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8 DÉCEMBRE 2011 « LES ENTRETIENS IAR » Une première édition consacrée aux bioraffineries FOCUS ÉTATS-UNIS Des biocarburants à la chimie renouvelable PRIX AGROBIOBASE Les lauréats 2011 Une opportunité de développement à saisir Dossier AGROSOLVANTS AGROSOLVANTS

Formule Verte n°8

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Dossier : Aggrosolvants Une opportunité de développement à saisir Les entretiens IAR : Une prémière édition consacrée aux bioraffineries Focus Etats-Unis : des biocarburants à la chimie renouvelable Prix Agrobiobase : Les lauréats 2011

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8 DÉCEMBRE 2011 N°

« LES ENTRETIENS IAR »

Une premièreédition consacréeaux bioraffineries

FOCUS ÉTATS-UNISDes biocarburantsà la chimie renouvelable

PRIX AGROBIOBASE Les lauréats 2011

Une opportunité de développement

à saisir

DossierAGROSOLVANTSAGROSOLVANTS

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À retourner à Pénélope Vincent/L’Usine Nouvelle - Immeuble Antony Parc II - 10, place du Général de Gaulle - BP 20156 - 92186 Antony Cedex• Fax : +33 (0)1 77 92 98 17 • Informations programme : Lamia ZERROUKI • [email protected] • Tél. : +33 (0)1 77 92 99 06Bulletin d’inscription

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et cachet de l’entreprise :

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Jeudi 15 mars 2012Paris

CHIMIE DU VÉGÉTAL

MAÎTRISER LES FONDAMENTAUX DE LA CHIMIE DU VÉGÉTALDe la mobilisation de la ressource végétale à la formulation industrielleFormation animée par Valérie LUCAS, Déléguée générale de l’ASSOCIATION CHIMIE DU VÉGÉTALAvec les témoignages d’industriels référents de la filière

Formation préalable - Mercredi 14 mars 2012 Formation complémentaire - Vendredi 16 mars 2012

BILAN ENVIRONNEMENTAL ET EMPREINTE CARBONEOutils et méthodes pour évaluer vos produits bio-sourcésFormation animée par Gérald LEFEBVRE, Consultant Éco-conception, qualité et systèmes d’emballages, ECO6S

Jean-François ROUSDirecteur Innovation,

SOFIPROTEOL

Vincent SCHACHTERDirecteur R&D,

Gaz Énergies Nouvelles,TOTAL

Avec la participation exceptionnelle de :

Jean-Marc PUJOLResponsable R&D Novecare,

RHODIA

Pierre CALLEJAPrésident et Fondateur,

FERMENTALG

Et les interventions de : ARD • ARKEMA • ARTHUR D.LITTLE • ASSOCIATION CHIMIE DU VÉGÉTAL • BASF • BIOMETHODES • CLUB DES BIOPLASTIQUES • COCA COLA ENTREPRISE • DANONE RESEARCH • ECOTECHNILIN • EMERTEC • GROUPE CONDAT • IAR • IFP ÉNERGIES NOUVELLES •L’ORÉAL • METABOLIC EXPLORER • NOVAMONT FRANCE • NOVANCE • PCAS BIOSOLUTION • ROQUETTE • SOFIPROTEOL • TEREOS • UIC

En partenariat avec Avec le soutien de

&

De la R&D à la commercialisation : quelle stratégie de marché adopterJ Biocarburants, bioplastiques : chiffres clés et perspectives du marchéJ Financement de la recherche : quelles opportunités pour les start up et sociétés de biotechnologiesJ Nouveaux procédés, nouveaux débouchés commerciaux : comment miser sur la haute performance et les gains

environnementaux des bioproduits

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votre date !

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es nouvelles sociétés de biotechnologie se développent souvent autour d’une

plateforme technologique ou d’une molécule. La société américaine Amyris a

choisi d’appuyer son modèle de croissance sur le farnésène, produit à partir de

sucre, et qu’elle commercialise sous le nom de Biofene. Cette molécule plateforme

fait référence à plusieurs isomères d’un hydrocarbure insaturé en C15 de la famille des terpènes.

Aussi rien d’étonnant à ce qu’Amyris ait déjà signé des alliances avec Michelin pour la production

d’isoprène vert ou avec Givaudan dans le domaine des fragrances. Mais si Amyris a commencé à

développer des molécules chimiques compatibles avec sa molécule plateforme, elle n’a jamais

caché son intérêt pour un marché beaucoup plus vaste, celui des biocarburants. D’autant que la

société possède un atout de taille. À ce jour, les biocarburants commercialisés sont soit du

bioéthanol produit à partir de sucre et additionné à l’essence, soit du biodiesel produit à partir

d’oléagineux, c’est-à-dire d’huiles. Or Amyris croise l’équation, en proposant de produire du

biodiesel à partir de sucre. Et ce, grâce à son savoir-faire en biologie synthétique qui lui permet de

modifier en profondeur des génomes de microorganismes pour produire des molécules d’intérêt à

partir de sucre. Cette particularité n’a pas échappé à la perspicacité du groupe Total qui souhaite

se développer dans le domaine des biocarburants, et en particulier du biodiesel, dont la demande

est plus forte. Si le groupe pétrolier a encore des réserves pétrolières pour une bonne cinquantaine

d’années, il doit faire face au défi d’une demande en augmentation, alors qu’il va connaître,

comme tous les autres grands producteurs, un plateau de production. D’où la nécessité d’explorer

de nouvelles voies pour répondre à la demande future. C’est ainsi qu’après avoir démarré un

premier partenariat de R&D en 2010, Total et Amyris viennent d’annoncer un

renforcement de leur accord afin d’accélérer le développement de biodiesel

à partir du farnésène. Total s’est engagé à participer à hauteur

de 105 millions de dollars au financement de ce programme estimé à

180 millions de dollars. Parallèlement, Total et Amyris ont décidé de créer

une joint-venture (50/50) qui détiendra les droits exclusifs de production et

de commercialisation des biodiesels et biojets fuels (carburants pour avions)

dans le monde entier ainsi que des droits non exclusifs pour d’autres

produits d’origine renouvelable tels que les fluides de forage, les solvants, les

polymères et des biolubrifiants spécifiques. Cette co-entreprise devrait être

opérationnelle dès le premier trimestre 2012.

Cette voie d’obtention de biocarburants s’ajoute à d’autres voies activement explorées, comme la

valorisation de déchets lignocellulosiques par voie biochimique (Futurol) ou thermochimique

(BioTfuel). À un horizon plus lointain

(autour de 2020), la voie algale

devrait atteindre sa maturité

industrielle. L’Agence internationale

de l’énergie annonçant un poids des

biocarburants de 27 % à l’horizon

2050, le besoin d’innovation reste

immense.

3FormuleVerte - N°08 - Décembre 2011

Éditorial

3

FarnésèneLa molécule qui monte

Sylvie LatieuleRédactrice en [email protected]

Abonnez-vous gratuitement sur www.formule-verte.com

LE MEILLEUR DE LA NATURE

www.drt.fr

L

Total et Amyris veulent accélérerle développementde biodiesel à partirdu farnésène.

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Focus36

4 FormuleVerte - N°08 - Décembre 2011

Sommaire N°08 - Décembre 2011

DossierAGROSOLVANTS Une opportunité dedéveloppement à saisir

Repères

Recherche & Développement

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26

Malgré les avantages environnementaux qu’ilsprocurent, les agrosolvants peinent à encore à sesubstituer aux solvantspétrochimiques utilisésdans l’industrie.Cependant, lesproducteurs demeurentoptimistes quant à l’avenirdu marché, dans uncontexte de raréfactiondu pétrole et dedurcissement de laréglementation.

JEUNE SOCIÉTÉ INNOVANTEBT3 Technologies rendle papier hydrophobe

PALMARÈSTrois lauréats pour le prixAgrobiobase 2011

DÉRIVÉS TERPÉNIQUESPithys lance une gamme pourpeintures et revêtements

42Carnet /Agenda

NominationsFormations/Manifestations

44 IndexListe des sociétés

CENTRE D’EXCELLENCESurfact’green choisit le biodégradable

VerteVitrine

Photo de couverture: sxc.hu. Ce numéro comporte un encartjeté : le calendrier CPE Lyon FCR.

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LE MEILLEUR DE LA NATURE

www.drt.fr

« ENTRETIENS IAR »Brainstorming autour du bioraffinage

ÉTATS-UNISDes biocarburants à la chimiebiosourcée

COLLOQUEAméliorer la visibilité de la filière des fibres naturelles

BIOÉTHANOLLe projet Futurol inaugureson pilote

SANTÉ/BEAUTÉLa chimie du végétal au cœurde la stratégie de Seppic

16 ACTUALITÉSBioAmber s’associe à Mitsui etenvisage de lever 150 M$

Myriant et Sojitz engagent unpartenariat en Asie

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6 FormuleVerte - N°08 - Décembre 2011

Les clés USBprennent le large■ Les prochaines clés USB auront uneorigine marine. Algopack commercialiseson matériau à base d’algues bretonnespour la mise au point de clés USB decapacités de stockage de 520 Mo et 2 Go.Obtenu grâce à un process detransformation d’algoformage, cematériau est rigide et utilisable ensurface plane et en 3D. Il se formecomme le plastique et s’imprime de uneà quatre couleurs. La coloration se fait

dans la massepar pigments100 % naturels.Les clés USBAlgopack sontcomposées dedeux coquesdans ce matériaudans lequel sontinsérées la cartemémoire et saconnectique.

© Arte

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Des détergents aux cosmétiques en passant par les emballages et matériaux, les produits d’origine végétale s’installent dans notre quotidien.

Vitrine

Une gamme complètepour l’entretien de la maison ■ L’entreprise française Salveco adéveloppé une gamme de produitsd’entretien pour la maison 100 % d’originenaturelle et 100 % biodégradable. Issue de15 années de recherche, la gamme YOUrepose sur l’utilisation d’un procédé brevetéd’hydrosolubilisation de principes actifsvégétaux. Le fabricant indique que « ceprocédé permet de préserver et d’exalter lespropriétés intrinsèques des plantes ». Lesproduits d’entretien sont composés dematières premières végétales, minérales,d’huiles essentielles et d’eau.

Les sacs pour aspirateur se font biodégradables■ Après les produits d’entretien écologique, ce sont lesaspirateurs qui passent au vert. Electrolux commercialiseune gamme Green. Elle comprend des aspirateursfabriqués avec du plastique partiellement recyclé, desemballages recyclés et recyclables et surtout des sacs enPLA de NatureWorks. Ces sacs d’aspirateur s-bag Greencomprennent du PLA Ingeo produit à partir de féculemaïs, du caoutchouc naturel et du carton recyclé.Electrolux précise que la fabrication de ces sacs estégalement moins énergivore (-68 %).

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7FormuleVerte - N°08 - Décembre 2011

■ Le producteur de NatureFex, un film à base de cellulose, etle fabricant de conditionnement flexible se sont associés pourdévelopper des complexes papier/film issus de ressourcesrenouvelables et compostables. Innovia Films et Sappi FinePaper Europe ont débuté les essais de ces complexesdestinés aux secteurs de l’alimentaire et de la pharmacie.Ces essais sont menés pour les combinaisons de cesproduits par extrusion et par contre-collage. Cescomplexes sont destinés aux utilisateurs recherchant

des alternatives aux structures existantes non-compostables.

Z O O MLes substituts durablesexistent vraimentEnviro Plus, société basée enChampagne-Ardenne etmembre du Pôle deCompétitivité IAR, proposeun décapant substituant le chlorure de méthylène, 100 % biodé-gradable et majoritairement issude coproduits végétaux. Les per-formances de ce produit sontau moins équivalentesvoire supérieures, sansrisques pour les opérateurset l'environnement.

Informationsélectionnée par

le site www.agrobiobase.com

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Un masque de soinen biocellulose

Toyota poursuit son utilisation du bioplastique

■ Le constructeur japonais augmente lepourcentage d’utilisation de bioplastiquedans ses modèles. C’est maintenant laToyota Sai qui fait l’objet de l’attention deToyota Motor Corp (TMC). Ce modèlecommercialisé au Japon bénéficie d’un

habitable à 80 % en Plastiqueécologique bio-PET mis au pointpar Toyota à partir de canne àsucre. Ce bio-PET est utilisé pourla sellerie, les tapis de sol et autressurfaces nécessitant unerésistance à l’abrasion. Lefabricant souligne que « ce

nouveau Plastique écologique de TMCsurclasse les bioplastiques classiques par sarésistance à la chaleur, au retrait et salongévité, tout en faisant jeu égal avec lespièces en plastique issues de la filièrepétrole – y compris en termes de coût ».

Les cercueils se mettent au vert■ Manger le maïs par la racine !L’expression pourrait se développer.La société AB Crémation propose en effet« des cercueils en carton écologiques ».Fabriqués à partir de papier recyclé, ilsintègrent de l’amidon de maïs et depomme de terre. La teinture couleurchêne est à base d’eau.

Le cercueil possède, de plus, 7 clips sansdérivés de pétrole. Le modèle est fourninotamment avec une croix en blé etcannelle ou un fagot en blé, cannelle etanis étoilé. Et pour agrémenter cecercueil, une option permet d’ajouter uncapiton en lin bio. L’enterrement se faitmaintenant écolo !

■ La filiale d’Ileos, Bioplan, a signé unaccord de partenariat avec NympheasInternational Biomaterial Corporationpour la fabrication et lacommercialisation de masques, eyes-paset patch en biocellulose. Disponibles àpartir de janvier 2012, ces masques Hydo-velours seront en biocellulose obtenue àpartir de culture statique de glucona -cetobacter par fermentation. Le fabricantprécise que ses produits se démarquentdes autres supports de soin enbiocellulose présents sur le marché par safabrication. « Les autres supports de soinen biocellulose sont fabriqués en bloc.L’Hydo-velours est fabriqué feuille àfeuille ».

Une alliance pour des solutions de conditionnement

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8 FormuleVerte - N°08 - Décembre 2011

RRepères[REPORTAGE]

ère du tout-pétrole a vécu.Pour prendre acte de ce chan-gement de paradigme et duretour de l’Humanité dans

l’ère de la biomasse, le pôle de compétitivitéIndustries & Agroressources (IAR), soutenudepuis ses débuts par les régions Cham-pagne-Ardenne et Picardie, a engagé, les 15et 16 novembre derniers dans le château deChantilly (Oise), un cycle de réflexion qu’ila baptisé “Les entretiens IAR”. Au cœurdes débats de cette première édition, lethème de la bioraffinerie. Sujet central, lepôle IAR soutient depuis sa création l’idéequ’il faut s’engager dans le bioraffinage,une voie qui a vocation à exploiter la planteentière pour la production de denréesalimentaires, mais également de biocarbu-rants, de produits chimiques et de bioma-

Le pôle IAR, les préfectures et les conseils régionauxde Picardie et de Champagne-Ardenne ont organisé,les 15 et 16 novembre, les premiers « Entretiens IAR »portant sur les enjeux environnementaux, sociétaux etéconomiques de la bioraffinerie. 40 personnalitésnationales et internationales ont été conviées.

ENTRETIENS IAR

Brainstormingautour du bioraffinageagricole de proximité. De ce fait, comptetenu de la diversité des ressources végétalessur la planète, il pourra y avoir autant demodèles de bioraffineries que de types debiomasse valorisable.Pour l’heure, l’Europe compterait déjà plusd’une vingtaine de sites considérés commedes bioraffineries, avec notamment enFrance : les sites de Pomacle (ARD), Lestrem(Roquette), Venette (Sofiprotéol), Marc-kolsheim (Syral), Dax (DRT). Pour DanielThomas, il ne s’agit encore que de préfigu-rations des bioraffineries du futur : « Lavraie bioraffinerie valorisant toute la plante,cela sera dans les dix prochaines années ».Et c’est d’ailleurs tout l’objet du projet fran-çais Pivert, soutenu par le programme desInvestissements d’avenir, qui, par laréunion de chercheurs, ingénieurs et ensei-gnants, doit aboutir dans les dix ans à unpilote industriel de bioraffinerie transfor-mant la plante entière.En attirant 40 sommités nationales et inter-nationales en provenance de 14 pays, lepôle IAR n’a pas usurpé son label de pôle àvocation mondiale, décroché en 2005.« Toutes les personnes que nous avons invi-tées ont répondu « présent » », a déclaréDaniel Thomas. Une preuve tangible durayonnement du pôle à l’international !Ainsi, ce prestigieux panel a réuni les deuxprix Nobel français de chimie, Jean-MarieLehn et Yves Chauvin, de nombreux acteursindustriels allemands, japonais, chinois,indiens, brésiliens, américains, ainsi que deséconomistes et décideurs de hautes admi-nistrations française et européennes.Malgré tout, c’est bien sur son territoireque le pôle compte engranger les béné-fices de ce nouveau paradigme. « Dans uncontexte économique général de dérègle-ment des marchés et de dérive spéculative,l’argent ne produit plus rien », a fait obser-ver Jean-Paul Bachy, président de la régionChampagne-Ardenne. Le bioraffinage estune occasion de retourner à l’économieréelle et de créer de la richesse en se basantsur les atouts des territoires. ■

À CHANTILLY, SYLVIE LATIEULE

tériaux. « C’est la bonne période pour seposer ce type de questions : comment va-t-on arriver à mettre en place dans les 30 ans à venir ces structures partant del’agriculture pour compléter les ressourcesfossiles ? », a estimé Bruno Jarry, membre del’Académie des technologies. La bioraffine-rie a en effet de multiples avantages : ellepermet de s’affranchir d’une dépendancedes matières fossiles, de réduire les émis-sions de gaz à effet de serre, de valorisertous les déchets agricoles et de soutenir ledéveloppement économique de territoiresface aux mouvements de délocalisationde nos industries. Daniel Thomas, présidentdu pôle IAR, à l’origine de ce vaste brainstor-ming, a insisté sur la nécessité de dévelop-per des modèles de bioraffineries ancréessur un territoire, en relation avec le monde

Toutes les personnes invitées ont répondu « présent » aux « Entretiens » du pôle IAR.

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RRepères[REPORTAGE]

Le point de vue de trois panélistesAlfredo Aguilar,de la CommissionEuropéenne.

En quoi le concept de bioraffineries

est-il clé pour l’Europe ?

Les bioraffineries constituent la pierreangulaire pour la modernisation de notreéconomie fossile vers une économiebiosourcée. L’idée qui se cache derrière est

de maximiser la valeur de la biomasse enutilisant tous ses constituants pourproduire de l’énergie, des produitschimiques et des matériaux qui sontnormalement produits à partir de pétrole.L’exploitation de grandes quantités debiomasse dans les bioraffineries appelle àune évaluation prudente de la notion dedurabilité. En particulier, elle ne doit pasnégliger les exigences intrinsèques de lafilière alimentaire, qui visent à produire une

nourriture saine en quantité suffisante,tout en garantissant la protection desressources naturelles, notamment : le sol,l’eau et la biodiversité. La solution résidedans l’utilisation de biorésidus (issus del’agriculture, de la sylviculture, de l’indus-trie, des déchets solides municipaux), lerecours à des cultures industrielles adaptéeset à l’exploitation de ressources aquatiques,et à plus long terme, la conversion directe de CO2.

Peter Walther,vice-président de BASF

Quelle est la stratégie globale de BASF

dans la chimie du végétal ?

La majorité des chaînes de valeur de l’indus-trie chimique utilisent des matièrespremières produites principalement parvapocraquage ou reformage du naphta,issu du pétrole brut. Néanmoins, nouscherchons constamment à élargir l’éventailde nos options en ce qui concerne le sour-cing de nos matières premières. Pourcertaines applications, les ressources renou-velables sont déjà une alternative compé-titive. Nos clients montrent, par ailleurs, unintérêt croissant pour les produits à base dematières premières renouvelables. Enréponse à cette demande du marché, nousutilisons constamment nos capacités de

recherche et de développement à l’explora-tion d’applications innovantes sur lesmarchés les plus variés. En tant que leadersdans le développement durable, nous nousengageons à soutenir nos clients et l’indus-trie, à devenir plus durables et à lutterconjointement pour le choix des meilleuresoptions disponibles. �

Quels types de produits avez-vous déjà

développés ?

Nous offrons à nos clients des produits àpartir de sources renouvelables dans lesdomaines d’applications relativementlarges. Les exemples vont des biopolymèresaux tensioactifs, en passant par des produitspour la cosmétique ou la nutrition. Maisnous couvrons aussi des applications tech-niques, comme les additifs de revêtementet les lubrifiants synthétiques. Dans ledomaine des biopolymères, BASF est déjàun des principaux fournisseurs mondiaux

de polyesters biosourcés et biodégrada-bles. Notre plastique biosourcé et biodégra-dable Ecovio, à haute teneur en acidepolylactique, est utilisé dans des applica-tions d’emballage telles que les sacs demagasin, les emballages alimentaires ou lesfilms de paillage agricole et les sacs pourbio-déchets. Avec l’acquisition de Cognis,nous avons élargi notre portefeuille deproduits biosourcés assez significative-ment, en particulier avec des produits pourl’industrie cosmétique et de la détergence.Un important portefeuille de produits estcelui des agents tensioactifs à base d’huilesvégétales. BASF a plus de trois décenniesd’expérience dans la biotechnologie indus-trielle et a développé un certain nombre deproduits et procédés catalysés par desenzymes. La production de vitamine B2par fermentation et la production d’en-zymes alimentaires sont deux exemples denotre savoir-faire dans le domaine.

Ajit Sapre, directeur R&Dde RelianceIndustries

Votre entreprise, premier groupe pétro-

chimique indien, est-elle déjà impliquée

dans la chimie à base de plantes ?

Oui, notre société est déjà impliquée dansla chimie du végétal. Nous sommes actifsdans ce domaine à travers l’utilisation dujatropha, ainsi que d’autres matièrespremières renouvelables. Les produits que

nous cherchons à produire sont des carbu-rants alternatifs, des analogues de produitspétrochimiques et des spécialitéschimiques.

C’est une question importante aux

États-Unis et en Europe. En est-il de

même en Inde ?

La chimie du végétal est également unenjeu important pour l’Inde. Avec la crois-sance de la demande de produits pétrolierset pétrochimiques, en lien avec l’essoréconomique de l’Inde, la sécurité d’appro-

visionnement en énergie et en matièrespremières est en train de prendre une placecentrale. Les préoccupations environne-mentales et l’épuisement des ressourcesconventionnelles jouent également un rôleimportant en faveur du développementde matières premières renouvelables. Parailleurs, le secteur agricole représente unepart importante de l’économie indienne. Detelles activités (autour de la chimie duvégétal, ndlr) ne manqueront pas de simu-ler notre agro-économie et d’améliorer leniveau de vie des paysans indiens.

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10 FormuleVerte - N°08 - Décembre 2011

RRepères[CONFÉRENCE]

Il y a une explosion dans ledomaine des produitschimiques renouvelablesdepuis environ deux ans»,

affirme Rina Singh, directrice stratégique dela section industrielle et environnemen-tale de l’Organisation américaine de l’Indus-trie des Biotechnologies (BIO). La chimie verte représente en effet unenouvelle opportunité, aux côtés des biocar-burants, pour commercialiser la biotechno-logie industrielle, avec des produits de forte

Des sociétés comme Solazyme et Genencor, ainsi quedes groupes comme DuPont et BP, se sont réunis aucongrès des Biotechnologies Industrielles de Californie,le 5 octobre à Palo Alto. La chimie renouvelable despécialité, une opportunité de croissance rapide, est enplein développement outre-Atlantique.

ÉTATS-UNIS

Des biocarburants à la chimie biosourcéesondages, 77% des Américains sont prêts àacheter des produits « verts » si leur coût etleur efficacité sont similaires aux produitsactuels. Initialement développée pour valo-riser les co-produits des biocarburants, laproduction de produits chimiques renouve-lables est désormais un point d’entrée pourcertains acteurs. C’est le cas de Genomatica.Basée à San Diego, la société est actuelle-ment en phase de démonstration pour sonpremier produit, le 1,4 butanediol (Bio-BDO), un intermédiaire lié à un marché de4 milliards $. La phase commerciale pour-rait démarrer fin 2012 dans l’usine deNovamont, en Italie. L’entreprise a desdroits de propriété intellectuelle sur plus de20 produits chimiques de base et inter-médiaires renouvelables.Les biotech industrielles sont en plein déve-loppement en Californie, principalement enR&D, pour un total de 4500 emplois en2011. Implantée à Palo Alto, l’entreprise

valeur ajoutée. 20 % des produits chimiquesissus du pétrole seraient remplacés pardes produits renouvelables en 2025, selonune projection du département américainde l’agriculture (USDA). Pour l’heure, peu deces produits ont toutefois atteint l’échellecommerciale. « La croissance va venir desapplications et de la chimie de spécialité,comme les ingrédients alimentaires et lescosmétiques, plus faciles à commercialiser etqui offrent des revenus plus élevés et plusrapides », précise Rina Singh. D’après les

Quelle part d’activité représen-

tent les biomatériaux et biopoly-

mères pour le groupe DuPont ?

Le chiffre d’affaire de DuPontIndustrial Biosciences représenteprès de 200 millions de dollars.Nous observons une croissancesignificative de la vente de Soronadont le principal ingrédient, le bio-propanediol (bio-PDO) est fabri-qué à partir de ressourcesrenouvelables. DuPont et Tate &Lyle, son partenaire, ont accru lacapacité de production de bio-PDO de 35 % en 2011 (capacitétotale de 61 000 tonnes). Lesopportunités de marché pour ce

produit (revêtements de sols, vête-ments, pièces automobiles, embal-lages) représentent 13 milliards $.

Quels sont les avantages

de ces bioproduits ?

Les biomolécules offrent à la fois demeilleures performances et unemeilleure empreinte environne-mentale que celles de leurs homo-logues d’origine fossile. Le bio-PDOa ainsi une empreinte environne-mentale inférieure (50 %) au propa-nediol, une structure de coûts deproduction plus compétitive et desinvestissements réduits.

Quelles nouvelles étapes avez-vous

franchies en 2011 ?

Nous avons lancé un partenariatavec AquaChile en aquaculturepour commercialiser notre produitoméga-3, issu d’un procédé defermentation avec des levures.Cette approche est plus écologique

et efficace que les procédés clas-siques d’extraction actuels. Nousdéveloppons également un BioIso-prene , comme alternative à l’iso-prène dérivé du pétrole, enpartenariat avec l’entrepriseGoodyear Tire and Rubber.

Quelle est votre stratégie

de développement ?

Un des éléments clés pour réussirà transformer les marchés exis-tants avec la biotechnologierequiert de créer des partenariatscapables de construire cesnouvelles chaînes de valeur.DuPont offre de nouveaux produitsqui fournissent des opportunitésde croissance pour leur entrepriseet leurs partenaires. Par exemple,nous avons obtenu des succèssignificatifs avec notre partenaireMohawks en lançant une nouvellecatégorie de revêtements de solavec notre technologie Sorona dont

les fibres ont une plus grande résis-tance aux taches, douceur et résis-tance ainsi qu’une empreinteécologique réduite.

Quelles opportunités apporte à

DuPont l’acquisition de Genencor

en mai 2011 ?

Genencor and Dupont ont unelongue histoire commune, àtravers deux joint-ventures, ledéveloppement du Bio-PDO, etplus récemment sur un biocarbu-rant issu de biomasse non alimen-taire. L’intégration des capacitéstechnologiques de Genencorcombinée à l’accès au marché etl’expérience de DuPont nous placedans une position unique sur lemarché. Cela se traduira par unecroissance et une transformationimportante pour la branche Indus-trial Biosciences de DuPont avecun marché adressable de plus de125 milliards de dollars.

John Ranieri vice-président de DuPont

BioMaterials (USA)

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RRepères[CONFÉRENCE]

FRANCE

Un congrès parisiencélèbre la disciplineOrganisée par l’ACDV, le pôle IAR et l’UIC, cettemanifestation a permis d’ausculter le secteur. Genencor, désormais filiale du groupe

DuPont, est un leader de la production d’en-zymes industrielles. Basée à San Francisco,Solazyme, spécialisée dans la productiond’huiles issues de micro-algues, est une dessociétés phares. Dans le cadre de son parte-nariat avec Roquette, elle développe desbioproduits de nutrition et de cosmétique.Elle possède en outre des accords de R&Davec Unilever sur des produits de beauté, etavec Dow Chemical sur des fluides diélec-triques. « Nous privilégions plusieurs parte-nariats successifs plutôt qu’un seul grandcontrat pour prouver la fiabilité de notretechnologie à nos futurs partenaires  »,explique Jonathan Wolfson, p-dg de Sola-zyme. L’une des sociétés les plus promet-teuses selon FierceBiotech, Intrexon,spécialisée dans la biologie synthétique,possède un centre de R&D en Californie. Ellea déposé, fin août, une offre publiqued’achat à la bourse de New York. « Les tech-nologies sont prêtes pour un développementcommercial mais restent les défis actuelsd’instabilité politique, avec le risque desuppression de plusieurs subventions etprogrammes clés, ainsi que d’accès auxressources et aux capitaux », met toutefoisen garde Matt Carr, directeur de la sectionindustrielle et environnementale de BIO. La success story du bio-PDO (1,3 propane-diol) développé par DuPont et Genencor, enpartenariat avec Tate & Lyle, un desproduits phares du marché, est cependantun gage d’optimisme. La gamme de poly-mères développés à partir de ce monomère(Sorona, Zemea, Susterra et Cerenol) viseune large série d’applications (revêtementsde sols, cosmétiques automobile, embal-lage) sur des marchés à plusieurs milliardsde dollars. ■

À PALO ALTO, SABINE CASALONGA

a chimie du végétal était à l’hon-neur les 5 et 6 septembrederniers à Paris, à la Maison dela chimie. Organisé par l’Associa-

tion chimie du végétal (ACDV) en partenariatavec le pôle IAR et l’UIC, le congrès « PlantBased Chemistry 2020 » a réuni près de 450personnes autour de cette thématiquemontante qui a la particularité de réunirdes industriels de la chimie et des agrores-sources. Tous ont l’objectif commun de favo-riser le développement de produits dérivés dela biomasse, pour pallier la raréfaction desressources fossiles et migrer vers une écono-mie plus durable. En ce qui concerne l’indus-trie chimique européenne, elle puise déjà 7 %de ses matières premières dans le mondevégétal, mais elle s’est fixée d’atteindre les20 % à l’horizon 2020.De ce fait, le marché de la chimie du végétalexiste déjà. Il a été estimé à 20 milliards d’eu-ros en 2006 et devrait atteindre 28 Mrds € en2010, puis 51 milliards d’euros à l’horizon2020, a rappelé Christophe Rupp Dahlem,président de l’ACDV. Si l’on prend le casparticulier des plastiques, on produit déjà150 000 t/an de bioplastiques en Europe, surun marché total de 42 Mt/an. À l’horizon2020, la production de bioplastiques estcependant pronostiquée autour de 2 Mt/an.Cette croissance devrait être tirée par lademande de grands donneurs ordres, à l’ins-tar de groupes, comme Coca ou Danone, quiont déjà commencé à inclure un pourcen-tage de matières premières végétales danscertains emballages. Outre les polymères, lesintermédiaires vont aussi faire l’objet d’uneforte demande. Déjà, de nombreux indus-triels sont sur les rangs pour la production

d’acide biosuccinique (DSM, Roquette,Myriant, Purac, BASF, Mitsubishi, BioAm-ber…). D’autres produits comme le butanol,le butanediol, l’isosorbide, l’acide adique…sont promis à un bel avenir dans leur versionbiosourcée. Cette croissance devrait aussi seconcrétiser par un doublement des effectifsen Europe en 10 ans pour atteindre quelque380 000 emplois en 2020. Ces chiffres ambitieux se basent néanmoinssur un scénario optimiste où les pouvoirspublics européens seraient en mesure d’ap-porter un soutien financier à la constructiondes premières unités industrielles, selonChristophe Rupp Dahlem. Aujourd’hui, desmécanismes existent pour encourager larecherche, notamment en France. Mais audelà, les entreprises doivent prendre tous lesrisques si elles souhaitent s’installer indus-triellement en Europe. A contrario, aux États-Unis, au Canada et dans de nombreux paysd’Asie (par exemple : la Malaisie ou Singa-pour), les industriels reçoivent de conforta-bles subsides pour mener à bien leurs projetsindustriels. Parallèlement, le président del’ACDV estime que les pouvoirs publics pour-raient mettre en place des systèmes d’inci-tation, par exemple sur les marchés publics.De leur côté, les consommateurs serontaussi appelés à jouer ce rôle de prescrip-teurs. Il faudra cependant les éduquer sur lessubtilités entre les notions de produit dura-ble, recyclable, compostable, végétal, biodé-gradable… Les produits biosourcés devrontnéanmoins faire la preuve de leurs perfor-mances techniques qui devront être équiva-lentes voire supérieures à celles des produitsfossiles et de leurs performances environne-mentales à travers la réalisation d’analysesde cycle. Pour ce qui est de leur prix, leconsommateur pourra accepter de payerun léger premium. Néanmoins, si elle veuts’imposer, la chimie du végétal aura undevoir de compétitivité, face à une chimiefossile encore toute puissante. ■

SYLVIE LATIEULE

Voir aussi le palmarès du Prix Agrobiobase p.36

DuPont mène d’importantes recherches dansles produits biosourcés.

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RRepères[REPORTAGE]

Les composites polymères/fibres naturelles possèdentun fort potentiel de dévelop-pement, et la croissance deleur usage doit s’appuyer sur

la consolidation des filières de production etdes projets de R&D ciblés », constate GérardMougin, directeur général d’AFT Plasturgie,lors du troisième colloque « Fibres naturelleset polymères », qui s’est déroulé à Troyes(Aube) en septembre. Destiné aux indus-triels des matériaux, producteurs de poly-mères, acteurs des process et de la R&D, cetévénement a réuni plus de 250 personnesen septembre dernier pour réaliser unpoint sur l’utilisation des fibres naturellesen plasturgie et évoquer les perspectives dudéveloppement de la filière.Selon les données de l’AFT Plasturgie, laproduction mondiale de fibres atteint 80 millions de tonnes annuelles, dont 56 %en synthétiques, 40 % en naturelles et 4 %en artificielles. «  Les fibresnaturelles produites étaientdestinées majoritairementau secteur du textile, maisaujourd’hui la productions’oriente de plus en plus versl’élaboration des compo-sites », constate le docteurJoris Baets, de la Confédéra-tion européenne du lin et duchanvre (CELC). Ces fibressont notamment em -ployées en matériau derenfort pour l’élaborationde polymères composites.Ces composites peuventêtre classés en quatre princi-

La troisième édition du colloque « Fibres naturelles etpolymères » s’est tenue à Troyes en septembredernier. L’occasion pour la filière d’évoquer le bilan del’utilisation des fibres naturelles en plasturgie.

COLLOQUE

Améliorer la visibilité de la filière des fibres naturelles

manque de visibilité du marché pour lesindustriels, et par conséquent à la limitationdes investissements.Pour essayer de pallier à ces difficultés, lasociété FRD propose plusieurs actions. En cequi concerne l’approvisionnement, ellepréconise : la contractualisation en s’enga-geant sur des volumes, des prix et desqualités bien déterminées, l’actionnariat desproducteurs de fibres, la constitution destocks tampons permettant de sécuriser lesprovisions en volume et qualité, et enfin lamultiplication des sources d’approvisionne-ment limitant les risques de dépendance.

Lever les verrous technologiques

D’autres leviers sont mobilisables à court (unà trois ans), moyen (trois à cinq ans) et longterme (cinq à quinze ans). « À court terme, ilest nécessaire de garantir un prix rémunéra-teur et des perspectives durables au produc-teur. Il faudrait à moyen terme étendre lesbassins de production actuels et en créer denouveaux. Enfin, les acteurs de la filièredoivent sur le long terme étudier de nouvellesressources de fibres à valoriser et augmenterla productivité, en favorisant les progrèsgénétiques », détaille Pierre Bono.Aujourd’hui, les marchés semblent donc

prêts à valoriser les matériauxà base de fibres végétales, àcondition qu’elles soient prêtesà l’emploi et qu’elles respec-tent une certaine qualité. « C’està l’offre de s’organiser afin dedynamiser le marché, de rendreaccessibles les matières et lestechnologies, de rassurer lesindustriels des matériaux surles standards et la disponibilité,et de lever les verrous technolo-giques », estime Pierre Bono.Avant de conclure : « Et pour yarriver, il est nécessaire de struc-turer la filière entière ». ■

À TROYES, DINHILL ON

pales catégories de produits, selon le typede procédé  : thermoformables (feutre,farines), extrudables (polymères WPC),injectables (compounds avec polymèrespétro- et bio-sourcés) et thermodurcissables(résines, mats, tissus). « L’avantage d’intégrerdes fibres naturelles dans les composites estmultiple. Outre qu’elles favorisent le dévelop-pement durable, elles confèrent des proprié-tés mécaniques, thermiques, et de légèretéintéressantes aux composites. En plus, ellessont disponibles à un prix relativementstable », précise Gérard Mougin. Cepen-dant, ces fibres végétales procurent égale-ment des inconvénients, comme l’indiquePierre Bono, directeur général de FRD,société de recherche dédiée à la valorisationdes fibres végétales en matériaux  : «  Lagrande variabilité d’approvisionnement etl’étroitesse de la gamme d’espèces disponiblesconstituent les principaux inconvénients deces fibres ». Ces éléments contribuent au

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La manifestation a rassemblé plus de 250 personnes.

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RRepères[REPORTAGE]

roduire du biocarburant à unprix compétitif à l’horizon2016-2020. Telle pourrait être lafinalité du projet Futurol, qui a

inauguré son unité pilote de productionsur le site de Pomacle-Bazancourt (Marne).Initié en 2008 avec 11 partenaires (Inra,IFP Energies nouvelles, etc.), ce plan de 76,4 millions d’euros sur 8 ans vise à mettreau point un procédé de production de bioé-thanol de deuxième génération, utilisantune biomasse locale (dans un rayon demoins de 50 kilomètres autour du site) etdiversifiée  : plantes dédiées, bois, copro-duits agricoles, résidus forestiers et déchetsverts. «  Les matières premières utiliséesseront des taillis à courte ou très courte rota-tion et des plantes dédiées, comme le switch-grass ou le miscanthus », précise DominiqueDutartre, président de la société Procéthol2G, porteuse du projet. Impliquant 12équipes de recherche privées ou publiques,le projet Futurol s’est focalisé sur six axes derecherche prioritaires  : la construction deressources ligno-cellulosiques adaptées àusage énergétique, la détermination desconditions optimales opératoires du prétrai-tement, la définition de la mise en œuvre del’hydrolyse, le développement de levuresadaptées et la mise en œuvre de la fermen-tation, l’adaptation et l’amélioration d’en-zymes et la limitation des consommationsd’eau, d’énergie et des rejets sans freiner leprocédé. « Le projet Futurol a toutes les cartesen main pour créer une filière du bioéthanolde deuxième génération », souligne OlivierAppert, président d’IFPEN. D’un coût de 20 millions d’euros, le pilote s’étend sur5 000 m2 et tient compte des impacts envi-ronnementaux selon quatre grandes théma-

La société Procéthol 2G, porteuse du projet Futurol,vient d’inaugurer l’unité pilote de production sur le sitede Pomacle-Bazancourt. Cet événement constitue unepremière étape pour le développement d’un procédéindustriel de production d’éthanol de deuxièmegénération à l’horizon 2016.

BIOÉTHANOL

Le projet Futurol inaugure son pilote

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seulement qu’à 30 % sans prétraitement »,souligne Dominique Dutartre. Avant d’ajou-ter : «  En plus, le coproduit issu de cetteétape est valorisable comme substrat pour laproduction d’enzymes ». Les élémentsprétraités subissent ensuite une phase d’hy-drolyse enzymatique de la cellulose ensucres, qui seront fermentés par des levureset distillés en éthanol. Outre la problématique du changementd’échelle, plusieurs obstacles se dressentencore pour que le bioéthanol produit soitcompétitif par rapport à un biocarburant depremière génération (autour de 50 centimesle litre). « Aujourd’hui, le prix de revient denotre bioéthanol doit encore être divisé pardeux », constate Dominique Dutartre. Avantd’ajouter  : «  Les leviers possibles pour lerendre compétitif sont l’optimisation énergé-tique du procédé, et l’extraction d’une plusgrande part des sucres contenus dans labiomasse ». En effet, le procédé de Futurol nefermente à ce jour que les sucres à sixcarbones. Des recherches doivent notam-ment être menées pour pouvoir extraire lessucres à cinq carbones des parois cellulo-siques. Autre verrou, les enzymes d’hydro-lyse dont le coût augmente en fonction deleur complexité. Pour essayer de limiterces dépenses, le projet Futurol prévoit d’éla-borer lui-même de nouvelles enzymess’adaptant aux différentes matièrespremières. Le procédé sera exploitécommercialement par Procéthol 2G, via lavente de licences et de levures. Si la faisabi-lité économique est avérée, le projet prévoitla construction en 2015 d’un prototypepréindustriel d’une capacité de 3,5 millionsde litres par an sur un site encore à détermi-ner du groupe industriel Tereos, spécialisédans la production de sucres, amidons etalcools. Si tout se déroule comme prévu, uneunité industrielle de 180 millions de litresannuels pourrait voir le jour en 2016. « Lebioéthanol produit permettrait de compléterl’offre de biocarburants liquides nécessairespour atteindre l’objectif d’avoir 10 % decarburants renouvelables d’ici 2020 », conclutDominique Dutartre. ■

À POMACLE-BAZANCOURT, DINHILL ON

tiques : la gestion des déchets, la limitationde la pollution de proximité, la limitationdes consommations de ressources et lefaible impact environnemental du bâti-ment. D’une capacité de 180 000 litres paran, le pilote utilise un procédé en majeurepartie biologique (enzymes et levures), s’op-posant à la voie thermochimique « Biomassto liquid » qui consiste en l’extraction dediesel en soumettant la biomasse à desfortes pression et température. Le procédéde Futurol comporte une première étape debroyage mécanique avant une autre decuisson et de catalyse chimique. « Avec leprétraitement, le rendement du procédépeut atteindre 80 %, tandis qu’il ne s’élève

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Le procédé biologique du pilote utilisedes cuves d’hydrolyze enzymatiqueet de fermentation.

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RRepères[RENCONTRE]

istoriquement positionnéedans le domaine des tensioac-tifs, la société française Seppic,filiale du groupe Air Liquide,

se définit aujourd’hui comme un acteur dela santé/beauté. Son offre Produits sedécline principalement en tensio-actifs, enpolymères de texture, en excipients etactifs pour les besoins de ces deux marchés.Résolument tournée vers le végétal depuissa création, la société compte aujourd’hui35 % de matières premières végétales dansses intrants. Son objectif est d’aller beau-coup plus loin. « Nous sommes dans unedémarche d’écoconception dans tous nosprogrammes de recherche », confie AlainMilius, directeur des affaires scientifiqueset réglementaires. La démarche de substitution de certainsproduits pétrochimiques par des produitsd’origine végétale a débuté très tôt. Ainsi auniveau de la fabrication de tensioactifs, lapartie hydrophobe est majoritairementapportée par l’utilisation de dérivés d’huilesvégétales (même si des options pétrochi-miques existent). En revanche, la propriétéhydrophile traditionnellement apportée pardes dérivés d’oxyde d’éthylène avait uneprovenance 100 % pétrochimique. Mais en1977, Seppic a été la première société aumonde à proposer un tensioactif à 100 %d’origine végétale (alkylpolyglucosides desgammes Montanov et Oramix) en utilisantdes dérivés de sucre issus de la filière amidonsur la partie hydrophile. Aujourd’hui, cettetechnologie est devenue un standard cheztous les grands acteurs des tensioactifs, tantpour l’obtention de propriétés moussantes

Le groupe français compte déjà 35 % de matièrespremières végétales dans ses intrants. Quand il lepeut, il donne la préférence aux produits biosourcés,même si la chimie traditionnelle apporte encore dessolutions irremplaçables en terme de performance.

SANTÉ/BEAUTÉ

La chimie du végétal au cœur de la stratégie de Seppic

commerciale. Enfin, dans le domaine desactifs cosmétiques, le groupe Seppic proposedéjà des gammes 100 % végétales, notam-ment à partir de sucres (glucose dérivéd’amidon et xylose dérivé du bois) oud’acides aminés. «  Dans ce domaine desactifs cosmétiques, tous les nouveaux produitssont issus du végétal » confirme Alain Milius.Pourtant, le directeur scientifique tient àpréciser que, chez Seppic, la chimie du végé-tal n’est pas une finalité. «  Notre objectifn’est pas de faire de la chimie du végétal,mais avant tout de proposer des produitsperformants qui répondent aux attentes denos clients », explique-t-il. Il ajoute qu’il fautveiller à ne pas mettre à l’index la pétrochi-mie car elle est toujours vivante. Et rappellepar ailleurs que, dans ce débat, seules lesAnalyses de cycle de vie (ACV) feront foi.Outre le bilan favorable du piégeage de CO2par les végétaux, les conditions de mise enculture, ainsi que leur transport, pourraientparfois peser négativement sur les bilanscarbone et les ACV globales. Le type de végétal utilisé n’est pas non plusanodin. C’est ainsi que Seppic réfléchit à desalternatives aux dérivés de l’huile de palmeau profit de dérivés d’huile de colza ou detournesol produits en France. Parallèlement,Seppic s’interroge sur l’avenir  de l’utilisa-tion de plantes issues de cultures vivrières.C’est ainsi que le groupe s’est associé auprojet Sucrol, labellisé par le pôle de compé-titivité Axelera. Ce projet vise notamment àdévelopper des tensioactifs à partir de sucresissus d’hémicellulose de bois plutôt que del’amidon de blé. Aujourd’hui en Europe, on nerencontre pas de problème de compétitionavec la filière alimentaire. Mais avec l’ac-croissement de population et les évolutionsclimatiques, la situation pourrait évoluer.Après plus de 60 ans d’histoire, Seppic restetourné vers l’avenir. Sa stratégie reposeaujourd’hui sur l’accélération de son dévelop-pement à l’international, sur l’innovation etles acquisitions. ■ SYLVIE LATIEULE

dans les produits d’hygiène et de déter-gence que pour des propriétés émulsion-nantes dans les formulations cosmétiques,un domaine où Seppic s’identifie comme leleader mondial.Dans son métier plus récent de la chimiedes polymères (agents de texture, épaissis-sants, stabilisants, agents d’enrobage…), lebasculement vers le biosourcé est aussi entrain de s’amorcer.

Cap sur les polymères « verts »

Si les polymères commercialisés sont encore,pour bonne part, obtenus à partir dematières premières fossiles (principalementpar polymérisations radicalaires de mono-mères insaturés,) des programmes de R&Dont été engagés sur l’utilisation de mono-mères végétaux. Alain Milius cite destravaux réalisés en collaboration avec lasociété Arkema visant à vérifier le potentielde dérivés biosourcés d’acide acrylique issudu glycérol que le groupe chimique est entrain de développer. Les essais ont étéconcluants. Reste que la production d’acideacrylique biosourcé n’est pas encore

Seppic prend le virage de la santé/beauté.

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RRepères [ACTUALITÉS]

BioAmber vise avec Mitsui des capacités mondiales de 165 000 t/an d’acidesuccinique biosourcé et de 123 000 t/an de BDO, auxquelles s’ajoute une entrée en Bourse.

A près s’être engagé enquelques mois dans

deux projets de constructiond’usines à Sarnia (Canada) eten Thaïlande, la sociétéaméricaine BioAmber envi-sage un 3e projet industrielsoit en Amérique du Nord,soit au Brésil. Le vecteur prin-cipal de cette nouvelle ambi-tion prend la forme d’unpartenariat conclu avec legroupe japonais Mitsui. Dési-reux de mieux se positionneren chimie verte, Mitsui vas’associer à BioAmber pourl’ensemble de ses troisderniers projets. D’ores etdéjà, l’usine de Sarnia dont lamise en service est program-mée pour 2013 sera redimen-sionnée. Les capacitésprévues de 17 000 tonnes paran d’acide succiniquebiosourcé seront finalementdoublées, à 35 000 t/an. Cellesde 1,4-butanediol (BDO)biosourcé, prévues à hauteurde 23 000 t/an, restent pourl’heure inchangées. En Thaï-lande, à Map Ta Phut, Mitsuis’impliquera à la fois dans leprojet de l’usine d’acide succi-nique vert (65 000 t/an), quidesservira en premier lieu lafuture usine de polybutylènesuccinate (PBS) de la coentre-prise PTTMCC Biochem (PTTet Mitsubishi Chemical), et lafuture usine de BDO vert(50 000 t/an). Ces usinesdevraient entrer en service àl’horizon 2014. Reste enfin ledernier projet nord-américainou brésilien qui devrait êtreconséquent puisqu’au total,BioAmber et Mitsui prévoient

d’atteindre des capacitésmondiales de 165 000 t/and’acide succinique biosourcéet de 123 000 t/an de BDOvert ! Ce qui est d’autant plusambitieux pour une sociétéqui ne produit pour l’heureque 3 000 t/an d’acide succi-nique vert en France, à Poma-cle (Marne). Les détailsfinanciers de la collaborationentre Mitsui et BioAmbern’ont pas été détaillés. BioAm-ber restera majoritaire dansl’ensemble des projets. L’avan-tage de Mitsui, outre songigantesque réseau commer-cial (153 bases dans 65 pays),réside dans sa capacité àsécuriser des matièrespremières renouvelables dansdes pays comme la Thaïlande,et le Brésil. Jean-François Huc,président-directeur généralde BioAmber reconnaît par

ailleurs que « Mitsui disposeégalement de la force finan-cière pour soutenir notreexpansion et nous aider à êtrecompétitifs sur la scène inter-nationale ». Les productionsd’acide succinique et de BDOde BioAmber (via une licenceaccordée par DuPont pour ceproduit) visent principale-ment des applications dansles marchés des plastiques,des additifs alimentaires etdes produits de soin.

Une entrée en Bourse

Parallèlement, BioAmber adéposé un dossier d’enregistre-ment (Form S-1) en vue deproposer des actions sur lemarché boursier américainpour un montant de l’ordre de150 millions de dollars. Les prin-cipaux teneurs de livres pourl’enregistrement des ordres desinvestisseurs sont Goldman,Sachs & Co. et Credit SuisseSecurities LLC. La création offi-cielle de BioAmber remonte à

STRATÉGIE

2008 dans le cadre d’une coen-treprise entre l’Américain DNPGreen Technology et le Fran-çais ARD, à la suite de la signa-ture d’une lettre d’intention endécembre 2006. À cette époque,ARD a investi 20 millions d’eu-ros, notamment pour laconstruction de son piloted’acide succinique vert sur lesite de Pomacle dans la Marne.En 2009, la société a fait appelà des investisseurs, récoltant12 M$. Sont entrés dans soncapital les fonds Sofinnova,Mitsui & Co. Venture, SamsungVentures Investment, Cliffton etAquaRIMCO. DNP s’est ensuiteporté acquéreur de la participa-tion d’ARD dans la coentrepriseen 2010, et tout le groupe DNPa été rebaptisé BioAmber. Danscette opération, la coopérativefrançaise Siclaé, actionnaired’ARD, est devenue actionnairede BioAmber. En 2011, lasociété a levé 45 M$ supplé-mentaires. Naxos et la sociétéMitsui & Co ont participé à cedeuxième tour de table auxcôtés des investisseurs dupremier tour. Financées à leursdébuts par le capital-investisse-ment, les sociétés de biotechno-logie industrielle sont de plusen plus nombreuses à faireappel à l’épargne publique.Selon le site Internet BiofuelDigest, BioAmber serait la 13e

société à recourir à ce type definancement, après la cotationau Nasdaq de Codexis en 2010,puis d’Amyris, Gevo, Solazyme,PetroAlgae, Myriant ou encoreGenomatica. ■

JULIEN COTTINEAU ET

SYLVIE LATIEULE

BioAmber s’associe à Mitsui etenvisage de lever 150 M$

Le pilote de Pomacle va êtredétrôné par de nouvellesinstallations.

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RRepères[ACTUALITÉS]

disponibilité locale enmatières premières avanta-geuses, bagasse et canne àsucre en tête. Cela faciliteraitaussi la possibilité d’adosserles potentielles bioraffineriesà des producteurs de sucre, cequi ne manque pas au Brésil.De son côté, Cobalt Technolo-gies apportera des technolo-gies et procédés pour laproduction de bio n-butanol.Les marchés visés sont ceuxde la chimie, en particulierdes intermédiaires pour pein-tures, laques ou revêtements,ainsi que les biocarburants.Rhodia estime également quece projet lui permettraitd’élargir sa gamme desolvants biosourcés. ■ J.C.

N-BUTANOL

L e chimiste français, affiliédésormais au Belge

Solvay, mise sur le n-butanolbio. Rhodia a conclu un proto-cole d’accord avec le Califor-nien Cobalt Technologiespour un projet sud-américain.Les deux partenaires envisa-gent la construction de bioraf-fineries pour la production den-butanol à partir de bagasse,résidu de canne à sucre.Rhodia et Cobalt vont initiale-ment conduire une étude defaisabilité, laquelle pourraitmener à un éventuel pilote.Le Brésil est déjà identifiécomme le lieu idéal dedémarrage du projet, d’unepart par l’implantation deRhodia dans le pays et de la

Rhodia s’allie à Cobalt pour un projet brésilien

ACIDE SUCCINIQUE

Le Japonais Sojitz et lasociété américaine

Myriant, filiale de Bio-EnergyInternational, souhaitentdévelopper la production dedérivés d’acide succiniquebiosourcé en Asie. Dans cecadre, ils ont conclu un accordvisant à établir un partena-riat commercial pour la distri-bution de ce produit au Japon,en Chine, en Corée du Sud età Taïwan. « Nous prévoyonsde mettre en place une unitéde dérivés biosourcés àl’échelle commerciale quidevrait être opérationnelle en2015 et qui consommera68 000 tonnes d’acide succi-nique biosourcé de Myriant »,explique M. Izutani, le direc-teur général du départementChimie fine et Matériauxfonctionnels de Sojitz. L’acide succinique sera utilisépour diverses applications,comme les plastifiants, lespolymères, les uréthanes et

Myriant et Sojitz engagent un partenariat en Asie

Le site de Myriant à LakeProvidence.

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les solvants. Ce partenariatassocie l’expertise de Myriantdans la production d’acidesuccinique biosourcé auréseau de distribution deSojitz, qui possède 25 bureauxcommerciaux en Asie. Endécembre 2010, le groupeaméricain avait aussi entaméla construction d’une usine deproduction d’acide succiniqueà Lake Providence, en Loui-siane. D’un investissementtotal de 50 M$, celle-ci possé-dera une capacité de produc-tion de 14 000 t/an. ■ A.F.

LE MEILLEUR DE LA NATURE

www.drt.fr

La société d’ingénierieAkaeno ajoute une corde à

son arc via son projet deproduction d’acide lactiquebiosourcé. Le montant investidans ce dernier s’élève à1 million d’euros. Démarré il ya presque un an, il vise labioconversion de matièreorganique, notamment d’ef-fluents agro-industriels enacide lactique. Akaeno vient

ACIDE LACTIQUE

Akaeno convertit des effluentsagro-industriels

d’identifier et de caractériser30 souches de microorga-nismes (bactéries, champi-gnons, levures) - sur les 500 qu’il possède - capablesd’assurer cette bioconversion.« Les nouvelles souches identi-fiées par Akaeno ne produisentqu’une seule sorte d’isomère, del’acide lactique D (-) ou L (+). Defait, par rapport aux modes deproduction traditionnels(mélange racémique), ellesaugmentent les rendements deproduction d’isomères de prèsde 100 % », indique le groupe.La prochaine étape du projetconsiste à mettre en place unpilote de production à l’échelleindustrielle pour cet été. Si toutse passe bien, la production àl’échelle commerciale devraitdébuter courant 2013. ■ A.F.

Les souches d’Akaenoproduisent un acidelactique optiquement actif.

© A

kaen

o

Ifmas lauréat de l’appel à projet IEED■ Le projet Ifmas (Institut français des matériaux agrosourcés) a été

reconnu comme lauréat du deuxième appel à projet des IEED (Insti-

tut d’excellence sur les énergies décarbonées), le 27 septembre, par

Nicolas Sarkozy qui a également consacré le projet GreenStars sur la

valorisation des micro-algues. Ce précieux label a déjà été attribué au

projet Pivert à Compiègne, soutenu par le pôle IAR, et au projet

Indeed à Lyon, soutenu par Axelera. Le projet Ifmas est soutenu par

les pôles Maud et IAR, avec pour chef de file Roquette.

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18 FormuleVerte - N°08 - Décembre 2011

RRepères [ACTUALITÉS]

AMIDON

T ereos Internacional, filialede Tereos, cotée à la

bourse de Sao Paulo, vientd’entrer au capital d’Halotek àhauteur de 68 %, pour unmontant de 45 millions deréals (20 M€), rebaptisant lasociété Syral Halotek. Crééeen 1991, Halotek est implan-tée à Palmital, dans l’État deSao Paulo, zone d’implanta-tion des sites de productionde sucre et d’éthanol deTereos au Brésil. L’unité indus-trielle, l’une des plus impor-tantes au Brésil, emploie 185 personnes et produit unegamme d’amidons, avec unecapacité de 60 000 t/an.Tereos Syral, branche amidonnière de Tereos, pour-suivra les investissements deSyral Halotek avec laconstruction d’une amidon-nerie de maïs, l’objectif étant

d’ajouter une offre deproduits amylacés base maïspour l’industrie alimentaire etpapetière au Brésil et enAmérique du Sud. « Tereos achoisi le Brésil pour réaliserson premier investissementdans l’industrie amidonnière

hors Europe. Cette acquisitionillustre parfaitement la stratégie de Tereos Internacional qui consiste àdévelopper les synergies indus-trielles du groupe tout en capi-talisant sur les différentesexpertises », explique AlexisDuval, CEO de la filiale TereosInternacional. ■ S.L.

Syral Halotek produira del’amidon à partir de maïs.

Tereos entre sur le marché brésilien

© D

R

Europe. Parallèlement, avantla fin de l’année, le secondsous-traitant principal de lasociété mettra en service unedeuxième ligne dans uneunité au Tennessee (États-Unis), ce qui portera la capa-cité à 36 000 t/an. Cotéedepuis août dernier à laBourse de Toronto (Canada),EcoSynthetix utilise principa-lement de l’amidon issu dumaïs pour ses actuellesproductions. En parallèle de laplateforme Biolatex, la sociétédétient une seconde plate-forme, baptisée EcoMer, quipermet la production de buil-ding block monomèresbiosourcés produits à partirde dextrose. ■ J.C.

DÉRIVÉS D’AMIDON

La jeune entreprise cana-dienne basée à Burling-

ton (Ontario) revoit à lahausse ses capacités. Ceciconcerne sa gamme deproduits issus de sa plate-forme propriétaire Biolatex,qui permet de produire desspécialités chimiques à partird’amidon, dont le produit Eco-Sphere. EcoSynthetix, quine détient pas de capacités deproduction à échelle commer-ciale en propre, gèrera bien106 000 t/an, réparties surdeux sites. À Oosterhout, auxPays-Bas, l’un de ses sous-trai-tants vient de mettre enservice une ligne d’une capa-cité d’environ 36 000 t/an, cequi double les capacités en

EcoSynthetix renforce sescapacitéscation de son biopolymère

Ingeo. Ce dernier seraimplanté en Thaïlande etdevrait ouvrir ses portes en2015. En 2009, NatureWorksavait déjà doublé la produc-tion d’Ingeo de 70 000 à140 000 tonnes sur sonpremier site, situé à Blair auNebraska (États-Unis). Lesbiopolymères de la gammeIngeo servent divers marchéscomme les emballages rigideset souples, les produits hygié-niques, le textile, etc. Créée en2007, NatureWorks étaitinitialement une coentreprise50/50 entre Cargill et TeijinLimited. Elle était devenueune société indépendanteentièrement détenue parCargill en juillet 2009. ■ A.F.

PLA

L a division NatureWorksde Cargill, dédiée à la

production de PLA Ingeo(acide polylactique), intéressele Thaïlandais PTT Chemical.Ce dernier va investir 150 M$ (108,3 M€) pouracquérir 50 % du capital de lafiliale. Cet investissementpermettra à NatureWorks deconstruire son deuxième sitede production dédié à la fabri-

PTT acquiert 50 % de NatureWorks

Production de PLA Ingeoaux États-Unis.

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atu

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orks

Feu vert pour le projetDow-Mitsui au Brésil■ Les autorités brésiliennes ont

donné leur approbation au

projet de Dow et de Mitsui pour

constituer une coentreprise

50/50 au Brésil. Mitsui pourra

donc acquérir 50 % de Santa

Vitória Açúcar e Alcool, filiale

locale de Dow, qui produit de la

canne à sucre, et qui sera en

charge de la future usine d’étha-

nol d’une capacité de

240 000 t/an à l’horizon 2013. En

aval seront édifiées des unités de

bioéthylène et de poyléthylène.

Messer va produire du CO2 vert■ Messer va construire une

nouvelle unité de valorisation

de CO2 à Lacq en partenariat

avec Abengoa Bioenergy France,

représentant un investissement

de 12 M€. Le dioxyde de carbone

est récupéré de la production

de bioéthanol.

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RRepères[ACTUALITÉS]

LE MEILLEUR DE LA NATURE

www.drt.fr

ture d’une coentreprise à peineplus de deux ans après sa créa-tion établit la preuve de sacapacité de création de valeurstant au niveau du marché quepour ses actionnaires », seréjouit Bernard Maitre, prési-dent du fonds Emertec, undes actionnaires de Fermen-talg. Créé en 2009, Fermen-talg emploie 20 personnes. La société avait réalisé un tourde table de 5,3 M€ en débutd’année. Sofiprotéol a, lui,enregistré un chiffre d’affairesde 5,6 Mrds € en 2010 et em -ploie 6 400 personnes. ■ A.F.

MICROALGUES

Fermentalg, spécialisédans la production de

molécules chimique par desmicroalgues, va engager unpartenariat avec Sofiprotéol,l’établissement financier de lafilière française des huiles etprotéines végétales. Les deuxgroupes vont créer une coen-treprise dédiée à l’industriali-sation, la production et lacommercialisation d’huilesoméga 3 issues demicroalgues. Sofiprotéolfinancera l’industrialisationdu projet et détiendra 70 % decette société. Il apportera sescompétences industrielles etcommerciales ainsi que sonexpertise nutritionnelle dansles huiles. Le montant de l’in-vestissement n’a pas étédévoilé. De son côté, Fermentalgpossédera 30 % du capital dela coentreprise et assurera ledéveloppement de sonprocédé breveté « jusqu’auxpremières phases de scale-upde sa technologie ». « La signa-

Une coentreprise entreFermentalg et Sofiprotéol

Les laboratoires deFermentalg sont installés àLibourne en Gironde.

© F

erm

enta

lgproduire dès le début de l’an-née prochaine. Les deuxpartenaires enclencherontensuite la seconde phase duprojet, laquelle permettra deporter les capacités à5 000 t/an d’ici à fin 2012.« Au vu des retours extrême-ment positifs du marché, quiattend l’arrivée de nosnouveaux ingrédients et huilesà base de microalgues, noussommes très enthousiastes àl’idée de franchir ces étapescruciales de commer -cialisation », s’enthousiasmeJodie Morgan, p-dg de lacoentreprise. ■ J.C.

MICROALGUES

L a coentreprise 50/50fondée fin 2010 entre le

Californien Solazyme, spécia-liste des microalgues, et l’ami-donnier français Roquetteachève la première phase deson projet industriel deproduction d’ingrédientsalimentaires à base demicroalgues. Sur le site deRoquette à Lestrem (Pas-de-Calais), Solazyme RoquetteNutritionals va finaliser avantla fin de l’année la construc-tion d’une unité d’une capa-cité de 300 tonnes par and’une farine complète bapti-sée Algalin. Unité qui devrait

Solazyme et Roquette lancentleur unité

FARNÉSÈNE

Après avoir conclu unaccord de production

avec le Brésilien Paraíso Bioe-nergia en mars, la sociétéAmyris se renforce à nouveauau Brésil via la signature d’unprotocole d’accord visant àcréer une coentreprise avecETH Bioenergia. Ce dernier estun producteur brésiliend’éthanol, d’énergie électriqueet de sucre détenu par laholding Odebrecht SA. Lacoentreprise pourra traiterjusqu’à 2 millions de tonnesde canne à sucre par an. Laproduction de farnésènedevrait débuter en 2014 etsera opérée par ETH, dansune de ses usines brési-liennes. Amyris détiendra lesdroits exclusifs du farnésèneproduit dans ce cadre, quisera commercialisé sous lenom Biofene.Par ailleurs, Amyris a révéléune collaboration avec son

Deux projets pour Amyris

compatriote Method Products,notamment spécialisé dans lesproduits de soin. Les deuxgroupes ont signé un accordpour développer conjointementun portefeuille de molécules,telles que des tensioactifs oudes solvants, issus du farné-sène renouvelable. Selon lesuccès de cette phase de développement, les sociétéspourront poursuivre leur colla-boration à travers un accord dedistribution. ■ A.F.

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myr

is

Amyris a développé deslevures pour convertir des sucres en produitsvalorisables.

Extension de la plate-forme de R&D de Global Bioenergies à Evry■ Installée sur le Genopole à Evry, Global Bioenergies a porté sa plate-

forme de R&D à 1400 m2, du fait de l’arrivée de nouveaux salariés et

l’installation d’équipements robotisés. Ces derniers font partie d’un

programme d’investissements financé en partie par des contrats de

crédit-bail signés avec la Société Générale d’un montant de 450000 €.

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20 FormuleVerte - N°08 - Décembre 2011

RRepères [ACTUALITÉS]

Triunfo. « Ce sera la premièreforme de caoutchoucs EPDMbiosourcés dans le monde », seréjouit Lanxess. Les EPDMsont traditionnellementproduits à partir d’éthylène etde propylène dérivés dematières premières pétro-lières. Lanxess utilisera del’éthylène issu de la canne àsucre comme solution alter-native pour la fabrication deses EPDM biosourcés. Lepétrochimiste brésilien Bras-kem sera chargé de fournir del’éthylène biosourcé via pipe-line sur le site de productiond’EPDM de Triunfo. Actuellement, ce site produit40 000 t/an de caoutchoucEPDM traditionnel commer-cialisé sous la marque Keltan.Lanxess espère débuter laproduction de Keltan « bio »en novembre 2011 avec unecapacité initiale de plusieurscentaines de tonnes. À terme,

la production devrait attein-dre 10 000 t/an d’EPDMbiosourcé. Lanxess produitégalement des EPDM àGeleen, aux Pays-Bas, à Marlen Allemagne et à Orange auTexas (États-Unis). Outre lesEPDM, Lanxess rechercheégalement des sources alter-natives pour la production decaoutchouc butyle, principa-lement utilisé dans la fabrica-tion des pneus. Le chimisteallemand et son partenaireaméricain Gevo travaillentactuellement sur un procédé

de production d’isobutène àpartir de sucres issus du maïs.L’isobutène est une matièrepremière clé dans la produc-tion de caoutchouc butyle. Legroupe produit ce type decaoutchouc à Zwijndrecht, enBelgique et à Sarnia, auCanada. Un troisième site esten cours de construction àSingapour. Il devrait démarrerses activités début 2013. Laproduction totale de caout-chouc butyle devrait alorsatteindre 380 000 t/an pour legroupe. ■ A.F.

EPDM

L e chimiste allemand selance dans la production

de caoutchoucs synthétiquesbiosourcés. Il prévoit decommercialiser des mono-mères d’éthylène-propylène-diène (EPDM) issus d’éthylènebiosourcé d’ici la fin de l’an-née. La production débuterasur son site brésilien de

L’EPDM est notammentutilisé pour fabriquer despneus.

Lanxess va passer à l’échelle commerciale

© L

anxe

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LANXESS SIGNE AVEC BIOAMBER

mettant d’accroître les niveauxd’EPA/DHA dans les graines decanola et leur utilisation. Lemarché mondial des oméga 3pour le secteur alimentaireavoisinait 7,5 Mrds$ en 2010 etdevrait progresser de 15 à 20 %par an d’ici 2015. ■ A.F.

OMÉGA 3

La filiale BASF Plant Scienceet Cargill ont conclu un

accord de plusieurs annéespour co-développer et com -mercialiser une nouvelle géné-ration d’huile de canola(apparentée au colza) compo-sée d’acides gras polyinsaturésriches en oméga 3 de type EPA(eicosapentoénoïque) et DHA(docosahexaénoïque). Lesproduits trouveront une appli-cation dans l’industrie agroali-mentaire, en pharmacie etnutrition. Ils seront disponiblesd’ici 2020. Cargill mettra àcontribution son réseau com -mercial. BASF Plant Scienceapportera son expertise dansles solutions génétiques per -

Cargill et BASF partenaires

Cargill et BASF basent leurpartenariat sur le canola.

© D

R

MetEx avance en Malaisie dans le Bio-PDO■ Le Français Metabolic Explorer (MetEx) avance dans la construc-

tion de sa première unité industrielle de 1,3 propanediol (PDO) en

Malaisie. La mise en service est prévue fin 2012 sur le parc biotech-

nologique BioXCell. Les travaux devaient débuter en octobre,

indique Metabolic Explorer qui a déjà sélectionné les premiers sous-

traitants.. Il a par ailleurs démarré des négociations pour la fourni-

ture de matières premières. Les capacités des futures productions

démarreront à 8 000 t/an pour atteindre les 50 000 t/an d’ici 2017.

LE MEILLEUR DE LA NATURE

www.drt.fr

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22 FormuleVerte - N°08 - Décembre 2011

RRepères [ACTUALITÉS]

SPÉCIALITÉS BIOSOURCÉES

La société biotechnolo-gique californienne,

spécialiste des carburants etspécialités chimiquesbiosourcés, estime avoir fran-chi un cap pour ses procédésde bioproduction. LS9 (pourLife Sustain Billion) a annoncéavoir pu monter en échelleses procédés en les faisantpasser d’une capacité de1 000 l à 20 000 l dans sonunité pilote de South SanFrancisco (États-Unis).

LS9 monte en puissance

pour la production d’éthanol àpartir d’amidon de maïs. Lejury américain parle mêmed’une action volontaire ausujet de cette plainte déposéepar Novozymes en mai 2010.Cette décision du jury ne faitpour l’heure pas office deverdict, lequel revient au juge.Selon Bloomberg, DuPont, quia repris Danisco cette année, adéjà fait appel de cette déci-sion. ■ J.C.

JUSTICE

Le jury d’une cour améri-caine du Wisconsin (États-

Unis) a récemment ordonné àDanisco de verser desdommages d’un montant de18,3 millions de dollars (13,4 M€) à Novozymes dansle cadre d’un litige au sujetd’une enzyme. En l’occurrencedes alpha-amylases, utiliséesdans les procédés de fermen-tation pour la production debiocarburants. Notamment

Danisco aurait violé un brevet de NovozymesUne tonne d’un produit a déjà

été fabriquée pour un parte-naire via cette montée enéchelle, et LS9 pense pouvoirl’utiliser pour d’autresproduits. Début 2012, LS9mise même sur une montéeen échelle de l’ordre de 50 000 l. Ce qui conduira lasociété à son objectif princi-pal : pouvoir mettre enservice des capacités de135 000 l/an dans son unitéd’Okeechobee (Floride),laquelle fait actuellementl’objet de travaux d’extensionpour une mise en service aupremier trimestre 2012. LS9se focalise sur la fermentationet la conversion de sucrespour produire du biodiesel, dubiokérosène, et des spécialitésbiosourcées comme desacides gras, des alcools gras,des aldéhydes, ou encore desalpha-oléfines. ■ J.C.

UNE EXPOSITION DÉDIÉE À LA CHIMIE

A.F.

Pour en savoir plus :http://www.cnrs.fr/entree-matiere/

MATIÈRE ET MATÉRIAUX

LS9 est un spécialiste de labiologie synthétique.

© L

S9

Ouverture d’une unité de R&D franco-chinoise■ Rhodia, le CNRS, l’École normale supérieure de Lyon et la East

China Normal University ont inauguré leur laboratoire Eco-efficient

Products and Processes sur le site de R&D de Rhodia à Shanghai.

Cette unité mixte franco-chinoise de chimie verte, la première de ce

type en Chine, travaillera sur le développement de produits et procé-

dés éco-efficients destinés à réduire la dépendance au pétrole.

L’unité accueillera des chercheurs, des industriels et des étudiants

chinois et européens.

Mitsubishi Rayonveut produire du MMAplus vert■ Le Japonais Mitsubishi

Rayon se fixe l’objectif, d’ici

2016, d’atteindre les 50 % de

méthacrylate de méthyle (MMA)

produit à partir de matières

premières plus écologiques.

D’un côté, Mitsubishi Rayon

compte utiliser des matières

premières renouvelables pour

ses procédés existants.

De l’autre côté, il travaille sur de

nouvelles voies de production

toujours à partir de matières

premières renouvelables.

Enfin, le groupe entend

poursuivre ses innovations en

matière de catalyseurs et de

procédés pour continuer de

réduire ses besoins

énergétiques pour une

production plus verte de MMA.

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23FormuleVerte - N°08 - Décembre 2011

Les questions d'environnement

envahissent les préoccupations

et le champ médiatique de nos

sociétés. Dès 1992, K. Halada défi-

nissait les écomatériaux comme des maté-

riaux contribuant à la réduction de l'impact

environnemental lié aux activités

humaines. Ce sont des matériaux conte-

nant moins de substances dangereuses,

issus de ressources renouvelables, dotés

d’un potentiel de recyclage plus impor-

tant, obtenus à partir de déchets, de copro-

duits industriels ou par des procédés de

fabrication ayant moins d'impacts sur l'en-

vironnement. Il peut s’agir de matériaux

innovants ou de combinaisons originales de

matériaux connus. Les produits d'origine

végétale ont une place importante. Les

matériaux composites sont très présents :

les fibres peuvent être des fibres végétales,

les granulats des déchets recyclés ou des

coproduits industriels, etc. Le procédé de

fabrication devient un point clé : l'influence

et l’impact environnemental des traite-

ments subis sont passés au crible. Pour les

matériaux d’origine végétale, les propriétés

physiques ont une certaine variabilité :

comment garantir alors la constance des

propriétés pour des applications indus-

trielles ? Le problème est similaire avec les

matières recyclées. Une autre difficulté

consiste à estimer les impacts environne-

mentaux d’un produit. L’écoconception est

une tentative de réponse à cette question

complexe : il s'agit d'intégrer l'environne-

ment dès la phase de conception via une

approche globale et multicritère des

impacts environnementaux pour toutes

les étapes de vie des produits.

Par ailleurs nous allons utiliser les maté-

riaux mieux et plus longtemps ; cela néces-

site des compétences en optimisation de

forme, dimensionnement de structures,

comportement en fatigue, endommage-

ment, physique des matériaux hétéro-

gènes, couplages multi-physiques pour

tenir compte des conditions extérieures

auxquelles seront plus sensibles les maté-

riaux biodégradables. Des pistes de

recherche s'ouvrent : optimisation des

procédés (fabrication, mise en œuvre,

démantèlement, recyclage, etc.), ré-utilisa-

tion, élaboration de procédés de dépollution,

usage de matières recyclées. Les nanotech-

nologies sont aussi un domaine de

recherche incontournable.

La production de ciment représente environ

5% des émissions de CO2 d'origine

humaine. Pour atteindre l’objectif de dimi-

nution par 4 des gaz à effet de serre en 2050,

l’étude de matériaux consolidés à froid est

stratégique, même si cela est une innova-

tion de rupture dans le contexte industriel

actuel. Pour la construction, il faut trouver

un compromis entre le caractère «dura-

ble», le coût et les propriétés physiques,

tout en veillant à une pose facile. Cela

nécessite un dialogue avec tous les acteurs

de la filière, du fournisseur de matières

premières jusqu'aux assureurs.

Dans les transports, il faut diminuer la

consommation énergétique et les émis-

sions polluantes tout en assurant la sécu-

rité des passagers et la recyclabilité des

véhicules en fin de vie. Parfois contradic-

toires, ces objectifs doivent être atteints

avec des technologies économiquement

viables. L'allègement des structures y consti-

tue un défi scientifique crucial.

De nouvelles normes et réglementations

liées à l’environnement ont eu pour effet

l’augmentation de la responsabilité des

fabricants. Avec une pression concurren-

tielle forte, les qualités « environnementales

» sont devenus des arguments de vente.

D’un point de vue pragmatique, le respect

(ou non) des réglementations a un coût

financier. L’optimisation des consomma-

tions énergétiques et du rendement des

matières premières, ainsi que l’utilisation

de matières premières secondaires à moin-

dre coût constituent autant d’opportunités

d’accroître la compétitivité des entreprises.

De plus l’économie évoluant vers la tertia-

risation et la dématérialisation, la vente

d'un bien se mue en offre de service. Une

petite amélioration représentera un gain

non négligeable pour l'entreprise gérant un

parc de nombreuses unités (photocopieuses,

véhicules, etc.).

En filigrane l’indépendance énergétique et

minière repose sur l’augmentation de la

production d’énergie propre et l’accès à des

sources de matières premières. L’Union Euro-

péenne importe plus de 50% de son énergie

; les terres rares, sont produites à plus de 90%

par la Chine, pays dont la demande natio-

nale est croissante. A plus ou moins long

terme, peuvent apparaître des difficultés

d’approvisionnement pour des composants

sans lesquels des avancées technologiques

récentes ne seraient pas possibles. Enfin

plusieurs régions françaises misent sur les

écomatériaux et les technologies « vertes »

pour développer leur économie. La dimen-

sion sociale du développement durable en

devient incontournable.

En conclusion, au delà d’une préoccupation

environnementale réelle et fondée, les

écomatériaux constituent un enjeu écono-

mique et industriel stratégique, tant au

niveau régional, national qu’international. ■

Ecomatériaux : enjeux et perspectives.

Estelle Bretagne,Maître de Conférencesen Mécanique,Université de PicardieJules Verne.

© D

R

Université de Picardie Jules Verne IUT de l'Aisne Laboratoire des TechnologiesInnovantes 48, rue d'Ostende02100 SAINT-QUENTINEstelle Bretagne ([email protected]) Tél : 06 30 73 63 60

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24 FormuleVerte - N°08 - Décembre 2011

RRepères [ACTUALITÉS]

VOIE THERMOCHIMIQUE

L e projet BioTFuel, qui visela conception à échelle

industrielle de procédés deconversion de biomasse ligno-cellulosique en biocarburantspar voie thermochimique,avance pas à pas. Les acteurs,à savoir Axens, Sofiprotéol,Total, l’IFP Énergies Nouvelles(IFPEN), le CEA et Thyssen-Krupp Uhde, ont présentérécemment les derniers déve-loppements. Sur le site deSofiprotéol à Venette (Oise),qui accueillera le pilote pourle prétraitement et la torré-faction de la biomasse, la défi-nition et la simulation deschéma des procédés ainsique la modélisation de latorréfaction sont complétées.Un appel d’offres pour uneunité clés en main a été lancéet le choix d’une société d’in-génierie devrait être arrêté,ces prochaines semaines. Lespartenaires entrevoient pour2012-2013 le début de laconstruction du pilote. Sur lesite en pleine reconversionindustrielle de Total à

Dunkerque (Nord), les défini-tion et simulation du schémades procédés ainsi que laconception préliminaire de lasection gazéification et de lapurification du gaz desynthèse ont été accomplies.L’étude d’ingénierie de détailest en cours de finalisation. Laconstruction du pilote (gazéi-fieur, conditionnement dugaz de synthèse et synthèseFischer-Tropsch) est entrevue

désormais à partir de 2013. Leprojet, dont le budget totals’élève à 112,7 millions d’eu-ros, dont 33,2 M€ de finance-ments publics, notammentvia l’Ademe, doit permettre de« disposer des éléments d’unechaîne d’industrialisationcomplète d’ici 2017-2018 »,selon Jean-Christophe Viguié,directeur général du projetBioTFuel. Au final, les parte-naires visent un conceptpermettant l’implantationd’unités industrielles capa-bles de traiter 1 million de

tonnes par an de biomasselignocellulosique pour laproduction de 200 000 t/ande biodiesel et de biokérosène(dans des proportions 2/3-1/3). Plusieurs écueils sontencore en vue. Outre la diffi-culté des aspects techniqueset technologiques, PascalBarthélémy, directeur généraladjoint de l’IFPEN reconnaîtqu’actuellement, le coûtmoyen de biocarburants viace projet serait « d’un facteurdeux par rapport au prixactuel des carburants. Il fautpasser à un facteur un ». Autreécueil : le recours à desmatières fossiles pour leprocédé. En amont de lagazéification, la biomassetraitée serait pour l’heuremélangée à des matièrescomme le pet coke (charbonde pétrole), le charbon ou lepétrole. Les partenaires s’ac-cordent à dire que le mélangesera majoritairementcomposé de biomasse maisqu’ils chercheront à atteindreles 100 %. ■ J.C.

Des résidus de biomassepourront être utilisés dansla future unité.

Le projet est complexe et ne débouchera pas avant 2017-2018 sur une production de biocarburant à partir de biomasse lignocellulosique.

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von

ik

cellulases, ainsi qu’à améliorerles souches de production. Cesenzymes seront en partie utili-sées par une usine pilote deBiométhodes, actuellement encours de construction auxÉtats-Unis. Celle-ci est dédiée àla production de biocarburantsde seconde génération et estopérée par Optafuel US, lafiliale américaine du Françaisbasée à Abingdon, en Virginie.Par la suite, le groupe envisagede créer deux autres pilotes enFrance. ■ A.F.

VOIE ENZYMATIQUE

Biométhodes s’est vuoctroyer 722 000 € de la

part d’Oséo, accélérant ainsila phase de pré-industrialisa-tion de son procédé de trans-formation de résiduslignocellulosiques en compo-sés chimiques renouvelables.Il intègre un prétraitementchimique de la lignocelluloseet l’action d’enzymes dévelop-pées grâce à la plateformeBiométhodes. Le financementcontribuera à optimiser lesenzymes clés du procédé, des

Biométhodes aidé par OséoBIOÉTHANOL

L’Italien Mossi & Ghisolfi(M&G) a annoncé deux

collaborations distinctes avecl’Américain TPG Biotech et leBrésilien GraalBio pour desprojets dans le bioéthanolpuis les intermédiaireschimiques biosourcés. Leprojet avec le fonds d’investis-sement TPG concerne la créa-tion de la coentreprise BetaRenewables, qui sera détenuemajoritairement par M&G.Les deux partenaires investi-ront 250 millions d’euros

M&G entame deux collaborationspour l’amorçage. Le groupeitalien versera dans le gironde Beta Renewables son unitéde 40 000 t/an d’éthanolcellulosique, en constructionà Tortona, en Italie. Le secondprojet est une collaborationavec GraalBio Investimentos,un spécialiste brésilien desbiocarburants de secondegénération. L’accord vise unepremière unité brésilienne àéchelle commerciale d’éthanol cellulosique, à l’horizon 2013. ■ J.C.

BioTFuel se prépare à la phase de pilotage

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25FormuleVerte - N°08 - Décembre 2011

RRepères[ACTUALITÉS]

LE MEILLEUR DE LA NATURE

www.drt.fr

3e GÉNÉRATION

Le centre de Cadarache(Bouches-du-Rhône) du

Commissariat à l’énergieatomique et aux énergiesalternatives (CEA) vientd’inaugurer la plateformeHélioBiotec. Celle-ci est héber-gée par le laboratoire de bioé-nergétique et debiotechnologie des bactérieset microalgues (LB3M), qui estune unité mixte CEA-CNRS-Université d’Aix-Marseille.Créée entre 2009 et 2011,HélioBiotec a pour but d’étu-dier et d’optimiser les méca-nismes biologiques decertains microorganismes,comme les microalgues et les

Le CEA dédie une plateforme aux microalgues

BIOCARBURANTS

L a société de biotechnolo-gie industrielle française

Protéus franchit une nouvelleétape dans le cadre de sonpartenariat avec le SuisseSyngenta, initié en 2009. Lesdeux groupes collaborentdepuis deux ans dans ledomaine de la production debiocarburant via desenzymes. Protéus vient deréaliser l’optimisation d’en-zymes destinées à développerdes cultures de haute perfor-mance pour la production debiocarburants. « Des variantsaméliorés ont été transférés àSyngenta pour être développéset industrialisés », précise legroupe français. Les termes dece partenariat n’ont pas étécommuniqués. Protéuspossède également un parte-nariat avec l’Institut françaisdu pétrole Énergies Nouvelles(IFPEN) dans le même

Protéus renforce sonpartenariat avec Syngenta

domaine à travers le projetHypab (Hydrolyse enzyma-tique de la paille de blé),achevé en 2009 et leprogramme Active (Adapta-tion des Cellulases de T. reeseiaux contraintes de la fermen-tation éthanolique), actuelle-ment en cours de réalisation.Le spécialiste français desenzymes est détenu à 100 %par le groupe français dechimie fine PCAS depuis l’andernier. ■ A.F.

FINANCEMENT

L e groupe Total a concluun partenariat avec

l’Oséo pour aider des PMEinnovantes à accélérer ledéveloppement de leur phaseindustrielle ou leurs lance-ments commerciaux. Techni-quement, Oséo sélectionnerades projets parmi les PMEsoutenues et les présentera àTotal, qui pourra, le caséchéant, s’engager avec cesPME en fonction des projetset de leur intérêt pour les acti-vités du groupe. « Nous cher-chons des briquestechnologiques dans nos

Total s’associe à l’Oséosecteurs d’activités », noteJean-François Minster, direc-teur scientifique de Total. Legroupe s’intéressera à deuxtypes de technologies. Cellesqui sont déjà existantes etutilisées au sein du groupemais qui peuvent être amélio-rées via l’innovation. Et denouvelles technologies.« Nous souhaitons nouspencher sur des projets mûrsconcernant des technologiesavancées, comme dans ledomaine des biotechnolo-gies », souligne Jean-FrançoisMinster. ■ J.C.

cyanobactéries, qui ont lacapacité de produire desmolécules à forte teneur éner-

gétique. La culture de cesmicroorganismes pourraitpermettre la productionfuture de biocarburants de 3e génération. La plateformedispose de divers équipe-ments pour « accélérer laR&D », comme des outils decriblage haut-débit, desinstruments d’analyse, desbioréacteurs instrumentés,des “banques” de microalgueset cyanobactéries et deschambres de culture. Elleaccueille aussi des parte-naires industriels, commeFermentalg, le CAER (Carbu-rants alternatifs pour l’aéro-nautique) et Eima

(Exploitation industrielle desmicro-algues), ainsi que despartenaires du monde acadé-mique. HélioBiotec a étéfinancé dans le cadre d’uncontrat de projet État-régionsur la période 2007-2013. Lemontant du projet s’est élevéau total à 2,4 millions d’eurosdont 300 000 € apportés parle CEA, 1,2 M€ par le Fondseuropéen de développementrégional, 300 000 € par l’Étatet 600 000 € par la régionPACA. Plus d’une trentaine dechercheurs, ingénieurs, tech-niciens, post-doctorants etthésards travaillent sur cetteplateforme. ■ A.F.

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Les microalgues sontpressenties pour laproduction debiocarburants.

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Outil de criblage chezProtéus.

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26 FormuleVerte - N°08 - Décembre 2011

& RechercheDéveloppement [CENTRE D’EXCELLENCE]

TENSIO-ACTIFS

plusieurs articles et ont également déposé desbrevets », constate Marie Dufauret. Un inté-rêt marqué par des industriels a donnéenvie à l’ENSCR de valoriser ces compé-tences. La création en mars de la businessunit Surfact’green est une première étapedans le développement d’une société autourde ces travaux. Cette business unit quidépend juridiquement de l’ENSCR peutrépondre à des contrats de prestation deservices. « Ce statut nous permet de tester lemarché et d’orienter notre start-up en fonc-tion des demandes des industriels », se féliciteMarie Dufauret, qui estime à un ou deux ansla création de la start-up. Aujourd’hui, l’acti-vité est soutenue par l’ENSCR mais aussiRennes Métropole. L’équipe reçoit égale-ment une aide de Bretagne Valorisationpour la création de la société. De plus,Surfact’green a déjà enregistré des contratspour la production à façon des tensio-actifsprésents dans son catalogue, pour lesmarchés de la détergence et des cosmé-tiques. « Nous proposons différents types decontrat. Dans le premier cas, nous sélection-nons un panel de tensio-actifs, puis nousfournissons à notre client des échantillonspour qu’il les teste. Nous pouvons aussi travail-ler dans notre laboratoire sur les formules denotre client pour identifier quel serait le meil-leur tensio-actif », détaille Marie Dufauret.L’ingénieure a en effet été recrutée en mars,en particulier pour son expérience en formu-lation qui vient compléter les compétencesen synthèse chimique de ses collègues. Ellea notamment « étudié les interactions entre

les tensio-actifs et les protéinespouvant engendrer des problèmesde stabilité ». Le directeur scienti-fique et les deux consultants deSurfact’green sont issus du labo-ratoire COS et ont travaillé à «  laconception et la synthèse  » desmolécules tensio-actives à l’originede la création de Surfact’green. Labusiness unit prévoit maintenantde participer à plusieurs congrès etsalons. Nouvelle étape vers la créa-tion de la start-up. ■ A. D.

L’objectif est d’optimiser ces paramètres deréaction pour limiter l’impact sur l’environne-ment », se flatte l’ingénieure. Car les tensio-actifs proposés par Surfact’green sontbiodégradables, éco-compatibles et bio-compatibles, « c’est-à-dire compatibles avecl’environnement et la santé humaine »,précise Marie Dufauret.Ces propriétés ont notamment été à l’origined’un contrat de développement conclu avecEiffage Travaux Publics avant la créationde Surfact’green. La société de BTP recher-chait des tensio-actifs pour des émulsions debitume. « Ils voulaient des tensio-actifs pourmélanger le bitume avec une phase aqueuse,sous forme d’émulsion. Ils devaient être biodé-gradables car les tensio-actifs peuvent acci-dentellement se retrouver dansl’environnement. De plus, les tensio-actifsont permis une émulsion à une tempéra-ture plus basse et donc une application avecmoins de risques pour le personnel appli-quant », détaille Marie Dufauret. Cette colla-boration entre le groupe de BTP et lelaboratoire de Chimie organique et supramo-léculaire (COS) dont est issu Surfact’green aété initiée dès 2001. « Ce laboratoire travailledepuis une vingtaine d’années sur la valori-sation de matières premières renouvelablespour l’obtention de tensio-actifs. Ils ont publié

La business unit créée en mars peaufine sonapproche du marché avant de devenir une sociétéindépendante.

Surfact’green choisit le biodégradable

es algues n’ont pas fini d’inter-venir dans des applications.Surfact’green les utilise en effetpour la synthèse de tensio-

actifs. « Des travaux réalisés en collaborationavec le CEVA (Centre d’Étude et de Valorisa-tion des Algues) ont permis de mettre aupoint une technique permettant d’extraire desalgues la partie hydrophile des tensio-actifs :un traitement acide des algues permetd’aboutir à des oligomères d’alginate »,indique Marie Dufauret, directrice deSurfact’green, business unit créée en mars ausein de l’École nationale de chimie de Rennes(ENSCR). Les tensio-actifs possèdent deuxparties distinctes : une tête hydrophile quiaime l’eau et une queue hydrophobe. Pourla première partie, l’équipe de quatrepersonnes utilise des molécules extraitesdes algues brunes, des coproduits de labetterave à sucre (glycine bétaïne). Leschaînes longues qui composent la queue destensio-actifs de Surfact’green proviennentd’huile végétale (colza, tournesol). Une foisles molécules composant les deux parties dutensio-actif sélectionnées, l’équipe de la busi-ness unit met en œuvre des voies desynthèse brevetées. « Au cours de la synthèse,nous couplons les deux parties. Nous pouvonsainsi jouer sur le HLB (la balancehydrophile/lipophile) », note MarieDufauret. Cette synthèse qui se faitgénéralement en une étape, est « leplus souvent une glycosylation »,précise la directrice de Surfact’green.Et surtout, la business unit met enavant le procédé « vert » de la miseau point de ces tensio-actifs. « Nousn’utilisons pas de solvant organique.Notre seul solvant, éventuel, est l’eau.De plus, nous essayons de travaillerdans des conditions de températureet de pression proches de l’ambiant.

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MARIE DUFAURET DIRIGE LA BUSINESS UNIT SURFACT’GREEN.

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27FormuleVerte - N°08 - Décembre 2011

[JEUNE SOCIÉTÉ INNOVANTE] &RechercheDéveloppement

CHROMATOGÉNIE

choses ne se font pas facilement au début.« Je voulais transformer cette petite expé-rience en performance industrielle. Pour-tant, dans l’industrie de volume de lapapeterie, les gens sont extrêmement conser-vateurs », indique Daniel Samain. En 2003,il emménage à Grenoble pour « se rappro-cher du centre technique du papier (CTP) ».La technologie de BT3 Technologies est lachromatogénie, qui permet de «  rendrehydrophobes des papiers en greffant, sur lacellulose, des acides gras naturels », détailleDaniel Samain. Elle repose sur le contrôle dela tension de vapeur, c’est-à-dire la pressionet la température à laquelle les phasesgazeuse et liquide ou solide d’une substancesont en équilibre. « C’est une phase analogueà un parfum qui est diffusé grâce à cet équi-libre liquide/vapeur ». Dans le cas de lachromatogénie, le contrôle de cet état« permet de déposer à la surface des papiers,à des vitesses très élevées, une couche extrê-mement fine de molécules d’origine végétaleet de les faire réagir ». La technique permetainsi de rendre le papier hydrophobe sansl’application d’une couche de plastique. Etle dirigeant de BT3 technologie ne veutpas se limiter aux feuilles de papier. « Lacellulose va être une matière première pourles matériaux de demain. Nous travaillonssur les objets en 3D, les emballages pourl’agro-alimentaire mais aussi le bâtiment, lestransports, l’ameublement, etc.  », affirmeDaniel Samain. La société créée en septem-bre 2010 prépare actuellement d’autrestechnologies utilisant de la cellulose pour les

Créée en septembre2010, la sociétégrenobloise propose de mettre en œuvre satechnologie pour desapplications dans lesecteurde l’emballage.

BT3 TECHNOLOGIESEN CHIFFRES● Septembre 2010 : création

● Capital : 37 000 €

● Aides et prix : 450 000 €

● CA au 31/12/2012 : environ 180 000 €

● Nombre d’employés : 3

● Nombre de brevets : 1 en propre et

3 licences exclusives mondiales.

BT3 Technologies rendle papier hydrophobe

omment un cadeau de Noëlpour ses enfants a amenéDaniel Samain à la créationde BT3 technologies ? « C’est

une longue histoire qui a débuté en décem-bre 1996 », témoigne-t-il. À l’époque, DanielSamain travaille à Toulouse dans le labora-toire de cancérologie de l’université PaulSabatier sur la vectorisation d’acidesnucléiques par voie chimique. Il prévoitd’offrir pour Noël à ses enfants une simplefeuille blanche. Ces derniers n’aurontensuite qu’à la passer sous l’eau pour voirapparaître, « à leur grande surprise », lesmots « Joyeux Noël » écrits à l’encre sympa-thique hydrophobe. Mais au lieu de nevoir que les contours des lettres restés secs,les « O » ont la forme des disques pleins«  traduisant un mécanisme de diffusion,réaction inexplicable par les connaissancesen chimie de l’époque », souligne le fonda-teur de BT3 Technologies avant d’ajouter :« Il m’a fallu 6 mois pour expliquer le phéno-mène. Intuitivement, j’ai compris que cetteréaction allait avoir un énorme impact dansle domaine des matériaux et notammentdans le secteur papetier et dans unedémarche de développement durable ». Ildépose un brevet à titre personnel. Les

C

domaines des composites. « Cette créationa été rendue possible avec l’aide du CTP quia réalisé un prototype de notre technologie »,témoigne le dirigeant dont l’ambition est de« créer un alphabet de technologies autourde la cellulose ». Cependant, d’autres appli-cations sont envisagées sur le verre, lesfilms photovoltaïques, etc.Le développement de la jeune société passepar une offre de services auprès des socié-tés d’emballages afin de travailler sur desproduits pour la mise en œuvre du procédéde chromatogénie. Ensuite, la société propo-sera des transferts de technologies et deslicences pour l’élaboration de l’outil indus-triels. Avec cette offre, Daniel Samain

estime enregistrer un chiffre d’affairesd’environ 40 000 euros pour les 18 premiersmois d’exercice. Ensuite, il envisage « uneaccélération de la demande pour atteindreprobablement 180 000 € de chiffre d’af-faires au 31 décembre 2012 ». La sociétécompte déjà des clients à l’étranger. BT3Technologies emploie trois personnes eten implique trois autres. Ces débuts encou-rageants permettent au dirigeant de prévoirune levée de fonds au premier trimestre2012. « Elle nous permettrait d’embaucherdes personnes qui travaillent déjà avec nous,de financer d’autres développements, defiabiliser nos technologies et de montrerqu’on est capable d’être présent à l’export, enAsie entre autres ». ■ AURÉLIE DUREUIL

DANIEL SAMAIN, FONDATEUR.

LA SOCIÉTÉ S’APPUIE SUR LA CHROMATOGÉNIE.

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28FormuleVerte - N°08 - Décembre 2011

Dossier

Malgré les avantagesenvironnementauxqu’ils procurent, lesagrosolvants peinentencore à se substitueraux solvants pétrochi-miques utilisés dansl’industrie. Cependant,les producteursdemeurent optimistesquant à l’avenirdu marché, dans uncontexte de raréfac-tion du pétrole et de durcissement dela réglementation.

AGROSOLVANTS Une opportunitéde développement à saisir

plusieurs objectifs : offrir un profil envi-ronnemental meilleur que les produitsd’origine fossile, mais aussi avoir descaractéristiques techniques intéressantestout en restant compétitifs », souligneAlain Lemor, responsable R&D chezNovance.Représentant un marché européend’environ 60 000 tonnes par an, lesagrosolvants peuvent être principale-ment classés selon leur provenance :bois, plantes de grande culture (amy-lacées ou sucrières) et espèces oléagi-neuses. Les solvants issus de la filièrebois sont majoritairement des dérivés

des terpènes, issus de l’essence detérébenthine provenant notam-

ment des pins. « À partir de ceproduit, il est possible d’obtenirdes alcools ou des hydrocarbures

terpéniques », détaille EricMoussu, directeur commercial et

marketing de DRT. Avant d’ajouter :

eintures, détergents,revêtements, pro-duits phytosanitairesou pharmaceu-tiques… Les solvants

sont utilisés pour de nombreuses appli-cations industrielles. Près d’un millierde ces substances capables de dissou-dre ou diluer d’autres produits existent,dont une centaine d’usage courantdans l’industrie. Cependant, la raréfac-tion du pétrole et la réglementationplus stricte sur les produits chimiquesobligent les industriels à trouver desalternatives plus respectueuses de l’en-vironnement à l’utilisation de ces sol-vants. En effet, les solvantspétrochimiques, en majorité nocifs etinflammables, représentent près de 29 % des composés organiques volatils(COV) émis dans l’atmosphère, selonle Centre interprofessionnel techniqued’études de la pollution atmosphérique

(CITEPA). « Nous constatons de la partdes industriels, notamment ceux ducoating, une demande croissante pourla substitution de molécules pétro-sour-cées », indique Jacky Vandeputte, res-ponsable projets et biomolécules aupôle de compétitivité IAR. Parmi lesalternatives proposées, les agrosolvantsconstituent une solution de substitu-tion prometteuse, qui réunit exigencesd’efficacité des industriels et impactenvironnemental réduit. « Les agrosol-vants, comme tous les produits de “chi-mie renouvelable“, doivent répondre à

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LES AGROSOLVANTS DE NOVANCE SONT UTILISÉS DANS L’ÉLABORATION D’ADJUVANTS POUR PHYTOSANITAIRES.

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[AGROSOLVANTS]

« Les hydrocarbures terpéniques sontdestinés principalement aux secteursdes revêtements et des peintures, tan-dis que les alcools s’adressent à ceux dudégraissage et nettoyage ». Les terpènespeuvent être également issus de l’in-dustrie papetière, via la récupérationd’essence de papeterie. « Cette indus-trie permet également de récupérer dutall-oil contenant des acides gras, quipeuvent servir de base pour la fabrica-tion d’autres agrosolvants », précise EricMoussu. La filière des plantes de grande culturepermet d’obtenir des solvants tels quel’éthanol, le butanol ou le 1,3 propane-diol par fermentation de sucres issusde l’hydrolyse de plantes de grandescultures ou de coproduits. « Ces solvantspourront être utiles mais d’autres molé-cules agro-sourcées comme les alcoolsamyliques, le glycérol, l’acide succiniqueet le furfural serviront de blocs pour lafabrication de solvants originaux », pré-cise Cédric Ernenwein, responsableR&D d’ARD, centre d’innovation et devalorisation du végétal. La plupart dessolvants obtenus par cette filière sont

Dossier

29

Marché prévisionnel des solvants en 2015 en France

Agrosolvants Solvants Taux de pénétration

pétrochimiques des agrosolvants (%)

Volume en 2005 38 200 tonnes (t) 600 000 t 6,4

Horizon 2015 sans 37 100 t 500 000 t 6,2

politique volontariste Diminution en raison

Horizon 2015 avec 156 000 t de la disparition des 31,1

politique volontariste peintures solvantées

Provenance des agrosolvants

Source Matière extraite Exemples de solvants

Plantes de grande culture Amidon Bioéthanol, acide lactique,

(espèces céréalières, sucrières, Glucose éther d’isosorbide, THF

amylacées) Huiles de Fusel

Oléo-protéagineux Acides gras Esters méthyliques, carbonate

Glycérol de glycérol

Bois Essence de térébenthine Bêta pinène, Dipentène, esters

(terpènes) méthyliques

Acides gras de Tall-Oil

Agrumes Extraits d’agrumes Limonène

Source : Ademe - Ministère de l’agriculture et de la pêche

>

Renseignements et inscription :Contact administratif : Gemma TRIVAL, [email protected] - Tél. : 01 44 24 63 41 ou 01 40 27 27 85Pré-Inscription obligatoire :Alain GUINAULT, [email protected] Conditions : gratuit pour les membres du GFP (déjeuner et pauses café inclus) - Renouvellement ou nouvelle Inscription au GFP pour l’année 2012 : http://www.gfp.asso.fr/presentation/adhesion.php

Lieu et plan d’accès :ENSAM, 151 Bd de l’Hôpital, Paris 75013, dans le Grand Amphi, sous la cour Manethttp://pimm.paris.ensam.fr/fr/node/908

PARIS 26 janvier 2012 Atelier de Prospective du GFP Bio-raffineries : Les ressources pour les polymères de demain organisé par

Le GroupeFrançaisdes Polymères

Sous la direction scientifique du Pr Luc Averous

Sponsor :

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30FormuleVerte - N°08 - Décembre 2011

[AGROSOLVANTS]Dossier

fluxants), ou de l’imprimerie (en rem-placement notamment des huilesminérales). « Le glycérol issu des huilesvégétales aide également à synthétiserdes solvants comme le carbonate de gly-cérol, ou des esters et éthers de glycéroltels que le Solketal », détaille AlainLemor (Novance). De son côté, RhodiaCoatis a lancé sa gamme Augeo d’agro-solvants issus de matières premièresrenouvelables. « Cette gamme est fabri-quée à partir de glycérine, coproduit dela fabrication de biodiesel », précise Vin-cent Kamel, directeur de la société.Avant d’ajouter : « Ces produits sont uti-lisés notamment dans les secteurs de lapeinture, des revêtements et du net-toyage industriel ».

Encore quelquesinconvénients à maîtriser

Les agrosolvants offrent de nombreuxavantages environnementaux et peu-vent se substituer à des composéspétrochimiques dans de nombreuxdomaines d’application. Cependant, ilspeinent encore à s’imposer sur le mar-ché des solvants. « Le frein principal desagrosolvants reste le coût, jusqu’à 50 %plus cher pour de gros volumes »,affirme Norbert Patouillard (Penna-kem). Avis que partage Cédric Ernen-wein (ARD) : « Dans la grosse majoritédes cas, il y a moyen de substituer pardes agrosolvants, mais il reste la diffi-culté de la compétitivité de coût ». « Maisla notion de compétitivité est relative :elle évolue très vite compte tenu de lavolatilité du prix du pétrole », estimeAlain Lemor (Novance). « Pour amor-tir le surcoût de ces solvants, il est néces-saire d’avoir une vision d’ensemble. Lessources d’économies pourront interve-nir non seulement sur le solvant maisaussi sur la ligne de production, et lesprocédés de traitement », estime CédricErnenwein. Pour Eric Moussu (DRT), leprincipal frein n’est pas forcément celuidu coût : « Le verrou est principalementtechnologique. Les performances four-nies par la majorité des agrosolvants nesont pas encore équivalentes à celles dessolvants pétrochimiques, notammentpour les applications de nettoyage et dedégraissage ». Autre point à améliorer :

la réglementation. « Après avoir rem-pli leur fonction (solubilisation, extrac-tion, etc.), ils disparaissent parévaporation. Les directives européennes99/13/CE et 2004/42/CE ont pour objec-tif de réduire les émissions de COV. Ilserait judicieux que la réglementationtraite différemment les agrosolvantsmême volatils et les solvants pétroliers.En effet, les solvants issus des agrores-sources sont renouvelables (par la pho-tosynthèse), alors que les solvantsd’origine pétrochimique produisent desCOV ou du CO2 supplémentaires lors deleur élimination finale », indique AlainLemor. En outre, les agrosolvants pos-sèdent des propriétés physico-chi-miques légèrement différentes dessolvants d’origine pétrochimique, limi-tant leur application dans certains sec-teurs. Par exemple, leur faible volatilitéet leur caractère lipophile limitent éga-lement leur application dans le secteurde la peinture ou du nettoyage. « Lafacilité d’utilisation n’est pas encore aussidéveloppée que pour certains des sol-vants pétrochimiques, notamment auniveau du séchage », souligne CédricErnenwein (ARD). Pour parvenir à fairesauter les verrous technologiques, lesindustriels du secteur ont entamé plu-sieurs travaux de recherche. « Les agro-solvants font actuellement l’objet dedeux projets de recherche : Delta 3 etAgrosolvants », indique Jacky Vande-putte. Le projet Delta 3 labellisé par lepôle de compétitivité IAR et porté parRhodia a commencé en 2010 suite àl’appel à projets éco-industries lancéen décembre 2009. Il vise à dévelop-

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LES AGROSOLVANTSDE LA SOCIÉTÉ DRTSONT EXTRAITS DE L’ESSENCEDE TÉRÉBENTHINEDES PINS.

généralement utilisés dans le secteurdes peintures, encres et adhésifs (PEA)comme diluant et du nettoyage(dégraissant). Le bioéthanol, qui consti-tue également une base pour l’élabo-ration d’autres solvants, est surtoutemployé dans l’industrie pharmaceu-tique, cosmétique et du nettoyage.Parmi les agrosolvants issus de plantesde grande culture, la société Pennakems’est spécialisée dans les dérivés du fur-fural à partir de résidus de canne àsucre et de maïs. « Nous proposons troistypes de produits issus du furfural bio-sourcé : du tétrahydrofurane (THF), du méthyl-THF, et du tétrahy -drofurfuryl alcool (THFA) », liste Nor-bert Patouillard, responsable des venteset marketing Europe chez Pennakem.Avant d’ajouter : « Le méthyl-THF estnotamment utilisé en synthèse orga-nique lors de réactions d’organolithiens,et le THFA comme solvant en agrochi-mie et pour le dégraissage des surfaces». Enfin, les plantes oléagineuses commele colza, le tournesol permettent d’éla-borer des solvants à base d’acides gras,notamment des esters méthyliquesd’origine végétale. Ce type de produitest appliqué notamment dans ledomaine des traitements phytosani-taires (en tant que solvant et adjuvant),des revêtements (en substitution des

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31FormuleVerte - N°08 - Décembre 2011

[AGROSOLVANTS]Dossier

per des solvants à bonne empreinteenvironnementale pour des applica-tions dans les secteurs du décapage,du dégraissage, du nettoyage et de laformulation de revêtements. Ce pro-jet associant notamment des produc-teurs de solvants d’origine différente(Rhodia, Novance et DRT) possède unbudget de 4,9 millions d’euros sur troisans dont 1,6 million financé par leministère de l’Industrie. «  Chaquesociété n’avait pas nécessairement delevier suffisant pour formuler des agro-solvants encore plus élaborés. Nousavons donc décidé de mutualiser lesmoyens au travers de ce projet »,indique Eric Moussu (DRT).Par ailleurs, l’autre projet dénomméAgrosolvants se finit actuellement,après quatre années de travaux. Dotéd’un budget de deux millions d’euros,ce projet porté par ARD réunit univer-sités (Reims et Compiègne), centres(Cetim et CRITT MDTS de Charleville-Mézières), et partenaires industriels(Phyteurop) autour de la mise au pointet l’évaluation de solvants verts issusdes agro-ressources régionales. Ces pro-duits élaborés au cours de ce projetvisent les domaines de la détergenceindustrielle (dégraissage des piècesmécaniques) et de l’agrochimie (for-mulation de produits phytosanitairesmoins toxiques). « Nous avons sélec-tionné ces deux domaines d’applicationcar la variation de prix est moins préoc-cupante que pour d’autres secteursindustriels », indique Cédric Ernenwein,coordinateur du projet. Avant de conti-nuer : « Les travaux réalisés ont permis

de déboucher sur la production de sol-vants à l’échelle pilote, à des formula-tions innovantes en cours d’essais dansles deux domaines d’application du pro-jet, à la publication de plusieurs articlesscientifiques et aux dépôts de brevets ».« Il reste encore des travaux de rechercheet développement à mener notammentsur les agrosolvants d’extraction ou les

agrosolvants de synthèse », ajoute JackyVandeputte. Malgré un marché actueldes agrosolvants peinant à décoller(voir tableau), les industriels du secteurdemeurent plutôt optimistes quant àl’avenir du marché. Pour preuve, cer-tains prévoient déjà d’agrandir leurgamme de solvants. Chez Rhodia, unecollaboration avec la société CobaltTechnologies vise à produire des sol-vants bio-sourcés à partir de bio-n-butanol issu de bagasse. «  Nouscherchons à développer des produitsverts de seconde génération, en utilisantpar exemple les déchets de la produc-tion de biocarburants », souligne Vin-cent Kamel. De son côté, la sociétéPennakem cherche à développer de sol-vants à partir de coproduits, comme leconfirme Norbert Patouillard : « Nousnous impliquons actuellement dans denouveaux partenariats, afin de déve-lopper et fabriquer des produits à faibleteneur en COV, et ainsi limiter leur émis-sion dans l’environnement ».La société DRT, quant à elle, comptenotamment se développer sur la récu-pération des résidus de l’industrie pape- >

LA CANNE À SUCRE PERMETD’OBTENIR DES

AGROSOLVANTS TELS QUE LEBIOÉTHANOL OU LE THF.

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32

[AGROSOLVANTS]Dossier

ENVIRO PLUS INNOVE AUTOUR DES AGROSOLVANTS

Créée en 2006, la société

Enviro Plus est une TPE de 7

personnes, née de l’idée de

remplacer des solvants pétro-

liers nocifs utilisés dans les

milieux industriels, en parti-

culier le chlorure de méthy-

lène. « Dans le cadre d’un

rapprochement avec ARD,

nous avons développé et bre-

veté un solvant performant à

base de dérivés de céréales.

Cette molécule portail, 100%

végétale, constitue le pivot

de notre société et nous per-

met d’ouvrir de nouveaux

champs d’applications »,

explique Thierry Hatat, prési-

dent fondateur. Outre la

substitution de solvants

pétroliers dans de nom-

breuses applications dont le

nettoyage, le décapage, les

antigraffitis, le désencrage…,

la société s’est ensuite orien-

tée vers la fourniture de solu-

tions. Sa dernière innovation

en date est la station de

lavage automatique d’outils

de peintres, Rollers Cleaner

RCI 4. Cette machine, une

sorte de « lave-vaisselle du

peintre » est associée à un

agrosolvant. Elle permet de

nettoyer de façon efficace et

écologique 4 rouleaux souil-

lés par des peintures

aqueuses ou solvantées en

seulement 30 secondes. « On

a légiféré sur les peintures en

phase solvant pour les rem-

placer par des peintures à

l’eau. Aussi aujourd’hui tout

le matériel de peinture est

lavé à l’eau et les eaux pol-

luées sont entraînées dans

les réseaux d’épuration.

Notre station permet un net-

toyage automatique, sans

rejet liquide, avec une récupé-

ration des déchets qui sont

traités en décharge »,

explique le dirigeant. Cette

station a été présentée pour

la première fois au salon

Batimat 2011, qui s’est tenu

début novembre Porte de

Versailles à Paris. S.L.

© E

nvir

o Pl

us

tière. « Nous voulons également propo-ser une offre technique plus élaboréed’agrosolvants, grâce au travail effec-tué dans le cadre du projet Delta 3 »,ajoute Eric Moussu. Cédric Ernenweinestime que les solvants à base végétaledevront s’imposer progressivement :« Il est préférable de s’attaquer à desmarchés de niche dans un premiertemps, avant éventuellement d’attein-dre des marchés plus larges ». Quant à l’intérêt futur de l’industriepour ces produits, il ajoute : « Il y a uneprise de conscience de la raréfaction dupétrole, et nous nous orientons de plusen plus vers des produits plus durables.L’évolution de la réglementation donneune opportunité de développement auxagrosolvants. Elle incite les industriels àinvestir, ce qui permet d’adapter lesoutils et les solvants utilisés », souligneCédric Ernenwein. Mais à certainesconditions comme l’indique EricMoussu : « Il est nécessaire de ne passacrifier la performance technique auprofit de la performance écologique ». ■

DINHILL ON

   

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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08 FV 28 DosACV BAT_Mise en page 1 06/12/11 14:36 Page32

Page 33: Formule Verte n°8

« Sécurité, confort d’utilisation et performance »

« De nombreuses formulations en cours de développement »

 

 

Novance et Oleon, filiales du groupe Sofiprotéol, sont spécialisées dans la chimie renouvelable.

Acteurs de premier plan parmi les leaders européens sur ce secteur, elles conçoivent et commercialisent plus de 500 000 tonnes de produits oléochimiques à partir d’huiles végétales et de graisses, et proposent aux industriels et aux utilisateurs finaux, des solutions alliant performances technologiques, respect de l’homme et préservation de l’environnement.Novance et Oleon disposent d’une large palette de solutions renouvelables alternatives aux produits traditionnellement issus du pétrole  : solvants, résines, lubrifiants, surfactants, émulsifiants, plastifiants, intermédiaires chimiques…

www.novance .com

www.oleon.com

www.sofiproteol.com

Solvants d’origine végétale : les solutions de Novance et Oleon

Les encres d’imprimerie sont diluées dans RADIA ® 6074, un solvant dérivé d’huiles végétales développé par Novance et commercialisé par Oleon.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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t aussi car elles permeécienes imprimeurs les apprt un ren, assurt le support à imprimer

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Page 34: Formule Verte n°8

34

Publi-information

L’ASSOCIATION CHIMIE DU VÉGÉTAL

Une fin d’annéeprometteuse pour la chimie du végétal

Le sujet de la chimie du végétal alargement occupé le devant de la

scène, ce dernier trimestre 2011. Sesenjeux et ses défis ont été au cœur desdébats du premier colloque européen « Plant based chemistry for 2020 »organisé par l’ACDV en septembre, àParis. Quelques semaines après, c’estEurocoat 2011, le salon internationalpour les industries des peintures, encresd’imprimerie, colles et adhésifs, qui achoisi pour thème majeur « les nouvellesformulations issues du végétal pour undéveloppement durable ». Sans parler dela venue du Président de la Républiquesur le site de Sofiprotéol, à Venette, pourencourager le développement d’unechimie du végétal innovante. Cet intérêtgrandissant est révélateur du potentielstratégique de la chimie du végétal. Alors que la Conférence de Durbans’achève, l’attention de tous les pays dumonde est à nouveau portée sur laréduction des émissions de gaz à effetde serre. Une exigence qui nécessite bienévidemment le déploiement de solutionspérennes. La chimie du végétal ycontribue. Mais évoquer ses bénéficesuniquement sous l’angleenvironnemental serait bien tropréducteur. La chimie du végétal prendpart à l’amélioration de la compétitivitédu secteur de la chimie. Elle permet aussi à l’agriculture françaisede se donner les moyens d’opérer unemutation efficiente. Des arguments quine laissent pas indifférents les pouvoirspublics, comme le montre le soutienapporté aux 4 projets d’Institutsd’excellence pour les énergiesdécarbonées (IEED) dans le cadre desInvestissements d’avenir : PIVERT, IFMAS,Green Stars et INDEED*. D’autres initiatives verrontprochainement le jour, tel l’indicateur de contenu biosourcé des produits. Ellessont en cohérence avec les objectifs del’ACDV et de ses membres : créer unenvironnement favorable autour deprojets industriels de chimie du végétalet accélérer la mise sur le marché desbioproduits. Un programme ambitieux qui mobiliseraencore toute notre énergie en 2012.

FormuleVerte - N°08 - Décembre 2011

Conciliant performancestechniques et faible impact environnemental, les plastiques d’origine végétale gagnent du terrain.

Le plastique d’originevégétale prend racine

« Il faut clarifier le discours sur lesplastiques d’origine végétale et

bien distinguer leur composition, leur finde vie et leur usage ». La recommanda-tion de Léon Mentink, product mana-ger chez Roquette pour les résinesplastiques végétales Gaïalène ®™, poseles bases de la définition de ce matériauémergent. Pour faire simple, le termede plastique d’origine végétale englobela famille des thermoplastiques consti-tués de polymères biosourcés. Tous nesont pas biodégradables et leur fin devie diffère d’un produit à l’autre.Enfouissement, recyclage ou compos-tage, les valorisations dépendentautant des caractéristiques de labiomasse que de la structuration desfilières de traitement. Quant à la partde ressource végétale minimalepermettant de qualifier un plastiqued’origine végétale, les spécialistes s’ac-cordent sur un taux d’au moins 20 %.L’indicateur biosourcé, label à dimen-

sion européenne en cours d’expéri-mentation par l’ACDV, permettra d’ail-leurs de promouvoir auprès des clientsindustriels et consommateurs les subs-tances ou produits contenant de labiomasse (voir encadré). Un temps oublié, le plastique d’originevégétale revient en force. La plupart

Les bioplastiques d’Arkema trouvent desapplications dans les articles de sport.

© A

rkem

a

PLASTIQUE D’ORIGINE VÉGÉTALE

*PIVERT : Picardie Innovations VégétalesEnseignement et recherches technologiques.IFMAS : Institut Français des Matériaux Agro-Sourcés. Green Stars : IEED sur les micro-algues.INDEED : Institut National pour le développementdes Écotechnologies et des Énergies Décarbonéesde Lyon.

LES BIOPLASTIQUES

08 FV 34-35 PUBLIACdV BAT_Mise en page 1 06/12/11 14:37 Page34

Page 35: Formule Verte n°8

35FormuleVerte - N°08 - Décembre 2011

rivalisent, en termes de performances,avec les polymères de synthèse d’ori-gine fossile. Loin d’être une mode, leplastique d’origine végétale prendracine et se développe dans uncontexte de préservation des ressourceset de protection de l’environnement.D’ailleurs, l’une des originalités desplastiques d’origine végétale est lacapacité à piéger le carbone, grâce à l’al-chimie de la photosynthèse. Rhodiapropose un polyamide (PA) biosourcéqui, comparé aux polyamides desources non végétales, permet d’écono-miser plus de 2 kg d’équivalent CO2, lorsde sa fabrication, et plus d’1 kg d’équi-valent CO2, lors de sa fin de vie. Le chimiste n’est évidemment pas leseul à concevoir des molécules biosour-cées et des procédés ayant un faibleimpact environnemental. BASF,Roquette, Sofiproteol, Arkema,Novance, Novamont, Sphere et Bras-kem font partie des acteurs de poids.

Les secteurs utilisateurs sont nombreuxet répondent à une forte demande desconsommateurs. L’emballage (surem-ballage et sacherie notamment), l’automobile tout comme l’électrotech-nique sont des clients fidèles. Lesdébouchés des plastiques d’originevégétale sont aussi courants dans ledomaine agricole : films de paillage,pots…Une agriculture qui joue parailleurs un rôle fondamental en amont.Les plastiques d’origine végétale s’ins-crivent dans la mutation du mondeagricole. Les ressources nécessaires(colza, maïs, blé, pomme de terre, bette-rave…) sont disponibles en Franceconstituant ainsi un accélérateur dedéveloppement économique local,créateur de valeur. C’est dans unelogique de passerelles entre les filières

agricoles, chimiques et plasturgiquesque les plastiques d’origine végétalegagneront des points de croissance.Alors que les plastiques dits tradition-nels bénéficient d’une ancienneté leurprocurant une assise industrielle forte,les plastiques d’origine végétale ontd’importantes perspectives de déve-loppement. Au-delà des exigences environnementales fixées réglementai-rement, ils sont pleinement intégrésdans les réflexions stratégiques euro-péennes. Une marque d’intérêt relayéepar l’ACDV, association française dontles adhérents ont un rayonnementinternational. ■

CHIFFRES ET FAITS CLÉS

Source : Usage des résines biosourcées : quelsdéveloppements en France, dans l’UnionEuropéenne et dans le monde ? Étude Alcimedpour le compte de l’Ademe - Janvier 2011

Pour tous ceux qui s’intéressent à la chimie du végétal www.chimieduvegetal.com

Novamont développe des emballagesbiosourcés pour le domaine descosmétiques.

© Novam

ont

L’INDICATEUR DE CONTENU BIOSOURCÉ EN PHASE PILOTE

* NNFCC : UK's National Centre forbiorenewable energy, fuels and materials.** L’indicateur biosourcé est défini à partir dutaux de carbone biosourcé, des analysesélémentaires et de la déclaration dudemandeur. Le taux de carbone biosourcé parrapport au carbone total est déterminé par lamesure du 14C..

08 FV 34-35 PUBLIACdV BAT_Mise en page 1 06/12/11 14:38 Page35

Page 36: Formule Verte n°8

36 FormuleVerte - N°08 - Décembre 2011

[PRODUITS]FFocus

Trois lauréats pour le prix Agrobiobase 2011

société a remporté un trophée pour soncomposite thermodur ultra léger 100 %biosourcé : Fibricard. «  Le produit est unsandwich avec deux peaux de feutre 100 %lin (de Picardie ou de Normandie) imprégnésd’une résine 100 % biosourcée. Le corps duproduit est un carton nid d’abeille», expliqueEcotechnilin. La résine est obtenue à basede déchets de l’extraction du sucre(Belgique). Aucun adjuvant n’est issu dela pétrochimie. Les différents élémentssont assemblés et comprimés en une étapedans une presse chaude à faible pression.Cette production est réalisée entre Rouen etYvetot. Fibricard se destine principalementà l’industrie automobile, en particulier pourle remplacement de composites polyuré-thane/fibre de verre (B preg) pour lequelaucune valorisation n’a pu être développée.Karim Behlouli, directeur général d’Eco-technilin, a expliqué que ce produit a retenul’attention du constructeur Nissan.

Deux ex-aequo en catégorie Biomolécules

Dans la catégorie Biomolécules : deuxlauréats ex æquo. Novance, société dugroupe Sofiprotéol, spécialisé dans la fabri-

romouvoir le dévelop-pement des produitsbiosourcés, et de façonplus générale, la bioéco-

nomie, c’est l’objectif du site InternetAgrobiobase développé par le pôlede compétitivité IAR (www.agro-biobase.com). Vitrine des biopro-duits et des agromatériaux, ce sitepermet en quelques clics de connaî-tre l’ensemble des nouveautés dansce domaine. Sont ainsi répertoriésun peu moins de 200 produits telsque des liants et résines végétales, despigments et des colorants naturels, desadditifs, ou encore des vernis d’originevégétale. Pour fêter le premier anniver-saire du lancement de cette base, DanielThomas, président du pôle de compétitivité,a remis le 6 septembre 2011 à la Maison dela Chimie, à l’occasion du colloque Plant-Based Chemistry, les premiers prix de l’Agro-biobase, en partenariat avec le Ministère del’Agriculture et la revue Formule Verte.

Ecotechnilin primé dans

les Agromatériaux

Dans la catégorie Agromatériaux, le jury arécompensé la société Ecotechnilin, leaderen France dans la fourniture de produitsnon-tissés à base de fibres naturelles. La

cation et la commercialisation de produitschimiques issus de la valorisation deshuiles végétales naturelles, a été récompen-sée pour son émulsion aqueuse 100 %biosourcée de résine alkyde végétale : VGTech Hydro.�Novance a développé cettenouvelle résine alkyde végétale à partirde polyols, de polyacides et d’acides gras,tous issus de matières végétales renouve-lables (tournesol, maïs, céréales, bois), avecune polymérisation réalisée selon unprocédé propre. Le polymère obtenu estensuite mis en émulsion aqueuse, associé

à des additifs également issus dematières végétales renouvelables.VG Tech Hydro remplace desrésines alkydes de première géné-ration (mixte fossile/végétal). Ellepermet la formulation de pein-tures à l’eau avec les même quali-tés d’applications et esthétiques(brillance, tendu et dureté). À l’oc-casion de la remise du prix, AlainLemor de la société Novance aprécisé que ce développement aété réalisé, au départ, en partena-

riat avec le fabricant de peintures Maestria.Depuis, d’autres acteurs, comme PPG,Materis ou Leroy Merlin, ont choisi d’utili-ser cette technologie. Roquette, l’un des premiers acteursmondiaux de l’amidon et de ses dérivés, areçu le second trophée Biomolécules pourson plastifiant 100 % biosourcé : PolysorbID 37.�Ce produit est issu d’isosorbide (issudu glucose, lui-même issu de maïs ou de bléd’origine européenne) et d’acides gras d’ori-gine végétale, en particulier d’huile depalme en provenance du Sud-Est asiatique,dotée d’un label RSPO. Ce produit a d’ores etdéjà trouvé une application industrielledans les sols PVC de la société Gerflor, enremplacement de plastifiants tradition-nels à base de phtalates. La société Roquetteespère que ce produit trouvera d’autresapplications dans le PVC, par exemple dansles tubes. D’autres débouchés se dessinentdans le coating, notamment dans les pein-tures et encres.Le pôle IAR a remis à chaque lauréat uneenveloppe de 15 000€, assortie d’une adhé-sion au pôle pendant une année. ■

SYLVIE LATIEULE

Composites pour l’automobile, résines alkydes pour laformulation de peintures, plastifiants en remplacementde phtalates étaient à l’honneur de la première éditiondu prix de l’Agrobiobase.

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De gauche à droite : Eric Giry (ministère de l’Agriculture), AlainLemor (Novance), Franck Thumerel (Roquette), Karim Behlouli(Ecotechnilin) et Daniel Thomas (Pôle IAR).

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Fibricard

08 FV 36 FOCUS AGROBIOBASE BAT_Mise en page 1 06/12/11 14:42 Page36

Page 37: Formule Verte n°8

En pleine émergence, l’économie biosour-cée est estimée à 2000 milliards d’euros enEurope* et génère la production denombreux bioproduits, alternative possibleaux produits pétrochimiques. À une périodecharnière de prise de conscience des enjeuxenvironnementaux et de remise en ques-tion des modes de consommation, se mèneune véritable bataille des étiquettes vertesoù l’usage des termes « bio » ou « vert » endéroute plus d’un. L’ACV est une méthode d’évaluation desimpacts environnementaux d’un produitdepuis la production ou l’extraction desmatières premières qui le composentjusqu’à sa fin de vie. Le recours à une ACVintervient dans une démarche de déve-loppement durable et étaye l’argument « vert ». Les méthodologies utilisées s’avè-rent parfois imprécises pour être appli-quées aux marchés des bioproduits.

Une nouvelle méthodologieaxée sur la durabilité

Dans l’objectif de concevoir une offre, le pôleIAR a formé le consortium IAR-ACV pourproposer une nouvelle méthodologie d’Ana-lyse de Cycle de Vie appliquée aux biopro-duits avec une volonté d’intégrer les critèressocio-économiques dans cette démarche etd’assurer une meilleure prise en compte desdimensions agricoles et territoriales. Cette méthode a été développée d’aprèsles évaluations de trois projets pilotes ayanttrait aux cosmétiques, au matériel d’isola-tion et à la conception d’une formule pourla peinture. Elle comprend notammentl’analyse comparée d’un produit biosourcéavec sa version pétrochimique, ou encore ladémonstration de l’avantage d’un produitformulé à partir d’agro-ressources… L’objectif est de développer un outil d’aideaux décisions stratégiques économiques, deRecherche et Développement, Marketing, etc.

Une expertise multicritèresLe consortium composant IAR-ACV réunitdes praticiens, des experts et des industriels.C’est en s’appuyant sur l’association de

compétences variées ainsi que sur l’étudede cas industriels, que le groupe analyse desproblématiques méthodologiques etprocède à des choix d’indicateurs perti-nents pour une ACV adaptée aux biopro-duits.

Un guide à paraître

Un guide méthodologique pour la réalisa-tion d’ACV durables, issu des conclusions del’action collective, paraîtra début 2013.Cette analyse multicritères permettra,dans une optique de développement dura-ble, de démontrer les avantages des biopro-duits. Réel outil d’évaluation des bioproduits, leguide rédigé et diffusé par le consortiumIAR-ACV fournira un nouvel outil d’aide àla décision aux acteurs privés et publicspour orienter ou asseoir l’économiebiosourcée. ■

*Source : 'The European Bioeconomy in 2030 -Delivering Sustainable Growth by addressing theGrand Societal Challenges'

37

Publi-information

Le pôle de compétitivité Industries & Agro-Ressources s'engage dansune démarche ACV (Analyse du Cycle de Vie) au plus proche de la réalité

des bioproduits pour en évaluer les impacts environnementaux et socio-économiques.

LES PARTENAIRESDU CONSORTIUM

JULIE CORFA,RESPONSABLE MARKETINGSTRATÉGIQUE, SOLIANCE

L’ACV des bioproduits vue par le pôle IAR

La mesure de l’impact de nos produits par une Analyse de Cycle de Vie présente un intérêt à la fois

économique, écologique et social pour Soliance.

Cette étude répond à un double objectif : sensibiliser nos collaborateurs à la thématique

du développement durable en prouvant notre démarche et répondre aux attentes de nos clients.

Des acteurs de l’Industrie Cosmétique, notamment certainsde nos clients, ont effectué un travail important

sur le packaging pour réduire leur empreinte carbone, et réfléchissent aujourd’hui à optimiser l’impact des matières

premières présentes dans leur formule.

L’action collective IAR-ACV bénéficie de la synergie des expertises mobilisées par son consortium et développe

des critères pertinents alliant écologie et économie. De plus, la vision de l’ADEME apporte

une caution supplémentaire. L’étude menée apporte une véritable hiérarchisation

des problématiques à traiter, tant au niveau économiquequ’écologique.

08 FV 37 PUBLI IAR BAT_Mise en page 1 06/12/11 14:43 Page37

Page 38: Formule Verte n°8

08 FV 39 FOCUS PROD BAT_Mise en page 1 06/12/11 15:15 Page38

Page 39: Formule Verte n°8

39FormuleVerte - N°08 - Décembre 2011

FFocus[PRODUITS]

Spécialisé dans la chimieverte, DRT valorise les déri-

vés résiniques et terpéniquesdu pin et approvisionne ainsidepuis 1932 plus d’une ving-taine de secteurs industriels. Àl’occasion du salon Eurocoat,qui s’est tenu du 27 au 29septembre à Paris (GrandeHalle de la Villette), la sociétédaxoise DRT a lancé Pithys, sanouvelle gamme de produits« verts » dédiés à la filière despeintures, adhésifs et revête-ment. Avec cette nouvellegamme, DRT propose aumarché des produits totale-ment respectueux de l’envi-ronnement et auxcaractéristiques techniquesoptimales. Depuis son origine,DRT s’applique à mettre en

œuvre des pratiques responsa-bles et ce, tout au long du cyclede vie de ses produits. Lesinnovations de son pôle R&Dsont ainsi principalement

orientées vers la substitutionde solutions issues de lachimie végétale aux produitspétroliers . Aujourd’hui, ce pôlea réussi à atteindre cet objectifavec cette gamme entière-ment bio-sourcée, réelle alter-native aux ressources fossiles.Au cœur de cette gamme, onretrouve donc des produitsexistants, mais également desnouveautés. Ainsi, les Derna-tac P100, P105 et P120 sont desdérivés pentaérythritol esterde rosine. Le pentaérythritolutilisé est un dérivé de lacanne à sucre. Il est associé àde la résine de colophane ourosine issue du pin. Autrenouveauté, le Dernastick 20est une résine liquide produiteà base de terpène. ■

DRT lance une gamme pourpeintures et revêtements

La société DRT sert le secteur des peintures etdes revêtements mis à l’honneur par le salon Eurocoat.DÉRIVÉS TERPÉNIQUES

À l’occasion d’Eurocoat, lasociété Croda a présenté la

Priamine 1071, un agentdurcisseur difonctionnel(dimère diamine), recom-mandé pour les systèmesépoxies. Ses applicationscouvrent des domaines aussivariés que les revêtements off-shore et marins, les revête-ments industriels lourds, lesadhésifs et les revêtementspour la protection des plan-chers en béton, des domainesoù les résines époxies sontappréciées pour leur dureté.Mais outre la dureté, ce durcis-

seur a aussi la particularité deconférer de la flexibilité et de lasouplesse aux revêtements, cequi prévient notamment desrisques de cassures, en particu-lier lorsqu’ils sont soumis à debasses températures. Ce produitrépond à un challenge souventdifficile à relever pour les formu-lateurs d’époxies, à savoir : allierflexibilité et dureté, sans altérerles performances de leursproduits. À noter que la Priamine 1071 est un produit à100 % biosourcé, obtenu à partird’acides gras d’origine animaleou végétale. ■

Un durcisseur biosourcé pourles systèmes époxies

Depuis près de 30 ans, et à l’ini-

tiative de la Banque Populaire

et de la Chambre de Commerce

et de l’Industrie, le prix des

Aquitains de l’Année célèbre les

entreprises emblématiques de

la région. Cette année, la caté-

gorie Performance internatio-

nale décerne son prix à DRT,

entreprise basée à Dax qui

connaît un fort rayonnement

international. Avec un bureau

d’achats aux États-Unis et au

Brésil, une usine en Chine, trois

en Inde, une concession à

Madagascar ainsi qu’un réseau

d’agents à travers le monde,

DRT a mis en place une straté-

gie internationale afin d’être au

plus près de ses marchés et de

ses clients. C’est grâce à cette

dernière ainsi qu’à des avan-

cées technologiques significa-

tives et des produits bio-

sourcés innovants, que DRT

exporte aujourd’hui son savoir-

faire partout dans le monde.

DRT LAURÉATDES AQUITAINS 2011

La société DRT valorise desdérivés du pin.

© D

RT

Ce livre a été écrit en réponse au

développement des biocarbu-

rants et des biomolécules et au

besoin croissant de matières

premières issues de la bio-

masse. À destination des scien-

tifiques spécialisés dans la

recherche sur les polymères

naturels et synthétiques, ce

livre synthétise des connais-

sances en biologie, chimie des

polymères et chimie des sucres

appliquées à l’étude de la cellu-

lose. Il fournit des éléments clés

pour la compréhension de la

structure complexe de la cellu-

lose, de sa biosynthèse, de sa

dissolution dans de nouveaux

solvants ou de sa dégradation

en présence de bactéries.

Auteurs : Jean-Luc Wertz, Olivier

Bédué, Jean Pierre Mercier, EPFL

Press distribué par CRC Press

ISBN 978-1-4200-6688, 368 pages.

POUR TOUT SAVOIR SUR LA CELLULOSE

LIVRE REVÊTEMENT 

08 FV 39 FOCUS PROD BAT_Mise en page 1 06/12/11 15:15 Page39

Page 40: Formule Verte n°8

40 FormuleVerte - N°08 - Décembre 2011

[PRODUITS]FFocus

bioplastiques, comme la proces-sabilité difficile et des proprié-tés physiques et mécaniquesinsuffisantes, ont limité lespossibilités d’expansion dansdes demandes de pointe », aestimé Deepan Kannan,analyste pour Frost & Sullivan.« Cependant, avec l’incorpora-tion de BioAdimide commeadditif dans la formulation debioplastiques, ces défis peuventêtre relevés, ce qui faciliteraitl’utilisation de bioplastiquesdans les applications plus hautde gamme », a-t-il ajouté.Grâce à ce produit, RheinChemie vise à élargir l’horizondu PLA pour les applicationsde troisième génération, ycompris pour l’automobile,l’électronique grand public etd’autres domaines techniquesqui exigent une durabilité etdes caractéristiques de hauteperformance. Pour le formula-teur, le surcoût de cet additifest largement compensé parles améliorations de perfor-mances. ■

La société Frost & Sullivan adélivré un prix de l’innova-

tion 2011 à l’additif pourbioplastiques BioAdimide dela société Rhein Chemie, filialedu groupe chimique Lanxess.Ce produit innovant a étéspécialement conçu pourentrer dans la formulation desbioplastiques. Il devraitnotamment contribuer à élar-gir les applications du PLA(acide polylactique). « Lesproblèmes inhérents aux

Frost & Sullivan récompensele BioAdimide de Rhein Chemie

Pour fabriquer ses PansaverEco, une gamme de films

de cuisson résistant à hautetempérature, M&Q PackagingCorporation a opté pour l’Arni-tel Eco de DSM. Utilisés dans lapréparation, la cuisson et laconservation des aliments, cesfilms évitent les phénomènesde surcuisson ou de brûlage aucontact des parois du plat oudu moule. Ils peuvent aussiêtre utilisés pour le stockage àfroid. L’Arnitel Eco est un copo-lyester thermoplastique (ou

TPC) à hautes performances,issu à 50 % de dérivés d’huilede colza. Il associe la résistanceet la facilité d’utilisation desplastiques techniques auxperformances des élastomèresthermodurcissables. Lancé en2010 et conçu pour durer long-temps dans des conditionsextrêmes, l’Arnitel Eco estparfaitement adapté auxapplications dans les secteursalimentaire, automobile entant que composant intérieuret/ou extérieur, des sports et

loisirs, de l’ameuble-ment, de l’électro-nique grand public etdes énergies renouve-lables.Pour Paul Habets, GlobalSegment Manager chez DSMEngineering Plastics, « la clien-tèle manifeste clairement unbesoin de plastiques techniquesà base de bio-matériaux, quiallient performance etempreinte carbone réduite. Descalculs d’analyse du cycle de viede l’Arnitel Eco montrent que,

POLYMÈRES

Arnitel Eco a des applica-tions dans les films cuisson.

L’Arnitel Eco au secours des films de cuisson

© D

SM

par rapport aux élastomères decopolyester thermoplastiques àbase de pétrole, il permet uneréduction des émissions de gazà effet de serre pouvant attein-dre 50 % ; sans oublier la valeurque représente son profil deperformances exclusif, qui vients’ajouter à cette faibleempreinte carbone. » ■

ADDITIF

BioAdimide entre dans laformulation des polymèresbiosourcés.

© L

anxe

ss

Premier congrès à croiser les

deux domaines des algues et de

la chimie, Alg’N’Chem (7-10 no -

vembre) a atteint ses objectifs.

La rencontre a mobilisé environ

200 acteurs, experts reconnus

au niveau international, scienti-

fiques et responsables indus-

triels qui ont pu échanger et

partager l’avancée de leurs tra-

vaux. Ainsi, 43 % des partici-

pants venaient de laboratoires

de recherche publique, 32 % du

secteur industriel et plus de

20 % représentaient d’autres

structures institutionnelles et

professionnelles. Les 38 confé-

rences proposées ont permis de

faire l’état de l’art des procédés

utilisés actuellement dans la

valorisation des algues et d’ap-

porter de nouvelles perspec-

tives quant aux produits,

procédés chimiques et biolo-

giques associés à leur

transformation. Les micro- et

macro-algues offrent des oppor-

tunités, que ce soit pour l’éner-

gie avec les biocarburants, pour

l’alimentation ou encore dans

les secteurs de la chimie, de la

santé et de la cosmétique. La

demande existe sur le marché,

la ressource aussi mais elle est

encore sous-exploitée. Il faut

combiner les talents, les éner-

gies et les complémentarités

pour développer les filières

algues. De nombreux défis res-

tent à relever : explorer de nou-

velles pistes de valorisation des

ressources algales pour ouvrir

de nouveaux marchés, diminuer

les coûts de production, les

coûts énergétiques, ceux de

transformation et de condition-

nement ainsi que les impacts

environnementaux.

QUELLES PERSPECTIVES POUR LA CHIMIE ? ALGUES 

La profession travaille àdiminuer ses coûts deproduction.

© A

lgoH

ub

08 FV 39 FOCUS PROD BAT_Mise en page 1 06/12/11 15:15 Page40

Page 41: Formule Verte n°8

FFocus[PRODUITS]

41FormuleVerte - N°08 - Décembre 2011

M

compte actuellement le stade.Et d’ici à deux ans, le stadecompte remplacer la totalité deses sièges en utilisant de lamatière première fournie parBraskem. L’installation de ces54 000 « sièges en sucre » entredans le cadre de la stratégie dela ville d’Amsterdam qui vise àfaire de son ArenA le stade leplus durable au monde. En2015, le stade sera écologique-

ment neutre, ne produisantaucune empreinte carbone.Pour Braskem, ce partenariatcomplète d’autres alliances déjàconclues au cours des derniersmois. Le groupe brésilien a notam-ment fourni des résines végé-tales à des clients importants au Brésil et à l’étranger, tels queProcter & Gamble, Nestlé,Toyota Tsusho, Natura, TetraPak, Danone et Chanel. ■

Le Brésilien Braskem, qui estle premier producteur

mondial de biopolymères avecsa gamme de polyéthylènevégétal à partir de canne àsucre, a conclu un accord avec lestade ArenA d’Amsterdam pourla fourniture de plastique végé-tal. Dans un premier temps, cematériau sera utilisé pour fabri-quer 2 000 sièges qui viendronts’ajouter aux 52 000 sièges que

Le stade d’Amsterdam opte pour le plastique végétalPE VERT 

■ Le produit Minerv-PHA (poly-

hydroxyalkanoates obtenus à

base de betterave à sucre) de la

société italienne Bio-On a réussi

à faire la preuve de sa biodégra-

dabilité dans l’eau. «  La dispari-

tion naturelle et en très peu de

jours d’un biopolymère dans

l’eau est un résultat rare et très

difficile à atteindre », estime la

société, qui évalue à dix jours

jours le temps nécessaire pour

cette dissolution sans appari-

tion de résidus. Cette propriété a

permis à la société de recevoir le

label « OK-biodegradable

Water », délivré par l’organisme

Vinçotte.

Nouvelle référence dans les résines alkydes végétales■ La société belge Vandeputte Oleochemicals a développé une

gamme de liants biosourcés pour le secteur de la peinture décora-

tive. Au cœur de cette gamme, Veomul VS 097 est une émulsion

alkyde à 97 % d’origine végétale. Elle est préconisée pour formuler

des peintures décoratives pour les murs et les plafonds, dans des

versions mates ou satinées. À l’avenir, ce pourcentage de matières

biosourcées pourrait être porté à 99, voire 100 %. Les équipes de

recherche de Vandeputte travaillent dans cette direction.

Prototypede siège en sucre.

© B

rask

em

Un PHA de Bio-On certifié par Vinçotte

Àl’occasion du salon FI Europe, Seppic (filiale d’AirLiquide) a présenté une gamme complète

d’édulcorants extraits de stévia. L’ensemble de lagamme répond à la nouvelle réglementation euro-péenne applicable au 2 décembre 2011 quiapprouve l’utilisation des glycosides de stéviol dansplusieurs catégories d’aliments et boissons au seinde l’Union Européenne. Cette réglementation offreainsi une alternative à l’utilisation d’aspartame. Les4 nouveautés : Rebaten 90 %, Rebaten 80 %, Reba-ten 60 % et Steviten light, viennent s’ajouter auRebaten 97 % qui contient 97 % de Rebaudioside A,extrait des feuilles de Stevia rebaudiana. Seppic s’estpositionnée sur le marché de la stévia en 2009 enpartenariat avec le Coréen Daepyung. « Avec cettegamme élargie, nous proposons aux industriels del’agro-alimentaire une palette de solutions pour opti-miser les propriétés organoleptiques et le coût deleurs formulations. Par ailleurs, nos clients peuventtoujours s’appuyer sur un service Seppic sur mesure :conseil en formulation, aide réglementaire etsouplesse logistique », explique Seppic. ■

Seppic booste sa gammed’extraits de stévia

NUTRITION

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Page 42: Formule Verte n°8

42 FormuleVerte - N°08 - Décembre 2011

Carnet /Agenda[FORMATIONS]

[MANIFESTATIONS]

[NOMINATIONS]FERMENTALGI

Paul MichaletDirecteur Finances et Business

La start-up française vient d’annon-

cer l’arrivée de Paul Michalet en tant

que directeur Finances et Business.

Il sera responsable de la gestion

administrative et financière, de la

stratégie et du business développe-

ment de Fermentalg. Auparavant, il

était membre du directoire en

charge de l’administration et des

finances de Metabolic Explorer. Il a

occupé la fonction de directeur

financier de Coletica (désormais

BASF Beauty Care).

BIOAMBERI

Plusieursnominations Andrew Ashworth est élu directeur

financier, poste qu’il a occupé durant

13 ans chez Genencor (DuPont).

Thomas Dries, ex vice-président busi-

ness development et marketing de

Gevo, a pris la vice-présidence des

opérations stratégiques après 29 ans

SOLAZYMEI

Jeffrey WebsterDirecteur général

Jeffrey Webster a rejoint la société

américaine de biotechnologies

Solazyme en tant que directeur

général. Il occupait auparavant la

fonction de vice-président de l’acti-

vité Produits Renouvelables pour le

groupe Tyson Foods.

EMERTECI

Franck LamyDirecteur de participations

La société de capital-risque techno-

logique Emertec a accueilli dans

son équipe de gestion Franck Lamy,

36 ans, au poste de directeur de par-

ticipations. Docteur ingénieur chi-

miste de formation, il a débuté sa

carrière chez Rhodia puis a mené

diverses missions pour le cabinet

Alcimed. Depuis 2007, il était res-

ponsable des études prospectives

dans le secteur des nouvelles valo-

risations de la biomasse et dévelop-

peur de l’activité capital risque au

sein d’Unigrains.

de carrière chez Cargill. Babette

Pettersen a été nommée à la vice-pré-

sidence des ventes et du marketing.

Elle était vice-présidente du business

development pour l’activité

Performance Material de Royal DSM.

Kenneth Wall est devenu vice-prési-

dent Manufacturing après avoir tra-

vaillé durant 6 ans en tant que

consultant.

METABOLIC EXPLORERI

Christophe LacroixDirecteur Alliances, Partenariatset Business Management

M e t a b o l i c

Explorer a an -

noncé l’arrivée

de Christophe

Lacroix, 42 ans,

au sein de son

Comité de direction. Il sera en charge

des alliances, des partenariats et du

Business Management. Ingénieur

docteur en génie chimique, C. Lacroix

a accompli la totalité de sa carrière

chez Arkema où il a occupé différents

postes à responsabilité.

15 MARS, PARISConférence Chimie du végétal - De la R&D à la commercialisation :quelle stratégie de marchéadopter ?http://www.usinenouvelle.com/article/chimie-du-vegetal-de-la-r-d-a-la-commercialisa-tion-quelle-strategie-de-marche-adopter.N161251

27-29 MARS, PARIS –PORTE DE VERSAILLESJEC Europe 2012 : saloninternational sur les matériaux compositeshttp://www.jeccomposites.com/events/composites-agenda/jec-europe-2012

24-25 AVRIL, CHALONS-EN-CHAMPAGNESalon Sinal : 4e éditiondu salon dédiée auxvalorisations non alimen-taires des agro-ressourceshttp://www.sinal-exhibition.eu/

UNIVERSITÉ DESTRASBOURGSandra GrisinelliTél : 03 68 85 49 [email protected]

23-25 MAI 2012,STRASBOURGMatériaux biosourcés etbioplastiquesPublic : techniciens, techni-ciens supérieurs et cadressouhaitant acquérir desnotions sur les approchestrès récentes utilisées par l’in-dustrie chimique pourproduire des matériaux bio-sourcés par une chimie verte,plus respectueuse de l’envi-ronnement et moins dépen-dante des ressources fossiles.

4-6 JUIN, STRASBOURGChimie verte Public : techniciens, techni-ciens supérieurs et cadressouhaitant acquérir desnotions sur le concept et lesapplications de chimie verteou chimie pour un dévelop-pement durable.

CPE LYONValérie ThoravalTél : 04 72 32 50 [email protected]

2-6 AVRIL 2012, LYONFermenteurs etfermentations Public : ingénieurs, pharma-ciens, techniciens supérieurs.

18-20 JUIN, LYONChimie blanche et vertePublic : ingénieurs, techni-ciens supérieurs, techniciens.

5-7 NOVEMBRE, LYONPour une industrie chimiquedurable : chimie “verte” etprocédés “durables”,principes et implémentationsindustriellesPublic : Chimistes de R & D,organiciens et inorganiciens,ingénieurs de développe-ment de procédés chimiqueset parachimiques, praticiensdes industries connexes(parachimie, cosmétique,pharmacie, peinture etpigments, matériaux…) et deséquipementiers qui veulentappliquer les principes dechimie “verte”.

12-13 JANVIER, LYONColloque Bilan ÉnergiesANR  : quelle recherchepour les énergies du futur ?http://www.agence-nationale-recherche.fr/Colloques/Ener-gies2012/

24-26 JANVIER,BRUXELLESRenewable chemicals 2012 :conférence sur les produitschimiques renouvelableshttp://renewablechems.agrae-vents.com/

25-27 JANVIER, LYONLes Rencontresscientifiques d’IFP Énergiesnouvelles http://www.rs-mapi.com/

26 JANVIER, PARISBioraffineries : les ressources pour les polymères de demainorganisé par le GFPhttp://www.gfp.asso.fr/veille

7-9 MARS, PARIS – PORTE DE VERSAILLESEcobat 2012 : 9e salon sur le bâtiment durablehttp://www.salon-ecobat.com/

13-15 MARS, ROTTERDAM,PAYS-BASWorld Biofuels market :congrès sur l’industriedes biocarburantshttp://www.worldbiofuels-markets.com/

Penser à contacter DRT

05 58 56 62 00

[email protected]

© M

etab

olic

Exp

lore

r

08 FV 42 CARNET BAT_Mise en page 1 06/12/11 15:21 Page42

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Votre N° de commande interne :

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44 FormuleVerte - N°08 - Décembre 2011

Index [SOCIÉTÉS]

Entreprises et organismes cités dans ce numéro

AAB Crémation p 7Abengoa BioenergyFrance p 18ACDV p 10Ademe p 24AFT Plasturgie p 12Air Liquide p 14, 40Akaeno p 17Algopack p 6Amyris p 16, 19AquaChile p 10AquaRIMCO p 16ARD p 8, 16, 30, 32Arkema p 14Axelera p 14, 17Axens p 24

BBASF p 9, 10, 20, 22Beta Renewables p 24BIO p 10Bio-Energy Internatio-nal p 17Bio-On p 41BioAmber p 10, 16, 20Biolatex p 18Biométhodes p 24Bioplan p 7BP p 10Braskem p 20, 41BT3 Technologies p 27

CCargill p 18, 20CEA p 22, 24, 25CELC p 12Cetim p 31CEVA p 26CITEPA p 28Cliffton p 16CNRS p 22, 25Cobalt Technologies p 17, 31Coca p 10Codexis p 16COS p 26

CRITT MDTS p 31Croda p 39

DDaepyung p 40Danisco p 22Danone p 10DNP Green Technologyp 16Dow Chemical p 10Dow-Mitsui p 18DRT p 8, 26, 30, 31, 39DSM p 10, 40DuPont p 10, 16, 22

EEcoMer p 18EcoSynthetix p 18Ecotechnilin p 36Eiffage Travaux Publicsp 26Electrolux p 6Eima p 25Emertec p 19ENSCR p 26Enviro Plus p 7, 32ETH Bioenergia p 19

F, GFermentalg p 19, 25FRD p 12Frost&Sullivan p 40Genencor p 10Genomatica p 10, 16Gerflor p 36Gevo p 16, 20Global Bioenergies p 19Goldman p 16Goodyear Tire andRubber p 10GraalBio p 24

H,IHélioBiotec p 25IAR p 8, 10, 17, 28

IEED p 17Ifmas p 17IFPEN p 24, 25Ingeo p 18Innovia Films p 7Intrexon p 10

L,MLanxess p 20LB3M p 25Leroy Merlin p 36LS9 p 22M&Q Packaging p 40Maestria p 36Materis p 36Messer p 18MetEx p 20Method Products p 19Mitsubishi Chemical p 16Mitsubishi p 10Mitsubishi Rayon p 22Mitsui p 16Mitsui&Co Ventures p 16Mohawks p 10Mossi&Ghisollfi p 24Myriant p 10, 16, 17

N,ONatureWorks p 18Naxos p 16Nissan p 36Novance p 28, 30, 31, 36Novozymes p 22Nympheas Internatio-nal Biomaterial Corpo-ration p 7Odebrecht SA p 19Optafuel p 24Oséo p 24, 25

P, QParaiso Bioenergia p 19PCAS p 25Pennakem p 30

PetroAlgae p 16Phyteurop p 31PPG p 36Procéthol 2G p 13Procter&Gamble p 41Protéus p 25PTT p 16, 18Purac p 10

R, SReliance Industries p 9Rhein Chemie p 40Rhodia p 17, 22, 31Roquette p 8, 10, 17, 19,36Salveco p 6Samsung VenturesInvestment p 16Sappi Fine PaperEurope p 7Seppic p 14, 40Siclaé p 16Sofinnova p 16Sofiprotéol p 8, 19, 24,36Sojitz p 17Solazyme p 10, 16, 19Solvay p 17Surfact’green p 26Syngenta p 25Syral Halotek p 18Syral p 8

T,U,VTate&Lyle p 10Teijin Limited p 18Tereos p 13, 18Thyssen-Krupp Uhde p 24Total p 24, 25Toyota Motor Corp p 7TPG Biotech p 24UIC p 10, 22Unilever p 10Vandeputte Oleoche-micals p 40Vitoria Açucar e Alcoolp 18

Liste des annonceursANNONCEURS PAGE

ABONNEMENT CHIMIE PHARMA HEBDO 43

ABONNEMENT INDUSTRIE PHARMA 32

ACDV 34 – 35

ARKEMA 4e COUV

BARRIQUAND TECHNOLOGIES 41

CCI DE L’AISNE 23

CONFERENCE CHIMIE DU VEGETAL 2e COUV

COSMETAGORA 15

CPE LYON FCR ENCART

DRT – 3-4-17-19-20-25-42DERIVES RESINIQUES TERP.

EMPLOI PRO 3e COUV

FORMULE VERTE 38

GROUPEMENT FRANÇAISDES POLYMERES 29

INTERFAS 31

ITERG 21

NOVANCE 33

POLE IAR 5 - 37

ETAI– Parc Antony 2 10 place du Général de Gaulle92160 ANTONYTél. : 01 77 92 92 92 - Fax : 01 77 92 98 25SAS au capital de 47 111 184 ¤ Siret : 806 420 360 00117 Siège social : Parc Antony 2 10 place du Général de Gaulle92160 ANTONY

email : taper l’initiale du prénom, le nompuis @etai.fr (ex. : [email protected])

Directeur de la publication :Christophe Czajka

Directeur général adjoint pôle magazinesspécialisés et salons professionnels : GillesdeGuillebon (94 04)

Rédactrice en chef : Sylvie Latieule (95 87)

Secrétaire de rédaction :Ariane Boixière-Asseray (95 85)

Rédaction : Aurélie Dureuil (95 81), DinhillOn (95 80), Julien Cottineau (95 86), AudreyFréel (95 83) (Chimie Pharma Hebdo)

Responsable Studio Magazines : ThierryMichel (96 30) assisté de Christian LeCoz (96 31)

Premier rédacteur graphiste : ThierryMeunier (96 29)

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Dépôt légal Décembre 2011

Achevé d’imprimer sur lespresses de l’Imprimerie

deCorlet Imprimeur

ZI, route de Vire - BP 86 - 14110 Condé-sur-NoireauISSN 2117-4172

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Page 46: Formule Verte n°8

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