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L'AMÉNAGEMENT DE LA VILLE INTELLIGENTE ET DURABLE # 3 Ingénierie Urbaine LE NOUVEAU VISAGE DE BORDEAUX MÉTROPOLE 1 ER SEMESTRE 2018 © DR - LA CITÉ DU VIN Les grandes opérations d’urbanisme Mobilités alternatives : une volonté de changement L'attractivité de la métropole bordelaise stimulée par le TGV

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L'AMÉNAGEMENT DE LA VILLE INTELLIGENTE ET DURABLE # 3

Ingénierie Urbaine

LE NOUVEAU VISAGE DEBORDEAUX MÉTROPOLE

1ER SEMESTRE 2018

© D

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LA

CITÉ

DU

VIN

� Les grandes opérations d’urbanisme

� Mobilités alternatives : une volonté de changement

� L'attractivité de la métropole bordelaise stimuléepar le TGV

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La Cité du Vin - Inauguration 31 mai 2016.La Cité du Vin - Inauguration 31 mai 2016.

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S O M M A I R E

2 INGENIERIE URBAINE �

� TERRITOIRES DE PROJET33 Une nouvelle ville dans la ville

� Stéphan DE FAŸ Directeur de l’EPA Bordeaux-Euratlantique

37 Un arc de la connaissance au cœur de la métropole : Bordeaux Inno Campus� Julien BIRGI Directeur Opération d’Intérêt Métropolitain Bordeaux

Inno Campus

42 L’Université de Bordeaux valorise son patrimoine� Annie COHEN Directrice du patrimoine, université de Bordeaux

43 Des campus ouverts sur la cité � Catherine BOURGOIS mission Campus, université de Bordeaux

44 Les campus de demain, plus conviviaux et plus attractifs� Hélène DESBIEYS Chef du service maîtrise d’ouvrage et conduite d’opération,

université de Bordeaux

47 Un nouvel atout : la nature autour et dans la ville� Clément ROSSIGNOL-PUECH Maire de Bègles, Vice-président

de Bordeaux Métropole chargé de la nature

50 « On ne juge pas un aménagement à sa mise en service, mais cinq ans plus tard… »� Pascal BESANÇON Directeur de la gestion des espaces publics, pôle territorial

à Bordeaux Métropole Sud

54 La charte, socle de l’aménagement urbain� Guillaume DESBIEYS Directeur des services techniques, Saint-Médard-en-Jalles

� GRANDS PROJETS URBAINS58 Le retour de la nature en ville : le Parc habité des Sècheries

� Jean-Étienne SURLÈVE-BAZEILLE Adjoint au maire de Bègles

délégué à l’urbanisme

60 « Le logement abordable est au centre des débats ! »� Jérôme GOZE Directeur général délégué SPL La Fabrique de Bordeaux Métropole

71 Concentrer des moyens importants pour les quartiers les plus fragiles

5

7

� LES GRANDS PROJETS D’AMÉNAGEMENT

� PRÉFACEUne métropole en mouvement� Alain JUPPÉ Maire de Bordeaux Président de Bordeaux Métropole,

ancien Premier ministre

4 Regards croisés

� ÉDITO� Laurent DESCOTTES Président de l'AIVP

0

10 Le nouveau projet urbain devra s'intéresser à la deuxième couronne� Jacques MANGON Vice-président de Bordeaux Métropole en charge de

l'urbanisme réglementaire et de la stratégie foncière, Maire de Saint-Médard-en-Jalles

14 Anticiper les attentes des habitants � Michel DUCHÈNE Vice-président de Bordeaux Métropole chargé des grands

projets d'aménagement

� LA MÉTROPOLE NOUVELLE DONNE18 Réussir le pari de la mutualisation

� Alain ANZIANI Vice-président de Bordeaux Métropole

chargé de la métropolisation

20 Les pôles territoriaux, contrepoids à la métropolisation� Vincent BÉRAT Adjoint au directeur général des territoires,

chargé du pôle territorial Sud, Bordeaux Métropole

23 Référent communal : une vision d’ensemble des enjeux� Marie LEGENDRE Chef du bureau d’études du service maîtrise d’œuvre

du pôle territorial sud, référente communale pour la ville de Pessac

24 Développer l’attractivité en préservant la qualité de vie� Jean-Baptiste RIGAUDY Directeur de la stratégie territoriale

de Bordeaux Métropole

Bastide. Parc des Berges.Bastide. Parc des Berges.

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3INGENIERIE URBAINE �

� GRANDS ÉQUIPEMENTS80 Une grande salle de spectacle le long du fleuve :

Bordeaux Métropole Arena

82 Relier les deux rives : le pont Simone-Veil

84 Un haut lieu du tourisme d’affaires :

le Parc des expositions

86 Une enceinte pour le sport de haut niveau :

le Stade Matmut Atlantique

90 La Cité du Vin, symbole du renouveau urbain� Philippe MASSOL Directeur général de La Cité du Vin de Bordeaux

94 Un défi technologique : le pont Jacques-Chaban-Delmas

� NOUVELLES MOBILITÉS105 Bordeaux à l’heure des nouvelles mobilités

� François DURQUETY Adjoint au directeur général des mobilités

de Bordeaux Métropole

109 Le tramway, grand point fort à Bordeaux � Jean-Marc ROUFFET Directeur du réseau de transports urbains,

Bordeaux Métropole

110 Un bus à haut niveau de service alternative à la voiture� Stéphanie JUDE Chef de projet BHNS, direction des infrastructures

et déplacements de Bordeaux Métropole

� LA VIE DE L’AIVP

120 Portrait� Karim BOUDJELTIA, Chef de projet Caténaire chez Colas Rail à Tunis

� LES PARTENAIRES DE CETTE EDITION27 Un expert en solutions diversifiées d’habitat sur le territoire

de Bordeaux Métropole� Jacky PANIER Directeur Général Adjoint du groupe Edouard Denis

28 Un groupe solidement ancré dans le tissu économique local� Denis COQUILLEAU Président de Sagec Centre Atlantique

32 Tribéqua - un ensemble immobilier mixte de 55 000 m2 réalisé par BNP Paribas Immobilier sur l’ancien site du tri postal à Bordeaux� François BUREL Directeur de BNP Paribas Immobilier Promotion Résidentiel à Bordeaux

35 «Les technologies digitales bouleversent le paysage et les habitudes des citoyens»� Philippe MARCHE Directeur de la Région Sud-Ouest

40 Construire la ville de demain � Pierre AOUN Directeur Général du Groupe LP Promotion

46 Le Col, acteur engagé pour un habitat de valeurs

62 Pitch Promotion : construire l’avenir ensemble

67 Accompagner toutes les vies immobilières… telle est l’ambition du groupe Nexity

69 Inscrire chaque projet dans son quartier � Jean-Christophe LAROSE Président du groupe Cardinal

72 L’aménagement Urbain, une passion au quotidien� Christophe BURGAUD Directeur d’Agence Bordeaux

74 L’innovation au service de nos clients� Michel GAIDOT Directeur de BPD Marignan Grand Sud-Ouest

77 Apporter de nouvelles solutions AUX problématiques de logement des actifs� Christophe DUPORTAL Directeur territorial sur l’Arc Atlantique, Perl

96 Le Musée de la Mer et de la Marine� Norbert FRADIN

98 Redman : Nous développons des territoires innovants� Hervé LE NAOUR Directeur Général Associé de Redman Atlantique

101 Sefiso Aquitaine : un groupe spécialisé dans les résidences services de qualité

115 Nos projets sont multiples sur l’agglomération de Bordeaux� Benoît LOIZEAU, Directeur de l'Agence de Bordeaux d'Artelia Ville & Transport

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REGARDS CROISÉS

Magazine de l’AIVP - Association des Ingénieurs et Architectes de la Ville de Paris l

OFRE - 41 Av. Gambetta - 94700 MAISONS-ALFORT - s.a. au Capital de 161.728 e -

RCS PARIS B 302 220 074 l Tél. 01 49 77 49 40 - Fax 01 49 77 49 46 l Editeur conseil : Jean-Pierre KALFON© - Conception et

développement éditorial : Sophie Schneider - Graphiste : Franck Younès/HCOM - Imprimeur : ……………

Tous crédits photographiques (sauf mention contraire) : © La Société du Grand Paris (SGP)

Photo de couverture : © Anaka / La Cité du Vin / XTU Architects - La rédaction n’est pas responsable des documents qui lui sont

adressés. Toute reproduction partielle ou totale d’articles, de photos, ou d’illustrations publiés dans cette

édition est strictement interdite, saufaccord exprès du directeur de la publication.

INGENIERIE URBAINE

Le nouveau projet urbain de BordeauxMétropole devra s'in-téresser à la deuxièmecouronne

JACQUES MANGONVICE-PRÉSIDENT DE BORDEAUX

MÉTROPOLE EN CHARGE DE L'URBANISME RÉGLEMENTAIRE ET

DE LA STRATÉGIE FONCIÈRE, MAIRE DE

SAINT-MÉDARD-EN-JALLES

Anticiper les attentesdes habitants

MICHEL DUCHÈNEVICE-PRÉSIDENT DE BORDEAUX

MÉTROPOLE CHARGÉ DES GRANDS PROJETS D'AMÉNAGEMENT

Réussir le pari de lamutualisation

ALAIN ANZIANIVICE-PRÉSIDENT DE BORDEAUX

MÉTROPOLE CHARGÉ DE LA MÉTROPOLISATION

Une nouvelle villedans la ville

STÉPHAN DE FAŸDIRECTEUR DE L’EPA

BORDEAUX-EURATLANTIQUE

Un arc de la con-naissance au cœur de la métropole : Bor-deaux Inno Campus

JULIEN BIRGI DIRECTEUR OPÉRATION D’INTÉRÊT

MÉTROPOLITAIN BORDEAUX INNO CAMPUS

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L’Université de Bor-deaux valorise son patrimoine

ANNIE COHENDIRECTRICE DU PATRIMOINE,

UNIVERSITÉ DE BORDEAUX

Les campus de de-main, plus conviviauxet plus attractifs

HÉLÈNE DESBIEYSCHEF DU SERVICE MAÎTRISE

D’OUVRAGE ET CONDUITE D’OPÉRATION, UNIVERSITÉ

DE BORDEAUX

« On ne juge pas unaménagement à samise en service, maiscinq ans plus tard… »

PASCAL BESANÇONDIRECTEUR DE LA GESTION

DES ESPACES PUBLICS, PÔLE TERRITORIAL SUD

La charte socle del’aménagement ur-bain

GUILLAUME DESBIEYSDIRECTEUR DES SERVICES TECHNIQUES,

SAINT-MÉDARD-EN-JALLES

Un bus à haut niveaude service alternativeà la voiture

STÉPHANIE JUDEAIVP, CHEF DE PROJET BHNS,

DIRECTION DES INFRASTRUCTURESET DÉPLACEMENTS DE

BORDEAUX MÉTROPOLE

4 INGENIERIE URBAINE �

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ÉDITO

5INGENIERIE URBAINE �

DE BORDEAUX La grande vitesse doit catalyser le développement territorial

et de la métropole bordelaise

2017 a été marquée par un événement majeur à Bordeaux. « L’Océane », la nouvelle ligne àgrande vitesse, relie Paris à Bordeaux en 2 h 04 au lieu de 3 h 04, depuis juillet 2017. Cette desserte rapide était attendue depuis plus de dix ans. Dès le mois de septembre suivant, laSNCF notait une hausse de fréquentation de 25 % par rapport à la même période en 2016.

Son entrée en fonction a été saluée par Alain Juppé comme un moment « historique ». Le mairede Bordeaux et président de la métropole bordelaise le souligne fréquemment, la nouvelle infrastructure doit profiter à l’ensemble des habitants sur le territoire métropolitain, ce qui nécessite la poursuite d’une politique de développement économique et de construction delogements à un prix accessible qui représentent deux grands défis pour la métropole borde-laise, identifiés comme prioritaires. Si Bordeaux est désormais proche de Paris dans la mesureoù il est facile de faire le trajet dans les deux sens en un jour, la LGV est conçue égalementcomme un atout stratégique, pour permettre à Bordeaux de mieux échanger avec d’autres ter-ritoires, en France et en Europe.

On mesure bien à travers cet exemple les enjeux forts attachés aux infrastructures de transport.La grande vitesse est un vecteur d’attractivité, mais ne crée pas à elle seule le développement.Son arrivée à Bordeaux coïncide avec le lancement de vastes chantiers alors que des réalisationsnouvelles, en matière de logements comme de tertiaire, de bâtiments publics comme de siègesde grandes entreprises, marquent déjà le paysage, ce dont témoigne, dès l’arrivée de la LGV,la nouvelle gare Saint-Jean.

Le territoire métropolitain, avant même l’entrée en service de la LGV, était déjà l’un des plus attractifs de France. L’ampleur des chantiers en cours et la dynamique qui les définit en font un laboratoire en matière d’ingénierie et de chantiers, comme de mobilités durables. Car Bordeaux, à l’image de la plupart des grandes villes de France, doit réduire la congestion urbaine face à laquelle les moyens mobilisés jusque-là ne suffisent pas. Il faut changer de paradigme, mettre les outils numériques au service de l’évolution des usages en matière detransport…

Autant de thèmes présents dans ce numéro d’Ingénierie urbaine, à travers les réflexions d’élus,d’ingénieurs territoriaux, d’experts de l’urbanisme et de la construction sur les grands projetsen cours à Bordeaux et dans la métropole bordelaise. Comme d’habitude, plusieurs ingénieursissus de l’EIVP en poste à Bordeaux ou Bordeaux Métropole y ont participé également, témoignant de l’ouverture de l’école. Je vous en souhaite bonne lecture.

> LAURENT DESCOTTESPrésident de l’AIVP

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Le Pont de Pierre.Le Pont de Pierre.

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> ALAIN JUPPÉMaire de Bordeaux Président de Bordeaux Métropole, ancien Premier ministre

Le renouveau de la métropole bordelaise s’est consolidé au fil de

multiples interventions. Ainsi, dans le domaine du logement, la mise en

chantier de grandes opérations d’urbanisme a-t-elle permis d’accompagner

la dynamique démographique du territoire et de reconquérir des quartiers

délaissés.

rogramme 50 000 logements autour des transports publics, construction de 50 000 logements dans l’arc de développement durable de la ville centre, nous nous sommes

fixé l’objectif, à la fois ambitieux et réaliste, de produire environ 7 500 logements par an.

Sur le terrain des mobilités, Bordeaux Métropoleest également une référence pour de nombreusesvilles, en France et dans le monde. Le tramway,dont il convient de saluer la qualité de l’intégrationurbaine, devrait ainsi circuler sur près de 80 km àl’horizon 2020, ce qui en fera un des tous premiersréseaux en nombre de kilomètres.

Bordeaux Métropole est également reconnue pour ses initiatives multiples dans le domaine des mobilités douces. Elle a par exemple testé pendantdeux mois, la réservation du pont de pierre - véné-rable ouvrage de franchissement de la Garonne -

aux seuls piétons, deux roues et transports en commun.

Bordeaux Métropole a enfin l’ambition de se positionner en acteur de référence de la transitionénergétique. Projet de quartier « zéro énergie fossile » Bastide Niel à Bordeaux, plan patrimoinedurable, développement des réseaux de chaleur« Saint-Jean Belcier » ou « Plaine rive droite », nouveau Plan Climat Air énergie, toutes ces opéra-tions participent d’une démarche exemplaire pourréduire l’empreinte carbone de notre territoire.

Vous le constatez, les exemples concrets présentésdans ce magazine illustrent bien toute la variété etl'ambition d’un projet lancé il y a maintenant unevingtaine d’années. Ils dessinent le nouveau visaged’une métropole en mouvement. La mise en service de la Ligne à Grande Vitesse Bordeaux -Paris donne un nouvel horizon à ses ambitions. �

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PRÉFACE

Une métropole en mouvement

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Les quais de Bordeaux.

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9INGENIERIE URBAINE �

Les grands projets d’aménagement

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10 INGENIERIE URBAINE �

LE NOUVEAU PROJET URBAIN DEVRA S'INTÉRESSER À LA DEUXIÈME COURONNE

L'arrivée de la grande vitesse ferroviaire, l'extension du tramway, la mise

en place de grands programmes d'aménagement et de logement, l'attention portée

aux opérations de proximité... contribuent à façonner le visage de Bordeaux Métropole.

Mais ces évolutions qualitatives ne doivent pas occulter la deuxième couronne.

'arrivée de la liaison ferroviaire grande vitesse àBordeaux en juillet 2017 constitue-t-elle un facteurimportant d'évolution, pour Bordeaux Métropole ?La desserte grande vitesse qui place Bordeaux à2 heures 03 minutes de Paris change beaucoup dechoses, en particulier, il est possible désormais touten travaillant à Paris, de vivre à Bordeaux. Sur le planinternational, elle renforce l'insertion de notre territoire dans les flux internationaux.

Se confirme ainsi l'idée de faire de Bordeaux unemétropole européenne ; si l'objectif n'est pas nou-veau, les conditions sont réunies, avec la présenceégalement de différentes fonctions nécessaires au dialogue équilibré avec d'autres grandes villes eu-ropéennes. Le nombre de liaisons internationalesdepuis l'aéroport de Mérignac augmente réguliè-rement ; la grande vitesse est un atout de plus. Denombreux acteurs et investisseurs internationaux,après Paris, choisissent une ou deux villes en dehors de l’Île-de-France ; à deux heures de distance, ce peut être Bordeaux. Ce changementaura un impact sur l'ensemble de notre territoire no-tamment sous l'angle des mobilités urbaines.

En matière d'urbanisme, comment anticiper cesévolutions : quels outils et modèles assurent la qua-lité de la prévision ? La prévision en matière d'urbanisme est à la foissimple et complexe. Dans ce domaine, il faut resterréaliste ; les grands scénarios que l'on peut écrirese trouvent la plupart du temps infirmés, au moinspartiellement. En réalité, il faut réfléchir sur plu-sieurs niveaux ; exprimer sur 25 ans une vision deschoses, un projet politique, tout en développantune approche plus opérationnelle sur cinq ans.Nous avons la chance de disposer à Bordeauxd'une bonne ingénierie. Je pense notamment àce réservoir d'intelligence collective qu'estl’A'Urba, avec 60 personnes, dont une majorité decadres de très bon niveau aux profils variés, urba-nistes, architectes, sociologues etc...

Mais les structures ne sont pas tout. Il faut s'atta-cher à développer la vivacité, aller chercher descompétences, solliciter des avis, faire mûrir les pro-jets localement comme nous le faisons, je pensenotamment à la démarche originale du centred'architecture Arc En Rêve ou à la Biennale Agora.

Bordeaux Métropole ne communique plus sur lescénario d'un million d'habitants en 2030 ; est-ilcaduc ? Ce chiffre a marqué les esprits, à tel point qu'il a étéanalysé, à tort, comme un objectif quantitatif. Selonles dernières projections, à horizons 2030 notre territoire comptera environ 980 000 habitants. Nousn'en sommes pas loin ! Il sont 780 000 aujourd'hui.Il faut nous préparer à accueillir les nouveaux habi-tants ; nous voulons le faire sans perdre de vue lemodèle bordelais, les grands équilibres entre es-paces urbanisés et espaces naturels. S'il fautconstruire 50 000 logements près des transportsd'ici à 2030, cela doit être fait de façon qualitativeet durable. Ce programme conduit par LaFab està présent en phase opérationnelle.

A quelle échelle agir, celle des grands programmesou de projets plus modestes ? Les grands programmes bénéficient de la collabo-ration de nombreux acteurs, qui, tous, peuventporter cette idée de qualité que nous voulons proposer.Mais la ville se fabrique aussi à une autre échelle,celle de projets de 20 à 100 logements, auxquelssouvent on ne prête pas assez attention. Il faut aussiapporter l'innovation et la créativité à ce niveau.C'est le but notamment de différents appels à pro-jets, par exemple, avec Urbalab.

Avec quelle vision des équilibres métropolitains ? Le territoire métropolitain est très étendu, orjusqu'en 1995, rien n'avait été fait en matière detransport. Depuis l'arrivée d'Alain Juppé, l'impul-sion a été donnée. Bordeaux a actuellement le premier réseau de tramway de France, long de

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80 kilomètres. L'on sait que le tramway est un facteur important de changement, pour toutes les villes qui l'ont adopté. Les choix futurs en matière de mobilité continueront à faire évoluer notre territoire. Sur ce sujet,différentes conceptions ou scénarios sont possibles. Histo-riquement, les grands projets et programmes ont déjàconcerné le centre de Bordeaux, puis la couronne forméed'immeubles de qualité, puis la rocade. Passé ce cap, c'étaitle Far West !

Les projets d'extension du réseau de tramway, qui,demain, desservira aussi Saint-Médard-en-Jalles, conver-gent vers le centre de Bordeaux, pour desservir despoints périphériques. Demain, ils devront être prolongéspar des radiales, de territoire à territoire dans cettedeuxième couronne. Chacune de ces communes pourra,sur la base de cette nouvelle donne, continuer à écrireson histoire, en misant sur son identité propre.

A 15 kilomètres à peine du centre de Bordeaux, Saint-Médard-en-Jalles, avec ses 85 kilomètres carrés, est parsa taille la plus vaste commune de la métropole. Elle allieune forte implantation d'entreprises notamment dans l'aéronautique, et de vastes espaces naturels. L'idée n'estpas d'en faire un deuxième petit Bordeaux, mais les liaisonsfutures par tramway, ou d'autres modes de transport ra-pide, contribueront de façon déterminante à son évolution.Je suis convaincu que l'attention portée à la deuxième couronne sera le socle du nouveau projet urbain de Bordeaux Métropole, le dialogue va s'ouvrir sur ce sujet.

Comment fabriquer la ville de demain ? Je crois qu'il faut faire appel à des outils variés, selon unepluralité qui définit Bordeaux Métropole aujourd'hui enmatière d'urbanisme et d'aménagement. Il y a déjà defaçon traditionnelle l'action directe de la puissance publique à travers de grandes opérations d'aménage-ment, ce que l'on appelle l'urbanisme programmé.

A côté de cela, se développe une approche plus moderne, l'urbanisme négocié : la puissance publique,les intervenants potentiels, des promoteurs aux construc-teurs et bailleurs sociaux, dialoguent autour d'une feuillede route, un plan guide, se rencontrent régulièrement,échangent : nous avons procédé ainsi dans le cadre dubassins à flots, l'une des opérations les plus visibles au-jourd'hui à Bordeaux. Sur ce site, qui doit accueillir 5 000logements, et auquel a réfléchi l'architecte et urbaniste

Nicolas Michelin, un atelier d'urbanisme itératif a été or-ganisé. Ailleurs, on peut procéder par objectifs, commecela a été fait pour le programme des 50 000 logementsque j'ai évoqué déjà. La charte que nous proposons auxpromoteurs et aux bailleurs prévoit un tiers de logementssociaux, un tiers de logements abordables financière-ment à des familles, et un tiers à définir librement.

Outre des critères de qualité architecturale et d'efficacité,l'objectif est de ne pas dépasser un prix de 2500 eurosle mètre carré, terrain compris. C'est difficile bien sûr,mais permet de rendre ces logements accessibles à 32%de la population, plus de deux fois le taux en vigueur engénéral pour les constructions neuves auxquelles seuls15 % des gens peuvent accéder.

Comment agir rapidement ? Il faut être innovants, expérimenter. L'un des projets encours en matière de logement consiste à développerl'habitat sur d'anciens centres commerciaux tout en lesréhabilitant, ce qui est aussi une réponse à la pénurie defoncier disponible. Nous le faisons à Mérignac.

Aménager la ville c'est aussi réfléchir ses équilibres : Bor-deaux Métropole compte 50% d'espaces verts. Ce seraencore le cas avec le nouveau PLU. On l'a bien compris,il faut concevoir l'habitat différemment. Avant de bâtir, ilfaut vérifier que l'environnement leur conviendra, que lesgens pourront y vivre, y trouveront les usages urbainsqui leur correspondent. En d'autres termes, il faut allervers un habitat sensible, et l'on sait que même en zoneurbaine les habitants souhaitent retrouver certainessensations propres à l'habitat diffus. Comment vont-ilss'approprier le lieu ? C'est le point clé.

Darwin peut-il tenir lieu de modèle ? Il s'agit d'une expérience intéressante, d'un lieu alternatifqui crée de l'énergie et de la richesse selon des modalitésrépondant à des attentes générationnelles, bousculant lescodes établis. Nous la suivons avec intérêt.

Comment fabriquer la ville de façon collaborative ? Cela doit être le cas car c'est une grande richesse. En même temps, il n'est pas possible de partir d'unepage blanche, on le voit bien quand on lance une concer-tation, le dialogue est difficile sans un cadre de départ.Pour cela, il faut favoriser l'acculturation, amener leshabitants à dépasser leur destin personnel. �

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> JACQUES MANGONVice-président de Bordeaux Métropole

en charge de l'urbanisme réglementaire

et de la stratégie foncière,

Maire de Saint-Médard-en-Jalles

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14 INGENIERIE URBAINE �

es dernières années, Bordeaux et lescommunes de Bordeaux Métropoleont connu une évolution forte, qui les

placent désormais aux premiers rangs européenspour leur attractivité. Quels sont les enjeux priori-taires attachés à cette forte croissance ? Là où Bordeaux a pu dans le passé être qualifiée de« belle endormie », l'élection d'Alain Juppé en tantque Maire a créé une situation nouvelle. Le premierprojet urbain de Bordeaux en 1996 prévoyait l'arri-vée du tramway, l'aménagement des quais, en vuede la créaton d'un nouvel arc de développement du-rable de Bordeaux Nord/Sud, et la réhabilitation dupatrimoine. Ces objectifs atteints, en 2011 a été dé-cidée la production de 100 000 logements à horizons2030, tandis que de grands projets étaient engagés :Aubiers, Ginko, les Bassins à flot, Brazza, Niel, Benauge,Garonne-Eiffel, Saint-Jean – Belcier, Bordeaux (re)Centres, le Grand Parc. Je suis élu à Bordeaux depuis1989, alors adjoint de Jacques Chaban Delmas, etaujourd'hui, Vice-président de la métropole, et j'aivécu ce changement. Mais ce sont les Bordelais oules habitants des autres communes membres qui enparlent le mieux. Car il est perceptible. Et bien sûr,l'entrée en vigueur en juillet 2017 de la LGV constitueun puissant facteur d'attractivité.

Ce dynamisme apparaît notamment à travers l'opération Bordeaux Euratlantique qui cadre l'amé-nagement de 738 hectares, centrés sur la gareSaint-Jean, en impliquant aussi les villes de Bègleset Floirac. Suite au lancement de la ligne grandevitesse, il vise à augmenter le poids de Bordeauxà l'échelle européenne, harmonisant entre euxdifférents projets en cours. Il inclut les interfacesavec les projets d'extension de la Gare Saint-Jean,des aménagements d'espaces verts, voiries,

parkings, transports en commun, l'optimisation desliaisons modales et 2,4 millions de mètres carrés delogements et bureaux supplémentaires. Il s'agitd'une opération d'intérêt national (OIN) gérée parl'Etablissement public d'aménagement de BordeauxEurtatlantique, sous l’égide de Stéphan de Fay.Comme Bordeaux, la plupart des 28 communessont dotées d'un plan d'aménagement prévoyant,selon le cas, des bureaux, des logements, des zonesd'activités ou des espaces verts... Notre territoirecontinuera à attirer chaque année des entrepriseset des habitants. Face à cela tout l'enjeu est est derépondre aux besoins futurs en matière d'habitat etd'équipements. Nous avons la chance de disposerd'urbanistes très performants.

Bordeaux a souvent innové dans le domaine destransports, comment analysez-vous aujourd'hui lesenjeux en présence ? La mobilité urbaine est l'un des enjeux majeursauxquels sont confrontés les pays développés dansle monde. Les villes ne peuvent plus assumer lesflux de voitures, les pouvoirs publics construisentdes infrastructures mais celles-ci à peine réaliséessont vite saturées, on en réalise aussi pour les trans-ports en commun, mais le report modal montre seslimites et les investissements effectués dans cedomaine sont très importants, par rapport à l'effica-cité constatée.

Bordeaux a fait référence sur ce sujet à différentsniveaux, avec aujourd'hui le tramway le plus densede France, des véhicules électriques en libre ser-vice, des réseaux de bus très efficaces, mais large-ment déficitaires. Elle est l'une des premières villesde France pour la pratique du vélo. Nous avons misen place dans l'hyper centre le plus grand secteur

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ANTICIPER LES ATTENTES DES HABITANTS

> MICHEL DUCHÈNEVice-président de Bordeaux

Métropole chargé des grands

projets d'aménagement

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Si Bordeaux a pu être qualifiée dans le passé de « belle

endormie », son attractivité se confirme, année après année. La LGV

renforce ce dynamisme. Dans ce contexte, il est essentiel d'anticiper

les attentes des nouveaux habitants, qui se fixent, chaque année

sur le territoire. Un enjeu auquel répondent les programmations

urbaines à l'échelon métropolitain d'ici 2030, en complément des

politiques mises en place au niveau de chaque ville.

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à contrôle d'accés, sur 80 hectares. Nous avons procédé,à titre de test, à la fermeture du pont de pierre en cœurde ville. Seuls les voitures, les vélos, les bus, les piétons,peuvent y accéder. A l'issue de quelques mois, si le testest concluant , l'opération sera pérennisée. Il est possibleainsi d'effectuer un parcours de près de 7 kilomètres envélo, le long des quais réaménagés du Port de la Luneen traversant le pont de pierre et le pont Chaban Delmas,profitant de la verdure de la rive droite comme de l'architecture classée par l'Unesco rive gauche.

Mais il faut bien dresser le constat, quelles que soient lesinitiatives, elles ne suffisent pas, il faut aller plus loin.Chaque jour, ce sont 1,5 million de voitures qui entrentdans la métropole. S'il est essentiel d'agir sur l'urba-nisme en rapprochant le travail et le logement, parexemple en transformant d'anciens bureaux en loge-ments ou en construisant des logements là où ils étaientpeu nombreux, ces initiatives montrent elles aussi leurslimites et il faut tenir compte du temps de la program-mation.

Demain, la réforme du stationnement payant sur voirieconstituera un atout pour les collectivités territoriales enmatière de mobilité durable. Cependant, on ne répondrapas aux enjeux ne matière de mobilité sans développerde manière très dynamique le co-voiturage. Nous avonsmis en place avec un partenaire privé une application qui permet de proposer ou de trouver une voiture sur un itinéraire précis. Le lancement de ce nouveauservice est accompagné de mesures incitatives. C'est uneinitiative que nous suivons avec attention.

S'il y avait un projet emblématique, symbolisant lerenouveau de Bordeaux, quel serait-il ? Je citerai ici notamment le quartier des Bassins à flot. Cesite accueillait des activités maritimes : avec leur recul,

c'était devenu une friche à réhabiliter. Un premier projeturbain avait été élaboré dans le passé, sans aboutir. Aujourd'hui une nouvelle ville se dessine, en continuitédu centre de Bordeaux et des quais.

Elle prend appui sur cette histoire industrielle, tout enproposant des formes nouvelles, qui, demain, consti-tueront des éléments de patrimoine.

Ce projet a été mis en place rapidement, quelle a été laméthode ? Nous avons réuni les acteurs concernés, ville, métropole,architectes, urbanistes, porteurs de projets... Le dialoguedirect qui s'est instauré ainsi a réduit les délais dedécision et de réalisation.

Cette méthode que nous avons appelée l'urbanisme négocié, nous attire aujourd'hui de nombreux visiteurs internationaux. Nous avons évité de créer une ZAC avecles lourdeurs administratives que cela implique.

Ma vision de l'urbanisme, c'est qu'il faut mettre autour dela table une intelligence urbaine. Cela inclut la géother-mie, que nous avons relancée, dans le quartier, commesur le site de Darwin. Cela inclut aussi les systèmes de ré-cupération de déchets, les zones piétonnes ou végétali-sées, l'habitat participatif. Les grands projets urbains surnotre territoire concernent aussi certains quartiers déshé-rités, que le nouveau programme de renouvellement ur-bain lancé en France en 2016 doit qualifier.

Le renouveau de notre territoire s'inscrira égalementdans le second cercle de l'espace métropolitain.Si certains aménagements restent nécessaires en cœurd'agglomération, c'est bien l'ensemble du territoire quiécrit son avenir dans le cadre de la vision à horizons2030 portée par Alain Juppé. �

ANTICIPER LES ATTENTES DES HABITANTS

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Bordeaux a l’un des réseaux de tramway les plus denses de France.

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Vue de Bordeaux.

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La Métropole nouvelle donne

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omme dix autres grandes villes deFrance, Bordeaux, le 1er janvier 2015,a accédé au statut de métropole.

Mais est-ce que la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) n’était pas déjà une métropoleavant l’heure ? Dans son fonctionnement, la pratique de la coges-tion, l’esprit qui l’anime, la CUB était en effet déjàune métropole avant l’heure. Au 1er janvier 2015,elle a gagné de nouvelles compétences, celles quela loi du 27 janvier 2014 prévoyait de transférer descommunes aux métropoles. On citera, parmi lesprincipales, la politique de la ville, l’accueil desgens du voyage, l’énergie ou encore le tourisme.

Au-delà de la terminologie employée, une des différences majeures entre la CUB d’hier et ce quiest aujourd’hui Bordeaux Métropole réside dans letransfert à la fois de personnels et d’équipementsd’intérêt métropolitain. L’heure est à la mutualisa-tion des ressources. Alors que l’argent public se faitrare, l’objectif est de rassembler les forces en présence : au lieu d’avoir par exemple 28 servicesde paye, nous n’en aurons à terme qu’un seul pourles 28 communes de Bordeaux Métropole.

De quoi parlons-nous au juste lorsque nous évoquons cette nouvelle entité ? Dans un passélointain, les deux rives purent être opposées l’uneà l’autre, mais depuis quelques années, des effortsimportants ont été réalisés afin de développer lamétropole bordelaise en épaisseur autour du

fleuve, véritable colonne vertébrale de l’agglomé-ration. Les ponts, le tramway mais également le ré-seau des bus, ont favorisé les échanges entre lesdeux rives.

L’action économique a longtemps été le parentpauvre de l’action communautaire mais ce n’estplus le cas aujourd’hui. C’est même devenu un desaxes majeurs du travail mené pour accompagner etpérenniser le développement de la métropole bordelaise.

Les nouvelles compétences que confère le statutde métropole sont-elles de nature à accélérer ledéveloppement du nouvel ensemble ?Les nouvelles compétences n’auront probablementpas cet effet, mais il n’est pas non plus nécessaire-ment souhaitable que le développement de la mé-tropole s’accélère. La croissance pour la croissancen’a que peu d’intérêt en soi. La qualité de vie, l’em-ploi, le logement ont du sens pour les habitants etdonc pour les élus. Les chiffres mesurant la croissance, beaucoup moins. Cela étant, les com-pétences transférées, les moyens mutualisés et ledéveloppement de l’esprit métropolitain, doiventà l’évidence permettre de mieux accompagner le développement en cours en dégageant de nouveaux moyens techniques et financiers, en équilibrant les investissements dans les infrastruc-tures nouvelles, et finalement en permettant demieux gérer ce territoire qui a beaucoup changé enl’espace de quelques années.

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Si la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) était déjà

à sa façon une métropole avant l’heure, le transfert de nouvelles

compétences et son corolaire, la mutualisation, ont ouvert de nou-

velles perspectives de développement à Bordeaux Métropole.

RÉUSSIR LE PARI DE LA MUTUALISATION

RÉUSSIR LE PARI DE LA MUTUALISATION

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> ALAIN ANZIANIVice-président de Bordeaux

Métropole chargé de

la métropolisation

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Vous êtes, en tant que Vice-président de BordeauxMétropole, responsable du vaste chantier de lamutualisation. Pouvez-vous nous dire en quoi ilconsiste ?Notre méthode, à Bordeaux, est basée sur le vo-lontariat et l’incitation. C’est un chantier que nousmenons en douceur, pas à pas, avec de nouvellescommunes ou en intégrant de nouvelles compé-tences. C’est en quelque sorte une mutualisation àla carte, qui se fait de façon très progressive.

Un des effets de la mutualisation a été de désignerdes équipements d’intérêt métropolitain. Quelssont ces équipements d’intérêt métropolitain dontdispose aujourd’hui l’agglomération, et selon quelscritères ont-ils été choisis ? Les équipements d’intérêt métropolitain doiventpermettre de faire émerger une logique d'équipe-ments structurants qui participent activement à lamise en valeur d’activités sportives, à la diversitédes arts, et qui s’inscrivent dans une dynamiquemétropolitaine par leurs publics et leurs partena-riats. Ils valorisent la métropole, renforcent son attractivité et contribuent à son rayonnement. Ce sont aujourd’hui le Musée de la création francheà Bègles, le Carré des Jalles à Saint-Médard-en-Jalles, la maison des sports « Les Iris » à Lormont,le stade Pierre-Paul Bernard de Thouars à Talence,le stade Matmut Atlantique de Bordeaux, en atten-dant le futur stade nautique métropolitain sur lacommune de Mérignac. Cette liste peut encoreévoluer.

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Certains maires craignaient d’être marginalisés parla métropolisation. Ont-ils réellement perdu touteprérogative, en particulier en matière d’aménage-ment, d’équipement et de développement écono-mique ?Cette même crainte de perte de prérogatives étaitdéjà apparue dans certaines communes rurales aumoment de la mise en place des communautés decommunes, et regardez comment ces territoires sesont développés depuis. Je ne nie pas qu’il y ait puavoir des difficultés sur ce plan, mais comme le ditl’adage, « seul on va plus vite, ensemble on va plusloin ». Je le répète, la mutualisation telle que nousl’envisageons à Bordeaux est un système très souple basé sur le volontariat. Chaque communeest libre d’annoncer, après délibération en conseilmunicipal, quelles fonctions elle souhaite mutuali-ser, avec une seule contrainte : une fois un servicetransféré à la métropole, il est impossible de reveniren arrière. Si certains s’inquiètent des menaces quela mutualisation ferait peser sur l’échelon commu-nal, rappelons que le processus est déjà à l’œuvredepuis longtemps dans des villes comme Nantesou Strasbourg.

Quels sont selon vous aujourd’hui les atouts deBordeaux Métropole ? Pensez-vous que la mutua-lisation peut contribuer à les renforcer ?Ce sont les mêmes qu’hier : un cadre de vie, unequalité de vie, des équipements à la hauteur d’unemétropole comme la nôtre malgré des financescontraintes. Nous nous efforçons malgré cecontexte particulièrement difficile de poursuivrenos investissements. Un autre atout est cette méthode fondée sur le volontariat laissant toute latitude aux communes de décider de leur degréd’intégration. Bordeaux Métropole peut égalementcompter sur la qualité d’une organisation qui continue de se structurer, avec des agents qui ont désormais trouvé leurs repères après une périoded’adaptation. Toutes les conditions sont donc réunies pour que la mutualisation tienne ses pro-messes : homogénéiser des politiques publiquestout en respectant les particularismes locaux. �

RÉUSSIR LE PARI DE LA MUTUALISATION

À propos du stade nautique de MérignacInscrit à la liste des équipements d’intérêt métropolitain, le stadenautique de Mérignac permettra à l’agglomération d’accueillir descompétitions nationales et internationales. Aucune manifestationde ce type ne pouvait jusqu’à présent se tenir dans la région, fauted’infrastructures adaptées entre Limoges et Montpellier. Le coût destravaux, qui s’étaleront sur quatre ans, est estimé à 35 millions d’euros.

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LES PÔLES TERRITORIAUX, CONTREPOIDS À LA MÉTROPOLISATION

> VINCENT BÉRATAdjoint au directeur général

des territoires, chargé du pôle

territorial Sud, Bordeaux Métropole

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Les quatre pôles territoriaux constituent des services

déconcentrés de la métropole, créés afin d’être plus proches des

résidents, des usagers et des communes. Ce sont également des

services partagés exerçant des compétences pour le compte des villes

ayant mutualisé.

n parallèle des transferts de compé-tences et de la mutualisation, la métropole s’est engagée dans la

territorialisation de son action et de ses services.Quels sont les enjeux de cette organisation enquatre pôles territoriaux ?En réalité, la territorialisation s’est concrétisée dès2011, avec la mise en place de quatre directions territoriales : Rive droite, Sud, Ouest et Bordeaux.Plusieurs critères ont conduit à ce « découpage » :géographiques (la Garonne), urbains (densité), démographiques… Quant aux compétences dé-concentrées, elles concernaient principalementl’aménagement urbain, l’aménagement et l’entretien de l’espace public, l’instruction des autorisations d’occupation des sols (avis de l’agglo-mération sur ses compétences de stationnement,d’alignement, d’assainissement ou instruction com-plète pour des petites communes).

Puis ces directions ont effectivement évolué enpôles en 2016, avec d’une part la déconcentrationde compétences supplémentaires (études localesde mobilité, classements / déclassements du domaine public, maîtrise d’œuvre des grands pro-jets de mobilité…), d’autre part la mutualisation deservices communaux.

Il a été proposé aux communes une mutualisationde leurs services, c’est-à-dire un transfert vers lamétropole de compétences et donc d’agents communaux les exerçant. Il s’agissait d’une mutua-lisation « à la carte », chaque commune pouvantchoisir les compétences qu’elle mutualise, ainsi quele rythme de cette mutualisation.

Au 1er janvier 2016, la communauté urbaine de Bordeaux est devenue Bordeaux Métropole et elleest passée ainsi de 3 000 à 5 000 agents. Au pôleterritorial sud, ce sont 160 agents d’une première

commune qui nous ont rejoints, bientôt suivis au 1er janvier 2017 par 45 agents d’une seconde.

Le pôle territorial est donc d’une part un service déconcentré de la métropole, créé pour être plusproche des résidents, des usagers, des communes.Cela permet en effet plus de proximité et de réactivité. C’est le contrepoids à une communautéurbaine devenue métropole, donc encore pluscomplexe à aborder de l’extérieur. D’autre part,c’est un « service commun » puisqu’il exerce également des compétences pour le compte descommunes ayant mutualisé.

Prenons l’exemple du pôle territorial sud. Au quotidien, comment les maires des communes duterritoire travaillent-ils avec le pôle ?Au sud, trois communes n’ont pas mutualisé. Lacoopération reste donc la même, si ce n’est queces mairies ont avec elles un pôle mieux structuré,donc pouvant leur apporter davantage d’expertise.Par exemple, nous avons intégré grâce aux mutua-lisations une compétence en espaces verts pournos projets d’espaces publics.

Les deux autres communes ont largement mutua-lisé : espaces verts, propreté, éclairage public, com-mande publique, finances, ressources humaines,instruction des autorisations d’occupation dessols… Les 200 agents qui nous ont rejoints sontdésormais métropolitains à 100 %. D’ailleurs lespremières mutations se font jour, des agents communaux partent dans d’autres directions de lamétropole.

Le pôle est donc devenu service commun, la plupart des agents travaillant à la fois sur des com-pétences métropolitaines et des compétencescommunales. L’autorité hiérarchique est au pôle,mais la commune conserve une autorité fonction-

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Vincent BératDiplômé en 1995 de l'Ecole

des Ingénieurs de la Ville deParis (EIVP) et titulaire d’un

mastère Management Publicà l'Ecole Nationale desPonts et Chaussées en

2003. Il a travaillé au syndicat interdépartemental

pour l'assainissement del'agglomération parisienne

(SIAAP), à la Ville de Paris età Bordeaux Métropole.

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LES PÔLES TERRITORIAUX, CONTREPOIDS À LA MÉTROPOLISATION

nelle sur ses compétences. C’est cette coopérationque nous structurons depuis le 1er janvier 2016.

Dans quelle mesure ces structures apportent-ellesun meilleur service aux citoyens ? Pouvez-vousnous en donner quelques exemples ?Le pôle a rassemblé ses propres moyens avec ceuxdes deux communes ayant mutualisé : plus demoyens à disposition, c’est davantage de solutionspour être réactifs. En cas de panne d’une balayeusepar exemple, le pôle peut mobiliser des moyens internes ou externes pour traiter les urgences.

En outre, des missions qui étaient partagées entrecommune et métropole sont désormais assuréespar le même service ; par exemple, l’éclairage et lemobilier urbain, précédemment gérés par les

équipes communales, sont des compétences désormais exercées au sein du même service mé-tropolitain d’entretien de l’espace public.

Afin d’objectiver les résultats obtenus, un certainnombre d’indicateurs internes sont suivis mensuel-lement. Pour aller plus loin, une enquête de satisfaction a été mise en place cette année surtoutes les communes ayant mutualisé la propretéet les espaces verts ; il s’agit d’établir un baromètre annuel sur l’entretien de l’espace public.

Mais l’indication la plus immédiate du niveau de satisfaction de la population, ce sont les élus quil’ont en direct ! Or, les retours formulés mi-2017 tra-duisaient une amélioration en ce qui concerne parexemple la propreté et l’entretien des espacesverts.

Dans un autre domaine, l’instruction des autori-sations d’occupation des sols était jusqu’alorsmenée par la commune, avec un avis de la métro-pole sur ses compétences ; désormais le pôle pré-pare intégralement les arrêtés à la signature dumaire pour la commune ayant mutualisé cettecompétence.

Un seul instructeur intervient au lieu de deux ; c’est évidemment un suivi du dossier et donc une réponse aux demandeurs plus efficace.

Et pour conclure, quel premier bilan de la mutuali-sation peut-on faire ?En fin de seconde année depuis la mutualisation,les gains sont avérés. Les services sont pour cer-tains bien en place, d’autres sont encore en phasede consolidation, d’autant que la mutualisation sepoursuit, avec de nouvelles compétences chaqueannée : au 1er janvier 2018, nous accueillerons lesagents des finances d’une seconde commune.

Cela dit, nous sommes encore en phase de conso-lidation, et si jusqu’alors cela a bien fonctionné,c’est grâce à un investissement exceptionnel desagents. Il faut désormais revenir à une situation plusnormale sous peine de risquer l’essoufflement. Fortheureusement, les cycles de mutualisation de-vraient être de moins en moins importants en cettefin de mandat. �

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> MARIE LEGENDREChef du bureau d’études du

service maîtrise d’œuvre

du pôle territorial sud,

référente communale pour

la ville de Pessac

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Outre sa fonction de chef de bureau d’études, Marie

Legendre est, depuis 2014, référente communale pour la ville de

Pessac. C’est dans ce cadre qu’elle veille à la bonne articulation entre

l’action communale et l’action métropolitaine sur le territoire de

Pessac.

essac fait partie des quinze com-munes qui se sont engagées depuis2016 dans le premier cycle de mutua-

lisation. Quels étaient les résultats escomptés ?La mutualisation repose sur des objectifs clairementexprimés par les maires : il s’agit en premier lieud’accroître par ce moyen la capacité à rendre service aux habitants avec un degré de réactivité etd’efficacité toujours amélioré. Pessac a fait partiedes premières communes à s’engager dans ce processus, dès son lancement.

Les enjeux étaient d’atteindre a minima le mêmeniveau de services rendus, voire mieux si possible,en mutualisant des moyens ; d’offrir une meilleurecohérence territoriale de l’action publique, et enfind’être efficient pour pouvoir proposer de nouveauxservices. À Pessac, beaucoup de compétences ontété mutualisées : le cadre de vie, les espaces verts,le parc matériel, l’éclairage, la propreté, les trans-ports scolaires, la régie des bâtiments, la commande publique, l’animation économique, l’in-formatique… mais aussi les services RH et finance.Il s’agit donc de domaines très variés.

Cette nouvelle organisation fait-elle l’objet d’éva-luations et quel premier bilan peut-on en faire ? Des contrats d’engagement entre la métropole etla commune ont été élaborés. Les objectifs y ontété détaillés par services, et ils sont accompagnésd’indicateurs. Par exemple, pour la commande pu-blique, l’objectif était de garantir une efficience etde sécuriser les opérations.

Quant à l’indicateur il s’agissait d’identifier lesécarts entre la date réelle de passation d’un marché

et la date initialement prévue. Ces indicateurs peuvent permettre à la commune d’évaluer le ni-veau de service afin de mesurer sa satisfactionconcernant la mutualisation du service commun etdu travail réalisé.

En quoi consiste votre rôle de référente commu-nale ?Être référent c’est être l’interlocuteur privilégié desélus et des services de la ville. Il y a un référent pourchaque commune de la métropole et chacun d’entreeux occupe un poste de cadre en pôle territorial.

De plus, le référent a en charge le suivi du budgetde fonds d’intervention communale alloué par laMétropole à chaque commune. Ce budget permetde réaliser des projets sur l’espace public (voirie/assainissement), dont la priorité est donnée par lacommune. Le référent fait un reporting régulier à laville concernant l’avancement de ces projets.

Enfin le référent assure le suivi du contrat de co-développement. Ces contrats triennaux sont négo-ciés et signés entre la ville et la métropole. Il s’agitd’engagements mutuels sur différents domaines,sans effet juridique cependant. Le référent, sans êtrele chef de projet, fait un état d’avancement des actions deux à trois fois par an à la commune. En période de négociation, il doit faire preuve d’écouteet initier un dialogue constructif avec la communepour atteindre un consensus qui garantit la compa-tibilité avec la politique métropolitaine.

Comment analysez-vous cette mission ?Le référent a une vision globale des projets de développement. �

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RÉFÉRENT COMMUNAL : UNE VISION D’ENSEMBLE DES ENJEUX

RÉFÉRENT COMMUNAL : UNE VISION D’ENSEMBLE DES ENJEUX

Marie LegendreDiplômée de l’EIVP,

École des Ingénieurs de laVille de Paris en 2008 ;

d’août 2011 à octobre 2013 :adjointe au chef de la

division de propreté des 1er, 2ème, 3ème et 4ème

arrondissements de Paris -Ville de Paris et

coordonatrice de l’Espacepublic sur le 3ème ; de juillet2008 à août 2011 : chargée

d’études à la Mission Propreté - Ville de Paris.

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24 INGENIERIE URBAINE �

ordeaux et son agglomération bénéfi-cient aujourd’hui d’une attractivitéqu’elles n’avaient pas il y a quinze ou

vingt ans. Cette attractivité vous paraît-elle acquise ou doit-elle encore être consolidée ?Ce qui est certain, c’est que Bordeaux et son agglomération sont mondialement connues et bé-néficient d’une image favorable. La mise en servicede la LGV l’été dernier et les grands travaux d’aménagement qui en découlent devraient encorerenforcer cette dynamique. La question n’est plustant de savoir si l’attractivité est acquise et combiende temps elle va durer, mais de l’accompagner en faisant en sorte qu’elle ne soit pas génératrice dedéséquilibres pour les territoires. Dans le cas deBordeaux, l’aire métropolitaine est extrêmementvaste, puisque 28 % des emplois localisés dans lepérimètre institutionnel de Bordeaux Métropolesont occupés par des non-résidents. Des personnesqui vivent en dehors de l’agglomération, parfoistrès loin du centre-ville, mais sont parties prenantesdu fait métropolitain.

En quoi l’attractivité pourrait-elle devenir ou est-elle déjà une source de déséquilibres ?La flambée des prix de l’immobilier que nousconnaissons en est un des symptômes. Mais cen’est pas le seul. Les quatre grands enjeux auxquelsnous devons être attentifs sont la production de logements de qualité, un modèle de mobilité soutenable répondant aux besoins de déplace-ments à l’échelle de la métropole, la préservationdes espaces naturels et du cadre de vie, tout en accompagnant le développement économique parla production d’espaces permettant d’accueillir lesentreprises.

Nous estimons qu’au moins 100 000 emplois devront être créés d’ici vingt ans pour pouvoir répondre aux besoins d’une population qui en 2030 pourrait compter 230 000 habitants supplé-

mentaires. Cela implique des efforts accrus pour at-tirer les filières du tertiaire supérieur, de l’économiecréative et de l’économie de la connaissance, defaçon à compléter les capacités d’accueil des activités déjà bien implantées que sont l’aéronau-tique, le spatial et la défense, la chimie, les biotech-nologies, la filière bois et l’optique/laser.

La métropole dispose déjà pour cela de plusieurspôles de compétitivité et d’excellence, auxquelsviendra bientôt s’ajouter un centre d’affaires d’envergure nationale dans le quartier de la gare.Parallèlement, une place devra être faite aux activités artisanales, en encourageant leur intégra-tion dans les espaces urbains existants.

Cette évolution aura nécessairement des consé-quences en matière de transports…Dès 2020, ce sont 500 000 déplacements quoti-diens supplémentaires qui devront être effectués.Concernant les infrastructures routières, la prioritésera donnée à l’optimisation des réseaux existantsplutôt qu’à la création de nouvelles voies. La croissance des flux devra être absorbée par unusage renforcé des transports en commun, com-plété par le vélo et la marche pour les trajets courts.La part modale de la voiture, actuellement de 49 %,devrait poursuivre sa décrue, pour atteindre 45 %(15 % pour le vélo, 25 % pour la marche, 15 % pourles transports en commun).

De quelle façon le logement sera-t-il également un enjeu métropolitain au cours des prochaines années ?L’enjeu sera à la fois quantitatif et qualitatif. Il faudratout d’abord répondre au besoin urgent de logerune population en forte croissance tout en se mettant en conformité avec la loi qui prévoit qued’ici 2025, 25 % du parc soit constitué de logementssociaux. L’objectif, pour y parvenir, sera de produire7 500 logements par an, en variant la typologie, la

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DÉVELOPPER L’ATTRACTIVITÉ EN PRÉSERVANT LA QUALITÉ DE VIE

> JEAN-BAPTISTE RIGAUDYdirecteur de la stratégie territoriale

de Bordeaux Métropole

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La métropole bordelaise est devenue extrêmement

attractive. Mais aujourd’hui, les enjeux sont autant d’accompagner

cette attractivité que d’en gérer les effets sur le territoire. D’où

l’importance d’anticiper les éventuels déséquilibres générés par la

croissance démographique en matière de logement, d’emploi et

d’environnement.

Jean-Baptiste Rigaudy a été directeur du pôle

transports et projets urbainsde l’agence d’urbanisme

A’Urba, institution dont il apar la suite été directeur

adjoint. Il a également étédirecteur de l’urbanisme à la

Communauté urbaine deBordeaux (CUB), avant

d’être nommé directeur dela mission stratégie

territoriale et ingénierie deBordeaux Métropole.

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25INGENIERIE URBAINE �

forme et la taille de façon à répon-dre à la diversité socio-économiquedes ménages. Paral lèlement, le programme 50 000 logements,lancé il y a cinq ans, se poursuivra lelong des axes de transports collec-tifs, avec toujours à la manœuvre lastructure dédiée pour le mettre enœuvre, la Fab.

C’est dans les espaces périurbainsque le défi sera le plus grand car ilfaudra résister à la tentation d’aller vite, trop vite, et de s’engouf-frer dans la brèche d’un urbanismeuniformisé, sans âme, qui ne tien-drait pas compte de la diversité des paysages que recèlent souvent cesespaces. Cela suppose de revenir àce qui fait l’identité des territoires :des continuités géographiques, destraces de patrimoine ancien oumême de patrimoine courant qui n’est pas toujoursestimé à sa juste valeur. Il faut également que lesplans locaux d’urbanisme évoluent. Que l’on sortede cette approche normative qui a été si néfaste,et que les promoteurs soient plus souvent incités àcollaborer étroitement avec les maires pour quesortent de terre des programmes répondant mieuxaux attentes des différentes parties prenantes.

Nous disposons d’un gros atout pour réussir cestransitions douces au sein des espaces périurbains :l’absence, hors de Bordeaux, de noyau de centra-lité urbaine structurante, qui se conjugue avec unetrès grande diversité de situations urbaines diffé-rentes. C’est une métropole « délicate », dans laquelle chaque commune a ses villages, avecparmi eux des coins secrets, comme le centre deBouliac ou le Vieux Lormont, le hameau de Caychac à Blanquefort, qui doivent être préservéset valorisés dans une logique de proximité. Cela réclame un vrai talent, une vraie intelligence territo-riale. Pour y parvenir, les architectes et les urba-nistes devront travailler en finesse la forme urbaineen s’appuyant sur l’existant, en conservant les élé-ments de patrimoine intéressants, mais égalementen élaborant des projets qui s’insèrent naturelle-ment dans le paysage. Mais il faudra que ces travaux, comme le prévoit le PLU, aillent dans lesens d’une intensification urbaine. Ce qui ne suppose pas nécessairement de construire en hau-

teur. Différents dispositifs ont été mis en place àBordeaux Métropole pour accompagner ces trans-formations du paysage urbain : la commission desavant-projets, les architectes-conseils de la métro-pole, ou encore la charte du « bien construire » quenous allons mettre en place.

Quelle place restera-t-il pour la nature dans cettemétropole où le logement et les activités écono-miques occuperont tant d’espace ?C’est là tout le pari du modèle urbain voté par lamétropole, qui prévoit une démarche de préserva-tion et d’intensification de la nature dans les 58 000hectares que compte son territoire. L’objectif est àla fois de maintenir les limites de la ville dessinéesdans le PLU de 2006 et de maintenir ainsi l’équilibreproche de 50 % entre les surfaces urbanisées et leszones naturelles, mais également de renforcer laplace de la nature dans les zones urbanisées. La nature perdurera donc dans les grands espaces périurbains comme le parc des Jalles ou le parc desCoteaux, et grâce à la loi pour la reconquête de labiodiversité, de la nature et des paysages, pourraégalement être mieux intégrée dans les projets urbains. Ce qui est une bonne nouvelle quand onsait que Bordeaux, sous l’effet du réchauffementclimatique, pourrait à l’avenir connaître des pics dechaleur parmi les plus élevés d’Europe ! �

� Pessac, la cité des métiers 50 000 logements.

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DÉVELOPPER L’ATTRACTIVITÉ EN PRÉSERVANT LA QUALITÉ DE VIE

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> JACKY PANIERDirecteur Général

Adjoint du groupe

Edouard Denis

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Présent à Bordeaux depuis 2014, le groupe Edouard

Denis propose des programmes immobiliers de qualité sur le

territoire, profitant ainsi du fort développement démographique et

urbain de la métropole.

omment analysez-vous l’attractivitéde Bordeaux Métropole ? Fondé dans les années 80, le

groupe Edouard Denis, initialement spécialiste de l’immobilier de bord de mer, a établi sa notoriétégrâce à ses prestations très haut de gamme. Legroupe a su s’agrandir et se déployer en région en conservant son esprit d’origine reposant sur laqualité, le sur-mesure et les finitions soignées deses opérations. En tant qu’expert en solutions diversifiées d’habitat, c’est l’un des seuls promo-teurs immobiliers français à proposer autant depossibilités de défiscalisation (Pinel et locationmeublée non professionnel, Monuments Histo-riques et Nue-propriété).Les valeurs territoriales de Bordeaux Métropoleviennent à la croisée de celles défendues par legroupe Edouard Denis au travers des logementsproposés : • Une localisation et une qualité de vie privilégiées,• D’excellentes accessibilités aux services, trans-

ports et équipements pour faciliter le quotidiendes habitants,

• Un fort développement avec l’objectif du milliond’habitants pour 2030,

• Des solutions d’habitat en accord avec les besoinslocaux et enjeux territoriaux.

Pouvez-vous nous présenter vos programmes immobiliers en cours de développement sur le territoire de Bordeaux Métropole ?Implanté depuis 2014 à Bordeaux, le groupeEdouard Denis en Nouvelle-Aquitaine a déjà livré 500logements sur le territoire de Bordeaux Métropole.Il compte également une dizaine de programmes encours de réalisation avec des maisons individuelles,des logements collectifs, 2 résidences étudiantes, 2 résidences hôtelières ainsi que des bureaux.Si le groupe Edouard Denis a vu son implantationbordelaise générer autant d’engouement, c’est sûrement en grande partie grâce aux exigencesauxquelles nos programmes en développement etnos équipes doivent répondre : • Qualité de l’emplacement, • Qualité architecturale dans le respect des spéci-

ficités locales, • Choix de grandes villes avec marché locatif

soutenu, • Innovation et gage qualité d’un groupe national

avec la souplesse d’une équipe locale d’expertspluridisciplinaires (développement foncier, mon-tage, technique, relation client…),

• Diversité des produits.

Quelles opportunités futures sont à prévoir ? La conjoncture actuelle favorise le secteur de laconstruction et plus particulièrement à BordeauxMétropole avec la création de nouveaux quartiersde vie, nouvelles infrastructures et aménagements.Le secteur d’Euratlantique par exemple présenteun périmètre complètement refondu, avec desfriches reconquises et destinées à de nouveauxéquipements tertiaires, culturels ou encore des logements comme c’est le cas pour deux de nosprojets en cours de conception dans cette zone.Depuis Bordeaux, nos équipes développent égale-ment d’autres secteurs de la Nouvelle-Aquitaine etétudient de nouvelles opportunités à La Rochelle,Poitiers, dans les Landes et le Pays Basque. �

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UN EXPERT EN SOLUTIONS DIVERSIFIÉES D’HABITAT SUR LE TERRITOIRE

DE BORDEAUX MÉTROPOLE

Groupe Edouard DenisAgence de Bordeaux2 – 4 rue du temple33000 BORDEAUXwww.edouarddenis-immobilier.com

�« Cœur Chambery » à Villenave d'Ornon.

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Créé à Pau en 1967, Sagec propose à ses clients des

logements dans des régions à forte attractivité. Sagec est bien

implanté à Bordeaux Métropole, où il réalise des programmes

respectant l’environnement, tels que Wood Park, situé dans la

commune de Pessac.

ouvez-vous nous présenter l’histo-rique et les activités Sagec ? Spécialisé dans la conception et la

commercialisation de biens immobiliers, Sagec, faitpartie des 15 premiers promoteurs nationaux, àréaliser plus de 40 000 logements en un demi-siècle d’existence. Solidement ancrés dans le tissuéconomique local, nous avons ouvert notre 12ème agence à Annecy en 2017. Nous sommes im-plantés en Midi-Pyrénées, Centre Atlantique, SudAtlantique, Rhône-Alpes et Méditerranée.

Notre chiffre d’affaires a atteint 225 millions d’eurosen 2015 contre 280 millions d’euros en 2016 et 2017.Nous comptons plus de 100 collaborateurs àl’écoute de nos clients afin de les accompagner toutau long de leur projet immobilier. Afin de garantirnotre pérennité, notre priorité est de satisfaire nosclients en leur proposant des logements de qualité.

Nous travaillons sur une architecture résolumentcontemporaine, contextuelle et réactive pour chacun de nos projets. Nous nous intéressonsparticulièrement à l’environnement proche, lointain,historique, sociologique du projet. Nous évoluonsrarement dans des contextes homogènes, ce qui

fait que notre écriture tend à être hybride, et nous gardons la valeur de l’être humain comme filrouge de réflexion. Cette stratégie nous permetd’améliorer l’environnement urbain tout en conservant le caractère parfois typique de l’immo-bilier régional.

Nous élaborons nos projets en synergie avec lesadministrations locales, tout en participant au développement économique des territoires danslesquels nous sommes implantés grâce à notre travail avec des architectes, des banques, des entrepreneurs, des bailleurs sociaux, des structuresjuridiques, des bureaux d’études, des syndics decopropriétés et des gestionnaires, etc.

Quelles sont vos références sur le territoire deBordeaux Métropole ?Sagec est lauréat d’un projet sur Bordeaux-Chartrons qui est actuellement en cours de montage. Sagec interprète l'architecture Bordelaisede manière contemporaine.

Nous allons livrer au 1er trimestre 2018 un programme nommé «Wood Park», situé dans la commune de Pessac sur un terrain d’1 Hectare

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UN GROUPE SOLIDEMENT ANCRÉ DANS LE TISSU ÉCONOMIQUE LOCAL

Wood Park à Pessac (33) -

34 logements / 5 villas

individuelles -

Livraison en 2018.

> DENIS COQUILLEAUPrésident de Sagec

Centre Atlantique

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avec un espace boisé classé. Afin de préserver lanature, nous avons construit un parking en sous-sol. Véritable architecture intégrée, «Wood Park» secompose de 7 bâtiments de faible hauteur RDC etR+1 dans le cadre d’un programme conçu à taillehumaine qui comprend 39 logements : 34 apparte-ments et 5 villas.

Nous livrerons également au cours du 2ème trimestre2018 la Résidence «Villa Carlotta», située àAudenge, sur le bassin d’Arcachon. Il s’agit d’uneopération de 42 logements.

A qui s’adressent vos programmes immobiliers ?Dans le cadre des politiques locales de l’habitat etdu renouvellement urbain, Sagec travaille en synergie avec ses partenaires, les communes et lescollectivités, afin de réaliser des programmes favorisant la mixité sociale et l’amélioration ducadre de vie. Nous réalisons des logements résidentiels, des logements grand standing et desrésidences étudiantes et services.

Notre clientèle est très large : nous nous adressonsnon seulement aux personnes souhaitant acquérirune résidence principale ou secondaire mais

également à des investisseurs particuliers ou institutionnels désirant se constituer un patrimoineimmobilier.

Quelles sont les particularités de votre démarchede développement durable ?Très impliqués en matière de développementdurable, nous sommes conscients de la nécessitéde réaliser nos programmes dans le respect del’environnement, afin de limiter notre empreinteécologique. Nous nous appliquons à réaliser des bâtiments à faible consommation d'énergie,permettant ainsi de concilier respect de l'environ-nement et avantage pour nos clients.

Toutes ces dispositions nous ont permis d'obtenirdes labels à caractères environnementaux tels queHaute Qualité Environnementale (HQE), ainsi quedes labels de performances énergétiques commeBâtiment Basse Consommation (BBC) et Très HautePerformance Énergique (THPE).

Nous nous positionnons dans une démarched’amélioration continue : Sagec a ainsi obtenules certifications ISO 9001 dans le cadre de sadémarche qualité.�

UN GROUPE SOLIDEMENT ANCRÉ DANS LE TISSU ÉCONOMIQUE LOCAL

SAGEC Centre-Atlantique 2 cours du XXX Juillet 33064 Bordeaux� 05 56 00 95 [email protected]

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Connecté aux principaux flux urbains et nationaux, le Belvédère est la 1ère phase de la future ZAC Garonne-Eiffel (communes de Bordeaux et Floirac). Il se situe au débouché du pont

Saint-Jean sur la rive droite de la Garonne, face à la ville de pierre inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO.

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Territoires de projet

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BNP Paribas Immobilier - BordeauxOpus 33, 61-64 quai de Paludate33800 Bordeauxwww.realestate.bnpparibas.fr

La livraison, en juillet 2017 de la nouvelle gare Belcier

marque une étape majeure dans le déroulé de La ZAC Saint Jean

Belcier. Dans ce contexte, BNP Paribas Immobilier, accompagné

de l’EPA Euratlantique, développe un projet d’envergure : environ

55 000 m² de bureaux, logements et hôtel sur le site dit du Tri Postal.

environ 800 mètres de la nouvellegare LGV, au pied du tramway, cetteopération emblématique joue un

rôle centrale dans la finalisation de la premièrephase de la ZAC, dans la continuité des terrassesd’Armagnac et du lot 8.2, puisqu’elle a pour vocation de créer un nouveau pôle urbain empreintd’un dynamisme économique et social fort.

L’ensemble de l’opération a préalablement faitl’objet d’un concours, organisé par l’opérateur etpar l’EPA, mettant en concurrence plusieurs architectes. L’objectif principal était de détermineret identifier une homogénéité forte des principesarchitecturaux, évitant ainsi des architectures disparates entres bâtiments. L’architecte ainsi désigné (ECDM) a édicté des principes tant entermes de volumétrie qu’en termes de matérialité.Le postulat de départ de l’architecte a été de reprendre les fondamentaux de l’architecture bordelaise et de les retranscrire de façon contem-poraine dans un projet dense et ambitieux.

Le projet Tribequa, en référence au TRI postal (bâtiment datant des années 70), à la ZAC BElcieret à l’importance donnée à la vie du QUArtier, estle fruit d’un travail en partenariat avec la ville deBordeaux, l’EPA Euratlantique et l’ensemble des équipes projet emmenés par les architectesEmmanuel Combarel et Cobe. Ils ont su valoriserd’une part, les anciens terrains propriété de laSNCF, et d’autre part un bâtiment existant d’envi-ron 10 000 m² occupé jusqu’à présent par La Poste.

A ce titre, l’un des enjeux de cette opération a résidé dans la volonté de transformer le bâtiment et lui donner une seconde vie avec une nouvelleutilité.

Plus globalement, cet îlot (8.3) devra accueillir 11 000 m² de bureaux, 32 000 m² de logements

dont plus de la moitié en logements sociaux, 2 000 m² de commerces, 1 450 m² d’activité commerciale « différenciante », 4 200 m² d’hôtelconcept et environ 2 600 m² dédiés à des manifes-tations ou expositions diverses. La singularité decette programmation multi destination permet decréer des polarités convergentes qui posent lesfondamentaux d’un quartier vivant et dynamique.

Gardant l’innovation au cœur de ses réflexions,BNP Paribas Immobilier a mis en place des outilsd’immersion 3d (lunettes 3D) permettant d’appré-hender virtuellement l’ensemble des bâtiments,leurs aspects mais surtout l’ambiance générale duquartier en donnant la possibilité à l’utilisateur decirculer librement entre les bâtiments. Cet outil apermis de façon prématuré et constructive d‘appré-cier visuellement les qualités intrinsèques du projet.

En conclusion, les deux années de concertations et de travail avec l’ensemble des interlocuteurs(aménageur, ville, bureaux d’études, architectes…)ont permis de faire éclore un projet mature et ambitieux recueillant l’unanimité tant sur la qualitédes ouvrages que sur la philosophie de vie d’unnouveau quartier. �

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> François BurelDirecteur de BNP Paribas

Immobilier Promotion

Résidentiel à Bordeaux

PARTRIBEQUA – UN ENSEMBLE IMMOBILIER MIXTE

DE 55 000 M² RÉALISÉ PAR BNP PARIBAS IMMOBILIERSUR L’ANCIEN SITE DU TRI POSTAL À BORDEAUX

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place Armagnac.

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UNE NOUVELLE VILLE DANS LA VILLE

Bordeaux-Euratlantique est une Opération d’intérêt national

(OIN) qui s’étend sur plus de 730 hectares répartis sur les communes de

Bordeaux, Bègles et Floirac. Il s'agit du plus grand projet urbain de France,

hors région parisienne.

réer 30 000 nouveaux emploisLes représentants de l’État, les prési-

dents du conseil régional de la Nouvelle Aquitaine,Alain Rousset, du conseil départemental de la Gironde, Jean-Luc Gleyze et de Bordeaux Métropole,Alain Juppé ainsi que les maires des communes deBègles, Bordeaux, et Floirac, siègent au conseil d’administration de l’EPA Bordeaux-Euratlantique. Cedernier est présidé par la vice-présidente de BordeauxMétropole en charge du développement économiqueet adjointe au maire de Bordeaux, Virginie Calmels, etdirigé par Stephan de Faÿ.

Ils se mobilisent pour la réussite d’une programmations’appuyant, notamment, sur la réalisation de 2 500 000 m² de logements, bureaux et équipementspublics. À terme, ce projet ambitionne d’attirer 40 000nouveaux habitants et de créer 30 000 nouveaux emplois sur un territoire situé au sud de la métropolebordelaise. Les chantiers de Bordeaux-Euratlantiquedureront entre vingt à vingt-cinq ans.

Deux aménagements emblématiques Projet imaginé par l’agence OMA Rem Koolhaas - Clément Blanchet architectes, le sixième pont vise àrelier, en 2020, le quartier Saint-Jean Belcier, dans leprolongement du boulevard Jean-Jacques-Bosc (villesde Bègles et Bordeaux), à la rive droite, aux plaines deGaronne dans le bas Floirac. Ce pont est conçucomme une grande dalle, longue de 549 mètres etlarge de 44 mètres. La dalle est portée par une struc-ture en caisson métallique à 9 travées.

La répartition des espaces de circulation laisse place à un grand espace de déambulation de 15 mètres delarge.

Située dans la ZAC des Quais à Floirac, au débouchédu futur pont, la grande salle de spectacle BordeauxMétropole Arena accueille, depuis janvier 2018, sespremiers spectateurs. Ce projet a été initié BordeauxMétropole en 2013. La structure, en forme de galet,est le fruit du travail de l’architecte Rudy Ricciotti. La

première pierre a été posée le 11 avril 2016 par AlainJuppé, maire de Bordeaux et président de BordeauxMétropole, Jean-Jacques Puyobrau, maire de Floiracet Jérôme Langlet président de Lagardère Live Enter-tainment, concessionnaire des travaux et de la gestionde l'Arena.

Bordeaux à 2 heures de ParisLa mise en service de la ligne à grande vitesse (LGV)Tours-Bordeaux en 2017, reliant ainsi Paris et Bordeauxen 2 heures 04, génère une croissance du trafic engare de Bordeaux Saint-Jean avec un nombre devoyageurs qui devrait, selon les perspectives de laSNCF, dépasser le chiffre de plus de 20 millions àterme. C’est la raison pour laquelle, après une rénova-tion en 2011, une extension de la gare côté Belcier aété initiée. Gares & Connexions, 5e branche SNCFchargée de la gestion et du développement des 3 000gares françaises, avait réalisé, en partenariat avecl’État, le conseil régional d’Aquitaine, Bordeaux Métropole, la ville de Bordeaux, Réseau ferré deFrance et l’Établissement public d’aménagement

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�Hypérion, première tour en bois, se dressera au centre de

Bordeaux, près de la Gare Saint-Jean.

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34 INGENIERIE URBAINE �

UNE NOUVELLE VILLE DANS LA VILLE

(EPA) Bordeaux-Euratlantique, un avant-projet d’étudepour l’extension de la gare de Bordeaux Saint-Jeancôté Belcier. Il est centré sur la construction d’un pôled’échanges multimodal, dans et autour de la gare deBordeaux Saint-Jean, une plateforme qui proposel’ensemble des modes de transport (bus, tramway,vélos, piétons, taxis et stationnement) mais aussi unespace de vie et de services pour le quartier Saint-Jean Belcier. De fait, le bâtiment voyageurs accueille,notamment, 1 800 m² de services et de commerces,un parking proposant environ 860 places, une vélosta-tion de 370 places. Après deux ans de travaux, le hall3, nouvel accès à la gare Saint-Jean côté Belcier, a accueilli ses premiers visiteurs le 28 avril 2017. Un tiersdes millions de voyageurs attendus après l’ouverturede la LGV devrait à terme y transiter.

Le bâtiment tertiaire à ossature bois le plus élevéde France« Perspective », un projet tertiaire du promoteur immobilier Pichet, est le premier immeuble en boislancé sur le territoire de Bordeaux-Euratlantique. Sa construction s’appuie notamment sur l’usage dupin maritime. Il sera livré en 2018 et deviendra alors lebâtiment tertiaire à ossature bois le plus élevé de

France. Le groupe d’assurances Camacte, qui l’a acquis, le destine à la location. « Perspective » sera aminima à énergie passive piloté par une GTB (Gestiontechnique du bâtiment), disposera d’une surface totale d’environ 4 600 m² et culminera à près de 30 mètres. Il fait partie des quelques dizaines deconstructions en bois de plus de 5 niveaux à travers lemonde. Après la livraison de la résidence des Souffleurs (à Bordeaux) en 2015, le bailleur social Gironde Habitat débute lui aussi le chantier d’un second projet en structure bois de 45 logements situéà Bordeaux (livraison en 2020). Internationalementconnus, les projets Hypérion (Eiffage) et Silva (Kauf-man & Broad), des immeubles de plus de 50 mètresen structure bois ont également une livraison respec-tivement prévue en 2020 et 2021.

Enfin, Bordeaux-Euratlantique a attribué plusieurs projets intégrant des immeubles en structure boisavec les promoteurs Réalités, rive droite, dans le secteur Deschamps, Nexity, Altarea Cogedim et Pitchsur le secteur du Belvédère, ou encore BNP ParibasReal Estate sur le secteur Tribequa. Tous ces projetsintègrent du bois français transformé en France. Autotal, ces deux dernières années, l’EPA Bordeaux Euratlantique a conclu plus de 50 000 m² de pro-messes de ventes pour des immeubles en structurebois, conformément à son engagement pris en 2016.L’objectif est aussi économique, rappelle Stéphan deFaÿ, directeur général de Bordeaux-Euratlantique : « Il n’y a pas beaucoup de projets en France car dèsqu’on dépasse 2 ou 3 étages, 90 % de la ressourcevient d’Autriche, de Norvège ou de Finlande. C’estdommage, car nous vivons en Aquitaine dans la première région forestière d’Europe. Pour développerla filière industrielle locale du bois, il faut lui donnerune visibilité. »

Enfin, Bordeaux Euratlantique était le partenaire del’opération « Le tram du bois » sur la ligne C du tramway à Bordeaux. Mise en place durant le salonWoodrise en septembre 2017 sur deux semaines,cette opération a proposé aux voyageurs un parcoursautour de la construction bois, de la ville durable etde l’économie locale. À l’arrêt Carle-Vernet, l’exposi-tion de la maison du projet Bordeaux Euratlantique aainsi permis de découvrir l’ensemble des immeublesde construction bois de l’OIN. �

> STÉPHAN DE FAŸDirecteur de l’EPA Bordeaux-Euratlantique.

(Source : www.bordeaux-euratlantique.fr; www.batijournal.com; www.gares-sncf.com; www.invest-in-bordeaux.fr)

Ancien élève de l’École polytechnique(1996) et de l’École nationale supé-rieure des techniques avancées(ENSTA), ancien auditeur à l’universitéde Stanford (Californie), ingénieur enchef de l’armement, Stéphan de Faÿ acommencé sa carrière dans le do-maine des constructions navales mili-

taires (DGN, DGA). Chargé de mission « entreprises industrielles » à la Mission interministérielle sur les mutations économiques, il a ensuite assuméla responsabilité du Bureau Otan à la direction de la stratégie de la DGA(2005-2008) au moment de la réintégration par la France du Commande-ment intégré de l’Alliance atlantique. En 2008, Stéphan de Faÿ a rejointChristian Blanc tout juste nommé secrétaire d’État au développement de larégion capitale où il s’est occupé du développement économique et urbaindu plateau de Saclay.

Directeur adjoint de cabinet des ministres chargés du Grand Paris, il rejoint,en 2011, l’EPA de la Défense Seine-Arche au cœur de la dynamique territo-riale du Grand Paris en qualité de directeur général adjoint. Depuis le 15 septembre 2014, il a pris la direction générale de l’EPA Bordeaux-Euratlantique.

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> PHILIPPE MARCHEDirecteur

de la Région Sud-Ouest

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En tant que média de la rue, historiquement présent

au cœur des villes et partenaire de nombreuses collectivités, Clear

Channel possède une expertise unique sur les attentes des citoyens

et des villes. Dans un contexte métropolitain en pleine évolution,

Philippe Marche, Directeur de la Région Sud-Ouest, insiste sur

l’ancrage local du groupe, avec une importante partie de l’offre

régionale implantée sur la métropole bordelaise.

ouvez-vous nous rappeler quelle estvotre présence en France ?Nous sommes présents dans tous les

lieux de vie, dans les rues, les transports en commun,les parkings, les centres commerciaux… Nous cou-vrons l’intégralité de l’Hexagone, des plus grandesmétropoles jusqu’aux localités de 5 000 habitants,des villes-centres aux territoires extra-urbains. Nousaccompagnons au quotidien les collectivités localesqui représentent plus de 40 % de notre patrimoineaujourd’hui. Nous avons su nouer des partenariatsdurables et constructifs au sein de la Métropole deBordeaux notamment, qui représente une véritableréférence pour le groupe en France.

Clear Channel dispose d’un site sur la Métropolede Bordeaux. S'agit-il d'un site important entermes de localisation et de stratégie ?Notre direction régionale, basée à Bruges, compte80 collaborateurs et gère l’ensemble de nos actifssur la métropole bordelaise. Afin d’assurer le meilleur service aux voyageurs, nos équipes sontnotamment dédiées à l’entretien, la maintenanceet la gestion des mobiliers, dont les 1 658 abris-voyageurs répartis sur l’ensemble de la métropole,les 720 abris du CD 33, les mobiliers publicitairesdes parkings bordelais, la gestion publicitaire desbus et du tramway ainsi que les centres commer-ciaux. Nous pilotons également les 3 autres sitesde la région (La Rochelle, Bayonne et Toulouse).

Comment s’inscrit Clear Channel par rapport à l’arrivée du digital ?En plaçant la connaissance du consommateur/citoyen au cœur de notre stratégie, grâce à plus de1 000 études réalisées avec plusieurs institutsd’études et un panel dédié de 20 000 Français, nousavons su prendre un temps d’avance sur l’évolutiondes comportements médiatiques. Cette approchenous a permis de repousser les frontières tradition-nelles de la communication extérieure pour conce-voir des dispositifs connectés et/ou digitaux au plus

près des nouveaux usages et comportements deconsommation. Experts des usages de la rue et dela digitalisation de l’espace public, nous avons également créé Clear Channel Conseil, une gammede services à 360° dédiée aux collectivités, afin demultiplier les points de contact utiles, rapprochantainsi les élus de leurs administrés tout en générantrencontres, dialogues et connexions entre citoyenset collectivités.

En quoi « le digital » marque-t-il la réinvention dumobilier urbain dédié au transport ?L’environnement urbain va être massivement impacté par le digital. Les mobiliers deviennent innovants, écologiques et connectés avec une information voyageur améliorée. Géolocalisés etconnectés en temps réel, nos mobiliers utiliserontles données disponibles pour décrypter les besoins des usagers. Plusglobalement, le mobilierurbain va contribuer à ren-dre la ville plus « intelli-gente » en s’engageantsur la pertinence et la qua-lité du service rendu auxcitoyens. Clear ChannelFrance gère 110 000 facespublicitaires, emploie plus de 1 000 collabora-teurs et a réalisé un chiffred'affaires de 247 millionsd’euros en 2016. Legroupe constitue le plus grand hub de communi-cation hors foyer partout en France. Avec une offrecouvrant tous les univers outdoor et indoor, et tousles territoires urbains et extra-urbains de France,Clear Channel France touche chaque semaine, 32 millions de consommateurs et génère plus de 5 milliards de contacts utiles pour communiquerinstantanément dans un centre commercial, unquartier, une ville, une région ou la France entière,en print ou en digital. �

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« LES TECHNOLOGIES DIGITALES BOULEVERSENT LE PAYSAGE ET LES HABITUDES DES CITOYENS »

Clear Channel FranceRégion Sud-OuestZ.I. de Fieuzal11, rue Serge Dejean33 520 Bruges Cedex

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> JULIEN BIRGI Directeur Opération d’Intérêt

Métropolitain Bordeaux

Inno Campus

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Promouvoir un aménagement cohérent et concerté et

développer des synergies entre les acteurs de la santé, de la

recherche et des entreprises concentrées sur un territoire straté-

gique : telle est la mission de l’OIM Bordeaux Inno Campus.

ue désigne-t-on sous le nom d’OIMBordeaux Inno Campus ?L’Opération d’Intérêt Métropolitain

Bordeaux Inno Campus est, avec Bordeaux Euratlantique et Bordeaux Aéroparc, un des troisprojets prioritaires de développement de BordeauxMétropole. Elle vise, sur un périmètre de 1 350 hectares incluant une partie des communes de Pessac, Gradignan, Talence, Bordeaux, Mérignac et Canéjan (située en dehors des limitesadministratives de la métropole) à promouvoir unaménagement cohérent et concerté au sein d’unespace qui présente la particularité d’abriter uncampus universitaire et des centres hospitaliers depremier plan.

Elle a également pour objectif de développer dessynergies entre les acteurs de la santé, de la recherche, et les entreprises présentes sur le territoire. Avec pour ambition que 10 000 emploissupplémentaires soient ainsi créés d’ici 2030.

Quand cette opération a-t-elle été lancée, et dansquel contexte ?L’idée d’un arc de la connaissance reliant le campusaux zones d’activité extra-rocade est ancienne, maisil a fallu attendre 2016 pour lui donner une traduction institutionnelle et opérationnelle. Au lendemain des élections municipales, Alain Juppé,élu à la présidence de Bordeaux Métropole, etFranck Raynal, élu maire de Pessac et vice-présidentde Bordeaux Métropole délégué à l’enseignementsupérieur, la recherche et l’innovation, ont souhaitéque les enjeux d’aménagement et de développe-ment économique liés au campus et aux sites hospitaliers s’inscrivent désormais dans une perspective métropolitaine et nationale. L’OIM Bor-deaux Inno Campus, est née dans ce contexte.

Quels étaient alors les principaux défis à relever ?Le grand défi de l’OIM est de promouvoir dessynergies dans un territoire morcelé. Il y a tout

d’abord les deux campus Carreire et PTG (Pessac-Talence-Gradignan), qui portent la marque mono-fonctionnelle des années 70. On y trouve très peude restaurants, de services ou de logements ; essentiellement des bâtiments d’enseignement etde recherche isolés au milieu des arbres. Les grandshôpitaux publics (Pellegrin, Charles-Perrens, Haut-Lévêque, Xavier-Arnozan) et cliniques privées(Saint-Martin, Clinique mutualiste, Clinique dusport) sont eux aussi introvertis et coupés de leurenvironnement urbain.

De l’autre côté de la rocade, la zone d’activités de Bersol, troisième pôle d’emploi de la métropole,s’est développée sans grande cohérence, avec làencore un monofonctionnalisme caractéristiquedes années 70. Elle souffre de plus cruellement del’absence de transports en commun et de sérieuxproblèmes de congestion automobile.

Au cœur du périmètre, on trouve enfin un quartier d’habitat social, Saige, qui est desservi par le tram-way, mais ne communique guère avec le reste duterritoire. On a ainsi quatre ensembles qui coexis-tent mais qui s’ignorent et que nous devons relierentre eux. Ce sont des îles dont nous voudrionsqu’elles interagissent progressivement pour formerun archipel.

En quoi l’approche développée dans le cadre del’OIM est-elle spécifique ? Diriez-vous qu’elleconstitue un tournant dans la politique d’aména-gement de l’agglomération ?Longtemps, la communauté urbaine de Bordeauxa mené de grands projets d’infrastructures, sansqu’ils soient toujours bien articulés avec les opéra-tions d’aménagement urbain et la stratégie de développement économique. Les choses ont beau-coup changé depuis dix ans, avec la reconquête dufleuve, les grands projets d’aménagement commeles Bassins à flot et l’OIN Bordeaux Euratlantique.On a alors vu émerger une vraie ambition de projet

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UN ARC DE LA CONNAISSANCE AU CŒUR DE LA MÉTROPOLE :

BORDEAUX INNO CAMPUS

Julien Birgi Après un double cursus en

économie territoriale et en aménagement urbain,

et plusieurs expériences deconseil en aménagement,

Julien Birgi a rejoint la Communauté urbaine de

Bordeaux (CUB) en 2009, oùil a notamment assuré lesuivi de plusieurs projets

structurants pour le territoire. Il dirige l'Opéra-

tion d'Intérêt MétropolitainBordeaux Inno Campus

depuis le 1er janvier 2016.

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urbain qui dépassait le périmètre de Bordeaux. Siles OIM depuis 2016 marquent une nouvelle in-flexion, c’est parce qu’elles visent à promouvoir desterritoires périurbains qui restaient jusqu’à présent en marge des principaux aménagements.

L’autre grande nouveauté introduite par les OIM,c’est d’intervenir à une plus grande échelle que ceque l’on fait habituellement avec les ZAC. Et de lefaire mieux car le périmètre d’une ZAC (de l’ordred’une dizaine à une centaine d’hectares) est souvent trop étroit pour gérer des problèmes detransport, d’énergie ou de gestion des enjeux environnementaux. Pour financer de grands équipements, on a besoin d’un périmètre d’inter-vention plus large, qui apporte de la cohérence etdes recettes d’aménagement plus étendues. Celuide l’OIM est de ce point de vue beaucoup plusadapté.

Il y a donc deux versants dans votre activité : l’amé-nagement et le développement. Pouvez-vous nousles présenter ?En tant qu’aménageurs, nous devons tout d’abord identifier en amont les projets des principaux ac-teurs du territoire et les besoins qu’ils vont généreren termes d’infrastructures.

Cela nous permet d’anticiper le bon dimensionne-ment de notre programme d’équipements publics.Nous devons également veiller à la cohérence deces projets sur un territoire soumis à de fortescontraintes.

C’est la raison pour laquelle nous sommes en train d’élaborer un plan-guide, avec l’objectif de recen-ser les projets, et de les inscrire dans une stratégied’aménagement cohérente qui donne à chacun dela lisibilité sur l’évolution de ce territoire.

Cette approche a notamment permis de mettre enexergue les besoins de desserte liés au développe-ment des sites hospitaliers et des pôles d’emplois,et ainsi de justifier la mise en service d’ici fin 2019d’une ligne de bus à niveau de service performantpermettant de relier les deux OIM. Nous allons éga-lement réaménager les échangeurs de la rocade etde l’autoroute A63, qui sont sous-dimensionnés etrendent la circulation souvent très difficile à l’entréede la zone d’activité. Enfin, toujours dans le domainedes transports, nous souhaitons encourager le reportmodal sur le vélo électrique pour le dernier kilomètreet prévoyons pour cela d’aménager une passerelleau-dessus de l’autoroute A63.

Qu’en est-il du second versant : le développe-ment ?Le développement recouvre plusieurs aspects. Le développement économique bien sûr, au travers del’implantation d’entreprises sur le périmètre del’OIM. Mais aussi le développement de l’innovation,que nous nous efforçons d’intégrer dans tous lesprojets sur lesquels nous sommes parties pre-nantes. Nous avons par exemple fait en sorte, surun projet de résidence hôtelière, que soit intégréun living lab permettant de tester des innovationsdans le domaine de la santé auprès de patients ve-nant de subir une intervention à l’hôpital, et nousmettons en relation les promoteurs avec les start-updu territoire, en lien avec la technopôle Bordeaux-Unitec.

Le développement, c’est aussi une image qu’il faut consolider. Nous avons un territoire qui regorged’atouts, avec le pôle de compétitivité mondial AlphaRoute, des lasers, des écoles et des laboratoires derecherche de pointe, un Neurocampus de niveau européen, des filières d’excellence comme l’op-tique, les matériaux, la santé… La liste est loind’être exhaustive. Malheureusement, ces atouts sont largement méconnus. D’où l’importance de fédérerles acteurs du territoire par-delà les logiques institutionnelles derrière un même nom : celui de Bordeaux Inno Campus, qui est aujourd’hui notre signature territoriale. �

UN ARC DE LA CONNAISSANCE AU CŒUR DE LA MÉTROPOLE : BORDEAUX INNO CAMPUS

�Carte OIM Ecosysteme

Sante Innovation

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Avec Bordeaux, Euratlantique et Bordeaux europarc, l’OIM Bordeaux Inno Campus est un des 3 projets prioritaires de développement de Bordeaux Métropole.

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40 INGENIERIE URBAINE �

uels sont les atouts de Bordeaux Métropole ?

Bordeaux Métropole réunit de nombreux atouts sur les plans à la fois démographiques et économiques. Chaque année, ce sont plus de 10 000 nouveaux arrivants qui s’y installent et 3 600emplois qui y sont créés. Ce dynamisme a permisde placer la métropole bordelaise au 4ème rang desagglomérations françaises les plus attractives en2015. La ville de Bordeaux occupe quant à elle ré-gulièrement le podium de nombreux classements :1ère ville où il fait bon travailler en 2014, ville préférée des Français en 2015 et 2ème ville où il fautinvestir en 2016.

En parallèle, Bordeaux Métropole fait de l’aména-gement et du renouvellement urbain un enjeu majeur en équilibrant, densifiant et requalifiant certaines zones dans le but de favoriser la mixité urbaine, sociale et économique. Dans cette optique, de grands projets d’aménagement du territoire sont menés pour faciliter les accès (nouvelle LGV Sud-Europe-Atlantique, futur pontJean-Jacques Bosc qui reliera Floirac à Bordeauxen 2020, extension du réseau de tramway…), accueillir les nouveaux habitants (redynamisationde la rive droite via l’Opération d’Intérêt National,revalorisation des Bassins à Flot…) et soutenir l’activité économique (Ecoparc, un projet clé de lastratégie de la métropole dans le domaine desécoactivités avec 200 entreprises et 6 000 emplois).

Pouvez-vous présenter quelques-uns de vos pro-grammes sur Bordeaux Métropole ?Nous participons activement à la vie des com-munes dans lesquelles nous construisons pour nepas rester simple bâtisseur mais être un véritableacteur de la vie locale. Ainsi, afin de construire laville de demain, nous proposons des solutionsd’aménagement urbain tels que des projets de renouvellement de quartier, en ZAC, de résidencesde services (étudiants/seniors)… Nous souhaitons

proposer de nouveaux quartiers où le « bien vivreensemble » est un objectif fondamental.

Par exemple, nous avons pris part au développe-ment du secteur de l’Opération d’Intérêt Nationalqui s’étend sur les communes de Bordeaux, Bègleset Floirac et dont le but est d’apporter à la rivedroite de la Garonne une identité urbaine contem-poraine et une qualité de vie reconnue. L’enjeuprincipal de ce projet est la construction de loge-ments adaptés aux nouvelles manières d’habiter.Répondant à cette problématique, nous y avonsréalisé la résidence Student Hall, composée de 52 logements étudiants du T1 au T3 (livraison : septembre 2017).

Dans un autre quartier de la rive droite de Bordeaux marqué lui aussi par une mutation urbaine, la Bastide, nous avons construit une résidence éponyme abritant 14 logements du T2 auT5 en accession libre (livraison : juin 2017) afin denous intégrer pleinement dans la dynamique de ceterritoire en fort développement.

Enfin, à Bassens, nous nous sommes engagés dansl’extension et la réhabilitation du quartier du Mouraen travaillant avec le bailleur social Logévie et la mairie de Bassens. Le projet, composé de

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LP Promotion est un acteur majeur de l’immobilier neuf

à Bordeaux Métropole, qui bénéficie d’une forte dynamique démo-

graphique et économique. Le Groupe, très engagé en matière de RSE,

propose des programmes de qualité sur le territoire, tels que Student

Hall et La Bastide.

CONSTRUIRE LA VILLE DE DEMAIN

> PIERRE AOUN Directeur Général

du Groupe LP Promotion

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403 logements du T2 au T4 sur un terrain d’environ36 730 m², proposera des logements traditionnels,des logements sociaux, une résidence intergénéra-tionnelle… Nous voulons créer un nouveau quartieranimé et convivial grâce à un city stade, une aire dejeux, une placette centrale et des commerces deproximité sur environ 900 m², au cœur d’un écrinpaysager très dense.

LP Promotion est le premier promoteur du Sud-Ouest signataire de la charte « Objectif BIM2022 », le 9 novembre 2017. Quels sont les enjeuxde cette démarche ?Le BIM (Building Information Modeling, en françaisModélisation des Informations du Bâtiment) est à lafois un ensemble de méthodes de travail et une maquette numérique 3D qui agrège et met à jour, surun outil unique et sécurisé, des données intelligenteset structurées représentant les caractéristiques phy-siques et fonctionnelles d’un bâtiment. La maquetteBIM, au-delà de la conception puis de la constructiondu bâtiment, permet également d’améliorer les pro-cessus de gestion et de maintenance des bâtiments,participant ainsi grandement à l’amélioration de lagestion du cycle de vie du bâtiment.

La charte BIM 2022 invite les maîtres d’ouvrage signataires à avoir pour objectif de concevoir leursprojets en BIM à partir de 2020, acte l’engagementde l’Etat à aider les acteurs à prendre le tournantdu numérique grâce à la formation et vise le déve-loppement de services permettant d’instruire undossier de permis de construire à partir d’une maquette numérique.

Nous avons pour ambition de faire monter en com-pétence vers le BIM les acteurs régionaux (entre-prises, bureaux d’étude, maîtres d’œuvre...) avecqui nous travaillons, d’utiliser les outils mis en place

par l’Etat, notamment la plate-forme collaborative,et de participer aux retours d’expérience au niveaunational. Nous mettons en place deux projets BIMde niveau II au 1er trimestre 2018.

Quelles actions menez-vous en matière de RSE ?LP Promotion mène au quotidien une politiqueRSE ambitieuse car nous estimons que tout projetd’habitation doit être mené dans le cadre de pra-tiques transparentes, responsables et en phaseavec les besoins des collectivités. Nous prenonsen compte les impacts sociaux et environnemen-taux générés par notre activité afin d’intégrer lesenjeux du développement durable au sein denotre Groupe et dans nos interactions avec nosparties prenantes (partenaires, fournisseurs,clients, collaborateurs…).

Nous prenons systématiquement en compte la po-litique d’urbanisme locale et les évolutions de la so-ciété via la conception de bâtiments intelligents.De plus, nous dialoguons avec tous les acteurs denos projets et à tous les stades tout en nous enga-geant concrètement en faveur de l’environnement. LP Promotion, qui est le 1er promoteur privé ayantsigné la convention de lutte contre le travail illégalEthibat initiée par la FFBTP31, soutient en outre lavie associative et culturelle des métropoles de Tou-louse et Bordeaux. Notre politique RH, très dyna-mique, consiste à développer les talents en interne,améliorer le bien-être au travail en offrant un cadrede travail de qualité, favoriser la diversité et l’égalité(des générations, des sexes…) et sensibiliser noscollaborateurs aux gestes éco-responsables.

Quelles sont vos perspectives ?Une de nos priorités est de renforcer notre partd’accédants à la propriété. Pour y parvenir, nousmettons à la disposition de nos concitoyens des logements premium, des maisons de ville en première et seconde couronne ainsi que des appar-tements à prix maîtrisés. Nous offrons ainsi unegamme étendue de produits répondant aux capacités d’emprunt de tous les acquéreurs.

Une autre de nos priorités est d’ancrer notre démarche RSE grâce à l’obtention de la normeISO26000 qui contient des lignes directrices permettant de clarifier la notion de responsabilitésociétale, d’aider les entreprises et les organisa-tions à traduire les principes en actes concrets etde faire connaître les meilleures pratiques en matière de responsabilité sociétale. �

CONSTRUIRE LA VILLE DE DEMAIN

LP Promotion• Siège social :

25 rue de Bayard 31000 TOULOUSE

• Agence de Bordeaux : 28 allées de Tourny 33000 BORDEAUX � 0805 804 803 www.lp-promotion.com

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L’UNIVERSITÉ DE BORDEAUX VALORISE SON PATRIMOINE

> ANNIE COHENDirectrice du patrimoine,

université de Bordeaux

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Profitant de la relance par l'État du processus de dévolu-

tion, l'université de Bordeaux s'apprête à devenir propriétaire d'un en-

semble composé de 160 hectares de foncier et 469 000 m2 de bâti.

ouvez-vous nous présenter le patri-moine immobilier de l’université deBordeaux ?

Née de la fusion de trois établissements, en 2014,l’université de Bordeaux dispose actuellement de187 hectares, avec un patrimoine immobilier bâtide près de 572 000 m² répartis sur les cinq départe-ments de la région. 88 % de ce patrimoine est situésur la métropole bordelaise. 82 % des surfaces bâties appartiennent à l’État, le reste relevant soitde propriétés de collectivités territoriales (13 %),soit de biens propres de l’université (3 %), soit d’autres établissements publics ou privés (2 %).

L’université de Bordeaux s’est engagée dans unprocessus de dévolution du patrimoine. Quels sontses enjeux et ses modalités ?La loi du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) prévoyait lapossibilité d'un transfert en pleine propriété des biens immobiliers de l'État, offrant ainsi l'accèsà une totale autonomie. Trois établissements (Poitiers, Clermont 1 et Toulouse 1) en ont bénéficiéen 2011 et 2012, ce processus étant alors assortid’une dotation récurrente pour la remise à niveauet le renouvellement du parc cédé. La deuxièmevague de dévolution ne bénéficiera pas de cesmêmes conditions financières mais nous avonsnéanmoins fait le choix de nous engager dans ceprocessus et avons signé avec l’État, le 23 mars der-

nier, un protocole d'accord. Un inventaire du parc etun schéma de stratégie immobilière sont en cours. Aujourd’hui, l’immobilier reste une contraintelourde pour l’université, essentiellement liée auxbesoins d’entretien de renouvellement ou de maî-trise énergétique d'un parc constitué en grandepartie de bâtiments construits dans les années 60 etqui a souffert d’un gros déficit d’entretien. Ce patrimoine foncier très étendu est largement supérieur à ce que nous sommes susceptibles d’utiliser : cela nécessite que soit exploité plus in-telligemment le foncier non utilisé pour répondreà nos besoins immobiliers propres et en particulieraux besoins de gros entretien-renouvellement(GER) estimés à 15 millions d’euros par an. Nous sommes donc convaincus que ce transfertpeut constituer un levier pour accompagner notrepropre développement, par le biais de la valorisa-tion immobilière et la mise en œuvre d'un nouveaumodèle économique.

Quelles sont les pistes envisagées ?Nous avons commencé par analyser notre potentielde foncier valorisable, principalement situé sur leterritoire de l'agglomération bordelaise, et nousavons ensuite étudié la viabilité d'un modèle économique permettant de dégager des sources de revenus immédiats et récurrents via la mise àdisposition de fonciers sous longue durée.Ces revenus réinvestis immédiatement dans l’entre-tien et les projets de développement de l’universitévont permettre de mieux répondre aux évolutionsdes activités de recherche et de formation. Certaines parties du foncier pourront dans ce cadrefaire l’objet de cessions, d’autres peuvent être ex-ploitées dans le cadre de nos missions premières etnourrir plusieurs axes de développement : intégra-tion du campus à la ville, diversification de l'offre delogements et de commerces, accueil d’entreprisesen synergie avec les missions de l'université, etc. �

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Façade du bâtiment de Recherche BIO2.

Annie CohenDiplômée en 1988 de l'Ecole d'Ingénieur de

la Ville de Paris (EIVP). De mai 2009 à décembre2013 : directrice adjointe,

responsable du pôle Etudestravaux et constructions

de l’Université Bordeaux 1Sciences et Technologies -

Direction du Patrimoine Immobilier ; de 1988

à 2003 : chef de projets à la Mairie de Paris.

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43INGENIERIE URBAINE �

DES CAMPUS OUVERTS SUR LA CITÉ

> CATHERINE BOURGOISmission Campus,

université de Bordeaux

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L’Opération Campus vise à requalifier et dynamiser les

campus existants, pour créer de véritables lieux de vie, fédérer les

grands campus de demain et accroître leur visibilité internationale.

ouvez-vous nous rappeler quel étaitle contexte et quels sont les objectifsde l’Opération Campus ?

Lancé par le ministère de l’Enseignement supérieuret de la Recherche en février 2008, l’appel à projetsOpération Campus avait pour objectif d’impulserune nouvelle dynamique aux universités françaises,de renforcer leur attractivité et leur rayonnement etde faire émerger des campus d’excellence, tout enrépondant à l’urgence de la situation immobilière.Au total, ce sont douze campus d’excellence quisont en train d’émerger pour constituer, à l’issuedes travaux, la vitrine de la France et renforcer l’at-tractivité et le rayonnement de l’université françaiseà l’étranger. Bordeaux a fait partie des six premierssites sélectionnés par un jury international.

Comment, concrètement, dessiner un nouveau vi-sage des campus universitaires à Bordeaux ? Quelssont les moyens alloués à l’université par l’État ?L’Opération Campus Bordeaux portée par l’universitéde Bordeaux permet l’aménagement des différentssites emblématiques du campus bordelais, et offrel’opportunité de reconquérir les grands espaces pu-blics par l’ensemble des usagers. L’État a alloué auprojet une dotation non consommable de 475 mil-lions d’euros dont les intérêts générés (19,1 millionsd’euros par an) permettent de financer des projets,dans quelques cas, de construction, mais surtout derequalification des bâtiments existants, pour améliorerleur adaptation aux nouveaux besoins universitaires,

leur sécurité, leur accessibilité aux usagers handica-pés ainsi que leur performance énergétique.

Quelles sont les différentes phases de ce projet ?En 2016, seize bâtiments ont été livrés sur le secteursciences et technologies. Puis de 2019 à 2020, est programmée la réhabilitation du patrimoine immobilier du campus Pessac Talence Gradignan,secteur ouest. La troisième phase (2019 à 2022) seraconsacrée à la rénovation du patrimoine immobilierdu campus Bordeaux Carreire.

La transition énergétique est l’un des principesguidant les choix techniques et architecturaux decette opération. Pouvez-vous nous en donner unexemple ?L’exemple le plus emblématique est la réhabilita-tion partielle de onze bâtiments du secteursciences et technologies, qui ont été dotés de façades bioclimatiques : le respect de l’environne-ment et de l’existant ainsi que l’amélioration desperformances énergétiques ont été au cœur duprojet imaginé par les architectes Paul Chemetovet Martin Duplantier. À la problématique énergé-tique, le projet des architectes a répondu par l’innovation technique maîtrisée que représentel’adjonction d’avant-façades vitrées sur les longspans des bâtiments les plus remarquables. Celles-ci constituent à la fois des accumulateurs de chaleur(l’hiver) et des dissipateurs de chaleur (l’été) quimodifient le comportement et l’ambiance thermique des bâtiments.

L’efficacité énergétique et le développement durable sont placés au centre de chaque projet del’Opération Campus Bordeaux en termes de rénovation de l’immobilier, d’utilisation des énergiesrenouvelables et d’optimisation des équipementsénergétiques. La mobilité et la dimension socialecomptent également parmi nos préoccupations. �

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Bâtiment A1.

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Catherine Bourgeois Diplômée de l’Ecole

d’Ingénieur de la Ville deParis en 1996 ; de 06/2008

à 07/2014 Directrice adjointepuis Directrice des ServicesTechniques de la Mairie deCenon (33) ; de 07/1996 à

08/2007 - SIAAP (Syndicatd’Assainissement de

l’Agglomération Parisienne)- chargée d'études (75)

puis responsable du servicemaîtrise d’ouvrage sur le site Seine Aval (78).

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44 INGENIERIE URBAINE �

LES CAMPUS DE DEMAIN, PLUS CONVIVIAUX ET PLUS ATTRACTIFS

> HÉLÈNE DESBIEYSchef du service maîtrise

d’ouvrage et conduite

d’opération, université

de Bordeaux

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Le contrat de plan État-Région 2015-2020 accorde une im-

portance toute particulière au renouveau des campus de l’université de

Bordeaux. Plusieurs opérations concernant l’enseignement supérieur

ou la recherche, ont été programmées dans ce cadre.

Hélène Desbieys Diplômée de l'EIVP

en 2005, elle devient responsable de subdivisiondans le 19e arrondissement

à la Direction du Patrimoineet de l'Architecture (DPA)

de la Ville de Paris. En 2009, elle est référente

accessibilité de la DPA etadjointe à la cheffe de la

Section réglementation etdéveloppement. En 2013,

elle réussit le concours d'ingénieur des Services

techniques de la Ville de Paris.

e contrat de plan État-Région 2015-2020 comprend un volet concernantl’enseignement supérieur et la

recherche. Pouvons-nous revenir sur ses enjeux ?Le contrat de plan est un outil privilégié de coordination entre l’État et la Région. Il énonce lespriorités partagées en matière d’aménagement etde développement du territoire. Les trois grandsenjeux qui ont été identifiés sont : la compétitivitééconomique de la région et la création d’emplois,en particulier par l’innovation ; l’élévation de la valeur ajoutée de ses activités, la résorption desécarts de développement et le désenclavement deses territoires, notamment en termes d’infrastruc-tures numériques et de transport ; enfin, la réussitede sa transition écologique et énergétique, dans laperspective d’un fort impact du changement clima-tique. Le CPER a ainsi vocation à financer des pro-jets, avec un effet levier pour l’investissement local,indispensables à l’élévation du niveau d’équipe-ment. Dans ce cadre, il a été prévu d’investir, entre2015 et 2020, quelque 2,8 milliards d’euros dansl’ancienne région Aquitaine dont 1,4 milliardcontractualisé par l’État (686 millions) et par la Ré-gion (701 millions). Les collectivités locales, l’Unioneuropéenne et les opérateurs de l’État complètentce dispositif.

Concrètement, les objectifs du CPER s’organisentautour de six volets, avec comme priorité transver-sale : l’emploi. L’enseignement supérieur, la re-cherche et l’innovation constituent le deuxièmevolet. Les opérations programmées dans ce cadreconcourent à l’atteinte des objectifs suivants :• l’amélioration de la qualité de vie des étudiants ;• la rénovation des espaces d’enseignement ;• la rénovation des espaces de recherche ;• l’investissement dans des équipements scienti-

fiques mutualisés ;

• le déploiement d’écosystèmes combinant toutesles dimensions de l’innovation ;

• le renforcement des liens entre science et société.

Quels sont les financements prévus par le CPERpour votre université ? Parmi les projets concer-nant l’enseignement supérieur menés dans le péri-mètre de l’université de Bordeaux, quels sont ceuxqui vous paraissent le plus emblématiques ?L’université de Bordeaux, sur le volet enseigne-ment, est dotée d’un budget de 23 millions d’euros, et sur le volet recherche, de 38,4 millionsd’euros. Le stade d’avancement des projets est inégal : pour certains, nous sommes seulement en phase de consultation, mais d’autres sont enchantier et quelques-uns ont déjà été livrés.

La réhabilitation partielle de l’IUT de Gradignan (6,9 millions d’euros) est en phase d’études, et nousnous apprêtons à lancer les travaux qui concernentles locaux administratifs, des espaces d’enseigne-ment, ceux du Crous, ainsi que le centre de documentation. C’est une opération qui nous permet de recréer un campus, aux normes du XXIe siècle. Pour ce faire, nous mettons le centre dedocumentation (c’est-à-dire la bibliothèque univer-sitaire) qui draine beaucoup de monde, à proximitédes espaces du Crous : là il y a une cafétéria avec saterrasse qui crée de la convivialité.

De plus, nous adaptons les locaux administratifsafin qu’ils soient en mesure de proposer des services aux étudiants sous la forme d’un guichetunique regroupant scolarité, la formation continueet le service PHASE (le soutien aux étudiants ayantdes besoins spécifiques – surtout le handicap maisaussi certaines prestations destinées aux sportifs dehaut niveau). Un espace dédié aux associations estcréé ; tous ces services existaient déjà mais nous les

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LES CAMPUS DE DEMAIN, PLUS CONVIVIAUX ET PLUS ATTRACTIFS

valorisons et l’espace a été complètement restruc-turé pour les remettre au centre. Nous situons également le département informatique de l’IUTdans un bâtiment qui était désaffecté.

Je citerai en second lieu une petite opération (1,5million d’euros) qui a déjà été livrée et qui est assezemblématique : la Maison pour la science d’Aqui-taine. Il s’agit, au sein de l’université, d’un lieu quis’adresse aux professeurs des écoles maternelles,élémentaires, et des collèges, en leur proposantdes formations pour faire évoluer leurs pratiquesd'enseignement des sciences. L’objectif du projetest de rapprocher la communauté éducative dumonde scientifique.

Enfin, bien que n’étant pas située sur le territoirede la Métropole de Bordeaux, l’opération CampusPérigord (6,5 millions) me paraît intéressante. Ils’agit de restructurer le campus de Périgueux, d’ycréer une bibliothèque universitaire (il n’y avaitqu’un tout petit centre de documentation), ainsiqu’un espace de restauration rapide (Crous), lesdeux espaces étant articulés pour favoriser la vie decampus. L’objectif est aussi d’accueillir l’Institut deformation des soins infirmiers (Ifsi) qui aujourd’huiest au milieu du Chu : l’enjeu est de regrouper lesétudiants de Périgueux sur un campus unique atteignant une taille critique, afin d’inciter lesjeunes issus de ces territoires à y rester pour y faireleurs études. Il faut donc noter que l’État et la Régioninvestissent aussi sur les sites hors de la Métropole.

Et en ce qui concerne le volet recherche ?Le plus grand projet, qui truste la majorité desfonds (31 millions d’euros), est le Pôle océanogra-phique aquitain, situé à Arcachon. C’est un dossier

en fin d’études, qui, compte tenu de son impor-tance, n’est pas géré chez nous mais qui a été dé-légué à la société de réalisations immobilières etd’aménagement (SRIA) travaillant déjà avec la mis-sion campus.

Il y a également un projet de recherche en nu-cléaire, au Cenbg (Centre d'études nucléaires deBordeaux-Gradignan), d’un montant de 4,8 millions.Nous venons de terminer le concours d’architectesde ce projet qui s’appelle « Creatif » : Centre deressources en métrologie des rayonnements ionisants et formations.

Enfin, il faut parler du projet centré sur l’imageriebiologique, prévu au sein du bâtiment IBio. Là onest en phase études. Le programme représente 1 million d’euros au titre du CPER auxquels s’ajou-tent d’autres financements, pour un total de 4 à 5 millions. Il s’agit de créer des espaces pour leschercheurs et des start-up spécialisées en bio-ima-gerie, l’objectif étant de créer des espaces de trans-fert entre la recherche et le monde de l’entreprise.

Dans quelle mesure ces projets intègrent-ils latransition énergétique ?Le schéma directeur eau-énergie-environnementconstitue notre feuille de route dans ce domaine.Dans ce cadre, nous nous engageons sur des ré-ductions de consommations énergétiques etd’émissions de gaz à effet de serre. L’intérêt est ce schéma multipartenarial, car l’université est rarement seule sur ses parcelles. Nous travaillonsavec des collègues de l’enseignement supérieur, je pense à Sciences Po, Bordeaux INP, ainsi qu’à l’autre université de Bordeaux : l’université Bordeaux-Montaigne. �

Restructuration des

bâtiments de l’IUT

Sciences et Technologies

de Gradignan.©Sc

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LE COL, ACTEUR ENGAGÉ POUR UN HABITAT DE VALEURS

Le Col (Comité Ouvrier du Logement) est né en 1951 avec la

volonté d’œuvrer pour trouver des solutions nouvelles d’habitat et permettre

au plus grand nombre de se loger à prix abordables. Cet esprit de solidarité et

cette volonté de construire une société plus juste constituent encore

aujourd’hui ces valeurs fondamentales. Les temps ont changé, mais nous

continuons à aider chaque jour les personnes les plus modestes et les classes

moyennes à se loger dans de bonnes conditions. Aménageur foncier, promo-

teur-constructeur et gestionnaire immobilier, nous agissons au quotidien au-

tour de 4 valeurs fortes.

’innovation au service du bien vivreensembleInnover, c’est se remettre en question

en permanence. C’est aussi accepter de laisser s’envoler des milliers de bonnes idées au détrimentde LA bonne idée. Au Col, nous sommes convaincusque l’habitat idéal n’échappe pas à cette règle : le logement ne se construit pas seul mais ensemble,au fil d’échanges et de discussions.

La coopération, notre état d’espritAfin de mettre en oeuvre, quotidiennement, cetidéal de solidarité et de partage, Le Col est particu-lièrement attaché aux valeurs de démocratie et detransparence. Chaque accédant ou locataire de-vient un véritable coopérateur qui peut participerà la vie de la société. Pour favoriser ce rôle majeur,nous sommes déterminés à accorder une grandeplace aux échanges entre les différents acteurs, ha-bitants, architectes comme acteurs institutionnels.

L’exigence environnementale, notre moteurAttaché aux questions environnementales, Le Colconçoit et construit ses logements dans le respect

des dernières normes en matière de constructionécologique qui permettent notamment de favoriserles économies d’énergie. Nous encourageons également les modes de vieécoresponsables, dans une logique d’améliorer levivre ensemble. Certaines de nos résidences sontainsi munies de chaufferies bois ou de panneauxsolaires, et les espaces partagés sont pour nous lanorme : jardins potagers, salles communes, buan-derie, etc.

La solidarité par l’accession à lapropriétéLes habitations du Col sont destinées en priorité à l’accessionsociale qui permet au plus grandnombre de devenir propriétaire desa résidence principale à des prixtrès inférieurs au marché (de l’ordrede 30 %). Nous misons beaucoupsur la mixité, qu’elle soit sociale ouintergénérationnelle, pour essayerautant que possible d’améliorer lavie en communauté. �

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ContactsTél. : 05 33 09 14 10 [email protected] www.le-col.com

�Le Col, résidence L’Escale Verte à Bassens-Venelle.

ZOOM SUR…• L’habitat participatif vecteur de solidarité et de lien socialImpliquer les habitants pour construire ensemble une résidence qui leur ressemble : depuis 2010, noussommes convaincus que cette nouvelle façon de concevoir l’habitat constitue une réponse aux enjeux actuels. Il y a dans ce mode de production une envie de retrouver du sens, de la solidarité et du lien social.• Une façon innovante de concevoir son futur logementEn définissant leurs priorités, les futurs occupants de nos programmes participent pleinement à laconception de leur logement. L’humain est placé au centre de nos projets, pour l’intérêt collectif.• 7 ans d’expérience, 20% de la production nationaleLe Col s’entoure de partenaires experts partageant la même vision, permettant d’organiser et de piloter les rencontres entre futurs habitants et d’assurer l’assistance à la maîtrise d’usage.Le Col est partenaire des collectivités qui souhaitent développer des projets porteurs de sens.

CHIFFRES CLESPlus de 7 000 familles

logées par Le COL,

4 839 logements

en accession sociale

2 142 logements

en locatif social

A l’origine de 20%

de la production nationale

d’habitat participatif

Près de 50 collaborateurs

répartis sur 3 sites :

Anglet, Pau et Bordeaux

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UN NOUVEL ATOUT : LA NATURE AUTOUR ET DANS LA VILLE

> CLÉMENT ROSSIGNOL-PUECH

Maire de Bègles, Vice-président

de Bordeaux Métropole

chargé de la nature

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Depuis le lancement en 2012 du programme « 55 000

hectares pour la nature », la nature occupe une place centrale dans

la stratégie de Bordeaux Métropole.

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ous êtes maire de Bègles, et par ailleurs Vice-président de BordeauxMétropole chargé de la nature.

Quelle est aujourd’hui l’action de la métropoledans ce domaine, et dans quelle mesure vient-ellese substituer à celle des communes ?Il y a une montée en puissance de la métropole surces sujets. Certaines compétences qui étaient aupa-ravant exercées par les communes le sont désormaispar l’agglomération. Pour prendre l’exemple de Bègles, nous avons très tôt pris des mesures visant àexclure l’usage des pesticides dans les espaces publics. Cette disposition, fixée par la loi, est désor-mais obligatoire. Sa mise en œuvre relève de la métropole. Nous avons également, à Bègles, instauréil y a plusieurs années une règle qui consiste, pour unarbre arraché, à en replanter trois, dont un arbre fruitier. C’est un sujet sur lequel la métropole, depuis2017, est également en mesure de prendre des initia-tives. Il s’agit d’une compétence partagée que nousexerçons de façon partenariale en recourant pour lamettre en œuvre à l’ingénierie de la métropole.

C’est une excellente chose que la métropole s’implique davantage dans les questions environne-mentales. Il y a encore quelques années, la nature yétait perçue comme une contrainte. C’est nettementmoins le cas aujourd’hui. La nature apparaît de plusen plus comme un atout touristique, économique,mais aussi en termes d’image.

Actuellement, les projets communaux sur les théma-tiques liées à la nature peuvent être cofinancés par la métropole à hauteur de 50 %, mais sur un champrelativement restreint d’opérations.

Nous allons prochainement adopter un règlementd’intervention qui permettra d’étendre cette possibi-lité à l’ensemble, ou du moins à la quasi-totalité desopérations pouvant être menées en matière de ges-tion ou de préservation des espaces naturels. Il faudra

bien sûr, pour que ce dispositif tienne ses promesses,que les communes s’en emparent, et que la métro-pole dispose à l’avenir de budgets plus importantspour financer ce type d’opérations. Mais on peutbeaucoup en attendre, en particulier dans le cas decertaines petites communes qui disposent d’espacesnaturels extrêmement vastes mais n’ont pas toujoursles moyens financiers nécessaires pour bien les gérer.

Quels ont été au cours des dernières années, lesprojets les plus marquants portés par BordeauxMétropole dans le domaine de l’environnement ?Il y a tout d’abord ce projet fondateur, lancé par la pré-cédente mandature, baptisé « 55 000 hectares pour lanature ». 55 000 hectares, car lorsque ce projet a étélancé en 2012, c’était la surface de la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB). Depuis, la CUB a acquisle statut de métropole, a changé de nom pour devenirBordeaux Métropole, et son périmètre s’est étendu àune 28ème commune, Martignas-sur-Jalle. De 55 000hectares, nous sommes passés à 58 000 hectares.

Ce projet a dès le départ été pensé comme le pendant de l’opération « 50 000 logements autour des axes de transports collectifs ». L’objectif était depromouvoir un développement vertueux, alors que lacollectivité investissait massivement dans les trans-ports collectifs. D'où cette stratégie reposant sur deuxdispositifs complémentaires. D’une part, un vaste programme de densification urbaine le long des axesde transports en commun pour lutter contre l’étale-ment urbain. Et d’autre part, pour que cette stratégiesoit équilibrée, un plan de préservation de la nature àl’échelle de l’agglomération. C’était alors entièrementinédit. Aucune mesure semblable n’avait été prise auparavant.

C’est à partir de ces années qu’ont commencé à êtrerevalorisés les grands paysages métropolitains, quipour certains avaient été un peu oubliés : le fleuvebien sûr, mais aussi les coteaux de la rive droite, le

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réseau des Jalles, au nord du parc des Jalles, les forêtsde l’ouest de la métropole… Et plus oubliés encore,les hectares de forêts qui entourent des villes commeSaint-Aubin-de-Médoc, Saint-Médard et Mérignac.

Une des initiatives qui a permis de se réapproprier cepatrimoine naturel a été la création d’une boucle verte,itinéraire de randonnée qui fait le tour de l’aggloméra-tion. Des topo-guides ont été réalisés pour permettreaux habitants de l’agglomération ou aux visiteurs depassage de s’orienter le long de cette boucle. Une cinquantaine d’itinéraires ont ainsi été répertoriés.

Le projet « 55 000 hectares pour la nature » a-t-ilconnu de nouveaux développements depuis sonlancement en 2012 ?Une nouvelle étape a été franchie il y a un an dans lecadre du programme « Divers-Cité », qui vise à intro-duire des aménagements dans le PLU. Actuellement,nous avons un équilibre de l’ordre de 50 % entre lesespaces aménagés et ceux qui n’ont pas vocation àl’être. Cet équilibre n’a pas a priori de raisons de chan-ger. Il est inscrit dans le marbre du PLU.

Nous souhaitons cependant procéder à un état deslieux, de façon à ce que d’éventuels reclassements deszones puissent avoir lieu lorsque des enjeux environ-nementaux le justifient. Des espaces aménageablesdeviendraient ainsi des espaces protégés.

Et inversement, des reclassements pourraient égale-ment avoir lieu dans l’autre sens, si cet état des lieux

faisait apparaître l’existence de zones protégées quine présenteraient pas d’intérêt particulier sur le planenvironnemental. Un partenariat de plusieurs annéesa été mis en place afin que des universitaires spécia-listes de ces questions puissent réaliser un travail decartographie extrêmement précis permettant de réin-terroger le PLU au cas par cas. L’objectif de ce travailest à terme de conforter les trames vertes et bleues, etainsi protéger la biodiversité et les corridors écolo-giques de l’agglomération.

Y a-t-il d’autres projets que vous souhaiteriez voiraboutir dans le cadre de cette mandature ?Nous travaillons avec Béatrice de François, maire deParempuyre et conseillère métropolitaine déléguée àl’agriculture, à la mise en place d’un schéma directeurde développement de l’agriculture de proximité. Uneagriculture durable, bio dans l’idéal, respectueuse del’environnement dans tous les cas. Nous disposerionsainsi d’un outil permettant de favoriser l’installation etle maintien d’une agriculture locale sur le territoire.

Un autre projet qui me tient à cœur est de mettre enplace un observatoire de la biodiversité. Cet observa-toire ne viendrait pas concurrencer l’agence régionalequi travaille déjà sur ces questions.

Il viendrait affiner les données dont nous disposons àl’échelon métropolitain. Il reste beaucoup à faire dansce domaine, en particulier sur des sujets comme l’étatdes sols, qui sont très peu étudiés, et pas seulementà Bordeaux.�

Les Berges de Garonne ont été réhabilitées il y a quelques années en lieu de promenade, à Bègles.

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Plus d'infos : http://www.mairie-begles.fr/?p=10142

UN NOUVEL ATOUT : LA NATURE AUTOUR ET DANS LA VILLE

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Densification pour lutter contre l'étalement urbain : le quartier des Terres Neuves aux Portes de Bègles.Densification pour lutter contre l'étalement urbain : le quartier des Terres Neuves aux Portes de Bègles.

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ans quelle mesure le projet métropo-litain a-t-il trouvé sa traduction dans

l’aménagement de l’espace urbain ?La métropole bordelaise fait preuve depuis plu-sieurs années d’un dynamisme exceptionnel auplan local et national, dynamisme que nous avonsdû accompagner et soutenir, notamment au traversde l’aménagement de nos espaces publics.

Notre contribution s’est traduite dans le cadre duprojet métropolitain par une volonté de refondernotre approche de l’aménagement de l’espace public. Cette stratégie a été concrétisée par cinqambitions validées en décembre 2012 par le conseilde métropole et portées politiquement au plushaut niveau :

- Un espace public confortable, répondant avecsouplesse à la multiplicité des usages, et évolutif ;

- Un espace public au juste coût par rapport à l’importance du lieu, faisant une utilisation économe de l’espace (avec la thématique du développement durable en filigrane) ;

- Un espace public adapté à la situation locale etaux divers contextes urbains mais dans une cohérence d’agglomération ;

- Un espace public contemporain, traduisant lesorientations du projet métropolitain ;

- Un espace public gérable dans le temps.

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> PASCAL BESANÇONDirecteur de la gestion des espaces

publics, pôle territorial à Bordeaux

Métropole Sud

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La mise en œuvre du projet métropolitain s’est traduite

par une évolution des modalités de l’aménagement des espaces pu-

blics du territoire. Grâce à l’expérience acquise dans ce domaine, une

philosophie de la gestion des espaces publics a été déployée : elle

permet de privilégier la durabilité en utilisant les bons leviers.

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« ON NE JUGE PAS UN AMÉNAGEMENT À SA MISE EN SERVICE,

MAIS CINQ ANS PLUS TARD… »

Pascal BesançonDiplômé de l'EIVP en 1983,

Pascal Besançon a effectuéplusieurs missions de chefde projet à la Ville de Paris

(1983-1988) puis au Syndicatinterdépartemental pour

l’assainissement de l’agglomération parisienne

(1993-1996). Il a été chef decirconscription territoriale,puis directeur adjoint, chef

du centre voirie proximité, etdirecteur de la voirie à lacommunauté urbaine de

Bordeaux (1996-2016).

L'allée Boyer à Bègles. Un

modèle d'aménagement

différencié entre un côté

urbanisé et l'autre en devenir.

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Quels ont été, concrètement, les changements in-duits par cette nouvelle approche d’aménagementde l’espace public, en termes de méthodologie etd’organisation ?Une fois ces ambitions posées, il a fallu les déclineropérationnellement, ce qui s’est traduit par deschangements dans plusieurs directions. Je citeraien premier lieu une évolution de nos méthodes :auparavant nous ne faisions des programmes quepour les grands projets ; désormais, pour chacund’entre eux, qu’il soit petit, moyen ou gros, nousavons décidé de faire un programme, en l’adaptantbien entendu à son importance.

C’est en effet une étape capitale qui nous permetde fixer nos objectifs. Nous avons également choiside « faire projet » quelle que soit la taille de l’aména-gement (ici aussi en adaptant nos processus à l’im-portance de l’opération) alors qu’avant, parfois, onentrait directement dans la phase de réalisation,parce que cela paraissait très simple. Mais cela pou-vait occasionner des oublis et des erreurs. Enfin,concernant l’évolution de nos méthodes, nous avonsdécidé de favoriser la concertation avec les riverains,en développant des outils spécifiques, de type boîteà outils, adaptés à chaque taille de projet.

Par ailleurs, notre organisation a profondémentévolué. Nous avons décidé que pour chaque opération, il y aurait un chef de projet unique, un« pilote dans l’avion ». Nous avons défini systémati-quement le rôle précis de chacun des acteurs dansla production des aménagements (les concepteurs,les services thématiques, les services gestion-naires…).

Nous avons également créé un groupe ressource :il s’agit d’un lieu d’échanges, d’expertise et deconstruction de la culture commune qui a pour mission de favoriser l’acculturation et la résolutiondes problèmes. De plus, un comité espaces publicsa vu le jour : il permet le suivi, l’arbitrage, la défini-tion des orientations générales et le portage politique de la thématique espaces publics.

Troisième volet de cette transformation : une évo-lution de nos principes d’aménagement. On entreici dans le très concret, car il s’agit de fiches actionsopérationnelles et qui proposent pour la plupartdes choses nouvelles. J’en citerai plusieurs :

favoriser la nature et l’eau dans les espaces publics ;innover et expérimenter ; libérer l’espace public ;concevoir des lieux capables d’évoluer ; intégrerdans les pratiques le juste coût et la récupérationde l’existant ; choisir les bons aménagements desécurité ; ponctuer l’espace public de lieux depause.

Comment analysez-vous les enjeux concernant lagestion des espaces publics et comment y répon-dez-vous ? Pour résumer le premier enjeu, j’ai coutume de direque l’on ne juge pas un aménagement à sa mise enservice, mais cinq ans plus tard ! Autrement dit :

« ON NE JUGE PAS UN AMÉNAGEMENT À SA MISE EN SERVICE, MAIS CINQ ANS PLUS TARD… »

� La rue Albert Camus à Cenon.

Un modèle d'aménagement de

rue résidentielle.

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un aménagement sera pleinement réussi si on esten capacité de le gérer correctement sur sa duréede vie, sans qu’il perde ses qualités fonctionnelleset esthétiques. Dans ce but, il faut agir sur plusieursleviers.

Le premier concerne le temps du projet et de laréalisation de l’aménagement. Dans ce cadre, il estnécessaire : de tenir compte du contexte politico-budgétaire dans le choix des solutions ; d’intégrerla gestion dès la conception des aménagements,en favorisant l’approche en coût global et les solu-tions les plus simples à gérer ; de mettre en œuvrela bonne technique, au bon endroit et au bon mo-ment avec un niveau de contrôle suffisant ; et desavoir encadrer les concepteurs qui doivent appor-ter leur plus-value en respectant les orientations dela collectivité et en faisant équipe avec ses services.

Tous ces éléments peuvent utilement être formali-sés au travers d’un document de type guide d’amé-nagement de l’espace public qui rend plus lisible lapolitique en la matière et constitue un référentiel.

Le second levier est lié au concept du temps de lavie et de l’utilisation de l’aménagement. En effet,d’après mes observations, en milieu urbain, les espaces publics ne périssent pas par usure ou fa-tigue des matériaux, mais prématurément à causedes tranchées.

Il ne faut donc pas minimiser l’impact des ouvertures de fouilles sur la pérennité, le confort etla qualité des aménagements d’espaces publics.On doit donc limiter autant que possible le nombred’ouvertures, imposer les implantations les moinspénalisantes et veiller à la qualité des réfections. En résumé, il est nécessaire d’encadrer strictementles interventions des tiers sur les espaces publics,au travers notamment d’un règlement général devoirie.

Enfin, le troisième levier nous permettant de biengérer l’aménagement concerne la connaissance de l’état des différents éléments de l’espace publicet de leur sollicitation (trafic, quartiers sensibles…) :nous pensons en effet qu’il s’agit d’une donnéefondamentale pour une gestion efficace et optimi-sée.

Qu’il s’agisse de l’état de surface et structurel deszones circulées, de l’état phytosanitaire des arbres,ou du niveau de corrosion des candélabres parexemple, ce sont autant d’éléments qui vont permettre de prioriser et de programmer vertueu-sement les opérations de gestion, en privilégiantl’entretien préventif qui prolongera la durée de viede ces différents éléments et limitera les interven-tions curatives d’urgence. �

« ON NE JUGE PAS UN AMÉNAGEMENT À SA MISE EN SERVICE, MAIS CINQ ANS PLUS TARD… »

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Le nouveau quartier bordelais TRIBEQUA au

cœur d'Euratlantique

La réalisation de cette opération mixte se déroulera en 3 phases distinctes qui débuteront dès le 4ème trimestre 2018 pour terminer fin 2021. BNP Paribas Immobilier lancera la commerciali-sation de ses logements en mars 2018 et proposeraaux futurs acquéreurs de logements une véritableavancée en matière de confort de vie.

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ourquoi élaborer une charte architec-turale environnementale et paysa-gère sur votre territoire ?

Il y a beaucoup de bonnes raisons d'élaborer un teloutil ! Saint-Médard-en-Jalles est une ville forméeautour d'installations industrielles importantes avecun caractère naturel marqué par des cours d'eaudrainant l'ensemble de la commune et la forêt surtoute sa partie ouest. La ville est en croissancecontinue depuis de nombreuses années : de 22 000habitants en 1990, elle est passée à plus de 30 000aujourd'hui.

Avec cette évolution, le tissu urbain est en perpé-tuel changement et de nombreux acteurs – collec-tivités, particuliers et professionnels – interviennentdans ce processus. Il faut également noter que cechangement se fait à plusieurs niveaux. Sur unegrande échelle, il s’agit de respecter l’équilibre entre

les espaces naturels et la ville, la taille et l’ordonnan-cement des parcelles et de prendre en compte lesspécificités géographiques… Sur le domaine privé,avec des constructions et des enjeux d'architectureimportants dans la constitution de l'identité de lacommune. Sur l'espace public, qui doit évolueravec le reste de la ville, voire anticiper les besoins.

Dans quelle démarche plus globale ce travail s’inscrit-il ?En amont de la rédaction de la charte, l'exécutif aétabli un projet de territoire. La charte a été conçueensuite comme un outil opérationnel qui permetde mettre en œuvre ces orientations.

La charte donne la possibilité aux techniciens quenous sommes d'aborder chaque projet avec unegrille de lecture cohérente.

Pour la partie « espace public », elle vient en complément d'autres dispositifs : par exemple leguide de conception des espaces publics de Bordeaux Métropole (qui liste les profils de voies etles matériaux-types conformes à la doctrine de lacollectivité) a été pris en compte dans la charte qui sur ce point en est en quelque sorte une déclinaison. Les spécificités de la commune sontpréservées : il existe dans certains quartiers des lotissements très boisés que nous allons préserver.

Par ailleurs, Saint-Médard est engagée depuis denombreuses années dans la démarche liée à l’ob-tention du label « villes et villages fleuris » qui visel'amélioration du cadre de vie. La charte s'articuleparfaitement avec ce programme en en précisantle contexte et les objectifs.

Enfin, la charte complète également des outils réglementaires comme le PLU, pour accompagnerla dynamique urbaine.

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LA CHARTE,SOCLE DE L’AMÉNAGEMENT URBAIN

>GUILLAUME DESBIEYSDirecteur des services techniques,

Saint-Médard-en-Jalles

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Construite à partir d'un diagnostic approfondi du terri-

toire, la charte est un outil qui permet d'accompagner les dyna-

miques d’évolution de la ville et de ses quartiers en maintenant une

cohérence globale. Elle permet en outre de renforcer l'identité locale.

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Le parc de l'Ingénieur.

Guillaume DesbieysDiplômé de l'Ecole d’Ingé-nieurs de la Ville de Paris

en 2005, il a commencé sacarrière à la Mairie de Paris : assainissement puis sectiondes moyens mécaniques de

la propreté. Il a enchaîné parun poste de cadre technique

à la mairie du 9e. Avantd’être directeur des services

techniques de la ville deSaint-Médard-en-Jalles, il aeffectué un rapide passagepar la mairie de Montreuil.

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Quelles en sont les grandes recommandations ?Sa principale force est qu'elle ne donne pas de solution toute faite. Elle oblige à se poser lesbonnes questions : quel est le contexte urbain ?Quelles sont les relations du projet avec le patri-moine (bâti ou naturel) situé à proximité ? Quellesseront les interfaces avec le quartier, l'espace pu-blic ? Comment respecter ou révéler le paysage ? Autant d’interrogations qui incitent à la réflexion.La charte présente également des études de caspour expliciter l'esprit dans lequel elle doit être utilisée.

De plus, afin de faire vivre cette démarche, unecommission regroupant des élus, des technicienset des partenaires extérieurs a été mise en placepour examiner chaque projet et débattre de laprise en compte de la charte. Elle se réunit aumoins une fois par trimestre, et parfois davantage. Passent en commission toutes les modifications vi-sibles de l’espace public à l’échelle du piéton oude l’habitant. Cela peut concerner de gros projetsd’aménagement ou des projets de construction… Mais aussi, plus simplement, le choix du modèled’un banc. Les élus spécialisés dans les domainesde l’urbanisme et du patrimoine donnent leuravis… mais il en est de même des élus à la cultureou aux finances… Ce questionnement préalableautour des projets est probablement la principalerecommandation de la charte.

In fine, la philosophie est de mettre en place unegradation de la ville : il s’agit d’avoir un centre-villedense où l’on trouve du collectif, beaucoup de services et des commerces ; et autour, des quartiersapaisés où il n’y a pas trop de circulation et pas d’im-meubles construits au milieu d’une aire pavillonnaire.

Comment les habitants sont-ils sensibilisés à cesenjeux et par quels moyens les mobilisez-vous ?Une idée forte de cette démarche est que l'urba-nisme n'est pas réservé aux spécialistes. Même si

la charte elle-même n'est pas forcément bienconnue des habitants, ils sont associés à la démarche tout au long de l'année. La difficulté estbien sûr d’informer les parties prenantes afin deleur donner tous les éléments pour comprendre lesprojets dans leur ensemble. Cela relève souventd’une pédagogie compliquée car la plupart dutemps, les gens ne s’y intéressent que lorsqu’ilssont en train de construire ou quand ils ont un terrain à vendre. L’idée est donc de les intéressertout au long de l’année et quel que soit le projet.Un temps particulier a donc été créé : le Printempsurbain, d’abord pour expliquer cette démarchepuis pour débattre des projets et organiser destemps participatifs sur l'évolution de la ville… Encomplément, des concertations sont réalisées pourles aménagements d'espace public et pour toutprojet de plus de cinq logements. On peut citeraussi les conseils de quartiers.

Pour résumer, l’idée est de créer un maximum d'occasions pour susciter la curiosité et le débat. La charte permet ensuite à ceux qui veulent allerplus loin d'approfondir le sujet.

Comment analysez-vous son apport du point devue de la méthode utilisée et de la coopérationentre les parties prenantes ?La démarche permet tout d'abord de remettre l'ensemble des acteurs de l'évolution de la ville autour de la table, de les responsabiliser au-delàde leur périmètre opérationnel habituel. Ils sont appelés ainsi à faire la ville ensemble. Cela a plusieurs effets bénéfiques rapides. Le patrimoinenaturel ou bâti (même lorsqu'il n'est pas classé) estmieux pris en compte, mieux respecté. L'obligationd'avoir une lecture plus fine du tissu urbain contri-bue à améliorer l'expérience qu'en auront les futurshabitants. Enfin, la charte permet en mettant en co-hérence l'existant et les projets de redonner dusens à l’évolution de la ville, qui est ainsi plus facileà lire et plus agréable à vivre. �

La charte : http://saint-medard-en-jalles.fr/cadre-de-vie/urbanisme/879-charte-architecturale-environnementale-et-paysagere.html

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� Le parking Cap Ouest.

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Ecoquartier Ginko.

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Grands projets urbains

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58 INGENIERIE URBAINE �

omment est né ce projet, et en quoiest-il emblématique de l’approche développée à Bègles en matière

d’urbanisme ?Ce projet est né de la volonté de la ville de Bègleset de la communauté urbaine de Bordeaux (actuel-lement Bordeaux Métropole) de mettre en œuvreune zone d’aménagement concerté (ZAC) sur lequartier de la mairie. Le site des Sècheries est l’undes trois sites de cette ZAC. Compte tenu de l’his-toire et de la localisation du site, il a été décidé d’ydévelopper un projet urbain ambitieux et innovantdisposant d’une identité propre.

Ce projet vient s’ajouter à ceux engagés par lacommune depuis la vaste opération de renouvelle-ment urbain lancée en 2005 et il en prolonge la phi-losophie. C’est le même souci de conjuguer mixitésociale, mixité des usages, démocratie participativeet respect des critères environnementaux quil’anime. Il répond également parfaitement au sou-hait affiché par l’agglomération de poursuivre unepolitique de densification, tout en créant une offrede logement abordable au cœur du tissu urbainexistant.

Vous avez fait allusion à l’histoire singulière de cesite. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?Longtemps, Bègles a été une banlieue ouvrière quiaccueillait de nombreuses activités dont Bordeauxne voulait pas. L’une d’entre elles était l’activité deséchage et de salage de la morue. Les bateaux ar-rivaient de Terre-Neuve à Bordeaux, chargés demorues fraîches, présalées, qui étaient alors ache-minées à Bègles. On comptait une quarantaine desècheries jusque dans les années 60, dont quatreou cinq se trouvaient sur le territoire de la ZAC. Il nereste plus de cette époque qu’un bâtiment, le seulqui avait été construit en béton, connu à Bèglessous le nom de « La morue noire ». C’est donc unsite chargé d’histoire.

En quoi ce projet se distingue-t-il des autres projets urbains ?Ce n’est pas seulement un projet urbain, c’est unprojet de vie qui est proposé aux habitants. Nousavons voulu montrer qu’il était possible d’inventerde nouvelles manières de vivre en ville qui permet-tent de concilier de nouvelles formes de vivre-en-semble.

Cela passe par une nouvelle vision de l’habitat, rendue possible par un aménagement du site quifavorise la convivialité, et des locaux mutualisablespour certaines résidences.

Comme tout cela ne peut pas se décréter, il nous asemblé que les habitants devaient eux-mêmes ima-giner ce que seront ces nouveaux modes de vie. Cesont eux qui décideront quelles activités, quels besoins, quelles envies ils souhaitent partager,quels services communs devront voir le jour, etquelles règles du jeu devront y être appliquées.

C’est la raison pour laquelle nous avons fait appelpour ce projet à un partenaire culturel spécialistedes questions liées à l’habitat et à la ville : « Arc enRêve » centre d’architecture.

C’est à travers la proposition d’ateliers théma-tiques réunissant tous les acteurs (politiques, amé-nageur, bailleur social, promoteurs, architectespressentis) que les notions d’immeubles, de maisons et de parc habités ont été travaillées bienen amont de leur réalisation concrète.

Les futurs habitants ainsi que les riverains ont été aussi associés à penser un nouveau morceaude ville au travers de dispositifs spécifiques : plan-tation d’arbres fruitiers, parcours artistiques desensibilisation, animation d’un site internet partici-patif… L’objectif étant qu’ils deviennent acteursde leur nouveau cadre de vie.

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LE RETOUR DE LA NATURE EN VILLE : LE PARC HABITÉ DES SÈCHERIES

> JEAN-ÉTIENNE SURLÈVE-BAZEILLEAdjoint au maire de Bègles

délégué à l’urbanisme

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Projet urbain et de paysage, l’aménagement à Bègles du

Parc habité des Sècheries s’achèvera en 2020. La nature y occupera

une place centrale. L’usage de la voiture y sera limité. Et les résidents

seront invités à définir eux-mêmes de nouveaux usages pour le

quartier. Focus sur une initiative qui vise à promouvoir une nouvelle

vision de l’habitat.

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Concrètement, à quoi ressemblera ce nouvel en-semble ?Toutes les résidences construites s’ouvrent sur leparc, vaste espace de nature dont les habitantspeuvent profiter comme bon leur semble. La voiture ne sera pas absente, mais elle est ramenéeà sa juste place. La circulation s’effectue seulementsur deux grands axes et l’on peut regagner à piedson appartement en empruntant de nombreusesvenelles très largement arborées. Un parking collectif sur trois étages permet à 480 voitures dese garer au cœur du quartier.

Les 420 logements prévus, qu’ils soient en locatifsocial, accession sociale ou accession libre à la propriété, ont été conçus dans l’esprit de maisonsindividuelles empilées pour réhabiliter l’attrait dulogement collectif et ainsi proposer sur un siteintra-rocade les atouts attendus d’une maison indi-viduelle et par là même participer à la réductiondes mouvements pendulaires. On y trouve degrandes terrasses, des jardins, des surfaces géné-reuses (de 65 à 74 m2 pour un T3), cela à un prix de5 à 10 % inférieur aux prix du marché.

Nous avons souhaité enfin que pour certains bâti-ments, les appartements puissent être modulables.Ainsi, des logements pourront être agrandis pour, àl’avenir, répondre aux besoins des usagers. Ce seraégalement le cas du parking collectif, qui pourrait siles habitants le souhaitent, accueillir des locauxprofessionnels ou même des logements supplé-mentaires. La grande hauteur du rez-de-chausséepermettra même d’organiser des manifestations oudes fêtes de quartier.

Quand le Parc des Sècheries pourra-t-il être habité ?Il est construit et habité aux deux tiers. Pour le tiersrestant, les travaux vont commencer au 1er trimestre2018 et l’on prévoit qu’ils s’achèvent en 2020.

Mais la nature pousse depuis déjà cinq ans. Des ar-bres et des arbustes ont été plantés, les venellesqui irrigueront l’ensemble sont là, l’éclairage égale-ment. Quand les bâtiments sortiront de terre, lesnouveaux arrivants bénéficieront d’un environne-ment de grande qualité. �

LE RETOUR DE LA NATURE EN VILLE : LE PARC HABITÉ DES SÈCHERIES

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� La résidence Green Park

dans le Parc habité des

Sècheries, a été inaugurée

en octobre 2016 à Bègles.

Un projet couronné lors des victoires du PaysageLa victoire d’or du Paysage 2016 a été remportée par Aquitanis(office public de l’habitat de Bordeaux Métropole), la ville de Bègles et l’ensemble de l’équipe de maîtrise d’œuvre urbaine duParc habité des Sècheries (Alain Charrier, architecte-urbaniste,agence Trouillot & Hermel Paysagistes, Ingérop, bureau d’études).Par cette distinction, le jury a souhaité récompenser un projet urbain atypique qui est aussi, et peut-être avant tout un projet depaysage.Les arbres existants ont été conservés et les terres excavées main-tenues sur site, proposant en lieu et place des clôtures, un paysageoriginal de talus et de noues qui délimitent les espaces publics.Comme l’explique Paul Trouillot, paysagiste de l’équipe de maîtrise d’œuvre urbaine, « nous avons souhaité aménager les espaces publics dès le début du projet pour que la végétations’installe deux à trois ans avant la livraison des premiers apparte-ments. Les venelles, les allées de parcs et les jardins ont été ou-verts au cœur du chantier, permettant ainsi aux futurs habitantsde s’approprier ce nouveau cadre de vie ».

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« LE LOGEMENT ABORDABLE EST AU CENTRE DES DÉBATS ! »

> JÉRÔME GOZEDirecteur général

délégué SPL

La Fabrique de

Bordeaux Métropole

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L’objectif du programme « 50 000 logements autour des

axes de transports collectifs » : répondre aux besoins des habitants, à

des prix accessibles, au plus près des lignes de transports en commun,

existantes et en chantier.

ouvons-nous revenir sur le contextedu programme 50 000 logements ?En 2010, Bordeaux Métropole consta-

tait que la production de logements – 3 500 à 4 000par an – n’était pas suffisante pour répondre auxbesoins du territoire.

Par ailleurs, l’étalement urbain se propageait bienau-delà des limites administratives de la Métro-pole ; enfin le trafic routier domicile-travail augmentait fortement aux heures de pointe. Autant de questions sur l’habitat, sur l’urbanismeet sur la mobilité… Bref, une situation complexepour les élus, alors même que la métropole développait son réseau de transports collectifsavec le tramway.

C’est pourquoi la métropole a souhaité produireune réflexion urbaine et architecturale de bon ni-veau avec le logement comme question centrale,et l’articuler avec les conditions de mise en œuvresur le territoire métropolitain en s’appuyant sur unoutil spécifique. En 2010, un dialogue compétitif adonc été lancé avec cinq équipes internationalesretenues sur appel d’offres : leur mission a été dedévelopper des approches stratégiques sur la relance par le logement. En 2011, la métropole ademandé aux cinq équipes de décrire ces approches stratégiques sur des sites identifiés.

Des sites opérationnels ont émergé et la collectivitéa aussi souhaité créer fin 2012 un outil adéquatpour mettre en œuvre ces projets : La Fabrique Bordeaux Métropole (la Fab). 15 îlots témoins ontété lancés près des axes de transports en commun,afin de témoigner d’autres manières de faire surdes sites très contextualisés.

Et en parallèle, la métropole a confié à La Fab dessecteurs pré-opérationnels pour faire émerger des

opérations sous forme de concessions d’aménage-ment.

Compte tenu des enjeux que vous venez d’évo-quer, quels sont les objectifs de ce programme etde la charte signée en 2016 ?La mission qui a été confiée à La Fab est deconstruire la ville à partir de la cellule logement,c’est-à-dire de réfléchir à la manière dont on bâtitet dont on intègre les nouveaux usages et les chan-gements sociologiques : familles monoparentaleset recomposées, imbrication de plus en plus fortedu travail dans le logement, présence accrue de lanature en ville, de l’économie partagée…

Le deuxième axe consiste à travailler sur les ciblesde programmation. On constate une grande distor-sion entre la capacité d’emprunt des ménages etle prix du mètre carré en accession libre. Commentpeut-on, à travers des opérations accompagnéespar la puissance publique, avoir une part de production libre, mais à coût maîtrisé pour l’acqué-reur ? La réponse de la métropole dans ce programme, c’est une répartition en trois parts : untiers de locatif social, un tiers d’accession sociale etd’abordable, un tiers en accession libre.

Le prix de vente des logements en accession abor-dable est autour de 2 500 euros le mètre carré parking compris, alors que la valeur moyenne sur la métropole est autour de 4 200. Afin de vivre dans une métropole attractive et équilibrée, le programme prévoit une proportion significative delogements pour les familles ainsi qu’une place destationnement par logement.

L’ensemble de ces éléments est repris dans la charte 50 000 Logements autour des axes detransports collectifs, signée à ce jour par plus de 60 opérateurs nationaux et locaux.

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Jérôme GozeDiplômé d’architecture et titulaire d’un DEA en

sciences sociales et d’unMaster en Paysage, com-

plété d’une formation àl’école nationale des Ponts& Chaussées et à la Cité de

l’architecture et du patri-moine, Jérôme Goze, aprèsavoir exercé le métier d’ar-

chitecte en libéral, a occupéplusieurs postes en région

Ile-de-France et Normandieau sein des services du mi-

nistère de l’Ecologie et duDéveloppement durable.

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Quelles sont les parties prenantes et commentcoopèrent-elles ?Bordeaux Métropole pilote le programme en lienfort avec les communes, les promoteurs et bailleurssociaux, maîtres d’ouvrage des opérations immo-bilières, les architectes, maîtres d’œuvre et garantsde la qualité des espaces et de la prise en comptedes usages et enfin les propriétaires fonciers pu-blics ou privés ; notamment pour déterminer lejuste prix du foncier qui représente dans nos opé-rations entre 20 et 25 % du prix de sortie payé parles futurs acquéreurs. Les frais de commercialisationet les frais financiers pèsent encore très lourd dansles opérations.

Nous organisons beaucoup d’ateliers, et privilé-gions les conventions de partenariat entre acteurspublics et privés. Nous nous mettons d’accord surles enveloppes urbaines et les programmationsavec la métropole et les communes. C’est impor-tant car les projets sont de plus en plus discutés etles populations qui les accueillent sont de plus enplus attentives à ce que ces projets apporteront àleur quotidien.

Quel est le calendrier du projet ?L’horizon du programme est 2030. La Fab déve-loppe aujourd’hui un potentiel de 10 000 loge-ments. Les premières opérations ont démarré en2013 et les premiers logements ont été livrés en2017 (200 logements). En 2018, 300 logements se-ront livrés et en 2019-20, environ 2 000. La questionaujourd’hui est moins le nombre, qui a frappé lesesprits à l’époque, que la nature des logementsconstruits et leur prix. Les élus sentent égalementune inquiétude, de la part des habitants de la mé-tropole, de voir se développer des constructions. Or

les besoins de logements sont toujours là et la capa-cité d’emprunt des ménages évolue lentement.

Ces immeubles auront-ils des caractéristiques communes d’un point de vue architectural ou énergétique ?On ne peut pas dire qu’il y ait une « écriture architecturale 50 000 logements ». En effet, le programme est une somme d’opérations trèscontextualisées : de 40 logements jusqu’à 1 300,c’est forcément du « sur-mesure » architectural !En ce qui concerne la consommation d’énergie,nous n’avons pas d’exigence de labellisation. Noussommes déjà dans un champ de contraintes fortesdu point de vue des coûts de production. Néan-moins, nous avançons sur ces questions-là, de ma-nière pragmatique, et pour chaque projet, en lienavec les politiques portées par la métropole.

Et pour conclure ?Le logement abordable est maintenant au centredes débats. Aujourd’hui la question est de savoircomment on construit en ville des logements dequalité et accessibles économiquement à un tiersdes ménages au moins. Cet enjeu est directementconnecté aux questions de développement de lamétropole : la mobilité, l’économie et le logementsont des axes métropolitains forts, le logementabordable est l’une des clés du succès en mainte-nant les ménages métropolitains sur ce territoire. Produire du logement à 2 500 euros TTC du mètrecarré, c’est toucher un potentiel de 32% des ménagesde la métropole. À 2 700 euros TTC, cela ne concerneplus que 28% des ménages. Et produire du logementabordable, ce n’est pas produire du logement moinsbien construit, mais aussi bien conçu, voire mieuxconçu, et qui coûte moins cher pour l’acquéreur ! �

� Bassens gare.

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62 INGENIERIE URBAINE �

PITCH PROMOTION : CONSTRUIRE L’AVENIR ENSEMBLE

Acteur reconnu de l’immobilier en France, Pitch Promotion

bénéficie d’une solide expérience dans tous les métiers de la promotion et

s’appuie sur des engagements forts. Avec le projet Quais des Caps, le

groupe contribue à la dynamique urbaine de Bordeaux.

réé en 1989, Pitch Promotion a peu à peu développé une solide expé-rience dans plusieurs métiers :

réalisation de logements et de bureaux, logistique-activités, commerces en centre-ville, hôtellerie etéquipements publics, jusqu’à la réalisation de quar-tiers. Et cela, tant dans la construction neuve quedans la rénovation. Pitch Promotion - qui compteaujourd’hui près de 200 collaborateurs et réaliseun volume d’affaires annuel de plus de 500 millionsd’euros - a rejoint le groupe Altarea en 2016. Qu’il s’agisse de logements pour investisseurs oudestinés à des particuliers, Pitch Promotion privilé-gie la qualité, en optimisant le processus deconception et de réalisation et en faisant une largeplace à l’innovation. Conscient de l’évolution desbesoins des entreprises, Pitch Promotion apporteune réponse complète et adaptée à la nécessitécroissante d’efficacité et de rendement des entre-prises, créatrice de valeur pour les investisseurs etsynonyme de réussite pour les utilisateurs. PitchPromotion est également présent sur le secteur dela restructuration d’immeubles tertiaires en hôtelsou encore de la transformation lourde de bureauxen logements…

Exigence, engagement et réactivité…Durant toutes ces années, Pitch Promotion a fondéson développement sur un socle de valeurs qui ont fait sa réputation : exigence, engagement etréactivité. Trouver les solutions les plus satisfai-santes pour ses clients, les plus intéressantes pourles investisseurs, les plus durables pour les généra-tions futures, c’est ainsi que le groupe Pitch Promo-tion s’est construit. Fort de ses succès et du respectde ses valeurs, Pitch Promotion est devenu une référence de qualité : qualité architecturale et tech-nique, qualité environnementale, mais aussi qualitédans les relations avec ses parties prenantes : partenaires, clients, élus, investisseurs… Aujourd’hui, notre société est présente dans toutesles grandes métropoles régionales. Caractériséepar un exceptionnel dynamisme urbain, la ville deBordeaux fait partie depuis plusieurs années despremières villes françaises où il faut investir. Dès2009, les bases du projet urbain Bordeaux 2030

C

Le projet Quai des Caps en chiffres• 8 390 m² de cinéma multiplexe ;• 9 570 m² de commerces ;• 13 900 m² de bureaux ;• 3 064 m² d’hôtel ;• 3 443 m² de résidence hôtelière à vocation

sociale ;• 494 places de parking.

�Panoramique Quai des Caps.

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ont été posées : accueillir dans les meilleures conditions 100 000 nouveaux habitants. Ainsi c’estavec des projets de construction d’habitat, d’équipements dont un réseau de transport collec-tif performant et, plus largement, de nouveauxquartiers que Bordeaux se réinvente et se trans-forme pour devenir une métropole européenne incontournable. C’est pourquoi Pitch Promotion achoisi d’accompagner cette dynamique en partici-pant au projet des Bassins à Flot qui constitue lepoint d’orgue à la renaissance économique et culturelle du nord de la ville.

Les Bassins à Flot : un projet d’envergure au nordde BordeauxAncien quartier portuaire de la ville, le site des Bassins à Flot s’étend sur environ 162 hectares –dont 22 hectares de plan d’eau – au nord de Bordeaux, entre Garonne et Lac, adossé à la cein-ture des boulevards, à l’interface entre les quartiersdes Chartrons et de Bacalan. Leur envergure et leurlocalisation stratégique placent les Bassins à Flotau coeur des enjeux de développement du nord dela Métropole. Ceci est renforcé par l’arrivée de laligne B du tramway et par la mise en service, depuis2013, du pont Jacques Chaban-Delmas, aboutisse-ment du projet de rénovation des quais de la rivegauche. L’ouverture de la Cité du vin, en juin 2016(270 000 visiteurs en un an) a également renforcél’attractivité du quartier. Bordeaux Métropole estmaître d’ouvrage du programme d’aménagementd'ensemble des Bassins à Flot, instauré par délibé-ration du 26 mars 2010 pour une durée de 15 ans.Un projet qui représente 124 millions d’euros d’investissement public dans le cadre du PAE (2010-2025) et qui totalise par moins de 700 000 mètrescarrés de surfaces construites : 5 400 logements ;6 000 emplois ; une dizaine d’équipements publicsde proximité (crèches, écoles, salles associatives,salles dédiées aux seniors ou aux jeunes, gymnaseet espaces de jeux de plein air).Confié à l'Agence Nicolas Michelin et Associés, ceprojet a pour objectif de créer un quartier mixte

d'habitat, de services à la personne, d'activités économiques et de loisirs. Le parti pris de l’archi-tecte-urbaniste Nicolas Michelin a été de conserveret mettre en valeur le « génie du lieu », c’est-à-direde s’appuyer sur la mémoire industrialo-portuairedes bassins tout en favorisant une nouvelle dyna-mique pour créer un site durable : les différents acteurs publics et privés – parmi lesquels Pitch Promotion apporte son expérience et son savoir-faire pour ce qui concerne la partie qui lui a étéconfiée, le Quai des Caps – coopèrent selon la mé-thodologie adoptée : un « urbanisme de projet » ouun « urbanisme négocié ». C’est pourquoi ils ontsigné une convention de partenariat et d’engage-ment sur la qualité et l’innovation du projet urbaindes Bassins à Flot, afin de formaliser ces objectifs etde décrire un certain nombre de moyens suscepti-bles d’être mis en œuvre pour les atteindre.

Quai des Caps, le passage vers un nouveau mondeAller d’un Cap à un autre au gré de ses humeurs,partir à la découverte, vivre de nouvelles aventures… le Quai des Caps réalisé en copromotion avec legroupe Fayat ouvre une page inédite dans l’histoiredes Bassins à Flot. Point d’entrée des Bassins à Flot,les « 4 Caps » (Bonne Espérance, Horn, Comorin,Leeuwin) offrent, entre la rue Lucien Faure et le portde plaisance en cours de rénovation, des espacesde loisirs (grâce à un cinéma multiplexe de 13salles), des espaces de travail (avec la constructionde 13 900 mètres carrés de bureaux), des services(constitués de 9 570 mètres carrés de commerceset de 494 places de parking) et de l’hébergementhôtelier (un hôtel de 124 chambreset une résidence hôtelière à voca-tion sociale de 128 chambres). LeQuai des Caps a pour vocationd’offrir aux Bordelais de nouveauxhorizons de culture, de travail et dedétente, dans un lieu profondémentancré dans leur histoire et ce dans unenvironnement totalement trans-formé pour leur bien-être. �

Pitch Promotion14 rue Montesqieu - 33000 Bordeaux - Téléphone : 05 56 51 92 15 - Fax : 05 56 51 92 23 - http://www.groupepitchpromotion.fr/

63INGENIERIE URBAINE �

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Accompagner toutes les vies immobilières...telle est l'ambition du groupe Nexity

Premier acteur intégré de l'immobilier en France et fort de ses 7 000 collaborateurs,le groupe Nexity est leader sur les différents métiers de l'immobilier : promotion,services aux particuliers et aux entreprises, réseaux d'agences immobilières, gestiond'actifs, régénération urbaine....

Nexity Aquitaine33 rue Edmond Michelet

33000 Bordeaux� 05 56 33 45 00

Que vous soyez un particulier, une entreprise ou une collec-tivité, Nexity vous écoute et vous propose la plus largegamme de conseils et d'expertises, produits, services ousolutions, pour mieux prendre en compte vos besoins, etrépondre à toutes vos préoccupations.

Quelle que soit la problématique d'aménagement urbain, etgrâce à nos savoir-faire complémentaires, nous aidons lescollectivités locales à donner corps à leur vision de la villepour des territoires dans lesquels vivre signifie habiter, maisaussi grandir, travailler, circuler, échanger.

A l'échelle régionale, Nexity Immobilier Résidentiel Aqui-taine est un promoteur spécialisé dans la conception etla réalisation de projets immobiliers d'ensemble en habitatcollectif, intermédiaire et individuel sur la métropole Borde-laise et ses alentours.

Soucieux de proposer une offre de logements différente,innovante et connectée, majoritairement tournée vers lesfamilles, Nexity Aquitaine développe des opérations mixtes,adaptées à leur contexte et respectueuses de leur environ-nement.

Fort de cet engagement, nous sommes à même de réaliser :- Des logements en accession orientés à tous profils (Primo

et secondo accédants, investisseurs, familles, colocations)avec une solution d'autopartage au sein de nos résidences

- Des logements sociaux (en locatif social, accession sociale,foyer jeunes travailleurs, résidence hôtelière à vocationsociale)

- Des logements locatifs privés,- Des résidences services (résidences intergénérationnelles

créatrices de lien social, résidences étudiants, résidencesservices séniors, EHPAD, résidences de tourisme etd'affaires)

- Des espaces de co-working, des crèches privées, des com-merces et tout type d'activité en pied d'immeuble

Au-delà de ces réalisations, nous apportons une attentiontoute particulière aux espaces extérieurs publics et collectifs(parcs, squares, places, jardins communs...) avec le souci decréer des espaces urbains et paysagers durables de qualitécréateur de centralité afin de garantir une plus grandemixité fonctionnelle, tout en développant des modes degestion écologiques pour favoriser les circulations doucesen interface avec l'automobile.

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La rue Sainte-Catherine à Bordeaux est piétonne depuis longtemps.

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69INGENIERIE URBAINE �

INSCRIRE CHAQUE PROJETDANS SON QUARTIER

> JEAN-CHRISTOPHELAROSEPrésident du groupe Cardinal

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Séduit par le potentiel de Bordeaux Métropole, le groupe

Cardinal est actuellement impliqué dans plusieurs opérations immo-

bilières d'envergure situées dans le quartier de Brazza.

cteur majeur de la promotion immobilière àLyon, le groupe Cardinal a choisi BordeauxMétropole dans le cadre de sa stratégie

d’expansion. Quelles sont les raisons de cettedémarche ?L’activité du groupe Cardinal a effectivement dé-buté à Lyon, mais outre l’Ile-de-France, nous nousdéveloppons déjà depuis quelques années dans lesud-ouest, notamment à Bordeaux et Toulouse.Nous avons appris à connaître le territoire bordelaisavec la réalisation du Mama Shelter en 2013, aprèsavoir construit ceux de Lyon et Marseille.

Quelques temps plus tard, un de nos clients, pro-priétaire de la Clinique du Tondu, nous a sollicitéspour le projet de la future Clinique de Floirac, quisera livrée fin 2018 juste à côté de l’Arena de RudyRicciotti, architecte ami avec qui nous avons réaliséun superbe immeuble de bureaux à Lyon. Nousavons également racheté le site existant rue duTondu pour y développer du logement (accession,social et étudiant, géré par Cardinal Campus). Depuis les premières opérations bordelaises, noussommes sensibles au dynamisme de la directiongénérale de l’urbanisme de Bordeaux et à sa vo-lonté de développer des projets à grande poten-tialité. Le niveau d’écoute des élus y est en effetparticulièrement élevé.

Quels sont vos critères de choix pour développerune opération ?Le plaisir et la créativité. Nous choisissons des opéra-tions qui permettent d’introduire de nouveauxconcepts dans les villes. Nous dialoguons avec les éluspour co-concevoir des projets qui répondent au mieuxau besoin de la collectivité, et qui répondent sur-mesure à la problématique de l’occupant. Le groupeCardinal s’attache à porter une grande attention auxpreneurs ou exploitants de ses opérations, afin d’ins-crire chaque projet dans son quartier, dans la durée.

Le Groupe Cardinal est en train de réaliser 3 opé-rations dans le quartier de Brazza, à Bordeaux.Pouvez-vous nous les présenter ? À Brazza, sur le site de la Halle Soferti, nous allons réaliser un hôtel Mob, concept inventif et protéiforme de motel urbain, imaginé par CyrilAouizerate, avec qui nous avons déjà ouvert un pro-jet à Paris et un à Lyon. L’esplanade devant la Hallepermettra à Mob d’installer un marché bio, un cinéma en plein air, des jardins partagés… Un marché vintage intérieur et extérieur rejoindra aussile site. Et nous construisons également des loge-ments collectifs et des maisons individuelles avecplusieurs jeunes architectes, notamment des bordelais. Le site mêlera habitation, évènementiel,artisanat et culture, un espace inspirant ! �

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Groupe Cardinal42 Quai Rambaud 69286 LYON Cedex 02Tel : 04.72.07.62.63www.groupecardinal.com

À Bordeaux

la rue du Tondu.

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71INGENIERIE URBAINE �

CONCENTRER DES MOYENS IMPORTANTS POUR LES QUARTIERS LES PLUS FRAGILES

235 000 personnes habitent à Bordeaux qui se prépare à en

accueillir 30 000 de plus au cours des vingt prochaines années. Le déve-

loppement et la requalification des logements sont donc une question

centrale pour la ville.

300 logements construits pour 2 800démolisLe premier programme national pour la

rénovation urbaine (PNRU) a été institué par la loi du1er août 2003 pour la ville et la rénovation urbaine. Il apermis de concentrer des moyens importants pour lesquartiers les plus fragiles classés alors en zones ur-baines sensibles. L’effort portait sur les logements,équipements publics et aménagements urbains. Cepremier programme 2003-2015 concernait 490 quar-tiers en France pour un investissement de 12 milliardsd’euros. Sur la rive droite de Bordeaux, cette opéra-tion concernait les villes de Bassens, Lormont, Cenonet Floirac qui abritent 60 000 habitants, soit 10 % de lapopulation de la communauté urbaine de Bordeaux.Ce projet de rénovation urbaine, le plus importantmené en Aquitaine, a mobilisé 630 millions d'euros,dont un quart en provenance de l'État, via l’ANRU, unquart des collectivités locales et l’autre moitié desfonds européens et des bailleurs sociaux. Il a permisde lancer cinq opérations de renouvellement urbain,trois zones d'aménagement concerté, la constructionde 6 300 logements pour 2 800 démolis. Aujourd’hui,le renouvellement est achevé sur trois quartiers : LeBousquet à Bassens, Carriet à Lormont, 8 mai 1945 àCenon. Les deux autres, commencés plus tard, sonten voie d’achèvement : Libération à Floirac et Génicartà Lormont.

Sept quartiers inscrits au NPNRUFin 2014, le ministère de la Ville a publié une liste de 255 premiers quartiers qui bénéficieraient des 5 milliards d’euros mobilisés pour le nouveau programme national 2014-2024 pour la rénovation urbaine (NPNRU). 200 quartiers dits d’intérêt nationalet 55 quartiers d’intérêt régional ont été sélectionnéspar le ministère de la Ville. L’ANRU a accordé à l’Aqui-taine pour la rénovation urbaine une enveloppe de 27 millions d’euros. À cet égard, la région a fait lechoix de laisser à Bordeaux métropole, qui exerce

depuis le 1er janvier 2015 la compétence de Politiquede la ville (Loi MAPTAM), le soin d’établir la liste desquartiers métropolitains à inscrire sur la liste régionale.Ainsi, sept quartiers de la rive droite sont inscrits auNPNRU. Ainsi, au titre des quartiers d’intérêt national,les quatre quartiers concernés par l’opération urbainesont la Benauge et la cité Blanche à Bordeaux, Henri-Sellier et Léo-Lagrange à Cenon ainsi que la cité duMidi à Floirac. La rive droite abrite un site d’intérêt régional relevé comme prioritaire par l’ANRU. Il regroupe les quartiers Dravemont à Floirac, La Marègue,8 mai 1945 et Palmer à Cenon. Deux autres quartierssont concernés par des programmes de rénovation urbaine, ceux de l’Avenir à Bassens et de Carriet-intermédiaire à Lormont.

Enfin, la dernière phase pour la rénovation du centreancien de Bordeaux, un investissement de 95 millionsd’euros, est en voie de finalisation. Ce programme,l’un des plus importants inscrits au Programme national de requalification des quartiers anciens dé-gradés (PNRQAD), a débuté en 2009 et devrait êtreterminé courant 2018. Nommée « [RE]Centres», cetteopération a pour objectif de repeupler et redynamiserle cœur de ville, passerelle entre les quartiers historiques et le futur territoire Bordeaux-Euratlan-tique. �

6

� Un enjeu majeur est

d’assurer une égale qualité

de l’urbanisme et du loge-

ment sur tout le territoire

métropolitain.

(Source : www.anru.fr ; www.surlarivedroite.fr)

photo a me fournirmerci fotolia65177877

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omment se caractérise l’activité deBPD Marignan ?Promoteur immobilier depuis plus de

45 ans, BPD Marignan a pour cœur de métier laconstruction de logements pour 85 % de son acti-vité, les 15 % restants sont réalisés en tertiaire.Nous sommes présents à Paris et dans les onze plusgrandes métropoles françaises. En 2017, BPD Marignan a réservé 4 000 logements en Francedont 250 sur Bordeaux Métropole.

Notre engagement est d’adapter nos réalisationsaux besoins de nos clients en privilégiant la qualitéde vie. En premier lieu, tous nos programmes sontimplantés sur des sites bien desservis par les trans-ports, à proximité des commerces et au cœur desbassins d’emplois. En parallèle, nous mettons enavant des innovations en matière d’architecture,d’aménagement et d’usage sur des critère perti-nents propres chaque opération.

Par quels moyens faites-vous de vos projets desprogrammes spécifiques ?Notre objectif premier est de proposer à nos clientsune autre façon d’habiter en concevant des es-paces ayant vocation à fédérer nos résidents autourd’intérêts partagés. Je prends pour exemple l’opé-ration que nous avons livrée en décembre 2017 surCenon Pont Rouge où nous avons mis à dispositionune serre sur les toits afin de créer un lien de viecommun où les résidents se retrouveront en familleou avec des amis. L’idée est, pour chaque opéra-tion, de proposer des expériences à vivre avec desthématiques variées. Pour que cet objectif prennevie, nous finançons des associations durant 18 moisdont le rôle est de fédérer les résidents autour deces démarches et de les accompagner dans l’appropriation des installations.

La production de logements représente votrecœur de métier. Présentez-nous vos programmesen cours de commercialisation à Bordeaux.Voici quatre opérations immobilières différentesmais qui ont pour point commun d’être prochesdes commerces, des transports et du centre-ville,et dont la qualité patrimoniale est incontestable.

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L’INNOVATION AU SERVICE DE NOS CLIENTS

> MICHEL GAIDOTDirecteur de BPD Marignan

Grand Sud-Ouest

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Qualité de vie, qualité d’usage, chaque projet immobilier

que développe BPD Marignan fait l’objet d’une réflexion dont la fina-

lité est le bien-vivre… Sérénité patrimoniale pour les investisseurs et

vie agréable pour les résidents, qu’ils soient accédants à la propriété

ou locataires.

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�Bastide Niel – L’arbre à Serres.

Vibrato – Cenon Pont Rouge.

BPD Marignan a-t-il dans ses cartons d’autres projets innovants sur Bordeaux-Métropole ? Oui, effectivement, un projet qui prendra racines ausein de la future ZAC Bastide-Niel sur la rive droitede Bordeaux. Ce projet est le fruit du croisemententre objectifs de préservation du patrimoine et lo-giques urbaines et paysagère actuelles. En effet,nous développerons au cœur de notre programmerésidentiel et au travers d’une structure métallique,qui marque l’ancienne identité industrielle du site,une ferme urbaine verticale dotée d’un arbre àserres. Ce signal urbain, fort et magistral à la fois,fixera l’ambition métropolitaine en faveur de la cul-ture maraichère en ville. Mais nous nous réservonspour une présentation plus détaillée à l’occasion duMIPIM en mars 2018….

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• Cristal Chartrons à Bordeaux – 31 logementsrares, au cœur du quartier historique des Chartrons

Située dans le lieu emblématique du quartier desChartrons, cette résidence intimiste à l’architectured’exception propose 4 maisons de ville haut degamme et 27 appartements de standing du 2 au 4pièces en R+4 avec attique. L’ensemble conserve lavolumétrie existante du site, tout en se coiffant d’unecouronne cristalline qui vient sublimer la façade his-torique de pierres conservée.

• Imagin’ à Bruges – Une situation privilégiéeentre ville et nature

Situé en plein cœur du futur parc Ausone à seule-ment 5 kilomètres de Bordeaux centre, le projet, enco-promotion avec Fayat Immobilier, a été travailléau regard de cet environnement de nature immédiat.Les logements, du studio au 5 pièces et 4 maisonsd’architecte offrent des espaces de vie confortableset lumineux. L’ensemble des appartements sontdotés de niveau de prestations et de finitions haut degamme, personnalisables, permettant à chacun d’ex-primer ses goûts et préférences.

• Au Fil de l’Estey à La Teste-de-Buch – 27 apparte-ments idéalement situés sur le Bassin d’Arcachon

Cette résidence intimiste, composée de 27 appar-tements du 2 au 5 pièces, offre l’opportunité d’uncadre de vie unique sur le Bassin d’Arcachon.

De l'appartement à la villa-appartement, en passantpar la maison sur le toit, la résidence Au Fil de l’Esteypossède une offre variée de logements. Ses lignesépurées et ses façades aux tonalités minérales per-mettent de se projeter tout en sobriété et en élé-gance au sein de son environnement résidentiel.

• Birdie Lodge à Villenave d’Ornon – Une rési-dence en lisière du nouveau golf de Bordeaux-Métropole

Dans un écrin de verdure, en rive du nouveau golfde Bordeaux, Birdie Lodge propose des habitats privilégiés du 2 au 4 pièces bénéficiant de belles expositions et d’un accès direct pour un 18 trous. La résidence se situe à proximité immédiate de commerces et de toutes les commodités. �

L’INNOVATION AU SERVICE DE NOS CLIENTS

BPD Marignan 11, place Tourny33000 Bordeauxwww.bpd-marignan.com

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APPORTER DE NOUVELLES SOLUTIONS AUXPROBLÉMATIQUES DE LOGEMENT DES ACTIFS

> CHRISTOPHE DUPORTAL

Directeur territorial

sur l’Arc Atlantique, Perl

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A cause d’une pression démographique forte conjuguée

à une pénurie de biens immobiliers, il est devenu particulièrement

difficile de trouver un logement abordable sur la métropole borde-

laise. En mobilisant une épargne socialement responsable, Perl crée

une offre locative complémentaire accessible et favorise le maintien

des actifs et des familles sur le territoire.

ouvez-vous nous présenter Perl enquelques mots ?Pour apporter des nouvelles solutions

aux problématiques de logement des actifs, là où la demande en logements est supérieure à l’offre,comme c’est le cas sur la métropole bordelaise,Perl a créé il y a 18 ans, un nouveau modèle immo-bilier, fondé sur l’Usufruit locatif social (ULS).

Comment cela fonctionne-t-il ?L’ULS repose sur une séparation temporaire de lapropriété et de l’usage d’un bien immobilier.Concrètement, un épargnant achète la nue-pro-priété d’un bien à un prix inférieur au prix du mar-ché de 30 à 40 %. Parallèlement, ce bien est confiéà un bailleur social, pour une durée de 15 à 20 ans,pour y loger des actifs et familles sous conditionsde ressources. Le bailleur est ainsi en mesure deproposer, dans les zones tendues, des logementsde qualité, sans mobiliser ses fonds propres etgrâce à l’apport d’une épargne privée socialementresponsable. La commune elle, dispose d’un outilcomplémentaire de production de logementsabordables, qui ne nécessite pas de subvention publique.

Quel est le bilan de votre activité ? Depuis 2000, Perl a contribué à loger à loyer abor-dable plus de 7 500 actifs et familles. L’année 2017aura été une fois encore très dynamique, avec plusde 1 000 logements produits en ULS, dont plus de200 sur la métropole bordelaise.

Quels sont les principaux programmes réalisés par Perl sur le territoire de l’agglomération de Bordeaux ?Nous avons par exemple réalisé Nouveau Monde,un ensemble immobilier situé dans le nouveauquartier de Bordeaux-Euratlantique. Ce projet permettra à 175 étudiants d’être logés à loyer abor-dable dès fin 2018. Autre exemple, nous avons livréVillapollonia, une résidence d’une conception

novatrice située au cœur des Bassins à Flot. Ellepropose des logements modulables, en duplex. Un deux pièces peut aisément être transformé entrois pièces, et cela sans grands travaux. Quand la famille s’agrandit, cela permet d’avoir une piècesupplémentaire de 12 m².

Comment analysez-vous,dans ce cadre, les atoutsde Perl pour répondre auxenjeux locaux ?Notre position de leadertient, avant tout, à un ancrage local important,avec nos bureaux situés enrégions. Elle s’est égale-ment confortée grâce àune relation forte avec nos partenaires et clients locaux, avec qui nous dé-veloppons des solutionssur mesure.

En fait, l’intervention dePerl permet de répondreavec précision aux problématiques de chaque territoire : produire des logements sociaux supplé-mentaires, recréer une offre locative intermédiaire,conserver des locataires des immeubles existantsvendus en bloc ou maintenir les actifs dans lesvilles.

Quels sont vos projets ?Face à la pression foncière qui constitue une caused’éloignement ou d’asphyxie financière pour lesjeunes ménages aux revenus modestes, nous exa-minons l’opportunité de développer de nouvellessolutions. Aujourd’hui, avec les acteurs locaux, nous songeons à étendre le démembrement sur les résidences pour étudiants, pour favoriser l’accession sociale à la propriété ou pour transfor-mer des bureaux en logements. �

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Agence Aquitaine Sud-Ouest5, rue Lafayette33000 Bordeaux

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des Bassins à Flot :

30 familles sont logées

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Le futur pont Simone-Veil.

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Grands équipements

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UNE GRANDE SALLE DE SPECTACLE LE LONG DU FLEUVE :

BORDEAUX MÉTROPOLE ARENA

Inaugurée le 24 janvier, Bordeaux Métropole Arena accueillera

certains soirs plus de 11 000 personnes. Son installation dans la ZAC de

Floirac devrait contribuer à accélérer le renouveau des territoires de la rive

droite.

maginez un galet blanc de trente mè-tres de haut déposé au bord de laGaronne, entouré d’une vaste espla-

nade de verdure, et vous aurez une petite idée duspectacle qu’est à elle seule la Bordeaux MétropoleArena. Située à Floirac, sur la rive droite, elle pourraaccueillir plus de 11 000 personnes.

Jusqu’à présent, Bordeaux ne disposait d’aucunéquipement comparable. Et cela faisait près dequinze ans que courait l’idée de doter l’aggloméra-tion d’une salle qui permettrait de pallier ce manque.

Un équipement culturel pour tous les publicsLe projet finalement retenu a été celui du groupe-ment formé par Lagardère Live Entertainment,Bouygues Bâtiment Centre-Sud-Ouest et l’archi-tecte Rudy Riccioti, auquel a été accordé un contratde concession d’une durée de vingt ans. L’investis-sement de Bordeaux Métropole, pour ce projet,s’élèvera à 77 millions d’euros.

Deux des meilleurs acousticiens de France, dont lePessacais Christian Malcurt, ont travaillé à laconception de la structure. La modularité de la salle,qui était un des éléments importants du cahier descharges, permettra de passer facilement de 2 500 à11 300 places grâce à un système de rideaux sur railsoffrant la possibilité de cloisonner les gradins. Ellepermettra également de modifier les volumes defaçon à pouvoir y organiser aussi bien des concerts,des spectacles que des événements sportifs. Uneconfiguration à 360° a d’ailleurs été prévue pour accueillir l’ensemble des sports indoor.

Dans le hall et les coursives, sept bars et une bras-serie ouverte en dehors des horaires de spectaclesseront mis à la disposition du public. Plusieurs accèsà la salle sont prévus afin de répartir au mieux lesspectateurs et éviter les risques d’encombrement.

Ce sont environ cent spectacles qui se tiendrontchaque année à l’Arena. Avec une programmationdes plus éclectiques : Depeche Mode, Charles Aznavour, Michel Sardou… Il y en aura pour tousles goûts et tous les publics.

Quatre lignes de bus permettront d’accéder àl’Arena. À cette offre de transports publics s’ajou-tera une navette qui partira les soirs de concert

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de la porte de Bourgogne. Le site a égalementété aménagé pour accueillir les vélos, les taxis, etceux qui souhaitent se rendre à la salle au moyende leur véhicule personnel auront la possibilité dese garer dans le parking de mille places prévu àcet effet.

D’importantes retombées pour la rive droiteLe choix de la rive droite et de la ZAC de Floiracpour accueillir ce projet ne doit rien au hasard.Longtemps délaissée, la rive droite connaît depuisquelques années un regain d’attention grâce à lavolonté, partagée au plus haut niveau, de rééqui-librer la métropole et que son développement pro-fite aux deux rives. Comme l’explique MichelDuchene, Vice-président de Bordeaux Métropole,chargé des grands projets urbains, l’objectif est« de construire le Bordeaux du XXIe siècle, avec sur

une rive Belcier réhabilité et sur l’autre Floirac repensé ».

La ZAC compte actuellement de nombreusesfriches urbaines et un habitat très mélangé et sou-vent dégradé. L’Arena inaugurée, ses abords serontintégralement rénovés et de nouveaux bâtimentsd’habitation, de commerces et de bureaux,construits aux alentours.

À terme, l’Arena pourrait bien devenir le centre de gravité d’un nouveau quartier appelé à se trans-former. Dès 2020, le futur pont Simone-Veil, quifranchira la Garonne entre Bègles et Floirac, permettra un accès direct à la salle. Cette configu-ration nouvelle devrait contribuer à valoriser Floirac, actuellement l’une des villes les moinschères de la première couronne. �

UNE GRANDE SALLE DE SPECTACLE LE LONG DU FLEUVE :

BORDEAUX MÉTROPOLE ARENA

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�Bordeaux Métropole Arena.

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RELIER LES DEUX RIVES : LE PONT SIMONE-VEIL

Longtemps attendu, un sixième pont, le pont Simone-Veil,

permettra en 2020 de relier les deux rives de la Garonne. Point de jonction

entre Bordeaux Métropole Arena et le quartier de Bordeaux Euratlantique,

il jouera un rôle stratégique dans le développement futur de Bordeaux

Métropole.

e 12 décembre 2017, lors de la posede la première pierre, Jean-JacquesPuyobrau, maire de Floirac, souli-

gnait : « Il est des premières pierres qui pèsent plusque d’autres. Celle d’aujourd’hui accuse le poidsdes ans». Une manière de rappeler ironiquementqu’il avait fallu attendre longtemps pour que ceprojet de nouveau pont – le sixième – puisse enfinvoir le jour.

L’aboutissement d’une longue démarcheC’est en effet en 1996, à une époque où BordeauxMétropole s’appelait encore la CUB, qu’a été

esquissé pour la première fois le projet d’un ou-vrage permettant le franchissement du fleuve entreBègles et Floirac.

Bien des scénarios ont été imaginés : pont, passerelle, tunnel, navette fluviale et même télé-phérique ! C’est finalement la solution du pont quia été retenue.

Un pont qui, prolongeant une longue traditiondans l’histoire des ponts bordelais, aurait pu porter le nom du boulevard dont il aurait été l’extension.

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C’est donc Jean-Jacques Bosc, riche négociantbordelais avant de devenir député de la Girondeen 1829, qui a durant plusieurs années été associéà ce projet.

Jusqu’à ce que soit proposé le nom de Simone Veil,qui a finalement été retenu. L’ouvrage, dessiné parl’architecte néerlandais Rem Koolhaas (agenceOMA), à qui l’on doit notamment le Parc des expositions de Toulouse, mesurera 550 mètres delong et 44 mètres de large. Il accueillera deux voiesdédiées à un transport en commun en site propre(une par sens de circulation), quatre pour les voitures et une piste cyclable.

On a beaucoup insisté sur le caractère épuré del’ouvrage, mettant en évidence une structure d’uneélémentaire simplicité. Plus que ses formes, ce quiretient l’attention est la place laissée aux espacespublics, avec en particulier une esplanade où pourront être organisées toutes sortes de manifes-tations.

Festival de musique, compétitions sportives, marché, cinéma en plein air… Des projets variéssont évoqués à propos de ce lieu présenté pas seulement comme un espace de franchisse-ment, où l’on ne fait que passer, mais comme unauthentique lieu de vie.

Un projet stratégiqueRive gauche, les travaux vont dans un premiertemps consister à bâtir les accès au futur pont autour du rond-point du boulevard Jean-JacquesBosc. Les quais seront aussi réaménagés de façonà y insérer un espace réservé aux piétons sur la voiela plus proche du fleuve.

La rocade sera pour cela légèrement déplacée.Rive droite, les travaux sont plus avancés puisqu’ilsont débuté au mois de mars 2017. Des travaux deconsolidation des sols ont notamment été menésafin de leur permettre de supporter le poids del’ouvrage.

Ce projet d’envergure, dont le montant global estestimé à 146 millions d’euros, est aussi très straté-gique car il reliera, rive droite, la future BordeauxMétropole Arena, et rive gauche, le vaste chantierde Bordeaux Euratlantique. Ce sera donc le point de jonction de deux quartiers appelés à jouer unrôle-clé au cours des prochaines années dans le développement de l’agglomération.

On attend également de l’ouvrage qu’il contribue àdénouer les problèmes de circulation, alors que lepont de pierre est fermé aux voitures depuis l’été.Ce sont donc bien des défis que devra relever cenouveau pont lorsqu’il sera mis en service en 2020. �

�Le futur pont Jean-Jacques Bosc portera le nom de Simone-Veil.

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UN HAUT LIEU DU TOURISME D’AFFAIRES : LE PARC DES EXPOSITIONS

Actuellement en travaux, le Parc des expositions, une fois

rénové, devra servir une ambition : faire de Bordeaux l’une des villes qui

comptent en France sur le marché du tourisme d’affaires.

ille préférée des cadres parisiens »,« Ville où il fait bon travailler », « Villeoù investir »… Bordeaux, qui depuis

quelques années a le vent en poupe, pourrait bienajouter une nouvelle médaille à ce palmarès en tantque destination privilégiée pour le tourisme d’affaires.

Une structure déjà reconnue

Pour Éric Dulong, président de Congrès et exposi-tions de Bordeaux, cela ne fait aucun doute : « Au-jourd’hui, toutes les planètes sont alignées pour queBordeaux entre dans le top 3 des villes d’accueild’événements professionnels ».

La Sas qui assure la gestion opérationnelle du Parcdes expositions et exploite parallèlement le Palaisdes congrès de Bordeaux, le Hangar 14 et le centrede congrès Cité mondiale, entend bien jouer unrôle de premier plan dans l’essor de cette activitédont les retombées économiques sont estimées à150 millions d’euros par an pour la seule agglomé-ration bordelaise.

Elle pourra, pour y parvenir, s’appuyer sur les capacités de son principal site d’accueil, le Parc desexpositions de Bordeaux, qui avec une superficiede 130 hectares, est aussi le deuxième plus impor-tant de France, hors Paris.

Celui-ci fait actuellement l’objet d’un importantprogramme de rénovation financé par la ville deBordeaux, Bordeaux Métropole, la région NouvelleAquitaine et la Sbepec (Société bordelaise deséquipements publics d’exposition et de congrès).L’objectif affiché de cette rénovation est de doterBordeaux d’un équipement lui permettant de riva-liser avec ses principales concurrentes que sontLyon, Montpellier et Nice.

Deux chantiers devront être menés. Le premier, etle plus attendu, concerne la construction d’un nouveau hall en remplacement du hall 2. Parallèle-ment, d’importants travaux seront engagés pour larénovation du hall 1.

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Des capacités d’accueil renforcéesLe hall 2 a été conçu par un tandem qui réunit deuxpoids lourds de l’architecture bordelaise : lesagences Arsène-Henry & Triaud et Brochet, Lajus,Pueyo (BLP). Les deux équipes ont imaginé un bâtiment de forme carrée, en faisant le pari de sonintégration dans le paysage du Parc des exposi-tions. Il prendra place dans la continuité du hall 1 eten prolongera la hauteur. Sa façade sera largementouverte et formera ce qui manque actuellement :une véritable porte d’entrée. Le hall s’intégreraégalement dans le quartier, avec un parvis plantéde pins et une ligne générale qui n’est pas sansrappeler les formes du nouveau stade voisin.

La salle principale du hall 2 s’étendra sur 8 000 mètres carrés et ne comportera aucun poteau. Ellesera modulable, de façon à pouvoir accueillir, selonles événements, de 1 500 à 6 000 personnes. Grâceà ces capacités d’accueil renforcées, le Parc des expositions disposera d’un sérieux atout pour lesévénements mobilisant des effectifs importants.

Le montant global des travaux est estimé à 72,5 millions d’euros. Ceux-ci devront s’achever fin2018, de façon à ce que le Parc des expositionspuisse accueillir dans les meilleures conditionsl’événement phare du premier semestre 2019 : leSalon Vinexpo. �

UN HAUT LIEU DU TOURISME D’AFFAIRES : LE PARC DES EXPOSITIONS

Parc des expositions.

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UNE ENCEINTE POUR LE SPORT DE HAUT NIVEAU : LE STADE MATMUT ATLANTIQUE

Initialement conçu pour accueillir des matchs de l’Euro 2016, le

Stade Matmut Atlantique a également permis à des manifestations de

grande ampleur d’y trouver une enceinte qui jusqu’à présent faisait défaut.

Avec ce nouveau stade, Bordeaux Métropole dispose désormais d’un

équipement à la hauteur de ses ambitions.

e stade Chaban-Delmas, construit en1938, répondait mal aux exigences

des compétitions internationales de football.Considérant que le sport de haut niveau, par les va-leurs qu’il véhicule, pouvait contribuer à la valorisa-tion de son image et à sa notoriété sur la scèneinternationale, la ville de Bordeaux a saisi l’oppor-tunité de l’Euro 2016 pour se doter d’un équipe-ment de pointe.

De nombreux partenairesUn partenariat public privé (PPP) d’une durée detrente ans a été signé en octobre 2011 avec la

société Stade Bordeaux Atlantique (SBA), pour laconception, le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance d’un grand stade àmême d’accueillir, outre des compétitions sportives, des événements musicaux, culturels oudes séminaires d’entreprises.

Montant global de l’opération : 184 millions d’eurosrépartis entre l’État, la ville de Bordeaux, BordeauxMétropole, le conseil régional, M6 et les Girondinsde Bordeaux. Conformément à la réglementationdes PPP, l’équipement sera transféré en pleine pro-priété à la ville de Bordeaux à l’issue du contrat.

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Parallèlement, SBA a signé en septembre 2015 uncontrat de « naming » (parrainage) avec le groupeMatmut pour une durée de dix ans. En vertu de cecontrat, et moyennant une redevance financière quia permis de réduire de plusieurs millions d’euros lemontant global du projet, le nouveau stade a pris lenom de Matmut Atlantique.

Un projet qui a trouvé ses publicsLa conception du projet a été confiée à l’agence internationale d’architecture Herzog & de Meuron, déjà à l’origine de nombreux projetsd’envergure, parmi lesquels l’Allianz Arena deMunich et le Stade national de Pékin, qui a accueilli les Jeux olympiques de 2008. Quant autraitement paysager, on le doit à Michel DesvignePaysagiste.

Puisant son inspiration dans la forêt des Landestoute proche, ce qui frappe dans ce projet est lasuccession de colonnes qui l’entourent, formantcomme une forêt dont la canopée serait la toiture.

Cette forêt de métal blanc s’intègre parfaite-ment dans le paysage, créant une impressionde continuité entre le parvis planté d’arbres etl’édifice.

La toiture, inclinée de 7 degrés, protège les specta-teurs des intempéries tout en laissant passer la lumière du soleil. Dotée de panneaux acoustiques,elle se distingue par ses excellentes qualités sonores. On notera également sa forme homo-gène, conçue pour éviter que l’attention des spectateurs ne soit distraite et pour concentrer lesregards vers le terrain.

Avec ses 43 000 places, le stade offre aux joueurset aux spectateurs un cadre exceptionnel pour lesport de haut niveau. De quoi combler les amateursde football.

Outre les rencontres du club résident, les Girondinsde Bordeaux, l’enceinte, depuis l’Euro 2016, accueille régulièrement des rencontres interna-tionales. Le stade fait également la part belle aurugby en ouvrant ses portes aux rencontres de Top14 et aux phases finales de Pro D2.

Et grâce à la magie des combinaisons que permetsa modularité, le stade, régulièrement, se méta-morphose en arène pour les concerts des plusgrands groupes de rock, qui y trouvent une scène àla mesure de leur audience. Après bientôt trois ansd’existence, le stade Matmut Atlantique a bel etbien trouvé son, ou plutôt ses publics. �

�Le Stade Matmut

Atlantique.

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La Cité du Vin.

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uand et comment est née La Cité du Vin ?Le projet est né il y a maintenant

une dizaine d’années, quand Alain Juppé, alorscandidat aux élections municipales, a inscrit à sonprogramme la création d’un établissement cultureldédié au vin. L’idée n’était pas tout à fait neuve. Elle avait même un temps été portée par une association qui souhaitait rénover un chai sur lequai des Chartrons pour un projet qui aurait eu unevocation semblable. Mais la rénovation de Bordeaux n’avait pas encore eu lieu et les conditions n’étaient sans doute pas réunies pourqu’une telle initiative puisse voir le jour. C’est doncseulement en 2008, grâce à une volonté politiqueet à l’implication d’une personnalité du monde duvin, Sylvie Cazes, que La Cité du Vin est devenuel’un des projets phares de la ville.

Y a-t-il en France des équivalents à La Cité du Vin,ou des modèles qui ont pu servir de référence aumoment de sa conception ?Les travaux que nous avons menés peu après mon arrivée en 2009 nous ont vite convaincus qu’il n’existait en France aucun établissement comparable à celui que nous souhaitions pour Bordeaux.

Nos modèles, nous les avons trouvés principale-ment à l’étranger, au travers d’institutions comme laGuiness Storehouse à Dublin, le Musée HeineckenExperience à Amsterdam, ou encore le Musée del’automobile et le Musée du cinéma, tous les deuxà Turin.

Ce que ces institutions ont de commun, c’est unemanière d’aborder des thématiques emblématiquesdu territoire dans lequel elles s’inscrivent. Même si

ces thématiques disent quelque chose de ceterritoire, elles sont toujours envisagées dansle cadre d’un ensemble plus vaste. On ne parlepas à Turin que de l’automobile italienne ouque du cinéma italien. Ces sujets sont abordésdans un esprit d’ouverture. C’est la même approche que nous avons souhaité privilégierà La Cité du Vin, en évitant d’en faire une enceinte exclusivement dédiée aux grandscrus bordelais, mais au contraire un espace dedécouverte et de connaissance ayant pour vocation d’aborder le vin comme fait de civilisation.

La Cité du Vin est située dans un des nouveaux quartiers de Bordeaux, le quartierdes Bassins à flot. En quoi est-ce une forceselon vous ?Quand le projet a débuté, la rénovation desBassins à flot avait tout juste commencé etl’on imaginait difficilement qu’un établisse-ment culturel puisse y trouver sa place.

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Depuis sa création en 2016, La Cité du Vin symbolise

l’ancrage viticole de Bordeaux et son renouveau.�

LA CITÉ DU VIN, SYMBOLE DU RENOUVEAU URBAIN

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Philippe Massol Diplômé de l’ESC Poitiers,

Philippe Massol a débuté sacarrière au Futuroscope, où

il a occupé le poste de directeur marketing. Il crée

par la suite un cabinet d’ingénierie conjuguant

loisirs, tourisme et culture,avant de faire en 2008 la

rencontre de Sylvie Cazes,qui lui ouvre les portes de cequi deviendra La Cité du Vin.

> PHILIPPE MASSOLDirecteur général de

La Cité du Vin de Bordeaux

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Le quartier avait mauvaise réputation. La présence d’écluses, la Garonne, le portautonome, faisaient de plus peser descontraintes énormes en termes d’aména-gement. Pendant un an j'ai envisagé unautre emplacement, avant de me rangerà l’avis de tous ceux, autour de moi, quipensaient que La Cité du Vin n’avait passa place ailleurs qu’aux Bassins à flot.

Avec le recul, c’était un très bon choix. La Cité du Vin occupe désormais une place centrale dansle quartier et a d’ailleurs initié un mouvement,puisque d’autres projets semblables sont program-més : le Musée de la mer et de la marine, qui doit prochainement être inauguré, mais aussi laBase sous-marine, qui lorsqu’elle re-rouvrira sesportes, abritera un nouvel espace d’exposition permanent.

Le quartier des Bassins à flot offrira une réellemixité d’usages, avec à la fois des entreprises, descommerces, des services, une offre d’hôtellerie etde restauration, des immeubles d’habitation, desactivités de plaisance, et trois établissements culturels qui imprimeront leur marque au quartier.

Il est extrêmement bien situé par rapport à la ro-cade, la proximité du pont Chaban-Delmas offreune ouverture sur la rive droite et l’Entre-deux-Mers, et la situation géographique de l’établisse-ment, dans l’alignement des quais rénovés, permetde s’y rendre facilement à pied, à vélo, en tramwayou en voiture. La présence d’un ponton ouvre éga-lement de belles perspectives au transport fluvial,qui s’est beaucoup développé ces dernières années au travers du tourisme de croisière. Un opérateur bordelais, Bordeaux River Cruise, a d’ailleurs su saisir cette opportunité en développantdepuis deux ans au départ de La Cité du Vin descircuits de dégustation et de découverte du fleuvequi connaissent un grand succès.

Peut-on imaginer que La Cité du Vin devienne lepoint de départ d’une route des vins qui desservi-rait les châteaux et permettrait aux visiteurs deprolonger leur séjour dans les propriétés viticoles?L’idée a suscité beaucoup d’attentes... Pour unnombre important de visiteurs, La Cité du Vin estun point d’arrivée. Nous avons constaté en 2017

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que dans 20 % des cas, les visiteurs s’y étaient rendus pour cela, cette visite avait motivé leurvoyage.

Par ses formes, le bâtiment rompt délibérémentavec le classicisme de l’architecture bordelaise.Pouvez-nous en dire un mot ?Nous voulions un bâtiment qui par son architecturese démarque suffisamment pour devenir demain undes symboles identitaires de Bordeaux. Une sorted’emblème de la ville rénovée. D’où ce choix des’inscrire en rupture avec le décor des quais par desformes volontairement audacieuses. Les teintes dorées en revanche rappellent les reflets de la Garonne et tendent à atténuer cet effet. Nousavons également été extrêmement attentifs à ceque le lieu se distingue par une scénographie volontairement spectaculaire, très immersive.

Comment La Cité du Vin a-t-elle été financée, etquel est aujourd’hui son modèle économique ?Nos partenaires publics, au premier rang desquelsla Mairie de Bordeaux, propriétaire de La Cité duVin, ont joué un rôle décisif dans l’investissementinitial, de 81 millions d’euros. Mais cette contribu-tion, aussi importante soit-elle, aurait été insuffi-sante sans des fonds privés. Le mécénat, outre laconstruction, a permis de financer la Fondation quiexploite La Cité du Vin, jusqu’à ce que les recettes,nous permettent de dégager des ressources propres. Le mécénat représente toujours 10 % denos ressources, les 90 % restant étant générés par la billetterie, notre boutique, les loyers que nous versent les restaurateurs, sans oublier l’auditorium,les salons et les quelques salles que nous privati-sons pour les séminaires d’entreprise. Le tourismed’affaires, qui a attiré près de 30 000 personnes l’anpassé, représente 10 % de nos recettes : autant quele mécénat. Ce sera cette année encore un desaxes forts de notre développement. �

LA CITÉ DU VIN, SYMBOLE DU RENOUVEAU URBAIN

LA CITÉ DU VIN, SYMBOLE DU RENOUVEAU URBAIN

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Le jardin botanique de Bastide.Le jardin botanique de Bastide.

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UN DÉFI TECHNOLOGIQUE : LE PONT JACQUES-CHABAN-DELMAS

Inauguré en mars 2016, ce pont, le cinquième de l’histoire de

Bordeaux, est un pont levant conçu en vue de deux objectifs : faciliter la

navigation fluviale pour les paquebots et les voiliers venus du fond de

l’estuaire, tout en contribuant à fluidifier la circulation automobile entre les

deux rives de la Garonne.

aptisé Jacques-Chaban-Delmas, enhommage à l’ancien maire, c’est ledernier né à Bordeaux. Bordeaux en

comptait déjà plusieurs. Mais à l’exception du pontde pierre et du pont Saint-Jean, ils avaient tous davantage été conçus pour contourner Bordeauxque pour relier les deux rives.

L’intention affichée par la ville fut donc en premierlieu de faire disparaître les difficultés de liaisonentre la rive gauche et la rive droite, ou du moins deles réduire de façon significative.

Une mécanique de haute précisionC’est à un groupement d’entreprises deconstruction (GTM, Vinci), d’ingénierie (Egis JMI,Michel Viriogeux) et d’architectes (Charles & Thomas Lavigne), qu’ont été confiées la concep-tion et la réalisation de l’ouvrage, pour un montant global de 160 millions d’euros auquelont contribué la CUB, l’État, la ville de Bordeaux,le conseil départemental de la Gironde et leconseil régional d’Aquitaine. Inauguré en mars2013, l’ouvrage ne passe pas inaperçu sur lesquais de Bordeaux.

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Il y a tout d’abord ces dimensions imposantes, quiont fait craindre un temps à certains que le projetait été conçu trop grand.

Il est vrai qu’avec ses 425 mètres de long, ses 43 mètres de largeur et ses quatre pylônes enbéton qui culminent à 77 mètres au-dessus de laGaronne, le « pont Chaban », comme l’appellentles Bordelais, impressionne.

Mais ce n’est pas tant sa taille qui fait l’originalitéde l’ouvrage, que son système de levage, destiné à laisser passer les voiliers et les paquebots en provenance de l’estuaire de la Gironde.

En douze minutes, grâce à un système d’ascenseurreposant sur des poulies de 4 mètres de diamètre,les 2 500 tonnes de la travée sont propulsées à 47 mètres au-dessus du pont.

Les concepteurs de ce système remarqué se sontvu remettre en 2014 le prestigieux prix « Outstan-ding projects », qui récompense chaque année lesprojets d’ingénierie remarquables.

Une circulation plus fluide entre les deux rivesDepuis sa mise en service, une quarantaine de navires passent chaque année sous le nouveau

pont. Et à chaque fois, on assiste au même rituel,orchestré au millimètre près depuis une tour decontrôle située sur la rive droite du fleuve.

Pendant ce temps, des opérateurs équipés d’ordinateurs s’affairent depuis les pylônes, tandisque d’autres sont sur le tablier pour prévenir toutincident dans le déroulement des opérations.

Chaque détail compte pour ce type de manœuvre.La vitesse de levage et le régime des moteurs sontadaptés en fonction de la vitesse du vent.

Pour des raisons de sécurité, le pont est levé trenteminutes avant le passage du bateau. Ce qui se tra-duit par une fermeture des accès pendant deuxheures et demie.

Une application a d’ailleurs été développée pourpermettre aux habitants d’être informés via leurSmartphone des jours et horaires de fermeture.Car ils sont nombreux à emprunter ce nouveaupont.

Ce sont environ 25 000 véhicules qui le traversentchaque jour, désengorgeant ainsi au moins en par-tie le pont d’Aquitaine, souvent saturé aux heuresde pointe. �

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LE MUSÉE DE LA MER ET DE LA MARINE

Issu de l’initiative privée de l’entrepreneur Norbert

Fradin, le Musée de la Mer et de la Marine de Bordeaux ouvrira ses

portes en juin 2018 sur les Bassins à flot, ancien port du XIXe siècle.

Sur trois étages d’exposition, il présentera à la fois l’histoire univer-

selle de la navigation et les principales découvertes actuelles de

l’océanographie et de la nouvelle conquête scientifique des mers.

vec la création du Musée de la Mer etde la Marine, Bordeaux verra s’élever

sa nouvelle figure de proue en juin 2018 au quartierdes Bassins à Flot.

Conçu et porté par l’entrepreneur aquitain NorbertFradin, la naissance de ce musée s’inscrit d’aborddans une création architecturale ambitieuse et spécifiquement dédiée. Dessiné par l’architecteOlivier Brochet, connu pour ses interventions surles musées (Musée de l’Homme à Paris, Musée del’Orangerie, Musée Fabre à Montpellier …), le bâtiment se déploie sur une surface d’ensemble de

13 000 m2, dont 6 000 m2 sont entièrement consa-crés aux espaces d’exposition répartis sur troisétages. Par sa puissance monumentale et la forcesymbolique des lignes qui l’animent, cet édifice sepose comme la première œuvre d’art du Musée dela Mer et de la Marine.

L’exposition permanente permettra au visiteur des’embarquer dans la grande épopée universelle dela navigation, au sein de laquelle un éclairage particulier mettra en lumière l’histoire propre de Bordeaux. Dans un parcours de sens et deconnaissance, mais aussi un parcours d’émotion,

le visiteur parcourra les grandes décou-vertes de la Renaissance en compagniedes noms immortels de Christophe Colomb, Fernand de Magellan, JacquesCartier ; il suivra le développement de lapremière mondialisation aux XVIIe etXVIIIe siècles à travers les grandes rivali-tés des puissances maritimes, ainsi quel’histoire épique de la découverte despôles au début du XXe siècle.

Il sera projeté dans l’embrasement desgrandes batailles navales qui ont marquénotre histoire universelle, dans le mondeétrange et flamboyant des pirates et descorsaires, puis sur les routes mythiquesde la soie, des épices et de l’or.

Cette histoire de la marine le conduiraensuite à une exploration de la mercomme le continent naturel le plus important de la planète, en lui faisant découvrir ses beautés secrètes et ses fascinantes profondeurs, mais aussi en leplongeant au cœur des enjeux scienti-fiques, culturels et civilisationnels qui pèsent sur la mer pour le futur de

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�Perspective du Musée de la Mer et de la Marine de Bordeaux.

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LE MUSÉE DE LA MER ET DE LA MARINE

l’humanité. Durant des siècles, la mer fut pour leshommes cet élément mystérieux, inquiétant et hos-tile, qu’il fallait dompter et apprivoiser. Aujourd’hui,ce rapport de l’humanité à la mer s’est entièrementinversé : elle est devenue une alliée qu’il faut préserver et protéger car elle contient dans ses profondeurs encore inexplorées une grande partde notre avenir commun.

Le Musée de la Mer et de la Marine permettra auxvisiteurs de se mettre en communication avec leschercheurs des expéditions scientifiques conduitesà l’autre bout du monde, ou encore de vivre les explorations en eaux profondes à la rencontre del’univers féérique des animaux luminescents.

À côté de l’exposition permanente, des espacessont destinés à recevoir une programmation tem-poraire et évènementielle qui doit faire du Muséede la Mer et de la Marine une authentique caissede résonance de l’actualité de la mer, ainsi qu’uncarrefour des initiatives et des aventures qu’ellesuscite dans le monde d’aujourd’hui.

L’auditorium de 350 places, équipé des dernièrestechniques en matière d’image et de son, sera leréceptacle d’événements d’envergure, réunissantles professionnels les plus divers du monde de lamer, du chercheur en laboratoire au réalisateur defilm documentaire, en passant par les grands explorateurs des Temps modernes.

Aux côtés de cette salle de congrès, un espace de500 m2 accueillera d’importantes expositions temporaires, en collaboration avec de grandes institutions culturelles françaises et internationales.

L’inauguration du Musée de la Mer et de la Marine,programmée le 15 juin 2018, se réalisera notam-ment par la présentation unique de 41 chefs d’œuvre de Claude Monet.

Cette exposition, mise en œuvre avec le MuséeMarmottan Monet de Paris, et qui se prolongerajusqu’à la fin du mois d’août 2018, manifestera pleinement l’une des grandes vocations du Muséede la Mer et de la Marine : être le musée où l’artprend la mer. �

Norbert Fradin.

�Le Voilier de Claude Monet.

Effet du soir, 1885, Musée Marmottan Monet, Paris

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Redman Atlantique13, avenue de Pythagore

BP 5001733702 Mérignac Cedex

Tél. : + 33 (0)5 56 98 92 25www.redman.fr

REDMAN : NOUS DÉVELOPPONSDES TERRITOIRES INNOVANTS

> HERVÉ LE NAOURDirecteur Général Associé

de Redman Atlantique

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Ce qui caractérise Redman, c’est son état d’esprit et son approche

méthodologique des projets. La spécificité de sa démarche est de gérer

le volet immobilier en appréhendant le projet dans son ensemble lui

permettant d’envisager toutes les catégories d’opérations, notamment

les plus complexes. Sa sélection porte alors sur l’analyse du potentiel

de création de valeur appelé « l’asset development ». D’un point de

vue pratique, Redman sait alors mobiliser l’ensemble des moyens qui

permettront au projet de se concrétiser dans un budget et un délai

fixés tout en sécurisant le risque.

uel est le modèle économique deRedman ?Nous n’avons pas de modèle écono-

mique prédéterminé que nous appliquerions demanière systématique mais nous intervenons àpartir de modèles économiques spécifiques, adaptésau besoin de chacun de nos projets. Nous interve-nons ainsi aussi bien au travers de contrats deprestations de services que sur des montages com-plexes et, sur certains territoires, nous sommes desacteurs économiques à part entière en allantjusqu’à exploiter le sous-jacent immobilier quenous avons développé comme c’est le cas dans nosprojets hôteliers à Bordeaux.

L’implication de nos équipes est un autre élémentqui nous caractérise. De façon assez naturelle, et c’est pourquoi nous parlons d’état d’esprit Redman, nous sommes attirés par des projets in-novants et qui nous passionnent. Ce paramètredans le choix des projets est déterminant car il permet aux femmes et aux hommes de se dépasser et de décupler d’énergie.

Comment se traduit-il concrètement sur vos terri-toires d’implantation ?Le mieux pour répondre à cette question est sansdoute de lister quelques-unes des références denos implantations. A Paris, nous venons de livrer laSation F/Halle Freyssinet, le plus grand incubateurmondial inauguré par le Président de la Répu-blique, et que Redman à accompagné depuis ledébut en 2013. La consultation des entreprises esten cours pour la réalisation du nouveau siège dugroupe Le Monde près de la gare d’Austerlitz, pourlequel Redman intervient en qualité de Maîtred’Ouvrage Délégué (MOD). Enfin nous accompa-gnons Groupama Immobilier pour le projet TheLink qui sera la plus haute tour de bureau deFrance à La Défense.

Notre filiale Redman Méditerranée a livré le clusterTheCamp en septembre dernier que nous avonsréalisé en Contrat de Promotion Immobilière (CPI).Le projet du siège VoyagePrivé.com est lancé ainsique celui de l’Institut des Maladies Rares (GIPSIS)réalisé aussi en Contrat de Promotion Immobilière.A l’international, notre filiale Redman Afriquedéveloppe un ensemble de 122 000 m2 de rési-dences étudiantes à l’université Cheikh Anta Diopde Dakar. Nous accompagnons également XavierNiel sur l’implantation de l’école 42 à San Francisco.

Opus 33 : un véritable lieude vie de rencontre entreles différents utilisateursde l’immeuble avec un hall généreux permettantd’accueillir des exposi-tions. Des terrasses et audernier niveau, en mode« lounge », une salle deréunion et une grandesalle plénière modulable àl’usage de l’ensemble deslocataires de l’immeuble.

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Parlez-nous de Opus 33 et de Radisson Blu, vosdeux projets phares à Bordeaux ?L’opération Opus 33 est la 1ère opération de la filiale Redman Atlantique. C’est aussi l’une des 1ères opérations de bureaux livrée dans le cadre del’OIN Bordeaux Euratlantique. Cette opération de3 800 m2, est avant tout une aventure humaine danslaquelle nous avons accompagné un acteur écono-mique local, Christian Sagaspe, passionné d’archi-tecture, dans son projet d’investissement sur ceterritoire. Concernant le Radisson Blu, nous sommes à la foisinvestisseurs et exploitants de ce projet. Nousavons démarré ce projet avec le rachat fin 2013 del’hôtel Seekoo, un hôtel design de 45 chambresque nous exploitons toujours au 54 quai de Baca-lan. Son ancien propriétaire avait par ailleurs obtenu un permis de construire pour la réalisationd’un hôtel innovant au bord des Bassins à Flot quenous avons alors acquis en même temps que l’hôtel Seekoo.Le projet du Radisson Blu était en avance dans lequartier et méritait d’être revu pour le rendre véritablement opérationnel. L’atelier d’architectureKing Kong y est parvenu tout en gardant le carac-tère audacieux qui nous avait séduit.

Nous avons d’autres projets en cours sur l’agglo-mération bordelaise tout aussi passionnantscomme le programme Cœur Bersol à Pessac (20 000 m2 de bureaux et de halls/laboratoires) dontl’objectif est d’amener une solution urbaine auxzones d’activités. Le CeaTech va s’y implanter. Nousdéveloppons aussi un hôtel Holiday Inn Express de80 chambres à Lormont, pour lequel nous avonsouvert une partie du financement sur la plateformede crowdfunding Upstone. �

Nous avons trouvé à Bordeaux et dans son agglomération, unterritoire sensible à notre démarche et avec lequel nous pouvonstravailler en empathie. La confiance avec laquelle nous travaillonsavec les acteurs politiques et leurs administrations, est la clé desuccès de notre développement sur ce territoire innovant.

Radisson Blu : le programme, d’environ 10 000 m2, est actuellementen cours de construction, l’ouverture au public est prévue en juin 2018.

Le Radisson Blu est organisé en lieu de vie multifonctions autourd’un hall principal qui desservira une activité hôtelière avec 125chambres 4*+, un espace wellness d’environ 1000 m2, un bar restau-rant, un grand espace séminaire de plus de 1000 m2 qui culmineraà 15 m de haut avec une vue magique sur les bassins à flot, et unputting-green sera installé sur le toit.

REDMAN : NOUS DÉVELOPPONSDES TERRITOIRES INNOVANTS

Opus 33 est un programmede bureaux situé dans unquartier en pleine mutationtout à fait remarquable etoffrant un point de vue surla Garonne.

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UN GROUPE SPÉCIALISÉDANS LES RÉSIDENCES SERVICES DE QUALITÉ

Créé en 1973 par Pierre Margeridon et géré par Corinne Baras, le

groupe Sefiso comprend deux sociétés : Sefiso Aquitaine ainsi que Mer&Golf.�

efiso Aquitaine est un promoteur immobilierqui imagine, conçoit, met en œuvre et réalisedes projets immobiliers dans le grand Sud-

Ouest. Depuis 1988, la société s’est spécialiséedans les résidences services qui ont vu le jour surdes emplacements de premier ordre : � sur la côte basque, à Hendaye, Ciboure, Urrugne,Bidart, Biarritz ; sur la Côte Landaise, à Vieux Boucau ;à Perpignan, en Languedoc Roussillon, à Argelès-sur-Mer. � dans les Hautes-Pyrénées, sur le plus granddomaine skiable des Pyrénées françaises, à La Mongie-Tourmalet.� et également en ville : sur Bordeaux Métropole :Bordeaux Bassin à Flots et Bruges, et prochaine-ment à Nantes.

Créé en 1988, Mer&Golf est gestionnaire de rési-dences services de standing 3 ou 4 étoiles.La stratégie du groupe est de créer des résidencesservices, ce qui passe par la recherche des lieux, laconception dans tous ses détails, la réalisation,jusqu’à leur occupation par les clients : touristes,affaire, étudiants, et seniors.

Notre équipe est constituée de :- Pierre Margeridon, président fondateur. - Corinne Baras, présidente. - Daniel Vernier : directeur général.- David Alessio : directeur commercial.- Xavier Joulin : directeur administratif et financier.

Ils sont entourés d’une équipe commerciale, avecSandra Sanchez, Conseillère commerciale, A. Jos(suivi administratif des opérations et relationspartenaires), F. Vicente et N. Castaingt (web),d’une équipe comptable et fiscale, et d’un servicepropriétaires accompagnant les investisseurs.

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SEFISO AQUITAINE4 rue Jean Pommiès - CS 4025633525 Bruges CedexTél. : +33(0)5 56 92 17 [email protected]

Nos réalisations les plus emblématiquesNous avons réalisé le complexe Serge Blanco àHendaye, composé du centre de thalassothérapie,de restaurants, de commerces et d’une résidencede tourisme Mer&Golf de 102 logements. Par ail-leurs, figure à notre actif le complexe de Bruges, auTasta, composé d’une balnéothérapie gérée par legroupe Caliceo, d’un Appart hôtel Mer&Golf de159 appartements situé dans un jardin avec piscine,d’un restaurant, de salles de séminaires, de com-merces et bureaux et de 89 logements traditionnels.

On peut citer également la Résidence de tourismeEugénie à Biarritz, construite grâce à une prouessetechnique liée au confortement de la falaise. Ouencore l’aménagement du mail du port d’Argelès-sur-Mer, avec la promotion d’une Résidence de tou-risme de 263 logements, opération qui a participéau développement commercial du port. Enfin, noussommes les créateurs du complexe de La Mongiecomposé de deux résidences de tourisme, avec 259 logements, 2 espaces ludiques (piscine, sauna,hammam, salle de fitness), un restaurant, des commerces (location de matériel de ski…). Ces éta-blissements ont contribué à relancer l’hébergementtouristique de qualité à La Mongie.

Nous travaillons actuellement sur les résidences ser-vices seniors avec un produit mixte qui sera ouvertà d’autres tranches d’âge. Nous développons leprogramme résidences Vivalys à Bruges, compre-nant 85 logements, des parkings semi-enterrés etune conciergerie pour faciliter le quotidien desoccupants. Enfin, nous avons créé les résidencesCocoon et Melody à Parempuyre, Commune deBordeaux Métropole, avec 50 logements répartissur 5 petits immeubles, à proximité des écoles etcommerces. �

Le groupe en quelques chiffres

• 110 salariés• Réalisation de 100 logements

par an en promotion• Plus de 1 600 logements gérés• 7 000 lits gérés• Plus de 1 400 propriétaires gérés.

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La place de la Comédie et le Grand Théâtre.

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Nouvelles mobilités

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Agence localeDirection Régionale IDF

7, rue des Chantiers - 78000 Versailles - Tél. : +33 1 30 83 29 29 - Fax : +33 1 30 83 29 30Email : [email protected] - www.cabinet-merlin.fr

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BORDEAUX À L’HEURE DES NOUVELLES MOBILITÉS

> FRANÇOIS DURQUETYAdjoint au directeur général des

mobilités de Bordeaux Métropole

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Si la collectivité n’entend pas stigmatiser les automo-

bilistes, la part modale de la voiture n’en a pas moins fortement

reculé au cours des deux dernières décennies. Cette dynamique

se poursuit, avec une volonté forte de promouvoir le covoiturage

et l’autopartage, tout en permettant au vélo de poursuivre son

essor.

’agglomération bordelaise demeurel’une des plus embouteillées de France.Au-delà des travaux d’aménagement

menés pour lutter contre la congestion automobile(mise en service du pont Chaban-Delmas, élargisse-ment de la rocade…), quels sont les dispositifs misen place pour lutter contre ce phénomène ?Notons tout d’abord que la part modale de la voiture a fortement baissé au cours des deux dernières décennies. Alors qu’elle était de 64 % en1999, elle n’est plus aujourd’hui que de 49 %. Si lesproblèmes de congestion persistent, c’est à la foisen raison de la croissance démographique, et dece qui est peut-être le problème le plus difficile àtraiter : l’étalement urbain, avec tout ce que celaimplique en termes de déplacements pour les personnes qui vivent hors rocade, et pour qui iln’existe que peu d’alternatives à la voiturelorsqu’elles doivent se rendre au centre pour tra-vailler. Il n’est donc pas question de partir en guerrecontre les automobilistes ni de les stigmatiser.

Les automobilistes sont donc toujours les bienve-nus dans le centre-ville ?Il ne s’agit pas de les empêcher d’accéder au centre, mais de leur permettre de le faire autre-ment. C’est la raison pour laquelle les travaux d’extension du tramway sont systématiquementcouplés à la création de parcs relais. Il en existe aujourd’hui 24 à l’échelle de la métropole, situés le plus souvent au terminus des lignes, de façon àpermettre aux automobilistes d’achever leur trajeten tramway. Ces parcs relais leur sont réservés. Ilsn’ont pas à payer pour en bénéficier, le ticket detramway leur en fournissant l’accès gratuitement.

Les rares mesures contraignantes prises à l’égarddes automobilistes concernent le stationnementpayant, qui est en cours de déploiement sur toutBordeaux et d’autres communes, et la complicationde certains itinéraires comme le passage de la Garonne, qui n’est plus possible en voiture par le

Pont de pierre : celui-ci est désormais réservé auxpiétons et aux cyclistes. Il était déjà plus rapide detraverser le fleuve à vélo ; c’est encore plus vrai au-jourd’hui.

Quant à la généralisation du stationnement payant,elle fait certes peser une contrainte au quotidien.Mais cela a eu pour effet d’accélérer le report modalde la voiture vers les transports en commun (80 %des déplacements), le vélo (15 %) et la marche (5 %).

Comment encourager ces nouvelles pratiques ?Concernant l’autopartage, Bordeaux Métropole n’intervient pas comme maître d’ouvrage mais autravers de partenariats avec des opérateurs qui ontdéveloppé des solutions dans ce domaine. C’est lecas du service Bluecub, auquel nos services colla-borent en aidant l’opérateur à trouver les meilleursemplacements et à les aménager. L’agglomérationa également signé un partenariat avec Citiz, réseaucoopératif d’autopartage à qui une subvention pourle déploiement de sa nouvelle offre est versée.

Le principe est simple : l’utilisateur, après avoir téléchargé l’application Citiz sur son Smartphone,a la possibilité de géolocaliser le véhicule le plusproche et de le bloquer durant quinze minutes, letemps d’en prendre possession afin d’effectuer ledéplacement prévu. Le trajet effectué, l’utilisateurgare le véhicule à l’emplacement de son choix, avecpour seule contrainte de rester dans une zone limi-tée à Bordeaux intra-boulevards. Ces deux servicesconnaissent un succès grandissant, en particulierdepuis la généralisation du stationnement payant.

Comme le stationnement « résident » est limité à unseul véhicule par foyer, les ménages qui ont deuxvéhicules doivent arbitrer entre deux solutions :louer un parking supplémentaire, ou couvrir des besoins ponctuels de mobilité par des solutions alternatives. L’autopartage apparaît de plus en plus comme une réponse pertinente face aux

LFrançois Durquety

Diplômé de l’Ecole nationaledes Travaux publics de

l’Etat, François Durquety adébuté sa carrière comme

chargé d’études à la Direc-tion générale de l’Aviation

civile. Il a par la suite étéresponsable d’équipe

projets construction publique au Ministère de

l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, avant

de rejoindre en 2006 laCommunauté urbaine deBordeaux (CUB) comme

ingénieur infrastructures et déplacements.

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contraintes posées par le stationnement payantdans Bordeaux intra-muros.

Qu’en est-il du covoiturage ?Le covoiturage a pratiquement toutes les vertus. Outrequ’il coûte très peu à la collectivité, c’est un levier particulièrement efficace pour lutter contre les problèmes de circulation. Si le covoiturage progressait de seulement 20 %, il n’y aurait plus de pro-blèmes de congestion automobile à Bordeaux. Desrésistances demeurent. Les usagers ne sont pas tousprêts à partager leur véhicule avec des inconnus oumême de simples connaissances. Mais les mentalitéschangent, comme en témoignent les nombreuses ap-plications qui se développent sur le créneau des trajetscourts (le «court-voiturage») et Bordeaux Métropolefait tout pour encourager ce type de pratiques. Ontrouve par exemple à Mérignac la seule voie de Franceexclusivement réservée au covoiturage.

Le dispositif, expérimenté avec l’État, commence àtrouver son public sur cet axe, l’avenue Dassault, quin’est pas particulièrement embouteillé, mais pour le-quel des gains de temps de cinq minutes peuventêtre régulièrement constatés par l’usage de ce couloirdédié. Une réflexion est en cours afin que ce type dedispositif puisse à l’avenir être étendu à certaines bre-telles de la rocade. Cela pourrait notamment concer-ner la zone de l’Aéroparc, qui couvre l’aéroport et lessites industriels des environs (Dassault, Sabena Tech-nics, Thales, Safran…), où les problèmes de conges-tion automobile sont particulièrement marqués.

Le vélo fait-il également l’objet de mesures spéci-fiques ?Comme le covoiturage, le vélo ne présente que desavantages. Sur le plan des investissements toutd’abord : c’est l’un des modes de transport qui, unefois les infrastructures créées, coûte le moins à la collectivité. Et il répond mieux qu’aucun autre aux en-jeux environnementaux et de santé publique. D’où lavolonté d’en promouvoir l’usage par tous les leviersdisponibles. Outre les travaux d’entretien et d’exten-sion du réseau, pour lesquels elle intervient commemaître d’ouvrage, la collectivité verse des subventionspour l’acquisition de vélos pliants ou électriques.

Elle mène également des actions de sensibilisationauprès des publics scolaires, dont l’effet sur la pra-tique du vélo est souvent décisif. Le résultat de cettepolitique, c’est que le recul de la voiture, à Bordeaux,s’est fait en grande partie au profit du vélo, dont lapart modale a doublé entre 2009 et 2017. Elle est désormais de 8 % à l’échelle de l’agglomération, etfrôle les 20 % dans certains quartiers du centre.

Reste la navette fluviale. A-t-elle un intérêt autreque touristique ?Elle connaît un grand succès le week-end. C’est uninstrument de découverte du fleuve. Elle a égale-ment ses usagers la semaine : des personnes quitous les matins la prennent pour aller travailler. Maiscela reste marginal. C’est un service qui a trouvé sonpublic, mais un public restreint qui ne devrait plusbeaucoup progresser. �

BORDEAUX À L’HEURE DES NOUVELLES MOBILITÉS

Si le co-voiturage progressait de 20 %, il n’y aurait plus de congestion urbaine à Bordeaux. Un moyen complémentaire au tramway et au vélo.

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LE TRAMWAY, GRAND POINT FORT À BORDEAUX

> JEAN-MARC ROUFFETDirecteur du réseau de transports

urbains, Bordeaux Métropole

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L’arrivée en 2003 du tramway dans la métropole borde-

laise a contribué à redessiner l'urbanisme et l'habitat. Ce déploiement

se poursuit.

e tramway est le principal systèmede transport en commun de Bordeauxet son agglomération. Quel est son

déploiement aujourd'hui ? Épine dorsale du réseau de transport en communde la métropole (réseau TBM), le tramway trans-porte 62 % des passagers utilisant le réseau TBM.En 2017, il a assuré près de 92 millions de voyagessur 149 millions.Le réseau s’est développé en plusieurs phases. En2003 ont été livrés 24 km sur trois lignes, alors quela plupart des infrastructures nouvelles se réalisaient alors ligne par ligne. En 2008, il s’estétendu d’une vingtaine de kilomètres. Il desservaitl'ensemble de la rocade en 2015. Fin 2016, uneligne périurbaine en voie unique a été mise en service, desservant la commune de Blanquefort, endébranchement de la ligne C. C'est une premièrenationale, puisqu’elle longe une voie ferrée exploitée par la SNCF, franchissant des passages àniveau. Il a fallu ouvrir le dialogue entre la SNCF et l’opérateur du réseau TBM, pour apporter lesmeilleures garanties de sécurité aux usagers (route,train, tram).Des travaux en cours permettront de livrer en 2020la quatrième ligne, desservant le quadrant nord-ouest de l’agglomération, jusqu’à la communed’Eyzines. Le tramway comptera alors 77 km devoie ferrée et 115 rames, et constituera l’un desplus grands réseaux de province.

Bordeaux a été le premier tramway moderne avecalimentation électrique sans caténaire : quels ensont les avantages ? L’alimentation par le sol (APS) a permis l'intégrationréussie d’un système moderne dans un environne-ment chargé d’histoire. Ce principe a ensuite étéadopté dans d'autres villes, en France comme àl’étranger ; nous accueillons aujourd'hui encore desdélégations étrangères souhaitant des informationssur cette innovation.Les débuts ont été difficiles, à la mise en routecomme durant les premiers mois d’exploitation.Aujourd’hui, le système est mature, et répond auxexigences.

L’APS est constitué d’une suite de rails conducteurs,séparés par des coffrets d’alimentation, qui se déclenchent au fur et à mesure du passage d’unerame. Comparé à un fil de ligne aérienne decontact (LAC), les taux de fiabilité et de disponibi-lité sont inférieurs. Il faut compenser par desmoyens humains, par exemple, pour remplacer,hors exploitation, un coffret défectueux.L’APS est source de fragilité aux carrefours routierscar le passage répété de voitures sur un rail peutgénérer des dégradations prématurées. Face à cepoint faible, nous avons réfléchi, avec Alstom, leconcepteur du système, à la forme et au matériauutilisés.Malgré ces inconvénients, nous maintenons notreconfiance en ce système puisque la future ligne Dcomportera 2 kilomètres d'APS.

Le réseau a structuré la croissance urbaine. Comment cette programmation urbaine a-t-ellecoïncidé avec son déploiement ? Le tramway a été un formidable outil de reconfi-guration de l’agglomération, reliant les quartierspériphériques au centre. Son arrivée y a redyna-misé l'urbanisation, favorisant la mutation defriches.

En termes de prospective, comment le réseaupourra-t-il évoluer demain ? En 2015, nous avons innové en installant des termi-nus partiels sur le réseau existant pour renforcerl’offre de déplacement sur l’hypercentre. Les tram-ways circulent à la cadence moyenne de 3 minutes20. Il reste encore un peu de marge de manœuvre(3 minutes voire 2 minutes 30).Le réseau doit évoluer. Il dessert le territoire en re-liant la rocade à chaque extrémité, passant toujourspar le centre. Demain, il devra assurer un meilleurmaillage, avec des liaisons radiales, et davantagede connexions entre les différentes lignes. Un autreenjeu est la complémentarité entre différentsmodes de transport. Le réseau de tramway seraavantageusement complété par d'autres projets,aussi performants mais moins coûteux, comme lebus à haut niveau de service. �

L

Jean-Marc RouffetAprès des études

d'ingénieur généraliste, iltravaille dans une startupspécialisée en matériel demesure de bruit sur PC. Il

rejoint en 1996 un bureaud'études spécialisé dans lafourniture de systèmes de

mesure pour l'industrie automobile et ferroviaire.

Fin 2006, il rejoint la mission tramway de l'agglo-

mération bordelaise. En2010, Il est chef du service

« Systèmes Equipements etPatrimoine de transport »

pour la fourniture des systèmes pour tous lesmodes de transport. En

2013, il assume en parallèlele rôle de chef du projet

d'installation de terminuspartiels sur le réseau de

tramway existant.En septembre 2016, il est

nommé directeur du réseaude transports urbains

à Bordeaux Métropole.

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110 INGENIERIE URBAINE �

UN BUS À HAUT NIVEAU DE SERVICE ALTERNATIVE À LA VOITURE

> STÉPHANIE JUDEChef de projet BHNS, direction

des infrastructures et déplace-

ments de Bordeaux Métropole

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Bordeaux Métropole a approuvé en 2016 la création d’un

bus à haut niveau de service entre Bordeaux gare Saint-Jean et Saint-

Aubin-de-Médoc. L’objectif est de réduire le trafic automobile tout en

répondant aux besoins croissants de déplacements sur le quadrant

nord-ouest de la Métropole.

Stéphanie JudeDiplômée de l’Ecole d’Ingé-nieur de la Ville de Paris en

2008 ; de 2010 à 2014 : chef de service maintenance

et exploitation à la CUB puis chef de projet transport

en commun haut niveau deservice à Bordeaux

Métropole. De 2008 à 2010 :adjointe puis chef de division de propreté

d’arrondissement à la Mairiede Paris.

omment s’expliquent les tensions ac-tuelles sur l’axe Saint-Aubin-de-Médoc/ Saint-Médard-en-Jalles / Le Haillan ?

Le quadrant nord-ouest de la Métropole est au-jourd’hui desservi par des moyens de transport encommun peu performants, alors que l’axe du BHNScompte environ 100 000 habitants et des zonesd’activité industrielle et économique importantesnotamment liées à l’industrie aéronautique, à l’origine de nombreux trajets domicile-travail.

Ce territoire est aujourd’hui desservi par des busclassiques, mais pas par le tramway. Or ce secteurest en pleine expansion depuis quelques années.Par conséquent ce quadrant a été identifié commeprioritaire dans le Schéma directeur opérationneldes déplacements métropolitains (SDODM) qui fixeles axes prioritaires pour les vingt prochaines années. Le futur BHNS devrait accueillir 50 000voyageurs par jour.

Quels sont les objectifs de ce projet de bus à hautniveau de service ?L’objectif principal est de favoriser une desserteperformante. Pour cela le BHNS desservira le cen-tre des communes les plus éloignées (Saint-Aubin-de-Médoc, Saint-Médard-en-Jalles, Le Haillan) lescentres-villes d’Eysines et Mérignac étant déjà des-servis par le tramway). Il reliera le terminus de Saint-Aubin-de-Médoc à la gare Saint-Jean de Bordeaux(TGV) en 1 heure. Les BHNS passeront toutes les 5 minutes aux heures de pointe (7 h – 9 h, et 16 h 30– 18 h 30), et toutes les 7 minutes 30 environ le restedu temps.

Un autre objectif est la maîtrise du coût, et c’est cequi a guidé le choix d’un BHNS par rapport autramway. C’est pourquoi nous réaliserons des aménagements uniquement là où c’est nécessaire(les stations, les carrefours).

Enfin, nous voulons favoriser la multimodalité,grâce à des connexions avec les trois lignes detramway existantes, mais aussi le réseau dédié auxvélos, l’auto partage… Précisons que le même titrede transport demeurera valable pour tous lesmodes de transport en commun : bus, tram, BHNS.

Et le calendrier ?Nous avons obtenu la déclaration d’utilité publiqueen août et nous terminons les études pour fin 2017.Les travaux d’enfouissement et de déplacement deréseaux ont déjà démarré. Ils vont durer jusqu’àl’été 2018, suivis par la construction des infrastruc-tures, pour une ouverture de la ligne prévue en2020.

Comment analysez-vous les contraintes techniquesde ce projet ? Quels sont en particulier les princi-paux aménagements prévus ?Nous avons assez peu de contraintes techniques,car nous partons d’une ligne de bus existante. Lesbus actuels sont articulés (18 m de long) alors quela ligne BHNS accueillera des bus bi-articulés (24 mde long), les études portent donc en grande partiesur l’intégration des stations et la circulation des vé-hicules. Le foncier est maîtrisé presque partout.Très ponctuellement il faut acquérir des terrainspour arrimer une station. Se pose cependant le casde la rue du Grand-Lebrun, dans Bordeaux, qu’ilfaudra élargir et qui comporte des propriétés pri-vées avec des jardins qui seront réduits. C’est encours de négociation amiable et pour l’instant, celase passe bien.

Par ailleurs, nous réalisons deux parkings relais surla ligne, afin de permettre aux usagers du BHNS degarer leur voiture. Le premier sur un parking déjàexistant, à Saint-Aubin, quasiment en terminus. Là,il n’y a pas de difficultés techniques particulières.

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En revanche, le second va être aménagé sur un an-cien terrain qui appartenait aux serres de la ville deBordeaux. Il s’agit donc d’un espace naturel qui faiten ce moment l’objet de fouilles archéologiquespréventives.

Il y a également un point majeur à signaler concer-nant les aménagements. Bordeaux est ceinturéepar un boulevard et si l’on veut pénétrer dans laville, on peut aujourd’hui emprunter la rue de laCroix-Blanche (axe pénétrant dans Bordeaux) quiest ouverte aux voitures ; ce ne sera plus le cas avecle projet de BHNS car elle sera réservée aux trans-ports en commun.

Il s’agit là d’un point majeur puisqu’on vient évidemment restreindre l’accès des voitures aucentre-ville et améliorer fortement la performancedes transports en commun (cet axe étant empruntépar d’autres lignes de bus qui bénéficieront desaménagements).

De quelle façon les habitants ont-ils été associésau projet ?La concertation réglementaire a été menée enamont du projet en 2015. Puis nous avons poursuiviles réunions publiques sur certains secteurs commecelui de la rue de la Croix-Blanche ou de la rue duGrand-Lebrun. Cela s’est traduit par des ateliers,voire des rendez-vous en tout petit comité. À l’issuede l’enquête publique qui s’est tenue au printemps2017, la commission d’enquête a demandé que l’onmaintienne la participation citoyenne. C’est pour-quoi nous organiserons, dès novembre prochain,des ateliers ouverts au public lors desquels on pri-vilégiera certaines thématiques particulièrementsensibles. Par exemple, les riverains ont manifestébeaucoup d’inquiétudes sur les vibrations dans lesmaisons ou encore sur les conditions de stationne-ment et de circulation.

Nous avons aussi mis en place un groupe contact :dans chaque commune, la mairie nous a communi-qué le nom d’un représentant des commerçants,d’un représentant associatif et d’un riverain, quel’on réunit régulièrement pour faire des pointsd’avancée sur le projet, leur faire arbitrer certainesdécisions, ou encore pour leur faire connaître lemode de transport BHNS. À charge pour eux de

faire ensuite des retours d’information aux citoyensde leur commune.

Autre particularité : nous avons une page Facebooket une page Twitter dédiées au projet et tenues àjour. Sur Facebook nos correspondants sont essen-tiellement des gens qui habitent le long de la ligneet plus de 500 personnes nous suivent, mais on aune audience qui est nettement supérieure (plus de4 000 personnes). Sur Twitter, c’est complètementdifférent car le public a une approche plus tech-nique.

Dans quelle mesure ce projet est-il techniquementinnovant ?La Métropole a prohibé depuis longtemps le diesel,donc notre flotte de bus actuelle roule déjà avec 80 % de gaz. Ce sera donc également au minimumle cas pour le futur BHNS ; nous avons égalementlancé un appel d’offres qui invite les constructeursà faire d’autres propositions plus propres, telles quel’électricité ou le gaz hybride.

Le tout électrique – qui commence à voir le jourdans certaines agglomérations françaises et euro-péennes – semble encore aujourd’hui difficile à envisager techniquement pour cette ligne de 21 km importante en termes de trafic, avec 50 000 voyageurs par jour… �

UN BUS À HAUT NIVEAU DE SERVICE ALTERNATIVE À LA VOITURE

� À Bordeaux, la barrière Saint-Médard.

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Le pont Jacques-Chaban-Delmas.Le pont Jacques-Chaban-Delmas.

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ARTELIA, un groupe multidisciplinaire et indépendant présent depuis plus de 40 ans sur l’agglomération Bordelaise

EPA Euratlantique – Quartiers Amédée St Germain et Armagnac OIM Aéroparc - LWA HYL Artelia

Bordeaux ponton cité du vin Artelia AEI - Entreprise Balineau Credit Agricole de Bordeaux

Bastide Niel : Place du Marché – MRVDV A+R Artelia Médiatheque du Bouscat - atelier d'architecture King Kong

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Imaginer, concevoir et aménager des villes et des territoires plus efficaces,harmonieux et durables

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La société Artelia Ville & Transport, très active sur le territoire

de Bordeaux Métropole, est impliquée dans de nombreux projets liés au

transport et à l'aménagement urbain ainsi qu'au bâtiment et à l'industrie.

uelles sont les spécificités du réseau de transportde Bordeaux Métropole ?Le réseau de transport est à ce jour principalementorganisé autour des 4 lignes de tramway qui vontdépasser les 80 km de voies au total. Ce réseaulourd et coûteux ne pourra pas s’étendre partoutet des alternatives du type BHNS sont en cours dedéveloppement sur des axes centre vers périphérieou de périphérie vers périphérie (Technobus).Le réseau de bus classique est lui aussi est en mutation et des actions d’optimisation des lignesstructurantes sont en cours de programmation surl’ensemble de l’agglomération.

Pouvez-vous nous présenter les grandes réalisa-tions d'Artelia Ville & Transport en matière de mo-bilité sur le territoire de Bordeaux Métropole,notamment le réseau de tramway ?Artelia est présent depuis 1998 en tant que cotrai-tant au sein du groupement Tisya qui assuré la maî-trise d’œuvre de la quasi-totalité des créations puisextensions de lignes. Nous intervenons aujourd’huiplus spécifiquement sur le suivi des travaux del’extension de la ligne C vers Villenave d’Ornonpour laquelle une opération spectaculaire de miseen place de poutres de 59 m au dessus de la rocadea été réalisée fin novembre, préfigurant le nouvelouvrage de franchissement.Concernant la desserte de l'aéroport (l'extensionde 5 km mise en service est prévue fin 2021), notregroupement de maîtrise d’œuvre est actuellementen phase AVP.Enfin, nous étudions aussi, en marge de la procé-dure de concertation, des extensions possibles deslignes A ou D vers St Médard en Jalles.

Quels sont vos projets pour 2018 ?Nos projets sont multiples sur l’agglomération deBordeaux et ne concernent pas que les opérationsde Transports Urbains puisque depuis notreagence de Le Haillan, qui regroupe plus de 80collaborateurs, Artelia intervient dans tous lesdomaines d’activités du groupe.

En aménagement urbain, nous assistons au-jourd’hui plusieurs acteurs locaux sur des projetsd’envergure :- la construction de la première phase des espaces

publics de Bastide Niel en rive droite de la Garonnepour BMA via la SAS Bastide Niel ;

- l’aménagement de la plaque portuaire pourBordeaux métropole: 14 ha autour des Bassins àFlots de Bordeaux ;

- l’émergence du nouveau quartier Amédée SaintGermain aux abords de la gare Saint Jean pour lecompte de l’EPA Bordeaux Euratlantique. Cetteopération est connexe au projet de constructiondu pont de la Palombe qui a vu sa premièretravée lancée au-dessus du faisceau ferroviairedébut décembre ;

- la reconfiguration de la place Nansouty.

L’activité bâtiment et industrie accompagne différents opérateurs privés et publics : après l’immeuble de la Caisse d’Épargne, le projet de laPromenade Ste Catherine, les équipes suiventactuellement le projet immobilier du Crédit Agricoleaux Bassins à Flots ou le projet Castel sur Blanque-fort.Nous gardons aussi une forte compétence hydrau-lique, à l’origine de la présence du groupe sur larégion, avec des actions de modélisation mathé-matiques, des études d’impact et l’établissementde documents réglementaire pour le compte descollectivités ou des services de l’Etat. Dans cecadre, nous intervenons aussi sur des missionsde conception d’ouvrages de protection contreles inondations, notamment sur la presqu’îled’Ambes.Enfin, nous menons aussi des actions d’assistanceà maîtrise d'ouvrage en coordination et planifica-tion pour des opérations de grand périmètre oùnotre rôle est de faciliter et organiser la construc-tion simultanée de voiries, d’espaces publics et deprojets privés. �

Q

Artelia Ville & TransportAgence de BordeauxParc Sextant – Bâtiment D6-8 avenue des SatellitesCS 7004833187 Le Haillan Cedex – Francewww.arteliagroup.com

Extension de la Ligne A

de tramway vers la zone

aéroportuaire

Avenue Kennedy /

Parc d'activité

© SIGNES PAYSAGESMaîtrise d'œuvre : Groupement Artelia / SCE / Signes Paysages / Signes Archi

> BENOÎT LOIZEAUDirecteur de l'Agence de Bordeaux

d'Artelia Ville & Transport

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NOS PROJETS SONT MULTIPLES SURL’AGGLOMÉRATION DE BORDEAUX

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La vie de l’AIVP

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PORTRAITKARIM BOUDJELTIA,

CHEF DE PROJET CATÉNAIRE CHEZ COLAS RAIL À TUNIS

> KARIM BOUDJELTIA, Chef de projet Caténaire

chez Colas Rail à Tunis

Chef de projet Caténaire chez Colas Rail à Tunis, Karim

Boudjeltia est sorti diplômé de l’EIVP en 2012. « Très transversale,

ma formation en génie urbain m’a donné un bagage solide ». Six ans

plus tard, la Tunisie est déjà sa deuxième grande expérience à

l’expatriation, après le Venezuela.

es chantiers à l’international sont très formateurs. Dans l’Hexagone au maillage très dense, les nouvelles

infrastructures routières et ferroviaires sortent diffi-cilement de terre. D’autres pays au réseau moinsdéveloppé lancent de grands projets. Par leur dimensionnement, ils représentent une expérienceriche et permettent de découvrir un pays, ses spécificités réglementaires et culturelles.Karim Boudjeltia, né en région parisienne en 1988,obtient en 2012, son diplôme d’ingénieur en génieurbain à l’EIVP. « Étudiant, j’étais un vrai Parisien,très sédentaire », se souvient-il, « toujours partantpour une rencontre ou une soirée. J’ai bénéficié àl’EIVP d’une formation très complète en génie ur-bain. J’y ai aussi noué des relations amicales ».Durant sa formation, il fait un stage chez Technolo-gies nouvelles (connue précédemment sous le nomd’Aximum), filiale de Colas Rail. De 2012 à 2013, ingénieur études caténaires chez Colas Rail, il participe à la réponse aux appels d’offres de tram-way. Il découvre le monde des travaux ferroviaires,et s’y sent à l’aise « Les relations humaines sontchaleureuses et les spécificités techniques liées auxcaténaires, intéressantes car très pointues ».Les études en bureau depuis Paris le conduisent auterrain. Après avoir apporté son appui aux expa-triés de Colas au Chili, en 2012, il s’envole lui aussipour le Chili ; il réalise plusieurs missions à Santiagoen tant que responsable études caténaire pour leslignes 3 et 6 du métro de Santiago. Chargé du

pilotage et du suivi des équipes de projeteurs ettechniciens des études caténaires, il assure aussi lagestion des interfaces métiers avec les autres lotsdu projet. De juin 2015 à décembre 2016, il devientchef de projet Voies ferrées au Venezuela, où il suitdeux projets pour le métro de Caracas. Il rentre en France, comme les autres expatriés dugroupe, en raison de la crise politique qui secoue leVenezuela. Il rejoint ensuite la Tunisie. En 2013, Colas Rail a remporté, conjointement avecSiemens et l’entreprise tunisienne Somatra-Get, lecontrat portant sur la réalisation des deux premièreslignes (D et E) du Réseau ferroviaire rapide (RFR) deTunis, d’une longueur de 20 kilomètres. Il a été attri-bué dans ce cadre à Colas Rail les travaux de voie,de caténaire, d'alimentation électrique, le systèmede télésurveillance et d'acquisition des données, leséquipements du dépôt et l'intégration du lot sys-tème. Le contrat s'élevait à 145 millions d'euros,dont 86 millions pour Colas Rail, le projet étant co-financé par l'État tunisien et par un consortium debailleurs internationaux, dont la Banque euro-péenne d'investissement (BEI), l'Agence françaisedu développement (AFD) et l'institution bancaire al-lemande KFW. L’agenda de réalisation des travauxdevait représenter 46 mois. Ce contrat signé en2013 a représenté un point fort pour Colas Rail enAfrique du Nord et Moyen-Orient, après l'obtentionfin 2012 du contrat d'extension du métro d'Alger,et, depuis 1981, la gestion des chantiers du métrodu Caire en Égypte, du tramway de Rabat et d’unepartie du tramway de Casablanca au Maroc.« Nous sommes douze expatriés à Tunis » explique-t-il. Il avait appris l’espagnol au Chili et aujourd’hui« Bien que mes deux parents soient algériens, avecla double nationalité, franco-algérienne, je ne parlaispas l’arabe. Je prends des cours d’arabe tunisien,même si le français est utilisé couramment dans lesrelations de travail avec les équipes locales ».Une façon de mieux comprendre le pays et de vivreplus intensément cette nouvelle expérience. �

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