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Village Aide d'urgence dans la corne de l'Afrique Un nouveau foyer au Village d'Enfants sOs LES EnfAntS dE KinShASA rEPrEnnEnt ESPOir 04-08 10-11 revue trimestrielle de ASBL SOS ViLLAgES d’EnfAntS BELgiQuE sous le haut Patronage de S.A.r. la Princesse mathilde ASBL SOS ViLLAgES d’EnfAntS BELgiQuE POur LE mOndE n° 193 - AutOmnE 2011 - BurEAu dE déPôt : BruXELLES X • P202205

FR SOS VILLAGES D'ENFANTS n°193

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Magazine fr SOS Villages d'Efants n°193

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[ Village - ZOMEr 2011 ] > 1

Village

Aide d'urgence dans la corne de l'Afrique

Un nouveau foyer au Village d'Enfants sOs

LES EnfAntS dE KinShASArEPrEnnEnt ESPOir

04-08

10-11

Villagerevue trimestrielle de • ASBL SOS ViLLAgES d’EnfAntS

BELgiQuE sous le haut Patronage

de S.A.r. la Princesse mathilde

• ASBL SOS ViLLAgES d’EnfAntS BELgiQuE POur LE mOndE

Villagen° 193 - AutOmnE 2011 - BurEAu dE déPôt : BruXELLES X • P202205

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chers amis des Villages d’Enfants sOs,

Un même sentiment uni les enfants sOs dans le monde entier : celui de vivre en sécurité au sein de leur famille sOs. dans les villages, les fratries sont préservées et les enfants tissent des relations de confiance avec leur mère sOs, mais aussi avec les autres adultes qui les entourent.

la sécurité seule n’est pas suffisante. pour répondre au mieux aux besoins des enfants, notre mission s’est élargie au fil des années. l’accès aux soins de santé et à un ensei-gnement de qualité est essentiel pour l’épanouissement d’un enfant, c’est pourquoi nous construisons des centres médicaux et des écoles, s’il n’y en a pas à proximité de nos villages d’enfants. ils sont également ouverts aux enfants de la communauté. Ainsi, nous pouvons atteindre encore plus d’enfants et de familles vulnérables.

l’éducation est prioritaire, en particulier pour les filles. c’est un levier essentiel pour le développement d’un pays. Notre association a financé des projets scolaires en Afrique et met tout en œuvre pour qu’ils continuent à dis-penser un enseignement de qualité. Nous souhaitons aux enfants du monde entier une bonne rentrée scolaire.

Tout ce que nous réalisons est possible grâce à votre sou-tien, à votre aide financière, si vous partagez nos préoccu-pations et surtout notre joie de voir ces enfants sourire à nouveau. Merci !

Barbara françois présidente

des questions concernant votre testament?Vous avez des questions sur la meilleure façon de rédi-ger votre testament et ainsi soutenir SOS Villages d’En-fants? Venez visiter le Salon du testament, ce mardi 25 octobre à namur. Le bon ci-joint vous permet d’y entrer gratuitement. Vous aurez la chance de ren-contrer la présidente de SOS Villages d’Enfants, Barbara françois, et la managing director, hilde Boeykens.

Pour toute question, vous pouvez toujours les contacter par télé-phone au 02 538 57 38 ou par e-mail: [email protected] et [email protected]

- Si vous n’avez pas d’enfant- Si vous avez un enfant dépendant- Si vous voulez faire un legs à une

association que vous soutenez…

Le mardi 25 octobre 2011,

de 10h00 à 16h00, Testament.be organise

le premier Salon du Testamentà Namur.

LE SALON DU TESTAMENT- Conseils gratuits et discrets,

par des notaires et des juristes spécialisés

- Diverses conférences animées par des experts

- Présentation des activités de plus de 70 ONG, Asbl, Fondations d’utilité publique, Universités et Institutions culturelles.

Entrée : 5 eurosSur présentation de ce bon, ENTREE GRATUITEau Salon du Testament à Namur (un bon par personne)

Adresse du jour: SPW, Bâtiment CAP NORD, 8, Boulevard du Nord à 5000 NAMUR (à 20 mètres de la Gare, partie arrière)

AVEC LE SOUTIEN DE

!

apportera des réponses à vos questions

Salon Testament hoogte Frans_Opmaak 1 24/06/11 16:00 Pagina 1

SOS Villages d’Enfants est une œuvre sociale, indépen-dante et internationale, qui agit depuis 1949 en faveur des intérêts, des besoins et des droits de l’enfant. sOs Villages d’Enfants est aussi active en Belgique. Notre revue paraît quatre fois par an.

conseils d'AdministrationPrésidente : Barbara françoisVice-présidents : piet dejonghe, Albert fraipont et Aernout van der Merschmembres : pascale Berryer, Anne-catherine chevalier, Yvan de launoit, Alain goldschmidt, Jasmina Kuen, paul leyman,

Anne lybaert, Jean-pierre Marchant, charles-ferdinand Nothomb, rose Maus de rolley, gabrielle Nossent, richard pichler, Nathalie schots, Evelyne Titeca, peter Völker, Jean guillaume Zurstrassen

managing director : Hilde Boeykens

rédaction : sOs Villages d’Enfantspage 06: line grove Hermansenrédaction achevée le 16/09/2011

Photos : Archive, Benno Neeleman, Jens Honoré

conception graphique et mise en page : AA dock’s customer Media(www.aadocks.be) member ofimpression : corelio printingEditeur responsable : Hilde Boeykens

tél : 02/538.57.38courriel : [email protected] : www.sos-villages-enfants.beAdresse : rue gachard 88, 1050 BruxellesNB : Dit tijdschrift kan op aanvraag verkregen worden in het Nederlands.

En raison d’un impondérable, la journée portes ouvertes au village d’enfants de chantevent du 25 sep-tembre a été annulée.

si vous désirez malgré tout visi-ter le village, contactez-nous via [email protected] ou au 02/538 57 38.

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[ Village - AUTOMNE 2011 ] > 3

La question du testament est toujours délicate. Et pourtant, rédigé consciencieuse-

ment, il peut faciliter la vie de vos héritiers et aider des associations comme SOS

Villages d’Enfants. La législation a prévu des avantages fiscaux pour ceux qui,

comme Lucienne, souhaitent soutenir des causes précises.

POurQuOi LuciEnnE rEPrEnd-ELLE SOS ViLLAgES d’EnfAntS dAnS SOn tEStAmEnt ?

En action

Lucienne vit seule, elle a perdu son fils il y a plusieurs années et n’a plus aucun héritier. Cette ancienne professionnelle de patinage artistique a cherché à donner son affection et son temps à des enfants vulnérables. A plusieurs reprises, elle a visité le Village d’Enfants SOS Chantevent en compagnie de notre prési-dente, Barbara François. La rencontre avec les enfants et les mères SOS lui a donné l’envie de s’investir davantage.

Lucienne: « J’ai rencontré au Village SOS des enfants bien élevés, déterminés et avec du caractère. L’un m’a dit un jour: je voudrais être joueur de foot, mais je veux réussir mes études au cas où ça ne marcherait pas. J’ai également remarqué

que les mères SOS sont très attentives. Je pense notamment à Francine et à Christine que j’ai eu la chance de ren-contrer. »

SE rEcOnStruirE unE ViEAu cours des dernières années, Lucienne s’est montrée très généreuse à l’égard de notre association. Outre ses dons régu-liers, elle a offert du matériel sportif, des livres, des jeux de société aux enfants du village. Aujourd’hui, la femme pré-voyante préfère envisager l’avenir et régler ses papiers. Elle a choisi plusieurs organisations, dont SOS Villages d’En-fants. Lucienne: « Pour m’être rendue au Village de Chantevent, j’ai pu constater

que l’organisation est bien gérée, les enfants bien entourés. En aidant SOS Villages d’Enfants, vous offrez à des enfants qui ont souvent vécu des situa-tions traumatisantes la chance de se reconstruire une vie. »

Bien que Lucienne eût espéré devenir un jour grand-mère, elle admet aujourd’hui bien volontiers que l’accueil d’enfants tel que proposé par SOS Villages d’Enfants est une solution fiable sur le long terme. Elle conseille d’ailleurs à toute personne qui, comme elle, n’aurait plus la chance d’avoir quelqu’un à qui léguer ses biens, de pen-ser à SOS Villages d’Enfants.Merci, Lucienne!

comme Lucienne, souhaitent soutenir des causes précises.

« En aidant SOS Villages d’Enfants, vous offrez à

des enfants qui ont souvent vécu des situations trau-

matisantes la chance de se reconstruire une vie. »

Lucienne vit seule, elle a perdu son fils il y a plusieurs années et n’a plus aucun héritier. Cette ancienne professionnelle de patinage artistique a cherché à donner son affection et son temps à des enfants vulnérables. A plusieurs reprises, elle a visité le Village d’Enfants SOS Chantevent en compagnie de notre prési-dente, Barbara François. La rencontre avec les enfants et les mères SOS lui a

lucienne a choisi de léguer une partie de ses biens à sOs Villages d’Enfants.

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4 > [ Village - AUTOMNE 2011 ]

La situation reste

catastrophique en Afrique

orientale. Quelque trente mille

(30 000!) enfants ont déjà

succombé à la sécheresse.

Et des centaines de milliers

d’autres sont en danger

de mort. Entre-temps les

programmes d’aide d’urgence

de SOS Villages d’Enfants

sont pleinement opérationnels

en Somalie, au Kenya et en

Ethiopie. Aperçu.

PLuS QuE SAuVEr dES ViES

Dossier

AidE d’UrgENcE dANs lA cOrNE dE l’AfriqUE

AidE d'urgEncE En SOmALiE SOS a mis en place dès le 24 juillet un premier poste médical dans le camp de réfugiés de Badbado, près de la capitale, Mogadiscio. Un autre a suivi en août dans celui de Baidoa. « Si nous avons pu lancer aussi vite une pre-mière opération d’aide d’urgence, c’est parce que nous sommes sur place depuis longtemps », explique Charles Bur y, du bureau régional SOS d’Afrique orientale. « Notre hôpital de Mogadiscio existe depuis vingt ans. Le personnel a plusieurs années d’ex-périence dans ce genre de situation. Cet ancrage local est l’une de nos grandes forces. Aujourd’hui, plus de 250 collaborateurs SOS locaux s’occu-pent donc chaque jour de sauver des vies. »

Charles : « Les maladies les plus fré-quentes dans les camps de réfugiés

sont faciles à traiter, mais les médica-ments nécessaires font souvent défaut. Notre hôpital est heureusement bien approvisionné, et nous disposons de médicaments en suffisance. Les mères

Aujourd’hui, plus de 250 collaborateurs sOs s’occupent chaque jour de sauver des vies en somalie.

et les enfants dont l’état est jugé grave sont transférés vers notre hôpital. Nous y avons, entre autres, considéra-blement élargi le département spécifi-quement consacré à la malnutrition. »

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AidE d’urgEncE Au KEnyAA Marsabit (nord du Kenya), SOS Villages d’Enfants poursuit également un programme d'urgence. « Nous distri-buons de la nourriture et de l’eau à plus de trois mille enfants via plusieurs écoles autour de la ville de Marsabit », explique Joseph Otieno Kajwang, de SOS Kenya. « Grâce aux efforts des autorités locales et des enseignants, les écoles sont restées ouvertes durant l’été. Nous pouvons ainsi joindre facilement les enfants et ils peuvent rattraper une partie de leur retard scolaire. Un point important car, ces derniers mois, beau-coup d’entre eux avaient quitté l’école pour se mettre en quête de nourriture. Maintenant, ils reviennent. »

Joseph: « Mais aider les enfants ne suf-fit pas. Nous voulons aussi atteindre leurs familles. Concrètement, nous en soutenons quelque deux mille. Cela

AidE d’urgEncE En EthiOPiEDans le sud de l’Ethiopie, SOS met sur pied des programmes d’aide d’urgence dans la région située au sud de la ville de Gode. « Nous distribuons à la fois de la nourriture et de l’eau potable et dispen-sons des soins médicaux à 3 650 familles », explique Tadesse Masresha, de SOS Ethiopie. « Cela fait 20 000 personnes environ au total. A Gode aussi, SOS Villages d’Enfants est présent depuis des années. Nous y avons coordonné plu-sieurs fois des programmes d’aide d’ur-gence, ces dernières années. »

Tadesse : « A Morudile, à 150 km au sud de Gode, des milliers de familles de réfugiés sont arrivées de Somalie après avoir par-couru 85 km à pied. Ces gens sont très faibles et affamés. Avec d’autres organisa-tions et les autorités locales, nous avons iden-tifié les mille familles les plus vulnérables: 600 familles de réfugiés et 400 autres faisant partie de la population locale. Nous leur dis-tribuons des colis de nourriture. »

représente énormément de personnes, quand on sait qu’une famille se com-pose de huit personnes en moyenne. Chaque famille reçoit une carte alimen-taire avec laquelle elle peut acheter de la nourriture dans les magasins d’ali-mentation locaux. Il y a suffisament de

sOs Villages d’Enfants distribue de la nourriture et de l’eau à plus de trois mille familles via plusieurs écoles dans le nord du Kenya.

sOs Villages d’Enfants a déjà coordonné plusieurs fois des programmes d’aide d’urgence au sud de l’Ethiopie.

nourriture sur place, mais les prix ont terriblement augmenté. C’est pourquoi nous avons mis au point un système d’identification pour veiller à ce que la nourriture soit distribuée aux bonnes personnes. Une équipe SOS suit tout cela de très près. »

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Dossier

Apporter une aide d’urgence dans un pays en proie à la guerre civile n’est pas

une sinécure. SOS Villages d’Enfants, une des rares Ong actives en Somalie, y

parvient cependant. un solide atout, dans ce cadre: les années d’expérience des

collaborateurs SOS locaux.

L’Hôpital SOS a ouvert en 1989 dans la capitale, Mogadiscio. Neuf médecins et une équipe composée de nombreux infir-miers et sages-femmes y soignent chaque jour des centaines de patients. Chaque mois, cinq cents femmes environ accou-chent à la maternité de l’hôpital, la seule de la région. Et une fois par jour au moins, le personnel sauve la vie d’une femme et de son bébé en pratiquant une césarienne.

« L’hôpital est bien connu de la popula-tion », explique le directeur Abdullahi Hussein, médecin pédiatre. « Il est vital pour les gens. Chaque jour, nous aidons des centaines de personnes. La pression a toutefois fort augmenté ces derniers mois avec l’arrivée de nombreux réfugiés dans

chaque jour, sOs Villages d’Enfants aide des centaines de personnes dans le poste médical près de la capitale, Mogadiscio.

SOS ViLLAgES d’EnfAntS En SOmALiE

« nOtrE hôPitAL ESt VitAL POur LA POPuLAtiOn »

la capitale. Mais c’est un endroit où nous pouvons vraiment faire la différence. La différence entre la vie et la mort! »

En Somalie comme ailleurs, SOS tra-vaille avec des gens du pays. SOS est perçu comme totalement neutre et peut donc travailler à la fois dans les zones contrôlées par le gouvernement et dans celles qui sont aux mains du groupe Al-Shabaab. « On se bat régulièrement non loin de notre hôpital, mais nous avons reçu des deux camps la promesse qu’ils essaieront de ne pas toucher à nos instal-lations », déclare Ahmed Mohamed, directeur de SOS en Somalie. « Pourtant hélas, les combats contraignent parfois l’hôpital à fermer ses portes pour une courte durée. »

ViLLE dE LA mOrtAu départ de l’hôpital, SOS a établi un poste médical dans le camp de réfugiés tout proche de Badbado, ainsi qu’un autre, plus au nord, à Baidoa, la « Ville de la mort ». La ville a été surnommée ainsi pendant la famine de 1992. « Les gens restaient dans leurs villages et leurs maisons, à attendre de l’aide. Mais elle n’est jamais venue », explique Ahmed Mohamed, déjà sur place à l’époque pour SOS Villages d’Enfants. « J’ai vu des gens qui avaient tout aban-donné, se traînant sur la route à bout de forces. Et y mourir. »

Le poste médical installé par SOS à Baidoa est le seul pour les huit mille familles de réfugiés. Pour Ahmed Mohamed, il est très important de pou-voir y sauver aujourd’hui la vie de ses compatriotes, avec SOS. Nous ne pou-vons que lui demander comment les choses vont évoluer. Ahmed : « Je me pose cette question de temps en temps. Je crains vraiment que la sécheresse n’en finisse jamais, ici. Il est difficile pour moi de poursuivre mon travail et de devoir chaque fois répéter les mêmes arguments. C’est comme si la commu-nauté internationale ne nous remar-quait que lors d’une crise grave. Un peu plus tard, nous sommes à nouveau livrés à nous-mêmes. »

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SOS Villages d’Enfants travaille dans la corne de l’Afrique depuis plus de trente ans et dispense, à partir de ses structures permanentes, une aide d’urgence à la population touchée. Votre aide y est absolument indis-pensable.

Par vos dons, vous contribuez à offrir

• des soins médicaux et des vaccinations

• des repas pour les familles et les enfants

• de la nourriture adaptée aux enfants sous-alimentés

Avec un don de soixante euros, vous offrez à une famille de six à huit personnes de quoi manger et boire en suffisance, pendant un mois. Vous pouvez verser vos dons au compte (BE17) 310-0403455-21 avec la mention « Sécheresse Afrique ». merci pour votre soutien.

chaque jour, des centaines de réfugiés se

présentent au poste médical SOS dans le

camp de réfugiés de Badbado à mogadiscio

(Somalie). Adam, trois ans, est l’un des

enfants qui séjournent dans ce camp.

les parents d’Adam habitent à diinsoor. la situation y est dramatique. comme on manquait de nourriture, la maman d’Adam a décidé d’envoyer l’enfant avec sa grand-mère et leur voisin à Mogadiscio. A 350 kilomètres de là! il leur a fallu une semaine pour y arriver.

grand-maman Mogay arrive à peine à soulever le petit gar-çon. « Nous survivons avec ce que nous recevons », dit-elle en pleurant. « il ne fait pas bon vivre ici. J’aurais aimé avoir un peu plus à manger. » Mogay emmène Adam chez le médecin sOs. « il tousse, il a de la fièvre et de la diarrhée », dit le doc-teur. « Et il pèse beaucoup, beaucoup trop peu. » le méde-cin donne des médicaments et explique comment les utiliser. grâce à sOs, Adam se rétablira…

VOuS AuSSi, VOuS POuVEz AidEr!

AdAm, trOiS AnS, En fuitE AVEc SA grAnd-mÈrE

sOs Villages d’Enfants aide Adam et sa grand-mère dans le camp de réfugiés de Badbado.

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8 > [ Village - AUTOMNE 2011 ]

Dossier

Comment SOS décide-t-il de lancer ou non une aide d’urgence après une grande catastrophe?« En premier lieu, nous considérons le niveau de développement du pays. S’il est suffisant, nous ne mobilisons pas directement nos collaborateurs pour mettre sur pied de grandes opérations. Ensuite, nous examinons notre présence dans la région tou-chée. Si SOS y est déjà actif, nous pouvons réagir rapidement. Cette probabilité est grande, puisque nous sommes présents dans 133 pays. Et comme nous travaillons partout avec des collaborateurs locaux et qu’en général, nous sommes sur place depuis des années, nous pouvons éva-luer rapidement la situation et les besoins. »

Que se passe-t-il, une fois prise la décision de lancer l’aide d’urgence?« La première chose à faire est d’établir

un plan d’aide efficace. En précisant où et comment SOS Villages d’Enfants interviendra, en collaboration avec d’autres organisations de secours. Ce sont bien sûr nos collaborateurs locaux qui participent à l’élaboration et à l’exécution de ces programmes. Concrètement, il s’agit par exemple de distribuer des colis de nourriture et de matériel de secours. En général, nous organisons ces opérations à partir de nos structures permanentes. Grâce par exemple à nos centres médicaux, nous sommes souvent bien placés pour prodi-guer les soins médicaux de base. »

Chaque opération d’aide d’urgence nécessite évidemment de l’argent. Comment cela s’organise-t-il? « Notre organisation internationale joue un rôle important dans ce cadre. Elle demande à chaque association de col-lecte de fonds de SOS pour quelle part du programme d’aide d’urgence elle peut s’engager. Elle s’assure ainsi d’avoir

su f f i sam ment de moyens pour tout réa-liser concrètement. Les sommes récoltées sont alors versées par tranches successives à l’association SOS de

la région touchée. Tout comme pour les autres projets que nous soutenons. »

Comment SOS peut-il garantir que ces fonds sont utilisés à bon escient?« Nous sommes actifs depuis si long-temps dans tant de pays que nos collabo-rateurs connaissent bien l’infrastructure et les règles et ont établi de bons accords de coopération. Nous travaillons en col-

laboration avec les organisations d’aide locales, à qui nous faisons pleinement confiance et avec qui nous avons déjà collaboré par le passé. Cet ancrage local s’avère inestimable dans les situations de crise. »

L’aide d’urgence est temporaire, en général. Que se passe-t-il ensuite?« C’est là que SOS se démarque très net-tement des autres organisations. Pour ne donner qu’un exemple: nous travaillions depuis trente ans à Haïti lorsque s’est produit l’effroyable tremblement de terre, l’an dernier. Cela nous a permis de lancer très vite l’aide d’urgence, mais aussi de continuer aujourd’hui à aider à la reconstruction du pays. Nous restons sur place et nous œuvrons aussi à des solutions à plus long terme. Cela fait une rude différence. »

cOmmEnt réAgit SOS ViLLAgES d’EnfAntS LOrS dES grAndES cAtAStrOPhES humAnitAirES?

Un aperçu de l’aide d’urgence apportée par sOs Villages d’Enfants en somalie, au

Kenya et en Ethiopie.

« Notre ancrage local est

d’une valeur inestimable. »

hilde Boeykens, managing director, nous l’explique.

Hilde Boeykens : « Nous restons sur place même après l’aide d’urgence et œuvrons à

des solutions à plus long terme. »

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LE tuBE SOS dE L’étéc’est vrai, l’été cette année a été tris-tounet. mais cela n’interdit pas d’en-tonner le tube de l’été : une chanson née chez SOS. « i got a home », le duo entre ronny mosuse et marie, a fait un tabac inattendu sur notre site internet.

début juin, ronny est allé au Togo en tant qu’ambassadeur sOs. il y a réalisé plusieurs films sur les projets de sOs Villages d’Enfants. il a aussi enregistré spontanément une chanson avec Marie, qui a grandi dans un village d’enfants. la chanson raconte comment elle y a trouvé un nouveau foyer.

A voir absolument et à entendre sur www.sos-villages-enfants.be/tube

unE AidE dE LOnguE duréE APrÈS LA cAtAStrOPhE nAturELLE Au BréSiLA la mi-janvier, des pluies diluviennes ont ravagé la région montagneuse au nord de rio de Janeiro. Les maisons et leurs habitants ont été ense-velis sous des torrents de boue. Bilan de la catastrophe : 1 300 morts, et 15 000 sans-abri, du jour au lendemain. SOS Villages d’Enfants Brésil a lancé un programme social, soutenu par notre organisation, pour aider les familles durement touchées sur le long terme.

concrètement, sOs a transformé une partie d’un ancien dispensaire en centre social, où ont lieu désormais des activités pour les enfants et leurs familles éprouvées. roberta Botezine, de sOs Brésil : « il est de notre devoir de sou-tenir sur tous les plans les victimes, qui vivent une souffrance et une peine immenses. Nous ne gérons pas seulement le court terme, mais nous travaillons aussi à l’amélioration durable de leur situation socio-économique. »

Au centre social sOs, les parents peuvent suivre des cours d’alphabétisation et des formations pour apprendre à gagner leur vie et retrouver ainsi l’autonomie. les enfants sont invités à participer à des activités parascolaires qui favorisent le développement personnel. Une des éducatrices sOs, Andrea souza, témoigne : « certains enfants étaient très introvertis au départ, d’autres très agressifs. Mais aussitôt le travail entamé avec eux, ils sont devenus plus sociables et se sont un peu apaisés. Une étape importante dans le processus de guérison du traumatisme. »

Au centre social sOs, une occasion pour les enfants

de se remettre du traumatisme émotionnel.

Brèves

ronny Mosuse & Marie chantent ensemble « i got a home ».

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10 > [ Village - AUTOMNE 2011 ]

Après des années de dur labeur avec toute une équipe et grâce au soutien de bon

nombre d’entre vous, début juin, nous touchions enfin au but : le tout nouveau Village

d’Enfants SOS de Kinshasa (rd congo) accueillait ses premiers enfants. depuis, l’école

maternelle et l’école primaire ont également ouvert leurs portes. un grand moment!

La RD Congo est l’un des pays les plus pauvres au monde. Le pays est confronté depuis des années à une situation politique instable et aux ter-ribles conséquences de conflits et de guerres. Des millions d’enfants se trouvent en situat ion d’ext rême vulnérabilité. « Bref, le Congo est et demeure un pays prioritaire pour S O S B e l g i q u e » , explique Marie Wuestenberghs, res-ponsable des programmes internatio-naux de SOS Villages d’Enfants Belgique. « Evidemment, on nous a sol-licités pour prendre part à ce nouveau

projet! Nous soutenions déjà le pro-gramme de renforcement des familles à Bukavu, et notre lien historique avec le Congo a également joué un rôle. »

La première ébauche du projet date de 2005. Comme pour la plupart de nos projets, l’initia-tive est venue de l’asso-ciation SOS locale. « Logique », explique

Marie. « Les gens du pays connaissent mieux que nous la situation sur place et savent où sont les besoins les plus criants. Une fois que la proposition a reçu le feu vert de la fédération internationale SOS,

le travail a pu véritablement commencer. Le projet a du reste été soutenu dès le départ par les autorités congolaises. Mais ce ne fut pas simple, les choses ont pris du retard en raison de l’instabilité poli-tique et des nombreux changements de ministres. »

cOnStruirE L’AutOnOmiELa première pierre du village d’enfants a été posée le 6 juin 2008, soit trois ans après les premières discussions. Les pre-miers occupants y sont eux-mêmes entrés trois ans plus tard. Trouvent ici un nouveau foyer des orphelins, ainsi que d’autres enfants qui ne peuvent plus

Zoom

des orphelins, ainsi que des enfants qui ne peuvent plus grandir en sécurité dans leur famille, trouvent un nouveau foyer dans le Village d’Enfants sOs.

LES EnfAntS dE KinShASA rEprENNENT EspOirun nouveau foyer au Village d’Enfants SOS

« contribuer à l’avenir de la

communauté au sens large. »

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[ Village - AUTOMNE 2011 ] > 11

grandir en sécurité dans leur famille. Marie: « Comme dans tous les autres vil-lages d’enfants du monde, une mère SOS vit avec les petits dans une maison fami-liale. Elle organise de manière autonome la vie quotidienne et entoure les enfants de tout son amour. Ils grandissent avec des frères et des sœurs. Ensemble, ils partagent les beaux moments de la vie, mais aussi des heures plus difficiles. Au total, le village d’enfants compte quinze maisons familiales. »

Outre un foyer débordant d’affection, les enfants ont besoin d’un enseignement de qualité et de soins médicaux, de manière à pouvoir grandir dans les meilleures conditions. Marie: « Comme les possibi-lités d’enseignement manquent cruelle-ment dans la région, nous avons ouvert nous-mêmes une école maternelle et une école primaire. Elles sont aussi acces-sibles aux enfants du quartier, en dehors du village d’enfants. Nous contribuons ainsi à l’avenir de la communauté au sens large. Et comme les soins de santé laissent aussi à désirer, nous ouvrirons un centre médical début 2012. Les enfants SOS et la population locale pour-ront s’y rendre pour des vaccinations, des soins élémentaires et de petites inter-ventions. Nous veillerons par ailleurs à l’information sur l’hygiène, le HIV/SIDA, etc. Car mieux vaut prévenir que guérir. »

rEnfOrcEr LES fAmiLLESDonner un nouveau foyer et un avenir aux enfants livrés à eux-mêmes en les accueillant au village d’enfants, c’est une chose. Mais il y a bien sûr aussi des enfants qui vivent encore avec leur famille, dans des conditions extrême-ment difficiles. « Eux aussi, nous essayons de les aider à se construire un avenir meilleur », explique Marie. « Via un programme de renforcement des familles, nous soutenons plus de cent enfants et leurs parents. Nous leur per-mettons d’avoir accès à des choses aussi

élémentaires que l’enseignement et les soins de santé. Et nous aidons les parents à devenir autonomes, notamment grâce à des formations professionnelles et au démarrage d’activités génératrices de revenus (comme monter sa petite entre-prise par exemple). Notre objectif: que ces parents puissent, à long terme, garan-tir eux-mêmes la protection et l’éduca-tion de leurs enfants. »

grâce à l’amour et aux bons soins de leur mère sOs, les enfants se sentent vraiment chez eux auprès d’elle.

comment pouvez-vous aider les enfants de Kinshasa?Assurer un avenir durable aux enfants de Kinshasa est notre pro-chain grand défi. Vous pouvez nous y aider ! Pour 1 euro par jour (30 euros/mois), vous pouvez déjà devenir parrain ou marraine d’un enfant du Village d’Enfants SOS. un enfant doté d’un nom et d’un visage. un enfant que vous pouvez suivre et aider à grandir dans un cadre débordant d’affection. un enfant dont l’avenir est assuré, grâce à vous.

En tant que parrain/marraine, vous veillez à ce que votre enfant SOS

• suive un enseignement de qualité

• mange sainement et bénéficie de soins médicaux

• ait des frères et des sœurs avec qui jouer et grandir

• reçoive l’amour inconditionnel d’une mère SOS

devenir parrain/marraine, c’est très simple. Surfez sur www.sos-villages-enfants.be/kinshasa ou appelez-nous au 02 538 57 38. merci de votre soutien!

Vous souhaitez suivre de près la croissance et l’essor de la plateforme SOS à Kinshasa?

Surfez sur notre site action www.sos-villages-enfants.be/

kinshasa

Page 12: FR SOS VILLAGES D'ENFANTS n°193

12 > [ Village - AUTOMNE 2011 ]

une centaine de millions d'enfants

de par le monde ne fréquentent pas

l'école primaire. Pourtant, l'accès à

un enseignement de qualité offre à

chacun de meilleures chances pour

l’avenir. En ce début de nouvelle

année scolaire, les bénévoles de

SOS Villages d'Enfants ont mené

une campagne en faveur du droit à

l'enseignement.

LES VOLOntAirES SE mOBiLiSEnt pOUr lE drOiT À l’ENsEigNEMENT

Depuis le début du siècle, de plus en plus d'enfants ont accès à l'enseignement. Pourtant hélas, beaucoup n'ont toujours pas cette chance. Souvent, ils restent à la maison pour aider les adultes et contri-buer aux revenus de la famille. Parfois aussi, on manque tout simplement d'écoles, ou l'enseignement coûte trop cher.

Mais pour SOS, les choses sont claires: chaque enfant a le droit d'aller à l'école et de recevoir un enseignement de qualité. C'est pourquoi tous les enfants SOS reçoivent une formation adéquate et adaptée. S'il existe des écoles près de chez eux, ils y sont inscrits. Nous inves-tissons alors dans la qualité de l'enseigne-

ment, pour qu’il reste de bon niveau ou pour l’améliorer. Si aucune école n'est disponible sur place, nous la construi-sons. Et elle accueillera également les enfants de la communauté locale. Ainsi, partout dans le monde, nous contribuons au deuxième Objectif du Millénaire: « Assurer l'éducation primaire pour tous ».

27 & 28 AOÛtQuel monde chez Dreamland! Les parents viennent acheter les fournitures scolaires pour leurs enfants. En sortant, ils rencontrent des bénévoles SOS. L'un offre des crayons aux enfants, l'autre dis-tribue aux parents un dépliant en leur fournissant quelques explications. Le

Actualité

Depuis le début du siècle, de plus en plus d'enfants ont accès à l'enseignement. Pourtant hélas, beaucoup n'ont toujours pas cette chance. Souvent, ils restent à la maison pour aider les adultes et contri-

message est simple: début septembre, des millions d'enfants rentrent à l'école. Mais tous n'ont pas cette chance. Pourquoi ne pas offrir la même chance à enfant défa-vorisé en devant son parrain/sa mar-raine ? La même action a été menée au parc d'attractions Plopsaland de La Panne. Après une journée de détente, le dernier week-end des vacances touche à sa fin. Les enfants sont ravis d'avoir reçu un crayon, et les parents ont bien entendu notre message.

1 & 2 SEPtEmBrENos bénévoles SOS sont prêts à se rendre dans 25 écoles, un peu partout dans le pays. Ce sont des établissements qui ont déjà mené des actions en faveur de pro-jets SOS. A l'entrée, c'est la cohue. Mais rien ne vaut un jour de rentrée pour mettre en exergue l'importance de l’édu-cation. Merci à tous nos bénévoles et aux écoles participantes. Et merci à tous les enfants, auxquels nous souhaitons une excellente année scolaire!

En devenant parrain/marraine, vous soutenez un enfant SOS et son environnement immédiat. cet enfant a été accueilli dans un village SOS parce qu'il n'a plus de famille qui puisse prendre soin de lui. dans le village, il vit avec des frères et des sœurs, dans une maison familiale, auprès d'une mère SOS.

Pour 1 euro par jour (30 euros/mois), vous devenez parrain/marraine d'un enfant SOS. un enfant avec un nom et un visage. un enfant que vous pouvez suivre et aider à grandir entouré d'affection. un enfant dont l'avenir est assuré, grâce à vous.

Surfez sur www.sos-villages-enfants.be/crayon ou appelez-nous au 02 538 57 38.

Pourquoi devenir parrain/marraine ?

merci à nos partenaires qui nous ont permis de réaliser cette campagne.

les enfants sont ravis d'avoir reçu un crayon, et les parents ont bien entendu notre message.

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rOcK WErchtEr & cOcA-cOLA POur LE tOgO

depuis des années, rock Werchter encourage ses visiteurs à maintenir la plaine du festival aussi propre que possible. cette année, coca-cola offrait 5 centimes à SOS Villages d'Enfants pour toute bouteille en plastique ramassée sur le site. Le montant ainsi récolté a été intégrale-ment versé au projet d'eau SOS à Kara (togo).

SOS a aussi installé un stand à rock Werchter, avec un « Wall of talent ». Les bénévoles invi-taient les jeunes à révéler leurs talents. des talents qui, espérons-le, seront mis à contribu-tion pour SOS…

chEVrOLEt fêtE SOn cEntEnAirE AVEc SOS

Pour fêter son 100e anniversaire, chevrolet a offert une voiture à cent Villages d'Enfants en Europe. notre village de chantevent a donc, lui aussi, reçu une voiture. Elle est très utile à nos mères et collaborateurs SOS pour emmener les enfants à l'école. La remise des clés a été l'oc-casion d'une grande fête pour le village et les enfants.

mais ce n'est pas tout. Pour toute chevrolet vendue en Belgique, la marque et ses conces-sionnaires reversent dix euros au Village d'Enfants. merci, chevrolet!

LA dOdEntOcht : 100 Km POur SOS

Plus de dix mille personnes ont pris le départ de la 42e dodentocht de Bornem, à la mi-août. Au menu, pas moins de cent kilomètres à pied. comme chaque année, un groupe de sportifs a été sponsorisé au profit de SOS Villages d'En-fants. Ensemble, ils ont récoltés 2 500 euros.

merci à nos quatorze courageux marcheurs et à rik Wesemael pour son irrésistible élan. Et félicitations à tous pour leur performance!

niKE cOurt VErS KinShASA

Kim gevaert, notre ambassadrice SOS, a parti-cipé cette année à la Journée de la famille de la marque nike, à Laakdal. Elle a reçu un chèque au profit de la plateforme SOS de Kinshasa.

un joli montant que les collaborateurs de nike, ainsi que leurs familles, ont récolté lors de leur course sponsorisée « run for Kinshasa ». il s'agit d'une course virtuelle de Laakdal à Kinshasa. merci à tous!

partenariats

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Aller à l’école, étudier, développer ses compétences, apprendre un métier… cela nous

semble souvent aller de soi. Pour les jeunes du rwanda, c’est beaucoup moins vrai.

témoignage de trois jeunes qui ont quand même eu la chance d’être scolarisés à

l’Ecole technique SOS dans la capitale Kigali.

L’Ecole technique SOS de Kigali a ouvert ses portes début 2005 et compte deux cents élèves environ. Elle assure une formation technique de trois ans et délivre des diplômes reconnus à l’échelle nationale. Elle propose quatre orientations: électri-c i t é , m e nu i s e r i e , comptabilité et infor-matique. L’école com-porte treize classes bien équipées, où les élèves peuvent apprendre à maîtriser toutes les compétences requises. L’objectif est que, à l’issue de leur for-mation, ils puissent entrer dans la vie

Témoignage

professionnelle. Une belle opportu-nité, vu le manque de personnel tech-nique qualifié au Rwanda.

SOS Villages d’Enfants de Belgique a par ticipé au f inance-ment de la construction de l’école. D’autres asso-ciations SOS ainsi que l’école elle-même en assument les frais de fonctionnement. Comme ail leurs, les

élèves doivent s’acquitter d’un droit d’inscription (limité). Mais certaines familles ne peuvent pas se le per-mettre, ce qui est désastreux pour

leurs enfants. C’est pourquoi SOS Belgique a conclu un partenariat avec le bureau de consultance Deloitte (Fiduciaire). Concrètement, Deloitte prend en charge les frais de dix-huit de ces élèves.

Claire Van Bergen, directrice Corporate Responsibility: « En tant qu’entreprise, nous sommes très heureux de pouvoir donner à des enfants du Rwanda l’occa-sion de poursuivre leurs études. Nous sommes convaincus que l’enseigne-ment est un droit fondamental et qu’il permet aux jeunes de se faire une place dans ce monde compétitif. Nous espérons qu’avec notre soutien, nous

« Je veux me donner à fond pour obtenir de bons résultats. »

Kaia, Angé et Alph poursuivent leurs études grâce au partenariat avec le bureau de consultance deloitte.

POurSuiVrE dES étudES grâcE à SOSde jeunes rwandais se voient offrir une nouvelle chance

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[ Village - AUTOMNE 2011 ] > 15

pourrons faire la différence pour ces enfants et leur off r ir un avenir meilleur. »

gArdEr du tEmPS POur chAntErKaia compte parmi les élèves qui béné-ficient de l’aide de Deloitte. « Je suis si contente de pouvoir continuer mes études », dit-elle. « L’année dernière, je n’ai pas pu aller à l’école: ma famille ne pouvait plus payer mes études. Aujourd’hui, je suis des cours d’infor-matique. Il me reste deux ans et demi d’études. Après cela, j’aimerais prolon-ger encore ma formation et travailler comme technicienne IT. »

Kaia et sa famille habitent à quelque 70 km de Kigali. « Les autorités locales avaient remarqué que je n’allais plus à l’école », raconte-t-elle. « Elles m’ont mis en contact avec SOS Villages d’En-fants. C’est ainsi que je me suis retrou-vée ici. Je vis en internat, c’est très chouette. Aux vacances, je recevrai un ticket de bus pour aller rendre visite à ma famille. Ils seront tellement fiers de moi! »

L’histoire d’Angé est très proche: « Sans SOS et la bourse, je serais maintenant à

la maison et je n’irais plus à l’école. Heureusement, j’ai la chance de conti-nuer mes études. Je suis les cours d’électricité. L’école me l’avait conseillé parce que je suis fort en physique et en math. Ma branche préférée, c’est la technologie: pour l’instant, nous appre-nons comment fonctionnent les lampes. Je me plais bien à l’école et à l’internat. Tout le monde s’entend bien. Et ce qui est super, c’est que je peux conti-nuer à pratiquer mon hobby préféré: le chant. Je chante dans la chorale de l’église, par exemple. »

Depuis peu, l’anglais est devenu la lan-gue officielle dans l’enseignement rwandais. Ce qui pose des difficultés à beaucoup d’élèves. Kaia compte parmi eux. « Ce n’est pas facile. Mais je maî-trise déjà quelques phrases. Il faudra encore un peu de temps », conclut-elle.

unE OccASiOn En OrL’histoire d’Alph est un peu particulière. « Je n’ai plus de famille ni de foyer », raconte-t-il. « Ma mère est morte et mon père m’a abandonné. Je n’ai plus qu’une sœur, mais elle vit sur son lieu de travail et ne peut pas s’occuper de moi. L’année dernière, j’ai fait des petits boulots ici et là pour survivre. Je n’avais pas d’endroit

sOs Villages d’Enfants Belgique a participé au financement de la construction de l’Ecole technique sOs de Kigali.

A l’issue de trois ans de formation, les élèves doivent pouvoir entrer dans

le monde du travail.

où dormir. Notre maison était en si mau-vais état que je n’ai pas pu y rester. Heureusement, j’ai été accueilli de temps en temps chez des amis. »

C’est aussi la communauté locale qui a aidé Alph à entrer en contact avec SOS. « Grâce à la bourse, je peux reprendre mes études », poursuit-il. « C’est formi-

dable d’apprendre un vrai métier. Je rêve d’une car r ière de menuisier. Plus tard, j’ouvrirai mon propre atelier, ou j’irai tra-vailler chez quelqu’un d’autre. »

Le plus frappant dans les propos de ces trois jeunes, c’est la force de leur moti-vation. Ils ont conscience de bénéficier d’une occasion en or et ils veulent vrai-ment la saisir. Comme le dit Alp: « Je veux me donner à fond pour obtenir de bons résultats. Au premier trimestre j’ai eu 66%, au deuxième 80%. » Ce n’est pas beau, ça?

« c’est fantas-tique d’apprendre

un métier »

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En SAVOir PLuS?surfez sur www.sos-villages-enfants.be, envoyez un courriel à [email protected], téléphonez au 02/538.57.38 ou passez nous voir: rue gachard 88, à 1050 Bruxelles. Vous êtes les bienvenus!

les dons de minimum 40 euros (à partir du 1er janvier 2011), versés à une même association au cours d’une même année, donnent droit à une attestation fiscale et sont déductibles du revenu imposable.

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enfant SOS

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Vous aimeriez savoir comment

procéder?

contactez Barbara françois ou

Hilde Boeykens au n° 02 538

57 38 ou via info@sos-villages-

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AidEz-nOuS à fAirE LA différEncE POur

LES EnfAntS En difficuLté!il n’est certes pas agréable de penser au jour où l’on ne sera plus. pourtant, il est utile de le faire. En rédigeant un testament, vous

faites en sorte que votre argent sera attribué aux personnes qui vous sont chères. par exemple aux enfants dans le besoin qui, grâce

à vous, auront un foyer et un avenir. Ajoutez sOs Villages d’Enfants dans votre testament et faites le bonheur de ces enfants.

N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus:

Barbara françois, présidente , 02/538.57.38 – barbara.franç[email protected]

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