Fonds Régional d’Art Contemporain Les Coopérateurs impasse des Charentes F-87100 Limoges 33 (0)5 55 77 08 98 - 33 (0)5 55 77 90 70 - frac.limousin@wanadoo.fr www.fraclimousin.fr
Le FRAC Limousin reçoit le soutien de la Région Limousin et de l’Etat (Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Limousin)
> Les rendez-vous de l’exposition : > Nuit européenne des Musées : samedi 18 mai 2013 ouvert de 20h00 à minuit à 21h00 visite commentée de l’exposition - entrée libre > Lecture de l’exposition : de 18h30 à 19h30 - entrée libre jeudi 13 juin 2012 : par Paul Bernard, commissaire de l’exposition, critique d’art > Dernier jour ! samedi 31 août 2013 entrée gratuite - 16h visite commentée
Commissariat : Anita Molinero et Paul Bernard
18 - Stéphanie CHERPIN Feline mix, 2007 Têtes et pieds de lit en bois et tissu, planches de surf, parquet, peinture acrylique, 140 x 200 x 80 cm
19 - Rachel WHITEREAD Sans titre, 1992 Cire et polystyrène, 28 x 100 x 465 cm
20 - Olivier MOSSET Sans titre, 1992 Aluminium, peinture, médium contreplaqué de formica, Plaques : 60 x 60 cm (chaque)
21 - Piero GILARDI Tronco Sedile, 2009 (Siège tronc) Mousse de polyuréthane, 140 x 80 x 100 cm
22 - Rolf JULIUS Wall drawing, 2003 (Dessin mural) 2 Tweeters, lecteur CD, CD audio
23 - Carl Emanuel WOLFF Schneewittchen und die sieben Zwerge, 1996 (Blanche-Neige et les sept nains) Matériaux divers
24 - Thomas BAYRLE Ehepaar, 1970 (Couple) Sérigraphie, 42 x 60 cm Bitte ein Pils, 1972 (Une bière, s’il vous plaît) Sérigraphie, 69,5 x 55 cm Louis Armstrong, 1973 Sérigraphie, 70 x 70 cm
25 - Klaus STAECK 1 - Zur Konfirmation (Pour la confirmation), 1970 2 - Mona Lisa, 1981 3 - Fernsehen macht frei (La TV rend libre), 1985 4 - Der grosse Lauschangriff (Les grandes écoutes sauvages), 1996 [GroBmutter, Warum hast du so grosse Augen ? : Grand-mère, pourquoi as-tu de si grands yeux ?] 5 - Der frieden gefährdet Arbeitsplätze (La paix menace les emplois), 1978 6 - Komm inst offene, Freund (Entre dans l’ouverture, l’ami), 1991 7 - Dürer-Hase (Le lièvre de Dürer), 1987 [Zum Welttierschutztag : à l’occasion de la journée mondiale de la protection des animaux.] 8 - Die selbstbewusste Nation (La nation sûre d’elle-même), 1995 9 - Banane, 1990 [Jetzt wächst zusammen, was zusammen gehört : Enfin réuni ce qui doit l’être.] 10 - Baulöwe (Mot d’argot signifiant lion qui construit des bâtiments (entrepreneur) et qui gagne beaucoup d’argent.), 1975 [Und der Haifisch der hat Zähne : Et le requin a des dents (extrait d’une chanson de Becht)] 11 - Zugang zum Infohighway (Accès à l’autoroute de l’information), 1997 12 - Der Boden der freiheitlich demokratischen Grundordnung (FDGO) (La base de l’ordre libre et démocratique), 1989 13 - Am Anfang war das Geld (Au commencement était l’argent), 1973 14 - Kultur gegen Gewalt (Culture contre violence), 1992 15 - Alaska-Öl-sardinen (Alaska-sardines à l’huile), 1989 16 - Bitte melde Dich(Manifeste-toi s’il te plait), 1995 17 - Camping, 1985 [GroBmutter, Warum hast du so grosse Augen ? : Grand-mère, pourquoi as-tu de si grands yeux ?] 18 - Kapital muss arbeiten (Le capital doit travailler),1982 19 - Coca-Cola, 1994 [Coca-Cola präsentiert : Coca-cola présente] 20 - Schöne Aussichten (Belles vues), 1987 21 - 225 Jahre Goethe(Les 225 ans de Goethe), 1974 [111 Jahre Farbwerke Hoechst : Les 111 ans de l’entreprise Hoechst.] 22 - Brandenburger Tor, Rückseite (La porte de Brandebourg, l’envers du décor), 1990 23 - Die Kunst ist frei (L’art est libre), 1987 Ensemble d’affiches, sérigraphie, 84 x 59 cm chaque
26 - Ugo RONDINONE I don’t live here anymore, 1995 (Désormais, je ne vis plus ici) Images travaillées par ordinateur, 75 x 50 cm chaque
27 - François CURLET Female trouble, 1992 Mousse, PVC, miroir sérigraphié, 5 x (40 x 72) cm
Liste des oeuvres exposées: collection FRAC Limousin sauf mention contraire
01 - Blair THURMAN Opfikon, 2004 Acrylique sur toile, diamètre: 60 cm
02 - Georg ETTL Babylone, 1994 - 1996 Papier peint
03 - François CURLET Western, 2005 - 2006 Néon et métal, 90 x 140 cm
04 - Juan MUÑOZ Dwarf over a Column, 1988 (Nain sur une colonne) Terre cuite et vis, 285 x 50 x 50 cm
05 - Bertrand GADENNE Les papillons, 1988 Projecteur, diapositive, dimensions variables
06 - Peter A. HUTCHINSON Megalopolis, 1976 - 1996 Marbre, bois, briques, pierres, charbon, plantes séchées, cristaux, sel, sulphure, plâtre, liège, zinc, cuivre, silicone, photos, tubes de plastique et de verre, cloches en verre, liquides variés (huile, eau, colle, vin rouge, etc.), 57 x 106,7 x 34,3 cm
07 - Allen RUPPERSBERG The long Goodbye, 1990 (Le long au revoir) One Way to write your Novel, 1991 (Une manière d’écrire votre roman) de la série The Gift and the Inheritance (Le don et l’héritage) Crayon sur papier sous cadre en bois noir, 84,5 x 100 x 25 cm chaque Dépôt du FNAC, Paris
08 - Joe SCANLAN Starter Pot, 1989 (Godet) Cendre de cigare, blanc d’oeuf, salive, hauteur: 9 cm, profondeur: 10 cm, diamètre: 10 cm
09 - Urs LÜTHI Tableaux récents, 1977 Photographies noir et blanc sur toile émulsionnée montée sur châssis, diptyque, 2 x (111 x 71,5 cm)
10 - Valérie BELIN Sans titre, 1994 4 tirages au gélatino-bromure d’argent sur papier baryté, 11,7 x 8 cm Oeuvres encadrées : 25 x 31 cm
11 - Christian MARCLAY Telephones, 1995 Vidéo, Betacam SP, sonore, durée: 7’30
12 - Richard FAUGUET Sans titre, 1993 Verre, vaisselle pirex, silicone, 150 x 246 x 38 cm
13 - Jordi COLOMER Monique, 1992 Bois et plâtre, 110 x 120 x 100 cm
14 - William WEGMAN Holiday Dance, 1988 (Danse des vacances) Green Foil, Front Paws on Box, 1989 (Feuille verte, pattes avant sur la boîte) Balloon Dog, 1988 (Chien ballon) Prehistoric Dog, 1988 (Chien préhistorique) Polaroïd, écriture manuscrite, 74 x 56 cm chaque
15 - Franz WEST Second Season n°2, 1998 (Seconde saison n°2) Papier maché, plastique, peinture, 62 x 25 x 25 cm
16 - John M. ARMLEDER Furniture Sculpture (n°234), 1990 (Sculpture meuble n°234) 3 rouleaux de moquette, 228 x 85 x 25 cm
17 - John CURRIN The Old Guy, 1994 (Le vieil homme) Huile sur toile, 112 x 76 cm Nude, 1994 (Nu) Huile sur toile, 91,5 x 71 cm
28 - Nina CHILDRESS Les blondes I, 1997 de la série : Hair Pieces, n° 573 Huile et acrylique sur toile, 90 x 90 cm
29 - Mika ROTTENBERG Fried Sweat, 2008 (Sueur frite) Installation avec une photographie de Marilyn Minter Vidéo, miroirs, amplificateur son, Durée de la vidéo : 2’
30 - Michel JOURNIAC La vaisselle, 1974 Le travail, 1974 La retouche, 1974 Sans titre, 1974 La lessive, 1974 La cigarette, 1974 Le pointage, 1974 de la série : Quotidiens Photographies noir et blanc, 50 x 40 cm chaque
31 - Glenn BROWN I Lost My Heart to a Starship Trooper, 1996 (J’ai perdu mon coeur pour un soldat de l’espace) Huile sur toile montée sur carton, 64,8 x 53,5 x 2,6 cm
32 - Bas Jan ADER All My Clothes, 1970 (Tous mes vêtements) Photographie noir et blanc, 28,2 x 35,5 cm
33 - Alain SÉCHAS Les chromes, 1987 Acier chromé et polyester, hauteur: 270 cm, diamètre: 203 cm
34 - Ed RUSCHA When I’m released I’m Smoking a Straight line to you, Got me ? (Quand je serai sorti de tôle, je me ferai une ligne à ta santé, compris?), 1997 Acrylique sur rayonne montée sur panneau, 40,5 x 50,8 cm This no Joke I’m After You Stupid Punk (Ce n’est pas une plaisanterie, je suis juste derrière toi, petite frappe), 1997 Acrylique sur toile de lin, 53 x 37 cm Note We Have Already Got Rid of Several Like You- One Was Found in River Just Recently (Rappelle-toi qu’on s’est déjà débarrassé de petits malins dans ton genre - l’un d’entre eux a été retrouvé dans la rivière tout récemment), 1996 Huile sur toile, 60 x 50,5 cm Do Not let The Information Be Known To Any Person or You Die (Ne vends pas la mèche sinon tu es un homme mort), 1996 Huile sur toile de lin, 50 x 60 cm
35 - Richard ARTSCHWAGER Crate Sculpture, 1995 (Sculpture caisse) Bois, vis métal, 184,2 x 121 x 55,5 cm
36 - Barbara KRUGER Memory is your Image of Perfection, 1984 (La mémoire est votre image de la perfection) Photographie noir et blanc, 114 x 250 cm
37 - Delphine REIST Salon, 2012 Rideau, moteur, 265 x 300 cm Prêt de la galerie Triple V, Paris
38 - Hans-Peter FELDMANN Sans titre, 1992 - 1994 Tissu et carton, 72 x 45 x 13,5 cm
39 - GENERAL IDEA Leather and Denim. Copyright n° 5, 1987 Cuir sur toile de jean et rivets, 69 x 69 x 8 cm
40 - Hugo SCHÜWER-BOSS High School (Lockers), 04/2008 (Ecole secondaire (casiers)) Acrylique sur toile, 150 x 400 x 2 cm
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Le FRAC Limousin est membre des associations Platform, et 5,25 réseau d’art contemporain en Limousin. Le FRAC Limousin reçoit le soutien de la Région Limousin et de l’Etat (Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Limousin)
Fonds Régional d’Art Contemporain Limousin Les Coopérateurs impasse des Charentes F-87100 Limoges 05 55 77 08 98 - 05 55 77 90 70 frac.limousin@wanadoo.fr - www.fraclimousin.fr
Accès : Le FRAC Limousin se trouve dans Limoges, à 5 mn à pied des places Denis- Dussoubs et Carnot, et du Centre Saint-Martial. Bus n°1 , arrêt « Rectorat ».
Le FRAC Limousin dispose d’un accès pour les personnes handicapées.
Horaires : de mardi à samedi 14h - 18h Fermé : dimanche, lundi & jours fériés Visites commentées sur rendez-vous.
Tarifs des entrées : Tarif plein : 1,50€ / Tarif réduit : 0,70€ Entrée gratuite pour les adhérents à l’Association des Amis du FRAC Limousin, les chômeurs, journalistes, étudiants, scolaires…
> Prochaine exposition au FRAC Limousin, Limoges : Défilé de sculptures oeuvres de la collection du FRAC Limousin 20 septembre 2013 > février 2014
> le FRAC Limousin fête ses 30 ans ! demandez le programme des expositions à l’accueil ou téléchargez sur www.fraclimousin.fr
Début avril, l’exposition anniversaire des trente ans du FRAC Limousin, Le Grand Tout, ouvre ses portes aux Coopérateurs. Cette exposition est le fruit des réflexions et des conversations entre l’artiste Anita Molinero et le critique d’art Paul Bernard. Familière du FRAC depuis 2002, Anita Molinero a acquis une véritable notoriété dans le champ de la sculpture et a été membre du Comité d’Achat entre 2006 et 2011. Paul Bernard a écrit de nombreux textes pour des revues d’art et des catalogues et a notamment organisé une exposition sur le thème de la ventriloquie lors du Nouveau Festival du Centre Pompidou en 2012. A eux deux, par leurs échanges et leurs dialogues, Molinero et Bernard ont extrait une quarantaine d’œuvres parmi les 2300 items de la collection.
L’exposition, pensée comme un long travelling, propose une série de narrations à l’intérieur de la collection. L’une des clés d’entrée pourrait être un dessin d’Allen Ruppersberg figurant un livre de méthode d’écriture et sur la couverture duquel on peut lire One Way to Write Your Novel, [une manière d’écrire votre roman]. Le travail de cet artiste californien, qui réussit à insuffler à l’art conceptuel une dimension médiatique et populaire, est emblématique de l’état d’esprit qui traverse le projet et que l’on peut retrouver dans un certain cinéma, qui se joue des codes établis (la série B, le western spaghetti, ou encore le giallo italien).
Les œuvres choisies sont agencées salle par salle comme autant de rébus visuels et la scénographie de chaque ensemble a été particulièrement travaillée. On trouve ainsi une salle plongée dans l’obscurité où sont présentées des pièces translucides qui provoquent subtilement notre perception; un autre espace voit ses murs recouverts d’une sorte de seconde peau (par Molinero dont c’est une spécialité) ; plus loin, on trouve le plafond monochrome d’Olivier Mosset – présenté pour la première fois depuis sa création en 1992 – , ailleurs, un ensemble d’artistes allemands engagés ou encore une série d’œuvres traversée par des questionnements sur le corps et sa représentation (travestissements, corporéités extrêmes… )
Depuis le début du projet, Anita Molinero a souhaité documenter le travail des commissaires. Le jeune réalisateur José Eon a ainsi suivi les préparatifs du Grand Tout de sa genèse à son aboutissement. Les différents moments de discussion ont été scénarisés et filmés depuis l’été 2012. Entre documentaire et fiction, plongées dans des ambiances bucolique et dramatique, le film propose une approche singulière du commissariat et de l’exposition : conversations intimistes et passionnées, débats de fond autour de l’exposition mais aussi de la collection et des réalités d’un FRAC aujourd’hui.
Des rushes du film en cours de montage seront présentés en marge de l’exposition Le Grand Tout. La version définitive du film sera présentée fin septembre aux Abattoirs à Toulouse dans le cadre de l’exposition Les Pléiades.
Séquence 2 – INT/ Salon / JOUR Le sol est jonché de catalogues et photocopies. Anita est assise par terre sur un tapis. Paul, en face, est assis sur une chaise dans une position inconfortable. Un peu plus loin brûle un feu dans une cheminée.
ANITA [ajustant ses lunettes] Je pense simplement que le sens du souvenir c’est la constitution, ou disons plutôt l’invention de la mémoire. C’est l’image de la perfection. Mais le sens de la collection, au contraire, c’est l’oubli ! C’est la possibilité de recommencer… De telle sorte qu’un nombre fini d’éléments crée, du fait même de leur configuration, une rêverie infinie.
PAUL [perplexe] Ca ne nous avance pas beaucoup… Alors nous ne serions pas tenus à une quelconque histoire, thème ou bonne idée… Il nous suffirait au fond de fouiller dans les réserves et…
ANITA [enfievrée] … et créer notre propre poème ! Ne rien planifier, ne rien attendre mais laisser advenir, miser sur notre dialogue, sur ce contrat de générations en quelque sorte, pour négocier, dans les quelques 1500 œuvres qui s’offrent à nous, les termes d’une rêverie commune.
[Silence. Plan rapproché sur le visage d’Anita, les yeux écarquillés]
ANITA Ce qu’on ne peut pas dire, il faut le montrer.
[Quelques secondes de silence pendant lesquelles Anita se ressert du thé tandis que Paul, qui s’est levé, s’approche de la fenêtre, tout à ses pensées.]
PAUL Soit… On en revient immanquablement à un « mood », une certaine « qualité de l’air » propre à un type de cinéma qui joue de la greffe impure, de l’expérimentation… Un mélange constant entre matières nobles et triviales, quelque part entre l’opéra et le roman-photo, voire le porno soft.
ANITA Une oscillation délicate entre la grâce et la faute de goût, le kitsch et le sublime, la chute et l’envolée.
[Paul acquiesce de la tête en regardant Anita avant de lever les yeux au ciel les paumes appuyées sur le rebord de la fenêtre]
PAUL Tout de même, 1500 œuvres…
ANITA [dans un grand rire] Comment allons-nous nous retrouver dans les méandres de ce Grand Tout ? [un temps avant de reprendre, plus sérieuse] Dans quel état allons-nous en sortir ?
PAUL [se tournant vers Anita et esquissant un rictus] On n’occupe pas impunément une loge d’avant-scène dans le théâtre du mystère…