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69e année 4 AVRIL 1958 LA SOURCE ORGANE DE L'ÉCOLE NORMALE ÉVANGÉLIQUE DE GARDES-MALADES INDÉPENDANTES FONDÉE EN 1S59 ET DEVENUE EN I923 ÉCOLE ROMANDE DINFIRMIÈRES DE LA CROIX-ROUGE + ADMINISTRATION : LA CONCORDE L A US ANNE 29, RUE DES TERREAUX

FONDÉE EN 1S59 ET DEVENUE EN I923 ÉCOLE ROMANDE D ... · Vinct 31). Directrice: MIIe I. Hack. Réception: lundi, mardi,jeudi et ven dredi de 9 à 12 h. et de 15 *à 17 h. Tél

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69e année N° 4 AVRIL 1958

LA SOURCEORGANE DE

L'ÉCOLE NORMALE ÉVANGÉLIQUE DE GARDES-MALADES INDÉPENDANTES

FONDÉE EN 1S59

ET DEVENUE EN I923

ÉCOLE ROMANDE D’INFIRMIÈRES DE LA CROIX-ROUGE

+ADMINISTRATION : LA CONCORDE

L A US ANNE

29, RUE DES TERREAUX

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Abonnement

Prix : 9 fr. par an. Le journal paraît mensuellement. Changements d’adresse : 30 et.Rédactrice : Gertrude Augsburger.Administration : La Source, av. Vinct 30, Lausanne.

Comptes de chèques

La Sourcet Ecole (Tinfirmières, Lausanne : IL 165 30 (écolages, journal, insignes, livres de cours, etc.). Tel. 24 1481.

La Source, Appel de fonds, Lausanne : II. 20420.

Assurances collectives de La Source, Lausanne : IL 3444 (assurance-maladie et assurance invalidité-vieillesse). Tél. 24 1481.

Association des infirmières de La Source, Lausanne : IL 27 12 (cotisations Retraites populaires. — Mme Emilie Hagen, caissière, Florimont 15, Lau­sanne). — Présidente : Mnc Erika Vuilleumier-Thilo, ch. de la Fauvette 32, Lausanne, tél. 23 05 56.

Foyer Source - Croix-Rouge, Lausanne : IL 10 15 (Bureau de placement, avenue Vinct 31). Directrice: MIIe I. Hack. Réception: lundi, mardi,jeudi et ven­dredi de 9 à 12 h. et de 15 *à 17 h. Tél. 24 14 87.

Maison d’enfants

20 lits, tout confort, rendement intéressant, à vendre à Villars s/Ollon. S’adresser à La Source.

Postes à pourvoir

Lausanne, Hôpital psychiatrique de Cery : Le poste d’infirmière-chef sera vacant à partir du icr juin. La préférence sera donnée à une candidate en pos­session des deux diplômes (malades mentaux et physiques). Adresser les offres, avec curriculum vitac, à M. le professeur Dr H. Steck, directeur de l’Hôpital de Cery.

Neuchâtel, Service médico-social du Département de l’intérieur : Un poste d’infirmière sociale est à pourvoir immédiatement ou pour date à convenir. Ces fonctions comprennent le travail médico-social afférent à l’application de la loi sur le traitement, la surveillance et l’internement des personnes atteintes d’alcoolisme. Adresser immédiatement les offres de service manuscrites, avec curriculum vitae, à M. le Dr Chable, médecin cantonal, rue de la Serre 11, Neuchâtel.

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PÂQUES

Que s’cst-il passé au matin de Pâques, à Jérusalem, le sur­lendemain de la mort de Jésus ? Les quatre évangiles sont una­nimes à affirmer la résurrection du Seigneur, bien qu’aucun d’eux ne nous la décrive ni ne l’explique : ils se contentent de l’annoncer et ne recherchent nullement à rendre cet événement admissible ou croyable aux lecteurs ; leur seul but est de faire entendre le témoignage des disciples qui, les uns après les autres ou par petits groupes, ont été témoins de l’événement : le Christ ressuscité s’est présenté à eux, leurs yeux se sont ouverts et l’ont reconnu. Les disciples comprennent maintenant ce qu’ils n’avaient jamais saisi auparavant. La résurrection vient confirmer la vérité des ensei­gnements de leur Maître et justifier son ministère, sa vie, sa mort.

Le livre des Actes des apôtres montre quel rôle absolument essentiel la proclamation de la résurrection de Jésus joue dans l’Eglise primitive : elle est le thème central de la prédication des apôtres. Pour ces hommes qui furent au point de départ de l’Eglise chrétienne, tout repose sur le fondement de la résurrection : elle est la base et le pivot de leur comportement, de leur prédication, de leur action. Qu’ils enseignent ou qu’ils agissent, tout est pré­senté, compris, vécu par eux dans la lumière de la résurrection ; s’ils prêchent la Croix du Christ et le salut qui en découle pour les croyants, c’est à cause du miracle de la résurrection qui a donné un sens à cette mort demeurée inexplicable et monstrueuse jus­qu’au matin de Pâques. Cette foi inébranlable en la résurrection de Jésus-Christ a engendré le dynamisme de l’Eglise primitive, sa ferveur, son assurance, son zèle- missionnaire, sa fermeté dans les épreuves et les persécutions. C’est cette même foi qui a animé l’Eglise fidèle au travers des siècles et qui la fait vivre aujourd’hui.

Pâques, c’est en effet l’incroyable nouvelle que, par la résur­rection de Jésus-Christ, Dieu a vaincu la mort, brisé et détruit la

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puissance de l’adversaire. Depuis le jour de la résurrection, le péché et la mort ne régnent plus en maîtres. « Certes, la mort, le péché, le diable continuent à exister, mais comme des choses vaincues. Leur situation est analogue à celle d’un joueur d’échecs qui a déjà perdu, mais ne l’a pas encore reconnu. Il regarde le jeu, il dit : « Est-ce que c’est vraiment fini ? Est-ce que le roi ne pourrait pas encore bouger ? » On essaie. Et on reconnaît après qu’il n’y a plus de possibilité de gagner. Voilà la situation de la mort, du péché et du diable : le roi est mat, le jeu est fini et les joueurs ne le reconnaissent pas encore. Ils croient encore que le jeu continuera. Mais c’est fini. L’ancien temps de la mort et du péché est passé et ce n’est qu’en apparence qu’il y a une sorte de continuation du jeu. « Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles » (II Cor. 5 : 17).

« Il faut en prendre note : c’est à prendre ou à laisser. Pâques est cela, ou il n’est pas. On pourrait dire : au fond, rien n’a changé depuis Pâques, les gens meurent, se battent, pèchent, le diable œuvre comme avant. Mais, à la lumière de Pâques, cette idée se révèle la grande illusion, la triste illusion humaine. »

Ces lignes si lumineuses de Karl Barth soulignent de manière imagée le vrai sens de Pâques, celui auquel il nous faut sans cesse revenir : Pâques est le lieu de la victoire de Dieu. Si l’ennemi n’a pas encore lâché prise, il a cependant été atteint d’un coup morte], il est déjà battu. L’Eglise a reçu connaissance de ce secret incroyable : la mort est morte, l’adversaire est vaincu, la victoire est à Dieu. L’Eglise est le peuple de ceux qui ont mission de clamer ce secret à travers le monde à tous les pécheurs, les vaincus, les désespérés, les malades, les mourants. Certes, il faut marcher encore dans la nuit, les larmes coulent, les cris des souffrants retentissent, la guerre, la faim, la maladie, la mort déciment l’humanité, mais, au milieu même de cette détresse, les chrétiens sont portés par l’invincible certitude de la victoire de Dieu mani­festée au matin de Pâques.

Aux jours les plus sombres de la dernière guerre mondiale, lorsque la Grande-Bretagne était écrasée sous les bombardements,

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un célèbre homme d’Etat anglais, Winston Churchill, adressait de la main à sa nation en guise de salut le signe V (Victoire) pour relever le courage de son peuple et l’exhorter à tenir bon. N’est-ce pas à cette attitude-là, dans la vie quotidienne, dans les contacts avec les autres, que tout chrétien doit être conduit par la foi en la victoire de Pâques ?

G. Diserens.

RAPPORT DE LA DIRECTION SUR L’ANNÉE 1957

La préparation de l’avenir de La Source et le manque de recru­tement ont été les deux grands sujets de préoccupation de cette année 1957.

Les pourparlers engagés avec les cantons romands : Genève, Neuchâtel, Vaud et la Ville de Lausanne, entrepris en 1956, se sont poursuivis et terminés heureusement. La Commission des experts, formée de MM. Auguste Giorgis, inspecteur des finances de la Ville de Lausanne, André Warnery, secrétaire général au Département des finances, Marc Maison, membre du Comité de direction de La Source, auxquels un délégué de Genève s’était joint en la personne de M. Paul Huber, secrétaire du Département des finances de ce canton, a préparé un projet de convention qui a été accepté par les représentants des pouvoirs publics. Des com­missions spéciales ont examiné ces conventions et les ont sou­mises, avec préavis favorable, pour le canton de Vaud, lors de la session de novembre du Grand Conseil, pour la Ville de Lausanne, au Conseil communal à la même époque. Ces deux autorités légis­latives ont ratifié à l’unanimité la convention. A la fin de l’année, le Conseil d’Etat neuchâtelois donnait son accord. Quant à Genève, nous anticipons sur le rapport de 1958, car les démarches en cours ont abouti le 14 février et le Grand Conseil a accepté sans oppo­sition notre demande.

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La Croix-Rouge, par une convention spéciale signée le 23 octo­bre 1957, garantit la couverture du déficit d’Ecole pour un mon­tant important.

Parallèlement à ces démarches, M. Pierre Bonnard, architecte, a poursuivi l’étude des plans de la future Source. Les responsables des différents services ont été sollicités pour donner leurs avis et leurs suggestions. Des experts désignés par la Croix-Rouge ont examiné ces plans et ont formulé diverses remarques dont il a été, bien entendu, tenu compte. A la fin de l’année, les plans définitifs étant prêts, il a été possible de les mettre à l’enquête publique.

La Source s’étant engagée, pour sa part, à éteindre sa dette hypothécaire, a décidé de lancer un appel de fonds dont la respon­sabilité est assumée par M. Pierre Devrient. Cet appel aura lieu au cours de 1958.

Deux commissions ont été nommées, l’une chargée des ques­tions financières, l’autre, de la surveillance de la construction. La commission des finances est composée de MM. A. Gisling, prési­dent, A. Borgeaud, M. Maison et Dr J.-D. Buffat. Celle de la cons­truction réunit MM. J.-E. Dubochet, président, Dr J.-D. Buffat et la soussignée.

Les responsables de La Source, on s’en doute, ont accompli un grand travail : aussi le Comité de direction s’est-il réuni douze fois pour des séances se prolongeant souvent très tard ; quant au Conseil d’administration, il a tenu ses séances de printemps et d’automne comme de coutume.

Depuis l’automne, deux sièges sont restés vacants au Conseil d’administration, l’un par la mort du Dr Léon Picot, survenue le 29 août, et l’autre par la démission de MIle le Dr Renée Girod.

Le Dr Picot occupait une grande place à La Source où, dès 1923, il venait chaque jour pour soigner ses malades. Il s’intéressa tout de suite à la marche de la maison et de l’Ecole et, en 1928, il entrait comme délégué de la Croix-Rouge au Conseil d’Ecole, dont il prit la présidence en 1939. En 1946, on l’appelait à la pré­sidence du Conseil d’administration, qu’il quitta en 1955. En outre, le Dr Picot représentait La Source à la Direction de la

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Croix-Rouge, à Berne, et faisait partie, dès sa création en 1945, de la Commission du personnel infirmier. A l’Ecole même, le Dr Picot fut médecin-professeur et ne cessa d’enseigner les Sour- ciennes de plusieurs générations à la salle d’opération et au lit du malade. En témoignage de reconnaissance, La Source a rendu hommage à la mémoire du Dr Picot au cours d’une cérémonie privée célébrée à la fin d’octobre.

La démission de M1Ie le Dr Girod, pour raisons de santé, a été très regrettée ; elle faisait partie du Conseil d’administration depuis 1923. Ayant acquis une préparation d’infirmière avant d’étudier la médecine, MUe Girod était à même de donner des avis très précieux dans les discussions. Elle a présidé la Commis­sion des études de 1956 à 1957. Nous souhaitons à MUe le Dr Girod une sérieuse amélioration de sa santé et lui disons notre gratitude pour tout ce qu’elle nous a apporté.

Pour le remplacement des Drs R. Girod et L. Picot, le Conseil d’administration s’est adressé à M. le Dr Jean-Jacques Mozer, professeur de médecine à Genève, membre de la Commission administrative de l’Hôpital, et à M. Gustave Chapuis, industriel à Vallorbe. Nous les remercions d’avoir bien voulu siéger à notre Conseil et les assurons de notre reconnaissance, en souhaitant qu’ils trouvent de l’intérêt et de la satisfaction à participer à la marche de notre institution.

C’est le Dr J.-D. Buffat, président du Conseil, qui remplace le Dr Picot à la direction de la Croix-Rouge en qualité de représen­tant de La Source.

Nouvelles de l’Ecole

Statistique. — Nous avons admis 29 élèves au cours de l’année. Au Ier janvier 1957, 112 élèves poursuivaient leurs études, 36 à l’Ecole et 76 dans les stages extérieurs.

Commission des études. — La démission de MUe le Dr Girod, présidente de cette commission, en a modifié la constitution. Sur la proposition du Comité de direction, Mlle Liliane Bergier, moni­trice, a été chargée de cette présidence.

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Cette commission s’est réunie une fois. Un nouveau programme a été élaboré par nos monitrices, afin de répondre aux directives de la Commission du personnel infirmier, qui requièrent six mois de cours théoriques sur les trois années que durent les études.

La volée entrée le Ier octobre 1957 a inauguré ce nouveau cycle d’études. Pendant la période de dix mois à l’Ecole, les élèves suivent le cours préliminaire théorique, porté de deux à trois mois ; le dixième mois est encore consacré à l’étude. Les deux stages de médecine et de chirurgie sont ramenés de onze à dix mois. Un cours intermédiaire de deux mois se place entre la pre­mière et la deuxième année de stage et permet de ramener le cours final de quatre à deux mois.

Ce nouveau programme marquera un net avantage pour la pré­paration de nos élèves, car il permettra une meilleure formation avant le départ en stage. Le quatrième mois de théorie et le cours intermédiaire déchargeront le cours final. La matière enseignée sera mieux assimilée parce que mieux dosée. Le cours final con­sistera ainsi en une révision générale plutôt qu’en un complément de connaissances théoriques.

Au point de vue technique, il sera possible de maintenir les méthodes enseignées à l’Ecole, grâce à la surveillance des moni­trices de stage, et de les vérifier pendant le cours intermédiaire et le cours final. En outre, l’Ecole gardera un contact plus étroit avec les élèves.

Nous comptons que nos efforts seront récompensés, car ce nouveau système occasionnera de grosses difficultés à l’Ecole au point de vue financier et compliquera l’organisation des études. C’est à nos élèves que nous pensons ; nous désirons les préparer toujours mieux à leur tâche d’infirmières.

Enseignement. — Quelques changements se sont produits dans le corps professoral. Le Dr J. Mury, qui enseignait la pharmaco­logie depuis plusieurs années, et le Dr P.-B. Schneider, nommé professeur de psychiatrie à l’Université, nous ont quittés au cours

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de l’année. Pour les remplacer, il a été fait appel au Dr Pierre Desbaillets, spécialiste en médecine interne, et au Dr P.-A. Gloor, spécialiste des maladies nerveuses.

Les leçons de pathologie chirurgicale aux débutantes, données par le Dr J.-M. Bugnon, ont été remises au Dr Auguste Jost, chirurgien, le Dr Bugnon ne conservant que l’enseignement de l’urologie, sa spécialité.

Nous renouvelons nos remerciements aux médecins qui nous ont quittés et aux nouveaux venus, espérant qu’ils auront du plaisir à contribuer à la préparation de nos élèves.

Nous aimerions signaler encore le départ de trois infirmières ayant passé plusieurs années dans notre maison. Ce sont Mlles Inga Jenkins, devenue Mme Spoorenberg, Suzanne Porret, assistante radiologue, qui a désiré prendre un poste plus léger, et Nelly Fra- chebourg, infirmière de salle d’opérations. Cette dernière parfait sa formation d’instrumentiste à la Clinique chirurgicale de l’Hôpi­tal de Genève. Nous avons regretté ces départs et redisons à ces trois compagnes notre gratitude pour le travail qu’elles ont accompli pendant leur séjour chez nous.

Monitrice de pratique. — Nous avons créé un troisième poste de monitrice et nous l’avons confié à Mlle Juliette Lavanchy. Cette dernière travaille dans notre maison depuis plusieurs années et nous avons eu l’occasion d’apprécier ses qualités de « soignante ». Mlle Lavanchy a suivi le cours de l’Ecole de perfectionnement de la Croix-Rouge d’octobre 1956 à mars 1957 ; ensuite, elle a repris son activité à La Source le 1er mai.

MUe Lavanchy surveille les élèves dans les différents services de malades et leur enseigne la technique des soins à la salle de pratique. Il nous paraît que cette innovation a déjà porté ses fruits, car nos derniers examens pratiques ont été nettement supé­rieurs aux précédents.

Santé des élèves. — A l’Ecole, ainsi que dans les stages, il a été procédé à la vaccination antipoliomyélitique de toutes les élèves.

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Dans nos stages

Genève. — A la Clinique de médecine thérapeutique, MUe Mar­guerite Pulfer a repris le poste de monitrice des stagiaires, Mme Françoise Gaudet-de Büren ayant dû l’abandonner pour raison de famille.

MUo Liliane Bergier a passé un mois à la salle d’opérations de la Clinique chirurgicale, pour aider à l’installation d’une des salles après sa rénovation, et sur la demande du professeur J.-C. Rudler.

Mme M. Bard, chapelain de l’Hôpital, dirige, depuis janvier, des entretiens religieux pour les stagiaires, sous forme de sémi­naires. Il y a longtemps que nous désirions organiser des réunions où les élèves pourraient s’exprimer ou poser des questions tou­chant au domaine moral et spirituel. Leur travail auprès des malades soulève souvent des problèmes difficiles.

Neuchâtel. — Aux Cadolles, on a inauguré, en octobre, un bâtiment destiné à loger les infirmières et situé à quelques minutes de l’hôpital. De belles chambres avec tout confort et une vue étendue sont à leur disposition et l’on trouve même la télévision dans les salons.

Au rez-de-chaussée, un restaurant « self-service » réunit pour les repas tous ceux et celles qui travaillent à l’hôpital. Dans une très grande salle rectangulaire, des tables de couleur avec chaises rouges et bleues permettent de s’installer par groupes de quatre.

Nous avons beaucoup apprécié le geste des autorités neuchâte- loises à l’égard des infirmières. De telles innovations, prouvant le désir de créer « un climat », sont très heureuses ; c’est un moyen de s’attacher le personnel féminin, particulièrement sensible aux détails de la vie de tous les jours.

Cours d’infirmières en hygiène socialeCe cours, ayant lieu tous les deux ans, a débuté au milieu

d’octobre et a réuni quatorze infirmières diplômées des cinq écoles romandes.

Le programme a été complètement remanié, avec le concours d’une commission groupant des personnalités de la Ligue vaudoise

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contre la tuberculose et de différentes institutions sociales de Lausanne et du canton.

Les leçons traitant de sujets médicaux ont été ramenées à un minimum pour faire une place plus importante à la psychologie, à l’hygiène mentale, à la législation sociale, aux lois sur le travail et à la question des syndicats.

Cours de l’Ecole de perfectionnement de la Croix-RougeDeux cours de quinze jours pour infirmières d’étages, dirigés

par Mlle Mireille Baechtold, sous-directrice, ont eu lieu au Verger, dépendance de l’Ecole de l’Hôpital cantonal, à Lausanne.

Ils ont été suivis par douze Sourciennes. Ainsi que ces précé­dentes années, les hôpitaux de stage y ont délégué des infirmières auxquelles on a accordé le salaire et même la finance de cours, ce qui prouve l’intérêt que les administrations portent à une meil­leure préparation de leurs infirmières. La Source a fait de même pour deux de ses diplômées.

Congrès de RomeMlles O. Peter et L. Bergier, monitrices, ont eu le privilège

d’assister au Congrès du Conseil international des infirmières, à Rome, en mai, avec de nombreuses infirmières de La Source et des autres écoles suisses.

Les séances se sont déroulées pendant une semaine et des expo­sés sur des sujets d’actualité ont été suivis de discussions. Nos infirmières en sont revenues à la fois enrichies et stimulées.

Hôpital de La SourceL’activité de notre maison hospitalière se traduit par les

chiffres ci-dessous : 1957 1956Malades reçus..................................... 1 808 1 780Journées d’hospitalisation . ■. . . . 19889 21242Interventions chirurgicales................. I 967 2 062Accouchements..................................... 187 167Comptes. — Les comptes bouclent avec un bénéfice de

5542 fr. 80, grâce à une gestion très prudente.

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Policlinique et Dispensaire

La statistique nous montre que le travail dans notre service médico-social se maintient ; il est dépendant du nombre d’élèves. Chacune d’entre elles y passe un mois ; nous serions tout disposés à les y laisser plus longtemps si nos services hospitaliers n’absor­baient pas tant de forces. Mme le Dr V. Vulliet et le Dr J. Chioléro se sont absentés et ont dû être remplacés quelques mois. Le Dr Ed. Juillard, pédiatre, et le Dr J. Trolliet, médecin interniste, ont bien voulu se charger de l’intérim, ce qui nous a rendu grand service.

On trouve dajis la liste des activités du Dispensaire un nombre important de vaccinations. Cela est dû au fait que l’on a procédé à des injections de vaccin Salk à des enfants en âge préscolaire, dans le cadre de la lutte contre la poliomyélite, à la demande du Dr G. Jaccard, chef du Service d’hygiène de la Ville de Lausanne.

Nombre de consultations et de traitements effectués par les médecins et lesinfirmières I957 • I95ÔGoutte de lait Drs V. Vulliet et E. Juillard 745 768Chirurgie D” H. Perret et M. Bolens 310 288Médecine générale D” J. Chioléro, P. Trolliet,

P. Zwahlen....... 2474 2376Oto-rhino-laryngologie Drs J.-P. de Reynier, P. Per-

renoud, P. Perret.... 267 289Gynécologie, obstétrique Dr G. Gaulis........... 292 289Dermatologie Dr P. Zwahlen........ 358 283Urologie Dr J.-M. Bugnon.... 144 87Maladies nerveuses Dr P.-A. Gloor........ 306 334

4896 4714

Opérations et interventions chirurgicales......... 117 84Radioscopies Drs J. Chioléro, J. Trolliet . 89 95Vaccinations D" V. Vulliet, Ed. Juillard,

J.-P. Laubscher .... 1055 547

Activité des infirmièresTraitements et examens divers....................................... 4008 4070Visites à domicile................................................. 4324 5067

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— Si —

Nous sommes très reconnaissants à tous les médecins du Dis­pensaire pour le temps qu’ils consacrent aux patients désireux de se faire soigner dans notre modeste service, où règne une atmo­sphère familiale. Nous les prions de croire à notre très vive gra­titude, qui est aussi celle de leurs malades.

Anniversaire

Cinquantenaire de VInfirmerie de Lausanne et de La Source. — Le 24 juin, nous avons fêté le cinquantenaire de notre infirmerie en une cérémonie très simple réunissant les descendants des membres fondateurs, les membres du Conseil d’administration et quelques amis de La Source.

Rappelons qu’en 1904 déjà, le Dr Charles Krafft, désirant créer un hôpital pour y former ses élèves infirmières, avait intéressé à son projet quelques personnalités lausannoises, dont MM. Charles Secrétan, docteur en droit, Henri Thélin, pasteur, Louis Béchert, commerçant, et William Grenier, professeur. Ce comité prit le nom de Société auxiliaire de La Source et réunit de l’argent afin de réaliser son but. Un immeuble avec jardin, appartenant à la famille Blanc, et situé à l’est de La Source, fut acquis pour le prix de 137 500 fr. Ce fut une très grande joie pour le Dr Krafft de compléter son ensemble hospitalier par une maison pour malades de condition modeste.

« Ainsi ses gardes, comme il l’écrivait, avaient à soigner :

a) des malades en ville, pauvres et riches ;b) des malades en consultation à la Policlinique ;c) des malades en consultation à la Clinique de Beaulieu ;d) des malades pauvres hospitalisés à l’Infirmerie ;e) des malades aisés à la Clinique de Beaulieu. »

Par convention avec l’Etat de Vaud, La Source s’engageait à recevoir les malades indigents et chroniques que l’Hôpital de Lausanne lui enverrait, pour autant qu’il y aurait des lits dispo­nibles. Une autre convention, établie avec la Municipalité de

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Lausanne, garantissait à cette dernière les soins à ses malades de condition modeste.

Ainsi, notre Infirmerie a rendu et rend encore d’inappréciables services à nombre de personnes, puisque nous comptons en moyenne 7000 journées de malades par année.

Le prix de pension a passé successivement de 3 fr. à 11 fr. 50. Depuis une trentaine d’années, les exercices sont déficitaires. Aussi la Commune de Lausanne a-t-elle accordé une subvention depuis 1931. Elle était d’abord de 1600 à 1800 fr., puis a été forte­ment augmentée en 1948 à 5000 fr. ; pour 1956 et 1957, le Conseil communal a voté une subvention extraordinaire de 20 000 fr., destinée à l’Infirmerie et au Dispensaire.

Remerciements

Après avoir retracé le travail à La Source, Ecole et Hôpital, en 1957, nous aimerions assurer tous ceux et toutes celles qui tra­vaillent ici ou dans les stages de notre très grande reconnaissance.

Les conditions sociales et financières ayant été sérieusement améliorées, nous avons trouvé facilement les Sourciennes prêtes à consacrer un temps plus ou moins long à leur maison-mère. Il est indispensable que nous ayons, à l’Ecole, des diplômées en nombre suffisant pour encadrer nos élèves, pour les enseigner, pour les suivre dans le travail au lit du malade.

Nous disons aussi un grand merci à nos infirmières-chefs, aux responsables des hôpitaux de stage. Leur tâche est souvent diffi­cile ; elles sont très seules, et pas toujours soutenues, ni comprises dans les efforts tentés pour améliorer les soins aux malades.

Il ne nous est pas possible de les visiter aussi souvent qu’il serait souhaitable, car les occupations, à La Source même, sont très lourdes dans la période que nous vivons : préparation du Centenaire, projets de construction et de développement. Qu’elles sachent que nous sommes à leur disposition et qu’elles peuvent avoir recours à nous en toute occasion.

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Pénurie d’infirmières

Le canton de Vaud, tout particulièrement, s’est occupé de cette question au cours de 1957.

Le Dr P. Vuilleumier, médecin d’Ecole, a parlé à l’assemblée des délégués de la Croix-Rouge, à Zurich, au début de juin, du thème suivant « Soins infirmiers en Suisse, soucis et tâches ». Il s’est attaché au problème du recrutement et constatait que notre contingent d’infirmières s’élève à peu près au nombre de 8800. Or, en tenant compte des agrandissements prévus, des horaires de travail limités, c’est 12 000 infirmières qu’il nous faudrait d’ici à peu de temps.

Nous manquons actuellement de 1000 unités ; dans deux ou trois ans, il nous en faudra encore 1000 de plus et, si nous devions voir les quelque 1200 étrangères quitter nos hôpitaux pour des raisons quelconques, politiques entre autres, nous serions dans une situation très grave, puisque nous manquerions de 3200 infir­mières. Pour atteindre le nombre de 12 000 qui nous serait néces­saire, il faudrait que nos écoles de Suisse recrutent deux fois plus de candidates que maintenant.

Cette conférence, répétée le 27 juin, à l’assemblée de la section de Lausanne de la Croix-Rouge, a provoqué des craintes justifiées dans les esprits. Aussi, à la session d’août du Grand Conseil vau- dois, M. le député Küttel a-t-il développé une interpellation sur la pénurie de personnel infirmier. M. G. Despland lui a répondu, au nom du Conseil d’Etat, d’une manière très intéressante et très complète.

Les causes de cette insuffisance en personnel soignant sont multiples. Elles sont dues à l’accroissement des hospitalisations, aux progrès des sciences médicales et, par conséquent, aux soins plus compliqués exigeant davantage de monde, à la réglementa­tion du travail, aux vacances plus longues. Sur le plan vaudois seulement, 60 infirmières de plus par année seraient indispensa­bles. Malgré les améliorations du statut de l’infirmière, réalisées il y a quelque deux ou trois, ans : salaires, horaires, programmes

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d’études beaucoup plus développés et intéressants, le recrutement a été très faible en 1957. Nous n’avons enregistré que 29 inscrip­tions valables, soit 17 de moins que pendant les deux précédentes années. Comment l’expliquer et, surtout, comment y remédier ?

D’une part, nous pensons que le public n’est pas encore cons­cient des progrès apportés au statut social de la profession. D’autre part, la jeunesse ne se rend pas compte de l’intérêt que présente l’activité de l’infirmière moderne. Son travail ne connaît pas de routine, l’intelligence, l’initiative, l’intuition sont sans cesse en éveil.

Il est d’une urgente nécessité de recruter beaucoup plus d’élèves infirmières, si nous ne voulons pas voir des êtres chers rester sans soins. Il faut qu’un effort de compréhension soit fait par tous pour rendre à cette profession la place qu’elle mérite parmi les activités féminines. Aussi souhaitons-nous que les parents, les éducateurs, les ecclésiastiques, les médecins, les infir­mières encouragent les jeunes, parfois hésitantes mais prêtes à se dévouer, à assurer la relève.

La fondatrice de La Source écrivait, en décembre 1859, à une de ses amies : « Si on prend cette vocation par le côté temporel, elle est excellente ; par le côté spirituel, quoi de meilleur ? »

A un siècle de distance, nous pensons de niême.

G. Augsburger.

NOUVELLES DE L’ÉCOLE

Notre appel de fonds

Au moment où nous remettons les épreuves à l’imprimerie, les thermomètres placés dans les grands magasins de nos villes romandes indiquent 288 000 fr. Lorsque le Journal vous par viendra, la « température » sera encore montée de plusieurs degrés. C’est donc dans la reconnaissance que nous écrivons ces lignes.

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Reconnaissance envers d’anciens malades qui se souviennent des soins reçus et qui savent le dire si gentiment au dos des bulle­tins verts, envers des médecins, des fournisseurs, des directions d’industries, des municipalités de communes romandes, des sections de Croix-Rouge, bref, envers nos amis de partout qui comprennent que La Source travaille pour le bien public et qu’il faut l’aider à réaliser ses projets.

Mais, surtout, reconnaissance envers vous, Sourciennes. Car vous répondez de manière magnifique. Par vos sections d’Associa­tion, tout d’abord, qui toutes sont en effervescence et préparent avec enthousiasme des soirées, des ventes, des concerts. Et indivi­duellement. Là, il y aurait tant à dire ! Chaque jour, en lisant vos noms sur les coupons de chèques postaux, nous faisons une sorte de promenade parmi vous, passant d’un coin du pays à l’autre, faisant quelquefois une incursion à l’étranger. Nous évoquons vos- visages, vos occupations, et parfois vos préoccupations. Nous pen­sons : « Cette Sourcienne-là, elle a travaillé de longues années dans les conditions les plus difficiles ; elle a connu les journées haras­santes et sans fin, les salaires dérisoires. Mais toute sa vie, elle n’a pensé qu’à servir, sans s’inquiéter d’elle-même ; et elle con­tinue. Sur ses modestes ressources, elle a prélevé de quoi aider son Ecole, afin que ses cadettes jouissent d’avantages qu’elle n’aura pas connus. » Un peu plus tard, c’est une autre Sourcienne que nous rencontrons par la pensée. Elle a perdu son mari et a dû reprendre son travail d’infirmière. Aujourd’hui, après dix ans passés dans la même institution, elle reçoit une gratification. Elle nous l’envoie et écrit : « Je le dois bien à La Source. » N’y a-t-il pas de quoi être ému ?

Merci à vous toutes, anciennes dévouées, jeunes enthousiastes, pour votre aide matérielle, pour vos encouragements. Merci aussi à vous qui, luttant contre votre timidité, parlez de La Source autour de vous, faisant connaître sa raison d’être, ses difficultés, ses besoins.

Ensemble, poursuivons l’effort pour que — comme l’écrit un donateur — «jaillisse la nouvelle Source».

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Examens de diplôme

Les examens de diplôme auront lieu les 14, 15 et 17 avril : Examens de pratique : lundi 14 avril, de 7 h. 30 à 12 h. et de

14 h. à 18 h.mardi 15 avril, de 7 h. 30 à 12 h. et de

14 h. à 18 h.Examens théoriques : jeudi 17 avril, de 7 h. 30 à 12 h. et de

14 h. à 17 h.

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L’ASSOCIATION SOURCE à Lausanne, le 15 mars 1958

A 14 h. 30, notre présidente, Mme E. Vuilleumier, déclare l’assemblée ouverte. Ainsi que l’année dernière, nous sommes à la Salle des Vignerons... mais nous boirons du thé ! Les tables couvertes de nappes jaunes et déco­rées de ravissantes terrines de primevères, scillas et violettes nous annon­cent le printemps et le soleil brille pour participer à notre assemblée animée et joyeuse d’au moins .120 Sourciennes venues de tous les coins de Suisse romande et même de plus loin. Après le discours de bienvenue de M1Ie E. Panchaud, présidente de la section de Lausanne, et la lecture du procès-verbal de la dernière assemblée, Mrae Vuilleumier nous parle des nombreuses activités de l’Association en 1957. Les nouvelles des diverses sections sont excellentes. Elles restent toujours bien alertes et nous prouvent le désir constant des infirmières de se cultiver dans tous les domaines.

Mme E. Hagen nous présente ensuite les comptes de l’Association. Grâce à sa grande compétence, je dirais même à ses talents financiers, l’exercice se boucle avec un solde créditeur. Et nous sommes heureuses de pouvoir nous permettre de participer au Centenaire de La- Source par un don de 10 000 fr., dont l’utilisation sera annoncée ultérieurement dans le Journal.

Avec un grand sourire, M1,c Bl. Huguenin nous apporte l’assurance que le nouveau Foyer Source répond pleinement aux espoirs de tous ceux et de toutes celles qui l’ont si ardemment souhaité. Toutes les locataires apprécient le confort et la vue magnifique dont elles jouissent. Nous aime­rions dire aussi à sa directrice, Mlle I. Hack, combien chacune a été heu­reuse de la voir reprendre son poste après sa longue maladie. Le bureau de

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placement ne peut malheureusement suffire à toutes les demandes de soins et les Sourciennes que le service privé intéresse seront les bienvenues. Nous remercions ici Mme Hagen, qui a bien voulu reprendre d’un jour à l’autre la place de MUe Hack jusqu’à ce que Mme E. Pache puisse conti­nuer le remplacement.

Dans les opérations statutaires, relevons la nomination de Mme Pau­lette Muller-Curtet, nouveau membre du Comité central.

Les nouvelles de l’ASID nous sont apportées par Mlle Bergier, moni­trice à La Source. Son rapport paraîtra dans un prochain numéro, mais nous en retirons deux points essentiels et urgents. Un questionnaire va être envoyé à chacun des membres, et des séances seront organisées pour discuter des problèmes que pose notre association professionnelle natio­nale. Toutes les infirmières qui s’intéressent à l’avenir de leur profession se feront un devoir de participer à ces discussions. D’autre part, l’ASID et les écoles d’infirmières préparent un stand à la SAFFA. Nulle ne peut douter de l’aide qui sera apportée à l’action pour le recrutement des infirmières par la présence de notre profession lors de cette exposition. Mais les frais d’installation seront considérables ; la somme demandée pour l’emplacement seulement est de 6000 fr. Ceux-ci pourront être cou­verts en partie si chacun des membres fait un don volontaire d’au moins 1 fr. Faites donc bon accueil tant au questionnaire qu’au bulletin de versement que vous allez recevoir sous peu.

Puis M1Ie S. Bauler, monitrice à l’Hôpital Nestlé, nous parle du Grou­pement vaudois, qui représente notre profession auprès des autorités, et défend nos intérêts en s’efforçant d’obtenir de plus en plus que les engagements d’infirmières se fassent d’après le nouveau contrat collectif. Ce dernier a été signé avec le Groupement des hôpitaux régionaux ; quant aux cliniques privées, elles ont pour base le nouveau contrat-type fédéral. Le Groupement vaudois recevra aussi régulièrement du Service de la santé publique la liste des infirmières ayant reçu un permis de travail dans le canton afin de leur souhaiter la bienvenue et de se mettre à leur disposition. II. faut éviter l’engagement de personnel non qualifié.

Après un hommage à la mémoire du très regretté Dr Léon Picot, M. le Dr J.-D. Buffat nous donne les nouvelles de l’Ecole. Le grand projet, vous le connaissez toutes, mais La Source a plus que jamais besoin de l’aide de chacune de vous, pour le réaliser. Le Dr Buffat nous exprime la grati­tude du Comité de direction pour les nombreux témoignages d’intérêt et d’encouragement reçus de Sourciennes d’un peu partout dans le monde. C’est avec joie, mais aussi avec de grands soucis que les responsables voient ce projet prendre corps, car les difficultés sont nombreuses et la somme requise loin d’être trouvée. Ainsi donc, que chacune de nous ait à cœur d’y intéresser le plus de personnes possible et que les thermomètres

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placés dans nos grands magasins des villes éclatent d’être montés trop haut !

Mais voilà l’instant de détente autour d’une tasse de thé, qui permet à chacune de retrouver d’anciennes camarades de travail ou compagnes de cours et de reprendre un contact bienfaisant ou une conversation com­mencée lors de la dernière assemblée ; car bien des Sourciennes ne se retrouvent qu’à cette occasion ou lors de la Journée Source.

Après le thé, nous écoutons avec le plus vif intérêt un exposé de M. le professeur Ed. Jéquier, sur ce sujet : « Préoccupations communes aux médecins et infirmières ». Un résumé de cette causerie paraîtra dans un prochain numéro du Journal, aussi n’en parlerai-je pas, sinon pour remer­cier M. le professeur Jéquier de nous avoir rappelé que dans une civilisa­tion technique et de plus en plus industrialisée, le respect de la personne humaine et le sens des valeurs morales restent les bases d’une médecine de la personne, permettant seule le contact nécessaire entre le médecin ou l’infirmière et le malade.

Et le soir, l’accueillant « salon rose » du Restaurant du Grand-Chêne a ouvert ses portes à quarante-cinq participantes pour le souper et pour de joyeux instants de détente qui se prolongèrent tard dans la soirée.

Un chaud merci à toutes celles qui se dévouent tout au long de l’année pour notre association, et particulièrement à notre chère présidente, dont le sourire et l’entrain ne nous font pas oublier le travail qu’elle accomplit et tout le cœur qu’elle met à l’ouvrage.

Colette Burnand.

t MILDRED DUTOIT

Mildred n’est plus. Dans cet Hospice orthopédique qu’elle quittait voici plus d’une année, nous la sentions toujours présente. Ses dernières visites, pourtant, nous faisaient mal : notre compagne, si alerte autrefois, n’était plus celle que nous avions connue.

L’Hospice était sa deuxième maison. La vraie était ce foyer si doux chez ses parents, où elle trouvait surtout sa mère, qui était sa seule amie.

Pour les malades, auxquels Mildred témoignait la plus grande bonté, elle était un rayon de soleil et un réconfort.

Son humeur était toujours la même. Jamais je ne vis Mildred abattue ; sa gaieté, l’air qu’elle nous apportait du dehors, nous permettait de nous renouveler ; aux heures de repas, combien parfois l’on oubliait que les aiguilles de la pendule avançaient ; nous étions toutes là, engagées dans une discussion sur un projet de voyage, sur le dernier roman paru en

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librairie, ou encore sur l’une des graves questions que l’on se pose au sujet de notre vie dans l’au-delà.

Il nous reste de Mildred des poèmes charmants, ou émouvants comme celui qu’on lira ci-dessous, et qui, mieux que toutes mes phrases, peuvent illustrer ce que fut notre amie, avide de vie, mais aussi de sécurité et de paix. M. M.

MARIONNETTES

Les marionnettes ont datisé, frêles poupées,Visage et mains de cire aux habits de velours,Geste à peine esquissé où surgit une fée Oui s'envole aussitôt puis renaît tour à tour.

Personnage de rêve, une main invisible Guide ce fil de soie à vos membres liés.Un rien pourrait casser cette corde sensible Vous laissant immobile et désarticulé.

De même nous dansons au théâtre du monde.Pantomime d’un soir, à quoi bon se leurrer ?Si la corde se brise et achève la ronde Nous savons que ce jeu ne pouvait pas durer.

Quand la mort laissera mes lèvres insensibles Si mon corps n’était plus qu’un pantin disloqué Mon âme suspendue à ce fil détaché Rejoindra la clarté des sphères invisibles.

M. D.

CHRONIQUE DE L’ASSOCIATION

AdmissionsAssociation SourceMmes ]sabc]le Delessert-Renaud, à Vevey, et Marguerite Ferrazzini-

Gertsch, à Morgcs.

Association suisseM'iea Régina Dupraz, à Villeneuve ; Dory Bigler, à Lausanne ; Jeannine

Nicolas, à Neuchâtel.

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Assemblée générale de la section de LausanneElle a eu lieu le 27 février, à l’auditoire de l’Hôpital Nestlé, sous la

présidence de Mlle E. Panchaud.Trente-neuf Sourciennes étaient présentes, et nous avons appris avec

plaisir que notre section comptait 269 membres, selon le dernier pointage. Les rapports annuels ont été lus et adoptés, puis, la partie administrative rapidement terminée, nous avons regardé avec grand intérêt les films ins­tructifs et récréatifs que les monitrices de La Source nous présentaient. Comme de coutume, la soirée s’est terminée autour des tasses de thé que nos amies de Nestlé nous avaient très gentiment préparées. Le projet d’une course en car à Reaune est dans l’air.

M. S.-A.

Voyage à BeauneLes sections lausannoise et genevoise de l’Association organisent, pour

le dimanche Ier juin, un voyage en autocar à Beaune.Le but principal de la course est la visite du renommé et très bel

Hôtel-Dieu, érigé au XV0 siècle, dont il a gardé toute la grandeur. Mais la découverte de la Bourgogne n’est pas le moindre attrait du voyage.

Des renseignements précis paraîtront dans le Journal de mai. D’ores et déjà, nous pouvons annoncer que le prix de la course en autocar sera d’environ 25 fr. dès Lausanne et dès Genève (suivant le nombre des parti­cipantes). Il faut compter partir à 6 h. le matin, et revenir vers 22 h. Plusieurs inscriptions sont déjà annoncées, autant à Genève qu’à Lau­sanne. Le départ se fera simultanément dans les deux villes ; les cars se rejoindront à Beaune. Au retour, visite probable de la vieille pharmacie de l’Hôtcl-Dieu de Rouhans.

Pour nous permettre d’organiser le voyage à temps avec les entre­prises de transport, nous vous prions de vous inscrire jusqu’au 25 mai ail plus tard, auprès de

Mmc M. Schneiter-Amiet, av. Villardin 20, Pully, tél. 282945.Mllc Lilia Ramel, Clinique chirurgicale, Plôpital cantonal, Genève (de

préférence par carte postale, pour les Sourciennes hors de l’hôpital, en indiquant l’adresse exacte et le numéro de téléphone si possible).

Veuillez également nous faire savoir si vous préférez prendre le repas de midi où bon vous semble, ou si nous devons prévoir et commander un repas en commun, dans un restaurant de Beaune.

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ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU GROUPEMENT VAUDOISDE L’ASID

Samedi 3 mai 1958, à 14 h. 43, à Lausanne au Restaurant du Grand-Chêne (1er étage)

Ordre du jour

1. l’rocès-verbal de l’assemblée du 23 mars 1957. — 2. Rapport de la présidente. — 3. Comptes. Rapport des vérificateurs et décharges. — 4. Elections statutaires. — 5. Divers et propositions. — 6. Causerie de M"'° Colette Piaget, de Genève : Ce que fait la Croix-Rouge pour le recru­tement des infirmières en Suisse.

Les Associations membres du Groupement vaudois voudront bien se faire représenter à l’Assemblée générale et veiller à la participation des délégués auxquels les statuts leur donnent droit.

La présidente : M. Perrottet. La secrétaire : E. Golay.

RÉUNIONS DE SOURCIENNES

Zurich, 28 février. — Nous venons de passer une belle soirée en admirant de superbes photographies en couleurs sur l’Italie, prises parM. Bertschi. Tout cela nous donna envie d’y aller en vacances. Mmos et Mllcs M. Bourqui-Pingoud, M. Lutz-Muller, S. Rordorf-Graf, H. Ernst, F. Schellenbaum, R. Burckhardt-Tomasini, S. Mousson-Biedermann,N. Spinnlcr-Hausammann, L. Walther-Deluz, R. Bûcher, A. Bertschi- Ruchat, A. Schwaninger-Bodcnmann, E. Perrin, U. Faulhaber.

Paris, 24 février. — Réunion joyeuse chez Mllcs Michet et Couroux, où nous pensons toujours à notre chère Ecole. MmC5 et Mllcs E. Schneidcr- Kropf, J. Petermann, A. l’fitzinger-Mange, A. Gay-Crosier, J. Vannotti, M. Bcney, E. Gardiol, M. Moses-WolfF, M. Schmidhauser.

Genève, 18 février. — Seize Sourciennes se sont réunies au Café du Midi pour manger une succulente raclette. Qu’en dire ? Rien d’autre que gaieté et conversations sérieuses furent de mise, puisque les dcrmaplast et la maquette de la nouvelle Source venaient de parvenir à chacune.

La Source, 7 mars. — Nous admirons ce soir des projections com­mentées par M™0 Piaget sur le nouveau système de propagande de la Croix-Rouge suisse pour le recrutement. De magnifiques vues en couleurs nous montrent les différentes écoles romandes d’infirmières en soins

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LAUSANNEJ. A.

généraux, en psychiatrie, en hygiène maternelle et infantile. Soirée très intéressante, amusante à certains moments, grâce à l’humour de la conférencière, que nous remercions chaleureusement.

Etaient venues du dehors : Mmcs et Mllcs E. Vuilleumier, A. Laurent, A. Schmid-Wehrli, E. Zbinden, I. Aitken-Briod, C. Jaton-Rochat.

Berne, 12 mars. — Ce soir, à la Pergola, nous avons le plaisir d’en­tendre Mme E. Vuilleumier, présidente de l’Association, parler des grands projets de La Source. Nous décidons de supprimer notre rencontre d’avril et de la remplacer par une conférence médicale en faveur de l’Appel de fonds. La date n’en étant pas encore fixée, cette conférence sera annoncée ultérieurement. M"1'3 et Mllcs Hellcr-Claivaz, F. Bolliger-Robert, D. Stu- der-Moser, R. Sayer-Begert, S. Oppeliguer-Baumgartner, I. Wyder-Bettex, E. Herzig-Pradervand, L. Rinderknecht-Huber, E. Habegger, J. Ryser- Guignard, E. Hagen.

FAIRE-PART

Naissances. — Loriane-Antoinette, fille de Mme Anne \SnAc\-JAillard, à Paris. — Flans-Georg, fils de Mmc Hélène Bredow-fow Heimburg, le 16 mars, à Düsseldorf.

Deuils. — Mm0 Antoinette Bovey-Serra a perdu son père.

CALENDRIER

LausanneLundi 14 avril, à 14 b. 30, au Foyer Source : Réunion amicale.Vendredi 2 mai, à 20 b. 30, à La Source : Causerie, avec démonstrations,

de Mlu Rose-Marie Seiler : L’art de décorer avec des fleurs.Samedi 3 mai : Assemblée générale du Groupement vaudois (voir page 91).

Vevey-MontreuxVendredi 18 avril, à 20 h. 30 : Réunion printanière chez Mn,u Alice

Lavanchy, « Le Rouge-Gorge », ch. du Point-du-Jour, à Vevey.

Voyage à BeauneDimanche iCT juin (voir Chronique de l’Association).

Journée de La SourceElle aura lieu le jeudi 12 juin, au Comptoir suisse.

Imprimerie La Concorde, Lausanne