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  • 12 leons de smantique gnrale

    destination des collgiens

    Par Martin H. Levinson, Ph.D.

    Traduction franaise : Marie-Pierre Subtil, coach.

    Ce document prsente 12 leons bases sur la smantique gnrale pour les jeunes [de 12

    15 ans environ]. Il a t dvelopp comme une partie dun travail de recherche qui tudie et

    utilise les ides et les techniques de la smantique gnrale, afin de rduire le sentiment de

    limitation [alienation en anglais] parmi les lves de 5, 4 et 3. (ltude est dtaille dans

    General Semantics and Student Alienation ETC: A Review of General Semantics (Summer

    1980).

    Smantique Gnrale : une vue densemble

    La smantique gnrale, processus orient, systme de rsolution de problmes, aide les

    individus mieux valuer et comprendre le monde, et ainsi, prendre des dcisions plus

    appropries. La smantique gnrale a t formule lorigine par Alfred Korzybski,

    ingnieur polonais et intellectuel, qui vint aux Etats Unis pendant la premire guerre

    mondiale. Depuis, de nombreux penseurs, ducateurs, thrapeutes, et dautres

    professionnels se sont appuy sur le systme et ont apport leur contribution.

    Korzybski a bas son systme sur les ides et le travail de penseurs tels que Alfred North

    Whitehead, Bertrand Russell, et Albert Einstein. Il voulait utiliser la mthode scientifique

    pour explorer et comprendre limportance du langage comme modle des perceptions et

    des penses. Il pensait que son systme aiderait lhumanit viter des conflits futurs en

    aidant les gens amliorer leur capacit examiner les suppositions caches et rsoudre

    leurs problmes. Avec une meilleure comprhension des processus de pense et

    dvaluation, il croyait que les individus auraient des vies plus heureuses et plus productives.

    Le systme insiste sur la prcision de la description, comprenant les diffrences entre le

    gnral et le particulier, ralisant les dangers de la sur-gnralisation et dcouvrant les

    suppositions caches qui sous-tendent nos manires de penser et dagir. Pour obtenir une

    utilisation plus prcise du langage, le systme utilise des outils et des techniques appeles

    dispositif extensionnel , qui seront prsentes plus loin.

    Les leons

    Les douze leons qui suivent sont des versions originales de celles qui furent dispenses aux

    tudiants lors du projet de recherche originel, mises jour. Chaque leon contient une

  • Introduction (pour le formateur ou le consultant) sur les ides de base de la smantique

    gnrale qui seront prsentes ; un Objectif [ motivation en anglais] pour commencer la

    leon ; et des Exercices pour les tudiants. Une courte bibliographie figure la fin des

    leons, pour ceux qui souhaitent approfondir la smantique gnrale.

    NB : les phrases entre guillemets des rubriques Objectif et Exercices, donnent les

    explications que les professeurs ou les formateurs, pourront donner aux tudiants.

    ***

    [Note du traducteur : la Traduction nest pas mon mtier, mme si cela fait 48 ans que je

    pratique la langue anglaise ; le lecteur voudra bien pardonner quelques lourdeurs de style,

    que je nai pas russies allger afin de ne pas dnaturer les propos de lauteur. Mes

    commentaires sur le sens de la traduction sont entre [crochets].

    Merci Martin H. Levinson, qui ma autorise traduire ce document. Troyes, 3 aot 2010]

    Leon 1 :

    RESOLUTION DE PROBLEMES A LAIDE DE LA METHODE

    SCIENTIFIQUE

    Le dogme dit cest comme a .

    La fiction dit ce nest pas comme a, mais faisons comme si ctait comme a

    Une hypothse scientifique dit : peut-tre que cest comme a ; voyons si cest le cas

    Ken Johnson

    INTRODUCTION

    Afin daider rsoudre les problmes quotidiens de manire plus efficace, les dfenseurs de

    la Smantique Gnrale utilisent la mthode scientifique (identifier un problme, tester,

    valuer). Cette approche, qui a permis dimportantes et utiles dcouvertes scientifiques,

    considre les problmes comme des dfis demandant des rponses rapides.

    La mthode scientifique a t utilise avec succs par la plupart des tudiants dans une

    tude portant sur la rduction du sentiment de limitation [alienation en anglais] Les

    exemples suivants, tirs de cette tude, illustrent le propos.

  • Sam, en classe de 5, pensait quil tait insupportable dtre compltement ignor lors dune

    conversation. Cette croyance lui causait beaucoup de chagrin, car chaque fois quil pensait

    quune personne ne faisait pas attention ce quil disait, il se sentait bless. Quand Sam

    rejoignit son groupe pour la premire fois, certains de ses professeurs tmoignrent quil

    avait commenc sisoler et se retirer de tout engagement social.

    Quand le responsable du groupe sempart du sujet, il dcouvrit que Sam ntait pas

    spcialement ignor pendant les conversations. Il avait juste dcouvert quil ntait pas si

    captivant quil puisse constamment retenir lattention des personnes avec lesquelles il

    parlait. Pour montrer Sam combien il tait normal dtre occasionnellement ignor durant une

    conversation, et quil y avait de meilleurs moyens de ragir que de devenir un ermite, le chef de

    groupe suggra quil utilise la mthode scientifique et conduise une exprience en deux parties.

    Pour la premire partie de lexprience, il fut demand Sam dobserver les discussions des

    tudiants la caftria pendant une priode de deux semaines afin de dterminer jusqu quel point

    les personnes signorent pendant quelles se parlent. Sam fut daccord pour le faire, et cela le

    conduisit assister de nombreux changes entre tudiants qui signoraient, et en conclure que ce

    ntait pas un comportement rare.

    Pour la deuxime partie de lexprience, il fut demand Sam dinterviewer 25 tudiants

    slectionns au hasard, afin de recueillir leur point de vue sur le fait dtre ignor pendant une

    conversation. Les rponses furent varies, mais, en gros se rpartissaient en 3 catgories : 1- tre

    ignor pendant une conversation ne me tracasse pas du tout , 2- je ne supporte pas dtre

    ignor , 3- comme je ne peux pas contrler les ractions des autres personnes, a ne sert rien

    de se tourmenter parce quon a t ignor .

    La dernire rponse fut de loin la plus courante, et, jointe ses observations des discussions

    dtudiants la caftria, cela a aid Sam comprendre quil ntait pas ncessaire dtre contrari

    et de fuir les rapports humains lorsque lon nest pas cout attentivement pendant une

    conversation. Et mme si cela nest pas trs important pour la plupart des gens, ce fut pour Sam, qui

    utilisa la mthode scientifique, salutaire.

    OBJECTIF

    Quelle mthode utilisent les scientifiques lorsquils travaillent sur des problmes scientifiques ?

    (la mthode scientifique) ;

    Cest cette faon de travailler qui a permis aux humaine de passer du creusement des grottes aux

    gratte-ciels ; de passer de la marche pied laviation, et de trouver comment gurir de

    nombreuses maladies.

    Prsenter les tapes de la mthode scientifique :

    1/ identifier un problme

    2/ lanalyser

    3/concevoir des solutions possibles

  • 4/ exprimenter

    5/ observer

    6/ former des conclusions

    La mthode scientifique peut-elle tre utilise pour rsoudre des problmes de la vie quotidienne ?

    Cherchons et trouvons !

    EXERCICES

    I demander aux tudiants didentifier un problme quils ont, et dappliquer les trois

    premires tapes de la mthode scientifique. Ensuite leur demander de mettre sur pieds

    une exprience pour rsoudre le problme et de mettre en oeuvre les tapes 5 et 6.

    (Priodiquement revoir et discuter des progrs que font les tudiants dans la rsolution du

    problme. Sil y a peu ou pas de progrs, aider ltudiant concevoir une nouvelle

    exprience ou modifier lancienne.)

    II les scientifiques utilisent des dfinitions oprationnelles lorsquils travaillent sur les

    problmatiques. Elles dcrivent des oprations , qui consistent sinterroger comment

    une personne peut savoir ce quoi il est fait rfrence avec des mots. (Par exemple :

    intelligence , le score dun test de QI ; trouble mental , un terme vaste qui est plus

    spcialement dfinit dans le DSM IV, un manuel mdical pour les psychiatres ; biscuits au

    chocolat - une recette de biscuits au chocolat serait une dfinition oprationnelle.)

    Utiliser les dfinitions oprationnelles permet dviter les confusions pour comprendre ce

    que signifie un terme. De telles confusions sont courantes dans la vie de tous les jours parce

    que beaucoup de mots que nous utilisons sont des abstractions qui peuvent avoir de

    nombreuses significations. Parce quelles peuvent avoir de nombreuses significations, les

    abstractions peuvent devenir sans signification , ainsi que lexercice suivant le dmontre :

    Eloquence immdiate

    Placez les mots ci-dessous dans les espaces, nimporte quelle place : paix, justice, libert,

    vrit, honneur, sagesse

    Ce dont nous avons besoin aujourdhui nest pas de .. de fiction, mais de .

    dautrefois. Il est certain, quil ny a pas de vritable sans.. .

    Et comme nos anctres le savaient si bien, le prix de .. est un petit peu

    de.. .

    III - Fournir une dfinition oprationnelle pour chaque terme ci-aprs :

    Le bonheur

  • Le succs

    Lchec

    La libert

    Lintelligence

    Leon 2 - les cartes mentales afin de mieux planifier et prdire

    Un coup dil vaut cent rapports proverbe japonais

    INTRODUCTION

    Il y a une analogie en Smantique gnrale qui est que les mots et les dclarations sont

    comme des cartes qui dcrivent des territoires. Le but de lanalogie est de nous rappeler que

    les mots, comme les cartes, ne font que reprsenter la ralit elle-mme. La carte nest pas

    le territoire.

    Nombreux sont ceux qui vivent selon des cartes inappropries (ils ont des dfinitions des

    perceptions de personnes, dendroits ou de choses, incorrectes). Et nombreux sont ceux qui

    confondent leurs cartes avec le territoire ; par exemple tiqueter une personne comme

    bonne ou mauvaise , intelligente ou stupide , joyeuse ou triste , peut

    vous empcher dobserver chez cette personne la multitude dattitudes et de

    comportements quelle peut avoir.

    Lentrainement la smantique gnrale met en valeur limportance quil y a construire

    des cartes verbales des personnes, des lieux et des choses , exactes, et limiter et prciser

    les cartes de chacun afin dexprimer le plus prcisment possible ce que lon veut dire.

    OBJECTIF

    Une carte exacte, dest en ouest, des Etats Unis, [de France] montrerait New-York

    Chicago Los Angeles [Strasbourg Paris Brest]. Si la carte montrait New-York Los

    Angeles Chicago [Strasbourg Brest Paris], nous pourrions dire que la carte nest pas

    exacte, parce que la carte serait diffrente du territoire rel. Que se passerait-il si nous

    essayions dutiliser une carte pareille ?

    Les mots sont comme des cartes. Quand il y a des incomprhensions, des conflits ou que la

    communication choue, cest souvent parce que nos cartes verbales ne collent pas avec le

    territoire (ce qui est effectivement en dehors de nous).

  • EXERCICES

    I vrifions quelques-unes de nos cartes pour voir si elles sont fausses ou si nous les lisons

    correctement

    Dans certains htels et dimmeuble de location, il ny a pas de 13me

    tage. Lascenseur passe

    du 12me

    au 14me

    tage parce que certains htes sont superstitieux. Cette carte est-elle

    exacte ?

    Les lves de CM2 sinquitent pendant les vacances dt avant dentrer au collge, cause

    des cartes que les collgiens leur donnent du collge (le territoire). A quel point votre carte

    tait-elle juste ?

    Pensez la dernire dispute que vous avez essay de rsoudre. Il y a des chances que vous

    ayez remarqu que les cartes mentales des protagonistes taient inexactes. (si ce ntait pas

    le cas les deux parties auraient juste argument pour se faire part de leurs

    ressentiments. Vous nauriez pas essay de rgler le problme). Dcrivez en dtails le

    vritable territoire du cas. Et dcrivez aussi comment les cartes des participants taient

    diffrentes des faits pour chacun dentre eux.

    II il est tabli quil ny a pas deux personnes qui ont deux cartes mentales exactement

    identiques, y compris pour des mots aussi simples que livre, table et maison. Donnez trois

    dfinitions partir de vos propres cartes mentales de chacun des mots suivants. Soyez

    honntes et prcis :

    Professeur

    Drogue

    Sport

    Politique

    III choisissez une publicit et testez le produit. Les mots de la publicit font-ils partie des

    cartes mentales du territoire (le produit) ?

    IV pensez deux manires de rendre vos cartes plus adaptes au territoire. Nous en

    parlerons la prochaine fois que nous nous verrons .

  • Leon 3 quel point la ralit est-elle relle ?

    LUnivers que nous connaissons est un produit de lobservation et de lobserv - RD

    Carmichael (un concept de base de la thorie de la relativit dEinstein)

    INTRODUCTION

    Les personnes ayant une orientation extensionnelle , en jargon de smantique

    gnrale, sont conscientes que nos cartes verbales ne sont jamais identiques au territoire

    quelles reprsentent. Ils savent que pour produire des couples carte-territoires congruents,

    ils doivent utiliser des faits, des chiffres, des mesures, des descriptions et des comptes-

    rendus des observations factuelles quils peuvent observer et qui peuvent tre vrifies par

    dautres personnes.

    Les personnes ayant une orientation intentionnelle tendent montrer plus de

    dpendance la carte quau territoire. Ils fonctionnent dans un monde de dclarations sur

    les dclarations, sur les dclarations, etc un haut niveau dabstraction. Les tudiants qui

    manifestent des problmes dajustement ont tendance tre trs intentionnels .

    Les activits de cette leon sont censes aider les tudiants viter la confusion qui

    peut rsulter de lincapacit distinguer dans lexpression ce qui reprsente ce qui se

    passe lintrieur de la peau de quelquun , ou le langage intensionnel, et le langage qui

    tend correspondre ce qui se passe lextrieur ou le langage extensionnel.

    OBJECTIF

    Regardez une image reprsentant une tache dencre (vous pouvez faire votre propre image

    en projetant des taches dencre sur une feuille de papier). Typiquement, les tudiants

    donneront diffrentes rponses sur ce que reprsente limage. Laissez les choses se faire

    ainsi, jusqu ce que quelquun dise en ralit, il sagit dun groupe de taches dencre . Cet

    tudiant sera le seul qui aura donn une rponse extensive . Le reste des tudiants aura

    fait ce que la plupart des gens font chaque jour : ils auront parl de quelque chose qui se

    trouve lintrieur deux-mmes comme si cette chose se trouvait lextrieur.

    Extensionnel : ce qui est vraiment lextrieur de soi, qui se trouve dans le monde

    [les faits]

    Intensionnel : ce qui est lintrieur de nous ; la manire, de notre point de vue, dont

    les choses devraient tre [les reprsentations, les infrences, les opinions, les jugements,

    etc.]

  • EXERCICES :

    I. Ecrivez sur une feuille prcisment ce que signifient les mots suivants pour vous :

    Une jolie fille

    Un beau garon

    Il y a trs longtemps (soyez prcis)

    Une belle voiture (soyez prcis : marque, couleur, etc)

    Les rponses que nous venons dobtenir, nous en disent plus sur ce qui se passe

    lintrieur des personnes que sur la ralit objective. Quelquun peut-il expliquer

    pour quelle raison ?

    Quand des personnes parlent ou se disputent sur ce qui est beau, ou sur ce qui

    prend du temps, parlent-ils de quelque chose qui se passe lextrieur deux-

    mmes ? (non) pourquoi cela peut-il devenir un problme ? (Parce que les gens

    parlent de choses qui se trouvent lintrieur deux-mmes comme si elles

    existaient lextrieur, et cela peut conduire des incomprhensions et des conflits

    insolubles).

    quelles habitudes de langage peuvent nous rappeler que nous parlons de quelque

    chose qui se trouve lintrieur de nous au lieu de quelque chose qui se trouve

    lextrieur ? ( lutilisation dexpressions telles que pour moi , il me semble ,

    de mon point de vue , jusqu plus ample inform autant que je sache ,

    etc )

    II. Dcrivez une dispute dans laquelle vous avez t impliqu ou que lon vous a

    rapporte. Etablissez lobjet de la dispute, qui taient les protagonistes, ainsi que les

    circonstances.

    Indiquez si un accord partiel ou total a t trouv. Expliquez si la dispute tait due (a)

    au fait que les personnes ntaient pas conscientes quelles utilisaient des mots

    intensionnels, ou tait due (b) surtout des diffrences factuelles qui demandaient

    plus de recherches.

    III. Prsentez une publicit et dites si les mots utiliss sont extensionnels (peuvent tre

    vrifis) ou intensionnels ?

  • Leon 4 lutilisation du verbe tre de projection les prils de

    la projection

    quand nous intgrons notre environnement, nous slectionnons certains lments, non pas

    au hasard, mais en concordance avec nos expriences passes et nos buts

    Earl G Kelly.

    INTRODUCTION

    Quand nous disons Jean est stupide ou Marie est intelligente , nous impliquons que la

    stupidit et lintelligence sont des caractristiques de Jean et de Marie ; Cependant,

    lorsque nous faisons ces dclarations, nous en disons plus sur nous-mmes que sur Jean et

    Marie. Nous parlons de nos propres valeurs, concepts et niveaux dintelligence. Quelquun

    dautre pourrait avoir un autre point de vue. Puisque tre intelligent ou tre stupide

    sont des opinions, ce sont des dclarations intensionnelles. Cependant, une dclaration telle

    que Jean est stupide semble la plupart des gens un commentaire extensionnel

    (factuel), comme si la stupidit tait si vidente chez Jean, comme sa taille en centimtres

    ou son poids en kilos.

    Pour nous rappeler que nous faisons une projection lorsque nous utilisons des

    dclarations en utilisant le verbe tre de projection, nous pouvons utiliser des

    qualificatifs tels que semble apparat et pour moi . (Nous pouvons aussi essayer de

    ne pas utiliser des dclarations sans fait tabli telles que Jean est stupide et, la place,

    plus pertinemment, dcrire le comportement manifest comme par exemple : Jean a eu

    10 son contrle dhistoire, a oubli de fermer la porte cl en partant de la maison, a

    rpondu son professeur, etc.).

    OBJECTIF

    Faire complter le tableau par les lves :

    Vrai Faux

    Je suis intelligent

    Je suis stupide

    La posie est ennuyeuse

    Elle est paresseuse

    Il est grand

  • Aprs avoir rsum les rponses des lves, prendre le temps de la discussion et de

    largumentation pour dvelopper le propos. Reprendre chaque phrase avec eux.

    Je suis intelligent - comment dfinissez-vous intelligent ? Tout ce que vous faites est-il

    toujours parfait ?

    Je suis stupide comment dfinissez-vous stupide ? Tous ce que vous faites est-il rat ?

    La posie est ennuyeuse et la posie des chansons rock ?

    Elle est paresseuse comment dfinissez-vous paresseuse ? est-elle paresseuse tout le

    temps ?

    Il est grand comment dfinissez-vous grand ? Y a-t -il une mesure objective la

    grandeur ?

    le mot dans chaque phrase ci-dessus, qui cause des difficults, est le mot est et ses

    dclinaisons. Attention la manire dont vous utilisez ce petit mot pigeant .

    EXERCICES

    I. utiliser qui , quoi , quand , et o dans vos descriptions, ainsi que pour

    moi , semble , apparait , devrait rendre les affirmations suivantes plus

    raisonnables et moins sujettes disputes .

    Cette voiture est chre

    Cest une couleur superbe

    American graffiti est un grand film

    Il est bte

    Elle est belle

    La pizza est dlicieuse

    Faites un effort particulier pour utiliser des qualificatifs dans vos communications avec

    autrui cette semaine. Remarquez si vous rencontrez moins de malentendus et si, de ce fait,

    vous vous disputez moins.

    II. choisissez un objet simple (par exemple un trombone, une paire de ciseaux, un

    miroir, etc.). Listez toutes les manires dont vous pouvez classer cet objet. Quest-

    ce que cest, rellement ?

  • III. le sentiment de ne pas vous sentir dsir vous a-t-il dj empch de vous joindre

    un groupe de personnes ? Expliquez.

    Leon 5 : non-tout, et etc- Personne ne peut savoir tout ce

    quil y a savoir sur tout

    Une attitude de ce type : tu ne peux rien me dire sur cela a un effet similaire un

    abcs au cerveau - Wendell Johnson

    INTRODUCTION

    Le monde est en mouvement. Lorsque des personnes remarquent quelque chose

    dans leur environnement, elles slectionnent et abstraient [le contraire de faire

    abstraction !] parmi une infinit de possibilits. Cette slection est individuelle et dpend du

    systme nerveux de chacun, de ses objectifs, espoirs, expriences passes, etc.

    Les mots que nous utilisons pour appeler nos abstractions de la ralit, sont aussi des

    abstractions. Aucun mot ne peut tout dcrire de quelque chose. Nous ne pouvons que

    reflter une slection personnelle de dtails. Il est utile pour nous de penser un etc.

    silencieux lorsque nous faisons des dclarations de toutit [ allness en anglais ; le mot

    nexiste pas en franais ; totalit ne rend pas lide de langlais], pour nous rappeler quil y a

    toujours un lment dont on ne tient pas compte dans nimporte quelle description.

    Ces concepts devraient aider les tudiants comprendre que la vie est bien plus une

    question de relativit que dabsolu. Et comme le physicien Neils Bohr disait : nous devons

    apprendre vivre avec nos relativits .

    OBJECTIF

    Choisissez un crayon ou un stylo, et demandez aux tudiants combien de temps cela

    prendrait de dire tout ce quil y a dire de cet objet en particulier. Chaque description est

    liste. Aprs chaque description, demandez : est-ce tout ce quil y a dire propos de ce

    crayon ? . Aprs un moment il deviendra vident que le groupe pourrait continuer

    indfiniment, sans dire tout ce quil y a dire son propos.

  • Nous ne disons jamais tout ce quil y a savoir sur quoi que ce soit. Mais certaines

    personnes disent : - Oh Je sais tout propos de cela . Si vous connaissez lune dentre

    elles, vous les connaissez toutes , je sais tout ce quil y a savoir sur cette cole .

    Les gens qui font ce genre de dclarations, souffrent d attitudes de toutit [!!!]-

    ils partent du principe que leurs cartes mentales disent tout du territoire.

    Pourquoi les attitudes de toutit sont-elle dommageables ? (Elles bloquent la

    communication ; la personne qui a cette attitude narrive pas apprendre, ni changer)

    EXERCICES

    I. choisissez une personne laquelle vous avez faire dans un seul rle (par

    exemple : votre professeur de maths ; le facteur ; votre mre, etc.) Lister tous les

    autres rles auxquels vous pensez, et que cette personne peut tenir dans sa vie (par

    exemple : le prof de maths : professeur, mre, pouse, lecteur, consommateur, etc.)

    Nous jouons tous plusieurs rles dans nos vies.

    II. La prochaine fois que quelquun vous gronde en vous traitant de fainant ,

    idiot , gros , nglig , irresponsable , etc., rappelez-vous que cette

    personne na pas tout dit de vous en disant etc. . Rendez compte et dcrivez les

    rsultats.

    III. Pendant la semaine venir, vous allez tre attentif toutes les dclarations de

    toutit . Prparez-vous les discuter, ainsi que les circonstances dans lesquelles

    elles sont apparues.

    IV.

  • Leon 6 : Indexer se rapprocher de ce qui se passe rellement.

    La nature ne rime pas avec ses enfants, ni ne fait aucun homme pareil.

    Ralph Waldo Emerson.

    INTRODUCTION

    Les profs puent , personne ne maime , les sports sont inutiles . Les tudiants qui

    font de telles dclarations, ne voient que des similarits et ignorent les diffrences. Ils se

    font des illusions parce quils pourraient probablement trouver des exceptions leurs

    affirmations, sils y rflchissaient. De plus, ils se blessent eux-mmes, car sils croient des

    assertions telles que les profs puent , personne ne maime et les sports sont

    inutiles , ils ne peuvent ragir quavec apathie ou ngativit.

    Les tudiants qui gnralisent systmatiquement, sont dcrits comme faisant preuve

    dides strotypes. Une manire dviter cette faon de penser, est damener les

    tudiants rechercher les diffrences lorsquils utilisent des mots bass sur les similarits.

    Une telle approche est reconnue en smantique gnrale en utilisant lindexation, qui est

    base sur lide dindexer avec des nombres. Lindexation est utilise pour montrer quil ny

    a pas duniversalit dans le monde rel. Chaque personne et chaque chose est unique et a

    des caractristiques uniques.

    Do : les profs puent , devient : les profs = le prof 1 ; le prof 2 ; le prof 3 ; etc.

    personne ne maime devient : personne = quelquun1 ; quelquun 2 ; quelquun

    3 ; etc.

    les sports sont inutiles devient : les sports = le sport 1 : le sport 2 : le sport 3 ;

    etc.

    Indexer apprend aux tudiants reconnatre les diffrences individuelles et se

    demander est-ce que la diffrence que jai releve, fait une vritable diffrence .

    OBJECTIF

    Il ny a pas deux choses pareilles qui aient t trouves identiques, c'est--dire semblables

    en tous points. Quelquun peut-il trouver un exemple qui contredise cette thorie ?

  • (permettez aux tudiants de parler de jumeaux identiques, des produits manufacturs, etc.,

    et dautres tudiants de rfuter le fait que la complte identit est possible. Prsentez la

    faon dont la science ne peut pas trouver didentit totale mme en utilisant des appareils

    sophistiqus tels que des microscopes lectroniques, etc.) Et pourtant, lorsque nous

    parlons, nous le faisons comme si les choses taient identiques :

    Exemples : Les garons aiment le sport

    Les filles aiment la danse

    Il y a une manire de rendre notre pense plus raliste qui vient des

    mathmatiques. Cela implique dassigner des nombres aux personnes, aux places ou aux

    choses. Ainsi, le garon 1 nest pas le garon 2, qui nest pas le garon 3, etc. cette mthode

    utilisant des nombres pour penser et communiquer plus prcisment est appele

    lindexation .

    EXERCICES

    I. Lister les dclarations suivantes :

    Les garons adorent bricoler les voitures

    Les filles se tiennent mieux lcole que les garons

    Les garons sont plus forts que les filles

    Les filles dansent mieux que les garons

    Dans chaque cas, demander la classe de donner un exemple dun ou de plusieurs tudiants

    qui contredisent la gnralisation considre.

    Que faisons- nous lorsque nous parlons de catgories gnrales comme par exemple des

    garons, des filles, etc. ? (nous cherchons les ressemblances)

    Lorsque nous identifions le groupe, quest-ce que nous ignorons propos des individus

    membres du groupe ? (nous ignorons les diffrences ; par exemple : le garon 1 nest pas le

    garon 2 qui nest pas le garon 3, etc. la fille 1 nest pas la fille 2 qui nest pas la fille 3, etc.)

    Indexez-vous, un jour en particulier .

    Exemple :

    Georges 1, lathlte

    Georges 2, ltudiant

    Georges 3, le fils

    Georges 4, lenquiquineur

  • Georges 5, qui aide la maison [etc.]

    Comment le fait de vous indexer vous-mme, affecte ce que vous pensez de vous ? Le fait

    dutiliser lindexation, vous aide-t-il voir vos diffrences ?

    Indexez une autre personne un jour en particulier

    Exemple :

    Molly 1, la mre

    Molly 2, lpouse

    Molly 3, la matresse de maison

    Molly 4, le professeur

    Molly 5, partisane de la manire forte [etc.]

    Comment lindexation affecte-t-elle ce que vous pensez de cette personne ? Le fait dindexer

    vous aide-t-elle voir les diffrences chez lautre ?

    II. Discutez les assertions suivantes en indexant :

    Les New-Yorkais ne sont pas aimables

    Les professeurs sont grognons

    LEcole est ennuyeuse

    Les adolescents sont irresponsables

    Donnez deux autres exemples de dclarations universelles et indexez-les pour trouver les

    diffrences.

    III. Faites discuter le groupe sur limportance daller au-del des gnralits pour

    analyser les gens, les endroits ou les choses. (Des attitudes sectaires et prjudiciables

    peuvent nous empcher de connatre dautres gens, prjuger des situations peut

    nous empcher de dcouvrir de nouvelles choses les concernant, etc.)

  • Leon 7 dater - nous vivons dans un monde en mouvement

    On ne peut marcher deux fois dans la mme rivire - Hraclite

    INTRODUCTION

    Un autre dispositif de la Smantique Gnrale et qui aide clarifier la sur-gnralisation, est

    la technique de la datation. Ce dispositif est utilis pour nous rappeler que ce que nous

    savons de quelquun ou de quelque chose doit tre plac dans le contexte du temps.

    Puisque tout change constamment, nous devons rester attentifs ne pas nous reposer sur

    nos lauriers, lorsque de bonnes choses nous arrivent, ou devenir trs pessimistes dans

    ladversit.

    OBJECTIF

    Depuis la Grce antique, nous savons que chaque chose change tout le temps ; par

    exemple : vieillir, rouiller, les modes, les nuages, etc. quelquun peut-il nier cela ?

    Prenez le temps de la discussion.

    Il y a un dispositif que nous pouvons utiliser pour parler de faon plus prcise dun monde

    changeant. Cela aide la carte coller au territoire et est appel le dispositif de datation. Ainsi

    lAmrique (2007) nest pas lAmrique (2003), mon poids (aujourdhui) nest pas mon poids

    (il y a 6 mois), ma vision du monde (aujourdhui) nest pas ma vision du monde (dil y a 5

    ans), etc.

    EXERCICES

    I. Aurez-vous toujours la mme attitude et le mme comportement que ceux que

    vous montrez maintenant ? Que pouvez-vous faire pour modifier ces attitudes et

    comportements dont vous pensez quils ne sont pas bons pour vous ?

    II. Comment la datation peut-elle modifier votre perception des gens, des lieux et des

    choses ? (demandez des exemples prcis)

    III. A partir de votre ge actuel, listez les annes de 4 en 4, rebours, trois fois.

    Exemple : 2010 37 ans

    2006 33 ans

    2002 29 ans

  • Quels ont t les changements que vous avez vcu ces diffrentes dates ? (Passez

    en revue les gots alimentaires, les vtements, les amis, la musique, le sport, etc.)

    Leon 8 : les orientations bivalentes les limitations du ou-ou

    de notre langage.

    Il ny a pas de catgories dans la nature, elles sont dans nos ttes et dans notre langage -

    Wendell Johnson

    Introduction

    La langue chinoise diffre de langlais sur de nombreux points. Chacune a ses

    avantages et ses inconvnients. Un point fort du chinois est quil autorise plus le milieu

    [les possibilits mdianes, entre deux extrmes, dont nous sommes plus coutumiers] . Les

    personnes qui connaissent les deux langues, disent quil est peu probable, que le chinois

    amne des orientations bivalentes. Il y a plus de polarit en anglais [ainsi quen franais] .

    Notre langue est adapte pour parler des extrmes plus que des paliers. Il fait chaud ou

    froid, cest bien ou mal, il est gros ou maigre, etc.

    On montre aux tudiants que la plupart des situations nimpliquent pas des

    descriptions ou des dcisions toutes noires ou toutes blanches, mais pour la plupart plutt

    des nuances de gris. En comprenant les limitations de lorientation bivalente les tudiants

    sont entrans tre plus souples et avoir une approche des problmes multivalente.

    OBJECTIF

    Ecrire le terme du premier ou ou soit ; les tudiants trouvent les quivalents

    opposs :

    Ou (soit) Ou (soit)

    Haut (Bas)

    Russir (Echouer)

    Joyeux (Triste)

    Populaire (Impopulaire)

    Froid (Chaud)

    ne serait-il pas plus opportun de penser en termes de degrs , plutt quen ou-ou ?

    Par exemple, si vous tablissez une chelle pour valuer la manire dont vous vous sentez l

    tout de suite, o vous placeriez-vous ?

  • Bien __ __ __ __ __ __ __ Mal

    1 2 3 4 5 6 7

    Beau (belle) __ __ __ __ __ __ __ Moche

    1 2 3 4 5 6 7

    Froid __ __ __ __ __ __ __ Chaud

    1 2 3 4 5 6 7

    Joyeux __ __ __ __ __ __ __ Triste

    1 2 3 4 5 6 7

    Exercices :

    I. slectionnez une paire de mots de la liste ci-dessus. Comment les scientifiques les

    valueraient-ils ? (ils utiliseraient un thermomtre, par exemple, et mesureraient

    les degrs entre les deux extrmes). Continuez ce raisonnement ; par exemple : les

    balances sont utilises pour mesurer les degrs entre ce qui est lourd et ce qui est

    lger ; les compteurs de vitesse pour valuer la vitesse, etc.

    De quoi se prive-t-on lorsque nous pensons et nous parlons le langage ou-ou ou soit-

    soit ? (nous abandonnons tout ce qui se passe entre ces deux points ; nous ignorons la

    plupart de ce qui se trouve dans la ralit si nous pensons soit-soit .)

    Cela peut nous causer des problmes de penser et de comprendre ainsi propos des gens

    et des choses . (ex : il ny a que deux aspects dans chaque argument ; il y a deux

    catgories de gens en ce monde .) Pouvez-vous donner dautres exemples de la

    limitation de la pense bivalente ?

    II. De nombreuses publicits essaient de nous entrainer penser en terme de soit-

    soit , afin que nous oubliions quil y a dautres choix. Par exemple Trouvez un

    exemple de pub construite sur le modle soit-soit et discutez-en ; quest-ce qui a

    t laiss de ct dans cet exemple ?

    III. Dans les films et dans les sries tl, le hros est en gnral montr comme tant

    parfait et le mchant comme tant mauvais. Est-ce ainsi dans la vraie vie ? Pourquoi

    la Tl et le Cinma nous donnent-ils des personnages soit-soit ?

    IV. La semaine prochaine, vous prparerez des exemples qui montrent comment vos

    amis, professeurs, familles et vous-mmes, utilisent un raisonnement soit-soit .

  • Leon 9 : distinguer les faits des infrences - dclarations et

    ralits.

    Il nest pas seulement vrai que notre langage met des mots dans notre bouche ; il met aussi

    des ides dans nos ttes - Wendell Johnson

    INTRODUCTION

    Pour tablir des estimations justes de situations, et pour viter de sauter demble de

    fausses conclusions, la smantique gnrale insiste sur la ncessit de distinguer les faits

    des dductions. Cette capacit est particulirement importante quand nous nous valuons

    nous-mmes. Par exemple, se penser comme un rat, est une valuation (une infrence) de

    nous-mmes qui peut amener une faible estime de soi et qui peut affecter notre capacit

    apprendre et russir. En croyant que nous sommes des rats, nous commenons nous

    comporter comme tel et crer un tat appel prophtie auto-ralisatrice . De plus, si

    nous croyons trs fort aux tiquettes que nous nous donnons, nous pourrions agir de telle

    sorte que nous crerions des prophties auto-ralisatrices pour les autres, ce qui les

    amnerait se comporter notre gard comme si les tiquettes que nous nous tions

    donnes taient vraies.

    OBJECTIF

    Prsenter ces dfinitions :

    Fait : Dclaration qui peut tre observe, vrifie et prouve.

    Infrence : Dclaration sur une chose inconnue qui va au-del de ce quune personne

    exprimente et observe.

    Raconter lhistoire suivante (cette histoire est raconte en dtails dans ltude sur la

    rduction du sentiment de limitation [alienation en anglais]) :

    Jane, une lve de 4, croyait que Marie, une camarade de classe, tait contre elle

    et quelle aimait se moquer delle. Cette croyance amena Jane avoir beaucoup de

    ressentiment envers Marie, et finalement son hostilit arriva un point tel que les deux filles

    se battirent au rfectoire, ce qui eut pour consquence leur exclusion de lcole pendant une

    semaine.

  • Quand Jane revint lcole, elle dcortiqua la situation et dcouvrit que les parents

    de Marie vivaient un divorce difficile et que le petit ami de Marie venait de rompre avec

    elle. Les amies de Marie dirent Jane que Marie tait si malheureuse, que mme elles se

    sentaient ignores et loignes delle par son indiffrence. Cette nouvelle information

    amena Jane passer de la colre la sympathie pour Marie.

    Faire une fausse interprtation dune infrence la place dun fait a cot Jane une

    semaine dexclusion de lcole et beaucoup de ressentiment qui aurait pu tre vit. Mais

    lexprience lui a appris une valeureuse leon. La prochaine fois, dit-elle, au lieu de sauter

    demble la conclusion, elle se comportera comme une scientifique et examinera les faits

    avant de faire des suppositions.

    EXERCICES

    I. Demander aux tudiants de raconter des histoires qui montrent la manire dont ils

    ont saut la conclusion sans dabord vrifier les faits, et discuter des avantages de

    la vrification des suppositions avant dagir.

    II. Un exercice pour matriser les ractions impulsives aux mots :

    Dans un jeu de rle, demander un tudiant den appeler un autre idiot . Ltudiant ainsi

    interpell crit ce mot sur un petit papier et pense soigneusement au mot. Est-ce que le

    fait dtre trait didiot rend quelquun vritablement idiot ? Est-ce quun simple mot,

    comme un coup de baguette magique, change une personne en quelque chose que cette

    personne nest pas ? Combien est-ce malin de laisser quelquun dautre contrler vos

    ractions en vous lanant une invective ?

    Repasser ces questions avec les tudiants et leur laisser dcouvrir quils peuvent prendre ces

    insultes avec un certain dtachement et moins dmotion. Leur faire tablir des stratgies

    pour dsamorcer des situations plutt que dy rpondre instantanment. Discuter sur le fait

    que descendre quelquun et linsulter, peut diminuer lopinion quon a sur lui et peut mme

    amener ignorer tout ce qui est positif chez lui.

    III. Limportance de la subjectivit dans lvaluation

    Demander aux tudiants de donner des exemples de problmes de relations humaines quils

    rencontrent. Puis prsenter les deux formules de smantique gnrale suivantes :

    CQSP CQJD et CQJD CQSP (CQSP = Ce Qui Se Passe ; CQJD = Ce Que Je Dis) [en anglais :

    WIGO WIS / What Is Going On et What I Say]

  • Lide derrire ces deux quations est que nous ne pouvons jamais dcrire compltement

    ce qui se passe dans une situation donne, parce que certains dtails sont toujours laisss de

    ct, et parce que lorsque nous dcrivons ces situations, nous sommes subjectifs, parce que

    nous sommes tous de parti pris et percevons les choses diffremment les uns des autres.)

    En se rfrant aux deux quations, demander aux tudiants sil pourraient tre plus exacts

    dans la description premire de leur problme (Sils maintiennent que le problme est tel

    quils lont dcrit, vous pouvez leur poser dautres questions pour prciser les donnes).

    Prsenter lide que la subjectivit humaine influence la manire dont nous valuons les

    situations et quil est plus juste de dire de mon point de vue et cest ainsi que je vois la

    situation , plutt que de dire tout le monde voit que ou cest ainsi .

    Leon 10 : communication non-verbale comprendre le

    monde des non-mots

    Communication non verbale = ides sans mots - Robert Potter

    INTRODUCTION

    Chacun dentre nous utilise la communication non-verbale. En fait, que nous en soyons

    conscients ou non, nous lutilisons la plupart du temps. Mme en labsence de mots, nous ne

    pouvons pas ne pas communiquer.

    Il est rappel aux tudiants que nous projetons souvent des significations , dans les

    actions sans signification des autres. Il leur est aussi rappel que le comportement

    inconscient est une forme de communication.

    OBJECTIF

    Parfois les gens se font des ides sur notre caractre, uniquement bases sur nos signaux

    non verbaux (par ex : votre professeur pense que vous tes fainant parce que vous tes

    croul sur votre chaise et que vous mchez du chewing-gum.) Pouvez-vous lister dautres

    signaux non-verbaux ?

  • EXERCICE

    I. Choisissez quelquun dans le groupe avec lequel travailler er crivez trois signaux

    non-verbaux que vous remarquez chez lui/elle. Discutez de limpression que ces

    signaux non verbaux peuvent produire chez autrui.

    Choisissez un de vos comportement non-verbal habituel (posture, expression, etc.) qui, de

    votre point de vue, peut donner une mauvaise impression et adoptez le comportement

    inverse. Observez les ractions des autres personnes votre nouveau comportement

    pendant les deux semaines suivantes et soyez prt en discuter avec votre camarade .

    II. quest-ce que vos vtements communiquent aux autres ? Que voulez-vous que

    votre habillement dise de vous ? Quest-ce que la musique transmet ? Pour quelle

    raison prfrez-vous telle ou telle catgorie de musique ? Quels effets ont les

    couleurs sur vous ? Comment les couleurs sont-elles utilises en cration artistique ?

    A quelle distance de vos amis vous installez-vous lorsque vous discutez avec eux ?

    Est-ce la mme distance que vous parlez votre professeur ou au Directeur ?

    III. Ecrivez trois exemples de comportement non verbal que vous prendrez dans des

    programmes tlviss. Indiquez quel point ces comportements vous ont affect la

    premire fois que vous les avez vus.

    LEON 11 REACTIONS INSTANTANEES ET A RETARDEMENT

    KEEP COOL

    Regarder avant de sauter - dicton populaire

    INTRODUCTION

    Cette leon a pour but de montrer aux tudiants la diffrence entre une raction

    instantane et une raction diffre. Nous devenons facilement conditionns ragir dans

    linstant aux signaux perus.

    Par exemple, si quelquun nous interpelle de manire dsobligeante, nous pouvons

    rpondre gentiment ou de manire agressive. Dans ce cas-l, nous autoriserions les mots

    nous utiliser, plutt que de choisir en adulte, nos comportements et nos ractions. Les

  • tudiants verront les avantages retarder leurs ractions et il leur est conseill dexplorer

    assidment les situations avant de ragir.

    OBJECTIF

    Faire passer le test ractions instantanes et retardes aux tudiants. (la plupart dentre

    eux ne remplira pas la feuille correctement. La bonne rponse au test est 36 fois la lettre

    F )

    [Mme sans comprendre le sens de ce paragraphe, le premier comptage en gnral, trop

    rapide, namne pas la bonne rponse ; lutilisateur pourra trouver un texte en franais qui

    montre les piges des ractions instantanes]

    Test ractions instantanes et retardes

    Consigne : lire une fois et compter le nombre de f

    The necessity for training farmhands for first class farms in the fatherly handling of farm livestock is foremost in the minds of farm owners. Since the forefathers of the farm owners trained the farm owners of first class farms in the fatherly handling of farm livestock, the farm owners feel they should carry on with the family tradition of training farmhands of first class farms in the fatherly handling of farm livestock because they believe it is the basis of good fundamental farm management.

    Nombre total de f :______

    Questions aux tudiants :

    Avez-vous trouv la bonne rponse ? (les tudiants qui ont suivi les instructions

    correctement peuvent tre compliments ce sujet.)

    Pourquoi est-ce important parfois de retarder nos ractions ? [de prendre le temps]

    EXERCICES

    I. Lire lhistoire suivante (tire de ltude sur la rduction du sentiment de limitation

    [alienations en anglais] :

  • Lorsque Bill, en classe de 4, fut pouss par Joe dans le hall du collge, sa premire rponse

    fut quil avait t pouss intentionnellement ; (les deux garons ont eu une histoire qui faisait

    quils ne sentendaient pas). Bill dfia immdiatement Joe, mais avant que Joe puisse

    rpondre, Bill le frappa et fut exclu de lcole. Aprs enqute interne, il est apparu que Joe

    avait t lui-mme bouscul par un autre lve et de ce fait poussa Bill.

    Questions :

    si vous tiez Bill, comment auriez-vous ragi la bousculade de Joe ?

    lorsquil y a une probabilit pour quil y ait du grabuge, pourquoi est-ce une bonne ide de

    mobiliser son cerveau et son systme nerveux (le cerveau humain est le plus dvelopp de

    toutes les cratures vivantes) et de prendre le temps de comprendre ce qui se passe

    rellement ?

    Si quelquun vous insulte, pourquoi est-ce lgant de ne pas rpondre immdiatement ?

    (les ractions retardes peuvent permettre quelquun dvaluer la situation et dy

    rpondre intelligemment. La personne qui vous insulte peut vouloir vous entraner avoir

    une raction verbale ou non verbale qui vous ferait avoir des ennuis.)

    II. Dans la semaine venir, essayer de retarder consciemment une rponse une

    situation dans laquelle, habituellement, vous rpondez du tac au tac (per ex :

    quelquun vous insulte et vous insultez en retour ou rpondez linsulte

    physiquement). Soyez prpar discuter de ce qui se sera pass.

    III. Durant la semaine, observez la manire dont les autres ragissent. Prparez-vous

    parler dun incident que vous avez observ dans lequel il a t rpondu

    instantanment.

  • Leon 12 : Lart du questionnement comment viter les questions

    non-senses [en anglais, lauteur utilise unsane , mot qui na pas le mme sens qu insane ; en franais, insenses est trop euphmique ).

    Une partie de la mthode scientifique consiste faonner des questions auxquelles on peut

    rpondre par observations qui peuvent tre faites - Wendell Johnson

    INTRODUCTION

    Nombreux sont ceux qui rencontrent des difficults parce quils se posent des questions

    auxquelles les rponses ne peuvent pas tre prouves. Korzybski appelait ces questions des

    non-senses . Les scientifiques posent des questions auxquelles les rponses peuvent

    tre vrifies. Faire de la sorte conduit rsoudre les problmes.

    OBJECTIF

    Qui pensez-vous qui appart le premier luf ou la poule ? (Donner du temps pour la

    discussion). Ceci est un exemple extrme dune dclaration contradictoire que lon peut

    argumenter dans les deux sens sans parvenir aucun rsultat valable. Comment pouvons-

    nous appeler ces questions ? Non-sens, inutiles, irrpondables) Un autre terme dont

    on peut qualifier ces questions est non-senses.

    Quel est le premier pas quun scientifique fait pour trouver la solution un

    problme de laboratoire ? (exposer le problme de telle sorte quil suggre un moyen utile

    de le rsoudre.) cette approche, le fait de poser des questions productives sur lesquelles

    on peut travailler, peut aussi tre utilis pour rsoudre les problmes de la vie

    quotidienne.

    EXERCICES

    1- Transformer chacune des questions non-senses suivantes (questions

    auxquelles les solutions nempruntent pas la rsolution scientifique des problmes) en

    questions productives (questions dont les solutions peuvent tre prouves) .

    Question non-sense : est-ce que je peux rentrer la maison avec un bulletin scolaire

    aussi minable ?

    Question productive : _________________________________________

    (ex : comment puis-je amliorer mes notes ?)

    Question non-sense : pourquoi cela devait-il marriver moi ?

  • Question productive : __________________________________________

    (ex : comment puis-je changer la situation)

    Question non-sense : pourquoi dois-je aller lcole ?

    Question productive : ___________________________________________

    (ex : que puis-je apprendre lcole aujourdhui ?)

    Faites une liste de trois questions non-senses et transformez-les en questions

    productives. Remarquez que lorsque vous transformez la question, vous cessez de tourner en rond.

    Maintenant vous pouvez soit rpondre la question, soit agir dessus.

    Quel effet a une question non-sense sur la personne qui la pose ?

    Quel effet a-t-elle sur la personne qui tente dy rpondre ? (les questions non-

    senses peuvent amener les personnes tre inquites et devenir anxieuses.)

    2- Faites une liste de questions que vous avez poses, ou que dautres ont poses, et

    que vous considrez maintenant comme non-senses ; Rtablissez-les en questions

    productives.

    Exemple :

    Questions non-senses : pourquoi ne suis-je pas n riche (beau, du sexe oppos,

    chinois, etc.)

    Question productive : que puis-je faire dutile, l, tout de suite ? .

    Bibliographie

    Johnson, Wendell. People in Quandaries: The Semantics of Personal Adjustment. New

    York: Harper, 1946.

    Johnson, Kenneth G. General Semantics: An Outline Survey (3rd revised edition).

    Concord, CA: International Society for General Semantics, 2004.

    Kodish, Susan Presby, and Bruce I. Kodish. Drive Yourself Sane: Using the Uncommon

    Sense of General Semantics (2nd revised edition). Pasadena, CA: Extensional Publishing,

    2001.

    Levinson, Martin H. Sensible Thinking for Turbulent Times. Lincoln, NE: iUniverse,

    2006.

    Levinson, Martin H. Practical Fairy Tales for Everyday Living. Lincoln, NE: iUniverse,

    2007.

    Minteer, Catherine. Words and what they do to You. Lakeville, CT: Institute of General

    Semantics, 1975.

    Potter, Robert R. Making Sense: Exploring Semantics and Critical Thinking. New York:

    Globe, 1974.