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GÉNERALITÉS SUR LE CANCER Formation AS le 22 mars 2012 Nicole MOREL Réseau ONCOLIE

GÉNERALITÉS SUR LE CANCER - Le réseau de …€¦ · plaie buccale qui ne guérit pas, ... l’écoute et insister sur le caractère temporaire de la situation . Title 2- MOREL

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GÉNERALITÉS SUR LE CANCER

Formation AS le 22 mars 2012

Nicole MOREL Réseau ONCOLIE

PLAN

1. Définition2. Les causes connues3. Fréquence4. Prévention5. Dépistage6. Signes d’alarme 7. Les examens d’investigation 8. Les traitements9. Cancer et vie au quotidien

QU’EST-CE QUE LE CANCER ?

Définition� Perte de contrôle accidentelle de la régulation des

cellules qui aboutit à une prolifération anarchique.

� Une tumeur est le résultat de la multiplicationdésordonnée des cellules d’un tissu ou d’unorgane qui envahissent les tissus voisins endétruisant les capsules de séparation provoquantainsi des métastases.

� Le risque augmente avec le vieillissement descellules qui peut être accéléré par l’environnement(tabac, soleil,etc ….)

LES CAUSES CONNUES

�Origine multifactorielle:le risque augmente avec deux notions :

- Association de plusieurs facteurs cancérigènes

- Importance de l’exposition au risque dans :�la quantité (effet /dose)�le temps (précocité et durée d’exposition)

LES CAUSES CONNUES

�Facteurs de risque professionnels:- Exposition à certaines substances

(amiante, benzène, chlorure de vinyle, goudron….)

- Exposition aux radiations ionisantes(radiologues, militaires, personnel des centrales

nucléaires…….)

- Utilisation de produits anti-cancéreux(personnel soignant)

-

LES CAUSES CONNUES

�Facteur de risque social:

- Tabac ,alcool, alimentation déséquilibrée

- Exposition solaire

- Sexualité à risque (virus)

- Possible influence du stress non prouvée scientifiquement (stress chronique avec manque de sommeil, difficulté à surmonter un deuil une perte…)

LES CAUSES CONNUES

�Facteur de risque viralHépatite C, papilloma - virus (col utérin) HIV(sarcome)

�Facteur de risque génétiqueMaladies génétiques, certains cancers familiaux

�Les autres facteursCertains médicaments (distilbène)

Pollution atmosphérique (centrales défectueuses,gaz des voitures ……..)

FREQUENCE EN FRANCE(étude INCA 2003/2007 publiée en 2010)

Mortalité : 147 800 /anHomme : 88 200 soit 33% des décès : Première cause des décès chez les hommes (avant maladie cardio-vasculaire)

Femme : 59 600 soit 23% des décès :Deuxième cause de décès chez les femmes (après maladie cardio-vasculaire)

Mortalité des principaux cancersHomme : poumon 42,9% colon rectum 14,7 %

prostate 13,2 %

Femme : sein 17,4% poumon 9,5%

colon rectum 8,5%

PREVENTION

► Concerne chaque individu dans son comportement pour lui et envers les autres.

► Concerne la société : campagnes organisées par le ministère de la santé, émissions télévisées visant à sensibiliser le public sur les dangers de certains produits ou sur les comportements à risque.

DEPISTAGE

► Chances de survie augmentées si le dépistage précoce

► Dépistage personnel ( bien connaître son corps)

► Dépistage systématique en fonction de l’âge (sein et colon)

► Rôle d’information et de conseil des personnels de santé

SIGNES D’ALARME DES PRINCIPAUX CANCERS

Peau (mélanome)modification taille et couleur d’un grain de beautédesquamation, suintement démangeaisons, douleur

Colon/ rectumsaignement rectal : selles sanglantes, modification dutransit

Vessie / prostatemictions fréquentes, urines sanglantes, jet faible ouinterrompu, douleurs dans la région pelvienne, aine ouen bas du dos

SIGNES D’ALARME DES PRINCIPAUX CANCERS

Seinépaississement œdème ou modification de la texturedu tissu mammaire

Pancréaspeu de signes précoces sauf douleur abdominaleprolongée et problèmes digestifs

Poumontoux lancinante,crachats sanglants,douleur thoracique pneumonie ou bronchite récidivante

SIGNES D’ALARME DES PRINCIPAUX CANCERS

Gorge / larynxplaie buccale qui ne guérit pas, boule dans la gorge, voixrauque, difficulté à déglutir ou à mâcher

Utérus ( et col)saignements vaginaux non liés au cycle menstruel etsecrétions inhabituelles

Leucémies et lymphomesfatigue, pâleur, perte de poids, infections à répétition, hématomes, ganglions enflés, sueurs nocturnes, fièvre

SIGNES D’ALARME DES PRINCIPAUX CANCERS

► Les signes d’alarme ne sont pas forcément enrelation avec le cancer, mais une consultations’impose.

► Le dépistage précoce permet d’améliorer leschances de survie.

LES EXAMENS D’INVESTIGATION

► Les examens permettant de localiser la tumeur et de réaliser le bilan d’extension :

- les examens d’imagerie (échographie, scanner, IRM, tep-scan, scintigraphie)- les fibroscopies (gastroscopie, coloscopie, bronchoscopie etc……)

► Les examens qui établissent le diagnostic :- anatomopathologie ou cytologie sur les biopsies ou exérèses

LES EXAMENS D’INVESTIGATION

► Les marqueurs tumoraux : examens aidant à la détection de la maladie résiduelle et au suivi thérapeutique, (quelquefois au diagnostic)

- molécules produites lors d’un processus tumoral principalement par les cellules cancéreuses

- exemples : ( ACE, PSA, CA , LDH, HCG, etc…)

LES TRAITEMENTS�La chirurgie (Tt loco régional)

- Pour les tumeurs solides , elle permet d’enleverle foyer principal, mais il persiste souvent unepossibilité de maladie résiduelle c’est pourquoion l’associe souvent à la chimiothérapie et/ouradiothérapie qui quelquefois sont mêmeréalisées avant l’acte chirurgical

- Si la chirurgie doit être mutilante le patient doit être préparé psychologiquement et techniquement (stomathérapie)

LES TRAITEMENTS�La radiothérapie (Tt loco régional)

Utilisation actuelle de la radiothérapie hauteénergie avec les accélérateurs de particules.Le temps d ’exposition et le nombre de séancesdépendent du type de tumeur

� Effets secondaires : (fatigue, sclérose de la peau, des muscles, des lymphatiques avec œdèmes persistants, inflammation des muqueuses digestives, baisse de l’immunité en général)…

LES TRAITEMENTS

�La chimiothérapie (Tt systémique)

- Elle représente le seul moyen théorique de contrôler la dissémination cancéreuse car véhiculée par le sang elle circulera dans tout le corps alors que la chirurgie et la radiothérapie ne s’adresse qu’à des zones localisées

- Le principe consiste à introduire des substances chimiques capables d’interférer dans le métabolisme des cellules (cytostatiques)

LES TRAITEMENTSEffets secondaires de la chimiothérapie:

- Fatigue générale- Nausées, vomissements- Toxicité sur les cellules saines à renouvellement rapide

(alopécie, toxicité des muqueuses digestives)

- Toxicité sur certains organes vitaux(cœur, foie, reins, poumon..)

-Toxicité médullaire (aplasie médullaire avec baisse del’immunité en général donc risque infectieux augmenté etbesoins transfusionnels).

LES TRAITEMENTS�Les thérapies ciblées

- Les anti-angiogènèse, inhibent ou détruisent les vaisseaux tumoraux

- Les anticorps monoclonaux dirigés contre les marqueurs spécifiques des cancers

�Les autres traitements- Corticothérapie- Hormonothérapie (sein et prostate)

CANCER ET VIE QUOTIDIEN

�Les hospitalisations successivesEn secteur conventionnel ou en hôpital de jour: les équipes qui reçoivent les patients doivent avoir un sens de l’accueil très développé.

Le patient doit se sentir « chez lui » puisque l’hôpital devient un lieu de vie

CANCER ET VIE QUOTIDIEN

� Altération de l’état généralLes traitements successifs entraînent

- une fatigue générale avec une baisse de l’immunité donc un risque infectieux accru.

Les actes de la vie courante deviennent difficiles- perte de l’estime de soi (dépendance)

- perte de l’image de soi : modification corporelle (alopécie, chirurgie mutilante, cachexie)

Les équipes doivent être à l’écoute afin de mieux comprendre et soutenir les patients

CANCER ET VIE AU QUOTIDIEN

� Les problèmes psychologiques� Le cancer est source d’angoisse voire de

dépression,� Le sommeil est très souvent perturbé,� Ce qui est vécu par le patient doit être perçu par

ceux qui le soignent.Une relation d’aide doit s’instaurer, il sera peut être nécessaire d’avoir recours à un psychologue ou un psychiatre pour entretiens de suivi et/ou traitements appropriés.

CANCER ET VIE AU QUOTIDIEN

�La douleurElle peut être terrible dans l’intensité et la duréesurtout en phase terminale quand il y a desmétastases hépatiques ou osseusesElle nécessite souvent le recours aux antalgiquesmajeurs (morphine) qui ont souvent pour effetssecondaires un endormissement pas toujourssouhaitable et accepté par le patient.

En aucun cas il ne faut laisser souffrir le patien t il faut faire appel aux centres de la douleur qui savent adapter les doses de façon personnalisée

CANCER ET VIE AU QUOTIDIEN

�L’alimentationles cancers avancés peuvent entraîner unedénutrition importante avec dégoût de lanourriture

- s’adapter aux besoins en diminuant les quantités, en augmentant le nombre de repas en en soignant la présentation, en proposant des compléments alimentaires- contacter la diététicienne - quelquefois nutrition entérale ou parentérale

CANCER ET VIE AU QUOTIDIEN

�Vie socio -professionnelle et familialeLa poursuite d’une activité aide au maintien del’équilibre psychologique :- tout faire pour adapter les traitements en maintenant les activités. - faire appel aux assistantes sociales si difficulté de prise en charge administrative et financière

CANCER ET VIE AU QUOTIDIEN

� Vie sexuelle et contraceptionChimiothérapie : contraception pendant et 8

mois après l’arrêt des traitements

Si risque de stérilité : possibilité decongélations de gonades

Perte du désir et baisse de la libido : être à l’écoute et insister sur le caractère temporaire de la situation