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L’aveuglante proximite du reel. Anti- realisme et quasi-rCalisme en physique Michel Bitbol Flammarion, collection 0 Champs x, 1998, 384 p., 65 F. Q uel est le sens des theories physiques ? II fut une epoque 00 le d&bat entre realistes et anti-realistes ne souffrait guere de nuances. Le realisme scientifique Ptait vide parce qu’il renvoyait ;I un ailleurs ou B un futur indPfinis ; I’anti+alisme &ait aveugle parce qu’il privait la recherche de but et de direction. Aujourd’hui, ni les uns ni les autres ne se satisfont d’un strict dualisme entre le donne et le construit. Reprenant en partie certains de ses propres travaux de recherche, I’auteur appuie ses orienta- tions sur des etudes de cas concernant I’atomisme, le c vide quantique m, le hasard, la naissance des theories physiques du xxe siecle et le concept d’* &at relatif *). EROSION CCrosion entre nature et societe Yvette Veyret (Coordination) Sedes, collection * Dossiers des images Pconomiques du monde *, 1998, 344 p., 130 F. L ‘erosion, phenomene nature1 depen- dant de facteurs climatiques et tecto- niques, de donnPes topographiques, lithologiques et biogeographiques, contribue a modeler la surface des conti- nents. L’erosion est aussi un fait de sociPt@ dont I’importance s’est affirmee avec la pression grandissante des groupes sociaux sur les milieux geogra- phiques et avec le developpement tech- nologique. Certaines pratiques agricoles, la deforestation, I’urbanisation, I’amena- gement des tours d’eau peuvent aggraver les mouvements de terrain, I’&osion hydrique, affecter divers domaines geographiques, les littoraux, les pentes des massifs montagneux, les vallees. Cerosion anthropique qui a commence a se manifester selon des rythmes divers au Neolithique, presente des temps forts, temps de I’* archeolo- gique e, temps historiques et actuels. La sock%@ apparait bien souvent comme un amplificateur des phenomenes erosifs et des * modifications climatiques I, mais elle contribue aussi, grace a une connais- sance suffisante des mPcanismes et des modalites de I’&osion, a maitriser celle-ci par des pratiques appropriees. Homo. Histoire plurielle d’un genre tres particulier Claude-Louis Gallien Puf, collection (1 Science, histoire et sociPt& a, 1998, 422 p., 1!;9 F. L e livre va chercher a travers le monde, les mythes d’origine, fruits de I’an- goisse existentielle des Hominid& depuis quelques millions d’annees qu’ils se posent des questions. Ces questions, I’Occident dans son besoin obsessionnel d’explication logique du nonde, se les pose depuis des millPnaires avec la volontP de ne pas trop bousculer ses convictions. Cauteur I:ampe I’Homme dans ses caracteres anatomiques et physiologiques, I’installe dans I’immensitfi des temps geologiques et le confort de sa parent@ primate. II compte savamment ce temps de toutes les manieres aujourd’hui pratiquPes et approche ces primates anc@tres, voisins, cousins et notre humanite par toutes les voies aujourd’hui maitrisPes. II prolonge enfin I’etonnante capacite d’enregistremem, d’exploitation et de reflexion de I’encPphale de I’Homme humain par celle, impressionnante, et chaque jour grandissante, de I’outil que ce curieux genre a su manufacturer. GcNiTIQUE l.e r@ve du papillon rouge Hubert Delobette, Jean-Marc Egly L’Aube, collection * Regards croises =, 1998, 312 p., 139 F. - Q ui est done ce grand papillon rouge ? Et quel r&e Porte-t-il en lui, au point de pousser deux hommes d’origine et de culture differentes - un Francais et un Chinois - a s’affront’er pour ensuite travailler ensemble ? Leur q&e est pourtant la m@me : chercher, experi- menter, trouver, pour sauver des vies humaines et mettre au point ce qui sera l’enjeu le plus etonnant de la medecine du xxle siPcle : la therapie gPnique. A partir de faits tires d’une histoire vraie, les auteurs, ingenieur biologiste et direc- teur de recherche 8 I’lnserm, nous conduisent a I’intCrieur de!; laboratoires de recherche, et de leur vie et aussi, de Paris a Pekin, de New York a Athenes, g I’int&ieur des passions quotidiennes de la vie, aux limites les plus Micates de I’exp&imentation. GESTION DE CENVIRONNEMENT La qualit@ de l’air Edmond D&amps, Patrick Toubon Puf, collection * Que sais-je ? JI no 3384, 1998, 128 p,, 40 F. L a qualitC de I’air devient I’un des soucis majeurs des Francais. Dans cet ouvrage, des pollutions telles que celle due aux transports et la biocontamination de I’air intPrieur font I’objet d’une approche spPcifique complPt@e par une Ptude critique des solutions envisagees. Celle-ci montre bien l’enjeu actuel que constitue la qualite de I’air en faisant le point entre certaines positions politiques et la realit@ du terrain. CESTION DES RISQUES De I’expertise scientifique au risque n&goci& Le cas du risque en montagne Genevieve Decrop (en collaboration avec Claude Charlier) Cemagref, 1998, 102 p., 125 F. B ien que le theme initial de I’ouvrage ait et@ la relation de I’expert et du decideur, c’est I’expertise comme activite sociale et scientifique qui s’est imposee comme le veritable objet de cette recherche dont sont present& ici le cheminement et les principales conclu- sions. AprPs la preface de C. Charlier qui livre son temoignage sur I’&olution du rBle de I’expert et de la pratique de I’ex- pertise de 1975 aux annees 1990, un premier chapitre Pclaire la notion d’exper- tise de risque, tant dans sa pratique propre qu’au regard de la circulation des diffPrents types de savoirs constituPs sur le risque. Ensuite, I’histoire particuliere du risque en montagne montre les ressorts profonds de I’identite de I’expert, beau- coup plus large et composite que ce que I’adjectif ” scientifique n accole au mot * expert 0 laisse entendre. Dans un dernier chapitre, I’acte d’expertise et le person- nage de I’expert sont resitues dans la perspective du traitement social du risque et de la mise en scene politique. PrCvenir les risques : de quoi les experts sont-ils responsables ? CeneviPve Decrop, Jean-Pierre Calland (dir.) CAube, collection 4 Sock%@ n, 1998, 204 p., 150 F. D epuis que quelques * affaires n reten- tissantes, telles celles du ” sang conta- mine mou du stade de Furiani, ont vu la justice francaise se pencher de prPs sur NSS. 1998, vol. 6. no 3. 7’3-85

Geneviève Decrop, Jean-Pierre Galland (dir.): L'Aube, collection ≪ Société ≫, 1998, 204 p., 150 F

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Page 1: Geneviève Decrop, Jean-Pierre Galland (dir.): L'Aube, collection ≪ Société ≫, 1998, 204 p., 150 F

L’aveuglante proximite du reel. Anti- realisme et quasi-rCalisme en physique Michel Bitbol Flammarion, collection 0 Champs x, 1998,

384 p., 65 F.

Q uel est le sens des theories

physiques ? II fut une epoque 00 le d&bat entre realistes et anti-realistes ne souffrait guere de nuances. Le realisme

scientifique Ptait vide parce qu’il renvoyait ;I un ailleurs ou B un futur indPfinis ; I’anti+alisme &ait aveugle parce qu’il privait la recherche de but et de direction.

Aujourd’hui, ni les uns ni les autres ne se satisfont d’un strict dualisme entre le donne et le construit. Reprenant en partie

certains de ses propres travaux de recherche, I’auteur appuie ses orienta- tions sur des etudes de cas concernant

I’atomisme, le c vide quantique m, le hasard, la naissance des theories physiques du xxe siecle et le concept

d’* &at relatif *).

EROSION CCrosion entre nature et societe Yvette Veyret (Coordination)

Sedes, collection * Dossiers des images Pconomiques du monde *, 1998, 344 p., 130 F.

L ‘erosion, phenomene nature1 depen- dant de facteurs climatiques et tecto-

niques, de donnPes topographiques, lithologiques et biogeographiques, contribue a modeler la surface des conti-

nents. L’erosion est aussi un fait de sociPt@ dont I’importance s’est affirmee avec la pression grandissante des

groupes sociaux sur les milieux geogra- phiques et avec le developpement tech- nologique. Certaines pratiques agricoles,

la deforestation, I’urbanisation, I’amena- gement des tours d’eau peuvent aggraver les mouvements de terrain, I’&osion hydrique, affecter divers

domaines geographiques, les littoraux, les pentes des massifs montagneux, les vallees. Cerosion anthropique qui a commence a se manifester selon des

rythmes divers au Neolithique, presente des temps forts, temps de I’* archeolo- gique e, temps historiques et actuels. La sock%@ apparait bien souvent comme un

amplificateur des phenomenes erosifs et des * modifications climatiques I, mais elle contribue aussi, grace a une connais-

sance suffisante des mPcanismes et des modalites de I’&osion, a maitriser celle-ci par des pratiques appropriees.

Homo. Histoire plurielle d’un genre tres

particulier Claude-Louis Gallien Puf, collection (1 Science, histoire et sociPt& a, 1998, 422 p., 1!;9 F.

L e livre va chercher a travers le monde, les mythes d’origine, fruits de I’an-

goisse existentielle des Hominid& depuis quelques millions d’annees qu’ils se posent des questions.

Ces questions, I’Occident dans son besoin obsessionnel d’explication logique du nonde,

se les pose depuis des millPnaires avec la volontP de ne pas trop bousculer ses convictions. Cauteur I:ampe

I’Homme dans ses caracteres anatomiques et physiologiques, I’installe dans I’immensitfi des temps

geologiques et le confort de sa parent@ primate. II compte savamment ce temps de toutes les manieres aujourd’hui

pratiquPes et approche ces primates anc@tres, voisins, cousins et notre humanite par toutes les voies aujourd’hui

maitrisPes. II prolonge enfin I’etonnante capacite d’enregistremem, d’exploitation

et de reflexion de I’encPphale de I’Homme humain par celle, impressionnante, et chaque jour grandissante, de I’outil que ce curieux

genre a su manufacturer.

GcNiTIQUE l.e r@ve du papillon rouge

Hubert Delobette, Jean-Marc Egly L’Aube, collection * Regards croises =, 1998, 312 p., 139 F.

-

Q ui est done ce grand papillon rouge ? Et quel r&e Porte-t-il en lui, au point

de pousser deux hommes d’origine et de culture differentes - un Francais et un Chinois - a s’affront’er pour ensuite

travailler ensemble ? Leur q&e est pourtant la m@me : chercher, experi-

menter, trouver, pour sauver des vies humaines et mettre au point ce qui sera l’enjeu le plus etonnant de la medecine du xxle siPcle : la therapie gPnique. A

partir de faits tires d’une histoire vraie, les auteurs, ingenieur biologiste et direc- teur de recherche 8 I’lnserm, nous

conduisent a I’intCrieur de!; laboratoires de recherche, et de leur vie et aussi, de Paris a Pekin, de New York a Athenes, g

I’int&ieur des passions quotidiennes de la vie, aux limites les plus Micates de I’exp&imentation.

GESTION DE CENVIRONNEMENT La qualit@ de l’air Edmond D&amps, Patrick Toubon Puf, collection * Que sais-je ? JI no 3384,

1998, 128 p,, 40 F.

L a qualitC de I’air devient I’un des soucis majeurs des Francais. Dans cet

ouvrage, des pollutions telles que celle due aux transports et la biocontamination de I’air intPrieur font I’objet d’une

approche spPcifique complPt@e par une Ptude critique des solutions envisagees. Celle-ci montre bien l’enjeu actuel que

constitue la qualite de I’air en faisant le point entre certaines positions politiques et la realit@ du terrain.

CESTION DES RISQUES De I’expertise scientifique au risque

n&goci& Le cas du risque en montagne Genevieve Decrop (en collaboration avec Claude Charlier)

Cemagref, 1998, 102 p., 125 F.

B ien que le theme initial de I’ouvrage

ait et@ la relation de I’expert et du decideur, c’est I’expertise comme activite

sociale et scientifique qui s’est imposee comme le veritable objet de cette recherche dont sont present& ici le cheminement et les principales conclu-

sions. AprPs la preface de C. Charlier qui livre son temoignage sur I’&olution du

rBle de I’expert et de la pratique de I’ex- pertise de 1975 aux annees 1990, un premier chapitre Pclaire la notion d’exper-

tise de risque, tant dans sa pratique propre qu’au regard de la circulation des

diffPrents types de savoirs constituPs sur le risque. Ensuite, I’histoire particuliere du risque en montagne montre les ressorts

profonds de I’identite de I’expert, beau- coup plus large et composite que ce que I’adjectif ” scientifique n accole au mot

* expert 0 laisse entendre. Dans un dernier chapitre, I’acte d’expertise et le person- nage de I’expert sont resitues dans la

perspective du traitement social du risque et de la mise en scene politique.

PrCvenir les risques : de quoi les experts sont-ils responsables ?

CeneviPve Decrop, Jean-Pierre Calland (dir.) CAube, collection 4 Sock%@ n, 1998, 204 p., 150 F.

D epuis que quelques * affaires n reten- tissantes, telles celles du ” sang conta-

mine m ou du stade de Furiani, ont vu la

justice francaise se pencher de prPs sur

NSS. 1998, vol. 6. no 3. 7’3-85

Page 2: Geneviève Decrop, Jean-Pierre Galland (dir.): L'Aube, collection ≪ Société ≫, 1998, 204 p., 150 F

les processus de decision lies a un certain nombre de catastrophes, beaucoup de nos experts scientifiques ont soudaine- ment ete pris d’inquietude. Bien stir, d’autres acteurs - hauts representants de I’etat au niveau local ou national, maires ou industriels - ont Cgalement ete surpris par ce que Paul Ricaeur a appele * la resurgence sociale de I’accusation * qui monte ces dernieres an&es dans notre pays et qui s’actualise regulierement a I’occasion de catastrophes naturelles ou technologiques. Ces * decideurs * ont certes plus de raisons de s’inquieter du phenomene que les experts, du moins si I’on s’en tient a un examen rapide des condamnations en justice prononcees a la suite de ces a affaires m. Mais cette tendance a la mise en accusation des experts, meme s’il faut en relativiser I’am- pleur, invite a reexaminer la place et les modalites de I’expertise scientifique, dans notre sock%? * a risques n.

ECONOMIE ET ENVIRONNEMENT

konomie de la rckglementation

Franqois LW@que La Decouverte, collection * Reperes n, 1998, 128 p., 49 F.

P our reduire la pollution, faut-il taxer le CO2, creer un marche de droits a

polluer ou fixer des normes d’emission ? Faut-il accorder un droit de monopole a la distribution du courrier ? La dereglemen- tation remet-elle en cause le service public 7 La reglementation est-elle d’abord un moyen de produire des richesses ou surtout un instrument de redistribution ? A quelles conditions I’in- tervention publique sur le marche est-elle justifiee ? Welles sont les defaillances de la reglementation. Ce livre reunit diffe- rents champs de I’analyse economique de la reglementation. II traite de ses applica- tions b la pollution, b I’industrie, a la defi- nition des services publics, a I’organisa- tion des clubs associatifs, a I’ouverture des industries de reseaux a la concur- rence, a la conservation des ressources naturelles, etc. Ces domaines sont souvent trait& separement alors que les problemes pratiques poses, les mesures mises en ceuvre, les instruments d’analyse et les doctrines de reference sont large- ment communs. Ce livre montre que I’in- tervention publique pour remedier a I’in- efficacite du marche reste une question ouverte et debattue. Sa superiorite comme forme d’action collective n’est Ptablie par aucune loi g&r&ale. Son choix doit Ptre justifies au cas par cas.

La Terre, mere ou marltre ?

Jean-Paul Poirier Flammarion, collection a Essais >, 1998, 195 p., 110 F.

v olcans, seismes, radioactivite, dechets nucleaires, effet de serre,... De Wits

en temoignages, de theories en decou- vertes, I’auteur raconte et tente d’expli- quer. Que s’est-il passe a Pomp& ou a Kobe ? Comment reagissons-nous aux catastrophes naturelles, comment cher- chons-nous a les predire, a nous premunir de leurs effets ? Et comment use-t-on des bienfaits de cette mere nourriciere 7’ Leau devient rare, on bri.ile charbon et petrole, au risque de modifier le climat. La solu- tion de rechange que constitue le recours aux combustibles nucleaires effraie, comme aussi la radioactivite naturelle. Comment se forger une opinion entre les predictions des prophetes de malheur et les propos lenifiants ? Enfin, I’auteur tente de definir risques et responsabilibk Quels devraient etre les roles respectifs des scientifiques, qui ne savent pas tom, et des politiques, qui doivent prendre des decisions ?

HISTOIRE DES SCIENCES Histoire de la paleontologie Eric Buffetaut

Puf, collection * Que sais-je 7 * no 2190, 1998, 128 p., 40 F.

C e livre retrace I’evolution des concep- tions sur les fossiles et leur significa-

tion, depuis les conceptions mytholo- giques de I’Antiquite jusqu’aux controverses actuelles, en passant par la decouverte de I’extinction des especes et celle de I’evolution. II replace les grands debats actuels de la paleontologie dans leur contexte en tenant compte des decouvertes les plus recentes.

Pierre Curie

Anna Hurwic

Flammarion, collection * Champs j, 1998 pour I’edition de poche (1 re ed. 1995), 302 p., 50 F.

P ierre Curie est de nos jours aussl peu connu que Marie Curie est celebre. Or,

en 1903, quand ils recurent, avec Henri Becquerel, le prix Nobel de physique, personne ne songeait a les dissocier dans leur gloire commune. Avant meme la decouverte de la radioactivite, Pierre Curie apparut comme un pionnier : auteur dune ceuvre abondante, il posa les fondements du magnetisme et decouvrit le principe de symetrie. Tout en &ant I’un

des derniers de ces savants individualistes et marginaux qui poursuivirent en soli- taire leur quete de la verite scientifique, il fut aussi un precurseur de la = grande science n, celle qui ne peut se faire saris des moyens financiers importants et qui exige I’appui et I’engagement de la societe. Passionnement convaincu des bienfaits que devait apporter le develop- pement de la science, il fut parmi les premiers a prendre conscience des dangers que le progres pouvait entrainer.

Histoire de I’astronomie ancienne et clas-

sique

Jean-Pierre Verdet Puf, collection a Que sais-je ? m no 165, 1998, 128 p., 40 F.

C et ouvrage retrace I’evolution de la science astronomique occidentale

depuis le monde grec (mentionnant la dette des Crecs vis-a-vis des Babyloniens) jusqu’au triomphe de la mecanique celeste classique par la decouverte de Neptune en 1846. II presente ainsi un panorama de I’histoire de I’astronomie traditionnelle et permet de mieux s’inte- lesser a I’astronomie moderne que la succession rapide des decouvertes place souvent au premier plan de I’actualite.

HISTOIRE ET PHILOSOPHIE DES SCIENCES

L’Amerique entre la Bible et Darwin Dominique Lecourt Puf, collection * Quadrige “, 1998 (1 re ed. 1992), 228 p., 55 F.

E n theologie comme en politique, quoi qu’elle ait voulu croire, I’Amerique est

bien la fille de I’Angleterre. Mais elle a remanie le patrimoine dont elle heritait, pour repondre a une situation historique tres differente ; et c’est ainsi qu’elle a mis au point une nouvelle version de cette pensee theologique qui instaura entre le texte biblique et les sciences de la nature une rapport inedit. Lorigine des especes (1859) vient a la fin du siecle dernier y aggraver une crise ouverte peu aupara- vant par les progres de la geologic et les = revelations n de la critique biblique. Les * fondamentalistes m protestants jouent sur les donnees et les resultats de cette crise aggravee, ils y prennent position. Mais comme la pensee politique ameri- Caine institue depuis les origines et au- dela de la (1 Revolution *j de 1787 entre religion et politique, un rapport consub- stantiel, cette prise de position se trouve prise dans le jeu de forces politiques...

- NSS. 1998. vol. 6, no 3. 7L85