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B.Campion - 15/12/2008 Séance du 15/12/2008 Ouverture à d’autres approches et exemple(s) de recherche Baptiste Campion Assistant au Département de communication Groupe de recherche en médiation des savoirs Université catholique de Louvain [email protected] http://grems.comu.ucl.ac.be FUCaM - Information et communication : approche sociologique (A-S. Collard - 2008)

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Présentation au cours de A-S. Collard, FUCaM, décembre 2008.

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B.Campion - 15/12/2008

Séance du 15/12/2008Ouverture à d’autres approches

et exemple(s) de recherche

Baptiste Campion

Assistant au Département de communication

Groupe de recherche en médiation des savoirs

Université catholique de Louvain

[email protected]

http://grems.comu.ucl.ac.be

FUCaM - Information et communication : approche sociologique (A-S. Collard - 2008)

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Domaine de l’exposé

La «médiation des savoirs» : les médias étudiés comme vecteurs de connaissance

La sémiotique cognitive : ensemble de recherches (théories et recherches empiriques) s’intéressant aux relations entre processus cognitifs et systèmes sémiotiques

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Médias vecteurs de représentations

Médias, mass-médias, publicité, etc. véhiculent des représentations du monde, d’autrui, des rapports sociaux, ...

A ce titre, ils peuvent être étudiés de diverses façons (cf. cours) : Types de messages véhiculés Manière dont les médias les font circuler (rôle structurant

des médias dans la construction de l’espace public) Etude des acteurs, notamment stratégiques, dynamique

de production ...

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Médias vecteurs de connaissances

Savoirs formels, informels ou non formels (Jacobi 2001) Autres sources d’acculturation («école

parallèle») Buts non fixés a priori, contexte

d’appropriation changeant, contenus proposés avec peu de travail préalable, public libre, absence d’évaluation

Apprentissages implicites ?

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La Médiation des savoirsQuestions soulevées (d’après GReMS 2002) :• Les connaissances ne se décomposent pas en notions isolées et

indépendantes. Elles se raccordent à de vastes ensembles, lents et complexes à investir.

• Elles reposent sur des modèles de la réalité propres à certains groupes sociaux et méconnus des autres.

• Elles nécessitent, pour être communiquées, la maîtrise de systèmes de signes, de représentations, de symboles qui ne sont pas universels.

• Elles entrent souvent en contradiction avec des connaissances ou des croyances déjà détenues.

• Le public est actif : il intègre ce qu’il trouve dans le smédias à ses connaissances préalables.

• Leur transmission a un coût économique et social.• Leur mise en forme s’effectue dans différents formats «non

spécifiques» à la communication des connaissances (information, publicité, fiction...).

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caractéristiquesdu message

Effet(s) sur les connaissances

Les représentations, Les attitudes

Représentationsexternes

Représentationsinternes

?

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Sémiotique cognitive

Origines: sémiotique/sémiologie (étude des signes et systèmes de signes) et sciences cognitives (étude des mécanismes de la pensée)

Etude des relations entre systèmes sémiotiques et processus cognitifs

Relation étroite avec des paradigmes dépassant ou rejetant la métaphore de l’ordinateur (cognitivisme) : cognition incarnée (Lakoff, Johnson), cognition distribuée (Hutchins), cognition située (Rogoff & Lave) aspiration à comprendre l’articulation interne/externe, ancré dans son environnement (Fastrez)

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Approches conceptuelles

Nécessité d’un cadre théorique permettant de décrire analytiquement les caractéristiques des messages (représentations externes) : sémio-pragmatique, narratologie, etc.

Nécessité d’un modèle de représentation de l’organisation des connaissances, ou de leur construction (représentations internes) chez un public qui n’est pas un vu comme un récepteur passif : Rumelhart, Johnson-Laird, etc.

Modèle d’articulation des deux

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Approches méthodologiques

Etude des médias résolument orientée vers le récepteur (récepteur vu comme capable de construire ses propres représentations, de s’approprier un savoir)

Etude d’une hypothèse (recherche fondamentale) ou d’un dispositif donné (évaluation, recherche appliquée)

Différentes méthodes d’établissement des hypothèses ett de collecte de données : Introspection Observation Entretien Démarche comparative Expérimentation ...

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Exemples de recherches sur divers dispositifs

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Exemple de recherche(1) Questions

Comment apprend-on quelque chose au départ d’un récit? (Cadre général)

Un récit interactif entraîne-t-il, chez le récepteur, la même représentation («connaissance») du monde qu’un récit linéaire? (Question spécifique, pour notre exemple)

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Exemple de recherche(2) Cadre théorique

Narratologie cognitive (Herman 2002, 2003) Outils permettant de décrire un aspect donné des récits

étudiés, leurs caractéristiques (narrato structurale) Modèle d’intégration de ces informations par le récepteur

dans un modèle mental (Johnson-Laird 1983, Herman 2002)

Hypothèses sur les effets du récit non-linéaire Représentations externes: Possibles narratifs (Bremond

1966) Représentations internes: trace de cette perception de

l’alternative dans la représentation mentale (interne) des récepteurs? = hypothèse testée (Campion 2008)

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Exemple de recherche(3) Méthodologie

Approche (quasi) expérimentale: Création de dispositifs contrôlés, différant par une

seule variable, dont on va comparer la réception Site web (petit récit de vulgarisation scientifique: la

formation d’une carie) qu’on a fait lire à des élèves, suivi d’un questionnaire permettant de voir ce que les élèves ont compris du phénomène scientifique expliqué dans l’histoire

Traitement quantitatif et/ou qualitatif des données des questionnaires

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Exemple de recherche(4) Résultats partiels

Différences significatives de représentation du processus de formation d’une carie entre conditions narratives (plus d’éléments, plus grande variété de relation entre eux notamment, réponses plus complètes/correctes) et non-narrative effet de la narration

Pas de différence significative entre récit linéaire et non-linéaire, sauf sur l’importance accordée aux éléments anthropomorphisés : la non-linéarité renforce l’importance du rôle de ces agents aux yeux des utilisateurs effet limité (à préciser) de la non-linéarité

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Exemple de recherche(4) Conclusion: que peut-on faire avec ça?

Sous réserve de confirmation, exemple d’utilisation de ces résultats :

Recommandation aux concepteurs de dispositifs narratifs éducatifs : « Si l’objectif est de faire comprendre un processus, le déroulement du récit n’a pas d’importance; si l’objectif est également de mettre l’accent sur le rôle de certains agents, la non-linéarité semble plus indiquée »

Autres pistes de recherche : étudier les effets du personnage sur la représentation du phénomène

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Pour aller plus loin : Lectures accessibles

N° de la revue Recherches en communication

n°4 (1995) : Médiation des savoirs n°15 et 16 (2001) : Savoirs formels et informels n°19 (2003) : Sémiotique cognitive n°23 (2005) : Médiatisation de l’économie

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