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Full Circle Magazine n'est affilié en aucune manière à Canonical Ltd. I I N N K K S S C C A A P P E E Volume Deux Parties 8 à 14 Full Circle LE MAGAZINE INDÉPENDANT DE LA COMMUNAUTÉ UBUNTU LINUX ÉDITION SPÉCIALE SÉRIE INKSCAPE É É D D I I T T I I O O N N S S P P É É C C I I A A L L E E S S É É R R I I E E I I N N K K S S C C A A P P E E

Full Circle Numéro spécial Inkscape, Vol.2

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spécial inkscape volume deux 1Full Circle Magazine n'est affilié en aucune manière à Canonical Ltd.

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spécial inkscape volume deux 2

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Le Full Circle est un magazine gratuit,libre et indépendant, consacré à toutesles versions d'Ubuntu, qui fait partiedes systèmes d'exploitation Linux. Chaquemois, nous publions des tutoriels, quenous espérons utiles, et des articles pro-posés par des lecteurs. Le Podcast, uncomplément du Full Circle, parle dumagazine même, mais aussi de tout cequi peut vous intéresser dans ce domaine.

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Une autre série, une autre compilation d'articles pour plus de commodité.Voici une réimpression directe de la série Inkscape, articles 8 à 14 desnuméros 68 à 74. Du propre aveu du non-artiste Mark Crutch : s'il peutle faire, vous le pouvez aussi !Veuillez garder à l'esprit la date de publication originale ; les versionsactuelles du matériel et des logiciels peuvent être différentes de cellesillustrées. Il convient donc de vérifier la version de votre matériel et devos logiciels avant d'essayer d'émuler les tutoriels dans ces numérosspéciaux. Il se peut que les logiciels que vous avez installés soient plusrécents ou qu'il y ait des versions plus récentes disponibles dans lesdépôts de votre distribution.

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Tous nos remerciements à Cano-nical et aux nombreuses équipes detraduction à travers le monde.

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Si vous suivez cette série de-puis le début, vous devez main-tenant être tout à fait à l'aiseavec les ellipses, les rectan-

gles et les étoiles. Vous devez être enmesure de construire des chemins assezcomplexes en utilisant les opérationsbooléennes, puis de les manipuler avecl'outil Nœud. Vous pouvez donner àvos objets des couleurs, des dé-gradés et des motifs et appliquer desmarqueurs, une épaisseur et des em-bouts différents à leurs contours. Enbref, vous avez une boîte à outilssuffisante pour créer des dessins trèscomplexes, si vous le souhaitez. Danscet épisode, nous allons examiner desfaçons de gérer cette complexité.

Au fur et à mesure que le nombred'objets dans un dessin augmente, ildevient de moins en moins probableque des manipulations objet par objetsoient acceptables. Si vous souhaitezredimensionner ou faire pivoter le cha-peau de notre bonhomme de neige,par exemple, vous allez rapidementêtre frustré si vous devez d'abordmanipuler le bord, puis le côté, puis lehaut ; et c'est sans tenir compte desombres et des reflets, que nous avonsajoutés la dernière fois. Une bien meil-

leure approche consiste à sélectionnertoutes les pièces et y effectuer vosopérations simultanément.

La dernière fois vous avez appris àsélectionner deux objets à la fois enmaintenant Maj et en cliquant sur lesecond objet. Si vous continuez à main-tenir Maj tout en cliquant sur d'au-tres objets, ils seront chacun ajoutés àla sélection. Maintenir la touche Majappuyée tout en cliquant sur un objetdéjà sélectionné le retirera de la sé-lection. Cette approche est utile lors-que vous voulez sélectionner seule-ment quelques objets, ou s'ils sontlargement espacés avec d'autres objetsentre les deux.

Dans le cas de notre chapeau, ce-pendant, il y a une bien meilleurefaçon de faire. Les objets sont trèsregroupés, ce qui rend facile le tra-çage d'une zone de sélection autourd'eux, comme ceci : cliquez sur unezone vide du fond et maintenez-la,puis faites glisser la souris en dia-gonale à partir du point de départ.Vous verrez un rectangle, la boîte desélection, qui suit le pointeur de lasouris. Lorsque vous relâchez le bou-ton, tout ce qui est à l'intérieur durectangle sera sélectionné.

Malheureusement, il n'y a pas tou-jours de zone vide à proximité. Dansle cas de notre chapeau, si c'est in situsur le bonhomme de neige, alors lerectangle de fond vous gênera sansdoute. Si vous essayez de faire glisserune zone de sélection en commen-çant sur un autre objet, vous allezjuste déplacer celui-ci. La réponse estde maintenir Maj dès que vous com-mencez à faire glisser votre souris, cequi empêchera Inkscape de sélection-ner l'objet sur lequel vous avez com-mencé. Rappelez-vous, Maj-clic va ajouterà votre sélection (ou retirer de celle-ci), mais Maj-Glisse empêchera l'objetcliqué d'être ajouté.

Une limitation à une telle zone desélection est qu'elle sélectionne uni-quement les objets qui sont entière-ment enfermés à l'intérieur de laboîte. Cela peut être un problème sivous êtes en plein zoom, ou si vosobjets sont trop rapprochés et que

vous souhaitez sélectionner unique-ment certains d'entre eux. Dans cescas, vous pouvez utiliser le mode d'Ink-scape « touch selection » : il suffit demaintenir la touche Alt enfoncéependant que vous cliquez et faitesglisser votre souris, traçant une lignerouge sur votre chemin. Lorsque vousrelâchez le bouton de la souris, lesobjets qui ont été touchés par la lignerouge seront sélectionnés. Si voussouhaitez les ajouter à la sélectionexistante, maintenez aussi la toucheMaj enfoncée.

Sur beaucoup de systèmes Linux,vous allez découvrir rapidement unpetit problème si vous essayez d'uti-liser Alt-Glisser pour le mode de« touch selection » : souvent les ges-tionnaires de fenêtres utilisent Alt-glisser comme un moyen de déplacerla fenêtre sans avoir à faire glisser labarre de titre, ce qui empêche Alt-

TTUUTTOORRIIEELLÉcrit par Mark Crutch

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glisser de fonctionner dans Inkscape.Il y a trois façons de contourner cettelimitation :••Désactivez l'option Alt-glisser dansles préférences de votre gestionnairede fenêtre. Ce n'est pas toujours fa-cile à faire et aura généralement poureffet secondaire de le désactiver pourtoutes les fenêtres de toutes les ap-plications, et pas seulement Inkscape.••Maintenez enfoncée la touche Super(c'est comme ça qu'elle est appeléegénéralement dans le monde Linux,mais vous la connaissez sans doutemieux comme étant la touche Win-dows), en plus de Alt ou Maj-Alt.••Commencez à faire glisser ou Maj-glisser comme si vous faisiez glisserune zone de sélection, puis appuyezsur Alt pour passer en mode de « touchselection » au cours du processus.Vous pouvez appuyer et relâcher Altaussi souvent que vous le souhaitezpendant ce processus : c'est seule-ment lorsque le bouton de la sourisest relâché que Inkscape va vérifierpour déterminer s'il faut utiliser laboîte de sélection ou le mode « touchselection ».

Avec plusieurs objets sélectionnés, ilest temps de les combiner en un« groupe » en utilisant l'icône boîte àoutils, le raccourci Ctrl-G, ou en sélec-tionnant le menu Objet > Grouper.Maintenant, vous pouvez déplacer,

redimensionner, incliner et tourner tousles objets comme s'ils n'étaient qu'unseul élément. Combiner les formesdistinctes qui forment une seuleentité, telle que le chapeau de notrebonhomme de neige, devient facile.Vous pouvez même créer un groupequi ne contient qu'un seul objet, maisgénéralement le regroupement estutilisé pour que travailler avec plu-sieurs objets qui forment une seulepartie de votre image soit plus facile.

Vous voudrez souvent modifier unobjet dans votre groupe. Une manièrede le faire consiste à sélectionner legroupe, puis à utiliser Objet > Disso-cier (Ctrl-Maj-G) ou cliquer sur le

bouton Dissocier de la boîteà outils (illustré à gauche)afin de briser le groupe en

ses parties constituantes. Après avoirmodifié votre objet, vous pouvez lesregrouper à nouveau. Mais il vaut géné-ralement mieux éditer un objet sansl'embrouillamini de dégrouper puis re-grouper plus tard ; Inkscape permetdonc d'« entrer » dans un groupe pourtravailler avec son contenu directe-ment. Le moyen le plus rapide pourentrer dans un groupe est tout simple-ment de double-cliquer dessus, mais ily a une option en bas du menu con-textuel du clic droit pour « Entrez dansle groupe g#20 ». Inkscape assigne unidentifiant unique à un groupe, aussi

cette entrée de menu sera légèrementdifférente pour chacun d'eux. Une foisque vous êtes entrés dans un groupe,vous êtes libre de modifier son con-tenu individuellement. La barre d'étatvous montre que vous êtes dans ungroupe en plaçant temporairementson ID dans la boite de dialogue descouches, à la droite des paramétragesde remplissage, de contour et d'opa-cité (ci-dessus).

Une fois entré dans un groupe,tous les objets que vous collerez àpartir du presse-papiers seront ajoutésau contenu de ce groupe, de mêmeque tous les nouveaux objets que vouscréerez. Il y a plusieurs façons de quit-ter un groupe, mais la plus communeest de sélectionner simplement unobjet qui est à l'extérieur du groupe.Vous pouvez également double-cliquer sur une zone vide du canevassi vous ne voulez pas choisir quelquechose d'autre, ou sélectionner « Allerau parent » dans le menu contextuel.

En plus de déplacer et transformerun groupe, vous pouvez égalementajuster ses remplissage et contour. Leréglage du remplissage ou du contourappliquera ces valeurs à tous les objets

dans le groupe, comme une modifi-cation de la largeur du contour. Mal-heureusement, aucun des autres attri-buts de style de ligne ne peut êtredéfini comme celui-ci ; ainsi, si voussouhaitez que le contour de tous lesobjets de votre groupe soit en poin-tillés, vous devrez entrer dans legroupe et configurer chacun d'euxindividuellement.

Définir une couleur unie pour leremplissage ou le contour d'un groupefait exactement ce à quoi vous pour-riez vous attendre. Mais essayez dedéfinir un dégradé ou un motif pourl'ensemble du groupe et vous pour-riez être un peu surpris par les ré-sultats. Supposons que vous souhai-tiez appliquer un dégradé du blanc aunoir à travers un certain nombred'objets : vous pourriez être tenté deles regrouper, puis d'appliquer ledégradé au groupe. En fait voici lerésultat que vous obtiendrez :

Comme vous pouvez le voir,même si les points de dégradécouvrent toute la largeur du groupe,

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Inkscape n'a en fait utilisé qu'une petitepartie de celui-ci : la partie couvertepar le premier objet. Puis il a répétécette petite partie pour chaque objetdans le groupe. Ainsi, au lieu d'aller dublanc au noir à travers quatre objets,on obtient du blanc au gris à traversun objet, qui est ensuite aussi utilisépour les trois autres. Le même pro-blème se pose pour les motifs de rem-plissage : chaque objet a une copie dumotif appliqué au premier objet,plutôt que d'avoir un motif qui couvrel'ensemble du groupe. Il y a une ré-ponse à ces deux problèmes par l'inter-médiaire des tracés de détourage,mais c'est un sujet plus complexe quisera pour un autre jour.

La partie inférieure de la boîte dedialogue Remplissage et contour a uneffet qui s'étend au niveau du groupe.Si vous définissez l'opacité ou le floupour un groupe, il s'applique à l'en-semble du groupe comme un objetunique. Et ceci s'ajoute à toute opa-

cité ou flou appliqué à des objetsindividuels, ce qui vous permet decréer des combinaisons complexesd'effets. Dans cette image, la rangéedu haut montre deux groupes, l'unsans l'opacité sur ses objets et l'autreavec le cercle vert mis à 50 % d'opa-cité. La rangée du bas montre ce quiarrive quand vous appliquez égale-ment une opacité de 50 % au groupelui-même.

Plutôt que d'avoir l'opacité appli-quée à chaque objet, comme le seraitla couleur de remplissage, les cerclesconservent leurs opacités individuelleset l'opacité de groupe est ensuiteappliquée à l'ensemble. Les mêmesrègles s'appliquent aux flous : les objetsindividuels sont floutés en premier,puis le flou au niveau du groupe estappliqué à l'ensemble complet.

Que le remplissage et le contouraient une incidence sur les groupesd'une part, alors que le flou et l'opa-cité les affectent d'une manière dif-férente d'autre part, peut paraîtrecontre-intuitif. Dans la pratique, vousvous y habituerez très vite et lesavantages artistiques d'avoir de mul-tiples niveaux d'opacité et de floul'emportent facilement sur toute con-fusion à court terme.

Les groupes sont précieux pourrecueillir des objets liés ensemble en

une seule entité facile à gérer –comme dans le cas du chapeau dubonhomme de neige au début de cetarticle. Vous pourriez également créerun autre groupe pour la tête dubonhomme de neige et un troisièmepour son corps et ses bras. Le dé-placer sur le dessin est maintenantbeaucoup plus simple, car il y a seu-lement trois objets à sélectionner et àdéplacer à la place des dizaines quevous deviez gérer précédemment. Maisnous pouvons rendre les choses en-core plus simples en créant un groupequi est composé de nos trois groupesexistants. Il suffit de les sélectionnertous les trois et créer un groupecomme nous l'avons fait plus tôt dansl'article.

Avec un seul groupe qui contienttoutes les parties de notre bon-homme de neige, c'est un jeu de lefaire bouger. Si vous avez besoind'ajuster la position ou l'angle de sonchapeau, il suffit d'entrer dans legroupe et vous pouvez alors interagiravec chacun des trois groupes àl'intérieur. Sélectionnez l'un d'entreeux et vous pouvez y entrer à nou-veau pour descendre vers les objetsindividuels. Inkscape permet d'imbri-quer vos groupes aussi profondé-ment que vous le souhaitez.

Pour sortir d'un groupe profon-dément imbriqué, vous pouvez utiliser

les mêmes techniques que pour unseul groupe. Pour sortir de vos groupesun niveau à la fois, vous pouvezdouble-cliquer sur une zone vide de latoile ou utiliser le menu contextuel et« Aller au parent ». Pour passerdirectement à un niveau particulier, ilvous suffit de cliquer sur un autreobjet ou un groupe qui est à ceniveau-là. Autrement, vous pouvezutiliser la boîte des couches sur labarre d'état pour passer directementà n'importe quel groupe parent oumême revenir directement au niveaude la page.

Les groupes imbriqués suivent lesmêmes règles que tous les autresgroupes quand il s'agit des couleursde remplissage et de contour, d'opa-cité et de flou. Définissez une couleurde remplissage sur un groupe imbri-qué et tous les objets, peu importeleur profondeur d'imbrication, serontmis à cette couleur, mais l'opacité etle flou sont appliqués à chaque objetet groupe séparément.

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Bien que les groupes soient unoutil précieux pour la gestion desdessins complexes, ils ont des limites.En particulier, un groupe occupe uneseule position verticale dans l'ordre dela pile : vous ne pouvez pas imbriquerles objets d'un groupe avec ceux d'unautre. Dans cette image, j'ai dessinéune série de carrés entrelacés sur lagauche. L'image de la page précé-dente, en bas à droite montre le ré-sultat du placement des seuls carrésrouges dans un groupe : le groupecomplet occupe un seul emplacementdans l'ordre vertical – le même empla-cement que l'objet le plus haut dansle groupe.

Si vous imaginez ces objets commeune pile de feuilles de papier, c'est unpeu plus clair de voir ce qui s'estpassé. L'image suivante montre lesfeuilles entrelacées empilées les unessur les autres, suivies du réarrange-ment dans l'ordre vertical une fois queles feuilles rouges sont regroupées.

Si vous entrez dans un groupe, vouspouvez réorganiser l'ordre verticaldes objets, mais seulement l'un parrapport à l'autre. Le groupe dans sonensemble ne prendra toujours qu'unseul emplacement. Dans ce cas, celasignifie que les trois feuilles rougessont indivisibles : vous ne pouvez pasdéplacer une des feuilles jaunes entreelles sans, soit dissocier les feuillesrouges, soit déplacer la feuille jaune àl'intérieur du groupe. Cette limitationva vous empêcher de créer des groupesqui, autrement, pourraient être utiles :une corde qui serpente à la fois autourdu recto et du verso d'un autre objetne peut pas être regroupée commeun seul objet ; mais dans de nom-breux cas, des groupes simplifierontvotre utilisation d'Inkscape de manièresignificative.

Mark travaille sous Linux depuis 1994et utilise Inkscape pour créer deuxbandes dessinées sur le web : 'The Greys'et 'Monsters, Inked' que vous trouverezsur : http://www.peppertop.com/.

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SOLUTION

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Après avoir parlé de l'utilisation desgroupes dans Inkscape, nous allons

maintenant passer aux « calques » –qui sont comme des groupes, maisavec une interface différente pour lesmanipuler. Il y a une bonne raison auxsimilitudes entre les groupes et lescalques : le format SVG n'a pas de notionde calques et donc Inkscape met effec-tivement en œuvre chaque calquecomme un groupe avec quelques don-nées personnalisées supplémentaires.

Il y a trois parties de l'interfaceInkscape qui sont utilisées pour la ges-tion des calques : le menu Calque, uneboîte de dialogue Calques dédiée et

des outils d'accès rapide dans la barred'état en bas de l'écran. Commençonspar la boîte de dialogue des calquesque l'on peut ouvrir via le menu Calque> Calques…, en appuyant sur Ctrl-Maj-L, ou en utilisant le bou-ton Afficher les calques de laboîte à outils :

La boîte de dialogue des calquesest assez clairsemée, composée d'uneliste de calques en haut et de quel-ques boutons et autres widgets enbas. Pour un nouveau fichier, un seulcalque sera présent, habituellementnommé « Calque 1 ». Créez quelquesobjets dans votre dessin et ils ferontpartie de ce calque. Maintenant, cli-quez sur la petite icône en formed'œil à gauche de « Calque 1 » et vousremarquerez que vos objets dispa-raissent. Cliquez à nouveau et ils réap-paraissent. Cliquez sur l'icône cade-nas et vous ne pourrez plus modifierles objets dans votre calque. Un se-cond clic va déverrouiller le calque.

Il y a plusieurs façons de créer unnouveau calque, mais la plus évidenteest de cliquer sur le bouton « + » verten bas de la boîte de dialogueCalques. Vous serez invité à donnerun nom au calque et à sélectionnerune position pour celui-ci. Pour l'ins-tant, nous allons appeler notre nou-veau calque « Calque 2 » et le placerau-dessus du calque actuel.

La boîte de dialogue des calquesdevrait ressembler à ce que vous atten-dez, avec deux entrées : « Calque 2 »au sommet de la liste et « Calque 1 »en dessous. L'ordre des calques dansla boîte de dialogue représente leurz-index dans le dessin, de sorte queles calques en bas de liste apparaî-tront derrière des calques qui sontsitués plus haut dans la liste. Vérifiezque « Calque 2 » est sélectionné etdessinez d'autres objets en vous as-surant que ces nouveaux objets sesuperposent aux objets précédents de« Calque 1 » et en choisissant une cou-leur qui contraste. Vous devriez voirque les nouveaux objets sont tou-jours dessinés par dessus les objetsanciens. En utilisant les flèches en basde la boîte de dialogue Calques, vouspouvez réordonner vos calques, cequi va modifier le z-index des objetsdans votre dessin. Vous vous souvenezque le contenu des groupes ne peut

pas être imbriqué, chaque groupe occu-pant un seul « emplacement » dans lez-index. C'est la même chose pour lescalques : vous pouvez les déplacer lesuns par rapport aux autres, mais leurscontenus ne peuvent pas se mélanger.

Lorsque vous créez un nouveaucalque, vous pouvez utiliser la pop-upPosition pour choisir si le nouveaucalque doit être au-dessus ou au-dessous du calque actuel. Il y a aussiune troisième option, qui est d'enfaire un sous-calque du calque actuel.Les sous-calques apparaissent sousleur calque parent dans la boîte dedialogue, légèrement en retrait. Leparent gagne une petite icône enforme de triangle qui peut être uti-lisée pour afficher ou masquer la listedes sous-calques. De la même manièreque les groupes peuvent être imbri-qués à plusieurs niveaux de profondeur,il est possible d'ajouter des sous-calques à des sous-calques – même sidépasser deux ou trois niveaux deprofondeur peut embrouiller plutôtqu'aider. Cette image montre notre« Calque 1 » avec l'ajout de trois sous-calques, dont deux ont égalementleurs propres sous-calques, dont l'unest réduit en utilisant le bouton triangle(page suivante).

TTUUTTOORRIIEELLÉcrit par Mark Crutch

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L'ordre des sous-calques dans laboîte de dialogue suit les mêmesrègles que pour les calques normaux :plus un calque est bas dans la boîtede dialogue, plus son contenu aura unz-index bas dans le dessin. De cela, ils'ensuit que le contenu d'un sous-calque apparaîtra toujours au-dessousdu contenu de son calque parent. Bienque cela soit logique, ce n'est souventpas ce que vous voulez artistiquement,je trouve donc que la meilleure ap-proche pour utiliser des sous-calquesest de simplement garder le calqueparent vide d'objets et de construireun sous-calque supplémentaire au-des-sous des autres pour y placer le fond.

Le plus grand avantage des sous-calques est qu'ils sont un moyen de

cacher rapidement plusieurs partiesd'une image en même temps. Pournotre bonhomme de neige des arti-cles précédents, vous pourriez faci-lement construire un calque parentpour y placer le bonhomme de neigedans son ensemble, avec plusieurs sous-calques pour chaque partie de soncorps. Ce qui vous permet de mas-quer ou verrouiller certaines parties enutilisant les icônes à côté de chaquesous-calque, ou de cacher ou verrouil-ler rapidement le personnage entier àl'aide des icônes du calque parent.

Vous vous souvenez que l'articleprécédent a suggéré de regrouper lesdifférentes parties du bonhomme deneige pour créer un objet unique quevous pouvez facilement déplacer.Alors, qu'est-ce qui est mieux, lesgroupes ou les calques ? Comme c'estsouvent le cas, la réponse est « çadépend ». Pour quelque chose commele bonhomme de neige j'aurais tendance

à utiliser des groupes : la possibilitéde déplacer le personnage entier estgénéralement plus utile que la capa-cité de le cacher facilement. Pour lefond de l'image – la neige, le ciel etles étoiles – j'utiliserais sans doute uncalque : il est peu probable que vousdéplaciez souvent le fond, mais vouspouvez avoir envie de le cacher lors-que vous travaillez sur le bonhommede neige, ou de le verrouiller pour em-pêcher une modification accidentelle

une fois que vous en êtes satisfait.

Regardons un exemple concret (voirci-dessous, col. 2 et 3). C'est une bandedessinée que j'ai réalisée en 2010, avecla boîte de dialogue Calques corres-pondante. Vous pouvez télécharger lefichier source Inkscape à partir del'URL à la fin de l'article.

En partant du calque d'en haut,nous avons d'abord un calque « Fra-me » (cadre) qui est verrouillé. Il s'agitd'une bordure noire épaisse qui setrouve dans le calque le plus hautdans la plupart de mes bandes des-sinées et masque les extrémités deslignes qui dépassent à l'extérieur del'image principale, ce qui me permetde ne pas devoir être très atten-tionné lorsque je dessine des objetsprès du bord de la case. Vient ensuitele calque de texte, qui contient à lafois la légende de cette bande des-

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sinée et la case dans laquelle elle setrouve. Ce calque est également ver-rouillé pour empêcher que je le dé-place accidentellement lorsque je mo-difie d'autres parties de la bande des-sinée.

En dessous se trouve le calque decontenu. Dans beaucoup de mes BD,

il sert comme un calque normal auto-nome, contenant tous les person-nages principaux et leurs accessoires.Dans ce cas, je voulais pouvoir mas-quer différentes parties du dessin pen-dant que je travaillais dessus, de sorteque le calque de contenu est juste unsupport pour divers sous-calques. À

l'intérieur de chacun de ces sous-calques, les objets sont groupés, lecalque « Towers » contient ainsi troisgroupes, un pour chaque calque. Celam'a permis de déplacer chaque tourindividuellement, tout en me donnantla possibilité de les cacher toutes d'unseul coup.

Le calque de fond (« Background »)contient tout le reste de ce qui estvisible dans la BD, en particulier lesmurs de l'arène et l'horizon vallonné.Le calque « Border », verrouillé à nou-veau, contient une bordure communeà toutes mes BD qui contient desinformations de licence, l'URL de monsite web et une ombre portée.

Ces deux derniers calques sont par-ticulièrement intéressants car ils con-tiennent tous les deux des objets trèsflous. Les flous sont mis en œuvre entant que filtres SVG, qui seront traitésdans un prochain article, mais, à cestade, il est utile de savoir que lesfiltres peuvent être mathématique-ment intensifs et peuvent ralentir con-sidérablement la vitesse de rafraîchis-sement d'Inkscape. Une des meilleuresfaçons d'éviter ce ralentissement estde cacher le calque qui contient lesobjets filtrés. Inkscape n'a pas à lesdessiner, il ne fait donc pas les opé-rations mathématiques requises, et ilpeut afficher votre image beaucoupplus rapidement.

Lorsque vous dessinez une imagecomplexe, vous aurez éventuellementbesoin de déplacer des objets entreles calques. Vous ne pouvez pas lefaire depuis la boîte de dialogue descalques ; il faut passer par le menuCalque ou un raccourci clavier. Sélec-tionnez les objets que vous voulezdéplacer et utilisez Calque > Déplacerla sélection au calque supérieur (MAJ+ PagePrécédente) ou Calque > Dépla-cer la sélection au calque inférieur(MAJ + PageSuivante).

Une autre option que vous verrezdans le menu Calque est Dupliquer lecalque actuel. Cela ne duplique pas quele calque lui-même, mais aussi tous lesobjets à l'intérieur de ce calque, ycompris les sous-calques et leurcontenu. Les objets dupliqués appa-raissant directement par-dessus lesoriginaux, il n'est pas toujours évidentque les copies ont été créées, alorsfaites attention lorsque vous utilisezcette option. Vous pouvez égalementdupliquer des calques directementdans la boîte de dialogue des calquesen utilisant le menu contextuel sur lenom du calque. Le menu contextuelpropose aussi une option « Renom-mer le calque… », mais il est géné-ralement plus facile de cliquer sur lenom d'un calque sélectionné, ce qui letransforme en un champ modifiable.

Étrangement, il manque dans lemenu contextuel l'option pour sup-

primer un calque. Elle est disponiblevia le menu Calque > Supprimer lecalque actuel ou par le bouton « - »rouge dans la boîte de dialogue.Attention, cela supprime le calque ettout ce qu'il contient, y compris lessous-calques, sans aucune confirma-tion supplémentaire. Si vous suppri-mez par inadvertance un calque, toutn'est pas perdu, puisque Édition >Annuler (CTRL-Z) le restaurera.

Terminons notre tour de la boîtede dialogue des calques avec les com-mandes du bas. Le curseur Opacitéfonctionne de la même manière quecelui de la boîte de dialogue Rem-plissage et contour, mais s'applique àtous les objets du calque sélectionné.C'est encore une autre des nom-breuses façons que propose Inkscapepour rendre les objets invisibles.

Le pop-up Mode de fondu définitla façon dont le calque sélectionnéest dessiné par rapport aux calquesinférieurs. Tout comme le curseurFlou dans le dialogue Remplissage etcontour, c'est en fait un raccourcipour ajouter un filtre. Les modes defondu proposés sont Normal, Produit,Superposition, Obscurcir et Éclaircir -mais il n'y a pas souvent de raisond'utiliser autre chose que Normal. Jeconnais un artiste qui met toutes lesombres dans ses images dans uncalque unique qui est réglé à Produitet j'ai aussi utilisé le mode Produit

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pour fabriquer une image 3D ana-glyphe de la navette spatiale. Danscette image, j'ai utilisé la navettespatiale anaglyphe pour démontrerles différences entre les modes defondu, mais l'effet réel produit dépendfortement des couleurs utilisées audépart.

Il reste un aspect de la gestion descalques à mentionner : le menu pop-up dans la barre d'état. Il vous permetde basculer rapidement entre lescalques et de masquer, afficher, ver-rouiller ou déverrouiller le calque ac-tuel à l'aide des boutons situés àgauche de la fenêtre pop-up.

L'article précédent a présenté cettepop-up dans le cadre de la gestiondes groupes. C'est un effet secon-daire du fait que les calques ne sontque des groupes avec un peu de mé-tadonnées supplémentaires. Dans cecas, le nom du bouton sera en fait lenuméro interne du groupe et vouspouvez utiliser le menu pour quitterun groupe en passant à un groupeparent, ou directement à un calquecomplètement différent. Cela peutêtre particulièrement utile si vousêtes dans une collection de groupestrès profondément imbriquée car celafournit un moyen de revenir plusieurs

calques en arrière en une seule étape.

Méfiez-vous, toutefois, car l'utilisa-tion des boutons pour masquer ouverrouiller lorsque vous avez un groupesélectionné peut être dangereuse,entraînant des groupes cachés quevous ne pouvez pas facilement afficher

ou de groupes verrouillés que vous nepouvez pas déverrouiller facilement.Pour cette raison, j'ai tendance àutiliser les fonctions Masquer et Ver-rouiller seulement dans la boîte dedialogue des calques, ou tout aumoins à revérifier que je ne suis pas àl'intérieur d'un groupe avant de lesutiliser à partir de la barre d'état.

LIENS

Les BD utilisées dans ce tutoriel,ainsi que les fichiers sources Inkscape,peuvent être téléchargées à partir de :

http://www.peppertop.com/fc/

Mark travaille sous Linux depuis 1994et utilise Inkscape pour créer deuxbandes dessinées sur le web : 'The Greys'et 'Monsters, Inked' que vous trouverezsur : http://www.peppertop.com/.

TUTORIEL - INKSCAPE P. 9

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spécial inkscape volume deux 11

Le précédent opus incluait unebande dessinée fabriquée dans

Inkscape en utilisant des chemins, desellipses et des rectangles avec desremplissages unis et dégradés – tousles éléments qui ont été abordésdans cette série jusqu'à présent. Maiselle contenait également un autre typed'objet qui est un élément essentielde nombreuses images : du texte.

Ce n'est pas difficile de créer desobjets texte dans Inkscape, mais celapeut avoir quelques inconvénientsqui peuvent facilement dérouter lesdébutants. Certains d'entre eux sontcommuns à tous les programmes gra-phiques vectoriels, mais le premier quevous risquez de rencontrer est propreà Inkscape et implique une brève leçond'histoire…

Le format de fichier natif d'Ink-scape est le SVG, un format ouvertspécifié par le World Wide Web Con-sortium (W3C). En utilisant un formatouvert, Inkscape crée des fichiers quipeuvent être affichés et modifiés, aumoins dans une certaine mesure,dans un large éventail d'applications.C'est un énorme avantage pour l'utilisa-teur, dont les fichiers ne sont pas ver-

rouillés pour être utilisés seulementdans Inkscape, mais présente l'incon-vénient que les développeurs d'Inkscapeont peu de contrôle direct sur ce quientre ou pas dans le cahier des charges.

La première version de la spéci-fication SVG est sortie en 2001, suiviepar la version 1.1 en 2003. Après cela,plusieurs années ont été consacrées àtravailler sur la version 1.2, qui devaitinclure de nombreux ajouts et amé-liorations – y compris des ajouts desupport de texte qui irait à la lignepour remplir son contenant. Les déve-loppeurs d'Inkscape ont passé pasmal de temps pour mettre en œuvrece format de « texte évoluant », s'atten-dant vraiment à ce qu'il sorte offi-ciellement dans la nouvelle norme SVG.

Ensuite, SVG 1.2 a périclité et dis-paru. Ce n'est jamais devenu unenorme et à ce jour – 8 ans plus tard ! –SVG 1.1 est toujours la dernière versionofficielle de la spécification SVG. Cequi a laissé à Inkscape le seul choix decréer des objets qui ne sont compa-tibles qu'avec une spécification avortée,mais comme cette fonctionnalité étaitsortie dans une version du logiciel,cela rompait la compatibilité avec les

fichiers des utilisateurs si le code étaitsimplement supprimé. Les dévelop-peurs d'Inkscape ont pris la décisionpragmatique de laisser la fonction detexte encadré en place, même si sonutilisation crée des fichiers que d'au-tres applications ne pourront pas biencomprendre.

En raison de ce problème histo-rique, Inkscape peut créer un textesous deux formes différentes : de typeSVG 1.1, qui ne se répartit pas de lui-même dans son conteneur (auquel jeferai référence comme texte SVG), etde type SVG 1.2 qui se répartit (texteencadré), mais qui n'est pas conformeà la spécification SVG. Le problème sepose parce qu'il est beaucoup trop fa-cile de créer accidentellement un texteencadré, surtout si vous avez déjàutilisé d'autres applications graphiques.

Passons à la pratique etcréons réellement un texte.Sélectionnez d'abord l'outil de

texte en cliquant sur son icône dans lapalette d'outils, ou en appuyant sur« T » ou F8.

Maintenant, cliquez simplementdans la fenêtre de dessin et com-

mencez à taper. Si vous ne voyez rien,vérifiez via la barre d'état que vosparamètres d'opacité et de couleursont logiques. Félicitations, vous ve-nez de créer du texte SVG. Si vousrevenez à l'outil de sélection en uti-lisant la palette d'outils ou la toucheF1, vous pouvez déplacer, redimen-sionner, incliner et faire pivoter votreobjet texte de la même façon quetout autre élément SVG. Puisque cetype d'objet texte est conforme àSVG 1.1, il peut être affiché ou éditépar diverses autres applications. Com-me vous pouvez le voir sur cetteimage, même l'inclinaison et la rota-tion de l'objet texte dans Inkscape (ci-dessous) n'empêche pas l'affichagedans Firefox (en bas) :

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spécial inkscape volume deux 12

TUTORIEL - INKSCAPE P. 10D'autres applications graphiques

nécessitent que vous délimitiez un rec-tangle sur le canevas pour contenirvotre texte. Ceci est particulièrementfréquent dans les programmes dePAO comme Scribus, où presque toutest défini en dessinant un cadre com-me conteneur. Vous pouvez égale-ment le faire dans Inkscape – il suffitde sélectionner l'outil Texte puis decliquer et faire glisser un rectanglesur le canevas avant de taper. Vousvenez de créer un objet texte en-cadré. Avec l'outil Texte toujours actifet l'objet texte encadré sélectionné,vous devriez voir une petite poignéecarrée en bas à gauche du cadre dutexte. En déplaçant cette poignée, vouspouvez modifier la taille et la formede votre cadre, et le texte sera modifiéautomatiquement. L'image suivantemontre le même objet texte encadrédupliqué plusieurs fois dans Inkscape.Les tailles des cadres des copies ont étémodifiées et vous pouvez facilementvoir que le texte a bougé, et, dans lecas du cadre en bas à droite, il a ététronqué automatiquement :

Si nous chargeons ce fichier SVGdans Firefox, le résultat est une pageblanche. Firefox ignore complètementles textes encadrés, et il se passe lamême chose dans presque toutes lesautres applications. Rappelez-vous, ladifférence entre un texte SVG et untexte encadré est aussi simple quejuste cliquer ou cliquer-glisser. Si voussouhaitez utiliser vos fichiers SVGdans d'autres applications, vous de-vriez presque toujours simplementcliquer pour créer vos objets texte. Sivous avez un doute, sélectionnez votreobjet texte et vérifiez la barre d'état,qui décrit l'objet comme « texte » ou« texte encadré ».

Malgré le ton des quelques para-graphes précédents, il y a parfois desraisons valables pour lesquelles vousvoulez utiliser un texte encadré. Sivous ne souhaitez pas utiliser vos fi-chiers Inkscape dans une autre appli-cation, la présence d'un code SVG nonstandard ne vous gênera pas. Mêmesi vous souhaitez utiliser vos fichiersSVG ailleurs, il peut parfois être plusfacile de créer un texte encadré pen-dant la phase de dessin, puis le con-vertir en texte SVG en utilisant le menuTexte > Convertir en texte juste avantd'enregistrer la version finale de votrefichier. Le chargement du fichier dansFirefox donne exactement le résultatattendu :

Le véritable avantage du texteencadré dans Inkscape est qu'il peutse répartir dans des formes autresque de simples rectangles. D'abord,vous aurez besoin d'une forme àremplir avec le texte : cela peut êtrel'une des primitives Inkscape simplescomme des rectangles, ellipses etétoiles, ou bien un élément cheminqui vous permet de créer des formescomplexes à l'aide de toutes les opé-rations booléennes et des outils d'édi-tion de nœuds qui ont été décritesdans les articles précédents. Cepen-

dant, cela doit être un objet unique,pas un groupe. Vous aurez égalementbesoin d'un peu de texte, mais peuimporte que vous utilisiez du texteSVG ou du texte encadré à ce stade.Sélectionnez à la fois la forme et letexte, puis utilisez le menu Texte >Mettre suivant un chemin pour que lamagie opère. Notez que la barred'état décrit maintenant votre objettexte comme « Texte le long d'unchemin », et que vous pouvez modi-fier votre forme autant que vous vou-lez, avec le texte qui se modifie pours'adapter :

Comme avec un texte encadrénormal, ce ne sera pas compris pard'autres applications SVG. Vous pou-vez toujours utiliser Texte > Convertiren texte, mais avec des chemins trèscomplexes, vous pouvez constaterque le texte se déplace pas mal du-rant la conversion. Néanmoins, pourdes étiquettes et des bulles de BD, la

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spécial inkscape volume deux 13

TUTORIEL - INKSCAPE P. 10

possibilité de modifier vos formes deconteneurs et d'avoir le texte qui suitpeut être un véritable gain de temps.Maintenant que vous savez commentcréer des objets de texte de basedans leurs différentes formes, il esttemps de contrôler un peu plus lestyle de vos mots. Le plus souvent,vous aurez envie de choisir une policeappropriée, régler sa taille et peut-être changer la justification. Toutesces options sont disponibles dans labarre des contrôles d'outils et, mêmesi elles peuvent être modifiées à toutmoment, il est souvent plus simple deles régler avant de cliquer (ou cliquer-glisser) pour placer le curseur devotre texte pour éviter que le focussoit mal placé lorsque vous com-mencez à taper.

Le menu déroulant à gauche de labarre d'outils vous permet de sélec-tionner une police. Inkscape peut être

un peu pointilleux sur ses polices,donc il se peut que certaines policessur votre système ne soient pas dis-ponibles, en particulier celles qui n'ontpas été créées par un atelier profes-sionnel. Il y a aussi un petit problèmeoccasionnel qui peut survenir lorsquevous ouvrez ce menu : Inkscape montreune version abrégée de celui-ci, avecseulement quelques polices réperto-riées. Si cela arrive, il suffit de cliqueren dehors du menu pour le fermer,puis de le rouvrir. Enfin, vous pouvezconstater que certaines polices refusenttout simplement de rester sélection-nées quand on les choisit dans cemenu. J'ai souvent ce problème avec« Arial Black », qu'Inkscape remplaceimmédiatement avec une version engras de « Arial ». Dans ce cas, vouspouvez utiliser la boîte de dialogue« Texte et police » dans le menu Textepour sélectionner la police récal-citrante, qui sera utilisée lorsque vouscliquez sur le bouton Appliquer.

La liste déroulante des tailles vouspermet de choisir parmi quelquestailles prédéfinies, toutes en unités«  SVG pixels ». Vous pouvez égale-ment taper directement dans cettecase pour spécifier une taille diffé-rente, mais il n'y a aucun moyen d'uti-

liser d'autres unités. Les deux bou-tons suivants permettent de basculerentre les versions en gras ou enitalique de la police sélectionnée – ouune version gras-italique si les deuxsont actifs.

Enfin, il y a quatre boutons pour leréglage de la justification du texte.Les justifications à gauche, centré et àdroite peuvent être utilisées pourn'importe quel texte, mais la justifi-cation complète (où le programmetente d'aligner à la fois le début et lafin de chaque ligne) est disponibleuniquement pour un texte encadré.Vous pouvez convertir un texteencadré pleinement justifié en texteSVG – qui fait un travail étonnammentbon en maintenant la justification, maisqui fait des ravages avec l'édition ulté-rieure si vous avez besoin de changerpar la suite le contenu.

Après avoir créé vos objets textedans Inkscape, vous pouvez vouloirtransférer le fichier SVG sur une autremachine, ou le mettre en ligne. Dansce cas, il y a une bonne chance que vousrencontriez un problème de policesmanquantes. Le texte dans les fichiersSVG est stocké comme une chaîne decaractères, accompagnée de certainesinformations de style qui contiennent

le nom de la police. Si une policeportant le même nom n'est pas pré-sente sur l'ordinateur de destination,le logiciel utilisé pour afficher le fichierla remplacera par une autre, souventavec des effets dramatiques sur l'ap-parence de votre image. L'image ci-dessous montre quelques panneauxd'une de mes bandes dessinées, d'abordcomme ils devraient apparaître enutilisant des polices commerciales debandes dessinées, puis comment ilapparaît sur un ordinateur Ubuntu oùces polices ne sont pas installées.

Il existe quatre solutions à ce pro-blème :

• Veillez à ce que les polices néces-saires soient présentes également surla machine de destination. Cela peutne pas être possible si ce n'est pasvotre ordinateur, ou si la licence de lapolice l'interdit.

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spécial inkscape volume deux 14

• N'utilisez pas le format SVG pourtransférer ces fichiers vers d'autressystèmes. Pour mes bandes dessinées,j'exporte toujours une version PNG dufichier pour être sûr que mes lecteursverront un affichage au pixel près del'image. L'exportation vers d'autresformats sera l'objet de la partie 12 decette série.

• Utilisez uniquement des policescouramment disponibles. Ce n'est pasune solution parfaite, mais peut êtreviable dans certaines circonstances.Mes BD « Greys », pour lesquels lesfichiers SVG sont disponibles au télé-chargement, utilisent la police omni-présente « Arial » pour cette raison.Même avec cette précaution, ils s'af-fichent souvent mal dans un naviga-teur Web et, bien que cette approcherende plus facile l'ouverture des fi-chiers dans Inkscape, je produis quandmême des versions PNG pour les lec-teurs occasionnels.

• Convertissez votre texte en che-mins avant d'enregistrer le fichier.

Cette dernière solution est aussisimple que de sélectionner le texte,puis le menu Chemin > Objet en che-min. Dans Inkscape 0.48, votre textesera remplacé par des chemins par-faitement ressemblants, un pour cha-que lettre, et regroupés. Les versionsantérieures produisaient simplementun chemin composite unique conte-

nant toutes les lettres. Une fois con-verti en chemins, le texte est simple-ment une collection de formes dansvotre fichier SVG et ne nécessite plusque les polices soient installées.

Cela peut sembler une solutionidéale, mais il y a un inconvénient :votre « texte » n'est plus un objet texteet ne peut donc plus être modifié enutilisant l'outil texte dans Inkscape. Sivous décidez d'utiliser cette approche,je vous recommande d'effectuer laconversion en chemins le plus tardpossible. Vous devriez également faireune copie de l'objet texte avant de leconvertir, au cas où vous auriez besoinde l'éditer à nouveau à une date ulté-rieure. L'objet texte devrait ensuiteêtre mis sur un calque masqué, ouderrière un autre objet, ou encore rendutransparent, ou caché de quelque autremanière pour qu'il n'interfère pasavec le rendu du fichier sur la machinede destination.

Mark travaille sous Linux depuis 1994et utilise Inkscape pour créer deuxbandes dessinées sur le web : 'The Greys'et 'Monsters, Inked' que vous trouverezsur : http://www.peppertop.com/.

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TTUUTTOORRIIEELLÉcrit par Mark Crutch

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Dans cet épisode, nous allons conti-nuer notre enquête sur les outils

de texte d'Inkscape. Précédemment,vous avez appris à créer un texte SVG(conforme à la spécification SVG 1.1,et pris en charge dans de nombreusesautres applications), et quelques fa-çons de créer un texte encadré (noncompatible avec les spécifications SVGofficielles, donc pratiquement limité àl'utilisation dans Inkscape). Quel quesoit le type de texte que vous utilisez,lorsque l'outil Texte est sélectionné,vous voyez la même barre de con-trôle de l'outil. La dernière fois, nousavons regardé la moitié gauche decette barre d'outils, où vous pouvezsélectionner une police, la taille, lestyle et la justification.

Nous avons utilisé ces commandespour choisir les paramètres d'un blocentier de texte d'un coup, mais Ink-scape permet également d'appliquerla plupart d'entre eux à des mots oudes caractères individuels à l'intérieurd'un objet texte. L'utilisation évidenteen est de faire ressortir certains motsen gras, en italique, ou les deux à la fois,mais vous pouvez également changerla police, la taille et la couleur de partiesde votre texte, en cas de besoin.

Pour commencer, vous devez avoirun texte à modifier. Si vous êtes enpanne d'idées quant à ce qu'il faut taper,pourquoi ne pas essayer l'extensionLorem Ipsum, qui va générer des para-graphes du texte latin habituel utilisétraditionnellement par les typographespour remplir l'espace. Il suffit de sélec-tionner le menu Extensions > Texte >Lorem Ipsum, de choisir des valeurspour les trois champs, puis de cliquersur Appliquer. Un objet de texte encadréest créé sur un nouveau calque, avecune taille fixée à la taille de la page.Vous pouvez changer la taille de lazone en double-cliquant sur le texte,puis en déplaçant la petite poignéeen forme de diamant en bas à droite,ou vous pouvez simplement le fairecontinuer dans un nouvel objet en uti-lisant le menu Texte > Mettre suivantun chemin que nous avons vu la der-nière fois.

Avec l'outil Texte sélectionné, cli-quez dans le texte encadré à l'endroitoù vous souhaitez placer le curseurd'édition (à partir de maintenant, jevais utiliser le terme « curseur d'édition »pour le différencier du curseur de la

souris ou des flèches du clavier). Au-trement, si l'outil de sélection est actif,il vous suffit de double-cliquer dans letexte encadré pour positionner le cur-seur d'édition et passer à l'outil detexte d'un seul coup.

Une fois le curseur d'édition cli-gnotant joyeusement au milieu devotre texte, vous devriez pouvoir ledéplacer à l'aide des touches fléchées,tout comme dans un traitement detexte. Les touches Début et Fin fontrespectivement sauter le curseur d'édi-tion au début ou à la fin de la lignecourante et, si on maintient enfoncéela touche Maj en effectuant l'un deces mouvements, on sélectionne la

section appropriée du texte. La sourissert aussi : cliquez pour placer le curseurd'édition, ou cliquez et faites glisser poursélectionner une section contiguë dutexte. Double-cliquez pour sélectionnerun mot, triple-cliquez pour sélectionnerune ligne entière.

Si une partie du texte est sélec-tionnée, vous pouvez jouer avec lestyle. Commencez par régler le remplis-sage à une couleur différente ou peut-être par ajouter un contour. Vouspouvez régler la largeur et le raccordavec le dialogue Remplissage et con-tour, mais l'ajout de marqueurs n'auraaucun effet. D'autres parties de laboîte de dialogue modifient le textede différentes manières : vous pouvezdéfinir un niveau alpha sur le rem-plissage ou le contour pour lui donnerune certaine transparence, mais leparamètre d'opacité n'a aucun effet.Si vous essayez d'utiliser le flou, lesdégradés ou des motifs, vous verrezque l'ensemble de l'objet texte estmodifié, et pas simplement la sectionsélectionnée. Régler un style de poin-tillés sur le contour modifiera éga-lement l'ensemble de l'objet texte,mais vous ne le verrez pas sur lesmots qui n'ont pas de contour.

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spécial inkscape volume deux 16

TUTORIEL - INKSCAPE P. 11Dans la barre de contrôle de texte,

vous pouvez modifier la police de lasélection, modifier sa taille, ou utiliserles boutons gras et italique. Les bou-tons de justification fonctionnent seu-lement pour l'objet texte dans sonensemble, pas pour des sélections.Cela ne signifie cependant pas que, sivous voulez aligner un paragraphe àgauche et le suivant à droite, vousaurez à les diviser en objets de texteséparés. Néanmoins, en jouant avecles polices, les remplissages, les con-tours, etc., vous pouvez facilementcréer des mises en pages de textesvraiment horribles.

Maintenant que vous avez compriscomment positionner le curseur d'éditionet sélectionner des parties du texte, ilest temps d'aller voir les icônes et les

commandes moins fréquemment uti-lisées qui figurent sur le reste de labarre.

Le premier que vous reconnaîtrezpeut-être est Exposant et Indice. Bienque vous puissiez les appliquer à l'en-semble d'un objet texte, ils fonction-nent mieux sur une sélection de quel-ques caractères à la fois. Ils ont poureffet de réduire la taille de la policepour la sélection et de changer le ré-glage de la ligne de base de textevers le haut ou vers le bas. La taillepeut être modifiée par la suite enutilisant la barre d'outils, mais ajusterla position n'est pas aussi simple, sibien que, même si ces boutons sontutiles pour de simples exposants etindices tels que les formules chimiques,ils ne sont pas très utiles si vous vou-lez positionner finement votre texte.

Le positionnement fin est précisé-ment ce que les six contrôles suivantspermettent. Les trois premiers fonc-tionnent à la fois sur du texte SVG etdu texte encadré, tandis que les troisderniers sont désactivés pour les objetstexte encadré. Les premiers traitentde l'espacement général de votre texte,tandis que les derniers permettent uncontrôleprécisdecaractères individuels.

La première de ces commandes d'es-

pacement affecte l'espacement entreles lignes d'un paragraphe de texte.La valeur indiquée est multipliée parla taille de la police pour produire l'espa-cement final. Vous pouvez la réduirejusqu'à 0 et, dans ce cas, toutes leslignes se chevaucheront, mais les valeursnégatives sont interdites ; vous ne pou-vez donc pas l'utiliser comme un moyend'écrire vos paragraphes de bas enhaut. Typiquement, elle vaut 1,25 pourles paragraphes normaux, mais vouspouvez l'adapter pour un affichageplus large ou plus serré. Cette imagemontre trois paragraphes de notretexte Lorem Ipsum, fixés à 0,75, 1,25et 2,0 respectivement.

Les deux commandes suivantessont utilisées pour définir l'espacementstandard entre les lettres, ainsi que

l'espacement entre les mots. Lesinfobulles affirment que ces deuxvaleurs sont en pixels, mais, dans monexpérience, en tapant une valeur di-

rectement – même si votre documentest configuré pour utiliser les pixelscomme unité par défaut – la valeurest convertie en quelque chose dedifférent. En pratique, ce n'est pas ungros problème, car il est rare d'avoirbesoin de valeurs spécifiques dans ceschamps. En général, vous réglez plushaut ou plus bas pour rendre votretexte un peu plus ou un peu moinsserré. Ces champs vous permettentd'entrer des valeurs négatives, si vousavez vraiment envie que votre texteaille vers l'arrière !

La commande suivante permet derégler le crénage horizontal sur dutexte SVG. Le crénage est le termeutilisé pour décrire l'espacement entredeux caractères individuels. En ajustant

le crénage, vous pouvez vous arran-ger pour que les caractères soientmieux accolés, donnant une appa-rence plus agréable au texte, avecmoins d'espaces vides qui peuventformer des « rivières » de blanc sur unepage. Pour utiliser ce champ, il suffit

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spécial inkscape volume deux 17

TUTORIEL - INKSCAPE P. 11de placer le curseur d'édition entreles deux lettres que vous souhaitez,puis d'entrer une valeur pour réglerl'écartement. Les valeurs négatives sontcouramment utilisés, pour que ledeuxième caractère entre dans l'es-pace à l'intérieur de la forme dupremier, mais vous pouvez égalementutiliser une valeur positive pour forcerdeux caractères à être plus espacés.Cette image montre l'effet sur quel-ques caractères sans crénage, puisavec un crénage négatif.

Après le contrôle du crénage hor-izontal, il y a un champ similaire pourrégler la position verticale de vos carac-tères. Il suffit de placer le curseur d'édi-tion et alors il déplacera le texte de ce

point à la fin de la ligne vers le hautou vers le bas. Sinon, vous pouvez sélec-tionner des caractères ou des motsspécifiques pour limiter ses effets –bien que, si votre sélection s'étend surplus d'une ligne, le comportement puisseêtre un peu inattendu. Les valeurs néga-tives dans ce champ déplaceront votretexte vers le haut, les nombres positifsle déplaceront vers le bas. Combinéavec la modification de la taille de lapolice, cela peut vous donner un con-

trôle plus fin que celui obtenu à l'aidedes boutons exposant et indice.

Le dernier de ce groupe de contrôlesvous permet de faire pivoter des ca-ractères individuels, la valeur étant endegrés. Les nombres positifs tournentdans le sens horaire, les nombres néga-tifs dans le sens antihoraire. Placer lecurseur d'édition ne va faire tournerque le caractère suivant. La sélectiond'un peu de texte va faire tourner lescaractères individuels de la sélection,et non l'ensemble de la sélection enun seul bloc. Il n'est pas possible desélectionner le centre de rotation,mais en utilisant le crénage horizontalet les contrôles de décalage verticalvous pouvez compenser cela si vousen avez besoin.

En pratique, le crénage horizontal,le décalage vertical et les contrôlesde rotation de caractères sont souventplus précis en utilisant les raccourcisclavier. Maintenez ALT tout en uti-lisant les touches fléchées ajuste lecrénage et le décalage vertical, alorsque ALT-] et ALT-[ peuvent être utiliséspour la rotation de caractères. Le menuTexte > Retirer les crénages manuels vasupprimer tout le crénage horizontal,le décalage vertical et les rotations decaractères dans tout l'objet texte, maisne supprimera pas les modificationsapportées par les contrôles sur l'espace-

mentdeslignes,deslettresoudesmots.

Les dernières touches sur la barred'outils vous permettent de basculerentre la création d'un texte horizontalet celle d'un texte vertical. Dans cedernier cas, les caractères individuelssont dans le bon sens, mais les motssont tracés verticalement vers le basde la page – par opposition à une simplerotation de l'objet texte, auquel casles caractères sont tournés aussi.

Il y a un sujet tabou qui ne peut pasêtre passé sous silence lorsqu'on parlede texte et de fichiers SVG : les policesSVG. La spécification SVG comprend unformat de police où les glyphes indi-viduels sont définis en utilisant desobjets SVG standards. En théorie, celadevrait permettre de créer des policescontenant des couleurs et des anima-tions, qui puissent être modifiées dyna-miquement en utilisant du code Java-script standard dans un navigateur Web– tout en présentant du contenu de textecompréhensible par les moteurs de re-cherche. Bien qu'Inkscape contienneune interface dédiée à la création depolices SVG, via le menu Texte > Éditeurde police SVG, il y a quelques raisonspour lesquelles ce n'est probablementpas la peine de l'utiliser. La première estque les développeurs de Firefox ontexpressément rejeté l'idée de prendreen charge les polices SVG, en raison

de leur manque de certaines fonction-nalités de mise en page et de l'interna-tionalisation qui sont disponibles dansd'autres formats de polices. Leurs pré-occupations sont certainement vala-bles pour un format de police à butgénéral, mais je pense que quelques-uns des avantages que les policesSVG peuvent offrir lorsqu'elles sontutilisées dans une image SVG, et quenul autre format ne rend possible,sont ainsi absents.

Une plus grande raison de ne pasutiliser les polices SVG, ironiquement,est Inkscape lui-même. Bien qu'il dis-pose d'une interface pour aider à lescréer, il n'a pas de mécanisme pourles utiliser une fois qu'elles ont étécréées. L'éditeur de police, par consé-quent, n'est utile que si vous créezdes polices SVG comme étape inter-médiaire vers la création d'une policeTrueType ou Post-script en utilisantune application comme FontForge.

Mark travaille sous Linux depuis 1994et utilise Inkscape pour créer deuxbandes dessinées sur le web : 'The Greys'et 'Monsters, Inked' que vous trouverezsur : http://www.peppertop.com/.

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spécial inkscape volume deux 18

TTUUTTOORRIIEELLÉcrit par Mark Crutch

IInnkkssccaappee -- PPaarrttiiee 1122

Créer des images, schémas et des-sins dans Inkscape est bien joli,

mais parfois vous êtes susceptible d'enavoir besoin dans un format autre queles variations du format SVG d'Inkscape.Inkscape possède de nombreux formatsd'import-export, les choix exacts dépen-dant également de diverses applicationsexternes. Dans cet article, je vais pré-senter les formats les plus courants etles plus utiles, généralement proposéscomme formats de fichier de la com-mande Fichier > Enregistrer sous… Com-mençons par un type de fichier très ré-pandu parmi les utilisateurs d'Inkscape :SVG.

Peut-être n'auriez-vous pas pensé àSVG comme format d'exportation, puis-que c'est le type de fichier par défautd'Inkscape. Pourtant, Inkscape propose enfait six variations de SVG dans la fe-nêtre Enregistrer sous…, chacun faisantdifférents compromis entre la taille defichier et le contenu. Le premier, appelésimplement « SVG Inkscape », est leformat standard d'Inkscape ; c'est celuique vous devriez sans doute utiliserpour stocker les copies maître de vosdessins Inkscape. Il conserve toutes lesdonnées Inkscape spécifiques, ce qui estidéal pour une utilisation en tant queformat maître, mais implique que lataille du fichier est importante et qu'il

contient beaucoup d'informations quela plupart des autres applications necomprendront pas.

Si la taille du fichier est votre pré-occupation principale, mais que vousvoulez toujours conserver les donnéesInkscape spécifiques, alors vous devriezutiliser « SVG Inkscape compressé ».Celui-ci a une extension svgz et, tout enétant le même qu'un fichier SVG Ink-scape normal, utilise l'algorithme de com-pression Gzip. Cela peut généralementréduire la taille du fichier de cinquantepour cent ou plus. Les fichiers com-pressés sont plus sujets à la perte dedonnées si le fichier est corrompu et,parfois, ne s'afficheront pas dans lesapplications qui sont par ailleurs capablesd'afficher les fichiers SVG. Certainsnavigateurs Web ne sauront pas lesafficher lorsqu'ils sont chargés en tantque fichiers locaux, alors que cela fonc-tionnera à partir d'un serveur Web.

La plupart des autres applications necomprendront pas les données Inkscapespécifiques dans un fichier SVG, aussivous pouvez également enregistrerune version qui ne les contient pas. C'estl'option « SVG simple », et son homo-logue Gzippé, « SVG simple compressé ».Ceux-ci vous permettront d'économiserquelques octets et produiront une ver-

sion plus pure du SVG qui peut êtreplus facile à réutiliser si vous devez parla suite modifier le fichier à la main, ousi vous voulez l'utiliser sur un site commeWikipedia, où les fichiers SVG simplessont préférés aux versions spécifiques àl'application. Bien que cela puisse semblerêtre un format idéal pour servir sur leWeb, il supprime les éléments <script>,ce qui limite son intérêt pour certainscontenus Web.

Si vous voulez vraiment supprimer tousles octets redondants dans vos fichiers,l'option « SVG optimisé » (ci-dessous àdroite) est celle qui convient. Elle utiliseun script Python appelé « Scour », éga-lement disponible en tant qu'applicationautonome. Il présente une boîte de dia-logue pour vous permettre d'affiner lesoptimisations qu'il exécutera et sonexécution peut prendre un certain tempssi le fichier est complexe.

Pour tirer le meilleur parti de Scour, ilfaut une certaine connaissance de lastructure des fichiers SVG. Il n'y a pasde version compressée du format « SVGoptimisé » disponible à partir de la boîtede dialogue Enregistrer sous… d'Ink-scape, mais vous pouvez manuellementGzipper le fichier SVG pour obtenir lemême effet.

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spécial inkscape volume deux 19

TUTORIEL - INKSCAPE P. 12Le dernier format SVG est « SVG

Inkscape compressé avec média ». Ilcrée en fait un fichier zip (pas Gzip) quicontient un fichier SVG Inkscape, ainsique des copies de tous les médias liés.Les médias liés sont généralement desimages bitmap qui ont été ajoutées àun dessin, mais pas incorporées. L'ajoutd'une image bitmap est un sujet quenous aborderons plus tard dans cettesérie. Ce format est utile pour trans-férer un dessin Inkscape, et tous sesmédias liés, vers une autre machine,mais, et c'est ironique, il ne peut pasêtre ouvert par un exemplaire d'Ink-scape sur la machine de réception. Aulieu de cela, le fichier zip doit d'abordêtre décompressé et le fichier SVG incluspourra être ouvert ensuite.

À titre de comparaison entre lestailles de ces variantes SVG, j'ai sauvéune copie du dessin du bonhomme deneige de la neuvième partie de cettesérie dans chaque format. J'ai aussi faitde même pour une de mes plus lon-gues bandes dessinées. Le « SVG opti-misé compressé » a été compressé ma-nuellement à l'aide de « gzip -9 nomdefi-chier.svg » pour donner la meilleurecompression, puis l'extension modifiéede « svg.gz » à « svgz ». Enfin, j'ai aussiexporté les fichiers en format PNG pourmontrer la différence (ci-après) en tailleentre le bitmap et des graphiques vec-toriels.

Comme vous pouvez le voir, les dif-

férences deviennent plus importanteslorsque la complexité et la taille del'image augmentent ; nous parlons, cepen-dant, d'économies qui sont relativementpetites par ces temps de disques dursde plusieurs téraoctets. Enregistrer sousformat simple, optimisé ou compresséne vaut généralement la peine que sivous avez une raison ou une exigenceparticulière – comme le désir d'éditerles fichiers à la main ou de les utilisersur un site comme Wikipedia. Si vousavez beaucoup d'espace sur votre ser-veur Web, ce n'est même pas la peinede compresser vos fichiers pour uneutilisation en ligne : assurez-vous plutôtque votre serveur Web est configurépour gzipper les données à la volée.Dans mon cas, j'utilise le format Ink-scape compressé pour les fichiers quipeuvent être téléchargés à partir demon site – avec plus de 200 bandesdessinées disponibles au télécharge-ment, cela aide à limiter les coûts destockage – mais j'utilise le format noncompressé Inkscape pour le stockagedes fichiers en local.

Après SVG, le format d'exportation

le plus courant est probablement PNG.C'est un format bitmap qui peut être lupar presque tous les navigateurs Webet les programmes graphiques. C'est leseul format bitmap standard verslequel Inkscape peut exporter et, ainsi,si vous voulez convertir votre image enformat JPEG, TIFF, Windows BMP outout autre type de bitmap, votrepremière étape sera de créer uneimage PNG puis de la convertir avecune autre application.

Une erreur très courante – et com-préhensible – commise par les nouveauxutilisateurs d'Inkscape est d'utiliserl'option « Cairo PNG » à partir du menuFichier > Enregistrer sous… Malheureu-sement, ce n'est presque jamais le bonmoyen de créer des fichiers PNG, car ilne supporte pas la transparence ou les

filtres. Au lieu de cela, vous devezutiliser le menu Fichier > Exporter enbitmap…, qui ouvrira la boîte de dia-logue d'exportation PNG.

Les quatre boutons situés en haut dela boîte de dialogue sont des rac-courcis pratiques pour choisir quellepartie de l'image vous souhaitez expor-ter : toute la page, un rectangle assezgrand pour contenir l'ensemble du des-sin – qui pourrait être plus grand ouplus petit que la page, un rectanglesuffisamment grand pour entourer tousles objets que vous avez actuellementsélectionnés ou un rectangle sur me-sure dont la taille est fixée par lescoordonnées x0, x1, y0 et y1. Vouspouvez également spécifier un rectanglepersonnalisé à l'aide de x0, y0, Largeuret Hauteur, auquel cas les valeurs x1 ety1 seront mis à jour automatiquement.

Habituellement, tout ce qui est visibleà l'écran et qui se trouve dans lerectangle spécifié est exporté. Si vousvoulez que seul l'objet ou le groupesélectionné soit exporté, sans aucunélément d'arrière-plan, vous pouvez co-cher la case « Cacher tout sauf la

Format Snowman Comic

Inkscape SVG 172KB 849KB

Plain SVG 154KB 769KB

Optimised SVG 133KB 504KB

Compressed Inkscape SVG 93KB 274KB

Compressed plain SVG 90KB 261KB

Compressed Optimised SVG 87KB 209KB

PNG exported at 90dpi 211KB 1400KB

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spécial inkscape volume deux 20

TUTORIEL - INKSCAPE P.12

sélection » au bas de la boîte de dia-logue. Si vous avez plus d'un objet oud'un groupe sélectionné, vous pouvezutiliser la case « Exporter les objetssélectionnés en un lot » pour enregis-trer chacun d'eux dans un fichier séparé.

La partie « Dimensions du bitmap »de la boîte de dialogue vous permet dedéfinir la largeur et la hauteur du fi-chier PNG qui sera créé. Sinon, vouspouvez régler les « points par pouce »ou « ppp », ce qui changera aussi leschamps largeur et hauteur. Augmenterle ppp va produire un fichier qui estplus grand, avec plus de pixels, et ré-duire le ppp créera un fichier plus petitavec moins de pixels. 90 ppp est géné-ralement bon pour les graphiques Web,mais vous voudrez peut-être utiliser300 ppp pour un fichier qui va êtreimprimé. Si vous voulez le faire impri-mer deux fois plus grand, utilisez plutôt600 ppp, ou 150 ppp pour la moitié dela taille. La règle ici est la même quecelle d'un appareil photo numérique :plus de pixels équivaut à plus de dé-tails, mais un fichier de taille plusgrande.

La dernière partie de ce dialogue, larubrique « Nom de fichier », est un peutrompeuse. Vous pouvez taper un che-min et le nom, mais quel que soit lenom que vous utilisez, Inkscape va tou-jours produire un fichier PNG. Alter-nativement, vous pouvez cliquer sur lebouton « Parcourir… » pour faire appa-

raître un sélecteur de fichier. Le hicavec ceci est que le sélecteur de fichiercomporte un bouton « Enregistrer » quin'enregistre pas vraiment le fichier. Aulieu de cela, il met simplement le che-min et le nom du fichier sélectionnédans le champ « Nom de fichier », maisl'image n'est pas réellement créée surle disque jusqu'à ce que vous cliquiezsur le bouton « Exporter ». L'exporta-tion est généralement assez rapide,mais cela peut prendre un certain tempspour les grandes valeurs de ppp ou sil'image contient des filtres complexes.

Pour en revenir à l'option « Enre-gistrer sous… » du menu fichier, lesoptions « Portable Document Format »,« Postscript » et « Postscript encapsulé »sont autant de variations d'un mêmethème. Elles sont très utiles lors de lacréation des fichiers pour un impri-meur, car, là, ils s'attendent souvent àrecevoir ces formats « normes de l'indus-trie ». Ils présentent tous un dialoguetrès similaire dans lequel on peut défi-nir quelques options.

Les options les plus importantessont « Convertir les textes en chemins »et « Rastériser les effets de filtre ». Lapremière vous permet de convertir auto-matiquement vos objets texte en che-mins au sein du fichier exporté, ce quiévite les problèmes causés par l'utili-sation des polices sur votre machinequi ne sont pas présentes sur lamachine cible. Aucun de ces formats ne

prend en charge les effets de filtre – ycompris le simple flou – offerts parSVG, donc si vous choisissez de ne pas« rastériser » ceux-ci, les objets corres-pondants seront simplement omis dufichier. Rastériser veut dire créer uneversion bitmap du contenu filtré ; ainsi,un peu comme pour la boîte de dia-logue Exporter en bitmap, il y a un

paramètre pour le ppp. Une fois deplus, une grande valeur ici va produireplus de détails dans le fichier de sortie.Si vous créez un fichier PDF pour affi-chage sur un écran d'ordinateur, 90 ppppeuvent suffire, mais si vous voulez uneimpression de haute qualité, ou vousattendez à ce que vos lecteurs effec-tuent un zoom avant, vous devriez sansdoute augmenter cette valeur.

Une autre façon de créer un fichierPDF pour un imprimeur est d'importervotre fichier SVG dans Scribus et del'utiliser pour générer le fichier PDF.Malheureusement, Scribus ne supportepas toutes les fonctionnalités SVGd'Inkscape, et cette approche peut ne

pas fonctionner pour les dessins pluscomplexes. Mon expérience m'a montréque c'est souvent plus facile d'exportersimplement un fichier PNG haute réso-lution et laisser l'imprimeur se dé-brouiller pour obtenir un format adaptéà ses systèmes. L'inconvénient de cetteapproche, à part le fait de devoir créerun fichier de taille importante, c'est quevos vecteurs sont rastérisés prématu-rément et donc que vous n'obtiendrezsans doute pas la sortie la plus lissepossible. Pour les petits éléments, cepeut être sans importance, mais sivotre objectif est de créer des affichesou des panneaux publicitaires, cela peutfaire toute la différence. Les fichiersPNG d'Inkscape sont tous au formatRGB et certains imprimeurs particuliè-rement difficiles peuvent se plaindrequ'ils veulent des fichiers CMYK. Mêmes'ils acceptent de travailler avec lesfichiers PNG, assurez-vous d'obtenir unepremière épreuve afin de vérifier queles couleurs sont celles que vous atten-dez.

Il existe une variété d'autres formatsd'exportation disponibles via le menuEnregistrer sous…, correspondant àdivers besoins. Chacun a ses propreslimites sur la façon de représenter avecsuccès les fonctionnalités SVG d'Inkscape.Pour plus de détails au sujet de cesnombreux formats, lisez la section Ex-portation de fichiers de l'excellentmanuel d'Inkscape écrit par TavmjongBah (lien à la fin de l'article). Compte

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spécial inkscape volume deux 21

tenu du public cible du magazine FullCircle, cependant, il y a encore un for-mat dont nous devons discuter : « GIMPXCF avec conservation des calques ».

Ce format d'exportation n'est dispo-nible que si GIMP est présent dans lechemin système. Pour la plupart dessystèmes Linux, cela se fera automa-tiquement si vous installez l'applicationà l'aide de votre gestionnaire de pa-quets, ou si Gimp est installé dans lecadre de l'installation par défaut. Lors-qu'il est disponible, ce choix présenteraun dialogue avec quelques options pourl'exportation.

Les options « Enregistrer les guides »et « Enregistrer la grille » incluront lesguides Inkscape, et la première grillerectangulaire, en tant que leurs homo-logues dans GIMP. Nous n'avons pasencore parlé de guides et de grillesdans cette série, mais si vous les avezdéjà vus par vous-même, ces optionspourraient être utiles. En pratique, lesguides peuvent être utiles, mais la grilleapparaît beaucoup plus dense dansGIMP que dans le fichier Inkscape ori-ginal et peut même être si dense qu'elleobscurcit complètement l'image ! L'op-tion « Enregistrer le fond » est aussiproblématique car elle applique la cou-leur de fond du document (définie dans

Fichier > Propriétés du document… dansInkscape) à chaque couche sans excep-tion, plutôt que de créer une seulecouche de fond. En pratique, donc, jevous suggère de laisser au moins lesdeux dernières options non cochéessauf si vous avez une raison particulièrede faire autrement.

Le chargement du fichier XCF résul-tant dans GIMP va produire exactementce que vous attendez : une représen-tation bitmap de votre fichier Inkscapeavec chacun des calques Inkscape pré-sents dans un calque GIMP correspon-dant… ou presque. Malheureusement,tous les sous-calques sont automati-quement affichés dans le calque pa-rent, plutôt que de rester comme descalques distincts dans GIMP. Si vousvoulez garder vos sous-calques séparés,vous devez les transformer en calquesde niveau supérieur avant d'exporter lefichier. Les images créées par cetteoption d'exportation sont fixées à 90ppp et, si vous voulez une image detaille différente, vous devrez d'abordredimensionner les objets dans Inkscape.

Une alternative pour créer un fichierXCF d'Inkscape est de charger un fichierSVG directement dans GIMP. Cela neconservera pas les calques, mais apla-tira l'image sur un seul calque. Cer-taines fonctionnalités SVG plus avancées,ou des ajouts spécifiques à Inkscape,peuvent ne pas s'afficher correctement.Charger un fichier SVG dans GIMP,

toutefois, vous permet de régler lataille du bitmap rendu.

L'option « Importer les chemins » vacréer un chemin GIMP pour chaqueobjet du fichier SVG. Cela peut êtreutile si vous souhaitez convertir un ouplusieurs chemins en une sélection afinde limiter la portée de vos modi-fications GIMP. En règle générale, ilvaut mieux cocher cette case – vouspouvez simplement ignorer les cheminssi vous n'en avez pas besoin, mais lesavoir à disposition permet de rendrecertaines tâches d'édition beaucoupplus faciles. L'option « Fusionner leschemins importés » est moins utile. Ellecrée un chemin pour chaque objet dufichier SVG, puis les fusionne tous dansun seul chemin. Étant donné que vouspouvez combiner plusieurs chemins enune seule sélection au sein de GIMP, leslaisser séparés vous permet toujoursde créer un chemin unique si vous enavez besoin.

LIENS :

Scour : https://launchpad.net/scour

« Exporting files » (Exportation defichiers) dans le manuel d'Inkscape :http://tavmjong.free.fr/INKSCAPE/MANUAL/html/File-Export.html

TUTORIEL - INKSCAPE P. 12

Mark travaille sous Linux depuis 1994et utilise Inkscape pour créer deuxbandes dessinées sur le web : 'The Greys'et 'Monsters, Inked' que vous trouverezsur : http://www.peppertop.com/.

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spécial inkscape volume deux 22

TTUUTTOORRIIEELLÉcrit parMark Crutch

IInnkkssccaappee -- PPaarrttiiee 1133

Une chose que vous avez proba-blement remarquée concernant

Inkscape, tout au long de cette série,est qu'il fonctionne avec une pile d'ob-jets placés les uns au-dessus des autres,le « z-order ». Vous pouvez introduireune structure globale en mettant desobjets en groupes et couches, mais iln'est tout simplement pas possible decréer un élément qui passe à la foissur et sous un autre objet.

Parce que nous sommes surtoutintéressés à la création d'un résultatartistique, la solution est tout simple-ment de mettre l'objet en haut, puisde retirer la partie qui serait cachéederrière notre deuxième objet. Unmoyen d'enlever la partie cachée estd'éditer les chemins qui composentnotre objet problème, peut-être enutilisant des opérations booléennespour découper des sections. Mais quefaire si l'objet est complexe, commeun groupe de nombreux éléments indi-viduels qui sont à couper chacun demanière indépendante ? Une meilleureoption, dans ce cas, serait de dire àInkscape qu'il ne devrait dessiner quecertaines zones, et laisser les autrestransparentes pour que l'objet de fondse voie à travers. Cela se fait en créant

un chemin et en l'appliquant commeun « chemin de découpe ». Toute partiede l'objet à l'intérieur du chemin seravisible, tandis que les parties qui sonten dehors de ce chemin ne seront pastracées du tout.

À titre d'exemple, nous allons res-susciter le bonhomme de neige d'unpeu plus tôt dans cette série et luidonner une écharpe. Nous pourrionsfaire cela simplement en dessinant lapartie avant de l'écharpe sur le bon-homme de neige, mais, dans ce casartificiel, notre foulard a déjà unesection arrière que nous devons cou-per sur l'image finale.

Malgré son nom, un chemin de dé-coupe n'a pas besoin d'être un che-min. Il peut être n'importe quelle forme

fermée – un rectangle, un ovale, uneétoile ou un polygone. Il peut égale-ment s'agir d'un chemin complexe quicontient plusieurs sous-chemins (nousen dirons plus plus tard). Quelle quesoit la forme que vous utilisez, cepen-dant, il doit être un objet uniqueplutôt qu'un groupe ou une sélectionde plusieurs éléments.

Définir un chemin de découpe estsimple : il suffit de dessiner le tracé ouune forme que vous voulez, en vousassurant qu'il se trouve plus hautdans l'ordre-z de l'objet ou du groupeque vous voulez couper. Maintenant,sélectionnez à la fois le chemin de dé-coupe et l'objet que vous souhaitezcouper et utilisez l'option Définir une

découpe (Set Clip) dans le menu con-textuel du clic droit. Le passage par lemenu Objet > Découpe > Définir a lemême effet. Ici, j'ai créé un ovale surle dessus de l'écharpe. Je dessine habi-tuellement mes chemins de décou-page avec un trait vert clair et sansremplissage, de sorte qu'ils soientfaciles à repérer sur l'article que jesuis en train de découper. Ni la couleurni l'épaisseur du trait n'ont d'impor-tance, uniquement la forme du che-min qui est utilisée pour définir ladécoupe.

Malheureusement, le résultat decette découpe est le contraire del'effet que nous recherchons. Au lieud'enlever le dos de l'écharpe, il nenous reste rien que ce dos !

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spécial inkscape volume deux 23

TUTORIEL - INKSCAPE P. 13

Rappelez-vous, découper laisse tou-jours le contenu à l'intérieur du che-min de découpe visible et cache toutce qui est à l'extérieur. Il n'y a aucunmoyen d'inverser ce comportementpour cacher le contenu du chemin,donc, à la place, vous devez contour-ner le problème en créant un cheminplus complexe qui fait le travail pourvous. Il s'agit d'une occasion idéaled'utiliser les opérations booléennesqui ont été présentées dans la partie7 de cette série. Dans ce cas, il voussuffit de dessiner un rectangle quisoit assez large pour englober l'ensem-ble de l'écharpe puis, en vous assurantque l'ovale est sur le dessus, utilisezChemin > Différence pour « soustraire »l'ovale du rectangle.

À première vue, cela peut semblerêtre simplement un rectangle avec unovale par-dessus, mais, en pratique,

c'est maintenant un chemin unique etcomplexe. « Complexe » signifie sim-plement qu'il est constitué de sous-chemins séparés. Le rectangle est unsous-chemin et l'ovale est un secondsous-chemin, mais l'objet entier esttoujours considéré comme un cheminunique et peut donc être utilisé pourla découpe. Encore une fois, seule lazone à l'intérieur du chemin restera,mais dans ce cas « l'intérieur » se com-pose de l'espace entre l'ovale et lerectangle ; « l'extérieur » est tout cequi se trouve au-delà du rectangle ouà l'intérieur de l'ovale. Essayez d'utiliserun remplissage si la différence entrel'intérieur et l'extérieur n'est pas claire.Une découpe avec ce chemin com-plexe nous amène beaucoup plus prèsdu résultat souhaité.

Rappelez-vous, il s'agit d'un effetpurement visuel. L'écharpe originalereste la même, c'est juste que certainesparties ne sont pas dessinées. Vous

pouvez annuler l'effet à tout momenten sélectionnant un objet découpépuis en choisissant Retirer la découpeà partir du menu contextuel, ou Objet> Découpe > Retirer de la barre dumenu principal. L'objet retrouvera alorsson aspect normal et le chemin de dé-coupage deviendra à nouveau visible.

Si l'on ajoute l'écharpe au bonhommede neige, vous pouvez voir que noussommes proches de l'effet que nousrecherchons, mais qu'il y a encore desparties de l'écharpe qui sont dessinéesdevant la tête du personnage.

Le problème est que le chemin de

découpe que nous avons utilisé étaitjuste une approximation et doit êtremodifié pour mieux correspondre à lapartie que l'on veut cacher. Dans lesversions antérieures d'Inkscape, la seulefaçon de le faire était de libérer le che-min de découpe, ajuster le chemin,

puis de redécouper. Même avec la der-nière version, cela reste la seule optionsi votre chemin de découpe est en faitun rectangle, une étoile, un ovale ouautre objet primitif. Heureusement,notre opération booléenne a trans-formé notre combinaison d'un ovaleet un rectangle en un chemin à partentière, qui, depuis la version 0.48d'Inkscape, peut être modifié sansquitter le mode découpe.

Pour passer en mode édition, vousdevez sélectionner l'objet découpé(comme d'habitude, garder un œil surla barre d'état où un objet découpésera décrit comme tel), puis basculervers l'outil nœud en utilisant l'icônesur la palette d'outils ou en appuyantsur « n » ou F2. Vous devriez maintenantvoir votre chemin de découpe s'affi-cher comme un seul chemin de pixelsverts, indépendamment de la couleurou l'épaisseur du chemin initial. Lacouleur verte dans ce mode est la raisonpour laquelle je choisis au départ vertvif lors de l'élaboration de mon che-min, car elle contribue à renforcer lelien mental entre les chemins verts etle découpage. Si vous ne voyez pas cetracé vert, assurez-vous que le bouton« Afficher les chemins de découpe desobjets sélectionnés » (dans la palettede contrôle des outils) est actif.

À partir de là, vous pouvez sim-plement modifier le chemin en utili-

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spécial inkscape volume deux 24

TUTORIEL - INKSCAPE P. 13sant les outils de nœuds qui ont étédécrits dans la partie 6. Vous trou-verez peut-être plus facile de réduirel'opacité de votre objet découpé pourpouvoir voir comment votre cheminde découpage s'applique sur les objetsderrière. Les modifications apportéesau tracé de découpe seront appli-quées en direct et vous pouvez doncvoir le résultat que vous élaborez. Unefois que vous avez terminé les modi-fications, redéfinissez l'opacité de votreobjet à 100 % au besoin, et utilisez l'outilde sélection pour cacher le chemin dedécoupe vert et voir vos résultats. Rap-pelez-vous que la barre d'espace peutêtre utilisée comme un raccourci com-mode pour passer à l'outil de sélec-tion, puis de nouveau à l'outil nœud,pendant l'édition, si vous trouvez queles nœuds bloquent la vue.

En passant un peu de temps sur lacorrection des nœuds, vous devriez

être en mesure d'ajuster la découpepour qu'elle suive la tête du bon-homme de neige et fasse que l'écharpesemble disparaître derrière elle.

Parfois, vous serez en mesure devous en tirer avec un simple rectangleou un ovale comme chemin de dé-coupe, mais le plus souvent il vautmieux appuyer sur Ctrl-Maj-C (ou uti-liser le menu Chemin > Objet en che-min) avant de définir la découpe, sim-plement pour pouvoir modifier le chemind'accès sans avoir à retirer puis à ré-tablir le mode de découpe.

Parce que la découpe se traduittoujours par un bord dur, elle peutêtre utilisée pour créer des effets quiseraient autrement très difficiles à pro-duire. Partout où vous devez arrêterle débordement d'un effet de flou, lemode découpe peut fournir une solu-tion. Pensez à quelque chose commeun demi-cercle qui ne devrait être flouque sur le bord incurvéet proposer une coupenette sur le bord droit.Sans une découpe ceserait une image trèsdifficile à créer.

La possibilité de découper desparties d'un objet flou peut conduireà des effets particulièrementintéressants lorsqu'elle est utiliséeavec du texte. Pour chacun de cesexemples, j'ai créé deux copies d'unobjet texte. L'une d'elles est floue,tandis que l'autre a été convertie en

un chemin et utilisée pour découperla version floue. Différentsarrangements de che-min de découpe,flou, texte, couleur de fond et choix decouleur peuvent pro-duire une variétéde résultats.

La découpe peut aussi être uti-lisée pour contourner la sélection limi-tée de types de dégradé. Suivant lestandard SVG, Inkscape ne supporteque les dégradés linéaires et radiaux,mais d'autres types peuvent souventêtre émulés en se servant avec pru-dence d'objets flous et de chemins dedécoupe. Dans cet exemple (voir co-lonne précédente), quelques segmentsflous et un che-min de découpede forme annu-laire (« do-nut-shaped»)sesubs-titue assez bienà un dégradé co-nique dans ledessin d'un CD.

Bien que la découpe ait de nom-breux usages et soit une techniqueavec laquelle il vaille bien la peine dese familiariser, parfois vous aurez be-soin d'un peu plus de subtilité que lesbords durs qu'elle crée. La prochainefois, nous verrons le masquage, unetechnique connexe qui vous permetd'estomper les objets de façon pro-gressive, plutôt que de les arrêter netau bord d'un chemin.

Mark travaille sous Linux depuis 1994et utilise Inkscape pour créer deuxbandes dessinées sur le web : 'The Greys'et 'Monsters, Inked' que vous trouverezsur : http://www.peppertop.com/.

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TTUUTTOORRIIEELLÉcrit par Mark Crutch

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La transparence – ou son contraire,l'opacité – est un concept si fonda-

mental dans Inkscape qu'il a été l'undes premiers sujets abordés dans cettesérie. Dans la troisième partie, la boîted'incrément de l'opacité sur la barred'état, qui vous donne la possibilitéde définir un niveau de transparenceunique pour un objet entier, ou mêmeun groupe d'objets, vous a été pré-sentée.

Si vous voulez qu'un seul objet aitune opacité variable – telle que com-plètement transparent à une extré-mité, et opaque à l'autre – vous pouvezutiliser un dégradé pour le remplis-sage et le contour. Mais en est-il demême pour un groupe d'objets ? Vouspouvez définir des gradients appropriéssur chaque élément dans le groupe sépa-rément pour obtenir l'effet désiré, mais,si votre groupe contient beaucoupd'objets, alors l'approche devient pé-nible très rapidement.

La solution à ce problème est : lemasquage. Il s'agit d'une techniquequi utilise une image en niveaux degris comme un moyen de spécifierl'opacité d'un autre objet ou groupe.Toutes les parties blanches de l'image

rendent la même partie de l'objet mas-qué opaque. Les sections noires ren-dent les parties masquées transpa-rentes. Et les gris entre les deuxdonnent différents niveaux d'opacité.

Regardons un exemple. Dans cetteimage (ci-dessous), j'ai placé un cerclerouge solide sur un fond vert. Le vertest là principalement pour bien mon-trer l'effet. Un rectangle avec un dé-gradé blanc-noir-blanc est posé sur lecercle. L'utilisation de ce rectanglecomme masque pour le cercle donnele résultat d'un cercle coupé qui passed'opaque à transparent, puis redevientopaque.

Remarquez que tout ce qui se situeen dehors du masque est découpé.

De fait, le masquage pourrait mêmeêtre utilisé comme alternative aux che-mins de découpe qui ont été pré-sentés dans la partie précédente dece tutoriel. Dessinez votre masqueentièrement en blanc – ou en blanc eten noir – et toutes les parties del'objet masqué qui se trouvent à l'exté-rieur du masque, ou qui sont de cou-leur noire, seront découpées. Habi-tuellement, je recommande d'utiliserun chemin de découpe de préférenceà un masque si vous voulez simple-ment un bord dur découpé, mais,comme nous le verrons plus tard danscet article, il est parfois plus faciled'utiliser un masque.

Vous vous rappelez sans doute quele remplissage et le contour d'un chemin

de découpe ne contribuent pas à l'ef-fet final sur l'objet tronqué. Avec lesmasques, CEPENDANT, le contraire estvrai, la couleur de chaque pixel indi-viduel est pris en compte dans lecalcul de son effet sur l'objet masquéet les remplissages et les contoursont donc une signification.

Ai-je dit pixel ? Dans un formatvectoriel ? Dans la pratique, rares sontles cas où un fichier SVG est effec-tivement utilisé comme un formatpurement vectoriel. Si vous souhaitezafficher un fichier SVG sur un écrand'ordinateur, ou l'imprimer sur uneimprimante à jet d'encre ou laser, ilest converti à terme en pixels. Lemasquage a lieu pendant cette étapede sortie finale ; ainsi, bien que lemasque puisse être constitué d'objetsvectoriels, et que l'objet masqué soitvectoriel aussi, le résultat final n'estvraiment généré qu'au moment oùces vecteurs sont convertis en pixelsindividuels pour l'affichage ou l'im-pression.

Avec l'utilisation d'un rectangle àcontour épais et uniquement des pixelsnoirs ou blancs, il est facile de voir ladifférence entre un chemin de dé-

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TUTORIEL - INKSCAPE P. 14

coupe et l'utilisation d'un masquepour simuler la découpe. Dans la pre-mière paire d'images ci-dessous, j'aiutilisé le rectangle comme un cheminde découpe et vous pouvez voir quele résultat est aligné sur le milieu ducontour. Les deuxième et troisièmepaires d'images montrent le rectangleutilisé comme un masque, avec unique-ment la conservation des parties blan-ches, alors que les parties noires res-tantes deviennent transparentes. C'estparticulièrement évident dans la der-nière paire que le contour a un effet.

Il devrait maintenant être clair quele découpage et le masquage sont desopérations similaires ; il n'est donc pas

vraiment surprenant qu'Inkscape lespropose avec la même interface utilisa-teur. Tout comme avec la découpe,l'objet de masquage doit être au-dessus de l'objet à masquer, en termede z-index. Vous sélectionnez ensuiteles deux éléments et choisissez Définirun masque dans le menu contextuel,ou Objet > Masque > Définir dans lemenu principal. La libération d'un objetmasqué est aussi simple que de lesélectionner (il sera décrit comme « mas-qué » dans la barre d'état), puis dechoisir Retirer le masque dans le menucontextuel, ou Objet > Masque >Retirer dans le menu principal. Toutcomme avec les chemins de découpe,il est possible d'éditer des masquesen utilisant l'outil de nœud sans leslibérer au préalable, mais, en général,il y a peu d'avantages à le faire, étantdonné que vous pouvez modifier uni-quement la forme du contour du che-min, pas sa couleur.

Comme vous l'avez vu, utiliser ungradient de niveaux de gris comme unmasque vous donne un certain con-trôle sur l'opacité de l'objet masqué.Vous vous rappelez également sansdoute qu'Inkscape propose une sélec-tion de modèles noirs et blancs dansson dialogue Remplissage et contour,plus quelques motifs de remplissageen bitmap niveaux de gris. Vous auriezpu les trouver plutôt restrictifs, mais

leur nature monochrome les rend par-faits pour une utilisation en tant quemasques. Le motif en damier est un

bon exemple d'une situation où il estplus facile d'utiliser un masque qu'unchemin de découpe. Ce même effetpeut être obtenu en découpant avecun chemin complexe, mais cela ne vautprobablement pas l'effort supplé-mentaire. En regardant le damier deprès, vous remarquerez que le rem-plissage n'est pas constitué de carrésnoirs et blancs, mais plutôt de carrésblancs et transparents. L'utilisation deblanc et de transparent peut parfoisfaciliter la perception des parties d'unobjet que vous masquez : les zonesblanches restent visibles et les zonestransparentes seront découpées. Une

zone blanche translucide aura le mêmeeffet qu'une nuance de gris. Il peutsembler contre-intuitif de couvrir lesparties de l'objet que vous souhaitezconserver et d'exposer les parties quiseront cachées, mais c'est la façondont le masquage a été défini dans laspécification SVG et c'est donc commecela dans Inkscape.

Parce que les chemins de découpesont définis par une limite et unconcept de ce qui est à l'intérieur et àl'extérieur de cette limite, il est pos-sible d'utiliser un seul chemin ou objetpour définir une forme de décou-page. Les masques, d'autre part, nes'intéressent qu'à la couleur des pixels,de sorte que le nombre d'objets mas-qués (un seul ou tout un tas d'objets àl'intérieur d'un groupe) n'a pas vraimentd'importance. Cela vous permet decréer des arrangements complexesde couleurs et de motifs qui seraientimpossibles à reproduire en utilisantun seul chemin.

Cet exemple utilise un groupecomposé d'un petit nombre d'objetsaléatoires en tant que masque. Vouspouvez voir que le dégradé radialrépété du rectangle, composé d'unetransition du blanc au transparent,donne un motif similaire dans le cerclerouge masqué. Mais en ajoutantd'autres éléments en noir et blanc au

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TUTORIEL - INKSCAPE P. 14groupe de masques, vous pouvez « pas-ser outre » le motif avec des zonesexplicites de transparence et d'opacité.Une chose à remarquer est l'endroitoù la ligne noire traverse la blanche :parce que la ligne noire est sur ledessus, les pixels à cette position sontnoirs, de sorte que cette partie-là del'objet masqué est transparente. Peuimporte ce qui se passe au sein dugroupe, ce qui compte c'est la couleurdes pixels finaux. Ceci n'est sansdoute pas un chef-d'œuvre de l'artabstrait, mais il aurait été beaucoupplus difficile de le faire sans l'aide demasques.

Bien que vous puissiez utiliser desmasques pour créer des arrangementscomplexes de découpage et de trans-parence, leur utilisation la plus couranteconsiste probablement à tout simple-ment adoucir les bords d'un groupe

pour qu'il s'estompe petit à petit.Dans ce cas, tout ce dont vous avezbesoin pour votre masque est uneellipse blanche fortement floutée, com-me le montre cette carte de vœux onne peut plus hors saison.

Tout au long de cet article, j'aiparlé des masques comme étant desimages en niveaux de gris. Ce n'estpas tout à fait vrai – un masque peutêtre n'importe quelle combinaison decouleurs que vous souhaitez. Cepen-dant, n'importe quelle couleur autreque blanc, noir ou gris sera convertieen image à niveaux de gris avant sonutilisation comme masque. Cela peutrendre difficile la prédiction de l'effetexact d'une couleur sur l'opacité quien résulte ; ainsi, dans presque tousles cas, je recommande d'utiliser desniveaux de gris purs lors de l'élabo-ration de vos masques.

Mark travaille sous Linux depuis 1994et utilise Inkscape pour créer deuxbandes dessinées sur le web : 'The Greys'et 'Monsters, Inked' que vous trouverezsur : http://www.peppertop.com/.