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S354 88 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique 298 Fractures bi-malléolaires au delà de 80 ans traitées par ostéosynthèse conventionnelle ou fixation trans-articulaire Paul Maisongrosse , Régis Pailhé , Lionel Wasser , Sébastien Chapuis , Nicolas Bonnevialle , Pierre Mansat Service d’orthopédie-traumatologie, CHU Purpan, 31059Toulouse cedex 9, France Auteur correspondant. Dans le contexte de l’orthogériatrie, les fractures bi-malléolaires, certes de fréquence relativement faible, restent délicates à trai- ter en raison de l’ostéoporose, de la fragilité cutanée et des difficultés du béquillage. Le but de cette étude rétrospective, monocentrique était de rapporter les résultats de deux modes de traitement : l’octogénaire valide, non ostéoporotique bénéficiait d’une ostéosynthèse conventionnelle (OC) et celui peu mobile, dépendant, et/ou ostéoporotique répondait à un embrochage trans- articulaire provisoire (ETP). De 2007 à 2011, 45 patients de plus de 80 ans ont été traités pour une fracture bi-malléolaire dépla- cée soit 7 hommes (1 cas bilatéral) et 37 femmes, de 84,7 ans de moyenne (de 80 à 93) ; le ASA moyen était de 2,2 et le Parker de 7,2. Cinq patients avaient une maladie d’Alzheimer et 5 une obé- sité morbide. Sept fractures étaient ouvertes (3 types I et 5 types II de Gustilo), 6 présentaient des lésions cutanées superficielles, 5 une insuffisance veineuse. Les fractures se répartissaient en 36 inter- ligamentaires, 6 sus-ligamentaires et 3 types divers ; 21 chevilles étaient initialement luxées. En moyenne, les luxations-fractures ont été réduites en 0,9 h, et les fractures fixées en 8 h, par 34 OC et 9 ETP. Les OC comportaient 20 plaques, 9 clous de Rush centromé- dullaires et 2 vissages fibulaires associés à 16 vissages et 5 haubans médiaux. Les ETP comportaient 2 à 4 broches ascendantes malléo- laires percutanées dont 4 transplantaires. Une infection profonde, et 3 démontages ont imposé une reprise ; 7 incidents cicatriciels après OC (20,5 %) et 3 après ETP (33 %) ont évolué favorablement. Un patient est décédé précocement et 9 ont été perdus de vue. La durée d’hospitalisation a été de 6 jours (2 à 12), le matériel percutané a été enlevé en moyenne à 4,6 mois. À 1 an minimum de recul, tous les patients ont consolidé. Le Parker moyen était à 6,2, 17 patients conservaient le même score, 4 avaient perdu 1 point et 14 plus de 2 points. Cette étude innovante se place dans une tranche d’âge nettement élevée par rapport à la littérature avec laquelle elle partage les résultats. Les fréquents incidents cicatri- ciels ont une évolution favorable. La perte moyenne du Parker est de 1 point ; 40 % des patients ont perdus plus de 2 points. Chez le sujet peu valide et à l’état cutané précaire, l’ETP s’est révélée sûre et fiable. Le devenir postopératoire immédiat pose un problème social difficile à résoudre. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.214 299 Prothèses inversées d’épaule pour luxation antérieure invétérée : à propos de 15 cas Amandine Lamy , Francois Sirveaux , Philippe Clavert , Pascal Boileau , Luc Favard , Lionel Neyton , Daniel Molé Centre chirurgical Émile-Gallé, 49, rue Hermite, 54000Nancy, France Auteur correspondant. Introduction.— Les luxations antérieures invétérées douloureuses peuvent justifier un remplacement prothétique dans les formes dou- loureuses et invalidantes. Dans cette indication, les résultats des prothèses non contraintes sont décevants. L’utilisation de la pro- thèse inversée a été rapportée dans quelques cas isolés. L’objectif de ce travail est de rapporter les résultats fonctionnels et radio- logiques de la prothèse inversée dans les luxations antérieures invétérées des sujets âgés. L’hypothèse était que la mise en place d’une PTI apporte un gain fonctionnel avec un taux de complication acceptable. Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude multicentrique rétros- pective colligeant des cas de PTI pour luxation antérieure invétérée opéré entre 1999 et 2011. Les critères d’inclusion étaient : patients présentant une luxation antérieure depuis plus de 3 semaines traités par PTI et revu avec un recul minimal de 1an. Tous les patients ont été revus pour une évaluation clinique des mobilités actives et pas- sives, un score de Constant et une évaluation radiologique de face et de profil. Quinze patients répondaient aux critères d’inclusion. Deux patients ont été perdus de vue. Les résultats de 13 cas ont donc pu être analysés. Résultats.— En préopératoire, le score de Constant moyen était de 17 (de 14 à 32). La douleur était cotée en moyenne à 3,2 points avec une élévation antérieure moyenne de 60 (de 40 à 140 ). L’imagerie retrouvait un défect sur la glène dans 11 cas et une encoche de la tête humérale dans tous les cas. Dans 8 cas, il existait une infiltra- tion graisseuse de l’infra-épineux supérieure ou égale à un stade 2. La prothèse a été posée par voie deltopectorale dans 10 cas. Une greffe de la glène a été utilisée dans 4 cas et un transfert de grand dorsal a été effectué dans 1 cas. Aucune complication postopéra- toire n’a été notée. Au recul moyen de 2 ans, le score de Constant moyen était de 54 points avec une amélioration significative de tous les paramètres. L’élévation antérieure moyenne était de 133 . La rotation externe active RE1 moyenne était de 26 . Tous les patients étaient satisfaits de l’intervention. Au dernier recul, aucun descel- lement et aucune migration d’implant n’ont été notés. Discussion/Conclusion.— La PTI apporte une amélioration fonction- nelle significative chez les patients âgés présentant une luxation antérieure invétérée invalidante et douloureuse avec un taux de complication qui semble inférieur aux prothèses anatomiques dans cette indication. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.215 300 Fractures du radius distal (FRD) chez les patients de plus de 80 ans Guillaume Herzberg , Yadar Izem , Stéphane Joulié Hôpital Herriot, Pavillon T orthopédie membre supérieur, 69437 Lyon, France Auteur correspondant. Introduction.— À notre connaissance, il n’existe pas d’étude épi- démiologique spécifiquement dédiée aux FRD chez les patients de plus de 80 ans. Le but de ce travail était de fournir cette information à partir d’une étude monocentrique prospective de 836 cas consé- cutifs colligés entre décembre 2008 et mars 2013 dans un service d’urgence hospitalo-universitaire. Méthodes.— Entre Septembre 2008 et mars 2013, tous les patients hospitalises pour FRD fraîche unilatérale ont été recensés. Les cri- tères d’analyse de la méthode PAF (présentée à la SOFCOT en 2011) qui considèrent l’état général, les besoins fonctionnels, l’énergie de l’accident, les traumatismes associés, ainsi que 36 critères radio- graphiques, ont été appliqués. Tous les patients dont l’âge était supérieur ou égal à 80 ans ont été sélectionnés et leurs données épidémiologiques PAF étudiées. Résultats.— Sur 836 patients, 155 (19 %) avaient plus de 80 ans (maximum 102 ans). Les femmes représentaient 145 cas (94 %). Chez ces 155 patients, l’état général était excellent dans 12 %, poly- pathologique dans 61 %, mauvais avec dépendance dans 27 %. Les besoins fonctionnels étaient jugés maximum dans 1 cas (patiente

Fractures du radius distal (FRD) chez les patients de plus de 80ans

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S354 88e réunion annuelle de la Société francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

298Fractures bi-malléolaires au delà de80 ans traitées par ostéosynthèseconventionnelle ou fixationtrans-articulairePaul Maisongrosse ∗, Régis Pailhé , Lionel Wasser ,Sébastien Chapuis , Nicolas Bonnevialle ,Pierre MansatService d’orthopédie-traumatologie, CHU Purpan, 31059 Toulousecedex 9, France∗Auteur correspondant.

Dans le contexte de l’orthogériatrie, les fractures bi-malléolaires,certes de fréquence relativement faible, restent délicates à trai-ter en raison de l’ostéoporose, de la fragilité cutanée et desdifficultés du béquillage. Le but de cette étude rétrospective,monocentrique était de rapporter les résultats de deux modes detraitement : l’octogénaire valide, non ostéoporotique bénéficiaitd’une ostéosynthèse conventionnelle (OC) et celui peu mobile,dépendant, et/ou ostéoporotique répondait à un embrochage trans-articulaire provisoire (ETP). De 2007 à 2011, 45 patients de plusde 80 ans ont été traités pour une fracture bi-malléolaire dépla-cée soit 7 hommes (1 cas bilatéral) et 37 femmes, de 84,7 ans demoyenne (de 80 à 93) ; le ASA moyen était de 2,2 et le Parker de7,2. Cinq patients avaient une maladie d’Alzheimer et 5 une obé-sité morbide. Sept fractures étaient ouvertes (3 types I et 5 types IIde Gustilo), 6 présentaient des lésions cutanées superficielles, 5 uneinsuffisance veineuse. Les fractures se répartissaient en 36 inter-ligamentaires, 6 sus-ligamentaires et 3 types divers ; 21 chevillesétaient initialement luxées. En moyenne, les luxations-fractures ontété réduites en 0,9 h, et les fractures fixées en 8 h, par 34 OC et9 ETP. Les OC comportaient 20 plaques, 9 clous de Rush centromé-dullaires et 2 vissages fibulaires associés à 16 vissages et 5 haubansmédiaux. Les ETP comportaient 2 à 4 broches ascendantes malléo-laires percutanées dont 4 transplantaires. Une infection profonde,et 3 démontages ont imposé une reprise ; 7 incidents cicatricielsaprès OC (20,5 %) et 3 après ETP (33 %) ont évolué favorablement.Un patient est décédé précocement et 9 ont été perdus de vue.La durée d’hospitalisation a été de 6 jours (2 à 12), le matérielpercutané a été enlevé en moyenne à 4,6 mois. À 1 an minimumde recul, tous les patients ont consolidé. Le Parker moyen était à6,2, 17 patients conservaient le même score, 4 avaient perdu 1 pointet 14 plus de 2 points. Cette étude innovante se place dans unetranche d’âge nettement élevée par rapport à la littérature aveclaquelle elle partage les résultats. Les fréquents incidents cicatri-ciels ont une évolution favorable. La perte moyenne du Parker est de1 point ; 40 % des patients ont perdus plus de 2 points. Chez le sujetpeu valide et à l’état cutané précaire, l’ETP s’est révélée sûre etfiable. Le devenir postopératoire immédiat pose un problème socialdifficile à résoudre.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.214

299Prothèses inversées d’épaule pourluxation antérieure invétérée : àpropos de 15 casAmandine Lamy ∗, Francois Sirveaux ,Philippe Clavert , Pascal Boileau , Luc Favard ,Lionel Neyton , Daniel MoléCentre chirurgical Émile-Gallé, 49, rue Hermite, 54000 Nancy,France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Les luxations antérieures invétérées douloureusespeuvent justifier un remplacement prothétique dans les formes dou-loureuses et invalidantes. Dans cette indication, les résultats des

prothèses non contraintes sont décevants. L’utilisation de la pro-thèse inversée a été rapportée dans quelques cas isolés. L’objectifde ce travail est de rapporter les résultats fonctionnels et radio-logiques de la prothèse inversée dans les luxations antérieuresinvétérées des sujets âgés. L’hypothèse était que la mise en placed’une PTI apporte un gain fonctionnel avec un taux de complicationacceptable.Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude multicentrique rétros-pective colligeant des cas de PTI pour luxation antérieure invétéréeopéré entre 1999 et 2011. Les critères d’inclusion étaient : patientsprésentant une luxation antérieure depuis plus de 3 semaines traitéspar PTI et revu avec un recul minimal de 1 an. Tous les patients ontété revus pour une évaluation clinique des mobilités actives et pas-sives, un score de Constant et une évaluation radiologique de faceet de profil. Quinze patients répondaient aux critères d’inclusion.Deux patients ont été perdus de vue. Les résultats de 13 cas ontdonc pu être analysés.Résultats.— En préopératoire, le score de Constant moyen était de17 (de 14 à 32). La douleur était cotée en moyenne à 3,2 points avecune élévation antérieure moyenne de 60◦ (de 40◦ à 140◦). L’imagerieretrouvait un défect sur la glène dans 11 cas et une encoche de latête humérale dans tous les cas. Dans 8 cas, il existait une infiltra-tion graisseuse de l’infra-épineux supérieure ou égale à un stade 2.La prothèse a été posée par voie deltopectorale dans 10 cas. Unegreffe de la glène a été utilisée dans 4 cas et un transfert de granddorsal a été effectué dans 1 cas. Aucune complication postopéra-toire n’a été notée. Au recul moyen de 2 ans, le score de Constantmoyen était de 54 points avec une amélioration significative de tousles paramètres. L’élévation antérieure moyenne était de 133◦. Larotation externe active RE1 moyenne était de 26◦. Tous les patientsétaient satisfaits de l’intervention. Au dernier recul, aucun descel-lement et aucune migration d’implant n’ont été notés.Discussion/Conclusion.— La PTI apporte une amélioration fonction-nelle significative chez les patients âgés présentant une luxationantérieure invétérée invalidante et douloureuse avec un taux decomplication qui semble inférieur aux prothèses anatomiques danscette indication.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.215

300Fractures du radius distal (FRD) chezles patients de plus de 80 ansGuillaume Herzberg ∗, Yadar Izem ,Stéphane JouliéHôpital Herriot, Pavillon T orthopédie membre supérieur,69437 Lyon, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— À notre connaissance, il n’existe pas d’étude épi-démiologique spécifiquement dédiée aux FRD chez les patients deplus de 80 ans. Le but de ce travail était de fournir cette informationà partir d’une étude monocentrique prospective de 836 cas consé-cutifs colligés entre décembre 2008 et mars 2013 dans un serviced’urgence hospitalo-universitaire.Méthodes.— Entre Septembre 2008 et mars 2013, tous les patientshospitalises pour FRD fraîche unilatérale ont été recensés. Les cri-tères d’analyse de la méthode PAF (présentée à la SOFCOT en 2011)qui considèrent l’état général, les besoins fonctionnels, l’énergie del’accident, les traumatismes associés, ainsi que 36 critères radio-graphiques, ont été appliqués. Tous les patients dont l’âge étaitsupérieur ou égal à 80 ans ont été sélectionnés et leurs donnéesépidémiologiques PAF étudiées.Résultats.— Sur 836 patients, 155 (19 %) avaient plus de 80 ans(maximum 102 ans). Les femmes représentaient 145 cas (94 %). Chezces 155 patients, l’état général était excellent dans 12 %, poly-pathologique dans 61 %, mauvais avec dépendance dans 27 %. Lesbesoins fonctionnels étaient jugés maximum dans 1 cas (patiente

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Résumés des communications particulières S355

faisant gymnastique), minimum dans 43, et modérés dans 111 cas.Les patients étaient polyblessés dans 30 cas. Les fractures étaientextra-articulaires dans 71 cas, intra-articulaires dans 84 cas. L’indexmoyen de déplacement extra-articulaire était élevé (9/12, quele déplacement soit antérieur ou postérieur). Les déplacementsantérieurs (7 %) avaient un index moyen de déplacement plusélevé (10,45/12) que les déplacements postérieurs (8,94/12). Lespourcentages des classiques facteurs de difficultés thérapeutiquesétaient quantifiés : trait distal dans 17 % des cas, comminution cir-conferentielle dans 45 % des cas, fracture du col de l’ulna associéedans 16 %, de la tête dans 7 %.Discussion.— La distribution des fractures du radius distal dans unelarge population de sujets de plus de 80 ans est fournie non seule-ment en termes de types fracturaires, mais aussi de terrain, besoinsfonctionnels et lésions associées. Les chiffres montrent que desgroupes très différents de patients sont individualisables, mêmeau sein de cette sélection par l’âge. Les conséquences thérapeu-tiques sont importantes. Les auteurs soumettront à la discussionleurs options thérapeutiques à la lumière des informations colligéesdans le but d’une adaptation optimale du traitement au patient.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.216

Séance du jeudi 14 novembre 10 h 30—12 h 00,salle 352Genou — Modérateurs : Sébastien Lustig (Lyon),Xavier Roussignol (Rouen)

304Retentissement fonctionnel à courtterme de l’équilibre ligamentaire enflexion des prothèses totales de genouTimothée Viel ∗, Morgan Laigle ,Bertille Charruau , Charles Casin , Pascal BizotCHU d’Angers, 4, rue Larrey, 49100 Angers, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— L’équilibre en flexion des prothèses totales du genou(PTG) apparaît comme un paramètre fondamental. Néanmoins, samesure objective postopératoire et son impact sur les résultatsfonctionnels de l’arthroplastie restent discutés. Le but de l’étudeétait d’évaluer le retentissement fonctionnel de l’équilibre liga-mentaire en flexion des PTG.Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude prospective continuede 75 patients, d’âge moyen 73 ans (48—88 ans), présentant unegonarthrose opérée par PTG (NK II, Zimmer®), entre janvier 2010 etjanvier 2011. Tous les patients ont été revus à 1 an de recul par unobservateur indépendant. Les résultats fonctionnels ont été éva-lués par les scores KOOS, IKS, IKDC et Mayo Clinic. La laxité frontalepostopératoire en flexion a été mesurée sur un cliché « face assis »(face à 90◦ de flexion, jambe pendante). La laxité était définie parl’angle V (angle entre la ligne condylienne postérieure et la tan-gente à l’embase tibiale prothétique). L’angle était positif en casde laxité latérale et négatif en cas de laxité médiale. La corrélationentre les résultats fonctionnels et la laxité frontale en flexion a étécalculée à l’aide du test de corrélation de Spearman.Résultats.— La flexion moyenne était de 114◦ ± 13◦ (90◦ à 150◦).Les scores fonctionnels à 1 an étaient en moyenne de 81 + 12(31—94) (KOOS global/100), de 161 + 32 (52—197) (IKS total/200), de60 + 12 (21—82) (IKDC/100) et de 96 + 17 (33—107) (Mayo Clinic/100).L’angle V moyen était de 1,2◦ + 2,5◦ (—4◦ à 10◦). Il était positif dans40 cas (laxité latérale), neutre dans 20 cas et négatif dans 15 cas(laxité médiale). Il n’y avait pas de corrélation significative entreles scores fonctionnels et l’angle V, mais une tendance paradoxaleà l’amélioration des scores avec l’augmentation de la laxité.

Conclusion.— La mesure radiographique de la laxité frontaleen flexion des PTG est une méthode simple et peu invasive.La tendance à l’amélioration des résultats fonctionnels avecl’augmentation de la laxité en flexion suscite des interrogations surl’équilibre ligamentaire idéal des PTG en flexion.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.217

305Évaluation postopératoire par scannerde la position d’une prothèse totalede genou planifiée en 3D et poséeavec une instrumentationpersonnalisée (système Knee-Plan®) :étude prospective sur 107 casJean-Pierre Franceschi ∗, Abdou Sbihi ,Vincent LeclercqICOS, 118, rue Mermoz, 13008 Marseille, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— La précision des coupes osseuses et du positionne-ment des composants garantit la fonctionnalité, la longévité et doncle succès d’une PTG. Le système Knee-Plan® (Symbios Orthopédie)associe une planification 3D personnalisée et des guides de coupesur-mesure, sur la base de données scanner. Le but de cette étudeétait d’analyser, sur scanner postopératoire et dans les 3 plans, laposition des implants et donc la reproductibilité de la planification.Les résultats cliniques et fonctionnels à 3 mois étaient égalementévalués.Matériel.— Il s’agit d’une cohorte prospective de 107 PTG consécu-tives (âge moyen 71 ans, sex-ratio H/F 0,70), opérés de septembre2011 à novembre 2012 avec le système Knee-Plan®.Méthodes.— La planification était réalisée pour restaurer unalignement mécanique neutre, sauf dans 7 cas pour lesquelsun léger valgus résiduel était conservé. Les volumes pré- etpostopératoires étaient superposés et analysés dans les 3 plans(frontal/sagittal/transverse) de manière dissociée (fémur/tibia),selon une méthode validée et publiée. Le score KSS était recueillien préopératoire et à 3 mois.Résultats.— Tous les guides de coupe étaient stables et fonctionnels,même pour les déviations supérieures à 10◦. La reproductibilitéde la taille des composants était de 100 % pour le fémur et 96 %pour le tibia. L’angle HKA passait de 177◦ ± 7 (165—195) à 180◦ ± 3(172—187). La planification du composant fémoral était reproduiteavec une précision de 0,4◦ ± 1,9 dans le plan frontal (94 % ± 3◦), de1,7◦ ± 2,6 dans le plan sagittal (flexion), et de 0,3◦ ± 2,2 dans le plantransverse (rotation). Celle du composant tibial était reproduiteavec une précision de 0,1◦ ± 2,2 dans le plan frontal (93 % ± 3◦) etde 0,4◦ ± 3,7 dans le plan sagittal (pente). La clinique à 3 mois étaitsatisfaisante : le KSS Genou passait de 46 ± 10 à 83 ± 14 points/100 à3 mois et le KSS Fonction passait de 43 ± 19 à 62 ± 19 points/100 à3 mois, sans différence significative avec une série consécutiveantérieure de 100 PTG (même implant, mêmes opérateurs, mêmerecul).Discussion et conclusion.— Nos résultats suggèrent que le systèmeKnee-Plan®, attractif en terme logistique, garantit une planifica-tion 3D à la fois fiable (sur scanner) et reproductible grâce auxguides de coupe, même dans les grandes déviations. Il n’existepas à notre connaissance d’analyse postopératoire de PTG utili-sant une méthode similaire de superposition des volumes pré- etpostopératoires sur scanner. Les résultats cliniques sont encoura-geants et doivent être analysés au travers d’une étude comparative(instrumentation manuelle, navigation, autres instrumentationspersonnalisées).

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.218