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Labyrinthe 13 (2002) Numéro 13 ................................................................................................................................................................................................................................................................................................ Laurent Dubreuil François-David Sebbah, L’épreuve de la limite. Derrida, Henry, Levinas et la phénoménologie, Paris, PUF, 2001, « La bibliothèque du Collège international de philosophie » ................................................................................................................................................................................................................................................................................................ Avertissement Le contenu de ce site relève de la législation française sur la propriété intellectuelle et est la propriété exclusive de l'éditeur. Les œuvres figurant sur ce site peuvent être consultées et reproduites sur un support papier ou numérique sous réserve qu'elles soient strictement réservées à un usage soit personnel, soit scientifique ou pédagogique excluant toute exploitation commerciale. La reproduction devra obligatoirement mentionner l'éditeur, le nom de la revue, l'auteur et la référence du document. Toute autre reproduction est interdite sauf accord préalable de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Revues.org est un portail de revues en sciences humaines et sociales développé par le Cléo, Centre pour l'édition électronique ouverte (CNRS, EHESS, UP, UAPV). ................................................................................................................................................................................................................................................................................................ Référence électronique Laurent Dubreuil, « François-David Sebbah, L’épreuve de la limite. Derrida, Henry, Levinas et la phénoménologie, Paris, PUF, 2001, « La bibliothèque du Collège international de philosophie » », Labyrinthe [En ligne], 13 | 2002, Actualité de la recherche (n° 13), mis en ligne le 24 février 2007, consulté le 08 août 2014. URL : http:// labyrinthe.revues.org/1489 Éditeur : Editions Hermann http://labyrinthe.revues.org http://www.revues.org Document accessible en ligne sur : http://labyrinthe.revues.org/1489 Document généré automatiquement le 08 août 2014. La pagination ne correspond pas à la pagination de l'édition papier. Propriété intellectuelle

François-David Sebbah, L’Épreuve de La Limite. Derrida, Henry, Levinas Et La Phénoménologie, Paris, PUF, 2001, « La Bibliothèque Du Collège International de Philosophie

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François-David Sebbah, L’Épreuve de La Limite. Derrida, Henry, Levinas Et La Phénoménologie, Paris, PUF, 2001, « La Bibliothèque Du Collège International de Philosophie

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  • Labyrinthe13 (2002)Numro 13

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    Laurent Dubreuil

    Franois-David Sebbah, Lpreuve dela limite. Derrida, Henry, Levinas et laphnomnologie, Paris, PUF, 2001, Labibliothque du Collge internationalde philosophie................................................................................................................................................................................................................................................................................................

    AvertissementLe contenu de ce site relve de la lgislation franaise sur la proprit intellectuelle et est la proprit exclusive del'diteur.Les uvres figurant sur ce site peuvent tre consultes et reproduites sur un support papier ou numrique sousrserve qu'elles soient strictement rserves un usage soit personnel, soit scientifique ou pdagogique excluanttoute exploitation commerciale. La reproduction devra obligatoirement mentionner l'diteur, le nom de la revue,l'auteur et la rfrence du document.Toute autre reproduction est interdite sauf accord pralable de l'diteur, en dehors des cas prvus par la lgislationen vigueur en France.

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    Rfrence lectroniqueLaurent Dubreuil, Franois-David Sebbah, Lpreuve de la limite. Derrida, Henry, Levinas et la phnomnologie,Paris, PUF, 2001, La bibliothque du Collge international de philosophie, Labyrinthe [En ligne], 13|2002,Actualit de la recherche (n 13), mis en ligne le 24 fvrier 2007, consult le 08 aot 2014. URL: http://labyrinthe.revues.org/1489

    diteur : Editions Hermannhttp://labyrinthe.revues.orghttp://www.revues.org

    Document accessible en ligne sur :http://labyrinthe.revues.org/1489Document gnr automatiquement le 08 aot 2014. La pagination ne correspond pas la pagination de l'ditionpapier.Proprit intellectuelle

  • Franois-David Sebbah, Lpreuve de la limite. Derrida, Henry, Levinas et la phnomnolog (...) 2

    Labyrinthe, 13 | 2002

    Laurent Dubreuil

    Franois-David Sebbah, Lpreuve dela limite. Derrida, Henry, Levinas et laphnomnologie, Paris, PUF, 2001, Labibliothque du Collge international dephilosophiePagination de ldition papier : p. 151-156

    1 Nous crivons sur dautres qui crivent, et dans le prolongement trange dune exprienceantrieure, nous destituons et renforons notre lecture. Dire pourquoi on se met parler de telou tel, le dire couvert nest pas un passage oblig mais tmoigne dune honntet nave. Oncroit quil vaut mieux avouer ce pass ressaisi dans linterprtation ; au cas o il ne se devineraitpas assez, il deviendrait invitable. En ouverture de son travail principalement consacr troisphilosophes (Emmanuel Levinas, Michel Henry et Jacques Derrida), Franois-David Sebbahvoque un traumatisme de lecteur (1)1. Il y eut pour lui confrontation avec des uvres. Lecommentaire se veut alors une trace de cette rencontre. Lpreuve de la limite, ne de ce trauma,est pour moi un texte plus doux, et avec lequel je suis en infaillible sympathie, malgr toutes lesdiffrences possibles, dont celles que jvoquerai bientt. lempathie que je crois ncessaire toute lecture, jajoute donc ici un accord, presque affectif. Et videmment, laffection nestpas lexact envers du rationnel, qu des titres divers, Derrida, Levinas ou Henry ont dailleursamplement interrog, comme le montre Sebbah (30 et suivantes). Elle soutient au contrairela critique qui commence.

    2 Dans son livre, Sebbah poursuit lpreuve traumatisante de ce quil nomme un excs: ilva jusqu ce dernier et le continue. Sans comparatisme forcen, lauteur essaie de considrerune famille, et des liens improbables. Il les construit, il faut le dire, et les premires pages necessent de prendre et reprendre le paradoxe dune analyse commune de Levinas, Derrida etHenry. Cette construction est bien un geste critique, la dissimuler comme telle serait encorefaire le coup de lobjectivit; et lon y chappe. Construire une configuration entre des uvres,et dessiner un espace plus vaste o les placer. Trs habilement, Sebbah dcide de son paysageet de sa perspective. Il veut aller sur les terres de la phnomnologie. Tout Derrida (silexpression a un sens) ny sera peut-tre pas, mais le projet de la dconstruction, et sontrajet, peuvent tre envisags dans ce champ. Dautant que Sebbah prend grand soin de nejamais confondre les dsignations des pratiques avec des catgorisations schmatiques, demme quil vite de trouver une vrit univoque dans les textes quil tudie. Dans le territoirephnomnologique, il sagira surtout de parcourir une priode temporelle, celle qui est ditecontemporaine. Du coup, les gnrations antrieures sont mises larrire-plan, et lespremiers crits de Levinas plutt rintgrs la rflexion mene partir de Totalit et Infini.Des trente ou quarante dernires annes de la phnomnologie franaise, il ne sera pas pourautant fait de panorama, nous confie-t-on (6). Ny croyons pas vraiment. Sans exhaustivitpeut-tre a existe? , Lpreuve de la limite donne nanmoins une reprsentation prciseet subtile de la plupart des enjeux de la phnomnologie franaise des dernires dcennies. Enparticulier dans les deux premires parties, qui dbordent largement le sous-titre de louvrage,un peu desservi par un titre qui en trahit mal lintrt.

    3 Du dbut la fin, le propos est serr, dune grande lisibilit. Un mrite, quand on approchedes expressions philosophiques rputes difficiles, et, pour le cas de Michel Henry, assezpeu connues encore en dehors de lhabituel cercle des thurifraires. Lautorit de la dmarcheslabore peu peu, elle nest pas un effet qui se cantonnerait la position institutionnelleou du simple terrorisme argumentatif. Il se passe quelque chose, un vnement tout, saufbanal. Les matres de lecture avous sont Bergson et Derrida (13). On penserait aussi sans mal

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    Henry, en particulier dans ce forage trs puissant, mais discret, qui dcale peu peu lespenses quil analyse pour les prcipiter dans une solution nouvelle.

    4 On peut contester, mais les reproches ne seraient pas nombreux. Quelques ngligences sansgrande porte, je passe2. Un reproche plus consistant, presque un regret : que lcriture,clbrant la sorte de littrature que pratiqueraient les philosophes comments (1), ne soit pasplus inventive. L je lis un retrait, voire un excs de modestie, qui fait merger plus dunefois un style philosophique (au lieu du style de Sebbah), et donc un non-style, prjudiciable lexigence de subjectivit sur laquelle je reviens. Une pense originale sentend dores etdj, sans discrdit ; il lui reste encore hausser un peu la voix, sans brusquerie, dans ledveloppement dune personnalit dcriture plus marque.

    5 Au-del de reproches peu nombreux, il sagit plutt de noter quelques points, ouvrant uneventuelle discussion.

    6 Je voudrais dabord parler de trois vitements, non pour sacrifier au rite universitaire du vousauriez d parler de cela , mais pour bien montrer quoi le travail de Sebbah dcide derenoncer. Les trois uvres que je citerai sont dailleurs mentionnes dans louvrage, maissouvent marginalement, allusivement. Cette faon de repousser la lisire doit nous apprendrequelque chose.

    7 Dans sa dernire partie, le livre sintresse au rythme de Levinas et de Henry. Or, cette tude,qui est intimement lie la question du sujet, ne convoque pour ainsi dire pas les recherchesde Meschonnic. Encore une fois, je ne dsigne pas une carence bibliographique. Toutefois, sengager dans un chemin comparable, pourquoi ne pas en dire un peu plus sur la potique durythme? La haine de Meschonnic pour la phnomnologie et la dconstruction pourrait trejudicieusement rappele. Jimagine que Sebbah ne veut pas sembarrasser des ennemis lafrontire et quil entend privilgier un certain excs philosophique par rapport une virulencede la critique; je ny vois pas de difficult. Mais cette quasi-omission peut rvler autre chose.Meschonnic penseur-du-rythme aura finalement produit une formidable artillerie, dgommantpeu peu toute vie sur la plante, et ledit rythme sest plus ou moins perdu dans loffensive. Ilest devenu un label, un mot ressass, en alternance avec celui de sujet dailleurs. Meschonnicest-il seul coupable de cet puisement progressif? Je garde un scepticisme renouvel pourla porte critique du rythme, malgr la puissance de bien des analyses de Meschonnic3. Et jedois avouer que la dernire partie du livre de Sebbah est celle qui me convainc le moins. Lerythme a-t-il plus nous apprendre que ce que nous raconta Meschonnic et ne voue-t-il pasrapidement un bgaiement prceptuel? Je minterroge aussi sur la ncessit dun appel aurythme dans les commentaires qui sont mens. En quoi a-t-on besoin du rythme plutt quedu style, annonc au dbut (13) et ensuite minor? ou que de lcriture (quand Barthes estvoqu, 311, n. 1)? ou que de la pense luvre? etc.

    8 Autre penseur du rythme, mais passagrement, Deleuze est cit plus dune fois, sansconfrontation relle. L aussi, on ne saurait sen plaindre en tant que tel, et si linvention dunDerrida phnomnologue est un coup de force brillant, la cration dun Deleuze husserlienaurait en revanche peu de crdibilit. La rfrence appuye et rpte un texte de Deleuze texte trs bizarre et portant sur le structuralisme, tel quil na jamais t sinon dans ces pages-l ouvre un commentaire rapide, qui fait plutt signe vers Capitalisme et Schizophrnie:

    Dans le structuralisme donc, le sujet est moins supprim qumiett, toujours nomade, quipasse de place en place: individuation, mais prpersonnelle, dit Deleuze. (158).

    9 Il y a dans ces quelques lignes lannonce dun dbat, qui nest pas encore effectif, maisdont je crois que Sebbah ne fera pas lconomie. mon sens, penser la rsistance du sujet,cette rsistance sa dispersion, peut se faire avec le nomadisme, sans retour du chef que reprsente le Sujet auto-centr. On peut penser lquivalent dune subjectivit dansla diffraction et sans postuler de noyau du soi. Je dois pouvoir tre moi par dissipation demoi. Un sujet, si lon y tient, est (d) construire post hoc, qui se donnera toujours commeoriginaire. Lvitement relatif de Deleuze correspond la fermet dune pense qui ne veutpas conclure trop vite, qui se dveloppe et essaie. Le sminaire que vient douvrir Sebbah auCollge international de philosophie va plus dans cette direction, que dlaissait la thse.

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    10 Le dernier personnage la prsence diffuse serait Blanchot. Parce que je dveloppe ailleurscette question, jirai vite4. Curieux oubli dans lhistoire de la phnomnologie franaise quecelui de Blanchot, qui part pourtant la mme poque que Sartre, les annes 1930 et 1940, etavec un temps davance celui du premier Levinas , mme par rapport Merleau-Ponty. Ilfaudrait reprendre les premiers textes littraires de Blanchot, Thomas lObscur minemment;ils ont droit de cit ici. Ils ne sont pas considrs phnomnologiquement pour des raisonspropres au processus de luvre de Blanchot, certes, qui a effac en partie sa premireinscription. Dans leur dimension directement phnomnologique, ils sont aussi ngligs, etjusqu prsent par tout le monde, cause de la conception de la philosophie. Or ce qui estbien repr par Sebbah comme un trait phnomnologique (distinctif quoique pas exclusif nifondamental) rside dans un travail rciproque entre littrature et philosophie. Autre choseque Kant. Selon sa propre logique, la pense de lauteur doit donc excder la philosophie,sans se renier. La mise distance de Blanchot rend encore plus urgent le pas au-del quireste faire.

    11 Blanchot conduit naturellement Levinas, et aprs lexamen de trois oublis volontaires,je voudrais souligner quelques moments dune grande acuit dans les commentairesmonographiques. Dans les pages plus exactement consacres Levinas, donc, je retiendrailes analyses de lil y a comme dindniables succs. Le halo dindistinction de lil y a, sanbulosit le rendent rtif au concept. Si Sebbah nessaie pas de rationaliser ltranget de cettenuit, ce qui serait dcevant, il arrive nanmoins dessiner dans les variations internes au textelevinassien un parcours possible. Selon la perspective dun respect des uvres et la progressionpersonnelle dun raisonnement, lauteur trouve dans lil y a la naissance de ce quil nommela subjectivit (186). Il fait bien uvre philosophique, avec prudence, reconstituant lemouvement comme au ralenti (ibid.). Comment faire autrement? se demande Sebbah;la rponse serait peut-tre dans Blanchot justement, comme le disait prcisment Levinas5.Mais en loccurrence, dans ces pages et leur projet philosophique , on fait exactement aumieux.

    12 Le commentaire donn de Michel Henry nest pas en reste et souligne les fluctuations, souventlgres, dun livre lautre. Cest avec Henry que Sebbah semble le plus sur le qui-vive. Il neveut pas toujours suivre Derrida, semble-t-il, mais il ne le contredit pas; le chemin dHenryest, lui, plus proche, mais aussi moins emprunt. Parmi les nombreuses remarques critiques,je retiens les rticences face une Vie qui serait purement immanente (200, 283 et suivantes).On voit mal en effet comment la vie se passe de transcendance (et comment elle se passeraitdimmanence). Lun et lautre concept revient toujours en contrebande. Quand Henry prtendpar exemple que la Transcendance dsigne limmanence de la Vie en chaque vivant6, ondemeure dubitatif sur un tel geste: prestidigitation? hypostase? liquidation par identification?La solution ne parat pas assez complexe, en tout cas, pas assez composite. L, de nouveau, il yaurait faire, dans le mme sens, au sujet du plan dimmanence quest une vie pour Deleuze7.

    13 Sur Derrida enfin, dont la rception au sens o Sebbah emploie le terme (voir saconclusion), est salutairement altre par cette immersion dans la phnomnologie, lesrflexions consacres la prsence ne manquent pas dintrt. Je rejoins lauteur sur lapossibilit dune dconstruction qui saccommoderait dune prsence, qui reste intgralement prciser. Il convient nanmoins dinsister. Il peut y avoir place, dans Derrida, pour uneprsence fragile (218). Mais on risque alors daller vers une dconstruction dont laf-firmation se spare du oui derridien. Car, irrductiblement, pour Derrida, hanter ne veutpas dire tre prsent8 , et la prsence spectrale, mme complique dun cart soioriginaire (223), est forcment hante son tour par un peut-tre9. Du moins nest-on pasoblig den rester la lecture configure par les uvres. Ici comme ailleurs, Franois-DavidSebbah a la juste audace de poursuivre le charme.

    14 Autrement dit, il lit. Ce nest pas un mince mrite, il sait quil lit, et il en parle, il endiscute. Btissant, aprs dautres, une priodisation dans luvre de Levinas, avec beaucoupdarguments et matrise (pour laboutissement, 184), il se permet de dnier lutilit de cettedmonstration. Il faut tenter de lire Levinas autrement, nous dit-il (185). On nous entretientde la lecture, qui lit toujours autrement. Une priodisation peut ntre pas une tlologie, il

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    suffit de considrer les moments et leurs diffrences dans la prsente lecture. Sebbah a sentincessaire dtablir des priodes puis de sen carter. Il rpond en cela un commandementlevinassien sur la renaissance de la temporalit (187). Et, en gnral, il ralise, mais dans ladiffraction du commentaire philosophique, lexprience de lecture conjointe et contradictoire.Lire ceci et cela : lire.

    Dans tous les textes que nous avons lus, un Je se performe, qui est moi au sens de chacunet non de nimporte qui. (311).

    15 La singularit est donc faite par les autres et dautres. Le lecteur nest pas un destinataire,il est un possd. Mais en passant par cette preuve, il peut tre soi, singulier. Ni un, puisquilest le Je des autres; ni unique, puisquil est plusieurs; mais trangement singulier, par sapluralit mme. Quil soit question de la subjectivation (dernire phrase, 317), ou de cettesingularit en laquelle je crois pour mon compte, dans tous les cas, il y eut lvnement continuer dune lecture qui se donne aux autres uvres et sy tient. De ceci, ne doutons pas,dans lentrelacs des commentaires, il advient une pense qui compte et comptera.

    Notes

    1Je donne entre parenthses la page du livre de F.-D. Sebbah.2Par exemple, un tonnant refus de mettre des h ant ncessaires dans les transcriptionsdu grec (rutmos, p. 241, n. 2; taumazein, p. 279) ou la note 1 de la page 189, quiparle du colloque de Cergy en 1966 quand je crois quil est question de la dcade deCerisy en 1996.3Je parle de puissance. Jen profite pour dire que jaime luvre de Meschonnic, maisquelque chose me dit quil naimerait pas la mienne.4Dans Lectures de la possession, thse soutenue en 2001 luniversit de Bordeaux III.5Emmanuel Levinas, De lexistence lexistant, Paris, Fontaine, 1947, note 1 de la page103: Thomas lObscur, de Maurice Blanchot, souvre sur la description de lIl y a (voir enparticulier, chapitre II, pp. 13-16). La prsence de labsence, la nuit, la dissolution du sujetdans la nuit, lhorreur dtre, le retour dtre au sein de tous les mouvements ngatifs, la ralitde lirralit y sont admirablement dits.6Michel Henry, Incarnation. Une philosophie de la chair, Paris, Seuil, 2000, p. 176.7 Voir par exemple un crit posthume de Gilles Deleuze, Limmanence : une vie ,Philosophie, n 47, septembre 1995, pp. 3-7.8Jacques Derrida, Spectres de Marx, Paris, Galile, 1993, p. 255.9Id., p. 62.

    Pour citer cet article

    Rfrence lectronique

    Laurent Dubreuil, Franois-David Sebbah, Lpreuve de la limite. Derrida, Henry, Levinas et laphnomnologie, Paris, PUF, 2001, La bibliothque du Collge international de philosophie,Labyrinthe [En ligne], 13|2002, Actualit de la recherche (n 13), mis en ligne le 24 fvrier 2007,consult le 08 aot 2014. URL: http://labyrinthe.revues.org/1489

    Rfrence papier

    Laurent Dubreuil, Franois-David Sebbah, Lpreuve de la limite. Derrida, Henry, Levinaset la phnomnologie, Paris, PUF, 2001, La bibliothque du Collge international dephilosophie, Labyrinthe, 13|2002, Actualit de la recherche (n 13), 151-156.

    Droits dauteur

    Proprit intellectuelle