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    G U I D E P R A T I Q U ED' A U D I T

    1 - INTRODUCTION

    Rappels gnraux

    La mission d'audit conduit exprimer une opinion sur les comptes conformment aurfrentiel comptable utilis : les comptes devant exprimer sincrement, dans tous leursaspects significatifs, la situation financire de l'entit et les rsultats de ses oprations.

    L'auditeur doit ainsi porter un jugement sur : la conformit des comptes aux rgles comptables et lois en vigueur, la sincrit des informations au regard des oprations ralises par l'entreprise, l'image fidle donne par les tats de synthse des comptes et oprations de l'entreprise et de sa situation financire.

    La mise en uvre de la mission repose sur l'apprciation des risques de nature engendrer desanomalies significatives pouvant altrer l'apprciation du rsultat, de la situation financire oude la prsentation des tats de synthse.Ces risques sont associs :

    - aux dcisions prises par les dirigeants et la traduction chiffre des vnements passs etfuturs,

    - aux limites intrinsques du contrle interne,- la situation de l'entreprise.

    La dmarche de l'auditeur emporte la mise en uvre de diligences juges ncessaires dans lecadre d'une obligation de moyens et non de rsultat.A la mission sont attachs des risques :- de non-dtection d'une anomalie significative- de dfaillance du systme de contrle interne.

    Rfrence au manuel des normes

    L'audit se ralise par application de rgles dfinies par des normes professionnelles quiservent de rfrentiel aux praticiens.Il est maintenant gnralement reconnu, au plan international, un dispositif de normes que les

    pays ont gnralement adopt (ou dont ils se sont fortement inspirs).

    Pour mmoire, il est rappel ci-aprs la structure du manuel d'audit qui doit rester le documentde rfrence de la profession :

    Principes fondamentaux d'audit

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    La mise en uvre des diffrentes techniques voques dans le prsent guide se caractrise parla double approche suivante, qui traduit fondamentalement l'obligation de moyens propres lamission d'audit :

    - prise de connaissance gnrale de l'entit et de son contrle interne visant identifier les risques propres et orienter le choix des diligences

    mettre en uvre pour raliser la mission,- collecte d'lments probants par des techniques de sondages visant

    fonder l'opinion de l'auditeur sur les tats financiers examins.

    Champ d'application du commissariat aux comptes

    Le prsent guide traite de la mission d'audit et plus particulirement d'audit lgal(commissariat aux comptes) pour la partie "mission gnrale".

    Pour mmoire, l'intervention d'un commissaire aux comptes en qualit de rviseur lgal estprvue :

    - dans les socits anonymes, par la loi n 17 - 95 (promulgue le 30/08/1996) en sonarticle 159 :

    "Il doit tre dsign dans chaque socit anonyme un ou plusieurs commissairesaux comptes chargs d'une mission de contrle et de suivi des comptes sociauxdans les conditions et pour les buts dtermins par la prsente loi.Toutefois, les socits faisant appel public l'pargne sont tenues de dsigner aumoins deux commissaires aux comptes ; il en est de mme des socits de banque,de crdit, d'investissement, d'assurance, de capitalisation et d'pargne."

    - dans les socits en nom collectif, par la loi n 5 - 96 (promulgue le 13/02/1997)

    en son article 12 :

    "Les associs peuvent nommer la majorit des associs un ou plusieurscommissaires aux comptes.Toutefois, sont tenues de dsigner un commissaire au moins, les socits dont lechiffre d'affaires la clture de l'exercice social dpasse le montant de cinquantemillions de dirhams, hors taxes.Mme si le seuil indiqu l'alina prcdent n'est pas atteint, la nomination d'unou plusieurs commissaires aux comptes peut tre demande par un associ au

    prsident du tribunal, statuant en rfr."

    - dans les socits en commandite par actions, par la loi n 5 - 96 (promulgue le13/02/1997) en son article 34 :

    "L'assemble gnrale ordinaire des actionnaires dsigne un ou plusieurscommissaires aux comptes ; les dispositions de l'article 13 sont applicables, sousrserve des rgles propres la socit en commandite par actions."

    - dans les socits responsabilit limite, par la loi n 5 - 96 (promulgue le13/02/1997) en son article 80 :

    "Les associs peuvent nommer un ou plusieurs commissaires aux comptes dansles conditions prvues au deuxime alina de l'article 75.

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    Toutefois, sont tenues de dsigner un commissaire aux comptes au moins, les socits responsabilit limite dont le chiffre d'affaires, la clture d'unexercice social, dpasse le montant de cinquante millions de dirhams, hors taxes.Mme, si le seuil indiqu l'alina prcdent n'est pas atteint, la nominationd'un commissaire aux comptes peut tre demande au prsident du tribunal,

    statuant en rfr, par un ou plusieurs associs reprsentant au moins le quartdu capital."

    La mission du commissaire aux comptes comporte :- une mission d'audit (conduisant la certification des comptes)- des vrifications spcifiques (strictement dfinies par la Loi).

    La mission de certification des comptes repose sur le respect de normes :- professionnelles d'exercice des missions- et comptables mises en uvre par l'entit contrle.

    Les missions connexes la mission gnrale ne sont pas traites dans le prsent guide.

    2 - ORGANISATION GENERALE DE LA MISSION D'AUDIT

    21 - CARACTERISTIQUES DE LA MISSION

    211 - DEFINITIONS

    Mission d'assurance

    La mission d'audit est dfinie comme tant une mission "d'assurance", c'est--dire :

    - une mission confie un professionnel comptable,- en vue d'valuer ou d'apprcier des informations,- fournies par une personne responsable,- par rfrence des critres appropris,- et d'exprimer une conclusion destine un utilisateur identifi,- quant la fiabilit de celles-ci.

    Le professionnel comptable intervient dans le respect des principes thiques suivants : intgrit,objectivit, comptence professionnelle, soin et diligence, confidentialit, professionnalisme,respect des normes techniques et professionnelles.

    Les critres de rfrence sont les normes ou dispositifs utiliss pour valuer ou mesurer

    l'information objet de l'intervention.

    Mise en uvre de la mission

    Dans le cadre d'une mission d'assurance leve telle que l'audit, la mise en uvre de lamission comporte les phases suivantes :

    - acceptation de la mission dans le respect des rgles d'thique rappeles plus avant(dveloppes dans le rfrentiel des normes) et dans un contexte d'identification claire descaractristiques de la mission, qui s'accompagne d'un accord sur les termes de la mission ;

    - mise en uvre de procdures internes de qualit visant s'assurer d'une ralisation de lamission dans le strict respect des normes applicables en la matire ;

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    - planification de la mission dfinissant : objectifs, critres de rfrence utiliss, procdures suivre, apprciation des risques et du seuil de signification, composition des quipescharges d'intervenir.

    L'auditeur exprime son opinion par rfrence aux termes suivants :

    - pertinence de l'information prsente de nature apporter aux utilisateurs des lments dedcision,- fiabilit des valuations et mesures sur des bases identiques,- objectivit des critres (non affects par des considrations orientes),- comprhension des critres (non sujets interprtation),- exhaustivit des critres qui constituent un corps de rfrence identifi et complet, suivi dans

    son intgralit.

    Caractre significatif

    Le caractre particulier de la mission (obligation de moyens aborde par une apprciation desrisques et mesure par la collecte d'lments probants lors de sondages) emporte de dfinirdes critres de slection pour orienter les travaux mener.Ces critres s'apprcient par la qualification des risques (voir plus loin) et par la dfinition deseuils de signification.

    Une information est significative si son omission ou son inexactitude est denature influencer les dcisions prises par les utilisateurs des comptes. Ladifficult concrte pour lauditeur est didentifier la part quantitative etqualitative retenir dans la dtermination dun seuil de signification.

    Le caractre significatif se manifeste :- lors de linitiation de la mission : dtermination des domaines et cycles significatifs,

    - lors de la finalisation de la mission : apprciation du caractre significatif des conclusionsdes travaux.

    Il est dtermin :- globalement, un seuil de signification qui aidera lorientation de lopinion,- et spcifiquement, des seuils distincts pour les reclassements (correction sans incidence sur

    le rsultat global) et les ajustements (quelle quen soit lorigine : erreur, inexactitude,omission)

    Le seuil de signification est fix par rfrence :- aux termes marquants des tats financiers : rsultat courant avant impt, rsultat net

    comptable, situation nette, chiffre daffaires, marge brute,- et par application ceux-ci, de taux, variables selon la nature :

    reclassement : il est couramment admis un seuil de 10% du poste concern ajustement : il est retenu par exemple un seuil de 5 10% du rsultat courant, 1

    2% de la marge brute, 0,5 2% du total bilan, 1 5 % des capitaux propres, 0,5 1% du chiffre daffaires.

    En tout tat de cause, la dtermination du seuil de signification ne peut rsulter que du jugement de lauditeur, partir dune combinaison de critres (dont aucun modlemathmatique nexiste) ; la connaissance de lentreprise reste un facteur essentieldapprciation.

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    Certaines situations peuvent conduire retenir des critres trs personnaliss et drogeanttotalement avec l'approche ci avant.Ce peut ainsi tre le cas, par exemple, lorsque les capitaux propres sont proches du niveau de

    perte de capital entranant la ralisation de formalits lgales visant informer les tiers.De mme, tout fait survenant au cours de la mission peut conduire faire voluer le seuil de

    signification initialement fix.212 - ACCEPTATION ET MAINTIEN DE LA MISSION

    L'auditeur ne peut s'engager dans une mission qu'aprs avoir pralablement mis en uvre uneprocdure visant dcider de l'acceptation (ou du maintien) de celle-ci ; ainsi, sont examinsdes critres :- propres sa structure : disponibilits, comptences, dlais, indpendance et incompatibilit

    ;- propres l'entit contrler qui s'apprcient grce une prise de connaissance rapide :

    activit, organisation gnrale, qualit du personnel, qualit de la direction, existence derisques avrs (juridiques, sociaux, fiscaux).

    Les rgles professionnelles stipulent l'appui de cette phase, un contact avec le prdcesseurdans la fonction, lequel peut alors apporter des informations utiles la bonne comprhensionde la situation.

    213 - DEROULEMENT DE LA MISSION

    Les normes internationales ont dfini la mission d'audit comme comportant les tapessuivantes :

    planification des travaux, examen du contrle interne, obtention des lments probants, utilisation des travaux d'autres professionnels, conclusions et rapports.

    Qui remplacent le schma prcdemment en usage :

    acceptation du mandat, orientation et planification, apprciation du contrle interne, contrle des comptes,

    travaux de fin de mission, rdaction du rapport.

    La mission d'audit lgal comportant, en outre, tout au long de son droulement, desvrifications spcifiques.

    214 - RESPONSABILITS

    Responsabilit de la direction et du gouvernement d'entreprise

    La direction doit veiller ce que l'entit exerce ses activits conformment aux textes

    lgislatifs et rglementaires ; ainsi, elle doit :- identifier les exigences lgales qui lui sont applicables,- tablir et exploiter des systmes adapts de contrle interne,

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    - laborer et mettre en application un code de bonnes pratiques.

    Suivant la taille de l'entreprise, un comit d'audit et / ou un service d'audit interne peuventutilement tre mis en place pour veiller la mise en uvre de ces pratiques.Responsabilit de l'auditeur

    L'auditeur ne peut tre tenu responsable de la prvention du non-respect des textes ; ilimportera cependant d'intgrer dans les phases de prise de connaissance de l'entit,l'identification des textes et dispositions concernant celle-ci, qui pourraient avoir uneincidence sur ses activits et l'information financire en dcoulant (voire, remettre en cause lacontinuit d'exploitation).Tout au long de la mission, l'auditeur met en uvre des diligences visant identifier lesrisques de non-respect desdites dispositions : lecture de procs-verbaux, examen des rapportsde contrle des divers organismes externes comptents, identification de contentieux,

    22 - ORGANISATION DU DOSSIER

    La mission de l'auditeur se traduit par l'laboration d'un dossier de travail, qui constitue tant une trame pour la conduite de la mission (planification et ralisation de l'audit), qu'un outil facilitant la supervision et la revue des travaux d'audit, et un support justifiant des diligences accomplies et regroupant les lments probants

    tayant l'opinion de l'auditeur.

    Il peut tre matrialis sur support papier ou informatis ; il regroupe :

    les outils de la dmarche (de type : questionnaire, modles, schma), les notes de travail de l'quipe d'audit (chef de mission et collaborateurs), les documents collects au cours de la mission.

    Il est maintenant usuel de construire le dossier de travail sur la base d'une structure bicphale

    avec, d'une part, un dossier permanent et, d'autre part, un dossier annuel.

    Il est galement couramment retenu l'approche par cycles, suivant le dcoupage indicatif ci-aprs (sans caractre normatif) qui permet d'aborder les comptes selon une dmarchecohrente et qui permet en outre d'intgrer logiquement les comptes de rsultat :

    A - ventes / clients,B - achats / fournisseurs,C - production / stocks,D - personnel,E - immobilisations incorporelles et corporelles,F - oprations financires (trsorerie, emprunts),

    G - fonds propres et associs,H - immobilisations financires et oprations groupe,I - impts et taxes,J - autres actifs et passifs,K - autres charges et produits dont oprations exceptionnelles,L - engagements hors bilan.

    221 - DOSSIER PERMANENT

    Le dossier permanent contient toutes les informations ncessaires lors du droulement de lamission de lauditeur ; il doit tre tenu jour pour ne pas perdre son caractre oprationnel.

    Ainsi, on y trouve :

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    - des donnes sur la mission : identification de lentreprise, caractristiques de la mission,

    - des donnes sur lentreprise et son organisation : activit, organigramme,

    - des donnes sur le contrle interne : procdures, tests de conformit,

    - des donnes comptables : systme comptable, rfrentiel applicable ou adopt, mthodescomptables, spcificits, historiques de comptes,

    - des donnes juridiques : statuts, procs verbaux, organes dirigeants, principaux contrats,contentieux ventuels,

    - des donnes fiscales et sociales : rgimes applicables, conventions, redressements notifis.

    222 - DOSSIER ANNUEL (ou dossier de l'exercice)

    Le dossier annuel contient toutes les informations lies au droulement de la mission ; on ytrouve des documents de trois ordres :

    - des donnes gnrales et de synthse : gestion de la mission (plan de mission,correspondances diverses, lettres d'affirmation), finalisation de la mission (note de synthse,rapports, communications diverses), tats financiers, documents lis aux vrificationsspcifiques,

    - des donnes sur l'valuation des risques inhrents et des risques lis au contrle,

    - des donnes de contrle (gnralement classes par rfrence aux cycles) : programmesdtaills de travail, travaux raliss, conclusions ; ceux-ci portant sur le contrle interne et surles comptes.

    223 - CONTENU DU DOSSIER

    La qualit et le confort dutilisation dun dossier de travail sobtiennent par la forme que londonne aux diffrents documents labors constituant son contenu, notamment :

    - prsentation des notes de travail : description de lintervention (personnes, date, lieu, natureet identification des documents), objectif recherch (notamment en relation avec lesassertions gnralement admises), travail effectu, commentaires ventuels, conclusion,

    - rfrencement des documents (internes et externes) : par leur position dans la structure dudossier, par leur adressage en renvoi.

    Autant defforts de prsentation qui rendent le dossier ais consulter et facile comprendre.

    L'auditeur doit garantir la confidentialit, la scurit et la conservation de ses dossiers (queceux-ci soient matrialiss sous format papier ou lectronique).

    3 - OUTILS DE REFERENCE POUR LA MISSION D'AUDIT

    La mission requiert la mise en uvre de diligences dont le niveau est dfini lors de lapproche

    par les risques ; elle intgre des tests de procdures et des contrles substantifs.

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    Les points traits dans le prsent chapitre peuvent tre identifis en deux familles principales :- prise de connaissance gnrale de l'entit et du systme de contrle interne

    conduisant dterminer les risques qui vont orienter la planification de la mission ;- outils utiliss au cours de la mission pour collecter les lments probants permettant

    l'auditeur d'tayer son opinion.

    31 - PRISE DE CONNAISSANCE GENERALE ET APPROCHEPAR LES RISQUES

    311 - PRISE DE CONNAISSANCE GENERALE

    Dfinition et objectifs de la prise de connaissance gnrale

    La phase de prise de connaissance permet lauditeur de comprendre lentreprise, sonenvironnement et son organisation.Elle intervient, tant lors de linitialisation de la mission, que tout au long de son exercice.Elle permet de construire lapproche par les risques.

    Porte de la prise de connaissance gnrale

    La prise de connaissance est troitement associe la phase dacceptation de la mission (etchaque anne, de maintien de la mission).

    Elle est ensuite dveloppe pour permettre d :- apprcier les risques inhrents, lis au contrle et de non-dtectionn,- organiser la mission : planification, programmation.

    Elle comporte :- la connaissance des activits de l'entit,- la comprhension des systmes comptable et de contrle interne,

    - la nature des risques et le seuil de signification,- la nature, le calendrier et l'tendue des procdures d'audit.

    Limites de la prise de connaissance gnrale

    On peut considrer que cette technique reste un outil permanent de la mission ; il rencontreses limites, en revanche, dans ltape dacceptation de la mission o les moyensdinvestigation sont moindres.

    Dmarche de la prise de connaissance gnrale

    Les supports de mise en uvre de cette technique sont les suivants :- recherche de documentations externes et internes : base de donnes conomiques,organismes professionnels, presse, manuels de procdures,

    - entretiens avec les principaux responsables et visite des locaux,- identification de loutil informatique interne,- examen des documents juridiques,Autant de travaux qui vont par ailleurs constituer le dossier permanent.

    312 - APPROCHE PAR LES RISQUES

    Cette mthodologie est fondamentale dans la conduite de la mission en vue de raliser sa

    finalit, savoir : motiver lopinion mise sur les tats financiers.Elle repose sur la mise en vidence des points porteurs de risques qui feront alors lobjet duncontrle approfondi, et de ceux qui peuvent supporter des vrifications allges.

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    Lexpression de lopinion suppose laffirmation d assertions dans un contexte de risquederreurs matris.

    Nature des risques

    La dmarche de lauditeur est confronte des risques derreurs divers provenant de :

    - du risque inhrent, dfini comme tant le risque quun compte ou quune catgoriedoprations comportent des anomalies significatives isoles ou cumules avec desanomalies dans dautres soldes ou catgories doprations nonobstant les contrles internesexistants ; il pourra sagir de risques lis au secteur dactivit, la rglementation, lacomplexit des oprations,

    - du risque li au contrle, dfini comme tant le risque de non-dtection dune anomaliedans un compte ou une catgorie doprations malgr les systmes comptables et decontrles internes mis en place dans lentit ; soit donc, du fait propre des systmes de

    l'entit elle-mme,

    - du risque de non-dtection, dfini comme tant le risque que les contrles substantifs misen uvre par lauditeur ne parviennent pas dtecter les erreurs dans un compte ou unecatgorie doprations ; soit donc, propre la dmarche d'audit.

    Facteur combinatoire

    Le risque daudit rsulte des trois agents identifis ci-dessus ; lauditeur doit donc veiller lerduire tant lors de la mise en place de la mission que tout au long de son droulement.

    Le plan de mission doit donc intgrer des niveaux de diligences qui assurent une couvertureoptimale du risque ; on arrive ainsi faire apparatre les liens suivants entre les apprciationsde risque faites par lauditeur :

    Niveau des diligencesRisque li au contrle

    Elev Moyen Faible

    Risque inhrentElev Maximum Elev Moyen

    Moyen Elev Moyen FaibleFaible Moyen Faible Minimum

    313 - RISQUE DE FRAUDES ET ERREURS

    Les rfrentiels normatifs ont maintenant totalement intgr la prise en considration desrisques de fraudes et erreurs.

    Ces notions peuvent tre rapproches de celles d'inexactitude et irrgularit, plusfrquemment utilises prcdemment, sans toutefois les remplacer.Pour mmoire, les dfinitions de ces termes sont les suivantes

    - irrgularit : non-conformit aux textes lgaux et rglementaires, aux rgles dictes par lerfrentiel comptable adopt ou aux dcisions des organes dlibrant de l'entit ; elle peuttre volontaire (fraude) ou involontaire ;

    - inexactitude : traduction comptable ou prsentation d'un fait, non conforme la ralit ; ellepeut tre volontaire ou involontaire (erreur).

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    Les termes de "fraude" et "erreur" introduisent une nouvelle dimension engageant l'auditeurdans une dmarche de prhension plus complexe.

    Dfinition des notions de fraudes et erreurs

    L'erreur intervient dans un contexte non intentionnel :- erreur dans le recensement ou le traitement d'informations prises en compte dans les tats

    financiers,- estimation comptable incorrecte raison d'information errone ou de mauvaise

    interprtation de situations existantes,- erreur dans l'application des principes comptables (valuation, apprciation, classification,

    prsentation).La fraude intervient dans un contexte intentionnel du fait d'une personne faisant partie de ladirection ou du gouvernement d'entreprise, d'un membre du personnel ou d'un tiers, usant demoyens frauduleux pour obtenir un avantage injustifi ou illgal.Les anomalies vises, qui concernent l'auditeur, sont celles lies la productiond'informations financires mensongres ou conscutives des dtournements d'actifs. Ce peuttre :- une manipulation comptable visant dissimuler la vrit,- une prsentation errone ou l'omission de faits majeurs dans les tats financiers,- l'application volontairement errone de principes comptables relatifs l'valuation,

    l'apprciation, la classification, la prsentation de l'information.

    Responsabilits en matire de fraudes et erreurs

    Le gouvernement d'entreprise et la direction sont, en premier lieu, responsables de laprvention et de la dtection des fraudes et erreurs ; ils doivent dfinir, par rfrence lalgislation applicable, des procdures de contrle appropries et s'assurer de leur bonneapplication.

    L'auditeur ne peut obtenir l'assurance absolue de dtecter toute anomalie significativecontenue dans les tats financiers du fait mme des principes suivants : jugement

    professionnel, recours aux techniques de sondages, limites de tous les systmes de contrleinterne, interprtation des lments probants collects.

    Le risque de non-dtectionn est d'autant plus grand d'une fraude que d'une erreur du fait desmontages destins dissimuler l'intention ; des indices tels que la frquence et l'tendue desmanuvres frauduleuses, le degr de collusion et l'implication des personnes concernes

    rendent la perception de la fraude plus ou moins aise.

    Dmarche en matire de fraudes et erreurs

    L'auditeur doit donc intgrer dans l'organisation de sa mission (notamment dans la phase deprise de connaissance) :

    - l'identification des situations de nature accrotre le risque d'anomalie rsultant de fraudes

    ou d'erreurs (apprciation du systme de contrle interne, emprise de la direction sur celui-ci,

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    caractristiques de l'exploitation, stabilit financire), les faits de cette nature rvlsprcdemment,

    - le niveau du risque d'exposition de l'quipe d'audit selon leur domaine d'intervention,

    - des demandes auprs de la direction visant connatre les systmes comptables et decontrle interne mis en place pour prvenir et dtecter ces risques, apprcier laconnaissance par celle-ci de ces systmes et la communication qui est faite dans l'entit deces procdures, et visant rpertorier les situations avres ou suspectes de fraudes ouerreurs,

    - des demandes auprs des membres du gouvernement d'entreprise sur le systme mis enplace et sur la comptence et l'intgrit de la direction.

    Est, ce titre, recommande l'obtention de dclarations crites de la direction au sens de :

    - la reconnaissance de sa responsabilit dans la mise en place des systmes comptables et decontrle interne visant prvenir, dtecter les fraudes et erreurs et la surveillance de leurfonctionnement effectif,

    - l'affirmation d'avoir communiqu l'auditeur toutes les informations et faits importantsrelatifs aux fraudes commises ou suspectes dans l'entreprise,

    - la communication de sa propre apprciation du risque d'affectation des tats financiers dufait de fraudes.

    Concrtement, l'auditeur peut intgrer la prise en compte de ces donnes dans lesquestionnaires de prise de connaissance ; mais galement dans le questionnaire de fin demission, tant les consquences de telles donnes ont une incidence sur l'expression del'opinion.

    Circonstances de nature gnrer un risque de fraude et erreur

    Du fait de l'environnement de l'entit :- secteur en rcession ou au contraire, en expansion trop rapide,- dtrioration des rsultats par suite de prise de risques en matire commerciale,- forte dpendance de fournisseurs ou de clients,- pression auprs du service comptable pour un arrt de comptes dans des dlais trop courts

    (en particulier dans le cas d'appartenance un groupe).

    Du fait de la direction de l'entit :- pouvoirs runis en une seule main, pas de comit d'audit,- dficiences majeures du contrle interne non corriges,- rotation importante des personnels comptables et financiers,- absence de "code de bonne conduite" au sein de l'entreprise (en particulier pour les postes

    sensibles),- sous-effectif des services comptables et financiers,- changement frquent de conseils (avocat, expert comptable).

    Du fait de l'existence d'oprations inhabituelles :

    - oprations ou traitements comptables complexes,- transactions avec des parties lies,

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    - paiement de services des tiers pour des montants ou des raisons inexpliqus.

    Du fait de traitements comptables ou informatiques inadapts :- engendrant des oprations de rgularisation nombreuses, ou des soldes injustifis,- altration ou disparition de documents

    - volutions inexpliques de ratios ou de soldes,- outil informatique prim ou non maintenu,- volutions informatiques non matrises ou non documentes.

    Consquences du risque de fraudes et erreurs

    Dans tous les cas, l'auditeur, qui peroit un risque d'erreur ou de fraude, doit adapter son plande travail en consquence et faire preuve de son esprit critique dans l'interprtation deslments probants relevs.Tant les arguments conduisant la rvision du plan de mission, que les modificationsapportes celui-ci, doivent tre matrialiss dans le dossier.

    La gravit des faits dcouverts peut conduire, le cas chant, l'auditeur en tenir compte dansl'expression de ses conclusions et envisager des communications destines la direction ouau gouvernement d'entreprise, voire aux autorits de contrle lgal (dans les limites du respectdu secret professionnel).

    Enfin, si l'auditeur se trouve en situation de considrer que sa mission ne peut se poursuivredans des conditions normales, il doit, au regard de sa responsabilit professionnelle,s'interroger sur la facult de dmissionner de ses fonctions ; dans ce cas, les raisons leconduisant cette situation doivent tre portes la connaissance du gouvernementd'entreprise et des autorits de contrle comptentes le cas chant.

    Une telle situation conduira l'auditeur informer son successeur pressenti des motifs de sadcision.

    32 - EXAMEN ET APPRECIATION DU CONTRLE INTERNE

    321 - EXAMEN DU CONTROLE INTERNE

    Dfinition et objectifs du contrle interne

    Les diffrentes dfinitions institutionnelles donnes au contrle interne peuvent tre rsumes

    par les caractristiques suivantes :- ensemble de mthodes et procdures- visant organiser les activits des entreprises,- visant sauvegarder le patrimoine de lentreprise,- prvenir et dtecter les irrgularits et inexactitudes,- sassurer de lexactitude et de lexhaustivit des enregistrements comptables,- dans le respect des instructions de direction et la recherche de lamlioration desperformances.

    Porte de l'examen du contrle interne

    Le contrle interne prsente donc un champ dinvestigation trs large :

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    - principes gnraux dorganisation : existence dune organisation claire et reconnue,comptence et intgrit du personnel,

    - procdures de scurit et de contrle : sparation des fonctions, contrles des oprations,existence de dlgations, protection physique, restriction daccs.

    Limites du systme de contrle interne

    Dans labsolu, le contrle interne ne peut conduire une assurance totale de scurit.Enfin, la rfrence au contrle interne est restreinte lorsque la mission de lauditeur sexercedans une petite structure o le nombre dintervenants et doprations est rduit et o les

    principes fondamentaux sont contourns.

    322 - APPRECIATION DU CONTRLE INTERNE

    Dmarche d'examen et d'apprciation du contrle interne

    Lauditeur intgre le contrle interne dans sa mission de la faon suivante :

    - prise de connaissance des procdures 1 : entretiens, examen des manuels de procdures etdes documents associs aux procdures, schmatisation du systme (narration et / oudiagramme) et tests de procdures visant apprcier la mise en uvre des procdures(validation de la comprhension et de la conformit),

    - valuation du contrle interne : identification des points forts et des points faibles danslenjeu du risque daudit (les points forts sur lesquels on peut sappuyer font lobjet de tests de

    permanence visant sassurer que leur caractre est maintenu), dtection des possibilits defraudes et erreurs,

    - exploitation de lvaluation du contrle interne : par la ralisation dune connexion entrelvaluation du contrle interne et le programme de contrle des comptes qui vient complterla mesure du risque.

    Les diligences conduites l'appui de la prise de connaissance sont de deux ordres :- tests de conformit, visant s'assurer que la ralit est conforme la description qui en a tfaite,- tests de procdures, visant s'assurer que l'application des procdures apporte bien lesrsultats escompts en terme de scurit.

    Modles

    9I - QUESTIONNAIRE SUR LE CONTROLE INTERNE

    33 - EXAMEN ANALYTIQUE

    Cet outil a t isol car il constitue aussi bien un outil de contrle substantif qu'un outilcontribuant :- l'orientation de la mission et l'approche par les risques,- ou en phase finale de la mission comme mode de revue globale.

    Dfinition et objectifs de l'examen analytique

    1 Lenvironnement informatique est dlibrment exclu de ce chapitre pour tre trait sparment comptetenu de son importance et de ses spcificits.

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    Il est dfini comme un ensemble de techniques visant :- faire des comparaisons entre les donnes figurant dans les tats de synthse et des donnes

    antrieures et prvisionnelles de l'entreprise,- faire des comparaisons entre les tats de synthse de l'entit et des donnes d'entreprises

    similaires,

    - analyser les fluctuations et tendances,- tudier et analyser les lments ressortant de ces comparaisons.

    Porte de l'examen analytique

    Lexamen analytique reste loutil dterminant pour :

    - identifier les lments significatifs de l'entreprise en raison de leur poids relatif ou de leurnature, en raison de leur apparition ou volution ;

    cet examen permet de dtecter des modifications de structure, des vnementsponctuels ou exceptionnels,

    il permet de comparer l'entreprise d'autres entreprises du mme secteurd'activit (en particulier par le calcul de ratios spcifiques)

    il intervient sous cette forme lors de l'initiation de la mission.

    - vrifier la rgularit et la sincrit de certains lments constitutifs des comptes ; il permet de vrifier certains comptes prsentant un caractre thorique de

    stabilit, il intervient sous cette forme lors de la collecte d'lments probants en qualit

    d'outil substantif.

    - vrifier la cohrence de l'ensemble des tats de synthse ; il intervient en particulier lorsque des redressements ou reclassements ont t

    sollicits sur les comptes contrls (afin de s'assurer qu'aprs ces corrections,d'autres anomalies n'apparaissent pas)

    il intervient sous cette forme lors de la revue de cohrence d'ensemble des tatsfinanciers en phase finale de l'audit.

    Limites de l'examen analytique

    Lexamen analytique nen demeure pas moins un outil insuffisant en lui-mme, notammentdans les situations suivantes :

    capacit dceler les variations inhabituelles : la fiabilit de cet outil repose sur la

    comparabilit et l'homognit des donnes analyses ;

    il convient d'y tre attentif en cas de changement de mthode, en cas dechangement de gamme de production,

    il convient d'y veiller galement lors de la comparaison avec des donnesd'autres entreprises du mme secteur d'activit,

    l'interprtation dpend du degr de dtail des donnes de synthse examines ;

    degr de fiabilit du contrle interne ; la mise en uvre de cet outil dans unenvironnement dont le contrle interne n'est pas scuris ne permet pas d'apporter untaux de crdibilit satisfaisant l'analyse ;

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    objectif de la procdure : cet outil est plus utilis pour la recherche des termessignificatifs que pour dmontrer la fiabilit d'une information lui seul ;

    nature des lments analyss : cet outil peut s'avrer insuffisant lorsqu'il porte sur des postes sujets par nature des variations intrinsques importantes amenes se

    compenser (ainsi par exemple dans les rubriques de stocks) ;

    linterprtation qui en est faite requiert dtre taye par d'autres outils de contrle oud'autres informations ; ainsi par exemple de la cohrence d'un coefficient de marge

    brute rapproch d'usages commerciaux, de sources d'approvisionnement ; dans tous lescas, les observations sont valider auprs des interlocuteurs comptents au sein del'entit.

    Dmarche d'examen analytique

    dans le cas de l'examen analytique portant sur les tats financiers

    mise en parallle de 2 ou 3 exercices de donnes financires identification des valeurs significatives des donnes de l'exercice identification des variations significatives de donnes identification des donnes atypiques et / ou exceptionnelles dtermination des ratios significatifs (compars aux annes prcdentes et aux

    normes professionnelles s'il en existe) dans le cas de l'examen analytique portant sur des donnes partielles (comptes d'un

    cycle, comptes au sein d'une rubrique des tats financiers)

    mise en parallle des donnes concernes sur 2 ou 3 exercices identification de leur poids relatif dans les tats financiers identification des variations significatives identification des principales composantes identification des postes incohrents (par rapport la connaissance acquise sur

    leur fonctionnement).

    En tout tat de cause, toute observation inhabituelle doit faire l'objet d'approfondissement parl'auditeur :- par entretien avec les responsables et dirigeants de l'entreprise,- par recours des outils complmentaires de contrle.Modles

    9J - TRAME D'EXAMEN ANALYTIQUE GLOBAL

    34 - OBTENTION D'ELEMENTS PROBANTS

    Les lments probants dsignent les informations obtenues par l'auditeur pour aboutir auxconclusions qui fondent son opinion. On distingue usuellement deux catgories parmi ceux-ci :

    - les tests de procdures : visant apprcier l'efficacit de la conception et du fonctionnementdes systmes comptable et de contrle interne,

    - les contrles substantifs : portant sur le dtail des oprations et des soldes, et les procduresanalytiques.

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    Elles ont une force probante diffrente selon leur nature ; ainsi, une information obtenue parinspection ou auprs de tiers aura plus de valeur qu'une information manant de l'entreprisecontrle.

    Les lments probants de natures diverses se corroborant apportent l'auditeur une assuranceplus forte.Les doutes rsiduels sur le caractre probant doivent conduire rechercher d'autres techniquesde confort (ou dfaut en tirer les conclusions au regard de la capacit exprimerl'opinion).

    341 - ASSERTIONS SOUS TENDANT L'ETABLISSEMENT DESETATS FINANCIERS

    Dfinitions des assertions

    Les assertions de laudit ont t raffirmes par les littratures rcentes sous les terminologiessuivantes :

    - existence :dun actif ou dun passif une date donne,

    - droits et obligations :se rapportant lentit une date donne,

    - rattachement :des actifs, passifs, oprations ou vnements (enregistrs defaon complte et correcte),

    - exhaustivit :l'ensemble des actifs, dettes, transactions et vnements de la

    priode sont enregistrs (ou font l'objet d'une mention),- valuation :

    des actifs et passifs la date dinventaire,- mesure :

    une opration est enregistre sa valeur de transaction et unrevenu ou une charge sont rattachs la bonne priode,

    - prsentation et informations donnes :prsentes et classes selon le rfrentiel comptable applicable.

    Objectifs des assertions

    Les assertions constituent le fil conducteur de la dmarche au sens o on peut les associer :- aux enregistrements comptables : exhaustivit, rattachement, mesure, droits,- aux soldes comptables : existence et dvaluation,- aux tats financiers : prsentation conforme au rfrentiel adopt et de pertinencede linformation financire.

    Les programmes de travail rdigs pour la conduite de la mission visent valider ces termes.

    342 - TECHNIQUE DE SONDAGE

    Il est admis que lauditeur utilise les techniques de sondages pour raliser ses travaux ; ainsi,il peut procder soit :

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    - une slection de tous les lments (examen exhaustif) ; il peut tre estim utile de recourir une slection de tous les lments correspondants un compte ou un type de transaction (ce

    pourra tre le cas sur une population comportant un faible nombre d'oprations mais demontant significatif),- une slection dlments spcifiques ; ces lments seront par exemple : les donnes de

    valeur importante, les donnes prsentant une caractristique particulire,- une slection dans le cadre de sondages : statistiques ou non.

    Cette technique sera utilise autant dans :- lapprciation du contrle interne : notamment lors des tests de procdures,- la rvision des comptes : notamment pour la slection des tiers circulariser ou pour laslection de valeurs vrifier.

    Organisation du sondage

    Le sondage se dfinit en terme de :- nature du sondage,

    - attributs et valeurs,- mthodes (statistique ou empirique).

    Ainsi, la population examine doit tre :- cohrente au regard de lobjectif recherch,- reprsentative en terme de taux derreur attendu.

    La taille de lchantillon rsulte du risque dchantillonnage (c'est--dire de nonreprsentativit de la slection) et du taux de confiance au plan de la reprsentativit quon luiaccorde.

    Ralisation du sondage

    Le principe de base respecter, quelle que soit la mthode retenue, est de garantir chaquelment de la base de slection, la mme chance dtre slectionn.

    Lauditeur dispose de trois techniques gnrales de slection :- slection empirique : qui prsente le dfaut majeur de ne pas tre objective,- slection sur table de hasard : qui stablit sur la base des rfrences des lments (pastoujours aise mettre en uvre en audit comptable),- slection par tirage systmatique : sur la base dun intervalle de slection.

    Les outils informatiques accessibles lauditeur, tant au service de son art que dans lentitcontrle permettent de rationaliser la mise en uvre de ses techniques. Ainsi, il est possiblede procder des extractions de fichiers (tri, filtre) permettant de systmatiser la mise enuvre du ou des critres retenus et de faciliter le comptage (quantification de la base et desanomalies).

    Interprtation du sondage

    Il importe de sassurer que le sondage a t ralis selon les critres initialement dfinis etdanalyser ensuite les observations releves, en particulier :- nombre danomalies releves (compar avec le seuil derreurs fix comme admissible),- caractre reprsentatif de lchantillon et des erreurs rpertories,

    qui pourront conduire ventuellement largir lchantillonnage pour vrifier le rsultatobtenu.

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    Dans tous les cas, les anomalies dtectes (et confirmes) doivent tre examines avec ladirection en vue d'apprcier leur incidence sur les comptes et de prendre des mesurescorrectrices.

    343 - INSPECTION ET OBSERVATION PHYSIQUEDfinition et objectifs de l'inspection et de l'observation physique

    Linspection consiste en lexamen des livres comptables, de documents (crs par les tiers oupar l'entit), ou dactifs physiques.

    Lobservation physique consiste en lexamen des procdures et de leur mise en uvre. Cestnotamment lun des moyens utiliss pour sassurer de lexistence dun actif.Porte de l'inspection et de l'observation physique

    - en matire de contrle interne : lauditeur peut ainsi apprcier la qualit et la mise en uvre

    dune procdure interne (le plus courant tant lassistance linventaire physique)

    - en matire de contrle des comptes : lauditeur peut ainsi sassurer de lexistence, voire deltat dun actif physique (immobilisations)

    Limites de l'inspection et de l'observation physique

    L'inspection ou l'observation physique ne sont pas ncessairement suffisantes elles seules.Il peut s'avrer utile de confronter ou de rapprocher ces techniques d'autres sourcesd'information (en particulier le rapprochement avec les documents justificatifs de la propritd'un bien par exemple).Dmarche d'inspection et d'observation physique

    Les normes ont retenu diverses situations pour illustrer la mise en uvre de ces techniques eten particulier la prsence l'inventaire physique ; la dmarche se caractrise par les phasessuivantes

    - examen des procdures : de prise d'inventaire (pour mmoire, au moins une fois par an), de dtermination de l'avancement des travaux en cours, de traitement des mouvements au cours de la priode d'inventaire, de traitement des donnes releves (en quantit, qualit et valeur) ;

    - identification : des lieux de stockage, du calendrier d'inventaire, des modes de comptage (il peut tre utile dans certains cas de recourir aux services

    d'un expert), de l'existence de stocks en dpt chez des tiers ;

    - intervention de l'auditeur : soit lors de l'inventaire physique, soit par relevs d'autres dates, soit par vrification de mouvements intercalaires,

    soit par analyse (et rapprochement avec les tats d'inventaire) des documents d'achatset ventes en date proche de l'inventaire.

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    344 - COLLECTE DINFORMATIONS

    3441 - INFORMATIONS SECTORIELLES

    Dfinition et objectifs des informations sectorielles

    Les informations sectorielles peuvent dans certains cas tre dterminantes pour permettre l'auditeur d'apprcier les donnes figurant dans les tats financiers.Elles sont notamment importantes lors de la prise de connaissance de l'entit afin dedocumenter le dossier permanent et de disposer de donnes de rfrence pour les analysesultrieures.Porte de l'utilisation des informations sectoriellesElles permettent l'auditeur :- d'identifier des rgles comptables ou rfrentielles spcifiques,

    - de vrifier des ratios significatifs (un certain nombre de professions dispose de critrestypiques d'analyse des comptes qui doivent permettre l'auditeur d'apprcier la cohrence destats financiers).

    Limites l'utilisation des informations sectoriellesLes bases de donnes n'existent pas toujours ou ne sont pas toujours aisment accessibles ; il

    peut cependant tre utile de se rapprocher des organisations professionnelles auxquellesappartiennent les entreprises pour accder ces informations.

    Dmarche d'utilisation des informations sectorielles

    Les analyses menes partir de ces donnes relvent en grande partie de la techniqued'examen analytique. Il importe cependant pralablement d'apprcier le caractre comparabledes donnes traites (par exemple au regard des modes de gestion adopts, de l'appartenanceou non un groupe) et de procder s'il y a lieu certains retraitements initiaux.Les distorsions qui pourraient alors ressortir, par rapport aux monographies connues, doiventfaire l'objet de demandes d'explications auprs de la direction.

    3442 - DEMANDES DE CONFIRMATION DIRECTEDfinition et objectifs de la confirmation directe

    Cet outil permet dobtenir directement auprs des tiers en relation avec lentit contrle desinformations sur les oprations effectues avec elle.

    Le niveau de preuve ainsi trait peut tre considr comme fiable, linformation obtenuepermettant de vrifier ralit et exhaustivit des oprations.Porte de la confirmation directe

    Compte tenu du caractre probant de cette technique, lutilisation doit en tre systmatise ;aussi, lauditeur sera conduit justifier pourquoi il na pas fait usage de cet outil et il justifieraalors du recours dautres techniques de remplacement.Clients, fournisseurs, banques, avocats sont des tiers habituellement concerns par cesdemandes.Elles peuvent galement viser les socits de crdit bail, les tiers ayant des stocks en dpt.Limites de la confirmation directe

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    Les limites majeures rencontres lors de la mise en uvre de cette technique sont lies au tauxde rponse et la qualit des rponses.Une grande attention doit tre porte la prparation des demandes tant en cible quenrdaction, selon lobjectif recherch.Dmarche de confirmation directe

    - La circularisation seffectue en gnral la date de clture des tats de synthse delentreprise ; elle peut cependant tre opre tout moment ; dans tous les cas, la priode derfrence choisie doit tre indique clairement sur la demande.

    - La slection des tiers circulariss doit permettre davoir un niveau de rponses suffisant pourdonner un caractre probant la dmarche ainsi engage : donc un nombre de tiers et desvaleurs concernes reprsentatives (en mouvement ou en solde).Ceci ne doit cependant pas conduire privilgier une slection sur la base uniquement desoldes importants par exemple ; ainsi, des soldes inverss ou des soldes zro peuventvalablement tre incorpors lchantillon retenu.

    - Lauditeur doit soumettre la liste des demandes quil envisage denvoyer lentit afindobtenir son accord ; en cas de dsaccord, il mettra en uvre des moyens compensatoiresdinvestigation (mais qui nauront en aucun cas la mme force probante) et apprciera sil y alieu lincidence sur sa mission en terme de limitation.

    - Les demandes peuvent tre ouvertes (seule la nature des informations sollicites estindique au tiers) ou fermes (la nature et le montant de la confirmation sontcommuniques au tiers) ; ces dernires permettent en gnral dobtenir un taux de rponse

    plus satisfaisant mais ne conviennent pas tous les tiers et surtout ne permettent pas dobtenircertaines indications qui pourraient enrichir la qualit du contrle.

    - Les lettres sont tablies sur le papier entte de lentreprise, signes par un responsablehabilit de lentit et sont expdies par lauditeur (une enveloppe timbre destine larponse lauditeur tant incluse lenvoi).

    - Les rponses font lobjet dun rapprochement avec les donnes de l'entit ; en casdinsuffisance de celles-ci, et aprs relance, des contrles de substitution doiventncessairement tre engags.

    Dans le cas particulier des avocats, la demande de confirmation se caractrise de la faonsuivante- identification des tiers concerns : par entretien avec la direction, par examen des comptes

    d'honoraires, par identification des situations conflictuelles au sein de l'entit,- nature de la demande : liste des procs et contentieux, apprciation raisonnable desvaluations attribues aux situations.

    PRISE EN COMPTE DE LA SITUATION DE LA

    STRUCTURE CONTROLEE

    51 - APPRECIATION DES DONNEES COMPTABLES

    511 - SOLDES D'OUVERTURE

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    La prsentation des tats financiers faisant rfrence deux exercices, si les comptes del'exercice prcdent n'ont pas t examins par l'auditeur, celui-ci doit intgrer dans samission des diligences visant s'assurer :- que les soldes d'ouverture ne contiennent pas d'anomalie ayant une incidence significativesur les tats financiers de l'exercice en cours,

    - qu'ils ont t correctement repris,- que les modes d'arrt et d'valuation des comptes ont t appliqus de manire constante ; dfaut, toute modification doit tre mentionne et quantifie dans l'ETIC.

    En cas d'impossibilit ou de difficult obtenir des lments probants sur les soldesd'ouverture, si ceux-ci prsentent des anomalies susceptibles d'avoir une incidencesignificative sur les tats financiers de l'exercice en cours ou s'il est intervenu deschangements de mthodes, l'auditeur est amen en tirer des conclusions pour l'expression deson opinion.

    512 - ESTIMATIONS COMPTABLES CONTENUES DANS LES ETATS

    FINANCIERSL'estimation comptable est une valuation approximative du montant d'un lment enl'absence de mthode de mesure prcise ; sont ainsi viss :- les provisions pour dprciation de crances ou des stocks,- les produits ou charges constats d'avance,- les provisions pour risques ou charges (exemple : procs en cours),- les provisions pour garantie,- les pertes sur contrats long terme,- les impts diffrs.Il s'agit d'estimations dont le fait gnrateur peut tre ponctuel ou rcurrent.

    Les techniques mises en uvre sont alors les suivantes :

    - examen et test de la procdure suivie par la direction pour effectuer l'estimation (et durespect de la permanence des mthodes pour les termes rcurrents),- utilisation d'une mthode indpendante pour effectuer une comparaison,- examen des vnements postrieurs pour conforter l'estimation.

    513 - APPRECIATION DES EVALUATIONS

    Il s'agit des valuations comptabilises ou mentionnes dans l'ETIC.

    La dmarche de l'auditeur dans ce cadre comporte les tapes suivantes :- prise de connaissance des mthodes adoptes par l'entit pour ces valuations et des valeursde rfrence utilises,- identification des intervenants dans le processus de l'valuation (internes et externes,humains et informatiques),- apprciation du caractre appropri des choix retenus et de leur mise en uvre (en

    particulier au regard du rfrentiel comptable appliqu),- recours ventuel un expert,- apprciation des valeurs dtermines, des hypothses de calcul utilises et de l'informationfournie ce titre dans les tats financiers,- apprciation du bien fond des mthodes retenues au regard de la situation d'ensemble de

    l'entit, de sa stratgie et des informations obtenues au cours de la mission d'audit.

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    Cette partie de la mission prend une part prpondrante dans un contexte d'application parl'entit des normes IFRS.

    52 - EVENEMENTS POSTERIEURS

    L'auditeur doit prendre en considration l'incidence des vnements postrieurs la clture,sur les tats financiers et son rapport :- qui corroborent des faits existant la clture de l'exercice,- qui fournissent des indications sur des faits survenus aprs la fin de l'exercice.Pour cela, il met en uvre des procdures visant obtenir des lments probants suffisants etadquats sur les vnements justifiant des ajustements ou des informations dans l'ETIC.

    521 - FAITS DECOUVERTS JUSQU'A LA DATE DU RAPPORT DEL'AUDITEUR

    Ces dmarches doivent tre mises en uvre jusqu' une date la plus proche du rapport ; elles

    peuvent consister en :- examen des procdures de la direction pour rpertorier ces situations,- examen des procs verbaux des organes dlibrants ou consultatifs de l'entit,- examen des donnes prvisionnelles et rapports internes de la direction,- examen des donnes comptables intermdiaires,- chaque fait identifi faisant l'objet d'un entretien avec les interlocuteurs comptents pourapprcier la bonne prise en compte des impacts ventuels.Ces dmarches requirent d'tre largies dans des entreprises appartenant un groupe.

    522 - FAITS DECOUVERTS APRES LA DATE DU RAPPORT DE

    L'AUDITEUR MAIS AVANT LA PUBLICATION DES ETATS FINANCIERSL'auditeur n'est pas tenu d'appliquer ces mmes dmarches aprs mission de son rapport ; enrevanche, s'il est inform d'un vnement significatif remettant en cause l'informationd'ensemble donne par les tats financiers, il sera fond demander la correction de ceux-ci(l'auditeur rdigeant alors un nouveau rapport).

    Au cas o l'entit refuserait de modifier ses comptes, l'auditeur en tire les consquences pourles termes de son rapport.

    523 - FAITS DECOUVERTS APRES LA PUBLICATION DES ETATS

    FINANCIERSAprs publication des comptes, l'auditeur n'est pas tenu des dmarches particulires ; si des faitsde nature modifier notablement les tats financiers sont ports sa connaissance, l'auditeur doitexaminer avec la direction le bien fond d'une correction de ceux-ci et le processus mener pourl'information des tiers (la direction devant prendre des mesures pour transmettre les tatsfinanciers modifis aux tiers auprs de qui la diffusion avait t assure).

    Le rapport tabli par l'auditeur la suite d'une correction intervenant dans ces circonstancesdoit comporter un paragraphe d'observation expliquant les raisons des modifications.

    53 - CONTINUIT D'EXPLOITATION

    La continuit d'exploitation est une convention comptable de base ; il importe donc pourl'auditeur de s'assurer que l'entit est toujours en situation de maintenir ce principe.

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    En gnral, les rfrentiels comptables crent une obligation explicite au regard de ce principe; l'auditeur examine ce qu'il en est dans le cas particulier de l'entit contrle.

    531 - APPRECIATION DE LA SITUATION

    Certains indicateurs peuvent aider s'interroger sur cette position :- niveau des capitaux propres et fonds de roulement ngatif,- retrait du soutien financier par les prteurs ou cranciers,- marge brute d'autofinancement ngative,- perte d'exploitation importante,- insuffisance de trsorerie pour payer les cranciers aux chances,- incapacit respecter les conditions des contrats de prts,- refus de crdit par les fournisseurs,- incapacit obtenir des financements pour des investissements fondamentaux ou le

    dveloppement de nouveaux produits,- dpart de cadres dirigeants sans remplacement,

    - troubles sociaux,- pnurie de matires premires indispensables,- perte d'un march important, d'une licence,- non-respect ou changement d'obligations lgales,- procdures judiciaires l'encontre de l'entit dont les enjeux financiers ne pourront tre

    assurs.

    Ces donnes s'apprcient lors de la planification de la mission mais peuvent galement treperues au cours de son droulement, voire lors de l'examen de la priode postrieure laclture.

    532 - MESURE ET CONSEQUENCESLa rvlation de circonstances pouvant conduire remettre en cause la continuitd'exploitation doit amener l'auditeur :- chercher rduire les lments d'incertitude relatifs cette situation,- apprcier avec la direction les plans d'actions envisags pour faire face aux problmes et

    poursuivre l'exploitation,- obtenir une lettre d'affirmation concernant ceux-ci,- examiner les donnes prvisionnelles tablies et apprcier le caractre probable deshypothses retenues.

    L'apprciation de la position de l'entit conduit alors l'auditeur revoir la qualit del'information fournie dans les tats financiers au regard de l'incertitude mise en videncequant la facult de l'entreprise de poursuivre l'exploitation.

    Dans tous les cas, il exprimera dans son rapport :- une opinion motive sur l'absence ou l'insuffisance d'information,- une rserve pour limitation si les moyens d'apprcier la situation ne lui sont pas fournis,- mentionnera des observations avec renvoi explicite aux chapitres concerns de l'ETIC,- voire, exprimera un refus de certifier pour non applicabilit de la convention comptable decontinuit d'exploitation.

    Dans le cas particulier de la mission d'audit lgal, l'auditeur doit intgrer dans son plan de

    mission des diligences relatives la procdure d'alerte.

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    6 - VERIFICATIONS SPECIFIQUES (mission d'audit lgal)

    Les vrifications spcifiques sont dfinies strictement par la loi ; il entre dans la mission del'auditeur lgal de procder des investigations particulires ; elles sont reprises ci-aprs.

    61 - CONVENTIONS REGLEMENTEES

    Les dispositions relatives aux conventions rglementes sont dfinies dans la loi par lesarticles 58, 59, 61 et 97.

    Elles concernent les oprations intervenant directement ou indirectement entre l'entit et sesdirigeants.Elles donnent lieu un rapport spcial prsent l'assemble visant informer lesactionnaires afin de leur permettre de se prononcer.

    Les textes prcisent qu'il n'entre pas dans la mission du commissaire aux comptes de

    rechercher les conventions ; en revanche, il doit prendre en considration les donnes qui sontportes sa connaissance ou qu'il dtecte dans le cadre de ses travaux habituels.

    Les dmarches prconises relativement aux conventions rglementes sont les suivantes :

    - rappel des obligations d'information incombant aux dirigeants ; un paragraphe ddi cetaspect dans la lettre de mission peut constituer un mode de communication adapt,

    - sur la base des conventions communiques : collecte des informations utiles ladocumentation et la vrification des donnes (conseil, contrat, pices justificatives, traitementcomptable),

    - d'une manire gnrale, identification des personnes qui entrent dans le champ d'applicationthorique de la lgislation sur les conventions rglementes, obtention des informations surles fonctions dans d'autres structures (qui pourraient constituer interpositions de personnes),

    - pour les conventions dcouvertes au cours de la mission : collecte des lments probants,analyse avec la direction de la situation dtecte au regard du caractre rglemente et descirconstances qui ont conduit ne pas les traites conformment aux rgles,

    - inventaire final de toutes les oprations identifies : conventions rglementes anciennes qui se sont poursuivies,

    conventions rglementes nouvelles communiques l'auditeur (pour mmoire, desconventions irrgulirement autorises doivent tre traites comme desconventions non autorises pralablement),

    conventions rglementes dcouvertes par l'auditeur (et donc non autorisespralablement),

    conventions courantes conclues des conditions normales.- tablissement du rapport spcial.

    9U - RAPPORT SPECIAL

    62 - ACTIONS DE GARANTIE

    Les dispositions relatives aux actions de garantie sont dfinies dans la Loi par les articles 47et 85.

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    Les diligences menes ce titre peuvent se rsumer ainsi :- identification des dispositions lgales et statutaires applicables l'entit et notamment de laconformit des statuts la Loi,- identification des personnes concernes et vrification de l'application des rgles,

    - en cas de non-respect : information des dirigeants, ventuellement : mise en uvre desdispositions visant rgulariser la situation, mention dans le rapport gnral.

    63 - EGALITE ENTRE ACTIONNAIRES

    Les dispositions relatives l'galit entre actionnaires sont dfinies dans la Loi par l'article166 al.2.

    Soit en pratique, sauf dispositions particulires pouvant aller l'encontre de ce principe, lamission pour l'auditeur de s'assurer que l'galit des droits est assure.Les situations enfreignant ce principe ne sont pas toujours faciles identifier ; elles peuvent

    cependant tre constates dans les situations suivantes : existence d'avantages particuliersaccords dans des conditions irrgulires certains actionnaires, rpartition de dividendes nonconforme aux statuts, restriction d'accs ou limitation du droit de vote de certainsactionnaires.

    Le constat d'irrgularit en la matire conduit l'auditeur lgal informer le conseild'administration de la situation et en faire mention dans son rapport gnral.

    64 - RAPPORT DE GESTION

    Les dispositions relatives au rapport de gestion sont dfinies dans la loi par l'article 166 al.1.

    Le commissaire aux comptes est garant de la qualit de l'information adresse auxactionnaires ; d'une part dans les tats financiers et d'autre part dans le rapport de gestion.

    S'agissant de celui-ci, sa mission consiste en :- s'assurer que les informations que la Loi requiert sont fournies,- que celles-ci sont sincres et cohrentes avec les informations fournies par les tats desynthse.

    Pour mmoire, ces informations sont les suivantes :

    - oprations de l'exercice, rsultats,

    - formation du rsultat et affectation envisage,

    - perspectives d'avenir,

    - modifications de la prsentation des tats financiers ou des modes d'valuation,

    - tat des filiales et participations,

    - tat des valeurs mobilires en portefeuille,

    - acquisitions de filiales, prises de participations ou de contrle de socits intervenuesau cours de l'exercice.

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    Les observations significatives ventuellement mises par l'auditeur et non prises en comptedans le rapport de gestion, doivent faire l'objet d'une mention dans son rapport gnral (dansla seconde partie).

    65 - DOCUMENTS ADRESSES AUX ACTIONNAIRESLes dispositions relatives aux documents adresss aux actionnaires sont dfinies dans la loipar l'article 166 al.1.

    Les documents adresss aux actionnaires recouvrent ceux qui leur sont effectivement transmismais galement ceux qui sont tenus leur disposition au sige social (financiers et

    juridiques) : tats financiers, rapport de gestion, projets de rsolutions.Dans le cas particulier des socits cotes la bourse des valeurs, les documents vissconcernent galement : le chiffre d'affaires semestriel, la situation semestrielle.

    Cet aspect de la mission suppose que tous ces documents sont communiqus l'auditeur lgal

    pralablement l'tablissement de son rapport ; dans le mme esprit de rappel des obligationsde l'entreprise, il peut tre judicieux de rappeler dans la lettre de mission cette obligation decommunication pralable des informations (dans un dlai suffisant pour permettre l'auditeurde raliser ses travaux de contrle).

    Les anomalies significatives releves par l'auditeur lgal lors de ses contrles doivent fairel'objet d'une mention dans son rapport gnral.

    Les modes de communication nouveaux dont disposent les entreprises aujourd'hui, enparticulier : Internet, n'entrent pas de droit dans le champ des contrles du commissaire auxcomptes ; il peut cependant tre utile d'intgrer dans le plan de mission une revue rguliredes informations financires diffuses par cette voie et ventuellement faire des observations la direction si des erreurs manifestes (ou des prsentations fallacieuses) taient constates.

    66 - ACQUISITION D'UNE FILIALE, PRISE DE PARTICIPATIONET DE CONTRLE

    Les dispositions relatives l'acquisition d'une filiale, les prises de participation ou de contrlesont dfinies dans la Loi par l'article 172 al.2.

    Pour mmoire :- est filiale, la socit dtenue plus de 50%,

    - est participation, la socit dtenue hauteur de 10 50%,- il y a prise de contrle lorsqu'une socit dtermine les dcisions dans les assemblesgnrales d'une autre.

    Les textes disposent que le commissaire aux comptes doit apporter l'information sur cesdonnes dans son rapport : par rfrence au rapport de gestion s'il est complet ou de manirecomplte dfaut.

    D'une manire gnrale, outre l'information formelle ici voque, il convient de rappeler quela prise de connaissance mene par l'auditeur sur les entits lies l'entreprise contrle, doitle conduire identifier tous les liens ou engagements existant ce titre, de nature accrotre

    les consquences pour celle-ci et les risques associs.