comment être en relation avec les autres, comment gérer son temps, son argent et ses biens ? Vous voulez peut-être qu’il ait quelques savoir-faire de base, comme faire sa propre lessive ?

par christine field

de savoir faire son lit jusqu’à gérer son budget. ce qu'il faut enseigner aux enfants pour

les équiper face au futur.

à enseigner

à vos enfants

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J’ai réalisé que l’enfance est un terrain d’entrainement pour le monde réel.

Les interactions avec les autres Il y a de fortes chances pour que votre fils ou votre fille décroche un jour un emploi, se marie, doive affronter des conflits ou des désaccords. Votre enfant pourra-t-il faire face à ces tensions ? Il sera mieux équipé s’il a déjà eu à faire face à un désaccord ou à résoudre un conflit durant ses années d’apprentissage.

Les interactions entre frères et sœurs sont un bon entrainement pour se préparer aux inévitables conflits dans le mariage et dans la vie professionnelle. Les querelles font partie de la vie de famille. Apprendre à être en désaccord tout en conservant maîtrise de soi et respect pour l’autre partie prend des années, mais ça en vaut la peine.

À une certaine époque, mes enfants étaient particu-lièrement durs les uns envers les autres. Sans leur dire pourquoi, je leur ai fait tracer leurs corps sur de larges feuilles de papier que j’ai affichées au mur. Chaque fois que l’un d’eux faisait mal à son frère ou sa sœur, il devait arracher un morceau du dessin représentant le corps de l’enfant qu’il avait blessé. Cela a eu un grand impact et leur a enseigné à ne pas se déchirer les uns les autres.

La gestion du temps Réfléchissez et analysez la façon dont votre famille passe son temps au cours d’une semaine typique, afin de repérer toutes les petites pertes de temps qui ne sont pas productives ou bénéfiques. Trop de télévision ou de magasinage pourraient signaler que les relations sont négligées.

Vous pourriez également apprendre à votre tout-petit les différentes séquences de temps : matin-midi-soir.Aujourd’hui-demain-hier. Découpez ou dessinez des images pour créer une chronologie visuelle de sa routine quotidienne.

À mesure que votre enfant grandit, il devrait avoir son propre réveille-matin. Cela l’aide à réaliser que c’est sa responsabilité, et la bataille du matin a désormais lieu entre l’enfant et le réveille-matin, plutôt qu’entre l’enfant et maman ou papa.

Encouragez votre enfant à être organisé dans ses travaux scolaires. Votre enfant pourrait noter ses responsabilités quotidiennes dans un agenda, en particulier si l’école donne aux enfants des devoirs et projets à long terme. Assurez-vous que votre enfant rende bien ses devoirs dans les temps et qu’il reste concentré quand il fait des recherches sur Internet pour ses projets de classe.

De temps en temps, comparez le rythme de votre enfant avec le rythme requis pour ses tâches quotidiennes. Si votre enfant se sent pressé, trouvez des façons d’alléger le stress par des temps en famille et un repos adéquat. Savoir gérer son temps sera un atout majeur pour votre enfant quand il atteindra l’âge adulte et sera sur le marché du travail.

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La gestion de l’argentQuand nos enfants étaient encore jeunes, nous leur avons permis de prendre des décisions financières. Ils ont eu l’opportunité de faire des erreurs avec de petites sommes d’argent et de petits enjeux. Nos enfants devaient se mettre d’accord sur comment et quand dépenser l’argent. S’il y avait des conditions à ce privilège, nous les énumérions clairement. Par exemple, nous avons établi un budget hebdomadaire pour les jouets. Quand l’argent était dépensé, il n’y en avait plus pour le reste de la semaine.

Établissez des objectifs pour les économies à long terme, comme payer le camp d’été, et pour les économies à court terme pour des choses qu’ils veulent dans un avenir rapproché, comme un nouveau jouet.

Donnez-leur un moyen pour qu’ils divisent leurs revenus ou indemnités en différentes catégories. Par exemple, leur dîme pourrait être 10 %, l’épargne à long terme pourrait être 30 %, l’épargne à court terme 30 % et les dépenses quotidiennes 30 %. Essayez d’utiliser des pots, des enveloppes ou des pochettes en plastique refermables pour chaque catégorie. Cela a l’avantage de permettre aux enfants de visualiser l’argent à mesure qu’il s’accumule.

L’organisation et le désencombrementAvoir des enfants signifie avoir des affaires… beaucoup d’affaires. Les parents et les enfants doivent se montrer astucieux pour garder toutes ces choses bien rangées et organisées.

Évitez l’encombrement en impliquant vos enfants dans le tri des affaires et en donnant les jouets oubliés depuis longtemps. Travaillez ensemble pour organiser et trouver des rangements pour chaque chose, et pour mettre de côté tous les jouets brisés ou endommagés.

Envisagez de créer une « boîte à souvenirs » pour chaque enfant, afin d’y stocker leurs précieuses œuvres d’art. La boîte pourrait également servir de rangement pour les cartes, les lettres et autres souvenirs.

Les réparations et l’entretienUne fois que vos enfants ont démontré pouvoir prendre soin de leurs affaires, ils peuvent aider avec les grandes choses qui requièrent un entretien régulier. Impliquez vos enfants dans les tâches ménagères de tous les jours et dans l’entretien du véhicule, ce qui les préparera à être plus autonomes. Nos enfants ont toujours aimé se rendre à la quincaillerie en tenant la grande main de leur papa.

Mon mari et moi avons vite découvert que nous possédions peu de compétences en réparation… Voici donc les leçons que nous avons dû apprendre concernant l’entretien d’une maison :

• Ayez le sens de l’humour. Il y a toujours quelque chose qui se casse. Éponger des litres d’eau du sous-sol n’était peut-être pas l’activité que vous aviez choisie pour la journée, mais c’est une occasion de pratiquer le travail d’équipe.

• Soyez prêt à apprendre. Quand vos enfants vous voient essayer quelque chose de nouveau, comme appliquer du calfeutrage, ils apprennent qu’il est possible d’acquérir de nouvelles compétences, même si ces capacités ne font pas partie de leurs forces.

• Soyez prêt à demander de l’aide. Si un projet domestique vous dépasse, vous pouvez enseigner une précieuse leçon à vos enfants, simplement en demandant de l’aide, puis en travaillant ensemble pour accomplir la tâche.

Au-delà des réparations de la maison, souvenez-vous que les tâches de base, comme tondre le gazon ou arracher les mauvaises herbes du jardin, peuvent être d’excellentes expériences d’apprentissage pour vos enfants.

Les bases de l’entretien ménagerAvec tout ce que comprend la gestion d’une maison, il est important de maîtriser les tâches quotidiennes de base. Quoi que mes enfants fassent de leur vie, quel que soit l’appel de Dieu pour eux, je veux qu’ils sachent comment prendre soin d’eux-mêmes et de leurs maisons.

Plusieurs de ces leçons ont commencé dans la cuisine. Je les laissais cuisiner et aider à préparer les repas. Même un jeune enfant peut étaler du beurre de cacahouètes avec un couteau à beurre ou déchirer de la laitue pour une salade.

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Il y a aussi beaucoup à apprendre sur la planification des repas chaque semaine, en se basant sur les aliments de saison ou en vente. Toute la famille peut s’impliquer dans la planification des repas : aidez vos enfants à faire une liste de sept déjeuners, dîners et soupers sur des fiches, et préparez ensemble une liste de courses basée sur cette planification.

Pour les enfants plus vieux, donnez-leur des circulaires d’épicerie et un budget hebdomadaire puis demandez-leur de planifier le menu pour la semaine. Les mathématiques prennent vie quand les enfants font des listes, vérifient ce qu’il reste dans le garde-manger, découpent les coupons de réductions et additionnent les achats sur la calculatrice pendant que vous faites l’épicerie.

Laissez votre enfant se joindre à vous quand vous magasinez pour lui montrer les critères à prendre en compte dans l’achat de nourriture pour votre famille, tels que la qualité, le prix au 100 ml, la valeur nutritionnelle, etc. Cela peut aider votre enfant à comprendre pourquoi les collations près de la caisse ne sont pas forcément le meilleur choix.

Quand vous faites la lessive, laissez vos enfants aider à trier les vêtements pâles et foncés. Même un jeune enfant

peut plier de petites serviettes. À mesure que votre enfant grandit, il peut être responsable de remplir les machines, mais pas avant de lui avoir appris ce qu’il faut savoir sur le savon, les niveaux d’eau, la température de l’eau et les couleurs des vêtements. Quant à ranger correctement les vêtements dans les tiroirs, c’est une chose que votre enfant peut également faire.

Une autre leçon importante est la nécessité d’une bonne attitude. Quand mes deux aînés étaient jeunes, je leur ai donné une bassine d’eau tiède savonneuse avec des éponges, et les ai ensuite mis en costumes de bain. Ils ont eu beaucoup de plaisir à laver le plancher de la cuisine. Je les ai ensuite mis dans la baignoire et j’ai épongé l’excédent d’eau qui restait. J’avais des enfants heureux et un plancher propre.

Évidemment, toutes les corvées ne sont pas amusantes ou n’ont pas besoin d’être transformées en jeu pour que vos enfants gardent une bonne attitude. La façon dont ils abordent ce type de situation, même si cette tâche est désagréable, devrait être positive... une attitude nécessaire à développer pour le monde réel.

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Les habitudes sainesLa vie de famille, c’est le lieu où les bonnes habitudes sont formées. Faites de l’exercice en famille et apprenez ensemble à bien vous nourrir. Ce que vous dites au quotidien encourage-t-il vos enfants à avoir une image saine du corps ? Vos propres mots conditionnent les enfants dans leur perception d’eux-mêmes, de manière positive ou négative.

Vous voudrez peut-être rappeler à vos enfants les bases de la santé et de l’hygiène. Est-ce qu’ils coupent leurs ongles ? Utilisent-ils du savon sous la douche ? Changent-ils leurs sous-vêtements régulièrement ? Ces choses nécessitent un entretien régulier, dès maintenant et pour le reste de leur vie. Ne laissez pas vos enfants devenir paresseux concernant leur hygiène.

La prise de bonnes décisionsPrendre de bonnes décisions implique du discernement. Essayez ces techniques afin d’aider votre enfant à prendre de meilleures décisions :

• Regardez vers l’avenir. Demandez à chacun de vos enfants de faire une liste de toutes les grandes décisions qu’ils devront prendre au cours des 10 à 15 prochaines années de leur vie, telles qu’université, carrière, auto, appartement, ville, mariage et enfants. Discutez ensemble des facteurs qui constituent chaque grande décision.

• Tenez-vous-en aux faits. « Je ne peux pas me joindre au club biblique pour enfants cette année, soupire votre fille. Ils vous font mémoriser toute la Bible ! » Demandez-lui alors : « Es-tu certaine de cela ? » Cherchez des occasions d’apprendre à votre enfant à obtenir tous les faits. Découragez les conclusions basées sur une information incomplète.

• Réfléchissez ensemble. Votre enfant doit choisir un projet de science. Il ne sait pas ce qui l’intéresse. Sur une feuille de papier, écrivez le mot science dans un nuage, et à mesure que vous discutez, dessiner des branches d’idées sortant du nuage. Tandis que vous rédigez les sujets majeurs, encouragez votre enfant à penser à des sous-thèmes dans ces catégories. Peut-être que l’étude des animaux l’intéresse, et qu’il se souvient qu’il a toujours aimé les cochons d’Inde. Voilà ! Il aborde maintenant le sujet avec enthousiasme et le sentiment qu’il s’est approprié le projet.

• Faites une liste des pour et des contres. Imaginons que votre enfant doit choisir entre jouer au soccer ou suivre des cours de ballet. Listez les pour et les contres de chaque option pour l’aider à prendre une décision.

Alors que mes enfants grandissent et partent explorer le monde, je prie pour qu’ils se souviennent de notre maison comme d’un endroit où nous savions bien célébrer, bien travailler et bien nous disputer. Un endroit où ils ont été bien formés.

Christine Field est maman à plein temps et fait l’école à la maison à ses quatre enfants, dont trois ont été adoptés. Elle a écrit de nombreux livres sur l’art d’être parent.

Cet article a été publié dans le numéro de mars-avril 2013 du magazine Thriving Family sous le titre « From Making the Bed to Managing Money. » Tous droits réservés © 2013 par Christine Field. Utilisation autorisée.

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notre coup de coeur

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adoption

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Il y a six ans, mon mari Adam et moi avions une famille recomposée, et dé-bordante d’énergie, de six enfants (les siens, les miens, et les nôtres). On faisait salle comble, sans parler de nos salles de bains... Alors, quand nous avons eu l’envie d’adopter une petite orpheline de Chine, nous savions que la vraie difficulté serait de convaincre nos enfants. Ils avaient déjà fait tant d’ajustements pour faire partie d’une grande famille reconstituée. Seraient-ils d’accord de partager leur temps, leurs parents, ainsi que leurs chambres à coucher, avec un enfant de plus ?

À notre grande surprise, la plupart des enfants ont immédiatement été enthou-siasmés par l’idée. « Quand pouvons-nous

aller la chercher ? », nous ont-ils demandé. Mais il y avait un petit hic : notre plus jeune, Justin, ne se réjouissait pas de la situation. Même après avoir essayé de le convaincre que ni notre amour ni notre attention ne seraient diminués par la venue d’une autre enfant, il n’était toujours pas prêt à céder sa place de petit dernier de la famille.

Une enfant de plusAu cours des 18 mois suivants, nous avons rencontré d’autres familles adoptives, mangé beaucoup de nourriture chinoise et appris tout ce que l’on pouvait à propos de la culture de ce pays. Chaque jour, nous avons prié pour le nouveau membre de notre famille, et, tout en nous frayant un chemin à travers l’amoncellement de paperasse, nous avons commencé à mentionner cette nouvelle enfant par son nom : Amberlie Joy. Petit à petit, le cœur de Justin s’est fait à l’idée.

Finalement, en juillet 2006, nous avons amené Amberlie à la maison. Le grand sourire qui a éclairé le visage de Justin alors qu’il tenait sa petite sœur pour la première fois laissait présager qu’il serait un merveilleux grand frère.

Une famille en expansionAmberlie a tellement apporté de joie à notre famille que mon mari et moi avons décidé d’adopter d’autres enfants venus de Chine. Et nous avons commencé à planifier d’adopter des jumelles de 4 ans, dont l’une était atteinte de paralysie cérébrale.

Cette fois, Justin n’était pas le seul hic. Les ados se demandaient comment on pourrait gérer deux enfants de plus. L’un de nos fils s’inquiétait de la logistique que nécessitait un enfant ayant un handicap. Les gens nous dévisageraient-ils dans la rue ? Mais les vraies protestations ont commencé lorsqu’il fut question de réarranger les chambres à coucher…

Adam et moi avons réalisé que nos en-fants avaient besoin d’avoir une meilleure idée de ce que cette adoption signifiait. Nous avons donc emmené nos quatre plus jeunes en Chine avec nous. Lors de notre rencontre avec les jumelles à

Nanjing, nous avons été étonnés de voir nos enfants oublier leurs propres soucis et réconforter ces deux petites filles effrayées qui devaient laisser derrière elles tout ce qu’elles avaient connu jusqu’à présent. Sans la présence de nos enfants, je ne sais pas si Axi Grace et Addixian Hope nous auraient acceptés aussi facilement. Ce fut un voyage miraculeux, débordant de chaleur et de rires.

Cœurs ouvertsAujourd’hui, j’adore observer mon fils de seize ans lancer sa sœur Axi dans les airs pour ensuite la rattraper en la faisant éclater de rire. La seule chose qu’il voit, c’est sa petite sœur, et non son handicap. J’aime aussi observer les enfants lorsqu’ils bavardent et jouent dehors ou encore lorsqu’ils se racontent des histoires à l’heure des repas.

Oui, parfois nos enfants se disputent, se bataillant entre eux pour obtenir tout notre temps et nos ressources. Ils ne sont pas franchement fous de devoir s’entasser dans la minifourgonnette pour les sorties en famille. Mais je sais que le cœur de mes enfants est maintenant plus ouvert à aimer les gens. Ils ont de la compassion pour les gens qui sont différents et ils commencent à saisir la notion du travail d’équipe. Par-dessus tout, je vois que chaque fois que Dieu leur demandera de faire quelque chose de nouveau dans leurs vies, ils seront bénis d’avoir développé leur flexibilité et leur sens de l’aventure.

Natalie Gillespie est auteure de plusieurs livres, et éditrice. La question de l’adoption et du soin des orphelins la passionne. Elle aime aussi passionnément Dieu, son mari Adam, le chocolat blanc et les livres… des tonnes de livres !

Cet article a été publié dans le numéro d’été 2011 du magazine Thriving Family sous le titre « Room for More » Tous droits réservés © 2011 par Natalie Gillespie. Utilisation autorisée.

comment préparer ma

famille à accueillir un

nouvel enfant ?

par natalie gillespie

Mes six enfants et l’aventure de l’adoption.

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Mon mari m’a mise au défi à maintes reprises en posant la question suivante dans ses sermons : Sauras-tu rester fidèle à Dieu dans le train-train du quotidien ?

Souvent, ma vie me semblait bien ordinaire et banale, mais cette question m’encourageait et me rappelait que chacune de mes journées comptait vraiment. Que toutes les petites choses que je faisais à la maison quand personne n’était là pour les remarquer faisaient une différence dans la vie de ma famille. Que l’amour que je portais à mes enfants dans mes petits moments de maman, comptait.

Et puis, un jour, dans une petite salle sans fenêtre, quatre mots ont fait basculer toute ma vie : vous avez le cancer. Dans cette terrible adversité, tous ces petits

moments insignifiants en apparence se sont transformés en moments très importants. Et les instants passés auprès de mes petits sont devenus les plus grands et merveilleux moments de ma vie. Ce n’était plus des minutes à tuer, c’était une grâce que Jésus m’offrait.

Tout à coup, ma vie semblait tout sauf banale. Et je me suis demandé comment je pourrais continuer à la vivre en cherchant à voir la grâce, et en aimant ma famille, quand viendrait le moment de subir mes traitements et que je serais au bout de mes forces. Est-ce que je pourrais compter sur Dieu pour m’aider, dans Sa grâce, à passer à travers cette épreuve ? Serais-je capable de vivre mon train-train quotidien en étant remplie de foi et de bonté ?

Ma bataille contre le cancer m’a appris que les difficultés de la vie ne représentent pas l’absence de la bonté de Dieu ; elles sont plutôt des outils que Jésus utilise pour me rapprocher de Lui. J’apprends à m’appuyer sur Dieu et sur Sa fidélité.

Ma difficulté dans la vie a pour nom le cancer. Et j’ai prié tout au long de mon cheminement afin que cette épreuve me rapproche de Dieu. Vous ne vivez peut-être pas la même difficulté que moi, mais je suis convaincue que toutes les mères connaissent intimement ce mot : difficulté. Nous comprenons les nuits blanches, les pressions financières et les conflits entre frères et sœurs… Et, au milieu de tout ça, notre devoir de mère est de pourvoir aux besoins du cœur de nos enfants et de les guider fidèlement.

En ce moment, vous vous retrouvez peut-être dans un cycle sans fin de bains à donner, de lessive à faire et de repas à préparer, et vous ne percevez probablement pas ces petits moments comme un cadeau. Il vous est peut-être bien difficile d’être fidèle à Dieu au quotidien. Je peux maintenant dire que le temps, l’énergie et les efforts que j’ai investis dans ma famille durant mes années où j’étais en santé nous ont fourni les relations solides et la grâce nécessaires aujourd’hui pour nous aider à traverser nos moments difficiles.

Alors, comment faire la lessive peut-il bien devenir une expression d’amour et de service plutôt qu’une tâche ménagère

pesante ? Comment pouvez-vous vivre en cherchant à voir la grâce dans votre journée aujourd’hui ? Et, lorsque les difficultés surviennent, serez-vous capable d’aimer votre famille jusqu’au bout de vos forces, ou allez-vous au contraire devenir aigrie ? La grâce nécessaire vous sera donnée lorsque ces journées difficiles arriveront… Mais force et humilité sont nécessaires pour rechercher cette grâce lorsque tout va bien. Prendre l’habitude d’être chaque jour en quête de grâce vous préparera à le faire quand viendra la souffrance. Vivez donc dans la foi. Aimez sans limites. Allez puiser dans le trop-plein de l’amour abondant de Dieu. Investissez dans vos relations, soyez en quête de grâce et priez pour arriver à voir Jésus, même quand les temps sont difficiles (1 Pierre 5.10).

Kara Tippetts est blogueuse, épouse d’un pasteur, maman et auteure de deux livres. Vous pouvez visiter son blogue (en anglais) sur mundanefaithfulness.com

Une partie de cet article a été publié dans le numéro d’octobre-novembre 2014 du magazine Thriving Family sous le titre « Mothering When Life Gets Hard » Tous droits réservés © 2014 par Kara Tippetts. Utilisation autorisée.

l’art d’être mère quand la vie est

difficile

par kara tippetts

Cherchez à voir la grâce de Dieu dans votre quotidien. Quand la vie est difficile, comme quand

tout va bien.

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Lui

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Un copain m’a demandé de rencontrer un jeune père qui faisait face à un sérieux dilemme. À mesure que ce père et moi parlions, j’appris que nous avions beaucoup de choses en commun. Nous

avions tous les deux grandi sans nos pères. Nous étions diplômés de la même université. Et nous avions tous les deux mis nos petites amies enceintes au cours de notre première année d’université. Cependant, contrairement à moi, qui avais décidé de me marier et d’être un père pour mon enfant, cet homme avait du mal à prendre ses responsabilités. Il était tenté d’abandonner son enfant et la mère. Il m’a dit qu’il espérait accomplir « de grandes choses » dans sa vie. Et qu’une femme et un enfant l’en empêcheraient.

Plusieurs pères croient faire face à ce même dilemme : prendre soin d’une famille ou faire de grandes choses dans le monde. Cette conversation m’a incité à réfléchir à ce que cela signifie vraiment d’être quelqu’un de « grand ».

Jésus a dit à Ses disciples que s’ils voula ient ê t re les p lus grands , i l s devaient être serviteurs de tous. Il leur a dit que lorsqu’ils recevaient un petit enfant vulnérable, c’était comme s’ils l’accueillaient lui-même (Marc 9:33-37).

À l’autre extrême, Hérode le Grand a construit des monuments à sa « grandeur » mais était cruel envers les gens, allant jusqu’à tuer trois de ses propres enfants. Pour Hérode, être « grand » signifiait se servir lui-même, et non les autres.

Chaque père fait quotidiennement face à deux définitions de la grandeur. S’il choisit la définition d’Hérode, il sera égocentrique et donnera la priorité à ses propres besoins avant ceux de ses enfants. S’il définit la grandeur comme Jésus l’a

fait, il sera un père qui se sacrifie et se soucie des « petits » que Dieu lui a confiés.

Les pères qui font preuve de grandeur sont physiquement et émotionnellement disponibles. Les enfants sont assurés de votre amour quand vous prenez du temps pour eux. Qu’est-ce qui vous vient en tête quand vous vous demandez : Comment puis-je être plus impliqué dans tous les aspects de la croissance et du développement de mon enfant ? Les meilleurs pères cherchent à déve-lopper une solide relation avec Dieu, prient chaque jour pour et avec leurs enfants, et montrent l’exemple de la vie spirituelle qu’ils souhaitent pour eux.

Laissez-moi vous poser la même question que celle que j’ai posée à ce jeune père : Quelle sorte de grandeur recherchez-vous aujourd’hui ?

Roland C. Warren a dirigé une association pour soutenir les hommes dans leur rôle de père. Il a aussi écrit un livre sur la paternité dans la Bible.

Cet article a été publié dans le numéro d’octobre-novembre 2014 du magazine Thriving Family sous le titre « In Search of Greatness » Tous droits réservés © 2014 par Roland C. Warren. Utilisation autorisée.

À la recherche de grandes

choses

par roland c. warren

Comment devenir un homme important et accomplir de

grandes choses dans sa vie.

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les pieds sur terre

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Alors que je songeais à ce que je pouvais écrire dans cet article, j’ai lu quelque chose qui m’a fait repenser à un événement marquant de ma propre histoire… un moment décisif qui a façonné plus que

toute autre chose ce dont ma vie a l’air aujourd’hui. Sans la révélation qui me fût accordée lors de ce service à l’église Redeemer Presbyterian de New York, je ne serais sûrement pas marié à l’heure où je vous parle.

Seulement deux mois avant mes 29 ans, je fréquentais depuis près d’un an une jeune femme du nom de Selene. En fait, je ne la fréquentais pas vraiment puisque notre relation était en « pause », selon mon souhait, parce que je n’arrivais pas à me décider par rapport à « nous ». C’était déjà la troisième pause dans notre relation, et cette fois Selene avait été très claire : « Si tu veux que nous reprenions, cette fois il va falloir que ce soit sérieux ». Je voyais sa détermination et aussi la douleur que mon inconstance lui causait, et c’est avec un dégoût immense de mon incapacité relationnelle que j’acquiesçai et fit mon bout de chemin.

Le mois qui suivit fut l’un des plus difficiles de ma vie. Je savais que j’étais sur le bord de quelque chose de précieux, d’une valeur incalculable même, mais

que je ne savais pas comment l’apprécier. J’avais une crainte immense de perdre ce que nous avions construit pendant ces derniers mois. Mais d’un autre côté, j’avais également peur de perdre tout ce que je pourrais trouver, si je continuais ma recherche d’une partenaire qui incarnerait encore davantage ma description de la femme idéale.

C’est alors que je visitai New York pen-dant quelques jours avec deux bons amis, la tête remplie des questions suivantes : Comment savoir si j’ai trouvé la bonne personne à épouser ? Serait-elle suffisante pour me rendre heureux ? En m’engageant envers elle, ferais-je une erreur que je regretterais pour le reste de mes jours ?

Je sais que je ne suis pas seul à m’être posé ces questions. Beaucoup de gens non mariés, qu’ils soient en relation ou non, laissent ces questions façonner la manière dont ils vivent leurs fréquentations et la conception qu’ils se font du mariage. Si nous considérons le mariage comme étant l’union de deux personnes en mesure de satisfaire parfaitement les désirs de l’autre,

je n’ai pas épousé la bonne

personne

par jeremy favreau

Pourquoi la bonne nouvelle, et non la bonne personne, est à la base d’un mariage selon Dieu.

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ce serait alors une erreur de se contenter de moins. Nous nous lançons donc dans une recherche constante, poursuivant cet idéal, qui n’existe peut-être pas.

Cette même sorte de questions existe aussi chez beaucoup de personnes mariées. Dans certains cas, elles ne viennent à la surface qu’après que l’amour fou des premiers jours se soit dissipé dans le train-train quotidien. Dans d’autres cas, ces questions surviennent avant le mariage, mais les époux réussissent à refouler leurs craintes et leurs doutes en espérant que tout se réglera automatiquement de l’autre côté de l’autel. Mais ces questions sont trop fondamentales pour pouvoir être réglées sans intervention profonde. S’ils persistent, ces doutes empoisonneront la relation et mèneront soit au divorce, soit à une relation où les partenaires se voient avec mépris, se considérant mutuellement prisonniers d’une relation où leurs désirs et besoins ne peuvent être comblés.

Dans son livre Le Mariage, Tim Keller expose l’erreur qui se trouve derrière une approche du mariage centré sur le « moi ». Plus nous faisons une liste détaillée des critères les plus minutieux que nous recherchons chez un partenaire de vie, plus nous nous accrochons à un idéal que nous ne pourrons jamais trouver. Mais le problème n’est pas seulement

causé par notre égoïsme et notre idéalisme. Le problème au fond, c’est que nous ne comprenons pas le but du mariage.

Pour comprendre, ne serait-ce qu’un aspect de tout ce Dieu souhaite à travers le mariage, il faut se rappeler que nous sommes créés pour Lui et non pour nous-mêmes (Col. 1.16). Au commencement, Dieu réunit Adam et Ève pour leur bonheur et le bien de toute la création qu’Il plaça sous leur charge. Mais leur raison d’être fondamentale, individuellement et une fois unis, était d’être l’image de Dieu sur la terre. Et leur capacité à remplir ce rôle dépendait de la communion ininterrompue qu’ils entretenaient avec Dieu lui-même. Lorsqu’ils se détournèrent de Dieu, ils commencèrent à chercher un sens et un épanouissement ailleurs. Ils commencèrent à idéaliser les bonnes choses que Dieu avait créées qui devinrent alors corrompues, étant détachées de leur Source.

De même aujourd’hui, l’amour roman-tique est souvent perçu comme le plus grand objectif à atteindre. Nous cherchons à remplir notre vide intérieur à travers ce que peut nous apporter une autre personne. Ce raisonnement sous-tend l’absence de Dieu dans nos vies. En contraste, le mariage est créé par Dieu et sous-tend deux vies qui sont en communion avec Lui grâce à l’Évangile. Jésus n’est pas venu nous sauver parce qu’Il a trouvé en nous de quoi combler chacun de ses désirs. Il est venu donner Sa vie par amour pour son Père et pour nous. Aimer une autre personne implique de donner sa vie pour elle, non de trouver en l’autre de quoi s’autosatisfaire. Si nous examinons les raisonnements cités plus haut à la lumière de l’Évangile, nous réalisons que la question pertinente n’est pas « Ai-je trouvé l’amour ? », mais « Suis-je prêt à aimer ? »

Et donc me voilà, assis dans l’auditorium à Manhattan au milieu de centaines d’autres personnes, écoutant Tim Keller m’exhorter à voir le mariage comme l’une des plus belles, des plus difficiles, mais des plus percutantes expressions de l’Évangile dans notre monde. Je fus touché en plein cœur. Je réalisai que je ne trouverais jamais la « bonne personne » en poursuivant

La questionpertinente n’est pas

« Ai-je trouvé l’amour ? », mais

« Suis-je prêt à aimer ? »

cette lignée de pensée, puisque cette recherche ne me porterait jamais à aimer une autre personne, mais seulement à trouver chez elle des défauts. Aujourd’hui, je sais que je ne me suis pas marié avec la bonne personne. Mais quelle joie de vivre chaque jour avec une personne qui m’aime et me pardonne en dépit de toutes mes imperfections, et de pouvoir chercher en Dieu l’amour qu’il me faut pour lui rendre la pareille.

Jeremy est le rédacteur en chef de Focus Famille. Lui et Selene se sont mariés au Québec avant de déménager en Colombie-Britannique. Ils sont maintenant parents de deux petits garçons de 3 et 1 ans.

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