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Glomérulonéphrite extramembraneuse : aspects cliniques, épidémiologiques et évolutifs

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Page 1: Glomérulonéphrite extramembraneuse : aspects cliniques, épidémiologiques et évolutifs

340 Communications affichées : néphrologie / Néphrologie & Thérapeutique 9 (2013) 320–360

I. Karimi a, T. Squalli Houssaini b, I. Laouad c,H. Hamzaoui d, B. Ramdani e, R. Bayahia f,I. Haddiya a

a Néphrologie et hémodialyse, centre hospitalier d’Oujda, Oujda,Marocb Service de néphrologie - dialyse, CHU de Fès, Fès, Marocc Service de néphrologie, CHU Mohamed-VI, Marrakech, Marocd Service de néphrologie, centre hospitalier de Kelaat-Sgharna,Kelaat-Sgharna, Maroce Service de néphrologie et dialyse, CHU Ibn-Rochd, Casablanca,Marocf Service de néphrologie et hémodialyse, CHU Avicenne, Rabat, Maroc

Introduction.– Les mécanismes sous-tendant la progression des GNprimitives sont très variés. Parmi ces mécanismes, l’HTA est de plusen plus étudié mais son impact réel dans ces maladies n’est toujourspas bien établi. Notre étude a pour objectif de déterminer le rôle del’HTA dans la progression des GN primitives dans notre pays.Patients et méthodes.– Étude rétrospective multicentrique, incluant915 cas de GN primitives au Maroc, de janvier 2007 à décembre2012. Ont été exclus tous les cas de GN primitive au stade d’IRCT.Nous avons réparti les patients en 2 groupes (groupe1 : hyperten-dus ; groupe 2 : normotendus). La comparaison des deux groupesa permis de dégager l’effet de l’HTA sur la progression de chacunedes GN ainsi que sur la survie rénale et globale.Résultats.– L’âge moyen de nos patients était 36,6 ± 15,4 ans.Trente-huit pour cent de nos patients étaient hypertendus àl’admission, avec une PAS moyenne de 156,23 ± 27,8 mmHg et unePAD moyenne de 87,5 ± 19,8 mmHg. L’HTA a été notée dans la GNIgA dans 35 % des cas, GNA post-infectieuse dans 21 %, la glomérulo-néphrite membranoproliférative (GNMP) dans 19 % et la hyalinosesegmentaire et focale (HSF) dans 17 % des cas. Dans le groupehypertendu, le pourcentage de glomérules scléreux était > 20 % dunombre total des glomérules dans 39,5 %des cas. L’artérioscléroseétait notée dans 31 %. Après un suivi moyen de 19,7 ± 5,5 mois.L’IRCT et le décès étaient notés dans 7,2 % et 5,06 % respectivementdans le groupe hypertendu contre 2,01 % et 1,03 % dans le groupenormotendu. Une PAS ≥ 150 mmHg était corrélée au pourcentagede glomérules scléreux et artériosclérose dans la GNIgA et HSF (p :0,01 ; p : 0,002). L’HTA était significativement liée à l’IRCT dans l’HSF(p : 0,013).Discussion et conclusion.– Notre étude suggère l’impact de l’HTAdans la progression des GN primitives. Cependant, des études mul-ticentriques sont nécessaires pour établir avec plus d’exactitude ceteffet.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.061

AN058Épidémiologie et caractéristiquesclinico-biologiques de lanéphropathie à IgA en Tunisie : étudemonocentriqueL. Bourkhis , S. Mrabet , A. Belarbia , A. Azzabi ,W. Sahtout , S. Nouira , Y. Guedri , D. Zellama ,S. Ben Amor , F. Sabri , A. AchourNéphrologie dialyse et transplantation rénale, CHU Sahloul, Sousse,Tunisie

Introduction.– La néphropathie à Ig A représente la néphropathieglomérulaire primitive la plus répandue dans le monde. Autrefoiselle était considérée comme exceptionnelle dans notre pays tandisqu’actuellement elle est de plus en plus diagnostiquée. Ce travailvise à décrire le profil épidémiologique, clinique et biologique de lanéphropathie à Ig A dans notre pays.Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective incluanttous les patients suivis dans notre service pour néphropathie Ig Adurant la période allant de décembre 2006 à mars 2013.

Résultats.– Sur 500 biopsies rénales le diagnostic de néphropa-thie à Ig A a été posé chez 37 patients soit une fréquence de7,4 %. Ces patients sont répartis en 25 hommes et 12 femmes,leur âge moyen est de 38 ans. La néphropathie à Ig A primitivereprésente 83,8 %. Concernant la néphropathie à Ig A primitive lacirconstance de découverte la plus fréquente est représentée parles œdèmes (25,8 %) Au moment du diagnostic, la créatininémiemoyenne est de 289,23 �mol/L. L’HTA est retrouvée dans 35,48 %des cas. L’évolution vers l’insuffisance rénale chronique terminaleest constatée chez 38,8 % des cas.Discussion et conclusion.– La fréquence de la néphropathie à IgA est en augmentation progressive depuis plusieurs années, Ellereprésente actuellement la première cause d’insuffisance rénalechronique terminale par glomérulonéphrite chronique primitive.On assiste actuellement à un changement du profil épidémio-logique des néphropathies glomérulaires dans notre pays avecémergence de la néphropathie à Ig A par opposition à la diminu-tion de la place occupée par l’amylose et à la glomérulonéphritemembranoproliférative.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.062

AN059Particularités du lupus érythémateuxdisséminé chez l’homme : expériencenéphrologiqueM. Saidani , M. Slimani , C. Toumi , Z. Ainouz ,B. Bahamida , G. Khellaf , M. BenabadjiNéphrologie - dialyse - transplantation, CHU Beni-Messous, Alger,Algérie

Introduction.– Le lupus érythémateux disséminé (LED) est lapremière cause de néphropathies secondaires diagnostiquées àl’histologie rénale. C’est une pathologie qui touche essentiellementla femme, l’homme étant peu touché.Patients et méthodes.– Nous rapportant dans ce travail 59 cas(11,8 %) de lupus masculin, colligé durant une période de 11 ans(juin 2001–juin 2012). Il s’agit surtout d’adulte jeune, la moyenned’âge est de 24 ans, avec des extrêmes allant de 4 à 64 ans. Le tableauclinique est dominé par un syndrome néphrotique impur (SNI)(64 %), où l’hématurie microscopique (Hm) représente l’élémentle plus fréquent d’impureté (66 %). L’insuffisance rénale (IR) estassez fréquente puisqu’elle a concernée 19 patients (33 %), parmi lesquels presque la moitié (7 patients [37 %]) ont nécessités d’embléeune dialyse. Sur le plan histologique les formes prolifératives ontétés les plus fréquemment retrouvées (classes-III et IV), constatéeschez plus de la moitié des patients (52,5 %).Discussion et conclusion.– Sur les 32 patients suivis dans le service(54,2 %), 24 patients (75 %) sont en rémission, 7 patients (21,8 %)ont nécessité une prise en charge chronique en dialyse, on a mal-heureusement, déploré le décès d’un enfant de 4 ans suite à unœdème aigu du poumon massif d’allure lésionnel. Comparé auxobservations faites chez la femme, la maladie lupique paraît plussévère chez l’homme, et le pronostic rénal plus réservé. Danscette expérience sur 11 ans, la fréquence du lupus masculin restecomparable à celle décrite dans la littérature. Il est, par ailleurs,intéressant de noter que le pronostic rénal a été assez réservé,puisque un tiers de nos patients avaient d’emblée une IR, parmieux, un peu plus du tiers ont nécessité un traitement par dialysechronique.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.063

AN060Glomérulonéphriteextramembraneuse : aspects cliniques,épidémiologiques et évolutifs

Page 2: Glomérulonéphrite extramembraneuse : aspects cliniques, épidémiologiques et évolutifs

Communications affichées : néphrologie / Néphrologie & Thérapeutique 9 (2013) 320–360 341

M. Bensalem , M. Ben Salem , S. Aloui , I. Kooli ,K. Soltan , A. Letaief , M. Hammoud , A. Frih ,H. Skhiri , N. Ben Diah , M. ElmayService de néphrologie, CHU Fattouma-Bourguiba, Monastir, Tunisie

Introduction.– La glomérulonéphrite extramembraneuse (GEM) estl’une de causes les plus fréquentes du syndrome néphrotique chezl’adulte jeune.But du travail.– Déterminer le profil épidémiologique des malades,leurs tableaux cliniques, biologiques, les différents aspects anato-mopathologiques, les attitudes thérapeutiques et leurs indications,l’évolution et les facteurs pronostiques.Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective de 47 cas deglomérulonéphrite extramembraneuse prouvée histologiquementpar ponction-biopsie rénale faite dans notre service entre janvier2000 et décembre 2012.Résultats.– L’âge moyen des patients était de 45,7 ans avec uneprédominance féminine. Le syndrome néphrotique était présentdans 57,7 % des cas. Histologiquement, 52,3 % des malades avaientune GEM type 2. La GEM était primitive dans la majorité descas. La rémission spontanée était observée chez 12 patients alorsque 10 patients ont évolués favorablement après traitement. Septpatients (14,8 %) ont bénéficié d’un traitement immunosuppres-seur. Le protocole de Ponticelli était utilisé pour nos patients. Laprotéinurie à la bandelette, l’hématurie à la bandelette, le SN, laprotéinurie de 24H, l’albuminémie, la cholestérolémie, la triglycé-ridémie, les glomérules en PAC et le stade histologique de la GEMétaient des facteurs pronostics de l’évolution de la néphropathie.Discussion et conclusion.– Le traitement de la GEM est très contro-versé. La rémission spontanée est très fréquente. Les maladestraités symptomatiquement ont eu une rémission dans prés d’untiers des cas. C’est le protocole de Ponticelli qui a été utilisé.Cependant, les autres traitements immunosuppresseurs sont pro-metteurs.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.064

AN061ANCA aux cours des endocarditesinfectieuses : satellites oupathogènes ?F. Lepeytre a, X. Belenfant b, C. Garrouste c,F. Bridoux d, J.J. Boffa a

a Néphrologie et dialyse, hôpital Tenon, AP–HP, Paris, Franceb Néphrologie et hémodialyse, hôpital André-Grégoire, Montreuil,Francec Néphrologie et hémodialyse, CHU Gabriel-Montpied,Clermont-Ferrand, Franced Néphrologie et hémodialyse, CHU de Poitiers, Poitiers, France

Introduction.– L’association d’une endocardite infectieuse (EI),d’ANCA et d’une atteinte rénale est une situation rare et complexe.Nos objectifs sont d’étudier les caractéristiques clinico-biologiqueset anatomopathologiques de ces patients et de rechercher desfacteurs pronostiques. Nous nous sommes interrogés sur le rôlephysiologique des ANCA : sont-ils satellites de l’infection ou acteursd’une véritable vascularite infectieuse ?Patients et méthodes.– Nous avons rétrospectivement inclus 5 casd’EI avec ANCA et glomérulonéphrite (GN) documentée histologi-quement. Dix-sept autres cas issus de la littérature correspondaientaux critères d’inclusion. Ce groupe de 22 patients a secondairementété comparé à 17 patients ayant une première poussée de vascula-rite à ANCA avec atteinte rénale.Résultats.– L’atteinte rénale se caractérisait par une insuffisancerénale, une protéinurie et une hématurie. Les PR3-ANCA étaientmajoritaires et s’associaient à d’autres anomalies immunologiques.Trois aspects histologiques rénales prédominaient : les GN proli-fératives endo ± extracapillaires à dépôts de C3 évoquant des GNApost-infectieuses, les GN extracapillaires ou segmentaires et focales

nécrosantes évoquant des vascularites post-infectieuses, les GN àdépôts de complexes immuns. Le pronostic était sévère : 30 % dedécès et 56 % de guérison sans séquelle rénale. La proliférationextracapillaire était associée à un pronostic plus sombre. Aucunerécidive d’atteinte rénale n’a été observée. En comparaison avecles vascularites à ANCA, les EI étaient plus souvent associées à unsouffle cardiaque, une splénomégalie et une hypocomplémenté-mie. Leur pronostic global était plus sévère mais leur pronosticrénal semblait plus favorable.Discussion et conclusion.– Il s’agit du plus grand nombre de cas rap-portés d’EI avec ANCA et histologie rénale. Il existe des similitudesclinico-biologiques entre les EI ANCA+ avec GN et les vascularitesà ANCA, mais leurs traitements et leurs évolutions diffèrent. Toutlaisse à croire que la présence d’ANCA au cours des EI est un épi-phénomène.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.065

AN062Amylose rénale et maladie de Crohn :résultats d’une étude prospectiveL. Rais a, D. Chaouch Boukassoula a, L. Kallel b,L. Ben Fatma a, W. Smaoui a, M. Krid a, S. Béji a,K. Zouaghi a, A. Filali b, F. Ben Moussa a

a Service de néphrologie, hôpital la Rabta, Tunis, Tunisieb Service de gastro-entérologie A, hôpital la Rabta, Tunis, Tunisie

Introduction.– L’amylose rénale est une atteinte rare au cours dela maladie de Crohn (MC). Sa fréquence varie 0,6 à 8,2 % selon lalittérature. Sa survenue aggrave le pronostic. Le but de notre tra-vail est de préciser la fréquence de l’amylose au cours de la MC,d’analyser ses caractéristiques cliniques, biologiques et évolutiveset d’identifier les facteurs de risque de survenue de cette atteinterénale.Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude prospective réalisée surune période de 24 mois ayant inclus 100 malades atteints d’uneMC chez qui une recherche systématique de l’atteinte rénale a étéréalisée.Résultats.– Le diagnostic d’amylose rénale a été retenu chez 7 parmiles 100 malades atteints de MC (7 %). Il s’agissait de 5 hommes et2 femmes, âgés en moyenne de 40 ans [28 à 58 ans]. La MC avaitune moyenne d’évolution de 6 ans et demi, elle était iléo-coliquedans 5 cas, colique et ano-périnéale isolée dans respectivement1 cas avec une forme inflammatoire dans 3 cas, fistulisante et àla fois sténosante et fistulisante dans respectivement 2 cas. Unsyndrome néphrotique pur était objectivé dans tous les cas et lediagnostic d’amylose était posé sur les données de la biopsie desglandes salivaires accessoires dans 5 cas et de la biopsie rénale dans2 cas. Le traitement prescrit était une association salazopyrine etcorticothérapie dans 3 cas, azathioprine seul dans 3 cas et une asso-ciation infliximab et azathioprine dans 2 cas. L’évolution après unemoyenne de deux ans était marquée par la diminution de la protéi-nurie dans 5 cas, le passage en hémodialyse périodique dans 1 caset un décès suite dans 1 cas.Discussion et conclusion.– La recherche d’atteinte rénale doit-êtresystématique au cours du suivi des malades atteints de MC. En effet,un diagnostic précoce de l’atteinte rénale et le traitement de fondde la MC permettraient une stabilisation voire une rémission de lanéphropathie.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.066

AN063Facteurs prédictifs de rémission aucours de la glomérulonéphriteextramembraneuseM. Bensalem , M. Ben Salem , S. Aloui , I. Kooli ,K. Soltan , A. Letaief , M. Hammoud , A. Frih ,H. Skhiri , N. Ben Diah , M. Elmay