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PROFITEZ D’UNE ÉNERGIE GRATUITE ET RENOUVELABLE ! Le sol et l’air, deux sources d’énergie qui ont de l’avenir. Pompe à chaleur « clé en main » 0800 773 648 Un supplément thématique de Smart Media LE MONDE DE LA BANQUE CHANGE LES OBJETS CONNECTÉS ROULER AU GAZ NATUREL L'homme qui ne connaît pas le mot «impossible» BERTRAND PICCARD Interview AOÛT 2015 FOCUS INNOVATION P R E M I U M P A R T N E R P A G E 1 2

Focus Innovation

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L'Hebdo

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Page 1: Focus Innovation

PROFITEZ D’UNE ÉNERGIE GRATUITE ET RENOUVELABLE !

Le sol et l’air, deux sources d’énergie qui ont de l’avenir.

Pompe à chaleur « clé en main »0800 773 648

U n s u p p l é m e n t t h é m a t i q u e d e S m a r t M e d i a

LE MONDE DE LA BANQUE CHANGE

LES OBJETS CONNECTÉS

ROULER AU GAZ NATUREL

L'homme qui ne connaît pas le mot «impossible»BERTRAND PICCARD

Interview

AOÛT 2015

FOCUSI N N O V A T I O N

PREMIUM

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R T N E RP A G E 1 2

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U N S U P P L É M E N T T H É M A T I Q U E D E S M A R T M E D I A

2 Editorial

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Country ManagerJeroen Minnee

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Canal de distributionL'Hebdo, 27. Août 2015

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Cette invitation de Tho-mas A. Edison n’a rien perdu de sa pertinence.

D’un point de vue économique, une innovation doit être la meil-leure réalisation qui soit pour l’utilisateur. Comme le résume très justement le conseiller fédé-ral Johann Schneider-Amman, on parle d’innovation lorsque le client est prêt à en payer le prix.

La décision de la Banque nationale de supprimer le taux plancher par rapport à l’euro et les relations avec l’Europe mettent à l’épreuve l’économie suisse et rendent la recherche de meilleures réalisations encore plus difficile. Les entreprises qui exportent vers la zone euro ou qui sont en concurrence directe avec des prestataires européens doivent trouver de nouvelles réponses, optimiser les proces-

sus, réduire les coûts, renoncer aux produits non rentables, et conquérir de nouveaux marchés.

Notre économie doit pro-poser des produits et des pro-cessus qui soient, selon les clients, meilleurs que ceux des concurrents mondiaux. Au bout du compte, la qualité de nos in-novations justifie des prix plus élevés, qui compensent les dé-savantages du pôle économique suisse, à savoir des coûts de salaire et d’infrastructure im-portants. L’innovation passe par des activités de recherche d’ex-cellence, un système de forma-tion efficace et des dispositions légales stimulantes. Le savoir ainsi acquis et les produits qui en résultent constituent, face à la concurrence internationale, des ressources vitales pour la Suisse, pauvre en matières premières.

Quel rôle l’Etat doit-il jouer dans la compétitivité? Les as-pects à prendre en compte sont très nombreux et nous n’avons pas de recette globale. La Suisse applique un principe qui a fait ses preuves: l’Etat in-vestit de manière substantielle dans l’acquisition de nouvelles connaissances, c’est-à-dire dans la formation et la recherche fondamentale, et apporte une aide uniquement subsidiaire à la valorisation des résultats et à l’innovation.

La CTI soutient plus spé-cialement des projets d’innova-tion basés sur la recherche qui, sans son appui, ne verraient pas le jour, stimule la mise en réseau des chercheurs et des entrepreneurs, et accompagne les scientifiques désireux de créer leur entreprise.

Rien d’étonnant par conséquent à ce que la Suisse occupe depuis plusieurs années le haut des classements en matière d’in-novation, avec un seul maître-mot: rechercher le meilleur moyen de développer la meil-leure réalisation! n

Il y a une meilleure façon de faire… trouvez-la!

Walter SteinlinPrésident de la CTI

04 Pompes à chaleur

05 Révolution bancaire

06 Biogas

08 Interview avec Bertrand Piccard

10 Internet des objets

11 Innovation suisse

12 Construction durable

13 Expert Panel

14 Bring your own device

Bonne lecture!William Babakhian

Chef de projet

04 14

Contenu

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Page 3: Focus Innovation

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U N S U P P L É M E N T T H É M A T I Q U E D E S M A R T M E D I A

4 Écologie

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Aujourd’hui, le parc immobilier romand comprend un peu plus de 9% de logements ou immeubles dont le système de chauffage fonc-tionne avec des pompes à chaleur. En constante augmentation, cette proportion est amenée à croître de plus en plus rapidement durant ces prochaines années, surtout si l’on considère la législation en vigueur

en matière d’énergie, qui repose désormais sur des fondements écologiques.

«Dans le canton de Vaud, pour les nouvelles constructions, la loi exige que 20% de l’énergie électrique provienne du photo-voltaïque, indique Ludovic Belz, chef de produits chez Romande Energie. Toujours pour les nou-velles constructions dans le can-ton de Vaud, il convient également de rappeler que pour l’eau chaude sanitaire, la loi oblige qu’elle soit fournie à 30% par des sources d’énergie renouvelable.»

Si Vaud mise sur de nouvelles législations pour faire évoluer son parc immobilier vers un ave-nir plus vert, il faut savoir que de nombreuses subventions can-tonales et communales existent également pour favoriser l’instal-lation et l’utilisation de pompes à chaleur. Dans le canton de

Fribourg par exemple, les diffé-rentes subventions qui existent peuvent financer jusqu’à 40% des frais d’achat et d’installation. «Ce système d’aide et de soutien finan-cier en vigueur à Fribourg explique d’ailleurs que 23% des habitations du canton sont déjà alimentées par des pompes à chaleur», souligne Ludovic Belz. En comparaison, la proportion vaudoise est de 6%, 3% pour Genève, 10% pour le Valais, même chose pour le Jura et 4% pour Neuchâtel.

Fonctionnant en récupérant les calories présentes dans l’air ou le sol pour les concentrer dans un liquide qui sera ensuite diffusé dans les logements, les pompes à chaleur constituent une solution écologique évidente. En effet, ce système permet de limiter de ma-nière considérable les émissions de gaz à effet de serre. Par ailleurs, il fonctionne en utilisant une source

d’énergie locale. «Et pour l’utili-sateur, les pompes à chaleur pré-sentent de nombreux avantages pratiques», rappelle Ludovic Belz. Il n’y a que très peu de travail de maintenance, contrairement aux chaudières à gaz ou à mazout. En plus, on évite les nuisances sonores et olfactives. Et en refroidissant et régulant la température de la pièce dans laquelle elle est installée, une pompe à chaleur permet d’instal-ler sa cave à vins à proximité. Ce qui s’avère inenvisageable avec une chaudière à gaz ou à mazout.»

A l’avenir, les pompes à chaleur, alimentées en partie par de l’élec-tricité, seront couplées avec des panneaux solaires photovoltaïques pour limiter encore plus leur em-preinte carbone, déjà très faible. Egalement connectées à internet, elles seront intégrées dans des sys-tèmes domotiques qui permettent un réglage intelligent et à distance.

Si les systèmes de chauffage fonctionnant avec des pompes à chaleur s’avèrent respec-tueux de l’environnement, ils présentent également de nombreux avantages pra-tiques pour les utilisateurs. A l’avenir, ces dispositifs seront alimentés par de l’énergie photovoltaïque et connectés au web pour un contrôle à distance.TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ

Pour l’utili-sateur, les pompes pré-sentent de nom-breux avan-tages.

Pompes à chaleur: une solution aussi écologique que pratique

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U N S U P P L É M E N T T H É M A T I Q U E D E S M A R T M E D I A

A l’heure où le secret ban-caire est révolu, l’image d’ex-cellence des banques helvé-tiques risque de s’effriter si rien n’est entrepris rapide-ment en matière d’innova-tion. Plus qu’une innovation technique, évidemment né-cessaire en considérant l’es-sor des nouveaux acteurs du web, le monde de la banque doit procéder à ce que Frédé-ric Kohler nomme «l’innova-tion mentale».

«Pendant longtemps, les banquiers suisses ont béné-ficié d’une béquille qui leur facilitait grandement la tâche avec le secret bancaire, relève Frédéric Kohler, directeur de L’institut supérieur de forma-tion bancaire (ISFB) à Genève. Cet avantage fiscal permettait même à de nombreux profes-sionnels d’exercer sans faire preuve de grandes compé-tences. Aujourd’hui, la Suisse se trouve face à un défi de taille si elle veut assurer la pérenni-té de son secteur bancaire.

Il lui faut innover pour com-poser avec ce nouveau pa-radigme. A mes yeux, cette innovation s’avère plus men-tale que technique. Je veux dire qu’il convient surtout de réaliser l’ampleur du besoin de formation. Pour rappel, la Suisse est l’un des seuls grands pays à ne pas avoir adopté un système de certification obli-gatoire pour exercer les mé-tiers de la banque.»Si la stratégie helvétique semble jusqu’à maintenant reposer sur l’image de sta-bilité du pays, tant sur l’axe

économique que politique, elle implique un certain paradoxe. Comment et pourquoi innover si la stabilité, et donc le main-tien du niveau de performance atteint jusqu’à aujourd’hui, constituerait une valeur refuge dans la tempête financière? «La résolution de cette contra-diction passe justement par une révolution mentale, une prise de conscience des enjeux actuels et des efforts à fournir pour parvenir à les surmonter, souligne Frédéric Kohler. Cela implique d’investir de manière importante dans la formation,

à l’image de ce qui se fait en Asie, à Singapour par exemple qui occupe les devants de la scène financière et bancaire internationale en matière d'in-novation»

Consciente de ce défi, l’ISFB propose cinq cursus de formation postgraduée. Avant cette offre proposée par l’institut genevois, il en existait seulement deux. «Ces chiffres permettent de se rendre compte du réel be-soin que connaît actuellement la place bancaire helvétique, à savoir étoffer son offre en

matière de formation. En comparaison, on constate qu’en médecine, plus de 20 formations postgraduées sont proposées, et cela depuis plusieurs années déjà. Dans d’autres domaines, comme l’architecture ou encore l’in-génierie, la Suisse dispose d’infrastructures de forma-tion solides, notamment avec l’EPFL, l’EPFZ et les nom-breuses écoles spécialisées qui existent. Dans le secteur bancaire, ces infrastructures font encore défaut… faute de demande, hélas»

Finance 5

Master of Advanced Studies (MAS, MBA)– Architecture and Digital Fabrication– Architecture and Information – Building Project Leadership– Developement and Cooperation (CAS) – History and Theory of Architecture– Housing– Landscape Architecture– Management, Technology, and Economics– MBA Supply Chain Management– Medizinphysik – Nutrition and Health

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Selon Frédéric Kohler, qui dirige l’Institut supérieur de formation bancaire à Genève, la Suisse doit se réveiller pour suivre la révolution que traversent actuellement les banques. Décryptage.TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ

Le monde de la banque change. Et vous?

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U N S U P P L É M E N T T H É M A T I Q U E D E S M A R T M E D I A

6 Mobilité

Le monde de la banque change… et vous?

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En moyenne, une voiture qui fonc-tionne au gaz naturel/biogaz émet 40% de CO2 en moins qu’un véhi-cule à essence. Les émissions d’autres substances polluantes diminuent quant à elles de 60 à 95%. Si l’argu-ment écologique s’avère évident en optant pour ces nouveaux modèles, les raisons économiques sont éga-lement à prendre en considération. Légèrement plus onéreuses à l’achat

que les voitures traditionnelles, celles au gaz naturel permettent rapidement d’économiser jusqu’à 30% en terme de carburant. «Sans oublier que ces mo-dèles ne présentent aucun compromis pour ce qui est du confort», ajoute Thierry Leutenegger, responsable du soutien aux entreprises chez Gazmo-bile, un centre de compétence situé à Lausanne.

Sur les routes suisse, on compte aujourd’hui environ 13'000 véhicules qui fonctionnent au gaz naturel. Malgré cette faible proportion, les mentalités sont en train d’évoluer et d’adopter cette nouvelle technologie. «Sur les trois dernières années, on re-marque que les ventes ont progressé de 30% tous les ans en Suisse, précise Thierry Leutenegger. Les conduc-teurs commencent à en parler de plus en plus et, du côté de l’industrie

automobile, on peut constater que les constructeurs proposent de plus en plus de modèles de série.» En Europe, les marques allemandes et italiennes sont en effet nombreuses à proposer ce type de voitures qui, rappelons-le, disposent toutes d’un réservoir à es-sence en plus de celui destiné au gaz naturel. «Ce qui augmente considéra-blement leur autonomie», commente Thierry Leutenegger.

Opel, Seat, Skoda, Volkswagen, Mercedes-Benz, Audi, Fiat, Lan-cia mais aussi Iveco proposent déjà ces voitures. A Lausanne, au sein de Gazmobile, les particuliers et les entreprises intéressés à acquérir un véhicule au gaz naturel/biogaz peuvent bénéficier d’un aiguillage et de conseils neutres pour faire le pas. «Nous aidons nos clients dans le choix d’un modèle et faisons office de pont

entre eux et les constructeurs. Par ail-leurs, nous disposons également de plusieurs voitures à disposition pour effectuer des essais.»

En Suisse, les automobilistes peuvent déjà bénéficier de 140 stations qui proposent de faire le plein avec du gaz naturel. Pour la Suisse romande, on en compte 37, dont notamment 6 à Lausanne et 6 à Genève. Accumulées depuis des centaines d’années dans le sol, les réserves de gaz naturel décou-vertes à ce jour couvriraient nos be-soins pour les 200 prochaines années. «En Suisse grâce à l’apport de 20% de biogaz, issu de déchets organiques et végétaux du pays, cette technologie représente une belle plus-value en termes de développement durable. Pourquoi attendre demain si on peut déjà agir aujourd’hui», ajoute Thierry Leutenegger.

Alternative aussi écologique que fonctionnelle, les véhicules au gaz naturel/biogaz présentent de nombreux avantages. Les constructeurs sont de plus en plus nombreux à proposer ce type de voitures et les stations de remplis-sage se multiplient.TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ

Le gaz naturel pour la mobilité douce

Page 7: Focus Innovation

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Page 8: Focus Innovation

U N S U P P L É M E N T T H É M A T I Q U E D E S M A R T M E D I A

8 Interview

Bertrand Piccard, comment André Borschberg et vous-même gérez le récent revers de la mission Solar Impulse?Ce n’est pas un revers, c’est un contretemps, c'est-à-dire quelque chose de normal dans un processus d’innovation. Bien sûr que c'est frustrant, mais cela fait partie de la réa-lité dès que l'on tente quelque chose qui n'a jamais été fait auparavant. Lorsque vous vous embarquez dans un projet comme celui-là, il y aura tou-jours des moments enthou-siasmants et des moments de stagnation. Actuellement, nous nous trouvons en période de stagnation. Je répète souvent à l’équipe que si c’était facile, tout le monde l’aurait déjà fait. Il faut apprendre de nos erreurs, mais aussi voir ce qui s'est bien passé jusqu'ici. Et c'est vraiment impressionnant. A l'heure qu'il est, nous avons déjà accompli la première moi-tié du tour du monde avec un

avion alimenté uniquement à l'énergie solaire. La perfor-mance de ce prototype permet de voler plus longtemps sans carburant que n'importe quel avion à réaction. Malheureuse-ment, le vol record de Nagoya à Hawaï, qui a duré 5 jours et 5 nuits, a surchauffé les batteries, ce qui nous oblige à changer ces dernières. Toutefois, ceci n'est pas dû à des erreurs tech-niques ou à un dysfonctionne-ment de la technologie, mais à une erreur d'appréciation de notre part lors de la mission et à un excès d'isolation ther-mique des nacelles. La pro-chaine fois, nous ferons mieux. Voilà exactement comment fonctionne l'innovation.

En parlant d'innovation, quelle en est votre définition personnelle?L'innovation n'est possible qu’en acceptant de se lancer dans l'inconnu. Pour cela, il s’agit d’abandonner nos certi-tudes et autres préjugés. L’in-

novation requière donc moins d’avoir de nouvelles idées que d’abandonner d’anciennes croyances et convictions. Si vous y arrivez, vous devenez libres de penser dans toutes les directions et de créer quelque chose qui n’existait pas encore. Ce qu’il faut pour cela, c’est dé-velopper un esprit de pionnier. Et malheureusement, cet état d’esprit est trop rare.

Pourquoi pensez-vous cela?Les êtres humains sont trop souvent prisonniers de leurs certitudes, craintes et préjugés. Ils se protègent de l’inconnu par des modes de pensée ri-gides qui rendent l'innovation impossible. Ils sont aussi para-lysés par la peur de rater et de subir les sarcasmes de ceux qui n’osent rien entreprendre.

Comment pouvons-nous donc sortir de cette mentalité d'emprisonne-ment?Vous devez être extrêmement

honnête avec vous-même. Si vous voulez innover, vous devez analyser ce que vous croyez vraiment, ce que vous avez appris, sur quels fonde-ments se base votre manière de fonctionner… et puis es-sayer d’envisager exactement le contraire. Pour moi, c'est là que se trouve la clé de l'inno-vation: il faut remettre en ques-tion le paradigme auquel nous avons cru jusque-là.

Pouvez-vous nommer un tel para-digme?Aujourd'hui, nous avons la conviction qu’il faut produire davantage d'énergie pour arri-ver à maintenir notre niveau de vie. Nous consommons donc de plus en plus de ressources, de pétrole, de charbon, de nucléaire et même d’énergies renouvelables, ce qui est une course sans fin débouchant sur les problèmes actuels. Le chan-gement de paradigme consis-terait à prendre au contraire les mesures nécessaires pour consommer moins. C'est ici qu'entre en jeu les plus grandes innovations dans le domaine du changement climatique et de la production industrielle: les technologies propres ca-pables d'économiser l'énergie. La liste des solutions existant aujourd'hui est extrêmement longue. Si leur usage était gé-néralisé dans les secteurs de la mobilité, de l'éclairage, du chauffage et de la construc-tion, nous pourrions réduire

de moitié la consommation énergétique et les émissions de CO2 de l'humanité. Ceci ne profiterait pas uniquement à l'environnement, mais aussi aux entreprises, qui bénéficie-raient de ce nouveau et gigan-tesque marché. Pour moi, cette innovation technologique peut devenir le principal facteur d'évolution au 21e siècle. Nous devons arrêter de penser que les technologies propres sont uniquement au service de la nature, ce n'est pas le cas. Elles

«L'innovation est un état d'esprit»Bertrand Piccard cherche toujours à repousser ses limites. Son projet actuel, «Solar Im-pulse», est en suspens jusqu'en 2016, ceci nous a donné l'occasion de nous entretenir avec lui à propos de l'une de ses motivations principales: favoriser l'innovation.TEXTE MATTHIAS MEHL

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Interview 9

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Pourquoi pensez-vous que nous n'utilisons pas ces outils?Parce que chacun attend que les autres fassent le premier pas, en raison du risque de distorsion de concurrence. C'est difficile d'être un pion-nier quand il y a des risques financiers. C'est

pourquoi les industriels attendent un cadre légal clair pour savoir dans quelle direction investir, mais les gouvernements répliquent qu'il s'agit de décisions à prendre au niveau industriel. Et quand vous rajouter le poids des vieilles habi-tudes, pas grand-chose ne bouge... À mon avis, c'est au monde politique de prendre des mesures ambitieuses pour rendre

obligatoires les écono-mies d'énergie. C'est la façon la plus efficace de stimuler l'innovation et la faire sortir des la-boratoires pour la faire arriver sur le marché. Le problème, c'est que les politiciens sont souvent trop prisonniers des dogmes de leurs partis pour se mettre à changer le statu quo. Ils parlent d'innovation, mais n'y trouvent souvent aucun avantage personnel. Nous devrions donc, en tant qu'électeurs, faire pression sur eux et leur montrer que nous sommes prêts pour ce changement de para-digme.

Vous-même êtes connu pour votre esprit de pionnier. Quel est le principal mes-sage de Solar Impulse au public?Nous voulons démon-trer qu’il est possible d’accomplir des choses à priori impossibles avec des technologies propres, comme voler jour et nuit sans car-burant avec un avion qui a une autonomie illimitée. Comment est-ce possible ? Parce que tous nos systèmes sont énergétiquement efficients. Nos moteurs ont un rendement de

97 %, contre 27 % pour un moteur thermique normal ; nos 16 phares d'atterrissage, ensemble, consomment seulement 100 watts, ce qui repré-sente la consomma-tion de 2 ampoules de chambre à coucher. Nos fibres de carbones per-mettent l’envergure d’un jumbo jet pour le poids d’une voiture, etc. Les technologies propres ne sont pas un concept abstrait, une idée pour l'avenir. Elles permet-traient déjà aujourd’hui, si leur usage se géné-ralisait dans le monde, de diviser par deux la consommation éner-gétique de l’humanité, et par conséquent ses émissions de CO2, tout en créant des emplois, en faisant du profit et en soutenant le dévelop-pement économique et

industriel. Là aussi, il faut changer de paradigme : l’écologie et le dévelop-pement économique ne sont plus antagonistes. La protection de l’envi-ronnement représente un nouveau marché colossal pour toutes les techno-logies qui permettent d’économiser les res-sources naturelles de la planète. Mais il faut pour cela qu’elles sortent des universités et des start-ups grâce à des politiques gouvernementales ambi-tieuses.

En plus du bonheur de piloter un avion aussi révolutionnaire que So-lar Impulse, c’est pour la promotion de ces technologies propres que je suis impatient de continuer avec André Borschberg la deuxième partie du tour du monde l'année prochaine.

A propos de Bertrand PiccardBertrand Piccard est né à Lausanne le 1er mars 1958. Il poursuit actuellement trois carrières parallèles: une carrière de médecin-psychiatre, une carrière d'explo-rateur avec une passion pour l'aviation, et une carrière de conférencier. Dans son dernier livre, "Changer d'Alti-tude, quelques solutions pour mieux vivre sa vie", il ex-plique comment l'esprit de pionnier peut être appliqué pour résoudre les crises de la vie quotidienne. Bertrand Piccard est bien connu pour ses aventures où il teste à la fois les limites de la technologie, du corps et de l'es-prit humain. Vous trouverez tout sur ses missions sur:www.bertrandpiccard.com

Smart Facts

Commerce en ligne efficace grâce à l’automatisationLe marché du commerce électro-nique a enregistré une croissance de 4 à presque 10% au cours des cinq dernières années. «En com-paraison, le commerce de détail affiche des taux de croissance annuels de 0,4%», indique Stefan Regli, responsable du commerce électronique de la Poste Suisse. Toutefois, non seulement le mar-ché croît, mais les exigences des acheteurs augmentent elles aus-si. Ils veulent non seulement re-cevoir et renvoyer leurs paquets rapidement, mais également en tout confort. Au vu de ces défis, il est particulièrement judicieux pour de nombreux vendeurs en ligne, de délocaliser la logistique à un prestataire externe. Les offres logistiques profession-nelles pour le commerce électro-nique sont souvent des solutions multi utilisateurs et ultra auto-matisées. Tout comme la solution logistique YellowCube de la Poste Suisse. Stefan Regli: «YellowCu-be se charge entièrement de la logistique pour les vendeurs en ligne: le stockage des produits et la préparation des commandes, l’empaquetage des paquets et la gestion complète des retours.» Le cœur est une installation de stockage et de préparation des commandes entièrement auto-matisée, située à Oftringen où les marchandises des vendeurs en ligne sont stockées. Lorsqu’une commande est passée, des ro-bots transportent l’article à un collaborateur. Il l’empaquète, joint à la commande les documents nécessaires et des flyers et pré-pare le paquet pour l’envoyer. Les clients ne renvoient pas les retours aux vendeurs, mais di-rectement à Oftringen où la poste contrôle les marchandises et les stocke à nouveau. Grâce à l’auto-matisation, la vitesse des proces-sus logistiques est élevée. «Avec Yellowcube, les petits et moyens vendeurs en ligne disposent ainsi de structures logistiques com-mercialisables», souligne Regli.Informations: www.post.ch/yellowcube et www.post.ch/e-commerce

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10 Internet des objets

L’«Internet des objets» n’est plus à son stade initial depuis longtemps, et enregistre une croissance rapide. L’entreprise de conseil internatio-nale McKinsey estime que jusqu’en 2020, près de 50 milliards d’appareils seront connectés à Internet. Il en ré-sulte des perspectives insoupçonnées. L’«Internet of Things» (IoT) pourrait générer une plus-value de 11 bil-lions de dollars US au cours des dix prochaines années. Cette plus-value

inimaginable est créée dans différents domaines tels que les transports pu-blics, la santé et le secteur secondaire.

Le principe clé de l’IoT est simple: les appareils les plus différents commu-niquent entre eux et se commandent mutuellement via un réseau infor-matique sans l’influence de l’homme. Cela permet de créer une grande in-terface entre le monde informatique et le monde physique. Divers processus deviennent alors plus efficaces, plus rapides et plus économiques.

INFLUENCE SUR NOTRE QUOTIDIENPour les transports publics, l’«Inter-net des objets» pourrait permettre de gérer de manière optimale le flux du trafic et de diriger des véhicules autonomes en toute sécurité sur les routes. Les prestataires de services

de transport pourraient par exemple utiliser les données pour adapter le trafic pendulaire aux situations de trafic réelles aux heures de pointe. Il serait alors possible de réduire la marge temporelle qui est fixée dans les horaires pour compenser les diffé-rentes influences et brefs retards dans les transports publics.

Dans la santé, la surveillance des patients qui souffrent de maladies chroniques comme le diabète per-mettra un traitement meilleur et plus sûr. Il serait ainsi possible d’éviter des hospitalisations ou consultations mé-dicales, ce qui améliorerait la qualité de vie de centaines de millions de pa-tients.

Les entreprises peuvent optimi-ser divers processus de travail grâce à IoT: des drones et robots gèrent de manière autonome les stocks, les

appareils appellent automatiquement les techniciens pour réaliser des répa-rations. La planification de mainte-nance classique et onéreuse devient alors superflue.

Des voitures en réseau, des imprimantes qui commandent du papier et des cartouches, des cafetières qui commandent le café: l’«Internet des objets» est bien là - et il sera synonyme d’une forte croissance économique.TEXTE FABIO SCHÖNHOLZER

A l’avenir, tout dépendra de l’Internet

Les appareils les plus différents com-muniquent entre eux et se commandent mutuellement via un réseau infor-matique sans l’in-fluence de l’homme

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La Suisse fait figure de réfé-rence en matière d’innovation. Un fait marquant l’illustre d’ailleurs de manière signifi-cative: notre pays présente le plus haut taux entre nombre d’habitants et nombre de bre-vets déposés par année, et cela sur le plan mondial. Cette re-connaissance internationale en matière d’innovation prend racine dans le savoir-faire hor-loger helvétique, largement reconnu pour allier précision, qualité et fiabilité. La minutie et la dextérité propres à ce do-maine se sont progressivement répercutées dans des secteurs industriels plus larges tels que le Med Tech, l’automobile ou encore l’électronique.

«Selon moi, il convient éga-lement de prendre en compte le facteur géographique de la Suisse pour expliquer cette culture de l’innovation et le succès qu’on lui connaît, in-dique Jean-François Bauer, responsable Marketing et Bu-siness Developement de la division Mikron Automation,

une société basée à Boudry (NE) qui propose des solu-tions d’automatisation dans l’industrie médicale, auto-mobile, électronique et des biens de consommation. La Suisse est un petit pays, les entreprises et les HES ou les écoles polytechniques sont donc proches géogra-phiquement parlant.» Par ailleurs, on remarque qu’une véritable collaboration est soigneusement entretenue entre le monde profession-nel et académique, notam-ment par l’intermédiaire du système d’apprentissage dual en vigueur dans notre pays.

«Sans oublier de men-tionner le fait que les entre-prises, à l’image de Mikron, ont coutume d’organiser et d’animer des forums desti-nés aux jeunes en formation. Ce qui contribue à créer de l’émulation et à stimuler la créativité, les valeurs cen-trales de l’innovation. La passion constitue également un moteur indispensable», précise Jean-François Bauer.

Avec plus de 100 ans d’existence et des filiales en Allemagne, aux Etats-Unis, à Shanghai ou encore à Sin-gapour, Mikron illustre bien la manière dont la culture de l’innovation helvétique rime avec succès et reconnais-sance. «Notre tâche consiste

à développer des solutions d’assemblage et de test complexes pour différents composants. Par exemple, dans le secteur médical, nous livrons des systèmes de production d’inhalateurs qui assemblent plus de 120 pièces à la minute. C’est un travail qui demande d’in-nover constamment pour rester compétitif, tant sur le court terme, en essayant d’optimiser nos processus internes, que sur le long terme, en développant de nouvelles techniques et de nouveaux produits.»

Si l’innovation est souvent synonyme de technologie, elle concerne également le service après-vente. Chez Mikron, les chaînes d’as-semblage fournies aux clients internationaux ont une durée de vie de 10 à 20 ans. «Ce qui implique d’ac-compagner notre clientèle durant toute cette période pour leur proposer d’amé-liorer continuellement leur produit et d’évoluer avec eux. Nous ne four-nissons pas seulement des machines, mais bien des solutions.»

La Suisse entretient depuis toujours une culture de l’innovation qui dope son économie. Malgré le franc fort, le made in Switzerland reste attractif et demandé en Europe comme dans le monde.TEXT THOMAS PFEFFERLÉ

Innovation, la plus-value du modèle helvétique

Devinez tout ce que LAPEYRE peut faire pour vous?LAPEYRE, créé en 1931 dispose d’un réseau de distri-bution de 140 points de vente dont 3 en Suisse depuis 1991. Avec près de 2500 collabo-rateurs, c'est une vraie force d'écoute, de conseils et de services qui est proposée aux clients particuliers et aux arti-sans dans la conduite de leurs projets d'aménagement, du plus simple au plus élaboré.LAPEYRE fabrique et vend des biens d'aménagement pour toute la maison:A l’intérieur : portes, esca-liers, parquets, placards, dressings, cuisines et salle de bains, carrelages etc.A l’extérieur : fenêtres et volets, portes d'entrée et de garage, portails et clôtures, terrasse et balustrade etc.Plus de 50 % des produits vendus dans les réseaux de vente sortent des 12 usines du Groupe.

Page 12: Focus Innovation

U N S U P P L É M E N T T H É M A T I Q U E D E S M A R T M E D I A

12 Bâtiment

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«Dans le domaine de la construction, il est fréquent que les conseils et directives en matière de développe-ment durable ne tiennent pas compte de la sécurité des travailleurs, ni des coûts, relève Nicole Loichat, res-ponsable de la sécurité au travail, de l'environnement et de la qualité au sein de la Société Suisse des En-trepreneurs (SSE). Il est vrai que le développement durable doit occu-per une place centrale dans les mé-

tiers de la construction. Mais, pour prendre en compte sérieusement ces préoccupations d’innovation éco-logique, il convient d’adopter une approche intégrale, c’est-à-dire qui tienne compte des aspects sociétaux, environnementaux et économiques.»

UNE APPROCHE INTÉGRALE DU DÉVELOPPEMENT DURABLEAfin de soutenir les entreprises du bâtiment dans leurs démarches écolo-giques, la SSE propose tout un panel de services et conseils. En devenant membre de l’organisation profession-nelle, les entreprises du gros oeuvre bénéficient d’un suivi qui leur permet d’appliquer cette approche intégrale. Par exemple, la SSE a créé il y a deux ans une application mobile pour la gestion des eaux usées. Avec cet outil, les professionnels du bâtiment et les

responsables de chantiers peuvent accéder à toutes les informations utiles dont ils pourraient avoir be-soin. Normes de sécurité à respecter, dimensions des bassins de décanta-tion d’eau ou encore conformité des contrats d’entreprises constituent autant d’éléments auxquels l’uti-lisateur a accès. Aujourd’hui, un peu plus de 10% des entreprises de construction du pays ont déjà télé-chargé l’application.

L’année prochaine, la SSE, qui compte environ 2700 membres, lan-cera également une version de l’ap-plication mobile pour la gestion des déchets. Par ailleurs, l’organisation professionnelle fournit de nom-breuses réponses aux entreprises pour les questions relatives aux pro-cédures de construction à appliquer ou des méthodes de travail à adopter.

TOUS LES PARTENAIRES DE LA CONSTRUCTION SONT CONCERNÉSAprès cinq années d’actions concrètes en faveur de la conciliation entre les métiers du bâtiment et le développement du-rable, la SSE constate que les entreprises du gros œuvre sont bien informées. «En Suisse romande, on constate que les ac-teurs de la construction se préoccupent de manière très concrète et pragmatique des questions de développement durable, précise Nicole Loichat. Finalement, pour que l’innovation durable soit réalisée de manière optimale sur les chantiers, il faut que non seulement les entreprises réalisant les travaux mais aussi l’ensemble des partenaires concernés par un projet collaborent et s’impliquent, donc aussi les maîtres d’ouvrage resp. les donneurs d’ordre ainsi que les architectes et les in-génieurs. Selon moi, des efforts doivent encore être fournis sur ce point.»

Pour que les entreprises du bâtiment puissent s’impliquer dans le développement durable de manière réaliste et sécurisée, la Société Suisse des Entrepre-neurs propose différents ser-vices de conseil et de suivi.TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ

Concilier les métiers de la construction avec le développement durable

Page 13: Focus Innovation

U N S U P P L É M E N T T H É M A T I Q U E D E S M A R T M E D I A

Expert Panel 13

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L'énergie, source d'avenirThierry LeuteneggerRESPONSABLE BUSINESS SUPPORT GAZMOBILE SA

Ludovic BelzPRODUCT MANAGER, PRODUCTION TIERSROMANDE ENERGIE

Quels sont les prin-cipaux challenges du futur concer-nant l’énergie?

Tout le monde souhaite maintenir son «confort» actuel. Il sera donc très difficile de baisser la consommation énergé-tique. Dès lors, il faudra fortement augmenter la production d’énergies renouvelables et fabriquer des appareils moins énergivores.

Globalement, nous épuisons les ressources alors que paral-lèlement les besoins en énergie augmentent. De ce fait, nous devons diminuer notre consommation énergétique et trouver des solutions alternatives, et surtout renouvelables.

Que fait votre entreprise pour aborder ces challenges?

En interne, nous évitons d’imprimer les documents, nous trions les déchets et débranchons les appareils électriques. Laisser un appareil en veille consomme près de 30% d’éner-gie… Plein de petits gestes font des grandes économies d’énergie!

En Suisse, l’ensemble des bâtiments consomme environ 50% des dépenses énergétiques. Romande Energie propose des solutions afin de consommer mieux et moins d’électricité ou de chaleur. Plus qu’un fournisseur d’électricité, Romande Energie se positionne aujourd’hui comme un énergéticien.

Quels sont les besoins actuels de vos clients vis à vis de l’énergie?

La mobilité c’est 40% des émissions de CO2! Nos clients veulent une vraie solution éthique. Nous leurs proposons un carburant rationnel sur la totalité du cycle de vie. Juste mesurer les émissions à la sortie du pot d’échappement est une hérésie!

Fondamentalement, les besoins sont toujours les mêmes: garantir le confort en maîtrisant les coûts. A cela s’ajoute une prise de conscience écologique croissante, et donc une néces-sité de faire de plus en plus de choix éco-responsables. Nous recevons toujours plus de demandes concernant des objets connectés à l’habitat, intuitifs et faciles d’utilisation.

Quels produits / services offrez vous à ces clients?

La mobilité à gaz naturel/biogaz émet 40% de CO2 en moins grâce à un apport de 20% de biogaz, énergie renouvelable neutre en CO2, issue de la revalorisation de déchets suisses. Si tous roulaient au gaz naturel les normes fixées seraient atteintes.

Nous proposons des services sur mesure pour les particuliers, entreprises et collectivités : audits énergétiques, solutions pour valoriser l’énergie gaspillée, systèmes de production d’énergies renouvelables (panneaux photovoltaïques, pompe à chaleur, chauffage à distance, etc…). De plus, nous étudions de nouvelles façons d’optimiser l’autoconsommation ou de stocker l’électricité.

Page 14: Focus Innovation

U N S U P P L É M E N T T H É M A T I Q U E D E S M A R T M E D I A

14 BYOD

High-tech à la maison, low-tech au bu-reau; voilà comment l’on pourrait résu-mer la situation de nombre des salariés suisses. Alors que, chez eux, ils utilisent des appareils dernier cri, et deviennent ainsi peu à peu des experts, ils doivent se contenter, au bureau, de tours ordina-teur à bout de souffle qui non seulement

sont plus lentes, mais également moins ergonomiques. Exagération? Pas tant que çà! Et cela n’est en fait pas étonnant; cette réalité encore commune s’explique par le fait que les entreprises veulent garder le contrôle de tout ce qui est en lien avec leurs données et les appareils sur lesquels ces dernières sont enregistrées. S’ajoute à cela une évolution technologique si rapide qu'il est tout bonnement impossible, pour les services informatiques des entreprises, d’équiper chaque employé des appareils les plus récents.

UN RÉEL CHANGEMENT DE PARADIGMEUn changement se profile cependant. Il est de plus en plus fréquent que les en-treprises intègrent à leur infrastructure

informatique les appareils mobiles de leurs employés. On nomme ce prin-cipe «Bring your own device» (BYOD): «Prenez vos appareils personnels». Les grandes entreprises s’y mettent peu à peu: Emmi, par exemple, utilise le BYOD depuis bientôt deux ans. Le BYOD présente en effet des avantages indiscutables pour les entreprises: par exemple, pouvoir utiliser ses propres ap-pareils et travailler ainsi de manière plus efficace est une perspective très moti-vante pour les employés. L’utilisation des appareils mobiles les rend également plus flexibles; ils sont par exemple par-faitement indiqués pour les représen-tants, qui ne sont plus contraints de se déplacer chez le client munis d’un clas-seur pour transporter ses documents. Les tablettes offrent des possibilités

quasi illimitées de présentations simples, disponibles partout et à tout moment. Les serveurs modernes et les solutions Cloud cryptées garantissent un accès permanent et une sécurité élevée.

Toutefois, pour que le BYOD fonc-tionne, il faut instaurer des règles claires. Ainsi, l’utilisation d’un appareil person-nel au bureau ne signifie évidemment pas que l’on peut s’en servir, en même temps, pour un usage personnel. Il faut également clairement définir qui a ac-cès à quelles données de l’entreprise. On doit enfin s’assurer que ces données ne peuvent pas être téléchargées sur les appareils, et qu'elles ne sont accessibles que virtuellement, par le Cloud. On évite ainsi, lorsqu’une tablette est éga-rée ou même volée, que des données ne soient perdues.

Les appareils mobiles offrent, en contexte professionnel, des possi-bilités quasi-illimitées. Pour cette raison, de plus en plus d’entre-prises autorisent l’utilisation des smartphones et tablettes person-nels. Mais les experts le savent, pour que ce principe fonctionne, il faut des règles strictes. TEXTE MATTHIAS MEHL

Toute l’informatique de l’entreprise à disposition en permanence

www.AuCoeurDuNiger.chPlus d'infos sur notre site internet

L'Association <<Au Coeur du Niger>> sur le terrain :Scolariser, éduquer, soigner et nourrir les enfants de la rue et les filles-mères

avec leur bébé. Les former à la couture, tricot, broderie, cuisine, cultures, élevage de chèvres et de poules. Entretien du forage d’eau de l’Association

et des bâtiments du Centre d’Accueil et de formation «Après-demain». Formation et accompagnement aux mères des enfants scolarisés.

Possibilité de parrainer un enfant orphelin, de devenir membre de l’Association, de soutenir nos activités et projets par un don.

Merci

pour votre

précieux soutien

aux enfants

du Niger !

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Page 15: Focus Innovation

Les plantes poussent lorsque le soleil brille, tout comme les panneaux solaires qui eux pro-duisent de l‘énergie mais ne peuvent pas la stocker. C’est à ce moment là que l’approvisi-onnement en eau et les STEP interviennent. Pendant les périodes plus nuageuses, les STEP peuvent produire de ma-nière ciblée de l‘énergie renou-velable au moyen du biogaz stocké et les réseaux d‘eau au moyen de turbines. Les

réseaux d‘approvisionnement en eau potable, peuvent arrê-ter temporairement les pom-pes qui sont réenclenchées lorsque l‘électricité est à nou-veau produite en suffisance. Le potentiel d’économie pour les réseaux d‘approvisionnement en eau et les STEP est con-sidérable. Les partenaires veu-lent donner la possibilité aux réseaux d‘eau et STEP de taille moyenne de commercialiser de tels déplacement de charge.

Par ce biais, ces installations contribuent grandement à la sécurité d‘approvisionnement en électricité en Suisse. La faisabilité et la rentabilité se-ront testées sur des études de cas avec le soutien de l’Office fédéral de “projet phare” de l’énergie. Les premières instal-lations, comme la STEP de Zu-rich-Werdhölzli travaillent déjà sur ce projet. Plus d‘informa-tions sur le projet: www.regelpooling.ch

Consommez vous ou régulez vous votre consommation?

RegelPoolingGestion de la charge

des réseaux d’approvisionnement en eau potable et des STEP

Foto: Puit d‘eau souterrain, Markus Ronner

Pflanzen wachsen vor allem dann, wenn die Sonne scheint. Die Solarzellen machen es den Pflanzen nach, doch sie können die produzierte Energie nicht speichern. Hier können Wasserversorgungen und Kläranlagen einspringen. Anstelle von Solarstrom sollen Kläranlagen gezielt während bewölkten Stun-den mit ihrem Biogas oder Wasserversorgungen mit ihihren Trinkwasserkraftwerken erneuerbaren Strom produzieren.

InfraWattKirchhofplatz 128200 SchaffhausenTel. 052 238 34 34www.infrawatt.ch

Auf den Wasserversorgungen können die Pumpen zeitweise abgeschaltet und dafür später wieder eingeschalteteingeschaltet werden, wenn aus dem In- und Aus-land Strom im Überschuss vorhanden ist. Die Poten-ziale der Wasserversorgungen und Kläranlagen zur zeitlichen Verschiebung von solchen Stromlasten sind beträchtlich. InfraWatt will durch ein Pooling auch kleineren Anlagen die Möglichkeit geben, solche Lastverschiebungen zu vermarkten.

Über ein Regelpooling leisten diese Anlagen einen wichtigen Beitrag zum nationalen Lastausgleich und zur Stromversorgungssicherheit. Mit dem vom BundesamtBundesamt für Energie unterstützten "Leuchtturm-projekt" werden Machbarkeit und Wirtschaftlichkeit an Fallbeispielen getestet. Erste Anlagen wie die ARA Zürich-Werdhölzli rüsten sich bereits für ein Lastma-nagement. Aktuelle Informationen zum Projekt: www.regelpooling.ch

Pflanzen wachsen vor allem dann, wenn die Sonne scheint. Die Solarzellen machen es den Pflanzen nach, doch sie können die produzierte Energie nicht speichern. Hier können Wasserversorgungen und Kläranlagen einspringen. Anstelle von Solarstrom sollen Kläranlagen gezielt während bewölkten Stun-den mit ihrem Biogas oder Wasserversorgungen mit ihihren Trinkwasserkraftwerken erneuerbaren Strom produzieren.

InfraWattKirchhofplatz 128200 SchaffhausenTel. 052 238 34 34www.infrawatt.ch

Auf den Wasserversorgungen können die Pumpen zeitweise abgeschaltet und dafür später wieder eingeschalteteingeschaltet werden, wenn aus dem In- und Aus-land Strom im Überschuss vorhanden ist. Die Poten-ziale der Wasserversorgungen und Kläranlagen zur zeitlichen Verschiebung von solchen Stromlasten sind beträchtlich. InfraWatt will durch ein Pooling auch kleineren Anlagen die Möglichkeit geben, solche Lastverschiebungen zu vermarkten.

Über ein Regelpooling leisten diese Anlagen einen wichtigen Beitrag zum nationalen Lastausgleich und zur Stromversorgungssicherheit. Mit dem vom BundesamtBundesamt für Energie unterstützten "Leuchtturm-projekt" werden Machbarkeit und Wirtschaftlichkeit an Fallbeispielen getestet. Erste Anlagen wie die ARA Zürich-Werdhölzli rüsten sich bereits für ein Lastma-nagement. Aktuelle Informationen zum Projekt: www.regelpooling.ch

Schweizerische Elektrizitätsstatistik 2014Statistique suissede l’électricité 2014

Schweizerische Elektrizitätsstatistik 2014Statistique suissede l’électricité 2014

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Qui fait le plein de gaz naturel/biogaz ménage son porte-monnaie.Economiser de l’argent en roulant: voilà un argument qui fait mouche. En effet, choisir de rouler au gaz naturel/biogaz permet d’abaisser ses coûts de carburant de près de 30 % et de bénéfi cier d’une subvention à l’achat d’un véhicule neuf. Par ailleurs, les voitures fonctionnant au gaz naturel/biogaz réduisent vos émissions de CO2 de 40 %. Tous les véhicules à gaz naturel/biogaz sont hybrides et équipés d’un réservoir à essence. Renseignez-vous au 0800 462 462.

www.vehiculeagaz.ch

«Rouler plus propre et moins cher»

Trouver la station-service la plus proche: App gratuite «gaz naturel»

Disponible sur GET IT ON