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INTRODUCTION I. foobar2000 est un lecteur exclusivement audio, dont la notoriété croissante s'explique autant par les possibilités qu'il offre que par la qualité potentielle de lecture qui le définit. 1. QUALITÉ Aucun lecteur ne saurait bouleverser la qualité de lecture - pas dans le bon sens du moins. Les performances en lecture sont en effet principalement déterminées par l'environnement matériel (carte son, amplification, enceintes ou casque, voire câblage) et par la nature et la qualité de la source (CD audio, encodage lossless ou encodage lossy). La partie logicielle n'a qu'un impact secondaire, puisqu’elle se résume à un éventuel décodage, puis à l’envoi des données audionumériques obtenues vers la carte son. Il existe bien entendu des moteurs de transformation du signal (DSP, DFX & Cie), qui dans certains cas (mauvais mastering) permettent une modification positive du signal ; cependant, de telles mutations creusent généralement un fossé entre la source enregistré et sa reproduction, constituant ainsi l’antithèse de la hi-fi, légitimées parfois par le caprice et souvent par le mauvais goût de l’auditeur. On pourrait ainsi déduire que les différents lecteurs audio restituent un signal d'une qualité comparable, et qu'à moins de le faire exprès, aucun ne saurait être plus mauvais que les autres - ni meilleur non plus. Pourtant, il subsiste quelques possibilités pour un lecteur de se distinguer de ses semblables. Ces possibilités, qu'exploite foobar2000, les voici : • décodage et travail en 64 bit flottants, réduisant les approximations de calcul au décodage, gain, resampling et sur toutes formes de modifications du signal • support des cartes son 24 bit en tant que cartes 24 bit, qui se traduit par l'envoi vers la carte son de données formatées selon ses propres nécessités (24, 32 bit, gestion du padding) • intégration d'algorithmes de dithering, forme de réduction avancée des mots de définition supérieure (64 bit -> 16 bit par exemple), qui permet de conserver un peu de la haute définition mathématiquement perdue lors de cette réduction. Support également de trois algorithmes différents de noise shaping, qui permettent de limiter les traditionnelles nuisances liées au dithering • support natif d'un mode d'envoi vers la carte son reconnu comme lossless (Kernel Streaming output), qui permet d'éviter les pertes éventuelles qui se produiraient par le cheminement logiciel des données au travers de l'architecture DirectSound ou WaveOut • intégration d'algorithmes de resampling de haute qualité (SSRC), légitimés par la présence sur le marché de cartes sons incapables de lire sans les modifier les données pourtant communes échantillonnées à 44100 hertz (même les cartes Audigy2 sont dans ce cas de figure !), et dont certaines offrent un resampling hardware de mauvaise qualité.

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INTRODUCTION I.

foobar2000 est un lecteur exclusivement audio, dont la notoriété croissante s'explique autant par les possibilités qu'il offre que par la qualité potentielle de lecture qui le définit.

1. QUALITÉ

Aucun lecteur ne saurait bouleverser la qualité de lecture - pas dans le bon sens du moins. Les performances en lecture sont en effet principalement déterminées par l'environnement matériel (carte son, amplification, enceintes ou casque, voire câblage) et par la nature et la qualité de la source (CD audio, encodage lossless ou encodage lossy). La partie logicielle n'a qu'un impact secondaire, puisqu’elle se résume à un éventuel décodage, puis à l’envoi des données audionumériques obtenues vers la carte son. Il existe bien entendu des moteurs de transformation du signal (DSP, DFX & Cie), qui dans certains cas (mauvais mastering) permettent une modification positive du signal ; cependant, de telles mutations creusent généralement un fossé entre la source enregistré et sa reproduction, constituant ainsi l’antithèse de la hi-fi, légitimées parfois par le caprice et souvent par le mauvais goût de l’auditeur.

On pourrait ainsi déduire que les différents lecteurs audio restituent un signal d'une qualité comparable, et qu'à moins de le faire exprès, aucun ne saurait être plus mauvais que les autres - ni meilleur non plus. Pourtant, il subsiste quelques possibilités pour un lecteur de se distinguer de ses semblables. Ces possibilités, qu'exploite foobar2000, les voici :

• décodage et travail en 64 bit flottants, réduisant les approximations de calcul au décodage, gain, resampling et sur toutes formes de modifications du signal

• support des cartes son 24 bit en tant que cartes 24 bit, qui se traduit par

l'envoi vers la carte son de données formatées selon ses propres nécessités (24, 32 bit, gestion du padding)

• intégration d'algorithmes de dithering, forme de réduction avancée des mots de

définition supérieure (64 bit -> 16 bit par exemple), qui permet de conserver un peu de la haute définition mathématiquement perdue lors de cette réduction. Support également de trois algorithmes différents de noise shaping, qui permettent de limiter les traditionnelles nuisances liées au dithering

• support natif d'un mode d'envoi vers la carte son reconnu comme lossless

(Kernel Streaming output), qui permet d'éviter les pertes éventuelles qui se produiraient par le cheminement logiciel des données au travers de l'architecture DirectSound ou WaveOut

• intégration d'algorithmes de resampling de haute qualité (SSRC), légitimés par

la présence sur le marché de cartes sons incapables de lire sans les modifier les données pourtant communes échantillonnées à 44100 hertz (même les cartes Audigy2 sont dans ce cas de figure !), et dont certaines offrent un resampling hardware de mauvaise qualité.

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• intégration d'un écrêteur avancé, limitant les distorsions pouvant apparaître sur certains encodages lossy ; intégration de filtres de crossfeed pour les amateurs d'écoutes sur casque ; intégration d'un equaliser 18 bandes pouvant annuler finement les déséquilibres spectraux de certains composants de la chaîne matérielle de lecture (ampli, casque, enceintes, câblage)...

L’ensemble de ces recettes logicielles ne saurait bien entendu métamorphoser un

kit multimédia en ensemble audiophile, ni les mp3 de provenances douteuses en sources célestes et immaculées. Ces techniques constituent avant tout un apport théorique, dont la perception des bienfaits dépendra pour beaucoup de l’acuité auditive des mélomanes, ainsi que du matériel dont ils disposent.

Mais les atouts de foobar2000 ne se réduisent pas à la qualité (potentielle ou réelle) de lecture qu’il offre ; ses possibilités annexes, ergonomiques ou accessoires, constituent un argument nettement supérieur, mettant à disposition de l’utilisateur de foobar2000 une gamme complète d’outils.

2. POSSIBILITÉS

Il est difficile aujourd'hui de demander à un lecteur audio de simplement lire un fichier. Un lecteur minimaliste, épuré fonctionnellement, avait sa raison d'être il y a quelques années, lorsque l'écoute musicale sur PC était peu commune, réservée essentiellement aux CD audio et à quelques titres mp3 que les maigres disques durs pouvaient accueillir. S'il existe toujours des adeptes de ce type de lecteur réduit à l'essentiel, une majorité d'utilisateurs sont aujourd'hui confrontés à des problèmes qui en interdisent l'usage. En effet, le développement exponentiel du trafic des réseaux d'échanges, couplé à la capacité sans cesse accrue des disques durs contemporains, permet de faire du PC une plateforme musicale complète et originale, source intarissable de plaisirs musicaux. Cependant, avant de connaître cet état de douce allégresse, force est d'admettre que la masse de fichiers musicaux dont disposent les utilisateurs pose plus de misères qu'elle ne suscite de plaisir. Pour tirer parti de cette abondance, une organisation rigoureuse se pose à l'évidence comme condition préalable, sous peine de devoir s'imposer 5 minutes de vide musical pour retrouver à chaque fois la chanson désirée, qui elle dure trois minutes. Une fois classés, l'utilisateur doit encore déplorer le grand désordre sur le plan du niveau sonore de ses fichiers, qui interrompent ses méditations musicales, en l’obligeant soit à bondir vers le bouton de réglage du volume, soit vers la porte d’entrée pour s’excuser auprès de voisins furieux. Enfin, l'utilisateur moderne est encore confronté à divers problèmes, tels que le choix entre morceaux identiques mais de qualité différente, ou encore divers travaux de renommage ou de taggage - ponctuels ou par lot - de fichiers de provenance diverse.

Les lecteurs audio anciens tels que Winamp ont tenté d'évoluer afin intégrer à une architecture ancienne et mal adaptée des outils permettant d'offrir une réponse générale à certains de ces problèmes. Des lecteurs plus récents ont à l'inverse directement été programmés avec pour ligne de mire ces difficultés récentes, et offrent dès lors un faisceau de réponses modulables et interdépendantes qui en augmentent l'efficacité. foobar2000, apparu à l'aurore de l'année 2002, fait parti de ces derniers. On notera, dans l'ensemble de ses possibilités, les plus originales :

• la gestion de listes de lectures immenses (plusieurs centaines de milliers de fichiers si besoin). • un formatage d'une très grande souplesse, adaptable aux besoins les plus variés. • l'intégration d'un composant permettant la représentation sous forme d'arborescence virtuelle de l'ensemble de sa

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bibliothèque (Album List, modifiable en Label List, Artist List, Interprète List, etc...). • l'intégration d'outils de recherche avancés pour retrouver des informations contenues dans les tags, même parmi les plus inusuels. • une grande rapidité de reclassement, reposant sur une base de donnée centralisatrice et fondamentale. • l'intégration d'un masstagger, se distinguant par la possibilités de créer aisément des champs inhabituels, pouvant servir d'appui à des possibilités de classement nouvelles et plus pertinentes. • la possibilité de tagguer automatiquement des albums préalablement extraits ou non, grâce à ses fonctions d'interrogations de bases de données dédiées. • l'intégration d'un renommeur/déplaceur de masse, permettant de recréer une arborescence physique complète sans effort. • support intégral de ReplayGain, qui autorise le nivellement du volume de fichiers et d'album, avec possibilité d'ajuster le niveau de sortie, la valeur du gain, de basculer entre deux valeurs différentes et enfin celle de retrouver le niveau d'origine. Le fichier d'origine n'est pas altéré par cette technique. • le décodage, l'encodage et le réencodage de fichiers exploitant une vingtaine de formats et de codecs différents, avec report possible des tags, modification du volume de sortie et application d'effets variés. Possibilités d'extraction de CD audio également. • la possibilité de graver des compilations, en appelant des composants du logiciel Nero, et avec support automatique de ReplayGain, d'options avancées de décodage dithering et noise shaping) et enfin support de filtres de correction. • la possibilité d'extraire un flux AAC d'un fichier mp4, et inversement. • support unique de l'enchaînement gapless de fichiers mp4 obtenus avec Nero AAC. • support unique de l'enchaînement gapless de fichiers mp3 obtenus avec LAME, et possibilité de tirer parti de cette fonctionnalité avec des mp3 provenant d'autres encodeurs. • la possibilité d'enregistrer tout son transitant par la carte son, au format de son choix (encodage direct), avec limitation éventuelle de la durée d'enregistrement et programmation possible de l'heure de début d'enregistrement. • la possibilité de tester en aveugle deux fichiers audio, pour y trouver des différences potentielles, et déterminer de la supériorité perceptuelle d'un des deux fichiers. • la possibilité d'opérer une comparaison bit-to-bit entre deux fichiers, pour déterminer un éventuel clone, sans interférence des tags qui en fausseraient l'analyse. • la possibilité de lister la masse de ses fichiers, et de paramétrer l'ordre et les informations qui devront figurer dans cette liste. • décodage en 64 bit flottants, permettant une grande précision de calcul et le support lossless de données échantillonnées jusqu'à 48 bit entiers. • possibilité d'empiler les filtres de modification du signal, tout en maintenant une très grande précision numérique des calculs

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pour l'ensemble des effets appliqués, grâce au moteur de décodage en 64 bit flottants. • intégration d'un mode de sortie direct (Kernel Streaming). ASIO supporté par l'ajout d'un composant séparé. • ajustement de la taille de la mémoire tampon supportant des valeurs très grandes. • possibilité de tagger des fichiers .wav pour les intégrer dans une bibliothèque virtuellement organisée par tags. • support natif d'un nombre conséquent de formats audio lossy et lossless apparus récemment et de qualité même à satisfaire les oreilles les plus exigeantes. • support natif des fichiers .cue, de la lecture des archives zip, rar et 7-zip. • affichage de différentes listes de lecture sous forme d'onglets, permettant un basculement instantané d'une liste à l'autre.

D'autres possibilités sont offertes à l'utilisateur, nativement ou par l'ajout de

composants. Malgré sa jeunesse, foobar2000 bénéficie d'une grande richesse grâce à des passionnés séduits, qui développent quotidiennement des petits modules parfois très utiles, lorsqu'ils ne sont pas indispensables pour certains. Certains remplacent parfois avantageusement des logiciels tiers (comme le diskwriter et ses possibilités de réencodages), permettant de considérer foobar2000 pour d’autres fins que l’écoute musicale.

3. FOOBAR2000 EN IMAGES

Dépouillement janséniste d’une liste de lecture originelle :

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La même, mais bénéficiant d’un formatage ingénieux :

Variante, plus commune, plus chargée mais paradoxalement moins

informative :

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equaliser 18 bandes (superequaliser de Naoki Shibatch) de foobar2000 :

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OPTIONS II.

Le nombre et l’étendu des réglages proposés par foobar2000 peuvent déconcerter le nouvel utilisateur, surtout s’il n’est pas familier avec les termes et les techniques liés à l’univers de l’audio. Nous tâcherons dans un premier temps d’expliciter celles offertes dans les préférences (CTRL+P). Certaines sont très importantes, sinon capitales ; d’autres sont plus accessoires. Pour faciliter la compréhension du logiciel, nous feront figurer les informations relatives aux options essentielles en rouge, et celles relatives aux questions mineures seront laissées en noir. J’ai pris la liberté de mettre en valeur des options utiles à mon sens, et que l’on pourrait avoir tendance à oublier qu’elles existent (couleur verte).

L’ordre de l’exposé et ses subdivisions suivent ceux des options de foobar2000 version 0.71, et comprennent les composants additionnels embarqués dans l’installateur spécial de foobar2000 qu’organise Case, dont je recommande chaudement l’usage. Cet installateur est normalement proposé sur le site officiel du lecteur. Seule entorse à ce suivi rigoureux : l’inversion des sections COMPONENTS et CORE, afin de débuter ce guide sur une partie essentielle du logiciel.

1. CORE et DATABASE

1.1. Core

1.1.1. Core Le menu CORE permet de régler un certains nombres comportements de bases de foobar2000, et de les ajuster selon nos préférences ou habitudes.

□ Resume playback after startup : reprend automatiquement la lecture du fichier en cours, au point laissé au moment de l’arrêt du logiciel (la reprise à lieu uniquement lorsque foobar2000 est quitté en pleine lecture)

□ Start Playing on startup : reprend automatiquement au redémarrage du logiciel la lecture du dernier fichier joué (la reprise a lieu même lorsqu’un aucun fichier fut en cours de lecture au moment de l’arrêt).

□ Enable user profile support : autorise foobar2000 à gérer plusieurs profils d’utilisateurs (chaque utilisateur bénéficiant de ses propres réglages). Le fichier de

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configuration de chacun des utilisateurs se trouvera alors non plus en ~program files/, mais dans les documents personnels propre à chacun des utilisateurs.

□ Sort incoming files by : permet de saisir les critères de classement utilisés par

foobar2000 lors de l’importation dans la liste de lectures de nouveau fichiers. Le classement peut aussi bien reposer sur les tags que sur l’arborescence des fichiers. Les variables utilisées sont communes à l’ensemble du logiciel – la liste figure dans le fichier titleformat_help.html, disponible à la racine du répertoire d’installation du logiciel (voir aussi put dropped files on playlist).

□ Restrict incoming files to : permet de spécifier des règles de filtrages du type de fichiers que foobar2000 est en droit d’importer. Cela permet d’éviter l’importation de fichiers non-audio, ou d’exclure de la lecture certains formats.

□ Bring to front when adding new files from commandline : □ Enqueue incoming files by default when adding from commandline : □ Always send to Playlist : Ces trois options permettent de spécifier le comportement de foobar2000

lorsque l’utilisateur utilise ce dernier par ligne de commande. Les adeptes du clavier maîtrisent généralement suffisamment l’anglais pour qu’il soit nécessaire de leur détailler ces trois fonctions.

□ Reset stop-after-current when stopping : foobar2000 laisse la possibilité

d’interrompre automatique la lecture après le fichier en cours (/playback/stop after current). Lorsque cette case du menu CORE est cochée, foobar2000 décochera automatiquement l’action « stop after current » lorsque celle-ci sera accomplie. Dans le cas contraire, l’utilisateur devra débloquer par lui-même ce comportement atypique, sans quoi la lecture sera stoppée après chaque lecture d’un fichier.

□ Change selection when « playback/follow cursor » is enabled : par défaut, les fichiers laissés en surbrillance dans la liste de lecture par l’utilisateurs restent ainsi malgré le défilement des morceaux joués. Ce comportement est légitimé par le fait que l’utilisateur peut sélectionner un ensemble de fichiers en vue d’accomplir quelque action (tagging, liste…), et qu’il serait alors gênant de voir cette sélection perdue sitôt que la lecture s’enchaîne sur un nouveau fichier. Si l’utilisateur le souhaite, cette surbrillance peut correspondre au morceau en cours de lecture.

□ Enable multimedia keyboard support : permet d’utiliser les touches multimédias de certains claviers. Ne fonctionne pas nécessairement avec tous les modèles de claviers.

□ Use multimedia key for volume control : permet d’utiliser les touches de contrôle de volume uniquement, à l’exclusion des autres.

□ Stop playing on file open errors : interrompt la lecture lorsque survient une erreur à l’ouverture d’un fichier.

□ DDE support enabled : support des fonctions DDE.

1.1.2. Context menu item

En cliquant sur le bouton droit (menu contextuel) dans la liste de lecture, un certain nombre d’action (variables selon la nature et le nombre des fichiers sélectionnés) sont offertes à l’utilisateur. Dans cette section, il est possible de désactiver un certain nombre de ces actions possibles, lorsqu’elles gênent ou lorsqu’un composant additionnel vient avantageusement se substituer à l’un de ceux livré au départ avec foobar2000. Pour désactiver une action du menu contextuel, il suffit de la faire basculer dans la colonne de droite à l’aide de la flèche =>

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On notera qu’il est également possible de spécifier un ordre d’apparition de ces actions, grâce aux flèches haut et bas.

1.1.3. Keyboard Shortcuts Ce menu ravira toutes les personnes exploitant au maximum les raccourcis claviers, dans un soucis de confort et d’efficacité. foobar2000 peut être totalement contrôlé avec le clavier, et ce contrôle est lui-même paramétrable par l’utilisateur. Pour créer un raccourci clavier, il suffit de se positionner sur l’action à accomplir, la mettre en surbrillance, puis placer le curseur dans le champ KEY ; la séquence clavier devra alors être saisie par l’utilisateur. Pour valider ce choix, il suffit de cliquer sur ADD (et sur REMOVE pour retirer un raccourci). On remarquera avec intérêt la possibilité de créer des raccourcis GLOBAUX : ces derniers appellent l’action même lorsque la fenêtre du logiciel n’est pas active. Ces raccourcis globaux permettent par exemple d’utiliser des touches inutilisées d’un clavier pour le transformer en clavier multimédia, ou encore d’étendre les possibilités de ces derniers. Il convient cependant de noter que ces raccourcis globaux prennent la priorité sur ceux assignés par un autre logiciel : F1 cessera d’appeler l’aide de tout logiciel si F1 est assigné à un raccourci global de foobar2000. Pour créer un raccourci global, la séquence est la même que celle vue précédemment, mais la case idoine doit être cochée avant d’enregistrer la séquence clavier.

N.B. Le raccourci désignant l’accès aux préférences du lecteur (CTRL+P) ne devrait pas être modifié, ni surtout retiré, surtout si l’utilisateur a tendance à trop jouer avec les options de transparence du lecteur.

1.1.4. Main menu items On trouvera ici la possibilité de modifier le contenu des actions listées dans les menus déroulants (fenêtre principale, en haut). Peut être utile par exemple pour retirer des fonctions gênantes, ou en ajouter certaines, plus rares (avancer/reculer de dix minutes)

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1.2. Database

A l’instar d’un nombre croissant de lecteurs audio, foobar2000 est articulé autour d’une base de données qui centralise les informations, dans un souci d’efficacité. Cette base de données rassemble l’ensemble des informations liés aux fichiers audio : emplacement, tags, métadonnées, valeurs replaygain… Cette base de données peut être désactivée ; d’ailleurs, elle l’est par défaut. Pourquoi ? Pour une utilisation standard et ponctuelle de foobar2000, la base de données n’offre que peu d’avantages. En effet, chargée en mémoire au démarrage du logiciel, elle ralentit le lancement, et occupe une place croissante dans la mémoire vive du système. A chaque nouvel album importé, la base s’élargit, s’encombrant parfois de données concernant des fichiers effacés de longue date. Voilà pourquoi la base de données est désactivée par défaut.

Les personnes disposant d’une large bibliothèque de fichiers ont tout intérêt à activer la base de données avant toute choses ! Les informations relatives aux fichiers importés (i.e. chargés dans la playlist) une première fois dans foobar2000 y figureront, ce qui accélérera considérablement l’ajout de listes de lectures préalablement chargées. L’activation de la base de donnée permet également de faciliter les travaux de gestion et de recherches de fichiers. Il est ainsi conseillé aux personnes soucieuses d’utiliser foobar2000 au maximum de ses possibilités de commencer la configuration du lecteur par cette activation, puis d’importer l’ensemble des fichiers disponibles dans la playlist. Cette opération nécessite un temps considérable, dont la durée est liée au nombre de fichiers, à la quantité de tags qu’ils embarquent, à la vitesse du processeur et la rapidité du disque dur. Ce temps perdu sera largement rattrapé au fil des utilisations. Pour importer un fichier, il suffit de l’ouvrir avec foobar2000 (la lecture n’est pas nécessaire).

Le fichier correspondant à la base de données se nomme database.foo ; il peut se situer soit dans le répertoire d’installation du logiciel soit dans le dossier personnel de l’utilisateur si l’option enable user profile est activée.

La base de données n’est pas effacée lors de la réinstallation du logiciel, et ne nécessite que rarement une reconstruction lors d’une mise à jour vers une version plus récente.

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□ Database enabled : cocher la case active la base de donnée (conseillé – voir ci-dessus).

□ Restrict directories : permet de restreindre l’enregistrement de données liés à des fichiers figurant dans des répertoires précis, afin de ne pas parasiter ni alourdir la base de données par des fichiers divers. □ Restrict file types : permet de filtrer le type de fichiers dont les informations seront reportées dans la base de données. Si par exemple vous créez des fichiers lossless, qui seront taggués ou provisoirement importés sous foobar2000, avant d’être gravés sur CD-R et donc disparaître du disque dur, songez à exclure les fichiers lossless de la base de données par ce biais. Les extensions saisies correspondent aux fichiers dont foobar2000 collectera les données. Si le champ est laissé vierge, aucun filtrage n’aura lieu, et foobar2000 amassera toutes les données relatives aux fichiers importés. □ Remove dead entries from database : cette fonction permet de rafraîchir la base de données, en supprimant toutes les données relatives aux « fichiers morts ». Un fichier mort est un fichier qui ne figure plus à l’emplacement spécifié dans la base de donnée : effacement, ou déplacement effectué en dehors de foobar2000 et son masstagger. Cette opération peut nécessiter un certains temps, lié à l’étendue de la base de données (la vitesse d’exécution de cette opération de maintenance est néanmoins relativement rapide même lorsque 10000 fichiers sont répertoriés dans la base de données). Le rafraîchissement permet dans certains cas d’accélérer le démarrage de foobar2000, de réduire sa consommation en mémoire, et de bénéficier d’une arborescence mise à jour au travers de l’Album List et des recherches pertinentes par le biais des outils de sondage de la base de données. □ Nuke database : détruit la base de données (effacement de son contenu). A n’utiliser qu’en cas extrêmes (corruption par exemple). Une fois détruite, la reconstitution de la base de données se refait automatiquement, en un bloc par importation de tous les fichiers, ou progressivement, par importation successives. □ Don’t write modified tags to file : les tags des fichiers importés sous foobar2000 sont répertoriés dans la base de données. Toute modification de tags réalisée sous ce logiciel est automatiquement reportée dans cette base. Si l’utilisateur le souhaite, il peut opérer un tagging virtuel de ses fichiers : les modifications relatives aux tags sont alors sauvegardées dans la base de donnée uniquement, sans que soient affectés les fichiers eux-mêmes. Bien entendu, tout déplacement externe à foobar2000 de ces fichiers entraînera la perte de ces tags virtuels. A n’utiliser que pour ceux qui souhaitent jouir des fonctions avancées de gestion de foobar2000 tout en maintenant intacts les CRC de leurs fichiers… A éviter dans tous les autres cas de figure.

2. COMPONENTS Les composants de foobar2000 correspondent à ce qu’on nomme parfois plugs-in ; il s’agit de modules logiciels qui gravitent autour du logiciel mère, et qui étendent en toute transparence ses possibilités. Les composants peuvent avoir plusieurs fonctions :

• décodage de formats de fichiers • algorithmes de transformation du signal • possibilités de transformation graphique du logiciel • outils divers concernant la lecture des fichiers, des tags, etc…

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Dans la première fenêtre racine du menu seront listés l’ensemble des composants actifs chargés dans foobar2000 (/component librairies) et ceux qui n’auront pu l’être ; dans la seconde fenêtre racine (/components) se trouve la description des composants détectés par foobar2000. Les composants détectés et non chargés sont généralement des composants obsolètes, programmés pour d’anciennes versions du lecteur et incompatibles avec la présente ; parfois aussi, l’absence de certains fichiers systèmes nécessaires à leur fonctionnement (.dll) provoque une erreur de chargement. Un double click sur certains composants permet d’obtenir plus d’informations sur leur version ou leur développeur :

2.1. ABX Comparator

Les comparateurs ABX sont des outils très prisés des amateurs de compression audio. Ils permettent d’opérer des comparaisons de fichiers en aveugle : sans référence à leur nom ou à leur extension, afin que la perception auditive ne soit pas influencée par des données externes (placebo). Il existe plusieurs logiciels ABX sous Windows, dont certains sont plus complets. Ce composant de foobar2000 peut néanmoins dépanner, d’autant plus qu’il permet d’entreprendre des comparaisons ABX sans opération de décodage fastidieuse. Pour l’activer, il suffit de sélectionner deux fichiers (correspondant de préférence à un même morceau), puis de faire un click droit pour en laisser apparaître le composant. S’il

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n’apparaît pas, c’est soit que le composant n’est pas installé, soit que sa présence ait été retirée du menu contextuel (cf. context menu item).

Le fonctionnement est en tout point semblable aux autres logiciels de ce type. Play A & Play B permettent à l’auditeur d’écouter les fichiers A (la référence généralement – ici, le plus haut placé dans la playlist) et B (seconde référence, traditionnellement le fichier encodé), sans pièges de la part du logiciel. Play X ordonne au lecteur de jouer soit A soit B : à l’auditeur de déterminer lequel. Play Y joue le fichier alternatif. Lorsque l’auditeur a fait son choix, il peut le valider par l’une des deux cases correspondantes, à droite (X is A, Y is B ou l’inverse Y is A, X is B), puis Next Trial. Une fois l’essai validé, la pertinence du choix apparaîtra dans la partie status, dans le score qui évolue au fil du test. L’indication dynamique Probability that you were guessing : xx % correspond au calcul de la probabilité que le score obtenu soit imputable à la simple chance. On notera qu’après 20 tentatives, l’indication du calcul cesse. L’utilisateur peut sélectionner s’il le souhaite une plage déterminée pour ses tests (concernant par exemple un passage à problèmes). Il suffit de cliquer dans la partie range sur Set start & Set end pour spécifier les index. La touche Reset située à droite réinitialise les marqueurs, mais pas le score ABX. La seconde touche Reset initialise le test mais pas les marqueurs. Le principe est très simple, et si l’explication peut paraître confuse, le meilleur moyen de se convaincre de la simplicité du principe est encore de s’y essayer.

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Le composant lui-même n’offre que peu d’ajustements.

□ Use replaygain : cocher la case interdit l’utilisation du composant pour le test de fichiers n’ayant aucune valeur de gain. Ce verrou de sécurité permet de préserver la validité des tests, que parfois (mais rarement) de subtils changements de gains entre la référence et l’encodé viennent ruiner. En décochant la case, le composant sera déverrouillé, et ouvert à tous fichiers. Les fichiers .wav peuvent bénéficier de tags replaygain, en activant l’option d’écriture des tags pour les fichiers .wav.

□ Use DSP : permet d’utiliser des filtres DSP durant le test. Les filtres seront bien entendu appliqués aux deux fichiers. Le seul DSP qu’il soit pertinent d’utiliser dans ce cadre est le resampler, pour les possesseurs de certaines cartes sons.

□ Directory for temporary files : spécifie le répertoire où seront provisoirement stockées les données nécessaires au déroulement du test (autrement dit, les deux fichiers décodés).

2.2. Album List

Le composant Album List est l’un des outils de gestion de sa bibliothèque de fichiers. Introduite avec la version 0.5 de foobar2000, ses possibilités dépassent largement le cadre d’un simple listage des albums répertoriés par foobar2000. C’est d’ailleurs cette immense latitude d’ajustement qu’elle laisse à l’utilisateur qui distingue l’Album List de foobar2000 des composants similaires disponibles sous d’autres lecteurs. L’Album List s’appuie sur les données figurant dans la base de données, ce qui implique une grande vitesse de fonctionnement, mais nécessite aussi l’activation de la base de données, indispensable au fonctionnement de ce composant. Les possibilités de l’Album List se résument presque entièrement dans un seul champ de paramétrage : Tree hierarchy. Il serait beaucoup trop long d’en détailler les potentialités, qui reposent sur une syntaxe et une logique que seuls l’apprentissage et le tâtonnement permettent de réellement maîtriser. Voici rapidement quelques principes de base. Les branches que l’utilisateur souhaite faire apparaître doivent explicitement être saisies, de la façon suivante :

%artist% %album% %date%

Il est fortement recommandé de laisser entre crochets ces variables, qui signifient à foobar2000 leur caractère facultatif : ainsi, lorsque des fichiers seront dépourvus des informations nécessaires, l’Album List ignorera la lacune, et passera à la variable suivante. Pour introduire une subdivision dans la hiérarchie, il suffit de séparer deux variables par le caractère « | » [alt gr + 6]. A titre d’exemple, la syntaxe suivante : %artist% | %album% | %title% créera l’arborescence que voici :

+ AC/DC

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- Iron Maiden

........... Number of the beast

........... Seventh Son of the Seventh Son

........... Somewhere in Time

+ Metallica

+ Slayer

Pour fusionner plusieurs variables au sein d’une même branche, remplacez « | » par « - ». %genre% - %artist% | album donnera :

+ Hard Rock - AC/DC

- Heavy Metal - Iron Maiden

........... Number of the beast

........... Seventh Son of the Seventh Son

........... Somewhere in Time

+ Metal - Metallica

+ Metal – Slayer

+ Romantique - Tchaïkowski

Il est possible d’associer un grand nombre de variables au composant, comme par exemple, construire une classification reposant sur les encodeurs utilisés :

L’intégration de l’Album List à foobar2000 est si complète qu’elle en exploite l’ensemble de ses variables, démultipliant les usages que l’on peut y faire. Par exemple, une idée exacte des encodeurs et des profils d’encodages utilisés dans la bibliothèque :

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Les possibilités sont vraiment très nombreuses. L’utilisateur peut même bénéficier d’un compteur du nombre d’occurrences trouvées, afin de disposer de matériaux pour un éventuel travail statistique. Il suffit de cocher dans les options du composant (bouton setting) la case □ Show sub-items count, qui affichera entre parenthèse la valeur calculée. La case □ Show item indexes permet de simplement numéroter les branches de l’arborescence obtenue. La case □ Doubleclick sends to playlist permet d’envoyer dans la liste de lectures l’ensemble des fichiers inclus dans la branche (et ses subdivisions) de ce double click. Par défaut, l’utilisateur doit en effet cliquer sur le bouton Send to playlist ou sur Add to playlist pour envoyer ces fichiers dans la liste de lecture (en remplacement de la liste en cours, ou à la suite de ceux qui s’y trouvent déjà. Les utilisateurs gênés par ce comportement pourront donc passer outre. Le bouton Settings… ouvre la fenêtre de configuration du composant ; le bouton Refresh réactualise le formatage de l’Album List (mais pas son contenu, qui lui est lié à la base de données – cf. rafraîchissement de la base de données) ; enfin, le bouton Hide ferme la fenêtre du composant. On notera également qu’il est possible de personnaliser la police de caractère utilisée par l’Album List.

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Il est possible également de spécifier un ordre de classement des éléments différents de celui spécifié pour le formatage de l’arborescence. Le champ □ Use custom sorting for tree items autorise ce surcroît de confort.

En somme, l’Album List est outil complet, qui est très loin de se résumer à un simple listing d’album. Sa force réside dans sa capacité à exploiter l’ensemble des informations collectées par foobar2000. Tout utilisateur peut ainsi créer des arborescences personnelles, répondant exactement à ses besoins, et ce en exploitant les champs personnels que le masstagger permet très facilement de créer. Classer sa bibliothèque :

• Selon la nation du compositeur • Selon l’interprète • Selon la période de composition • Selon la nature de l’instrument dominant • Selon l’éditeur des disques • Selon les récompenses obtenues par la presse critique • Selon le nombre de BPM • Selon le studio d’enregistrement ou le preneur de son • Selon la couleur dominante de la pochette du CD • Selon le prix ou le lieu d’achat du disque • ………..

constituent quelques unes des possibilités infinies sinon démesurées de l’Album List et de foobar2000 en général.

2.3. APL support

Les fichiers .apl sont des raccourcis audio, dont l’existence est justifiée par une méthode d’extraction particulière, qui consiste à créer un fichier monolithique incluant toutes les plages du disque. Pour naviguer au sein de ces fichiers, les utilisateurs exploitent souvent les fichiers .cue créés par le logiciel d’extraction (gérés au passage par foobar2000). Les fichiers .apl présentent une méthode alternative de navigation, que l’on peut préférer à la précédente. Les fichiers APL peuvent être générés automatiquement par le logiciel « Make APL », livré avec le pack d’encodage complet de Monkey Audio. La configuration de ce composant est très sommaire, et n’amène pas de commentaires particuliers.

2.4. Audio CD writer

foobar2000 permet de graver en un click des compilations ou des albums audio. Le logiciel exploite les routines de gravures propres au logiciel Nero Burning Rom (une version supérieure à la 5.5.100 est conseillée). A ceux qui s’étonnent de

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cette incursion de foobar2000 dans l’univers des logiciels payant, et qui auraient préféré un support des routines open-source (GNU) de CDRDAO, qu’ils songent que foobar2000 n’ayant pas de licence GNU, cette utilisation de CDRDAO lui est interdite.

Bien que Nero gère depuis la sortie de son SDK un grand nombre de formats audio, ce composant de foobar2000 dispose de quelques atouts qui le rendent précieux.

Le composant de gravure de foobar2000, à l’instar de l’Album List et de l’ensemble de ses composants, exploite au maximum les possibilités du moteur audio du lecteur mère. Il permet la gravure de fichiers qui seront décodés selon les options suivantes :

• Dithering : décodage avancé des fichiers audio, permettant une résolution supérieure à celle théoriquement autorisée par l’échantillonnage en 16 bit. Les aficionados de la qualité façon MAD pourront tranquillement oublier ce décodeur mp3 ; foobar2000 décodant en 64 bit, exploitant également le dithering, gérant plusieurs modes de noise shaping, et bénéficiant d’un véritable écrêteur, il surpasse en tous points les caractéristiques attachantes de ce décodeur mp3 spécialisé, et permet accessoirement d’en étendre les bienfaits à tous les autres formats audio (vorbis, mpc, aac…).

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• DSP : utilisation de certains filtres de transformation du signal, pour répondre à certaines perversions anti-audiophiles, ou pour éviter les risques de clipping liés à l’utilisation de ReplayGain (cf. Advanced Limiter). La case □ Dont reset DSP between tracks

permet généralement d’éviter que des coupures sonores apparaissent au changement de pistes lorsque certains de ces filtres sont activés.

• Replaygain : nivellement sonore des fichiers gravés, selon une méthode largement plus pertinente que la couramment inefficace normalisation offerte par tous les logiciels de gravure. Attention : le mode Track Gain permet de niveler individuellement les pistes gravées, mais peut provoquer des coupures lors des transitions si deux pistes originellement enchaînées seront gravées de façon consécutive sur le disque. Le mode de gain utilisé pour la gravure est celui spécifié dans les options de lecture (cf. Playback : replaygain).

N.B. Lorsqu’un disque est gravé sur la base de fichiers encodés en lossless (sans perte), il peut-être souhaitable de désactiver l’ensemble de ces options, afin d’obtenir une gravure d’informations fidèles aux données originales. REMARQUE : foobar2000 est pour le moment le seul lecteur mp3 à offrir le support de l’enchaînement gapless des fichiers sous ce format obtenus avec LAME ; et comme toutes les fonctions de foobar2000 communiquent entre elles, on signalera que foobar2000 et son composant de gravure permettent une gravure gapless des fichiers mp3, sans qu’il soit nécessaire de recourir à une édition manuelle des fichiers ou à des filtres imparfaits de crossfading. C’est du reste un bon argument pour oublier les fastidieuses méthodes d’extraction associant un fichier *.cue à un fichier mp3 unique, qui posent en général plus de problèmes qu’elles n’en résolvent.

Les fichiers seront préalablement décodés (pas de gravure à la volée donc, contrairement à ce qu’offre Nero), et temporairement stockés dans une image figurant dans un répertoire spécifié par l’utilisateur (par défaut, C:/). L’éjection automatique du CD peut également être débrayée, en décochant la case idoine.

Pour graver un disque, sélectionnez les plages devant le constituer, puis click droit & Write Audio CD. Si l’action n’est pas proposée, c’est soit que le composant n’est pas installé, soit que sa présence ait été retirée du menu contextuel (cf. context menu item). Songez à vérifier la durée de la compilation. Si la durée de la sélection n’apparaît pas en bas à droite, activez l’option dans le menu Display.

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En résumé, la gravure sous foobar2000 offre les avantages suivants :

• Qualité accrue grâce aux options de dithering • Normalisation du volume efficace et avancée grâce au support

de replaygain • Enchaînement gapless multi-format, incluant sous certaines

conditions le mp3 et le mp4.

2.5. Database search

Les tags constituent aujourd’hui le moyen le plus complet pour renseigner un fichier. Ils permettent de rassembler un grand nombre d’informations, qu’il serait impossible de faire tenir dans le seul nom du fichier. Pourtant, si les outils qui permettent de massivement tagguer les fichiers audio sont légions, beaucoup plus rares sont ceux qui autorisent d’en exploiter pleinement le contenu. A quoi bon en effet saturer certains champs d’informations, si aucun lecteur ne parvient à en draguer le contenu pour y retrouver certaines informations précises ? Pourquoi s’embêter à créer des champs personnels parfois indispensables si les logiciels s’obstinent à ne lire que les plus communs ?

L’outil de recherche d’informations issues de la base de donnée est l’un des composants de l’artillerie proposée par foobar2000 à l’utilisateur, armant ce dernier contre les difficultés que lui oppose la masse grandissante de ses fichiers. Son fonctionnement est simple, ses possibilités étendues Cet outil permet de lister l’ensemble des fichiers répertoriés dans la base de données disposant de l’occurrence saisie. Si, par exemple, vous êtes un mélomane habitué à la logique bornée d’un Winamp, d’un QCD ou d’un MediaJukebox, ayant vécu loin des possibilités de personnalisation des champs, et ayant en conséquence abondamment tapissé le champ fourre-tout nommé COMMENT de renseignements divers tels que le nom des interprètes ou l’éditeur du disque, il vous sera facile de

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retrouver toutes les apparitions d’un Jordi Savall ou de lister tous les disques Harmonia Mundi.

La première fenêtre déroulante permet de choisir entre deux sources : la base de données (tous les fichiers recensés par foobar2000), ou le contenu de la liste de lecture en cours.

Cinq onglets de configuration sont proposés :

• Display : permet de spécifier le formatage des fichiers correspondants à la requête • Search : permet de spécifier les champs qui seront scannés lors de la recherche • Sorting : permet de spécifier l’ordre de classement des résultats affichés • User-defined filter : filtres définit par l’utilisateur [fonctionnement indéterminé] •

2.6. Diskwriter Le diskwriter est un composant attachant, qui permet d’écrire sous la forme de fichiers les informations qui devraient être dirigées vers la carte son. Ces informations consistent en un fichier décodé, auxquelles s’ajoutent les éventuels effets souhaités par l’auditeur (DSP). Principalement utilisé au décodage, le diskwriter de foobar2000 étend ses fonctions à l’encodage, lossless ou lossy, ce qui métamorphose le lecteur en

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atelier de compression audio performant, et surtout complet – pour tout dire sans rival. Pour activer la conversion de fichiers, sélectionnez en un ou plusieurs, puis click droit /Convert/Run conversion

2.6.1. Décodage et réglages généraux.

2.6.1.1. Décodage des fichiers

Les modes de sorties décompressées que présente foobar2000 sont nombreux, et offrent trois variantes :

• PCM undithered : il s’agit d’une décompression brute, réalisée à l’échantillonnage (bit) désiré. C’est la forme la plus banale de décompression qui soit.

• PCM dithered : il s’agit d’une décompression avancée, réalisée à l’échantillonnage désiré, mais dont la qualité emprunte un peu de la qualité d’une résolution supérieure. Si le dithering est appliqué à la décompression, l’utilisateur peut s’il le désire coupler ce mode à un algorithme de noise shaping (cf. Playback - avantages du dithering).

• PCM floating point : décode les données sous la forme de données PCM exprimées en virgule flottante.

Que choisir ? Tout dépend de l’utilisation qui sera faite des fichiers ainsi

décompressés. Le plus souvent, un échantillonnage supérieur à 16 bit n’offre aucun intérêt ; car même si la carte son embarqué dans l’ordinateur gère cette résolution,

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la plupart des lecteurs audio se débarrasseront des bit superfétatoires. De la même manière, les CD audio n’acceptent dans le standard qui les définit qu’un échantillonnage à 16 bit. La valeur de 16 bit est donc la plus recommandée, pour un usage courant.

L’usage du dithering est une fonctionnalité plus intéressante, en raison de l’apport qualitatif (théorique du moins) de ce mode d’obtention des données. Que ce soit pour un test, ou pour préparer une éventuelle gravure de disque audio, le dithering peut apporter un gain. Cependant, il sera vraisemblablement plus judicieux de décoder sans dithering (undithered) les fichiers encodés en lossless (sans perte), puisque la raison d’être de tels encodages réside dans le souhait qu’exprime l’utilisateur de ne voir en rien modifier les informations ainsi archivées. Du reste, la plupart des disques audio du commerce sont déjà constitués d’informations obtenues par réduction de 24 bit à 16 bit avec application d’algorithmes de dithering/noise shaping. En appliquer une seconde couche n’améliorera vraisemblablement pas la qualité.

En somme, et pour un usage courant : • Décodage de fichiers lossy (mp3, aac, ogg vorbis…) : 16 bit dithered • Décodage de fichiers lossless (ape, flac, ofr…) : 16 bit undithered

Nota : si les données lossless sont exprimées dans une autre résolution que 16 bit (ce qui est fort rare), il convient de choisir pour un mode de sortie qui coïncide avec la résolution native du fichier. La même remarque ne s’applique pas avec la même rigueur aux fichiers lossy (encodages 24 bit WMA Pro par exemple -> 16 bit suffisent).

2.6.1.2. Réglages généraux du diskwriter Pour modifier la fréquence d’échantillonnage des fichiers de sorties, il faut cocher la case □ Use DSP, et activer le resampler de foobar2000, qu’on veillera alors à utiliser seul, sans autre DSP, pour cet usage. On pourra accessoirement activer le mode de rééchantillonnage nommé slow, qui offre une plus grande précision, encore que le gain ne soit véritablement audible que pour les bas échantillonnages (~8000 hertz). L’utilisation de □ Use replaygain peut à l’inverse s’avérer fort judicieuse, y compris avec les fichiers lossless.

• Pour la constitution de CD audio par exemple, le mode track gain (cf. Replaygain) permet de niveler le volume de chacune des pistes, de façon plus efficace que la traditionnelle normalisation. Le mode album gain offre dans ce cadre un intérêt moins immédiat, encore que si tous vos CD seront gravés de la sorte, votre discothèque offrira un niveau global cohérent, coïncidant avec les vœux militants d’une homogénéisation normalisée, exprimés par Bob Katz.

• Pour le décodage en vue de tests ABX, le mode track gain est plus que judicieux : fortement recommandé. N’oubliez pas alors d’appliquer ce même gain au fichier de référence (cf. Write APEv2 tags to WAV files).

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L’utilisation de □ Use DSP permet de créer des fichiers bénéficiant des effets de lecture demandés par l’utilisateur. Cette case doit être cochée si un rééchantillonnage (fréquentiel) est souhaité (cf. Resampler et cf. Resampling). La case □ Don’t reset DSP between files permet d’éviter certaines transitions malheureuses entre deux fichiers. L’utilisateur peut également modifier le niveau de priorité CPU du processus (Thread priority). Il est fortement recommandé de positionner le curseur dans la première partie (gauche) de l’échelle, notamment en cas d’encodage, ou dans le cas d’un décodage avec resampling « slow » : une priorité haute compromet le fonctionnement de l’ordinateur sur d’autres tâches durant toute la durée de fonctionnement du diskwriter. La case □ Don’t expend loops n’a de sens qu’avec certains formats de fichiers particuliers (XA, MOD…). Elle n’affecte en rien les formats lossless et lossy traditionnels. Enfin, le buffering (buffer files up to : xx KB) ordonne à foobar2000 de lire puis stocker en mémoire vive les fichiers dont la taille est inférieure à la valeur spécifiée. Cette option n’a d’utilité véritable que pour l’outil speed meter.

2.6.2. (Ré)encodage

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Initialement rejeté par son auteur, puis intégré afin d’assurer le décodage de

fichiers, le diskwriter présente aujourd’hui des fonctions d’encodages d’une grande utilité. Grâce à des composants dédiés, l’utilisateur peut encoder à la volée tout type de fichiers, y compris les plages d’un CD audio, ou encore les plages virtuelles d’un album monolithique (.cue ou .apl). Créés par Case, ces composants dédiés sont aujourd’hui au nombre de 7, et permettent d’exploiter facilement les formats lossy et lossless suivants : aac lc-aac et he-aac), mpc, mp2, ogg vorbis, Monkey Audio et Flac. D’autres composants spécifiques pourront très bien avoir vu le jour depuis l’écriture de ce guide (cf. Site de Case).

Pour encoder sous l’un de ces formats, il suffit de le sélectionner dans la fenêtre déroulante. La configuration de l’encodeur est accessible en cliquant sur le bouton settings. Des guides d’encodages sont disponibles en plusieurs endroits sur le net (cf. le forum et site d’hydrogenaudio).

Quelques précisions au sujet de ces composants (au 24.10.2003) : - le composant ogg vorbis exploite la librairie

d’encodage nommée GT3b1, aux performances accrues dans la région des hauts débits (130 kbps et au-delà). En revanche, cette version spécifique est légèrement inférieure dans les bas débits, surtout comparé à la nouvelle version officielle 1.01, qui corrige partiellement un défaut apparaissant sur des passages particulièrement calmes à très bas débit. Les personnes qui auraient souhaité utiliser cette librairie officielle pourront se reporter sur le composant clienc.

- Le composant Monkey Audio repose sur la version expérimentale 3.98a1, que certains lecteurs non mis à jours refusent parfois.

- Le composant mpc ne repose sur aucune version particulière ; il est en revanche nécessaire de placer l’encodeur de son choix (mppenc.exe, disponible sur le site de Case ou sur le site officiel) à la racine du répertoire d’installation du logiciel. Les presets du composant intègrent nativement le switch correcteur --xlevel. La version recommandée est la 1.14.

- Le composant AAC (Nero) nécessite d’une part l’installation préalable de Nero, mais aussi d’une version payée du codec AAC, sans quoi ce dernier cessera de fonctionner passé quelques dizaines d’encodages.

- Le composant AAC tout court a pour fondement l’encodeur open-source FAAC. Si le son généré semble un peu terne, modifiez manuellement le plafond fréquentiel (lowpass).

Les remarques concernant l’emploi des DSP, replaygain, le buffering, loops…

sont les mêmes que celles vues précédemment. Il convient de noter que l’utilisation de ces composants dédiés

automatise le transfert des tags, lorsque le fichier source en comprend. Ce transfert implique une éventuelle conversion (ID3v2 -> APEv2 par exemple), et concerne, lorsque le format le permet, l’ensemble des champs, mêmes inusuels.

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Les informations relatives aux données replaygain ne sont cependant pas transférées, puisque le volume moyen d’un fichier est altéré par sa conversion dans un autre format. Les utilisateurs désirant que ce portage n’ait pas lieu pourront soit utiliser l’encodeur client (voir ci-dessous) soit les retirer en masse grâce au masstagger de foobar2000.

2.6.3. Encodeurs clients (foo_clienc)

Si le format d’encodage que vous souhaitez utiliser ne figure pas parmi les

composants listés ci-dessous, son utilisation reste possible grâce au composant universel nommé foo_clienc. Ce dernier autorise foobar2000 à exploiter tout encodeur disponible en version CLI (Command Line Interface), tel que LAME par exemple. Ce composant permet également d’utiliser un codec alternatif à celui utilisé par un composant dédié à un format (cf. remarque précédente sur l’ogg vorbis). En somme, foobar2000 est d’ores et déjà paré à accueillir tout encodeur, y compris ceux qui seront développés plus tard.

Les options de ce composant sont peu nombreuses :

Encoder settings - □ Encoder : spécifie le nom et le chemin pointant

vers le codec que l’on souhaite utiliser. L’absence

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de chemin signifie à foobar2000 d’utiliser la racine du répertoire d’installation c:\program files\foobar2000)

- □ Extension : précise l’extension des fichiers de sorties (.mp3, .m4a, etc…)

- □ Parameters : définit les paramètres qui seront exploités par l’encodeur. Ces paramètres sont directement liés à l’encodeur, et ne dépendent pas de foobar2000. Ils doivent obligatoirement être suivis par des paramètres additionnels, propres à foobar2000 :

%s : ordonne à foobar2000 de décoder préalablement le fichier avant son encodage (certains encodeurs ne travaillent pas sur des fichiers dont le décodage se déroule progressivement)

%d : ordonne à foobar2000 de créer un fichier de sortie. L’oubli de ce paramètre revient à ne rien créer.

%field% : permet de rajouter des métadonnées déterminées ou des tags aux fichiers de sorties.

- □ Highest BPS mode supported : définit la valeur d’échantillonnage plafond, exprimée en bit, que supporte l’encodeur.

- □ Tags : spécifie la présence de tags et précise le format de tags utilisés.

None : le fichier créé ne contiendra aucun tag

Default : le fichier créé contiendra les tags habituellement utilisés sous ce format (pour les mp3, la valeur par défaut est celle choisie par l’utilisateur dans Input/Standard input ; par défaut, ID3v1 + APEv2)

ID3v1 : format de tags minimaliste mais quasi-universel

ID3v2 : format de tags complet mais posant des difficultés à d’autres formats que le mp3

APEv2 : format de tags complet, plus souple que les ID3v2

o La valeur Default permet d’ajouter des tags MP4 aux fichiers AAC contenu sous ce contenair, des tags Vorbis_comment aux fichiers ogg vorbis et Flac.

- □ Dithered float -> PCM conversion : permet d’utiliser les algorithmes de dithering et de noise shaping avant l’encodage

- □ Encoder requires accurate length : permet d’ajouter des informations relative à la durée réelle des fichiers, pour résoudre les difficultés consécutives à l’apparition d’un gap. Fonctionne avec le mp3, mais pas nécessairement avec les autres formats non gapless.

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Presets

Le composant foo_clienc est livré avec une liste de paramètres prédéfinis (presets) qui en facilitent l’usage. Ces presets précisent les options nécessaires au bon déroulement de l’encodage et au taggage des fichiers de sorties ; l’utilisateur n’ayant plus qu’à saisir le paramètre d’encodage qu’il souhaite employer. Les encodeurs CLI nécessaires au fonctionnement de ces presets ne sont pas livrés avec le composant.

S’il le désire, l’utilisateur peut enregistrer ses propres presets. Il suffit pour cela de cliquer sur le bouton New, de saisir un nom dans le champ vierge figurant à sa gauche (par exemple : lame 3.94alpha preset medium), d’entrer l’ensemble des options souhaitées, puis de sauvegarder en cliquant sur Save. Les informations relatives aux presets sont enregistrées dans le fichier nommé C:\Program Files\foobar2000\components\foo_clienc_presets.txt, qui peut être facilement édité, et dont il est préférable de faire une sauvegarde s’il contient une longue liste de presets personnels. En effet, ce dernier est généralement écrasé par toute nouvelle installation du pack complet de foobar2000.

Generic settings

□ Hide console windows (…) : cette option permet de dissimuler la fenêtre DOS qui s’ouvre dans certaines conditions (utilisation de fichiers temporaires avec %s). Cela n’affecte en rien la qualité ou la vitesse d’encodage.

2.6.4. Speed meter

Le speed meter n’est pas un outil d’encodage/décodage physique ; c’est un

instrument de mesure de la vitesse de décodage des fichiers (benchmark). Il permet notamment de mesurer de façon très précise la charge processeur liée au décodage de certains formats de fichiers, ou celle liée à l’utilisation de certains filtres (DSP) et techniques de décodage (dithering, noise shaping…).

Les résultats apparaissent dans la console de foobar2000, qu’il convient donc de faire apparaître pour l’occasion.

La mise en mémoire tampon préalable des fichiers est fortement recommandée, notamment en cas de benches effectués sur de petits fichiers. En effet, les temps d’accès moyens du disque dur, couplés à la fragmentation éventuelle du fichier sur ce disque, peuvent conduire à une déviation préjudiciable des résultats. Il convient bien entendu d’éviter de mettre en mémoire de trop gros fichiers, lorsque la mémoire vive disponible ne permet pas d’accueillir un tel volume d’informations.

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2.7. freeDB masstagger

2.7.1. Configuration

foobar2000 est équipé d’un module de création de tags par lots, qui permet d'adjoindre rapidement des tags aux fichiers que possède l’utilisateur. C’est dans le but d’accélérer cette tâche parfois laborieuse que Dariusz Sieradzki (alias Messer) a développé un composant permettant d’interroger une base distante qui recense les informations relatives à un volume très important de disques parus dans le commerce. Sa finalité est double : retrouver automatiquement les données relatives à un disque audio inséré dans le lecteur (nom de l’album, artiste, titres des plages...) mais aussi permettre de tagguer des fichiers déjà extraits en reconstituant de façon virtuelle le disque d’origine.

freedb configuration

- □ freedb server : permet de spécifier une adresse de l’un des serveurs freedb existant. Si l’adresse saisie par défaut dans le composant ne semble plus être valide, il est possible de recourir à la fonction retrieve freedb servers list qui automatise la recherche d’adresses alternatives.

- □ your email address : spécifie une adresse email – celle qui sera transmise au serveur freedb. L’adresse entrée par défaut peut suffire.

- □ don’t try to compute discID : l’interrogation de la base freedb procède généralement par le calcul d’un identifiant disque (identification qui repose sur la durée et le nombre des plages présentes). Cette méthode peut s’avérer infructueuse, alors même que les informations concernant le disque figurent dans cette base de données. En cochant cette case, vous interdirez au composant de passer par la voie de l’identifiant pour sonder la base de données.

preview - □ before tagging allow me to select and preview freedb query

results : même lorsque un seul disque correspond aux critères entrés, le composant vous demande de valider ce choix. En décochant cette case, vous automatiserez la validation par le composant, qui optera pour le premier de l’éventuelle liste. o □ But show preview dialog only if multiple matches were found

: lorsque plusieurs disques correspondent à la requête, vous pouvez bloquer l’automatisation du choix, forçant le composant à vous le proposer. Lorsqu’un seul disque est offert comme solution, le choix restera automatique (i.e. aucune fenêtre de validation n’apparaîtra), si la case précédente est cochée.

o □ Automatically load all previews : télécharge immédiatement l’ensemble des informations correspondent aux différents résultats trouvés.

auto CDDA tagging

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- □ when CD is added to Playlist, automatically retrieve titles : cette case cochée, elle conduira foobar2000 à sonder automatiquement le serveur freedb pour chacun des disques ajouté dans la liste de lecture. o □ show preview dialog before tagging CD : ordonne l’affichage

de la fenêtre de prévisualisation des résultats trouvés avant que ne soit renseigné le disque concerné

o □ use only foobar’s database to store CD tag : sauvegarde les informations rapatriées dans la base de données de foobar2000 (case cochée par défaut).

freedb proxy config Cet onglet de configuration permet de saisir les paramètres proxy de

l’ordinateur, si toutefois ce dernier est sous proxy.

2.7.2. Utilisation

L’utilisation de ce composant comme masstagger est des vraiment enfantine. Il suffit de préalablement sélectionner les fichiers qui constituent l’album, et qui figurent dans l’ordre du disque d’origine, et de faire un click droit sur la sélection /freedb>Get tags :

La recherche débute, et en cas de succès, les résultats s’afficheront soit sous la forme d’une fenêtre de prévisualisation, soit par l’inscription directe des tags dans les fichiers (selon les options de configuration vues précédemment). L’utilisateur est libre de d’exclure les champs d’informations qu’il ne souhaite pas voir associer à ses fichiers : il peut en conséquence utiliser ce masstagger pour compléter des tags qui figurent déjà dans ses fichiers, sans que soient écrasées des informations laborieusement saisies.

Il existe d’autres stratégies d’interrogation de la base de données. La recherche

manuelle permet parfois de trouver les informations ayant échappées à la méthode traditionnelle. L’une de ces méthodes alternatives est accessible par l’option Manual query. L’utilisateur est invité à saisir le genre musical et l’identifiant du disque :

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Une dernière stratégie de recherche est encore possible, grâce à l’outil intitulé

Search, et qui permet d’assaillir le serveur d’un ensemble de mots clés :

Le premier champ (keywords) permet de saisir l’ensemble des mots clés qui

serviront de matériaux à la recherche. Il est conseillé de ne pas filtrer la recherche par genre (Search genres), et donc de cocher l’option all. Il est possible de spécifier les champs d’informations qui seront dragués lors de la recherche (Search fields), et enfin, de spécifier un filtrage des informations au cas où la recherche conduirait à une avalanche de résultats inexploitables pour l’utilisateur (Show only entries matching).

Si ces trois méthodes de recherches ne donnent aucun résultat satisfaisant,

l’utilisateur est invité soit à saisir manuellement les informations concernant le disque (via le masstagger) soit à opter pour d’autres outils de recherche, qui permettent d’interroger d’autres bases de données comme celle de Gracenote par exemple.

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2.8. HTTP reader

La lecture de fichiers diffusés en streaming est possible avec foobar2000. Le streaming consiste à lire un fichier distant sans qu’il soit nécessaire de préalablement en télécharger l’intégralité. C’est cette technique de distribution qui est à l’œuvre, entre autres, auprès des radios internet.

Les options de configuration sont limitées ; elles concernent le paramétrage du tampon (buffer), dont l’efficacité dépend surtout de la bande passante sur laquelle transitent les données. Buffer size spécifie la taille du tampon ; prebuffer on start le pourcentage minimal du tampon qui devra être atteint avant que la lecture ne commence ; prebuffer on underrun le pourcentage du tampon qui devra être atteint avant qu’une lecture interrompue reprenne son cours.

Les paramètres de proxy sont à charge de l’utilisateur, selon les nécessités de sa connexion internet.

2.9. ID3v2 tag support

Longtemps évincés de foobar2000 selon les vœux de son développeur, les tags

ID3v2 ont désormais droit de cité grâce à kode54 qui en a écrit un composant spécifique pour répondre à la demande d’utilisateurs sans cesse plus nombreux à déplorer cette absence de support.

Cette éviction peut surprendre, car ce format de tags est sans conteste le plus répandu sur le net et même sur les périphériques de lecture des fichiers compressés (baladeurs, platines DVD). Néanmoins, cette défiance des développeurs vis-à-vis de ce format de tags est déjà ancienne. Situés en début de fichier, ces tags posent des problèmes d’incompatibilités majeures pour bon nombre de formats audio autres que le mp3. Certains utilisateurs de ce dernier ont même reporté des cas de corruption affectant les fichiers, suite à un tagging en ID3v2. Enfin, les révisions successives de cette norme, la présence de lecteurs ne supportant pas nécessairement les spécifications de la plus avancée (ID3v2.4), ou encore les problèmes consécutifs à la gestion des différents modes de formatage des caractères, ont achevé de détourner certains développeurs de cette norme tout sauf unique.

Comme foobar2000 a été lancé dans l’idée de créer un lecteur innovant, exploitant les outils les plus modernes, les moins problématiques, quitte à faire table rase des habitudes du passé, la gestion des ID3v2 a été empêchée – au point même que d’anciennes versions de foobar2000 n’en reconnaissait la présence que pour les éradiquer sans merci. C’est ce qui explique le choix des tags APEv2, aussi performants sinon plus, comme format associé par défauts aux fichiers mp3 dans ce microcosme audio particulier que représente foobar2000.

Les plus réfractaires à l’idée d’utiliser des APEv2 sur des fichiers mp3 peuvent

donc se rassurer : foobar2000 les supporte, en lecture comme en écriture. Ce composant providentiel n’offre que deux options, obscures pour le néophyte, et qui permettent de contourner d’éventuelles difficultés liée à une incompatibilité

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quelconque. A l’utilisateur rencontrant des difficultés à l’importation ou à l’exportation de ces tags de cocher l’une ou l’autre de ces cases pour espérer résoudre les problèmes constatés.

Nota : par défaut, ce composant ne force pas foobar2000 à utiliser les tags ID3v2 à l’écriture. Pour ordonner au lecteur l’écriture des tags sous ce format, il faut préalablement se rendre dans la fenêtre de configuration des formats d’entrée standard, et choisir pour le format de tags qui sera employé par défaut avec les fichiers mp3. On n’oubliera pas que ce choix entraînera la conversion/suppression des informations contenues sous un autre format de tags. Cette remarque ne vaut que pour le mp3 – les autres formats audio bénéficiant de solutions de taggage dédiées qui évitent à l’utilisateur ce dilemme.

2.10. OggPreview Petit composant attachant mais à l’utilité incertaine hors de quelques domaines

d’applications particuliers, OggPreview créé des vignettes musicales d’un ensemble de fichiers (album, répertoire…). Par vignette, il faut comprendre un fichier unique au format ogg vorbis, qui comprend l’introduction de chacun de ces fichiers, encodée à bas débit, séparées entre elles par un index qui en permet la navigation et un effet de crossfading qui la rend plus agréable. L’auditeur d’un fichier créé avec OggPreview aura ainsi un vague aperçu du contenu de l’album (ou de la sélection de fichiers).

Les options du composant permettent : - De paramétrer la syntaxe de référence pour le nom du fichier de

sortie - Le chemin de sortie pour les vignettes créées - La qualité d’encodage (par défaut, le débit est de ~45 kbps) - La durée totale de la vignette, calculée selon :

o La taille physique désirée du fichier de sortie (par exemple 2 MB)

o La durée de l’extrait de chacun des fichiers d’entrée (par exemple : 10 secondes par morceaux)

- De niveler le niveau sonore de la vignette, en utilisant replaygain (mode track ou mode album).

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Il est possible de créer en deux clicks des vignettes pour l’ensemble des albums de sa bibliothèque, puisque le composant se charge d’identifier les albums selon le champ du même nom contenu dans les fichiers.

3. DISPLAY

Plus que l’aspect dépouillé, c’est la forme générale de foobar2000 qui ne manque pas de surprendre tout nouvel utilisateur. Les lecteurs multimédias rivalisent généralement, pour le meilleur comme pour le pire, dans la complexité de leur habillage : effets 3D, menus dynamiques et coulissants, formes libres et fenêtres multiples… foobar2000, constitué d’une fenêtre banale, semble surgir tout droit des greniers de l’informatique. Cet agencement minimaliste du lecteur est certainement imputable à sa jeunesse ; il est fréquent de lire ça et là que l’architecture du lecteur concentre toute l’attention du développeur, et que la décoration de la façade n’aura lieu que lorsque la charpente aura atteint un état de robustesse parfaite. Force est d’admettre que l’ossature donne toute satisfaction, et que malgré tout, foobar2000 reste toujours autant dépenaillé. Peut-être faut-il expliquer cette survivance par le constat, partagé par de nombreux utilisateurs, que cette forme particulière sied parfaitement à un lecteur audio, et qu’à défaut de présenter tous les attraits d’une présentation hi-tech, elle lui confère des atouts pratiques tout à fait originaux.

Il existe cependant plusieurs méthodes pour dissimuler l’extrême dépouillement de foobar2000. La partie Display des préférences de foobar2000 est en quelque sorte sa trousse de maquillage.

3.1. Premier onglet

La première des fenêtres de configuration du menu display est en quelque sorte le fourre-tout de la section. Peu d’options permettent de modifier l’apparence du lecteur y figurent. Il s’agit de réglages secondaires, affectant moins la fenêtre principale que des modules complémentaires.

La section Playlist search permet de paramétrer le comportement de la fenêtre

de recherche dans la playlist (accessible par les touches F3, CTRL + F, ou encore le menu déroulant /Playlist). Peuvent être spécifiés :

o Une valeur limite aux nombre de résultats trouvés (accélère le comportement de la recherche).

o L’ensemble des champs qui seront scannés pour la recherche (moins ces champs seront nombreux, plus la recherche sera rapide, mais moins elle sera précise).

o La police de caractère utilisé dans la fenêtre de recherche.

La case □ Show dynamic info (playback status, dynamic bitrate…) on playlist autorise l’affichage de certaines données changeantes dans la fenêtre principale. Cela permet d’agrémenter, par exemple, la fenêtre principale d’un fourmillement de chiffres liés aux variations du débit d’un fichier encodé en VBR (du moins s’il s’agit d’un encodage mp3, vorbis ou mpc – cf. Affichage des variations du débit).

Le bouton File info window font permet de modifier la police de caractère utilisé par la fenêtre de visualisation d’informations (tags) de fichiers.

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L’activation de la case □ Remember window positions met en mémoire la dernière position de foobar2000, qui deviendra celle par défaut au prochain lancement du logiciel.

Enfin, la section Double-width characters in title formatting ne concerne, il me semble, que certains cas de figure où les titres affichés dans la fenêtre de lecture comprennent une police particulière (orientale p.ex), dont l’utilisation pourrait faire dévier le comportement escompté de certains formatage de la liste de lecture.

3.2. Default User Interface Partie essentielle de l’arsenal cosmétique de foobar2000, ce fourreau permet

d’opter entre autres pour la police et les différentes couleurs qui seront affichées dans la playlist.

□ Show playlist tabs : permet d’afficher différentes playlists dans la fenêtre

principales, et de les représenter sous formes d’onglets. Ces onglets peuvent être masqués par un click droit ; leur réapparition est conditionnée par le passage sur cette case.

□ put dropped files at the end of the playlist : lors du glisser-déposer d’un ou plusieurs fichiers dans la fenêtre principale, l’utilisateur dispose du choix entre deux comportements : l’insertion des fichiers à l’endroit précis du relâchement du bouton gauche de la souris, ou l’insertion en fin de liste.

□ show tooltips : commande l’activation des info-bulles (i.e. petites fenêtres qui s’ouvrent lors du passage du curseur sur certains objets).

□ show ASCII buttons : permet de réactiver les boutons d’anciennes modes de foobar2000. Peut-être utile pour ceux qui désirent minimaliser l’espace résiduel consommé par les différents menus/commandes du lecteur.

□ show volume : affiche le volume général du lecteur, en bas à droite (0.00 dB correspond au volume maximal). Un double-click sur cet indicateur de volume ouvre la fenêtre de réglage du volume.

□ show total time : affiche la durée totale de la sélection, en bas à droite.

□ transparency : les utilisateurs de Windows 2000, XP et autres versions plus récentes peuvent moduler la transparence du lecteur, en déplaçant ce curseur, puis en activant la case enabled. Les utilisateurs pris de panique par l’impossibilité de

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retrouver les options de configuration d’un lecteur devenu complètement inutile par une transparence totale, pourront réactiver les options, non transparentes elles, par les touches CTRL+P. Ce qui suppose bien entendu que le raccourci n’ait pas été retiré par l’utilisateur… (cf. configuration des raccourcis claviers)

La partie la plus importante concernant l’habillage de foobar2000 dans cet onglet est dissimulée derrière les boutons qui apparaissent à la droite de la fenêtre :

o Playlist fonts… permet de choisir la police de caractère utilisée pour

l’affichage des données dans la fenêtre principale. o Status bar font… permet de choisir la police de caractère utilisée pour

l’affichage des informations dans la barre d’état, en bas du lecteur. o Playlist text color… permet de choisir la couleur d’affichage par défaut

des informations qui figurent dans la fenêtre principale. Cette couleur peut être modifiée au travers du formatage de la playlist.

o Playlist background color… spécifie la couleur d’arrière plan de la fenêtre principale.

o Playlist selection color… spécifie la couleur de la surbrillance (fichiers sélectionnés) dans la fenêtre principale.

o Selected item frame… spécifie la couleur par défaut des caractères mis en surbrillance dans la fenêtre principale ; couleur pouvant être modifiée par le biais du formatage de la liste de lecture.

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3.3. System tray

Partie absolument indispensable à tout logiciel, clé de voûte de ses possibilités, la présence d’une icône et sa forme dans le system tray. foobar2000 vous laisse le choix entre près d’une dizaine d’icônes, et vous autorise même à choisir parmi ceux que vous lui confectionnerez avec tendresse :

Pour activer cette fonction vitale, il suffit de cocher la case idoine (□ Always show systray icon). Le choix des icônes se fait au travers du curseur, déplaçable sur la réglette. Enfin, la case □ Minimise to system tray permet de retirer de la barre des tâches la fenêtre réduite de foobar2000, que l’on agrandira alors par un click sur l’icône discrète figurant dans le system tray.

Enfin, les accrocs de l’extrême droite de leur écran d’ordinateur pourront enfin

porter cette partie à l’apothéose de l’animation avec la case □ show balloon tooltip on song change, qui permet de faire apparaître un « ballon » à chaque changement de piste. Le contenu de la bulle qui s’affiche peut être ordonné selon des règles choisies par l’utilisateur (cf. Title formatting).

3.4. Title formatting

Au cœur des bouleversements esthétiques de foobar2000 se trouve le script. Un script est constitué d’un ensemble d’unités linguistiques, ordonnées selon les règles d’une syntaxe déterminée qui ordonnent la disposition des éléments figurant dans la liste de lecture, la barre d’état, le « ballon » du system tray… Les règles de

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formatage reposent donc sur un langage informatique, suffisamment primitif pour être appris de tout le monde, mais aux possibilités déjà trop nombreuses pour que l’on puisse, dans le cadre de ce manuel, en détailler les ressorts. L’utilisateur désireux de créer soi-même un formatage répondant à ses besoins est donc invité à faire preuve de patience, et de progresser selon les règles du tâtonnement et de l’observation de scripts préexistants.

Il est très facile de mettre à jour un formatage élémentaire ; seule la complexité de certains scripts nécessitera du novice une patience et un gros effort de compréhension. Fort heureusement, des scripts élaborés sont disponibles en plusieurs endroits du net, et peuvent au besoin servir de fondement à un travail minime de réécriture ou à quelques retouches esthétiques personnelles.

Par scripts il est possible de modifier :

o L’aspect et l’agencement des éléments contenus dans la liste de lecture (Playlist)

o La disposition et le choix des éléments affichés dans le System tray

o La disposition des éléments figurants dans la barre de titre de la fenêtre principale (Main window title)

o L’agencement des informations s’affichant dans la barre d’état (Status bar)

o L’éventail et la forme des données qui seront ordonnées dans la mémoire vive, lorsque la commande de copie sera exécutée (Copy command)

o Remarque : l’onglet extra-info n’est qu’un mémo, qui permet simplement de stocker quelques notes diverses.

Les unités linguistiques sur lesquelles repose le formatage peuvent être

enrichies d’une version à l’autre de foobar2000, démultipliant encore les possibilités d’agencement des divers éléments qui le compose. La liste de ces unités est à tout moment consultable en cliquant sur le bouton help.

Les scripts offrent enfin la possibilité d’intégrer en toute simplicité des éléments

personnels choisis par l’utilisateur. Ainsi, des champs inusuels figurant dans les tags peuvent être exploités pour composer la liste de lecture, et être placés au cœur du classement demandé. Un amateur de musique classique, pour qui le vague relatif du champ artiste peut avantageusement être supprimé par l’introduction de champs compositeur et interprètes, pourra reprendre ces données pour un affichage pertinent du titre dans la liste de lecture :

%compositeur% - %composition% - %titre% (%interprète%)

peut être plus pertinent que le traditionnel : %artist% - %album% - %title% Ce qui nous donnera : Franz Schubert – Sonate en si bémol majeur – 3. Scherzo. Allegro vivace (Wilhelm Kempff) et non : Franz Schubert – Oeuvres complètes pour le piano CD.1 (Kempff) - Sonate en si bémol majeur – 3. Scherzo. Allegro vivace

A ma connaissance, foobar2000 est le seul lecteur qui offre une telle liberté dans l’affichage, formel ou objectif, des éléments de titrage des fichiers : les autres lecteurs proposent soit des colonnes prédéfinies soit un formatage modifiable mais ne s’appuyant que sur des champs bien conventionnels. Pour certains utilisateurs,

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cette liberté vaut bien quelques sacrifices sur le plan esthétique – valant bien davantage même que la personnalisation cadenassée et la logique obtuse des autres lecteurs.

3.5. Config selector (foo_syfm)

Le composant foo_syfm est le seul module complémentaire à foobar2000 à n’être pas inclut dans l’installateur spécial (Case) dont il sera fait mention dans ce guide. Son intérêt est certain, surtout pour les personnes qui chercheraient à s’initier à la création de scripts, et qui sont donc amenées à les modifier, beaucoup et souvent, commettant ainsi des erreurs – souvent et beaucoup.

En plaçant le fichier foo_syfm.dll dans le répertoire components figurant dans le dossier d’installation de foobar2000, une dernière section de configuration s’ajoutera à celles présentes par défaut.

Cette fenêtre n’est qu’une simple interface de sélection entre plusieurs

formatages prédéfinis. Elle permet, outre le chargement de scripts compactés dans des fichiers .fb2k, la sauvegarde de ses propres créations. La sauvegarde de scripts sous forme de fichiers .fb2k se fait par le bouton Save Current Config ; le chargement par celui d’à côté, Load Selected Config. Le bouton de gauche (Refresh listing) rafraîchit la liste des scripts présents dans le répertoire configs, créé par le composant, à la racine du répertoire d’installation (ou dans les documents personnels de l’utilisateur si les profils sont activés).

La fenêtre extra-info spécifie les paramètres additionnels (couleurs et police utilisées) : foo_syfm ne sauvegarde que les informations de scripts.

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4. PLAYBACK

Une partie de l’originalité de foobar2000 réside dans l’intégration par le logiciel d’un ensemble de techniques de décodage des informations et d’envoi de ces dernières vers la carte son. Les personnes s’intéressant principalement à cet aspect du logiciel devront focaliser leur attention sur les réglages proposés dans cette section.

4.1. Réglages fondamentaux

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4.1.1. Replaygain & Preamp

Un nombre croissant de logiciels de lecture audio propose aujourd’hui un mode de nivellement du gain sonore, qui fixe à un niveau approximativement identique le volume moyen de chacun de ces fichiers. iTunes, Windows Media Player, Winamp avec un plug-in additionnel… offrent chacun une technique de ce genre. Néanmoins, les solutions retenues par ces logiciels populaires offrent au moins cinq inconvénients :

o une solution propriétaire, inféodée au logiciel qui les emploie, que la concurrence ne reprend pas

o une solution opaque, rarement documentée, et encore moins paramétrable par l’utilisateur qui peut en contester les choix prédéfinis

o une solution temporaire, qui repose sur la création d’une base de données des fichiers archivant les informations relatives aux fichiers, sans rien inscrire dans les fichiers eux-mêmes. Une réinstallation du logiciel, un renommage des fichiers… suffisent généralement à la perte des informations de gain

o une solution limitée à certains formats audio très répandus (et pas nécessairement les meilleurs).

o Une solution étroite, qui considère chaque fichier comme entité unique et individuelle, sans relation avec d’autres, et qui ne manque pas de gêner l’auditeur lorsque deux pistes au niveau sonore différents viennent à s’enchaîner (concerts, opéras…)

La solution retenue par foobar2000 ne présente aucun de ces défauts. Elle a pour fondement replaygain, norme que le logiciel reprend et qui dispose des atouts suivants :

o Technique et algorithme documentés, libres d’être repris par quiconque. Des logiciels tels que MediaJukebox/MediaCenter, TCMP, ou encore certains plugs-in Winamp, l’outil mp3gain, ainsi que plusieurs formats et encodeurs audio (mpc, vorbis, flac, lame mp3) utilisent cette norme de calcul et de nivellement du gain.

o Possibilité de paramétrer le niveau de sortie, et même d’appliquer des corrections individuelles au gain calculée sur chacun des fichiers

o Inscription des données calculées sous forme de tags ou de métadonnées dans les fichiers concernés : l’information est permanente, et n’altère en rien l’intégrité du flux sonore d’origine.

o Application de cette méthode à tous les formats lossy et lossless supportés dans foobar2000 : mp2, mp3, mp4/aac, ogg vorbis, mpc, wma, ape, wavepack & wavepack lossy, optimfrog & dualstream, flac et même données PCM (.wav).

o Solution hybride, offrant deux valeurs de gain : par fichier, et par album.

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- En quoi consiste exactement replaygain ? Replaygain désigne à la fois un niveau sonore normalisé (fixé à 89 dB) et un

algorithme de calcul du niveau sonore moyen d’un fichier. Lorsque cette moyenne est calculée, replaygain la soustrait au niveau cible (89 dB), ce qui permet d’obtenir la valeur de correction propre au fichier. Si le niveau sonore d’une plage des Red Hot Chili Peppers est calculé à 99 dB, la correction replaygain est de -10 dB ; si un morceau pour flûte de Hotteterre est mesuré à 81 dB, la correction calculée sera de +8 dB.

- Où vont ces valeurs ?

Replaygain se contente de calculer un niveau sonore et de mesurer le niveau de crête (i.e. le volume maximal mesuré dans le fichier). Les résultats produits sont sauvegardés par le logiciel qui exploite replaygain, selon différentes manières : o Stockage du niveau moyen et de la correction dans les métadonnées, lorsque

le format audio est optimisé pour replaygain (c’est le cas du mpc) o Inscription des valeurs obtenues dans les tags du fichier, par l’ajout d’un ou

plusieurs champs replaygain o Modification physique de tout le fichier, selon les valeurs corrigées (c’est ainsi

que fonctionnent mp3gain, aacgain [en cours de développement] et wavegain) - Comment procède foobar2000 ?

foobar2000 intègre un scanner replaygain, qui permet de calculer le niveau sonore des fichiers, la valeur de correction liée, et la valeur de crête (Peak). Ces valeurs sont immédiatement reportées soit dans les tags du fichier, soit dans les métadonnées lorsque c’est possible, soit dans la base de données si l’utilisateur le demande (cf. options de la base de données). En aucun cas foobar2000 n’ira modifier un seul des bit qui constituent le flux sonore d’un fichier. Autrement dit, replaygain sous foobar2000 ne cause pas plus de tort à un fichier et n’altère pas plus sa qualité, que ne saurait le faire l’ajout d’un simple tag.

- Comment le gain est-il alors appliqué ?

Pour que le niveau sonore soit corrigé selon les valeurs contenues dans les tags ou les métadonnées, il suffit que le lecteur aille chercher la valeur de correction qui s’y trouve, puis qu’il ordonne au décodeur d’appliquer la correction. Le changement de gain se fait donc au décodage uniquement, comme si un utilisateur virtuel augmentait ou diminuait de façon très précise le volume à chaque changement de plage. Replaygain n’a donc rien de révolutionnaire ; sa force réside dans sa simplicité, et sa grande efficacité – et l’on ne peut que s’étonner du peu d’intérêt manifesté par certains logiciels vis-à-vis de cette technique, qui pourtant est librement implémentable.

- Pourquoi existe-t-il deux valeurs distinctes, track et

album ? L’application d’une valeur de correction du volume individuelle pour chaque

fichier peut considérément nuire à la cohérence de certaines oeuvres. En effet, certains disques ne peuvent être considérés comme une succession de pistes indépendantes, mais doivent être compris comme ensemble cohérent et surtout continu. Les compositions jouées lors d’un concert sont liées de façon sonore par les applaudissements et les cris du public ; modifier le gain de chacune du plage conduirait à des ruptures sonores désagréables. Certaines œuvres, ou certains disques, introduisent volontairement des différences entre les plages qui le constituent. Peut-on écouter avec sérieux une Flûte Enchantée de Mozart dans laquelle le récitant parlerait avec la même force que tout l’orchestre réunit ?

C’est pourquoi replaygain associe au premier mode de calcul (fichiers individuels) un second mode, calculant le niveau sonore moyen d’un ensemble déterminé de fichiers. Cette deuxième valeur sera celle utilisée pour chacun des fichiers de l’album, lorsque le mode album gain sera choisi par l’utilisateur. Ainsi, en

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passant d’un Concerto de Brahms à un concert de Slayer, l’auditeur ne sera pas brutalisé par le volume moyen séparant ces deux disques, et préservera la cohérence qui unit l’Allegro furioso de l’Andante tranquillo du premier disque.

- Pourquoi le niveau cible est-il fixé à 89 dB ? Puis-je en

changer, car le niveau de sortie est trop faible à mon goût ?

Un des intérêts de Replaygain réside dans la portabilité et l’universalité de ses résultats. Si chaque auditeur modifie le niveau optimal selon ses propres convenances, le principe de base serait partiellement ruiné. C’est ce qui arrive, par exemple, avec le logiciel mp3gain, qui autorise ce genre de pratique (d’ailleurs parfaitement légitime tant que les fichiers n’iront pas s’égarer sur certains réseaux douteux). foobar2000 n’autorise donc aucune espèce de modification du niveau cible au calcul. En revanche, l’utilisateur peut faire varier le niveau au décodage, en déterminant une correction globale qui sera appliquée en plus des corrections individuelles reportées dans les tags. C’est à ce rôle qu’est échu le Preamp, qui trouve sous foobar2000 une fonction propre, différente de celle de l’inutile doublon du volume de réglage. Pour disposer d’une lecture au niveau moyen de 95 dB par exemple (soit à -5 dB de la valeur critique), il suffit de placer le curseur du Preamp à +6 dB.

Attention cependant : l’augmentation excessive du gain est limitée par la définition sonore des fichiers (16 bit) ainsi que par les circuits de conversion des cartes son. Un gain abusif entraînera immanquablement sur les passages les plus élevés un phénomène de clipping, saturation numérique qui se traduit en audio par des craquements plus ou moins perceptibles mais toujours malencontreux. Pour éviter de tels désagréments, l’emploi d’un écrêteur est fortement recommandé (cf. Advanced limiter). En cochant la case □ Use peak info to scale down tracks that still clip after applying replaygain, ces risques devraient être évités, mais alors le niveau sonore de tout le fichier sera rabaissé en fonction de la valeur de crête.

- Et si certains de mes fichiers n’ont pas d’informations

replaygain ? Si replaygain permet une cohabitation sereine entre plusieurs fichiers forts

différents, des problèmes continueront d’apparaître lorsque certains des fichiers de la bibliothèque ne disposent pas de ces valeurs correctives. Il est préférable de scanner l’ensemble de ses fichiers pour éviter de tels désagréments (cf. Replaygain/Scann albums). Si toutefois certains fichiers devaient avoir échappé à votre vigilance, il reste une solution de repli, qui présente l’efficacité d’un canot de sauvetage, sans plus. Le Preamp dispose en effet d’un second curseur de réglage, permettant d’appliquer une valeur de gain distincte pour tous fichiers dépourvus d’informations replaygain. Bien entendu, cette utilisation particulière du Preamp ne permet pas de niveler le volume des fichiers, mais permet simplement d’éviter une trop brusque différence entre fichiers corrigés à 89 dB et fichiers victimes du mastering contemporain, dépourvus de correction.

- Comment procéder pour retirer les informations

replaygain de mes fichiers ? Personne ne songerait à démonter le réseau électrique de son domicile lorsque

la lumière paraît trop forte ; commuter l’interrupteur suffit à résoudre le problème. Pareil pour replaygain : si son utilisation vous semble superflue, nuisible ou douteuse, débrayez cette fonction de foobar2000, en optant pour le mode disabled du premier menu déroulant. Vous ne gagnerez pas de place en supprimant les informations relatives à replaygain : quelques octets par fichiers, et pas plus.

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4.1.2. Définition de sortie, dithering, noise shaping

4.1.2.1. Échantillonnage des informations de sortie La définition des informations audionumériques alimente bien des fantasmes. Il

suffit généralement qu’un éditeur ou qu’un fabricant peu scrupuleux affiche une définition de 24, 32, 128 bit pour que beaucoup imaginent une féerie sonore surpassant la réalité même. A l’heure actuelle, l’essentiel des fichiers audio reposent sur des informations échantillonnées à 16 bit : c’est la définition retenue par le standard CD Audio, et rares sont les utilisateurs pouvant justifier par leur propre expérience des lacunes imputables à cette définition. D’ailleurs, l’essentiel du parc actuel des cartes son ne bénéficie pas en lecture d’une gestion supérieure à 16 bit.

Dans ces conditions, le support par un lecteur – logiciel ou matériel – d’une définition supérieure peut sembler aussi utile que l’utilisation d’un congélateur en plein pôle nord. Toutefois, certaines cartes son travaillent déjà en 24 bit, en lecture comme en enregistrement. Le possesseur de l’une de ces cartes son peut légitimement exiger des logiciels dont il dispose d’en exploiter les performances. La plus-value sonore, sans pouvoir prétendre à un niveau céleste, peut se révéler appréciable, même lorsque les fichiers sources bénéficient d’une résolution native inférieure aux 24 bit demandés. foobar2000 intègre le support des cartes son 24 bit en tant que cartes son 24 bit ; le logiciel est même paré pour recevoir et exploiter les éventuels circuits travaillant en 32, 48 et 64 bit, entiers comme flottants ! foobar2000 gère d’ailleurs jusqu’au padding, qui consiste à envoyer vers la carte son des données échantillonnées à un niveau précis et de les compléter avec des données « mortes » (des cartes son fonctionnent ainsi, comme par exemple la Terratec DMX6fire 24/96).

Quelle définition choisir ? La réponse à cette question, souvent posée, dépend directement de la carte

son dont on dispose, tout autant de l’acuité perceptive que l’on a développé. Une certitude : une carte son travaillant en 16 bit ne peut gérer des informations échantillonnées en 24 bit que lui envoie le lecteur. La carte devra réduire par elle-même chacun des mots envoyés par le lecteur, selon une méthode qui n’est pas nécessairement la meilleure. En conséquence, l’absence de concordance entre l’échantillonnage des informations et celui sur lequel travaille le circuit de la carte son n’aura, dans le meilleur des cas, qu’une incidence nulle, et dans le pire des cas, avoir un impact négatif sur la qualité de restitution et sur les ressources utilisées par le système. De la même façon, les options avancées offertes en cochant la case □ Show all options, ne doivent être sélectionnées qu’avec soin, en toute connaissance du mode de fonctionnement de la carte son vers laquelle seront envoyés ces informations. Certaines cartes son labellisées 24 bit n’offrent pas un support intégral de cette résolution : c’est le cas par exemple de la carte Creative Audigy, qui ne supporte cette définition qu’en transit, et non en travail.

Il est par conséquent préférable de laisser foobar2000 travailler en 16 bit, à moins de disposer d’une carte véritablement compatible avec l’envoi de données échantillonnées en 24 bit. En cas de doute, jugez par vous-même de l’impact sonore de l’un ou l’autre mode d’envoi des informations, en aveugle de préférence (demandez à un ami d’alterner plusieurs fois pour vous entre différents modes – et tâchez de devinez lequel correspond à quoi).

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4.1.2.2. Dithering et noise shaping foobar2000 travaille nativement en 64 bits flottants ; que votre carte son

fonctionne en 8, 16, 24, 32 ou 48 bit, elle devra nécessairement exploiter des données qui seront réduites par rapport à celles produites par le logiciel. Plus l’information est échantillonnée, plus elle est précise, et surtout propre. Il est possible de s’en convaincre avec foobar2000, qui vous permet de graduellement augmenter la résolution à la lecture de 2 à 16 bits, même en cours de lecture.

Il existe deux moyens pour réduire l’échantillonnage d’informations sonores : - La cure d’amincissement par troncation : les bits en surplus

sont simplement amputés du mot d’origine pour former le mot de sortie. C’est la technique du hachoir : expéditive, et pas toujours très fine.

- Le régime par dithering : le mot final est recalculé, réécrit intégralement en prenant en compte les informations exprimés par les bits supérieurs.

En procédant par simple troncation, le signal peut perdre un nombre

considérable de données capitales. Ce constat est particulièrement audible sur des passages à faible volume, qu’une troncation peut sévèrement dégrader, par l’introduction d’artefacts, de distorsions et des vides sonores assez étonnant (lors d’un rééchantillonnage à très basse définition).

Le dithering s’efforçant de maintenir un maximum de données significatives lors du rééchantillonnage, il permettra au mot final de bénéficier d’une résolution perceptuelle supérieure à celle exprimable théoriquement dans le cadre de cette définition. En contrepartie, une poussée du bruit de fond peut se faire particulièrement sentir (lors d’un rééchantillonnage à très basse définition).

De façon générale, le dithering est préférable à la troncation. Notamment lors d’une réduction à 16 bits, puisque le souffle additionnel reste cantonné à un niveau particulièrement faible, noyé par d’autres nuisances gênantes encore.

En outre, il existe plusieurs moyens pour repousser le souffle consécutif au

dithering hors du champ de la perception. Si les techniques de noise shaping sont peu nombreuses, les implémentations en sont fort variées : chaque éditeur de logiciel propose ses propres algorithmes, plus ou moins efficaces selon les cas de figure, et dont l’appréciation dépendent également du goût de l’auditeur. Avec la technique du noise shaping, celle du dithering permet à l’auditeur de bénéficier d’une résolution perceptuelle supérieure à celle exprimée par l’échantillonnage déterminé des informations décodées par sa carte son, sans avoir à véritablement déplorer une modification sensible du bruit du fond. foobar2000 offre, en plus du rééchantillonnage par dithering, trois modes complémentaires de noise shaping :

o Triangulaire o Fort (reposant sur la courbe ATH – Absolute Threshold of

Hearing, seuil absolu de perception) o Doux (reposant sur la même courbe)

Le mode Strong, fort, est celui recommandé, et qui figure par conséquent par défaut dans les réglages du lecteur.

Les bienfaits audibles du dithering s’estompent à mesure que s’élève la

résolution de sortie. Si le passage de 64 à 16 bit s’effectue dans une quasi-transparence, celui exprimé par une réduction à 24 bit devrait mettre en péril les oreilles les mieux exercées (surtout avec une carte son, et les nuisances liées au PC). Les personnes disposant d’une carte son 24 bit, et soucieuses de limiter les ressources consommées par le lecteur, auront donc tout intérêt à désactiver la

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réduction par dithering des informations sonores. Les autres choisiront entre ressources processeur et qualité sonore.

4.1.3. Réglages divers

Cette première branche de la section Playback autorise encore quelques réglages d’importance moindre. En premier lieu, la mise en tampon préalable de certains fichiers (Buffer files up to), sélectionnés selon la taille maximale exprimée par l’utilisateur. La réglette Playback thread priority définit le niveau de priorité accordé par le système à foobar2000, lorsque ce dernier décode un fichier pour en envoyer les informations vers la carte son. Ce réglage est indépendant de celui proposé lors de l’utilisation du diskwriter. L’option Show clipping warning commande la console de foobar2000, et lui ordonne de jaillir (pop-up) en cas de détection de clipping à la lecture.

Enfin, on trouve ici la réglette contrôlant le volume de lecture des fichiers.

Certains utilisateurs ne laissent pas de s’étonner de l’enfouissement de cette commande, alors que les autres lecteurs en proposent une mise en valeur autrement plus grande. Il ne faut cependant pas s’en étonner : la lecture de fichiers audio sous PC trahit des incohérences en terme de réglage du volume sonore : contrôle du volume, preamp, puis réglages du volume au travers du contrôleur de Windows, réglage – encore – au niveau du pilote de la carte son… foobar2000 ne résout bien entendu pas ce problème. Il l’atténue cependant, grâce à l’intégration très forte de replaygain (et du preamp subordonné), qui permet de considérablement réduire le besoin d’accéder au réglage du volume. En effet, ce dernier ne devrait être justifié que par certaines circonstances extérieures à la musique jouée (tombée de la nuit…), puisque l’auditeur n’exprime que rarement le besoin de modifier le volume d’écoute.

On notera que le contrôle du volume est inactif par défaut : il est nécessaire de l’activer via l’onglet DSP (voir ci-dessous). Le volume maximal est exprimé par la valeur plafond de 0.00 dB.

4.2. DSP manager

L’architecture de foobar2000 est suffisamment évoluée pour permettre l’utilisation simultanée de plusieurs filtres ou effets. Son moteur de décodage et de calcul reposant sur un travail en 64 bits flottants, les pertes consécutives aux expressions approximatives des résultats de chacun de ces DSP sont chassées hors du champ de la perception.

Pour activer un DSP, il suffit de le faire basculer de la colonne de droite (Available DSP) à la colonne de gauche (Active DSP). L’ordre d’empilement des DSP a une importance qu’il convient de ne pas négliger ! Il est inutile par exemple de faire usage d’un écrêteur si l’effet qui lui succède augmentera une nouvelle fois le volume. Les ressources demandées au décodage seront plus

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importantes si le resampler (-> 48000 hertz) est actif en début de chaîne, puisque tous les calculs qui suivront reposeront sur des données plus nombreuses.

L’appellation DSP doit être entendue au sens strict : digital signal process –

transformation numérique du signal. Il ne s’agit pas nécessairement d’une métamorphose extravagante des données audionumériques : une simple modification du volume opérée par le logiciel est assimilable à un DSP. L’utilisateur rendu méfiant par les effets (méfaits ?) des DFX, Dee et autres outils baroques trouvera donc ici des DSP d’un tout autre intérêt.

La présentation qui suit est bien entendu loin d’être exhaustive ; j’en assume les lacunes.

o Advanced limiter : il s’agit d’un écrêteur, capable d’adoucir

les pics sonores et de les ramener – et eux seuls – à un niveau qui ne posera aucun problème de clipping. Son utilisation permanente est fortement recommandée, car son efficacité est vraiment très grande. Son utilisation entraîne cependant une plus grande consommation des ressources à la lecture.

o Crossfeed : Le crossfeed (différent du crossfading) est une technique connue des amateurs d’écoute sur casque. Si les casques offrent une très grande précision d’écoute, ils ont pour défaut d’outrer la séparation de la scène stéréo. Le crossfeed permet de simuler les conditions d’écoutes sur enceintes, tout en préservant la finesse du casque. A n’utiliser que lors des écoutes sur casque.

o Dynamics compressor : La compression dynamique permet de niveler le niveau sonore de l’ensemble des parties d’un morceau. Cette technique contestable d’un strict point de vue audiophile permet cependant de rendre intelligible les passages les plus doux, dans des situations difficiles. Il peut être ainsi utilisé de façon pertinente avec le Diskwriter à des fins d’encodages, pour une utilisation des fichiers en balade.

o Equaliser : L’equaliser de foobar2000 comprend 18 bandes, ce qui en fait un outil extrêmement précis. Développé par Naoki Shibatch pour que les mélomanes puisse compenser de façon logicielle les déséquilibres spectraux de leur environnement hi-fi. L’utilisateur peut à cette fin utiliser le Tone Generator, qui l’aidera dans cette tâche.

o Gap Killer : foobar2000 est un lecteur entièrement gapless, et étend même cette possibilité à des formats mal conçus de ce point de vue, tels que mp3 et aac. Ce DSP permettra à ceux qui ne peuvent ou ne veulent se donner la peine d’en appliquer manuellement les corrections, de bénéficier de tentatives logicielles d’éradication du problème.

o Pause between tracks : pourra servir aux utilisateurs de MD, ne bénéficiant pas de la technologie NetMD, ou fuyant les performances d’encodage du mode LP2, en permettant l’insertion d’un court silence (durée modulable) entre deux morceaux.

o Resampler : reposant sur l’algorithme combinant précision et rapidité de Naoki Shibatch, le resampler permettra d’envoyer aux cartes son coupables de rééchantillonner de façon médiocre les données 44100 hertz des données compatibles avec la résolution de ces cartes qui soient de bonne qualité. Le mode slow n’est pas conseillé, car il entraîne une forte augmentation des ressources consommées, pour un apport hypothétique, sauf à basse résolution.

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4.3. Input

4.3.1. Standard inputs

Très peu d’options s’offrent à l’utilisateur ici. Contrairement à des logiciels tels que Winamp, QCD… qui délèguent aux différents plugs-in des fonctions de décodage parfois précieuses, foobar2000 dispose d’un moteur de lecture unique, distillant bienfaits du dithering, 24 bits, replaygain… à chacun des formats qu’il prend en charge, évitant ainsi des inégalités et des incompatibilités parfois malheureuses (cf. equaliser de winamp, optimisé pour le mp3, et dégradant les performances du mpc).

4.3.1.1. choix du format de tags pour

les mp3 L’utilisateur peut ici opter pour le choix du format de tags qui seront associés

au mp3 (et au mp3 uniquement) : o ID3v1 o APEv2 o ID3v2 (en cas d’installation du composant de Kode54) o Certaines combinaisons de ces formats entre eux, qui peuvent évoluer

au fil des versions du composant

L’utilisateur décidé à en finir avec les tags ID3v2 dispose d’une option, autorisant foobar2000 a en pratiquer l’ablation pour tous fichiers mp3 importés qui en seraient porteurs (Remove ID3v2 tags while updating). Les tags seront supprimez en cas de modification ou d’ajout d’un tag (incluant les valeurs Replaygain).

(Nota : la case peut être bloquée par le chargement du fichier foo_id3v2 au lancement du programme. Fermez alors foobar2000, et supprimez manuellement le composant pour en activer le fonctionnement).

4.3.1.2. Paramètres divers

o Tone generator : ce générateur de signal permet de rapidement

créer un signal d’une fréquence déterminée. Cette fonction pourra servir à l’auditeur qui souhaiterait gommer certains déséquilibres de son matériel hi-fi, grâce aux possibilités offertes par l’equaliser 18 bandes. Pour créer un signal, il faut commencer par saisir le mode de fonctionnement de votre environnement sonore (par défaut, 44100 hertz). Puis, dans la fenêtre principale, menu déroulant Playlist, allez dans add location, et entrez la séquence suivante :

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tone://xxxxx, yy [xxxxx exprime la fréquence, et yy, qui est facultatif, la durée en seconde]

par exemple : tone://2000 ou encore tone://40, 5 Le signal n’est pas joué tout de suite : il est ajouté dans la liste de

lecture, ce qui permet de composer une gamme virtuelle de fréquence pouvant servir de référence lors de la recherche d’un équilibrage spectral de son environnement matériel.

La case Oversample x32 permet un suréchantillonage du signal pouvant accessoirement accroître la pureté du signal ainsi généré.

o Silence generator : permet de générer un silence. L’option n’a rien

d’un poisson d’avril : elle permet par exemple d’entrecouper la lecture enchaînée de différents signaux artificiels par un silence d’une durée déterminée.

o WAV tag writing : Les fichiers au format (ou plus exactement sous

contenair) .wav peuvent bénéficier d’un format de tags complet, afin d’être associés à la gestion une bibliothèque sonore, ou encore pour recevoir des informations replaygain, utiles par exemple lors de la préparation d’un test de type ABX.

o VBR bitrate display : permet de bénéficier d’un affichage en temps réel des variations de débit lors de la lecture de certains fichiers VBR (mp3, ogg vorbis et mpc), et de préciser la fréquence de rafraîchissement de cette information (Update every…). Voir également les options d’affichage des informations dynamique.

4.3.2. Divers

Certaines options spécifiques à des formats audio peu courants ou encore déficients (shorten) sont offerts à l’utilisateur dans cette section. Ils n’appellent que peu de commentaires.

o AC3 : support minimal dans foobar2000. La seule option disponible

concerne la compression dynamique (nivellement sonore de l’ensemble du fichier)

o CDDA : permet de réduire la vitesse de rotation du disque, source de nuisance sonore, inutilement exagérée

o Shorten : format lossless préhistorique, déficient, complètement dépassé mais qui continue à faire quelques adeptes, foobar2000 leur offre la possibilité de recevoir des tags stockés de façon externe (le format shorten est intaggable !) ainsi que des tables de navigation (seektable).

o XA, SPC, MOD, etc… : formats issus du monde des consoles de jeu ou de jeux tout court, les options concernent d’éventuels tags, les loop, durée de lecture et fréquence d’échantillonnage au décodage.

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4.4. Output

Il existe plusieurs canaux de transits permettant de véhiculer les informations

produites par le lecteur vers la carte son. Ces différents chemins correspondent à différentes générations logicielles : WaveOut est la plus ancienne ; DirectSound la plus répandue ; kernel streaming la plus moderne et, à part, ASIO.

Les trois premières solutions sont embarquées par défaut. La sortie ASIO nécessite l’ajout d’un composant optionnel.

o WaveOut : la plus ancienne des sorties reste d’actualité, en raison de

sa forte compatibilité avec les différents modèles et pilotes de carte son. Elle n’offre pas d’options ni d’attraits théoriques particuliers : un simple réglage de la taille du tampon.

o DirectSound : sortie la plus fréquemment utilisé, la sortie

DirectSound en arrive cependant à poser quelques problèmes de compatibilités avec certaines cartes son, provoquant quelques plantages du logiciel, voire du système tout entier. Les options se limitent au réglage du tampon, et à la possibilité d’utiliser certaines fonctions matérielles de la carte son (case □ Allow hardware mixing, qu’il faudra activer/désactiver en cas d’instabilité ou de comportements suspects de foobar2000).

o DirectSound v.2 : version alternative apparue avec la version 0.71, cette sortie présente l’avantage d’offrir des fonctions de fading lors de certaines actions (pause, navigation, arrêt & reprise), qui en adoucissent l’usage. Le fading ne doit pas être confondu avec le crossfading, qui lui fusionne les extrémités de deux morceaux lors du passage de l’un à l’autre. Si des plantages du logiciel sont constatés lors de la navigation, et que ce mode de sortie est activé, il ne faut pas hésiter à en changer.

o Kernel Streaming : canal de transit des données audionumériques propre aux systèmes d’exploitations les plus récents (2000, XP), le Kernel Streaming (KS) a fait couler beaucoup d’encre. Car contrairement aux deux modes précédents, ce dernier présente l’avantage d’offrir à la carte son les données exactes produites par le lecteur, sans qu’aucune modification provoquée par le transit dans les rouages du système d’exploitation ne vienne en altérer la nature ou la qualité. Ce mode de fonctionnement pose en revanche plus de problèmes de compatibilités, liés principalement à la nature de la carte son ou de ses pilotes.

Attention : le Kernel Streaming nécessite généralement une parfaite adéquation entre l’échantillonnage des informations et celui de travail des circuits de la carte son (16 bit -> 16 bit, 32 bit -> 32 bit). En cas d’inadéquation, un message d’erreur apparaît.

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Un test du Kernel Streaming est disponible sur cette page. Les détails techniques de ce mode de sortie sont disponibles ici.

o ASIO : mode de transit bien connu des amateurs de création musicale assistée par ordinateur, la sortie ASIO présente les mêmes avantages que le Kernel Streaming, mais fonctionne également sous des systèmes d’exploitation plus anciens. Ce mode de sortie nécessite lui aussi une carte son compatible pour fonctionner, et peut être responsable en certaines circonstances de plantages ou d’artefacts sonores divers et déplaisants.

Lequel choisir ? Sur le plan théorique, le Kernel Streaming et la sortie ASIO présentent quelques arguments qualitatifs qui pourront séduire l’utilisateur. Les personnes soucieuses de leur tranquillité et de la parfaite stabilité de leur environnement logiciel opteront de façon générale pour le WaveOut. Ceux qui apprécient les douces transitions offertes par le fading se dirigeront naturellement vers le DirectSound v.2. Les amateurs de benches et autres outils de mesure de consommation des ressources ne manqueront pas de tester le mode qui sied le mieux à leur PC.

E n c a s d e p l a n t a g e s r é p é t é s d e f o o b a r 2 0 0 0 , s o n g e z à s o u p ç o n n e r e n p r e m i e r l i e u c e c h o i x , e t l e s é v e n t u e l s p a r a m é t r a g e s c h o i s i s

( h a r d w a r e m i x i n g )

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4.5. Status display

Cette ultime branche de la section playback permet d’obtenir quelques informations relatives :

o A la durée totale d’utilisation de foobar2000 en lecture seule (Total time played)

o A la lecture du fichier en cours : niveau du tampon, échantillons en cours de lecture (Playback status)

La touche reset figurant à droite réinitialise le compteur. La case □ freeze gèle l’affichage dynamique des données de cette fenêtre.

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5. VISUALIZATION

foobar2000 étant encore à la traîne sur le plan de la séduction plastique, on ne sera pas surpris de l’actuel dénuement de cet aspect futile que représente les visualisations. Une visualisation consiste, pour ceux qui l’ignorent, dans le jaillissement à l’écran de formes mouvantes, abstraites et colorées, générées par le logiciel, supposées offrir une représentation graphique de la musique en cours de lecture, mais qui se rapprochent sans doute plus de la vision hallucinée d’une personne sous l’emprise de quelque psychotrope extraordinairement puissant. Les visualisations actuellement fournies avec foobar2000 sont pour le moins sommaires, et à l’image du lecteur lui-même, l’aspect esthétisant de ces représentations cède le pas sur le côté pratique.

La visualisation proposée offre ainsi une représentation du spectre fréquentiel

du fichier en cours de lecture. Les options de paramétrages s’arrêtent, elles, au choix des couleurs et à l’échelle employée.

On notera cependant que des visualisations psychédéliques ont été développées pour foobar2000, qui ne manquera pas de connaître dans un avenir proche plusieurs visualisations de ce genre.