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Octobre 2013
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FRATERNITE AU KIVU asbl www.fraterniteaukivu.sitew.com
Nous contacter: [email protected]
Suivre notre action et nos activités: www.facebook.com/FraterniteAuKivu
Compte bancaire: BE67 0688 9301 7187
Projet médico-hospitalier
à
MWENGA
Sud-Kivu (RDC)
Extraits des statuts Article 3- L'association a pour but d'apporter son soutien à des projets qui visent à améliorer les conditions générales de vie, la santé et l'enseignement en République Démocratique du Congo et plus particulièrement à l'est du pays et la région des grands lacs. Elle peut accomplir tous les actes se rapportant directement ou indirectement à son but. Elle peut notamment prêter son concours et s'intéresser à toute activité poursuivant des buts similaires. Elle peut apporter son soutien à d'autres associations non lucratives d'où qu'elles viennent et qui poursuivent le même but. Article 4- L’association est laïque et non-confessionnelle. Elle s’inspire des principes universels de liberté, d’égalité et de fraternité. Article 5- L'association peut organiser toute activité tendant directement ou indirectement à la réalisation de son objectif social et notamment toute activité destinée à lui conférer les moyens financiers pour la réalisation de ses objectifs. Dans le cadre de la réalisation de son but social, l’association est habilitée à recevoir des dons ou des legs qu’elle affectera exclusivement à la poursuite de celui-ci.
Conseil d’administration
Président : Mr Luc BARBIER, enseignant retraité. Vice-président : Mr Philippe FONTAINE, député wallon honoraire. Secrétaire : Mr François FERNANDEZ-CORRALES, syndicaliste.
Trésorier : Mr Pierre GILLAIN, fonctionnaire provincial retraité. Administrateur-délégué : Dr Jacques BLAIRON, chirurgien. Administrateurs : Mr Clody MANOUVRIER, entrepreneur.
Mr Albert DURIAU, fonctionnaire. Mr Nicolas DELHAYE, pharmacien.
Francis LECLERCQ, radiologue, Alain PETIT, enseignant.
Rétroactes du Projet
Au cours de nombreuses missions chirurgicales de courte durée nous avons constaté combien le besoin de soins médicaux individuels est criant. Ceci est particulièrement préoccupant en ce qui concerne les disciplines chirurgicales (chirurgie abdominale, gynécologique, orthopédique…etc.) A ces besoins énormes, s’ajoute un problème de formation des jeunes médecins et plus particulièrement de ceux amenés à exercer la chirurgie. Cette constatation, ne vise en rien ni l’intelligence, ni l’habilité des médecins formés dans une promiscuité médicale aléatoire, n’ayant que difficilement accès à la littérature scientifique récente, surchargés de travail et parfois de responsabilités extra hospitalières supplémentaires. Cette situation commune aux différentes disciplines hospitalières (chirurgie, obstétrique, pédiatrie…) qui sont exercées par ce que nous appellerions des généralistes est d’autant plus délétère pour les médecins exerçant la chirurgie. Ils ont acquis leur métier sur le tas, c'est-‐à-‐dire par compagnonnage plus ou moins valable et leur formation se limite à une expérience qui doit plus au hasard qu’à un plan de stage réfléchi. Cet ensemble de constatations nous ont amené à proposer un projet de développement d’un hôpital couplé à l’organisation d’un service de chirurgie avec à la clé une formation structurée de jeunes médecins à la chirurgie, ce qui implique des séjours plus longs. Ce projet s’inscrit dans la Stratégie de Renforcement des Soins de Santé adoptée par le Gouvernement congolais tout comme aussi dans le cadre de coopération avec les pays du Sud et répond aux objectifs poursuivis dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).
Gastrectomie pour ulcère perforé
couvert, évoluant depuis…?
Philosophie du projet
La chirurgie répond à un des besoins les plus élémentaires de la population. Elle a souvent un caractère vital et a le mérite de ne pouvoir se développer seule. Elle a besoin pour s’exercer dans des conditions acceptables de tout ce qui précède et suit l’intervention chirurgicale. Elle implique :
-‐ Une hygiène de base dans les locaux d’hospitalisation, les installations, l’alimentation et une éducation à l’hygiène des patients L’hygiène est à la base de toute amélioration.
-‐ Une rigueur dans l’acte chirurgical qui implique la même rigueur de tous les intervenants entourant l’opérateur. Elle est ainsi une véritable école pour tous et plus particulièrement pour les jeunes médecins.
-‐ Les soins postopératoires conduisent immanquablement à une organisation plus rigoureuse du nursing.
Mise en Œuvre du projet
Notre première démarche a été de fonder en mai 2011 une ASBL "Fraternité au Kivu". Qui a commencé modestement en vendant des vêtements de seconde main sur les brocantes. L'argent gagné a permis le voyage à Bukavu en juillet 2011 afin d'y nouer des contacts avec les autorités provinciales. Il a alors été décidé de soutenir l'hôpital de Kamituga. En Belgique, le dévouement des membres de l'association a permis de récolter des fonds et c'est ainsi que nous avons envoyé en juin 2012 pour 50.000€ de matériel médical, de médicaments et de consommables. A l'exclusion du subside alloué par la province du Brabant Wallon, ces fonds proviennent uniquement de dons : de services clubs, d'associations philanthropiques, de CAL… et du bénéfice d'activités que nous avons organisées (conférences, séances de théâtre…). La convention passée avec Médecins du Monde – Belgique permet la déductibilité fiscale des dons privés.
Conférence par Mme Colette Braeckman suivie d'un moules-‐frites convivial.
Mise en œuvre d'une première phase
Fin juillet 2012, nous sommes retournés à Bukavu où nous avons essuyé plusieurs déconvenues :
1) A Kamituga, une ONG allemande "Cap Anamur" s'occupe de la rénovation de l'hôpital et a fait obstacle à notre présence. Pourquoi, on n'a toujours pas compris, nos actions étant tout à fait complémentaires. 2) Nous avons alors été réorientés vers l'hôpital de Mwenga et une convention officielle a été signée avec le ministre provincial de la santé et les autorités sanitaires. 3) Cette réorientation changeait beaucoup de choses: derrière la façade de l'hôpital, restaurée il y a quelques années par le CICR, aucun équipement, pas d'électricité.
4) Une maison a été mise à notre disposition mais plus ou moins abandonnée, il n'y avait que de la crasse et des rats. Nous avons du la nettoyer, remplacer les carreaux, installer un robinet et la meubler, acheter de la vaisselle…etc. 5) Notre matériel envoyé par container maritime est resté bloqué à la douane congolaise..
6) Les démarches auprès de multiples administrations en luttant contre les demandes de corruption nous ont pris 6 semaines à Bukavu. Nous n’avons donc pu séjourner qu’un mois seulement à Mwenga où nous avons réorganisé le fonctionnement du service de chirurgie et la salle
d'opération. Impossible d'opérer, le matériel en place ne permettant pas de le faire dans des conditions acceptables de sécurité. Par contre une convention a été signée avec les responsables de l'hôpital concernant les frais d'hospitalisation beaucoup trop élevés pour une population misérable. Pratiquement, ils ont été divisés par cinq.
A notre retour début octobre, de ce premier séjour à Mwenga, nous pouvions néanmoins dresser un premier bilan et en tirer des conclusions :
*L'hygiène dans la salle d'hospitalisation de chirurgie a été notablement améliorée.
*Du petit matériel indispensable pour donner des soins aux opérés a été mis à la disposition du personnel infirmier. Afin d'éviter de continuels allers et venues à la pharmacie, un stock de médicaments et de matériel à usage unique a été constitué et un système d'inventaire permanent a été mis en place.
*Au niveau de la salle d'opération, une réorganisation complète a été effectuée. Outre l'ordre et l'hygiène dans la salle d'opération proprement dite, une salle de réveil de 2 lits a été aménagée.
*Un local réservé au nettoyage des instruments a été réhabilité et remis en ordre de marche.
*Afin de ménager un circuit séparant le matériel et le linge sale de celui qui est propre, le local utilisé précédemment comme bureau par le médecin chef de zone est maintenant réservé à la stérilisation du matériel et au stockage du linge propre.
*Un évier avec l'eau courante pour le brossage des mains a été installé.
Réception officielle par le Gouverneur M Cishambo
*La maison mise à notre disposition a été rendue habitable bien que d'un confort tout relatif. Deuxième phase Cette année, le 4 février 2013, Suzanne, mon épouse, infirmière, est partie seule et est parvenue avec l'aide de notre représentant à Bukavu, Padyry Kyalumba Lugano, du Mwami Kalenga de Mwenga et du ministre provincial de la santé, le Dr Mwanza à débloquer le matériel séquestré par la douane. (Sans lâcher de matabiche !).
Je l'ai donc rejointe fin février, ne l’ayant pas accompagné pour faire pression : pas de matériel, pas de chirurgien. Après avoir réglé des problèmes pratiques et principalement électriques, j'ai pu commencer à opérer et réaliser 64 interventions dont certaines sous anesthésie générale avec intubation puisque nous avons importé un respirateur-‐oxygénateur-‐appareil d'anesthésie. Cet appareil, acheté en Angleterre et spécialement conçu pour "difficult circumstances" c'est-‐à-‐dire pas d'électricité de manière régulière (nous
travaillons avec un groupe électrogène). L'appareil est muni d'une unité UPS (batterie), pas de possibilité de se procurer des bonbonnes d'oxygène (l'appareil que vous voyez au bas de la photo utilise l'air ambiant et concentre l'oxygène grâce à des cristaux de zéolite. L'oxygène qui n'est pas utilisé est stocké dans une
Fiat Lux
bonbonne de réserve). La partie supérieure de l'appareil sert à l'anesthésie. Il fonctionne en circuit ouvert par gaz inspirés. A droite au dessus, vous voyez le vaporisateur de gaz anesthésiant (halothane) qui fonctionne grâce à la pression négative générée par l'inspiration du patient. L'appareil de ventilation est actionné pneumatiquement. Cet appareil nous a donc permis d'opérer sous anesthésie générale et intubation endotrachéale comme par exemple ce volumineux goitre (photo de droite). Cet équipement a été complété par un monitoring de surveillance (EKG, TA, Saturation o2).
La lumière froide permet de réaliser des laparoscopies diagnostiques et le bistouri électrique est d'une grande facilité. Ce serait trop long d'entrer dans le détail des multiples difficultés techniques que nous avons rencontrées pour ne retenir que ce qui fut un problème majeur: l'électricité! Le groupe électrogène que nous
avions expédié avait été endommagé par la négligence d'un ouvrier de l'hôpital et il a fallu le faire réparer à Bukavu (c'est-‐à-‐dire trouver le moyen de l'y envoyer et de le faire revenir). Puis nous nous sommes rendu compte qu'en le branchant sur l'installation vétuste de l'hôpital, le voltage était insuffisant pour le fonctionnement de nos
appareils. Finalement, en tirant des fils, en montant des prises et à force de bricolages, nous sommes parvenus à alimenter la salle d'opération de façon autonome et même à stériliser nos instruments au Poupinel (chaleur sèche). Autre problème majeur: le manque de linge et plus particulièrement de blouses opératoires. Heureusement qu'avec le soleil, le linge sèche vite! Nous sommes quand même, à force d'énergie, a réaliser 64 interventions parmi lesquelles beaucoup de hernies mais aussi des hystérectomies, prostatectomies, thyroïdectomies…etc. On pouvait donc dire à l'issue de cette 2ème mission que notre projet était sur les rails. Mais le plus important est que notre présence sur le terrain a entrainé un nouveau dynamisme. Le ministre provincial de la santé, le Dr Mwanza œuvre pour qu'une ONG, "Malteser" termine la réhabilitation des locaux et construise une nouvelle maternité.
Notre représentant officiel à Bukavu, Mr Kyalumba Lugano Padyry, président de l'intersyndicale provinciale, UNTC (Union des Travailleurs Congolais) est aussi très actif.
3ème mission: août – septembre 2013
Dès notre arrivée, nous avons pu commencer à opérer. Entre les opérations les patients sont examinés à la consultation. Tous ne justifient pas d'une chirurgie, mais ils veulent me voir, se faire examiner. Il y a des cas extraordinaires comme ce vieillard de plus de 90 ans, infesté d'ascaris avec une symptomatologie pulmonaire. C'est une complication connue de cette parasitose, mais sans radiographie, comment confirmer ? Beaucoup d'hypertendus, des probablement diabétiques, mais sans laboratoire, pas de possibilité de doser la glycémie… Le programme d'équipement de l'hôpital pour ces prochaines années est tout tracé.
Ayant eu écho et ayant constaté une certaine réticence des villageois à fréquenter l'hôpital, j'ai pris l'initiative d'organiser une fois par semaine une consultation gratuite dans un dispensaire. La première fois, à mon arrivée au dispensaire: la foule! On se serait cru chez Harrods à Londres le premier jour des soldes. De 9 heures à 16
heures, j'ai vu 70 patients… Disputes pour passer avant son tour. Les fois suivantes des volontaires de la croix rouge sont venus mettre un peu d'ordre et distribuer des tickets. Bien entendu, parmi ces 70 patients, beaucoup de symptômes vagues, maux de tête, de dos, de vieillards impuissants… pour eux, je ne pouvais que donner quelques bonnes paroles. Mais aussi quelques angoreux, des hypertendus et surtout énormément de femmes. Toujours les même plaintes: douleurs pelviennes et tout le florilège des conséquences de multiples grossesses (8, 10, 12), césariennes, fausses couches, … Tous les patient(e)s qui justifiaient d'une chirurgie ont étés référés à l'hôpital où ils se sont présentés les jours suivants pour examens complémentaires et intervention qu'ils ont payés sans problème au tarif très bas que nous pratiquons. Les autres sortaient gravement et dès la porte fermée chantaient et dansaient en brandissant leur prescription. Le muganga musungu les avait touchées. Cette consultation hebdomadaire gratuite m'a permis d'avoir un contact direct avec la population et d'établir un lien de confiance. J'ai été très étonné de constater une prédominance d'hommes aux consultations de l'hôpital alors qu'au village c'est une majorité écrasante de femmes qui consultent. En m'informant, j'ai eu l'explication: c'est le mari qui tient la bourse et ne donne pas d'argent à sa femme pour consulter.
Et pourtant ! Quasi toutes se plaignent de douleurs pelviennes. Mwana mimba (la maison de l'enfant): Kystes ovariens, abcès du Douglass, fibromes, annexes nécrotiques, cystocèles, prolapsus utérins… Une fois examinées, elles brandissent leur billet d'admission et je suppose que le mari n'ose plus faire obstacle à ce qu'elles se fassent soigner… Encore qu'il y en ait une qui soit revenue, le mari avait brulé le papier! A cette pathologie gynécologique s'ajoutent les interventions habituelles: hernies, hydrocèles, appendicites sur parasitose intestinale, adénomes de la prostate… Le 30 septembre, à la fin de cette 3ème mission, on peut parler de succès. Un lien de confiance s'est établi avec la population et 130 opérations ont été réalisées. Autre motif de satisfaction: les progrès du Dr John Mambo qui m'a assisté pendant ces 2 mois. La dernière semaine, j'ai laissé la main à mon "élève" assisté par un infirmier. Il s'en est très bien tiré dans des cas pas nécessairement des plus faciles. N'est-‐ce pas le meilleur indice d'une pérennisation du projet?
Je voudrais parler de ces enfants dénutris pour lesquels nous sommes totalement démunis. . Il y en a en permanence hospitalisés en pédiatrie. Mais les intrants n'arrivent pas à Mwenga malgré de nombreuses démarches. Dernièrement, une déléguée de l'UNICEF nous a rendu visite. Elle venait contrôler que ces intrants arrivaient bien à l'hôpital. Où passent-‐ils? Mystère! Il est vrai que pour l'UNICEF, Mwenga n'est pas prioritaire. Qu'on ne vienne plus me
proposer d'acheter des cartes de vœux ! Et pourtant, ces dernières semaines, on a enregistré cinq décès. Le spectacle est tellement navrant que j'évite d'aller dans la salle de pédiatrie si ce n'est pas indispensable. Mieux que ça: le matin on distribue à ces malheureux enfants un œuf. Suzanne a surpris la maman occupée à le manger. Le monde à l'envers! Note optimiste, les mesures d'hygiène dans les salles d'hospitalisation mises en place lors des missions précédentes sont comprises et respectées mais le personnel est trop peu nombreux et certains sont tout à fait incompétents. On est là pour améliorer le niveau des soins mais pas pour leur apprendre à lire alors qu'ils sont sensés avoir fait leurs études en français. Par contre les infirmiers de la salle d'opération connaissent leur affaire: enthousiastes, ils sont calmes et efficaces
Petit à petit, nous avons amélioré le confort de la maison: des vitres cassées ont été remplacées, tout a été récuré et nous avons commencé un jardin qui nous permet une sérieuse économie: carottes, tomates, salades, haricots… Tout pousse à vue d'œil, pas de secret de l'eau et du soleil.
Notre poule a couvé et 7 poussins enrichissent notre bassecour. En 2 mois ils ont bien grandit.
Par ailleurs, l'un des problèmes est récurent à l'hôpital. Les pannes des 2 groupes électrogènes sont fréquentes. C'est notamment lié à la qualité de l'essence (très chère) que pourtant nous faisons filtrer. Mais quand le vendeur y ajoute un peu d'eau pour gagner quelques francs… C'est pourquoi, un de nos projets est la réhabilitation de la turbine hydro-‐électrique et du câble qui la relie à l'hôpital et accessoirement l'alimentation de notre maison ce qui nous permettrait d'avoir un frigo. Or, à Mwenga, il existe une turbine hydroélectrique qui appartient à la paroisse. L'alternateur est hors d'usage, les diverses installations (transformateurs, disjoncteurs…etc.) ont été emportées par les Rwandais lors des guerres successives et le câble souterrain qui relie la turbine à l'hôpital a été rompu à plusieurs endroits lors de la réfection de la route par les Chinois. Nous avons pu récupérer les plans établis début des années 90, lors de la construction de la turbine et de l'installation électrique.
Afin d'étudier la possibilité de réhabiliter cette installation, aux frais de l'association, deux "Ingénieurs sans Frontières" ont séjourné 8 jours à la maison. Ils ont tout expertisé: la turbine, l'alternateur, les transformateurs, le câble, l'installation et le groupe de l'hôpital… Enfin, tout ce qui est électrique, afin de pouvoir établir d'après ce bilan, un cahier des charges et un budget. Restera à trouver les fonds ce qui n'est peut-‐être pas impossible, une turbine hydraulique étant sans conteste plus écologique qu'un générateur thermique.
Le Futur. *Au cours des 2 missions de cette année 2013, 200 opérations ont
été réalisées et nous avons épuisé tout le matériel consommable expédié. Il faut donc racheter des fils de suture, des compresses, des seringues, des médicaments…etc. Certains articles peuvent être achetés sur place, mais d'autres doivent être expédiés et le transport n'est pas gratuit!
*Un autre problème à régler prochainement est celui de la disponibilité du linge. Non seulement le stock de linge est limité, mais le lavoir de l'hôpital a du mal à suivre (lavage à la main, difficultés à faire sécher quand il pleut…) et les possibilités de stérilisation sont limitées. Il faut donc augmenter le stock.
*Bon gré mal gré, nous serons amenés à superviser la gestion de l'hôpital. Alors que certains membres du personnel sont très motivés, d'autres arrivent quand ils veulent et partent avant l'heure. Il est arrivé que des infirmiers de garde n'assurent pas leur service.
*Le problème de l'électricité est évoqué plus haut. L'alimentation électrique continue de l'hôpital permettrait d'installer un laboratoire et un appareil de radiographie. Encore faut-‐il trouver les fonds pour réhabiliter la turbine et la distribution du courant.
*Le séjour de médecins d'autres disciplines serait des plus utiles, mais le problème est le financement des voyages et des séjours…etc.
*La convention avec la province du Sud-‐Kivu est conclue pour 5 ans. Le développement de l'association, la reconnaissance éventuelle comme ONG après 3 ans d'existence devrait nous permettre d'accéder à des fonds
publics qui assureraient la pérennité de l'entreprise, mais on sait que le budget de la coopération a été raboté suite à la crise.
Conclusion
Soutenir un hôpital public qui ne bénéficie pas du support d'une Eglise s'avère bien difficile… Quant aux grosses ONG, elles consacrent leurs efforts aux situations d'urgence ou à des actions de santé publique. Mais notre
association reste optimiste et garde courage. Alors, à votre bon cœur M'sieurs, Dames.
Le CA entourant Colette Braeckman
Jacques et Suzanne Blairon
LITHOGRAPHIE ORIGINALE DE
DANIEL PELLETTI 150 exemplaires signés et numérotés
VENDUS AU PROFIT DE FRATERNITE AU KIVU
ASBL AU PRIX DE 100 €
VERSEMENT AU COMPTE DE L'ASBL BE67 0688 9301 7187
MEDECINS DU MONDE Soutient le projet de
FRATERNITE AU KIVU ASBL
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(déductibilité fiscale à partir de 40€) BE26 0000 0000 2929 de MDM Référence: Kamituga -‐ Mwenga
Le CA lors de la conférence de Colette Braeckman
Jacques on