GIRAUT, Frédéric et MYRIAM HOUSSAY-HOLZSCHUCH, neotoponymie.pdf

L'Espace PolitiqueRevue en ligne de gographie politique et de gopolitique

5 | 2008-2 :Notoponymie

Notoponymie : formes etenjeux de la dnomination desterritoires mergentsNew regionalism, new place names: the stakes of neotoponymy

FRDRIC GIRAUT ET MYRIAM HOUSSAY-HOLZSCHUCH

RsumsLa toponymie est ici considre dans ses rapports avec le nouveau rgionalisme qui faitmerger de nouveau territoires avec notamment la cration de nouvelles municipalits, denouvelles rgions et de territoires de projet issus de la coopration entre territoiresexistants. Il sagit donc au sein de la notoponymie, des crations qui nont pas vocation se substituer un nom existant mais dsigner une entit mergente issue dun processusde dcoupage et de dvolution de pouvoirs. On montre comment le processus de productionet de slection des nouveaux noms, partir souvent de propositions contradictoires, peuttre aussi rvlateur des enjeux territoriaux locaux que le nom final. Une lecturetransversale des productions de noms de territoires mergents aussi bien au Nords quauxSuds permet de voir poindre des tendances qui sappliquent aux recompositionsterritoriales et fonctionnent au-del des effets de contexte. Les deux principales sont latentation daller puiser dans les rfrents prcoloniaux et/ou prmodernes, et la tentationpour les villes secondaires de se tailler des arrire-pays en sappropriant ou revendiquantdes priphries.

New regionalism, new place names: the stakes of neotoponymyThis paper analyzes the relationships between toponymy and new regionalism: newterritories, e.g. municipalities, regions or project-centered territories created bycooperation between previously existing territories, are being named. This naming processpoints, within neotoponymy the invention of new place names -, to place names creationthat are not designed to replace existing place names, but to brand new spaces generated byprocesses such as demarcation or devolution. We insist that the name production andselection process reflects local territorial conflicts even better than the final, adopted name.Case studies from both the North and the South allow us to identify general trends, chiefly

Notoponymie : formes et enjeux de la dnominati... http://espacepolitique.revues.org/index161.html

1 de 10 19/06/11 16:28

the search for traditional references from pre-colonial or pre-modern times on the onehand, and the tendency of small towns to assert their dominance on their hinterlands on theother hand.

Entres d'indexMots-cls : recomposition territoriale, toponymie, notoponymie, marketing territorial,nouveau rgionalisme, territoire de projet, dcoupage territorialKeywords : territorial restructuring, toponymy, regionalization, territorial marketing,place name, neotoponymy, new regionalism, districting, municipalization

Texte intgral Or, comme dans tous les dbats srieux, les mots sont rois Fernand Braudel, 1979Le temps du Monde (Civilisation matrielle, conomie et capitalisme)

Priodiquement, la toponymie exerce un intrt scientifique au-del de sadiscipline de rattachement quest lonomastique, elle-mme rattache lalinguistique ; au-del galement de sa vocation dappui larchologie spatiale etpaysagre. Ainsi, on assiste un indniable regain dintrt pour les enjeuxgopolitiques contemporains1 de la toponymie, ceci sur fond dacquis de larflexion postmoderniste et postcoloniale, et danalyse dconstructionniste dediscours (Lussault, 2007 ; Boyer, 2007). Louvrage de Mark Monmonier (2006) etles numros spciaux de lEspace gographique (2008) et de la revue Mots(Boyer & Paveau, 2008) tmoignent de ce renouveau et proposent diffrentesgrilles de lecture. Les mises en perspective gopolitiques et historiquessappliquent notamment aux phnomnes de substitution ou de contestation detoponymes existants au nom de la restauration, de la restitution, de la contestationou de linstauration dun ordre politique et identitaire (Giraut & Houssay-Holzschuch, 2008). Les fins dempire, le traitement des territoires contests demme que les volutions des espaces pionniers (plus gnralement des colonies depeuplement) lheure de la rhabilitation des peuples premiers apparaissent alorscomme des situations riches de ce point de vue.

1

Un champ particulirement fcond dans une perspective de gographiepolitique est galement celui de la nomination des nouveaux territoires, qui relvede ce que nous appelons la notoponymie. Au sein de cette notoponymie, cenumro de LEspace politique sattacheraaux crations qui nont pas vocation sesubstituer un nom existant mais dsigner une entit mergente issue dunprocessus de recomposition des pouvoirs et de leurs territoires, par dcoupage etdvolution de pouvoirs.

2

Il sagit donc surtout de la toponymie relative ce que les anglophones appellentle New Regionalism (expression galement utilise pour dsigner la mise en placed'ententes commerciales supranationales) et les francophones l'affirmation desterritoires de projet qui participent de la complexit territoriale contemporaine etdes restructurations en cours (Giraut & Vanier, 1999 ; MacLeod & Jones, 2007).

3

Le nouveau rgionalisme, quil sapplique comme cest principalement le cas,4


2 de 10 19/06/11 16:28

aux aires mtropolitaines, aux territoires ruraux de marges ou encore aux espacestransfrontaliers, privilgie l'approche par projet, la participation sur lareprsentation et la gouvernance sur le gouvernement (Keating, 1998 ; Gerbaux,1999 ; Giraut & Gerbaux, 2000 ; Barlow & Wastl-Walter, 2004 ; Ben Arrous & KiZerbo, 2006 ; Offner, 2006 ; Vanier, 2008 ; Ward & Jonas, 2004). Il est uneexpression la fois de la mobilisation de coalitions territoriales composites et durepositionnement territorial des Etats (Cox, 1997 & 2005 ; Brenner, 2004 ;Antheaume & Giraut, 2005). Il est affaire didologies et doprations spatiales(Lussault, 2007) et reflte les formes territoriales de la gouvernementalitcontemporaine (Tuathail, 1998); Dean, 1999 ; Elden, 2007). Les doctrinesexplicites de ces politiques visent en principe, au nom dune dmocratisationancre dans le territoire, stimuler et reconnatre les projets de territoirescollaboratifs partenariaux associant le public, lassociatif et le priv et lescooprations interterritoriales, autrement dit, elles prconisent de reconnatre etd'encourager des processus bottom-up. Cependant, elles encadrent ces processuspar une prdfinition des "bons" gabarits et des "bonnes" fonctionnalits, ainsi quedes "bonnes" coalitions d'acteurs qui doivent porter ces territoires de projets, etenfin des "bonnes" articulations aux autres territorialits (Meligrana, 2004 ;Giraut, 2005). Reste aux acteurs impliqus dfinir les limites prcises et fonderla lgitimit voire lidentit du nouveau territoire tout en grant les quilibresinternes, bref sinscrire dans la rhtorique de lartefact territorial (Debarbieux& Poisat, 1999 ; Turco, 2004) ou informer lespace par la smiosphre selon ladfinition de la territorialisation de Claude Raffestin (1986). La notoponymieprend alors un rle essentiel, tant pour laffichage externe dun nouveau territoireque pour la slection, la hirarchisation et lordonnancement des ressources et desrfrences opres en interne.

Sappliquant des espaces de nature trs diffrente, on doit bien sr oprer unedistinction entre dune part les nouvelles entits administratives du gouvernementlocal ou rgional, et dautre part les territoires de projet qui fonctionnent avec unegomtrie variable dans le temps et dans lespace en se calant sur la dure desprocdures de contractualisation. En effet, les territoires mergents ne seront pasinvestis de la mme manire par les acteurs et les collectivits chargs de leurdfinition selon quils sont appels se substituer, concurrencer ou reprsenteret pauler les collectivits territoriales existantes. Linterprtation despositionnements, des propositions et des choix toponymiques qui sexprimentdurant les processus de cration territoriale doit en consquence tenir compte de lanature du territoire cr, de sa valeur relative et de sa fonction et donc desstratgies relatives linvestissement et la promotion de la nouvelle entit.

5

Dans ce dossier, les expriences prsentes et analyses relvent dun ensemblecomposite de processus et de contextes qui illustrent la grande varit desterritoires mergents. Larticle de Stphanie Lima sur le Mali est consacr uneopration de gnralisation de la municipalisation tout le territoire national etnotamment au monde rural, l o lencadrement local se faisait via les autoritscoutumires dans leurs cantons largement formats par la colonisation (Mamdani,1996). Larticle de Sad Boujrouf et Elmostapha Hassani sintresse aux diffrentesgnrations de municipalits et de rgions marocaines et envisage de ce fait lesvolutions dans le traitement et la dsignation des territoires locaux et rgionaux

6


3 de 10 19/06/11 16:28

dans ce pays intermdiaire et trs centralis de culture administrative franaise.Anne-Laure Amilhat-Szary traite galement de production de territoires rgionauxdans un pays mergent avec les derniers avatars de la rgionalisation chilienne etlpineux problme de la dnomination dans un contexte o dcentralisation etgestion de la souverainet sur les marges territoriales constituent une gageure etintroduisent des contradictions. Ces trois articles offrent donc un tableau desdynamiques du gouvernement et de ladministration locale et provinciale dans lesSuds aux chelles locales et rgionales o se jouent les dynamiques territoriales durepositionnement des tats (Giraut, 2006).

Francine Adam nous emmne dans le contexte qubcois dune ex-colonie depeuplement o la question toponymique est cruciale et renvoie la dfensedidentits concurrentes entre les deux communauts linguistiques dorigineeuropenne dune part, et de celles-ci avec celles des peuples autochtones dautrepart. La rcente politique de fusion des communes permet en outre de voirmerger et sexprimer dautres rivalits gopolitiques locales sur un terraintoponymique dj trs investi. Le cas canadien offre ainsi un vritable analyseurdes diffrentes dimensions de la question notoponymique comme peut ltre,avec dautres paramtres, lAfrique du Sud contemporaine (Giraut, Guyot &Houssay-Holzschuch, 2008 ; Jenkins, 2007 ; Swart, 2008). Un passage par lestats-Unis, autre settlers society avec larticle de Cdric Audebert consacr aurfrent hatien Miami, permet de voir comment le marquage spatial identitairedun groupe migrant, marquage au dpart populaire et spontan, devient un enjeude marketing territorial mais aussi institutionnel entre diffrents niveaux depouvoir. On voit ainsi comment des villes et comts peuvent utiliser la toponymiepour obtenir de ltat fdral la reconnaissance dun problme communautaire etsocial.

7

La situation franaise laquelle sont consacrs larticle de Pierre-Antoine Landelet Nicolas Senil et celui de Guillaume Bailly offre le cas de territoires mergentsbass sur la coopration entre territoires constitus des fins de gestion de serviceet de planification sur la longue dure (les communauts de communes, de villeset urbaines tudies par G. Bailly) ou des fins de projets de dveloppementterritorial rural sur appel doffre contractuel (les pays, les projets Leader et les plesdexcellence rurale tudis par P.-A. Landel et N. Senil). Ces articles prolongentles quelques travaux dj consacrs aux dnominations de pays ruraux (de LaSoudire, 2004 ; Bleton-Ruget, 2001 ; Gerbaux, 1999 ; Delfosse, 1997 ; Giraut &Lajarge, 1996 ; Chamboredon, 1988) et posent la question de linterterritorialit etde son investissement entre neutralisation, marketing, promotion de ressourcespatrimoniales et invention de nouvelles identits via la notoponymie.

8

Enfin larticle de Romain Lajarge et de Claudine Moise envisage un type demarquage populaire et non institutionnel de priphries au sein duneagglomration. Les observations de Sad Boujrouf et Elmostafa Hassani sur latoponymie officieuse des quartiers sous-intgrs priphriques au Maroc montrentgalement ltendue des registres et notamment celui de la drision. On se retrouvedans ces deux cas en amont des recompositions territoriales intraurbaines et deleur notoponymie officielle de limminence desquelles ces marqueurs seraientdes signes.

9

Chacun des cas traits est riche, et lon saperoit que dans un grand nombre de10


4 de 10 19/06/11 16:28

situations le dbat, les propositions, les contestations et les argumentaires peuventrvler parfois bien mieux que le nom final les enjeux territoriaux locaux. En effet,le nom final peut tre neutre (rfrent gnrique ou association dentitsconstitutives) car issu dun compromis qui gomme les contradictions qui se sontexprimes entre les localits ou communauts constitutives et entre les diffrentesmmoires et projets prsents sur lespace mergent.

Le marketing territorial pousse gnralement vers la promotion dune ressourceou dune fonctionnalit spcifique prtes tre valorises dans les dynamiques dela mondialisation, Anne-Laure Amilhat-Szary parle ainsi dune toponymie demarch . Linvestissement politique dune maille dote dun nouveau pouvoircontribue gnralement sa lgitimation par linvention ou la rvlation dunecohrence densemble. Ces deux logiques (promotion et lgitimation) simultanesou exclusives selon la nature des territoires mergents, peuvent se heurter laquestion de la visibilit et de la reconnaissance relative des composantes quientendent subsister. Ainsi une proposition marketing peut fonctionner pour desespaces de coopration ddis la promotion conomique et peu investispolitiquement, elle peut tre conteste pour des espaces forte valeur identitairenotamment municipaux. Un bel exemple nous est donn au Qubec dans larticlede Francine Adam avec une nouvelle municipalit issue dune fusion dont lenouveau nom de Lac-Saint-Jean-Sud considr par le nouveau maire commeun plan de marketing intressant est finalement rejet aprs une mobilisationdes communauts au profit dun plus sage MtabetchouanLac--la-Croix quireprend les noms des deux communes initiales.

11

Une lecture transversale des productions de noms de territoires mergentspermet de voir poindre des tendances qui sappliquent aux recompositionsterritoriales et fonctionnent au-del des effets de contexte (Giraut, 2005). Citons endeux parmi les plus fondamentales qui sont aussi les deux quillustrent le mieux lesformes de la notoponymie : la tentation daller puiser dans les rfrentsprcoloniaux et/ou prmodernes ; la tentation pour les villes secondaires de setailler des arrire-pays en sappropriant ou revendiquant des priphries.

12

Lenjeu des arrire-pays urbains est omniprsent dans la configuration deterritoires des situations prsentes mais peut sexprimer ou non dans lanotoponymie. La grande varit des formules toponymiques des communauts decommunes et dagglomration franaises en est une illustration. Lenjeu de ladomination dune ville ou commune-centre est bien souvent au cur des dbatspour leur constitution, ceci aboutit des dominations o le rfrent la ville-centrenest jamais neutre dans une association souvent complexe qui peut laisser ou nonun caractre rural et autonome la priphrie. Le cas du Maroc, mais aussi celuidu Mali nous permettent de voir comment le rfrent urbain au chef-lieu dergion, de cercle ou darrondissement qui fut une technique coloniale puispostcoloniale dans le processus de maillage et de contrle de ltat est toujoursprsent dans le contexte du nouveau rgionalisme et de la municipalisation. Cerfrent est dornavant un moyen daffirmation pour des cits et les coalitions quiles promeuvent, mais aussi un rfrent fonctionnel habituel qui permet dviterdans un certain nombre de cas les oppositions locales ou rgionales que suscitentles rfrents identitaires et culturels.

13

Les deux nouvelles rgions chiliennes dont la cration est analyse par14


5 de 10 19/06/11 16:28

Bibliographie

Anne-Laure Amilhat-Szary correspondent lmancipation territoriale de deuxcits qui se dotent darrire-pays rgionaux, sur fond de rivalits foncires debourgeoisies de province pour lune (Valvidia) et de reconnaissance dune certaineautonomie de confins pour lautre (Arica). Cependant la notoponymie engendrepar ces crations de rgions naffirme cet enjeu de cration de circonscriptiondomine par une cit que dans un seul cas, celui de la rgion dArica-Parinacota.

On voit dailleurs dans ce dernier cas que le nom de la cit est associ celui dunhaut lieu de la priphrie, le volcan Parinacota. Ce rfrent permet en outredaffirmer la place centrale de la culture aymara dans ce processus de crationrgionale. On a donc l un notoponyme qui combine rfrence au chef-lieu dansune perspective fonctionnelle et affirmation identitaire de confins. Le renouveauidentitaire toponymique a ici voir avec le nouveau statut accord aux peuplespremiers comme plus gnralement dans les colonies de peuplement etnotamment au Canada et au Qubec. Mais les rfrents prcoloniaux etprmodernes ne sont pas lapanage de ces contextes de settlers societies aux prisesavec les peuples autochtones. On voit poindre partout la tentation dun retour auxrfrents tribaux ou encore dAncien Rgime ; les notions de pays, de terroir, depatrimoine et de communaut historique sont revendiques dans les processus decration territoriale. Les diffrentes quantifications opres dans les articles de cedossier quil sagisse du Mali, du Maroc ou de la France montrent cependant queces rfrents sont rarement majoritaires dans les dnominations finales mme silssont toujours brandis lors des dbats ou controverses qui accompagnent leprocessus. Seuls les territoires de projets ruraux tudis par Pierre Antoine Landelet Nicolas Senil font la part belle aux rfrents patrimoniaux, mais ils constituentdes crations territoriales phmres dans leur principe - devant donc,paradoxalement, se construire une dure -, entirement ddies audveloppement conomique du monde rural, peu investies politiquement etdomines par des logiques de promotion de ressources spcifiques, notammenttouristiques.

15

Cest dailleurs bien l que rside une partie du retour du refoul prcolonial etprmoderne dans les contextes aussi diffrents que ceux des Nords et des Suds : ilne sagit pas que de lexpression dune crispation identitaire locale et rgionale, oude la rinvention/raffirmation dun corps social communautaire, mais aussi dunemobilisation tous azimuts de ressources spcifiques dans le cadre de lamondialisation et de la mtropolisation. Cette mobilisation des fins de promotionet de dveloppement peut passer dans certains contextes par le primat de rfrentsfonctionnels et dans dautres par celui de rfrents culturels. Elle supposecependant que les conflits gopolitiques internes passent au second plan pour nepas aboutir une neutralisation toponymique. Les notoponymes sont donc desanalyseurs de la mobilisation et de la rvlation dun ensemble de ressources pardes coalitions territoriales qui sont amenes puiser dans des stocks quellesactivent en fonction de reprsentations et de stratgies spatiales.

16

AGNEW J., 1999, Mapping political power beyond state boundaries: territory, identity and


6 de 10 19/06/11 16:28

movement in world politics, Millennium: Journal of International Studies 28, 499-521.ANTHEAUME B. & GIRAUT F. (dirs.), 2005, Le Territoire est mort, Vive les Territoires !Une (re)fabrication des territoires, Au nom du dveloppement, Paris, IRD Editions.AUSTIN J. L.,1963, How to do Things with Words, Cambridge (MA), Harvard UniversityPress.OFFNER J.-M., 2006, Les territoires de laction publique locale, Revue franaise descience politique 56(1), 27-47.BARLOW M. & WASTL-WALTER D. (dirs.), 2004, New Challenges in Local and RegionalAdministration, Aldershot, Ashegate.Ben ARROUS M. & KI-ZERBO L. (dirs.), 2006, African studies in Geography from below,Dakar, Codesria.BLETON-RUGET A., 2001, Pays et nom de pays. Linvention de la Bresse louise-bonne(XIXe-XXe sicles), Ruralia (Revue en ligne de lAssociation des ruralistes franais) 08http://ruralia.revues.org/document215.htmlBOLTANSKI L., THEVENOT L., 1991, De la Justification. Les conomies de la grandeur.Paris, Gallimard.BOPDA., 2001, De lusage de fonds mythiques dans les remaniements territoriaux enAfrique et au Cameroun , Cahiers de gographie du Qubec, n 45, p. 451-478.BOYER H., 2008, Fonctionnements sociolinguistiques de la dnomination toponymiquein Toponymes, instruments et enjeux, Mots, les langages du politique, n86.BOYER H. & PAVEAU M.A (dirs.), 2008, Toponymes, instruments et enjeux, Dossier de larevue Mots, les langages du politique, n86. ENS ditions.CHAMBOREDON J.-C., 1988, Carte, dsignations territoriales, sens commungographique : les noms de pays selon Lucien Gallois, Etudes Rurales, n 109, p. 5-54.CISLARU G., 2008, Le nom de pays comme outil de reprsentation sociale inToponymes, instruments et enjeux, Mots, les langages du politique, n86.COX K., 2005, La structure territoriale de lEtat : quelques rflexions critiques in Leterritoire est mort, Vive les territoires ! , B. Antheaume & F. Giraut (eds.), Paris : IRDEditions, p. 159-173.COX K. (ed.), 1997, Spaces of Globalization : Reasserting the Power of the Local, New York:Guilford Press.DEAN M., 1999, Governmentality : Power and rule in Modern Society, New York : Sage.DEBARBIEUX B. & POISAT J., 1999, La Rhtorique des artefacts territoriaux , inGerbaux F. (dir.), Utopies pour le territoire : cohrence ou complexit ?, La Tour dAigues,ditions de lAube, p. 35-52.DEBARBIEUX B. & VANIER M., 2002, Ces territorialits qui se dessinent, La TourdAigues, ditions de lAube / DATAR.DELFOSSE C., 1997, Noms de pays et produits du terroir, enjeux des dnominationsgographiques , LEspace gographique, n3, p. 222-230.ELDEN S. & CRAMPTON J.W. (dirs.), 2007, Space, Knowledge and Power : Foucault andGeography, Aldershot, Ashgate.ELDEN S., 2007, Governmentality, calculation, territory, Environment and Planning D:Society and Space, n 25, 562-580.GERBAUX F. (dir.), 1999, Utopie pour le territoire : cohrence ou complexit ?, La Tourd'Aigues, Ed. de l'Aube.GERBAUX F. & GIRAUT F. (dirs.), 2000, L'innovation territoriale. Rfrences, formes etenjeux, Revue de Gographie Alpine n 1.GHORRA-GOBIN C. & VELUT S. (dirs.), 2006, Public-priv : enjeu de la rgulation desterritoires locaux, Gocarrefour, n 81(2). http://geocarrefour.revues.org/index297.htmlGIRAUT F., 1999, Effet chef-lieu et retour du refoul : analyse d'un refonte politico-


7 de 10 19/06/11 16:28

administrative virtuelle au Niger, Paris, UMR Prodig (Coll. Graphigo).http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/16/20/01/PDF/Retour_du_refoule.pdfGIRAUT F., 2000, Innovation territoriale et rfrent identitaire. Du renouveau desprovinces nigriennes celui des "pays" franais in Politiques et dynamiques territorialesdans les pays du Sud, Bonnemaison J. (), Chalard J.-L. et Pourtier R. (dirs.), Paris, Pub. dela Sorbonne, p. 77-108.GIRAUT F., 2005, Fabriquer des territoires. Utopies, modles et projets. Habilitation Diriger des Recherches, Universit de Paris I-Sorbonne.GIRAUT F (dir.), 2006, Etude compare des politiques d'amnagement du territoire et dedveloppement rgional dans les pays du sud, Paris, DGCID (Coll tudes). http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/IMG/pdf/Pubb.pdfGIRAUT F. & HOUSSAY-HOLZSCHUCH M. (dirs.), 2008, Au nom des territoires ! Dossiersur la toponymie, Espace gographique 2, Belin Editions. http://www.cairn.info/revue-espace-geographique-2008-2.htmGIRAUT F. & HOUSSAY-HOLZSCHUCH M., 2008, Au nom des territoires ! Enjeuxgographiques de la toponymie , Introduction au dossier, Espace gographique 2, p.97-105. http://www.cairn.info/revue-espace-geographique-2008-2-p-97.htmGIRAUT F., GUYOT S. & HOUSSAY-HOLZSCHUCH M., 2008, Enjeux de mots : leschangements toponymiques sud-africains , Espace gographique 2, p. 131-150.http://www.cairn.info/revue-espace-geographique-2008-2-p-131.htmGIRAUT F. & LAJARGE R. 1996,. Les pays-tests, quelles configurations pour quelsprojets ? in F. Giraut (dir.), Le pays : chelle davenir pour le dveloppement territorial ? ,Montagnes Mditerranennes n 3, pp. 19-27.GIRAUT F. & VANIER M., 1999, "Plaidoyer pour la complexit territoriale" in F. Gerbaux(dir.), Utopie pour le territoire : cohrence ou complexit ?, La Tour d'Aigues : Ed. de l'Aube,p. 143-172.GUILLOREL H. 1999, Toponymie et politique in Hakim S. (d.), Noms et renoms : ladnomination des personnes, des populations, des langues et des territoires, Rouen,Publications de lUniversit de Rouen, p. 61-91.HOUSSAY-HOLZSCHUCH M., 2008, Nomen est Omen, Lecture des changementstoponymiques, Espace gographique, n 2, p. 153-159. http://www.cairn.info/revue-espace-geographique-2008-2-p-131.htmJENKINS E., 2007, Falling into Place: The Story of Modern South African Place Names.Cape Town, David Philip Publisher.JOLIVEAU T. & AMZERT M. (dirs.), 2001, Les territoires de la participation, Gocarrefour,n 76(3).JONAS A.E.G. & PINCETL S., 2006, Rescaling regions in the state: The New Regionalismin California, Political geography, n 25, p. 482-505.KADMON N., 1997, Toponymy. The Lore, Laws and Language of Geographical Names,New York, Vantage Press.de La SOUDIERE M., 2004, Lieux dits : nommer, d-nommer, re-nommer, Ethnologiefranaise, n XXXIV(1), p. 67-78.KEATING M., 1998, The New Regionalism in Western Europe. Territorial Restructuringand Political Change, Cheltenham, Edward Elgar Pub.LUSSAULT M., 2007, Lhomme spatial. La construction sociale de lespace humain, Paris,Seuil.Macleod G. & Jones M., 2007, Territorial, Scalar, Networked, Connected: In What Sense a'Regional World'?, Regional Studies, n 41(9), p. 1177-1191MAMDANI M. 1996, Citizen and Subject. Contemporary Africa and the Legacy of LateColonialism, Princeton University Press,MELIGRANA J. (dir.), 2004, Redrawing Local Government Boundaries. An InternationalStudy of Politics, Procedures, and Decisions, Vancouve, University of British Columbia


8 de 10 19/06/11 16:28

Notes1 Dj abord dans les annes 1990 par Naftali Kadmon (1997) et Herv Guillorel (1999).

Pour citer cet articleRfrence lectroniqueFrdric Giraut et Myriam Houssay-Holzschuch , Notoponymie : formes et enjeuxde la dnomination des territoires mergents , L'Espace Politique [En ligne] ,5 | 2008-2 , mis en ligne le 11 mai 2009, Consult le 19 juin 2011. URL :http://espacepolitique.revues.org/index161.html

AuteursFrdric GirautProfesseur lUniversit de GenveInstitut de Recherche pour le Dveloppement : UR Devloc [email protected]

Press.MONMONIER M. 2006, From Squaw Tits to Whorehouse Meadows. How Maps name,claim and inflame, Chicago, The University of Chicago Press.NEGRIER E., 2005, La question mtropolitaine: les politiques lchelle du changementterritorial, Grenoble, PUG.TUATHAIL G., 1998, Political Geography III: Dealing with Deterritorialization,Progress in Human Geography, n 22, p. 81-93.OZOUF-MARINIER M.-V., 1989, La Formation des dpartements, Paris, Editions delEHESS.POURTIER R., 1991, Imagerie, imaginaire et stratgies territoriales in H. Thry (dir.),L'Etat et les stratgies du territoire, Paris, Ed. du CNRS.RIEUCAU J. & LAGEISTE J. (dirs), 2006, L'empreinte du tourisme. Contribution l'identit du fait touristique, Paris, L'Harmattan.RAFFESTIN C., 1980, Pour une gographie du pouvoir, Paris, LITEC.RAFFESTIN C., 1986, Ecogense territoriale et territorialit in F. Auriac & R. Brunet(dirs.), Espaces, jeux et enjeux, Paris, Fayard, p. 173-185.RIVIERE dARC H. (dir.), 2001, Nommer les nouveaux territoires urbains, Paris,UNESCO-MSH.SWART M., 2008, "Name Changes as Symbolic Reparation after Transition:the Examplesof Germany and South Africa", German Law Journal, n 9(2), p. 105-121.http://www.germanlawjournal.com/pdf/Vol09No02/PDF_Vol_09_No_02_105-120_Articles_Swart.pdfTURCO A., 2004, Mythos and techne : An essay on the intercultural function of territory insub-Saharan geography, Geojournal, n 60, 329-337.VANIER M., 2008, Le pouvoir des territoires: Essai sur l'interterritorialit, Paris,Economica.WARD K & JONAS AEG, 2004, "Competitive city-regionalism as a politics of space: acritical reinterpretation of the new regionalism", Environment and Planning A, n 36(12),p. 2119 2139.


9 de 10 19/06/11 16:28

Myriam Houssay-HolzschuchMatre de confrences, Universit de Lyon,ENS LSH, CNRS, UMR 5600 [email protected]

Droits d'auteurTous droits rservs


10 de 10 19/06/11 16:28

Documents

GIRAUT, Frédéric et MYRIAM HOUSSAY-HOLZSCHUCH, neotoponymie.pdf