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Les arts plastiques questionnent le développement durable

Fukushima, après le desastre

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Les arts plastiques questionnent le développement durable

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Carte blanche à Pierre Chauvin - White Project - Fukushima, après le désastre... #1 2

Après deux présentations à Poitiers et à Niort d’une suite de peintures et de dessins débutés en Avril 2011 sur la catastrophe de Fukushima, j’ai voulu continuer ce travail d’atelier tout au long de cette année 2013. Il me fallait ne pas cesser de représenter ce drame, véritable Apocalypse, surtout ne pas laisser le temps faire œuvre d’oubli et d’effacement.

Depuis un grand silence aujourd’hui s’est établi, comme un grand voile noir, sur la suite et les conséquences de cette catastrophe ; Tout est organisé et planifié pour occulter et taire l’information sur ce qui continu de se dérouler quotidiennement à Fukushima Daïchi : la désertification d’une grande partie de cette province du Japon sur un rayon de 30Km autour de la centrale , la contamination de la mer et de ses richesses halieutiques, interdisant toute pêche et récolte de crustacés, la pollution des terres et des sols empêchant l’agriculture pour des décennies, les eaux de refroidissement du réacteur N°3, hautement radioactives, s’infiltrant lentement dans le sous-sol.

Fukushima est un désastre immense. Les indicateurs des taux de radiation sont bien au delà des seuils maximum tolérés et admis. Les moyens mis en œuvre par Tepco ne sont pas à la hauteur du danger qui couve encore et pour longtemps au cœur des réacteurs, la menace invisible est là, elle persiste, elle perdure. No More ! Plus jamais cela ! Scandent les japonais qui réclament un arrêt définitif des centrales nucléaires sur leur sol. Nous ne pouvons pas oublier le nom de Fukushima.

Deux artistes Elisabeth Blanchart-Bouvier avec une installation et René Plunian avec une sculpture, se sont proposés, pour une réflexion sur ce thème, d’associer leur travail en résonance au mien. Dominique Bacquey nous proposera la lecture de textes poèmes et haïkus en Français et Japonais. Évènements musicaux, conférences et ateliers de médiations, auront lieu durant la tenue cette première exposition du White project.

Pierre Chauvin

Fukushima, après le désastre... #1

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Pierre Chauvin : « Fukushima : Réacteur N°3 en Feu »

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Artiste, peintre et plasticien, pendant vingt ans il se consacre à l’apprentissage des differentes techniques artistiques en autodidacte, en atelier libre sur Paris et à l’école des beaux Arts de Poitiers. Il pratique toutes les techniques de dessin, de gravure et de peinture. Il réalise en 1991 sa première exposition personelle à la galerie du Crédit Agricole de Poitiers et depuis, il expose régulièrement son travail qui interroge la représentation du corps autour d’une narration figurative, souvent mêlée de traces d’ecriture. A partir de 2003, il se consacre entierement au travail de création en atelier et à l’enseignement des techniques du dessin et de peintures. Il pratique régulièrement l’étude du nu en atelier de modèle vivant aux Beaux Arts de Poitiers.

En Novembre 2010 l’exposition personelle « Ecce Corpus » au dortoir des moines de Saint Benoit lui permet de montrer le travail de 3 années de recherche.

Il élargit en 2011 le champs de ses recherches par la réalisation d’une installation visuelle et sonore.

« Il sogno ». Dès le mois d’avril de cette même année il entreprend un travail autour de la catastrophe sismique et nucléaire de Fukushima. Après l’exposition de ce premier travail en 2012 sur Niort et Poitiers. Il propose pour l’espace galerie du Local de Poitiers, où il a déjà exposé en 1998 et 2001, le « White Project » pour la saison 2013-2014 par l’organisation de quatre expositons autour du thème « De L’ombre à la lumière… ». La première exposition de ce projet « Fukhushima après le désastre » en Octobre 2013 lui permettra de montrer son récent travail sur la représentation de ce désastre qui frappe, encore et toujours, le Japon depuis plus de deux années.

Pierre Chauvin

Pierre Chauvin,

né en 1949 à Tunis (Tunisie),vit et travaille à Jaunay-Clan (Vienne)

et à Fons sur Lussan (Gard)

http://pierochauvin.blogspot.fr http://chauvin.pierrejean.free.fr

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Carte blanche à Pierre Chauvin - White Project - Fukushima, après le désastre... #1 5

Pierre Chauvin : « Réacteur N°3 : L’effondrement »

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« On commence à huit ans par tailler des petits bouts de bois avec un canif et cinquante ans plus tard, on se retrouve à exposer des sculptures à Poitiers… Ça s’appelle un parcours d’artiste. J’ai longtemps pensé que le bois était le matériau idéal, inlassablement attiré par sa substance chaude et vivante. Je considère aujourd’hui que la sculpture ne passe pas par le choix d’un matériau, qu’elle est avant tout l’expression d’une idée ou d’un sentiment. Alors je taille, je modèle, j’assemble, je soude et je transforme, convaincu que quand on sculpte avec le cœur on pense avec les mains.

Quand une idée me vient et que je m’attelle à sa réalisation, j’ai la merveilleuse sensation d’être un débutant. A chaque fois, mon parcours d’artiste ne fait que commencer».

Intentions :

« Le séisme a fait trembler la terre.Fukushima a fait trembler les hommes.Comment ne pas voir qu’on a ajouté le désastre à la catastrophe ? Comment rester sourd à cette double explosion ? Comment oublier ce jour de mars 2011 qui a rappelé aux hommes qu’ils sont tous colocataires de la même planète ?Parmi eux, des artistes. Ils tentent de faire écho à cet événement avec leurs moyens, leur langage, leurs outils, leur sensibilité. Puissent-ils se faire entendre et voir.Regardez les dessiner un arc-en-ciel sur le nuage radioactif.Regardez les sculpter l’espoir dans la masse des incertitudes. »

René Plunian

René Plunian

Né en 1954Vit et travaille à Dourdan (Yvelines)

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Carte blanche à Pierre Chauvin - White Project - Fukushima, après le désastre... #1 7

René Plunian : « Réacteur #3 :Work in Progress »

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Mon cheminement :

« Questionnée par le devenir de l’humanité et passionnée par sa possible transcendance, j’essaye de traduire à travers différents matériaux cette destinée. Du mystère de l’incarnation, passage vie-mort et vis versa, à la transformation, la mutation et j’invente des chimères avec des capacités supra - humaines. Je cherche à manifester l’expansion de conscience et à laisser pénétrer la lumière dans la matière. La symbolique des êtres ailés me fascine, ainsi que toutes créatures mutables. Je travaille beaucoup d’installations suspendues, qui flottent au-dessus du sol.

Dessiner, observer, dans le quotidien, les expositions, les musées… Depuis 12 ans, recherche plus personnelle, retour sur soi, travailleuse de la terre, du papier mâché, de peintures acrylique et huile, de la gravure sur tous matériaux, d’installations. Réfléchir, agir en dénonçant parfois l’inhumanité : ardeur combative ; Se tromper, recommencer : remise en question permanente ; Trouver de nouveaux matériaux, exploiter des chemins inconnus : émerveillement ; Rencontrer l’autre, son regard, son questionnement : qui détient la vérité ? Remplir mes carnets de croquis, laisser filer mon imaginaire, digérer, transformer, accoucher de projets…: VIVRE ACCOMPLIE ! »

« Fukushima : après le désastre » :

« L’humanité ne peut survivre qu’en transcendant en pleine conscience ses énergies disharmonieuses. Il y aura probablement d’autres Tchernobyl, d’autres Fukushima, car nous sommes lents à apprendre de nos erreurs. Mais ces expériences nous font tous évoluer irrésistiblement vers plus de lumière. »

Élisabeth Blanchart-Bouvier, Elishtar

Vit et travaille à Couhé (Vienne)

2004 – 2013 : -École des Beaux - Arts de Poitiers, cours de Bernard Delaunay, (gravure) et Nadia Sabourin (techniques mixtes). cours de Bernard Grollier (sculpture). Animation atelier pour 6/11 ans. École d’Art de Denain (Xavier Geneau sculpture, Patricke Vernet gravure, Bernard Kowalak peinture). École des métiers d’arts de Jemappes - Belgique (vitrail). Bénévolat : animation atelier découverte dans collège, lycée et association locale.Expositions récentes :

2013 : - Exposition« Solitude du héros » Chapelle St Louis

2012 : - Exposition Arts Visuels 86 POITIERS. Chapelle St Louis. Expo au sein de EBA. POITIERS. MCL Le Local. Expo « Sortie de Secours » Chapelle St Louis. Ouverture à Couhé de son atelier au sein de Chemin Des Ateliers.

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Elisabeth Blanchart-Bouvier « <Projet d’avenir pour une petite fille»

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Parcours :

À partir de dix-sept ans, à Bordeaux, premiers « cours d’art dramatique ». S’ensuivront des années de pratique amateur jusqu’en 1978, conjointement à un approfondissement de la connaissance du théâtre et de son histoire, au cours du parcours scolaire puis universitaire.

Des auteurs joués : Molière, de Musset, Anouilh, Tardieu, Ionesco, Jarry, Vitrac, Manet. Des créations collectives. De belles rencontres : le mime Marceau et Antoine Vitez à Avignon. Récitant dans « Le Roi David » d’Arthur Honegger : cinq concerts dont deux à Paris , église Saint-Séverin.

Longue suspension pour activité professionnelle principale entre Bordeaux et Toulouse. « Retour » depuis 2007 à Poitiers : figurant pour Ludovic Lagarde, Roméo Castellucci, Nicolas Saada. Comédien avec ACpro de 2008 à 2012, participation aux « Expressifs 2011 », « Une histoire et au lit » à la « Semaine Illustrée 2012 » et aux « Expressifs 2012 » avec deux autres comédiennes, « Écriture à haute voix » : lecture de textes de Roland Barthes au BiblioCafé en mars 2013, « Contes du soir » à la cave du bar le Zinc et au festival « Trouver Sonnette à son pied » en avril 2013 : proposition pour quatre comédiens(-nes), « Histoires Encadrées » lors de la « Semaine Illustrée 2013 », trois comédiens--nes).

Intentions pour l’exposition :

D’abord, une rencontre, un appel ; Arielle et Pierre. Puis, autre chose qu’une intention, plutôt un laisser-poindre.

Vous lisez la proposition. Des signifiants vous « font de l’œil » ; il vous font signe : impossible, réel, inimaginable, indescriptible, ombre, lumière, pénombre, clarté ... Alors vous vous laissez faire ; vous laissez faire ; vous laissez aller aussi librement que possible les associations d’idées. Ainsi des textes vous viennent ou reviennent : haïkus, Daniel de Roulet, Jean-Luc Nancy, Gérard Wajcman, Montaigne, Pierre Soulages, Richard Millet, Lorand Gaspar. Puis tout cela se tresse et se tisse ; pour chaque exposition, non pas une « illustration » mais un écho, une résonance, une manière de ré-écriture.

BACQUEY Dominique

BACQUEY Dominique

Né en 1947Vit à Saint-sauvant dans la Vienne

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« Le désespoir antique » (Musée archéologique de Naples)

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Depuis 2011, en l’inscrivant dans son Contrat de Projet, Le Local se donne comme nouvelle mission le Développement Durable. Nous entendons le Développement Durable comme une démarche d’écocitoyenneté, où le développement humain, l’accès à l’éducation, l’accès à la culture et aux moyens de réflexions et de gouvernance, sont en place centrale.

Nos objectifs visent à changer les comportements individuels et collectifs, à modifier les pratiques et les organisations pour mieux préserver la planète et améliorer la qualité de vie des gens qui y vivent.

Dans les projets du Local en terme de développement humain, les actions culturelles, et les médiations culturelles dont celles liées à l’Espace-Galerie sont au cœur de notre réflexion actuelle. La médiation culturelle telle que nous la portons, notamment auprès de publics parfois éloignés des lieux culturels institutionnels, se veut un moyen pour que se rencontrent l’art, l’artiste et le citoyen, et que chacun puisse accéder aux clefs de lecture des codes culturels, et forger lui-même son opinion, dans une dynamique collective. L’Espace-Galerie, lié avec les ateliers de médiations culturelle entre les artistes et nos publics, sont l’un des leviers de rencontre important du Local.

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