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Fondements d’économie pour l’entreprise
Bernard Ruffieux
CM2 – Maximisation, Concurrence et efficacité
Plan du chapitre
• 1. Le comportement de maximisation du profit des firmes
• 2. L’offre et la demande simplifiées par des fonctions
• 3. La concurrence parfaite
• 4. Equilibre de marché et efficacité
• 5. Quelques notions de coûts
• 6. Economies d’échelle et de champ
1. Maximisation du profit
• L’hypothèse de comportement des firmes : elles maximisent leurs profits.
• Le profit est égal au revenu moins les coûts :
CR
)()()( iii qCqRq
• Si la variable d’action de la firme i est la quantité produite, on peut écrire :
1. Maximisation du profit
• Une firme que veut maximiser son profit cherche à maximiser cette fonction.
• Pratiquement, s’il existe, le maximum de cette fonction est obtenu en annulant sa dérivée sur la variable qi.
)()()( iii qCqRq
0)()()( iii qMCqMRqM
1. Maximisation du profit
• Ainsi, pour maximiser le profit, il suffit que le revenu marginal soit égal au coût marginal.
0)()()( iii qMCqMRqM
)()( ii qMCqMR
C’est la règle générale de comportements des firmes. Nous l’adopterons quel que soit le contexte de concurrence.
1. Maximisation du profit
• Notons que, quand la variable d’action de l’entreprise sera le prix, on écrirait :
)()( ii qMCqMR
)()( ii pMCpMR
1. Maximisation du profit
• Exemple de concurrence en quantités : – les marchés des matières premières : pétrole, cuivre
– les marchés de produits agricoles : sucre brut, soja
• Exemples de concurrence en prix : – Les logiciels
– La presse
– Les automobiles
2. L’offre et la demande simplifiées par des fonctions
• L’activité d’une entreprise est contenue entre des marchés amont et des marchés aval.
Activité (boulangerie)
Activités amont (meunerie, etc.)
Marchés amont (farine, etc.)
Activité aval (restauration) Demande finale
Marché aval (pain)
Le marché aval détermine le prix
du produit
Le marché aval détermine le prix
du produit
Les marchés amont et les techniques de production
déterminent les coûts
Les marchés amont et les techniques de production
déterminent les coûts
2. L’offre et la demande simplifiées par des fonctions
• A l’aval, on modélise la demande par une fonction de demande qui relie le prix aux quantités demandées.
• On choisira pour ce cours une fonction linéaire :
bQAQP )(
P est le prix, Q la quantité, A et b sont des paramètres.
2. L’offre et la demande simplifiées par des fonctions
• Par exemple, si A = 13 et b =1. On obtient :
bQAQP )(
QP 13
2. L’offre et la demande simplifiées par des fonctions
bQAQP )(
La représentation graphique de cette fonction de demande est :
P
Q
A
b/A
2. L’offre et la demande simplifiées par des fonctions
Sur ce graphique : pour un montant offert par les firmes du secteur de Q1, le prix s’établira à P1.
P
Q
A
b/AQ1
P1
La zone rouge décrit des couples prix quantités inaccessibles.
2. L’offre et la demande simplifiées par des fonctions
• Concernant les coûts, on supposera pour l’instant qu’ils sont de c unité monétaire par unité produite, c étant une constante.
• Il n’y a pas de coûts fixes.
iii cqqC )(
ii qC
• Par exemple, si c = 1 on obtient :
2. L’offre et la demande simplifiées par des fonctions
La représentation graphique de cette fonction de coûts est :
iii cqqC )(
P
Q
C
2. L’offre et la demande simplifiées par des fonctions
P
Q
C
On lit sur ce graphique que pour un prix inférieur à C l’offre de produit est
nulle.
Pour tout prix supérieur à C, l’offre de produit est infinie (pas de contrainte de capacité).
2. L’offre et la demande simplifiées par des fonctions
iii cqqC )(
Il est intéressant pour la suite de superposer les deux fonctions :
bQAQP )(
P
Q
C
3. La concurrence parfaite
• Qu’est-ce que la concurrence ?
Pourquoi est-elle souhaitable ?
Deux points de vue sur la concurrence
• La concurrence comme processus
Un point de vue formel et technique.
La concurrence comme état
Le sens du langage commun.
La concurrence est une rivalité.
Absence de pouvoir sur les prix.
P f(Q)
Les structures concurrentielles
Monopole AtomicitéOligopole
?Beaucoup de
vendeurs, chacun est trop petit pour
affecter le prix de marché.
Un seul vendeur qui est effectivement abrité de la concurrence.
Quelques vendeurs, chacun pèse sur la
formation des prix.
Preneur de prixFaiseur de prix Interactions stratégiques
Concurrence parfaite
• Un grand nombre de “petits” acheteurs et vendeurs.Personne n’est assez grand pour
affecter le prix de marché.“Atomicité.”
Produit homogène. Chaque produit est un parfait
substitut de tous les autres. Critère subjectif et non
objectif (selon esl yeux des acheteurs).
Concurrence parfaite
• Les ressources productives sont mobiles.- Libre entrée et sortie- Pas de “barrière à l’entrée”
Connaissance parfaite.- Chacun connaît les quantités
offertes de demandées par tous (via le marché).
- Les meilleures technologies sont disponibles. Les firmes sont identiques.
Concurrence parfaite
• Les droits de propriété sont complets. - Les produits utiles sont en vente.
- Aucun produit n’est pas en vente.
- Toutes les transactions sont complètes : pas d’externalité positive ou négative (pas de “fuite” dans l’échange marchand).
.
Analyse de la concurrence parfaite.
• Un concurrent est “preneur de prix”– Il fait face à une courbe de demande
parfaitement horizontale.
$/q
q/t
P1
AC
d1
MC
q*
Il choisit ses quantités q* de façon à ce que MR = MC.
Pour un concurrent, P = MR.
SI P > AC à q*, une firme fait un profit. Dans le très court terme, où un nouveau
concurrent ne peut entrer. C’est un profit économique. C’est la quasi-rente d’Alfred Marshall.
Π = (P1 – AC)q*
.
Analyse de la concurrence parfaite
• Dans le long terme, les profits attirent des entrants.
$/q
q/t
P1
AC
d1
MC
q*
L’addition de nouvelles firmes déplacent la courbe d’offre du secteur.
L’entrée se poursuit jusqu’à ce que le prix atteigne le point minimum de coût moyen d’une firme.
$/q
P1
q/t
D S1
S2 $/q
q/t
P2
AC
d2
MC
q*Q1 Q2
P2
Le prix du produit est maintenant exactement égal au coût
d’opportunité des ressources utilisée dans la production.
La concurrence comme un processus
• Une vision ancienne qui précède A. Smith
Les firmes peuvent se concurrencer en modifiant leurs produits.
La concurrence comme rivalité.
Les firmes se concurrencent quelle que soit la taille.
La connaissance jamais parfaite. La connaissance vue comme un
produit de la concurrence et non comme un pré requis (Hayek).
Concurrence comme processus de découverte.
La libre entrée est essentielle.
Adam Smith (1723-1790). Author of the Wealth of Nations (1776).
F. A. Hayek (1899-1992)
Les droits de propriété sont incomplets.