DOSSIER PÉDAGOGIQUE

MuMo, le Musée Mobile msmdlkfmlkfmlsqkfmlkfmlqksmsmdlkfmlkfmlsqkfmlkfmlqksmmsmdlkfmlkfmlsqkfmlkfsmlfjqmlkfmkqflmflfmlqksm

Initié en 2011 sous l’impulsion d’Ingrid Brochard, le MuMo est un musée mobile d’art contemporain destiné à aller à la rencontre des enfants et des adultes. Image ci-dessus et www.musee-mobile.fr

Cette année, le MuMo se duplique pour poursuivre sa mission d’éducation artistique et culturelle sur le territoire national. Pensée par la designer matali crasset www.matalicrasset.com

comme un lieu de partage, la nouvelle version du MuMo permet de diffuser les collections des Frac (Fonds régionaux d’art contemporain).

Pour ce nouveau camion-musée, matali crasset a voulu « créer un espace intermédiaire qui viendrait s’intercaler entre le lieu de monstration dédié à l’art contemporain et l’espace extérieur, de façon à amener de l’hospitalité et de la convivialité autour du camion qui va s’expanser. A l’image d’un cirque qui arrive sur la place du village et lui donne une double réalité, le camion s’ouvre comme par magie et double de volume. Des ailes se déploient de part et d’autre pour protéger des espaces extérieurs d’atelier et d’exposition où on va pouvoir s’installer avant ou après la visite. »

A l’intérieur du MuMo, la designer a souhaité « transformer l’univers standard du camion en un lieu chaleureux ». Grâce à la scénographie modulable qu’elle a imaginée, « une partie des œuvres des Frac est posée et accrochée au

milieu de la salle d’exposition, dans l’espace « établi ». On y est actif : on peut ouvrir des tiroirs ou sortir des choses pendant la visite. De part et d’autre de l’établi, sur les parois, nous entrons dans l’univers du « cabinet de curiosité ». L’idée ici est de montrer plein de petites choses, avec une certaine richesse, une certaine diversité, pour que les artistes et les œuvres cohabitent. »

Frac des Pays de la Loiremsmdlkfmlkfmlsqkfmlkfmlqksmsmdlkfmlkfmlsqkfmlkfmlqksmmsmdlkfmlkfmlsqkfmlkfsmlfjqmlkfmkqflmflfmlqksm

Les Frac, collections publiques d’art contemporain, ont été créés en 1982 à l’initiative de l’État, en partenariat avec les régions. Enrichies chaque année par une politique d’acquisition attentive à la scène émergente, les collections riches aujourd’hui de 26 000 œuvres - si on comptabilise les œuvres des 23 Frac - sont constituées principalement sur la base d’acquisition à des artistes vivants. Peu de collections dans le monde sont aussi représentatives de la création des trente dernières années.

Le Frac des Pays de la Loire, premier Frac à avoir été doté d’une architecture spécifique, est installé depuis 2000 à Carquefou, dans la périphérie nantaise.Sa collection est riche aujourd’hui de 1 700 œuvres produites par près de 500 artistes de 50 nationalités différentes. Le fonds s’enrichit chaque année de nouvelles œuvres, créées quelquefois l’année-même de leur acquisition, constituant une collection vivante représentative de l’art actuel international.

Pionnier en ce domaine, le Frac des Pays de la Loire a mis en place dès 1984 les Ateliers Internationaux. Le Frac développe par cette expérience exceptionnelle en France une activité de soutien à la création qui contribue à enrichir sa collection de manière originale. Chaque année pendant deux mois, ils permettent aux artistes invités de travailler et de rencontrer des acteurs du monde de l’entreprise, du milieu professionnel ainsi que des élèves des écoles d’art qui les assistent. Les œuvres réalisées sur place sont ensuite présentées au public.

Sur leurs territoires, les Frac organisent de nombreuses expositions dans des sites très divers, conçues en résonance aux contextes proposés et aux spécificités des lieux : musées, centres d’art, monuments historiques, écoles d’art, universités, lycées, collèges, hôpitaux… La sensibilisation des publics est une des missions majeures : chaque exposition est enrichie de programmes de rencontres, d’outils pédagogiques et d’actions de médiation permettant de proposer des approches adaptées à tous les publics.www.fracdespaysdelaloire.com

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Une exposition imaginée par le Frac des Pays de la Loire pour le MuMomsmdlkfmlkfmlsqkfmlkfmlqksmsmdlkfmlkfmlsqkfmlkfmlqksmmsmdlkfmlkfmlsqkfmlkfsmlfjqmlkfmkqflmflfmlqksm

De novembre 2017 à février 2018, le MuMo fait une douzaine d’étapes dans la région desPays de la Loire, et va à la rencontre des publics scolaires, extrascolaires et des habitants en proposant ateliers, visites et temps forts. Invité par le MuMo à imaginer une exposition en direction des habitants, le Frac des Pays de la Loire a conçu l’exposition :

ET LES ENFANTS S’EN VONT DEVANTLES AUTRES SUIVENT EN RÊVANT*Julien Audebert, Gerard Byrne, GérardCollin-Thiébaut, Denicolai & Provoost, Leni Hoffmann, Kan Xuan, Maria Lassnig, Robert Malaval, Adriana Minoliti, Mrzyk & Moriceau, Pascale Rémita, Sarkis, Ernesto Sartori,Jean-Luc Verna.Œuvres de la collection du Frac des Pays de la Loire.

Remy Charlip, Camille Chevrillon, Mayumi Otero, Louis Rigaud et Anouck Boisrobert, Daniela Tieni et Luca Tortolini Livres de littérature jeunesse et livres d’artistes.

* extrait du poème Les Saltimbanques de Guillaume Apollinaire

Dans la profondeur d’un songe, l’esprit divague et vole vers des voies imaginaires. La nature participe à cet abandon en faisant surgir des émotions nouvelles. Ici, une aquarelle de Maria Lassnig où le soleil brille, réchauffe le corps et l’ouvre à des sensations intérieures. Là, une peinture de Robert Malaval où l’orage gronde et crée un trouble pop. Ailleurs, surgit une autre conscience de notre souffle, un rapport au monde renouvelé. Des paysages fictifs apparaissent : des intérieurs recomposés, des architectures glissantes... Des corps hybrides s’animent mi-homme, mi-animal. Le camion se déploie dans la ville, le visiteur entre à l’intérieur, le traverse dans sa longueur. L’un et l’autre s’étirent.Au centre des livres d’artistes, sont manipulables et peuvent être déployés pour prendre les formes du mobilier conçu par matali crasset. Tout au fond du MuMo,Musée Mobile, une œuvre vidéo des artistes Denicolai et Provoost, montre une petite fille blessée hypnotisée par un sac. Le bruissement du plastique qui vole au vent remplit l’espace d’exposition.

CRÉE TON MUMOmsmdlkfmlkfmlsqkfmlkfmlqksmsmdlkfmlkfmlsqkfmlkfmlqksmmsmdlkfmlkfmlsqkfmlkfsmlfjqmlkfmkqflmflfmlqksm

Le MuMo et le Frac des Pays de la Loire ont souhaité pour la tournée 2017-2018 du Musée Mobile dans les Pays de la Loire proposer au jeune public un outil de médiation innovant.

Le site Internet Crée ton MuMo a été conçu pour être proposé en classe ou en famille, par groupe de 2 ou 3 enfants. A travers l’expérience du MuMo, Musée Mobile, designé par matali crasset, l’enfant joue au « commissaire d’exposition ».Cette invitation à créer son exposition virtuelle permet de faire un choix parmi 17 œuvres de la collection du Frac des Pays de la Loire. Certaines sont visibles dans l’exposition Et les enfants s’en vont devant, les autres suivent en rêvant présentée dans le MuMo, d’autres non. Comme pour toute exposition, pour des raisons de conservation certaines œuvres au départ choisies n’ont pas pu être exposées dans le MuMo (fragilité des matériaux, pas de verre de protection…) ou pour des raisons techniques (circulation de l’œuvre dans une autre exposition, scénographie…). L’outil numérique permet de sélectionner ces œuvres et d’aborder ces paramètres.

Cette sélection de 17 œuvres et 1 livre d’artiste est en lien avec la thématique de l’exposition Et les enfants s’en vont devant, les autres suivent en rêvant qui explore le monde des songes, du voyage dans des paysages imaginaires.

Martine Aballéa, Julien Audebert, Neal Beggs, Anne Brégeaut, Jean-Luc Blanc, Gerard Byrne, Anne Deleporte, Marie-Céline Délibiot, Marie Denis, Maria Lassnig, Genêt Mayor, Adriana Minoliti, Panamarenko, Pascale Rémita, Ernesto Sartori, Kristina Solomoukha, Laurent Tixador,& Abraham PoinchevalŒuvres de la collection du Frac des Pays de la Loire.

Remy CharlipLivre d’artiste

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APPRÉHENDER L’ESPACE DE PRÉSENTATION :

A travers l’expérience du MuMo, l’enfant est invité à appréhender l’espace de présentation et à découvrir une variété d’œuvres. La rencontre avec la diversité des œuvres contemporaines est au cœur des programmes d’arts plastiques du cycle 2 (CP-CE1-CE2) au lycée.

L’expérience du MuMo est originale à plus d’un titre ! Les œuvres viennent aux publics. Elles sont présentées dans un musée itinérant, un espace intime qui propose un nouveau rapport aux œuvres. L’expérience de la découverte de cette exposition dans un cadre insolite permet d’appréhender la relation à l’espace et ses implications sur la perception des œuvres (œuvre – espace de présentation ; œuvre – spectateur ; spectateur - espace de présentation).

Cette expérience et cette réflexion sont prolongées par « l’outil de médiation numérique ».

CONCEVOIR UNE EXPOSITION :

Les enfants dans leur parcours d’élèves sont habitués à produire, à concrétiser des projets, à endosser la posture d’auteur : faire des choix et les assumer face aux autres. Pour certains, ils se sont posés la question de la présentation de leur production dans le cadre de la classe ou d’une mini galerie d’école.Parallèlement à cette expérience de pratique artistique, ils sont spectateurs : visite au musée, expositions locales, visite du MuMo …L’expérience du MuMo et son prolongement numérique et interactif permettent d’établir un lien, un pont entre cette pratique artistique et celle de spectateur. Il s’agit de comprendre ici que de concevoir une exposition peut relever d’un geste artistique porteur d’un regard sur le monde et sur les œuvres. D’ailleurs depuis quelques années les artistes endossent de plus en plus ce rôle de commissaire d’exposition. Le Frac des Pays de la Loire invite régulièrement un artiste à effectuer un choix dans les œuvres de la collection, à les faire dialoguer avec ses propres œuvres et à en assumer la scénographie et l’accrochage. Par une approche ludique et intéractive, l’enfant est confronté aux données matérielles des œuvres (format, dimension) et aux contraintes de l’espace de présentation (accrochage sur panneau, installation sur mobilier…).

PRATIQUER, DIALOGUER, ÉCHANGER :

Par le choix des œuvres et leur présentation dans l’espace virtuel du MuMo, un ensemble, un tout, une exposition se dessine. Quel est le fil conducteur de cette sélection ? Un lien narratif, sémantique, formel (couleur, matérialité…). L’élève est amené à en prendre conscience et à le présenter au groupe.A partir d’un corpus restreint d’œuvres plusieurs expositions vont naître (autant que de groupes d’élèves). Il est très riche de découvrir cette variété, de comprendre

l’implication de ces choix différents sur la perception, la réception des œuvres. L’exposition devient un espace d’échanges et de dialogues entre les œuvres. C’est ainsi que le commissaire est un auteur à part entière. C’est également le moyen de comprendre que le musée et l’exposition sont des espaces vivants, évolutifs, tout sauf figés !Cette activité de recherche dépasse largement la quête de la bonne réponse. Ici pas d’évidence à débusquer il s’agit plutôt de percevoir et faire percevoir, de faire surgir, de questionner, de faire vivre, de donner à voir. De pratiquer et d’échanger.

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Au-delà du plaisir de la rencontre effective avec les œuvres, cette visite virtuelle au MuMo est une excellente occasion pour travailler les compétences du socle commun.

TRAVAILLER LES COMPÉTENCES DU SOCLE COMMUN :

>>-> Favoriser l’autonomie, l’initiative et le recul critique.

>>-> Rencontre avec des œuvres d’art. Les élèves sont amenés à avoir un regard actif, curieux, questionnant sur les œuvres pour être à même de les rapprocher, de les faire dialoguer.

>>-> Expérimenter, produire, créer. L’application permet facilement l’expérimentation, de tenter un rapprochement, de revenir en arrière, d’assumer une rencontre fortuite… Le dispositif est ouvert, le placement des œuvres est libre.

>>-> Mettre en œuvre un projet artistique.

>>-> Respecter les contraintes matérielles et spatiales pour proposer sa propre exposition MuMo.

>>-> S’exprimer, analyser sa pratique, celle de ses pairs ; établir une relation avec celles des artistes, s’ouvrir à l’altérité. S’intéresser aux œuvres proposées pour pouvoir les utiliser. Prendre la parole pour partager ses choix et ses trouvailles, entendre et respecter ceux des autres.

>>-> Se repérer dans les domaines liés aux arts plastiques, être sensible aux questions de l’art. Effectuer des choix parmi les œuvres rencontrées, établir un lien entre son univers visuel et la culture artistique. Exprimer ses émotions lors de la rencontre avec les œuvres d’art, s’approprier des œuvres, s’ouvrir à la diversité des pratiques et cultures artistiques.

Document réalisé par Sandra Georget, professeur chargée de mission au Frac des Pays de la Loire

Service des publics du Frac des Pays de la Loire

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Outil de médiation créé à l’initiative du MuMo (Musée Mobile) et du Frac des Pays de la Loire, accompagnés par l’agence Opixido.

Projet soutenu par le Fonds MAIF pour l’Education et par la Région des Pays de la Loire.

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Le MuMo est soutenu par la Fondation Daniel et Nina Carasso, La France s’engage, soutenue par la Fondation Total, la Fondation SNCF, la Fondation PSA ainsi que le Ministère de la Culture.

Le Frac des Pays de la Loire est co-financé par l’État et la Région des Pays de la Loire.

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MuMo, le Musée MobileT : 06 87 10 86 42@ : mumo2.lucie@gmail.comWeb : www.musee-mobile.frFacebook : @MumoMuseeMobileTwitter : @MuseeMobile

Frac des Pays de la LoireLa Fleuriaye, boulevard Ampère,44470 Carquefou / T. 02 28 01 50 00www.fracdespaysdelaloire.comservice des publics du Frac des Pays de la LoireT : 02 28 01 57 77mediation@fracdespaysdelaloire.com

L’accès au site Internet Crée ton MuMo nécessite un code :

Pour disposer du MOT DE PASSE et du LOGIN, contactez-nous ! Si vous avez visité le Musée Mobile, vous pouvez contacter Le MuMO. T : 06 87 10 86 42

Si vous avez visité une exposition du Frac ou participé à un projet Frac, contactez le Frac !T : 02 28 01 57 77

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MODE D’EMPLOI- clic sur le picto «loupe» : affichage de l’œuvre en grand et légende.

- clic sur le visuel d’une œuvre du carrousel : elle apparait au sein de la scénographie.

- nouveau clic sur le visuel d’une œuvre du carrousel : elle est supprimée de la scénographie.

- clic sur le picto «bulle de BD ...» affichage d’une anecdote sur l’œuvre.

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Sais-tu ce qu’est un « designer » ?

Le design (qui signifie le « dessin » en anglais) est une discipline tournée vers le monde industriel : alors qu’une œuvre d’art est unique, sans utilité préalable si ce n’est celle d’être contemplée, l’objet design peut être tiré à plusieurs exemplaires. C’est avant tout un objet d’usage dans le quotidien, qu’il prenne la forme d’une chaise, d’une voiture, d’un stylo ou d’un verre. Tout en étant pratique, résistant au temps, l’objet design est beau à regarder, à manipuler.Le designer a de commun avec l’artiste le sens de l’esthétique : il est sensible aux couleurs, aux matières et crée des formes originales qui annoncent souvent l’air du temps.

matali crasset partage le goût des formes épurées, parfois humanisées avec Philippe Starck (www.starck.com/fr) ; le végétal, les formes issues de la nature avec les frèresRonan & Erwan Bouroullec (www.bouroullec.com); les couleurs vives, les formes

amovibles et transformables propres à l’esprit Pop des années 60 et une approche futuriste typique de Joe Colombo (www.joecolombo.it).

Sais-tu ce qu’est un « cabinet de curiosité » ?Initialement, le « cabinet de curiosité » est un lieu où le collectionneur expose des objets de nature hétérogène représentant les trois règnes : animal, végétal et minéral, en plus de réalisations humaines. L’ensemble constitue un inventaire plus ou moins organisé de la nature et de la culture : médailles, antiquités, objets d’histoire naturelle (ex : animaux empaillés, insectes séchés, coquillages, squelettes, carapaces, herbiers, fossiles, etc.) ou œuvres d’art y cohabitent. Apparus à la Renaissance en Europe, les cabinets de curiosités sont les ancêtre des musées et des muséums.

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EN SAVOIR +SUR LES ŒUVRESMartine ABALLÉALe Sommeil, 1994de la série L’Institut liquéfiantPhotographie noir et blanc rehaussée à la peintureà l’huile92 x 62 cmcollection Frac des Pays de la Loire

Née en 1950 à New York, vit à Paris.Le Sommeil appartient à la série L’Institut liquéfiant, six photographies en noir et blanc rehaussées à la peinture à l’huile selon la technique propre à l’artiste. En six images, Martine Aballéa donne à voir et plus encore à imaginer un improbable Institut liquéfiant qui évoque les centres de cure de toutes sortes qui caractérisent notre époque. Ici pourtant on ne sait trop si la fonction de l’énigmatique établissement est d’apporter du mieux être et de la félicité ou si, au contraire, il n’a d’autre but que de nous faire disparaître, à tout le moins de nous faire dangereusement

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changer d’état. À moins que la disparition ne soit précisément la forme la plus aboutie de la félicité. Tout ici se situe en effet aux frontières du réel et de la fiction, du roman et du reportage, du rêve paradisiaque et du cauchemar. C’est tout le charme ambigu que distille cette œuvre. Entre les deux – chez Martine Aballéa, on est toujours “ entre ”- L’Institut liquéfiant réunit les vertus de l’image et celles de leur improbable réalisation.

Julien AUDEBERTStudio, 2006Photographie couleur95 x 191 cmcollection Frac des Pays de la Loire

Né en 1977 à Brive La Gaillarde (Corrèze), il vit à Paris.Julien Audebert travaille à partir de matériaux préexistants : des textes importants pour l’histoire de la pensée et des films marquant l’histoire du cinéma. Pour caractériser ses œuvres, il emploie le terme de « démontage » et insiste sur la planéité de l’image cinématographique. Il interroge le point de vue, la perception du spectateur, l’acte du regard, tout autant que la réalité physique et optique de l’objet. Il s’intéresse aux processus de transformation qui interrogent l’image, pour cela il utilise des sources qui la plupart du temps sont des points de repères ou des emblèmes culturels.L’œuvre Studio condense le célèbre film La corde d’Alfred Hitchcock en un plan unique. Le film est ramené à sa plus petite unité, c’est à dire le photogramme. Ce film est déjà une sorte de grande photo (c’est en fait un « faux » plan séquence de 1h30 dans un appartement reconstitué). En ramenant le film à une seule image, la photographie semble osciller entre la fiction et le lieu « réel », antérieur au film. La netteté se fait au fond de l’image. Ce détail est le centre de la photo.

Neal BEGGSSleeping bag, 2002Sac de couchage, paillettes24 x 206 x 61 cmcollection Frac des Pays de la Loire

Né en 1959 à Lane (Irlande du Nord), vit à Champtoceaux.L’œuvre de Neal Beggs est attachée à une forme d’aventure particulière : l’escalade. Ex-alpiniste, il a gravi de façon semi-professionnelle de nombreux sommets. Une expérience qu’il restitue dans son œuvre en gommant cette limite qui séparerait l’art de la vie. Ses pièces, souvent « praticables » par le public, empruntent leur vocabulaire formel à ce sport (mur de grimpe, prises, etc.). Mais l’analogie se développe par-delà cette seule plasticité, l’artiste adapte en effet le principe de sa pratique sportive à son processus de création artistique.L’œuvre de Neal Beggs est constituée de vidéos,d’intallations, de photographies, de peintures, etc. Les motifs dominants, voire exclusifs de ces œuvres sont l’escalade et son contexte (la montagne, les rochers, les objets qui s’y rapportent).Sleeping bag, (le sac de couchage), montre bien cette bascule d’un rapport symbolique à l’expédition en haute montagne vers une logique de séduction, d’une sublimation des objets du quotidien, elle-même métaphore légèrement distanciée de l’objet d’art.

Anne BRÉGEAUTYéyéyé, 2006Installation sonore Tourne-disque, disque vinyl 45 T10,5 x 44 x 30 cmdurée: 3’59’’ en bouclecollection Frac des Pays de la Loire

Née en 1971, elle vit à ParisApparemment naïves, toujours humoristiques les œuvres d’Anne Brégeaut sont si légères qu’elles semblent rentrer dans le champ artistique par inadvertance. Le regard qu’elle porte tient à la fois de l’absurde et de l’écart infinitésimal. Elle renouvelle la narration en brisant les logiques traditionnelles du récit.

Yéyéyé est une pièce sonore, Elle berce le spectateur au son de Yé, yé, yé.Mais il ne faudrait pas rentrer dans l’univers d’ Anne Brégeaut par les mots car elle aime à les effacer, les répéter jusqu’à la lassitude, la solitude. Ainsi de ce “ yéyéyé “ que la voix de l’artiste fredonne en litanie mélodieuse. Quand tout est chez elle question de plein et de vide, d’être là sans y être, pour évoquer Anne Brégeaut on aurait envie de tout réduire à une ponctuation. “ L’image ou l’écrit, c’est toujours de l’absence, une manière d’habiter le vide avec pratiquement rien “ aime-t-elle à dire.

Jean-Luc BLANCL’heure sombre, 2013Mine de plomb, crayons de couleur et aquarelle surpapier51 x 40 cmcollection Frac des Pays de la Loire

Né en 1965 à Nice, il vit à Paris.Jean-Luc Blanc accumule, trie et classe des centaines d’images provenant de magazines, revues et autres supports médiatiques allant des années 70 à nos jours, se constituant une sorte de banque de données toujours en mouvement et intemporelle. Les images sommeillent puis un jour, l’une d’entre elles se révèlent à l’artiste. De ces images somme toutes banales, galvaudées vont naître des images nouvelles. L’image muse qui sert ici de point de départ est issue du film Sombre de Philippe Grandrieux réalisé en 1999, elle-même puisée dans L’heure du loup d’Ingmar Bergman (1968). Une histoire d’échos, de résonances, de citations, en chaîne. Le désordre des flots incarne le chaos intérieur du personnage. Eau trouble ne fait pas miroir.

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Gerard BYRNESomewhere between Tonygarrow and Cloon Wood, belowPrince Williams Seat, Glencree, co. Wicklow, 2006de la série A country road. A tree. EveningPhotographie couleur92 x 114 cmcollection Frac des Pays de la Loire

Né en 1969 à Dublin (Irlande), il vit à Long Island City (Etats-Unis).Les intérêts artistiques de Gerard Byrne se situent dans les conventions des représentations, les genres et les archétypes. Ce n’est pas un vidéaste et un photographe traditionnel bien qu’il travaille principalement avec ce médium. Pour la réalisation de ses projets, il s’entoure d’une petite équipe de production comparable à celle d’un tournage de pub et travaille avec des acteurs professionnels.L'œuvre est le résultat d’une réflexion sur la pièce de Samuel Beckett En attendant Godot dans une relation étroite entre la photographie et l’espace théâtral. En recherchant les endroits ou se trouvait Beckett au moment de l’écriture de sa pièce, Gerard Byrne tente d’établir

un lien entre l’espace littéraire et l’espace réel. À la limite entre le documentaire et la réflexion philosophique cette œuvre s’intéresse aux mécanismes de la construction de l’image dans l’espace mental.

Anne DELEPORTEWinning Icon, 1995Photographie couleur sous plexiglas recouvert defeuilles d’or75 x 50 cmcollection Frac des Pays de la Loire

Née en 1956 à Domfront (Orne), elle vit entre Paris et New York.Alors que d’autres artistes s’accrochent à la photographie comme à un ultime espace de représentation, Anne Deleporte s’efforce à occulter l’image photographique par un voile de peinture, ou à faire de ce support une représentation de la peinture. Dans ses «Icônes à gratter», elle recouvre ses photographies d’une matière pouvant s’effacer à la manière des jeux à gratter « grattez, frottez, gagnez », réalisant ainsi

une conjonction entre le quotidien et l’artistique.

Winning Icon apparaît comme un monochrome doré à la feuille d’or qui se transforme en tableau, ce qui renvoie aux démarches avant gardistes du XXe siècle dont le monochrome fait partie. L’utilisation de la feuille d’or rappelle par ailleurs les icônes religieuses et la peinture du Moyen-Âge.Anne Deleporte est motivée par le désir, la curiosité et joue irrésistiblement avec nos attentes. Ses images abandonnent leur rôle photographique pour devenir des énigmes.

Marie-Céline DELIBIOTSans titre (Fragment du dispositif n°1), 1996 - 1997Photographie couleur contrecollée sur aluminium124 x 164 cmcollection Frac des Pays de la Loire

Née en 1971 à Bordeaux où elle vit.Marie-Céline Delibiot met en scène des fictions sous forme de photographies qui se présentent comme de

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troublantes explorations de l’identité, de la mémoire. Contrairement à d’autres artistes de sa génération, elle ne s’intéresse pas aux prises de vue documentaires ou ne tente pas de retranscrire la réalité du quotidien. Si ses “ dispositifs ” touchent le domaine du quotidien c’est pour y porter un regard nébuleux, du côté du songe plus que de l’information.« La photographie reste pour moi un instrument de sublimation, un artifice qui me permet de transformer le réel tout en lui volant certains moments de grâce. L’artiste à mes yeux, est celui qui parvient à faire en sorte que son monde devienne le monde ».

Marie DENISLe Divan, 1996Photographie couleur30 x 41 cmcollection Frac des Pays de la Loire

Née en 1972 à Bourg-Saint-Andéol (Ardèche), elle vit à Paris.Marie Denis développe un travail lié aux caractéristiques des milieux environnants, mettant en lumière les particularités polymorphes de la nature. Ses rapports singuliers avec la nature vont souvent de pair avec une intervention du temps qui est pour l’artiste « une condition implicite de travail ». Ainsi, dans l’œuvre Le Divan, il aura fallu deux ans pour que la mousse recouvre le divan et s’intègre ainsi parfaitement au site dans lequel il s’est trouvé « installé ». De l’incongru de cette situation, de cette rencontre entre un élément mobilier commun et un environnement bucolique, naît une image poétique. Marie Denis accorde une importance primordiale à l’aléatoire, trouble notre perception uniformisée du monde.Comme avec l’œuvre Le Divan, elle révèle de nouvelles fonctions aux choses et dévoile par le biais de métaphores, les multiples possibilités graphiques, chromatiques et esthétiques contenues dans nos espaces environnementaux.

Maria LASSNIGsans titre, 1999Aquarelle sur papier42 x 73,2 (57,2 x 73,2 cm encadré)collection Frac des Pays de la Loire

Née en 1919 à Keppel am Krappfied (Autriche), elle est décédée en 2014 à Vienne (Autriche).Artiste engagé, Maria Lassnig aborde dans ses peintures tous les sujets ; féministe de la première heure, elle évoque régulièrement le thème de l'égalité homme-femme et se met tout au long de son parcours en scène dans des autoportraits. Les palettes de couleurs foncées, les représentations sculpturales de personnages et corps, les sujets grotesques et les visions artistiques originales caractérisent son œuvre qui a en premier lieu réintroduit au cœur des débats une écriture de l'histoire de l'art d'inspiration avant tout féministe.Ce dessin, cet instantané – cette aquarelle à été réalisée sur un carnet de croquis – traduit l'esprit de cette figure autrichienne de la peinture disparue en 2014 à l'âge de 94 ans : peindre des sensations éprouvées par le corps. Les couleurs délavées par le soleil que le caractère de dilution et de porosité de l'aquarelle, sa transparence aqueuse saisissent, nous plongent dans la matière sableuse, nous emplissent de la chaleur de ces mois d'été passés en bord de mer. Sensations physiques et sonores resurgissent de ces fragments de paysages et de peaux.

Genêt MAYORPetite Cathédrale, 2005Cheville en bois et colle48 x 55 x 38 cmcollection Frac des Pays de la Loire

Né en 1976 à Cheseaux, il vit à Lausanne (Suisse).Le travail de Genêt Mayor peut s’assimiler à une entreprise de détournement, une réappropriation savoureuse de nombreux héritages théoriques de l’histoire de l’art contemporain. Ses dessins, peintures et objets sculpturaux opèrent par additions, recompilations

ou glissements tels des réinterprétations possibles des acquis modernistes.Une des particularités de la production de Genêt Mayor, est qu’elle réactive des protocles formels à partir de matériaux du quotidien : fournitures de bureau, produits de consommation courant, préfabriqués... Cette simplicité des moyens utilisés instaure une tension entre conceptuel et littéralité. De par son titre et sa dimension l’œuvre Petite Cathédrale, simple amas de tourillons d’ébéniste, renvoie à une maquette d’architecture sacrée, mais aussi de par sa forme pyramidale, sa structure sérielle et sa facture en bois brute à une architecture « vernaculaire » postmoderniste du nord de la Californie. Après avoir décidé de s’emparer d’objets de bricolage l’artiste complexifie la lecture finale et brouille les pistes.

Adriana MINOLITIGeo Sci Fi #10, 2016de la série Geo Sci FiStylo bille et crayons de couleur sur papier29 x 21,5 cm (46 x 38,5 cm encadré)

Née en 1980, Buenos Aires, où elle vit.Le langage pictural d’Adriana Minoliti combine hypothèses et confrontations thématiques pour générer des géométries hybrides d’inspiration féministe, queer et végétalienne, aspirant a représenter des univers parallèles échappant à l’hétéronormativité. Elle mélange différentes esthétiques et se joue des anachronismes pour représenter des scènes et des figures dont l’éclectisme questionne l’idée de peinture même, ses techniques comme ses formes d’exposition traditionnelles. L’appropriation chez Minoliti d’une esthétique enfantine vise à critiquer la normativité du monde des “adultes”, qui détruit la faune urbaine et réserve ses bénéfices à un citoyen idéal fantasmé excluant tous les autres êtres et corps des processus créatifs indispensables à la fabrication d’une société égalitaire.

Crée ton MuMo 8/10

Crée ton MuMo 9/10

PANAMARENKOPapavore, 1980Papier, rotin, lamelle de bois et métal63 x 60 x 90 cmcollection Frac des Pays de la Loire

Né en 1940 à Anvers (Belgique), où il vit.Panamarenko s’intéresse très tôt, dés la fin des années soixante, aux machines volantes. Les « machines à voler » réalisées utilisent des techniques simples parfois obsolètes. Ni visionnaire comme Léonard de Vinci, ni utopiste comme Vladimir Tatlin ou les futuristes, Panamarenko nous entraîne dans un parcours à rebours du progrès scientifique, dans une totale liberté d’imagination qui se teinte parfois d’ironie. L’œuvre présentée ici intitulée Papavore est à cet égard exemplaire de la dimension onirique des propositions de l’artiste. Cet aérostat, fragile maquette d’un improbable vaisseau volant à la délicate nacelle d’osier, s’inspire directement d’une capsule végétale. Sa vive couleur rouge évoque « l’amour en cage » qui fleurit aux premiers jours de

l’automne et comme le pavot auquel il emprunte son nom, il nous invite à un subtil et exaltant voyage de l’esprit et des sens.

Pascale RÉMITAMap, 2008de l’ensemble MapHuile sur toile100 x 120 cmcollection Frac des Pays de la Loire

Elle vit entre Niort et Nantes.Pascale Rémita travaille sur la perception et le paysage. A la genèse de ses peintures, il y a toujours un référent photographique et informatif : sélection d’images trouvées, clichés extraits des médias de masse, photographies glanées sur Internet. Pascale Rémita ne cesse de questionner le regard que l’on croit avoir sur le réel. Qu’elle s’attache à des vues aériennes du paysage, des captures d’écrans de vidéosurveillance, des territoires architecturés ou vierges, Pascale Remita met en jeu la question du doute et la densifie à l’extrême en retravaillant ses sources photographiques à la peinture. Ses peintures

distillent une tension permanente entre abstraction et figuration, précision et dissolution, expression gestuelle et neutralité photographique, subjectivité et anonymat. Ses compositions revêtent une forme de douceur matiériste plutôt séductrice.La peinture intitulée Map a été réalisée lors d’une exposition de l’artiste au Frac. Envisagé comme un signe architectural posé dans une petite nature, le bâtiment du Frac est remis en scène au sein de séquences tirées de jeux virtuels, où les objets ponctuent l’espace comme autant d’invitations à pénétrer un paysage plutôt désert, à la perspective un peu forcée.

Ernesto SARTORIGary et Duane, 2010Technique mixte sur bois71 x 66 cmcollection Frac des Pays de la Loire

Né à Vicenza (Italie) en 1982, il vit à LilleLes dessins, sculptures et installations d’Ernesto Sartori mettent en jeu des surfaces, des volumes et des

espaces qui, par un processus de transformation du réel, construisent un univers dans lequel architectures et personnages semblent puiser leur énergie dans l’éclatement de la forme triangulaire.

Armé de tubes de gouache, de peinture glycéro très diluée ou de stylos aquarellés fluo, il travaille principalement sur des surfaces de bois et des installations faites d’éléments modulaires. Dans Gary et Duane, la complexité de l’exercice de géométrie côtoie la fantaisie des jeux enfantins. Le regard navigue sur un terrain jamais plat, et se heurte aux angles multiples et aux arrêtes aiguisées.« Je pourrai essayer d’expliquer rationnellement pourquoi je m’intéresse à cette pente plutôt qu’à une autre, mais je préfère admettre que j’en suis tombé amoureux, et considérer mon travail comme une déclaration d’amour envers elle ».Ernesto Sartori

Kristina SOLOMOUKHAL’Échangeur, 2006Aquarelle sur papier encadrée sous verre72 x 101 cmcollection Frac des Pays de la Loire

Kristina Solomoukha est née en 1971 à Kiev (Ukraine), ellevit à Paris.Loin de traduire une simple préoccupation formelle, l’omniprésence de l’architecture et de l’urbanisme dans les œuvres de l’artiste s’inscrit dans une réflexion plus vaste sur la notion de territoire. À travers ses aquarelles, maquettes, vidéos, installations, interventions dans l’espace public et peintures murales, elle esquisse une nouvelle topographie de notre environnement.Son travail fonctionne par distorsion, exagération et hybridation. Elle prélève les éléments constitutifs du tissu urbain, les isole, les caricature parfois, puis redessine une géographie abstraite faite de carrefours et de plateformes. Celle d’un monde parfois fascinant, vertigineux, anxiogène, mais que l’humour et la poésie

préservent de l’écueil d’une univocité critique. L’Échangeur est une aquarelle sur papier représentant le dense réseau routier de Sao Paolo (Brésil). L'œuvre s’inscrit aussi bien dans un discours sur l’économie mondiale, que dans un questionnement sur la qualité subjective des images proposées.

Laurent TIXADOR,Abraham POINCHEVALTotal Symbiose 2, 2005Bouteille en verre, ficelle d’agriculteur et peau de blaireau, terre, terre cuite20 x 51 x 15 cmcollection Frac des Pays de la Loire

Laurent Tixador est né en 1965 à Colmar, il vit à Nantes.Abraham Poincheval est né en 1972 à Alençon, il vit à Marseille.« À la question de savoir si nous nous sentons proches des artistes du Land Art parce que nos travaux répondent aux deux critères qui le définissent généralement : être en milieu naturel et intervenir sur l’espace, nous répondons immédiatement : non (...). Notre atelier se situe dans la nature mais ce que nous souhaitons, c’est tout simplement nous transposer dans des situations aventureuses. » Comme un énoncé nécessaire, un postulat de départ qui tenterait de fixer les règles ou le cadre avant que l’Histoire ne se mette en marche, régie par les hasards et les aléas extérieurs. En l’occurrence, l’histoire est souvent celle d’une aventure à vivre : tantôt un itinéraire aux moyens de déplacements ou aux trajectoires peu communs, tantôt un campement au contexte décalé. L’œuvre Total Symbiose 2 rend compte de leur performance sur le terrain, un séjour en autarcie au beau milieu d’une prairie de Dordogne, dans des igloos de terre construits par eux-mêmes. La bouteille, comme celle que l’on jette à la mer, devient l’écrin ou se niche le souvenir de leur expérience.

Remy CHARLIP

Reading Dance, 2011édition Minimondi, diffusion Les Trois Oursespublié à l’occasion de l’exposition « Danzare il mio libro » à Parme (Italie)collection Frac des Pays de la Loire

Il est né à Brooklyn, à New York, en 1929, il est décédé en 2012.Auteur-illustrateur, danseur et chorégraphe, graphiste et professeur, Remy Charlip est un esprit libre.Dans les années 1970, Remy Charlip crée les Air Mail Dance. Un protocole qui consiste, pour Charlip, à dessiner des postures sur des cartes postales, qu’il envoie ensuite à des danseurs - solistes ou groupe de danseurs - qui doivent éxécuter la « chorégraphie » en inventant des transitions entre les différentes postures dessinées (entre 10 et 40 dessins composent ces story board). Selon à qui il envoie la proposition, la chorégraphie peut être interprétée différemment, dans un ordre aléatoire. Il parlera de co-créations et dira : « C’est leur danse et c’est aussi ma danse. »Interprêtées aussi bien par des compagnies professionnelles, des enfants ou par quiconque, aux quatre coins du monde, ses chorégraphies furent produites pour que n’importe qui puisse les suivre. Reading dance fait partie des Air Mail Dance .

La proximité de Remy Charlip avec le théâtre, son goût du jeu, sa connaissance profonde de l’imaginaire des enfants lui font percevoir cet objet nommé livre comme une partition à déchiffrer et à partager.

Crée ton MuMo 10/10

Tous les visuels : vues du MuMo, Musée Mobile Photographe : Philippe Piron

sauf page 2, 7 et 9 : maquette du dispositif en ligne, Opixido