Freud - Résumé de l'oeuvre 'Cinq lecons sur la psychanalyse

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  • 8/9/2019 Freud - Rsum de l'oeuvre 'Cinq lecons sur la psychanalyse'

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    Rsum de luvre 5 leons de la psychanalyse de Sigmund

    Freud

    Premire leon.: Origine de la psychanalyse. Observation du Dr Breuer. Les

    traumatismes psychiques. Les hystriques souffrent de rminiscences. Le traitementcathartique. Lhystrie de conversion.

    Dans cette partie Freud reconnat lorigine des premiers commencements de lapsychanalyse au Dr Joseph Breuer avec une jeune fille hystrique (BrethaPAPPENHEIM la clbre Anna .O), cela remonte aux annes 1880 1882)

    La malade du Dr Breuer tait cette jeune fille de vingt et un ans : Anna .O,(intelligente, nergique et opinitre. Doue pour la posie, elle connat plusieurs

    langues et fait preuve dune grande sensibilit lgard des pauvres et des malades).Elle manifesta au cours de deux annes de sa maladie des troubles physiques etmentaux plus au moins graves. Elle prsenta une contracture du cot droit aprs ducot gauche, des troubles de vision, une incapacit de tenir la tte droite. En plus deces symptmes physique, elle ne pouvait ni comprendre ni parler sa langue maternelle,elle ttait assujettie des tats de confusion de dlire, daltration de toute lapersonnalit. Ces symptmes de la malade se sont apparus alors quelle soignait sonpre quelle adorait. Sa propre maladie lobligea renoncer ces soins.

    Face ces symptmes, les mdecins reconnaissent en effet quil sagit l, non pasdune affection organique du cerveau, mais de cet tat bizarre et nigmatique auquelles mdecins grecs donnaient dj le nom dhystrie, tat capable de simuler tout unensemble de troubles graves, mais qui ne met pas la vie en danger et qui laisse esprerune gurison complte. Freud note quil nest pas toujours facile de distinguer unetelle hystrie dune profonde affection organique. Freud souligne lincapacit desmdecins comprendre un tat hystrique, car l, il ne sagit plus dun tat organiquequi peut sexpliquer par le savoir, lanatomie, la physiologie, la pathologie, devant uncas hystrique le mdecin se trouve dpass (il sagit du mdecin de lpoque, Freud

    reconnat la probabilit dune volution actuelle).

    Le Dr Breuer na pas suivi la mthode classique des autres mdecins, il a en effetadopt la mthode de lhypnose et on avait remarqu que dans ces tats dabsence lamalade murmurait quelque mots qui semblaient se rapporter ses proccupationsintimes que le mdecin les reprend et les rpte quand la malade est en tatdhypnose afin de voir ce que ceci peut provoquer et surgir chez la malade. Lhistoireque la malade se met raconter prsume des fantaisies dune profonde tristesse,souvent mme dune certaine beaut :( rveries), qui avaient pour thme la jeune fille

    au chevet de son pre malade. Aprs avoir exprim un certain nombre de fantaisies, lamalade revient sa vie psychique normale mais ceci ne dure pas aussi longtemps, cette

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    amlioration dure quelques heures et disparat le jour suivant pour donner place laformulation de nouvelles fantaisies. En cette priode, on a bientt remarqu que ce nettoyage de lme faisait beaucoup plus quloigner momentanment la confusionmentale toujours renaissante. Les symptmes morbides disparurent aussi lorsque,sous lhypnose la malade se rappela profondment des vnements qui ont dclench

    pour la premire fois ce symptme. Cependant, selon Freud, ceci est impossible, carncessitant toute une chane pathogne en pntrant jusquau premier traumatismesouvent le plus profond.

    La malade de Breuer souffrait aussi dune paralyse de son bras droit, cette maladieest parvenue suite un traumatisme quelle a vcu, en rsumant : Anna O, dans sonrve se sentait incapable de bouger sa main pour chasser un animal, et en regardantsa main anesthsie ses doigts se transformrent en petits serpents avec des ttesde mort. Le rappel de cette scne sous hypnose, fit disparatre la contracture du bras

    droit.

    Par ailleurs, Freud commena complter le traitement de Breuer par ses propresexpriences : Une dame de 40 ans environ avait un tic, un trange claquement de lan-gue, qui se produisit sans cause apparente. L'origine de ce tic venait de deuxvnements diffrents, qui avaient ceci de commun que, par une sorte decontradiction, elle avait fait entendre ce claquement un moment o elle dsiraitvivement ne pas troubler le silence : une fois pour ne pas veiller son enfant endormi,l'autre fois, lors d'une promenade en voiture, pour ne pas exciter les chevaux dj

    effrays par un orage. Tous les exemples prcits et beaucoup dautres exemplesquon peut trouver dans les tudes de lhystrie, Freud les rsume dans la formulesuivante : les hystriques souffrent de rminiscences.Freud souligne que les hystriques et les nvross sont attachs affectivement auxvnements douloureux du pass, et ils ne sen librent pas, ils ngligent pour ce passla ralit et le prsent. Freud affirme ses propos, en reprenant lexemple de samalade dont les causes remontaient quinze et dix ans dans le pass, et si la maladede Breuer na pas subi cette sujtion, cest parce que tout simplement elle staitsoumise au traitement cathartiquepeu de temps aprs lapparition de ses symptmes.Et de ce fait, les symptmes hystriques sont alors relies lhistoire de la vie dumalade.

    Cependant, en plus de ce constat de liaison entre malade et son histoire, Freudrajoute deux conceptions selon Breuer :

    - La premire selon laquelle lhystrie de nvrose reprsente lensembledes expressions affectives qui se sont transformes en processusphysiques anormaux (paralysie par exemple) au lieu quelles persistent

    telles quelles et font sentir un poids sur toute la vie psychique. SelonFreud, l'hystrie de conversion n'est pas autre chose qu'une expressiondes motions exagre et qui se traduit par des moyens inaccoutums.

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    De ce fait Freud, estime quon est, jusquici, sur le point darriver unethorie purement psychologique de lhystrie, ou la place est donne enpremier lieu au processus affectif.

    - La deuxime consiste mettre le point, particulirement, sur les tatsde conscience. Ltude des phnomnes hypnotiques mne concevoir que

    dans un seul et mme individu, il peut y avoir plusieurs groupementspsychiques, assez indpendants pour qu'ils ne sachent rien les uns desautres. Des cas de ce genre, que l'on appelle double conscience ,peuvent, l'occasion, se prsenter spontanment l'observation. Si,dans un tel ddoublement de la personnalit, la conscience resteconstamment lie l'un des deux tats, on nomme cet tat : l'tatpsychique conscient, et l'on appelle inconscientcelui qui en est spar.

    Freud conclue cette partie par considrer les recherches de Breuer comme tant

    une thorie incomplte et insuffisante pour bien comprendre les faits observs. Enrevanche, il reconnat quune telle thorie ne saurait tre qu'un produit de laspculation et non le fruit d'une tude sans parti pris de la ralit.

    Deuxime leon. - Conception nouvelle de l'hystrie. Refoulement et rsistance. Leconflit psychique. Le symptme est le substitut d'une ide refoule. La mthodepsychanalytique.

    Dans cette partie Freud met la lumire sur les travaux provenant dautresconceptions. Notamment Charcot la Salptrire, Pierre Janet en France, poursuivisde la nouvelle conception de Freud lui-mme.En effet, Charcot, la conclusion laquelle est parvenu tait dj connue Vienne, maisBreuer et Freud faisaient de leurs traumatismes psychiques les quivalents destraumatismes physiques dont Charcot avait tabli le rle dans le dterminisme desparalysies hystriques. Pierre Janet qui tenta d'analyser de prs les processuspsychiques de l'hystrie, en faisant du ddoublement mental et de la dissociation dela personnalit le pivot de la thorie de Freud et Breuer. D'aprs cet auteur,l'hystrie est une forme d'altration dgnrative du systme nerveux, qui semanifeste par une faiblesse congnitale de la synthse psychique. Voici ce qu'ilentend par l : les hystriques seraient incapables de maintenir en un seul faisceau lesmultiples phnomnes psychiques, et il en rsulterait la tendance la dissociationmentale.

    Aprs avoir constat les travaux des autres auteurs et la ngligence de leurcontribution au mouvement de la psychanalyse, Freud expose sa nouvelle perception

    de lhystrie. Pour ce faire, Freud continue seul les recherches commences parBreuer. Sa premire avance consiste passer dun traitement cathartique, o onmettait le malade dans une hypnose profonde, apprendre du malade tout ce qui tait

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    ncessaire pour tablir le rapport entre les scnes pathognes oublies et lessymptmes qui en taient les rsidus. Afin de permettre ce traitement, Freud met lepoint sur la manire dont on supprime la rsistance qui existe chez le malade. En effetcette rsistance sexplique par le fait que le malade dtient une force qui lempche surgir les souvenirs oublis et de devenir conscients. Freud oppose refoulement

    rsistance, qui se situe successivement en amant et en aval du processus psychiquedans lhystrie. Les mmes forces qui, aujourd'hui, s'opposent la rintgration del'oubli dans le conscient (rsistance) sont assurment celles qui ont, au moment dutraumatisme, provoqu cet oubli et qui ont refoul dans l'inconscient les incidentspathognes (refoulement).

    Freud cherche expliquer les conditions de ce refoulement, qui est lissu dun combatintrieur entre un dsir violemment ressenti mais qui se trouve en complte oppositionavec les autres dsirs de lindividu, inconciliable avec les aspirations morales et

    esthtiques de sa personne. Le conflit psychique entre la reprsentation de laquestion et le moi du malade peut se traduire par un malaise intense, lerefoulement permet alors dpargner ce malaise, il apparat ainsi comme un moyen deprotger la personne psychique. Freud explique ceci par un conflit qui existe entredeux forces psychiques, le conscient et linconscient, lune contre lautre.

    En revanche, le rsultat le plus prcieux de lobservation de la malade de Breuer, taitla dcouverte de la relation entre les symptmes et les traumatismes psychiques. Eneffet, un refoulement total est impossible, les malades hystriques et dautres

    nvross peuvent bien donner lapparence quils ont chass leur dsir insupportable deleur conscience et de leur mmoire, mais le dsir refoul continue subsister danslinconscient, et qui rapparat des que loccasion se prsente, mais sous une autreforme qui lui sert de substitut. Et de ce fait le symptme dun malaise nest quunsubstitut dune ide refoule. Pendant un traitement psychanalytique, il estncessaire que le symptme soit ramen par les procds de formations substitutives l'ide refoule afin de permettre une gurison du malade.

    Dans cette partie, Freud ne dcrit pas clairement et dune manire comprhensible letraitement de la psychanalyse, il a souhait le faire aprs avoir expliqu dans lesparties qui suivent dautres paramtres contribuant cette nouvelle mthode : lapsychanalyse.

    Troisime leon. - Le principe du dterminisme psychique. Le mot d'esprit. Lecomplexe. Les rves et leur interprtation. L'analyse des rves. Actes manqus,lapsus, actes symptomatiques. Multiple motivation.

    Freud reconnat une erreur de sa part et une imperfection de sa mthode. En effet,sa mthode se trouve incapable dexpliquer le fait que des ides surgissaient pendantle traitement du malade et qui apparaissaient comme nayant aucun rapport avec lide

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    recherche par Freud, le recours lhypnose pourrait tre franchissable. Dans cesconditions Freud adopte le principe du dterminisme psychiquede son ami C.G .Junget ses lves de Zurich, en la rigueur duquel il avait la foi la plus absolue, une idesurgissant spontanment dans la conscience du malade et qui ne correspondait pas lide quon cherchait rappeler avait donc elle-mme la valeur dun symptme. L'ide

    surgissant dans l'esprit du malade est, par rapport l'lment refoul, une allusion,une traduction de celui-ci dans un autre langage.

    Freud remarque que dans la vie quotidienne on retrouve des situations analogues, cequi a orient son intrt vers la formation du mot desprit. Certes, le parallle entrele cas du mot d'esprit et les associations fournies par les malades na pu tre pousstrop loin. Cependant, il faut souligner la parent que l'on constate entre les mobilesprofonds d'un mot d'esprit et ceux qui font surgir une ide dans la conscience desmalades au cours d'un interrogatoire.

    Freud va plus loin dans son analyse. Il explique le lien qui peut exister entre le motdesprit et lexplication dun complexe refoul. En effet, le complexeest tout grouped'lments reprsentatifs lis ensemble et chargs d'affect (affections etmotions). Si, pour rechercher un complexe refoul, on part des souvenirs que lemalade possde encore, on peut donc y parvenir, condition que le malade apporte unnombre suffisant d'associations libres et spontanes. Pour ce faire, le malade doitdire tout ce qui lui vient l'esprit, mme s'il pense que c'est inexact, hors de laquestion, stupide mme, et surtout s'il lui est dsagrable que sa pense s'arrte

    une telle ide. S'il se soumet ces rgles, il procurera au mdecin (ou psychanalyste)les associations libres qui le mettront sur les traces du complexe refoul.

    Lexamen des ides spontanes qui se prsentent au malade, s'il se soumet auxprincipales rgles de la psychanalyse, n'est pas le seul moyen technique qui permettede sonder l'inconscient. Deux autres procds conduisent au mme but :l'interprtation des rves et celle des erreurs et des lapsus.

    Freud prconise que linterprtation des rvesest la voie royale de la connaissance delinconscient, et cest ltude des rves qui convaincra de la valeur de la psychanalyseet formera sa pratique. Freud explique les rves des enfants, tout simplement, pardes dsirs qui ont t refouls le jour prcdent, tandis que chez ladulte lexplicationdes rves et leur interprtation est beaucoup plus complexes et ncessitent uneanalyse plus approfondie. Les rves des adultes sont le plus souventincomprhensibles et ne ressemblent guerre une ralisation dun dsir, ceci peutsexpliquer par le dguisement et la dfiguration des dsirs refouls, ce processus dedfiguration est le mme que celui qui prside la naissance des symptmes

    hystriques.Le rveur ne dchiffre pas plus le sens de ses rves que l'hystrique ne pntre lasignification de ses symptmes ce qui ncessite une pratique de lanalyse des rves,

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    dont la technique est la mme que la technique psychanalytique dont il a t djquestion. Pour ce faire, Freud distingue deux choses : d'une part, le contenumanifeste cest le rve tel qu'il nous apparat, tel que nous l'voquons le matin,vague au point que nous avons souvent de la peine le raconter, le traduire en mots .D'autre part, on a l'ensemble des ides oniriques latentes, qui prsident au rve du

    fond mme de l'inconscient. Le contenu manifeste du rve peut donc treconsidr comme la ralisation dguisede dsirs refouls, et de ce Fait pour faireune analyse du rve on part du contenu manifeste et sappliquer dcouvrir lesides latentes. Ces ides oniriques latentes , qui constituent le sens profond etrel du rve, montrent combien il est lgitime de ramener les rves d'adultes au typedes rves d'enfants et rend les rves plus faciles analyser. Freud souligne que parle rve cest lenfant qui continue vivre dans lhomme, et il constate aussi que dansl'analyse des rves linconscient se servent, surtout pour reprsenter les complexessexuels. Il est facile de voir que l'interprtation des rves, quand elle n'est pas

    rendue trop pnible par les rsistances du malade, conduit dcouvrir les dsirscachs et refouls, ainsi que les complexes qu'ils entretiennent.

    Par ailleurs, Freud passe un troisime groupe de phnomnes psychiques dont tireparti la technique psychanalytique : Ce sont tous ces actes innombrables de la viequotidienne : les actes manqus (par exemple oubli momentan des noms propres, leslapsus linguae, les lapsus calami, les erreurs de lecture, les maladresses, la perte ou lebris d'objets, etc.), les actes symptomatiques et les actes de hasard (jouermachinalement avec des objets, fredonner des mlodies, tripoter ses doigts, ses

    vtements, etc.). Tous ces actes sont habituels et frquents, mme chez les genssains qui ont russi refouler leurs tendances inconscientes, cela tient leur futilitet leur peu d'apparence. Mais, pour Freud, la valeur thorique de cet ensembledactes est grande, puisqu'ils prouvent l'existence du refoulement et des substituts.

    A travers cette analyse, pour Freud, on arrive ramener la surface de la consciencetout ce qui a t refoul, cach, oubli dans la vie psychique : l'tude des associationsqui naissent spontanment dans l'esprit du malade, celle de ses rves, de sesmaladresses, actes manqus, actes symptomatiques de toute sorte, Freud conclue quesa technique est dj assez efficace pour ramener la conscience les lmentspsychiques pathognes et pour carter les maux produits par la formation desymptmes-substituts. Cependant, lintroduction de cette technique dans un mondescientifique ou mme de la faire accepter par dautres personnes ntait une affairevidente pour Freud.

    Quatrime leon. - Les complexes pathognes. Les symptmes morbides sont lis la

    sexualit. La sexualit infantile. L'auto-rotisme. La libido et son volution. Perversionsexuelle. Le complexe d'dipe.

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    La premire dcouverte de la psychanalyse, c'est que, rgulirement, les symptmesmorbides se trouvent lis la vie amoureuse du malade ; elle montre que les dsirspathognes sont de la nature des composantes rotiques et oblige considrer lestroubles de la vie sexuelle comme une des causes les plus importantes de la maladie.Freud avoue que mme les savants intresss par ses travaux trouvent quil exagre la

    part tiologique du facteur sexuel. Il trouve lorigine des troubles psychiques dans lasexualit de ses malades, lexprience lui a confirm ces propos. En effet, le malade atoujours cette carapace qui le protge de divulguer des informations sur un sujetconsidr comme Tabou , le travail du mdecin est ici primordial puisque il doitmettre le malade laise afin darriver faire une opinion sur la question qui leproccupe, arrivant l, Freud, a pu constater limportance de la vie sexuelle et sonimpact sur le malade.Freud continue exposer ses rsultats, il arrive constater que, comme lanalyse desrves, ce sont les dsirs inluctables et refouls de l'enfance qui ont prt leur

    puissance la formation des symptmes sans lesquels la raction aux traumatismesultrieurs aurait pris un cours normal. Ces puissants dsirs de l'enfant, il lesconsidre, d'une manire gnrale, comme sexuels. L'enfant prsente ds son ge leplus tendre les manifestations de linstinct sexuel, il apporte ces tendances en venantau monde, pour Freud ces constats sont trs remarquables et dautres personnes ontconfirm cette existence de la sexualit infantile, notamment C.G.Jung, mme sidautres ne comprennent pas du tout les thories sexuelles de Freud comme lepsychiatre de Zurich, M. E. Bleuler.

    Freud explique comment ces phnomnes se manifestent ds les premires annes. Acet ge, lenfant est indpendant de la fonction de reproduction, il sert procurerplusieurs sortes de sensations agrables. La principale source du plaisir sexuelinfantile est l'excitation de certaines parties du corps particulirement sensibles,autres que les organes sexuels : la bouche, l'anus, l'urtre, ainsi que l'piderme etautres surfaces sensibles. Pour ce faire lenfant na pas besoin dune personneintermdiaire, il se satisfait au moyen de son propre corps, cette phase est, d'aprsl'expression de Havelock Ellis, la phase de l'auto-rotisme, la succion ou tettementdes petits enfants est un bon exemple de satisfaction auto-rotique. A ct de cesactivits auto-rotiques, et d'autres du mme genre, se manifestent, trs vite, chezl'enfant, ces composantes instinctives du plaisir sexuel, ou, comme nous l'appelonsvolontiers, de la libido, qui exigent l'intervention d'une personne trangre.

    Cette vie sexuelle de l'enfant commence sorganiser et se condenser la fin de lapubert ou le caractre sexuel de lindividu est form. Cette organisation semanifeste travers deux directions principales : D'une part, les tendances sesoumettent la suprmatie de la zone gnitale , processus par lequel toute la vie

    sexuelle entre au service de la reproduction, et la satisfaction des premirestendances n'a plus d'importance qu'en tant qu'elle prpare et favorise le vritableacte sexuel. D'autre part, le dsir d'une personne trangre chasse l'auto-rotisme,

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    de sorte que, dans la vie amoureuse, toutes les composantes de l'instinct sexueltendent trouver leur satisfaction auprs de la personne aime. La grande mare desbesoins sexuels, arrivant la pubert, est fortement influence par l'ducation, ou seproduisent des refoulements trs nergiques de certaine tendance, et des puissancespsychiques comme la honte, le dgot, la morale. Ces ractions et ces rsistances

    obligent suivre les voies dites normales et empchent les individus animer nouveau les tendances victimes du refoulement.

    Le dveloppement de la fonction sexuelle peut contenir des germes dunedisposition pathologique, en tant qu'il peut tre inhib, retard ou entrav dans soncours. Il peut laisser aprs lui des anomalies. Il peut arriver que les premiersinstincts sexuel chez lenfant ne se soumettent pas tous la domination des zonesgnitales , il garde cet instinct qui reste indpendant et qui forme ce que l'on appelleune perversion et substitue au but sexuel normal sa finalit particulire, d'o il

    rsultera dans la vie de l'homme adulte un penchant l'homosexualit.

    Lvolution sexuelle de lenfant est soumise dautres conditions. Le choix primitif del'objet chez l'enfant est tourn d'abord vers ceux qui s'occupent de lui ; mais ceux-cidisparaissent bientt derrire les parents. Les rapports de lenfant avec les parentsne sont nullement dpourvus d'lments sexuels, lenfant prend un des deux, commeobjets de dsirs. Les sentiments qui s'veillent dans ces rapports de parents enfants et dans ceux qui en drivent entre frres et surs forment un complexecentral refoul au fond de linconscient et on peut sattendre le trouver non moins

    actif dans les autres domaines de la vie psychique. Ceci peut expliquer le mythe du roidipe.

    Freud constate alors quil est invitable et tout fait logique que l'enfant fasse deses parents l'objet de ses premiers choix amoureux. Cependant, lpoque du choixdfinitif, lenfant doit se contenter de les prendre comme modle et passer de ceux-ci des personnes trangres. L'enfant doit se dtacher de ses parents : c'estindispensable pour qu'il puisse jouer son rle social. Freud attire lattention sur le rlecentral de lducateur qui doit tre remplis avec intelligence.

    Ces considrations sur la vie sexuelle ne sloigne pas de la psychanalyse, ni dutraitement des nvroses. Bien au contraire, on pourrait dfinir le traitementpsychanalytique comme une ducation progressive pour surmonter chez chacun denous les rsidus de l'enfance.

    Cinquime leon. - Nature et signification des nvroses. La fuite hors de la ralit. Lerefuge dans la maladie. La rgression. Relations entre les phnomnes pathologiques

    et diverses manifestations de la vie normale. L'art. Le transfert. La sublimation.

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    Freud voit que les hommes tombent malades quand, par suite d'obstacles extrieursou d'une adaptation insuffisante, la satisfaction de leurs besoins rotiques leur estrefuse dans la ralit. Nousvoyons alors qu'ils se rfugient dans la maladie, afin depouvoir, grce elle, obtenir les plaisirs que la vie leur refuse. La rgression seramne une formule unique qui est : retour l'enfance et rtablissement d'une

    tape infantile de la vie sexuelle.

    Freud mentionne le fait le plus important qui confirme lhypothse des forcesinstinctives et sexuelles de la nvrose. : Le phnomne du transfert. Cela signifie quele malade dverse sur le mdecin un trop-plein d'excitations affectueuses, souventmles d'hostilit, qui n'ont leur source ou leur raison d'tre dans aucune expriencerelle ; la faon dont elles apparaissent, et leurs particularits, montrent qu'ellesdrivent d'anciens dsirs du malade devenus inconscients. L'tude du transfertpeut aussi donner la clef de lhypnose. Par l'influence psychanalytique, le transfert

    s'tablit spontanment dans toutes les relations humaines, aussi bien que dans lerapport de malade mdecin. La psychanalyse ne le cre pas ; elle le dvoileseulement et s'en empare pour orienter le malade vers le but souhait.

    Par ailleurs, Freud craint de faire du mal par la psychanalyse, par peur d'appeler la conscience du malade les instincts sexuels refouls. On remarque que le malade adans l'me des blessures vif, mais on redoute d'y toucher, de peur d'augmenter sasouffrance. Freud souligne trois moyens qui peuvent rendre les dsirs inconscientslibrs par la psychanalyse inoffensifs :

    -le plus souvent, il arrive que ces dsirs inconscients soient simplementsupprims par la rflexion, au cours du traitement.

    - Le second moyen, par lequel la psychanalyse ouvre une issue aux instinctsqu'elle dcouvre, consiste les ramener la fonction normale qui et tla leur, si le dveloppement de l'individu n'avait pas t perturb.

    - Le troisime moyen : il est lgitime qu'un certain nombre des tendanceslibidinales refoules soient directement satisfaites et que cettesatisfaction soit obtenue par les moyens ordinaires. Notre civilisation,qui prtend une autre culture, rend en ralit la vie trop difficile laplupart des individus et, par l'effroi de la ralit, provoque des nvrosessans quelle nait rien gagner cet excs de refoulement sexuel. Nengligeons pas tout fait ce qu'il y a d'animal dans notre nature. Notreidal de civilisation n'exige pas qu'on renonce la satisfaction del'individu. Sans doute, il est tentant de transfigurer les lments de lasexualit par le moyen d'une sublimation toujours plus tendue, pour leplus grand bien de la socit. Et en privant l'instinct sexuel de sonaliment naturel, on provoque des consquences fcheuses.