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1 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC Chapitre Introductif : GENERALITES

GENERALITES - Ivoire Talents

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1 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

Chapitre Introductif :

GENERALITES

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2 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

INTRODUCTION GENERALE

La vie économique est constituée principalement de deux actes fondamentaux : la production

et la consommation. Ces deux actes sont indissociables puisque l’action de produire a pour

but de mettre le bien ou le service à la disposition des agents économiques.

La production a donc pour finalité la satisfaction des besoins d’un ensemble d’individus qui

constituent le côté demande du marché. A l’opposé, la consommation motive la production

qui est réalisée dans une entreprise grâce à la combinaison de facteur capital, travail, matières

premières et autres.

Dans la logique organisationnelle de toute entreprise, la comptabilité analytique permet :

Le calcul des coûts des différentes fonctions assumées par l’entreprise ce qui facilite

le contrôle des rendements

La définition des bases d’évaluation de certains éléments du bilan ce qui montre bien

la relation avec la comptabilité générale ;

L’établissement des prévisions des charges et des produits ce qui fait d’elle un

important outil de gestion permettant d’éclairer des prises de décision.

Page 3: GENERALITES - Ivoire Talents

3 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

Chapitre 1 : LA METHODE DES COUTS COMPLETS

Page 4: GENERALITES - Ivoire Talents

4 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

SECTION 1 : ANALYSE DISTINCTIVE DES ELEMENTS DE COÛTS

PARAGRAPHE 1 : NOTION DE PRIX, DE CHARGES ET DE COUTS.

1 Le prix Le prix est l’expression monétaire de la valeur d’une transaction On oppose fréquemment le

prix d’achat au prix de vente.

Le prix d’achat est pour l’acquéreur, la quantité de monnaie qu’il est nécessaire de débourser

pour l’acquisition d’un bien et / ou d’un service rendu par un tiers…

Le prix de vente est pour le vendeur, la quantité de monnaie qui, dans son patrimoine, vient

remplacer le bien vendu.

Remarque :

Il est impropre de parler de prix de revient.

2 Les produits En comptabilité générale, l’expression « produit » désigne, au terme du cycle d’exploitation,

la contrepartie monétaire des biens et services créés ou livrés par l’entreprise.

En comptabilité analytique, cette expression présente une réalité différente. Durant le cycle

d’exploitation, l’expression produit désigne en effet les biens et services créés par l’entreprise.

Ces produits peuvent avoir parcouru une partie du cycle d’exploitation. Selon la date

d’achèvement de la prestation, il convient de distinguer :

- les produits encours ;

- les produits intermédiaires ;

- les produits finis.

3 Les charges Cette expression recouvre la même réalité tant en comptabilité générale qu’en comptabilité

analytique. Une charge correspond à un facteur d’approvisionnement pour l’entreprise. Elle

contribue à diminuer le résultat de l’exercice.

Il convient néanmoins de préciser que certaines charges peuvent être calculées et non

décaissées, les dotations aux amortissements par exemple.

Les flux de valeurs d’exploitation doivent pour certaines d’entre elles subir des retraitements

appropriés aux objectifs de la comptabilité analytique avant l’inscription dans un compte de

coût.

Cette inscription peut être antérieure, simultanée ou postérieure au décaissement correspondant.

4 Les coûts Un coût est constitué par l’accumulation de charges sur un produit déterminé (biens ou

services). Il s’agit d’un concept interne à l’entreprise.

Le terme coût ne s’applique pas qu’aux produits mais à toute chose désignée pour laquelle il

est jugé utile d’attribuer des charges et d’en faire le total.

Un coût se définit par cinq caractéristiques indépendantes :

- Le champ d’application du coût,

- Son contenu,

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Texte surligné
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5 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

- Le moment de calcul coûts,

- La hiérarchie des coûts,

- Les charges dans le calcul des coûts.

4-1 Le champ d’application du coût

Les coûts, en tant que regroupement de charges, peuvent s’appliquer à différentes unités.

- Coût par fonction de l’entreprise

Si l’entreprise est organisée suivant une structure fonctionnelle, on calculera des coûts

pour chaque fonction : production, distribution et administration par exemple. Au sein d’une

même fonction, des coûts peuvent également être calculés pour chaque sous fonction. Ainsi par

exemple :

- Pour la fonction production, les coûts pour chaque sous-fonction étude, fabrication…

- Pour la fonction marketing, les coûts de vente, les coûts après-vente …

- Coût par moyen d’exploitation

Magasin décomposé en rayons pour une grande surface, usine subdivisée en ateliers

pour une entreprise industrielle…

- Coût par activité d’exploitation

Dans un hypermarché par exemple, il est possible de calculer des coûts selon trois secteurs

d’activités : alimentation, ameublement et bazar, textile…

4-2 Le contenu des coûts

Pour une période donnée, il est possible de calculer des coûts, soit en y incorporant

« toutes » les charges de la comptabilité générale, soit en y intégrant une partie seulement de

ces charges. Dans le premier cas, on parle de coût complets, et dans le second, de coûts partiels.

4-3 Le moment de calcul des coûts

Les coûts peuvent être calculés :

- Soit postérieurement aux faits qui les ont engendrés ; ils sont alors appelés coûts

constatés ou coûts « réels » ou encore coûts « historiques » ;

- Soit antérieurement aux faits qui les engendreront ; ils sont alors dits coûts préétablis

ou coûts standards ou encore coûts prévisionnels, et constituent des « normes » c’est-

à-dire des coûts de référence.

La comparaison des coûts préétablis et des coûts constatés met en évidence des écarts dont

l’analyse permet d’évaluer les performances internes de l’entreprise.

Remarque :

La période retenue en comptabilité analytique dans le calcul des coûts est plus courte que

l’exercice propre à la comptabilité générale : la période est trimestrielle ou plus souvent

mensuelle.

4-4 La hiérarchie des coûts

Selon le stade d’élaboration du produit, divers coûts peuvent être déterminés. Le schéma suivant

met en évidence l’existence d’une hiérarchie entre les différents coûts déterminés par

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Texte surligné
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6 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

l’entreprise. Il est en effet possible de calculer un coût à chaque phase du cycle d’exploitation

de l’entreprise.

aod

Au dernier stade, le coût du produit distribué est désigné par coût de revient en

remplacement du terme traditionnel prix de revient.

B – MARGES ET RESULTATS

Une marge correspond à la différence entre le chiffre d’affaires et le coût.

Exemple : chiffre d’affaires – coût d’achat= marge / coût d’achat.

Un résultat analytique correspond à la différence entre le chiffre d’affaires et le coût de

revient.

Remarques :

1- Une marge correspond à la différence entre le chiffre d’affaires et le coût.

Exemple : chiffre d’affaires – coût d’achat= marge par rapport au coût d’achat.

2- Un résultat analytique correspond à la différence entre le chiffre d’affaires et le coût

de revient.

4-5 Les charges dans le calcul des coûts

La comptabilité analytique ne reprend pas « toutes » les charges de la comptabilité

générale. Les charges qu’elle retient dans le calcul des coûts sont dites charges incorporables

par opposition aux charges non incorporables.

4-5-1 Les charges incorporables aux coûts

Les charges incorporées aux coûts correspondent d’une part, à des charges de la

comptabilité générale mais retenues pour un montant différent, d’autre part, à des ajouts en vue

d’une meilleure expression économique des coûts.

4-5-2 Les charges d’usage et amortissements

En comptabilité générale, l’amortissement pour dépréciation est calculé selon des

critères fiscaux qui ne permettent pas forcément d’obtenir des coûts pertinents.

La notion de « charges d’usage » substituée aux dotations aux amortissements de la comptabilité

générale, est censée représenter l’amortissement économique. Les charges d’usage diffèrent

des charges d’amortissement classiques sur trois points :

Coût adminis -

tratif

Et finan -

cier

Coûts

de

distibuti

on

Coûts

divers Charges de production

Et de

fabrication

Frais

d’achat Prix

d’achat

Coût d’achat ou D’approvisionnement

Coût hors production

Coût de production

Coût de revient

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Note
matieres premieres, main d'oeuvre
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7 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

- La base de calcul de la charge d’usage est, non pas sa valeur d’achat, mais sa valeur

actuelle appelée « valeur d’usage ». Celle-ci représente le prix du marché ou à défaut,

une valeur donnée par des experts en bâtiment et matériel, ou encore toute autre valeur

que le chef d’entreprise juge pertinente sous sa propre responsabilité ;

- La durée d’usage d’une immobilisation est la durée probable d’utilisation au moment

où elle est fixée de façon conventionnelle. Elle peut par conséquent différer de la durée

d’amortissement et de la durée réelle d’utilisation ;

- La charge d’usage figure dans les coûts tant que l’immobilisation reste en service. Ainsi

par exemple, une machine prématurément hors d’usage n’entraîne plus de charge

d’usage. En revanche, une machine en service au-delà de la période d’amortissement

fiscal ou de la période initialement retenue comme durée conventionnelle, donne lieu à

une charge d’usage.

L’annuité pour une charge d’usage à incorporer dans les coûts s’obtient par le rapport suivant :

Valeur d’usage de l’immobilisation

Durée d’usage prévue

4-5-3 Les charges supplétives

La comptabilité analytique prend en compte, dans le calcul des coûts, des charges non

enregistrées en comptabilité générale pour éliminer des différences dues au statut juridique de

l’entreprise et/ou à son mode de financement. Ces charges « fictives » qui constituent des ajouts

sont dites supplétives. Elles comprennent d’une part, la rémunération de l’exploitation et d’autre

part, la rémunération des capitaux propres.

La rémunération de l’exploitation

Dans les entreprises individuelles où l’exploitant (le chef d’entreprise) est rémunéré non

pas par un salaire, mais par un prélèvement sur les bénéfices, il y a lieu d’inclure dans les coûts

une charge calculée qui soit la contrepartie de son activité et de celle des membres de sa famille

participant à l’exploitation.

Le montant à retenir pour ces charges supplétives doit être équivalant à la rémunération

« normale » des catégories de personnel salarié comparables aux autres entreprises de même

importance.

La rémunération des capitaux propres

La rémunération des capitaux propres ne figure pas parmi les charges de la comptabilité

générale. Le plan comptable estime néanmoins qu’elle constitue une charge économique au

même titre que le coût des capitaux empruntés. Les coûts doivent donc comprendre une

rémunération conventionnelle des capitaux propres. Reste à fixer le taux de rémunération qui

peut être par exemple le taux moyen pondéré des capitaux empruntés.

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4-5-4 Les charges non incorporables aux coûts

Si certaines charges de la comptabilité générale sont incorporées aux coûts, d’autres à

l’inverse ne sont pas prises en compte en comptabilité analytique. Ces dernières sont dites

« charges non incorporables ». Il s’agit essentiellement :

- des charges se rapportant à un exercice antérieur sauf si elles peuvent être affectées à

l’activité qu’elles concernent : il en est ainsi du cas des salaires afférents à une

commande en cours de réalisation ;

- des charges ne résultant pas de l’exploitation normale et courante ou qui n’ont pas un

caractère habituel dans la profession.

Remarques :

1- Le passage des charges aux coûts peut également s’exprimer sous forme d’équations :

Charges de la comptabilité générale

- Charges non incorporées

+ Charges supplétives

+ Charges d’usage

= Charges incorporées

Ou

Charges incorporées

+ Charges non incorporées

- Charges supplétives

- Charges d’usage

= Charges de la comptabilité générale

2-Si certaines charges sont connues au moment du calcul des coûts parce qu’elles sont

quotidiennes ou mensuelles (par exemple, consommation de matières, règlement de salaires),

d’autres en revanche sont trimestrielles, semestrielles ou annuelles (par exemple, prime

d’assurance, amortissements). Dans ce dernier cas, on utilise la méthode de l’abonnement qui

consiste à incorporer aux coûts calculés périodiquement la quotité des charges qui se rattachent

à la période.

Exemple :

Soit une prime d’assurance d’un montant annuel de 12 000 F. La charge mensuelle à

retenir dans le calcul des coûts s’obtient par le rapport : 12 000 / 12 = 1 000 F, en supposant

que l’activité de l’entreprise s’étale sur les douze mois de l’année.

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9 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

PARAGRAPHE 2 : INVENTAIRE PERMANENT ET EVALUATION DES STOCKS

L’inventaire permanent est une organisation des comptes de stocks. Il permet de connaître de

façon constante, en cours d’exercice, le mouvement des stocks (Les existants chiffrés en

quantité et en valeur) et de faire l’évaluation des sorties (pour le calcul des coûts et coûts de

revoient).

On oppose cette méthode à celle de l’inventaire intermittent qui nécessite comptage

périodique des quantités existant réellement en stock. Ce comptage est suivi de la valorisation

des quantités dénombrées.

Les stocks représentent l’ensemble des matières premières, matières et fournitures

consommables, emballages, en cours de production de biens (produits et travaux en cours) en

cours de production de services (études et prestations de services en cours), produits

intermédiaires, produits finis, produits résiduels. On peut regrouper les stocks en deux

catégories : Les produits achetés et les produits fabriqués :

- Les produits achetés : on y retrouve les marchandises (tout ce que l’entreprise achète

pour revendre en l’état), les matières premières (objets ou substances destinées à entrer

dans la composition des produits fabriqué ou traités), les matières et fournitures

consommables (objets ou substances à usage rapide contribuant à la fabrication du

produit fini), les emballages commerciaux (tout objet servant au conditionnement) ;

- Les produits fabriqués : on distingue les produits finis (produits achevés après passage

dans le cycle de production), les produits semi-finis ou intermédiaires (ayant atteint un

stade d’achèvement mais non parvenus au stade final du cycle de production), les

sous-produits ;

- (produits obtenus accessoirement lors de la fabrication du produit principal), les

produits résiduels (déchets, c’est-à-dire des résidus de fabrication provenant des

matières premières utilisées) ; les rébus (produits impropres à utilisation).

L’évaluation de l’inventaire permanent se fera en distinguant d’une part les

évaluations des entrées et d’autre part les évaluations des sorties.

Page 10: GENERALITES - Ivoire Talents

10 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

I EVALUATION DES ENTREES

Elle se fait au coût d’achat lorsqu’il s’agit des marchandises, des matières premières, des

matières et fournitures consommables, des emballages achetés. Le coût d’achat représente

l’ensemble des charges portant sur le bien ou le service jusqu’au moment où leur mise en

stock est réalisée.

Coût d’achat =Achat + frais sur achat

Pour les produits finis, les produits intermédiaires et les emballages fabriqués par l’entreprise

elle-même, l’évaluation se fait au coût de production. Le coût de production représente la

somme du coût d’achat des matières et fournitures utilisées et des autres charges de

production.

Coût de production = coût d’achat des matières et fournitures utilisées + frais de

production

II EVALUATION DES SORTIES

Les entrées successives de matières et de produits en stock à des valeurs et à des périodes

souvent différentes posent quelques difficultés d’évaluation au moment où il est décidé de

leur sortie de stock. Le SYSCOA préconise deux méthodes (même s’il en existe plusieurs) ;

essayons de les étudier.

APPLICATIONS

La Société MONTOYAS a réalisé les opérations suivantes au cours du mois de janvier

- 01/01/N : Stock initial : 3 000 articles à 105 F l'un.

.- 04/01/N : Bon de sortie n° 28 : 1 700 articles.

- 12/01/N : Bon d'entrée n° 6 : 5 000 articles à 108 F l'un.

- 17/01/N : Bon de sortie n° 29 : 2 000 articles.

- 20/01/N : Bon de sortie n° 30 : 1 500 articles.

- 26/01/N : Bon d'entrée n° 7 : 3 000 articles à 112 F l'un.

A. LA METHODE DU CUMP CALCULE APRES CHAQUE ENTREE

Principe. Il s'agit d'une variante de la méthode du CUMP en fin de période.

Le CUMP est ici calculé après chaque entrée et, entre deux entrées, toutes les sorties sont

évaluées au dernier CUMP connu.

Avantage de la méthode : les sorties de stock peuvent être évaluées à tout moment.

Inconvénient de la méthode : les sorties de stock sont évaluées à des coûts différents au

cours d'une même période.

Page 11: GENERALITES - Ivoire Talents

11 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

Calculs annexes

Après la réception du 04/01/N

Stock initial : 1300 x 105 = 136.500

Entrée 12/01/N : 5000 x 108 = 540.000

Disponibilité = 6300 676.500

CMP = 107.38

Bon de sortie du 17/01/N : 2000 x107.38 = 214.762

Bon de sortie du 20/01/N : 1500 x 107.38 = 161.071

Stock restant : 2800 = 300.667

Entrée 26/01/N 3000 X 112 = 336.000

Disponibilité 5800 636.667

CMP = 109.77

FICHE DE STOCK - CUMP APRES CHAQUE ENTREE

B. LA METHODE FIFO OU PEPS

Principe. Les sorties de stock sont évaluées à leur coût réel d'entrée et non à un coût moyen.

Le coût réel retenu est celui du bien stocké le plus ancien. Ceci présente l'inconvénient de

répercuter avec retard sur les coûts les variations de prix.

Page 12: GENERALITES - Ivoire Talents

12 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

FICHE DE STOCK - PREMIER ENTRE / PREMIER SORTI (PEPS)

FICHE DE STOCK PREMIER ENTRE/PREMIER SORTI (PEPS/FIFO)

DATE N°BONS

ENTREE SORTIE STOCKS

QTE P.U MTS QTE P.U MTS QTE P.U MTS

01/1/N SI 3000 105 315 000 300 105 31 500

04/1/N BS 1700 105 178 500 1300 105 136 500

12/1/N BE 5000 108 540 000 1300 105 136 500

5000 108 540 000

17/1/N BS29

1300 105 136 500

700 108 75 600 4300 108 464 400

20/1/N BS30 1500 108 162 000 2800 108 302 400

26/1/N BE07

2800 108 302 400

3000 112 336 000 3000 112 336 000

11000 1 191 000 5200 552 600 5800 638 400

TD

L’entreprise YAO au début du mois d’octobre d’un stock de matière de 250 kg à 60 F

le kg. Au cours du mois, les mouvements enregistrés sont les suivants :

2/10 : Entrée de 300 kg à 65F le kg

5/10 : Bon de sortie n°1, 150kg

18/10 : Bon de sortie n°2, 250kg

20/10 : Entrée de 300 kg à 62F le kg

26/10 : Bon de sortie n°3, 200kg

29/10 : Bon de sortie n°4, 150kg

Travail à faire : Traiter les opérations selon les différentes méthodes d’évaluation de

sortie de stock.

Page 13: GENERALITES - Ivoire Talents

13 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

SECTION 2 : DETERMINATION DES COUTS

PARAGRAPHE 1 : LE COÛT D’ACHAT ET LE COÛT DE PRODUCTION

Le coût d’achat représente pour les marchandises, les matières premières et les matières

consommables tout ce qu’elles ont coûté jusqu’au moment où il est réalisé leur mise en stock

(pour les biens stockables) et au moment de leur consommation si les biens ne sont pas

stockables (eau, gaz, électricité).

Le coût d’achat représente le montant sur les factures d’achat majoré de tous les frais

d’achats.

A) LE PRIX D’ACHAT

Ce sera d’une part le prix d’achat hors taxes (net de la TVA récupérable, la TVA

payée aux fournisseurs et qui sera récupérée sur la TVA facturée aux clients n’est pas

comprise dans le coût d’achat) et d’autre part, le prix d’achat net (déduction des rabais,

remises et ristournes s’ils sont connus au moment de la détermination du coût d’achat).

B) LES FRAIS ACCESSOIRES D’ACHAT

Ce sont tous les autres frais engagés à l’occasion des achats et liés à la mise en stock des

produits achetés. Il s’agit des frais liés à l’achat tels que les transports (effectuées par des

tiers) dans le cas d’achat, les frais d’installation (équipement acheté) les frais de douane, les

commissions et les courtages.

On distingue les frais directs d’achat (qui peuvent éventuellement être inclus dans le prix

d’achat) et les frais indirects d’achat à imputer au coût d’achat en fonction des unités d’œuvre

déterminées.

Exercice d’application

L’entreprise Koffi utilise 2 matières premières pour produire respectivement deux biens A et

B. Elle a achetée au début du mois :

M1 : 800 kg à 150 F le kg

M2 : 1400 kg à 210F le kg

Les charges directes d’approvisionnement sont de 36000 pour M1 et 52600 pour M2

Les charges indirectes d’approvisionnement sont de 88000 et se répartissent

proportionnellement aux quantités achetées.

L’entreprise a utilisé au cours de la période 650 kg de M1 et 1150 kg de M2

Calculer le coût d’achat des matières premières M1 et M2 et déterminer le stock final sachant

qu’en début de période l’entreprise avait en stock 120 kg de M1 à 135 F le kg et 470 kg de

M2 à 180 F le kg.

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Page 14: GENERALITES - Ivoire Talents

14 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

Solution section approvisionnement

Totaux secondaires 88.000

Natures d’unité d’œuvre 1kg de MP achetée

Nombre d’unités d’œuvre 2200

Coût d’unité d’œuvre 40

Libellé M1 M2

Q PU M Q PU M

Achat de P.P 800 150 120 000 1400 210 294 000 CH Directes d'approvisionnement 36 000 52 600 CH Indirectes d'approvision 800 40 32 000 1400 40 56 000

Coût d'achat 800 188 000 1400 402 600 stock initial 120 135 16 200 470 180 84 600

Disponibilités 920 204 200 1870 487 200 CMP 221,95 260,53

Sorties 650 221,95 144 268 1150 260,53 299 610

Stock final théorique 270 59 932 720 187 0

C) LE COÛT DES MATIERES PREMIERES

La détermination de la valeur des matières consommées se fait sur la base du coût d’achat. La

sortie de stock se réalise soit au CUMP calculé après chaque entrée ou par la méthode FIFO.

Si la production nécessite l’utilisation de produits intermédiaires, ces derniers seront évalués

au coût de production.

D) LE COÛT DE LA MAIN D’ŒUVRE DIRECTE

C’est le coût des heures de main-d’œuvre réellement utilisées. Comme pour les matières

premières utilisées, c’est une charge qui doit être affectée directement à un produit ou à une

commande. Le coût de la main-d’œuvre directe regroupe les salaires bruts (les primes

comprises) et les charges sociales.

E) LES CHARGES INDIRECTES DE PRODUCTION

Ce sont des frais généraux d’usine. Il s’agit d’élément de charges qui se rapportent à

l’ensemble des produits ou des commandes. Ces charges indirectes sont réparties entre les

produits ou entre les commandes proportionnellement aux unités d’œuvre fournies (heures de

main-d’œuvre directe, quantités produites, quantités de matières consommées).

Exercice d’application (suite du cas KOFFI)

Au cours de la période, l’entreprise KOFFI a utilisé 650kg de matières M1 et 1150 kg M2.

Les heures de main-d’œuvre directe pour la fabrication de A sont de 600h à raison de 115 F

l’heure. La production de B a nécessité 900h à 109F l’heure.

Les charges indirectes de production sont de 180 .000 et s’imputent proportionnellement aux

heures de main-d’œuvre directe. Au cours de la période, l’entreprise a produit 6000 unités de

A et 8000 unités de B. Les ventes de la période ont porté sur 4500 unités de A et 5200 unités

de B.

Page 15: GENERALITES - Ivoire Talents

15 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

TAF : Calculer le coût de production de A et B et établir leur inventaire permanent sachant

que le stock initial était constitué de 1300 unités de A à 70F l’unité et de 2150 unités de B à

64F l’unité.

Solution

Section production

Totaux secondaires 180.000

Nature d’unités d’œuvre 1H M.O.D

Nombre d’unités d’œuvre 1500

Coût d’unité d’œuvre 120

Libellé M1 M2

Q PU M Q PU M

Matières 1ères utilisées

650 221,95 144 268 1150 260,53 299 610

M.O.D 600 115 69 000 900 109 98 100

Charges indirectes 600 120 72 000 900 120 108 000

Coût de production 6000 285 268 8000 505 710

stock initial 1300 70 91 000 2150 64 137 600

Disponibilités 7300 376 268 10150 643 310 CMP 51,54 63,38

Sorties 4500 51,54 231 930 5200 63,38 329 576

Stock final théorique 2800 144 338 4950 313 734

PARAGRAPHE 2 : LE COÛT DE REVIENT ET LE RESULTAT ANALYTIQUE

A) LE COÛT DE REVIENT

Le coût de revient représente tout ce qu’a coûté la marchandise ou le produit fini vendu

depuis le stade de leur achat ou de la production jusqu’au stade final, distribution comprise.

Comme frais de distribution nous aurons :

-frais de vente

-les frais de stockage

-les frais d’emballage

-les frais d’expédition

-les services après-vente

Dans le cas d’une entreprise commerciale, le coût de revient est égal au coût d’achat + le coût

de distribution (charges directes et indirectes).

Dans le cas d’une entreprise industrielle, le coût de revient est égal au coût de production des

produits vendus + le coût de distribution (charges directes et indirectes).

NB Si l’on procède régulièrement au stockage des produits achetés ou fabriqués, la sortie de

stock se fait par l’une des deux méthodes préconisées par le plan comptable SYSCOA

Page 16: GENERALITES - Ivoire Talents

16 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

Exercice d’application (suite du cas KOFFI)

L’entreprise KOFFI a, au cours de la période, vendu 4500 unités de A à 80 F l’unité et 5200

unités de B raison de 72 F l’unité.

Les charges indirectes de distribution s’élèvent à 145000F. Elles se répartissent

proportionnellement aux unités vendues.

TAF :

1) calculer le coût de revient des produits A et B vendus.

2) Déterminer le résultat analytique.

Solution

Section distribution

Totaux secondaires : 145.000

Nature d’unités d’œuvre : 1 unité vendue

Nombre d’unité d’œuvre : 9.700

Coût d’unité d’œuvre : 14 ,95

Libellé A B

Q PU M Q PU M

Coût de production produits finis vendus

4500 51,54

231 930 5200 63,38 329 576

Coût de distribution 4500 14,95 67 275 5200 14,95 77 740

Coût de revient 4500 299 205 5200 407.316

CMP

B) LA DETERMINATION DU RESULTAT

Le résultat correspond à la différence entre un prix de vente et un coût de revient complet ;

aucune autre charge commune ne restant à couvrir.

Plus précisément, le résultat analytique est la différence entre les ventes portant sur un bien et

le coût de revient de ce bien.

Application : (suite du cas KOFFI)

Libellé A B

Q PU M Q PU M

Ventes 4500 80 360 000 5200 72 374 400 Coût de revient P. F. V

4500 299 205 5200 407 316

Résultats analytiques 4500 60 795 5200 -32 916

Page 17: GENERALITES - Ivoire Talents

17 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

TRAVAUX DIRIGES

L’entreprise YABA fabrique dans deux ateliers 3 produits avec deux matières premières. La

matière A passe dans l’atelier 1 pour donner le produit X. la matière B passe dans l’atelier 2

pour donner les produits Y et Z.

Cette société calcule mensuellement ses coûts et coût de revient. Pour le mois de mars, la

répartition primaire des charges indirectes donne les totaux suivants :

Charges Administ Entretien Approvs Atelier 1 Atelier 2 Distribut

11 796 400

1 615 800

320 000

1 519 400

3 346 800 4 502 000 492 400

La répartition secondaire est effectuée en utilisant les clés suivantes :

Charges Administ Entretien Approvs Atelier 1 Atelier 2 Distribut

Administ 10% 20% 20% 40% 10%

Entretien 5% 15% 30% 50%

Unités d’œuvre :

- Section d’approvisionnement : le kg de matière achetée

- Atelier 1 et 2 : l’heure de M.O.D

- Distribution : 100F de chiffre d’affaires

Stock au 1er Mars

- Matière A : 3000kg pour 1.960.000

- Matière B : 5000 kg pour 4.460.000

- Produit X : 130 unités pour 3.290.000

- Produit Y : 2500 unités pour 3.158.000

- Produit Z : 3100 unités pour 4.692.000

Achat de Mars

- Matière A : 7000 kg à 500F le kg

- Matière B : 9000 kg à 800F le kg

Production du mois

- Produit X : 520 unités

- Produit Y : 8600 unités

- Produit Z : 4900 unités

Main d’œuvre directe

- Atelier 1 : 400h à 500F l’heure pour X

6500h à 480F l’heure pour Y

- Atelier 2 : 2500 h à 480F l’heure pour Z

Consommation de matières

- Atelier 1 : 8500 kg de matière A pour X

7600 kg de matière B pour Y

- Atelier 2 : 4800 kg de matière B pour Z

Ventes

- 420 unités de X à 30.00F pièce

- 1100 unités de Y à 2.200F pièce

- 4000 unités de Z à 1.400F pièce

Owner
Note
30000
Owner
Note
4000
Page 18: GENERALITES - Ivoire Talents

18 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

TAF : Déterminer le résultat analytiques su X, Y, Z

Page 19: GENERALITES - Ivoire Talents

19 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

C) LES DIFFERENCES D’INCORPORATION

Elles concernent les écarts entre les valeurs enregistrées en comptabilités générale et

celles prises en compte par la comptabilité analytique. Il y a les charges non incorporables (on

les vire au débit du compte de regroupement) ; les charges supplétives (à virer au crédit du

compte de regroupement) ; les produits d’exploitation non incorporés de la comptabilité

générale (à créditer au compte de regroupement).

D) LES DIFFERENCES D’INVENTAIRE

Ce sont les écarts entre les inventaires permanents et les inventaires physiques de

contrôle (débiter le compte de regroupement si le stock final réel (SFR) est inférieur au stock

final théorique (SFT) et vice-versa).

E) LES DIFFERENCES INTERNES A LA COMPTABILITE

ANALYTIQUE

Elles proviennent des arrondis de calculs, des frais résiduels de section. Si le total

imputé c’est-à-dire si le coût d’unités d’œuvres multiplié par le nombre d’unités d’œuvres

donne un montant inférieur au total à imputer c’est-à-dire au moment du total secondaire ou

éventuellement du total primaire d’une section, on débite le compte de regroupement et vice-

versa.

NB pour l’enregistrement de ces différences, le plan comptable ne retient en fait que deux

sous-groupes :

- Les différences d’incorporation

- Les différences d’inventaire, de cession et d’imputation

Pour assurer la concordance, on prend en compte le solde du compte de regroupement appelé

report des différences de traitement comptable qui viendra soit en plus soit en moins du

résultat analytique.

Différences de traitement comptable

DEBIT MONTANT CREDIT MONTANT

Différences d'incorporation sur autres Différences d'incorporation pour charges éléments supplétifs

Différences d'inventaires constatées Différences d'inventaires constatées

(si SFR SFT) (si SFR SFT) Différences sur taux de cession Différences sur taux de cession

(si I total à imputer) (si I total à imputer) différences d'incorporation sur produits d'exploitation

solde: report des différences de solde: report des différences de

traitement comptable traitement comptable

Page 20: GENERALITES - Ivoire Talents

20 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

I: imputation

Après ces différents contrôles, on détermine le résultat de la comptabilité analytique

d’exploitation qui sera désormais le même que celui obtenu par la comptabilité générale.

D’abord, nous avons la somme des divers résultats analytiques sur produits ou commandes :

Page 21: GENERALITES - Ivoire Talents

21 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

Chapitre 2 : ANALYSE DES DIFFERENTES METHODES DE CALCUL DES COÛTS ET

SEUIL DE RENTABILITE

Page 22: GENERALITES - Ivoire Talents

22 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

CHAPITRE 2 ANALYSE DES DIFFERENTES METHODES DE

CALCUL DES COUT ET SEUIL DE RENTABILITE

Section1 : ETUDE DU SEUIL DE RENTABILITE

Le seuil de rentabilité appelé encore chiffre d’affaire critique au point mort, est le

point d’équilibre pour lequel le chiffre d’affaire couvre juste les charges.

La détermination du seuil de rentabilité est généralement sur l’analyse des charges

fixes et variables. Son objectif est de mettre en lumière la relation cout volume

profit.

Le seuil de rentabilité atteint quand l’une des trois égalités suivantes est vérifiée :

Résultat=zéro

Marge sur cout variable=cout fixe

Chiffre d’affaire=prix de revient

PARAGRAPHE1 : DETERMINATION DU SEUIL DE RENTABILITE

A. DETERMINATIES ALGEBRIQUE

Chiffre d’affaire critique CAC= charge correspondantes

Considérant que les charges sont composées de fixes et variable

CAC= charges variables=charges fixes

La définition de point mort est atteint lorsque total recette(TR)=total

cout(TC)

TR=PV*Q avec PV=prix de vente unitaire et Q=quantité

TC=total charges fixes(CF) +total charges variables(CV)

Donc PV*Q=CF+CV

Où PV*Q=CF+CV/unité*Q

CF=PV*Q-CV/unit é*Q

CF=(PV-CV/unité)Q

Q=CF/(PV-CV/unité)

La quantité de bien produits et vendu au point mort a seuil de rentabilité

est= (PV-CV/unité)

La proportionnalité de la marge par rapport au chiffre donne le seuil le seuil

de rentabilité (SR)

SR=CA*CF/(M/CV) avec M/CV= marge sur cout variable

Au seuil de rentabilité nous avons aussi M/CV=CF

Cette M/CV utilisé est en fait le taux de M/CV.CAC=CF soit donc

CAC=CF/taux de M/CV mais le taux de marge sur cout variable Tm /CV

étant en fait égal à la marge sur cout variable ramenée 1F de CA ; ce qui

permet d’obtenir :

CAC=CF/ marge sur cout variable pour 1f de CA

CAC=CF/ marge sur cout variable /CA

CAC ou SR= (CF*CA)/(M/CV)

Owner
Texte surligné
Page 23: GENERALITES - Ivoire Talents

23 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

EXERCICE D’APPLICATION

Soit le tableau d’exploitation différentiel obtenu d’une entreprise

commerciale

Chiffre D’affaire Net 1000000 100%

Achat De Marchandises 54000

RRR Obtenu -600

Variation De Stock De

Marchandises

-1300

Cout D’achat De

Marchandises

52100

Consommation

D’emballages

12000

Autres Charge Variables 10100

Cout Variable 74800 74800

Marge Sur Cout Variable 25200 25,2%

Charge Fixe 20000

Résultat D’exploitation 5200

Solution

Résultat=M/CV-char fixes

Soit x le chiffre d’affaire critique pour cette valeur

-total charge variable=74800

-la marge sur cout variable est= CA-CV=25200

Taux de M /CV=25200/100000=0,252

Rapporté à un chiffre d’affaire x, on a donc 0.252x

Cette valeur est égale aux charges fixes

0,252x=20000 x=20000/0,252=CF/Tm/CV= seuil de rentabilité

X= 79365

SR=CA*CF/(M/CV)=100000*20000/25200=79365

B. DETERMINATION GRAPHIQUE

Page 24: GENERALITES - Ivoire Talents

24 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

Il existe 3 trois méthodes pour représenter le seuil de rentabilité. La

première est la plus utilisée car reste la plus pratique surtout que les charges

de structures et le taux de marge prennent plusieurs valeurs.

1. PREMIERE METHODE : DROITE A PARTIR DE LA

RELATION M/CV

Soit ABV de production délivrée le chiffre d’affaire prévu au cour

de la période P est de 3.000.000fCFA les charges variables totales

s’élèvent à 1.800.000.les charges fixes se montrent a 1.000.000.

Détermine le seuil de rentabilité (algébriquement et graphiquement)

M/CV=CA-CV=3.000.000-1.800.000=1.200.000

Taux de marge=0.4 exprimé en fonction du CA : x, on a donc 0.4x

Seuil de rentabilité (SR)=0.4x=1.000.000(CF)

X=2.500.000=SR pour cette représentation nous aurons

Y1=0.4x ; Y2=1.000.000

X 0 1000000 3000000

Y 0 400000 1200000

Les deux droites se coupent au point A d’abscisse pour lequel la

marge sue cout variable est égale au charges fixes le seuil de

rentabilité est donc atteint pour un chiffre d’affaires de 2500000f

2. Deuxième méthode : droite a partir du résultat d’exploitation

Résultat= marge sur cout variable-charges fixes

Y=0.4x-1000000(à partir de l’exemple précédent)

0

500000

1000000

1500000

2000000

2500000

3000000

0 1000000 2000000 3000000 4000000

y

y

Page 25: GENERALITES - Ivoire Talents

25 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

La droite du résultat coupe l’axe des abscisses en point B où

x=2500000(seuil de rentabilité)

3. Troisième méthode : droite à partir des charges totales et chiffre

d’affaires

-prix de revient=charge variable+charge fixes

Y1=0.6x+1000000

-chiffre d’affaire : Y2=x

Les deux droites Y1et Y2 se coupent en un point S dont l’abscisse

(en l’ordonnée) donne la valeur du seuil de rentabilité : 2500000

-1500000

-1000000

-500000

0

500000

1000000

1500000

2000000

2500000

3000000

0 1000000 2000000 3000000

resu

ltat

chiffre d'affaire

y

Linéaire (y)

0

500000

1000000

1500000

2000000

2500000

3000000

0 2000 4000 6000 8000 10000 12000

y

Y2

Page 26: GENERALITES - Ivoire Talents

26 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

PARAGRAPHE2 : DATE A LAQUELLE LE SEUIL DE

RENTABILITE EST ATTEINT

Il est important tout en calculant le seuil de rentabilité de savoir à la cour de la

période d’activité la date exacte d’obtention de ce chiffre d’affaire critique

A. Vente régulièrement étalées

On considère dans ce cas que le chiffre d’affaire est régulièrement reparti dans le

temps et est à peu près stable d’une période à l’autre. On considère le seuil de

rentabilité en nombre de période nécessaires généralement le mois (année

commerciale =360jours=12mois de 30jours)

DSR=date d’obtention du seuil de rentabilité

DSR= 360j*SR/CA

Si on a obtenu un SR de valeur 2680000 alors

DSR=360*2680000/3000000=321.65

PAR 30jours pour avoir le mois, on aura 321.65j/30j=10.72

10=fin octobre il faut retrouver le jour exact du mois suivant

10.72-10=0.72

0.72*30j=22j

DSR= le 22novembre

B. Vente irrégulière étalées

C’est le cas des entreprises dont les activités sont saisonnières et celle à expansion

rapide. Le principe est de cumuler les ventes ou chiffres d’affaires mensuel et par

rapport au seuil de rentabilité calculé algébriquement, rechercher la date exacte

d’obtention

Exemple : soit le tableau suivant

période Ventes mensuelles Vente cumulées

octobre 100.000 100.000

Novembre 150.000 250.000

Décembre 250.000 500.000

Janvier 350.000 850.000

Février 300.000 1.150.000

Mars 100.000 1.250.000

Avril 450.000 1.700.000

Mai 250.000 1.950.000

Juin 150.000 2.100.000

Juillet 200.000 2.300.000

aout 450.000 2.750.000

septembre 250.000 3.000.000

Page 27: GENERALITES - Ivoire Talents

27 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

Le chiffre d’affaire est de 3000000 comme l’avons vu dans l’exercice précédent.

Nous avons 2500000comme était le chiffre d’affaire critique qui cette fois étalée

irrégulièrement sur l’année.

Lorsque nous observons les ventes cumulées, le seuil de rentabilité est atteint

courant en aout.

Par ailleurs, le chiffre d’affaire cumulée de juillet est de 2300000. Il reste donc

200000 à réaliser en aout pour atteindre le chiffre d’affaire critique.

Détermination de la date exacte : le chiffre d’affaire réaliser en aout, soit pendant

30jours, est de 450000. On peut ainsi déterminer le temps mis pour les 200000

30js*200000/450000=13j

DSR=13aout

SECTION2 : LA METHODES DES COUTS PARTIELS

Il est de plus en plus exigé une meilleur adaptation des techniques de gestion à

l’évolution du système économiquement effet les données purement comptable

ne suffisent plus à expliquer le comportement d’entreprise. L’on pense d’avantage

au marketing, à l’amélioration des relations humaines, en fait à un bon

management en entreprise. Or, la plus part des décisions sont génératrices des

couts de ce que le calcul économique distingue en cout

Variable, ce cout marginal ou différentiel. Le cout … toutes les différentes

analyses.

PARAGRAPHE1 : LA METHODE DU DIRECT COSTING

Cette méthode retient le cout constitué uniquement pour les charges qui varient

avec le volume d’activité de l’entreprise sans qu’il y ait nécessairement

Page 28: GENERALITES - Ivoire Talents

28 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

proportionnalité entre la variation des charges et la variation du volume des

produits obtenus.

A. Le direct-costing simple

Cette méthode retient uniquement le cout formé des seules charges qui varient

avec les quantités produites.

-formule générale du direct-costing

- CA (chiffre d’affaire HT)

- CV (cout d’activité des produits vendus : charge

variable de production et de ventes)

- M/CV (marge sur cout variable en marge brute)

- CS (charge de structure de la période)

- R (résultat)

-

LIBELLE TOT

AL

PRDU

IT A

PRODU

IT B

PRODU

IT C

PRODU

IT D

CA(HT)

-CA

(produits

et ventes)

M§CV

-CF

RESULT

AT

B. LE DIRECT COSTING EVOLUE OU AMELIORE

Le direct-costing simple est du domaine d’application des

entreprises dont l’activité est homogène et dont les moyens

humains, matériel, organisationnels de production et vent e

sont communs à l’ensemble des produits et concentré en une

seule unité

REMARQUE :

a) Le modèle de direct-costing évolué conduit au calcul de

deux types de marges

Une première marge appelée marge brute qui est

la marge la marge sur cout variable (par

différence entre le chiffre d’affaire HT et les

charges variables (CV) (produirions et ventes)).

Page 29: GENERALITES - Ivoire Talents

29 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

Cette marge exprime ‘’la rentabilité réelle’’ de la

vente du produit

Une deuxième marge appelée marge semi-brute

ou marge de contribution qui l’apport de chaque

produit ou de chaque type d’activité à la

couverture des charges de structure communes.

b) On peut, avec ce modèle, définir et calculer les

contributions par activité, par produit par marché, par

centre d’activité

c) Exemple de présentation du modèle

N° LIBELLE TOTAL PRODUIT A PRODUIT B PRODUIT C

1 Chiffre d’affaire HT

2 Cout variables des

produits vendu

3 Marge sur cout

variable ou marge

brute (1-2)

4 Charge fixes

spécifique

5 Marge de

contribution ou

marge semi brute (3-

4)

6 Charges fixes

communes

7 Résultat (5-6)

EN DIRECT COSTING SIMPLE, on analyse par produit s’arrête à la marge

brute(3). Le DIRECT COSTING amélioré ou évolué s’arrête au point (5)

Page 30: GENERALITES - Ivoire Talents

30 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

EXERCICE D’APPLICATION

L’entrepris IM spécialisée dans la fabrication et vente de cadre

métallique de type D10, D11, D12 et D15 met à votre disposition

les renseignements suivants :

ELEMENTS D10 D11 D12 D15

Nombre de cadres 2000 1000 2500 1200

Prix de vente unitaire 500 1000 600 1250

Cout variable unitaire 380 750 400 1050

Frais fixes atelier 150000 1000000 225000 210000

Frais fixe commun 300000

1) Calculer les marges sur cout variable et sur couts

spécifiques pour chaque type de produits. en déduire de

l’entreprise

2) Prévoyez des difficultés sur vente de D12 le directeur vous

demande de calculer

a) Le chiffre d’affaire minimum à réaliser sur ce

produit pour que globalement l’entreprise obtienne

un résultat nul

b) Le résultat dans le cas où on arrêtait la fabrication et

la vente de cadre D12 (l’atelier étant vendu)

c) Si la fabrication de cadre D12 était arrêté, à quel prix

faudrait-il louer l’atelier devenu inutile pour que

globalement l’entreprise obtienne un résultat nul

NB : pour les questions b et c, on admet que le nombre

de produits fabriqués et vendu ne change pas pour les autres produits

SOLUTION

1) Calcul des marges/couts variables et cout spécifique de charges. Toutes les

charges sont gérées au niveau d’un central

- Direct costing simple

ELEMENTS TOTAL F6 F8 F10 F12

CA NET

CV

5000000

3770000

1000000

760000

1000000

750000

1500000

1000000

1000000

1260000

M/CV

CV commun

1230000

1035000

240000 250000 500000 240000

Résultat

exploitation

195000

Page 31: GENERALITES - Ivoire Talents

31 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

- Direct costing évolué

COMPOSANTS TOTAL F6 F8 F8 F10

CA NET

CV

5000000

3770000

1000000

760000

1000000

750000

1000000

1000000

1500000

1260000

m/CV

CF spécifique

1230000

735000

240000

150000

250000

150000

500000

225000

240000

210000

m/CV spécifique 495000

300000

9000 100000 275000 30000

CF commune

résultat 195000

Si R=0 total m/CV spécifique= CFcommun= 300000

Total m/cv spécifique des autres produits =220000

M/CV spécifique (10) R=0 ; 300000-220000=80000

Soit x, la quantité produite et vendue (F10) (CA-CV)-CF spécifique= 80000

(600x-400x)-225000=80000 200x=3050000 x=1525

Si PVU=600 ; CA=600*1525=9150000

b) si l’on arrête l’exploitation de (F10) et que L’atelier est vendu, le total des

marge = F6+F8+F12=220000 ; les charges fixes commune montent à 300000 le

résultat est donc une perte de -80000 RE=-80000

c) le prix auquel il faudrait louer l’atelier devenu inutile pour que le résultat soit

nul est de 80000

PARAGRAPHE2 : LA METHODE DU COUT

MARGINAL(DIFFERENTIEL)

Toute modification dans l’activité à une répercussion sur les charges fixes et les

charges variable. Ainsi, lorsqu’’il est atteint la capacité normale de production, il

est parfois intéressant de connaitre le cout de production d’une unité ou d’une

série supplémentaire. De façon très classique, le cout marginal est définit comme

étant l’accroissement du cout total résultant lui-même de la production de la

dernière unité. Ce qui signifie cout d’une unité supplémentaire

A) Les fondements des méthodes

On note que le type d’équilibre prix de vente-cout total moyen ou prix de vente

variable moyen provient d’une analyse de long terme. Par contre l’équilibre prix

de vente-cout marginal ressort d’une analyse de court terme

Le cout marginal est un prix plancher par, auquel une commande supplémentaire

est apprécié (refus ou acceptation). Une condition exige .cependant l’entreprise

doit être sans activité et l’acceptation de cette commande supplémentaire ne doit

pas conduire l’entreprise à refuser une autre commande procurant une marge plus

élève et plus intéressant.

Page 32: GENERALITES - Ivoire Talents

32 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

EXEMPLE : soit une entreprise de production de livre, au mois de septembre cette

entreprise atteint un rythme normal de production soit 2000 unités par cout total

de 4960 le cout marginal est 40f

Nous constatons que dans le premier cas, l’activité est en expansion ou en

développement le cout marginal est positif. Dans le second cas, l’activité est en

baisse ou en régression, le cout marginal est négatif.

REMARQUE : le cout marginal est un usage ponctuel et s’apparente plus au

calcul économique qu’à un calcul comptable

B) UTILISATION DE LA METHODE

Le prix de vente relève plus du marché que d’une décision d’entreprise

1) APPROCHE MATHEMATIQUE

Le cout total(CT) lorsque les quantités q varient le cout total est donc une fonction

des quantités q.

CT=f(q)

Lorsque les quantités augmentent de sq et deviennent q+Sq, le cout total s’accroit

de SCT devient CT+SCT

Le quotient : accroissement du cout total sur accroissement des quantités s’écrit

SCT/SQ

Le cout marginal unitaire est égal à SCT/SQ

Si la limite de SCT/Sq, lorsque Q tend vers 0 est égal CT nous pouvons donc

écrire par extension que le cout marginal est égal à la dérive du cout total

2) OPTIMUM TECHNIQUE

Le cout total unitaire ou cout moyen se modifie d’une part au fur et à mesure que

la production augmente et d’autre part le cout des dernière unités fabriquées c'est-

à-dire le cout marginal

CTU=CN=CT/q

La dérivée de CM s’écrit CM’= (CTQ ‘CT)/q2

Ce cout total unitaire est minimum CM’=0 c'est-à-dire CTQ=CT ; CT’=CT/q=CM

c'est-à-dire lorsque le cout marginal est égal au cout total unitaire.

Page 33: GENERALITES - Ivoire Talents

33 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

Le niveau de production auquel correspond le cout unitaire minimum est un

optimum technique. C'est aussi combiner des quantités de facteur qui pour un

niveau donné de produit final (out put), entrainent de dépenses les plus basse

possible.

Le minimum technique n’est pas le niveau idéal de produit qui en réalité celui qui

maximise le résultat de l’entreprise

3) OPTIMUM ECONOMIQUE

On appelle optimum économique le niveau de production qui tenant compte de

toutes les contraintes, procure le plus profit de l’entreprise.

Profit total=recette totale=cout total

Profit marginal=recette marginale-cout marginal

Le cout marginal est égal au prix du bien à l’optimum économique du producteur.

Lorsque l’optimum technique correspond à l’optimum économique, cela signifie

que l’entreprise rentabilise au maximum ses moyens de production. Si nous

désignons par p le prix de vente unitaire, le résultat total s’écrit : (P-CT/q)q=Pq -

CT=R

Ce résultat est maximum lorsque sa dérivée est nulle R’=P - CT’

Cette dérivée est nulle lorsque P=CT ou P=CM le résultat maximum est obtenu

pour la valeur de Q qui correspond à l’abscisse du point de rencontre des courbes

le cout marginal et du prix de vente

COURBE

0

500000

1000000

1500000

2000000

2500000

3000000

3500000

0 2000 4000 6000 8000 10000 12000

y

cout variable unitaire

cout moyen

Page 34: GENERALITES - Ivoire Talents

34 COURS COMPTABILITE ANALYTIQUE PROF BEUGRE ERIC

L’optimum économique défini par le niveau de production correspond au profit

maximum est obtenu avec RM=CM

Le profit cesse de croitre à partir du point de rencontre des courbes marginale et

de la recette marginal

NB : pour un chiffre d’affaire donné, la rentabilité augmente si le cout marginal

est supérieur au cout unitaire moyen.

La rentabilité diminue si le cout marginal est inférieur au cout moyen

Pour toutes décision en rapport avec le cout marginal, il est indispensable de

connaitre le cout unitaire, le cout variable unitaire, le niveau de production et de

vente, résultat de l’activité de l’entreprise

CONCLUSION

Le cout marginal est un outil essentiel de gestion qui permet d’orienter une

décision a court terme surtout lorsque la politique générale de production n’est

pas remise en cause. Il repose principalement pour des éléments de cout en

rapport avec la variation de l’activité.