GEJ11 La mort de Jésus

8/9/2019 GEJ11 La mort de Jsus .

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Sur la mort du Seigneur

1. Que se passait-il donc tandis que Mon corps gisait au tombeau, et quelle tait la

vraie raison, la raison imprieuse de Mon trpas ? Il faut que cela vous soit expos en peu demots, mais clairement. Voici donc :

2. On l'a dj expliqu plusieurs fois. Adam, le premier homme - au sens o son esprittait tout fait libre -, a t cr et mis sur cette terre afin de constituer une forme partir delaquelle la matire pourrait retourner la vie libre de l'esprit. Or, pour que cela arrivt, ilfallait avant tout vaincre la matire elle-mme : autrement dit, il fallait crer, grce au librearbitre, un tat qui, d'un ct, permettrait de triompher de toutes les qualits dites infrieures,

plaisirs, dsirs et penchants terrestres, afin de rendre possible, de l'autre ct, l'ascensionlibrement choisie vers la trs pure vie de l'esprit.

3. Comme on l'a suffisamment rpt, l'me humaine est constitue de minuscules

bauches qui, en grandissant et en voluant vers des tats de conscience toujours plus levs,ont fini par atteindre, en l'homme lui-mme, une forme qui ne peut plus se dvelopperdavantage sous son aspect terrestre, mais seulement sous son aspect spirituel. C'est pourquoideux principes se rencontrent en l'homme : la fin de la vie matrielle dans la conscienceextrme de soi, et le dbut de la vie immortelle de l'me avant atteint sa plus haute perfectionformelle. C'est pourquoi, sur ce fil du rasoir qu'est la vie terrestre, l'homme ne peut certes pascacher sa conscience qu'il vit - car il en est lui-mme la preuve -, mais en mme temps, il

peut ne pas pressentir qu'il a atteint le seuil de la vie spirituelle, devenue possible avecl'achvement de la forme humaine: autrement dit, aprs avoir travers un grand nombre detransformations physiques qui avaient pour but de lui donner sa forme dfinitive, l'mehumaine ne changera plus gure dans son aspect gnral mais elle commence alors une

transformation qui devra la rapprocher toujours plus de l'esprit mme de Dieu, et la faireentrer en communion avec Lui.

4. Que celui qui le peut pense ! Qu'arrivera-t-il si ce passage ne se fait pas ? Car lamatire et l'esprit sont l dans une opposition extrme : ils peuvent certes s'affiner toujours

plus l'un l'autre, mais, en tant que ples contraires, sans jamais se toucher. Il faut pourtantmontrer un chemin, jeter un pont sur lequel l'me puisse quitter la matire pour aller versl'esprit - et il faut que ce chemin soit un exemple que chacun puisse suivre. Si l'homme netrouvait pas ce chemin, c'est--dire s'il ne le suivait pas, il lui deviendrait impossible de quitterla matire pour entrer dans la vie libre de l'esprit.

5. Il faut donc que Dieu Lui-mme S'efforce d'attirer Lui - une fois quelles ont atteint

cette frontire partir de laquelle la voie spirituelle devient possible - les cratures qu'Il acontraintes, par amour et pour leur salut, suivre la voie de la matire, et qu'Il les guide, un

peu comme un pre fait avec son enfant. Adam devait difier ce pont en lui-mme, et, envrit, il avait la tche facile, car la matire avait alors bien moins d'attraits qu' prsent. Il luisuffisait, pour jeter ce pont et que la vie spirituelle s'veille en lui et fleurisse, de se vaincrelui-mme et d'obir, car l'obissance Dieu est la seule preuve laquelle soit soumis unhomme par ailleurs sans pch. De la dsobissance s'ensuivent d'elles-mmes toutes lesautres fautes, comme chacun peut aisment l'observer chez les enfants. Avec la chute d'Adam,l'homme a recul vers la matire, c'est--dire vers la polarit o il est possible de s'loigner deDieu autant que l'on pouvait s'lever vers Lui, et vers des flicits toujours plus grandes.

6. Et avec cette chute, le pch tait venu dans le monde, parce que Dieu ne crejamais aucune uvre pour la dtruire. Une fois le chemin cr, il faut le suivre, et en quelque


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ouvert, parce que l'homme Jsus peut tout moment dvoiler Son royaume tout entier ceuxqui croient en Lui.

11. Encore une question : pourquoi trouve-t-on les mmes caractristiques essentiellesdans les anciennes religions ?

12. Pour celui qui a compris ces rvlations, il serait plutt tonnant qu'il n'en soit pasainsi ; car, si ces anciennes religions taient des prcurseurs de la doctrine du Fils de l'hommeet de Dieu. elles devaient ncessairement contenir les caractristiques essentielles de celle-ci,et non la contredire. Et c'est pour la mme raison que la vie des diffrents matres apparus aufil des temps prsente des similitudes avec la Mienne.

13. Si nous pouvions connatre l'ancienne religion gyptienne avec toutes sescaractristiques originelles, qui ne sont parvenues jusqu' nous que sous une forme altre parle culte tardif des divinits, on verrait que la religion chrtienne est issue de celle del'ancienne gypte - tant elles sont semblables, surtout lorsqu'on connat la vritable essence, l'origine, d'Osiris, d'Isis et d'Horus.

14. En quel sens ai-Je russi, Moi, briser l'arbre du pch, et non pas seulement entraverser le feuillage ?

15. Il faut d'abord que chacun comprenne clairement ce que signifie le mot "pch".

16. Beaucoup auront dj la rponse toute trouve et diront : le pch est tout ce qui vacontre la volont de Dieu ! - Cela est juste, sans doute. Mais qu'est-ce que la volont de Dieu,et comment l'homme qui ne croit mme pas en Dieu, encore moins Sa volont, peut-il lareconnatre ?

17. En cela, il faut juger selon la vie des hommes. - Nul ne peut pcher contre Dieu silne L'a pas reconnu. De mme qu'on ne peut se fcher contre un aveugle qui, ne pouvant voirla lumire, prtend qu'elle n'est pas l. Dieu ne peut accabler celui qui, par incomprhension,ne Le reconnat pas. Mais un aveugle peut fort bien faire du tort son voisin ou un autre ens'opposant lui de quelque manire, car, s'il ne le voit pas, il peut l'entendre, le toucher et

percevoir immdiatement ses bienfaits. Il peut donc pcher contre l'amour que lui tmoignecet homme : car, mme aveugle, il ne peut mconnatre son existence.

18. Il en va de mme de l'aveugle en esprit : mme sans connatre Dieu, il peutparfaitement pcher contre le commandement de l'amour du prochain. Or, comme on l'asouvent expliqu, c'est l'amour du prochain qui mne l'amour de Dieu.

19. Or, l'homme Jsus obissait en toute chose ce commandement, cela ds sajeunesse, et c'est ainsi que l'amour de Dieu a grandi en lui jusqu' ne faire plus qu'un avec lui.Le pch navait aucun pouvoir sur lui, car, en suivant d'abord le chemin visible de l'amour du

prochain, manifest dans ses uvres extrieures, il s'est efforc d'atteindre le chemin intrieuret invisible de l'amour de Dieu.

20. Dieu avait donn un commandement Adam, celui de l'obissanceinconditionnelle. Adam ne l'a pas respect et a dchu. Pour l'amour de Dieu, l'homme Jsuss'est donn volontairement le commandement de ne rien faire sans la volont du Pre,devenant ainsi un exemple lumineux pour la postrit. C'est ainsi qu'il a atteint le degr auquelAdam n'avait pu accder, et qu'il s'est concili la divinit dont la saintet avait t lse par laviolation du commandement.

21. La sagesse a donn le commandement : la volont, la force, exigeait son

accomplissement ; l'amour a trouv le moyen d'accomplir en l'homme Jsus ces conditions,qui taient ncessaires pour rendre toutes les cratures la flicit originelle. C'est en cela que


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consiste la rdemption : que le chemin soit dsormais ouvert qui mne directement Dieu, etque le fils d'homme Jsus ait suivi ce chemin pour devenir Fils de Dieu. La mort de Jsus

porte le sceau de l'obissance inconditionnelle. Elle aurait pu n'tre pas ncessaire : maisparce que, dans son libre arbitre illimit, l'humanit l'a exige sous l'inspiration de Lucifer,Jsus s'est soumis cette exigence et a accept la mort de son corps.

22. A tomber sans cesse d'un pch dans un autre, l'me devient toujours plus dure,tat que traduit l'expression "cur de pierre". Jusqu'o cela peut aller, nul ne peut le prvoir.La matire, les plaisirs extrieurs prennent toujours plus de place, ce qui, naturellement, rduitsans cesse la conscience d'un noyau spirituel de l'tre. Ce durcissement conduit finalement un tat bestial qui ne connat plus que la conservation et la reproduction, sans la libertintrieure de l'esprit. Pour sortir d'un tel tat, il faut une doctrine purement spirituelle menant une conscience morale de la dignit humaine, et cette doctrine a t donne sous une forme

brve et aussi claire que possible, ne laissant aucune place l'erreur. Son observance brise leschanes de la matire, dnoue les liens du dsir de jouissance terrestre, pour amenerfinalement les dsirs et les convoitises matrielles un tat de sensibilit trs pure qui est la

connaissance du mal, mais sans l'accomplissement du mal, parce que le moi individuels'efface toujours plus, au lieu de ne cesser de crotre (l'gosme). Plus il s'amoindrit, plus lesliens de la matire se dissolvent (se relchent), pour finir par n'tre plus ressentis comme uneentrave.

23. Ainsi, seul Jsus pouvait briser l'arbre du pch, parce qu'il renfermait en lui cetEsprit divin de qui Adam avait dj reu le commandement qu'il na pas accompli.

24. On demandera sans doute : o est la preuve qu'il en est rellement ainsi, et que lesmatres prcdents n'ont pas fait de mme ? Car ce qui est dit ici chappe au regard humain,c'est un cheminement intrieur dont nul ne peut parler que Jsus, tandis qu'on dj vu

plusieurs fois se produire l'vnement extrieur que constitue la venue d'un matre

remarquable, avec ses actes, son enseignement et mme sa mort. En quoi Jsus a-t-ilvritablement bris l'arbre du pch l o les autres n'avaient fait qu'en traverser le feuillage ?Les effets sur ce monde n'en sont gure sensibles, puisque le pch est aujourd'hui plusflorissant que jamais - et les hommes ne peuvent gure juger que par les signes extrieurs !

25. Oui, il semble bien qu'il en soit ainsi premire vue, et pourtant, si l'on y regardede plus prs, il n'en est pas ainsi !

26. Tout homme qui suit la voie intrieure s'apercevra bientt de ce qu'il estrellement. L'apparence extrieure ne signifie rien, elle n'est qu'une enveloppe. Quant celuiqui ne veut pas suivre la voie intrieure, il est aussi impossible de le convaincre, ou mme delui donner une simple ide de ce chemin, que de donner un aveugle la notion des couleurs.

C'est l que se dcide le succs. Le chemin est l, suivez-le, et vous jugerez ensuite !27. Nul ne peut atteindre le Pre sans Moi, et, sans la foi en Jsus, aucun sage n'a

encore jamais ressenti l'tre tout-puissant de Dieu comme la source originelle de tout amour,capable de se personnifier. Ce n'est qu'en Jsus que l'impersonnel devient personnel, et cetteunion des deux sous la forme d'un homme fait que la crature peut se rapprocher de sonCrateur, la matire se changer en esprit, la suite des pchs issue de la sparation de lamatire et de l'esprit revenir en arrire, en franchissant cette barrire qui, sans cela, et t un

point inamovible - et lepont, c'est la vie de Jsus.

28. La question se pose alors : avant la mort du Fils de l'homme, jusqu'o les mesdfuntes pouvaient-elles encore progresser ?


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29. Si elles avaient suivi l'enseignement de l'un des nombreux matres qui existaientdj alors, elles pouvaient certes parvenir la connaissance de soi, et mme une forme deflicit, mais, bien sr, elles ne pouvaient contempler la divinit personnifie.

30. Cela est arriv pour la premire fois quand le corps de Jsus tait au tombeau. Soncorps purement terrestre gisait l, tandis que son me, avec l'esprit divin qui demeurait en elle,entrait dans l'au-del et s'y montrait tous comme celui qui est et qui tait.

31. On ne peut faire ici qu'une brve allusion ce sujet, mais tout ce qui est arriv serarvl en dtail par la suite.

32. Cette rvlation dans le monde des esprits fut le dbut de l'dification et dupeuplement de la Nouvelle Jrusalem, la Cit de Dieu, qui durera ternellement.

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