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Georges Dutil HISTOIRE [s]

Georges Dutil Histoires 2010

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Un survol de mon parcours photographique.

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Georges Dutil

HISTOIRE[s]

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Georges Dutil photographe[bio]

Depuis près de 40 ans je fais de la photo. Passionnément.C’est la musique qui fournit une trame sonore à ma vie defaçon constante, c’est ce qui m’entoure qui agrémentemon musée intérieur. Dès le début inspiré par la peintureplutôt que par la photographie comme telle, il est bien normalque mes images aient emprunté la tangente « illustration».

J’ai toujours consacré énormément de temps à desrecherches personnelles, en dehors de travail sur commande;envers et contre tout je suis resté un indépendant.

Je suis originaire d’Ottawa; je vis à Montréal depuis 1980.

• D’abord photographe de théâtre et de scèneAprès avoir été photographe de théâtre pour plus d’unesoixantaine de pièces, je me suis tourné vers la musiqueet j’ai photographié des chanteurs, des musiciens et desgroupes pour des affiches et des pochettes de disques.

• J’ai ensuite illustré des articles pour le le mileu des affaires (magazines A+ et Revue Commerce).

• Et puis j’ai diversifié mes images, je suis un touche à tout (Montréal ce mois-ci, Châtelaine, Hommes).

Ensuite, durant 18 ans ont défilé devant mon objectif à peuprès tous les membres de l’Union des Artistes, pour le comptedu magazine 7 Jours, ensuite le magazine La Semaine.

Photos à tirage limité dans collections privées.

[email protected]@gmail.comhttp://www.georgesdutil.com514-996-0353

[perspectives]Séries complétées ou en cours, projets d’exposition ou d’édition

• histoire de miss cléoLe Cléopatre, dans le Quartier des arts... Il est écrit dans le grandlivre de la Ville et des spéculateurs que ce cabaret va disparaître.Un lieu fou haut en couleurs.

• histoire de vaisseau fantômeUn cargo de marchandises à quai dans le Vieux Port. Aprèsplusieurs années de valeureux services, il s’apprête à laisserpartir son dernier souffle. Il doit bientôt disparaître.

• histoire des dernières showgirlsImages pleines de tendresse du dernier show présenté auThéâtre des variétés avant qu’il change de vocation, quand ilétait encore la propriété de Gilles Latulipe.

• histoire de famille [les Marion]Famille de Saint-Côme (Lanaudière) où tout le monde fait de lamusique; 4 ans de fréquentation : party, musique, beau et bonmonde, partage et solidarité.

•histoire d’immeubles qui nous habitentLa bâtisse au coin de la rue change de vocation et hop! peu detemps passe et on a totalement oublié ce qui s’y trouvait avant,quelle allure elle avait... Immeubles témoins de vie et dequartiers, de temps qui passe, d’architecture et de gens quivivent et meurent.

• histoire de charsLes belles voitures!

• histoire urbaineMa ville dans tous ses états.

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Démarche[traces]

Handicap professionnel :

je regarde tout à travers l’objectifsans la moindre objectivité

Mon moyen de transport c’est l’émotion. Ça permet d’aller loin. La source d’énergie quil’alimente est inépuisable. Tout ce qui bouge, tout ce qui est immobile, TOUT est prétexte à unvoyage vers le dedans.

Une image captée à un moment précis met le temps au défi. L’histoire qu’elle raconte n’est paslinéaire et elle n’est pas fixée non plus. L’inerte n’est pas mort. Ça peut être immobile et palpiter,l’inerte.

Il y a la photographie brute, qui peut être parfaite dans son instantané et qu’on imprime sansretouche. Il y a des photos brutes parfaites (et des brutes imparfaites aussi) qui mutent enquelque chose d’autre quand on les retouche. Dans tous les cas elles parlent et content.

J’ai entrepris les séries d’histoires pour dialoguer avec ce quim’entoure, écouter, enregistrer et conserver des traces. Des êtres etdes choses. Toutes ces histoires traitent, d’une manière ou d’uneautre, d’un patrimoine.

Mes recherches récentes m’ont mené vers la photo-illustration, versune grande définition des lignes, des reflets, des perspectives nettes;de la photo qui a des allures de gravure, de dessin, qui fait tableau.

Georges Dutil

Juin 2010

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HISTOIRE[s]

Ours émotif

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histoire de miss cléo

On m’a donné la permission de prendre des photos partout, dans les loges, les corridors, sur scène; et n’importe quand.Ce soir on va élire Miss Cléo. On assiste à des métamorphoses. Les genres se mêlent. L’atmosphère est fébrile.On en voit de toutes les couleurs.

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histoire de vaisseau fantôme

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C’est un bateauqui a un nom mais qu’on nenomme pas.

Il y a un gardienqui veille sur rien.

La nostaligie transpire. Touteactivité suspendue.Les portes sontrestées ouvertes,béantes.

En attente.

Sans vrai silence...Parce qu’il y a lemétal qui craque,le mouvement lentde la vague.

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histoire des dernières showgirls

C’est leur dernier spectacle

Elles sont magnifiques

Toute la troupe au diapason

Légèreté de la plumeet poids lourd béton

Les dernières retouches les petits pas

l’envol

et rideau

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histoire de famille [les Marion]

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Toute l’humanité peut tenir dans la coquille de cette famille.Famille élargie qui se recompose en chantonnant, où l’étranger est bienvenu pour partager la chaleur des jours frettes d’hiver ou bien n’importe quand.

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histoire d’immeubles qui nous habitent

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Les bâtiments content souventdes histoires tristes. J’ai le goûtdu bonheur ces temps-ci et deshistoires qui finissent bien. Pourça je me penche sur l’heureuxsort des immeubles qui se sortentbien des affres du temps, quiconservent leur identité ou qu’onaide à la récupérer en leur accor -dant des soins qui soignent. Il y aà Montréal des immeubles fiers.Sans la moindre objectivité etavec tout mon cœur je veuxmontrer les belles façades auvisage serein.

Qui n’a pas jeté un œil (ou deux)dans des fenêtre éclairées le soirpour espionner la vie qui sedéroule dans les maisons qui setrouvent sur notre route?

Et rentré chez soi on cherche lestraces des habitants précédentsqui ont traîné le pied sur cemême parquet qui craque sousnos pas. Vibrent-elles encore deces vies-là, nos maisons? Lesjoies, les tristesses et les dramesse rejouent-ils encore et encore...

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histoire de chars

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Certaines voitures ont du chien. Possiblement, certaines voitures sontaussi fidèles qu’un chien fidèle. Comme un chien qui t’accompagne et partage avec toi des moments privilégiés, une auto de compagniet’emmène ailleurs voir ce qui s’y passe et vous complotez ensemble

comme un vieux couple qui n’a pas besoin de mots. Le chien sent le chienet la voiture a des odeurs de voiture et de cuir, elle a ses essences. Lesauto-mobiles qui ont de la race persistent et vrombissent, ronflent etklaxonnent. Elles méritent une route en tapis rouge.

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histoire urbaine

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Ce sera toujours une question de point de vue. De focus. De perspective. De vision. À court ou à long terme.C’est toujours le composition, la décomposition, la recomposition.

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photo-illustration

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On choisit de s’entourer d’images évocatrices

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© Georges Dutil, 2010 – version non imprimable