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LA LETTRE CNCE Conseil nantais pour la citoyenneté des étrangers Février 2013 l numéro 9 Sommaire Pages 2 - 3 - 4 - 5 Éclairage L’accès à l’emploi des étrangers FACE et IMS-Entreprendre pour la Cité, pour la diversité en entreprise Des parcours professionnels sinueux Pages 6 - 7 En chantier Programme de printemps à Cosmopolis Label Diversité : un outil de lutte contre les discriminations Juin 2012, l’assemblée plénière annuelle du CNCE Journée d’échanges sur le vieillissement des migrants Une 20 e édition de Tissé Métisse lumineuse et dense Le CNCE se projette en Nantes 2030 Pages 8 - 10 Regards croisés sur les citoyennetés Eurocities, le réseau des grandes villes européennes Le CNCE contribue aux travaux d’Eurocities Deux associations en regards : L’association franco-portugaise de Nantes et l’association des Marocains de Loire-Atlantique Page 11 De quel droit ? L’échange du permis de conduire Page 12 Histoire de parcours Rencontre avec Huaying Zhou Édito Ce 9 e numéro de la Lettre a choisi d’apporter un éclairage sur la question de l’accès à l’emploi, enjeu d’intégration primordial pour les migrants. Les freins demeurent multiples, comme en témoignent les parcours de trois migrants. En 2013, le CNCE continuera à travailler sur les chantiers déjà engagés. Suite aux préconisations du CNCE sur l’accueil des migrants et l’accès à l’information, la Ville a présenté le projet retenu le 21 novembre 2012. Le souhait est d’engager la réalisation en 2013 d’un bouquet d’offres pour l’accueil des étrangers à Nantes. Ainsi se prépare un guide d’accueil, outil pratique qui devra faciliter le quotidien des Nantais étrangers francophones ou non. Cette Lettre revient sur un autre chantier important pour le CNCE, le vieillissement des migrants, avec le retour sur la rencontre du 16 octobre 2012, une journée originale de partage qui a réuni presque 200 citoyens, bénévoles et professionnels. En juillet 2012, la Ville de Nantes obtenait le label Diversité. C’est une reconnaissance de son action en faveur de l’égalité de traitement, mais surtout un moteur pour approfondir cette action. Bonne lecture, et rendez-vous en juin pour le 10 e numéro de la Lettre du CNCE ! Conseil nantais pour la citoyenneté des étrangers (CNCE) Le CNCE a pour objectif de favoriser l’expression des étrangers non issus de l’Union européenne à la vie de la cité, de coproduire une politique d’accueil et d’intégration et de non discrimination en direction des populations d’origine étrangère et de faciliter l’accès de tous aux politiques publiques. CNCE : 02 40 41 65 14 [email protected]

Février 2013 l numéro 9 - Nantes · Si les freins dans l’accès à l’emploi des étrangers sont bien connus, les leviers existent aussi. Le CNCE, la Ville de Nantes et Nantes

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LA LETTRECNCE Conseil nantais

pour la citoyenneté des étrangers

Février 2013 l numéro 9

SommairePages 2 - 3 - 4 - 5

Éclairage L’accès à l’emploi des étrangers

FACE et IMS-Entreprendre pour la Cité, pour la diversité en entreprise

Des parcours professionnels sinueux

Pages 6 - 7

En chantier Programme de printemps à Cosmopolis

Label Diversité : un outil de lutte contre les discriminations

Juin 2012, l’assemblée plénière annuelle du CNCE

Journée d’échanges sur le vieillissement des migrants

Une 20e édition de Tissé Métisse lumineuse et dense

Le CNCE se projette en Nantes 2030

Pages 8 - 10

Regards croisés sur les citoyennetés Eurocities, le réseau des grandes villes européennes

Le CNCE contribue aux travaux d’Eurocities

Deux associations en regards : L’association franco-portugaise de Nantes et l’association des Marocains de Loire-Atlantique

Page 11

De quel droit ? L’échange du permis de conduire

Page 12

Histoire de parcours Rencontre avec Huaying Zhou

Édito

Ce 9e numéro de la Lettre a choisi d’apporter un éclairage sur la question de l’accès à l’emploi, enjeu d’intégration primordial pour les migrants. Les freins demeurent multiples, comme en témoignent les parcours de trois migrants.

En 2013, le CNCE continuera à travailler sur les chantiers déjà engagés. Suite aux préconisations du CNCE sur l’accueil des migrants et l’accès à l’information, la Ville a présenté le projet retenu le 21 novembre 2012. Le souhait est d’engager la réalisation en 2013 d’un bouquet d’offres pour l’accueil des étrangers à Nantes. Ainsi se prépare un guide d’accueil, outil pratique qui devra faciliter le quotidien des Nantais étrangers francophones ou non.

Cette Lettre revient sur un autre chantier important pour le CNCE, le vieillissement des migrants, avec le retour sur la rencontre du 16 octobre 2012, une journée originale de partage qui a réuni presque 200 citoyens, bénévoles et professionnels.

En juillet 2012, la Ville de Nantes obtenait le label Diversité. C’est une reconnaissance de son action en faveur de l’égalité de traitement, mais surtout un moteur pour approfondir cette action.

Bonne lecture, et rendez-vous en juin pour le 10e numéro de la Lettre du CNCE !

Conseil nantais pour la citoyenneté des étrangers (CNCE)Le CNCE a pour objectif de favoriser l’expression des étrangers non issus de l’Union européenne à la vie de la cité, de coproduire une politique d’accueil et d’intégration et de non discrimination en direction des populations d’origine étrangère et de faciliter l’accès de tous aux politiques publiques.

CNCE : 02 40 41 65 [email protected]

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EClAIRAgEl’ACCèS à l’EmPlOI DES ÉTRANgERSSi les freins dans l’accès à l’emploi des étrangers sont bien connus, les leviers existent aussi. Le CNCE, la Ville de Nantes et Nantes Métropole ont déjà engagé des actions pour sensibiliser et former les acteurs à ces questions.

La lettre du CNCE n° 9Dialogue citoyen - 2013 02

Des référents « discriminations » ont été formés à la Maison de l’emploi

pour favoriser l’égalité de traitement dans l’accompagnement à l’emploi.

En France, plus de 17 % des étrangers sont sans emploi contre 8,9 % des Français. Cet écart s’explique en partie par le niveau de qualification. En moyenne, les étrangers sont moins diplômés que les Français. De plus, le repérage des compétences des migrants est problématique et un grand nombre de diplômes ou d’expériences ne sont pas reconnus. La multiplicité des acteurs selon les champs professionnels, les démarches à effectuer, la barrière de la langue… sont autant de freins à cette validation.

Mais cet écart s’explique également par les discriminations que subissent les étrangers dans l’accès à l’emploi. Le milieu professionnel est celui qui fait l’objet du plus grand nombre de plaintes pour discrimination, notamment sur le motif des origines. Des enquêtes natio-nales démontrent que les comporte-ments discriminatoires sont bien réels, dans les recrutements, les évolutions de carrières ou même l’accès aux stages.

Ressenties ou réelles, les discriminations sont une atteinte à la cohésion sociale. Ne pas traiter ces questions peut produire sur les populations victimes des compor-tements variés (retrait, communautarisme, violence…). Les discriminations sont à traiter là où elles sont produites, c’est-à-dire dans les organisations, institutions, entreprises, associations…

Conscientes de ces enjeux, Nantes Métropole et la Ville de Nantes ont inscrit la lutte contre les discriminations dans leurs politiques publiques. Avec le CNCE, la Ville recherche la façon la plus pertinente d’intervenir sur les freins que rencontrent les migrants dans leur accès à l’emploi. Elle souhaite aussi éclairer les actions innovantes facilitant le marché du travail pour les populations poten-tiellement discriminées, quelle qu’en soit la raison. Formés à ces questions, des membres du CNCE interviennent lors de manifestations comme celle de Tissé Métisse.

Dans le cadre de sa politique globale en faveur de l’emploi, Nantes Métropole a pour objectif de favoriser l’accès à l’emploi et de prévenir les discriminations. Elle travaille avec des partenaires au sein de la Commission pour la promotion de l’égalité des chances et de la citoyenneté (COPEC), animée par l’État. Un groupe de référents « discriminations », animé par la Maison de l’Emploi, a été formé dans plusieurs institutions (Pôle Emploi, PLIE, Mission Locale) pour favoriser l’égalité de traitement dans l’accompagnement à l’emploi et la veille territoriale. Le CNCE a pu rencontrer ces référents et rappeler l’intérêt de définir un accompagne-ment spécifique pour les étrangers en recherche d’emploi.

les actions des collectivités Voici quelques exemples d’actions menées par Nantes Métropole et la Ville de Nantes, dans leurs propres pratiques comme auprès de leurs partenaires.

- Favoriser l’accès à la fonction publique : sensibilisation aux métiers, prépa-rations aux concours, formation des recruteurs aux discriminations…

- Développer la commande publique responsable : clauses d’insertion, expé-rimentation de la non-discrimination dans les marchés publics…

- Soutenir les initiatives des acteurs économiques : réalisation de plaquettes d’information, mise en œuvre de dispo-sitifs afin de favoriser l’accès à l’emploi des personnes potentiellement discri-minées en lien avec la Maison de l’Em-ploi, la Mission Locale, l’Ecole de la 2e Chance (parrainage, accès aux stages, soutien à la création d’entreprise, etc.)

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La lettre du CNCE n° 9Dialogue citoyen - 2013 03

RepèresUn portail territorial sur la responsabilité sociale de l’entreprise sera mis en ligne à compter de mai 2013.

Jean-Baptiste Drouet, directeur d’IMS Ouest Atlantique

Jean Ngodi, chargé de mission FACE Loire-Atlantique

FACE et ImS-Entreprendre pour la Cité, pour la diversité en entrepriseL’engagement en faveur de la diversité au travail à Nantes est marqué par des initiatives d’entreprises. De fait, les discriminations auxquelles sont confrontées les populations d’origine étrangère rendent nécessaires des dispositifs particuliers.

En chiffresPour favoriser l’accès à l’emploi, Nantes Métropole cherche en priorité à soutenir le dynamisme économique en consacrant environ 6 millions d’euros aux actions en faveur de l’emploi, de l’insertion, de la création d’activités et au soutien de structures comme la Maison de l’Emploi, la Mission Locale et l’Ecole de la 2e Chance.

IMS accompagne les entreprises responsables

FACE, pour la mixité sociale en entreprise

FACE Loire Atlantique développe des actions concrètes afin d’aider des personnes en risque d’exclusion à réussir une intégration dans la vie courante et dans le travail explique Jean Ngodi, chargé de mission. Membre agréé

par la Fondation Agir Contre l’Exclusion, l’association se donne pour objectif de promouvoir l’égalité des chances et la mixité sociale au sein de l’entreprise. Plusieurs actions sont menées dans ce sens :

- Job Academy : dispositif de parrainage de chercheurs d’emplois qualifiés et/ou diplômés issus des zones urbaines sensibles

- Un but pour l’emploi : action qui vise à accompagner vers l’emploi des jeunes issus des quartiers sensibles, en utilisant le football comme support de mobilisation.

Ces actions ont pour objectif de rétablir l’égalité de traitement en accompagnant un public motivé, précise Jean Ngodi. Elles ne privilégient pas les origines des uns et des autres.

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Jean-Baptiste Drouet est le directeur d’IMS Ouest Atlantique, association lancée officiellement le 5 avril 2012 par un réseau d’entreprises locales. L’association accompagne les entre-prises en matière de responsabilité sociale et sociétale, en se consacrant aux enjeux de performance de l’entre-prise.

La diversification des profils en entreprise répond d’abord à des objectifs économiques. IMS Ouest Atlantique est l’interlocuteur pour la plateforme de la Charte de la Diversité dans les Pays de la Loire. La promotion de la diversité est rythmée par une série d’évènements initiés le plus souvent avec le soutien des

pouvoirs publics : séminaires, ateliers, conférences. Ainsi, le Tour de France de la Charte de la diversité 2012 faisait sa première étape le 9 octobre dernier au Conseil régional des Pays de la Loire, récompensant au passage quatre entreprises pour leurs réalisations en faveur de la diversité.

Les défis à relever demeurent multiples. Les actions de ces réseaux d’entreprises ne sont pas spécifiquement ciblées sur la lutte contre les discriminations du fait des origines. Elles agissent toutefois en faveur de l’égalité des chances et sensibilisent les entreprises à ces enjeux.

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l’accès à l’emploi des étrangers (suite)

La lettre du CNCE n° 9Dialogue citoyen - 2013 04

Des parcours professionnels sinueux Pour un étranger en recherche d’emploi, faire reconnaître ses diplômes et valoriser son expérience professionnelle est souvent difficile. Lali, Ibrahima et Marjorie témoignent des efforts qu’ils ont déployés pour retrouver la maîtrise de leur parcours professionnel.

marjorie : réussir ensemble en coopérative

Marjorie et son mari sont équatoriens. En 2001, ils ont trente ans, un enfant, et décident d’émigrer en France pour offrir une meilleure qualité de vie à leur famille. À l’époque, bac comptable en poche, Marjorie travaillait comme assis-tante comptable dans l’entreprise de sa belle-famille. À son arrivée à Nantes, elle trouve un travail dans un pressing dont la patronne est péruvienne. Une chance pour Marjorie qui ne parlait pas le fran-çais !

Puis elle fait des ménages chez des particuliers. L’expérience lui plaît, car elle adore faire connaissance et aider les gens. C’est après avoir obtenu une carte de résidence de 10 ans qu’elle est embauchée en CDI dans l’entreprise de nettoyage où son mari travaille déjà.

En tant qu’étrangers, c’est très difficile de trouver sa place dans une société. C’est grâce au travail qu’on retrouve la dignité. Le ménage n’est pas un travail reconnu ni valorisé. Mais pour Marjorie, le plus important est de montrer à ses enfants qu’on peut réussir, même si cela demande beaucoup d’efforts quand on est étrangers.

Aujourd’hui, Marjorie et plusieurs collè-gues, dont son mari, sont en train de créer leur propre entreprise sous forme coopérative. Sous le nom « Very’fiable », ils proposent des services de nettoyage de haute qualité pour les entreprises et aussi pour les particuliers. Ils sont aidés dans la création de leur activité par la coopérative L’Ouvre-Boîtes 44.

Le but est aussi de donner des oppor-tunités de travail à des personnes qui n’ont pas forcément de diplômes. Aujourd’hui, je me sens bien dans mon activité professionnelle, dans ma vie familiale et dans mon nouveau pays, le pays de mes deux derniers enfants. Maintenant, c’est à mon tour d’aider les autres ! Pour le futur, Marjorie espère améliorer sa situation économique, mais pas seule.

Je veux le faire avec les autres !

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La lettre du CNCE n° 9Dialogue citoyen - 2013 05

Ibrahima, ex-enseignant, futur éducateur

Lali : toutes les langues mènent à l’import-export !

Jeune professeure de collège, Lali ensei-gnait la littérature géorgienne à Tbilissi, capitale de la Géorgie (ex-république de l’URSS). Elle est arrivée en France avec sa famille en juillet 2000 et s’est instal-lée à Nantes avec l’aide d’organismes

spécialisés. Sa première préoccupation a été d’apprendre le français, en suivant les formations de l’IRFFLE (Institut de recherche et de formation en français langue étrangère). Mais Lali n’a pas pu reprendre directement son métier de professeure, à défaut d’équivalence des diplômes entre la Géorgie et la France. Elle décide alors de reprendre des études en France et obtient une licence d’anglais à l’Université de Nantes, dans l’idée de devenir professeure d’anglais. Puis elle interrompt ses études pour s’occuper de son nouveau-né.

En 2007, la famille s’installe en Écosse en raison de l’activité professionnelle du mari de Lali. Elle y reprend des études

de marketing. De retour à Nantes, elle poursuit par une formation d’assistance import-export à l’Afpa en 2009. Elle obtient ainsi un premier emploi, d’abord en contrat de professionnalisation, puis en CDD. Depuis 2012, Lali est en congé parental avec le désir de reprendre bientôt une activité professionnelle dans l’import-export.

J’aimerais avoir du temps pour travailler et élever mes enfants de façon qualitative !

Ibrahima est originaire de la ville de Boké en Guinée, il arrive en France en octobre 2002.

Diplômé en mathématiques à l’univer-sité de Conakry (bac+4), Ibrahima avait commencé une carrière d’enseignant au collège et exercé au Lycée Aviation de Conakry. Il cherche à reprendre son métier en arrivant à Nantes en 2004. Son diplôme guinéen n’est pas reconnu en tant que tel, mais son niveau bac + 4 est validé par le rectorat d’académie. Il peut ainsi suivre les cours de l’Institut de formation des maîtres (IUFM) en 2006.

Après 9 mois de cours, ma formation n’a pas abouti. Ce qui a abouti, c’est ma demande d’asile. Je me suis

battu pour obtenir mon statut de réfugié.

Après avoir vécu pendant un an grâce au revenu minimum d’insertion, Ibrahima était ensuite resté sans ressources, vivant auprès d’amis. Avec la régularisation de sa situation en 2007, il trouve un emploi d’agent de sécurité pour trois ans. Ce premier emploi en France et son expé-rience auprès de jeunes lui permettent d’être recruté, en 2010, comme surveillant de nuit dans un centre socio-éducatif de l’association Tréméac. Un travail qui lui plaît, au point qu’il compte suivre en 2013 une formation professionnelle dans ce domaine. Parallèlement, Ibrahima fait des démarches aujourd’hui pour faire venir ses enfants dans le cadre d’un regroupement familial.

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La lettre du CNCE n° 9Dialogue citoyen - 2013 06

- Inde, Regards sur, Paroles de…, du 12 avril au 5 maiLa manifestation organisée par la Maison des citoyens du monde s’intéressera notamment à la place des femmes dans la société indienne, aux luttes sociales, à l’accès à la terre, à l’éducation, aux tradi-tions…

- Caminos del Wichi, du 13 au 25 maiAprès avoir fait se rencontrer sur scène, musique balkanique et tango argentin, Gerardo Jerez Le Cam, compositeur et pianiste franco argentin, part à la rencontre de la musique du Nord de l’Ar-gentine et du peuple Wichi. Le fruit de cette rencontre : un opéra concert, une exposition, et la parole du peuple Wichi.

- Printemps coréen, du 26 mai au 16 juinExpositions, concerts, films, conférences, proposés par une toute nouvelle asso-ciation de Coréen(ne)s installés à Nantes. A travers ce temps fort, ils souhaitent mettre en valeur les arts et la culture de la Corée, et créer des ponts entre leur pays d’origine et leur ville d’adoption.

- Couleurs malgaches, du 26 juin au 13 juilletPour cette troisième édition, l’association Hetsika a choisi d’interroger les rapports des différents groupes culturels humains sur l’île et la façon dont ils interagissent avec la nature sous les influences d’une histoire faite de périodes d’expansion tribale et de conquêtes, de différentes vagues de domination étrangère, de diverses étapes vers l’indépendance.

Visant à améliorer la gestion des ressources humaines et la mise en œuvre des services publics au regard de l’égalité de traitement et de l’égalité des chances, le Label Diversité est un outil exigeant de lutte contre toutes les formes de discriminations. C’est avec le souhait de sensibiliser et d’irriguer les pratiques

d’autres partenaires sur les questions qui intéressent directement nos conci-toyens (emploi, éducation, logement, culture…) que les deux collectivités s’engagent dans cette démarche. Celle-ci sera étendue à l’ensemble des services de la Ville.

Programme de printemps à CosmopolisCôte d’Ivoire, Nouvelle Zélande, Italie, Espagne, Iles Britanniques, Argentine, Madagascar, Corée, Inde : tous ces pays et leurs populations seront à l’honneur à l’espace Cosmopolis d’ici juillet. Parmi les temps forts :

label Diversité : un outil de lutte contre les discriminationsLe Label Diversité, obtenu par la Ville de Nantes en juillet 2012, reconnaît son action en matière de prévention des discriminations, d’égalité des chances et de promotion de la diversité dans le cadre de la gestion des ressources humaines et de la relation aux usagers.

EN CHANTIER

Printemps coréen du 26 mai au 16 juin

Espace Cosmopolis18 rue Scribe, 44000 Nantes02 51 84 36 70

Couleurs malgaches du 26 juin au 13 juillet

Juin 2012, l’assemblée plénière annuelle du CNCEPrésidée par le maire de Nantes, l’as-semblée plénière a réuni une soixan-taine de participants le 23 juin 2012.

Temps fédérateur, l’assemblée permet de partager avec l’ensemble des membres du Conseil et ses partenaires un bilan et des projets pour la politique publique égalité, intégration, citoyen-neté. L’année 2012 a été en partie consa-crée à la définition d’un outil d’accueil pour les étrangers nouvellement arrivés à Nantes, ainsi qu’à la préparation de la journée d’échanges sur le vieillisse-ment des migrants, au mois d’octobre. La plénière a été également l’occasion de revenir sur la manifestation « Nantais venus d’ailleurs » orchestrée par le Château des Ducs de Bretagne en 2011, qui a marqué les mémoires.

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La lettre du CNCE n° 9Dialogue citoyen - 2013 07

Journée d’échanges sur le vieillissement des migrantsLe dialogue entre citoyens, professionnels et bénévoles du vieillissement, a permis de partager un état des lieux sur les besoins spécifiques des migrants vieillissants.

Une 20e édition de Tissé métisse lumineuse et dense Au soir du 8 décembre 2012, près de 7 500 personnes étaient réunies pour la vingtième fête Tissé Métisse.

Le 16 octobre 2012, quelque 180 personnes, citoyens nantais, profes-sionnels et bénévoles du vieillissement, se sont retrouvées pour une journée d’échanges sur des questions essen-tielles pour les personnes âgées et leur entourage : Comment bien vivre sa vieillesse au quotidien et faire face à la perte d’autonomie ? Que veulent les personnes pour leur corps après leur décès ? Quelles possibilités leur sont offertes ? Cette journée de dialogue citoyen a été organisée par le CNCE, l’Association migrants santé Loire Atlan-tique (ASAMLA) et la ville de Nantes. En croisant les points de vue de personnes d’origine et de parcours divers, elle a permis de partager un état des lieux

des besoins des Nantais migrants, des ressources pour répondre aux enjeux du vieillissement, des manques perçus. Les élus de la ville de Nantes apporteront une réponse à cet avis citoyen au prin-temps 2013. Des actions expérimentales devraient voir le jour pour que la poli-tique municipale réponde mieux aux besoins des Nantais migrants âgés.

Plus de 60 collectifs associatifs, 25 comités d’entreprise, 600 bénévoles investis à nouveau cette année ont fait de cet anniversaire une réussite. Dans une grande halle magnifique, Grand Corps Malade et Zebda ont fait vibrer les spectateurs. L’émotion a aussi traversé de nombreuses salles, avec entre autres

la création « Contrôle Technique » de l’association Corps Pluriels, composée de bénéficiaires du Restaurant Social Pierre Landais, et Philippe Chasseloup, artiste intervenant. Découvrez le reportage de la fête sur www.tisse-metisse.org. Rendez-vous cette année, samedi 14 décembre 2013 !

le CNCE se projette en Nantes 2030Après avoir participé, en 2011, à des ateliers sur le thème « dans quelle(s) ville(s) voulons-nous vivre demain ? », les membres du CNCE ont visité, en décembre 2012, l’exposition Nantes 2030 et ont ainsi découvert les trois visions proposées : « aller vers l’excellence et l’international » ; « miser sur l’innovation et la créativité » ; « s’appuyer sur les ressources locales et la citoyenneté ».Retrouvez les contributions du CNCE et les projets sur www.mavilledemain.fr.

Dans le cadre des échanges sur le vieillis-sement, un film de sensibilisation destiné aux acteurs du vieillissement a été réalisé par le CNCE à partir de témoignages : « Nantais migrants âgés de plus de 60 ans ». Information auprès du CLIC Nantes Entourâge 02.40.99.29.80.

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Vos rendez-vousTout au long du mois de mars, les semaines d’éducation contre le racisme et toutes les formes de discriminations proposent des animations, débats, rencontres dans toute la ville.

Programme sur le site de la FAL44 :www.fal44.org

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La lettre du CNCE n° 9Dialogue citoyen - 2013 08

Grâce aux forums thématiques et aux groupes de travail, Eurocities constitue pour ses membres une plate-forme de partage des connaissances et d’échange d’idées. Elle les aide à innover et renforcer leur capacité à préserver la cohésion sociale, le déve-loppement économique et l’environne-ment.

Eurocities travaille en lien étroit avec les institutions de l’Union européenne, afin de montrer que la construction eu-ropéenne se joue aussi à l’échelle locale et que les villes détiennent une partie des solutions. Basés sur les défis ma-jeurs de l’Union européenne, les trois axes de travail prioritaires d’Eurocities

sont le changement climatique, l’éco-nomie et l’inclusion citoyenne. Au sein de ces priorités, les activités dévelop-pées par le réseau Eurocities couvrent un large éventail des domaines poli-tiques qui affectent la vie quotidienne des citoyens européens.

Chaque année, la conférence Euroci-ties se déplace dans une ville euro-péenne membre du réseau. Du 7 au 10 novembre 2012, c’est la ville de Nantes qui a accueilli ce temps d’échanges à l’échelle européenne. En 2013, la ville de Gand en Belgique recevra les Euroci-ties autour d’un thème qui intéressera particulièrement le CNCE «  Qu’est-ce que la citoyenneté ? ».

Eurocities, le réseau des grandes villes européennesEurocities est un réseau de grandes villes européennes, partageant des connaissances et échangeant leurs idées, afin de répondre efficacement aux besoins de leurs habitants. La ville de Nantes accueillait la conférence annuelle du réseau en novembre 2012.

REgARDS CROISÉS SUR lES CITOyENNETÉS

Débat des maires au Château des Ducs de Bretagne lors de la conférence Eurocities.

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RepèresEurocities a été fondé en 1986 par les maires de six métropoles (Barce-lone, Birmingham, Francfort, Lyon, Milan et Rotterdam)

Le réseau Eurocities réunit actuel-lement plus de 140 grandes villes dans une trentaine de pays euro-péens.

Nantes en est membre depuis 1997.

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La lettre du CNCE n° 9Dialogue citoyen - 2013 09

La ville de Nantes et des membres du CNCE participent au groupe de travail « Migration et intégration » d’Eurocities. Celui-ci s’est réuni à Bruxelles début octobre 2012.

TémoignagesThom lissouere, rapporteur CNCE pour le projet « vieillissement des populations étrangères »

Janete Terrazas macedo, rapporteuse CNCE pour le projet « accueil des nouveaux arrivants »

« J’avais déjà eu l’occasion de représenter le CNCE à Brest, dans le cadre d’une soirée d’échanges sur les politiques municipales de valorisation des contributions des migrants. Cela

ne m’avait pas fait autant d’effet que l’expérience bruxelloise, où je me suis senti plus que citoyen nantais. C’est toute la France qui était vue à travers mes 10 minutes d’intervention ! Une

intervention en anglais, une langue pour laquelle je n’avais plus assez de pratique, et au final des applaudissements réconfortants pour l’estime de soi. »

« Être acteur et non seulement observateur de ce qui se passe dans notre ville... c’est ainsi que je peux résumer mon ressenti de ce que j’ai vécu à Bruxelles. Me donner la possibilité

d’être porte-parole des échanges faits au sein d’un groupe de travail est l’une des multiples portes que le CNCE m’a ouvertes. À travers cette expérience, la ville de Nantes montre que lorsqu’on

souhaite intégrer un individu à une société, on lui accorde la possibilité d’en faire partie, de réfléchir aux points qui pourraient être améliorés et de s’exprimer. »

Quatre personnes de la ville de Nantes et du CNCE ont participé au groupe de travail « Migration et intégration » qui s’est réuni pendant deux jours à Bruxelles. Leur mission était de rapporter l’avancement des deux projets princi-paux développés par le Conseil nantais

pour la citoyenneté des étrangers dans le cadre du Fonds européen d’intégra-tion : « accueil des nouveaux arrivants » et « vieillissement des populations étran-gères ». Lors de la deuxième journée du travail, les deux représentants du CNCE ont présenté la démarche adoptée

pour la construction de ces projets. Ces présentations ont été suivies de ques-tions qui ont permis de mieux expliquer les objectifs du CNCE et l’engagement citoyen de ses membres dans l’élabora-tion des politiques publiques de la ville de Nantes. Le tout en anglais !

le CNCE contribue aux travaux d’Eurocities

Réunion du groupe de travail « Migration et intégration » d’Eurocities à Bruxelles.

Nos deux porte-paroles à Bruxelles

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La lettre du CNCE n° 9Dialogue citoyen - 2013 10

Deux associations en regards

1981 : la législation française évolue, les migrants peuvent se constituer en asso-ciations. L’association franco-portugaise voit le jour à Nantes. Majoritairement originaires du nord du Portugal, ses quelque 200 membres apprécient de retrouver l’ambiance de fêtes tradition-nelles de cette région.

La maison des associations Vasco de Gama, située dans le quartier Malakoff où résident beaucoup d’adhérents, accueille plusieurs associations lusita-niennes, dont celle de Nantes Pin-Sec, la radio associative Alva, la section univer-sitaire Univers Luso (qui organise chaque année un festival de cinéma) et Convivio de Vasco de Gama, dernière née pour créer une dynamique collective entre associations.

L’association franco-portugaise noue des partenariats autour d’événements nantais, comme des fêtes de quartier ou le programme culturel de Cosmo-polis. Elle a une section de futsall, sport répandu au Portugal, et deux sections chant et musique : « As Lavradeiras de Nantes », et « Com Tradição » dont la dernière représentation a été donnée à la journée d’accueil des nouveaux Nantais organisée par la Ville. En projet : le développement de partenariats avec des clubs au Portugal.

L’accueil des nouveaux Nantais est aussi la préoccupation de l’association, car le contexte économique incite de plus en plus de Portugais à venir chercher du travail dans la région. Alors que le consulat du Portugal vient de fermer ses

portes à Nantes, l’association est un relais local identifié par le consulat général du Portugal à Paris pour répondre aux besoins des migrants dans leur phase d’installation. Une tâche pas toujours aisée pour ses membres, désireux d’in-former et d’orienter aux mieux. L’associa-tion travaille à présent à renforcer cet axe du projet associatif.

Président : M . Carlos Gomes 9, rue de la révolution des œillets 44000 [email protected] 83 53 73 24page facebook

l’association franco-portugaise de Nantes : accueil et convivialité

Depuis trente-deux ans déjà, l’association franco-portugaise propose des rassemblements conviviaux pour pallier la distance qui sépare ses membres de leur pays d’origine.

Amel, une association virtuelle devenue bien réelle

Amel, qui signifie « Espoir », est un pont contre l’isolement autant qu’une proposition au partage de moments de convivialité et de découverte de la culture marocaine.

Amel, l’association des Marocains de Loire-Atlantique, a fêté son premier anniversaire en novembre dernier. A l’origine de l’association, des Marocains installés à Nantes ou aux alentours qui glanaient sur internet des informations précieuses pour leur vie quotidienne. Entraide pour s’y retrouver dans les démarches administratives, bons plans dans la ville, évocation du pays d’origine… les discussions vont bon train à travers l’écran. Les membres de l’association sont convaincus que pour bien vivre à Nantes, les personnes originaires du Maroc doivent trouver un équilibre entre leur deux pays d’origine et d’accueil. Rapidement, le besoin de se retrouver pour partager les fêtes s’est

fait sentir. Beaucoup fêtaient seuls ou en petit comité ces moments de grande convivialité au Maroc.

Les soirées sont toujours l’occasion de concilier le festif et caritatif, comme une récolte de vêtements pour la Croix Rouge à Nantes en 2012 ou le partenariat avec une association d’aide aux handicapés au Maroc. Repérée par le ministère des Marocains à l’étranger, l’association est tout nouvellement missionnée pour être relais auprès des associations de Marocains du grand Ouest. Son rôle : identifier les projets qui visent l’intégration des Marocains dans leur localité d’accueil, participer à l’instruction des demandes de subventions auprès du

ministère du Maroc. Cours de « darija » (dialecte marocain), atelier culinaire ou de calligraphie sont également à l’essai. Le point d’attache de l’association est la maison de quartier du Breil.

Présidente : Mme Bouchra El ouarith-Boutfiresassomarocainsloireatlantique@ gmail.com06 48 29 99 43www.amel-marocains-loireatlantique.fr/

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La lettre du CNCE n° 9Dialogue citoyen - 2013 11

Un permis étranger est-il valide en France ?

- Oui pour les permis délivrés dans l’espace économique européen. Les conducteurs peuvent aussi échanger leur permis.

- Non pour les permis délivrés par un pays extérieur à l’espace économique européen, quelle que soit la nationalité du conducteur.

À quelles conditions peut-on conduire avec un permis étranger ? 

Les conducteurs dont le permis étranger est valide, rédigé en français ou accompagné d’une traduction officielle peuvent conduire en France :

- Pour un séjour de courte durée (vacances par exemple),

- Pendant toute la durée de leur titre de séjour pour les étudiants étrangers et les diplomates (scientifiques, salariés en mission).

- Pendant un an pour les personnes qui s’installent en France, le temps de faire les démarches d’échange de permis.

Un permis étranger peut être échangé si :

- Les conditions pour la reconnaissance du permis sont remplies

- Le pays d’origine pratique l’échange réciproque des permis de conduire avec la France. Cette condition ne concerne pas les titulaires d’une carte de séjour en qualité de réfugié, de bénéficiaire de la protection subsidiaire ou d’apatride.

Délais pour l’échange de permis de conduire :

Votre demande d’échange doit être faite,

Pour les étrangers non-européens, moins d’un an après :

- l’obtention du premier titre de séjour (carte de séjour temporaire, carte de résident, carte de séjour «compétences et talents», certificat de résidence pour Algérien)

- ou la date de validation d’un visa de long séjour valant titre de séjour par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii)

Pour les Européens : moins d’un an après l’acquisition d’une résidence normale en France, soit entre 6 et 18 mois de séjour.

Pour les personnes de nationalité française : moins d’un an après l’entrée en France.

Le délai de délivrance du permis français peut aller de quelques semaines à plusieurs mois selon les préfectures. Il dépend de l’afflux des demandes et du dossier. En cas de doute sur l’authenticité du permis à échanger, la préfecture saisit les autorités de délivrance du permis, qui ont 6 mois pour répondre. En l’absence de réponse, l’échange du permis de conduire est refusé.

Démarche

La demande d’échange se dépose auprès de la Préfecture du domicile du conducteur.

Lors de la délivrance du permis

- la préfecture retire le permis d’origine

- selon les régions, une taxe peut être demandée.

Pièces à fournir :

• Le formulaire Cerfa n°11247*02 complété, daté et signé

• une photocopie du permis de conduire étranger

• 4 photographies d’identité récentes aux normes

• Selon votre nationalité : une photocopie du titre de séjour, de la carte d’identité ou du passeport et un justificatif de résidence en France depuis au moins 6 mois (par exemple : contrat de location, facture d’électricité, feuille d’imposition...),

• En fonction de votre nationalité et du pays de délivrance du permis, pourront être exigés des justificatifs de séjour de 6 mois minimum pendant lequel a été obtenu le permis dans ce pays, et des justificatifs sur la fin du séjour dans ce pays.

• Pour la reconnaissance de certaines catégories de permis (poids lourds), un examen médical est obligatoire. Les personnes sont convoquées après dépôt de leur demande à la Préfecture.

l’échange du permis de conduire

DE qUEl DROIT ?

Repères Information et dépôt de dossier à la Préfecture du lieu de résidence du conducteur

Pour en savoir plus :

www.service-public.fr

AttentionLors du dépôt du dossier, la présentation des originaux des documents est exigée en plus des photocopies. Tous les justificatifs doivent être rédigés en français ou accompagnés de leur traduction officielle en français. (liste des traducteurs assermentés disponible au Tribunal)

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Pour toute information ou inscription au CNCE : Mission égalité, intégration, citoyenneté

Accueil : 23 rue de Strasbourg [email protected] Tél. 02 40 41 65 14

La lettre du CNCE n° 9Dialogue citoyen - 2013 12

Huaying Zhou a vécu dans sa ville natale jusqu’à l’âge de 22 ans. Étudiante en graphisme, elle commence l’apprentis-sage du français au cours de sa dernière année universitaire en Chine.

Cela me paraissait une manière efficace de me distinguer dans un environne-ment très concurrentiel, de vivre autre chose…

C’est son professeur de français qui l’aide à s’installer à Nantes en 2007. Son projet est de suivre des cours de langue dans un premier temps, puis d’intégrer une école de graphisme.

Je me rappelle le jour de mon arrivée en France… Je suis venue avec six gros bagages, y compris une boîte de médi-caments : ma mère pensait que j’allais mourir par manque de médicaments chinois ! Je portais un grand manteau rose au début de mon séjour, et une amie française se moquait gentiment en m’expliquant que cette couleur faisait « gamine ». Je l’ai toujours dans mon armoire !

Aidée par ses parents au cours de sa première année en France, Huaying se débrouille ensuite pour financer ses études par des jobs : distribution de journaux, traduction, guide inter-prète pour des entreprises chinoises en

visite… Elle abandonne l’idée de l’école de graphisme, trop chère, et poursuit par un master information-communication à l’université. En 2011, tournant décisif dans son projet de vie, même si « j’étais loin d’imaginer que l’homme que j’avais rencontré en visitant le musée de l’imprimerie deviendrait un jour mon mari… » Passionnée depuis toujours par le monde de l’image, Huaying cherche d’abord du travail dans ce secteur, puis se lance en tant que graphiste multimédia free-lance. Elle propose aujourd’hui ses services de webdesign et traduction à des entreprises chinoises et françaises.Curieuse d’autres cultures, Huaying contacte le CNCE en 2012 suite à des informations recueillies auprès de la Cimade.

Le CNCE est un espace d’échanges et de communication, ouvert à tout le monde. Je me sens bien avec le groupe, j’aime bien les motivations de ses membres et leur efficacité. C’est aussi une façon de découvrir la vie de Nantes et de rencon-trer d’autres personnes. Je souhaite que ce soit un repère pour les nouveaux arrivants, et que les projets sur lesquels nous travaillons aboutissent. Quant à mon avenir personnel, j’aimerais aboutir dans mes projets de travail, rencontrer d’autres personnes et conti-nuer à m’enrichir culturellement.

HISTOIRE DE PARCOURSHuaying Zhou

Originaire de la ville de Guilin en Chine, Huaying Zhou vit à Nantes depuis 2007. Elle est devenue membre du CNCE en 2012.

Devenez membre du CNCE !Vous résidez à Nantes, êtes de nationalité hors Union européenne ou nouveau ressortissant de l’Union européenne (Roumanie, Bulgarie), âgé de 18 ans ou plus…

Vous pouvez rejoindre le CNCE ! Contactez la mission égalité intégration citoyenneté.

Contact : 02 40 41 65 [email protected]

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« La langue est une expression de l’inconscient. »Huaying Zhou

La lettre du CNCE - ISSN 2256-8417 – Février 2013Directeur de la publication : Patrick Rimbert - Co-directrice de publication : Delphine BouffenieRéalisation : Mission égalité, intégration, citoyenneté - Ville de Nantes - Ont contribué à ce numéro : Florencia Alvarez, Mamma Ismaël Bah, Marie-Josiane Eteme, Thom Juste Lissouere, Abderrezak Nedjar, Clemencia Rodriguez, Janete Terrazas Macedo, Monica Villarroel, Huaying Zhou. Merci à Lali, Ibrahima, Marjorie Crédits photos : Ville de Nantes, Nantes Métropole - Edition : l’Oeil à la PageCréation graphique : Moswo - Mise en page : Vu Par.

Lettre téléchargeable sur nantes.fr - rubriques “étrangers à Nantes” et “dialogue citoyen”.