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Géologie appliquée du massif de la Sainte Baume
-Plate-forme interne : calcaire assez massif à texture grainstone. La faune en présence est de
type récifal (rudiste, crinoide, coraux, foraminifère benthique,…).
-Plate-forme : calcaire massif à noduleux, à texture wackestone-packstone. La faune en
présence est caractéristique de milieux assez peu profond (foraminifère benthique, bivalve,
polypier, rudiste…).
-Plate-forme externe : alternance marne-calcaire à texture wackestone. La faune en présence
est représentatif de milieux ouvert sur les bassins sédimentaires marins (belemnite,
foraminifère benthique, bivalve, spongiaire…).
La stratocroissance des bancs calcaires signifie que le milieu de dépôt est en phase
régressive. La formation de strate calcaire par une faune de type plate-forme prédomine face
aux particules plus ou moins carbonatées qui forment des couches plus marneuses. Si ces
bancs sont intercalés par des apports terrigènes, cela signifie que le milieu de dépôt est
toujours assez prés du rivage et donc que l’on reste dans les mêmes conditions.
A l’inverse, la stratodécroissance des bancs calcaires signifie que le milieu de dépôt
est phase transgressive et que les couches marneuses marines l’emportent sur le calcaire de
plate-forme moins profonde.
La coupe tient compte de la partie supérieur du Santonien. Pour savoir si la série est
transgressive ou régressive, il faudrait avoir des informations sur le reste de l’étage. Malgré
cela, nous pouvons observer que la partie inférieur du log a une tendance plus marneuse-
noduleuse que la partie supérieur où l’on observe des strates calcaires à rudiste caractéristique
des milieux récifaux. Ces argiles sont issues d’apports continentaux terrigènes et vont polluer
les milieux de dépôts calcaires contrôlés eux, par les processus biologiques. Elles
correspondent à de fortes périodes de pluies que l’on pourrait attribuer à un demi-cycle de
Milankovitch (10000ans). Ces argiles ne sont donc pas liées à l’eustatisme, mais à des
périodes d’érosions climatiques. Si l’on se base sur la biostratigraphie des deux parties de la
coupe (foraminifère benthique à la base et rudiste au sommet), on pourrait donc en conclure
que la série est globalement régressive…
La lacune qui correspond à la limite entre la série transgressive et transgressée, concerne
tous les étages compris entre le berriasien et le turonien ; c’est à dire pratiquement tout le
crétacé inférieur. L’épaisseur du turonien étant supérieur à Roussargue (plus au sud) qu’à
Daurengue (plus au nord), la reprise de l’activité du bassin sédimentaire s’est faite en premier
à Roussargue. Cette lacune sédimentaire correspond au bombement durancien pendant la
phase autrichienne.
Dans la série transgressive il y a deux environnements de dépôts.
*Dépôt du coniacien : calcaire à stratifications entrecroisées et à texture grainstone (oolithe).
Il correspond à un milieu de dépôt de type tidal riche en débris bioclastique et en miliole.
C’est donc un environnement de dépôt très agité et de façon périodique (balancement des
marées). On peut ainsi définir un axe d’apport ESE (marée montante) et un autre WNW
(marée descendante).
* Dépôt du Santonien :calcaire massif à noduleux et à texture wackestone-packestone. On y
trouve beaucoup de foraminifère benthique et de rudiste. Les strates du Santonien se sont
donc déposées dans un milieu de type plate-forme, un peu moins agité et plus profond que
celui du Coniacien (transgression).
Les deux coupes appartiennent à la série autochtone. Elles ont en commun avec la
coupe de Nans, une lacune sédimentaire comprenant tout le crétacé inférieur. Cette lacune,
qui correspond à un biseau d’érosion, est plus importante à Nans, car elle comprend aussi le
Berriasien (à la différence des deux autres coupes situées plus à l’ouest). Elle montre qu’au
crétacé inférieur, ce territoire à été émergé, comme en témoigne la formation de bauxite à
Nans. Elle devrait aussi apparaître à Roussargue et à Daurengue, mais la constitution du mur
(Berriasien) n’a pas les critères requis pour pouvoir établir un piège karstique. La bauxite
n’est donc pas restée en place. On notera malgré tout que l’on observe sur les couches du
Berriasien des traces rouges laissées par la bauxite…
Ensuite, la reprise de l’activité sédimentaire se justifie par le contact des terrains du
crétacé inférieur avec ceux du crétacé supérieur. Le niveau marin continuera à s’approfondir
jusqu’au Campanien…
Au niveau du vallon de Betton, seul affleure le Valdo-fuvélien, qui est représentatif
des derniers terrains de la série autochtone. Les terrains allant du Santonien à l’Aptien font
eux partit d’une série renversée para-autochtone.
Ces terrains para-autochtone se sont fait renverser par un phénomène de
chevauchement. L’inclinaison de ces couches nécessite la présence de terrain allochtone, mais
ces derniers se sont fait dégager par l’érosion. Au contact entre les terrains autochtone et para-
autochtone se trouve donc une faille que l’on note phi2. C’est par cette faille que les terrains
para-autochtone sont parvenus jusqu’ici. Poussée par l’allochtone du Sud vers le Nord, les
terrains para-autochtones situés plus au Sud, se sont plissés, fracturés et déplacés de plusieurs
centaines de mètres vers le Nord, jusqu’au niveau du vallon de Betton.
Si l’on redresse les terrains para-autochtones et que l’on reconstitue la série normale
de l’anté-plissement, on obtient une série complète allant du Jurassique supérieur au
Santonien. Si l’on compare cette série stratigraphique à celle qui réside à Nans, on peut
s’apercevoir que seul les terrains du nord (Nans) ont émergés lors du bombement durancien.
Plus au sud, le bassin sédimentaire n’a donc pas été affecté par ce plissement. Ce schéma
permet de mieux comprendre la paléogéographie de l’époque.
Synthèse : D’après l’exercice 5 la série est complète au sud et pas au nord. D’après l’exercice
4, les terrains situés à l’Est ont émergés avant ceux de l’Ouest. On peut donc en conclure que
le bombement durancien a mis à l’émersion (progressivement), les terrains du Nord-Est vers
le Sud- Ouest.
SERIE REDUITE NE Depot autochtone de Nans.
SW SERIE COMPLETE
Dépôt originel du vallon de Betton
Exercice de corrélations des coupes de Boussigou et de la Coutronne :
L’unité jurassique : En procédant du sud (coupe Boussigou) vers le nord (la
coutronne), on observe principalement des variations pour les étages du Simémurien jusqu'à
l'Aalénien.
L'Hettangien présente des dolomies laminées entre lesquelles s’intercalent des argiles
vertes, signe d'apports terrigènes qui perturbent l'activité stromatolithique présente en milieu
très peu profond. Il est limité à la base par un contact anormal, et au sommet par une surface
de transgression dont la conséquence est la mise en place de formations calcaires
dominantes et argileuses (plus rares) du Simémurien-Carixien indifférenciés. Les variations
d'épaisseur et de texture des calcaires renseignent sur des conditions de sédimentation plus
littorale, dont le taux était plus important au nord.
Le passage à des calcaires à chailles caractérise le Domérien. La grande zone
d'invisibilité au nord sous entend une récurrence identique des terrains Jurassiques Inf
observés au sud, à la seule différence, la puissance de ces formations toujours plus
importante au nord.
La controverse de l'existence ou non d'un étage Toarcien est soulevée au sud
(Boussigou). Non représenté sur le log, il pourrait l'être, mal caractérisé, par des bancs
noduleux de quelques dizaines de centimètres d'épaisseur, signe de ralentissement de
sédimentation (correspondance avec le sommet du Domérien ?)
Enfin, les alternances de calcaires et de marno-calcaires à Ammonites et
Cancellophycus du Batho-Bajocien, visibles sur les deux coupes, mettent en évidence des
milieux de dépôts marins profonds.
L'unité Crétacé : est représentée ici par les étages Santonien et Valdo-Fuvélien.
Peu de variations semblent animer ces deux coupes, si ce n'est les épaisseurs. A la brasque la
formation Santonienne semble beaucoup plus importante, tant par la taille, que par la richesse
en faune, qu'à la Coutronne. Ces deux sites présentent des alternances de bancs calcaires
massifs riches en rudistes, et de bancs calcaires noduleux particulièrement riches en
foraminifères benthiques (milioles et lacazines). On attribue cette cyclicité à des changements
climatiques. Les variations de l'eustatisme notées particulièrement à la Brasque seraient liées
au forcage orbital. La tendance générale régressive est ainsi constituée de microcyclicités
régressives, marquées par les calcaires à rudistes, et transgressives (plus courtes), marquées
par les calcaires noduleux et marneux.
Quand au valdo-fuvélien dont les formations sont lacustres, il est limité à la base par
des alternances marneuses et marno calcaires bioclastiques et au sommet par le contact
anormal de décollement (phi 1). Une importante zone d'invisibilité de cette zone du plan
d'Aups ne permet pas dans les deux secteurs de bien situer sa puissance.
En procédant du sud (coupe Boussigou) vers le nord (la coutronne), on observe
principalement des variations pour les étages du S'mémurien jusqu'à l'Aalénien.
L'Hettangien présente des dolomies lanu'nées entre lesquelles jurent des argiles vertes,
signe d'apports terrigènes qui perturbent l'activité stromatolithique présente en nùlieu très
peu profond. Il est limité à la base par un contact anormal, et au sonnnet par une surface de
transgression dont la conséquence est la mise en place de formations calcaires dominantes et
argileuses (plus rares) du S'mémurien-Carixien indifférenciés. Les variations d'épaisseur et
de texturedes calcaires renseignent sur des conditions de sédimentation plus littorale, dont le
taux était plus important au nord.
Le passage à des calcaires chaillés caractérise le Domérien. La grande zone
d'invisibilité au nord sous entend une récurrence identique des terrains Jurassiques In£
observés au sud, à la seule différence, la puissance de ces formations toujours plus
importante au nord.
La controverse de l'existence ou non d'un étage Toarcien est soulevée au sud
(Boussigou). Non représenté sur le log, il pourrait l'être, mal caractérisé, par des bancs
noduleux de quelques dizaines de centimètres d'épaisseur, signe de ralentissement de
sédimentation (@ correspondance avec le sonunet du Domérien ?)
Enfm, les alternances de calcaires et de marno-calcaires à Ammonites et
Cancellophycus du Batho-Bajocien, visibles sur les deux coupes, mettent en évidence des
milieux de dépôts marins et profonds.
L'unité Crétacée est représentée ici par les étages Santonien et Valdo-Fuvélien.
Peu de variations semblent animer ces deux coupes, si ce n'est les épaisseurs. A la brasque la
formation Santonienne semble beaucoup plus importante, tant par la taille, que par la richesse
en faune, qu'à la Coutronne. Ces deux sites présentent des alternances de bancs calcaires
massifs riches en rudistes, et de bancs calcaires noduleux particulièrement riches en
foraminifères benthiques (milioles et lacazines). On attribue cette cyclicité à des changements
climatiques. Les variations de l'eustatisme notées particulièrement à la Brasque seraient liées
au forcage orbital. La tendance générale régressive est ainsi constituée de microcyclicités
régressives, marquées par les calcaires à rudistes, et transgressives (plus courtes), marquées
par les calcaires noduleux et marneux.
: Quand au valdo-fuvélien dont les formations sont lacustres, il est limité à la base par des
alternances marneuses et marno calcaires bioclastiques et au sommet par le contact anormal
de décollement (phi 1). Une importante zone d'invisibilité de cette zone du plan d'Aups ne
permet pas dans les deux secteurs de bien situer sa puissance.