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l' ANALYSE ET RAISON COLLECTION DIRIGÉE PAH M. GUEHOULT ET J. VUILLEMIN GILBERT SIMONDON Chargé d'enseignement de psychologie à la Faculté des Lettres de l'Université de Poitiers DU MODE D'EXISTENCE DES OBJETS ~rECHNIQUES AUBIER, ÉDITIONS MONTAIGNE, PARIS

Gilbert Simondon - Mode d'existence des objets techniques

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ANALYSECOLLECTION DIRIGE

E TPAH M. GUEHOULT

RAISONET J. VUILLEMIN

GILBERT

SIMONDON

Charg d'enseignement de psychologie la Facult des Lettres de l'Universit de Poitiers

DU MODE D'EXISTENCEDES

OBJETS ~rECHNIQUES

AUBIER,

DITIONS

MONTAIGNE,

PARIS

le remercie particulirement M. Dufrenne pour les encouragements rpts qu'il m'a prodigus, pour les conseils qu'il m'a donns, et pour la sympathie agissante dont il a fait preupe pendant la rdaction de cette tude. ' M. Canguilhem m'a obligeamment permis de puiser de~ documents dans la bibliothque de rInstitut d'histoire des Scien~et m'a prt des ouvrages allemands rares de sa bibliothque perso~' nelle. De plus, M. Canguilhem, par ses remarques, m'a permis de trouver la forme dfinitive de ce travail; la troisime partie doit beaucoup ses suggestions. le tiens exprimer publiquement ma reconnaissance pour tant de ferme gnrosit.

N. B. -

Les signes (*) renvoient l'index des mots techniques.

Droits de traduction et de reproduction rservs pour tous pays. I9SB by Editions Montaigne.

INTRODUCTION

Cette tude est anime par l'intention de susciter une prise de conscience du sens des objets techniques. La culture s'est constitue en systme de dfense contre les techniques; or, cette dfense se prsente comme une dfense de l'homme, supposant que les objets techniques ne contiennent pas de ralit humaine. Nous voudrions montrer que la culture ignore dans la ralit technique une ralit humaine, et que, pour jouer son rle complet, la culture doit incorporer les tres techniques sous forme de connaissance et de sens des valeurs. La prise de conscience des modes d'existence des objets techniques doit tre effectue par la pense philosophique, qui se trouve avoir remplir dans cette uvre un devoir analogue celui qu'elle a jou pour l'abolition de l'esclavage et l'affirmation de la valeur de la personne humaine. L'opposition dresse entre la culture et la technique, entre l'homme et la machine, est fausse et sans fondement; elle ne recouvre qu'ignorance ou ressentiment. Elle masque derrire un facile humanisme une ralit riche en efforts humains et en forces natu relles, et qui constitue le monde des objets techniques, mdiateurs entre la nature et l'homme. La culture se conduit envers l'objet technique comme l'homme envers l'tranger quand il se laisse emporter par la xnophobie primitive. Le misonisme orient contre les machines n'est pas tant haine du nouveau que refus de la ralit trangre. Or, cet tre tranger est encore humain, et la culture complte est ce qui permet de dcouvrir l'tranger comme humain. De mme, la machine est l'trangre; c'est l'trangre en laquelle e~t enferm de l'humain, \ mconnu, :J.Uatrialis-O' asservi, mais restant pourtant de l'humain. \ \ La plus forte cause d'alination dans le monde contemporain rside dans cette mconnaissance de la machine, qui n'est pas une alina( tion cause par la machine, mais par la non-connaissanse de sa

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nature et de son essence, par son absence du monde des significations, et par son omission dans la table des valeurs et des concepts faisant partie de la culture. La culture est dsquilibre parce qu'elle reconnat certains objets, comme l'objet esthtique, et leur accorde droit de cit dans ~)le llLQndedes significations, tandis qu'elle refoule d'autres objets, et en particulier les objets techniques, dans le monde sans structure \ de ce qui ne possde pas-i~ significations, mais seulement un usage, une fonction utile. Devant ce refus dfensif, prononc par une cultu~e partielle, les hommes qui connaissent les objets techniques et sentent leur\ signification! cherchent justifier leur jugement en donnant l'objet technique le seul statut actuellement valoris en dehors de celui de l'objet esthtique, celui de l'objet sacr, Alors nat un technicisme intemprant qui n'est qu'une idoltrie de la machine et, travers cette idoltrie, par le moyen d'une identification, une aspiration technocratique au pouvoir inconditionnel. Le dsir de puissance consacre la machine comme moyen de suprmatie, et fait d'elle le philtre moderne. L'homme qui veut dominer ses semblables suscite la machine androde. Il abdique alors devant elle et lui dlgue son humanit. Il cherche construire la machine penser, rvant de pouvoir construire la machine vouloir, la machine vivre, pour rester derrire elle sans angoisse, libr de - tout danger, exempt de tout sentiment de faiblesse, et triomphant \ mdiatement par ce qu'il a invent. Or, dans ce cas, la machine devenue selon l'imagination ce double de l'homme qu'est le robot, dpourvu d'intriorit, reprsente de faon bien vidente et invitable unetre purement mythique et imaginaire. Nous voudrions prcisment montrer que le robot n'existe pas, qu'il n'est pas une machine, pas plus qu'une statue n'est un tre vivant, mais seulement un produit de l'imagination et de la fabrication fictive, de l'art d'illusion. Pourtant, la notion de la machine qui existe dans la culture actuelle incorpore dans une assez large mesure cette\r:eprsentation mythique du robot; Un homme cultiv ne se permettrait pas de parler des objets ou des personnages peints sur une toile comme de vritables ralits, ayant une intriorit, ,une volont bonne ou mauvaise. Ce mme homme parle pourtant des machines qui menacent l'homme comme s'il attribuait ces (objets une me et une existence spare, autonome, qui leur confre i "l'usage de sentiments et d'intentions envers l'homme. La culture comporte ainsi deux attitudes contradictoires envers les objets techniques : d'une part, elle les traite comme de purs

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assemblages de matire, dpourvus de vraie signification, et prsen- ' tant seulement une utilit. D'autre part, elle suppose que ces objets sont aussi des robots et qu'ils sont anims d'intentions hostiles 1. envers l'homme, ou reprsentent pour lui un permanent danger d'agression, d'insurrection. Jugeant bon de conserver le premier caractre, elle veut empcher la manifestation du second et parle de mettre les machines au service de l'homme, croyant trouver dans la rduction en esclavage un moyen sr d'empcher toute rbellion. En fait, cette contradiction inhrente la culture provient de l'ambigut des ides relatives 'l'automatisme,\ en lesquelles se-::;' cache une vritable faute logique. Les idoltres de la machine prsentent en gnral le degr de perfection d'une machine comme . proportionnel au degr d'automatisme. Dpassant ce que l'exp- \ rience montre, ils supposent que, par un accroissement et un perfectionnement de l'automatisme on arriverait runir et interconnecter toutes les machines entre elles, de manire constituer une machine de toutes les machines. Or, en fait, l'automatisme est un assez bas degr de perfection \ technique. Pour rendre une machine automatique, il faut sacrifier \ )' bien des possibilits de fonctionnement, bien des usages possibles. \ L'automatisme, et son utilisation sous forme d'organisation industrielle que l'on nomme automation, possde une signification conomique ou \sociale )plus qu'une signification technique. Le vritable perfection~ement des machines, celui dont on peut dire qu'il lve le degr de technicit, correspond non pas un accroissement de l'automatisme, mais au contraire au fait que le fonctionnement d'une machine recle une certaine marge 'd'indtermination. C'est \ -) cette marge qui permet la machine d'tre -Sensible une information extrieure. C'est par cette sensibilit des machines de l'information qu'un ensemble technique peut se raliser, bien plus que par une augmentation de l'automatisme. Une machine purement automatique, compltement ferme sur elle-mme dans un fonctionnement prdtermin, ne pourrait donner que des rsultats sommaires. La machine qui est doue d'une haute technicit est une machine ouverte, et l'ensemble des machines ouvertes suppose l'homme comme organisateur permanent, comme interprte vivant des machines les unes par rapport aux autres. Loin d'tre le surveillant d'une troupe d'esclaves, 1'homme est l'organisateur permanent d'une socit des objets techniques qui ont besoin de lui comme les musiciens ont besoin du chef d'orchestre. Le chef d'orchestre ne peut diriger les musiciens que parce qu'il joue comme eux, aussi inten-

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sment qu'eux tous, le morceau excut; il les modre ou les presse, mais est aussi modr et press par eux; en fait, travers lui, le groupe des musiciens modre et presse chacun d'eux, il est pour chacun la forme mouvante et actuelle du groupe en train d'exister; il est l'interprte mutuel de tous par rapport tous. Ainsi l'homme a pour fonction d'tre le coordinateur et l'inventeur permanent des machines qui sont autour de lui. Il est parmi les machines qui oprent avec lui. La prsence de l'homme aux machines est une invention perptue. Ce qui rside dans les machines, c'est de la ralit humaine, du geste humain fix et cristallis en structures qui fonctionnent. Ces structures ont besoin d'tre soutenues au cours de leur fonctionnement, et la plus grande perfection concide avec la plus grande ouverture, avec la plus grande libert du fonctionnement. Les machines calculer modernes ne sont pas de purs automates; ce sont des tres techniques qui, par-dessus leurs automatismes d'addition (ou de dcision par fonctionnement de basculeurs lmentaires), possdent de trs vastes possibilits de commutation des circuits, qui permettent de coder le fonctionnement de la machine en restreignant sa marge d'indtermination. C'est grce cette marge primitive d'indtermination que la mme machine peut extraire des racines cubiques ou traduire un texte simple, compos avec un petit nombre de mots et de tournures, d'une langue en une autre. C'est encore par l'intermdiaire de cette marge d'indtermination et non par les automatismes que les machines peuvent tre groupes en ensembles cohrents, changer de l'information les unes avec les autres par l'intermdiaire du coordinateur qu'est l'interprte humain. Mme quand l'change d'information est direct entre deux machines (comme entre un oscillateur pilote et un autre oscillateur synchronis par impulsions) l'homme intervient comme tre qui rgle la marge d'indtermination afin qu'elle soit adapte au meilleur change possible d'information. Or, on peut se demander quel homme peut raliser en lui la prise de conscience de la ralit technique, et l'introduire dans la culture. .1/ Cette prise de conscience peut difficilement tre ralise par celui , .'-1qui est attach une machine unique par le travail et la fixit des \-1 gestes quotidiens; la relation d'usage n'est pas favorable la prise de conscience, car son recommencement habituel estompe dans la strotypie des gestes adapts la conscience des structures et des fonctionnements. Le fait de gouverner une entreprise utilisant des

machines, ou la relation de proprit, n'est pas plus utile que le travail pour cette prise de conscience : il cre des points de vue abstraits sur la machine, juge pour son prix et les rsultats de son fonctionnement plutt qu'en elle-mme. La connaissance scientifique, qui voit dans un objet technique l'application pratique d'une loi thorique, n'est pas non plus au niveau du domaine technique. Cette prise de conscience paratrait plutt pouvoir tre le fait de l'ingnieur d'organisation qui serait comme le sociologue 1 et le psychologue des machines, vivant au milieu de cette socit i d'tres techniques dont il est la conscience responsable et inventive.\ Une vritable prise de conscience des ralits techniques saisies .. dans leur signification correspond une pluralit ouverte de techni- \ ques. Il ne peut d'ailleurs en aller autrement, car un ensemble technique mme peu tendu comprend des machines dont les principes de fonctionnement relvent de domaines scientifiques trs diffrents. La spcialisation dite technique correspond le plus souvent des proccupations extrieures aux objets techniques proprement dits (relations avec le public, forme particulire de commerce), et non une espce de schmes de fonctionnement compris dans les objets techniques; c'est la spcialisation selon des directions extrieures aux techniques qui cre l'troitesse de vues reproche aux techniciens par l'homme cultiv qui entend se distinguer d'eux : __ s'agit d'une troitesse d'intentions, de fins, plutt que d'une il troitesse d'information ou d'intuition des techniques. Trs rares sont de nos jours les machines qui ne sont pas en quelque mesure mcaniques, thermiques et lectriques la fois. Pour redonner la culture le caractre vritablement gnral qu'elle a perdu, il faut pouvoir rintroduire en elle la conscience de la nature des machines, de leurs relations mutuelles et de leurs relations avec l'homme, et des valeurs impliques dans ces relations. Cette prise de conscience ncessite l'existence, ct du psychologue et du sociologue, du technologue ou mcanologue. De plus, les schmes fondamentaux de causalit et de rgulation qui constituent une axiomatique de la technologie doivent tre enseigns de faon universelle, comme sont enseigns les fondements de la cul ture littraire. L'initiation aux techniques doit tre place sur le i mme plan que l'ducation scientifique; elle est aussi dsintresse que la pratique des arts, et domine autant les applications pratiques que la physique thorique; elle peut atteindre le mme degr d'abstraction et de ~IIlbo!.~s.!1tio!1. enfant devrait savoir ce qu'est une. '. Un

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auto-rgulation ou une raction positive comme il connat les thormes mathmatiques. Cette rforme de la culture, procdant par largissement et non par destruction, pourrait redonner la culture actuelle le pouvoir rgulateur vritable qu'elle a perdu. Base de significations, de moyens d'expression, de justifications et de formes, une culture tablit entre ceux qui la possdent une communication rgulatrice; 30rtant de la vie du groupe, elle anime les gestes de ceux qui assurent les fonctions de commande, en leur fournissant des normes et des schmes. Or, avant le grand dveloppement des techniques, la culture incorporait titre de schmes, de symboles, de qualits, d'analogies, les principaux types de techniques donnant lieu une exprience vcue. Au contraire, la culture actuelle est la culture ancienne, incorporant comme schmes dynamiques l'tat des techniques artisanales et agricoles des sicles passs. Et ce sont ces schmes qui servent de mdiateurs entre les groupes et leurs chefs, imposant, cause de leur inadquation aux techniques, une distorsion fondamentale. Le pouvoir devient littrature, art d'opinion, plaidoyer sur des vraisemblances, rhtorique. Les fonctions directrices sont fausses parce qu'il n'existe plus entre la ralit gouverne et les tres qui gouvernent un code adquat de relations : la ralit gouverne comporte des hommes et des machines; ie code ne repose que sur l'exprience de l'homme travaillant avec des outils, elle-mme affaiblie et lointaine parce que ceux qui emploient ce code ne viennent pas, comme Cincinnatus, de lcher les mancherons de la charrue. Le symbole s'affaiblit en simple tournure de langage, le rel est absent. Une relation rgulatrice de causalit circulaire ne peut s'tablir entre l'ensemble de la ralit gouverne et la fonction d'autorit : l'information n'aboutit plus parce que l~eode/ est devenu inadquat au type d'information qu'il devrait t;a-nsmettre. Une information qui exprimera l'existence simultane et corrlative des hommes et des machines doit comporter les schmes de fonctionnement des machines et les valeurs qu'ils impliquent. Il faut que la culture redevienne gnrale, alors qu'elle s'est spcialise et appauvrie. Cette extension de la culture, supprimant une des principales sources d'alination, et rtablissant l'information rgulatrice, pos, sde une valeur politique et sociale : elle peut donner l'homme des moyens pour penser son existence et sa situation en fonction de la ralit qui l'entoure. Cette uvre d'largissement et d'approfondissement de la culture a aussi un rle proprement philosophique jouer car elle conduit la critique d'un certain nombre de mythes

et de strotypes, comme celui du robot, ou des automates parfaits au service d'une humanit paresseuse et comble. pour oprer cette prise de conscience, il est possible de chercher dfinir l'objet technique en lui-mme, par le processus de concrtisation et de surdtermination fonctionnelle qui lui donne sa consistance au terme d'une volution, prouvant qu'il ne saurait tre, considr comme un p!:!.~nsile. Les modalits de cette gense ) permettent de saisir les trois niveaux de l'objet technique, et leur i coordination temporelle non dialectique : l'lment, l'individu, l'ensemble. L'objet technique tant dfini par sa gense, il est possible d'tudier les rapports entre l'objet technique et les autres ralits, en \ particulier l'homme l'tat adulte et l'enfantl Enfin, considr comme objet d'un jugement de valeurs, l'objet technique peut susciter des attitudes trs diffrentes selon qu'il est pris au niveau de l'lment, au niveau de l'individu ou au niveau de l'ensemble. Au niveau de l'lment son perfectionnement n'intro- / ) duit aucun bouleversement engendrant l'angoisse par conflit avec les habitudes acquises: c'est le climat de l'optimisme du XVIII' sicle, introduisant l'ide d'un progrs continu et indfini, apportant une amlioration constante du sort de l'homme. Au contraire, l'in- ;: dividu technique devient pendant un temps l'adversaire de l'homme, son concurrent, parce que l'homme centralisait en lui l'individualit technique au temps o seuls existaient les outils; la machine prend Iii place de l'homme parce que l'homme accomplissait une fonction de machine, de porteur d'outils. A cette phase correspond une ntion dramatique et passionne du progrs, devenant viol de la nature, conqute du monde, captation des nergies. Cette volont de puissance s'exprime travers la dmesure techniciste et technocratique de l're de la thermodynamique, qui a une tournure la fois prophtique et cataclysmale. Enfin, au niveau des ensembles c:.) techniques du XX' sicle, l'nergtisme thermodynamique est remplac par la thorie de l'informat\on, dont le contenu normatif est minemment rgulateur et stabilisateur : le dveloppement des techniques apparat comme une garantie de stabilit. La machine, comme lment de l'ensemble technique, devient ce qui augmente la quantite d'information, ce qui accrot la ngentropie, ce qui s'oppose la dgradation de l'nergie: la machine, uvre d'organisation, d'information, est, comme la vie et avec la vie, ce qui s'oppose au dsordre, au nivellement de toutes choses tendant priver l'univers de pouvoirs de chan~ement. La machine est ce par quoil'

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_'\ l'homme s'oppose la mort de l'univers; elle ralentit, comme la vie, la dgradation de l'nergie, et devient stabilisatrice du monde. Cette modification du regard philosophique sur l'objet technique annonce la possibilit d'une introduction de l'tre technique dans la culture: cette intgration, qui n'a pu s'oprer ni au niveau des l ments ni au niveau des individus de manire dfinitive, le pourra avec plus de chances de stabilit au niveau des ensembles; la ralit technique devenue rgulatrice pourra s'intgrer la culture, rgu./ latrice par essence. Cette intgration ne pouvait se faire que par ,- addition au temps o la technicit rsidait dans les lments, par effraction et rvolution au temps o la technicit rsidait dans les nouveaux individus techniques; aujourd'hui, la te