Gilles Deleuze Lettre a Un Critique Severe Un texte important de Deleuze

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  • R E P R I S E

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  • Pourparlers

  • G I L L E S DE L E U Z E

    Pourparlers1972-1990

    L E S D I T I O N S D E M I N U I T

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  • r 1990/2003 by LES DITIONS DE MINUITwww.leseditionsdeminuit.fr

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  • Pourquoi runir des textes dentretiens qui stendentpresque sur vingt ans ? Il arrive que des pourparlersdurent si longtemps quon ne sait plus sils font encorepartie de la guerre ou dj de la paix. Il est vrai que laphilosophie ne se spare pas dune colre contre lpo-que, mais aussi dune srnit quelle nous assure. Laphilosophie cependant nest pas une Puissance. Lesreligions, les tats, le capitalisme, la science, le droit,lopinion, la tlvision sont des puissances, mais pas laphilosophie. La philosophie peut avoir de grandes batail-les intrieures (idalisme ralisme, etc.), mais ce sontdes batailles pour rire. Ntant pas une puissance, laphilosophie ne peut pas engager de bataille avec lespuissances, elle mne en revanche une guerre sans ba-taille, une gurilla contre elles. Et elle ne peut pas parleravec elles, elle na rien leur dire, rien communiquer,et mne seulement des pourparlers. Comme les puissan-ces ne se contentent pas dtre extrieures, mais aussipassent en chacun de nous, cest chacun de nous qui setrouve sans cesse en pourparlers et en gurilla aveclui-mme, grce la philosophie.

    G.D.

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  • I. DE LANTI-DIPE MILLE PLATEAUX

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  • LETTRE UN CRITIQUE SVRE

    Tu es charmant, intelligent, malveillant, port mme la mchancet. Encore un effort... car enfin la lettre quetu menvoies, invoquant tantt ce que lon dit, tantt ceque tu penses toi-mme, et les deux mlangs, cest unesorte de jubilation sur mon malheur suppos. Dun ct,tu me dis que je suis coinc, de toutes manires coinc,dans la vie, dans lenseignement, dans la politique, queje suis devenu sale vedette, que a ne durera pas dailleurset que je ne men sortirai pas. Dun autre ct, tu me disque jai toujours t la trane, que je vous suce le sanget que je gote vos poisons, vous les vrais exprimenta-teurs ou les hros, mais que je reste sur le bord en vousregardant et en profitant de vous. Moi, je ne sens rien detout a. Les schizos, vrais ou faux, sont en train de mefaire tellement chier que je me convertis joyeusement laparanoa. Vive la paranoa. Quest-ce que tu veux min-jecter avec ta lettre, sinon un peu de ressentiment (tescoinc, tes coinc, avoue-le ...) et un peu de mauvaiseconscience (tas pas honte, tes la trane...) ; si tu navaisque a me dire, a ne valait pas la peine. Tu te vengesde faire un livre sur moi. Ta lettre est pleine dunecommisration feinte et dun rel apptit de vengeance.

    Dabord, je rappelle quand mme que ce nest pasmoi qui lai souhait, ce livre. Tu dis tes raisons davoirvoulu le faire : Par humour, hasard, apptit dargent

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  • ou dascension sociale. Je ne vois pas bien commenttoutes ces choses vont tre satisfaites ainsi. Encore unefois cest ton affaire, et je tai dit ds le dbut que tonlivre ne me concernait pas, que je ne le lirai pas ou queje le lirai plus tard comme te concernant, toi. Tu es venume voir pour me demander je ne sais quoi dindit. Et,vraiment pour te faire plaisir, je tai propos un changede lettres : ctait plus facile et moins fatigant quunentretien au magntophone. condition que ces lettressoient publies bien distinctes de ton livre, comme uneespce dappendice. Tu en profites dj pour dformerun peu notre accord, et me reprocher de mtre conduitavec toi comme une vieille Guermantes disant on vouscrira , comme un oracle te renvoyant aux P et T oucomme un Rilke refusant ses conseils un jeune pote. patience.

    Il est vrai que la bienveillance nest pas votre fort.Quand je ne saurai plus aimer et admirer des gens ou deschoses (pas beaucoup), je me sentirai comme mort,mortifi. Mais vous, on dirait que vous tes ns toutamers, votre art est celui du clin dil, on ne me la faitpas... je fais un livre sur toi, mais je vais te montrer... .De toutes les interprtations possibles vous choisissezgnralement la plus malveillante ou la plus basse. Pre-mier exemple : jaime et jadmire Foucault. Jai crit unarticle sur lui. Et lui sur moi, o il y a la phrase que tucites : Un jour peut-tre le sicle sera deleuzien. Toncommentaire : ils senvoient des fleurs. Il semble que nepuisse pas te venir lesprit que mon admiration pourFoucault est relle ; et pas davantage que la petite phrasede Foucault est une phrase comique destine faire rireceux qui nous aiment bien, et faire rler les autres. Untexte que tu connais explique cette malveillance inne deshritiers du gauchisme : Si vous tes gonfl, essayezdonc de prononcer devant une assemble gauchiste lemot de fraternit ou de bienveillance. Ils sadonnent

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  • lexercice extrmement studieux de lanimosit sous tousses travestis, de lagressivit et de la drision appliques tout propos et toute personne, prsente ou absente,amie ou ennemie. Il nest pas question de comprendrelautre, mais de le surveiller 1. Ta lettre est une hautesurveillance. Je me souviens dun type du Fhar dclarantdans une assemble : si on ntait pas l pour tre votremauvaise conscience... Bizarre idal un peu flic dtre lamauvaise conscience de quelquun. Et toi aussi, on diraitque faire un livre sur (ou contre) moi doit dans ton espritte donner un pouvoir sur moi. Rien du tout. Me dgoteautant pour mon compte la possibilit davoir mauvaiseconscience que dtre la mauvaise conscience des autres.

    Deuxime exemple : mes ongles, qui sont longs et nontaills. la fin de ta lettre tu dis que ma veste douvrier(ce nest pas vrai, cest une veste de paysan) vaut lecorsage pliss de Marilyn Monroe, et mes ongles, leslunettes noires de Greta Garbo. Et tu minondes deconseils ironiques et malveillants. Comme tu y reviensplusieurs fois, mes ongles, je vais texpliquer. On peuttoujours dire que ma mre me les coupait, et que cest li dipe et la castration (interprtation grotesque, maispsychanalytique). On peut remarquer aussi, en observantlextrmit de mes doigts, que me manquent les emprein-tes digitales ordinairement protectrices, si bien que tou-cher du bout des doigts un objet et surtout un tissu mestune douleur nerveuse qui exige la protection dongleslongs (interprtation tratologique et slectionniste). Onpeut dire encore, et cest vrai, que mon rve est dtrenon pas invisible, mais imperceptible, et que je compensece rve par la possession dongles que je peux mettredans ma poche, si bien que rien ne me parat pluschoquant que quelquun qui les regarde (interprtation

    1. Recherches, numro de mars 1973, Grande Encyclopdie deshomosexualits .

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  • psycho-sociologique). On peut dire enfin : Il ne faut pasmanger tes ongles parce quils sont toi ; si tu aimes lesongles, mange ceux des autres, si tu veux et si tu peux (interprtation politique, Darien). Mais toi, tu choisislinterprtation la plus moche : il veut se singulariser, fairesa Greta Garbo. En tout cas cest curieux que, de tousmes amis, aucun na jamais remarqu mes ongles, lestrouvant tout fait naturels, plants l au hasard commepar le vent qui apporte des graines et qui ne fait parlerpersonne.

    Alors jen viens ta premire critique, o tu dis etredis sur tous les tons : tu es bloqu, tu es coinc,avoue-le. Procureur gnral. Je navoue rien. Puisquilsagit par ta faute dun livre sur moi, je voudrais expli-quer comme je vois ce que jai crit. Je suis dunegnration, une des dernires gnrations quon a plus oumoins assassine avec lhistoire de la philosophie. Lhis-toire de la philosophie exerce en philosophie une fonc-tion rpressive vidente, cest ldipe proprement philo-sophique : Tu ne vas quand mme pas oser parler enton nom tant que tu nauras pas lu ceci et cela, et cela surceci, et ceci sur cela. Dans ma gnration, beaucoup nesen sont pas tirs, dautres oui, en inventant leurspropres mthodes et de nouvelles rgles, un nouveau ton.Moi, jai fait longtemps de lhistoire de la philosophie,lu des livres sur tel ou tel auteur. Mais je me donnais descompensations de plusieurs faons : dabord en aimantdes auteurs qui sopposaient la tradition rationaliste decette histoire (et entre Lucrce, Hume, Spinoza, Nietz-sche, il y a pour moi un lien secret constitu par lacritique du ngatif, la culture de la joie, la haine delintriorit, lextriorit des forces et des relations, ladnonciation du pouvoir..., etc.). Ce que je dtestaisavant tout, ctait le hglianisme et la dialectique. Monlivre sur Kant, cest diffrent, je laime bien, je lai faitcomme un livre sur un ennemi dont jessaie de montrer

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  • comment il fonctionne, quels sont ses rouages tribunalde la Raison, usage mesur des facults, soumissiondautant plus hypocrite quon nous confre le titre delgislateurs. Mais, surtout, ma manire de men tirer cette poque, ctait, je crois bien, de concevoir lhistoirede la philosophie comme une sorte denculage ou, ce quirevient au mme, dimmacule conception. Je mimagi-nais arriver dans le dos dun auteur, et lui faire un enfant,qui serait le sien et qui serait pourtant monstrueux. Quece soit bien le sien, cest trs important, parce quil fallaitque lauteur dise effectivement tout ce que je lui faisaisdire. Mais que lenfant soit monstrueux, ctait ncessaireaussi, parce quil fallait passer par toutes sortes dedcentrements, glissements, cassements, missions secr-tes qui mont fait bien plaisir. Mon livre sur Bergson estpour moi exemplaire en ce genre. Et aujourdhui il y a desgens qui se marrent en me reprochant davoir crit mmesur Bergson. Cest quils ne savent pas assez dhistoire.Il ne savent pas ce que Bergson, au dbut, a pu concen-trer de haine dans lUniversit franaise, et comment il aservi de ralliement toutes sortes de fous et de margi-naux, mondains ou pas mondains. Et malgr lui ou pas,peu importe.

    Cest Nietzsche que jai lu tard et qui ma sorti de touta. Car cest impossible de lui faire subir lui un pareiltraitement. Des enfants dans le dos, cest lui qui vous enfait. Il vous donne un got pervers (que ni Marx ni Freudnont jamais donn personne, au contraire) : le gotpour chacun de dire des choses simples en son proprenom, de parler par affects, intensits, expriences, exp-rimentations. Dire quelque chose en son propre nom,cest trs curieux ; car ce nest pas du tout au moment olon se prend pour un moi, une personne ou un sujet,quon parle en son nom. Au contraire, un individuacquiert un vritable nom propre, lissue du plus svreexercice de dpersonnalisation, quand il souvre aux

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  • multiplicits qui le traversent de part en part, aux inten-sits qui le parcourent. Le nom comme apprhensioninstantane dune telle multiplicit intensive, cest lop-pos de la dpersonnalisation opre par lhistoire de laphilosophie, une dpersonnalisation damour et non desoumission. On parle du fond de ce quon ne sait pas, dufond de son propre sous-dveloppement soi. On estdevenu un ensemble de singularits lches, des noms,des prnoms, des ongles, des choses, des animaux, depetits vnements : le contraire dune vedette. Jai donccommenc faire deux livres en ce sens vagabond, Diff-rence et rptition, Logique du sens. Je ne me fais pasdillusion : cest encore plein dun appareil universitaire,cest lourd, mais il y a quelque chose que jessaie desecouer, de faire bouger en moi, traiter lcriture commeun flux, pas comme un code. Et il y a des pages quejaime dans Diffrence et rptition, celles sur la fatigueet la contemplation par exemple, parce quelles sont duvcu vivant malgr les apparences. a nallait pas loin,mais a commenait.

    Et puis il y a eu ma rencontre avec Flix Guattari, lamanire dont nous nous sommes entendus, complts,dpersonnaliss lun dans lautre, singulariss lun parlautre, bref, aims. a a donn Lanti-dipe, et cest unnouveau progrs. Je me demande si une des raisonsformelles de lhostilit qui apparat parfois contre ce livre,ce nest pas justement quil ait t fait deux, parce queles gens aiment les brouilles et les assignations. Alors ilsessaient de dmler lindiscernable ou de fixer ce quirevient chacun de nous. Mais puisque chacun, commetout le monde, est dj plusieurs, a fait beaucoup demonde. Et sans doute on ne peut pas dire que Lanti-dipe soit dbarrass de tout appareil de savoir : il estencore bien universitaire, assez sage, et ce nest pas lapopphilosophie ou la popanalyse rves. Mais je suisfrapp de ceci : ceux qui trouvent surtout que ce livre est

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  • difficile, ce sont ceux qui ont le plus de culture, notam-ment de culture psychanalytique. Ils disent : quest-ceque cest, le corps sans organes, quest-ce que a veutdire, machines dsirantes ? Au contraire, ceux qui saventpeu de choses, ceux qui ne sont pas pourris par lapsychanalyse, ont moins de problmes et laissent tombersans souci ce quils ne comprennent pas. Cest pour cetteraison que nous avons dit que ce livre, au moins en droit,sadressait des types entre quinze et vingt ans. Cestquil y a deux manires de lire un livre : ou bien on leconsidre comme une bote qui renvoie un dedans, etalors on va chercher ses signifis, et puis, si lon estencore plus pervers ou corrompu, on part en qute dusignifiant. Et le livre suivant, on le traitera comme unebote contenue dans la prcdente ou la contenant sontour. Et lon commentera, lon interprtera, on deman-dera des explications, on crira le livre du livre, linfini.Ou bien lautre manire : on considre un livre commeune petite machine a-signifiante ; le seul problme est est-ce que a fonctionne, et comment a fonctionne ? Comment a fonctionne pour vous ? Si a ne fonctionnepas, si rien ne passe, prenez donc un autre livre. Cetteautre lecture, cest une lecture en intensit : quelquechose passe ou ne passe pas. Il ny a rien expliquer, rien comprendre, rien interprter. Cest du type branche-ment lectrique. Corps sans organes, je connais des genssans culture qui ont tout de suite compris, grce leurs habitudes eux, grce leur manire de sen faire un.Cette autre manire de lire soppose la prcdente,parce quelle rapporte immdiatement un livre au De-hors. Un livre, cest un petit rouage dans une machineriebeaucoup plus complexe extrieure. crire, cest un fluxparmi dautres, et qui na aucun privilge par rapport auxautres, et qui entre dans des rapports de courant, decontre-courant, de remous avec dautres flux, flux demerde, de sperme, de parole, daction, drotisme, de

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  • monnaie, de politique, etc. Comme Bloom, crire sur lesable avec une main en se masturbant de lautre deuxflux dans quel rapport ? Nous, notre dehors nous, dumoins un de nos dehors, a t une certaine masse degens (surtout jeunes) qui en ont marre de la psychanalyse.Ils sont coincs , pour parler comme toi, car ils conti-nuent plus ou moins se faire analyser, ils pensent djcontre la psychanalyse, mais ils pensent contre elle entermes psychanalytiques. (Par exemple, sujet de rigoladeintime, comment des garons du Fhar, des filles duM.L.F., bien dautres encore, peuvent-ils se faire analy-ser ? a ne les gne pas ? Ils y croient ? Quest-ce quilspeuvent bien faire sur le divan ?) Cest lexistence de cecourant qui a rendu possible Lanti-dipe. Et si lespsychanalystes, des plus stupides aux plus intelligents,ont en gros une raction hostile ce livre, mais dfensiveplutt quagressive, ce nest videmment pas cause deson seul contenu, mais en raison de ce courant qui vagrandir, o les gens en ont de plus en plus marre desentendre dire papa, maman, dipe, castration, r-gression , et de se voir proposer de la sexualit engnral, et de la leur en particulier, une image propre-ment dbile. Comme on dit, les psychanalystes devronttenir compte des masses , des petites masses. Nousrecevons de belles lettres en ce sens, venues dun lum-penproltariat de la psychanalyse, beaucoup plus bellesque les articles de critiques.

    Cette manire de lire en intensit, en rapport avec ledehors, flux contre flux, machine avec machines, expri-mentations, vnements pour chacun qui nont rien voiravec un livre, mise en lambeaux du livre, mise en fonc-tionnement avec dautres choses, nimporte quoi..., etc.,cest une manire amoureuse. Or tu las lu exactementcomme a. Et le passage de ta lettre qui me semble beau,mme assez merveilleux, cest celui o tu dis comment tulas lu, quel usage tu en as fait pour ton compte. Hlas !

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  • hlas ! pourquoi reviens-tu si vite aux reproches tu nevas pas ten tirer, on vous attend au deuxime tome, onvous reconnatra tout de suite... ? Non, ce nest pas dutout vrai, on a dj notre ide. Nous ferons la suite parceque nous aimons travailler ensemble. Mais ce ne sera pasdu tout une suite. Le dehors aidant, ce sera quelquechose de tellement diffrent dans le langage et la penseque les gens qui nous attendent seront forcs de sedire : ils sont devenus compltement fous, ou bien cestdes salauds, ou bien ils ont t incapables de continuer.Dcevoir est un plaisir. Non pas du tout quon veuillefaire semblant dtre fous, mais on le deviendra notremanire et notre heure, il ne faut pas nous bousculer.Nous savons bien que Lanti-dipe premier tome estencore plein de compromissions, trop plein de chosesencore savantes et qui ressemblent des concepts. Ehbien on changera, cest dj fait, tout va bien pour nous.Certains pensent quon va continuer sur la mme lance,il y en avait mme pour croire quon allait former uncinquime groupe psychanalytique. Misre. Nous rvons dautres choses, plus clandestines et plus gaies. Descompromis, on nen fera plus du tout, parce quon amoins besoin den faire. Et lon se trouvera toujours lesallis dont on aura envie ou qui auront envie de nous.

    Tu me veux donc coinc. Ce nest pas vrai : ni Flixni moi ne sommes devenus les sous-chefs dune sous-cole. Et si quelquun utilise Lanti-dipe, on sen fout,puisquon est dj ailleurs. Tu me veux coinc politique-ment, rduit signer manifestes et ptitions, super-assistante sociale : ce nest pas vrai, et parmi tous leshommages rendre Foucault, il y a celui davoir pourson compte et le premier cass les machines de rcupra-tion, et davoir sorti lintellectuel de sa situation politiqueclassique dintellectuel. Vous, vous en tes encore laprovocation, la publication, aux questionnaires, auxaveux publics ( avoue, avoue... ). Je sens venir, au

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  • TABLE DES MATIRES

    I. DE LANTI-DIPE MILLE PLATEAUX .................. 9

    1. Lettre un critique svre ........................... 112. Entretien sur Lanti-dipe (avec Flix

    Guattari) ........................................................ 243. Entretien sur Mille plateaux ......................... 39

    II. CINMA ................................................................ 53

    4. Trois questions sur Six fois deux (Godard) 555. Sur Limage-mouvement ................................ 676. Sur Limage-temps ......................................... 827. Doutes sur limaginaire ................................. 888. Lettre Serge Daney : Optimisme, pessi-

    misme et voyage ............................................ 97

    III. MICHEL FOUCAULT ........................................... 113

    9. Fendre les choses, fendre les mots .............. 11510. La vie comme uvre dart ........................... 12911. Un portrait de Foucault ............................... 139

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  • IV. PHILOSOPHIE ..................................................... 163

    12. Les intercesseurs ........................................... 16513. Sur la philosophie ......................................... 18514. Sur Leibniz .................................................... 21315. Lettre Rda Bensmaa, sur Spinoza .......... 223

    V. POLITIQUE ........................................................... 227

    16. Contrle et devenir ....................................... 22917. Post-scriptum sur les socits de contrle .. 240

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  • Cette dition lectronique du livre Pourparlers. 1972-1990 de Gilles Deleuze

    a t ralise le 05 dcembre 2013 par les ditions de Minuit

    partir de ldition papier du mme ouvrage (ISBN : 9782707318428).

    2013 by LES DITIONS DE MINUIT pour la prsente dition lectronique.

    Photo : Hlne Bamberger. www.leseditionsdeminuit.fr

    ISBN : 9782707330376

    www.centrenationaldulivre.fr

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