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\ REPUBLIQUE FRANÇAISE l ) établissement national i If d’enseignement supérieur _ aaronomique Option Forestière REPUBLIQUE DU SENEGAL Institut Sénégalais de Recherches Agricoles Projets Sénégalo-Suisses d’Enseignement agricoie et forestier ÉCOLE NATIONALE 1 DU GÉNIE RURAL, DES EAUX ET DES FORÊTS ENGREF Mémoire d’étude (Formation Ingénieur d’Agronomie) Maître de stage Soulèye BADIANE Directeur de mémoire Georges SMEKTALA Octobre 1997 - ------- ; Présenté par DIOP Gora FOnds Documentaire ORSTOM Cote: #-y !&‘~O Ex :

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\ REPUBLIQUE FRANÇAISE

l ) établissement national

i

If d’enseignement supérieur

_ aaronomique

Option Forestière

REPUBLIQUE DU SENEGAL Institut Sénégalais

de Recherches Agricoles

Projets Sénégalo-Suisses d’Enseignement agricoie et forestier

ÉCOLE NATIONALE 1 DU GÉNIE RURAL, DES EAUX ET DES FORÊTS

ENGREF

Mémoire d’étude (Formation Ingénieur d’Agronomie)

Maître de stage Soulèye BADIANE

Directeur de mémoire Georges SMEKTALA

Octobre 1997

- ------- ;

Présenté par DIOP Gora

FOnds Documentaire ORSTOM Cote: #-y !&‘~O Ex :

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DEDICACES

A mes parents qui ont consenti d’énormes sacrifices pour notre éducation et qui nous ont inculqué l’amour du travail et la volonté de toujours mieux faire.

A maman-chérie qui a toujours fait preuve de patience, même dans les moments les plus diffkiles. Puisse Dieu te récompenser des durs moments que tu as passé avec moi.

A mes frères et enfants, puisse ce travail leur servir d’exemple.

‘A la mémoire de feu MAME ABDOU AZIZ SY DABAKH disparu i la veille de la soutenance de cette étude, que la terre de la ville sainte de Tivaouane lui soit légère ; Amen .

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REMERCIEMENTS

Au terme de cette étude, je suis heureux d’exprimer toute ma gratitude à 1 ‘ensemble des personnes qui m’ont soutenu et encadré.

J’adresse mes plus vifs remerciements à messieurs Soulyye BADIANE, chercheur à I’ISRA et Georges SMEKTALA, département forêt de I’ENGREF Montpellier, qui ont assuré la direction de ce travail.

Ma reconnaissance va également a:

- Boubacar BA, ITEF, assistant de recherches à I’ISRA de son apport sans faille dans le travail de terrain et du dépouillement des fiches d’inventaire; - Kalilou KANE, ATEF, de son appui dans le travail d’inventaire; - Bacary SANE, pépinièriste à I’ISRA de Ziguinchor; - Cheikh BEYE , chauffeur à I’ISRA de Ziguinchor, de sa ponctualité durant tous nos déplacements sur le terrain; - Demba BA, IEF, chef du DPF de son soutien logistique, à travers lui, je remercie tout le personnel de son Département; - Oman KHATAB GUEYE, le « gnatigué » de sa compréhension et de sa disponibilité durant nos 4 mois de cohabitation; - Mouhamadou LY et madame, de l’hospitalité purement sénégalaise qui n’a jamais fait défaut; - à tous mes compatriotes de 1’ENESAD de Dijon;

Je suis redevable aux populations de Badiouré, de Djimande et de Kagnarou qui m’ont apporté leur soutien et leur riche expérience du terrain.

J’exprime toute ma reconnaissance à l’ensemble des guérisseurs qui ont accepté de répondre à mon questionnaire, malgré un calendrier trop chargé.

Enfii que tous ceux qui de près ou de Ioin ont contribué à la réalisation de ce travail trouvent l’expression de ma profonde gratitude.

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Yamakeuye: grand

Bukut: cérémonie d’initiation

kareng: bois sacré

Adjiait: hôte

Adjaoura: étranger

Gnatigué: tuteur

GLOSSAIRE

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LISTE DES ACRONYMES

A.D.Y : Association pour le Développement du Yameukeuye

C.A.D.E.F :Comité d ‘action pour le développement du Fogny

D.P.F : Département Productions Forestières

E.N.C.R : Ecole Nationale des cadres Ruraux

E.N.E.S.A.D: Ecole Nationale Etude Supérieure d’Agronomie de Dijon

E,N.G.R.E.F: Ecole National du Génie Rural, des Eaux et des Forêts

1.F.A.N : Institut fondamental d’Afrique noire

1.S.R.A : Institut sénégalais de recherche agricole

M.A.R.P : Méthode active de recherche participative

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SOMMAIRE

DEDICACES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..*.....*..............*...*.....*.........*.......... 1

REMERCIEMENTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

GLOSSAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

LISTE DES ACRONYMES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

SOMMAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..~................................................................................ 5

RESUME . . . . . . . . ..~~.....~...~.~~~........~...~.................................................................................... 7

l.INTRODUCTION . . ..0.............................................~....................................................... S

1.1 PROBLEMATIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

1.2 OBJECTIFS DE L’ETUDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..f................................... . . . . . . . . . . . 11

1.3 METHODE .............................................................................................................. 11 1.3.1Recherche bibliographique .............................................................................. -11 1.3.2 Enquêtes ........................................................................................................ 11 1.3 3 choix de la méthode d’inventaire - ..................................................................... 12 1.3.4 protocole d’inventaire ..................................................................................... 13 1.3 5 dépouillement de l’enquête et de l’hventaire .................................................... 17 1.3.6 analyse des données ........................................................................................ 17 1.3.7 restitution ....................................................................................................... 17 1.3 S rédaction du rapport ....................................................................................... 17

2 PRESENTATIONDE LA ZONE D’ETUDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1s

2.1GENERALITES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

2.2 MILIEU PHYSIQUE ................................................................................................. 18 2.2. lclimat ............................................................................................................... 18

2.2. 2 étude des sols .................................................................................................. 18 2.2.3 hydrologie ........................................................................................................ 19 2.2. 4 végétation ........................................................................................................ 19

2.3 MILIEU HUMAIN ..................................................................................................... 20 2.3. lpopulation ........................................................................................................ 20 2.3.2 organisation sociale ......................................................................................... 20

2.3.2. 1 opposition des anciens aux jeunes ................................................... 20 2.3.2. 2 opposition de sexe ......................................................................... .21 2. 3. 2. 3 opposition des autochtones aux allochtones.. ................................ .21

2.3.3 principales activités socio-économiques ......................................................... 21

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3 PRESENTATION DES RESULTATS DES ENQUETES ET DE L’INVENTAIRE..2 3 ., : .I <f ;-

3. 1 PHARMACOPEE TRADITIONNELLE.. .... .: ........................................................... 23 3.1.1 généralités ....................................................................................................... 23 3.1.2 espèces utilisées ............................................................................................... 23 3.1.3 parties végétales utilisées ................................................................................ 24 3. 1.4 quantités récoltées et périodes de récolte ....................................................... 27 3.1 Slieux de récolte ................................................................................................. 27 3.1. 6 maladies et symptômes traités ........................................................................ -27 3.1.7 main d’oeuvre utilisée pour la récolte .............................................................. 28 3.1. 8 évolution de la médecine traditionnelle ............................................................ 28 3.1.9 causes de cette Cvolution .................................................................................. 28

3.2 PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS DE L’INVENTAIRE FLORISTIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

3. 2. 1 taux d’échantillonnage.. .................................................................................. .29 3.2. 2 résultats de l’inventaire.. ................................................................................. .30

3. 2. 2. 1 diversité végétale des jachères.. ...................................................... .30 3.2. 2. 2 densité ............................................................................................. 32 3.2. 2. 3 régénération.. .................................................................................. .40

3. 3 PRINCIPALES ESPECES FORESTIERES VEGETALES ALIMENTAIRES . . . . . . . . . . . . . . 51

3.3.1Généralités.. ............. -. ....................................................................................... 5 1 3.3. 2 Situation à Badiouré ........................................................................................ 52 3.3. 3 Situation à Djimande.. ..................................................................................... 54 3.3. 4 Situation à Kagnarou.. ................................................................................... -56

4 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58

BIBLIOGRAPHIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

ANNEXES . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..*.................................................................................................... 62

.

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RESUME

Vu l’importance de la contribution des espèces forestières fruitières alimentaires dans les revenus des ménages dans les villages de Badiouré, Djimande et Kagnarou, et le rôle capital que jouent certaines espèces végétales ligneuses dans la pharmacopée traditionnelle, la recherche avait jugé nécessaire de connaître les potentialités de ces espèces dans ces terroirs villageois, afin de prendre toutes les dispositions utiles pour une gestion durable.

Ainsi, partant d’une enquête au niveau des guérisseurs de ces terroirs, nous avons pu déterminer les principales espèces à usage médicinal utilisées dans la zone. La liste de ces espèces, ainsi que celle des principales espèces forestières alimentaire dans la zone d’étude ( P.A.NDIOUR 1996 ), ont été retenues pour les besoins de l’inventaire.

L’inventaire s’est effectué dans les jachères qui, selon les populations sont les principaux lieux de récolte. Les jachères, en fonction de leur âge, sont divisées en trois groupes: jachère de courte durée ( 1 à 7 ans ); jachère de duree moyenne ( 8 à 15 ans ); jachère de longue durée ( > 15 ans ).

Les résultats de l’inventaire nous montrent que même si certaines espèces sont bien représentées ( densité ), d’autres sont rares voire absentes dans les jachères inventoriées. Ce qui nous amène à faire quelques recommandations pour pérenniser ces espèces.

Mots clés: inventaire, jachère, espèces forestières alimentaires, esp,èces forestières à usage médicinal, potentialités, phamacopée traditionnelle

ABSTRACT

Considering the forest food fruits species contribution in the household income of the villages of Badiouré, Djimande and Kagnarou and the important role some vegetal species play in traditional medicine, the research found it necessity to know those species potentialities in those village areas in order to take all the required measures for a lasting management.

T~US, from an inquiry on the medicine-men of those areas, we have been able to fïnd out the main medicinal species used in the area The list of those species and the one of the main forest food fruit species in the study area ( P.A. NDIOUR ) have been kept for the survey needs.

The survey has been done in the pieces of land left fallow which are according to the populations the main places for crops. The lands left follow, according to their age are divided into three groups: land left fallow for a short time (1 to 7 years), land left fallow for an average time (8 to 15 years), land left fallow for long lasting periode (> 15 years).

The results of the survey show even if some species are well represented (density) others are scarce or even missing in the target areas. Therefore we are ,brought about to make some recommendations for an ever lasting of those species.

Keys words : survey ; land left fallow ; forest food fruits ; forest species used in traditiona medicine ; potentialities ; traditional medicine.

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I PREMIERE PARTIE 1

1 INTRODUCTION

La forêt, de par ses fonctions multiples joue un rôle très important dans le développement économique, social et culturel de chaque pays. Les ressources forestières sont utilisées entre autres dans la pharmacopée, l’alimentation des populations, la construction, l’industrie du bois et l’artisanat.

Dans la région naturelle de la Basse Casamance, où on trouve les peuplements forestiers les plus riches et les plus luxuriants du Sénégal, nous notons que la pratique de la jachère a pris une certaine envergure à cause surtout d’un manque de main d’oeuvre pour mettre en valeur les terres ( S. BADIANE et al, 1996).

Dans toutes ces jachères, des arbres offrant des services multiples autres que le bois (fruits, noix, tannins, huiles, vin, feuilles et écorces pour la pharmacopée) ont été épargnés à cause de leur utilité lors des défrichements qui ont précédé les cultures. De même, parmi les principales fonctions assignées à la jachère (fertilisation, lutte contre les adventices etc.), il y a une à laquelle les chercheurs se sont jusqu’alors peu intéressé: il s’agit de sa fonction de production.

En Basse Casamance, l’une des stratégies paysannes pour faire face à l’envahissement des rizières par le sel, est la remontée sur le plateau et la diversification de la production. Ainsi de nombreux paysans se sont tournés vers les produits dits non agricoles et en particuliers vers les fruits forestiers qui assurent dans certains cas la stabilité économique des ménages ( S. BADIANE et al, 1996 ).

Du point de vue des ménages pris individuellement, les produits et sous produits des fruitiers forestiers influent sur l’autosuffisance alimentaire de diverses façons. Ces produits et sous produits contribuent directement de manière notable à l’alimentation des familles en apportant des compléments savoureux et nutritifs à des régimes de base par ailleurs monotones ( riz, mil ).

En plus, pour beaucoup de famille, les produits issus de la jachère (fruits, écorces, racines, etc.) sont des sources d’emploi et de revenu . . . Beaucoup de ruraux dépendent étroitement de l’argent que rapporte la cueillette, la transformation et la vente des produits forestiers pour se procurer en échange des vivres et autres produits de première nécessité. En outre, cet argent peut être investi en capital agricole : bétail, outillage etc... En ce sens, les ressources forestières offrent à beaucoup de ménages agricoles les moyens d’investir eux- mêmes dans leur propre avenir ( P.A.NDIOUR, 1996 ).

En Afrique, les feuilles, les fleurs, les écorces, les racines... tirées de toutes les strates de la végétation variée du continent, ont sauvé bien des vies humaines sur le plan médical. Et l’on est saisi d’admiration par la faculté de ces peuples d’observer, de préparer, de comparer, d’expérimenter et finalement de sélectionner et de transmettre surtout des remèdes contre autant de maladies ( FORTIN D., LO M., MAYNART G.; 1994 ). C’est donc, de la forêt que provient l’essentiel des médicaments dont dispose une grande partie de la population africaine.

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,

Les produits de cueillette issus de la jachère occupent une place importante dans l’amélioration des revenus des ménages ruraux. De même, ils jouent un rôle significatif dans la pharmacopée. Ainsi, nous proposons nous, dans cette étude, de faire un inventaire des espèces forestières ligneuses alimentaires et des espèces ligneuses utilisées dans la pharmacopée sur les jachères des terroirs des villages de Badiouré, Djimande et Kagnarou pour en évaluer les potentialités par type de jachère.

Nous détérminerons dans cette étude, le nombre d’espèces par type de jachère, leur utilisation, leur mode d’exploitation et leur capacité à supporter une exploitation durable.

Tout cela, permettra d’identifier les potentialités des jachères, en tant que lieu de production afin de réorienter les programmes vers 1 ‘amélioration des systèmes traditionnels d’exploitation de la ressource, l’introduction ou la réintroduction d’espèces locales utiles afin de mettre en place des systèmes originaux de protection et de conservation de la ressource.

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1.1 PROBLEMATIQUE ,. .,, ,_

Il a Cte note, lors du diagnostic par la méthode active de recherche participative (MARP) sur la jachère dans le département de Bignona, l’existence de jachères de différents âges (jachère de 0 à 5 ans, de 5 à 10 ans, de 10 à 15 ans et de plus de 15 ans). Ce sont donc des jachères de courte, moyenne et longue durée.

Ces différents types de jachère abritent des arbres et arbustes qui fournissent des services multiples autres que le bois (fruits, noix, tannins, huile, vin, écorce, feuille et racines pour la pharmacopée). Vu la baisse des rendements des cultures, beaucoup de paysans se sont tournés vers la récolte des fruits forestiers qui constituent actuellement une source de revenu, d’emploi, mais aussi de sécurité alimentaire (autoconsommation).

Ces opportunités ont favorisé l’émergence de petites unités de transformation locales (Casa jus) et nationales (Soca) qui font que ces espèces fruitières de cueillette sont particulièrement demandées sur le marché national et font même l’objet d’exportation- A cela s’ajoute la forte consommation nationale. Le jus de madd, de ditakh, de bouye etc... remplace les boissons gazeuses dans beaucoup de cérémonies ( S. BADIANE et al, 1996).

Les études menées par P.A. NDIOUR (1996), à Djimande, Kagnarou et Badiouré ont montré que la tendance des revenus de cueillette ces dernières années est à la hausse tandis que celle des revenus agricoles est à la baisse, mais aussi, que les revenus globaux de cueillette issus de la jachère représentent 47 p.100 des revenus totaux ( production vendue + autoconsommation ) de l’exploitation à Djimande, 32 p.100 à Kagnarou et 24 p. 100 à Badiouré.

Concernant la santé en milieu rural, nombreux sont les dispensaires de brousse-et les cases de santé villageoises qui sont paralysés par un manque chronique de médicaments.$Ainsi, les populations doivent, le plus souvent, le maintien et le rétablissement de leur état de sknté à l’utilisation empirique de médicaments faits essentiellement de matières végétales qui croissent autour de leurs villages.

En 1994, avec la dévaluation du FCFA, les prix des produits pharmaceutiques industriels ont fortement augmenté tandis que le pouvoir d’achat des populations a chuté. Ceci entraîna une augmentation du nombre de malades qui se retournent désormais vers la médecine traditionnelle pour se faire soigner. Ainsi, de la forêt et de la jachère, proviennent les seuls médicaments dont dispose aujourd’hui une bonne partie de la population rurale.

La combinaison de ces deux facteurs fait que la ressource est sévèrement exploitée. Dés lors, un objectif de connaissance de la ressource s’impose pour voir si elle est menacée et pour organiser, réguler son exploitation afin qu’elle soit durable. Il convient donc d’inventorier les potentialités, et de définir un plan d’utilisation rationnelle

des ressources forestières au niveau du terroir villageois et de déconseiller les mauvaises pratiques ou de proposer des méthodes d’exploitation plus performantes.

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1.2 OBJECTIFS DE L’ETUDE

L’objectif de cette étude est d’évaluer les potentialités des espèces forestières de cueillette et des espèces forestières à usage médicinal dans les différents types de jachère par un inventaire. Ceci nous permettra de comprendre les méthodes d’exploitation des ressources pour minimiser les dégâts et de pérenniser les ressources.

Cette étude permettra aussi aux populations, de disposer de données statistiques fiables pouvant les orienter dans leur choix de systèmes d’aménagement intégrés.

1.3 METHODE

Pour la réalisation de cette étude, le plan de travail adopte a été scindé en plusieurs parties.

1.3.1 recherche bibliographique

La première partie du planning de travail était consacrée à la recherche bibliographique pour avoir le maximum d’informations sur les différentes études faites sur les jachères et sa fonction de production ( fruitiers et pharmacopée ) d’une part, et d’autre part sur les différentes méthodes d’inventaire et les différentes techniques d’enquête (cf. bibliographie ).

1.3.2 enquêtes

Avant toute chose, nous avons jugé nécessaire et même obligatoire de faire une prise de contact dans les différents villages de notre zone d’étude. Cette prise de contact a été facilitée par les bons rapports qu’a eu notre prédécesseur (P. A. NDIOUR ) avec les villageois. Ce qui a constitué un apport positif sur le travail de terrain.

A Djimande, notre interlocuteur était le chef de village tandis qu’à Badiouré et à Kagnarou, nous avons été introduits par les organisations paysannes qui interviennent dans ces deux localités, que sont respectivement I’ADY et le CADEF.

Suite à cette prise de contact, nous avons jugé opportun d’élaborer un questionnaire d’enquête qui nous a permis de connaître les principales espèces à usage médicinal utilisées dans la zone et les différentes techniques de récolte et de conservation (voir annexe 3 ). Ainsi, nous avons choisi notre unité d’enquête qui sera ici le guérisseur qui selon les objectifs fixés, est le mieux indiqué pour fournir ces informations. Au total, 21 guérisseurs ont été enquêtés ( 6 à Djimande, 7 à Badiouré et 8 à Kagnarou ). Il faut signaler que tous les guérisseurs des trois localités ont été enquêtés.

Après élaboration du questionnaire, nous l’avons testé dans un des villages d’étude à savoir Djimande. Ce test nous a permis de nous assurer que l’instrument recueille correctement toute l’information nécessaire sans confusion, d’identifier toutes approches et toutes questions qui gênent l’enquête ou qui provoquent des réponses vagues, enfin de s’assurer que le langage utilisé est compréhensible par les enquêtés.

Pour la réalisation des enquêtes proprement dites, nous avons séjourné dans les trois villages de notre zone d’étude pendant 3 à 4 jours par village. L’entretien avec un guérisseur nous prenait en moyenne une heure trente minutes. Les interprètes avec qui nous avons travaillé ont été indiqués à Djimande par le chef de village, à Kagnarou et à Badiouré par les organisations paysannes présentes dans ces deux villages ( ADY , CADEF ).

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1.3.3 choix de la méthode d’inventaire :: ;.‘_,‘,.. . . . ..;;.

Un inventaire complet, total ou intégral est effectué si la surface n’est pas grande et si le temps et les moyens le permettent. Dans le cas où la surface à inventorier est trop grande au regard du temps et des moyens disponibles, on est obligé de procéder à un inventaire partiel appelé aussi inventaire par échantillonnage ou par sondage. On ne compte donc que les arbres sur une partie de la surface et les r&ultats obtenus sont extrapolés suivant certaines règles à l’ensemble de la superficie.

Le choix d’une méthode d’inventaire par échantillonnage se réalise préalablement par la spécification de la nature du plan de sondage, laquelle dépend des choix opérés entre les trois options d’échantillonnage suivantes:

.à un degré ou à deux degrés, suivant que la placette de référence est d’un seul tenant (un degre) ou fractionnée en un petit nombre d’unités secondaires ou placeaux, disposés symétriquement par rapport au centre de l’unité primaire (deux degrés). D’après beaucoup d’auteurs (PARDE, BOUCHON; 1988 ), pour de petites surfaces, un plan de sondage à deux degrés n’améliore pas de façon significative la précision. En plus, il est plus difficile à asseoir sur le terrain qu’un dispositif d’inventaire à un degré. C’est donc l’inventaire à un degré qui est retenu pour l’étude.

.aléatoire ou systématique: dans un échantillonnage aléatoire, tous les individus ou toutes les unités d’kchantillonnage ont la même probabilité de faire partie de l’échantillon. En plus, le dispositif permettra de donner une estimation non biaisée de la moyenne et de calculer l’erreur d’échantillonnage. Sur le terrain par contre, cette méthode présente les inconvénients suivants: - mise en oeuvre d’un syst&ne de choix aléatoire des placettes ou des points. - difficulté de localisation de ces points sur le terrain et perte de temps pour le déplacement entre les un& ‘d’échantillonnage puisque choisies indépendamment les uns des autres. ‘Y‘ risque d’une mauvaise répartition des. unités d’échantillonnage au sein de la population puisque choisies au hasard. Pour l’échantillon systématique, les unités d’échantillonnage sont disposées selon un schéma rigide et prédéterminé. Le choix de la première placette détermine donc la position de toutes les autres unités d’échantillonnage. Cette méthode qui permet une bonne estimation des moyennes et des totaux de la population (bonne distribution de l’échantillon) et un tracé d’un schéma régulier sur carte pour une application simple, rapide et économique sur le terrain, présente néanmoins quelques inconvénients: - l’estimation de l’erreur d’échantillonnage est biaisée car le calcul des variantes nécessite au moins deux unités d’échantillonnage déterminées aléatoirement. - lorsqu’il existe une périodicité marquée dans la population, l’échantillonnage systématique en bandes ou lignes de placettes peut conduire à de graves erreurs si l’on ne tient pas compte de cette périodicité. - l’utilisation de la théorie aléatoire pour le calcul de l’erreur conduit à une surestimation des caractéristiques étudiées. Ainsi, avons nous préféré mettre en oeuvre un dispositif d’inventaire systématique qui permet en outre de régulariser la densité de répartition des placettes de référence, ce qui est la plupart du temps favorable.

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.stratifié ou non, suivant que la population à inventorier est hétérogène, ce qui est le cas dans notre Ctude, on peut recourir à l’échantillonnage stratifié, c’est à dire diviser la population en sous unités plus homogènes appelées strates. Mais, vu l’absence de carte du terroir villageois et de photographies aériennes de la zone d’étude, un dispositif d’inventaire non stratifié est retenu.

A propos de la forme des placettes, pour J. PARDE (1961): lorsqu’on a à faire à un personnel sans aucune instruction, les placettes carrées et rectangulaires seraient plus facilement comprises et délimitées que les autres.’ Ce même auteur revient avec BOUCHON en 1988 pour dire qu’aucune étude n’a montré la supériorité d’une forme de placette sur une autre. Ce qui nous fait retenir la forme carrée pour les placettes d’inventaire.

Pour la taille des placettes, le choix n’est pas si facile qu’il peut paraître. D’après J. PARDE(1961) à pourcentage d’échantillonnage égal, il y a avantage à avoir un nombre de placettes aussi grand que possible. Ainsi, nous avons choisi des placettes de 0,25 ha (50m x 50m).

1.3.4 protocole d’inventaire

Pour les besoins de l’étude, nous nous intéressons aux espèces alimentaires forestières ligneuses et aux espèces ligneuses utilisées dans la pharmacopée. I

.--Pour.les espèces alimentaires ligneuses nous nous sommes limites aux 10 espèces quï selon .P.A. NDIOUR sont les plus exploitées par les populations.

Ces 10 espèces sont: 1. Saba senegalensis (A.D.C ) Pichon ou liane Saba (madd en-Ouolof ) 2. Landulphia heudelotii (A.D.C ) ou liane à caoutchouc du Sénégal (toi en Ouolof ) 3. EZaeis guineensis Jacq ou palmier à huile (tir en Ouolof ) 4. Detarium senegalensis G.F. Gmel ou ( ditakh en Ouolof ) 5. Borassus aethiopum Mat-t ou Ronier ( coni en Ouolof ) 6. Dialium guineense Wild ou Tamarinier noir ( solom en Ouolof ) 7. Adansonia digitata L. ou baobab: pain de singe.( bouye en Ouolof ) 8. Parkia biglobosa ( Jacq ). Benth. ou Mimosa pourpre, arbre à farine, Caroubier africain, Néré. ( ou1 en Ouolof ) 9. Parinari excelsa Sabine ou prunier de Guinée ( Mampata en Ouolof ) 10. Parinari macrophylla Sabine ou pommier du Cayor ( Néo en Ouolof )

Pour les espèces forestières, ligneuses à usage médicinal, nous avons pris en compte dans l’inventaire toutes les espèces citées par les guérisseurs enquêtés et par zone. Ainsi, nous avons 44 espèces à Badiouré, 29 à Djimande et 49 à Kagnarou (voir annexe 3).

Dans notre zone d’étude, selon la stratégie initiale d’occupation de l’espace, les terres cultivées les plus anciennes se trouvent aux alentours immédiats des villages ou à la frontière

’ avec le terroir des aunes villages pour limiter l’empiétement des voisins sur l’espace villageois. Cependant, la localisation et la fréquence des différentes formes de jachères correspondent aux

modes de gestion de l’espace agricole. Les jachères de différents âges (jachère courte, moyenne et longue durée) sont localisées dans les auréoles qui gravitent autour des villages (P.A. NDIOUR 1996).

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L’inventaire des fruitiers forestiers et des espèces à usage médicinal est réalisé selon ~a, méthode des placettes mises en place suivant des layons de pénétration allant du village à la limite du terroir villageois.

Mais, comme les jachères sont localisées en forme d’auréoles, et que nous ne disposons pas d’informations sur la superficie des jachères, nous avons préfér6 partir d’un point se trouvant dans la zone habitée du village. Dans tous les villages, ce point a été choisi au niveau de l’école, ce qui constitue un bon repère pour des travaux ultérieurs. De ce point, nous avons élevé des layons jusqu’à la limite du terroir villageois. Le nord magnétique constitue le premier layon. Les autres layons sont obtenus en tournant l’angle constant de 30 degrés dans le sens des aiguilles d’une montre, par rapport au layon précédent. Ces layons qui sont au nombre de douze sont équidistants de 30 degrés. Ce qui fait que nos layons sont disposés en forme de rayons (voir schéma du dispositif d’inventaire ). Sur les layons, sont disposées des placettes de 0,25 ha (50m x 50m) équidistantes de 150 mètres. Le côté des placettes est de 25 mètres de par et d’autre du layon.

Vu l’absence de carte de nos terroirs villageois, ce dispositif nous permettra en fin d’inventaire d’avoir les éléments pour élaborer les cartes des terroirs de nos trois villages. Les paramètres à déterminer sont les suivants: type de jachère, nombre et fréquence des espèces rencontrées. Pour caractériser les individus, nous nous sommes basés sur 5 strates préétablies ( voir fiche d’inventaire ): - lianes; - ligneux < 2m; - ligneux compris entre 2m et 5m; - ligneux compris entre 5m et 10m; - ligneux > 10m; Ces limites bien qu’empiriques, cadrent assez bien avec des seuils souvent retenus pour des études de ce genre; en particulier, avec le seuil de 5m souvent adopté ( mais pas toujours ) comme distinction entre arbre et arbuste. En plus cette caractérisation nous permet de voir la densité de la régénération des espèces.

Matériels

Le matériel utilisé est le suivant: - boussoles; -jalons; - rubans métriques; - topofïls; - coupe-coupe; - flore du Sénégal du père Bérhaud;

Equipe d’inventaire

Au niveau de chaque village, nous avons demandé la participation des populations. Ainsi, trois équipes d’inventaire ont été constituées par village. Chaque équipe est composée de: - 1 technicien ; - 2 villageois qui connaissent bien la limite du terroir, l’âge des jachères et les noms des espèces en langue locale (diola ), mais aussi qui nous aident à ouvrir les layons ; - 1 aide, habitant le terroir pour jalonner ;

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Nous pilotons l’une des équipes et les deux autres étaient dirigées par deux techniciens de 1’ISRA. Pour l’inventaire proprement dit, il nous prenait en moyenne trois semaines par village. Au total 341 placeaux ont été installés et inventoriés, soit 85,25 ha dans les trois villages.

,Moyens logistiques

- un véhicule pour assurer les déplacements sur le terrain ; - une moto pour les courtes distances en ville ;

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SCHEMA DU DISPOSITIF D’INVENTAIRE

q : Placeaux carrés de 50 mètres de côté

NB - les distances entres les placeaux sont de 150 mètres - les layons sont tracés tous les 30” , soit 12 layons pour le terroir

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1.3.5 dépouillement de l’enquête et de l’inventaire

Le dépouillement de l’enquête nous a permis d’abord d’élaborer nos fiches d’inventaire, avant d’organiser les autres informations reçues des guérisseurs. Ces informations sont complétées par le dépouillement des fiches d’inventaire.

1.3.6 analyse des données

Nous avons utilisé le logiciel Excel pour analyser nos données. Après avoir recensé les espèces présentes, nous avons essayé de connaître leur densité globale et la densité de leur régénération par type de jachère. Ces résultats nous ont permis de faire une étude comparative par type de jachère et par village. Enfin, nous avons formulé. quelques recommandations pour une gestion durable des ressources forestières et pour un bien-être des populations.

1. 3.7 restitution

Après analyse des résultats, nous sommes retournés dans les différents villages où, nous avons effectué une restitution. Ainsi, les résultats obtenus ont été validés par les populations.

1.3. S rédaction du rapport

Bien que se faisant au fur et à mesure que nous avancions, la rédaction du rapport a été effective après-validation de nos tisultats d’enquête et d’inventaire par les populations.

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DEUXIEME PARTIE

2 PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE -

2.1 GENERALITES

La Basse Casamance est la partie occidentale de la r6gion naturelle de la Casamance située au sud du SénégaL Elle correspond à la région administrative de Ziguinchor qui couvre 7 339 km2. Elle est limitée au Nord par la République de Gambie, au Sud par celle de Guinée Bissau, à l’Est par la région de Kolda et à l’Ouest par l’Océan Atlantique. Erigée en &-ion administrative en juillet 1984, la région de Ziguinchor comprend les départements de Bignona, Oussouye et Ziguinchor. Nos villages d’étude que sont Badiouré, ‘Djimande et Kagnarou sont localisés dans le département de Bignona et respectivement dans les arrondissements de Tenghory, Tendouck et Sindian.

2.2 MILIEU PHYSIQUE

2.2.1 cIimat

la r&ion de Ziguinchor se situe dans le domaine soudanien. Son climat est caractérisé par un régime pluviom&ique relativement abondant de juin à octobre et par une saison sèche le reste de l’années Actuellement la pluvion-&ie varie entre 850 et 1200 mnYan.

-L’humidité relative moyenne mensuelle est très variable dans l’année. Elle est très forte en saison pluvieuse où elle atteint une valeur maximale de 84 p. 100 au mois d’août qui bénéficie généralement de la plus forte pluviotitrie. Pendant la contre saison, l’humidité moyenne twnsuelle peut décroître jusqu’à une valeur minimale de 52 p. 100 au mois de février.

Avec une température annuelle de l’ordre de 27”C,.les amplitudes moyennes mensuelles sont faibles en saison pluvieuse et atteignent leur minimum au mois d’août. Par contre, elles sont élevées en saison sèche où elles atteignent leurs rt-mima au mois de mars.

Par ailleurs, en hivernage, les besoins de l’atmosphère étant satisfaits en grande partie, l’évapotranspiration(ETP) diminue. Lest d’ailleurs aux mois de juillet et août que l’on enregistre les plus faibles valeurs de l’ETP.

Les vents dominants sont: l’harmattan de secteur Nord-Est, de novembre à mai et la mousson, vent humide de secteur Sud-Ouest, participe à l’installation de l’hivernage. Elle souffle de mai à novembre.

2.2.2 étude des sols

Dans la région de Ziguinchor, on rencontre les types de sols suivants: - Les sols hydromorphes à gley: ce sont des sols fertiles et favorables à la riziculture et aux cultures maraîchères; - Les sols ferrugineux tropicaux et ferralitiques: ils ont une grande valeur agricole et propices aux cultures sèches;

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- Les sols halomorphes, caractérisés par la présence de sel (sodium solubles et é&.ng&les) et/ou de sulfates-acides (sols de la mangrove et des tannes), ils couvrent une superficie de 741 kmz soit 10 p. 100 du territoire régional.

2.2.3 hydrogkaphie

Le principal cours d’eau de la région est le fleuve Casamance, long de 300 Km Il est subdivisé en plusieurs affluents dont les plus importants sont: Sougrougrou, les marigots de Baila, de Tobor, de Bignona, de Niassyà, de Kamobeul-bolong et de Guidel.

La carte hydrographique du Sénégal nous peut de dire qu’au niveau de la région nous retrouvons trois typés de nappes: - la nappe superficielle sal& du continental terminal qui se situe entre 10 et 15m vers Oussouye et entre 2 et 5m vers Ziguinchor, - la nappe semi-profonde du miocène/éocène qui se situe entre 100 et 200m Elle est plus ou moins Sd&,

- la nappe maestrichikne d’une profondeur variant entre 400 et 600m L’eau est minéralisée et de bonne qualité.

2.2.4 végétation

Le sud-ouest du Sénégal correspond à la limite nord du domaine guinéen auquel appartient la Casanwce. Dans cette région, ce domaine abrite la végétation la plus riche et la plus luxuriante. La végétation originelle était une forêt demi-sèche dense à deux étages: la futaie et le sous-bois ( AUBREVILLE, 1949 ).

La futaie était constituée en grande partie par Parinati excelsa, Erythrophleum guineense, Detarium sénegalensis et Afzelia aji-icana. La dominante de ces quatre espèces explique la simplicité de la composition floristique ‘et: de la physionomie. D’après AUBREVILLE, cette futaie comprenait de gros arbres de 18 à 20 mètres de hauteur, à fût souvent tortueux et ramifié en grosses branches près du sol, à l’exception de quelques essences comrtx Chlorophorq regia et Antiaris afn’cana. Les cinw très déveltippées et charpentées, couvraient de grandes superficies. Cette formation comprenait des lianes abondantes: Lundolphia heudelotii, Saba senegalensis. Les arbres perdent leurs feuilles pendant la saison sèche.

Le sous-bois, très dense et haut de 3 à 5 mètres, était composé d’arbustes, d’arbrisseaux et de lianes qui perdent leurs feuilles en saison sèche. La hauteur varie en fonction de la richesse du sol et de la profondeur de la nappe phréatique. Cette forêt comprenait de nombreuses essences guinéeties dispersées: Albizzia ferruginea, Albizzia zygia, Alstonia boonei, Antiar?s ajIicana, ChlorophoraL regia, Cordyla pinnata, Daniellla thutifera, Dialium guineense, Markhamia tomentosa, Morus mesozygia, Ricinodendron heudelotii, Sterculia traagacantha et Treculia africana (AUBREVTLLE,1949).

Le taillis était composé de Anthostema senegalensis, Carapa procera, Ekebergia senegalensis, Fagara leprieurii, Malacantha alnifolia, Morinda geminata, Parinari macrophyla et Samanea dinkfagei. De petits arbrisseaux étaient présents: Cassia podocarpa, Uvaria chamae et Voacanga af n-cana..

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A partir de la formation originelle, par des successions régressives sous l’action des feux de brousse, des défi-ichements et de la sécheresse, i’écosj&ne fore&& a pris la forme actuelle qui n’est qu’une étape dans le processus de dégradation. La forêt originelle ne subsiste qu’à l’état de lambeaux reliques. La forêt guinéenne dense, très vulnérable aux feux, a disparu sur de vastes tigions actuellemnt occupées par la forêt claire et la savane à affinité soudano-guinéenne et soudanienne en général plus résistantes aux incendies et à la sécheresse. Afrormosia laxijlora, Bombax costatum, Cordyla pinnata, Daniella oliveri, Khaya senegalensis, Parkia biglobosa, Prosopis africana et Pterocarpus erinuceus forment l’étage dominant et l’étage moyen alors que Bredelia micrantha, cassis sieberianu et Combretum micranthum appartiennent à la strate inférieure. Les terrains déboisés par les cultivateurs sont colonisés par Acacia albida et Guiera senegalensis. La mangrove à genres Rhizophora et Avicennia est un autre type de végétation que l’on rencontre dans la région. Cette association végétale halophile est caractéristique des zones littorales de la Basse Casamance.

2.3 MILIEU HUh4AIN

2.3.1 population

La région administrative de Ziguinchor compte 399 248hts, représentant 5,8 p. 100 de la population du pays, avec une densité de 54 hts/‘kr$.

Les principales ethnies sont: Diola, Mandingue, Pulaar, Ouolof, Mandjack, Mankagne, Balante et Sérère.(source:RGPH 1988)

2.3.2 organisation sociale des DioIa

Quand on recherche le facteur déterminant de l’organisation de la société Diola, on constate assez vite trois oppositions sociales ( V. NDIAYE, 1997 ): - opposition des anciens aux jeunes; - opposition de sexe; - opposition entre autochtones et allochtones;

2.3.2.1 opposition des anciens aux jeunes

La terminologie « anciens 9 et «jeunes » doit être perçue dans le contexte de catégories sociales : les anciens sont ceux dont dépendent d’autres ( jeunes, femmes). Ainsi, les femmes sont associées au terme «jeunes ». L’autorité des anciens est basée sur deux fondements: le pouvoir de déterminer l’accès à la terre (moyen de production rare) et la circulation de la main-d’oeuvre entre les unités de production. Avoir autorité sur les jeunes femmes leur permet de contrôler toute la vie des jeunes. Avant que les hommes ne puissent se marier, ils doivent passer par des rites d’initiation. Ceux-ci ont lieux dans le bois sacré le plus important du village, le Kareng, et avec un intervalle de 25 ans à 30 ans. Pendant ces Bukut, l’élément de prestige par excellence, le bovin est tué en très grand nombre. Cela explique que seuls les anciens peuvent disposer du surplus des rizières patrilinéaires et les troquer contre des bovins. Ayant le pouvoir du choix de la date.des Bukut, les anciens déterminent le moment du mariage des jeunes et aussi leur accès à la terre.

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2.3.2.2 opposition de sexe

L’opposition de sexe n’est pas hi&archique mais plutôt complémentaire: l’homme défriche, laboure, relève les digues, r6colte le vin de palr~, pêche au filet, chasse et construit la maison. La femme fume les rizières, sèm, repique et r6colte le riz, prépare l’huile de paIrne et le poisson séché, pêche à la nasse et fabrique les pots en terre. Cependant, à quelques exceptions près (recolte de vin de palrrr: et de r6gin-1~ de palmistes, poteries, chasse ), chaque catégorie de sexe est interchangeable dans les activités quotidiennes car elle possède plus ou moins le savoir-faire de l’autre. Le riz est stocké dans les greniers respectifs.

2.3.2.3 opposition entre autochtones et abchtones

Le pouvoir des anciens sur les jeunes n’est pas basé seulement sur l’accès aux rizières rares et à la monopolisation des fers nubiles, mais davantage sur le culte des ancêtres. Ce dernier est ni3 manifeste dans la relation hiérarchique entre les familles fondatrices d’un village et celles qui sont venues plus tard, entre autochtones et allochtones. Un village est composé de plusieurs patrilignages. Chaque patrilignage a ses propres champs, habite un domaine bien défini du village

(quartier ) et possède son propre autel L’autel de la première famille, géré par le patriarche du premier Q-nage est le plus important du village. Cet autel ou bois sacre ( Kareng ) n’est, le plus souvent, qu’un groupement dense d’arbres. C’est à ce niveau que les rites d’initiation de tout le village ont lieu ainsi que les réunions secrètes politiques.

Dans la vie quotidienne, cette hiérarchie entre @nages est marquée par l’atnibution caractéristique de la terre. L’attribution de ces terres cultivables résulte d’un tissu de liens de dépendance avec au centre le patriarche. Il est le gérant-doyen des terres du patrilignage et peut prêter une partie de ces terres à une famille immigrante. Un étranger qui veut s’installer dans un village doit obligatoirement s’adresser à un chef de lignage qui pourrait l’héberger temporairement et lui prêter des champs et des rizières. Entre hôte ( adjiait ) et étranger ( adjaoura ) se développent ensuite des liens de dépendance, mais avec une forte notion de parenté.

2.3.3 principales activités socio-économiques

Les activités principales de la @ion sont l’agriculture, l’élevage et la Pêche. - la zone Ouest: elle couvre le département d’oussouye et la zone alluviale et rnaritti du départemnt de Bignona Dans cette zone, la riziculture est la principale activité, mais une bonne partie des terres rizicultivables a été stérilisée par le sel; - Za zone Nord-Ouest: elle concerne les arrondissements de Diouloulou, de Sindian et de Tendouck, et le Nord de celui de Tenghori. C’est la zone des cultures arachidières et céréalières (mil, sanio, sorgho); - la zone Sud-Est: département de Ziguinchor et le Sud de farrondisserrsent de Tenghori Cette zone est apte aussi bien à la riziculture, au maraîchage et à l’arboriculture. La Pêche y est aussi pratiquée.

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TROISIEME PARTIE

3 PRESENTATION DES RESULTATS DE L’ENQUETE AU NIVEAU DES GUERISSEURS ET DE L’INVENTAIRE FLORISTIQUE

3.1 PHARMACOPEE TRADXTIONTWLLE

3. 1. 1 généralités

La pharmacopée traditionnelle, toujours à base de drogues végétales, prend sa source non seulemnt dans la diversité des groupements humains , des langues, des coutumes et des techniques, mais aussi dans la diversité du climat, du sol, de la flore. Dominée par un binôme ethnique et botanique, la pharmacopée doit être abordée irnpérative~nt dans ces deux directions à la fois ( J. KERHARO, 1974 ).

Ceci, nous amène à rappeler que les villages de notre zone d’études ( Badiouré, Djimande et Kagnarou ) sont des villages de l’ethnie Diola, ce qui sous entend que tous les guérisseurs enquêtés sont de l’ethnie Diola.

Les enquêtes effectuées auprès des guérisseurs sont délicates et demandent beaucoup de patience et de tact. En effet le guérisseur dévoile di%cilem=nt les connaissances qu’il a des plantes et surtout pour un non initié. Tout de tirru=, avec l’appui du chef de village de Djimande et des organisations paysannes présentes dans les villages de Badiouré et de Kagnarou, nous somn~s parvenus, grâce à leur collaboration à dresser la liste des principales espèces à usage m5dïcinal utiLis&s dans la zone, co~aître l’évolution de cette activité et les différentes techniques de récolte et de conservation.

3. 1. 2 espèces utilisées

Selon le docteur Kaoussou SAMBOU, ethnobotaniste au départemnt botanique de I’FAN, toutes les espèces végétales présentes dans les terroirs villageois sont utiIisées en pharmacopée. Cette affirmation est confû-rke par les différents guérisseurs que nous avions rencontrés. Ce qui fait que les espèces retenues pour les besoins de notre étude représentent seulemnt les principales espèces vegétales utilisées dans la zone. Il ressort de notre enquête que ces espèces sont au nombre de 44 à Badiouré, 29 à Djimande et 49 à Kagnarou ( voir annexe 3). Mais, il faut signaler que toutes ces espèces n’ont pas la mên~ intensité d’utilisation. Si certaines espèces sont utilisées dans toute la zone, d’autres par contre ont leur utilisation spécifique au terroir villageois.

Les espèces les plus utilisées dans la zone sont: Detarium senegalensis, Parinari ex-celsa, Terminalia macroptera, Detan*um rnicrocarpum, Prosopis @ricana, Uvaria chamae, Adansonia digitata, Voacanga @ricana, Combretum glutinosum, Calotropis procera, Park?a biglobosa, Capparis tomentosa, Khaya senegalensis, Securidaca longipedunculata, Guiera senegalensis, Ancistrophyllum secundiflonun, Baissea multiflora, Combrehcm micra&m, Cassis sieberiana et Hollarhena floribunda.

Pour les espèces dont leur utilisation est spécifique aux terroirs, nous pouvons citer:

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- à Badiouk: Phoenix reclinata, Riciny: commun$ #piQq* ,celtid$olia, Smilax kraussiana, : _ j;: Strophuntus hispidis, Parquetina mgresceens, Gar&& h-iancantha, Phyllanthus discoïdeus, Jatropha curcas et Trichilia priewina.

- a Djimande: Aeschynomene indica, Fagara xuntholoïdes, Conocapus erectus et Ficus kott- elliotii.

- à Kagnarou: Acacia seyal, Maghania faginea, Vitex doniana, Ampelocissus leonensis, Bredilia micranthu, Leptadenia huata, Annona senegalensis, N6lophyllus ajkkanus, Afrormosa lariflora, Piliostigmu thonningii, Alstonia boonei, Alchornea, cordifolia, Cercestis crfielii, Borreria vert&llata et Acacia macrostachya.

Cette spécifïcation cortfïrm ce qu’a dit J. KERHARO: la pharmacopée traditionelle est dominée par un binônse ethnique et botanique. Si l’ethnie est la tim au niveau de nos trois villages, la différence ne peut se trouver donc qu’au niveau botanique, ce qui est tributaire au climat. Donc, vu la position géographique de nos villages avec BadiounZ et Kagnarou plus au Nord et Djimande plus au Sud, la composition floristique de ces terroirs villageois ne sera pas forcémnt la même ( voir carte de la zone d’étude ).

3.1.3 parties végétales utilisées

Pour soigner son patient, le guérisseur n’utilise très souvent qu’une partie de l’arbre. Les racines, les feuilles et les écorces sont les parties les plus employées par le guérisseur. Les fleurs, les Cuits et les graines sont aussi utilisés dans les activités thérapeutiques dans une moindre mesure. Si pour certaines espèces, seule une partie est utilisée, comrx c’est, le cas pour Annona senegalensis ( racines ), pour d’autres, deux ou trois parties sont sollicitées. Nous pouvons citer Detarium senegalensis dont les feuilles et les écorces sont employées pour traiter respectivermnt la constipation et les maux de ventre (voir tableau 1).

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i .

,

Tableau 1: Princip$es espèces à usage m&licinal dans la zone d’étude

T No 1 Noms scientifiaues 01 1 Acacia albida

NOMS DIOLA Bubilik

Fulikot Budenkan Bubak Egilak bit Bupokotin Fusub B udafelek Fugumbag Kalikut

Maladies traitées grippe,rhume,maux dent,bronchite maux des yeux constipation,brûlure fébrifuge dermatose gnppe fébrifuge maux de ventre maux des pieds maux des yeux

Parties utilisées écorce,feuille,racïne

racines écorces écorces feuilles racines feuilles 07 Alchornea cordifolia

08 Alstonia boonei écorces tifzes racines

racines racines

Fulolok Bufemb efol

Eribun Fulekir Bupumbapumb Fungok

Kaseit

fièvre jaune contre le poison, maux g-astriaues s&-ilité maux des yeux urine non contrôlé impuissance sexuelle,constipation bruhues, fébrifuge, maux

1 de ventre

feuilles racines

13 Borreria verticillata 14 Bredilia micrantha

racines. feuilles racines, feuilles

feuilles, racines 17 Cassia siberiana

18 Cercestis afzeiia 19 Cierodendron caoitatum 20 Cnestis ferrugirzea 21 Combretum Plutinosum 22 Combretum micranthum 23 Combretum racemosum 24 Conocarpus erectus 25 Cordyia pinnata 26 Daniella oliveri 27 Detarium microcarpum

Kalong Etitimol epehen Kadamkakata Butik Kalakarong Budakand Butin Bubalin

maux de ventre urine non contrôlé plaie,abces,stérilité hyprtension, rhume antibiotique, syphilis maux de ventre fatigue générale abces, vermifuge coliaue.brûlure

racines racines feuille, fruit, racine feuilles.écorces

Bupokotin

28 Detarium senegalensis Bugagund

feuilles racines racines écorces,racines,feu& feuille. résine écorces, racines

écorces, feuilles

maladies sexuellement transmissible, Diarrhée,maux ventre maux de ventre, constipation hernie, vers swhilis. maux de ventre

29 1 Dioscorea m-eussii Kankureg racines, écorces écorces feuille,racine,écorce racines feuilles racines racines

feuilles racines

Fusente Kasand maux de ventre Busent 1 maux de dent Bupendet Bunabunao

fièvre jaune stérilité chez femme

35 Gardenia triacantha Kaleg

Bufatikav

impuissance sexuelle, hypertension toux.fièvre.maux de dent

I

36 1 Guiera senepafensis 37 1 Hollarhenafioribunda Fukuma maux de ventre

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N" Noms scientifiques Noms diola Maladies traitées Parties utilisées 38 Icacina senegalensis Furaba personne chétive racines 39 Jatropha curcas Purger ou delegu purgatif;rhumatisme, graine,feuille,huile.

41 Parinari excelsa 48 Parkia binlobosa

49 Parquetina nigrescens

Busongay Bugilay - -

Butakad

insomnie, fatigue hémorroïde,stérilité, bronchite, brûlure fatigue générale

écorces feuille,écorceJ-acine

racines

58 Strophantus hispidus 59 Tamarindus indica 60 Terminalia macroptera

16 1 Tetracera potatoria 62 Trichilia prieurina 63 Uvaria chamae 64 Vitex daniona 65 Voacanga africana

Funiu Budahar Buanga

Fufut Kalubudun Buriay ou bulev Budink Kagis

enflement du corps racines diarrhée écorce syphilis,plaie, maux de écorces ventre fièvre racines contre le poison rougeole,stAilité fièvre jaune fièvre, maux de ventre

écorces racines racines, écorces racines

Bien que la liste des espèces à usage r&dicinal ne soit pas exhaustive le tableau 1 montre la diversité des maladies traitées par les espèces végétales. Il confïrrr~ aussi que les feuilles, les racines et les écorces sont les principales parties végétales employées. Parmi ces 65 espèces à usage n&Iicinal, 44 ont été citées à Badiouré, 29 à Djimande et 49 à Kagnarou, ce qui représente en valeur relative respectivement 68 p. 100 ; 45 p. 100 et 75 p. 100 ( voir Annexe 3 ). Il faut noter que parmi ces 65 espèces à usage tidicinal, 04 font partie des 10 principales espèces forestières ligneuses alimwtaires retenues pour les besoins de l’inventaire, à savoir: Adansonia digitata, Detarium senegalensis, Parinari excelsa et Parkia biblobosa.

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l

3.1.4 quantités récoltées et les périodes de récoltes

Parmi tous les guérisseurs enquêtés, personne n’a pu estimer les quantités récoltées annuellement du fait que les I-écoltes sont fi$quentes et les quantités récoltées peu importantes. En plus, pour certains, lors de la récolte, les racines, les feuilles et les écorces sont mises dans un seul sac, ce qui fait qu’il est difiïcile d’avoir une idée sur les quantités de feuilles ou de racines par espèce.

En ce qui concerne les périodes de n?colte, les avis sont partagés. Pour certains guérisseurs, il n’y a pas de période précise de récolte, tout dépend de la fréquence des malades. Pour ce type de guérisseur, la r&olte est étalée durant toute l’année. Pour d’autres, ils ne r6coltent que durant la saison sèche parce qu’en hivernage, en plus de leur activité pharmacologique, il y a aussi les activités agricoles. Ce type de guérisseur constitue son stock de feuilles, de racines et d’écorces à l’approche de la saison des pluies. Mais, il leur arrive de faire quelques sorties sporadiques pour éviter les ruptures de stock avant la fin de l’hivernage.

3. 1.5 lieux de récolte

Vu le mode de gestion de l’espace au niveau du terroir ou après la zone habitée, nous avons les champs de culture, les jachères et la forêt, les guérisseurs préferent d’abord la récolte de proximité. Ainsi les jachères sont les premiers lieux de récolte. Au cas où les besoins ne sont pas satisfaits par les jachères, les guérisseurs prospectent la foret qui contrairement à la jachère est un lieu de récolte ouvert à tout le monde. Pour @colter dans les jachères, il faut obligatoirement être du terroir ou bien avoir une autorisation du propriétaire. Pour les vieilles jachères, il faut une autorisation du chef de village ou du conseil des sages.

3.1.6 maladies ou symptômes traités

Il est difficile de citer le nombre de maladies traitées par les guérisseurs. Donc, nous nous contenterons de citer les principales maladies pour lesquelles les guérisseurs que nous avons rencontrés ont des rem3ïes. Les principaux traitements sont: - traitement de l’ulcère ; - haitemnt de la lèpre ; - traitement des douleurs articulaires et des rhumatismes ; - traitement de la stérilité chez la femme et de l’impuissance sexuelle chez I’hom ; - traitement des maladies sexuellenw-rt transmissibles et surtout de la syphilis; - traitement des maladies pulmonaires et des voies respiratoires ; - traitement des ictères et de la fièvre jaune ; - traitement des maux de ventre ; - traiteront des fébrifuges et antipaludiques ; - traiterrrent des asthénies et de la fatigue ; - traitenwtt des morsures de serpent et des envenimations ;

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! I

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3. 1.7 main d’oeuvre utilisée pour~kwécoke .: 4,,

D’après tous les guérisseurs que nous avons enquêtes, la rkolte n’est pas simplement une activité de cueillette. Il faut obligatoirement la préparer. C’est ainsi qu’avant toute récolte sur les arbres, le gukisseur fait des incantations et des sacrifices. Pour le guérisseur, ces incantations et ces sacrifices font que les arbres « acceptent » que leurs feuilles, leurs racines ou leurs écorces soient kcoltées. Les Sacr&es consistent à tuer soit un poulet, soit une chèvre ou à déposer une pièce de monnaie au pied de l’arbre. Pour les incantations, il s’agit des phrases dont seul le guérisseur connaît la signification. Cet aspect fait que seul le guérisseur assure la récolte des feuilles, racines et écorces dont ii a besoin pour le traitement de ses patients. Cependant, pour initier son fils; il l’envoie faire certaines récoltes comme c’est lui qui doit assurer la relève.

3. 1.8 évolution de l’activité

Plus de 90 p. 100 des guérisseurs affknwtt que la médecine traditionnelle a pris une certaine ampleur ces dernières années. Cette situation se manifeste par l’augmentation du nombre de patients. 87 p. 100 des praticiens rencontres disent que le nombre de patients qu’ils reçoivent annuellement a doublé, voire triple depuis ces cinq dernières années. Parallèlement, les quantités des récolte ont suivi la même logique.

3. 1.9 causes de cette évolution -

Pour les guérisseurs, les causes de cette évolution se situent à deux niveaux: - les résultats obtenus: l’efficacité du traitement fait que, selon les guérisseurs, les malades guéris, au retour chez eux, font la promotion de leur travail En plus, il arrive que certains malades, après un long traitement à l’hôpital, n’ont eu finalement satisfaction que chez le guérisseur.

- les coûts du traitement: compare au coût de la médecine moderne au niveau de laquelle, depuis la dévaluation du franc cfa, les prix des produits pharmaceutiques industriels ont fortement augmenté, le coût du traitement à la médecine traditionnelle est insignifiant. En guise d’exemple, un malade qui a un ulcère aftïrme qu’il dépensait mensuellement 10 OOOf cfa en produits pharmaceutiques industriels et actuellement, le traitement traditionnel qu’il suit lui revient à 5 000 f cfa

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. c

3.2 RESULTATS DE L’INVENTAIRE

3.2.1 taux d’échantillonnage

Faute d’informations sur les superlïcies des terroirs villageois et des jachères, il nous a été difficile de fzxer a priori un taux d’échantillonnage. Mais, suite à la méthode employée ( voir protocole d’inventaire ), ce taux a été calcule a posteriori Le taux d’échantillonnage obtenu est de 2,75 p. 100 à Badiouré, 1,58 p. 100 à Djimande et 1,34 p. 100 à Kagnarou (voir tableau 2).

La superficie du terroir est la somme des secteurs crées par deux layons consécutifs. La surface d’un secteur est obtenue en multipliant la moitié du produit des distances de deux layons consécutifs par le sinus de l’angle (30 degrés) entre ces deux layons.

Villages S uperfïcie terroir Badiouré 707,87 ha D.jimande 1689,27 ha Kagnarou 2903,68 ha

Superficie inventoriée Taux d’échantillonnage 19,50 ha 2,75 p-100 26,75 ha 1,58 p. 100 39,00 ha 1,34 p.100

Tableau 2: Superficies des terroirs et surfaces inventoriées

La répartition des superficies inventoriées par type de jachère se présente comme suit:

Villages Badiouré Djimande Kagnarou

JachG : type 1 Jachère type II Jachère type III 15,25 1>: 78,21 % 1,50 ha 7,69 % 2,75 ha 14,lO % 11,50 iii 142,99 % 4,25 ha 15,89 % 11,00 ha 41,12 % 2 1,25 ha 154,49 % 13,50 ha 34,61 % 4,25 ha 10,90 %

Tableau 3: Répartition superficies inventoriées par type de jachère

Légende: jachère type 1: 1 à 7 ans; jachère type II: 8 à 15 ans; jachère type III: >15 ans

Le tableau 3 montre que dans les trois terroirs villageois, les jachères de courte durée sont plus importantes. Elles représentent 78,21 p.100 à Badiou&, 42,99 p-100 à Djimande et 54,49 p. 100 à Kagnarou. Par contre à Djimande, les superficies des jachères de courte et de longue durées sont sensiblement égales. Ce fort taux des jachères de courte durée peut être expliqué à Badiouré et à Kagnarou par le développenwtt de la culture attelée qui est moins pratiquée à Djimande. Avec la culture attelée, la surface emblavée devient plus importante vu le gain de temps, et le cultivateur a tendance à raccourcir la durée de la jachère pour éviter le maximum possible les souches qui constituent un obstacle pour les machines. A Djide, la population est moins ouverte aux innovations agricoles, ce qui fait que le « kagnandou », outil traditionnel est principalemnt utilisé par les agriculteurs. A cela s’ajoute à Badiouré l’étroitesse de l’espace agricole ( 707,87 ha pour 835 habitants ). A Kagnarou, cette situation s’explique aussi par la place qu’occupe les cultures de plateaux par rapport aux cultures de vallées à cause du manque de rizières du à la remontée de la salinité.

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3.2.2 résultats de l’inventaire i.

3.2.2.1 diversité végétak des jachères

Pour ce sous-chapitre, nous pr6férons le prhenter sous forme de tableau de présence/absence. C&i permettra non. seulement de connaître le nombre d’espèces présentes otc absentes, mais aussi de les identifier.

N" N.scientifique Badiourk D.jimande Kagnarou 01 Acacia albida + + + 02 Acacia macrosrachya + + + 03 Acacia seyal

04 Adansonia digitata +

+ I + + 05 Aeschynomene indica

06 Afromosa laxipora

‘_ +

1 07 Alchornea cordifolia

08 Alstonia boonei + + + 09 Ampelocissus leonensis 10 Ancistrophyllum secundijlorum 11 Annona seneaalensis

+ -

+

+ +

+ + +

I

12 [ Baissea multiflora 1 I f

I + + 1 13 Borassus erhiopium 14 Borreria verricillara

+ + +

15 Bredilia micranlha

16 Calanopis procera + + +

+ + 17 Capparis fomenlosa

18 Cassis siberiana

19 Cercestis afielia

20 Clerodendron caaitatum

+

+ .+ +

+

21 Cnestis ferruginea

22 Combretum glutinosum +

+ + + 23 Combretum micranthum

24 Combretum racemosa + + +

I + + 25 Conocarpus erectus

26 Cordyla pinnata 27 Daniella oliveri

28 Detarium microcaroum

+ + i-

+ i- + + + A-

29 1 Detarium senegalensis

30 1 Dialium auineensis + I + + + +

30

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No N.scientifique Badiourk Djimande Kagnarou 40 Holarrhenaj7oribunda + + + 4’1 fcacina senegalensis + + +

70 Vitex doniana 71 Voacanga africana

Tableau 4: Présence/absence des espèces étudiées

Légende: + : présence ; - : absence

Sur les 71 espèces forestières étudiées, nous pouvons noter à travers le tableau 3 que, 19 sont absentes à kagnarou ( soit 26,76 p.100 ), 30 à Badiouré ( soit 42,25 p-100 ) et 20 h Djirnande

(soit 28,17 p. 100 ). Cependant, il faut signaler que 12’ espèces ne sont pas observées sur l’ensemble de la zone inventoriée. Mais, comme ces espèces sont utilisées par les guérisseurs, probablement la récolte se fait en forêt exceptée Jatropha curcas.

Ces espèces sont: Salacia senegalensis, Smilax krauddiana, Phyllanth& discoideus, Jatropha w-cas, Trichilia prieurina, Tamarindus indica, Voacanga afncana, Afromosa lax@‘ora, Alchornea cordifolia, Cercestis qfielia, Borreria verticillata et Conocarpus erectus.

31

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Notons bien: pour Jan-opha curcm, cette espèce est rencontrée dans la zone habitée où elle sert de haie vive pour délimiter les concessions.

3.2.2.2 densité

Pour la densitk, nous avons choisi de la pnkenter village par village. Au niveau de chaque village, nous avons fait un tableau qui donne la densité par espèces et par type de jachère. Ainsi nous avons a:

- Badiouréz densité ( nbre tige/ha ) par type de jachère

N” N.scientifïque Jachère type 1 Jachère type II Jachère type III 01 Acacia albida 11 4 02 Acacia macrosfachya 1 16 13

03 1 Acacia seyal

04 1 Adansonia digitafa 1 1 0.5 l- 06

Aeschynomene indica

Afiomosa laxij7ora

Alchornea cordifolia

Alstonia boonei 1 I h 107

108

09 10

11

12

13 14

Ampelocissus leonensis Ancistrophyllum secundiflorum

Annona senegalensis Baissea multiflora Borassus efhiopium

Borreria verticillafa Bredilia micrantha Calafropis procera

Capparis fomenfosa

2 17 12 0,07

90 67 41

47 3 17 I I

0,20 19

18 Cassis siberiana 2 55 23 19 Cercesfis afielia

36 Ficus kott-elliotii 0,14

32

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Tableau 5: densité ( nbre tiges/ha ) des espèces par type de jachère à Badiouré

Le tableau 5 montre que dans tous les types de jachère, l’espèce la plus représentée est Terminafia macroptera où la densité la plus élevée est observée au niveau de la jachère de longue durée ( type III ). Nous constatons que cette densité augmente avec le temps. De 188 tiges/ha dans la jachère type 1, la densité de Terminafia macroptera passe à 607 tiges/ha dans la jachère type II avant d’atteindre 2184 tiges/ha dans la jachère de type III.

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Les espèces les plus importantes sont: - jachère type 1: Terminalia macroptera (? 188 tiges/ha ), Icacina senegalensis ( 160 tiges/ha ), Annona senegalensis ( 145 tiges/ha ) et Guiera senegalensis ( 78 tiges/ha ); - jachère type II: Terminalia macroptera ( 607 tiges/ha ), Guiera senegalensis ( 189 tiges/ha ), Icacina senegalensis ( 145 tiges/ha ) et Combretum micranthum ( 113 tiges/ha ); - jachère type III: Terminalia macroptera ( 2184 tiges/ha ), Detarium microcarpum ( 241 tiges/ha ), Combretum micranthum ( 109 tiges/ha ) et Guiera senegalensis ( 75 tiges/ha );

Les espèces les moins représentées sont: - jachère type 1: Cordyla pinnata, Parinari excelsa, Fagara rubescens et Landolphia heudelotii avec chacune 0,07 tige/ha; -jachère type II: Parinari excelsa, Uvaria chamae, Parinari macrophylla qui ont chacune 1 tige/ha et Khaya senegalensis ( 2 tiges/ha ); - jachère type III: Parinari excelsa, Adansoni digitata, Clerdendron capitatum et Saba senegalensis avec chacune 1 tige/ha; Au total, 32 espèces sont rencontrées dans la jachère de type 1, 22 dans celle de type II et 35 espèces dans la jachère de type III.

34

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Djimande: densité ( nbre tige/ha ) par type de jachère

N” N.scientifïque Jachère type 1 Jachère type II Jachère type III 01 Acacia albida 7 6 4 02 Acacia macrostachya 4 10 39 03 Acacia seyal 6 04 Adansonia digitata 1 0,36 05 Aeschynomene indica 2 1 06 Afromosa laxijlora 26 07 Alchornea cordifolia

08 Alstonia boonei 0,43 09 Ampelocissus leonensis 1 4 2 10 Ancistrophyllum 1

secundfjlorum Il Annona senegalensis 25 32 12 Baissea multiflora 0,26 1 13 Borassus ethiopium 246 6 4 14 Borreria verficillafa

15 Bredilia micrantha 1 2 3 16 Calatropis procera 0,26 17 Capparis fomenfosa

18 Cassis siberiana 33 62 36 19 Cercesfis afielia 20 Clerodendron capitatum

21 Cnesfis ferruginea 0,09 4 2 22 Combrefum glufinosum 0,24 1 23 Combretum micranthum 131 228 151 24 Combretum racemosa 2 1 25 1 Conocarpus erectus I I I

t 9

26 Cordyla pinnata 0,24 3 27 Daniella oliveri 2 1 4

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*

c

N” i 46

N. scientifique Jachère type 1 Jachère type II Jachère type III Maghania faginea 1 14 2

47

i 48

Nauclea latifolia 1 3 13 Nelophylus afiicanus 2 0.48 -

49 Opilia celtidifolia I 50 Osttyoderris srulmannii 4 I 9 7

Parinari excelsa 0,09 1 5 Parinari macrophila 1 6 7 Parkia biglobosa 1 23 57 Parquefina nigrescens 1 0.09

55

i 56

Phoenix reclinafa

Phyllanthus discoideus

Piliosfigma fhonningi Prosopis africana

Ricinus communis Saba senegalensis

3 29 1 5 16

0,09 3 29 23

61 1 Salacia senegalensis

Securidaca longipedunculata Smilar kraussiana

Strophantus hispidus

0,43 2 4

1 3 Tamarindus indica I I I 1

I # ,

Terminalia macroprera I 47 I 64 1 Tetracera potatoria Trichilia prieurina

Uvaria chamae Vitex doniana Voacanga africana

0,24

10 23 30 0,43 1 4

Tableau 6: densité ( nbre tiges/ha ) par type de jachère à Djimande

A Djimande la densité la plus importante est observée dans la jachère de courte durée avec Borassus aethiopium qui a une densité de 246 tiges/ha. Apres, suivent Combretum micranthum et Terminalia macroptera dans toutes les jachères.

Les espèces les plus reprf%entées sont: - jachère type 1: Borassus ethiopium ( 246 tiges/ha ), Combretum micranthum (131 tiges/ha), Guiera senegafensis ( 103 tiges/ha ) et Icacina senegalensis ( 82 tigesfia ); - jachère type II: Combretum micranthum ( 228 tiges/ha ), Guiera senegalensis ( 156 tiges/ha ), Cassia siberiana ( 62 tiges/ha ) et Terminalia macroptera ( 47 tiges/ha >;

-jachère type III: Combretum micranthum ( 151 tiges/ha ), Guiera senegalensis ( 116 tiges/ha ), Terminalia macroptera ( 64 tiges/ha ) et Parka biglobosa ( 57 tiges/ha );

Les espèces les moins représentées sont:

- jachère type 1:Cnestis ferruginea et Parinari excelsa avec chacune 0,09 tige/ha, Dioscorea preussii et Baissea muftiflora avec chacune 0,26 tige/ha;

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- jachère type II: Tetracera potatoria, Combretum glutinosum, Cordyla pinnata avec chacune 0,24 tige/ha et Fagara rubescens ( 0,48 tige/ha ); - jachère type III: Parquetina nigrescens, Nelophylus africanus, Ricinus communis avec chacune 0,09 tige/ha et Adansonia digitata avec 0,36 tige/ha;

Les espèces rencontrées sont au nombre de 43 dans la jachère de courte durée, 45 dans celle de durCe moyenne et 48 dans la jachère de longue durée. Bien que la différence ne soit pas élevée, le nombre d’espèces inventoriées a Djimande augmente du type 1 au type III, malgré que nous avions noté des passages fréquents des feux de brousse dans les jachères de type III qui pouvaient hypothéquer la regénération dans ce type de jachère.

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Kagnarou: densité ( nbre tige/ha ) par type de jachèie ,

No

01

02

03

E 04

05

06

07

N.scientifique Jachère type 1 Jachère type II Jachère type III Acacia albida 6 2 2 Acacia macrostachya 5 96 44 Acacia seyal

Adansonia digitata

Aeschvnomene indica

Afromosa laxiflora

Alchornea cordifolia

Alstonia boonei Amoelocissus leonensis

2 0,07

0,05 1 I A 11

108 109

l- 10 Ancistrophyllum secundiflnrum

Annona senegalensis Baissea multijlora

Borassus ethiopium Borreria verticillata

0,os 0,47 1

28 22,12 32 0,24

3 0,24 1

125 1 Conocarpus erectus

32

t 33

Ficus kott-elliotii 3

37 Gardenia ternifolia 2 ; 38 Gardenia triacanta 0,14 2 39 Guiera senegalensis 496 387 429 40 Holarrhenafloribunda 37 56 97 41 Icacina senegalensis 167 49 81 42 Jatrooha curcas

43 Khaya senegalensis 1 25 4 44 Landolphia heudelotii 0,09 0,47 6 45 Leptadenia hastata 1 3

38

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*

c

Tableau 7: densité ( nbre tige/ha ) par type de jachère à Kagnarou

La densité la plus élevée est observée à kagnarou dans la jachère de type III où, Terminalia macroptera a une densité de 848 tiges/ha. Cette espèce est suivie de Guiera senegalensis et de Daniella oliveri. Mais aussi la densité la plus faible se trouve dans la jachère de type III avec Ostryoderris stummannii ( 0,02 tigeBa ).

Les espèces les plus représentées sont: - jachère type 1: Guiera senegalensis ( 496. tiges/ha ), Daniella ofiveri ( 182 tiges/ha ), Icacina senegalensis ( 167 tiges/ha ) et Terminafia macroptera ( 77 tiges/ha ); - jachère type II: Terminalia macroptera ( 574 tiges/ha ), Guiera senegalensis (387 tiges/ha), Combretum micranthum ( 174 tiges/ha ) et Daniella oliveri ( 153 tigesfha ); -jachère type III: Terminalia macroptera ( 848 tiges/ha ), Guiera senegalensis ( 429 tiges/ha ), Danielfa oliveri ( 319 tiges/ha ) et Combretum micranthum ( 157 tiges/ha );

Les espèces les moins représentées sont: - jachère type 1: Baissea multijlora, Ancystrophyllum secundijlorum, Fagara rubescens et Gardenia ternifolia avec chacune 0,05 tige/ha; - jachère type II: Baissea multijlora, Opilia celtidifolia, Clerodendron capitatum et Borassus aethiopium avec chacune 0,24 tigefha;

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- jachère type III: Ostryoderris st&fmannii ( 0,02 ,tige&a >, Jarinari excelsa ( 0,22 tige/ha ), Capparis tomentosa ( 0,29 tige/ha ) et Ricinus communis ( 0,37 tige/ha );

Les espèces rencontrées sont au nombre de 41 pour les jachères de types 1 et II, par conne pour la jachère de type III le nombre d’espèces est de 47.

3.2.2.3 régénération

La pérennité des espèces forestières passe tout d’abord par une multiplication naturelle des espèces ( régénération ), avant toute autre action artificielle telle que l’action de reboisement. C’est pourquoi, dans la fiche inventaire, nous avons retenu la strate ( < 2m ) pour avoir des informations sur la régénération. Certes, pour certaines espèces comme les lianes, au niveau desquelles nous n’avons pas pris en compte les hauteurs, nous ne pouvons pas parler de leur régénération. Ainsi, nous aborderons ce chapitre village par village.

40

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Badiouré: densité ( nbre tiges/ha ) de la régénération par type de jachère

15 Bredilia micrantha 16 Calatropis procera

17 Capparis tomentosa

0,13 16

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5

No 1 N.scientifïque 1 Jachère type 1 1 Jachère type II 1 Jachère type IIT

52 Parinari macrophila

53 Parkia biglobosa

54 Parquetina nigrescens

55 Phoenix reclinata

56, Phvllanthus discoideus 50 57 Piliostigma thonningi 11 29 46 58 Prosopis africana 4 5 59 Ricinus communis

60 Saba senegalensis

61 Salacia senegalensis

62 Securidaca longipedunculata 1 32 4 63 Smilax kraussiana

64 Strophantus hispidus 1 65 Tamarindus indica

66 Terminalia macroptera 145 587 2104 67 Tetracera potatoria 68 Trichilia prieurina 5 69 Uvaria chamae 0,33 1 24 70 Vitex doniana 0,33 71 Voacanfa afiicana

Tableau 8: densité (nbre tige/ha ) de la régénération par type de jachère à Badiouré

A Badiouré, l’espèce qui régénère le mieux a été observée sur la jachère de type II. Il s’agit de Terminalia macroptera qui a une densité de régénération de 2104 tiges/ha. Par contre, Efaeis guineensis avec une densité de 0,07 tige/ha est l’espèce qui a la plus faible densité de régénération. Elle est observée sur la jachère de type 1. Lès espèces qui régénèrent le mieux sont: Terminalia macroptera, Detarirun microcarpum. Icacina senegalensis, Guiera senegalensis et Combretum micranthum ( voit tableau 8 ). Elaeis guineensis, Nauclea latifolia, Bridelia micrantha et Parkia biglobosa sont les espkes qui régénèrent le moins. Par contre, pour d’autres, la régénération n’a pas été observée. Nous pouvons citer entre auws Khaya senegalensis, Adansonia digitata, Parinari excelsa.

42

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,

Djimande: densité ( nbre tiges/ha ) de la régénération par type de jachère

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No 1 N.scientifique 1 Jachère type 1 ( Jachère type II 1 Jachère type III 45 Leptadenia hastata

46 1 Maghania faginea 1 14 6 47 Nauclea latifolia 1 1 6 48 Nelophylus africanus 2 49 Opilia celtidifolia

50 Ostryoderris stulmannii 3 3 1 5 1 Parinari excelsa 1 1 52 1 Parinari macrophila 0.43 l 0.24 I 1 53 1 Parkia biglobosa 0,17 7 12 54 1 Parquerina nigrescens 1 0.09 55 I Phoenix reclinata I I l I 56 Phyllanthus discoideus

57 Piliostigma thonningi 1 10 7 58 Prosopis africana 1 2 6 59 Ricinus communis 0.09 60 I Saba senezalensis I I I I 61 Salacia senegalensis 62 Securidaca longipedunculata 0.43 : 2 3 63 Smilax kraussiana 64 Strophantus hispidus 1 ’ 1 65 Tamarindus indica

66 Terminalia macroptera 33 43 67 Tetracera potatoria

68 Trichilia prieurina

69 Uvaria chamae 70 Vitex doniana

0,24

6 12 10 0.48

71 1 Voacanga afiicana J

Tableau 9: densité ( nbre tiges/ha ) de la régénération par type de jachère à Djimande

Borassus aethiopium est l’espèce qui a la densité de régénération la plus importante avec 144 tiges/ha. Elle est observée sur la jachère de type 1. Elle est suivie par Combretum micranthum et Guiera senegalensis.

Les espèces qui régénèrent le mieux sont: - jachère type 1: Borassus aethiopium (144 tiges/ha ), Guiera senegalensis ( 88 tiges/ha ), Combretum micranthum (87 tiges/ha ) et Icacina senegalensis ( 82 tigeslha ); - jachère type II: Combretum micranthum (114 tiges/ha ), Cordyla pinnata ( 91 tiges/ha ), Terminalia macroptera ( 33 tiges/ha ) et Icacina senegalensis ( 30 tigesfha );

-jachère type III: Combretum micranthum( 46 tiges/ha ), Terminalia macroptera ( 43 tiges/ha), Acacia macrostachya ( 22 tiges/ha ) et Icacina senegalensis ( 20 tiges/ha );

..i 1.

Les espèces qui régénèrent le moins sont: - jachère type 1: Dioscorea preussii et Ficus kottfellioti avec chacune 0,09 tige/ha, Khaya senegalensis et Alstonia bonei avec 0,17 tige/ha;

44

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t

- jachère type II: Tetracera potatoria, Cordyla pinnata et Parinari macrophyla avec chacune 0,24 tige/ha. - jachère type III: Baissea micrantha, Parquetina nigrescens et Ricinus communis avec chacune 0,09 tige/ha;

Les espèces dont la régénération n’est pas observée sont entre autres Adansonia digitata, Vitex afoniana.

45

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Kagnarou: densité ( nbre tiges/ha ) de la régénération par type de jachère

N”

01

02

03 04

05

06

07

08

09

10

11 12

22

23 24

25 26

27

28 29

30

31 32

33

34

35

36 37

N.scientifique Jachère type 1 Jachère type II Jachère type III Acacia albida 1 1 0,22 Acacia macrostachya

Acacia seyal Adansonia digitata

Aeschynomene indica

Afromosa laxiflora

Alchornea cordifolia

Alstonia boonei

Amoelocissus leonensis

5 80 24 J

0,05 I A I

1

Ancistrophyllum secundiflorum 0,05 0,47 1 Annona senegalensis 26 13 23

Dioscorea preussii

46

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Tableau 10: densité ( nbre tiges/ha ) de la régénération par type de jachère à Kagnarou

Avec une densité de 590 tiges/ha, Terminalia macroptera a le plus fort taux de régénération à Kagnarou. Cette densité est observée sur la jachère de type III.

Les espèces qui régénèrent le mieux sont: - jachère type 1: Guiera senegalensis ( 443 tiges/ha ) Daniella oliveri ( 180 tiges/ha ), Icacina senegalensis ( 28 tiges/ha ) et Terminalia macroptera ( 54 tiges/ha ); - jachère type II: Guiera senegalensis ( 349 tiges/ha, Terminafia macroptera ( 174 tiges/ha ), Daniella ofiveri ( 145 tiges/ha ) et Acacia macrostachya ( 80 tiges/ha ); - jachère type III: Terminalia macroptera ( 590 tiges/ha ), Guiera senegalensis (336 tiges/ha), Danielfa oliveri ( 263 tiges/ha ) et Icacina senegalensis (81 tiges/ha );

Les espèces qui régénèrent le moins sont: - jachère type 1: Strophantus hispidus, Khaya senegalensis et Ancistrophyllum secundiflorum avec chacune 0,05 tige/ha; - jachère type II: Baissea multiflora, Opilia celtidifolia, Cordyla pinnata et Clerodendron capitatum avec chacune 0,24 tige/ha; - jachère type III: Ostryoderris stumannii ( 0,02 tige/ha ), Khaya senegalebsis ( 0,07 tige/ha), Gardenia ternijYofia ( 0,15 tige/ha ) et Acacia albida ( 0,22 tige/ha );

47

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Les espèces dont la régénération n’est pas observée sont entre autres Adansonia digitala, Elaeis guineensis. les strates intermédiaires

A Badiouré, nous notons une diminution de la densité des espèces en fonction de leur âge ( strate ) dans les jachères de type 1 et II. Seule Elaeis guineensis n’obeit pas à cette I-égle. Pour cette espèce, nous constatons une augmentati,on de sa densité avec l’âge, plus la hauteur de la strate est élevée, plus la densité est importante. Ce qui constitue une conséquence de la faible densité de sa I-égénération. Cette situation peut être expliquée par les modifications qui s’opèrent dans son habitat. Cette espèce est rencontrée dans les rizières et à leur périphérie, et avec les annkes de sécheresse et les déficits pluviométriques que connait la Casamance, les rizières ne sont plus remplies comme avant, ce qui s’est traduit par une remontée de la salinité. Par contre, dans les jachères de type III, en plus de la faiblesse des densités dans les jeunes strates (régénération), Cassia siberiana, Parkia biglobosa, Combretum micranthum, Dialium guineense et Elaeis guineensis ont leur densite qui augmente avec les hauteurs des strates, (voir Annexe 4).

+ sbate > 2m

-B-strate 2--5m

. . ..g...... .cjtae 5-10m

48

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A Djimande, nous avons la même situation qu’à Badiouré dans les jachères de type 1. Par contre dans les jachères de type II et III, pour certaines espèces, la densité augmente avec les strates (voir Annexe 4). Ces espèces sont: - jachère de type II: Cassia siberiana, Dialium guineense, Detarium senegalensis, Acacia albia!a, Khaya senegalensis, Annona senegalensis, Piliostigma thonningii, Acacia macrostachya, Borassus ethiopium .et Elaeis guineensis.

30

25

20

15

10

5

0

+ strate 5 2m

-S--strate 2-5 m

- jachère de type III: Nauclea latifolia, Ostryoderris stumannii, Baissea multijlora, Holarrhena floribunda, Erythrina senegalensis, Cassia siberiana, Detarium senegalensis, Parinari excelsa, Parkia biglobosa, Combretum micranthum, Uvaria chamae Acacia albida, Khaya senegalensis, Piliostigma thonningii, Dialium guineense, Elaeis guineensis et Parinari macrophila.

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,. .._ ‘f. ,“..

A Kagnarou pour les jachères de type 1 et III, d’une manière générale, la densité des espèces

diminue avec les hauteurs des strates. Plus la strate est grande, moins la densité est élevée. Exception faites pour Acacia albida dans les jachères de type 1 et Nauclea latifolia dans les jachères de type III qui ont leur densité qui augmente avec les strates (voir Annexe 4 ). Pour les jachères de type II, seules Erythrina senegalensis, Detarium senegalensis,Terminalia macroptera,Gardenia ternifolia, Piliostigma thonningii et Dialium guineense ont une densité qui a augmente avec les hauteurs des strates ( voir Annexe 4 ).

400

250 -e strate > 2m --A ---t-- strate 2-511

. ..+..... stae 5-1Om

D’une manière générale, cette situation peut être expliquée par l’évolution que connaissent les jachères. Dans les jachères de type 1, le terain est plus dégagé à part les arbres laissés lors du défrichement, ce qui fait qu’il y a moins de concurrence pour la régénération. Dans les jachères de type II, on commence à observer un début de concurrence entre les espèces végétales, ce qui se traduit par une sélection naturelle. Cette’ situation devient plus manifeste dans les jachères de type III, ce qui fait que les plus grandes densités ne se situent que dans les plus grandes strates (hauteur). A cela s’ajoute bien sûr l’action anthropique.

Commentaire

L’étude sur la densité et la régénération au niveau des jachères nous permet de faire les observationssuivantes: - en ce qui concerne la diversité, nous avons rencontré à Djimande le plus grand nombre d’espèces ( 48 sur les 71 étudiées ), ce qui représente un pourcentage de 67,60 p. 100. Apres vient Kagnarou avec 47 espèces, suivi de Badiouré avec 39 espèces. Ceci montre qu’il n’y a pas une grande différence sur la biodiversité dans nos trois villages. - pour la densité, on note dans les trois terroirs ‘villageois la dominante des combrétacées. Terminalia macroptera, Guiera senegalensis et Combretum micranthum dominent dans les jachères. Ce qui nous permet de dire que nous avons des jachères à combrétacées. Signalons qu’à Kagnarou, Daniella oliveri est plus représentée que Combretum micranthum.

- pour la régénération, les espèces qui régénèrent le plus sont aussi les combretacées. Le pic est observé à Badiouré où nous avons noté une densité de régénération de 2104 tiges/ha. ’ Terminalia macroptera est encore suivie par Combretum micranthum et Guiera senegalensis.

50

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. . . ‘.

Cette r6génération qui est importante sur les jachères de type 1 diminue au niveau des jachères de types II et III.

,,I :.. :i-, .,- :

Cette diminution s’explique en partie par les passages fréquents des feux de brousse qui anéantissent la régénération, et d’autre part de la croissance des espèces qui vont changer de strate.

Notons bien: pour Icacina senegafensis, nous avons observé que c’est une espèce qui colonise les terrains cultivés aussitôt après les rkoltes et sa densité diminue avec l’âge des jachères (voir Annexe 4 ). Ceci nous permet de la considérer comme une espèce pionnière dans la zone.

3.3 PRINCIPALES ESPECES FORESTIERES ALIMENTAIRES

3.3. 1 généralités

Les principales espèces alimentaires sont celles retenues par P.A. NDIOUR dans son étude ( voir protocole d’inventaire ). Les produits de ces espèces sont récoltés dans les trois villages de notre zone d’étude, et ils sont destinés à la vente et à l’autoconsommation. Pour P.A. NDIOUR, les activités qui gravitent autour de ces espèces ont un certain nombre de caractéristiques importantes en commun dans les trois villages: - les quantités rtkoltées sur la vieille jachère sont de loin supérieures à celles qui sont récoltées dans les forêts et autres lieux de production qui sont le domaine de récolteurs étrangers au village; - les périodes de récolte ainsi que les techniques de récolte sont les mêmes; - les prix de vente sont quasi identiques; - la main d’oeuvre familiale est utilisée pour la cueillette;

Toutefois, on note certaines différences surtout en ce qui concerne les revenus tirés de la cueillette qui varient d’un village à l’autre. Par exemple, Dialium guineense et Parkia biglobosa demeurent les produits sur lesquels on tire le plus de revenus à Djimande, tandis qu’à Badiouré c’est Adansonia digitata et à Kagnarou, c’est Parkia biglobosa.

Vu la pression exercée sur ces espèces (augmentation des quantités récoltées), l’inventaire effectué au niveau de ces villages, nous a permis non seulement de faire l’état des lieux, mais aussi de connaître les potentialités des jachères.

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3.3.2 situation à Badiouré

Parinari macrophylla 0,26 1 Parkia biglobosa 1 * - 6 Saba senegalensis 0,14 1

Tableau 11: densité (nbre tiges/ha) des espèces forestières alimentaires à Badiouré

Densit6 des espkces forestibres alimentaires dans les jachères à Badiourb

A Badiouré, c’est seulement sur la jachère de type III que toutes les espèces alimentaires forestières sont présentes. Sur la jachère de type 1, seul Dialirtm guineense n’est pas observée, contrairement à la jachère de type II où Saba senegafensis, Landolphia heudelotii, Parkia biglobosa et Adatzsonia digitata sont absentes dans notre échantillon.

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I

i ’

Dans l’ensemble des jachères, Borassus ethiopium, Elaeis guineensis et Detarium senegalensis sont mieux représentées. Par contre, Saba seneg.alensis+ Landolphia heudelotii, Parinari excelsa et Parinari macrophyla ont de faibles densités. Mais, à travers le graphique, nous pouvons dire que les densités les plus importantes sont observées au niveau des jachères de type III, bien que l’espèce la plus représentée soit Borassus ethiopium dans la jachère de type 1. Pour cette espèce, nous avons noté une bonne r6génération dans le village, surtout dans la zone périphérique des lieux d’habitation où les populations jettent les noix de cette espèce après consommation.

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3.3.3 situation à Djimande

Tableau 12: densité (nbre tiges/ha) des espèces forkstières alimentaires à Djimande

Densité des espéces foresti&res alimentaires dans les jachbres ir Djimande

-- A Djimande, à part Adansonia digitata absknte de l’échantillon sur la jachère de npe ll, toutes les autres espèces sont présentes sur les trois types de jachère. Dans le terroir villageois, nous notons une dominante de Parkia biglobosa, Saba senegalensis, Dialium guineense et Borassus ethiopium,.

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Le pic est observé sur la jachère de type 1 o$ Borass_ethiopim a une densité de 264 tiges/ha. Ce que confiie le graphique. Mais dans l’ensenibk les jachères de type III ont la plus importante densité. Aa!ansonia digitata et Parinari excelsa sont faiblement représentées dans le terroir.

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3.3.4 situation à Kagnarou

Tableau 13: densité (nbre tiges/ha) des espèces forestières alimentaires à Kagnarou

Densité des espkes forestibes alimentaires dans les jachbes B Kagnarou

Exceptées Adansonia digitata, Parkia biglobosa, Saba senegalensis et Landolphia heudelotti dans la jachère de type II ‘et Diafium guineense dans la jachère de type 1, toutes les espèces alimentaires forestières ont été notées sur les différents types de jachère. Dialium guineense, Parkia biglobosa et Detarium senegalensis arrivent en tête avec des densités de 12 à 15 tiges/ha sur la jachère de type III. Landolphin heudelotii, Parinari excelsa, Adansonia digitata et Saba senegalensis, ont les plus faibles densités dans le terroir villageois de Kagnarou.

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Sur l’ensemble des jachères, les jachères de,tpe III ont.la plus grande densité ( voir graphique ).

_’

Mais l’espèce qui a la densité la plus élevée est Borassus ethiopium dans les jachères de type 1

Commentaires:

Les espèces qui ont la plus grande densité ont toujours le meilleur taux de régénération . Mais, il est important de signaler que la régénération de Adansonia digitata n’a pas été observée dans nos échantillons sur l’ensemble de nos terroirs.

Ce qui est surprenant, si nous nous I-éférons au travail de P.A.NDIOUR, c’est qu’à Badiour6 où cette espèce offre plus de revenu aux populations, la densité est de 1 tige/ha. Donc, de deux choses l’une, soit l’exploitation se passe au niveau de la zone habitée où nous avons observé beaucoup de Adansonia digitata, soit elle se déroule en forêt, ce qui n’est pas évident. Par contre, pour Djimande où l’essentiel des revenus est tiré de Diafium guineense et Parkia biglobosa, cela peut être expliqué par la densité de ces espèces dans le terroir villageois ( voir tableau- 12 ). Cela est aussi valable à Kagnarou où Parkia biglobosa qui a la plus grande densité, est l’espèce qui procure plus d3{revenus aux populations. Dans l’ensemble de la zone étude! nous pouvons dire que l’espèce qui a la plus grande densité est Borassus ethiopium. Cette forte densité est observée partout dans les jachères de type 1 qui généralement sont plus près des zones habitées. Cette forte densité peut être expliquée par le fait que les populations jettent les noix de cette espèce après consommation dans les champs qui juxtaposent les habitations. Cette espèce est suivie par Elaeis guineensis et Detarium senegalensis à Radio&, tandis qu’à .Djimande après Borassus ethiopium viennent Parkia biglobosa, Saba senegalensis et Dialium guineense, alors qu’à Kagnarou dominent Borassus ethiopium, Detarium senegalensis et Dialium guineense. Par contre, vu les résultats obtenus sur le terrain, Parinari excelsa peut être considérée comme une espèce menacée. Sa régénération n’est pas observée dans notre échantillon à Badiouré tandis qu’à Djimande et à Kagnarou où elle est observée celle-ci est de 1 tige/ha. En plus, les grands arbres rencontrés sur le terrain sont dans un état de dépérissement avancé, ce qui entraîne une mauvaise production. Cette situation peut être expliquée par la régression des isohyétes qui affecte surtout les espèces des forêt demi-séches denses comme Parinari excelsa.

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1~~ QUATRIEME PARTIE

CONCLUSIONS / RECOMMANDATIONS

Notre étude se proposait de faire un inventaire des espèces forestières alimentaires et des espèces forestières à usage médicinal au niveau des terroirs villageois de Badiouré, Djimande et Kagnarou.

D’après ce qui ressort de notre étude, sur le plan médical, les espèces forestières jouent un rôle fondamental dans le monde rural et même en milieu urbain d’après les guérisseurs enquêtes. La pharmacopée traditionnelle dont l’essentiel des patients étaient des ruraux, gagne du terrain dans les villes. 90 p.100 des guérisseurs enquêtés confirment l’augmentation importante du nombre de personnes qui sollicitent le tradipraticien pour se soigner.

Sur les 7 1 espèces retenues pour les besoins de l’étude, 48 ont été recensées sur les jachères, ce qui représente un pourcentage de 67, 60 p.100.

Donc, à la lumière de ces résultats, on peut affirmer que certaines plantes médicinales sont appelées à devenir de précieux auxiliaires dans les dispensaires de brousse et les cases de santé.

Pour les espèces forestières alimentaires, elles occupent une place importante dans la satisfaction des besoins alimentaires et matériels ( outils, vêtements, etc.. ) des villageois. Si certaines parmi ces espèces sont bien représentées ( densité ) dans les terroirs villageois. d’autres, Yu leur’faible densité, nécessitent des actions de multiplication.

A défaut d’autres ressources, les populations de ces terroirs peuvent toujours compter pour survivre sur la présence de ces espèces forestières alimentaires et sur leur production constante. quand la récolte aCicole est mauvaise et que les temps sont durs.

Vu l’importance des espèces forestières alimentaires et des espèces à usage médicinal. nous ne pouvons conclure cette étude sans faire quelques recommandations.

Dans le cadre général, nos recommandations sont les suivantes: - diversifier les productions forestières et en accroître la disponibilité pour les populations locales par le biais de nouvelles approches de l’aménagement pour les permettre de satisfaire leurs besoins vitaux en cas de mauvaises récoltes agricoles ; - encourager la culture d’arbres sur l’exploitation avec des essences qui complètent les productions végétales et animales et procurent des revenus aux agriculteurs; - aider les villageois à se regrouper en GIE, ce’qui facilitera l’écoulement des produits et l’harmonisation des prix au lieu d’être trop dépendant des acheteurs qui fixent les prix ; - assurer le soutien du marché pour aider les villageois à tirer de meilleurs prix des produits forestiers qu’ils vendent et à se doter de moyens d’existence plus réguliers et plus sûrs ; - suivre les 10 principales espèces forestières alimentaires pour pouvoir déterminer leur capacité de production, ce qui permettra d’avoir la capacité de production de ces trois villages

ce qui constituera des informations importantes pour par exemple une étude de marché pour une installation d’une usine de uansfonnation de ces produits ; - organiser les guérisseurs pour faciliter les échanges et dégager des stratégies durables de gestion des ressources qu’ils utilisent. Ceci permettra à la médecine traditionnelle de rester une alternative pour In médecine moderne et pourquoi pas d’être complémentaire comme c’est le cas dans le centre médical de Fatick.

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Sur le plan spécifique, quelques actions de reboisement permettront non seulement de pérenniser les espèces, mais aussi d’augmenter les capacités de production des villages. Ce qui constituera une autre façon d’améliorer les jachères.

Ainsi, nous proposons la plantation de ces espèces dans les jachères, mais surtout par ordre de priorité les espèces suivantes qui sont faiblement représentées dans les villages: -B adioure:

. Parinari excelsa

. Parinari macrophyla

. Saba senegalensis

. Landolphia heudelorii

. Adansonia digitata

- Djimande: - Parinari excelsa . Adansonia digitata . Elaeis guineensis

- Kagnarou: . Parinari excelsa . Adansonia digitata . Saba senegalensis . Landolphia heudelotii . Elaeis guineensis

En guise de perspectives, des études sur la sylviculture ( techniques de multiplication ) de ces espèces apporteraient un plus. Mieux on connaîtra et appréciera ces espèces, mieux on saura comment conserver leur habitat naturel, et les utiliser intelligemment. De même, une réflexion sur les espèces forestières fruitières marginales ( Spondias mombin, Pseudospondias microcarpa, Scierocaria birrea etc . ..). permettrait d’élargir la gamme des produits disponibles sur le marché.

59

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BIBLIOGRAPHIE

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BERHAUT J.: Flore du Sénégal, éditions clrairafrique, 1967,485~.

BOUCHON J., PARDE J.: Dendrométrie, 2ème édit, engref Nancy, 1988,328~.

CTFT: Mémento du forestier 3ème édition, ministère de la coopération, 1989,1266 p.

DIOP G.: Contribution à la connaissance de la productivité de Melaleuca leucadendron en Casamance et au Sine Saloum, mém. encr, 1995,6Op.

FAO: Essences forestières et alimentaires, étude no 44/1, 1984, 174~.

FAO: Foresterie et sécurité alimentaire, étude no 90,1993, 134~.

FORTIN D., LO M., MAYNART G. : Plantes médicinales du Sahel, 1994,280~.

HANS J.V.M.: Arbres et arbustes du Sahel 3ème édit, GTZ, 1992.

KERRHARO J.: La pharmacopée sénégalaise traditionnelle, édit. Clairafrique, 1974,997p.

MARY F., BESSE F.: Guide d’aide à la décision en agroforesterie, Tome 1, Collection le point sur, 19.96, 301 p.

NDIAYE V. Propositions de projet d’aménagement des ressources estuariennes de la Basse Casamance.

NDIOUR P.A.: Rôle et importance des fruits forestiers issus de la jachère dans la formation des revenus des ménages dans le département de Bignona, mém. ENESAD 1996,78p.

PARDE J.: Dendrométrie, Engref Nancy, imp. Louis Jean, 1961

60

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: espèces principales a usage médicinal dans la zone d’étude

Tableau 2: Superficie des terroirs et surfaces inventoriées

Tableau 3: Répartition des superficies inventoriées par type de jachère

Tableau 4: Présence/absence des espèces étudiées

Tableau 5: Densité des espèces par type de jachère à Badiouré

Tableau 6 Densité des espèces par type de jachère à Djimande

Tableau 7 Densité des espèces par type de jachère à Kagnarou

Tableau 8: Densité de la régénération par type de jachère à Badiouré

Tableau 9: Densité de la régénération par type de jachère à Djimande

Tableau 10: Densité de la régénération par type de jachère à Kagnarou

Tableau 11: Densité des espèces forestières alimentaires à Badiouré .

Tableau 12: Densité des espèces forestières alimentaires à Djimande

Tableau 13: Densité des espèces forestières alimentaires à Kagnarou

61

i l

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LISTE DES ANNEXES

Annexe 1: Questionnaire d’enquête

Annexe 2: Fiche d’inventaire

Annexe 3: Principales espèces à usage médicinal

Annexe 4: Den&té des espèces par strate et’par type de jachère

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Annexe 1 FICHE D’ENQUETE

A/ RECOLTE

- Quelles sont les espèces forestières que vous utilisez en pharmacopée ? 1: 2: 3: 4: 5: 6: 7: 8: 9: 10:

- Quelles sont les espèces les plus utilisées et pour quels usages ? 1: 2: 3: 4: 5: 6: 7:

- Depuis combien de temps utilisez-vous ces espèces ?

- Quelles sont les parties de l’arbre utilisées pour chaque espèce ?

- Quels sont les lieux de récolte ?

- Ces Lieux sont-ils éloignés du village ?

- Récoltez-vous chaque année sur les mêmes arbres ?

- Si oui pourquoi ?

- Si non pourquoi ?

- Quelle main d’oeuvre utilisez-vous pour la récolte ?

- La main d’oeuvre est-elle rémunérée ?

63

L

:

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- En moyenne quelles quantités récoltez-vous par espèce et par an ?

- Quelles sont les périodes de récolte ?

- Comment ont évolué les quantités récoltées ces 5 dernières années ?

- Quelles sont selon vous les causes de cette évolution ?

- Quelles sont les techniques de récolte employées ?

- Que pensez-vous de ces techniques ?

- Comment pourrait-on les améliorer ?

B/ CONSERVATION

- Est ce qu’une personne étrangère peut-elle récolter dans votre terroir ?

- Existe - il des problèmes d’approvisionnement pour certaines espèces dans votre terroir ?

-Si oui, quelles sont ces espèces et quelles sont les causes ?

- Quelles solutions proposez- vous pour résoudre ces problèmes ?

- Quelles sont les mesures déjà prises par les populations pour la sauvegarde des espèces à usage médicinal ?

- Comment conservez-vous les produits ou sous-produits récoltés ?

- Quelles sont les difficultés rencontrées à ce niveau ? - Pouvez-vous quantifier les pertes enregistrées lorsde la conservation ?

- Quelles solutions avez-vous initié pour les résoudre ?

64

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C/ SOCIAL

- Qui sont vos patients et d’où viennent-ils ?

- Comment a évolué le nombre de vos patients ces 5 dernières années ?

- Quelles sont selon vous les causes ?

- Quelles sont les maladies que vous traitez ?

D/ COMMERCIALISATION

- Où est ce que vous vendez vos produits ou sous produits ?

- Comment ont évolué vos ventes ces 5 dernières années ?

- Comment expliquez-vous cette évolution ?

- A quels prix vendez-vous ?

- Comment est fixé le prix de vente ?

- Qui achète vos produits ?

- En moyenne combien tirez-vous de cette activité chaque année ?

- Que représente ce montant par rapport à vos autres activités ?

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Annexe 2 Fiche d’inventaire ( fruits et pharmacopée )

village Orientation Numéro layon et placeau Distance au village Type de jachére Date Code types de jachère: l= jach. courte;2=jach.moy.;3=jach.longue

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Légende: Phare = Pharmacopée

67

1

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Annexe 3 ,_ BADIOURE : Principales espèces à us&e médicinal

N” Noms scientifiques Acacia albida

Adansonia digitata Ancistrophyllum secundiflorum Baissea multiflora

Dl

02 écorces

-i”““Gzi----I 03 maux des yeux

Bufemb e fol / contre le poison, 04

05 racines Bredilia micrantha 06 Calatropis procera ii- Capparis tomen tosa

racines, feuilles I racines, feuilles

/

08 Cassia siberiana

D9 iii ii

Clerodendron capitatum Cnestis ferruginea Combretum glutinosum Combretum micranthum Combretum racemosum Cordyla pinnata - Detarium microcarpum

feuilles, racines /

Kaseit

Etitimol

brulures,fébrifuge, , maux de ventre

urine non contrôlé racines Epelehen 1 plaie,abces,stérilité Kadamkakata I hvoertension. rhume

12 13

feuilles racines

Butik Kalakarong

antibiotique, syphilis maux de ventre

14 15

écorces,racines,feuiIle 1 écorces, racines

16

17 zi écorces

/

)Bugagund , maux de constipation

Kankuree hernie. vers

venue, Detarium senegalensis

Dioscorea oreussii Erythrina senegalensis

Gardenia triacanta

18

19

Fusente

Kaleg

syphilis, maux de ventre impuissance sexuelle,

Bufatikay . hyptension

toux,fïèvre,maux de 1 dent

20 Guiera senegalensis

21 22

Holarrhena floribunda

23 Icacina senegalensis Jatropha curcas

Khava senegalensis Nauclea latifolia Onilia celtidifolia Ostryoderris stulmannii

Fulcuma Furaba

maux de ventre nersonne chétive

Purger ou delegu purgatif,rhumatisme, ’ plaie,dermatoses

Bukav naludisme. avortement

graine,feuilie,huile, latex écorces racines racines

24 25 26

Fumunduluk fièvre jaune Fumissa mauvais esnrits

27

28 29

30 Yï- -

Bangokap maladies sexuellement transmissible

racines l

Parinari excelsa Parkia biglobosa

écorces feuille,écorce,racine

zl racines écorces

Parquetina nigrescens Phoenix reclinata

68 . .

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l

\L

Y

41 Tetracera potatoria Fufut 42 Trichilia prieurina Kalubudun 43 Uvaria chamae Buriay ou bulev 44 Voacanna africana Katis

fièvre racines contre le poison écorces rougeole,stf$ilité racines fièvre. maux de ventre racines

69

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< .’ pg:‘ r

! :.,: :: :;;y,$‘~ :

i .

: .$T”“‘: 4

ANNNEXE 3 DJIMANDE : Principales espèces à usage médicinal

N” 01

Noms Diola Noms scientifiques Acacia albida Bubilik

02 03 04

05

Adansonia digitata Aeschynomene indica Ancystrophylum secundiflorum Baissea multifora

Bubak Egilak bit Kalikut

Bufem efol

06 Calotropis procera Bupembapemb 07 Capparis tomentosa Fungok 1

08 Cassia siberiana Kaseit bmlures,

09 10 11 12 13 14

Cnestis ferruginea epehen Combretum glutinosum Kadamkakata ’ Combretum micranthum Butik Conocarpus erectus Budakand Danielle olivera Bubatin Detarium microcarpum Bupokotin

15 Detarium senegalensis Bugagund 1

16 17 18 19

Fagara rubescens Fagara xan tholoides Ficus kott- elliotii Guiera senegalensis

Kasand Busent 1 Bupendet ! Bufatikay

20 Hollarhena floribunda 21 Khaya senegalensis 22 Nauclea latifolia 23 Parinari excelsa 24 Parkia biglobosa

Fukuma Bukay Fumunduluk Busangay , Bugilay

25 Prosopis africana 26 Securidaca longipidunculata

Puger ou delegu écorces, racines ulcère,diarrhée vers Fudaray fièvre, contre le racines /

2-l Terminalia macroptera Buanga

28 29

Uvaria chamae Voacang africana

Buriav ou bulev Kagis

dermatose maux des yeux

feuilles racines

contre le poisson, racines maux gas triaues urine non contrôlé racines, feuilles impuissance racines, feuilles I sexuelleconstination 1

fébrifuge, 1 feuilles, racines maux de ventre , plaie,abces,stérilité hyprtension, rhume antibiotique, syphilis

feuille, fruit, racine 1 feuilles,écorces feuilles

fatigue générale racines coliaue. brûlure l feuille. résine maladies suxuellement écorces, racines 1 transmissibles, diarrhée, maux ventre maux de ventre, écorces, feuilles / constipation maux de ventre feuille.racine.écorcc t

maux de ventre racines paludisme, avortement écorces fièvre jaune racines insomnie, fatigue hémorroïde,stérilité,

écorces feuillejcorceracine

bronchite, brûlure 1

sernent

70

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Annexe 3 KAGNAROU: Principales espèces; à usage médicinal ;

Noms diola 1 Maladies traitées grippe,rhume,maux dent,bronchite maux des veux

Bubilik

Fulekir

Fulikot Budenkan

Bupumbapumb

Bubak

Fungok

Bupokotin Fusub Budafelek

Kaseit

Fwumbag Kalikut

Fulolok

Kalong

Bufemb efol

Eribun

No Noms scientifiques 01 Acacia albida

Parties utilisées : écorce,feuilleflcine I

racines 02 Acacia macrostachya 03 Acacia seyal 04 Adansonia dipitata 05 Afrormosa laxiflora 06 Alchornea cordifolia 07 Alstonia boonei 08 Amoelocissus ieonensis 09 1 Ancistrophyllum

écorces écorces

constipation,brûlure fébrifuge

racines feuilles écorces tkes racines

grippe fébrifwe maux de ventre maux des oieds maux des yeux

fièvre iaune racines racines contre le poison, maux

gashiques st&ilité

I

12 1 Borreria verticillata feuilles

Etitimol Kadamkakata But& Butin Bubalin Bupokotin

Bugagund

Kankure g Fusente

Kasand Bunabunap Kaleg

urine non contrôlé hvm-tension. rhume

maux des yeux

antibiotique, syphilis abces, vermifuge

urine non contrôlé

colique,brûlure maladies sexuellement

impuissance - sexuelle,constipation

transmissible, Diarrhée,maux ventre maux de

brulures, fébrifuge, - maux de ventre

ventre, constipation hernie, vers

maux de ventre

racines racines. feuilles racines, feuilles

16 Cassia siberiana feuilles, racines I

17 I Cercestis afzelia Z 8 Clerodendron capitatum 19 Combretum alutinosum

racines racines feuilles.écorces feuilles écorces.racines.feuille feuille, résine écorces, racines

écorces, feuilles

racines. écorces écorces syphilis, maux de

ventre maux de ventre feuille,racine,écorce

racines racines

Bufatikay

Fukuma

stérilité chez femme impuissance sexuelle, hvotension toux,fièvre,maux de dent maux de ventre

30 Guiera senegalensis feuilles

racines racines écorces racines

71

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No Noms scientifiques Noms diola 35 Maghania faginea Bapom 36 Nauclea latifolia Fumunduluk 37 Nelophyllus africanus Fuingilit 38 Ostryoderris stuhlmannii Bangokap

39 Parinari excelsa 40 Parkia biglobosa

Busongay Bugilay

41 Piliostigma thonningii 42 ProsoDis africana

Kafalad PuFIer ou delew

43 Salacia senegalensis Bulél 44 Securidaca longipedunculata Fudaray

i

48 Vitex daniona 49 1 Voacanga africana ) Kagis

Maladies traitées ( Parties utilisées fièvre euille fièvre jaune racines maux de tête feuilles maladies sexuellement racines transmissible insomnie, fatigue écorces hémorroïde,stérilité, feuille,écorcemcine bronchite. btilure SyphiliS racines écorces. racines ulcère-diarrhée vers

fièvre rou~eole.stérilité

racines racines ’

fièvre jaune racines, écorces fièvre. maux de ventre racines

72

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Annexe 4 Densité (nombre tiges/ha) des espéces par strate et par type de jachère

BADIOURE: JACHERE TYPE 1 Nbre placeaux: 6 1 Superficie: 1525 ha Nbre espèces: 39

No

01 02

07 08

14 -

15 16

17 18

23

24

25

26 27

28

30

31

32 33

Clerodendron

; !

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l

>lOm 5- 10m Total

0707 020

0914

78 13

160

1 0,07

1

020

0713

0707 026 1

0,26 D,39 3946

3.26 8

0914

1 62 Securidaca fudalay f longipedunculara

0,74 0,07 0,07

63 Smilax kraussiana ka 2un;lm +

64 Strophanrus hispidus funiu + 0,68 0,07 65 Tamarindus indica budahx +

66 Terminalia buanpa + 144,s 26,56 16,52 macroptera

67 Tetracera aoraroria fufut + I I I I I ,

68 1 Trichilia prieurina 1 kalibundun 1 I I

/ f I

69 Vvaria chamae buriay + 0,33 70 Vitex doniana budink f 0,33 0,20 71 Voacanga africana kagis +

0933 1

74

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Annexe 4 Densité (nombre tigeslha) des qpéces p,~r strate et par type de jachère BADIOURE: JACHERE TYPE II Nbre placeaux 6 Superficie: 1,5 ha Nbre espèces: 22

27 Daniella oliveri bubalin + 2 0,67 3 28 Detarium bupokotin +

microcarpum

29 Detarium bugagund + + 0,67 1,33 2 senexalensis

30 Dialium guineense buparong + 2 2 4

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i.

. ”

Légende: Parm = pharmacopée

76

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Annexe 4 Densité (nombre tiges/ha) des espéces par strate et par type de jachère BADIOURE: JACHERE TYPE III Nbre placeaux: 11 Superficie: 2,75 ha Nbre espèces: 35

N" N.scientifique N.diola i kit 1 Pharm 1 Liane 1~2 , m 2-5m 5-10m 01 Acacia albida bubilik + Il 1 2

04 Adansonia digitata bubak 05 Aeschynomene egilay bit

indica 06 Afiomosa laxijora bupokotin 07 Alchornea cordifolia fusub 08 Alstonia boonei budafelek

~ 14 Borrena verttctllata enbun

17 Capparis tomentosa fungok 18 Cassis siberiana kasseit 19 Cercestis afielia kaalong 20 Clerodendron etitimol

capitatum 21 Cnestis ferruginea ép6léhen

22 Combretum kadilmkakat glutinosum a

23 Combretum butik micran thum

24 Combretum kala karong racemosa

25 Conocarpus erectus budakand 26 Cordyla pinnata butin 27 Daniella oliveri bubalin 28 Detarium bupokotin

microcarpum 29 Detarium bugagund

senegalensis 30 Dialium guineense buparong 3 1 Dioscorea preussii kankureug

+ 8 5

l-t-l I

f

+ 131 110 I + I I

f-

I -i- I 116 13 1 1 4- I I I

+

+

+ 21 88

+

+ + 0,33 + 20 2 1 + 240 1

+ 2 1

0,33 6 29

241

2 13

7

77

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i

Légende: Parm = pharmacopée

78

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Annexe 4 Densité (nombre tiges/ha) des espéces par strate et par type de jachère D JIMANDE: JACHERE TYPE 1

<I

Nbre placeaux: 46 Superficie: 11,5 ha Nbre espèces: 43

27 Daniella oliveri bubalin + 1,74 0,09 2 28 Detarium bupokotin +

microcarpum 29 Detarium bugagund + -b 0,96 0,78 0,09 0,09 2

senegalensis 30 Dialium guineense buparong + 0,78 1,22 0,52 0,17 3 3 1 Dioscorea preussii kankureug + 0,09 0,17 0,26 32 Elaeis guineensis kabékél + 0,52 0,96 2,52 3,22 7 33 Erythrina fusente + 0,26 0,09 0,09 094

senegalensis

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Légende: Part-n = pharmacopée

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Annexe 4 Densité (nombre tiges/ha) des espéces par strate et par type de jachère D JIMANDE: JACHERE TYPE II Nbre placeaux: 17 Superficie: 4,25 ha Nbre espèces: 45

Total 6 10 02 [ Acacia

macrostachya 03 1 Acacia seyal 04 1 Adansonia diaitata

I I I I I

budenkan 1 I + I I bubak + + egilay bit + 1,18 0,71

bupokotin + fusub + budafelek + fugumbag + 4,23

kalikut +

fulolok + 15,53 16,23 bufem é fol + djoul + 1,65 1,65 eribun + fulekir + 0,47 1,18 bupumbapub + fungok +

32

6

2

62

4 0124

228

13 I Borassus ethiopium

18 I Cassia siberiana

c5péléhen + 3,06 0,48 kadam kakat + 0,24 a butik + 114,3 99,76

micranthum 24 Combretum

racemosa 25 Conocarpus erectus

r I I I I

kala karong + I I I I 1

budakand 1 l + I I

28 Detarium microcarpum

29 Detarium senegalensis

30 Dialium guineense

bugagund I+l +l 13,53 14 I 1 I I I

buparong 1 + 1 1 1.65 14.47

81

I

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c

Légende: Parm = pharmacopée

82

: I

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Annexe 4 Densité (nombre tiges/ha) des espéces par strate et par type de jachère .: s

DJIMANDE: TYPE III Nbre placeaux: 44 Superficie: 11 ha Nbre espèces: 48

2-5m 5-10m =l= 1 2 17

>lOm Total 4

39

1

0,36

N.diola Fruit Pharm Liane drn bubilik + 1

04 Adansonia digitata

05 Aeschynomene I , 1 I

bupokotin 1 + fusub + budafeiek + fugumbag

I I+l41 4

i-

14 Borreria verticillata

15 Bredilia micrantha 16 I Calatropis procera

A= 16 14 =t=

36

fungok + kasseit + 6

19 Cercestis afielia 20 Clerodendron

capitatum 21 Cnestis ferruginea

kaalong

etitimol + + =l= 1

I

épéléhen

kadamkakat a butik

kala karong

I

+ 1

+

+ 46

+ 1

2

1

t- 7 151

1

-i-- 81 24

iq- 1 24 Combretum racemosa

25 Conocarpus erectus 26 Cordyla pinnata

budakand + butin + 1 bubalin + 2 bupokotin +

bugagund + + 3

buparong + 4 kankureug + 1

83

: i

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-go N. scientifique N. diola Fruit Pharm Liane Qm 2-5m 5-1Om >lOm Total 34 Fagara rubescens kasand ; v,+ I <: 1 b.:: <: 1 35 Fagara mntholoides busent + 1 1 1 36 Ficus kott-elliotii buwndet +

1 , 1 1 l I I I l I I

‘37 1 Gardenia ternifolia 1 bunabunab 1 I + I I l 38 Gardenia triacanta kaleg + 1 1 2 39 Guiera senegalensis bufatikay + 68 48 116 40 Holarrhena fukuma + 7 10 ~ 17

jloribunda

41 Icacina senegalensis furaba + 20 20 42 Jatropha curcas delegu +

43 Khaya senegalensis bukay + 1 2 2 5 44 Lundolphia bufemb + 10 10

heudelori 45 Lxptadenia hastata 1 futakadaf + 2 2

mnus communes

69 Uvaria chamae buriay + 10 20 30 ,. 70 Vitex doniana budink + 0,18 2 2 71 Voacanna africana karris +

Légende: Pan-n = pharmacopée

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Annexe 4 Densité (nombre tigedha) des espéces par strate et par type de jachère ;.r

KAGNAROU: JACHERE TYPE 1 Nbre placeaux: 85 Superficie: 21,25 ha Nbre espèces: 41 <’

loscorea preussir

32 Elaeis guineensis kabékél + 0,28 1 1 33 Etythrina fusente + 1 0,28 1

seneRalensis

85

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*:

I I

i

arn Iz-5m ISlOm I >IOm I Total 1 N” N. scientifique 34 Fagara rubescens 0,05 0,05

0,38 0,05 .0,42 2 2

37 I Gardenia ternifolia

0,14 0,14 443 53 496 33 4 37

167 167

0.05 0.14 1 1

48 1 Nelophylus 094 0,19 0,23

0,09 0,09 ’ i

afiicanus 49 1 Ooilia celtidifolia

0,05 jo,14 /0,19 0.5 0.33 0.05 I Il

Parkia biglobosa

Parquetina nigrescens Phoenix reclinata Phyllanthus discoideus Piliostigma

3 0,38 1 1 5

0,09 0,09

6 3 0,19 9

1 1 0,05 0,19 2 59- 1 Ricinus’communis

60 Saba senegalensis

61 Salacia senegalensis 0,05

13 l l 0,09

7 1 I Voacanga africana

Légende: Parm = pharmacopée

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Annexe 4 Densité (nombre tiges/ha) des espéces par strate et par type de jachère

KAGNAROU: JACHERE TYPE II Nbre placeaux: 17 ‘- Superficie: 4,25 ha Nbre espèces: 41

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No 1 N. scientifiaue

44 Landolphia heudeloti

45 Leptadenia hastata

46 Maghania faginea

47 Nauclea latifolia

48 Nelophylus africanus

49 Opilia celtidifolia

SO Ostryoderris stulmannii

51 Parinari excelsa 52 Parinari macrophila

53 Parkia biflobosa

54 1 Parquetina

Légende: Pan-n = pharmacopée

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Annexe 4 Densité (nombre tiges/ha) des espéces par strate et par type de jachère

KAGNAROU: JACHERE TYPEIU Nbre placeaux: 54 Superficie: 13,5 ha Nbre espèces: 47

No 1 N.scientifïque 01 1 Acacia albida

11 Fi---

Alstonia boonei

Ampelocissus leonensis Ancistrophyllum secundiflorum Annona senegalensis Baissea multijora

13 Borassus ethiopium

14 Borreria verticillata 15 Bredilia micrantha 16 Calatropis procera

17 I Capparis tomentosa

Cordyla pinnata

Daniella oliveri

Detarium

N.diola Fruit Pharm Liane &rn 2-5m 5-1Om >lOm Total bubilik + 0,22 1 1 2

kadamkakat a but&

+ 3 4

+ 73 82 2 157

kala karong

budakand

J

+ 1 17 18

+ 1

butin + 1 2 1 4 bubalin + 263 19 35 2 319 bupokotin + 32 8 3 43

bugagund + + 3 5 4 1 13 i buparong + 2 7 6 15 i kankureug + katikél

< + 1 2 1 4

fusente + 1 3 4

89

fi

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Légende: Parm = pharmacopée j

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