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Agenda // Entretien // Paroles de Gaillacois // Immobilier // ... Votre info au quotidien sur gaillac-info.fr le Mag Nov. 2012 # 17 Le mensuel indépendant et gratuit d’information locale Dossier spécial Vignoble À la croisée des chemins Exclusif Pascal Néel Entretien avec un « Super maire »

Gaillac Info 17 Web

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Agenda // Entretien // Paroles de Gaillacois // Immobilier // ...Votre info au quotidien sur gaillac-info.fr

le MagN o v .2012# 17

Le mensuel indépendant et gratuit d’information locale

Dossier spécial

VignobleÀ la croisée des chemins

ExclusifPascal NéelEntretien avecun « Super maire »

Page 2: Gaillac Info 17 Web

N°17 - Novembre 2012 - Tirage : 5000 exemplaires - Imprimé en région Midi-Pyrénées (France). Mensuel gratuit publié et distribué par : SARL PGCom - 29, Av de L’Europe - 81600 GaillacTél. : 05 63 41 40 02 - www.gaillac-info.frDirecteur de la Publication : Patrice [email protected]

Rédaction : Pierre-Jean Arnaud, Patrice Gausserand, Yannick Michel, Roxane Nicolas.Conception graphique et mise en page : Emilie MarquèsService commercial : Caroline Sompayrac - [email protected] - Estelle Petitjean - [email protected]édits photo : PGCom, Pierre-Jean Arnaud, Roxane Nicolas, Yannick

Michel, Mairie de Gaillac, CDT, CIVG, Guillaume Mermet.Crédits Photos et Copyright : tous droits réservés textes et images sauf mention contraire.Dépôt légal : à parution. Ne pas jeter sur la voie publique

édito

Directeur Général : Patrice Gausserand29, Av de L’Europe - 81600 Gaillac Tél. : 05 63 41 40 02Vous voulez communiquer dans gaillac-info le mag ? Un seul mail : [email protected]

Vous voulez diffuser votre information dans le prochain numéro :[email protected]

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1BOUTEILLEOFFERTE

BOUTEILLESACHETÉES =6

*Offre valable uniquement sur la référence AOC Gaillac Primeur 2012, sur la période du 15 novembre au 15 décembre 2012.

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SAMEDI

NOVEMBRE 17 &DIMANCHE

18WEEK-END FESTIFRepas et animations gratuites

TÉL. 05 63 53 73 63Lieu dit La Barthe 81150 LABASTIDE DE LÉVIS

Rond & fruitéPRIMEUR de PRIMEUR de A partir du jeudi

Bientôt le GAILLAC

L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. A CONSOMMER AVEC MODÉRATION.

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15 novembre 2012

PubGaillacInfoOPAH_Mise en page 1 18/10/12 13:20 Page1

gaillac-info.fr – Novembre 2012 • 3

Sommaire

4 dossier à la UneLe vignoble gaillacois à la croisée des chemins

20 TendancesLes tendances du mois

22 EntretienPascal Néel : «Unissons nos forces pour bâtir des stratégies communes»

26 ImmobilierCoup de chaud sur le porte-monnaie pour mieux économiser

32 Agenda

Novembre le mois du primeur, le mois qui nous permet de faire un point sur

l’état du vignoble, d’interroger les respon-sables de la profession, de nous parler de l’avenir de notre cher vin, et des interroga-tions sur l’évolution de la profession. Cette édition est aussi marquée par un entretien exclusif avec Pascal Neel, président du Tarn et Dadou. Il s’est confié pour nous sur le rôle de Tarn et Dadou, la communauté des communes. Son président nous ap-porte une vision globale de cette institu-tion qui prend, de plus en plus, le relais des mairies dans les secteurs clefs de la vie quotidienne, crèches, déchets, économie... L’occasion de découvrir cette institution encore méconnue du grand public.

Dans ce numéro, vous découvrirez aussi un dossier sur l’Immo et l’habitat, une nou-velle rubrique des tendances déco, mode, shopping ainsi que l’incontournable agen-da des sorties du mois.

Ce numéro spécial de 36 pages ne va pas laisser indifférent. N’hésitez pas à réagir sur les réseaux sociaux ou en contactant la rédaction. Et n’oubliez pas que l’actu en temps réel de Gaillac et du Gaillacois est disponible tous les jours sur notre site.

Bonne lecture à vous tous

Patrice Gausserand

Rectificatif article salon du livre Gaillac Info n°16Le Salon du Livre a été créé par la Ville de Gaillac, sous l’impulsion de Charles Pistre (alors Maire de Gaillac) en 1995. Monsieur Grossin, était alors adjoint au maire en charge de la culture, il a été impliqué dans le cadre de ses fonctions municipales et non au titre de son activité privée. Le Salon du Livre a donc toujours été une manifestation municipale.

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Dossier

Quelques chiffresSuperficie de l’aire de production : 6700 hectares

450 viticulteurs

65% de rouges

30% de blancs

5% de rosés

Production A.O.C. environ 170 000 Hectolitres

Le Vignoble

Le vignoble gaillacois à la croisée des chemins

J par Patrice Gausserand

L’obtention de la mention « Vendanges Tardives », pour les doux, confirme à qui pourrait encore en douter la distance parcourue sur le chemin de la qualité. Gaillac fait de bons vins, d’excellents même, ce que confirment les médailles sur les salons et les étoiles dans les Guides. Pourtant, le vignoble peut-il se satisfaire de cette image flatteuse que lui renvoie son miroir ? Ce serait ignorer les réalités du monde et du marché. Tous les autres vignobles français et étrangers ont effectué cette marche avant, avec des outils techniques modernes et une force de vente souvent mieux armée. L’oenotourisme ? Le mot est à la mode, et Gaillac y voit une position à prendre. Mais les autres vignobles ont des arguments patrimoniaux sensiblement équivalents.

Dans cette compétition d’image, le Gaillacois, avec des contours flous au regard extérieur, a pris beaucoup de retard. Le « vignoble aux 7 vins » a du mal à développer des axes de communication lisibles et pertinents. Il est à la recherche d’idées nouvelles, peut-être aussi de leaders à même de les porter. Son talon d’Achille, c’est sa dispersion. Les interlocuteurs en conviennent : le collectif manque d’homogénéité, de cohésion et d’impulsion. Gaillac vit plutôt à l’heure du chacun pour soi. Coopération et caves particulières, gros et petits, AOC et IGP, bios et non bios : les « familles » se parlent peu. Quelques vignerons l’admettent, mais à mots couverts : « Il vaudrait mieux une mise au point et des échanges musclés plutôt que ce silence ». Mais celui qui s’avançait pour dire ce que beaucoup ressentent se repent aussitôt de sa propre audace et s’en excuse, comme si le vignoble avait peur de son ombre. Le directeur d’une importante structure locale et régionale a fait sien cet adage et le met en pratique dans son organisation interne : « le groupe est toujours meilleur que le meilleur du groupe ». Le vignoble gaillacois saura-t-il s’en convaincre alors qu’il est encore temps ?

Pascal Tamalet, président de l’Interprofessionnelle IVSO Bernard Petiot, directeur général

Le Gaillac Primeur a besoin d’idées neuvesL es vins « Primeur » seraient-ils

passés de mode ? Égratignés par les critiques gastronomiques

pour qui ils manquent parfois de « no-blesse », ils sont en perte de vitesse mais leur sortie reste un événement attendu et fêté. Même s’il n’est qu’un feu de paille dans la grisaille de novembre.

Les chiffres bruts donneraient la mi-graine : en dix ans, le Gaillac Primeur a perdu plus de 100 000 bouteilles. Au pic de 2000, a succédé une pente savon-neuse qui conduit la production vers les 650 000 cols.

Les restaurateurs se détournent du pro-duit. L’érosion s’arrêtera-t-elle ? Les vignerons l’espèrent sans trop y croire, mais Bernard Petiot, directeur de la

Maison des Vins, porte un regard lucide, et pas très optimiste. « Pour le consom-mateur français, les Primeurs sont moins en vogue. En revanche, vers les nouveaux pays consommateurs de vins comme ceux d’Asie, ils marquent des points. Le Primeur est un vin de génération, d’attaque, qui plaît aux néophytes. Ensuite, on passe à autre chose ». Gaillac ne pèse pas bien lourd avec ses 5000 hl, contre les 400 000 hl du Beaujolais. Son ambition est d’être le Primeur régional, et de jouer avec son atout maître : le fruité. « Dans les 3 pro-fils de gamay, Gaillac est au milieu. Les gamays de Loire ont une acidité assez forte, les Beaujolais sont riches en alcool. Nos gamays sont plus aromatiques, sur la fraîcheur et le fruit ». La sortie du Gaillac Primeur n’en reste pas moins un jour de

fête, propre à ensoleiller ce mois de no-vembre qui, de brumes en jour des morts et armistice, donnerait le cafard, à dix lieues des vacances d’été et à six semaines des fêtes de Noël. L’antidote est prescrit le troisième jeudi du mois, la cure dure quatre jours, jusqu’au dimanche soir.

La fête dans les caveaux

L’interprofession vigneronne, qui avait beaucoup investi sur le Gaillac Primeur au temps de sa marche triomphale, avec ses 5 médailles d’or au concours national de Suze la Rousse (Vaucluse), a levé le pied depuis. A Gaillac, c’est le Dégourdy’s Club qui mène la danse et le lever de coude dans la salle de spec-tacles, en louant ses tonneaux aux entre-prises. Une formule sur le pouce, avec les

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Dossier

ce marathon administratif, ces soirées de remue-méninges à monter un dos-sier, trouver un nom, 120 000 bouteilles qui pourront arborer le logo. « Cela ne bouleversera pas la production, puisque ce sont 10% des 8000 hl de doux qui sont concernés, mais cette distinction recon-naît un niveau de compétences du vigne-ron, autant qu’elle anoblit le produit. Tout le monde n’a pas la capacité à réaliser ce type de cuvée », estime Pascal Tamalet, président de la Maison des Vins. 35 vi-gnerons se sont engagés sur le cahier des charges. Une dizaine déjà a lâché prise pour cette année, jugeant que leur ré-colte ne s’y prêtait pas. On peut d’ailleurs envisager qu’une année très pluvieuse, il n’y ait aucun prétendant.

Tout est conditionné par la météo d’abord, les contraintes des cépages ensuite. Pour entrer dans le club des « Vendanges Tardives », la cuvée doit comporter seule-ment les trois cépages gailla-cois : loin de l’œil ou ondenc en cépage principal (80% du volume) et mauzac et musca-delle en cépages de complé-ment. « Le mauzac est intéres-sant en doux classique, mais il a quelques difficultés à monter

en concentration ».

Vin de patience et de passion

Les critères sont draconiens : le vin doit présenter un potentiel de 20° (soit 13° d’alcool) et 100 gr de sucre (soit 6° d’alcool). Des chiffres qui montrent le caractère résolument liquoreux de ces « Vendanges tardives », dont la typicité reposera aussi sur le bouquet richis-sime d’arômes. Le marché des doux qui marquait le pas après des années de croissance, peut-il absorber ce vin d’élite ? Les producteurs ne doutent pas de sa destinée, d’autant qu’il sera vendu en flacons de 50 cl. « Une bouteille pas trop chère pour celui qui l’achète, et assez

rémunératrice pour celui qui la vend ». Le prix devrait se situer dans une four-chette de 30 à 50€. « Ce qui n’est pas très cher pour le faire goû-ter à des amis. Sur ce type de vin, une dose de 5 cl suffit pour le déguster et l’appré-cier » poursuit Pascal Tamalet. L’élevage en bois n’est pas impératif. Certains vignerons y recour-ront certainement, d’autres préfèreront rester sur des arômes de fruits confits. Ces « Vendanges Tardives », vin de patience et de pas-sion, peuvent se dé-guster au printemps de la Saint Valentin comme à l’automne de la vie : c’est un vin

d’amoureux. Une dizaine de produc-teurs le mettront en marché en 2013, la majorité en juin 2014. Un délai qui aiguisera la curiosité et la gourmandise des consommateurs.

Pascal Tamalet

bandas en toile de fond, qui marche plu-tôt bien. Les vignerons sautent sur l’oc-casion pour faire des opérations Portes Ouvertes, avec pléthore d’animations et de repas. Ils ont compris que si le Gaillac Primeur se vend moins, il reste une lo-comotive pour le reste de la gamme. « Pour une bouteille de Primeur achetée, le visiteur acquiert 9 bouteilles de rouge, de doux, de blanc ou d’effervescent. A ce titre, le Primeur est précieux » observe Bernard Petiot. Les opérations com-merciales sur la métropole régionale ont aussi réduit la voilure : finie la mise en perce des tonneaux sur le quai de la gare Matabiau, avec la Dive Bouteille qui chantait la Gaillagole à pleine poitrine.

L’interprofession cible désormais son offensive sur les bars et les cavistes, les lieux d’ambiance où la sortie du Gaillac

Primeur tourne encore à la fête entre amis.

L’aventure est au coin des chemins

Le directeur de la Maison des Vins trouve injuste les coups de griffe des chroniqueurs gastronomiques, qui taclent à qui mieux-mieux les Primeurs, alors qu’ils célèbrent des rosés aux ca-ractéristiques souvent voisines. « C’est un vin d’arôme, qui est fait pour être bu assez rapidement. De là à dire que ce n’est pas du vin, c’est un comble ! ». Ce serait oublier le ramassage patient à la main et

en cagettes, le dorlotage dont bénéficie la macération carbonique, et le coût de re-vient –très cher - de ce Gaillac Primeur. Les cinquante producteurs seront sans doute conduits à réfléchir à de nouvelles propositions pour ranimer la flamme du consommateur. Le gisement d’idées neuves se trouve peut-être dans les do-maines. Les Balaran, Albert, Derrieux ont conçu un circuit pédestre, équestre ou motorisé sur les coteaux entre les trois chais, David accueille les randon-neurs et les cyclos, Vissecq joue la carte du chocolat…. Ce sont des milliers de visiteurs qui, pendant quatre jours par-courent les deux rives sur le fil rouge du gamay, à l’affût de la bonne surprise.

L’avenir du Gaillac Primeur réside dans ces trouvailles gourmandes ou insolites, toujours renouvelées. Plus sans doute que dans les cuves secrètes où murmure le gamay de l’an neuf.

Doux comme le miel

Après dix ans d’espoirs et de travail, le vignoble peut désormais commerciali-ser certains blancs doux sous l’étiquette « Vendanges Tardives ». A condition de souscrire à des conditions précises et exigeantes. Il faudra patienter encore quelques mois pour déguster ces liquo-reux d’élite.

L’agrément « Vendanges Tardives » apportera plus qu’une simple pastille sur l’étiquette. Le vignoble en rêvait depuis dix ans, y travaillait d’arrache-pied depuis deux ans jusqu’à la quête du Graal, en novembre 2011. Derrière

Bernard Petiot

Communication : des changements à prévoirLa communication a toujours été déli-cate dans un vignoble marqué par la di-versité des produits. Avec « Le vignoble aux 7 Vins », l’interprofession croyait avoir trouvé la quadrature du cercle. Mais la formule n’impacte pas assez quand le vignoble veut mettre en avant un produit précis. « Le vignoble aux 7 Vins » pourrait être conservé comme signature, un sceau du vignoble qui s’apparenterait au coq de la ville, sur les papiers à en-tête et le site internet, mais qui serait complété par d’autres slogans et visuels adaptés à chacun des produits. Le nouvel animateur, qui succèdera à Gontran Bosteaux et sera choisi en 2013, aura pour mission de faire avancer la réflexion sur ces vec-teurs d’image et de communication.

Gaillac, situé entre Toulouse et Albi, est le plus ancien vignoble du Sud-Ouest.L’AOC Gaillac révèle son terroir au travers de cépages locaux : Braucol, Duras pour les vins rouges (60%) et rosés, Mauzac, Loin de L’Œil pour les vins blancs sec, doux et effervescent. La diversité des vins de Gaillac amènera à vos apéritifs et repas entre amis la convivialité du Sud-Ouest.

Toulouse

Gaillac

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Campagne financée avec le concours de :

www.vins-gaillac.com

ROUGE - BLANC - ROSÉ - DOUX

PERLÉ - EFFERVESCENT - PRIMEUR

Gaillac, le vignobleaux 7 vins.

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Un très bon millésime2012 ne fera pas date en terme de quantité. Le froid pendant la floraison, puis la sécheresse d’août ont réduit les volumes de 10 à 15% selon les terroirs. Mais les conditions de vendanges ont été excellentes: les « pluies sèches » (l’expression est de Pascal Tamalet), quelques millimètres tombés en dou-ceur, n’ont pas altéré les baies. Les rai-sins étaient sains. Les blancs auront une bonne acidité, les rouges qui présen-taient des écarts de maturité ont bien réagi, et les vignerons ont reculé la date de récolte pour favoriser le mûrisse-ment. Quelques bémols pourtant dans ce pronostic de confiance. Certains propriétaires ont essuyé des orages de grêle au printemps et en été, dans les secteurs de Rivières, Bournazel, Sainte Croix, qui compromettent un peu plus le volume de récolte. Bernard Petiot, directeur de la Maison des Vins attend de voir le résultat des cuvaisons pour se prononcer. « Les rouges pourraient manquer un peu de couleur ».

Fête des Vins : des retouches se dessinentFête des Vins ou Foire aux Vins ? Le débat n’est pas tranché. Certains vignerons rechignent à augmenter le nombre des animations, qui détourneraient le public des chalets et des achats. D’autres plaident pour une vraie fête, plus animée, plus colorée. « Les gens ne viennent pas uniquement pour le spectacle, sinon ils ne viendraient que le soir. La Fête des Vins est un exemple d’oenotourisme » ar-gumente Bernard Petiot, pour qui le vin reste le centre du week end au parc. Pascal Tamalet est sur une ligne sensiblement différente. « Attention à ne pas réduire cette fête à une simple foire. Les hypermarchés ont déjà mis la main sur le concept de Foire aux Vins ».

Décentraliser la fête avec d’autres points d’animations dans la ville ? « On y a pensé, bien sûr » ajoute Bernard Petiot « mais qui va s’en occuper ? Les vignerons étaient autrefois plus actifs dans l’organisation de la fête. Aujourd’hui, ils arrivent en pantoufles, avec une fête clé en mains. Sont-ils prêts à s’investir un peu plus dans des animations décentralisées ?». Les chiffres pourraient les y inviter. Cette année, la Fête des Vins, mal servie par la météo, a perdu beaucoup d’affluence et de recettes.

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gaillac-info.fr – Novembre 2012 • 98 • Votre info au quotidien sur gaillac-info.fr

DossierDossier

8 • Votre info au quotidien sur gaillac-info.fr

Nicolas Hirissou, président des vignerons indépendants

« 2013 sera l’année des Vignerons Indépendants »Le Syndicat des Vignerons Indépendants semble trouver son second souffle. Deux projets animeront son agenda en 2013. Une AOC d’Excellence et un événement de communication sur lequel Nicolas Hirissou, son président, reste laconique. Ces projets qui se veulent fédérateurs comportent aussi des risques de divisions.

Où en est le syndicat des Vignerons Indépendants à Gaillac ? On a l’impression qu’il était parti en trombe et qu’il fait du sur place.

Nous sommes une centaine d’adhérents sur 120 producteurs, ce qui n’est pas si mal. Il est exact que le mouvement a stagné pendant une dizaine d’années, sauf en matière de services au vigne-ron, où il a été très actif. Mais je prends le pari : 2013 sera l’année des Vignerons Indépendants. Nous avons au moins deux grands projets. Un sur la produc-tion, l’autre sur la communication. Du lourd, du très lourd. Nous travaillons sur une AOC d’Excellence. Le cahier des charges est prêt, il a été voté. Ce pro-jet débutera avec une douzaine de pro-ducteurs, d’autres le rejoindront par la suite. Il nous reste à finaliser la partie administrative.

Il existe déjà une appellation AOC et un syndicat qui la défend.Pourquoi rajouter une entité ? Vous n’intervenez pas en diviseur ?

L’AOC qui existe n’est plus celle que nous défendons. L’appellation s’est bana-lisée, quelquefois même détournée de notre philosophie, avec des AOC que je qualifierais d’industrielles. Le Vigneron Indépendant s’appuie sur un terroir, des cépages autochtones et une conception artisanale qui ne peut s’accommoder de la massification et de l’uniformisation des vins.

C’est quand même un pavé dans le jardin du syndicat AOC que vous jetez.

Nous prenons nos responsabilités.Lors de la dernière assemblée générale du syndicat, où vous avez pris la prési-dence, il y avait trois vignerons présents sur la centaine que vous revendiquez. C’est très peu.Les vignerons désertaient les réunions, chacun avait tendance à se replier sur la stratégie d’entreprise. Maintenant que nous avons des projets fédérateurs, où l’on peut se reconnaître, les vignerons reviennent aux réunions. Ce ne sont pas des réunions assises. On fait avan-cer nos projets autour d’un repas. On se retrouve chaque fois chez un vigneron différent. Chacun apporte ses bouteilles, nous dégustons. Cette ambiance est essentielle pour re-créer du lien.

Cette AOC d’excellence concer-nera uniquement un rouge. Quelles sont les conditions et quelle sera la lisibilité pour le consommateur ?

La démarche est volontaire, elle est ou-verte à tous les terroirs des deux rives. On ne veut plus entendre parler de premières côtes, par exemple, qui sont des concepts qui divisent et qui n’ont guère de sens aujourd’hui. Le cahier des charges est précis : les rendements seront plus faibles que pour l’AOC clas-sique. Les trois cépages autorisés seront les gaillacois « historiques » : braucol, duras et prunelart. Cette notion d’AOC

d’excellence sera certifiée et validée par un audit externe qui assurera les inspec-tions. Le consommateur sera guidé par une pastille apposée sur chaque bou-teille, qui conservera l’étiquette de son producteur.

Est-ce au syndicat des Vignerons Indépendants de créer cette AOC d’Excellence ? Vous vous dites fédérateur, et vous créez une sorte d’élite au sein même du syndicat.

Ce projet correspond à une attente. Le syndicat doit le piloter, puisque la Maison des Vins ne le fait pas. Il se subs-titue donc à elle. Cette démarche est volontaire. Nous commençons avec une douzaine de producteurs, demain, nous serons 30, j’en suis convaincu, car c’est la voie à prendre. Nous voulons préserver notre savoir-faire, pas lancer une opé-ration marketing. Il y a une évidence : ce sont nos vins qui portent notre no-toriété aujourd’hui, et pas l’appellation Gaillac, malheureusement, qui n’est pas connue, ou très peu. Nous ne diviserons pas, parce que chacun peut rejoindre le mouvement et comprend que nous sommes plus collègues que concurrents. Le marché est assez grand pour que cha-cun d’entre nous y trouve sa place. Et cette AOC d’Excellence nous y aidera.

Et le deuxième projet sur la com-munication. Quel sera l’événe-ment auquel vous faites allusion. Un concert ? Un salon ?

Vous le saurez en temps voulu.

Alain Rotier, président des A.O.C. - Maison des vins

« Pas de complexes devant les autres vignobles »Alain Rotier préside le Syndicat d’Appellation Contrôlée Gaillac. Il est persuadé que les vignerons progressent dans la qualité. Témoins, les nombreuses médailles dans les concours nationaux, les appréciations dans les Guides et l’obtention de la mention « Vendanges Tardives ».

Vous présidez le syndicat d’Appellation d’Origine Contrôlée Gaillac. L’AOC Gaillac se porte bien ?

Elle se porterait mieux si l’on arrêtait d’y tirer dessus. L’AOC s’est améliorée contrairement à ce que j’entends. Les vignerons sont conscients de la qualité des cépages locaux, des méthodes cultu-rales plus proches de la nature. Certains veulent brûler les étapes. Je leur rappel-lerai que l’on plante pour 50 ans, et qu’on ne récolte qu’une fois par an. Le temps est notre guide. Il invite à la réflexion plus qu’aux impulsions.

Si l’on taxe le syndicat AOC d’immobilisme ou de manque de réactivité, vous le trouvez injuste ?

Bien sûr. L’appellation progresse, c’est une évidence. Que les Vignerons Indépendants jouent le rôle d’aiguillon, je le comprends, et je l’accepte. Mais il ne faut pas caricaturer l’action du syndicat

AOC. L’appellation n’est pas au stade de la massification, ou de la production in-dustrielle, c’est même le contraire qui se produit : les vignerons baissent les ren-dements, c’est une évidence. Et nos vins sortent de plus en plus souvent dans les Guides et dans les concours nationaux.

La mention complémentaire « Vendanges Tardives » est une aubaine pour les doux, qui étaient un peu passés de mode ?

Il n’y a que trois vignobles en France qui ont cette mention : l’Alsace, Jurançon, et Gaillac. Et c’est notre cahier des charges qui est le plus contraignant des trois. Tous les vignobles qui voudront y pré-tendre devront s’aligner sur notre cahier des charges. Cà, c’est une « Excellence », ou je ne m’y connais pas. Il reste à la faire connaître : c’est un problème de commu-nication, et de moyens. Car pour le vin lui-même, nous n’avons pas de complexe par rapport à ce qu’il se fait de meilleur en France.

Vous abordez la c o m m u n i c a t i o n . Comment la renforcer, avec des budgets qui restent modestes ?

Il faut d’abord être fort sur ses bases, c’est-à-dire dans notre région. Pour aller au-delà, nous devons réfléchir à un projet plus ambitieux. Et assez convaincant pour in-citer les vignerons à « mettre quatre sous de plus ». Mais je veux terminer sur une

note d’optimisme.

On apprend à travailler en groupe, mal-gré les divergences de vues et de sensibi-lités. C’est là qu’est la clé du succès : dans notre aptitude à travailler ensemble.

Que pensez-vous de l’AOC d’Excellence que met en place le Syndicat des Vignerons Indépendants ?

Tout vigneron vise la montée en gamme : c’est même le sens de son métier. Mais je n’aime pas trop cette formule « AOC d’Excellence ». Le projet est intéressant, mais on a déjà des mentions « Premières Côtes ». Je crois que ce type de démarche qualité ne peut marcher que si nous avançons la main dans la main. Il faut mettre les mêmes choses sur les mêmes mots, et ne pas s’emballer. On ne crée pas une mention comme ça sur un cla-quement de doigts.

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gaillac-info.fr – Novembre 2012 • 1110 • Votre info au quotidien sur gaillac-info.fr

Dossier

FêtonsLe Primeur

16, 17, 18novembre 2012

Domaine Mas Pignou - 6 kms de gaillac D 964 Direction Castelnau de MontmirailTél. 05 63 33 18 52 - [email protected] - www.vins-gaillac-sud-ouest.com

Vendredi 16 : Soirée vigneronne(sur réservation)

Samedi 17 et Dimanche 18 : - Découverte de l’incontournable Mas Pignou Blanc Primeur.- Dégustation de toute notre gamme, buffet vigneron.- Démonstration, exposition de poteries et vanneries.- Animations par l’Ecole Occitane«La Calendreta » de Gaillac.

Dossier

Nicolas Rech, président des IGP (Indication Géographique de Pays)

Le bonheur est dans le fruitLe marché des IGP est-il porteur en ce moment ? Où en sont les prix ?

Le marché est assez dynamique, mais depuis la réforme, les anciens « vins de table » peuvent indiquer sur l’étiquette le cépage et le millésime. Ils prennent donc des parts de marché aux IGP.

On se bat pour montrer que les IGP ne sont pas interchangeables d’une région à l’autre à la différence des « sans IG ».. Notre IGP Côtes du Tarn, avec le gamay notamment, offre des vins gouleyants, avec une belle couleur, beaucoup de fruit en bouche et un profil aromatique qui plaît. C’est un produit en vogue, qui séduit notamment les nouveaux consommateurs.

Vous ne parlez pas des blancs : leur marché est plus tendu ?

Dans le Tarn, il est plus volatil. Nous sommes placés à côté du mastodonte des IGP blancs, les vins de Gascogne. Nos prix sont très liés à ceux de ce puis-sant voisin. Mais nos produits sont inté-ressants, avec un sauvignon qui en est le cépage phare, et qui trouve sa place entre les blancs à forte minéralité de Loire ou de Bourgogne. Nos sauvignons se valo-risent bien en bouteille. Ce sont des vins d’apéritif en été, ou pour accompagner des poissons et des crustacés en hiver.

Et les prix : ils montent ou ils descendent ?

La conjoncture devrait nous être favo-rable par défaut. L’an dernier, les prix étaient tendus sur les blancs. Cette

année, avec la toute petite production, la plus basse depuis 40 ans, les prix de-vraient se tenir. Le cours du gamay est en légère progression. On espère que ce sera le cas également pour les blancs.

Les producteurs d’AOC mettent l’accent sur la recherche technique. Les producteurs d’IGP font aussi ce genre de démarche ?

Nous travaillons avec l’IFV sur les iti-néraires techniques en vigne et en cave, pour coller à la demande des consom-mateurs. Quand on vise le cœur du marché, il faut être prêt à suivre le goût, qui est changeant : produire des IGP n’est pas une sinécure ni une solution de facilité, c’est une remise en question permanente.

Michel Issaly, président national des vignerons indépendants

« Arrêtons de nous mentir »Michel Issaly, président national des Vignerons Indépendants, est un habitué du discours « à re-brousse poil ». Une fois de plus, il ne mâche pas ses mots. Le vignoble, selon lui, a manqué un tournant il y a deux ans. Celui de l’IGP Vins du Sud-Ouest. Peut-on rattraper le temps et le terrain perdus ?

Votre poste de président national des Vignerons Indépendants vous donne une vue d’ensemble sur les vignobles. Que donnera la récolte 2012 ?

Ce sera une petite récolte, en Espagne, en Italie, et même aux USA. En France, ce sont surtout les vignobles du nord qui ont souffert : la Bourgogne, la Champagne. Dans les Pays de Loire, c’est très hétéro-gène, en Provence aussi. La situation varie à quelques kilomètres. Le Languedoc, par exemple, a une ré-colte satisfaisante, mais en Roussillon, c’est une catas-trophe. On va manquer de vin, d’autant qu’on n’a pas de stock au niveau mondial. Paradoxalement, les prix, avec la crise du pouvoir d’achat, risquent d’évoluer très peu, et la marge à l’hectare du vigneron pourrait baisser. Il faudra faire des choix très rapidement : privilé-gier les vracs ? La bouteille ? Les AOC ? On n’aura pas le temps de tergiverser.

Que pensez-vous de l’idée de certains Vignerons Indépendants du Gaillacois qui créent une AOC d’Excellence » ?L’AOC Gaillac a une toute petite noto-riété, loin de celles de Cahors et de Madiran, pour ne parler que des vins du Sud-Ouest. Nous n’avons pas non plus de socle important et reconnu pour occuper le cœur du marché, avec des vo-lumes importants. Qui connaît les Vins de Pays du Comté Tolosan ? Presque per-sonne, même dans la région. On n’a pas de cépages mondiaux, pas de marques privées puissantes. A la différence des Côtes du Rhône, on n’a pas de marque

géographique collective repérable sur le bassin de production. On a manqué ce virage, il y a 3 ans, en échouant à créer une IGP Vins du Sud-Ouest. Comme repère géographique, on n’a que l’AOC

Gaillac et ses tout petits volumes. Or la possibilité de promotion de cette AOC s’appauvrit tous les ans un peu plus, car des milliers d’hectolitres partent vers les vins « sans indication géographique », les anciens vins de table. La situation du vignoble gaillacois est grave : on risque d’être noyé dans l’anonymat au milieu des gros metteurs en marché.

Mais cette AOC d’Excellence, vous y croyez ?

Ce n’est pas là qu’est le problème. Cette appellation microscopique n’apportera rien de décisif, elle risque même d’ali-menter les conflits internes. L’enjeu est ailleurs, sur la création d’une IGP visible nationalement. L’IGP Côtes du Tarn est connue du restaurateur tarnais établi à Paris, qui a gardé l’esprit de clocher. Mais les autres l’ignorent. On peut ca-pitaliser sur elle en Midi-Pyrénées, où le mot Tarn a encore un sens, mais pas

au-delà. Au moment où l’on avait l’op-portunité de mettre en place cette IGP Vins du Sud-Ouest, à même de fournir des volumes et une vraie force de pro-motion, les gaillacois étaient absents aux

réunions. Je crains que cette occasion ne se repré-sente pas.

La marque Sud-Ouest existe bien ?

C’est devenu une marque agroalimentaire que les producteurs du Bordelais ont récupérée, parce que nous n’avons pas su la protéger et la faire vivre. On paye aujourd’hui notre manque de réactivi-té. On est resté dans notre coin, mais ce n’est plus un refuge, c’est un isolement.

On vous sent pessimiste. Quelle est la stratégie à adopter ?

Ne pas continuer de se mentir, regarder la réalité en face, faire un état des lieux complet. Par exemple, la Fête des Vins 2012 nous laisse une ardoise impor-tante. On fait semblant de croire qu’il y a 15 000 entrées payantes. Personne ne lève le lièvre en réunion, donc ça conti-nue. Est-ce uniquement la faute de la pluie ? Peut-on se payer un feu d’artifice aussi cher quand on fait 4000 entrées ? Ce genre de questions et de débats, on les évite au lieu de les aborder. C’est na-vrant. Plutôt que de se taper dessus par presse interposée, ou de se blottir dans un individualisme limité aux lisières de son domaine, investissons-nous dans le collectif, prenons les sujets un par un, disons-nous les choses en face. Ce sera plus sain et plus productif : il est encore temps.

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gaillac-info.fr – Novembre 2012 • 1312 • Votre info au quotidien sur gaillac-info.fr

DossierDossier

Robert Plageoles

« La volonté d’exister »Robert Plageoles est la figure la plus connue nationalement - et la seule internationalement - du Gaillacois. A 77 ans, il n’a rien perdu de sa vigueur et de sa capacité d’indignation. Il se dit « en colère », mais il fait aussi des propositions pour donner au vignoble plus de visibilité dans le maquis des appellations.

Vous êtes en colère. Contre qui et contre quoi ?

Je suis en colère contre cette espèce d’apathie intellectuelle ou commer-ciale, je ne sais pas. Dans un monde qui bouge, le Gaillacois ne bouge pas beau-coup, pas assez en tout cas. Quand un magazine ou une radio cite les vignobles du sud-ouest et oublie Gaillac, ce qui est fréquent, le syndi-cat devrait crier au scandale, appeler et demander un correctif. Or il ne proteste pas.

Vous faites beaucoup de conférences, vous venez de faire deux TV. Chaque fois, vous mettez en avant le vignoble, mais que manque-t-il aux vignerons de Gaillac ?

Je vais me faire des copains ou passer pour un prétentieux, tant pis. Je dirais qu’il lui manque de la culture, ou plutôt de l’intérêt pour l’histoire de notre vignoble, qui remonte au IXe siècle, et qui est un des plus anciens de

France. Qui le sait ? Qui le dit ? Il faudrait s’en servir et le crier haut et fort à Paris. Qu’est-ce que je fais, sinon le dire par-tout où l’on m’invite ? On a un vignoble avec des cépages uniques, qu’on ne trouve que là, sur une ligne climatique unique, ouverte sur la Méditerranée et l’océan. On ne le met pas en avant. Au lieu de cela, le vignoble se délite avec les arrachages. Si l’on ne connaît pas sa propre histoire, comment peut-on analyser le présent et se préparer pour l’oenotourisme ?

Justement, que faut-il faire pour sortir de cette léthargie que vous dénoncez ?

Sortir, aller à Paris, y mener des actions de communication, solliciter les jour-nalistes, et dire qu’il n’y a pas que du Primeur à Gaillac. Mais cela ne suffit pas : il faut définir un objectif précis, un axe de campagne. Moi, je dirais qu’on est l’un des trois vignobles les plus anciens, avec la Côte Rôtie et l’Hermitage. Il ne

faut pas avoir peur de le dire, puisque c’est vrai.

Vous êtes inquiet pour le devenir de l’appellation Gaillac ?

Disons préoccupé. On est un petit vi-gnoble, une puce sur un éléphant. Mais on doit être une puce qui s’accroche à l’éléphant. Je serais partisan d’Etats Généraux de l’appellation, où tous ceux qui ont des choses à dire pourraient le faire. Mais le feraient-ils publiquement ? Ici, on est plutôt dans le chuchotement, le chacun dans son coin. Une explica-tion de texte ne ferait pas de mal. De temps en temps, si tu ne files pas un coup de pied au cul à l’âne, un jour, c’est lui qui te le file.

Beaucoup de vignerons constatent une défaillance du collectif, de l’interprofession. C’est votre avis ?

C’est un peu facile. Moi, quand je fais une conférence sur les cépages, je n’ai jamais plus de deux ou trois vignerons. Ailleurs, j’en ai cinquante. Pour criti-quer, il faudrait d’abord s’impliquer. J’ai été 28 ans à la tête de l’appellation, jusqu’à ce qu’on me vire. Ne tirez pas sur l’interprofession : le jeu de massacre ne fait pas avancer les choses. Ensuite, le collectif doit mo-biliser sur l’enthousiasme, pas sur la contrainte. C’est l’objectif de réussite qui crée l’enthousiasme.

Vous qui avez le sens des formules, quelle est celle qui devrait servir de moteur au vignoble gaillacois ?

La volonté d’exister.

Jean-Marie Bézios

« Le feu rouge est allumé »Jean-Marie Bézios a présidé le syndicat d’appellation Gaillac de 1989 à 2005. S’il n’exerce plus de responsabilités, il garde « l’oreille tendue » sur les dossiers qui touchent au vignoble. Le regard d’un homme d’expérience attaché au devenir de l’appellation. Entre inquiétude et espoir.

Vous avez réagi quand des rumeurs ont fait état de « déménagement » possible de la Maison des Vins. Il ne s’agissait que de rumeurs.

Heureusement, car là, je serais remonté au créneau. La profession doit garder de bonnes relations avec les élus, qui sont indispensables pour aider les entreprises et l’interprofession. Si besoin, je serais là pour rappeler les engagements pris avec Jacques Dary puis Charles Pistre. Sans les vignerons et leur projet économique, l’abbaye serait une ruine. Les subven-tions régionales et européennes ne sont arrivées que parce qu’il y avait un pro-jet du vignoble. Elles ne sont pas allées à la mairie de Gaillac. Mais le bon sens a repris le dessus et le dialogue est rétabli. Je suis le premier à m’en réjouir.

Quand vous étiez président de l’AOC, vous avez travaillé sur les progrès qualitatifs. N’avez-vous pas sous-estimé l’importance du commercial et de la communication ?

Il fallait prendre les sujets dans l’ordre. On ne peut communiquer que sur un bon produit, sur un bel outil technique. On a donc commencé par aborder le problème des vignes, des caves, on a tra-vaillé sur l’amont. Les syndicats portaient ces projets, il y avait donc une certaine cohésion de la profession. Aujourd’hui, on a l’impres-sion de faire le chemin inverse, on parle de l’importance des IGP, on vante les mérites de l’irrigation. On entend des messages qui vont à l’encontre de ce en quoi l’on a cru. C’est perturbant. Les

syndicats ont du mal à maîtriser cette volte-face. Ils ont moins de facilité à fédérer.

Si l’AOC perd de son importance, par exemple au profit des IGP, les anciens Vins de Pays, c’est un préjudice pour le vignoble. Ou bien est-ce une opportunité économique ?

L’AOC reste le seul vecteur de recon-naissance du vignoble. Si, demain, on se met à irriguer et faire des vins à 120 hl/ha, Gaillac n’y survivra pas. On avait un vignoble de 15 000 ha, on en est à 7 000. Le feu rouge est allumé. Gaillac ne doit pas être noyé dans cette production de masse, la coopération et les caves parti-culières doivent discuter, l’entente est in-dispensable. Quand j’étais président de l’AOC, j’assistais à toutes les assemblées générales des coopératives, et j’y prenais la parole. Il faut échanger, écouter, et formuler un objectif commun.

Vous avez été un des instigateurs de Tourisme de Terroir, et l’un des premiers à miser sur l’oenotourisme. Vous devez être satisfait aujourd’hui.

C’est vrai, et je suis content de voir que d’autres, comme Pierre Verdier ont pris le relais, avec tous les prestataires, les hébergeurs, les restaurateurs, les pro-ducteurs fermiers. Mais ne nous enflam-mons pas : tous les autres vignobles se lancent dans l’oenotourisme et ont aussi des sites et des productions à montrer. Il faut faire partie des meilleurs, des plus accueillants, et, pour cela, se for-mer. Pour que les touristes qui viennent chez nous deviennent ensuite nos ambassadeurs.

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Dossier

Les Gaillacois et le vin

passent le mot et deviennent ses meil-leurs agents commerciaux.

Humilité et convictions

Son domaine de l’Aubarel, bien que tout petit, joue dans la cour des grands. Daniel Pestre, le sommelier de réfé-rence, voit en lui une valeur sûre. « Ses vins ont un accent de sincérité, tout en finesse. Ce sont des vins de matière et d’élégance, avec des tanins soyeux et une finale longue et racée ». Fermez le ban.

L’hommage et les distinctions des Guides ne lui tournent pas la tête.

Lucas Merlo n’est pas né avec une cueil-lère en argent dans la bouche et un do-maine dans la corbeille de baptême. Self made man, il pourrait s’en glorifier, mais il ne claironne pas, il reste fidèle à ses convictions du « tout à la main » : binage, effeuillage, vendanges. Il maîtrise toute la chaîne, de la taille des vignes à la dé-marche commerciale. Qui mieux que lui peut parler de ses vins d’artisan ? A cent lieues des querelles de clochers et d’ego qui agitent parfois le vignoble, Lucas Merlo trace sa route, convaincu qu’il y a encore une place pour les « petits ». A condition qu’ils soient des « bons ».

Et aussi...

Regards de vignerons

Bernard Auque (Mas Pignou) : « Des vins de caractère et d’image »De ses 36 hectares du Mas Pignou, Bernard Auque balaie un vaste pano-rama sur la première côte et la plaine. Un belvédère ensoleillé qui sèche les brumes du matin et dore les raisins. Ici, les Vendanges Tardives seront chez elles, comme les braucol de la cuvée Mélanie, qui volent de succès en médailles depuis 1985. Barnard Auque voit le vignoble se spécialiser, « comme se scinde l’offre viticole. Il y a des gens qui s’orientent vers des produits très marqués, avec des tech-niques de production adaptées, que cer-tains appellent industrielles. D’un autre côté, des vignerons vont vers des produits de caractère et d’image ».

Lui appartient à cette deuxième catégo-rie, des jardiniers de la vigne qui com-plantent une parcelle, changeant un pied ici, un autre plus loin, quand il serait si facile de tout arracher et de tout replan-ter. « Mais je veux garder la vivacité et le patrimoine d’une vigne. C’est une autre façon d’appréhender la plante ». Bernard Auque ne critique pas, il suit son che-min, ce qui lui réussit plutôt bien. A ses côtés, Alexia Bouyssou, une œnologue lotoise qui a fait tout son parcours de formation dans le Gaillacois, avant d’in-tégrer le Mas Pignou, en mai 2011. « Elle

est très minutieuse et pas-sionnée, et de surcroît une excellente dégustatrice ». Alexia participe aux vini-fications, donc à l’élabora-tion des lignes qui ont fait la réputation du domaine : les Hauts de Laborie des vins friands, sur le fruit et le plaisir de l’instant, et les trois Mélanie, les fleurons qui peuvent accompagner un beau fromage ou une volaille.

Perfectionniste

Des vins de caractère que Bernard Auque ne met en bouteille que si l’année le

mérite. Il commercialise encore le mil-lésime 2004, au meilleur de sa forme. Parmi les produits leaders, sa méthode ancestrale, avec une bulle d’une rare finesse. « C’est un axe de développement important. Nous en faisons 20 000 bou-teilles ». Au Mas Pignou, on n’est pas spécialement inquiet sur l’avenir. Mais Bernard Auque sait que le marché ne pardonnera pas la moindre erreur. En bon perfectionniste, il se remet en ques-tion, se tient au courant de ce qu’il se fait ailleurs. Un économiste dirait qu’il est en veille stratégique. Pour l’heure, le court terme s’appelle Primeur blanc et Bourru, un vin de comptoir qu’il a res-suscité des morts pour en faire un produit en vogue, anobli par une pré-sentation en robe du soir. Si le Mas Pignou brille dans les gammes clas-siques, il sait aussi prendre les che-mins de traverse du non-confor-misme. Une éti-quette qui vaut un label « valeur sûre », mais toujours à redécouvrir.

Lucas Merlo : Un petit qui joue dans la cour des grandsEn quatre ans, le domaine de l’Aubarel a pris sa place sur les meilleures tables et dans les Guides. Lucas Merlo ou l’his-toire simple d’un œnologue bardé de di-plômes et d’expérience, qui voulait son indépendance

Il y a quatre ans, Lucas Merlo a franchi le pas. Il aurait pu continuer sa vie pro-fessionnelle dans les grandes étiquettes du Médoc, où il avait rang de maître de chai et de culture. Il a saisi l’occasion qui se présentait : René Teulières prenait sa retraite, le petit domaine de 6 ha était à vendre, sur les premières côtes, en bordure de cette route de Cordes qui est l’aorte du tourisme gaillacois. Pour le jeune albigeois, l’indépendance était aussi un retour aux sources. Depuis, sans bruit, avec cette humilité qui lui fait oublier ses diplômes ou son expérience et lui fait écouter les anciens et les voi-sins les Barreau, Larroque, Mouly – il a fait son chemin. Son rouge « Tradition » a récolté deux étoiles au Guide Hachette, la Bible des oenophiles. Son mauzac sec, élevé sur lies, a la matière et cette puis-sance contenue des grands vins. Lucas Merlo a planté un hectare du plus de mauzac, loin de l’œil et syrah. Chaque année, ses Portes Ouvertes d’avril lui emmènent de nouveaux clients, qui se

Bernard Auque et Alexia Bouyssou

Lucas Merlo

� 1 - Quels types de vins consommez-vous et à quelle fréquence, AOC, IGP, vins de pays, vins de table tout venant ?

� 2 - A propos du vin de Gaillac? Le connaissez-vous ? Ou donnez-vous la préférence à d’autres vins ? Sinon vin français ou vin étranger ?

� 3 - Comment choisissez-vous votre vin ? Quel circuit de distribution ? Producteur ? Boutique spécialisée ? Grande surface ?

Propos recueillis par Pierre-Jean Arnaud

Serge et MarieNous nous approvisionnons chez les producteurs de gaillac du voisinage que nous connaissons : domaine de Salvy, La Chanade à Souel. Amateurs de vin rouge, nous ne dédaignons pas le vin rosé l’été. Mais nous savons être patients et garder un vin qui peut prendre corps à la durée. Mais ne soyez pas étonnés si outre le bordeaux, nous succombons à la tenta-tion du champagne.

Jean-MichelPour des raisons de rapport quali-té-prix, ma préfé-rence va vers les vins de Gaillac et mon caviste me conseille sur les produits locaux, mais je n’oublie pas les autres ap-pellations que je consomme occa-sionnellement.

Christophe, Je consomme surtout du vin de Gaillac et occasionnellement du vin de Bordeaux. Pour le Gaillac, c’est principalement rouge, rosé, méthode gaillacoise. Je m’ap-provisionne plutôt chez les cavistes et particulièrement à la Maison des vins, à l’abbaye saint Michel, où le choix est vaste.

La Dive Bouteilleefficace et peu coûteuseA soixante ans, la Dive Bouteille reste pimpante dans sa toge rouge. Elle est de plus en plus sollicitée pour des intronisa-tions ici ou là.

Henri Plageoles, qui a succédé à Jacques Auque au poste de Grand Chancelier, se déplace toute l’année avec le Conseil de l’Ordre. Au prin-temps, il a intronisé le paléontologue Yves Coppens et le philosophe et an-cien ministre Luc Ferry, entre autres. Ils sont 3700 chevaliers dans le monde à défendre les couleurs du Gaillac. « La profession n’en a pas toujours conscience. Jusqu’ici, les vignerons s’im-pliquaient peu, ce qui est un paradoxe, car ils en sont les premiers bénéficiaires. Or la confrérie est l’outil le plus efficace et le moins cher de promotion de nos vins ». Les dignitaires paient leurs dé-placements et ne consomment aucun budget public. Henri Plageoles s’em-ploie à mobiliser les jeunes vignerons, par le biais de la Saint Vincent, avec des intronisations au sein de la profession, et lors des Assises. « Progressivement, ils nous rejoignent et s’impliquent. Mais nous avons encore beaucoup de chemin à faire ». Le temps des confréries n’est pas révolu, au contraire : il s’en crée tous les ans de nouvelles. Henri Plageoles et ses confrères aimeraient que la Dive Bouteille soit prophète au pays. Ce ne serait que justice.

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gaillac-info.fr – Novembre 2012 • 1716 • Votre info au quotidien sur gaillac-info.fr

Dossier

Daniel Pestre, sommelier restaurateur

« Gaillac a besoin d’impulsion »Il s’est installé dans le Gaillacois en 1982, avec ses diplômes et son expérience ac-quise en Angleterre où il avait décroché

le titre de meilleur sommelier du pays. Quelque vingt ans plus tard (en 2004), le Guide Pudlo France faisait de lui le

« sommelier de l’année ». Daniel Pestre, natif de Haute-Loire, a fait de Gaillac le pays du choix. Il en défend toujours les couleurs. Mais qui aime bien écorne un peu. « L’appellation a fait beaucoup de progrès, mais les autres vignobles fran-çais et étrangers aussi. J’ai l’impression que Gaillac est actuellement comme un hélicoptère en vol stationnaire. Il aurait besoin d’une impulsion, d’idées neuves, de locomotives, comme à l’époque où Jacques Tranier était directeur du CIVG. Ce bouillonnement des idées s’est un peu per-du. La tendance des entreprises viticoles va vers la démarche bio : c’est une bonne chose, mais ce n’est pas suffisant. Le vi-gnoble doit sortir de cette somnolence qui peut sembler douillette, mais qui, à long terme, pourrait lui faire du tort ». Adepte dans ses affaires du « qui n’avance pas re-cule », Daniel Pestre serait tenté de pres-crire la même ordonnance au vignoble gaillacois.

celui du consommateur à qui nos vins plaisent, et celui des jurys qui nous dé-cernent des médailles. Je sais bien que la mode est au « small is beautiful », mais Vinovalie vend du plaisir, pas de l’ego. Notre seule préoccupation est : com-ment procurer encore plus de plaisir à nos clients ?

Justement, comment progresser encore en termes qualitatifs ?

Nous misons beaucoup sur la re-cherche-développement, à laquelle nous consacrons des budgets conséquents. Le potentiel de nos cépages est insoup-çonné. Nous continuons d’investir sur nos itinéraires techniques. Le moteur de notre croissance fonctionne bien, puisque nous avons mis en marché cette année 300 000 hectolitres, avec une pro-gression de chiffre d’affaires de 18%. Nous avons lancé de nouvelles planta-tions. Notre objectif est d’atteindre en 2025 5000 ha, contre 3800 aujourd’hui. Nous avons confiance en l’avenir de nos vignes et de nos vins.

Vous annoncez une diversifica-tion vers le secteur de la santé. Vous pouvez nous préciser votre programme ?

Sans entrer dans des détails très tech-niques, nous travaillons en synergie avec des laboratoires toulousains autour d’une molécule qui se trouve sur la pel-licule du raisin et qui a des propriétés antioxydantes vingt fois supérieures aux autres. Ce qui pourrait avoir un intérêt majeur dans la conservation des vins. Notre cellule Vinovalie Santé pros-pecte pour reproduire cette molécule, biosourcée.

Les champs d’application peuvent être très vastes, vers les cosmétiques ou les emballages actifs, comme les bagging box. Cette molécule pourrait aussi se substituer totalement ou partiellement au soufre, qui est un allergène. Vinovalie veut créer de la valeur ajoutée sur son territoire. Sans perdre de vue le cœur de notre métier, produire des vins d’ex-cellence et signer de grandes cuvées, nous élargissons notre champ d’action. Vinovalie capitalise sur l’intelligence

pour améliorer la vie des gens. Cette « écologie du territoire » peut sembler une utopie : je suis sûr qu’elle se concré-tisera dans les dix ans.

L’air du temps est à l’oenotou-risme. Beaucoup de vignerons ont rénové leurs caveaux, amé-nagé des salles de réunion ou de réception.

C’est une très bonne démarche de leur part. Nous avons créé une société Vinovalie Oenotourisme qui va créer des produits touristiques autour de la vigne en 2013, et de manière très profes-sionnelle. Je suis allé voir sur place dans les deux grandes régions qui ont pris de l’avance sur ce secteur : Cognac et Porto. J’ai constaté que les locomotives de cet oenotourisme sont les grandes maisons de production et de négoce. Vinovalie a l’ambition d’en être une, dans le bassin garonnais. Nos produits oenotouris-tiques ne dérogeront pas aux valeurs de Vinovalie : l’humain, le territoire, et le patrimoine que nous laisserons en héri-tage à nos enfants.

Vinovalie

Cœur de métier et nouveaux horizonsEn pleine croissance depuis six ans, Vinovalie ne se détourne pas de son objectif initial : signer de grandes cuvées. Mais la structure qui regroupe les quatre caves de Técou, Rabastens, Fronton et Côtes d’Olt, prospecte vers des horizons proches et porteurs de valeur ajoutée : la santé et l’oeno-tourisme. Entretien avec Jacques Tranier, directeur général de Vinovalie.

La consommation de Primeurs en général, et de Gaillac Primeur en parti-culier, semble marquer le pas. Vinovalie ressent-il aussi cette tendance ?

Je ne crois pas. Le Gaillac Primeur reste un produit fes-tif, la fête du vin après les ven-danges, un moment de ren-contre privilégié, dans les bars, entre les jeunes et le vin, ce qui n’est pas si fréquent.

Nous ne constatons pas d’éro-sion commerciale, même si ce produit a atteint un plateau. Notre politique est d’être pré-sent en Midi-Pyrénées, en étant le Primeur de la région, et en lui gardant cet esprit de fête. Vinovalie n’a pas l’ambition d’aller plus haut avec le Gaillac Primeur. A mon sens, le poten-tiel de développement du vignoble se joue ailleurs que sur le Primeur.

Sur ces dernières années, y a t-il une évolution marquée du goût des consommateurs ?

La tendance mondiale, que l’on observe aussi en France, peut-être plus marquée encore, va vers des vins plus jeunes. Nos aînés gardaient les vins, on aimait le « vin vieux », avec des nuances oxydatives.

Aujourd’hui, le marché se porte sur les trois ou quatre derniers millésimes, et sur des profils sensoriels caractéris-tiques: le fruité, la structure de la cou-leur, le volume en bouche, des tanins plus souples. On est plus sur du velours

que sur la dureté. Les habitudes ont sans doute influencé cette évolution du goût : le vin est désormais une consommation plus occasionnelle qu’autrefois. C’est probablement une tendance lourde : on ne reviendra pas en arrière.

Quelques producteurs qualifient les vins de Vinovalie de « tech-nologiques ». Ce n’est pas un compliment.

Je leur répondrais que les vignerons de Vinovalie, qui sont de vrais jardiniers de la vigne, n’ont de leçons à recevoir de personne, d’autant qu’ils travaillent de petites surfaces et qu’ils seraient plus des artisans de la vigne que ceux qui nous interpellent. Je rajouterais que

nos œnologues sont à la pointe de leur métier et que nos équipements tech-niques sont parmi les plus performants. Vinovalie doit s’assurer que la pro-messe de sa signature est tenue. Quand on ouvre une bouteille d’Astrolabe, on doit le reconnaître. Nous participons à tous les concours, et nous y rempor-tons des médailles, lors de dégustations à l’aveugle. Tout le monde prend-il le risque d’y venir ?

Mais une grosse structure peut-elle faire de grands vins ?

Nos quatre caves, individuellement, sont plus petites que certains grands châteaux du Bordelais. Notre pari quali-tatif, nous l’avons gagné sur deux fronts :

Olivier Cabirol et Jacques Tranier

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Dossier

Cave de Labastide

Nouveautés et «coup de jeune»Avec 110 coopérateurs, sur 1100 ha, 50 salariés et 5 millions de bouteilles pour 13 millions d’euros de chiffre d’affaires, la Cave de Labastide est un poids lourd du vignoble. La coopérative doyenne (1949) se donne un «coup de jeune» avec l’arrivée de nouveaux cadres et une dynamique commerciale qui vise l’export et exploite le potentiel de l’oenotourisme. Tout en en renforçant ses partenariats albigeois.

Vous avez réhabilité l’étiquette « Cuinac » qui avait disparu. Pourquoi, et pour quel résultat ?

Arnaud Elgoyhen (responsable des ventes Caveaux et oenotourisme) : Cette étiquette existait pour les rouges, au moment des décrets d’appellation, tandis que les blancs portaient le terme Gaillac. Puis elle avait été abandon-née pour donner plus de visibilité sur les marchés nationaux. Avec la mise en place des IGP Côtes du Tarn, nous avons pu retrouver le terme de Cunac, qui est un vignoble et un nom qui parle aux albigeois. Il est synonyme de fruité, de rondeur, avec 40% de gamay et du duras et braucol à parité. Depuis sa sor-tie en mai 2012, ses ventes sont en forte hausse.

La cave a recruté de nouveaux cadres : c’est un tournant stratégique ?Antoine Sireyjol (Responsable Service Clients) : Des membres « historiques » de la cave arrivaient à l’âge de la retraite, ils ont donc été remplacés. La Cave sou-haitait avoir de nouveaux regards, pour

de nouvelles priorités, avec une offre redynamisée, un nouveau packaging, un magasin à Gaillac, la Halle aux Terroirs qui présente un nouveau cadre, plus agréable et plus fonctionnel. Beaucoup de nouveautés, donc. J’y ajouterai une impulsion donnée à l’export (+23%), notamment sur la Chine, l’Europe de proximité et l’Amérique du Nord. C’est un vent nouveau qui souffle sur la cave, une nouvelle génération aussi qui ap-porte ses idées.

Vous allez exploiter vous aussi la mention « Vendanges Tardives » ?Antoine Sireyjol : Cette opportu-nité nous intéresse, bien sûr. Nous en sommes à la phase de réflexion. Nous serons de toute façon très sélectifs. Notre axe de développement actuel mise sur les effervescents, avec 200 000 cols. Nous allons proposer un nouveau pac-kaging, avec des coffrets cadeaux pour le secteur traditionnel. Le brut rosé connaît un essor important : la Cave a investi sur cette chaîne et en retire des résultats très intéressants.

La cave de Labastide avait aussi une réputation établie sur les rosés. Vous capitalisez toujours sur ce segment ?

Arnaud Elgoyhen : Notre offre s’est élargie sur ce produit. Nous présentons toujours notre rosé structuré, avec une robe soutenue liée au braucol-syrah, et désormais un Terrane à robe plus pâle, très « tendance », qui plaît beaucoup au public féminin, et qui est un peu plus minéral en bouche. Les deux se com-plètent : le rosé est un segment de vente qui monte, et qui se désaisonnalise. Ce n’est plus seulement un vin d’été.

On parle beaucoup d’oenotou-risme : vous avez pris date sur ce tourisme- là ?

Arnaud Elgoyhen : J’ai même été re-cruté un peu pour ça. En tout cas l’oe-notourisme fait partie des missions que l’on m’a confiées. Nous avons des parte-nariats historiques avec le Musée d’Al-bi, l’Office de Tourisme, nous en avons tissé de nouveaux, avec le Sporting Club Albigeois, le Parc des expositions, pause Guitare, le Carnaval, le Golf de Lasbordes, les Gabarres. Nous voulons être un acteur incontournable du tou-risme. Nous avons développé à la Cave des repas, des accords mets-vins, et nous allons étoffer l’été prochain notre pro-gramme de visites à la Cave.

Antoine Sireyjol : Nos ventes au caveau, sur l’année, ont progressé de 15%, notre fréquentation en juillet août de 36% et notre chiffre d’affaires sur ces deux mois d’été de 22%. Ce sont des indicateurs très nets que l’oenotourisme est un vec-teur de croissance pour la Cave. Nous y consacrons une part importante de notre réflexion et de nos efforts. ■

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du moisTendances

Les objets se colorent, se détournent, se réinventent. Le design s’épure. Pour égayer son home sweet home avant l’arrivée de l’hiver, le fluo s’invite dans le salon, les bonbons sur nos tables et la technologie dans les mains de nos chères têtes blondes.

Par Yannick Michel

Fluos Kids : le meuble n’est plus sta-tique il vit avec son propriétaire. Le fluo

s’invite dans la déco avec ces poufs dont la

forme s’adapte à l’assise.

Oubliée la traditionnelle Barbie avec sa blondeur incandescente.Mèches violettes, tenue dorée. La poupée est désormais rock n roll.

Gâteau de bonbons :

fans de Charlie et la

Chocolaterie, ou juste pe-

tit ou grand gourmand, ce gâteau de bonbons surprendra à coup sûr vos invités pour un anniversaire ou juste pour jouer la carte de l’ori-ginalité et s’échapper de la pâtisserie traditionnelle.

Les yeux de biches sont dépassés. Le

regard cette saison s’encanaille

chez Dior avec des imprimés panthères et

du taffetas. Les yeux n’ont jamais été autant expressifs.

4 - Culture Geek : Les plus jeunes ont désormais leur tablette. Jeux, wifi, écran tactile, livres, musiques tout y est pour faire comme les grands tout en s’amusant.

Le tabouret des 60’s renaît en Tam Tam aux

couleurs pop, il s’adapte aux I-phone et trouvera toute sa place dans le salon ou dans les

chambres pour écouter sa musique partout dans la maison.

Minimalisme littéraire :

lignes épurées, blanc immaculé, les magazines se mettent en scène dans ce porte revues.

Pour elle et lui : Les températures

baissent, le style résiste. Moucheté

pour lui, parsemé de strass pour elle. Pour la journée ou pour le soir, le pull s’adapte à toutes les tenues. Le cartable cette saison se réinvente, se détourne.

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LES

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Entretien

Dadou s’occupe de tout ce qui est petite enfance. L’ensemble du personnel qui était dédié à la petite enfance a été trans-féré à la communauté de communes. Aujourd’hui il n’y a pas de doublon. Les communes n’ont plus d’agents en charge du développement économique. Tarn et Dadou possède une cellule avec des professionnels qui sont en phase avec les entreprises qui souhaitent s’implanter sur le territoire.Récemment, des cadres ont été embau-chés. Ils remplissent une mission d’ex-pertise et apportent différents éléments aux élus qui leurs permettent ensuite de prendre des décisions. Être passé à une échelle communautaire nous a permis de professionnaliser l’ensemble des ser-vices apportés à la population, tant pour les citoyens que pour les chefs d’entre-prises. Cette professionnalisation est de plus en plus nécessaire, surtout si on veut que les élus de demain ne soient pas que des retraités. Si on veut donner la possibilité à des élus d’être des gens qui ont une activité professionnelle, il faut qu’ils soient dégagés d’un certain nombre de missions qui sont à carac-tères techniques.

Les élus des petites communes ont-ils autant de poids que ceux des plus grandes?

PN : Nous avons un particularisme à Tarn est Dadou, c’est que le président de la communauté des communes n’est

ni le maire de Gaillac ni celui de Graulhet. Alors que souvent dans les communautés d’agglomération c’est le maire de la grande ville qui est à la tête de la communauté. Ici, Gaillac et Graulhet ensemble n’ont pas la majorité et ne peuvent pas décider seuls. Ils ont besoin de faire des alliances avec un certain nombre de petites communes.

Je constate aussi que le premier gymnase que l’on fait ne sera ni chez l’un, ni chez l’autre, il sera à Lisle-sur-Tarn. Ça signifie qu’il y a quand même, au sein du débat, un partage de décisions, une solida-rité qui s’établit sur le territoire qui fait que les élus des grandes com-munes acceptent que l’aménagement du territoire serve à l’ensemble des habi-tants de la communauté des communes.

C’est l’ensemble de l’aménagement du territoire qu’il faut prendre en compte et non pas uniquement la commune sur laquelle on passe sa nuit et ses week-end. C’est pour cela que si les élus sont en phase avec la population ils vont trouver un certain nombre d’équipements et de services qui répondent aux besoins de la population et qui ne sont pas forcé-ment localisés là où ils dorment et là où ils votent. Notre rôle en tant qu’élu c’est d’être attentif aux réflexions de la popu-lation. Les râleurs on ne les empêchera pas, par contre, dire qu’il n’y a pas de débats en conseil de communauté c’est faux.

Quels sont les sujets sensibles entre les élus?

PN : La construction d’une piscine supplémentaire sur le territoire en est un parce qu’il implique une charge de fonctionnement relativement impor-tante et c’est un choix dans un contexte

budgétaire qui est difficile. Quinze euros par habitant et par an ce n’est pas rien. Cela ne pose pas de pro-blème aux communes qui ont déjà cette dépense. Mais pour les autres com-munes c’est plus difficile parce que cela signifie d’impacter ces charges de fonctionnement directe-ment dans la fiscalité des habitants. Apprendre à

nager à la population c’est une obliga-tion parce que c’est un service public et social.

Comment Tarn et Dadou contri-bue à développer l’économie sur le territoire?

PN : Nous continuons l’aménagement des zones d’activités. Le Mas de Rest existait déjà mais on a fini les aména-gements. Il y a aussi Garrigue Longue à Montans et l’Albarette à Lisle-sur-Tarn. Nous rachetons aussi un certain nombre de terrains, sans forcément les aména-ger, mais pour garder une possibilité d’accueil supplémentaire sur le territoire dans ces zones. Ensuite, nous menons des actions ciblées sur le développement économique en démarchant des entre-prises qui ont des projets d’installation hors-zones. C’est du marketing territo-rial qui consiste à faire connaître notre activité, c’est comme ça que nous avons attiré l’entreprise comme Fonroche qui ne nous connaissait pas avant.

Nous avons aussi un projet de création «Tarn et Dadou entrepreneurs» en par-tenariat avec la CCI et le conseil géné-ral qui permettrait de développer une politique de guichet unique auprès des entreprises.

Pascal Néel

«Unissons nos forces pour bâtir des stratégies communes»Dix-huit mois avant la fin de son mandat, Pascal Neel, président de la communauté de communes fait un point, en exclusivité pour les lecteurs de Gaillac Info sur les actions déjà menées et sur celles à venir au sein de Tarn et Dadou.

Pascal Neel, vous êtes président de la communauté de communes Tarn et Dadou. Peut-on dire que vous êtes le maire des maires ? Un «super maire» en quelque sorte?

Pascal Néel : Je ne suis pas le super maire dans le sens où, lorsque vous avez des embêtements de proximité, ce n’est

pas moi que l’on appelle. Et ça c’est l’un des rôles essentiels des maires. Surtout dans les petits villages. Notre système des 36 000 communes a des avan-tages qu’il ne faudrait pas perdre. Mon sou-hait, ce n’est pas que les communes dispa-

raissent mais de voir com-ment on peut s’orga-niser sur le terri-toire tout en gardant ce service de proximité.

L’une des compé-tences de Tarn et Dadou est l’amélio-ration de l’habitat. En quoi cela consiste concrètement?

PN : Dans ce domaine, la communauté des com-munes consacre 400 000 euros à l’amélioration de l’habitat par deux biais différents. D’abord avec une aide que l’on a tou-jours eue sur le soutien à la construction de loge-ments sociaux en sub-ventionnant les bailleurs sociaux publics. Une opération d’amélioration de l’habitat a démarré cette année qui aide les acteurs privés parce que, soit ce sont les proprié-taires occupants qui ont

de petits revenus, soit ce sont les pro-priétaires bail-leurs qui s’en-gagent à louer à des niveaux de loyer qui sont compa-rables à ceux des bailleurs sociaux. En fait, on fait du

logement social mais porté par des

acteurs privés.

Pourquoi avez-vous choisi d’axer sur ce secteur en particulier?

PN : Je me suis occupé de cette ques-tion sur l’habitat avant même d’avoir des responsabilités à la communauté des communes parce qu’elle me sem-blait prioritaire. Après, on fait des choix. L’argent qu’on met là on ne le met pas ailleurs. Aujourd’hui, sociologiquement on s’aperçoit qu’il y a une nécessité de cohabitation, des jeunes qui sont obligés de rester chez leurs parents parce qu’ils ne peuvent pas aller ailleurs, ce n’est pas une solution. Si c’est un choix je le res-pecte, sinon il faut qu’on leur donne la possibilité de se loger autrement. C’est pour ça que la politique de logement sur le territoire était importante.

Tarn et Dadou est parfois perçu comme un «millefeuille»? Que répondez-vous à cela?

PN : On a crée un service public qui n’existait pas. Les communes ayant abandonné leurs compétences, Tarn et

« Tarn et Dadou en chiffres »29 communes.

50 000 habitants.

200 agents à Tarn et Dadou.

30 millions d’euros de budget.

6 ans, c’est la durée du mandat du président de la communauté des communes.

«Quelques compétences de Tarn et Dadou»• L’aménagement du territoire.

• Le développement économique.

• L’amélioration de l’habitat.

• Politique de logement sur le territoire.

• La petite enfance(crèches et assistantes maternelles).

• Les médiathèques.

• La collecte des déchets.J par Roxane Nicolas et Patrice Gausserand

La Zone d’Intérêt Régional du Mas de Rest

Les maires du territoire de Tarn & Dadou

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A propos du Mas de Rest, où en est-il ? Quel est son avenir?

PN : La zone de Roumagnac a mis dix ans à démarrer alors que la conjoncture était plus favorable. Je crois que le Mas de Rest a un certain nombre d’atouts. Mais il ne faut pas rêver, dans le contexte actuel, ce n’est pas le truc génial sur le-quel le monde comptait pour assurer un développement économique à la région Midi-Pyrénées. Par contre le Mas de Rest c’est des grands terrains, la proxi-mité de Gaillac et le haut-débit. Début 2013, au moins une entreprise va s’y ins-taller. Il ne faut pas gaspiller nos atouts sur le Mas de Rest. C’est la Sem 81 qui porte l’investissement à la place de la communauté de communes.Nous avons mis en place une conven-tion d’aménagement avec la SEM81 sur le site. Si à la fin le solde n’est pas à zéro, la communauté de communes paiera la différence. Je continue à y croire comme je crois en l’Aéropole à Graulhet qui est au bord de l’aérodrome.

Quels sont les grands projets 2013 de Tarn et Dadou ?

PN : Sur Gaillac, une crèche supplé-mentaire va être construite dans le quartier de la Rose des vents de la zone Roumagnac. Elle pourra accueillir qua-rante enfants.

A Lisle-sur-Tarn, c’est un gymnase qui sera associé au collège. Les travaux dé-buteront en 2013 et devraient se ter-miner au printemps 2014. Un nouveau cinéma de deux salles verra le jour à Graulhet, et la crèche familiale de la ville sera déplacée dans un lieu plus ac-cessible. A Briatexte, il y aura la recons-truction de la médiathèque à côté de la salle des fêtes. Il y a également un projet d’extension des locaux de la communau-té de communes puisque les effectifs ont doublé.

Où en est le projet de développe-ment de la fibre optique?

PN : Le département va participer à l’investissement pour raccorder tous les chefs-lieux de cantons du Tarn dans les dix ans qui viennent. Il nous est deman-dé à nous, communauté de communes, d’être partenaires dans cette action pour trouver des accords pour accompagner des investissements. Mais il faut faire la différence entre le haut-débit et le très haut-débit. Notre priorité c’est l’ADSL pour tous. Nous menons une réflexion sur un programme d’investissement pour pouvoir desservir quasiment tout le monde. C’est un objectif de la com-munauté de communes. Pour minimi-ser les coûts, nous verrons comment on peut mutualiser les efforts avec le syndi-cat d’électrification.

Quels sont les rapports de Tarn et Dadou avec les autres communautés de communes et d’agglomérations ?

PN : Nous avons des relations de voisi-nage qui tendent à se rapprocher avec la C2A. Comme la population voyage d’une collectivité à l’autre avec le travail, ça me paraissait absurde que l’on n’ai pas de convention de services réciproques. En matière de développement écono-mique, je pense que ni la C2A, ni nous, ne pesons dans le schéma de dévelop-pement économique de Midi-Pyrénées ou de la France entière. C’est pourquoi nous avons, à l’avenir, intérêt à unir nos forces pour bâtir des stratégies com-munes. Nous aurions intérêt à avoir une réflexion tarnaise sur l’économie. Je suis un tenant de l’intercommunalité qui, je pense, est la seule chance de survie des communes. De même je crois que sur

certains aspects, les communes ont inté-rêt à s’unir sur certains projets.

Vous êtes aux trois quarts de votre mandat. Qu’en retirez-vous ? Quels sont vos regrets et vos satisfactions ?

PN : Des regrets, on en a toujours. A Cadalen on a un projet très ambitieux qui consiste à transformer l’ancienne église en médiathèque, on ne sait pas encore si il pourra voir le jour. Ma satis-faction c’est de voir que l’on a fait avan-cer l’esprit communautaire. Il faut que les élus communaux soient aussi les élus d’un territoire pour le défendre dans sa globalité. La commune n’est qu’un maillon du territoire. ■

« Il a dit »- «Le vignoble c’est l’entité paysagère que l’on remarque le plus. Le dyna-misme des viticulteurs a largement par-ticipé au développement économique du territoire.»

- «Nous sommes sur un territoire où la ressource moyenne des habitants est relativement faible. On a une inadéqua-tion entre le prix moyen des loyers et le niveau des revenus. Il était nécessaire d’avoir une action pour permettre un accès à l’habitat décent pour une part importante de la population.»

- «La communauté des communes a passé un accord avec la chambre d’agriculture qui est un acteur impor-tant en matière économique sur le ter-ritoire. Nous travaillons aussi en colla-boration avec l’École des Mines et avec des écoles d’ingénieurs de Toulouse. On rassemble différents acteurs sur des choses qui peuvent être prometteuses pour l’avenir.»

- «Après un constat au niveau national on doit aussi aider les ménages qui sont le plus en difficulté à améliorer le confort thermique de leur bâtiment de façon à ce que la facture énergétique soit le plus faible possible.»

- «Le pouvoir de décision continue de s’exercer à la mairie sur des compé-tences communales. L’école primaire par exemple en est une donc la mai-rie s’en occupe. La collecte des dé-chets est devenue une compétence communautaire.»

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Coup de chaud sur le porte-monnaie pour mieux économiserAu 1er janvier 2013, la réglementation thermique se renforce. Les objectifs? Adapter sa maison pour mieux gérer l’énergie et préserver l’environnement.

J par Roxane Nicolas

D epuis 2011, les annonces immobilières se colorent. Pour éviter les mauvaises sur-

prises une fois l’affaire conclue, les per-formances énergétiques du bien mis en vente sont clairement affichées de A à G. «Depuis le 1er janvier 2011 nous avons obligation d’afficher l’étiquette énergé-tique des biens mis en vente ou en loca-tion. Avant cette date, le diagnostic était obligatoire mais nous n’étions pas obligés de l’afficher. Le DPE informe l’acheteur ou le locataire de la consommation éner-gétique de son bien. C’est un indicateur mais pas un pronostic parce qu’il variera aussi en fonction de la consommation de chacun», explique Steve Fiset, agent immobilier à Century 21 à Castres». Et comme l’écologie prend une part de plus en plus importante dans notre société, la

réglementation thermique va s’étendre aux bâtiments à usage d’habitation situés en dehors des périmètres de rénovation urbaine à compter du 1er janvier 2013 dans le cadre de la loi Grenelle de l’envi-ronnement 2. En novembre 2011, les lo-gements situés en zone ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine), les bureaux, les bâtiments d’enseigne-ment et les établissements d’accueil de la petite enfance étaient les premiers à être soumis à cette réglementation ther-mique. A partir de mars 2012, c’était au tour des autres bâtiments d’habitation situés dans un périmètre de 500 mètres d’une zone ANRU.

Geneviève Marois et Jean-Yves Faucon, directeurs de Laforêt Immobilier de Gaillac et Lisle-sur-Tarn, soulèvent

une problématique: «Les gens devront mettre plus d’argent dans la construction de leur maison à cause de ces normes, ils auront donc moins à dépenser pour le terrain. Cette réglementation thermique risque de ralentir certains projets, mais on peut imaginer qu’elle fera baisser le prix des terrains».

En clair, l’objectif de cette réglementa-tion thermique 2012 est de limiter les consommations énergétiques des bâti-ments neufs destinés à l’habitation ou au tertiaire. La réglementation thermique de 2005 sera renforcée pour réduire la consommation annuelle d’énergie de 150kWh/m² à 50 kWh/m², et adaptée en fonction de la localisation géographique (45 kWh/m²/an dans le Tarn). Ce qui implique de transformer quelque peu les règles de construction, comme l’ex-plique Evelyne Ragaru du GAB gailla-cois (groupement d’artisans du bâtiment qui réunit différents corps de métier). «La maison devra être entièrement her-métique pour qu’aucun courant d’air n’y entre. Ceci passe par une meilleure isola-tion intérieure et extérieure, des menui-series à double vitrage, l’implantation de la maison sur le terrain pour un meilleur confort estival et bien sûr un chauffage adapté». Une maison mieux isolée coû-terait donc «un peu plus cher» lors de la construction, mais permettrait au final de réduire sa consommation d’éner-gie et d’éviter les factures de chauffage trop salées. «L’énergie la moins chère est celle que l’on ne consomme pas», insiste Evelyne Ragaru. Pour ce faire, les arti-sans, si traditionnels soient-ils, se re-mettent régulièrement au niveau des dernières normes en vigueur. « Les for-mations dans le cadre d’« Eco-artisan » permettent entre autres aux artisans de

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chaque corps de métier présent au GAB de se tenir au courant et à la pointe de certaines nouveautés. Ils apprennent tous les critères notamment pour avoir une maison adaptée à la réglementation ther-mique 2012 », précise Evelyne Ragaru.

Si le prix de construction d’une maison neuve et mieux isolée va augmenter, il n’en reste pas moins que le prix de vente des terrains à bâtir dans le département est sensiblement inférieur à la moyenne française. Selon une étude réalisée entre le 1er juillet 2011 et le 30 juin 2012 par les Notaires de France-Perval, il serait de 50 600€* en moyenne dans le Tarn contre 74 800€* pour la moyenne fran-çaise (hors Île-de-France). Une augmen-tation des prix de 1,9% est cependant à noter sur les douze derniers mois dans le Tarn. Plus impressionnant encore, les Notaires de France-Perval révèlent une évolution de 103,1% du prix des

terrains à bâtir sur les dix dernières années. «Cette augmentation n’a rien d’étonnant, l’immobilier dans le département suit proportionnellement la courbe nationale», explique Maître Éric Aubry, notaire de France ayant un ca-binet à Albi. Malgré tout, les directeurs de Laforêt Immobilier de Gaillac et Lisle-sur-Tarn, Geneviève Marois et Jean-Yves Faucon restent opti-mistes : «C’est une bonne période pour acheter parce que les banques prêtent à des taux intéressants. Quelqu’un qui a un vrai projet présen-

table à une banque ne doit pas hésiter. Les gens ont peur de s’engager parce que nous sommes dans une période difficile, tout est étudié dans leur budget. Ils ont besoin d’experts comme nous, agents immobiliers, pour les ras-surer. Nous sommes là pour ré-pondre à leurs questions».

Règlementation et rénovation

L’étude des Notaires de France-Perval indique que le prix de vente des maisons anciennes (de plus de cinq ans) a diminué

de 4,9% dans le département ces douze derniers mois mais a augmenté en dix ans de 70,9%.

«Cette réglementation thermique aura petit à petit un impact sur les rénova-tions. Ici, nous conseillons donc à nos clients des matériaux qui correspondent à cette réglementation thermique 2012. C’est un investissement qui leur permettra de faire des économies par la suite, mais ils restent néanmoins les seuls décideurs. Nous sommes là pour les guider et les conseiller. En ce moment par exemple, les matériaux qui ont le vent en poupe sont la ouate de cellulose, la brique collée, les pompes à chaleur, les puits canadiens et la géothermie», souligne Evelyne Ragaru du GAB. Pour les directeurs de Laforêt Immobilier de Gaillac et de Lisle-sur-Tarn, cette réglementation thermique

3 questions à Yann Raimbault, technico-commercial tarnais dans une entreprise de chaudières à bois.

Quelles différences y-a-t-il entre une chaudière «classique» et une chaudière à bois?

Avec une chaudière à bois, l’idée est d’utiliser le moins d’énergie pour produire un maximum de chaleur. Le bois est actuellement le combustible le moins cher mais l’in-vestissement dans ce type de chauffage reste un inves-tissement beaucoup plus lourd qu’avec une chaudière «classique».

Les chaudières à bois sont-elles donc vraiment rentables?

Tout dépend de l’utilisation que la personne en fait. Si elle consomme beaucoup d’énergie alors l’investissement sera plus vite amorti. Il existe trois types de chaudières

à bois : à granulés, à bûches et à plaquettes forestières. Le granulé est deux fois moins cher que le fioul. Les plaquettes forestières, qui sont des arbres broyés, sont quatre fois moins chères que le fioul. Actuellement c’est ce qu’il y a de moins cher sur le marché.

Quels conseils donnez-vous à vos clients pour guider leur choix?

Ils doivent choisir leur mode de chauffage en fonction de la consommation qu’ils en font. La filière bois est bien dé-veloppée et on peut se faire livrer chez soi, comme le fioul. C’est le même principe que la chaudière au fioul, elle se gère de la même façon. La seule différence c’est le com-bustible et l’impact qu’il a sur l’environnement.

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sur le neuf n’aura pour le moment pas d’impact sur une ville comme Gaillac par exemple. « Le programme neuf, il n’y en a pas. Ici nous sommes dans l’an-cien plus ou moins récent. Le marché ce sont les villas, les maisons anciennes de caractère, les terrains et le locatif». Les

directeurs voient en cette réglementa-tion thermique, un moyen de booster le marché de l’ancien. «Ça va toucher les budgets moyens qui n’auront peut-être pas les moyens de faire construire et qui préfèreront acheter un bien déjà construit. Ça coûte cher d’être écolo. Cette

démarche est inté-ressante mais il faut permettre aux gens d’y accéder». Après un été plutôt calme, les directeurs voient revenir de nou-veaux acquéreurs. «Les taux immobi-liers sont proches de leur plus bas historique. Il faut en profiter et avoir confiance en son projet», soulignent les directeurs de Laforêt Immobilier.

Dans la lo-gique de cette

réglementation thermique 2012, les députés souhaitent faire rénover 20 000 logements sociaux par an dès 2013 pour pouvoir, à terme, renouveler l’en-semble du parc qui comptent 800 000 logements. L’objectif étant de diminuer considérablement la dépense énergé-tique de ces habitations qui est actuelle-ment de 230 kWh/m²/an, pour la rame-ner à 150kWh/m²/an.

Plusieurs dispositifs d’aides publiques sont mis en place pour inciter à la ré-novation thermique des logements, comme notamment l’éco-prêt à taux zéro. Et la vague verte n’est pas prête de retomber puisque, comme l’indique le site du Grenelle de l’environnement, ce seront les gaz à effet de serre qui seront dans la ligne de mire des écologistes à partir de 2020 dans les constructions nouvelles.

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charpente bois - Réalisation sur bâti ancien

Intervention sur tout problème de toit.

Publi-reportage

Conseils d’automne« Volumes, textures, couleurs, espaces et espèces, le jardin se réinvente à chaque saison », souligne Jean Claude Collen, le fondateur de Cap Vert, société de conseil en aménagement paysager.

Les arbres, les arbustes, les haies, les massifs, les gazons, bulbes et autres fleurs , insiste l’expert, s’installent plus favorablement puisque les tempé-

ratures et les pluies permettent une reprise plus efficace en se détachant des contraintes de l’arrosage ». Le jardin à l’automne se colore, s’éveille pour se détacher des traditionnels camaïeux de marrons qu’on lui associe par défaut. Pour répondre à ces nouvelles attentes, ce dernier réalise, après un entretien personnalisé avec le client, une maquette en 3 dimensions du futur jardin.

Les impératifs de saisons, ne sont cepen-dant pas, les seuls maîtres mots de la créa-tion, puisque comme le souligne Jean Claude Collen, nous travaillons avant tout sur des jardins qui correspondent aux personnalités de nos clients, à leurs envies, mais aussi à leurs modes de vie. Le jardin se co-construit

ici à l’image de son propriétaire.

Cinéma, littérature, peinture, design, les inspirations chez Cap Vert sont nombreuses. Jouant et déjouant les perspectives avec la flore et le minéral, Cap Vert et son réseau de spécialistes qu’ils soient décorateur, pépinié-riste ou constructeur de fontaines et statues s’attellent sans cesse à se réinventer. Comme le souligne Jean Claude Collen : « chaque client est unique », tout comme d’ailleurs, les jardins qu’il crée. ■

CAP VERT - Jean Claude Collen Conseil en aménagement paysager2, chemin des Clottes 81600 GAILLAC 06 59 92 28 64 - [email protected]

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Les taux de crédit immobilier sont au plus bas : c’est le moment d’acheter.

Depuis le début de l’année, les taux de crédit ne cessent de reculer, atteignant des niveaux proches des plus bas historiques. Dans le Tarn, les emprunteurs bénéficient également de très bonnes conditions de financement. « Sur de très bons dossiers, nous pouvons négocier des réductions allant jusqu’à 0,40 point sur des taux déjà très bas ! Cependant, il faut avoir au minimum un apport permettant de financer les frais de notaire et de garantie. Mais on arrive toujours à trouver des solu-tions! » explique Alix Villuendas, directrice de l’agence Meilleurtaux d’Albi.

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32 • Retrouvez plus d’infos sur notre site : gaillac-info.fr gaillac-info.fr –Novembre 2012 • 33

agenda

Les rendez-vousdu Gaillac Primeur

Mercredi 14 novembre à partir de 19h30Salle des Spectacles

Soirée officielle du Gaillac Primeur

Organisée par la Ville de Gaillac

Soirée officielle du Gaillac Primeur : repas dansant. A minuit, mise en perce officielle du 1er fût par les dignitaires de la Dive Bouteille.

Tarif : 25 €. Réservation obligatoire à la Mairie au05 63 81 20 20.

Du 15 au 18 novembre

Portes Ouvertes chez les vigneronsProgramme à la Maison des Vins ousur www.vins-gaillac.com.

Jeudi 15 novembre

Sortie du Gaillac Primeur

Les bars et restaurants fêtent le Gaillac primeur.

Vendredi 16 novembre

Soirée «Gaillac primeur, Gaillac bonheur»

Un bar à Gaillac primeur géant organisé par le Dé-gourdy’s Club avec animations bandas.

Entrée gratuite, assiettes gourmandes sur place.Salle des Spectacle de Gaillac, à partir de 19h30.Infos : Office de tourisme au 05 63 57 14 65.

Dimanche 18 novembre

Ronde du Primeur

Une occasion de découvrir en famille le vignoble de Gaillac. Deux circuits de randonnée, 15km et 22 km.

Infos & Tarifs : Gaillac Rando au 05 63 57 03 51.

Course pédestre du Spiridon

Amateur de running, découvrez le vignoble de Gaillac avec une course de 42 km en relai.

Infos et inscriptions (avant le 09/11) : Spiridon du Tarn au 05 61 66 22 55.

Randonnée «cyclotourisme»

Le vignoble en vélo avec un choix entre des circuits de 25, 55 et 75 km, accessibles à tous !

Tarifs et réservations (avant le 13/11)

au 05 63 41 01 70

L’agenda des sortiesSpectacles

Vendredi 16 Novembre à 20h30Auditorium Dom Vayssette

Cabaret musical

Café tango

Café Tango : Omar Hasan, figure du Stade Toulousain et de l’équipe natio-nale d’Argentine a toujours cultivé une autre passion que celle du rugby : le chant. Baryton d’exception, capable d’interpréter les grands classiques comme des oeuvres issues d’un ré-pertoire plus populaire, Omar Hasan a parfaitement réussi sa reconver-sion. Ainsi, prend forme Café Tango, une rencontre de trois artistes, Omar

Hasan, chanteur, Grégory Daltin, accordéoniste, et Marie-Françoise Pelissier, violoncelliste, au service d’un art sans frontière.

Mise en scène Guy Louret

Tout public / Durée : 1h15Tarifs : plein 10 € /réduit 5 € / - 15 ans 2,5 €

Dimanche 18 novembre à 17hAuditorium Dom VayssetteThéâtre et musique - Jeune public

Madame est au violon

Une histoire de la musique pas comme les autres, tout en mots farfelus et en notes bondissantes, qui vous fera entendre Au clair de la lune ou Le Beau Danube bleu, comme vous ne les avez encore jamais entendus. Ecrit et présen-té par Catherine Bertram.

A partir de 6 ans / Durée : 55 mnTarifs : 5 € / Réduit 2,5 € / Gratuit - 15 ans - Infos & Réservations : Service Culture Ville deGaillac 05 63 81 20 19

Vendredi 23 novembre à 20h30Auditorium Dom VayssetteContes du monde

Qui croque qui ?

«Françoise Tacite est une femme ce qu’il y a de plus ordinaire. Elle vit dans un patelin perdu du Quercy Bleu. Son grand coup de cafard guérit, lorsque

grâce à un djinn, elle part pour un voyage au Troubékistan Orien-tal. Les rencontres du merveilleux, du rêve, de magiciens, de Pinocchio et peut-être de l’amour et de l’humour sont les vrais médicaments qui lui permettent la ren-contre apaisée avec elle-même.

Tout publicTarif : 10 € / Réduit : 5 € / 2,5 € – 15 ansInfos & Réservations : Service culture Ville deGaillac 05 63 81 20 19

Samedi 24 novembre à 20h30MJC PicheryConcert

Winter Festival

Le Winter festival, créé il y a plus de 20 ans, réunit autour d’expositions, de fo-rums, de scènes ouvertes, de stages,de résidences et de concerts les structures suivantes : Scène Nationale d’Albi, l’Adda du Tarn (Dé-légation Départementale à la Musique et à la Danse), Lo Bolegason, Rocktime, l’Association des Jeunes de Carmaux, Pollux, la MJC de Gaillac et la MJC d’Albi, etc. Une action qui permet de nourrir le col-lectif musique de la MJC de Gaillac et de créer une véritable animation jeunes autour des musiques amplifiées.

Infos : MJC Pichery 05 63 57 03 [email protected]

Le Lundi 19 Novembre de 18h00 à 19h30Maison Dom Vays-setteConférence

« La passion des volcans »

par Michel Dumazeau

3 rue cavaillé-Coll

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34 • Votre info au quotidien sur gaillac-info.fr

publi-reportage

AXA HALFORD ASSURANCES

« Notre métier c’est d’accompagner la société » Une entreprise à l’écoute du marché. Implantée depuis huit ans dans le paysage tarnais, Axa Halford se fait un devoir de vivre avec son temps et d’apporter des solutions toujours plus pertinentes aux attentes de ses clients.

La société évolue. De nouveaux risques appa-raissent sans cesse. Nouvelles technologies, vieillissement de la population, dépendance...

Autant de thèmes porteurs de nouveaux enjeux pour les assureurs. Pascal Halford, directeur de la société

Axa Halford le reven-dique « notre métier vise à accompagner les changements sociaux et socié-taux. Nous devons nous réinventer sans cesse».

30 ans d’expertise au service d’Axa

Le monde de l’assurance n’est pas inconnu, pour cet ancien professeur de biologie et pharmacologie. Depuis bientôt 30 ans, Pascal Halford évolue au sein du groupe. Tour à tour commercial, chargé du marketing, du contrôle de gestion ou bien encore des ressources hu-maines et du management, sa carrière a connu un tour-nant en 2004 lorsque le cadre qu’il était, décide de se lancer dans la profession libérale. Il rachète alors deux agences générales d’assurance AXA, situées à Gaillac et Lavaur qui, pour la petite histoire, possédaient des portefeuilles clients datant de 1926. Aujourd’hui l’entre-prise a grandi. Elle compte désormais 7 collaborateurs et s’est spécialisée dans le domaine des travailleurs non salariés, des PME et des PMI. Ainsi, Axa Halford c’est avant tout des savoir-faire accompagnant chaque

jour ces catégories professionnelles. L’entreprise pro-pose ses services en amont en matière des risques liés à la construction mais aussi ceux liés aux profes-sions intellectuelles. « Notre métier vise à apporter des réponses pertinentes à travers des produits d’assurance sur mesure. Du commerce de proximité, à la boutique en ligne en passant par le consulting notre palette de pro-duits s’adapte à son environnement » affirme le directeur.

Nouveaux métiers, nouveaux enjeux Pour Pascal Halford l’une des caractéristiques de son métier c’est la prospective des nouveaux besoins et des nouveaux risques liés à ce qu’il aime à appeler, avec tout l’humour du personnage, « les métiers à jus de cervelles ». « Nous accompagnons nos clients dans leurs perspectives de vies en leur proposant des outils adaptés à leurs besoins. Nous intervenons dès que de nouvelles normes apparaissent pour apporter des pro-duits pertinents aux ruptures et mutations sociétales ». Au final, ajoute le directeur, « nos compétences visent à proposer du produit, au conseil en passant par la pré-vention, un accompagnement complet, dans une socié-té en perpétuel mouvement ». Concernant le futur, Pascal Halford, reste serein. « Notre métier se réinvente sans cesse pour s’adapter au monde qui l’entoure. C’est à nous de nous mobiliser pour ne pas ra-ter le coche ». ■

Plus d’infos : Agence de Gaillac 24 bd. Gambetta BP 13 81600 GaillacTél. : 05 63 57 00 13www.assurance-gaillac-axa.fr

Agence de Lavaur 33 Allée Jean Jaurès 81500 Lavaur05 63 40 54 01www.assurance-lavaur-axa.fr

LES ESPACES DE PIQUEROUGE - Route de Saurs 81600 Gaillac - 05 63 34 80 30

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