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D epuis le 1 er juillet 2006, com- mencement de la présente législature communale dans le canton, plus de quatre cents postes de conseiller municipal et de syndic ont dû repasser par les urnes. Les raisons qui expliquent ce phé- nomène sont multiples. La plupart d’entre elles découlent des vicissi- tudes de l’existence, certains élus quittant simplement leurs fonc- tions à la faveur d’un changement de domicile, d’autres pour raison de santé, d’autres encore étant hélas décédés en cours de mandat. Il est de fait, cependant, que l’acti- vité municipale - augmentée des engagements liés aux politiques intercommunales ou régionales - est lourde, accaparante même pour quiconque se consacre déjà à plein temps à ses tâches professionnelles et familiales. Car l’exercice d’une charge publique de nature exécu- tive, indépendamment de la taille de la collectivité qu’elle concerne, s’accompagne de responsabilités toujours plus importantes. Un grand nombre de retraits trouvent ainsi leur origine dans un épuise- ment né de la complexité crois- sante des procédures administra- tives, vues notamment sous l’angle juridique, de la tendance générali- sée et usante à la revendication, par effet collatéral des précédentes, et du mécontentement systéma- tique que tout projet public entraîne aujourd’hui dans son sil- lage. A cela s’ajoute - tempus edax rerum - que la durée désormais quinquennale de la législature offre des occasions réitérées de découra- gement, a fortiori si l’on considère que les servitudes de la fonction, silence étant fait sur ses nom- breuses sources de satisfaction, paraissent aux yeux de certains insuffisamment rétribuées. C’est aux communes qu’il appar- tient, si la nécessité s’en fait sentir, de la rendre plus attrayante sur ce point. On conçoit mal, en effet, que les heureuses vocations issues de la population active puissent être contrariées par des contingences de cette nature. Plus fondamentale- ment, le service à la communauté constitue un noble engagement, en ce sens qu’il est à la fois porteur de valeurs et vecteur d’idées nouvelles. A une année de la prestation de serment des futures autorités com- munales, il est bon d’avoir à l’esprit que le véritable intérêt du pouvoir local, loin d’être pécuniaire, réside dans sa proximité avec le citoyen, même si cette proximité nous oblige d’autant plus vis-à-vis de lui. Philippe Leuba Conseiller d’Etat HOMMAGES ANDRÉ LASSERRE NOUS A QUITTÉS Avec André Lasserre disparaît un homme profondé- ment attaché aux valeurs libérales. Que ce soit dans son activité d’historien ou dans son activité poli- tique- rappelons qu’il a présidé le Conseil commu- nal lausannois et siégé au Grand Conseil comme député- il a été libre. Libre dans sa recherche de la vérité historique, libre dans son appréciation poli- tique, libre dans ses choix, sans céder aux sirènes des modes en vigueur. Il a toujours assumé ses res- ponsabilités, apportant une grande rigueur dans ses tâches diverses. Tous ceux qui l’ont côtoyé et connu ont admiré l’homme et l’humaniste en lui. Le Parti libéral vaudois s’associe à la peine de sa famille et lui adresse ses plus sincères condoléances. Catherine Labouchère, Présidente du PLV Décès de Marguerite Narbel Au moment de mettre sous presse, nous apprenons le décès de M me Marguerite Narbel, première femme, libérale, à avoir présidé le Grand Conseil. Nous reviendrons sur sa carrière dans le Forum de septembre. D'ores et déjà nous présentons à sa famille et ses proches nos plus sin- cères condoléances. GRANDEURS ET SERVITUDES DU SYSTÈME DE MILICE MAIS OÙ EST PASSÉE LA NOTION DE BIEN COMMUN? Catherine Labouchère Présidente du Parti libéral vaudois L’ agitation politique bat son plein, que ce soit sur le plan fédéral ou cantonal. Les élec- tions approchent et déjà la frénésie électoraliste est là, donnant à la presse de multiples occasions rêvées de monter en épingle des faits divers et de stigmatiser les politiques qui en seraient responsa- bles. On a beau jeu de la critiquer. Elle n’est que le reflet d’une suren- chère d’informations livrées sans tri ni réflexion et de la volonté des gens de se profiler à tout prix, tel- lement l’image est devenue incon- tournable. Et le bien commun dans tout cela? Il faut faire de gros efforts pour le trouver. Pourtant, il est essentiel à la gestion efficace de notre Etat de droit. Sans lui, pas de vision pour le pays ou le canton, sans lui pas de règles et d’efforts pour la bonne marche des institu- tions, sans lui pas de citoyens res- ponsables, libres et faisant oeuvre de solidarité. Que faut-il faire pour retrouver cette voie, moins étince- lante que celle des coups média- tiques, moins porteuse en suffrages que celle des actions tonitruantes, mais tellement plus profitable à nos concitoyens? Il n’y pas de recette miracle, mais une succession d’actes et d’investissements per- sonnels et collectifs au service de la société. C’est ainsi qu’il faut traiter les dossiers de façon approfondie. Ces derniers ne manquent pas. A titre d’exemple, celui de la réforme scolaire doit mobiliser toutes nos forces. Avec l’éducation des enfants et des jeunes, c’est notre avenir qui est en jeu. Avec la vision de la santé, c’est toute la question de notre longévité qui est en cause. Avec les transports, la fiscalité, les conditions cadres de l’économie et l’environnement, ce sont autant de sujets auxquels il faut porter une attention soutenue pour garder une Suisse et un Pays de Vaud attrac- tifs. Cela requiert de la conviction EDITO FORUM LES IDÉES LIBÉRALES AU SERVICE DE NOTRE CANTON NUMÉRO 3 – JUILLET 2010 JAB CH-1003 LAUSANNE PP/JOURNAL DU CÔTÉ DU CHÂTEAU et des efforts, mais au bout du compte cela apporte des résultats tellement moins éphémères qu’une page de journal qu’on tourne ou d’une émission qui ne s’écoute ou ne se regarde qu’une fois. Retrouver le goût du bien commun, un devoir et un plaisir pour toutes celles et ceux qui sont attachés aux valeurs libé- rales; c’est bien là que nous retrou- vons la force de notre conseiller d’Etat Philippe Leuba. Devant l’évident manque de place et la lenteur du dos- sier d’agrandissement du gymnase de Nyon et de l’école professionnelle, les 18 députés du district de Nyon ont déposé une interpellation urgente deman- dant que le gouvernement accélère la procédure. En effet, il manque près de la moitié des places dans les bâtiments actuels pour répondre à l’accroissement démographique de la région. Les solutions transitoires (pavillons, déplacement des élèves à Morges) ne vont plus pouvoir faire face à l’augmentation des élèves. Le concours d’architecture a eu lieu, le lauréat choisi, il n’y avait donc plus lieu d’attendre. La mobilisation des députés, tous bords politiques confondus, a porté ses fruits, le Conseil d’Etat a promis que le dossier irait vite. Il sera suivi avec la plus grande attention par ces mêmes députés. BRÈVE DU GRAND CONSEIL Gymnase de Nyon: le dossier ne peut plus attendre

Forum libéral juin 2010

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Revue du PLR.Les Libéraux Vaud

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Page 1: Forum libéral juin 2010

Depuis le 1er juillet 2006, com-mencement de la présentelégislature communale dans

le canton, plus de quatre centspostes de conseiller municipal et desyndic ont dû repasser par les urnes.Les raisons qui expliquent ce phé-nomène sont multiples. La plupartd’entre elles découlent des vicissi-tudes de l’existence, certains élusquittant simplement leurs fonc-tions à la faveur d’un changementde domicile, d’autres pour raison desanté, d’autres encore étant hélasdécédés en cours de mandat.Il est de fait, cependant, que l’acti-vité municipale - augmentée desengagements liés aux politiquesintercommunales ou régionales -

est lourde, accaparante même pourquiconque se consacre déjà à pleintemps à ses tâches professionnelleset familiales. Car l’exercice d’unecharge publique de nature exécu-tive, indépendamment de la taillede la collectivité qu’elle concerne,s’accompagne de responsabilitéstoujours plus importantes. Ungrand nombre de retraits trouventainsi leur origine dans un épuise-ment né de la complexité crois-sante des procédures administra-tives, vues notamment sous l’anglejuridique, de la tendance générali-sée et usante à la revendication,par effet collatéral des précédentes,et du mécontentement systéma-tique que tout projet publicentraîne aujourd’hui dans son sil-lage. A cela s’ajoute - tempus edaxrerum - que la durée désormaisquinquennale de la législature offredes occasions réitérées de découra-gement, a fortiori si l’on considèreque les servitudes de la fonction,silence étant fait sur ses nom-breuses sources de satisfaction,paraissent aux yeux de certainsinsuffisamment rétribuées.C’est aux communes qu’il appar-tient, si la nécessité s’en fait sentir,de la rendre plus attrayante sur cepoint. On conçoit mal, en effet, queles heureuses vocations issues de la

population active puissent êtrecontrariées par des contingences decette nature. Plus fondamentale-ment, le service à la communautéconstitue un noble engagement, ence sens qu’il est à la fois porteur devaleurs et vecteur d’idées nouvelles.A une année de la prestation deserment des futures autorités com-munales, il est bon d’avoir à l’espritque le véritable intérêt du pouvoirlocal, loin d’être pécuniaire, résidedans sa proximité avec le citoyen,même si cette proximité nousoblige d’autant plus vis-à-vis de lui.

Philippe LeubaConseiller d’Etat

HOMMAGESANDRÉ LASSERRE NOUS A QUITTÉSAvec André Lasserre disparaît un homme profondé-ment attaché aux valeurs libérales. Que ce soit dansson activité d’historien ou dans son activité poli-tique- rappelons qu’il a présidé le Conseil commu-nal lausannois et siégé au Grand Conseil commedéputé- il a été libre. Libre dans sa recherche de lavérité historique, libre dans son appréciation poli-tique, libre dans ses choix, sans céder aux sirènesdes modes en vigueur. Il a toujours assumé ses res-ponsabilités, apportant une grande rigueur dans sestâches diverses. Tous ceux qui l’ont côtoyé et connuont admiré l’homme et l’humaniste en lui. Le Parti libéral vaudois s’associeà la peine de sa famille et lui adresse ses plus sincères condoléances.

Catherine Labouchère, Présidente du PLV

Décès de Marguerite NarbelAu moment de mettre sous presse, nous apprenons le décès de Mme Marguerite Narbel, première femme, libérale, à avoir présidé le GrandConseil. Nous reviendrons sur sa carrière dans le Forum de septembre.D'ores et déjà nous présentons à sa famille et ses proches nos plus sin-cères condoléances.

GRANDEURS ET SERVITUDES DU SYSTÈME DE MILICE

MAIS OÙ EST PASSÉE LA NOTIONDE BIEN COMMUN?

Catherine LabouchèrePrésidente du Parti libéral vaudois

L’agitation politique bat sonplein, que ce soit sur le planfédéral ou cantonal. Les élec-

tions approchent et déjà la frénésie

électoraliste est là, donnant à lapresse de multiples occasionsrêvées de monter en épingle desfaits divers et de stigmatiser lespolitiques qui en seraient responsa-bles. On a beau jeu de la critiquer.Elle n’est que le reflet d’une suren-chère d’informations livrées sans trini réflexion et de la volonté desgens de se profiler à tout prix, tel-lement l’image est devenue incon-tournable. Et le bien commun danstout cela? Il faut faire de grosefforts pour le trouver. Pourtant, ilest essentiel à la gestion efficacede notre Etat de droit. Sans lui, pasde vision pour le pays ou le canton,sans lui pas de règles et d’effortspour la bonne marche des institu-tions, sans lui pas de citoyens res-ponsables, libres et faisant oeuvrede solidarité. Que faut-il faire pourretrouver cette voie, moins étince-lante que celle des coups média-

tiques, moins porteuse en suffragesque celle des actions tonitruantes,mais tellement plus profitable à nosconcitoyens? Il n’y pas de recettemiracle, mais une successiond’actes et d’investissements per-sonnels et collectifs au service de lasociété. C’est ainsi qu’il faut traiterles dossiers de façon approfondie.Ces derniers ne manquent pas. Atitre d’exemple, celui de la réformescolaire doit mobiliser toutes nosforces. Avec l’éducation des enfantset des jeunes, c’est notre avenir quiest en jeu. Avec la vision de lasanté, c’est toute la question denotre longévité qui est en cause.Avec les transports, la fiscalité, lesconditions cadres de l’économie etl’environnement, ce sont autant desujets auxquels il faut porter uneattention soutenue pour garder uneSuisse et un Pays de Vaud attrac-tifs. Cela requiert de la conviction

EDITO

FORUM

LES IDÉES LIBÉRALES AU SERVICE DE NOTRE CANTON NUMÉRO 3 – JUILLET 2010

JAB CH-1003 LAUSANNE

PP/JOURNAL

DU CÔTÉ DU CHÂTEAU

et des efforts, mais au bout ducompte cela apporte des résultatstellement moins éphémères qu’unepage de journal qu’on tourne oud’une émission qui ne s’écoute ou nese regarde qu’une fois. Retrouver le

goût du bien commun, un devoir etun plaisir pour toutes celles et ceuxqui sont attachés aux valeurs libé-rales; c’est bien là que nous retrou-vons la force de notre conseillerd’Etat Philippe Leuba. ■

Devant l’évident manque de place et la lenteur du dos-sier d’agrandissement du gymnase de Nyon et del’école professionnelle, les 18 députés du district deNyon ont déposé une interpellation urgente deman-dant que le gouvernement accélère la procédure. Eneffet, il manque près de la moitié des places dans lesbâtiments actuels pour répondre à l’accroissementdémographique de la région. Les solutions transitoires

(pavillons, déplacement des élèves à Morges) ne vontplus pouvoir faire face à l’augmentation des élèves. Leconcours d’architecture a eu lieu, le lauréat choisi, iln’y avait donc plus lieu d’attendre. La mobilisation desdéputés, tous bords politiques confondus, a porté sesfruits, le Conseil d’Etat a promis que le dossier iraitvite. Il sera suivi avec la plus grande attention par cesmêmes députés.

BRÈVE DU GRAND CONSEIL

Gymnase de Nyon: le dossier ne peut plus attendre

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VAUD RÉGIONS

La politique environnementalen’est pas uniquement l’apa-nage des partis monothéma-

tiques comme semblent le préten-dre les verts de gauche ou ceux ducentre. Ainsi, le développementdurable, la protection de l’envi-ronnement, les énergies vertes,sont des mots-clés qui doiventêtre présents dans la trousse àoutil de chaque parti politique. Si la réflexion libérale dans cedomaine est clairement en faveurd’efforts pour l’environnement,l’humanisme libéral, quant à luisous-tend que ces efforts ne doi-vent en aucun cas pénaliser lacréativité humaine, notammentsur le plan économique. Libérauxet radicaux sont donc en faveur demesures dites vertes, mais l’accentdoit être mis sur le caractère inci-tatif de ces dernières. Par ailleurs,la population est victime de ladésinformation et des dogmes decertains courants écologistes.

ECO2 UN GROUPE D’ACTION ET DE RÉFLEXION

L’opinion publique en proie à unecacophonie idéologique et dog-matique en arrive à confondre, parexemple, mesures de productionsélectriques avec les puissancesélectriques. Ainsi, on parvient àfaire croire que le capteur solaireest la solution pour sortir dunucléaire dès aujourd’hui. Cetteassertion n’a de vert que les cri-tiques qu’elle suscite! En effet, il ya cependant encore de nombreuxproblèmes liés à cette technologie,notamment inhérents au stockagede l’énergie photovoltaïque.Forts de ces constats et soucieuxde trouver de vraies réponses libé-rales au paradigme vert, Libérauxet Radicaux ont mis en place ECO2,un groupe d’action en matièred’économie et d’environnement. Vous, libéraux, radicaux, experts ouaficionados de l’environnement,rejoignez ECO2, son groupe de tra-vail ou ses sympathisants. Pour deplus amples informations concer-nant ECO2, son mode de fonction-nement et ses groupes spécialisés,adressez-vous au secrétariat géné-ral du PLR.Les Libéraux Vaud:[email protected], tél. 021 323 17 28.

Markus ReinhartPrésident d’ECO2

Le mercredi 14 avril 2010, lesmembres et sympathisants despartis libéral et radical de la

Tour-de-Peilz se sont réunis pourcréer ensemble un nouveau partipolitique dénommé le PLR.LesLibéraux-Radicaux-La Tour-de-Peilz.Ce regroupement fait suite au rap-prochement mené au niveau nationalet concrétise la bonne entente desdeux partis, déjà habitués à collaborer

étroitement depuis plusieurs années.Cette nouvelle formation a pour butde promouvoir les valeurs libérales etde défendre la politique d’une droiteouverte, moderne, humaniste, à lafois responsable et solidaire.L’Assemblée générale constitutive achoisi Mme Marianne Adank commeprésidente de ce nouveau parti. Ellesera assistée de M. Patrice Wenger,vice-président.

Marianna Adank et Patrice Wenger.

N. Croci-Torti, L. Acciardo, P. Viret, L. Paris, J, Chevalier, F. Ghiringhelli, R. Valterio.

NOUVELLES LETTRES D’INFORMATIONRÉGIONALE

Félicitations au PLR deRenens pour sa newsletterdistribuée dans toutes lesboîtes aux lettres renanaises.Bravo également au PLRYverdon qui avait, quant àlui, également publié un telmédia en mars dernier.

NAISSANCE DU PLR.LES LIBÉRAUX-RADICAUX LA TOUR-DE-PEILZ

Le jeudi 29 avril, les membres despartis libéral et radical de LaRiviera, réunis en assemblée

générale constitutive, ont pris ladécision, en complète harmonie etdans le prolongement des décisionsprises par toutes les sections qui lecomposent, de créer le PLR.LesLibéraux-Radicaux de la Riviera.Son leitmotiv: «promouvoir lesvaleurs libérales et défendre la poli-tique d’une droite ouverte, moderne,humaniste, à la fois responsable,solidaire et qui encourage l’espritd’entreprise et veiller au respect deslibertés individuelles et à la défensedu bien commun».

Composition du nouveau comité:Pierre Rochat, président, M. Patrick

Kohli, vice-président, Yann Krebssecrétaire, François Golay, caissier,Bernard Degex et Pierre Schobinger,membres.Les objectifs électoraux sont demaintenir une position majoritairedans les conseils communaux, aug-menter la représentation munici-pale, reprendre au moins un siège desyndic et retrouver un siège deconseiller national.Au plan de l’action politique, le PLRde la Riviera veut s’employer à coor-donner et/ou soutenir au niveaurégional les objectifs des sectionscommunales visant à investir dansdes infrastructures, nécessaires etprofitables, au titre de conditions-cadre, pour le développement desactivités économiques régionales,

Pierre Rochat Patrick Kohli

CRÉATION DU PLR.LES LIBÉRAUX-RADICAUX DE LA RIVIERA

développer des structures utiles ensoutien aux jeunes familles, régio-naliser, voire fusionner, les servicescommunaux et/ou les communes,veiller à l’équilibre financier des col-lectivités publiques, voire, si possi-ble, alléger l’impôt.

Après s’être côtoyés, rappro-chés, parfois disputés, et fina-lement apprivoisés, le Parti

Radical Démocratique d’Ollon et leParti Libéral d’Ollon et Ouvertureont décidé d’unir leur destin le mer-credi 14 avril 2010, à l’hôtel de Ville

d’Ollon, en présence d’une cinquan-taine de membres de ces deuxfamilles politiques.Cette entente marque la naissanced’un tout nouveau groupe, le PartiLibéral-Radical d’Ollon, fort de 36Conseillères et Conseillers commu-

LE PRDO ET LE PLO NE SONT PLUS, VIVE LE PLRO!

naux et de 4 Municipaux qui travail-leront désormais ensemble pour lebien de la Commune.Pour mener à bien ses affaires, cettegrande et belle famille a décidé deconfier les rênes de la gestion duménage aux 7 membres suivants:

Président:Jacques Chevalier (Antagnes)1er Vice-Président: Patrick Viret (Villars)2e Vice-Président: Fabio Ghiringhelli (Ollon)Caissière:Laetitia Acciardo (Villars)Secrétaire:Nicolas Croci-Torti (Ollon)Membres:Laurent Paris (Chesières) et RobertoValterio (Ollon)

Désormais, ce nouveau parti nedemande qu’à s’agrandir et réser-vera bon accueil à qui voudra lerejoindre afin de participer à l’heu-reux évènement programmé pour leprintemps 2011!

De gauche à droite: Jean Schmidt, Rémy Pache, Hans Frey, Stéphane Reszo, Mehdi Lagger.

Le mardi 25 mai à l’Hôtel de Villede Bussigny, une assemblée réu-nissant des membres du PLR, libé-

raux et radicaux, des communes del’Ouest a consacré la création du nou-veau PLR.Les Libéraux-Radicaux.Ouestlausannois. Le député de St. SulpiceRémy Pache a été nomme président ethuit autres personnes, une par com-mune ont rejoint le comité.Les libéraux-radicaux de l’Ouestlausannois défendent les valeurs deliberté, responsabilité et solidarité.Ils proposeront des axes de cam-pagne et des solutions concrètesdans les domaines de l’emploi, de lamobilité et, intéressant notammentdans notre région qui héberge les

Hautes Ecoles, un encouragementaux entreprises post-start-up. L’assemblée a chaleureusement remer-cié les deux présidents sortants,Roland Divorne du Parti radical etClaudine Wyssa du Parti libéral quiont piloté les opérations de fusionen cours depuis près de deux ans.

Composition du nouveau comité:Rémy Pache (St. Sulpice), président,Jean Schmidt (St. Sulpice) HansFrey (Bussigny), Stéphane Reszo(Crissier), Mehdi Lagger (Ecublens),Samuel David (Prilly), Robert Stucki(Chavannes), Sylvia Mermoud(Renens), Michel Jenny (Villars-Ste-Croix).

FUSION DANS L’OUEST LAUSANNOIS

ENVIRONNEMENT

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ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES JLRV 2010

DU CÔTÉ DES JLRV

L’Assemblée générale des JeunesLibéraux-Radicaux Vaudois(JLRV) s’est déroulée le 8 mai

dernier au Bowling de Vidy. Certes, l’assemblée a été marquéepar l’élection incontestée de BarryLopez au poste de Président desJLRV, mais elle aura aussi été l’heuredu bilan pour le Président sortant,nouvellement élu à la vice-prési-dence: Romain Miceli. Lors de sondiscours, ce dernier a souligné lesefforts du précédent comité pour larestructuration du parti, ainsi quepour la construction d’une identitéhomogène. Il a particulièrement misen avant le travail effectué parBarry Lopez pour le recrutement, luiqui à chaque fois va rencontrer enpersonne les nouvelles recrues.

Outre la rotation de responsabilitéseffectuée au sommet, le comité s’estégalement enrichi de plusieurs nou-veaux membres. Sa composition estdésormais la suivante: JenniferBadoux, William Yoakim, OrianeEngel, Freddie Bussy, Régis Chatelainet Marc Reymond. C’est ce comitéhétérogène. Yann Delévaux qui a étéréélu au poste de trésorier etClément Bachmann au poste desecrétaire.Au chapitre des propositions, WilliamYoakim a soumis l’idée d’un parte-nariat avec l’UMP Suisse pour orga-niser des débats et rencontres avecdes personnalités politiques fran-çaises. Bien qu’au début les réac-tions furent mitigées, cette proposi-tion a finalement été acceptée.

Marc ReymondMembre du comité JLRV

AU PLR SUISSE

L e 24 avril dernier s’est tenue àBerne une assemblée des délé-gués avec, à l’ordre du jour, un

sujet hautement sensible: la visiondu PLR pour la stratégie financièreen regard du secret bancaire et de lacollaboration fiscale avec l’étranger.Près de 400 délégués y participaient,un record tellement le sujet étaitsensible. Il faut rappeler que cetterencontre arrivait après une vaguede péripéties internes peu propices àun climat serein. En 2009 déjà, le

PLR avait adopté les bases de sastratégie financière. Par la suite, laliste grise du G20, l’article 26 del’OCDE, le scandale UBS, l’initiativeMinder ont beaucoup agité lesesprits, surtout en Suisse aléma-nique. Au sein du PLR suisse, deuxcamps se sont affrontés, celui del’unité et de la vision solidaire dessecteurs de l’économie d’une part etde l’autre, celui qui voulait à toutprix emprunter une voie plus propreque propre et imposer des réformesfinancières drastiques tant sur leplan national qu’international. Pourtenter de calmer le jeu, le présidentPelli a convoqué, début mars, uneconférence de presse, sans en réfé-rer ni au groupe ni aux présidentscantonaux, afin de faire des propo-sitions fortes en vue de l’assembléedes délégués. A la place de l’apaise-ment souhaité, cela a mis le feu auxpoudres à tel point que se sont suc-cédés un groupe d’experts et deuxséances des présidents cantonauxpour arriver à des propositionsmoins contrastées, mais prêtantaussi à controverse. La discussion,ouverte pour les délégués à Berne, a

conduit à de multiples amende-ments et à des positions tranchées.Contrairement à ce que des espritsfâcheux ont voulu faire croire, cen’était ni une bataille libérale contreles radicaux, ni une confirmation duRöstigraben, mais des prises depositions animées de part et d’autrepour trouver la meilleure réponsepossible à un véritable problème eny apportant des solutions sous-ten-dues par des visions différentes de laproblématique traitée. Ce qu’onpeut regretter c’est que les débats sesoient transformés en combats alorsqu’un compromis était à bout tou-chant. Terminons par une touched’optimisme: ces discussions n’au-raient pas eu lieu aussi ouvertementdans un autre parti. La vigilance res-tera de mise lors du chantier législa-tif qui s’occupera de l’applicationdes mesures votées. Les débats nesont donc pas clos. Les libérauxcontinueront à lutter pour un sys-tème fiscal équitable qui respectel’effort des contribuables.

Catherine LabouchèrePrésidente du PLV

Rencontre avec Claudine WyssaPar Philippe ErardPrésident de la Commission de communication du PLV

INTERVIEW

Ingénieure, titulaire d’un diplômeen mathématiques de l’Universitéde Zürich, Claudine Wyssa a, logi-

quement, bien calculé et planifié sacarrière politique commencée il y aune vingtaine d’années. En cemoment, elle est première Vice-Présidente du Grand Conseil vaudoiset, depuis peu, elle se trouve, en tantque syndique, à la tête de laMunicipalité de Bussigny. Bussigny, c’est quelque 8000 habi-tants, répartis en trois tiers égauxentre vaudois, confédérés et étran-gers; c’est 1200 enfants en âge descolarité; c’est une cinquantaine desociétés et associations. Bussigny,c’est une des huit communes del’Ouest lausannois qui, en tout,compte 70’000 habitants. Urbaine,ouverte, diverse mais équilibrée,

«Bussigny vote à gauche, mais élit àdroite» déclare la nouvelle syndiquelors de son interview avec Forum.Normal, donc, que la syndique soitlibérale! «Bussigny connaît une importantecroissance. Sa population pourrait

doubler en 15 ans», nous ditClaudine Wyssa, «et comme noussommes un endroit stratégique, aumilieu de plusieurs axes de trans-ports, nous sommes devenus un pôlede développement. Nous ne voulonspas nous opposer au développe-ment. Ce que nous voulons essayerd’assurer, c’est que ce développe-ment aille dans le sens de maintenirla qualité de vie des gens et lesvaleurs de notre société, sa culture,son esprit communautaire. Nousdevons réussir à ce que le bénéficeéconomique de la croissance devienne

un apport réel au bien-être de noshabitants.»Tout en affirmant «qu’il ne faut pass’amuser à faire peur aux gens»,Claudine Wyssa s’est très investiedans la question de la sécurité, par-ticulièrement dans la mise en place

de la police pour l’ensemble descommunes de l’Ouest lausannois.«Nous avons réussi à démontrer qu’ily un rôle réel à jouer pour une policemunicipale. Elle répond aux besoinsde la population. Elle répond auxattentes des autorités. Elle permetd’apporter à la question sécuritaireune réponse adaptée et personnali-sée à chaque commune. La forma-tion et la compétence des policiersaugmentent. La criminalité baisse.Les gens sont contents.»Cette expérience favorable pourraitdevenir un «building block» vers

davantage de coopération entre lescommunes de l’Ouest lausannois.«Ces communes sont déjà unensemble qui compte avec des élé-ments dynamiseurs et porteurs defutur, comme le sont l’EPFL àEcublens et l’Ecal à Renens. C’est unensemble vivant. Et avec un bonprojet communautaire qui unisse etmotive les gens», pense Claudine

Wyssa, «pourquoi ne pas envisagerde plus ambitieuses collaborationsainsi qu’une coopération accrue etun développement coordonné entrecommunes de l’Ouest lausannois?»L’avenir nous le dira. Mais c’estcertes avec des politiciens et despoliticiennes de vision commeClaudine Wyssa que se construit lebien de tous.

NOUVELLE SYNDIQUE À BUSSIGNY-PRÈS-LAUSANNE

Claudine Wyssa interviewée par Philippe Erard.

Barry Lopez, nouveau Président des JLRV.

«Bussigny connaît une importante croissance. Sa population pourraitdoubler en 15 ans.»

ASSEMBLÉE MOUVEMENTÉE DES DÉLÉGUÉS PLR À BERNE

Article 165 de la Constitution: fin de la sagaAvec la loi d’application de l’article 165 de laConstitution, le canton s’est doté d’un mécanismelégal de frein à l’endettement. Cet article, très contro-versé par la gauche quant à son interprétation, avaitdonné lieu à une série d’interventions parlementairesdepuis son adoption et d’un recours devant les tribu-naux mené par M. Philippe Leuba, durant la précé-dente législature, lorsqu’il était député. Son épiloguevient d’avoir lieu par l’adoption de la loi qui consacrequ’en cas de déséquilibre financier (les recettes necouvrent pas les charges avant amortissement) les

mesures de rang législatif sont soumises au peuple quipeut choisir entre la mesure et un impôt correspon-dant. Les choses sont maintenant claires.

Loi sur les activités de Jeunesse: un compromis tout juste acceptableDernier volet d’un triptyque législatif consacré auxjeunes, la loi sur les activités de jeunesse met en oeu-vre l’article 85 de la Constitution qui impose la créa-tion d’une commission de jeunes. Très discutée au par-lement, cette loi a subi de nombreuses modificationsau cours de trois débats parlementaires. Un compro-mis a été trouvé, sans enthousiasme.

BRÈVES DU GRAND CONSEIL

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TRIBUNE DU PLR

Ont contribué à la rédaction des brèves:Catherine Labouchère, Claudine Wyssa,Nicole Rimella, Pierre Rochat, NicolasCroci-Torti.

IMPRESSUM

Forum Libéral, rue Saint-Martin 71003 Lausannetél. 021 323 17 28fax 021 323 01 20e-mail: [email protected]: www.liberal-vd.chOrgane officiel du Parti libéral vaudoisRédacteur responsable: Gary PerretImpression:Swissprinters Lausanne SA,tirage: 14 000Concept graphique:PAO graphique, Pierre MaleszewskiParution: 8 fois par année

AGENDA

Sa 04.09.10 PLR LIB VD - Journée libérale – 8 h 30

Je 23.09.10 PLR LIB VD - Conseil des Présidents - 18 h

Je 23.09.10 PLR LIB VD - Assemblée des délégués - 20 h(objets du scrutin du 28.11.10)

Di 26.09.10 Votation

Sa 23.09.10 PLR CH - Assemblée des délégués

Je 18.11.10 PLR LIB VD - Conseil des Présidents - 18 h

Di 28.11.10 Votation

Vous pouvez vous adresser directement au secrétariat du PLV pour de plusamples renseignements sur l’une ou l’autre de ces manifestations.

BRÈVES DU GRAND CONSEIL

Nouvelle loi sur le Service de défense incendie et de secours SDIS

Pour répondre à la pratique du terrain qui a évolué, les députés ontvoté la loi d'application qui lui donne une légitimité. Elle permet deconserver un partenariat entre les communes pour assumer les res-ponsabilités qui leur incombent en matière de défense incendie et desecours. Cela est réjouissant. Il faudra veiller toutefois, à ce que lacharge financière, déjà lourde, n'augmente pas. Le principe du volon-tariat est aussi consacré. La taxe peu ou mal appliquée, disparaît.

Forfaits fiscaux: aménagements prévus

Le sujet revient au devant de la scène. Les interpellations de gauchecomme de droite se suivent posant des questions sur l'avenir de l'im-pôt à la dépense dans le canton. Depuis le vote zurichois, il n'est desemaine sans que cet objet soit évoqué tant dans la sphère fédéraleque dans les cantons. Cet impôt est très bénéfique pour le canton, tanten termes de recettes fiscales, que d'emplois et de soutien à la vieassociative. Des aménagements sont prévus, notamment pour releverles montants perçus. Il est important que cet impôt puisse perdurer,sinon les compensations se feront une fois de plus au détriment desentreprises et de la classe moyenne. Les libéraux se battront pour leconserver.

BRÈVES DU GRANDCONSEIL

Mesures d’économiesde la Confédération: le ras le bol vaudois!Les mesures de la Confédérationformulées en coupes financièrespour le Haras d’Avenches et lestransports publics périphériquesont suscité un tollé chez lesdéputés vaudois se faisantl’écho de la population. Plusieursinterventions parlementaires sesont succédées pour dire à laBerne fédérale tout le mal queles Vaudois pensaient de cesmesures. Des propositions ontété faites, espérons qu’elles neresteront pas lettre morte. En cequi concerne le Haras d’Avenches,l’occasion est maintenant don-née à la Confédération de réfor-mer son statut et de collaborer defaçon plus étroite avec le privé.

Ecole: de la rigueur svp!Le motion Surer au nom duCentre droite Vaudois a permisd’apporter des clarificationsbienvenues sur les droits etdevoirs des élèves, enseignantset parents au sein de l’écolevaudoise. Plus de tenue, moinsde laxisme résument le fond dela motion. L’école ce n’est pasque la transmission du savoir,mais aussi de la rigueur dansl’application de règles qui met-tent en musique le principe quela liberté des uns s’arrête oùcommence celle des autres. Ilest juste regrettable qu’il failleainsi le réaffirmer alors quecela devrait être une évidence.

La gratuité dans lestransports: l’initiativepopiste à la trappe!Après quelques joutes verbales«musclées» l’initiative de l’ex-trême gauche qui se veut tou-jours le chantre de la gratuité-cette fois c’était pour les trans-ports publics et collectifs vau-dois- a été clairement repous-sée. Quelle constance chez lesdéputés popistes pour revenir àla charge avec cette théma-tique. Heureusement, la majo-rité du parlement n’est pasdupe et repousse ces proposi-tions. Soyons objectifs, ce n’estsouvent pas le prix qui déter-mine l’utilisation des transportspublics, mais en premier leuraccessibilité et leur fréquence.

LA RUBRIQUE QUI PIQUENos députés libé-raux travaillentbien et font de lapolitique avecconviction, cœur

et passion. Il s’agit d’un Groupeparlementaire uni, cohérent,emmené de main de maître parson Chef de groupe. En effet,réflexion et débat, sont des élé-ments centraux du fonctionne-ment du Groupe libéral avec tou-jours, en filigrane, l’intérêt géné-ral supérieur et le respect desvaleurs fondamentales libérales.

Chaque mardi, au Grand Conseil,le team libéral est confronté auxlois mathématiques des allianceset des stratégies. Il s’agit d’uneéquation complexe à plusieursinconnues variant selon la thé-matique et la cote de certainsdéputés francs-tireurs. En effet,certains politiciens sem-blent avoir un penchantpour la réalisation de leursintérêts propres laissantsciemment au bord du che-min l’intérêt général desVaudois, les valeurs poli-tiques du parti auquel ilsappartiennent, voire les accordspassés le matin même.

Ainsi, on observe même, dans lescouloirs du palais de Rumine, desalliances Rose-UDC, sorte demonstres politiques improbablesnourris par les égos et stratégiesindividuelles de certains. Cemême phénomène se retrouveégalement dans l’affaire dite deBochuz, où au vu de leur positionde juge et partie, certains parle-mentaires auraient dû fairepreuve de réserve plutôt que detirer à boulets rouges socialistessur notre conseil-ler d’Etat – quisoit dit en pas-sant – fait un tra-vail remarquable.

Avoir une ligne, cohérente et vraiecomme en fait preuve le groupelibéral, ne semble malheureuse-ment pas être le credo de cettevague de «députés paillettes». Ce

constat est regrettablepour l’action du GrandConseil et l’intérêt desVaudoises et des Vaudois.Un vif merci au groupelibéral!

Nicolas TripetSecrétaire général du PLV

Après deux regrettables événe-ments - la mort d’un détenu àBochuz et celle d’un fuyard à

Sévaz - la sécurité est à l’ordre dujour des médias et des partis vaudois.Le service pénitentiaire, la police, leDARD et leurs responsables respectifs

UNE CRAPULE N’EST PAS UN CHÉRUBIN...ET UN POLICIER N’EST PAS UN BOURREAU!

sont pointés du doigt. Grâce à desfuites, chacun peut écouter laretransmission de bandes enregis-trées d’une intervention forcémentcomplexe, qui fait le beurre desmédias et de quelques partis en pré-campagne. Tout est dit, hors contexte,et les pires accusations sont sournoi-sement formulées. Il faudrait peupour que des crapules se transfor-ment en chérubins et les policiers enbourreaux... C’est le règne de ladémesure. Sans aucune retenue, cha-cun y va, journalistes et politiciensconfondus, de ses avis tranchés.La liberté d’expression est chère ànotre démocratie et à nos valeurs.Mais elle implique aussi le respectde nos institutions et des gensconcernés. On est loin du minimumde confiance à avoir en nos magis-trats qui, élus ou employés, doivent,après avoir prêté serment, rendre

publics les résultats de leur enquête.Alors que faire? Des agents de sécu-rité et des gardiens de prison doivent-ils enfreindre les directives de sécuritépour éviter les critiques de gens quisont la plupart du temps sansconnaissance du milieu carcéral? Lesgendarmes doivent-ils prendre lerisque qu’une voiture percute plu-sieurs d’entre eux, voire des civils,pour éviter eux aussi les critiques degens qui n’étaient pas sur place et quiont forcément une appréciation limi-tée de la situation? Sur un plan poli-tique, devrions-nous - partis de cen-tre-droite - créer un pataquès poli-tico-médiatique à chaque fois qu’uneerreur médicale est commise auCHUV, avec Pierre-Yves Maillard dansle viseur? Devrions-nous demander ladémission d’Anne-Catherine Lyon,lorsqu’un enfant se fait racketter ouredouble son année?

La réponse est non. Car il n’y a paslieu de céder à l’agitation. Celle-cine sert ni l’image de l’Etat, ni cellesde ses milliers d’employés qui exer-cent des professions difficiles ettoujours plus exposées. Pour chaqueacteur - médias, politiciens et autresobservateurs avisés - il convientd’abord de chercher l’information,plutôt que de la «sensationnaliser» àoutrance. Ensuite, dans l’attente desrésultats d’enquêtes ad hoc, deprendre du recul et de s’abstenir dedemander des têtes ou de lancer lesresponsabilités aux voisins. Enfin,lorsque le verdict est tombé, ilconvient alors de prendre toutes lesmesures qui s’imposent, en pleineconnaissance de cause et avec fer-meté.

Frédéric BorlozPrésident du Groupe radical

au Grand Conseil

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